NAWAKMAGAZINE#82 by NAWAKMAGAZINE

#82 15.09.2010

NAWAKMAGAZINE

TWELVESOUTH - MANIX - LAZY OAF BALTHASARD.COM - AARON RUELL COLETTE - MATHIEU LEHANNEUR BEAUBOURG - US TODAY AFTER 9PH - PAUL&LOUISE - THE CORAL CASSIUS - BLUE MUSTACH - SANS NOM CLOTHING - COMMEMARC THGALLERY FSTHANDWEAR BATES MOTEL - HOMME AU BAIN HEART - FATIH AKIN

Protection originale pour Mac book et Ipad, cette sacoche avec couverture de vieux livres est un des produits de la rentrée des gens branchés. Il faudra débourser 69 dollars néanmoins pour lʼavoir. http://twelvesouth.com

TENDANCES Voilà une grande nouveauté́ présentée par MANIX sur le marché des gels de massage : une déclinaison qui se veut gourmande au goût fraise. Comestible, mais avec une odeur presque désagréable de fraise chimique, ce gel offre une très grande douceur pour un maximum de plaisir pour les deux partenaires. Grâce à sa formule onctueuse, ce gel de massage - incolore et non gras sʼutilise parfaitement avec ou sans préservatif. Prix : 8 euros Alors que le salon Ethical Fashion Show se déroulera du 25 au 28 septembre à Paris, Lazy Oaf, le collectif de créatrices londoniennes a créé un sac en toile labellisé ethic, disponible pour une dizaine dʼeuros chez www.balthasard.com

Aaron Ruell cumule les casquettes : photographe, il est également connu pour son travail de cinéaste et réalisateur de publicités. Sans texte, contexte ou prétexte, ses photographies sont explicites et reconnaissables pour leur apparente banalité. Pour cette première exposition en France, Aaron Ruell présente natures mortes scénarisées, portraits et des photos inédites issues d'une nouvelle série prise en Californie dans un hôtel plutôt baroque: le Madonna Inn. A découvrir jusquʼau 25 septembre chez Colette à Paris.

DITE LA GRIVOISE

EXPO

Le centre Pompidou à Paris, ouvre son Studio 13/16 par Mathieu Lehanneur. Cet espace dédié aux adolescents, pari forcément risqué, trouve une réponse fonctionnelle et formelle basée sur lʼergonomie du désir. « Je rêvais dʼun lieu qui soit pensé et construit comme un studio de télévision, de cinéma ou de musique. Je voulais que cet espace pour les ados offre le même potentiel dʼaction et de création que ce type de lieux professionnels. Loin dʼune tentative de reconstituer un hypothétique style « ado », je nʼai gardé de lʼadolescence que ce désir – et parfois cette capacité – de distordre les choses et les lieux. Jʼadmire cette manière unique dʼassouplir le monde pour mieux sʼy intégrer. Et ce qui est vrai pour une ville ou un vêtement, lʼest plus encore pour une institution comme le Musée... » résume Mathieu Lehanneur. Elastique, ondulé, avec des meubles mobiles en tôle ajourée / perforée pour intégrer la technique (DVD, Hifi, etc..) et qui viennent compléter cet espace central à la tonalité backstage, ce lieu est une proposition audacieuse et géniale pour accompagner les adolescents au musée. Centre Pompidou. Métro Rambuteau. Paris

PHOTO Jusquʼau 4 novembre, à Lyon, la photo est à lʼhonneur avec le parcours intitulé Septembre de la photographie et une thématique pour toutes les expositions proposées : US today after 9PH. En somme lʼAmérique sous toutes ses coutures et angles de vues possibles. Vernissages, installations, découvertes et photographes réputés tels Bernard Plossu seront à fréquenter de galeries en lieux atypiques (exemple avec la ème Bibliothèque du 4 qui proposera notamment des photographies de Sébastien Berlendis). http://www.9ph.fr

Paul et Louise racontent des histoires en chanson, celles dʼun couple marié qui voyage, qui sʼinvente des vies, qui transforme sa vie. Cʼest à la fois une complicité liée à leur histoire personnelle et à la fois une imagerie inspirée des mythes et des paysages américains quʼils fantasment ensemble et quʼils nous transmettent par leurs chansons. Bercés depuis leur enfance par la musique anglo-saxonne (les Beatles, Johnny Cash, Neil Young) et amoureux de la langue française, ils nous livrent un univers de rêves où se mêlent la chanson, la pop et la folk avec des textes écrits en français. Depuis lʼété 2007, Paul et Louise ont collaboré sur de nombreux projets : ils ont co-composé, avec Armand Amar, la chanson A new born child, chantée par Sinead OʼConnor pour le film documentaire Le premier cri (Gilles de Maistre) ; on a pu également les entendre dans le projet Private Domain dirigé par Laurence Equilbey (Iko) avec la chanson Here in this place (coréalisé avec Marc Collin). Et quand Paul nʼaccompagne pas Mélanie Pain ou encore Nouvelle Vague, cʼest évidemment avec Louise quʼon le retrouve sur scène. http://www.myspace.com/pauletlouise

