Réussir la production écrite DELF B1-B2

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Nouveaux Diplômes

CERTIFICATION EN LANGUE FRANÇAISE

Cadre européen commun de référence pour les langues

28 d o s s ie rs


AVANT-PROPOS Chers collègues et chers candidats, Les Éditions TEGOS sont fières de vous présenter le livre RÉUSSIR LA PRODUCTION ÉCRITE DES NIVEAUX Bl, B2etSb B2-LA MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE.

Cet ouvrage est destiné aux professeurs de FLE et à des apprenants désireux d'acquérir les savoir-faire en production écrite. Le niveau de difficulté des exercices proposés et les démarches adoptées s'adressent à un public de niveaux seuil et avancé (niveaux B1/B2 de CECRL et de Sb B2). L'acte d’écrire suppose l'application de connaissances liées au code linguistique (grammaire, conjugaison, orthographe) et de connaissances liées au contexte d'écriture (le destinataire, le type de discours à produire...). Pour agir efficacement, on doit faire porter l'évaluation de la production écrite, tant sur le dénombrement des erreurs orthographiques ou grammaticales que sur l'organi­ sation du texte et sur les processus cognitifs mis en action par l'apprenant. Ainsi, l'enseignant s'interrogera sur des aspects tels que la représentation de l'apprenant à l'égard de la tâche de rédaction, ses objectifs, la façon dont il récupère l'information logée en mémoire, la façon dont il organise ses idées avant et pendant sa tâche d'écriture, l'objet de son attention quand il relit son texte et la manière dont il gère la double activité d'élaborer le contenu et de respecter les conventions linguistiques. En effet, on constate que les apprenants éprouvent des difficultés à n'activer que des idées essentielles au texte à écrire. Ils ont tendance à s'éparpiller et à manquer de rigueur. L'enseignant jouera ici un rôle important en guidant les apprenants et en les soutenant dans leur démarche. Pour optimaliser progressivement la production écrite de l'élève, nous vous proposons vingt-huit dossiers où nous vous présentons pas à pas la méthodologie de la production écrite : - quatorze dossiers pour le niveau B l, - quatorze dossiers pour le niveau B2, Dans chaque dossier, un texte inhérent à la question à traiter vous est proposé afin de mettre en évidence la procédure à suivre. Ainsi, l'enseignant et les apprenants de FLE pourront avoir recours à la stratégie de la méthodologie de la production écrite suivante : a. repérage (souligner les idées importantes, les reformuler et définir les axes d ’orientation...), b. écrémage (mettre les idées reformulées en groupe selon leur importance, leur envergure, leur dynamique et selon des axes d ’orientation choisis...), c. faire le plan (étapes et stratégies à développer : cette étape se fait par l'intermédiaire d'activités telles que la comparaison, la classification, la mise en relation......), d. reformulation (synthèse d ’idées : se donner des objectifs de communication, activer ses idées, les mettre en ordre...), et e. production écrite (développement final : déployer et étayer les idées, respecter le style et la forme...). L'enseignant de FLE dispose d'outils brièvement décrits ci-dessus pour l'apprentissage de la production écrite en vue de préparer les apprenants à être plus efficaces sur le plan de la gestion de leurs connaissances et de mieux les aider à affronter les défis humains et technologiques qui les attendent au collège/lycée et à l'extérieur du milieu scolaire. La production écrite représente une des compétences qui permettront aux apprenants de relever ces défis. Savoir s'exprimer, faire valoir ses idées par écrit, c'est maîtriser un moyen stratégique devant l'avènement des nouvelles technologies de l'information et des communications. MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE DES NIVEAUX B1, B2 & SbB2

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Cet ouvrage constitue un outil de travail pédagogique. Il a, donc, un double objectif : il permet aux professeurs de bien s'informer sur le contenu méthodologique de la production écrite et de former les candidats à l'examen des niveaux B1 et B2 à l’acquisition d ’une méthode et d ’une technique indispensables à la réussite de leurs examens et de servir de guide aux professeurs dans leur cours. Ce livre est composé de deux parties : ■I. La méthodologie de la production écrite de niveau B 1 (p. 7). ■II. La méthodologie de la production écrite de niveau B2 (p. 49). De même, nous vous signalons que vous pouvez consulter notre site www.editionstegos.com afin de vous informer des dernières publications des Éditions TEGOS. Vous pouvez nous contacter par téléphone au (+30) 210 65 20 212 ou par courriel/mail à l’adresse électronique ktegos@yahoo.fr ____________ DELF - NIVEAUX B l, B2 du CECRL et Sb B 2....................... ............. DELF Bl, B2 et Sb B2 - Nature de l'épreuve Production écrite Bl Expression d'une attitude personnelle sur un thème général (essai, courrier, article...) Production écrite B2 Prise de position personnelle argumentée (contribution à un débat, lettre formelle, article critique...) Production écrite Sb B2 Prise de position personnelle argumentée (extrait et article littéraires...)

Enfin, nous vous remercions de votre confiance, et nous espérons que vos efforts seront couronnés de succès.

L’éditeur

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S O M M A I R E

Avant-propos

p. 3

PREMIÈRE PARTIE Méthodologie de la production écrite de niveau B1

p. 7

Dossier N° 1: Dossier N° 2: Dossier N° 3: Dossier N° 4: Dossier N° 5: Dossier N° 6: Dossier N° 7: Dossier N° 8: Dossier N° 9: Dossier N° 10: Dossier N° 11: Dossier N° 12: Dossier N° 13: Dossier N° 14:

p. 8 p.11 p.13 p.16 p.18 p.21 p.24 p.27 p.30 p.33 p.37 p.39 p.42 p.45

"Les activités sportives" "S’engager contre le racisme" "L’automobile" "Le portable" "Les langues étrangères" "Défendre les droits humains" "Violences à l’école" "La pollution" "Le sport de haut niveau" "Les lectures" "C’est quoi le bonheur ?" "L’argent de poche" "Voyage" "Le bilinguisme au primaire"

DEUXIÈME PARTIE Méthodologie de la production écrite de niveau B2 Dossier N° 1: Dossier N° 2: Dossier N° 3: Dossier N° 4: Dossier N° 5: Dossier N° 6: Dossier N° 7: Dossier N° 8: Dossier N° 9: Dossier N° 10: Dossier N° 11: Dossier N° 12: Dossier N° 13: Dossier N° 14:

"Pourquoi explorer la planète rouge ?" "L’eau douce et la sécurité alimentaire : Le grand défi" "Le couple et l’autonomie" "L’intégration des immigrés" "La bibliothèque virtuelle et le livre-papier " "Le mobile : un nouveau média ?" "Les parents, les enfants et le Net" "Les habits : mode de vie des jeunes" "Les femmes dans le monde du travail" "Parents-ados : dialogue possible ?" "Faire des générosités, c’est une preuve de solidarité et d’humanisme" "La voiture hybride" "Qu’envisager en faveur des jeunes et des personnes âgées ?" "Lancer un journal scolaire"

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p. 49 p.50 p.54 p.57 p.61 p.64 p.68 p.72 p.76 p.80 p.84 p.87 p.91 p.95 p.99

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DOSSIER N°l: DELF - Niveau Bl ► MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE ■ Essai

(cf. page 15 de Réussir le Nouveau DELF-Niveau B1)

