2016
NAWART
THE RAILWAY DIARIES
NA
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AWART MAGAZINE MARZO 2016 - NUMERO 0
EDITORIALE REPORTAGE Les épouses kidnappées du Kirghizistan The Zoroastrian Priestesses of Iran ANALISI Turchia/Un test per la democrazia INCHIESTA La Casa Prigione del Kosovo SOLIDALE Pikpa, Grecia un luogo d’accoglienza possibile OROSCOPO 118LIBRI LIBRI & FILM CONSIGLIATI
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TEHERAN, IRAN. Durante la prova per una sfilata nella prima scuola e agenzia di modelle iraniane “Behpooshi�. foto di Ines della Valle
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EDITORIALE “Perché non provare con un magazine?”. L’idea la covavamo da diversi mesi e ce lo siamo chieste in diverse discussioni fatte in treni sovraffollati tra tazze di té fumanti, ma è in un ostello neanche troppo sgangherato del Kazakhstan che ci siamo decise. Nawart Magazine sarà un trimestrale, per cominciare, che se dovesse piacervi e prendere piede potrebbe in futuro ridurre i tempi di pubblicazione. Questo numero Zero è un esperimento iniziato con un The Railway Diaries, un viaggio di tre mesi e mezzo lungo la Via della Seta, dall’Italia al Kirghizistan, compiuto tutto via terra con mezzi pubblici. E’ il risultato di mesi di ricerche, incontri, reportage e riprese, ma anche e soprattutto è il frutto tangibile di un grande sostegno, a partire dalla campagna di crowdfunding che ci ha permesso di partire e coprire le spese del progetto, ai colleghi e amici che ci hanno supportato e consigliato. E’ per questo che Nawart ha pensato di aprire il format del Magazine con argomenti che già chi ci segue ha “masticato” in questi mesi. Un’attenzione particolare è rivolta alle donne che, custodi di racconti e tradizioni millenarie e, allo stesso tempo, innovatrici decisamente sottostimate, ci accompagnano nell’emozionante impresa di riportare il più fedelmente possibile il complesso mosaico di paesi in cui vivono e di estrarre dalla Storia quegli elementi che, nonostante i regimi autocratici, i conflitti in Medio Oriente e gli sconvolgimenti sociali, si sono mantenuti immutati nel tempo. L’idea è di raccontare i grandi temi di attualità, come la questione curda e i grandi flussi migratori e di rifugiati siriani della sponda dell’Europa orientale, cercando di dar voce alle donne, sia quelle con un ruolo socialmente o politicamente attivo sia a quelle che invece sono spesso relegate nell’oscurità. In un mondo caratterizzato da un’informazione del qui e ora, completamente avulsa dal concetto della “lunga durata”, della quotidianità, dei desideri e paure della gente comune, con questo Numero Zero portiamo in viaggio con noi i lettori tra Balcani, Grecia, Turchia, Iraq e Iran, fino ai paesi dell’Asia Centrale.
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Questa foto scattata da Eleonora Vio sull’isola greca di Lesvos è una delle foto vincitrici della competizione fotografica ANALP “The State of the Humanitarian System”. Originariamente era apparsa in un articolo pubblicato su IRIN, Humanitarian News and Analysis.
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Les épouses kidnappées du Kirighizistan
Au Kirghizistan le mariage le plus répandu est celui par enlèvement, le “alaa kachu”. Tout le monde pense que c’est une ancienne tradition, et qu’on ne peut pas y échapper.
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C’était un jour d’été. Kesjibe visitait les parents d’une amie au village de Kant, dans les campagnes kirghizes. Toute deux fréquentaient l’Université de Bichkek, et avaient décidé de passer quelques jours loin de la chaleur de la capitale. Un jour que le soleil se faisait particulièrement pénible, les deux filles s’approchèrent à une source d’eau pour se rafraichir, lorsque Abakhid et ses amis les virent. Kesjibe portait de longs cheveux soyeux d’un noir brillant qui lui tombaient sur les épaules. Les amis d’Abakhid, soucieux qu’il ne soit pas encore marié, lui dirent : « Pourquoi ne maries-tu pas Kesjibe ? Elle est très belle, et toi, tu es un homme bon. » Abakhid regarda Kesjibe et s’enticha d’elle aussitôt. A l’affut de sa réaction, ses amis l’exhortèrent à se lancer à la poursuite de la jeune fille, pour l’épouser. Encouragé par ses complices, Abakhid courut jusqu’à Kesjibe, la captura et l’emmena auprès de sa famille pour l’épouser rapidement. S’il était un conte mythologique, le rapt de Kesjibe serait décrit à peu près en ces termes. Pourtant, bien loin des aventures de Zeus et Perséphone, cette histoire est toujours celle de nombreuses femmes au Kirghizistan aujourd’hui. Au village de Kant, les ruelles poussiéreuses courrent le long des fermes et des potagers, protégés de l’ardeur du soleil par de grands noyers. Jeldiz, présidente du comité local de lutte contre les discriminations faites aux femmes, travaille dans la petite marie du village et nous accompagne chez Kesjibe
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et Abakhid. Les longs des rues sont vide dans les heures plus chaudes de la journée, tous les habitants essayent de se réfugier dans la fraîcheur de leurs maisons. Au bord de la route, seule une vielle femme au visage ridé promène un petit chien et tous deux semblent animés par une tendresse réciproque. On lui demande si elle avait été mariée et elle nous regarde, surprise : « Bien sur! J’avais 17 ans quand mon mari m’a enlevé! » Jeldiz alors explique : « Ici, le mariage le plus répandu est celui par enlèvement, le alaa kachu. Moi même, j’ai été kidnappée par mon mari. Tout le monde pense que c’est une ancienne tradition, et qu’on ne peut pas y échapper » raconte Jeldiz avec amertume. « Si une femme refuse ce type de mariage, sa famille et le village entier en ressentiraient une honte insoutenable. C’est pour cette raison que finalement, la majorité de femmes acceptent le mariage ». Jeldiz marche sous la longue treille de vigne mènant de la porte à la cour interne de la maison d’Abakhid. Kesjibe, épouse d’Abakhid, est à l’intérieur. Elle s’occupe de leur enfant et du ménage de la maison, tandis que la famille d’Abakhid mange à l’ombre du garage. Ce dernier jubile à l’évocation de son jour de noces, rit aux éclats au souvenir de l’audace et de l’insistance de ses camarades pour qu’il aille enlever sa future épouse, et s’étonne de la spontanéité de l’épisode. « Je l’avais vue une fois l’été précédent », explique-t-il.
« Quand mes amis m’ont fait remarquer la présence de Kesjibe, j’ai tout de suite pensé qu’elle était très belle ». Pendant qu’il parle, Kesjibe se tait. Les yeux fixés au sol. « A l’époque, je vivais à Bichkek et j’allais à l’Université », intervient-elle froidement. Ses mains jouent nerveusement avec les plis du tablier qu’elle a à la taille. « Je voulais finir mes études et avoir une carrière ». Pour les jeunes mariées, les tourments commencent souvent une fois qu’elles franchissent le seuil de leur nouveau foyer. Elles doivent s’occuper de la maison et de toute la famille de leur nouvel époux, qui souvent les exploite et les humilie. L’histoire ressemble à une mauvaise adaptation de Cendrillon sans dénouement heureux et dans laquelle le prince serait source de malheur. « Durant les trois jours suivants le mariage, l’épouse ne doit rien faire. Une fois écoulés ces trois jours, elle doit supporter toute la charge de ménage », raconte Dinara, épouse kidnappée de Karakol, ville orientale du Kirghizistan. « C’est très dur au début, parce qu’on doit s’occuper de la ferme, des animaux, de tous les enfants, des parents, de la nourriture, du ménage... mais passés quelques temps, on s’habitue » confie-t-elle. Au Kirghizistan, 50% des femmes ont été mariées par le biais de l’enlèvement, et deux tiers d’entre elles n’étaient pas consententes, selon une étude de 2007 publiée par Russ Kleinbach, professeur émérite de l’Université de
de Philadelphie. Le Kirghizistan, pays indépendant de l’Asie Centrale, a été l’une des Républiques fédérées de l’Union soviétique jusqu’à la dissolution de cette dernière en 1991. L’ancien président Kourmanbek Bakiev, arrivé au pouvoir suite à la révolution des Tulipes de 2005, est à son tour destitué en 2010 par une révolte populaire contestant le résultat des élections qui l’avaient maintenu au pouvoir. En 2011 a lieu la première passation de pouvoir pacifique depuis la prise d’indépendance du pays vis à vis de son grand frère russe et Almazbek Atambaev, l’actuel président, est élu. Bien qu’il soit le plus pauvre des pays d’Asie Centrale et sans accès direct à la mer, le Kirghizistan n’en demeure pas moins l’objet de convoitise de ses voisins russes et chinois car le pays jouit d’une position géopolitique stratégiquement avantageuse et de ressources naturelles attrayantes. Sur le plan religieux, la population est en majorité de confession musulmane sunnite et l’islam reconnu comme religion officielle. Djamila Birlikouna étudie l’impact de la période soviétique sur la pratique du kidnapping. Pour cette docteure d’histoire et membre du centre “Leader” contre la discrimination des femmes à Karakol, « l’enlèvement des épouses n’est pas une vraie tradition kirghize » Elle explique, « Les gens qui utilisent la méthode du ala kachuu le pensent, mais ce n’est pas le cas ».
