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En bref
from WWF Magazine 97 FR
by WWF-Belgium
RECHERCHONS : DOSSIERS DE CANDIDATURE POUR LE FONDS POUR LA NATURE D’ICI
Le « Fonds pour la nature d’ici » – créé par le WWFBelgique en collaboration avec Be Planet – a pour objectif de soutenir financièrement (2 500 à 5 000 €/ projet) des initiatives locales, à petite échelle, qui ont un impact positif sur la protection de la nature en Belgique. Les projets doivent avoir un lien avec un ou plusieurs des thèmes suivants : nature et biodiversité ; sécheresse et climat ; agriculture ; pollution. Peut-être faites-vous partie vous-même d’une association active localement ? Ou avez-vous des idées originales pour redonner vie à la nature dans votre région ou votre quartier ? Dans ce cas, pensez à introduire votre dossier pour le 24/09/2021 au plus tard ! Introduisez votre dossier sur fonds.wwf.be
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© SHUTTERSTOCK © SHUTTERSTOCK © SHUTTERSTOCK
© NICHOLAS DOHERTY/UNSPLASH PROTECTION DE LA NATURE DANS LES PARCS ÉOLIENS OFFSHORE EN MER DU NORD
La Belgian Offshore Platform (BOP, association des investisseurs et des propriétaires de parcs éoliens en mer du Nord belge) et 4Sea (coalition composée de Bond Beter Leefmilieu, Greenpeace Belgium, Natuurpunt et du WWF-Belgique) sont convaincus que le développement de l’énergie éolienne dans la partie belge de la mer du Nord peut et doit être un projet positif pour l’environnement et le climat, pour autant que les mesures nécessaires soient adoptées. La BOP et 4Sea font de la protection de la nature une priorité absolue dans la conception, la construction, l’exploitation et le démantèlement des parcs éoliens dans les nouvelles zones de développement offshore belges, partiellement situées dans des zones Natura 2000 protégées. La coalition vise donc à une protection maximale et un renforcement de la biodiversité en mer du Nord. La nature en mer du Nord peut alors devenir notre alliée dans la lutte contre l’érosion vertigineuse de la biodiversité et le changement climatique. wwf.be/energie-eolienne-nature wwf.be/video-energie-eolienne-nature
© ECOEXIST
LES CONFLITS HUMAINS-ANIMAUX NE SONT PAS SEULEMENT UN PROBLÈME DE CONSERVATION DE LA NATURE
Les conflits entre les humains et les animaux constituent l’une des principales menaces pour la survie de certaines espèces parmi les plus emblématiques sur Terre, avertit un rapport conjoint du WWF et du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE/UNEP). Selon ce rapport, ces conflits sont autant un enjeu de développement et humanitaire qu’un problème de conservation de la nature. Ils pèsent sur des communautés qui sont mises en concurrence avec les animaux sauvages pour l’accès à l’eau et ils contribuent à une situation d’inégalité pour les populations qui cohabitent avec la faune sauvage et en tirent rarement un bénéfice : blessures, décès, pertes de biens et de moyens de subsistance mènent à l’insécurité financière et une mauvaise santé physique et mentale. Le rapport indique qu’il n’est pas possible de prévenir tous les conflits entre humains et animaux, mais que des approches intégrées et une bonne préparation peuvent réduire le nombre de ces conflits et conduire à une forme de cohabitation pacifique. De telles approches supposent un travail de prévention, de mitigation, de recherche et de suivi, soutenu par des politiques dynamiques et les communautés locales elles-mêmes. updates.panda.org/human-wildlife-conflict-report
PEUPLES AUTOCHTONES ET COMMUNAUTÉS LOCALES : DES ALLIÉS INCONTOURNABLES POUR LES OBJECTIFS DE BIODIVERSITÉ
32 % de la surface terrestre sont des terres gérées par des peuples autochtones et des communautés locales. 91 % de ces terres sont dans un état jugé bon ou acceptable. C’est ce qui ressort du récent rapport intitulé « The State of the Indigenous Peoples’ and Local Communities’ lands and territories », réalisé par 30 expert·es d’organisations environnementales, dont le WWF, ainsi que des communautés autochtones et des organisations de défense des droits humains. L’analyse souligne l’importance de reconnaître et de respecter les droits, les méthodes de gestion et les efforts de préservation des peuples autochtones et des communautés locales en tant que gestionnaires de leurs terres. L’étude fournit aussi la preuve que les objectifs de biodiversité mondiaux seront inaccessibles sans ces acteurs. Il s’agit d’un élément que les décideurs du monde entier seraient bien inspirés de prendre en compte lorsqu’ils se réuniront cette année pour trouver des solutions en matière de développement durable (ODD 06-15/07), de conservation de la nature (IUCN, 3-11/09 ; CBD 1124/10) et de climat (UNFCCC, 1-12/11). wwf.be/fr/iplc
© CATHERINE RENARD/WWF-BELGIQUE BON DE RÉDUCTION - AQUASCOPE VIRELLES
Envie de sortir de votre tanière ? On vous comprend ! Avec le WWF, profitez d’une visite à prix réduit de l’Aquascope Virelles ! Avec son plan d’eau d’environ 80 hectares, l’Aquascope Virelles allie tourisme, éducation et protection de l’environnement pour le plus grand bonheur de toute la famille. Que vous soyez novice ou naturaliste, l’étang vous fera découvrir toutes les splendeurs que la nature belge offre. -1,5 € par personne (max. 4 personnes), valable à chaque visite sur simple présentation de ce bon, jusqu’en mars 2022. Gratuit pour les membres du Rangerclub ! (sur présentation de la carte de membre et du bon issu du carnet de bons de réduction). Plus d’informations : http://www.aquascope.be/ COVID-19 : attention, réservation obligatoire ! Rendez-vous sur le site pour préparer votre visite.