Vous venez de lire cette annonce dans le journal. Vous décidez de participer. Vous rédigez ci-dessous une lettre que vous enverrez au journal Okapi. Faire du sport, c’est la santé ! Si vous êtes sportif ou vous ne l’êtes pas votre avis compte. À l’heure actuelle, le sport est devenu une "force" médiatique qui intéresse tous. Peut-on faire du sport de haut niveau et rester sain(e) ? Le sport est-il devenu un moyen d’enrichissement et de gloire à tout prix ? Les JO suivent-ils toujours les idéaux de Pierre de Coubertin qui se résument à la phrase «l’essentiel, c’est de participer» ? Pour appuyer votre point de vue, donnez un ou deux exemples, pris dans votre entourage, ou dans l’actualité présente ou passée. Votre lettre est adressée à Okapi, 3-5, rue Bayard, 75008 Paris. (180 mots environ)

A . R E P É R A G E (Souligner et reformuler des idées) Le sport, c’est la santé... Ils ont fait du sport, beaucoup de sport. Ils ont connu la gloire et les médailles. On les a fêtés, acclamés. Aujourd'hui à trente, quarante ou cinquante ans ils sont usés, malades, parfois même en fauteuil. Ils ont été des champions dans leur discipline : l’athlétisme, le ski, le judo, le rugby ou le football. Mais qui s'en souvient encore ? Même la "grande famille du sport” semble les avoir oubliés, ceux qui sont définitivement hors jeu. Leur corps paie le prix fort pour les efforts accomplis dès le plus jeune âge, pour les entraînements intensifs plusieurs fois par semaine, pour la performance qui avait fait d’eux des gagnants. Bien sûr, les sédentaires, ceux qui ne font pas de sport par paresse ou par principe, le paient, eux aussi, souvent de leur santé. En tout cas, c’est ce que soulignent certains sportifs, sans le vouloir trop s’étendre sur la question. La plupart préfèrent se taire. Et continuent de glorifier la pratique du sport et le corps sportif. Pourtant ces derniers temps, on entend un autre son de cloche. L’opinion publique est sensible au sort de Moham­ med Ali, atteint de la maladie de Parkinson, ou de la jeune gymnaste Élodie Lussac surmenée. Autre nouvelle alar­ mante : en été 2000, une étude pratiquée sur 50 rugbymen de l’élite sud-africaine montrait chez ces joueurs des "signes de troubles de la mémoire et une capacité ralentie du traitement de l’information". En France, quelques sportifs de haut niveau ont brisé la loi du silence et raconté leur histoire douloureuse devant le quotidien "Libération". Par exemple Véronique Renties championne de France du 800 et du 1500 mètres en 1979 et 1980, elle avait d’abord été championne de France de toutes les catégories jeunes. Un véritable exploit, dont elle était fière, parce qu’elle faisait du sport pour l’amour de l’art. Maintenant, à quarante ans, professeur d’éducation

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1. Le sort des ex-champions a/ Autrefois, au top de leur discipline, aujourd’hui, épuisés, voire handicapés.

bl II paraît que la grande famille sportive néglige désormais leur sort. cl L’entraînement intensif et le dépassement des limites physiques abîment immanquable­ ment le corps.

d/ Toutefois, la majorité des ex-champions ont choisi de garder le silence.

2. Peu à peu, la loi du silence est brisée al L’opinion publique s’intéresse au devenir des ex-sportifs de haut niveau. b/ Les résultats fâcheux d’une étude pratiquée sur 50 rugbymen de l’élite sud-africaine.

cl Faire du sport pour l’amour de l’art, cela se paie gravement.

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physique, elle a du mal à se baisser pour mettre ses chaussures. Elle doit vivre avec sa maladie : une arthro­ se des vertèbres. La liste des victimes du sport de haut niveau est longue. Évidemment, il y a divers facteurs qui jouent : le surme­ nage, une course à la performance qui pousse à ignorer les limites du corps et à ne pas prendre au sérieux les blessures, et l’hérédité sans doute... "Le sport de haut niveau abîme forcément l’organisme, même si on n’en est pas du tout conscient", déclare Bertrand Damaisin, 31 ans, judoka, champion de France en 1994 et 1997, et médaille de bronze aux JO de 1992 : depuis cinq ans, il a subi plusieurs opérations aux épaules et aux genoux. Lui et ses compagnons d’infortune essaient de garder l'humour : ils disent souvent que ce sont les risques du métier. Quand même, ils sont un peu amers. Mais si c’était à refaire, feraient-ils autrement ? Ce qui est sûr : ils se sont donnés à fond. Du courage, ils en ont eu. Aujourd’hui, ils en ont besoin plus que jamais pour mener une vie normale.

3. Mener une vie normale, cela ne va pas de soi a/ Les répercussions négatives du sport de haut niveau sur l’organisme humain ne sont pas tout à fait perçues dès le début.

b/ Sur ce, une question se pose : Mais si c ’était à refaire, feraient-ils autrement ? cl Ils ont beau garder l’humour, les ex-champions doivent se munir de courage pour continuer à vivre normalement.

La revue de la Presse - 2004

B. É C R É M A G E (Re-groupement d’idées et axes d’orientation) Mener une vie normale, cela ne va pas de soi (groupe A) 1c : L’entraînement intensif et le dépassement des limites physiques abîment immanquablement le corps. 2b : Les résultats fâcheux d’une étude pratiquée sur 50 rugbymen de l’élite sud-africaine : "signes de troubles de la mémoire et une capacité ralentie du traitement de l ’information". 2c : Faire du sport pour l’amour de l’art, cela se paie gravement. 3a : Les répercussions négatives du sport de haut niveau sur l’organisme humain ne sont pas tout à fait perçues dès le début. 3c : Ils ont beau garder l’humour, les ex-champions doivent se munir de courage pour continuer à vivre normalement. Le sort des ex-champions (groupe B) 1a : Autrefois, au top de leur discipline, aujourd’hui, épuisés, voire handicapés. 1b : Il paraît que la grande famille sportive néglige désormais leur sort. 1d : Toutefois, la majorité des ex-champions ont choisi dé garder le silence. Peu à peu, la loi du silence est brisée (groupe C) 2a : L’opinion publique s’intéresse au sort des ex-sportifs de haut niveau. 3b : Sur ce, une question se pose : Mais si c ’était à refaire, feraient-ils autrement ?

C. PLAN (Étapes à développer) Thème : Sport de haut niveau : le prix à payer Raisons : Être athlète de haut niveau implique de consentir des sacrifices pour y arriver. Arguments : • Chercher à être en bonne condition physique plutôt que de s’efforcer d’avoir un corps d’athlète * - Car l’entraînement intensif exige beaucoup de temps, de persévérance et d’investissement personnel(s). • Le milieu sportif est actuellement un terrain propice pour devenir célèbre et faire fortune au détriment de la santé et de l’intégrité physique \

- En effet, le dépassement des limites physiques abîme immanquablement le corps à court et à long terme.

• Même les Jeux Olympiques, ce grand événement sportif, s’éloignent de plus en plus de l’idéal de Pierre de Coubertin MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE DES NIVEAUX B1, B2 & SbB2

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- Puisqu’il s’agit d’un spectacle grandiose et surtout d’un produit de marketing et de marché.