Avec d’autres ethnographes, historiens et anthropologues, professeure Birlikouna a essayé de retrouver l’origine du ala kachuu. « Les recherches d’Ambrazon, l’un des ethnographes les plus renommés des années 70, sont une source [d’information] essentielle sur le sujet. Dans ses textes, il raconte comment avant et durant la période soviétique, l’enlèvement de force n’était pas envisageable puisque il aurait compromis l’équilibre entre les différents clans kirghizes ». Avant la révolution d’Octobre 1917, les mariages au Kirghizistan suivaient des règles sociales strictes. Soit ils étaient arrangés par les familles et ils se déclinaient alors entre le sororat et le lévirat : un veuf mariait sa belle-soeur ou une veuve épousait son beau-frère. Soit ils suivaient les codes de l’enlèvement, consenti ou non. Par conséquent, la majorité des mariages étaient convenus par les parents des deux époux, qui ne pouvaient en contester la décision. Bien que contraire à la Sharia, la loi coranique, qui veut qu’un mariage soit accepté par les deux parties, les imams célébraient donc régulièrement des unions forcées. Quelques fois, il arrivait que deux amants mettent en scène le rapt de la jeune fille, afin d’éviter un mariage contrariant. A la manière d’une farce, ils orchestraient la cérémonie, rapidement et sans faste, ce qui avait également un avantage économique certain. Une méthode approuvée par la Sharia mais réfutée par le droit coutumier, ou adat, kirghize,
« Avec l’arrivée des soviétiques, » continue professeure Birlikouna, « le kidnapping de l’épouse est devenu illégal parce qu’hommes et femmes devaient être considérés comme égaux, et qu’il n’était donc plus possible d’ ”acheter” une autre personne ». Pourtant, l’enlèvement prolifère durant cette même période. Considéré par les jeunes amants comme le moyen de s’affranchir de la volonté de leurs parents, le rapt est avant tout généralement consenti et généreusement répandu. Puis, « petit à petit, certaines familles se sont mises à utiliser l’enlèvement de force et la pratique s’est propagée, surtout après la chute de l’Union soviétique ». Birlikouna explique, « Lorsque la vague d’expression nationaliste a traversé le Kirghizistan, nombreux sont ceux qui se sont raccrochés aux coutumes comme le ala kachuu, qui était initialement davantage une farce qu’une tradition ». A mesure qu’elle parle, la professeure s’anime davantage, « ce n’est pas une faute de lecture mais plutôt une mauvaise interprétation, faite au détriment de la condition féminine, et qui s’est répandue jusqu’à ce que la plupart des gens considère les enlèvements comme une vraie tradition ». « Ne serait-ce qu’au niveau légal » raconte Birlikouna, « il y a toujours eu une loi interdisant le ala kachuu, mais elle prévoyait une peine d’emprisonnement d’un an maximum, tandis que le vol de bétail pouvait valoir jusqu’à 3 ans de prison ». Elle poursuit, « Aujourd’hui, la loi a été révisée et le kidnapping de
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de l’épouse fait finalement partie d’une législation plus générale sur l’enlèvement. Le processus de modification de la loi a été accéléré par le suicide de deux jeunes kidnappées de Karakol, l’an passé. Leur geste dramatique a ouvert un grand débat au sein des institutions étatiques et c’est désormais sur le terrain de la sensibilisation contre cette pratique qu’il faut agir ». Galina Chirkina, directrice du centre pour la santé sexuelle et reproductive de Bichkek, craint qu’à l’heure actuelle le ala kachuu le plus répandu soit celui opéré sans le consentement de la fille. « L’origine de ce comportement s’enracine dans l’idée qu’un homme vaut plus d’une femme, une pensée qui vient elle de la tradition. Alaa kachuu est une tradition qui mélange à la fois la religion, la société et les coutumes ». Chirkina explique qu’après l’enlèvement, le mariage doit être certifié. « Un imam peut formaliser l’union, mais dans ce cas, les femmes n’ont aucune emprise sur leur héritage, leurs familles et la prise en charge des enfants. Si elles divorcent ensuite, elles n’ont alors aucun droit. Le gouvernement ne reconnait pas cela mais les gens ne s’en préoccupent pas puisqu’ils ont le certificat de la mosquée. » Selon les chiffres recueillis par le centre de Bichkek, beaucoup de cas d’enlèvements se traduisent ensuite en violences physique et sexuelle sur la jeune kidnappée. « Les hommes considèrent la femme comme leur propriété et pensent qu’ils peuvent de fait en disposer totalement » dit Chirkina. « Lorsqu’elles viennent chez nous, nous constatons rapidement qu’il y a eu des abus sexuels ». Musabekova Samara Mukamedievra est bibliothécaire à Karakol et mariée depuis 21 ans. A son bureau, elle s’affaire, manipule une quantité de fiches impressionnante et enregistre avec méticulosité chaque livre dans un grand registre. Son mari a dû essayer de la kidnapper à quatre reprises avant d’y parvenir. Un sourire aux lèvres, elle se rappelle « J’avais toujours réussi à m’échapper avant. Mais cette nuit-là, alors que je rentrais aux dortoirs du campus universitaire, il était avec une bande d’amis, et ils ont réussi à me rattraper ». Une fois enlevée, la tradition veut que le mari emmène la future épouse dans sa nouvelle maison. « Il y avait déjà beaucoup de gens, toute sa famille, et ils m’ont emportée dans la chambre avec le rideau blanc ». Toute une série de rituels organisent le mariage. Un rideau blanc est attaché sur le côté d’une porte. Dès lors qu’elle en franchit le pas, 12
l’épouse ne peut plus retourner en arrière et doit porter un voile blanc sur la tête en signe d’acceptation. Si elle s’y refuse, sa bellemère s’étend par terre au milieu de la porte d’entrée. L’enjamber pour partir jetterai le déshonneur sur l’ensemble de la famille. Prise au piège, la jeune femme fait parfois durer ce moment pendant des heures. « J’ai essayé de refuser le mariage et de partir, mais la famille m’a dit qu’en réalité, je n’avais pas le choix », confie Musabekova en espaçant volontairement chacun des mots qu’elle prononce. « Je ne le connaissais pas, je l’avais vu une ou deux fois à la fac. Je ne le connaissais pas vraiment, et de toute manière, j’étais trop jeune. J’avais seulement 18 ans et je voulais finir l’université pour ensuite travailler. Je n’avais jamais pensé à la possibilité d’être kidnappée ! » Peu après son mariage, Musabekova a déménagé dans la maison de sa belle-famille. « Tout ce temps, nous ne nous sommes jamais vraiment disputés, et finalement,je pense que j’ai eu de la chance et je me sens heureuse. ont étés mariées par le biais de l’enlèvement, elles refusent en majorité cette tradition, moi y compris. » Cependant, si moi je ne regrette pas d’avoir d’avoir été enlevée, je ne souhaite pas le
même sort pour mes filles. Je veux qu’elles puissent épouser ceux qu’elles choisiront » conclue-t-elle avec conviction. « Même si de nombreuses femmes prononce. « Je ne le connaissais pas, je l’avais vu une ou deux fois à la fac. Je ne le connaissais pas vraiment, et de toute manière, j’étais trop jeune. J’avais seulement 18 ans et je voulais finir l’université pour ensuite travailler. Je n’avais jamais pensé à la possibilité d’être kidnappée ! » Peu après son mariage, Musabekova a déménagé dans la maison de sa belle-famille. « Tout ce temps, nous ne nous sommes jamais vraiment disputés, et finalement,je pense que j’ai eu de la chance et je me sens heureuse. Cependant, si moi je ne regrette pas d’avoir été enlevée, je ne souhaite pas le même sort pour mes filles. Je veux qu’elles puissent épouser ceux qu’elles choisiront » conclue-t-elle avec conviction. « Même si de nombreuses femmes ont étés mariées par le biais de l’enlèvement, elles refusent en majorité cette tradition, moi y compris. »
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The Zoroastrian priestesses of Iran Founded by the Prophet Zoroaster around 3,500 years ago, the religion claims around 190,000 followers. The official religion in Iran for 1,000 years, its adherents are now a dwindling minority within the Islamic Republic.