DOSSIER
Le WWF a fêté ses 60 ans : voici un florilège de nos succès !
C’est le 29 avril 1961 que le WWF a vu le jour. Ce jour-là, un petit groupe de personnes passionnées et dévouées ont signé une déclaration connue sous le nom de « manifeste de Morges », qui a permis d’établir les fondations du WWF. Cela fait 60 ans que nous menons des recherches scientifiques et des projets de terrain dans le but de créer les conditions pour un monde meilleur pour les humains et la nature. Nous pouvons être fier·es du travail accompli, dont vous aurez un bref aperçu dans les pages suivantes. Mais si nos 60 ans sont l’occasion de célébrer nos victoires passées, nous sommes aussi conscients qu’il reste énormément à faire. Notre regard reste tourné vers les défis d’aujourd’hui et de demain, et nous continuons à agir pour construire un avenir où les humains pourront vivre en harmonie avec la nature.
Envie de connaître l’histoire derrière cette photo ? Découvrez-la et encore plus de succès sur wwf.be/60ans
Après 100 ans de déclin, le nombre de tigres sauvages augmente
LES PROGRÈS QUE NOUS AVONS ACCOMPLIS ENSEMBLE...
Il y a seulement 10 ans, les tigres sauvages étaient en chute libre vers l’extinction définitive. Alors qu'on en comptait environ 100 000 au début du 20e siècle, il ne restait pas plus de 3 200 tigres sauvages au monde. Ils ne survivaient plus que dans de petites poches de leur aire de répartition historique, qui s'étendait autrefois sur les prairies et les forêts du continent asiatique. Heureusement, les choses ont commencé à changer. En 2010, les gouvernements des 13 pays de l'aire de répartition du tigre ont pris l'engagement « Tx2 » de doubler le nombre de tigres sauvages d'ici 2022, l'année chinoise du Tigre. Un plan de reconstitution mondial a suivi et le WWF, en collaboration avec des particuliers, des entreprises, des communautés, des gouvernements et d'autres partenaires de la conservation, a travaillé sans relâche pour transformer cette grande ambition en réalité. Depuis lors, les tigres ont fait un incroyable retour au Bhoutan, en Chine, en Inde, au Népal et en Russie. Les effectifs augmentent et ont doublé dans de nombreux paysages. Les populations se déplacent même dans de nouvelles zones ! Tout cela est non seulement une excellente nouvelle pour l’avenir du félin légendaire, mais aussi pour les nombreuses espèces et les millions d'êtres humains qui dépendent d'habitats sains. Ce succès est le résultat de nombreux efforts… Comme l’investissement dans les zones protégées ; la création de normes mondiales de conservation (CA|TS) pour la gestion des habitats des tigres, qui sont mises en œuvre dans plus de 125 sites ; la réduction du braconnage et la lutte contre le commerce illégal des parties du corps des tigres, en modifiant le comportement des consommateurs et consommatrices, en s'attaquant aux activités criminelles et en contribuant à l'élimination progressive des élevages de tigres ; et le soutien aux communautés locales, qui jouent un rôle crucial dans la protection des tigres.
60 ANS
D’ACTION POUR LA NATURE
29 avril 1961
Cette ligne du temps reprend les grands succès du WWF, en collaboration avec les scientifiques, communautés locales, gouvernements, d’autres organisations environnementales et des entreprises. Le WWF est créé par un petit groupe de chercheurs et chercheuses dévoué·es, préoccupé·es par la perte d’habitats naturels et le braconnage en Afrique. Le WWF-Belgique est créé sous la présidence du prince Antoine de Ligne. Le premier projet est lancé : la réintroduction des cigognes au Zwin.
1966
LES DÉFIS QUE NOUS DEVONS ENCORE RELEVER...