Conclusion : Loin de l’idéal olympique, les athlètes de haut niveau aspirent à une victoire à tout prix sans penser aux répercussions négatives de leurs efforts harassants sur l’organisme humain.

P. R E F O R M U L A T IO N (Synthèse d’idées) À vrai dire, faire du sport de haut niveau, cela demande trop d’efforts et de temps disponible. Mais pour avoir une bonne santé, l’exercice physique en pleine nature me paraît approprié. Toutefois, entretenir un corps musclé, c’est plutôt pour ceux qui souhaitent s’occuper professionnellement de l’athlétisme ou pour les inconditionnels de l’activité sportive. Le milieu sportif est devenu aujourd’hui un terrain favorable aux personnes qui cherchent la gloire et l’argent. Aussi, cette pratique met-elle très souvent en jeu la santé et l’intégrité physique des athlètes. À notre époque, les JO ne sont pas épargnés par cette tendance. Ils sont envahis par des grandes marques autres que sportives. Dans ces conditions, l’idéal de Pierre de Coubertin qui vante la participa­ tion, l’émulation et la réconciliation entre le corps et l’esprit, entre le muscle et la pensée semble être fortement affecté.

E. P R O D U C T IO N É C R IT E P R O P O S É E (Développement final) Exemple de réponse : Cher Okapi, Si le sport m’intéresse : je me le demande encore. Oui ! Je vais bien de temps en temps me promener en forêt, ou nager en été, mais de là à m’entraîner pour avoir un corps d’athlète, je n’en suis pas très convaincu. Quand je pense à tous ces efforts à faire, aux mouvements à effectuer, il me vient des sueurs horribles à prendre peur. Non, je préfère laisser cela à ceux qui sont heureux de s’adonner à une activité sportive comme s’ils allaient au travail, ou comme un passe-temps préférentiel qu’ils vivent comme une drogue. Quand j’imagine toutes ces personnes qui ont choisi l’univers du sport pour se faire un nom et s’enrichir, je ne peux que détester cette pratique ! Le sport, dans ce cas, ce n’est pas la santé, car le fait d’avoir été un sportif de haut niveau, c’est aussi prétendre à dépasser ses propres limites, et outre les courbatures, les élongations, ou les diverses maladies physiques qui surviennent après l’arrêt du sport ou d’une trop grande activité sportive, on peut se demander si c’est un bien ou un mal. De plus, lorsque l’on regarde ce que sont devenus les JO, une «usine à fric» pour le bonheur de certaines marques, on est bien loin de l’idéal de Pierre de Coubertin : «l’essentiel, c’est de participer» ! Amicalement

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Arguments : • S’investir dans une cause humanitaire séduit fortement les jeunes

\

X - Car cela relève de leur caractère combattant et de leur volonté de travailler ensemble.

• Les jeunes se mobilisent au sein de leur établissement scolaire ou/et de leur quartier

\

X - Pour informer et sensibiliser leurs camarades et la collectivité en matière de tolérance et d’ouverture vers autrui.

• Les jeunes ont la conviction de faire bouger les choses \

- En vue d’une société plus juste et respectueuse.

Conclusion : Les jeunes manifestent un grand enthousiasme pour les causes humanitaires et se rejoi­ gnent afin d’agir et d’œuvrer ensemble pour une société plus juste et plus équitable.

D. R E F O R M U L A T IO N (Synthèse d’idées) Il suffit d’un appel via Internet, à la radio, à la télévision ou dans la presse pour que les jeunes s’enga­ gent en faveur d'une grande cause. Ils rêvent d’une société d’égalité, de justice, de respect et de tolé­ rance, et ils sont prêts à s’y consacrer. Inquiets des grands problèmes, tels que le chômage, le racisme, la drogue, le sida, la pollution ou la pauvreté ils ne restent ni indifférents ni inactifs. Leur action prend diverses formes : organiser des manifestations culturelles ; assister auprès des personnes âgées ; monter un journal scolaire ; lancer des campagnes d’information etc. La jeunesse est une source inépuisable d’idées et d’initiatives. Et son intention de faire bouger les choses ne peut laisser personne impassible.

E. P R O D U C T IO N É C R ITE P R O P O S É E (Développement final) Exemple de réponse : S’ENGAGER CONTRE LE RACISME

Comment ne pas s’investir dans le projet «envie d’agir», c’est la chance dont j ’avais rêvé ! Pouvoir participer à un projet humanitaire, se rendre utile en aidant son prochain, c’est tout à fait ce qui m’inté­ resse. J’en ai parlé à mon professeur d’éducation civique qui a trouvé cela très surprenant mais qui se dit, tout à fait, captivé par cette action. Toute ma classe a été très vite enthousiasmée par l’envie de participer à la semaine contre le racisme qui aura lieu du 15 au 21 mars. Pour ce faire, nous avons le projet de réunir dans la presse tous les articles se référant à ce problème, et de monter une revue de presse très large traitant des causes, et des conséquences de cette question. À partir de cette revue de presse, nous allons essayer d’apporter des solutions sous la forme d’opinions afin de trouver des solutions pratiques et de remédier à ce fléau. Les résultats de nos enquêtes seront finalement exposés dans le hall d’entrée de notre collège pour que toutes les classes en soient informées.

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DOSSIER N°3: DELF - Niveau Bl ► MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE ■ Essai

c5’ (cf. page 22 de Réussir le Nouveau DELF-Niveau B1 )

- votre avis, comment pouvez-vous décrire le parc automobile et ia conduite des automobilistes dans . ::'e pays ? Quelles mesures ont été prises en faveur du respect du code de la route ? Quels sont les r'ncipaux problèmes à l’heure actuelle ? Vous rédigez un texte construit et cohérent sur ce sujet. (180 mots environ)

A. R E P É R A G E (Souligner et reformuler des idées) JEUNES AU VOLANT, PERMIS EN SUSPENS Les nouveaux titulaires du permis de conduire vont devoir faire leurs preuves pendant trois ans avant de disposer du capital de douze points : le permis probatoire entre en vigueur. Des le 1er mars, les nouveaux titulaires du permis auto et —cto. ainsi que les conducteurs ayant perdu leur autorisa-on de conduire, seront davantage responsabilisés : leur :s3ier rose ne comptera 12 points qu'au terme d'une :e'>ode de trois ans dite probatoire (les jeunes ayant choiï a conduite accompagnée verront cette durée ramenée a ceux ans). Faire ses preuves faudra toutefois faire ses preuves au cours de ce laps :e temps en ne disposant que de six points. "La mise en ziace du permis probatoire répond à la situation tragique s'un nombre deux fois plus élevé de décès chez les jeu-es conducteurs que chez les plus âgés", précise Jean• .es Salaun, délégué général adjoint en charge de lacom-^nication à la Prévention routière. "Ce taux de sur~iortalité est lié à trois facteurs distincts. Le premier est nexpérience. Le deuxième provient de la prise de risque, plus sensible lorsqu'on est jeune. Et le troisième est dû à ^ne plus grande exposition aux risques : quand on est aune, on sort davantage le soir, la nuit, on est nombreux sans une voiture, on s'amuse..." Or les temps ne sont plus à l'amusement au volant. Priorité nationale voulue par le gouvernement, la sécurité rou­ tière effectue un pas supplémentaire vers la tolérance zéro. "Le permis probatoire installe l'idée que l'on n'obtient pas son permis pour la vie. Pendant une période de trois ans (qui correspond à la période où est comptabilisé le plus grand nombre d'accidents), le permis est fragile, et si l'on commet des infractions, on risque de perdre des points ou son permis" commente Jean-Yves Salaun. Évolution qui rejoint les requêtes formulées par Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre les violences routières (LCVR), qui déclarait récemment vouloir réinjecter de la citoyenneté dans la conduite. Et comme cette citoyenneté s'apprend très tôt, la mesure rejoint celle qui impose aux jeunes âgés de 16 ans, depuis le 1er janvier 2004 d'être titulaires de l'attestation scolaire de sécurité routière de deuxième niveau pour s'inscrire au permis de conduire.

