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8 questions à

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Canalisations électriques: indications belges et indications européennes

Le règlement sur les produits de construction (règlement CPR) impose d’indiquer clairement avec quels types de canalisations électriques on travaille. Les indications belges étaient utilisées à cette fin jusqu’à récemment, mais la terminologie européenne tend à s’imposer de plus en plus chez nous. Nous présentons ces deux systèmes de marquage en parallèle dans cet article pour vous permettre de vous y retrouver.

Les canalisations électriques jouent un rôle essentiel de transport de l’énergie électrique. Elles relient les sources d’alimentation, via des dispositifs de sécurité et de commande, aux différents utilisateurs branchés. Il existe deux grands groupes en ce qui concerne l’utilisation de canalisations électriques : - celles qui servent au transport de l’énergie électrique ; - celles qui assurent la transmission d’informations : câbles de signalisation et de données. En fonction de l’endroit et des conditions de pose et/ou d’utilisation de câbles et de canalisations, ceux-ci doivent respecter un certain nombre de conditions particulières.

Conducteur électrique: un corps nu ou isolé destiné à assurer le passage d’un courant électrique. Canalisation électrique: ensemble constitué par un ou plusieurs conducteurs électriques isolés, câbles, fils ou jeux de barres et les éléments assurant leur fixation et, le cas échéant, leur protection mécanique.

On entend par canalisation électrique de sécurité équivalant à celle de la classe II: - soit un câble électrique de classe II qui ne comporte aucun revêtement conducteur, qu’il s’agisse d’une gaine, d’une armure ou de tout autre revêtement, que ce revêtement soit extérieur ou recouvert lui-même d’une gaine en matière isolante; - soit une canalisation électrique, qui ne répond pas aux critères de la classe II, mais présente une sécurité suffisante du fait de son utilisation particulière.

Câble: ensemble constitué par un ou plusieurs conducteurs isolés, leur revêtement individuel éventuel, la protection d’assemblage et le ou les revêtements de protection. Il peut comporter en plus un ou plusieurs conducteurs non isolés. Câble unipolaire: câble comportant un seul conducteur isolé. Gaine (d’un câble): revêtement extérieur continu et uniforme en matériau métallique ou non métallique, généralement extrudé. Armure d’un câble: une partie du revêtement constitué par des rubans (feuillards) ou des fils métalliques destinés à protéger le câble contre les actions mécaniques extérieures. Ecran de protection: une enveloppe conductrice entourant un ou plusieurs conducteurs munis d’une enveloppe isolante; cette enveloppe conductrice a une conductance linéique fixée par la norme y relative homologuée par le Roi ou enregistrée par le NBN.

Le code d’identification belge pour les câbles électriques

Désignation de type UE pour les lignes électriques

1. Relation avec une norme harmonisée :

• H - câble fabriqué selon la norme harmonisée • A - câble non harmonisé (câble de type national)

2. Tension nominale :

• 01 - tension 100/100V • 03 - tension 300/300V • 05 - tension 300/500V • 07 - tension 450/750V • 09 – tension 600/1000V

3. Matériel d’isolation :

• B - caoutchouc éthylène-propylène • G - copolymère éthylène / acétate de vinyle • J - tresse en fibre de verre • N - caoutchouc polychloroprène ne propageant pas le feu • N2 - un mélange spécial de polychloroprène pour les revêtements de fils de soudage • N4 - polyéthylène chlorosulfoné ou polyéthylène chloré • R - caoutchouc éthylène-polypropylène ordinaire • S - caoutchouc silicone- T - tresse textile • V - polychlorure de vinyle (PVC) • V2 - polychlorure de vinyle pour températures de fonctionnement continu (PVC)

• V3 - polychlorure de vinyle pour câbles installés à basses températures • V4 - polychlorure de vinyle réticulé • V5 - polychlorure de vinyle spécial, résistant à l’huile • Z - mélange de polyoléfines réticulées à faibles émissions de gaz • Z1 - composé polyoléfinique thermoplastique à faible émission de gaz

4. Revêtement métallique :

• C – conducteur concentrique en cuivre • C4 – écran à tresse de cuivre

5. Revêtement non métallique :

• B - caoutchouc éthylène propylène • G - copolymère éthylène / acétate de vinyle • J - tresse en fibre de verre • N - caoutchouc polychloroprène ne propageant pas le feu • N2 - un mélange spécial de polychloroprène pour les revêtements de fils de soudage • N4 - polyéthylène chlorosulfoné ou polyéthylène chloré • Q - polyuréthane • Q4 - polyamide • R - caoutchouc éthylène-polypropylène ordinaire • S - caoutchouc silicone • T - tresse textile • V - polychlorure de vinyle (PVC) • V2 - polychlorure de vinyle pour températures de fonctionnement continu (PVC) • V3 - polychlorure de vinyle pour câbles installés à basses températures • V4 - polychlorure de vinyle réticulé • V5 - polychlorure de vinyle spécial, résistant à l’huile • Z - mélange de polyoléfines réticulées à faibles émissions de gaz • Z1 - composé polyoléfinique thermoplastique à faible émission de gaz

6. Construction du câble :

• Aucun symbole, utilisé pour câbles ronds • H – câble plat, divisible • H2 – câble plat, non divisible • H6 – câble plat à trois âmes ou plus

7. Matériau du conducteur :

• A - Aluminium • Le fait de laisser le trait d'union « - » sans inscription supplémentaire indique pour la construction du conducteur il a été utilisé le cuivre. Dans le même temps, il convient de noter que le tiret lui-même est également un élément de transition entre la description de l'isolation et de la construction du câble et la description interne du conducteur.