Malheureusement, les nombreuses menaces historiques qui pèsent sur le tigre, comme la destruction et la fragmentation de l'habitat ou le commerce illégal d'espèces sauvages, n'ont pas disparu. Et ces menaces ont des effets particulièrement néfastes dans les pays d'Asie du Sud-Est. Le piégeage, en particulier, est une menace croissante dans cette région, pour les tigres et les autres animaux sauvages, y compris les proies dont ils dépendent pour se nourrir. Par exemple, dans l'un des derniers paysages de tigres les plus importants d'Asie du Sud-Est, Belum-Temengor en Malaisie, la population de tigres a diminué de 50 % entre 2009 et 2018, en grande partie à cause du piégeage. Nous connaissons les solutions qui peuvent renverser la situation : allouer plus de ressources pour sauvegarder la vie sauvage dans les zones protégées ; améliorer les lois et rendre plus stricte leur application pour lutter contre le commerce illégal d'espèces sauvages ; investir plus massivement dans la gestion du braconnage ; et accroître l’éducation et la sensibilisation pour lutter contre la demande des consommateurs et consommatrices pour les parties du corps du tigre.
ENSEMBLE, NOUS POUVONS CHANGER CELA
L’IMPORTANCE DE LA TECHNOLOGIE
Le WWF-Belgique soutient entre autres le projet Tigres dans le Dawna-Tenasserim, une région frontalière située à cheval sur la Thaïlande et le Myanmar. Moins de 200 tigres vivent dans les forêts thaïlandaises. Le pays souhaite faire croître cette population de 50 % au cours des prochaines années. Pour contribuer à cet objectif, le WWF-Thaïlande a mise sur pied un nouveau centre de suivi « SMART Patrol ». Ce système de patrouille, introduit en Thaïlande il y a une dizaine d’années, couvre désormais 213 territoires protégés dans 19 régions boisées du pays. Le système fournit aux rangers des cartes digitales, et une technologie GIS (« Geographic Information System ») leur permet une surveillance plus efficace sur le terrain. Grâce à un système de vidéoconférence, les informations sont transmises à une base de données centrale automatisée, avant d’être analysées. Plus d’info concernant les projets du WWF-Belgique pour le tigre : wwf.be/fr/dawna-tenasserim wwf.be/fr/mondulkiri
1975 1977 1979
Le WWF participe à la création de la « Convention on International Trade in Endangered Species » (CITES), suivie un an plus tard de TRAFFIC, qui surveille le commerce illégal d’espèces sauvages. Le WWF-Belgique achète et gère une série de zones humides importantes en Belgique : les marais de la HauteSemois, le Stamprooierbroek et la vallée du Zwarte Beek.
Le WWF est chargé de protéger le panda géant en Chine. 30 ans plus tard, l’espèce est passée de « menacée » à « vulnérable » grâce aux autorités chinoises, à la population locale et aux ONG. Magazine - ÉDITION D’ÉTÉ 2021 9
LES PROGRÈS QUE NOUS AVONS ACCOMPLIS ENSEMBLE...
Au cœur de l'Amazonie colombienne, le Parc National Serranía del Chiribiquete est l'une des zones de forêt tropicale humide les plus sauvages et les plus reculées du monde, que le WWF a participé à protéger. Il abrite près de 3 000 espèces d'animaux et de plantes, dont des espèces menacées comme les jaguars, les tapirs des plaines, les loutres géantes, les fourmiliers géants, les singes laineux et les dauphins de rivière. La situation unique du parc – au point de rencontre entre l’Amazonie, les Andes, l'Orénoque et les Guyanes –signifie que bon nombre de ses plantes et animaux ne se trouvent nulle part ailleurs sur Terre. Une richesse irremplaçable d’une importance capitale pour la planète. Chiribiquete est également d'une importance vitale pour les communautés autochtones, dont certaines n'ont jamais été contactées, et d’autres vivent en isolement volontaire. La présence de représentations rupestres – 50 panneaux composés de plus de 70 000 peintures anciennes, dont certaines ont plus de 20 000 ans, attestent du lien spirituel que les premiers habitant·es de l’Amazonie entretiennent avec la nature.
En 2018, après des années de campagne du WWF et d'autres organisations, le gouvernement colombien a augmenté la taille du parc national de plus de la moitié. Avec 4,3 millions d’hectares – la taille du Danemark – c'est désormais la plus grande zone de forêt tropicale protégée au monde. Chiribiquete a également été reconnu comme un site du patrimoine mondial de l’Unesco, ce qui contribue à sauvegarder ses richesses naturelles et culturelles pour les générations futures.
Nous travaillons aujourd’hui avec les communautés, le gouvernement et d'autres partenaires pour s’assurer que le parc national soit bien entretenu. Et, ensemble, nous travaillons à la création d'un réseau de zones protégées bien gérées et bien financées dans toute la Colombie.
1982 1983 1985
La campagne « Save the Whales » débouche sur un moratoire sur la chasse commerciale à la baleine. Il y aurait aujourd’hui entre 5 000 et 15 000 baleines bleues. Le WWF-Belgique reçoit, en partenariat avec l’asbl Réserves Naturelles et Ornithologiques de Belgique (l’actuelle Natagora), la gestion du site de Virelles pour une période de 99 ans. Le « World Wildlife Fund » devient « World Wide Fund for Nature ». L’usage du mot « nature » au lieu de « vie sauvage » correspond à l’élargissement de la mission de l’organisation.