1. Refonte du permis de conduire al Les conditions d’obtention du permis changent pour les jeunes conducteurs et les personnes qui doivent le repasser. b/ Ils ne se verront doter d’un permis à 12 points qu’au bout de 3 ans. cl Cette période sera de 2 ans pour les jeunes en conduite accompagnée. 2. Une décision dictée pour lutter contre la mortalité routière des jeunes conducteurs a/ Le permis probatoire vise à responsabiliser les jeunes.

bl Son objectif est de voir diminuer les accidents dus à 3 causes principales : l’inexpérience, la prise de risque, et l’envie de s’amuser.

3. La mise en place de la tolérance zéro a/ Conduire n’est pas un divertissement. b/ Le permis de conduire n’est plus acquis à vie.

cl Conduire est un engagement.

Les clés de l'actualité - 2004

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B. É C R É M A G E (Re-groupement d’idées et axes d’orientation) La refonte du permis de conduire (groupe A) 1a : Les conditions d’obtention du permis changent pour les jeunes conducteurs et les automobilistes qui doivent le repasser. 1b : Désormais, ils ne se verront doter d’un permis à 12 points qu’au bout d’une période probatoire de trois ans, 1c : et de deux pour les jeunes ayant appris en conduite accompagnée. La 3a 3b 3c

mise en place de la tolérance zéro (groupe B) : Il faut qu’ils comprennent que conduire n’est pas un divertissement. : Le permis de conduire n’est pas acquis à vie. : Conduire est un engagement citoyen.

Une décision dictée pour lutter contre la mortalité routière des jeunes conducteurs (groupe C) 2a : Le permis probatoire vise à responsabiliser les jeunes. 2b : Son objectif est de voir diminuer les accidents dus principalement à l’inexpérience, à la prise de risque, et à l’envie de s’amuser.

C. PLAN (Étapes à développer) Thème : Le permis de conduire : un acte citoyen Raisons : Conduire implique une responsabilité qu’il faut acquérir en se montrant à la hauteur. Arguments : • Désormais, les conditions d’obtention du permis sont modifiées \

- pour mettre les automobilistes à l’épreuve,

\

- pour leur apprendre à être responsables,

\

- pour leur faire comprendre que la conduite n’est pas un divertissement.

• Le permis n’est pas un droit acquis à vie On peut le perdre en cas d’infraction grave. • Mais c’est un acte citoyen, il ne faut pas le prendre à la légère ! - Car les victimes d’accident sont en premier lieu les jeunes. • L’objectif de cette mesure est de voir diminuer les accidents \

- Principalement dus à l’inexpérience, l’attrait des dangers, et l’envie de faire la fête.

Conclusion : Espérons que ces mesures auront l’effet recherché, à savoir la baisse de la mortalité sur les routes.

D. R E F O R M U L A T IO N (Synthèse d’idées) Afin de lutter contre les accidents de la route qui touchent principalement les jeunes, les conditions d’obtention du permis de conduire changent en priorité pour les nouveaux conducteurs et les automo­ bilistes privés de permis à cause d’infractions. Désormais, ils sont soumis à une période probatoire afin de prouver qu’ils sont dignes de conduire ou de reconduire. Ainsi, veut-on inculquer que le permis n’est pas un droit à vie. L’objectif de cette mesure est de faire comprendre qu’être au volant constitue avant tout un acte citoyen !

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E P R O D U C TIO N É C R ITE P R O P O S É E (Développement final) E» emple de réponse : E- Grèce, le parc automobile a énormément augmenté en 20 ans. Les voitures de marques étrangères ~e concurrencent un marché intérieur désireux de trouver les derniers modèles en vogue, les voitures les : _s compétitives, et les plus modernes. Finis, les vieux tacots, les Grecs sont friands de leur véhicule qui : _e un rôle social important, et constitue une façon de se démarquer et de s’imposer. P e n d a n t, la conduite des automobilistes n’a pas beaucoup changé. On veut conduire vite, s’imposer :.= - e volant pour aller rapidement d’un endroit à un autre, dans une course effrénée et vertigineuse. Eertes, des moyens restrictifs (coercitifs) ont été mis en place : barrages routiers, contrôle de la circu.2: on par la force publique, contrôles radars de la vitesse, amélioration des routes... pour un meilleur •2 ;cect du code de la route, et la préservation des conducteurs et de leurs passagers. est vrai que de nombreux problèmes demeurent à l’heure actuelle : beaucoup sont ceux qui ne respec­ ter: pas les mesures prises, téléphonent ou fument en conduisant et commettent des impairs impart f - a b le s donnant lieu à de gravissimes accidents de la route.

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DOSSIER N°4: DELF - Niveau Bl ► MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE ■ Essai

^ (cf. page 26 de Réussir le Nouveau DELF-Niveau B1)

... En Europe, 100 millions de téléphones portables ont été vendus en 2004. et 460 millions dans le monde entier. Les appareils «en fin de vie» sont souvent envoyés dans les pays en voie de développe­ ment. Or, ils contiennent des produits toxiques s'accumulant durablement dans l'organisme. Alors que les exportations de déchets toxiques sont interdites par la Convention de Bâle, aucune mesure contraignante n'a été prise envers les fabricants... Voici un extrait qui dénonce une pratique dont les conséquences risquent d être néfastes pour I homme. Pour sensibiliser l’opinion publique, le journal Le Courrier, vous invite à donner votre avis sous forme d’article. Quelles mesures immédiates envisagez-vous prendre et que proposeriez-vous aux utilisateurs ? Fnvnyfl7 votre article; à l’adresse électronique http://www.lecourrier.ch/ (180 mots environ)

A. R E P É R A G E (Souligner et reformuler des idées) Les in-supportabies portables

La France n'aura pas longtemps résisté à l'engouement provoqué par les téléphones portables, dont plus de 25 millions de personnes sont les heureux ou dépendants propriétaires. Les points positifs relevés par les utilisateurs sont surtout liés à des facteurs économiques et temporels. Le portable plaît parce qu'il est pratique, peu encombrant et permet de gagner du temps. Nous vivons tous de plus en plus dans l'urgence et les habitudes contractées dans la vie professionnelle finissent par déteindre sur notre vie privée. D'autre part, le portable assure un lien permanent avec les autres, quels qu'ils soient. Grâce à lui, nous som­ mes en communication immédiate avec la famille, les amis, le garage le plus proche, le poste de police joigna­ ble en cas d'accident... Bien utilisé, le portable rend d'incontestables services. Mal géré, il risque de nous transformer en esclaves élec­ troniques, jusqu'à nous pousser à une dépendance à cette nouvelle drogue. On peut voir partout ces «accros» du boîtier téléphonique qu'ils utilisent en toutes circon­ stances. Si la vague déferlante du portable persiste, il nous faudra mettre en place de nouvelles règles de politesse et de savoir-vivre, afin d’épargner à l'entourage les sonneries intempestives suivies de conversations sinon privées du moins personnelles ou professionnelles. Sachant que les Français s'emballent pour le portable, n'oublions pas que 58% d’entre eux restent malgré tout favorables à son interdiction dans les lieux publics.