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Shanahnaz Shahzadi, walking to the zoroastrian wind towers in Yazd. Photo by Ines della Valle
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Mobediar Sarvar Talapolevara enters the temple dressed in a long white dress on top of which a white veil is pinned, and sits close to the small but vigorous fire that crackles in the middle of the temple. Talapolevara’s immaculate threads are transcendentally laundered, flawless white throughout. Her one accessory is the traditional koshti, a long belt which represents the Zoroastrian basic principles of “good thoughts, good words and good actions”.“My father 16
was a Parsi, that is a Zoroastrian from India,” she says. “I recall him fastening his belt every day before breakfast and telling us about his childhood in India, where Zoroastrians cling to conservative traditions and kids must wear the koshti from the age of eight years old.” “It was my father who encouraged me the most. At first Indian Parsis opposed the idea of the female priests,” Mobed Talapolevara said. “That’s why I was pleasantly surprised upon my initiation as a priest four years ago
Zoroastrian Priestess Sarvar Talapolevara, photo by Ines della Valle
to receive messages of support from those same Indian Parsi. They even published articles in Indian newspapers and at the International Congress of Zoroastrians.” Behrad, a young Zoroastrian disciple, who chants by heart the Avesta, the holy Zoroastrian scriptures, as often as he can, told MEE that “Zoroastrian society maintains a caste system. The Mobeds are the highest caste. After the Arab invasion and the following persecutions, the majority of Mobeds fled to India”.
“They were the most traditional ones, those who apply the Sasanian interpretation of the sacred text, the Avesta. Actually, during the Sasanian time – the last pre-Islamic reign in Iran – the Mobeds took power and mixed religion and politics together, instituting even a kind of Sharia, a law and moral code which gave the precepts and the rules founded on a new reinterpretation of the Zarathustra recitations.” Behrad continued: “After the Arab invasion and the abolition of the caste system, the Mobeds, who were supporting the caste system, took refuge in India. Therefore the majority of Indian Parsi are still now Mobeds.” In Iran, the story is different, he said. “After the ’79 revolution, the Zoroastrian population diminished considerably. In many remote villages, no Mobeds were left, and for this reason the figure of ‘mobediars’, or priest assistants, started to grow.”“It was in 2009 that Mobed Soroushpur raised the idea of female priests at the Mobeds’ Council in Tehran,” Behrad told MEE. Mobed Soroushpur, president of the council, wearing white clothes for the ceremony, said: “During my research, I was digging deep into the archives, and I found out that the school for priests accepted both women and men. I simply thought that I had the duty to write something about it and show it to the council.” and renew our values,” Mobed Soroushpur told MEE. “The concepts of equality have always been at the basis of our culture. In antiquity, there were many female priests, politicians, warriors and this even up to the Sasanian time,” he said. “But after the Arab invasion, this changed. Currently we are finally living in a period where the equality of genders is on the top of the agenda. The moment has arrived to revive this tradition under the emblem of the frashkat,” starting from the Mobed Council. The first wall to be scaled today is the council itself, currently a “closed shop” for men. Since the beginning, the majority of Zoroastrians have welcomed the idea of having women beside men, but not without restrictions. During MEE’s visit, there was a peculiar fascination with menstruation - not unheard of in other monotheistic faiths - with the subject on the top of the agenda. “The most traditional mobeds insist that women can’t perform the rituals during their period, while they are ‘impure,’” Mobed Soroushpur told MEE. “This is the reason for which they cannot become full priests before they are 50 or 60 years old. They can be mobediar, assistants to priests, though.” Soroushpur himself opposes this idea, which he finds conservative and discriminatory. For her part, Mobed Rashin Jahangiri, medical doctor and priest of two years, said: “This traditional approach will probably change, because in the Gotah [the equivalent of the Old Testament within the two-part Aves-
ta], nothing is mentioned about the women’s period.” “These are outdated interpretations dating back to the Sasanian time, which we should not forcibly follow in the 21st century,” she said, turning towards the fire. “These are outdated interpretations dating back to the Sasanian time, which we should not forcibly follow in the 21st century,” she said, turning towards the fire. “Looking after the fire is something that mobediars are prevented from doing. It is a responsibility only mobeds can undertake.” The fire that burns inside the capital temple was carried here from the cradle of the Zoroastrian religion, Yazd, in southern Iran.. In Yazd, six Zoroastrian temples remain. The unused Towers of Silence stand in the outskirts. It was 50 years ago that the growth of
“It was women who kept this religion alive,” she told MEE. “Since the ancient times they have been assisting mobeds during the ceremonies as well as looking after the fire. Even now, the most important part of the ceremonies, such as the preparation of the food, is done by women.” Even now, the most important part of the ceremonies, such as the preparation of the food, is done by women.” In Sasanian times and after the Arab invasion, she said, “it became impossible for the women to practice the rituals in public. However, hidden in Zoroastrian neighbourhoods, they continued these practices underground.” The day before MEE’s visit, Mobed Fariba became the first woman to hold the overture ceremony of the Gahambar in the Yazd fire temple. “When I decided to become a priest,” she said ,
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the city saw this site take on the role of a cemetery. “I did it to show that this religion is op“According to our tradition, the corpse must return posed to any kind of discrimination.” to nature as soon as possible, without being pollut- “It is mainly the elders who didn’t like the idea of ing by any of the four sacred elements,” said Sha- female priests,” Mobed Merhaban Firouzgari said. nahnaz Shahzadi, a teacher in a school for mobeds. A sizeable white moustache adorns his wrinkly “The dead bodies would be laid out on a block of stone and smile. He has the air of a child recounting a tale metal, in order to expose them to the sun’s rays. The body to his parents for which he expects punishment. would be displayed before the vultures. Nitric acid would “Perhaps male priests are afraid that somebe used to dissolve any remaining bones.” “We believe that one could interfere with their source of income.” the nine elements that compose the human being stay with “Despite their poorly hidden opposition, the majority the dead body for three days, before the day of judgement. of priests openly celebrated and welcomed the female Then, for 30 years we celebrate yearly funerals and after priests. We firmly believe that this is another step tothat any souls, even the damned ones, reunite with God in wards the equality of the genders inside Zoroastrianism,” paradise,” she said.Despite her advanced age, Shanahnaz he said, carrying himself royally out of the ceremony hall. rushed along the path leading up the Tower of Silence.