LES DÉFIS QUE NOUS DEVONS ENCORE RELEVER...
Chaque année, une zone de forêt dont la superficie est plus de deux fois supérieure à celle du Parc National de Chiribiquete est détruite. Bien que de nombreux gouvernements, entreprises et autres se soient engagés à mettre fin à la déforestation, 10 millions d'hectares de forêt disparaissent encore chaque année, soit une superficie équivalente à un terrain de football toutes les deux secondes. L'agriculture industrielle est le principal facteur de déforestation, en particulier la production de viande bovine, d'huile de palme et de soja. L'exploitation minière, l'exploitation forestière mal gérée, la construction de routes et d'autres activités de développement détruisent également les habitats forestiers. La déforestation menace la survie d'innombrables espèces et des millions de personnes qui vivent dans et autour des forêts. Elle a également des répercussions à l'échelle planétaire, en intensifiant le changement climatique et en augmentant le risque de pandémies comme celle de la Covid-19 par l'accroissement des contacts humains avec les animaux sauvages et les maladies qu'ils véhiculent. Les gouvernements, les communautés, les entreprises et bien d'autres acteurs, dont le WWF, ont tous un rôle à jouer pour redresser la situation. Nous devons aider les gens à mieux comprendre les nombreux services vitaux que les forêts nous rendent à tous, où que nous vivions, de l'eau propre aux sols sains. Nous devons mettre un terme à la déforestation, mieux protéger et gérer durablement les forêts qui subsistent et restaurer les paysages forestiers..
À la fin de l’année dernière, La Commission européenne (CE) a organisé une consultation publique sur la déforestation, une occasion unique de protéger les forêts tropicales, mais aussi les savanes, les prairies et zones humides et de lutter contre le changement climatique. Plus de 150 ONG ont mobilisé près de 1,2 million de citoyen·nes, dont 87 000 Belges, pour demander à la CE d’adopter une législation stricte afin d’éviter que leurs achats ne contribuent à la destruction des habitats naturels et à la violation des droits humains. La CE prépare actuellement une proposition de loi. Le WWF et ses partenaires veilleront à ce que cette proposition permette de lutter réellement contre la déforestation. Et nous continuons à mener campagne afin que les États membres votent cette proposition de loi, attendue à la fin de cette année. Plus d’informations concernant les projets du WWF-Belgique pour les forêts : wwf.be/coeur-vert-europe wwf.be/fr/mai-ndombe wwf.be/fr/ecomakala wwf.be/fr/mondulkiri wwf.be/forets-inondees wwf.be/fr/suriname wwf.be/amazonie
1992
Le WWF joue un rôle central dans la création de la Convention on Biological Diversity (CBD), une convention internationale qui porte sur la préservation et l’exploitation de la biodiversité.
Le WWF contribue à créer le Forest Stewardship Council (FSC), pour la gestion durable des forêts. En 1997, trois forêts flamandes reçoivent le label et le bois FSC fait son entrée sur le marché belge.
Le WWF publie son premier rapport « Living Planet ». Il en ressort que depuis 1970, la biodiversité a chuté de 30 % en moyenne sur la planète. En 2020, ce recul atteint 68 % en moyenne.
1993 1998
Les gorilles sont les seuls grands singes dont la population augmente
LES PROGRÈS QUE NOUS AVONS ACCOMPLIS ENSEMBLE...
Les gorilles de montagne ne se trouvent qu'à deux endroits : les montagnes Virunga, où se rejoignent la République démocratique du Congo, le Rwanda et l'Ouganda, et le parc national de Bwindi Impenetrable en Ouganda. Il en reste à peine plus de 1 000 à l'état sauvage, mais les perspectives pour ces doux géants sont bien meilleures qu'il y a quelques décennies. En 1991, le WWF a mis en place le Programme international de conservation des gorilles (IGCP) avec nos partenaires de l'African Wildlife Foundation et de Flora and Fauna International. En collaborant avec les communautés locales et les gouvernements des trois pays, nous avons réussi à inverser le déclin du nombre de gorilles de montagne. Des recensements réguliers montrent que les dernières populations au monde sont en constante augmentation. La population des Virunga compte désormais plus de 600 individus, contre 480 en 2010, tandis que celle de Bwindi est passée d'environ 400 en 2010 à 459 lors du dernier comptage en 2019. La collaboration avec les populations locales est au cœur de notre travail de conservation des gorilles – et nous soutenons les communautés avec des sources alternatives de carburant, d'eau et de moyens de subsistance pour réduire la pression sur l'habitat du gorille. Les activités écotouristiques d’observation des gorilles, bien qu’actuellement affectées par la pandémie mondiale, incitent fortement les populations locales à protéger l'espèce – en leur fournissant une source importante d'emplois et de revenus, ainsi que des recettes pour les gouvernements nationaux.