1. L’attrait incontestable des téléphones portables a/ La France n’a pas pu s’empêcher d’y adhérer. bl Nombreux sont les Français qui en possèdent un. 2. Les avantages économiques et temporels des mobiles a/ Ils sont fonctionnels et constituent des gains de temps. bl Ils facilitent les relations sociales et profession­ nelles. cl Ils nous mettent rapidement en communication aussi bien avec la famille, les amis que tous les services utiles ou nécessaires. 3. Les inconvénients des mobiles a/ Le danger est de devenir dépendants, voire complètement drogués.

bl Ils empiètent totalement dans notre vie de tous les jours, cl au risque de devoir imposer des règles de savoirvivre ou de les interdire dans les lieux publics.

AFP - 25.07.2005

B. É C R É M A G E (Re-groupement d’idées et axes d’orientation) L’attrait incontestable des téléphones portables (groupe A) 1a, 1b : Le nombre important de téléphones portables vendus en France prouve que ce pays en est largement utilisateur. Les avantages économiques et temporels des mobiles (groupe B) 2a, 2b, 2c : Les mobiles sont efficaces et participent à la mise en communication rapide avec tout type de personne aussi bien dans notre vie sociale que professionnelle. MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE DES NIVEAUX B1, B2 & Sb B2

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Les inconvénients des mobiles (groupe C) 3a, 3b, 3c : Cependant, le risque c’est qu’ils nous rendent totalement accros si bien qu’il va falloir imposer des règles de savoir-vivre, voire même de les interdire complètement dans les lieux publics.

C. PLAN (Étapes à développer) Thème : Le téléphone portable : avantage ou inconvénient ! Raisons : L’utilisation du mobile présente des avantages et des inconvénients. Arguments : • Le téléphone portable fait de nombreux adeptes en France - Les ventes de mobiles connaissent un record en France - C’est ce qui prouve bien que ce pays a totalement adhéré à son utilisation. • Les avantages sont multiples - Les portables sont très fonctionnels, et maniables, - et sont un gain de temps dans la vie sociale et professionnelle. • Cependant, il présente des inconvénients '\ ^

- Il empiète dans notre existence, - au risque que nous en devenions complètement accros.

Conclusion : Il va falloir sévir quitte à imposer des règles de vie.

D. R E F O R M U L A T IO N (Synthèse d’idées) Le téléphone portable connaît un véritable essor, au vu du nombre effarant de vente. Cependant, il ne présente pas que des avantages. En effet, outre le fait qu’il soit maniable, fonctionnel et qu’il nous mette rapidement en communication avec nos proches, nos relations professionnelles, ou avec les services de première utilité, il empiète tout de même de façon considérable dans notre vie de tous les jours, à croire que nous ne pouvons plus nous en passer, telle une véritable drogue. Peut-être est-il temps de dicter des règles en matière d’utilisation, règles de savoir-vivre mais également mesures pour ne pas gêner autrui afin qu’il ne vienne pas à polluer nos rapports humains.

E. P R O D U C T IO N É C R ITE P R O P O S É E (Développement final) Exemple de réponse : AGISSONS TOUS ENSEMBLE !

Alors que des milliers d’appareils téléphoniques «en fin de vie» sont exportés chaque jour vers les pays en voie de développement, il serait peut-être temps de réagir afin de dénoncer une pratique soi-disant altruiste qui s’avère, en réalité, un mode de pollution modeste, certes mais qui peut devenir, à la longue, totalement toxique et créer une contamination irréversible. Aussi serait-il judicieux de réglementer ce procédé, et d’informer le public des risques encourus. Pourquoi ne pas mener un sondage pour éveiller les esprits de ne pas se rendre coupable, malgré soi, d’actes polluants à notre propre insu ? Pourquoi ne pas demander aux utilisateurs de bien vouloir redéposer leurs mobiles inutilisables ou usagés dans des réservoirs prédisposés, un peu comme dans le cas de la collecte des piles, ou des anciennes batteries des voitures. Les fournisseurs et vendeurs de mobiles pourraient également reprendre l’ancien portable déductible de l’achat d’un nouveau matériel plus performant. AGISSONS TOUS ENSEMBLE pour mener une campagne de presse, et d’information, afin de mettre en oeuvre un nouvel état d’esprit plus conforme à des règles de respect de l’environnement et de la nature !

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DOSSIER N°5: DELF - Niveau Bl ► MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE ■ Essai

tS- (cf. page 29 de Réussir le Nouveau DELF-Niveau B1)

Apprendre des langues étrangères est un bagage incontournable pour notre vie, dit-on souvent. La partie «langues étrangères» de tout CV est devenue celle qui fait, aussi, la différence. À votre avis, quel est l’âge adéquat pour commencer l’apprentissage des langues étrangères ? Combien de langues étrangères doit-on apprendre ? Lesquelles ? Pourquoi connaître des langues étrangères constitue-t-il un bagage pour la vie ? Vous rédigez un texte construit et cohérent sur ce sujet. (180 mots environ)

A.

R E P É R A G E (Souligner et reformuler des idées)

A. Qui a dit que les bancs d’école étaient ennuyants et lassants ? Certainement pas les élèves de première de l’école secondaire l’Aubier, à Saint-Romuald, qui ont reçu cette semaine la visite de jeunes Canadiens anglophones. Une semaine bien spéciale pour ces jeunes où les maths et le français ont été remplacés par des activités linguistiques et la création de nouvelles amitiés._____________________

B. Pour parler la langue de Molière, il faut de la concen­ tration, un peu de fantaisie, beaucoup de patience, une envie de voir et d’entendre des choses d’une grande diver­ sité. Le français suppose une prononciation et une articu­ lation claire et vigoureuse. Pour ce faire, on doit essayer de parler lentement et brièvement. Si vous trouvez cela difficile, imaginez que plusieurs millions de gens viennent suivre des cours de français dans l’Hexagone entre deux et cinq semaines.

C. La langue d'échange du monde marchand comme du monde scientifique est aujourd'hui incontestablement l'an­ glais. Mais les fournisseurs, même s'ils parlent anglais entre eux, doivent, sur Internet comme ailleurs, utiliser la langue de leurs clients. Les chiffres disponibles, aussi incertains soient-ils, le confir­ ment : anglais (fortement surreprésenté), japonais, chinois, allemand, français, espagnol, russe, italien, portugais, coré­ en, suivis par seize langues de pays occidentaux qui précè­ dent l'arabe, fortement sous-représenté._________ D. Quelles langues choisir ? Entre autres l'anglais... mais pas forcément en premier. Au moment de faire le choix de la première langue vivante, il faut avoir en vue l'apprentissage de la seconde, voire de la troisième langue. Il faut penser en termes de parcours linguistique. Ce parcours dépend des possibilités offertes dans le bassin d'éducation et de forma­ tion dans lequel vit l'enfant. Il est très vivement conseillé d’intégrer l'anglais dans le parcours envisagé. La maîtrise de l'anglais est indispensable, mais la maîtrise de cette seule langue est insuffisante. La maîtrise de l’anglais, incontourna­ ble, ne fait plus la différence entre les candidats à l’embau­ che.