MUSIQUE 5

THE CORAL Les garçons de The Coral ne sont pas très connus en France, pourtant ils présentent là leur sixième album. Leur pop psychédélique teintée de vieux rock est mélodieuse, maîtrisée, les frères Gallagher en sont fous et on les comprend. Ce groupe de Liverpool sort chez Coopérative Music leur nouvel opus intitulé Butterfly House et leurs morceaux sont bigrement bons, féériques, épiques, et à découvrir de toute évidence et en live également lors de leur tournée cet automne (le 6 novembre à la Cigale). BLS http://www.myspace.com/thecoral

Zdar et Boombass sont de retour. Après avoir produit les derniers albums des Raptures et de Housse de Racket, Philippe Zdar a annoncé il y a peu la sortie dʼun nouvel opus. Intitulé « The Rawkers », le nouvel album de Cassius verra le jour chez Ed Banger Records en octobre prochain. Peu dʼinformations ont filtré quant à ce nouveau « six titres ». Malgré tout, un premier morceau titré « I <3 U SO » a été diffusé il y a quelques semaines sur la Radio 1 de la BBC. Evoluant dans une ambiance étonnante, le morceau développe un groove incroyable, samplé sur le sublimissime « I feel a song » de Gladys Knight & The Pips (1974). Depuis, il a également été repris dans la dernière mixtape de DJ Mehdi. Fers de lance de la french touch, le duo a su créer tout au long de ses 15 années de carrière un style qui lui est propre. Avec ce dernier album plus prometteur que jamais lʼavenir de Cassius sʼannonce sans nuages… Tout est dit. Long Live Cassius. Cyril A. http://www.myspace.com/cassius15again

MODE

TA GUEULE

Il semble que la mode soit aux t-shirts de portraits de stars. Discrètement mais sûrement, toutes les marques sʼy mettent. De Thgallery à Blue Mustach en passant par Sans Nom Clothing, Comme Marc et Arteest, tous jouent le détournement de visages connus, lʼaffichage de personnalités de la mode, de la politique, de lʼart en A3 sur coton manches courtes. Thgallery sʼinspire par exemple du pop art tout comme Blue Mustach pour des portraits de Karl Lagerfeld en cuisinier de chez KFC (Marc Sich Burger People/Thgallery) ou en version black par Guy Pontal (Blue Mustach) avec un penchant pour les années 70 et un style résolument américain bourré de couleurs. Côté mode on retrouve aussi Sonia Rikiel par Guy Pontal, Vivienne Westood en version trash par lʼartiste plasticien Arnaud Pagès (arteest) ou Anna Wintour, papesse de la mode (Vogue) avec ses cornes de diable par Marc Delattre. Ca sʼaffiche dans tous les rayons des boutiques branchées. Une tendance étrangement soudaine, assurément drôle et provocatrice mais qui par là-même et avec le succès de certains commence à susciter des réactions plus ou moins amusées des peoples visés. Ainsi si Bernadette Chirac a même posé avec le créateur de CommeMarc et si la plupart nʼont pas été gêné, Nadine de Rotschild a quant à elle attaqué en justice Marc Delattre, réclamant 15000 euros de dédommagements. Pour le coup si tant de têtes sʼaffichent, certaines vont aussi tomber... Blue Mustach / http://www.balthasard.com Thgallery / http://www.thgallery.fr/ Arnaud Pagès / http://store.arteest.fr Marc Delattre / http://www.commemarc.fr

FSTHANDWEAR Fsthandwear est une jeune marque grenobloise de gants fabriqués en France avec des visuels originaux, dans une tendance à la fois street et chic. Réalisés à partir de matières de qualité et transformés selon des procédés respectueux de l'environnement, avec une maille technique respirante doublée en microfibre et non allergisante, ils sont un accessoire de mode plus que dans lʼair du temps. Ils portent même le label Confiance Textile qui garanti qu'il n'y a plus aucune substance nocive dans le produit fini et une innocuité vis à vis des risques dʼirritation, dʼallergie ... De nombreux riders, photographes de snowboards, artistes (dont Destronics et Bates Motel) et mannequins en sont déjà adeptes. Points de ventes : http://www.fsthandwear.com ou en ligne : http://www.balthasard.com

Le groupe de rock français Bates Motel sʼest associé à la célèbre marque de lunettes - basée à Montmartre et dont on voit désormais les visuels pelliculés sur tous les peoples et dans les pages de magazines - pour sortir ce modèle exclusif du type Wayfarer. Trois couleurs avec leur nom apposés sur les verres solaires ; un concept breveté qui permet de voir néanmoins à travers. Un merchandising original à retrouver à la fin de leurs lives cet automne ou à se procurer chez : http://www.balthasard.com. Et pour ceux qui préfèrent la référence au film Shining, ça fonctionne également. http://www.myspace.com/batesmotellyon