© CHRIS JAMES
2000 2007 2010
Le WWF-Belgique joue un rôle clé dans la détermination des zones Natura 2000 dans notre pays. Le WWF-Australie lance « Earth Hour », un mouvement mondial qui encourage les citoyen·nes à éteindre leurs lumières pour montrer leur engagement contre le changement climatique. Le WWF participe à l’organisation du Tiger Summit. Les 13 « pays du tigre » s’engagent à faire doubler le nombre de tigres sauvages pour la prochaine année chinoise du tigre (2022).
LES DÉFIS QUE NOUS DEVONS ENCORE RELEVER...
Les gorilles de montagne sont les seuls grands singes dont le nombre augmente. Les populations de chimpanzés, de bonobos, d'orangs-outans et des autres sous-espèces de gorilles sont toutes en déclin en raison des actions de leur proche parent : l'Homo sapiens. C'est la même histoire pour tous les groupes d'espèces. L'indice Planète Vivante du WWF, qui suit les tendances de près de 21 000 populations de mammifères, d'oiseaux, de reptiles, d'amphibiens et de poissons, indique un déclin moyen de 68 % depuis 1970. En d'autres termes, nous avons perdu près des deux tiers des populations d’animaux sauvages en moins d'un demi-siècle. Des initiatives de conservation spécifiques, comme les efforts de l’IGCP pour sauver les gorilles de montagne (voir aussi en pages 16-17), peuvent faire la différence pour des espèces et des populations particulières, et restent une partie essentielle de notre travail. Mais pour sauver la vie sauvage dans le monde, nous devons nous attaquer aux menaces sous-jacentes. La perte et la dégradation de l'habitat, la surexploitation, le changement climatique, les espèces envahissantes et la pollution sont les principales causes du déclin des espèces, et elles résultent toutes de l'action humaine. En particulier, la façon dont nous produisons et consommons la nourriture et l'énergie a un impact énorme. À mesure que la population humaine augmente, les populations des autres espèces avec lesquelles nous partageons la planète continueront de diminuer, à moins que nous ne transformions notre relation avec la nature.
L’une des menaces qui pèsent sur les grands singes est la transmission de maladies par les humains. Les conséquences d’une contamination peuvent être dramatiques pour des populations rares et souvent fragiles. C’est pourquoi le WWFBelgique soutient entre autres un projet mené en collaboration avec l’Institut Robert Koch. L’institut poursuit des recherches auprès des gorilles des plaines occidentales, dans la réserve de Dzanga-Sangha, en République centrafricaine. Grâce à une détection précoce des agents infectieux, des actions d’urgence peuvent être entreprises afin de prévenir leur diffusion rapide et éviter des épidémies potentiellement mortelles. Parallèlement, cela permet d’augmenter nos connaissances, encore insuffisantes, dans le domaine du transfert des zoonoses.
En savoir plus sur les projets pour les gorilles du WWF-Belgique : wwf.be/sante-grands-singes wwf.be/avenir-gorilles (voir aussi en pages 16-17)
Envie de connaître les histoires derrière les photos de la couverture de ce magazine ? Découvrez-les, ainsi que d’autres succès du WWF sur wwf.be/60ans
2012
ECOmakala, un projet du WWF-Belgique en République démocratique du Congo, dépasse l’objectif des 4 000 hectares de plantations forestières pour la production de charbon durable. À la suite d’une campagne du WWF, la société pétrolière britannique SOCO International a mis fin à ses activités d’exploration dans le parc national des Virunga, en République démocratique du Congo.
196 pays concluent, à Paris, un accord mondial en vue de limiter le réchauffement climatique. L’accord de Paris sur le climat reprend les principales exigences du WWF.
2014 2015
© NATIONAL GEOGRAPHIC CREATIVE/PAUL NICKLEN/WWF Dossier
Testez vos connaissances
Que savez-vous des écosystèmes, des ressources naturelles et des menaces pour l’environnement et nos cohabitants sur cette planète ? Découvrez-le grâce à ce test !
1/ Une forêt humide ne peut se maintenir sans les organismes qui fabriquent le sol, dont se nourrit la forêt. Certains d’entre eux sont essentiels pour la germination et la croissance des arbres. En se liant à leurs racines, ces organismes leur apportent des minéraux et d’autres nutriments. De quel type d’organismes s’agit-il ? a/ des algues b/ des champignons c/ des araignées d/ des grenouilles
2/ Quel pourcentage du changement climatique est causé par la dégradation des forêts ?
a/ 1 % b/ 4 % c/ 10 % d/ 20 %
RÉPONSES
; 7: c/ un troupeau cm : c/ 6 6
; : d/ léopard des neiges 5
; 000 : d/ 150 ; 4 % : d/ 70 3
: c/ 10 ; 2 : b/ des champignons 1 3/ Quel pourcentage des eaux douces terrestres se présente sous la forme de neige ou de glace ? a/ 45 % b/ 58 % c/ 62 % d/ 70 %
4/ Combien de muscles contient la trompe d’un éléphant ? a/ 15 b/ 200 c/ 5 000 d/ 150 000
5/ Lequel de ces félins ne rugit pas ? a/ le lion b/ le tigre c/ le guépard d/ le léopard des neiges 7/ Comment appelle-t-on un groupe de girafes ?