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ANALISI
UN TEST PER LA DEMOCRAZIA “Le parlamentari turche del 1 novembre sono il più importante e ultimo test per la democrazia del paese” dice ad Azione Ahmet Insel, economista e politologo dell’Università Galatasaray di Istanbul. A soli quattro mesi dalle ultime legislative, la Turchia ritorna alle urne per eleggere il Parlamento, a causa di un mancato accordo di coalizione per creare una maggioranza parlamentare. Quello del 7 giugno scorso, infatti, è stato il peggior risultato elettorale del Partito giustizia e sviluppo AKP dal 2002, perché il partito islamico-moderato del presidente Recep Tayyip Erdoğan non solo ha perso 70 seggi, ma ha visto entrare per la prima volta in parlamento un partito curdo laico e progressista, il Partito Democratico del Popolo HDP, che con il suo 13% dei voti ha impedito all’AKP di ottenere una maggioranza qualificata utile a governare. “Se dopo la tornata di novembre ci sarà una coalizione di maggioranza e le dinamiche parlamentari riprenderanno il loro svolgimento regolare, allora potremo dire che la democrazia turca è piuttosto solida; in caso contrario il paese sarà ribaltato nel caos”. Esiste l’ipotesi di una svolta autoritaria, dice il professore, “ma in Turchia l’autoritarismo non è qualcosa di specifico all’AKP perché la storia turca è intrisa di partiti unici e di colpi di Stato”. La questione, quindi, non è tanto se l’AKP stia prendendo derive autoritarie, ma piuttosto: “perché la Turchia non riesce a uscire da questo circolo vizioso?”. Dal 2008 il governo “ha ripreso a giocare sul quel genere culturale secondo cui i cittadini hanno paura dell’altro: l’opposizione non è un avversario, ma un vero e proprio nemico da combattere per cui ogni buon cittadino ha bisogno della protezione di un’autorità”. La società turca non è omogena, ci sono i curdi, gli aleviti, gli armeni, i modernisti laici e gli islamisti di diverse correnti. “E’ un paese completamente lacerato in campi opposti e oggi si parla sempre più di fantomatici nemici interni: gli islamisti, ISIS, i curdi, i comunisti…il governo non lascia spazio a una risoluzione dei conflitti attraverso mezzi pacifici e democratici”. Questo lo si vede benissimo nell’arena politica, dove le linee di spaccatura sono molto chiare: i musulmani conservatori dell’AKP; l’estrema destra nazionalista MHP; i social-democratici e nazionalisti moderati del partito repubblicano CHP; e i curdi e i progressisti dell’HDP. Non esiste un dialogo politico tra queste entità, motivo per cui dalle legislative del 7 giugno i partiti non hanno trovato un accordo per costruire una maggioranza parlamentare. 18
“E’ importante sottolineare che il principale responsabile di questa disfatta è Erdoğan in persona. Il presidente non vuole governare con una coalizione perché teme di non poter controllare gli alleati come vorrebbe e, di conseguenza, perdere ampi margini di manovra sui temi che gli stanno più a cuore”. In primis, ha il terrore che un parlamento in cui il suo partito non ha una maggioranza assoluta possa riaprire delle inchieste sugli scandali di corruzione che l’hanno travolto nel 2013; secondo, Erdoğan rischia con buone probabilità di non far passare la riforma costituzionale che trasformerebbe la Turchia da una repubblica parlamentare a una presidenziale. “Alla viglia delle elezioni, siamo dunque di fronte all’incognita Erdoğan: il presidente in questo momento è il primo fattore d’instabilità del paese e l’AKP è nel panico perché le legislative – se svolte correttamente – non daranno risultati diversi da quelli di giugno”. Secondo le proiezioni di Insel, è più probabile che si raggiunga un accordo per la formazione di una coalizione perché “come dimostra l’87% di partecipazione dello scorso giugno, la Turchia è un paese che attribuisce molta importanza ai test elettorali e i partiti non possono
fare a meno di prescindere dalla legittimità politica delle elezioni; è anche per questo che l’AKP, in una disperata ricerca di una maggioranza assoluta, tenta in tutti i modi di accaparrarsi i voti degli ultranazionalisti”. Prendendo ad esempio l’attentato di Ankara, Insel sostiene che il governo non perde occasione per cavalcare le ondate di nazionalismo che oggi attraversano il paese, costi quel che costi. “Ancora non è certo chi sia il vero mandante dell’attentato…lo Stato Islamico?”. Uno dei responsabili della strage, è un turco legato a ISIS che proviene da Adiyaman, una città di 200.000 abitanti nel SudEst della Turchia: la stessa città da cui proveniva l’attentatore suicida di Suruç, dove il 20 luglio sono morti 32 giovani attivisti pro-curdi, così come uno dei sospetti delle due bombe scoppiate a Diyarbakir il 5 giugno, durante il comizio di fine campagna elettorale dell’HDP. “Tutti e tre i sospetti erano turchi e da tempo seguiti dal Mit (intelligence turca), per cui anche se non ci sono prove per imputare al governo una responsabilità penale della strage di Ankara, sicuramente l’AKP, il Mit e la polizia hanno un’enorme responsabilità politica per quello che è successo”.
I rapporti tra governo turco e ISIS sono sempre stati sospetti, secondo il professore, che aggiunge che il PM e dirigente dell’AKP Ahmet Davutoğlu ha subito accusato la guerriglia curda del PKK per l’accaduto. “Bisogna ricordarsi che il nemico numero uno dell’AKP non è ISIS ma l’HDP che, conquistando 80 seggi in parlamento, ha mandato all’aria i piani di Erdoğan”, quindi, secondo Insel, il governo cerca in tutti i modi di screditare l’HDP criminalizzandolo e associandolo al PKK. “I curdi hanno provato a inserirsi nel sistema e ritagliarsi uno spazio politico e di autonomia all’interno della Turchia, lasciando da parte le spinte separatiste, ma l’AKP non ha colto la potenzialità di un accordo che avrebbe stabilizzato il paese ed ora rischiamo di oltrepassare il punto di non ritorno”. Con l’inasprirsi della crisi siriana e la creazione dell’area curdo-siriana autonoma del Rojava ai confini della Turchia, i rapporti governo-PKK sono degenerati, nonostante fosse stato proprio l’AKP a iniziare i negoziati con la guerriglia curda per un processo di normalizzazione: “con le trattative Erdoğan sperava di ottenere i voti dei curdi islamisti nel Sud-Est del paese, ma quando lo scorso marzo si è reso conto che, in termini di voti, le aperture verso i curdi andavano più in favore dell’HDP che dell’AKP, ha troncato il processo di pace”. Una posizione rinforzata dai bombardamenti a Qandil nel kurdistan iracheno, il centro nevralgico del PKK, e dagli attacchi dell’esercito turco nelle zone curde del Sud-Est: tra settembre e ottobre i militari hanno duramente colpito quelle città e villaggi in cui l’HDP aveva guadagnato un’altissima percentuale di voti. “Nel Sud-Est il governo ha totalmente perso il controllo della situazione: siamo di fronte a una vera e propria guerra”. Secondo i dati dell’associazione turca per i diritti umani IHD il conflitto ha già mietuto 113 vittime civili dal 23 luglio all’ 8 ottobre 2015 e, nello stesso periodo, secondo le somme delle agenzie stampa turche, almeno 100 militari e poliziotti sono morti ammazzati. La situazione è esplosiva, tanto più da quando il leader del Partito dell’Unione Democratica curdo-siriano PYD ha dichiarato che gli Stati Uniti avrebbero fornito il braccio armato del partito, lo YPG, di 50 tonnellate di armamenti per combattere lo Stato Islamico nelle città di Raqqa e Deir el-Zor in Siria: “il governo turco ancora una volta è entrato nel panico e teme che il PYD possa utilizzare quelle armi contro la Turchia”. Il PYD e il PKK sono molto vicini, politicamente e militarmente e il governo turco è terrorizzato all’idea che ai suoi confini vi sia una zona curda siriana indipendente, “dove tra l’altro il PKK potrebbe basarsi e ottenere uno statuto legale a livello internazionale”. Nelle sue frontiere a sud, inoltre, la Turchia ha un altro governo curdo autonomo riconosciuto, quello iracheno di Masud Barzani. “In questo momento l’AKP appoggia a Barzani perché è un musulmano conservatore, oltre che per i rifornimenti di petrolio dall’Iraq, ma non sono affatto sicuro che nel momento in cui Barzani non sarà più
presidente il governo turco rinnoverà l’intesa”, dice Insel. “Dopo un decennio di successi economici e politici dell’AKP, ci troviamo oggi di fronte ad un governo estremamente in difficoltà”: dalla politica interna e
la questione curda, alla diplomazia regionale del zero problemi con i vicini”. Un fallimento dunque dell’AKP e di Erdoğan su tutta la linea? Questo lo decideranno i turchi alle urne il primo novembre.
CHI SONO I CURDI? I curdi sono una popolazione di origine iranica, stimata sui 40 milioni di persone, priva di uno Stato proprio, che rivendica da decenni l’autonomia della regione del Kurdistan, compresa tra Turchia, Iran, Iraq e Siria. Il partito armato curdo dei lavoratori (Pkk), nato nel 1978, è l’ala più estrema del movimento indipendentista in Turchia, responsabile della lotta armata che ha provocato 40.000 vittime fino al cessate il fuoco del 2011. Di recente il Pkk, insieme alle affiliate Unità di protezione del popolo con base nel nord della Siria, si è distinto per le sue vittoriose campagne contro l’Isis. Alle elezioni turche del 7 giugno, il partito curdo Hdp, progressista e pluralista, ha superato la soglia del 10 per cento in parlamento. Per il timore che, in virtù del successo, la causa dell’autodeterminazione dei curdi acquistasse troppa forza, il 24 luglio il governo turco ha dato il via a una serie di bombardamenti e arresti contro il Pkk. Il 20 luglio, 32 giovani curdi sono stati uccisi in un attentato attribuito all’Isis nella città turca di Suruc: stavano organizzandosi per portare aiuti umanitari a Kobane.