1. Les séjours linguistiques : une chance pour les jeunes ! al C’est l’occasion de renouveler l’enseignement b/ et de créer des amitiés.

2. Pratiquer la langue française est une nécessité a/ La langue française requiert réflexion, calme et curiosité. bl II faut savoir bien prononcer en articulant de manière sonore et franche. cl D’où l’intérêt de venir en France suivre des cours. 3. Les langues de la communication al La langue la plus parlée reste manifestement l’anglais aussi bien dans les domaines du com­ merce que des sciences, bl même si, les internautes s’expriment dans dif­ férentes langues. cl Les langues les plus utilisées, outre l’anglais, sont soit des langues asiatiques (japonais, chi­ nois, coréen), soit européennes, au détriment de l’arabe. 4. Le choix de la langue a/ L’anglais, certainement mais pas en priorité, bl au moment de faire le choix de la langue, il faut avoir en tête éventuellement d’autres options linguistiques. cl L’anglais est certes nécessaire mais pas essen­ tiel, d/ car ce n’est plus ce qui distingue un candidat à l’emploi d’un autre.

B. É C R É M A G E (Re-groupement d’idées et axes d’orientation) Les langues de la communication (groupe A) 3a : La langue la plus parlée reste manifestement l’anglais aussi bien dans les domaines du commerce que des sciences, MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE DES NIVEAUX B1, B2 & Sb B2

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3b : même si, les internautes s’expriment dans différentes langues. 3c : Les langues les plus utilisées, outre l’anglais, sont soit des langues asiatiques (japonais, chinois, coréen), soit européennes, au détriment de l’arabe. Le choix de la langue (groupe B) 4a : L’anglais, certainement mais pas en priorité, 4b : au moment de faire le choix de la langue, il faut avoir en tête éventuellement d’autres options lingui­ stiques. 4c : L’anglais est certes nécessaire mais pas essentiel, 4d : car ce n’est plus ce qui distingue un candidat à l’emploi d’un autre. Pratiquer la langue française est une nécessité (groupe C) 2a : La langue française requiert réflexion, calme et curiosité. 2b : Il faut savoir bien prononcer en articulant de manière sonore et franche. 2c : D’où l’intérêt de venir en France suivre des cours. Les séjours linguistiques : une chance pour les jeunes ! (groupe D) 1a : C’est l’occasion de renouveler l’enseignement, 1b : et de créer des amitiés.

C. PLAN (Étapes à développer) Thème : L’intérêt du choix des langues Raisons : Parler des langues étrangères est une évidence qui va bien au-delà d'une simple nécessité. Arguments : • Communiquer demeure une priorité \ s\ *

- La langue de la communication la plus répandue est l’anglais aussi bien dans le commerce que dans les sciences, ou sur Internet, tout particulièrement. - Mais on utilise aussi d’autres langues asiatiques ou européennes au détriment de l’arabe.

Le choix d’une langue est donc important ^

- L’anglais est certes nécessaire mais pas essentiel. - Car ce n’est plus ce qui fait la différence sur le marché de l’emploi.

• Somme toute, la pratique de la langue française est très utile - La langue française requiert réflexion, calme et curiosité. - Il faut savoir bien prononcer en articulant de manière sonore et franche. - D’où l’intérêt de venir en France suivre des cours. • Les séjours linguistiques : une chance pour les jeunes ! \

- C’est l’occasion de renouveler l’enseignement, et de créer des amitiés.

Conclusion : Il faut donc bien choisir la ou les langues que l’on veut étudier.

D. R E F O R M U L A T IO N (Synthèse d’idées) Communiquer est une nécessité. C’est même une priorité. Certes si l’usage de la langue anglaise reste prédominant aussi bien dans les domaines du commerce, des sciences ou sur Internet, il n’en demeure pas moins que d’autres langues et non des moindres sont utilisées afin de communiquer, notamment des langues asiatiques, mais aussi européennes au détriment de l’arabe. C’est ce qui permet de constater que l’anglais, même s’il est nécessaire, n’est plus complètement essentiel. Ce n’est plus, du moins, ce qui fait la différence sur le marché de l’emploi. La pratique de la langue française apparaît, somme toute, comme une évidence : le français requiert réflexion, calme et curiosité. Il faut savoir bien prononcer en articulant de manière sonore et franche, d’où l’intérêt de venir en France suivre des cours. Les séjours linguistiques sont une chance pour les jeunes qui désirent connaître cette langue. C’est une façon de renouveler l’enseignement et de se faire des amitiés. Tout réside dans le choix d’une ou de plusieurs langues que l’on veut étudier. MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE DES NIVEAUX B1, B2 & Sb B2

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E. P R O D U C T IO N É C R ITE P R O P O S É E (Développement final) Exemple de réponse : Apprendre une langue étrangère est une chance de communiquer avec davantage de gens, et de se faire des amis. Selon moi, il est évident que plus on commence jeune à apprendre une autre langue mieux c’est. Car, cela développe la rapidité de réflexion, d’apprentissage d’une autre culture, d’un autre pays. C’est le moyen d’élargir ses connaissances. Le plus tôt, on commence à étudier, et le plus vite, on acquiert des enseignements qui nous motivent à voyager, à dépasser nos propres limites, et à connaître de la sorte d’autres langues et d’autres contrées. Le monde nous appartient alors ! Pourquoi ne pas inculquer l’anglais dès 5 ans : c’est la langue la plus pratique, et la plus parlée, la langue des affaires, et du commerce, de l’informatique et de la technologie. Le français, ensuite, à un âge plus avancé (dès 9-10 ans) permet d’approcher le monde de la philosophie, de la littérature, et de la culture française. Pourquoi ne pas se pencher sur l’espagnol, langue parlée en Amérique latine, mais également le chinois, langage fort utile dans le subcontinent asiatique. En tout état de cause, l’apprentissage d’une langue est un moyen sûr et certain de trouver un travail, de s’adapter plus rapidement, et de s’intégrer le mieux possible.

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DOSSIER N°6: DELF - Niveau Bl ► MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE (cf. page 33 de Réussir le Nouveau DELF-Niveau B1)

• Essai

Vous voulez manifester un réel intérêt pour les questions relatives aux droits de l'homme. Pour ce faire, vous montrez que sans un investissement personnel dans des actions qui défendent les droits de l'homme, les risques d’une réduction de nos libertés sont probables. Vous proposez, alors, des actions, des opérations, des initiatives en vue d’entraîner l’engagement et le volontariat chez les jeunes. Vous rédigez un texte construit et cohérent sur ce sujet et vous l’envoyez au directeur d’un journal local. (180 mots environ)

A. R E P É R A G E (Souligner et reformuler des idées) DROITS HUMAINS : CONCERNES, ET APRES ? Vous manifestez un réel intérêt pour les questions relatives aux droits de l'homme. Mais de là à vous mobiliser, il y a un pas que seuls quelques-uns osent franchir.