2018 2020
Le gouvernement du Belize adopte une législation pour protéger la mangrove et éviter la vente de propriétés publiques dans la barrière de corail du Belize, un site inscrit au patrimoine mondial.
La population du lynx ibérique a été multipliée par 14 en 20 ans. Grâce aux efforts du WWF et d’autres organisations et au financement de l’UE, l’Espagne compte désormais 1 111 lynx en liberté. Malgré la pandémie de COVID-19, nous mobilisons nos efforts dans le monde entier pour continuer à protéger et restaurer la nature.
6/ Le krill, présent en Antarctique, est l’une des espèces les plus abondantes et les mieux adaptées sur notre planète. Ces petits crustacés jouent un rôle essentiel dans les chaînes alimentaires de l’Antarctique. Parmi d’autres espèces, les baleines et les pingouins en dépendent. Quel est la taille d’un krill adulte ?
a/ 1 cm b/ 3 cm c/ 6 cm d/ 15 cm
a/ une colonne b/ un bouquet c/ un troupeau d/ une meute
Envie d'aller plus loin ? Participez à notre autre quizz sur wwf.be/60ans !
20202021
© MARTIN HARVEY/WWF LE WWF DANS VOTRE TESTAMENT
Avez-vous déjà songé à votre succession ? En plus de vos proches, vous pouvez inclure la nature dans votre testament. Une manière concrète de donner un avenir aux espèces menacées et à leur milieu de vie. Depuis 60 ans déjà, les expert·es du WWF travaillent dans plus de 100 pays pour protéger nos plus précieux joyaux naturels. Chaque année, les legs en faveur du WWF contribuent de manière significative au financement de ces projets : sans l’engagement de nos testateurs et testatrices, nous ne pourrions pas mener à bien notre mission. Ensemble, faisons la différence ! En léguant une partie ou l’ensemble de vos biens au WWF,
vous transmettez aux générations futures une planète vivante.
Envie de connaître l’histoire derrière cette photo ? Découvrez-la ainsi que d’autres succès du WWF sur
wwf.be/60ans
COUPON-RÉPONSE :
Je souhaite être contacté pour plus d’informations. Je souhaite recevoir la brochure d’information de manière confidentielle et sans aucune obligation. Le WWF figure déjà dans mon testament.
Mme M. Prénom : ................................................. Nom : ............................................................................ Rue : ................................................................................................................................................. N° : ......................... Code postal :.........................................Localité : ............................................................................................................ Adresse e-mail :................................................................................................................................................................ N° de téléphone :...................................................................... Date de naissance : ................................................... À renvoyer à : Dominique Weyers • WWF-Belgique • Boulevard E. Jacqmain 90 • 1000 Bruxelles Dominique se fera également un plaisir de vous répondre par téléphone au 02 340 09 37 ou au 0476 58 07 42, ainsi que par e-mail à dominique.weyers@wwf.be.
Le WWF-Belgique (Boulevard E. Jacqmain 90, 1000 Bruxelles) fait traiter vos données par Bisnode (Allée de la Recherche 65, 1070 Anderlecht), conformément à la législation applicable en matière de traitement des données personnelles : le RGPD (règlement général sur la protection des données). Nous nous engageons à n’utiliser vos données que pour les activités liées à ce formulaire. Vous pouvez toujours contrôler vos données et les faire modifier ou supprimer si nécessaire. Pour en savoir plus sur l’utilisation de vos données, surfez sur wwf.be/fr/vie-privee/. Nous pouvons également vous envoyer notre déclaration de confidentialité par la poste.
SUR LE TERRAIN
De l’espoir pour les gorilles de montagne : à la rencontre des paisibles géants
C’est dans les forêts montagneuses d'Afrique centrale que vivent les derniers gorilles de montagne. Jusqu’en 2018, cette sous-espèce était en danger critique d’extinction. Aujourd’hui, elle affiche des signes encourageants de croissance, avec un peu plus de 1 000 gorilles répertoriés. Actions contre le braconnage, surveillance sanitaire et programme écotouristique sont au cœur du travail de protection du gorille et de son habitat.