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LA CASA PRIGIONE DEL KOSOVO
“Questo posto una volta era una prigione, ma non avere paura”. La tempesta di fulmini che imperversava sulle montagne kosovare di Peja è appena finita e le ultime gocce di pioggia inumidiscono i capelli di Sekibe Morinaj, una donna rom albanese di 41 anni, che con un cenno ci invita a varcare la soglia di un fatiscente casermone grigio. Dietro l’erba alta del cortile spuntano due bambini che, rifugiandosi dietro le gonne di alcune donne appoggiate ai muri scrostati dell’edificio, sbirciano di sottecchi, mentre un signore sulla sessantina, del tutto indifferente, si allontana su un viottolo che porta a un’altissima cancellata in ferro. Era proprio davanti a quelle sbarre che, un anno e mezzo fa, il colonnello Corrado Prado, aveva scoperto la presenza di una “casa-prigione” abitata da dieci famiglie Rom e kosovare-albanesi che, non potendo
permettersi nessun’altra abitazione, hanno deciso di occupare l’ala di Gurrakoc dell’ex-penitenziario di Dubrova, in disuso dalla fine della guerra. Il capo dell’unità di Cooperazione militare e civile del contingente italiano KFOR - la forza internazionale militare guidata dalla NATO stanziata nel paese, aveva dunque richiamato l’attenzione del comune di Istog perché stanziasse dei fondi per ristrutturare i locali e renderli più abitabili. “Sono arrivata quattordici anni fa, e da allora ho visto così tante famiglie passare di qui”, racconta Sekibe mentre avanza zoppicando verso la porta principale dell’ex-penitenziario. Un tanfo di muffa ci assale all’interno e una violenta ondata di umidità penetra sotto i vestiti e si deposita nelle ossa. Un getto d’acqua scroscia dall’alto e cade dentro una stanza distrutta e senza porta: è una fogna a cielo aperto, l’acqua proviene dall’unico
bagno comune del secondo piano che per pudore le famiglie negano di utilizzare. Tutto il pavimento del primo piano è allagato e foglie, sacchetti di plastica e brandelli di vestiti galleggiano in mezzo alla melma. “Anche noi abbiamo chiesto che il comune intervenisse, o che perlomeno aggiustasse le tubature… ma nessuno è mai venuto”. Sekibe è una Virgilio decisa a far visitare i gironi del suo inferno metro per metro: apre le porte delle stanze in cui vivono le famiglie al primo e secondo piano, e si improvvisa interprete grazie all’inglese che ha imparato guardando la tv. “Sono stata in Svizzera per tre anni per badare ai figli di mio fratello: è stato a quell’epoca che ho imparato l’inglese, e non solo, anche francese e serbo!”, dice orgogliosa “Sarei sempre voluta andare a scuola, ma i miei genitori non me l’hanno
mai consentito perché, secondo loro e la tradizione, il mio dovere era sposarmi come ogni altra donna”. E così è stato: appena diciottenne Sekibe si è sposata con un uomo che conosceva a malapena e che, dieci anni e un figlio dopo, è scappato in Germania per sposare un’altra donna, lasciandola sola e senza un soldo in mezzo alla strada. “Vivo grazie a una piccola previdenza sociale, ma non è abbastanza per pagare un affitto”, dice, aggiungendo che essere rom non l’aiuta quando si tratta di trovare un lavoro che le dia da vivere. “Cosa dovevo fare, ammazzarmi? – No, perché c’era lui” dice indicando il figlio con il mento, “non ho pensato nemmeno un secondo a risposarmi, dovevo badare a mio figlio, lui è tutto per me. Quindi,” termina, “non avevo un altro posto in cui andare e sono venuta qua con lui”. Nel maggio 1999, mentre i bombardamenti NATO colpivano un Kosovo in piena guerra civile, 20
la prigione fu il teatro di uno dei più grandi massacri avvenuti: il 19 e il 21 maggio 19 prigionieri kosovari di origine albanese furono uccisi da quelle stesse bombe; poi, il mattino del 22, i carcerieri serbi diedero l’ordine ai 1000 detenuti kosovari-albanesi di allinearsi nel cortile in attesa di un trasferimento in una prigione più sicura. Chi, non credendoci, si nascose e non si presentò, racconta che i serbi aprirono il fuoco dalla torre di guardia e dai muri della prigione sulla la fila di prigionieri non appena formata. Spari ovunque, da tutti i lati, con mitragliatrici, bombe a mano e mortai: morirono 176 persone. Fu proprio in quei giorni che l’ala di Gurrakoc, dove scontavano la pena i prigionieri con sentenze brevi, fu definitivamente chiusa e da lì mai più riaperta, a differenza del resto del complesso, oggi sotto amministrazione KFOR. Al penitenziario
di Dubrava, era detenuto anche Ushkin Hoti, filosofo di origine albanese e professore di diritto internazionale e capo del Partito di Unità Nazionale Albanese (UNIKOMB) e noto membro dell’opposizione a Milosevic: fu incarcerato nel 1993 e liberato il 16 maggio 1999, poco prima dell’inizio dei bombardamenti sulla prigione, e da quel momento di è persa completamente traccia di lui. I segni sui muri corridoio della prigione, invece, ci sono ancora: nomi di detenuti, conte dei giorni e scritte inneggianti all’esercito di liberazione del Kosovo, l’UCK, un’organizzazione paramilitare kosovaro-albanese. Quasi strisciando contro la parete, a pochi passi da Sekibe, cammina una ragazza giovane e bionda con un bambino piccolo in braccio. E’ disposta a mostrarci la “cella” in cui vive con il marito e la madre da almeno sette anni.
“Siamo tutti senza casa, i bambini sono malati e la vita qui è impossibile…ho bisogno di un posto dove stare, sono disperata”. Sandra Berisha Kikaj, così si chiama questa ragazza di 22 anni, ha fatto il possibile per rendere la casa vivibile e, arredandola alla bene-meglio con foto, tappeti e mobili recuperati, ha conferito un grande tocco di dignità alle pareti del suo carcere. “Sono venuta qui perché parlavano tutti di questo posto” racconta,” ed era il comune stesso a incentivare le persone senza soldi a venire a stanziarsi qui, promettendo che un giorno avrebbe sistemato tutto”. Nessuno in famiglia trova un lavoro e tre adulti e un bambino, vivono con la pensione di 60 euro al mese della madre di lei, che li riceve come pensione di invalidità per un problema al cuore. Interviene il marito, un ragazzo rom di 25 anni e che ne ha vissuti 7 in Germania, prima di essere rispedito indietro a causa dei documenti di soggiorno: “il comune mente in continuazione, dicono anche ce ci porteranno del cibo, ma non hanno mai mantenuto
le promesse”. I bambini della casa-prigione possono mescolarsi con gli altri durante l’orario di scuola, ma restano molto discriminati, perché oltre all’origine rom, non hanno i vestiti adatti, né tantomeno libri e matite. “Non so come fare per mio figlio – di quattro mesi – per il momento cerco di cavarmela raccogliendo l’acqua dal tetto per lavarlo, sperando che non si ammali”. I rom costituiscono il 2% della popolazione del Kosovo e si dividono in Roma, cristiano ortodossi e musulmani che parlano serbo, e Ashkali ed Egyptians, di fede musulmana dai tempi dell’impero Ottomano e di lingua albanese. Durante la guerra del 98-99 hanno subito pogrom e deportazioni e le loro case sono state bruciate perché accusati di collaborazione con il regime serbo, sia per la lingua in comune nel caso dei Roma, sia per aver essere stati impiegati come becchini o scavatori di fosse comuni. Come i kosovari-albanesi hanno subito torture e come loro hanno perso in egual modo la casa, ma in un paese dalle forti divisioni
di fortuna illumina il bagno da cui sgorga lo scroscio d’acqua che inonda il piano di sotto. “Viviamo in un ambiente insalubre, la metà di noi sono ammalati”, dice Sekibe scuotendo il capo. Si riferisce soprattutto alla persona che le è più cara nella casa prigione, la sua amica Shefkije Talamiji, la vicina di “cella” con cui condivide una cucina comune. Shefkije l’accoglie sulla soglia della cella-stanza con un sorriso aperto e corre a preparare il caffè, mentre il figlio continua a sgranare gli occhi e interrogare Sekibe, che si ribalta sul divano cercando di soffocare le risa: “questo bambino è davvero sveglio, non fa altro che fare domande”. Poi si ricompone, si rassetta i capelli con la punta delle dita e con voce grave sussurra: “Shefkije ha l’asma da diversi anni, è stata anche in ospedale per tre mesi recentemente, ma qui dentro non riceve nessuno aiuto”.