C'est souvent une affiche, un article, un reportage à la télévi­ sion, le cours d'éducation civique ou l'intervention d'un bénévo­ le d'une association qui a retenu votre attention et vous a don­ né envie d'agir, de faire quelque chose... voire de changer les choses. Cette prise de conscience a amené certains d’entre vous à s'informer sur des thèmes comme les droits des enfants, les droits des femmes, la peine de mort, la torture, les dispari­ tions, la liberté d'expression ou encore l'esclavage. Certains ont même poussé la porte du club des droits de l'hom­ me de leur collège ou de leur lycée, ou ont eu envie d'en créer un. Lors de chaque rendez-vous, ils ont découvert les textes de référence, organisé des débats, des campagnes d’information et des signatures de pétition, ou des actions visant à récupérer des fonds pour le projet d’une association. Ne pas en rester là Mais s'engager contre l'injustice et la violation des droits de l'homme demande un effort ! Car si les jeunes dans leur ensem­ ble manifestent un intérêt pour les questions relatives aux droits de l'homme, ils rechignent cependant à agir. En effet, les personnes qui encadrent des clubs, ou les jeunes membres eux-mêmes, constatent aussi que dès qu'il s'agit de prendre du temps, de mettre la main à la pâte pour peaufiner une action, il n'y a plus personne. Un constat un peu amer pour ceux qui se sont lancés et qui aimeraient entraîner leurs proches ! Car ces jeunes, même s'ils ne sont qu'une poignée, sont engagés, voire très engagés. Contents d'agir, ils savent se mobiliser. Et certains ne comptent pas en rester là, en choisissant un métier en relation avec cet engagement. Paroles d'ados Emmanuelle, 17 ans : "Au club droits de l'homme du lycée, nous ne faisons pas que discuter : nous informons les autres élèves et nous montons des actions comme la signature de pétitions ou la vente de gâteaux pour une association. Quand j'ai rejoint ce club, j'étais pleine d'utopies. Je croyais que les droits de l'homme intéressaient tout le monde, qu'il suffisait d'informer pour motiver les autres. Je me suis rendu compte que les gens s'en moquent. Tant pis ! Tant que ça m'intéresse, que je peux faire quelque chose, je le fais et je vais continuer. C'est une expérience qui permet de partager des choses, de se sentir utile et de faire plein de rencontres."

1. Le bénévolat n’est pas une affaire sponta­ née al C’est une action motivée par des paramètres extérieurs qui vont inciter à agir. b/ À l’origine, c’est la prise de conscience de la défense des droits de l’homme qui sera le déclencheur d’actions visant à se mobiliser pour une cause précise.

2. La défense des droits de l’homme chez les jeunes a/ Montrer un intérêt pour le thème des droits de l’homme exige des efforts, b/ Or, ils sont souvent réticents à s’engager.

cl Mais ceux, qui s’y investissent pleinement, sont réceptifs à opter pour une profession proche de leurs objectifs humanitaires.

3. L’apport d’une expérience personnelle a/ L’expérience personnelle montre que ce qui compte, c’est l’information et l’action. b/ S’engager vise à laisser ses rêves d’idéaux, de côté, et à combattre au quotidien. cl De toute manière, s’engager revient à parti­ ciper de manière utile et à se faire des rela­ tions.

Les clés de l'actualité, n°565, 2004

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B. E C R E M A G E (Re-groupement d’idées et axes d’orientation) Chez les jeunes, la défense des droits de l’homme est différemment appréciée (groupe A) 2a, 2b : Montrer un intérêt pour le thème des droits de l’homme exige des efforts. Or, les jeunes sont assez réticents à s’engager. 2c : Mais ceux, qui font le choix d’un investissement vrai, sont propres à opter pour une profession proche de leurs objectifs humanitaires. Le bénévolat ne relève pas d’une œuvre spontanée (groupe B) 1a : C’est une action motivée par des paramètres extérieurs qui incitent à agir. 1b : À l’origine, c’est la prise de conscience de la défense des droits de l’homme qui constitue le déclencheur d’actions visant à se mobiliser pour une cause précise. Néanmoins, un engagement humanitaire est gage d’une expérience personnelle forte (groupe C) 3a : L’expérience personnelle montre que ce qui compte, c’est l’information et l’action. 3b : S’engager vise à laisser de côté ses chimères, et à combattre au quotidien. 3c : De toute manière, s’engager revient à participer de manière utile et à se faire des relations.

C. PLAN (Étapes à développer) Thème : Le bénévolat chez les jeunes Raisons : Le bénévolat est une affaire de personne. Arguments : • Chez les jeunes, la défense des droits de l’homme est différemment appréciée - Montrer un intérêt pour le thème des droits de l’homme exige des efforts. Or, les jeunes sont assez réticents à s’engager. - Mais ceux, qui font le choix d’un investissement vrai, sont propres à opter pour une profession proche de leurs objectifs humanitaires. • Le bénévolat ne relève pas d’une œuvre spontanée *

- C’est une action motivée par des paramètres extérieurs qui incitent à agir. - À l’origine, c’est la prise de conscience de la défense des droits de l’homme qui constitue le déclencheur d’actions visant à se mobiliser pour une cause précise.

• Néanmoins, un engagement humanitaire est gage d’une expérience personnelle forte

*

- L’expérience personnelle montre que ce qui compte, c’est l’information et l’action. - S’engager vise à laisser de côté ses chimères, et à combattre au quotidien. - De toute manière, s’engager revient à participer de manière utile et à se faire des relations.

Conclusion : Être bénévole demeure malgré tout un engagement personnel.

D. R E F O R M U L A T IO N (Synthèse d’idées) Les jeunes sont mitigés sur la question des droits de l’homme, car être bénévole nécessite un enga­ gement auquel ils ne sont pas tous sûrs de vouloir se plier. Toutefois, ceux qui décident de s’investir de façon volontaire sont propres à opter pour une carrière proche de leurs idéaux humanitaires. Cependant, le bénévolat ne relève pas d’une oeuvre spontanée : c’est une action motivée par des paramètres extérieurs qui incitent à agir. À l’origine, c’est la prise de conscience de la défense des droits de l’homme qui constitue le déclencheur d’actions visant à se mobiliser pour une cause précise. En tout état de cause, défendre une cause humanitaire est gage d’une expérience personnelle forte : cela montre que ce qui compte, c’est l’information et l’action, c'est aussi laisser de côté ses chimères, et combattre à fond au quotidien. De toute manière, s’engager revient à participer de manière utile et à lier des relations, mais cela reste avant tout un engagement personnel.

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E. P R O D U C T IO N É C R ITE P R O P O S É E (Développement final) Exemple de réponse : DÉFENDRE LES DROITS DE L'HOMME La défense des droits de l’homme est depuis que l’ONU existe une préoccupation de nombreuses organisations telles que l’UNICEF, l’UNHCDH (Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits De l'Homme), notamment, mais elle regarde aussi de nombreux organismes non gouvernementaux tels que GREENPEACE ou AMNISTIE INTERNATIONALE... Toute personne désireuse de montrer son intérêt pour ce genre de question doit s’impliquer person­ nellement dans des actions précises visant à la défense des droits de la femme, des enfants, ou des hommes, de leurs conditions de vie ou de travail, ou encore d’emprisonnement dans le respect de la nature humaine, et de leurs droits civiques les plus simples afin que les droits de l’homme et du citoyen ne restent pas simplement dans un texte cosigné prônant simplement des principes fondamentaux comme la simple liberté d’expression. Cela requiert une participation engagée dans des pétitions à envoyer à des gouvernements utilisant la torture, ou bafouant les droits civiques de leurs citoyens, ainsi que des campagnes de presse pour préserver la vie d’hommes et de femmes pris en otage dans des conflits ethniques. Cela va même jusqu’à une participation physique en s’expatriant dans des pays dont les ressortissants ont besoin d’une aide concrète afin de défendre les populations maltraitées.