8. Construction du conducteur :

• D – souple pour utilisation dans les câbles pour soudeuses • E – extra souple pour utilisation dans les câbles pour soudeuses • F – souple pour câbles (classe 5) • H – extra souple pour câbles (classe 6) • K – souple pour câbles pour pose fixe (classe 5) • R – rigide torsadé à plusieurs fils • U – rigide à fil unique

9. Marquage numérique des conducteurs dans le câble 10. Conducteur de protection

• G – conducteur de protection jaune-vert • X – pas de conducteur de protection jaune-vert • U – rond à fil unique

11. Désignation numérique de la section du conducteur dans le câble

 Rudy Van den Bergh

Innovation & Training manager Electro-Test

Bornes de recharge, partie 3 Un point de recharge public... De quel type et comment ?

Les entreprises investissent actuellement dans des bornes de recharge pour leurs propres collaborateurs comme pour leurs visiteurs. On peut toutefois difficilement continuer à proposer une station de recharge « gratuite » sur un parking accessible au public. Et les utilisateurs ne le demandent pas : après tout, ceux qui roulent à l’essence ne font pas non plus le plein gratuitement. Dans certains endroits, il peut être lucratif d’installer un point de recharge « public ».

De nouvelles stations sont installées tous les jours sur les parkings d’entreprises, fermés ou non. Ces stations visent avant tout à réserver un bon accueil aux conducteurs de véhicules électriques. L’hospitalité au top ! Mais il n’est pas nécessaire de proposer ce service supplémentaire gratuitement. Les conducteurs de véhicules électriques ont adopté depuis longtemps le principe de « charger là où on s’arrête » plutôt que de « s’arrêter pour charger ». Les chefs d’entreprises, quant à eux, veulent éviter que toutes les voitures de la région viennent simplement charger chez eux à n’importe quel moment. Mais ils peuvent aussi décider de mettre leur investissement à la disposition des résidents du quartier, le soir ou le week-end par exemple, ne serait-ce que pour « vendre » une partie de l’électricité solaire produite et récupérer ainsi une partie des coûts.

Quelle installation prévoir ?

Dans cette optique, il est important de relier la station de recharge à un système de Back-Office (back-office system, BOS) permettant le suivi, l’administration et la facturation des recharges. La première condition pour cela est évidemment d’utiliser une station de recharge « intelligente », capable de communiquer avec ce BOS via OCPP (Open Charge Point Protocol). Pour assurer cette connexion, une connexion stable à Internet, par la 4G ou par un réseau local, est nécessaire. C’est pourquoi il est recommandé, lors de l’installation des câbles d’alimentation, de prévoir un UTP cat. 6. Ce dernier doit idéalement être configuré en étoile et non de borne en borne, notamment dans une perspective d’équilibrage de la charge.

Quelles fonctionnalités sont utiles ?

Le choix du BOS a évidemment aussi son importance, tant du point de vue du prix que des fonctionnalités (selon mon expérience, le premier est plus ou moins proportionnel aux secondes). Les aspects importants à retenir pour ce choix sont, entre autres, le niveau de détail des données contrôlées : qui, quoi, quand, de quelle heure à quelle heure, avec quelle vitesse de recharge... La possibilité de différenciation tarifaire ou de « listes blanches » est pratique également, par exemple pour donner un accès gratuit aux badges de direction ou pour accorder un tarif avantageux aux badges des collaborateurs. L’interopérabilité, qui permet d’utiliser les badges d’autres fournisseurs, peut aussi s’avérer très pratique. L’investisseur reçoit un code de connexion qui lui permet, notamment, de fixer lui-même les prix et d’obtenir une vue d’ensemble de toutes les transactions. La possibilité d'intervention immédiate et à distance par l’administrateur du BOS est aussi un critère essentiel, tout comme l’accessibilité 24 h/24 d’un service d’assistance (l’intervention d’un call center général n’est en effet pas une solution en cas de véritables problèmes techniques... les call centers se limitent généralement aux interventions de « première ligne »).

Et le coût ?

Le développement, l’actualisation et la gestion d’un système de Back-Office coûtent beaucoup d’argent. Une connexion 4G M2M n’est pas gratuite, de sorte que la connexion au BOS entraîne des frais mensuels. Vous devez donc tenir compte de ces frais continus lors de l’établissement de votre business model. L’installation d’une station de recharge publique nécessite donc plus que du matériel... Elle est impossible sans un logiciel adéquat.

 Alex De Swaef

Alex De Swaef est gérant d’EV-Point, membre fondateur d’OpenChargePoint. be, gérant de Group Solar et également chargé de cours chez Syntra.

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