Dalla cucina si continuano a sentire colpi di tosse che si che non potremo farli educare dopo la terza memischiano al rumore del rubinetto e del fischio del caffè dia”. Anche suo marito è senza lavoro, come tutti che sale. Una donna minuta di 41 anni, Shefkije, dal corpo coloro che vivono nella prigione. “Prima di venire così esile che un colpo di vento potrebbe portarsela via; qui ho abitato per dieci anni di seguito in un altro quando parla, però, la figura della donna consumata appartamento, ma alla fine sono stata scacciata e indebolita sfuma di colpo a si contrappone a quella da un giorno all’altro dalla padrona…non avevo di una donna lucida che, timidamente e intervallando altra scelta che trasferirmi qui”. L’unica cosa che il suo respiro con delle spruzzate di spray inalatore lei e la sua famiglia chiedono è un posto dove vicontro l’asma, si racconta: “Ho vissuto in tanti posti vere lontano dall’umidità dell’ex-penitenziario. prima di venire qui e stavo bene, ma da quando mi sono L’ultimo girone in cui Sekibe ha intenzione di portare sistemata qui mi sono ammalata”. Un timido raggio di gli ospiti, è il cortile nel retro della casa prigione. sole attraversa le tende bianche del salotto di Shefkije Prima lo mostra da un ballatoio, improvvisato a balche, dopo aver versato il caffè nelle tazzine, si siede sul cone su cui stendere i panni degli inquilini del secondivano a fianco di Sekibe e la prende per mano. Non ho do piano, poi scendendo di sotto: il “giardino” è pieno soldi, ho due figli e una figlia e sono sposata. I nostri di sacchi di immondizia, scarpe e pneumatici, legna figli vanno a scuola e tutto va bene ma sappiamo già vecchia accatastata e spranghe sparse nel prato. Nawart Magazine No. 0 21
comunitarie come il Kosovo le comunità rom rimangono le più discriminate. Sette anni da una guerra sono pochi per dimenticare, il paese è sospeso nel passato ed è ancora in fase di ricostruzione: poche sono le case “testimoni” rimaste in piedi dal pre-guerra e tutte si notano per i fori delle pallottole sui muri. Il paesaggio oggi è quasi interamente costellato da abitazioni nuove e tutte senza intonaco, perché l’indennizzo previsto per la “restituzione” della casa persa durante la guerra non include la tinteggiatura delle mura. Il problema abitativo rimane un’urgenza a cui il governo di Pristina cerca di far fronte, ma che non è ancora stato risolto e i primi a pagarne le conseguenze sono i rom e le classi meno abbienti. “Su per di qui”, indica Sekibe mentre saliamo le scale scalcinate che portano al secondo piano. Ci infiliamo in un corridoio tutto scrostato sulla destra e lo percorriamo nella quasi totale oscurità, finché ad un certo punto, la luce di una lampadina di
Le condizioni in cui le famiglie vivono non hanno l’aria di migliorare nel breve futuro, ma in questi dieci anni la casa-prigione, con tutte è diventato un “condominio” multi-comunitario in cui gli abitanti convivono pacifi-
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pacificamente. “Nella sventura proviamo a cavarcela, e darci una mano a vicenda è sicuramente il modo migliore per saltarci fuori”, racconta Sekibe: “Qui vivono persone di etnie diverse, ma a
nessunoimportachièchiedicheorigineèilsuosangue”, che aggiunge candidamente “siamo persone, non animali… viviamo tutti qui come una grande famiglia”.
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solidale
PIKPA
Grecia, un luogo d’accoglienza possibile nell’isola dei rifugiati, che rischia di chiudere LESVOS (Grecia) - “Ogni mese che passa, battiamo un nuovo record,” dice Eleni Velivasaki, avvocato responsabile per i richiedenti asilo sull’isola di Lesvos. Mentre la Grecia, secondo paese europeo dopo l’Italia per numero di rifugiati, è impreparata a far fronte alla crisi in corso, sulle isole egee il problema si amplifica. A Lesvos, che con i suoi soli 10 km dalla Turchia è diventata meta privilegiata per tanti viaggiatori forzati, anche PIKPA, l’unica struttura no-profit per la ricezione dei migranti, rischia di chiudere.
I dati. Secondo l’ultimo rapporto dell’Agenzia Rifugiati dell’ONU (UNHCR), a Lesvos ci sono stati all’incirca 5000 nuovi arrivi in aprile e più di 7,200 a maggio. La situazione sull’isola è fuori controllo. Sul dramma in corso concordano sia le persone fuggite da paesi in conflitto, soprattutto da Afghanistan, Siria e Pakistan, sia chi a Lesvos, isola di 86,000 abitanti, si dà da fare per garantire aiuto legale, medico o sociale ai migranti - come Velivasaki o Efi Latsoudi, fondatrice di PIKPA o “Villaggio di Tutti Insieme”.
Mohamed e Nuweiba. “Ero da poco tornato ad Aleppo da Mosca, quando la guerra è iniziata,” racconta Mohamed, da due mesi a PIKPA assieme alla moglie Nuweiba. “Poi è arrivato l’IS e le cose sono peggiorate ancora. In Siria non c’è lavoro, le scuole sono chiuse, manca il cibo, l’acqua e l’elettricità.” Mohamed e Nuweiba non volevano andarsene ma la loro è stata una scelta forzata. “Quando poi mio padre è stato ammazzato lungo la strada da una bomba, è stato chiaro il da farsi,” sussurra lei. Parte della famiglia ha trovato rifugio in Giordania, un’altra parte in Libano, mentre Mohamed e Nuweiba per 1000 euro sono stati trafficati in Turchia. A Izmir non hanno dovuto aspettare che qualche giorno per trovare l’ennesimo trafficante pronto a stiparli con altri cinquanta in minuscoli gommoni verso la Grecia.
La procedura. A Lesvos per i migranti o richiedenti asilo è persino più complicato che altrove. Bisogna farsi arrestare dalla guardia costiera, incaricata di registrare e consegnare i migranti alla polizia del centro di Moria, fuori dalla capitale Mitilene, che si occupa poi di redigere i documenti di soggiorno temporaneo e la successiva deportazione. Mohamed e Nuweiba sono entrati in contatto telefonico con le autorità portuali durante la traversata ma altre migliaia di migranti sbarcano su spiagge desolate del nord e, non potendo contare su alcun aiuto, camminano per oltre 60 km fino a Mitilene, per “farsi volontariamente arrestare”. Dopo l’arresto è la volta di Moria, dove più di 1,500 migranti sono smistati tra le tende, senza coperte, acqua, cibo o servizi igienici, e vere e proprie celle, da cui non possono uscire.
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PIKPA. Pochissimi sono i migranti che vogliono rimanere in Grecia per via della crisi economica e le poche chance di ottenere asilo - accordato solo all’1% dei richiedenti, secondo il Consiglio per l’Integrazione degli Immigrati di Salonicco. La stragrande maggioranza prosegue illegalmente per i Balcani. Ai siriani è accordato un piccolo privilegio: un permesso di soggiorno di sei mesi, invece che di tre, estendibile, finché la situazione nel paese non accenna a migliorare. E’ lì che subentra PIKPA, centro di accoglienza per migranti, gestito come organizzazione benefica da alcuni locali e Latsoudi in testa. Uno spazio alternativo. Da quando è stato fondato nel 2012 per l’iniziativa collettiva di organizzazioni no-profit, volontari e locali, “PIKPA si è proposto come spazio alternativo ai centri di detenzione nell’accoglienza dei rifugiati,” spiega Latsoudi. “A quel tempo non esisteva nessuna struttura, a parte orribili stazioni di polizia, e la gente dormiva dappertutto in uno scenario surreale,” ma non molto diverso da quello attuale con famiglie, donne e bambini, a occupare ogni angolo di Mitilene e del centro di Moria. “Con un budget minimo rispetto a quello devoluto per Moria, dove la gente vive in condizioni disastrose, e il supporto della comunità, sapevamo di poter fare un buon lavoro,” dice Latsoudi. Un villaggio aperto a tutti. Così da otto, agli inizi, fino a cento cinquanta persone, nel momento di massima affluenza, PIKPA oggi ospita gratuitamente soprattutto chi vuole stare per lunghi periodi - come alcuni siriani - e che, una volta rilasciato da Moria, non ha un posto dove stare. “Il nostro villaggio è aperto a tutti ma ognuno deve supportare PIKPA come può, partecipando al lavoro collettivo, e non essere coinvolto in attività criminali,” spiega Latsoudi. “Gli ospiti cucinano e tengono lo spazio pulito, mentre noi raccogliamo cibo dalla comunità e soldi dall’estero e da altre organizzazioni.” PIKPA è in pericolo. Da marzo il sindaco Spiros Galinos minaccia di chiudere PIKPA e convertirlo in un centro sportivo per atleti. “Non siamo contrari all’idea ma il sindaco deve pensare a un altro centro per i migranti; purtroppo ogni nostra richiesta rimane inascoltata,” dice Latsoudi. All’inadeguatezza, abbinata alla poca volontà, del sistema di trovare una soluzione al dramma dei profughi sull’isola, si aggiunge l’atteggiamento restio della comunità locale. “All’inizio erano in tanti ad aiutarci ma ora poche persone sono coinvolte,” spiega Latsoudi. “Da un lato, è per via della difficoltà emotiva nel farsi carico di situazioni così drammatiche, e lo capisco, ma dall’altro è perché le autorità mettono i migranti in cattiva luce, facendoli apparire come criminali.” Così, invece di fare di PIKPA un modello d’integrazione, si tenta di distruggere anche quel poco che di buono è stato fatto per la realizzazione di una soluzione pacifica e condivisa. Oggi, più che mai, salvare PIKPA è di fondamentale importanza.