LʼHomme au bain, le dernier film de Christophe Honoré nʼest pas de ces longs métrages à mettre devant tous les yeux. Avec une tension palpable, une certaine violence contenue et beaucoup de sexe montré crument, lʼensemble soutenu par une narration sans grand contenu nʼest pas des plus faciles à aborder. Avec une partie à Genevilliers, assez simple dans la forme mais davantage "sale" dans le fond (scène de sado-masochisme banale, scène de bareback gay, fessées, …) avec un François Sagat étonnant (Omar), molosse bodybuildé, ex acteur porno gay, reconverti en acteur de cinéma dʼauteur, le ton est donné. Dʼautres part, on suit un autre personnage, le compagnon dʼOmar dans le film, qui suit Chiara Mastroianni à NewYork. Le montage est hasardeux voire inexistant, lʼimage un peu crade et le fond dʼune banalité affligeante. Néanmoins malgré ces contrastes et impressions dʻun opus à lʼunivers presque malsain, il y a ce fil conducteur, ces regards presque enfantins, cette virilité mal assumée, ces muscles en trop, ce besoin de respirer au delà des cadres restrictifs, étouffants, du couple et des HLM. On regarde, on observe, on dérive avec eux, on cligne des yeux, on se demande ce quʼon fait vraiment là, mais on reste. Sans voyeurisme aucun on assiste au délitement dʼun couple, à la fin dʼune histoire homo, et ce sont ces fragments dʼun combat sans clash quʼon prend en pleine figure. Déroutant, vous lʼaurez compris. En salles le 22 septembre BLS

CINEMA

HOMME AU BAIN : BOUILLANT

MAGAZINE Cet été, certains auront peut-être remarqué la présence d'un nouveau magazine culturel avec une couverture qui attirait lʼoeil (une photo du groupe Harlem) et un titre plus quʼintriguant : I HEART. Mise en page soignée et contenu plutôt alléchant Il nʼen fallu pas davantage pour que nous nous dirigions vers la caisse pour apprécier mieux encore ces 180 pages de bonheur. Se définissant comme « magazine culturel itinérant », I HEART propose de découvrir la culture dans différentes villes. Pour chaque numéro, Eléonore Klar et son équipe débarquent dans une ville et grâce à multiples rencontres, nous font découvrir sa culture, ses coutumes, son intimité. Très orienté musique, le premier numéro est dédié à la ville d'Austin, Texas et nous permet de (re)découvrir des groupes comme Harlem, Hunx and his Punx, Daniel Johnston, Magic Kids, mais aussi Phoenix (oui, oui), the Drums, Yeasayer. Plus qu'un simple magazine, I HEART est aussi un guide de la ville et un portfolio culturel (mention spéciale aux photos de Guilhem Malissen). Numéro 1 réussi qui augure de belles promesses pour la suite avec un numéro 2 quʼon attend déjà, annoncé pour le 7 octobre. Reste à savoir dans quelle ville se posera le regard de I HEART. Pour lʼinstant le mystère reste entier. En Kiosque. A.B

DVD

Né en Allemagne de parents turcs, Fatih Akin sʼest imposé comme une figure incontournable du nouveau cinéma dʼoutre-Rhin. Cinéaste du métissage, il construit depuis ses premiers films une œuvre aux multiples facettes, riche de ses différentes cultures et explore inlassablement les frontières géographiques, politiques et intimes. Son cinéma bouleverse avec des histoires pleines de profondeur et dʼhumour. Preuve en est encore avec son dernier opus : Soul Kitschen qui raconte lʼhistoire de Zinos, jeune restaurateur à Hambourg, traversant une mauvaise passe. Sa copine Nadine est partie s'installer à Shanghai, les clients de son restaurant, le Soul Kitchen, boudent la cuisine gastronomique de son nouveau chef, un talentueux caractériel, et il a des problèmes de dos ! Zinos décide de rejoindre Nadine en Chine, et confie son restaurant à son frère Illias, fraîchement sorti de prison. Ces deux décisions se révèlent désastreuses: Illias perd le restaurant au jeu contre un promoteur immobilier véreux, et Nadine a quelqu'un d'autre dans sa vie! Une ambiance particulière, un lieu fascinant et un récit plein de rebondissements dans une atmosphère exaltante. Quatre autres des films du réalisateur ressortent également en DVD dans un coffret collector à (re)découvrir.

CREDITS Directeur de publication : Benoit Laplanche-Servigne Rédacteur en chef : Antoine Magnien Couverture : Photo : BLS Mannequin : Damien Rédaction : Cyril Angleys, Alexis B, Jeff, Paul Dupuis, Lucas Digonnet, Charlotte Le Roux, Antoine Magnien, Vladimir Paszkiewicz, BLS Nawakmagazine 15 rue du garet 69001 Lyon http://www.nawakmagazine.com http://www.nawakmagazine.fr nawakmagazine@free.fr