Dans les années 1980, seuls quelque 400 gorilles de montagne subsistaient. C’est pour empêcher le funeste destin qui attendait l’espèce que le Programme international de conservation des gorilles (IGCP) a vu le jour en 1991, fruit de la coalition du WWF avec ses partenaires de Conservation International et de Fauna & Flora International. En unifiant les efforts de conservation de la République démocratique du Congo (RDC), de l’Ouganda et du Rwanda, et en collaborant les communautés locales, les gouvernements et les partenaires, ce programme a permis d’inverser le déclin de ces doux géants. Ces dernières années, des recensements entrepris régulièrement ont ainsi montré que les populations de gorilles de montagnes augmentent petit à petit (voir p.12 de cette édition). L’ATOUT DE L’ÉCOTOURISME
Valoriser la nature en préservant les espèces, tout en assurant des revenus durables pour les
© MARTIN HARVEY/WWF
© BRENT STIRTON/REPORTAGE FOR GETTY IMAGES/WWF communautés locales, voilà le principe qui régit l’écotourisme. Celui-ci s’est rapidement imposé comme l’un des piliers de la conservation inclusive dans les trois pays abritant le gorille de montagne, avec la protection contre le braconnage, la protection de l’habitat et le suivi de l’état de santé des grands singes. Bien que ralenties pour le moment à cause de la crise sanitaire, les activités directes et indirectes liées à l’observation des gorilles incitent en temps normal les populations locales à protéger l'espèce et les richesses naturelles inestimables de son habitat. Les nombreux emplois créés sont une source importante de revenus, et les gouvernements en retirent eux aussi des recettes précieuses. Au total, ce sont 44 groupes de gorilles qui ont été habitués à la présence humaine dans les parcs naturels qui composent le paysage : le parc national des Volcans au Rwanda, le parc national de Bwindi Impénétrable, le Parc National Mgahingaen en Ouganda et le parc national des Virunga en RDC. UN LABEL POUR CONTRIBUER À PROTÉGER LES GORILLES
Les gorilles, à l’instar des autres grands singes, partagent en moyenne 98 % d’ADN avec les êtres humains. Ils sont donc extrêmement vulnérables aux mêmes maladies ! Il était donc essentiel de minimiser le risque de transmission de maladies et d'éviter de perturber le comportement naturel des gorilles, que ce soit dans le cadre de l’écotourisme ou des recherches scientifiques. C’est pourquoi l’IGCP a contribué à mettre en place des mesures de précaution strictes pour protéger les gorilles, et ce bien avant la crise sanitaire actuelle. Ces mesures sont regroupées sous le label « Gorilla Friendly ». Les règles s’appliquent à toutes celles et ceux qui s’approchent des gorilles. Le port du masque et une distance de dix mètres minimum avec les gorilles lors des excursions sont monnaie courante depuis de nombreuses années et permettent aux voyageurs de vivre une expérience inoubliable tout en minimisant les risques. C’est grâce notamment au soutien de nos donateurs et donatrices qui ont symboliquement adopté un gorille que nous pouvons agir sur plusieurs fronts pour protéger les gorilles de montagne et leurs forêts.
Vous désirez aussi contribuer à la préservation du gorille ? Visitez wwf.be/adopter
LES QUATRE ATTITUDES À ADOPTER FACE À UN GORILLE
Après de longs mois d’arrêt, le tourisme redémarre petit à petit dans les trois pays où vit le gorille de montagne. Un voyage à la rencontre de ces êtres majestueux est-il inscrit sur votre « bucketlist » ? Voici une petite liste de recommandations utiles à avoir lors de votre tête-à-tête avec un gorille : • Silence, c’est l’heure de la sieste ! Une attitude calme et les chuchotements sont de mise une fois en présence des grands singes, et de manière générale, pendant tout le trekking. Vous gagnerez à observer le reste de la faune et de la flore des forêts ! • Une distance de dix mètres et le port du masque sont obligatoires dans les trois pays en présence des gorilles de montagne. Et ce, pour ne pas risquer de les contaminer. • Face à un gorille « silverback » mieux vaut éviter le contact visuel prolongé, et s’accroupir en signe de soumission si celui-ci semble quelque peu nerveux ! • Enfin, les photos sont permises, mais sans flash et sans « selfie stick », car les gorilles les perçoivent comme une menace. Vous envisagez de concrétiser votre rêve et d’aller à la rencontre des gorilles de montagne ? Visitez le site gorillafriendly.org et signez la charte pour protéger l’espèce !
FOCUS
Ce que nous savons – et surtout ce que nous ignorons – de l’exploitation minière des grands fonds
Selon l’industrie, l’exploitation des grands fonds marins pour l’extraction de minerais s’impose pour répondre à une demande croissante. Mais pour le WWF, le meilleur choix est d’investir dans une économie de partage, circulaire, qui respecte les limites de la planète et de l’océan.
Mexique, Santa Clara. L’exploitation minière des grands fonds aura des conséquences incalculables sur la santé de l’océan dans sa globalité.
présence de nodules polymétalliques présence d'encroûtements cobaltifères présence de cheminées hydrothermales
Les grands fonds marins sont une région encore largement inconnue. Ils occupent la moitié de la surface de la Terre. Certains signes indiquent que la vie y foisonne, mais aussi qu’ils exercent une influence considérable sur l’écosystème océanique global et sur le climat. Jusqu’à présent, les écosystèmes des grands fonds ont en grande partie été préservés de l’impact des activités humaines. Toutefois, on redoute que ces écosystèmes soient peu résilients. Les espèces des grands fonds vivent longtemps et atteignent leur maturité sexuelle tardivement, avec des taux de reproduction bas, de sorte qu’ils résistent moins aux perturbations et se rétablissent plus difficilement. En raison du rythme très lent des processus biologiques en zones profondes, il est peu probable que des habitats ayant subi une destruction puissent se rétablir à l’échelle d’une vie humaine.