L’Oroscopo Letterario di 118Libri ARIETE
Arriva Marte: rosso, combattivo. Dovrebbe guidarvi, infondendo la fiducia necessaria a sciogliere infine i nodi lavorativi che vi assillano. Sarà tutto veloce, d’ora in avanti, con un passo baldanzoso, entusiasta, da gradini a due a due su per le scale. Si apre una stagione di impegno, ma senza l’alone retrò, sfocato ai bordi, pesante un po’, senza che paia una parola virata in seppia, per dire. Un impegno che sì, vi chieda in pegno tempo, rovelli, cura e pensieri, ma che regali, a mani piene, ampie, liete tutte quello che quest’inverno s’è tenuto fra le dita. Consiglio? Fortini. Un Fortini felice, unFortini che inizia: «Non è vero che non siamo stati felici. Lo sei stato ogni volta/ che un occhio fissava deciso/a negare o a imprendere./Se entravi in una città ancora ignota/ o dove il mare sta./ Se un gesto ricordava il buon uso dell’amore». Franco Fortini, Una volta per sempre [Tutte le poesie]
TORO
Dovreste emanciparvi, a mio modesto avviso. Da che? Dall’idea che avete di voi, ch’è sbozzata troppo semplice, costante e salda come legno chiaro. Poi dagli altri. Da quelli che intralciano, tacciono o solo restano diversi e inattingibili. Servono flessibilità, gioco e confronto. Trovate le vostre tartarughe. Usate tutti i gessi che avete in serbo. Ah, e leggete Cortázar, è importante. «Che le tartarughe siano grandi ammiratrici della velocità è cosa del tutto naturale. Le Speranze lo sanno, e se ne infischiano. I Famas lo sanno, e ne ridono. I Cronopios lo sanno e ogni volta che incontrano una tartaruga tirano fuori gessetti colorati e sulla curva lavagna della tartaruga disegnano una rondine», Cortázar, Storie di cronopios e famas.
GEMELLI «L’amore ci si parò dinanzi come un assassino sbuca fuori in un vicolo, quasi uscisse dalla terra, e ci colpì subito entrambi» scrive Bulgakov, ne
Il maestro e Margherita. Ma, miei belli gemelli, a volte non è così. L’amore è una cosa talmente a parte da tutto, a volte è a parte pure da sé. Giove e Saturno intralciano, belli gemelli. Tutto s’impaluda. Vi potrebbe capitare di sentirvi distanti dai vostri desideri, ma, talvolta, i desideri si spostano. È facile sentirsi smarriti, ma non indugiate, cercatevi, cercateli, fra poco tutto prende pendenze molto più riposanti-rotolanti. Date retta a tutti i gatti parlanti che incontrate, non rovesciate nulla sulle rotaie, fidatevi della vita. Rilke, che di certe cose se ne intendeva, sostiene che la vita abbia sempre ragione.
CANCRO
La luna piena favorisce il dialogo: lasciate cadere le diffidenze, le risposte che cercate sono già qui. E se non vi pare, guardate meglio. Siate rabdomanti, salmoni o rondini: «Ma poco sotto il piombo c’era: e questa è una cosa a cui avevo spesso pensato, che noi cercatori crediamo di trovare il metallo con gli occhi, l’esperienza, l’ingegno, ma in realtà quello che ci conduce è qualcosa di più profondo, una forza come quella che guida i salmoni a risalire i nostri fiumi, o le rondini a tornare al nido», Primo Levi, Il sistema periodico.
LEONE
Mercurio nel vostro cielo dice la fatica. Ma una salita ripida significa vetta, leoncini. Una vetta entusiasta, quasi tracotante. Una vetta appassionata. Allora salite, senza badare troppo a Mercurio o agli strapiombi. È una vetta che vi farà le gambe leggere, al massimo molli un po’. «– Hai mai visto come cammina un ballerino? – Perché, come cammina? – Io ho visto Nureyev, un volta, a Parigi. Su Boulevard Saint-Germain, mi pare. Passeggiava in questo viale pieno di gente ma sembrava del tutto solo. O sospeso su un filo a dieci metri da terra. Ti dava quella sensazione di equilibrio, hai presente? Come i gatti, che sembra non possano mai cadere. Era come se in quel camminare ci fosse una consapevolezza assoluta, dovevi vederlo per capire il significato della parola grazia. O armonia. – O sesso – dici tu, cogliendo il punto». [Paolo Cognetti, Sofia si veste sempre di nero]
VERGINE
A voi, vergini, serve coraggio. Ce ne vuole, per ripensarsi radicalmente. Non so se ne abbiate abbastanza, non so se siate disposti a uscire dalle vostre svariare comfort zones. Non mi metterò a minacciarvi o blandirvi. Provate a non singhiozzare un momento dopo il sonno di chi vi dorme a fianco. Se no, le orecchie a tutte le vostre magnifiche cartine, be’, non valgono nulla. «Eravamo stati dappertutto e non avevamo visto nulla. E oggi mi sorprendo a pensare che il nostro lungo viaggio abbia solo sfregiato con una sinuosa linea di fango la magnifica, fiduciosa, sognante,enorme terra che per noi, retrospettivamente, era solo un insieme di cartine con le orecchie, guide squinternate, pneumatici consunti e i suoi singhiozzi nella notte – ogni notte, ogni notte – non appena io fingevo il sonno», Lolita, Nabokov.
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BILANCIA
SCORPIONE
Dal caos iniziale, care bilancine, usciranno, stanno uscendo buone intuizioni. Siete disorientati ma di colpo accesi, come le lampadine, i sensi, i fiori rosso scuro. Se foste dentro a Calvino, sareste qui: «a chi si trova un mattino in mezzo ad Anastasia i desideri si risvegliano tutti insieme e ti circondano. La città ti appare come un tutto in cui nessun desiderio va perduto e di cui tu fai parte, e poiché essa gode tutto quello di cui tu non godi, a te non resta che abitare questo desiderio ed esserne contento», Le città invisibili. Pare che il punto sia, amici dalle code pericolose, capire un incontro inaspettato o disorientante. Ha acceso delle fascinazioni in voi che rilucono come graffi, aculei, inestricabili pensieri. A volte il sacrificio protratto non scioglie nulla di quello che dovrebbe, a volte invece. Chissà che la Yourcenar non porti consiglio. Come l’acqua che scorre: «L’aria aperta e la velocità cancellarono le tracce della notte di insonnia. Galoppava contro vento. Era come l’ubriacatura di una lotta contro un avversario che, indietreggiando, continuava tuttavia a resistere».
SAGITTARIO «Confusione è parola inventata per indicare un ordine che non si capisce. Mi piace indugiare in questo periodo in cui le cose prendevano forma, perché l’ordine, a comprenderlo, dev’essere stato abbacinante», Henry Miller, Tropico del Capricorno. Sì, penso che vi serva Miller, stavolta. Mettetelo fra le molte frecce al vostro arco. È un periodo di cose che prendono forma, a volte il vostro ordine non è altro che la confusione di qualcuno.
tempo è diverso, per i sopravvissuti. Il presente è sempre un dopo. […] Il sopravvissuto abita un mondo retto da una teoria della relatività speciale. CAPRICORNO «IlIl tempo della distruzione è sempre adesso, il resto è dopo. Dopo non sarà mai più come prima. È lungo e periglioso il viaggio per tornare all’universo
governato dall’ordine apollineo delle vere catene causali». Così scrive Benedetta Tobagi, in Una stella incoronata di buio. Forse il vostro viaggio potrebbe iniziare ora, capricorni. È un momento di distensione.Rinfrancate gli animi provati, provate a camminare verso un dove in cui le ferite saranno sanate, le catene causali di nuovo catene causali.
ACQUARIO “Quando mio padre si è ammazzato sono andata da uno che mi ha suggerito di scrivergli una lettera. Non mi era chiaro cosa avrei dovuto dirgli, in questa a lettera. L’ho ringraziato e me ne sono andata pensando ma mio padre adesso è morto, non la riceverebbe, questa lettera. Che senso ha? Posso avere indietro i miei centocinquantacinque dollari per comprarmi qualche litro di chardonnay e un sacchetto d’erba?”. Acquario, questo mese non badare a Mercurio, scegliti un cantuccio caldo per leggere Miriam Toews, I miei piccoli dispiaceri, concentrati un po’ e scrivila, quella lettera.
PESCI
Il 9 marzo, pesciolini, c’è un’eclissi nel vostro segno. Come una luna nuova, pure voi chiedete, bramate inizi. Li vorreste negoziare a un tasso di libertà molto alta, vostra. Le stelle sostengono che il tema della primavera a venire siano scelte professionali e relazioni importanti. Tant’è. Mai letta la Duras? Frastorna, non so se aiuti. Però parla di cose che si sono sempre sapute, molto prima di saperle. E forse, se frastorna, aiuta. «Lui dice: “Ero dunque già io prima che mi conosceste.” “Sì, come il ruolo a teatro, ancor prima di sapere che esistevate.” Lui prova un certo spavento. Non gli piace che si parli di questo, di certe cose. Dice che hanno parlato di ciò che non conoscono. Lei non ne è sicura. Dice: “Vi sbagliate, forse non è così. In certo qual modo si conosce tutto, tutto e tutti intendo dire. Guardate la morte, come la si conosce bene”», MargueriteDuras, Occhi blu capelli neri.
Nei periodi in cui sembra che nulla abbia senso, nemmeno tu, c‘è chi crede nella provvidenza, chi nel karma e chi nelle tisane detox. Be’, noi crediamo nei libri. Un libro giusto al momento giusto a volte salva, se non la vita, almeno una giornata o due. Allora guardiamo le stelle, come ci riesce, con la rivoluzione scientifica di mezzo e tutto il resto, ma soprattutto vi affidiamo dei libri. Male che vada avremo letto storte le stelle, ma Melville, Calvino, Marquez resteranno splendidi.
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MARCO CACIOPPO - Mentre la Turchia conservatrice
esce vittoriosa dalle ultime elezioni, c’è chi come la regista Deniz Gamze Ergüven si fa portavoce di un messaggio progressista e bramoso di cambiamento, in nome di una libertà di espressione e modi di essere che il suo Paese conosce benissimo, ma che la direzione sempre più radicale della politica di Erdogan sembra reprimere. Fin dal titolo scelto per il suo esordio al lungometraggio, dopo il diploma alla Fémis di Parigi e due cortometraggi, la Ergüven reclama a squarciagola il superamento di certi tabù e vincoli culturali particolarmente restrittivi ma ancora in voga soprattutto nelle aree più provinciali e isolate della nazione, e che nulla hanno da invidiare alla tradizione più tipicamente islamista di alcuni Paesi mediorientali limitrofi. “Mustang”, infatti, è il nome con cui viene chiamata una particolare specie di cavalli selvatici, e ad avere un’indole selvaggia sono anche le cinque giovani protagoniste del film della Ergüven, che dopo l’incetta di premi ottenuti in giro per i festival di tutto il mondo, a cominciare da Cannes, si appresta a rappresentare la Francia – co-produttrice del film – all’edizione degli Oscar 2016 come miglior film straniero. La cultura cui si oppone Mustang è quella dei matrimoni combinati, del ruolo subalterno della donna alla quale non è dato avere il pieno controllo sulla propria vita, e della repressione sessuale che significa impossibilità
di esprimersi non solo attraverso l’interazione col prossimo, ma, in primis, con sé stessi e con il proprio corpo. Non è un caso, infatti, se il film si apra con le cinque sorelle protagoniste che scherzano in acqua con alcuni loro coetanei facendo il gioco della cavallina, e quindi presupponendo un contatto delle loro parti intime con la nuca dei ragazzi, prontamente condannato dalla frangia più oltranzista del paesino. La reazione dei famigliari – lo zio e la nonna, giacché i genitori delle sorelle non ci sono più – sorelle protagoniste che scherzano in acqua con alcuni loro coetanei facendo il gioco della cavallina, e
LATTE NERO, LATTE BIANCO Storie di donne e maternità in Turchia. Il consiglio letterario di 118libri per la tappa turca delle nostre colleghe viaggianti è un libro su un tema caro a Nawart Press: le donne. Le donne in senso lato: le donne artiste, le donne mamme, le donne in viaggio e, in questo caso particolare, le donne turche. Il libro di cui stiamo parlando è Latte Nero di Elif Shafak, un’affermata scrittrice di origine turca, nata a Strasburgo nel 1971 e già autrice di 13 libri, di cui 9 romanzi. Elif è anche un’attivista politica e questa sua vena engagé trapela da ogni pagina. Si è laureata in Relazioni Internazionali ad Ankara, ma ha passato l’adolescenza tra Turchia, Spagna e Giordania per continuare poi gli studi e la carriera universitaria negli Stati Uniti. Attualmente vive tra Londra e Istanbul. Ha scritto il libro in questione nel 2006, in seguito alla nascita della figlia, e si tratta di un simpatico, e allo stesso tempo drammatico, mélange tra narrativa e saggistica – anche se si legge d’un fiato come un romanzo.
È una storia sulla maternità, sull’idea edulcorata di maternità che ci viene costantemente trasmessa dalla rappresentazione della “mamma occidentale”: un’esperienza meravigliosa, appagante, rigenerante in tutti i sensi, ed esclusivamente positiva. Tutte le donne sanno bene, però, che l’esperienza della maternità può anche non essere soltanto positiva e può anche far emergere dubbi, incertezze, tristezze e delusioni. Quando una donna inizia a provare queste sensazioni associandole al proprio ruolo di madre si sente automaticamente sbagliata e inadatta. È esattamente quello che succede a Elif ed è quello che racconta la voce narrante destreggiandosi tra la sua storia personale e le storie di altre scrittrici del passato e del presente, alla ricerca di esempi illustri o meno illustri, alla ricerca di comprensione attraverso la storia della letteratura. Alla fine, qualsiasi depressione post-partum chiaramente si supera, si risolve, basta affrontarla nel modo giusto – meglio se con le armi della letteratura – e si arriva a considerare davvero la maternità come l’esperienza totalizzante e meravigliosa che è e che
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con la nuca dei ragazzi, prontamente condannato dalla frangia più oltranzista del paesino. La reazione dei famigliari – lo zio e la nonna, giacché i genitori delle sorelle non ci sono più – è delle più estreme. In un processo di segregazione sempre più soffocante, che ricorda le dinamiche di quel che accade nel film di Sofia Coppola Il giardino delle vergini suicide, alle ragazze viene impedito di uscire di casa, e più loro cercano di ribellarsi e imporre il proprio diritto alla libertà personale più l’abitazione in cui abitano si trasforma in un bunker. In realtà la Ergüven, con questo suo film, ci dice di essere critica ma ugualmente ottimista per il futuro. Il raggiungimento della libertà arriverà per tutte, anche se a caro prezzo: attraverso il compromesso, anticipando l’ingresso nell’età adulta, rinunciando alle proprie radici, finanche preferendo la morte come gesto estremo di rivalsa. Perché non c’è rivoluzione, e conseguente cambiamento, senza sacrificio. Un primo passo, in questo senso, è stato fatto sicuramente dalle famiglie che hanno dato il permesso alle attrici, quasi tutte non professioniste, e alcune delle quali minorenni, di recitare in Mustang, un potente e gioioso inno alla vita carico di una tensione erotica destabilizzante. Soprattutto se messa in relazione con località ortodosse come quella di Inébolu, a 600 km da Istanbul, dove il film è stato girato.
e meravigliosa che è e che dovrebbe sempre essere, ma la cosa non è automatica. Elif Shafak ci spiega che arrivare a questa consapevolezza non è sempre semplice, è spesso il frutto di un percorso non poco accidentato che richiede la capacità di saper mettere in discussione stereotipi, dogmi e soprattutto se stesse. Il romanzo inizia con lo snodarsi di un lungo dialogo tra la narratrice e una famosa scrittrice turca, Adalet Ağaoğlu, che ha scelto di rinunciare alla maternità per dedicarsi esclusivamente alla scrittura. La voce narrante si spezzetta poi in tante divertenti vocine supplementari che rappresentano i vari io della scrittrice e che, sempre in totale disaccordo tra loro, continueranno a litigare fino alla fine del romanzo. Libro consigliatissimo per riflettere sull’arte della narrazione, sulla condizione femminile tra maternità e lavoro e infine su un Paese così interessante e contraddittorio come la Turchia di oggi.
Nawart Magazine No. 0
118LIBRI
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