À LA RECHERCHE DU GRAAL…
Les grands fonds sont riches en minéraux. On les trouve sous forme concentrée dans les nodules polymétalliques, les cheminées hydrothermales et les encroûtements cobaltifères. Le lobby de l’exploitation minière sous-marine affirme que l’exploitation de ces ressources est la meilleure solution pour répondre à la demande croissante de minerais, nécessaires pour assurer l’énorme production de batteries pour véhicules électriques, de panneaux solaires et d’éoliennes – qui doivent nous aider à réduire nos émissions de CO
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– mais aussi pour d’autres appareils et gadgets électroniques. Ils indiquent aussi que l’exploitation minière des fonds marins permettra d’éviter les effets écologiques et sociaux néfastes des mines terrestres.
…MAIS À QUEL PRIX ?
En réalité, nous ne savons pas du tout dans quelle mesure l’exploitation minière des fonds marins aura un impact sur l’extraction terrestre. La technologie n’en est qu’à ses balbutiements et il n’y a pas de preuves scientifiques d’un prétendu avantage environnemental, en comparaison de l’exploitation sur la terre ferme. En dépit de leurs nombreux inconvénients, les activités minières terrestres constituent une importante source de revenus pour les pays et les populations les plus pauvres de la planète. L’exploitation minière des grands fonds sera en grande partie automatisée et dominée par une poignée d’entreprises disposant de la technologie et des capitaux nécessaires.
Outre la destruction directe des écosystèmes lors de l’extraction du minerai, d’importants dégâts et de graves perturbations sont à craindre sous la forme de pollution lumineuse, sonore et sédimentaire. Il faut non seulement considérer ces risques à l’échelle des différents projets, mais aussi prendre en compte leur impact cumulé, étant donné que l’exploitation minière des grands fonds aura des conséquences à une échelle continentale. Lors d’une seule opération d’extraction minière sousmarine, des millions de tonnes de sédiment seraient en effet rejetés dans l’eau, libérant des particules métalliques, de sorte que, lentement mais sûrement, les fonds marins se couvriraient d’une couche de sédiment qui asphyxierait les organismes qui y vivent. Parce que les écosystèmes marins n’ont pas de frontières physiques nettes, l’exploitation minière des grands fonds ne peut être circonscrite à un lieu défini et ses effets ne se limitent pas aux fonds océaniques. Les perturbations peuvent dépasser les frontières écologiques et juridiques, avec des conséquences potentiellement inattendues et incalculables, y compris sur la terre ferme. Ainsi, l’activité minière pourrait entraîner des répercussions sur les pêcheries du monde entier et constituer une menace pour la principale source protéique d’environ un milliard d’êtres humains et le moyen de subsistance de quelque 200 millions de personnes, dont beaucoup appartiennent à des communautés côtières pauvres.
DES ENTREPRISES S’OPPOSENT AUX PROJETS MINIERS DANS LES GRANDS FONDS MARINS
Plusieurs grandes entreprises se sont jointes à notre appel en faveur d’un moratoire planétaire sur l’exploitation minière des grands fonds et pour la recherche de solutions alternatives qui ne nuisent pas à l’environnement. BMW Group, Samsung SDI, Google et Volvo Group s’engagent à ne pas extraire de minerais des fonds marins, à exclure ces matériaux de leur chaîne d’approvisionnement et à renoncer à financer des activités minières dans les fonds marins. Dans le monde entier, le WWF incite les entreprises et les investisseurs à diriger leurs efforts vers des solutions intelligentes, efficientes et circulaires, ainsi que vers des pratiques d’extraction minières terrestres ayant un impact écologique et social réduit.
LA NÉCESSITÉ D’UN MORATOIRE PLANÉTAIRE
Les scientifiques, communautés locales, pêcheries, décideurs politiques et ONG, dont le WWF, appellent à un moratoire mondial. L’exploitation minière des grands fonds doit être gelée jusqu’à ce que les risques écologiques, sociaux et économiques soient clairement connus, que toutes les alternatives pour l’extraction de minerais aient été épuisées et que la preuve soit faite que l’extraction sous-marine de minerais peut se dérouler d’une façon qui garantit la protection effective des milieux marins et prévient les pertes de biodiversité. L’exploitation minière des grands fonds est une catastrophe écologique évitable. Nous pouvons réduire notre empreinte carbone par l’innovation, l’amélioration dans la conception, l’éco-consommation, le réemploi et le recyclage. Les avantages à court terme de l’exploitation des grands fonds ne méritent pas que l’on sacrifie les avantages à long terme d’un océan en bonne santé. Ouvrir les fonds marins pour en extraire le minerai, ce serait déstabiliser encore plus des écosystèmes océaniques vulnérables et compromettre le projet d’une économie circulaire de la mer.
1 000
espèces des grands fonds découvertes sur une zone de 30 km2 .
90% des espèces des grands fonds étudiées récemment étaient inconnues des scientifiques.
1,2 million de km2 de fonds océanique ont déjà fait l’objet de permis d’exploitation minière.