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DOSSIER N°7: DELF - Niveau Bl ► MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE ■ Essai

^ (cf. page 38 de Réussir le Nouveau DELF-Niveau B1)

Dans votre école un acte de violence à l’égard d’un professeur a eu lieu. La présence policière ne s’est pas faite attendre. La plupart de vos camarades sont contre cette surveillance policière. Face à cette situation, vous décidez de proposer un ensemble d’idées et d’initiatives (plus de surveillants, spots publicitaires en faveur d’un civisme qui relance le respect entre profs et élèves et entre élèves, etc.). Vous rédigez un texte construit et cohérent sur ce sujet et vous l’envoyez au directeur de votre école et au Ministre de l’Éducation nationale. (180 mots environ)

A. R E P É R A G E (Souligner et reformuler des idées) Violences à l'école : réprimer ou éduquer ? La violence dans les établissements scolaires est à nou­ veau en débat. Mais la réponse apportée, accentuer la présence policière, est loin de faire l'unanimité. Un nouveau rapport sur la violence à l'école, un fait divers dans un collège et des profs désemparés... le débat sur la violence scolaire est relancé. La situation reste inquié­ tante, selon une enquête réalisée pour le ministère de l'Éducation nationale : 21,2% des collégiens ont le senti­ ment d'être exposés à la violence, contre 18% en 1995. Le sociologue Éric Debarbieux, directeur de cette enquê­ te, insiste cependant sur la nature des actes cités par les élèves. Selon lui, ces faits "relèvent d'une violence quoti­ dienne, faite de micro-violences". Et le sociologue souli­ gne que seuls 6% des faits de violences sont liés à des intrusions dans les établissements, avant d'ajouter : "Ce n’est certainement pas une présence policière accrue qui réglera tout." Pour lutter contre la violence scolaire, le ministre de l’Inté­ rieur Nicolas Sarkozy avait en effet proposé la nomination d'un "policier-référent” au collège Édouard-Manet de Villeneuve-la-Garenne (92). Ce dernier devait entrer en fonc­ tion début février, un mois après qu'un élève avait lancé une bouteille d'acide dans la cour de l'établissement. Le ministre avait alors répondu au désarroi des professeurs. Mais par la suite, ces derniers, relayés par les élèves et le syndicat de parents d'élèves, se sont soulevés contre cette nomination. Elle a donc été reportée. La présence des forces de l'ordre dans les établissements reste d'actualité. Le 9 février dernier, le ministre de l'Inté­ rieur a annoncé un plan de lutte contre la délinquance à appliquer dans 23 quartiers difficiles. Ce plan inclut notam­ ment la nomination d'un "correspondant absentéisme" chargé de signaler toute absence scolaire aux parents et, si ces derniers ne réagissent pas, à la police et à la justi­ ce. Par ailleurs, chaque établissement scolaire de ces zo­ nes se verrait doté d'un policier-référent, et des places en internat seraient réservées pour les jeunes de ces quar­ tiers. L'annonce a de nouveau déclenché la colère des élèves, parents et professeurs, qui ont dénoncé le man­ que de moyens des personnels enseignants, administra­ tifs et sociaux, ainsi que la suppression de postes de sur-

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1. La violence scolaire : un rapport alarmant a/ La violence à l’école ne fait qu’augmenter,

bl les actes de cruauté gratuits sont journaliers, c/ mais rares sont les actions résultant d’intru­ sions extérieures dans les écoles. d/ Dans ces conditions, la police ne semble pas être le choix idéal pour répondre à ce fléau. 2. Une réponse possible : le recours à la police al Dans un collège de la région parisienne, té­ moin d’un fait divers accablant, le ministre de l'Intérieur a suggéré l’idée de nommer un po­ licier. b/ Toutefois, les enseignants, les élèves et leurs parents s’y sont opposés, c/ ce qui a eu pour effet d'ajourner cette mesure. 3. La police dans les écoles toujours à l’ordre du jour dans le cadre du plan de lutte contre la délinquance dans 23 zones difficiles a/ Le plan prévoit la création d’un poste de sur­ veillant devant prévenir les parents des absen­ ces des élèves ou la police et la justice en cas de carence parentale. b/ Il prévoit aussi une présence policière dans chaque école et des lits en internat. cl Ces mesures ont suscité des réactions hosti­ les de la part des élèves, de leurs parents, du corps enseignant, et même du ministre de l’Éducation.

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veillants. Le ministre de l'Éducation, Luc Ferry, s'est lui aussi opposé à une présence policière et a rappelé qu'enseignants et conseillers d’éducation étaient déjà mo- isés contre I absentéisme. Les élèves, eux, ont peu apprécié de se retrouver stigmatisés comme délinquants, 'ace à une répression policière jugée inopportune.

d/ Les élèves, en outre, n’ont pas aimé être considérés comme des délinquants,

Les clés de l'actualité, n°564, 2004

B. É C R É M A G E (Re-groupement d’idées et axes d’orientation) La violence scolaire : un rapport alarmant (groupe A) 1a, 1b, 1c : La violence à l’école ne fait qu’augmenter, car les actes de cruauté gratuits sont journaliers, mais rares sont les actions résultant d’intrusions extérieures dans les écoles. Une réponse possible : le recours à la police (groupe B) 2a : Dans un collège de la région parisienne, témoin d’un fait divers accablant, le ministre de l’Intérieur a suggéré l’idée de placer un policier. 2b, 2c : Toutefois, les enseignants, les élèves et leurs parents s’y sont opposés, ce qui a eu pour effet d’ajourner cette mesure. La police dans les écoles toujours à l’ordre du jour dans le cadre du plan de lutte contre la délinquance dans 23 zones difficiles (groupe C) 3a : Le plan prévoit la création d’un poste de surveillant devant prévenir les parents des absences des élèves ou la police et la justice en cas de carence parentale. 3b : Il prévoit aussi une présence policière dans chaque école et des lits en internat. 3c : Ces mesures ont suscité des réactions hostiles de la part des élèves, de leurs parents, du corps enseignant, et même du ministre de l’Éducation. 3d : Les élèves, en outre, n’ont pas aimé être considérés comme des délinquants. 1d : Dans ces conditions, la police ne semble pas être le choix idéal pour répondre à ce fléau.

C. PLAN (Étapes à développer) Thème : La lutte contre la violence à l’école Raisons : Le recours à des mesures policières pour lutter contre la violence scolaire. Arguments : Le rapport sur la violence scolaire est alarmant - La violence à l’école ne fait qu’augmenter, - car les actes de cruauté gratuits sont journaliers, - mais rares sont les actions résultant d’intrusions extérieures dans les écoles. • Une réponse possible : le recours à la police

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- Dans un collège de la région parisienne, témoin d’un fait divers accablant, le ministre de l’Intérieur a suggéré l’idée de placer un policier. - Toutefois, les enseignants, les élèves et leurs parents s’y sont opposés, ce qui a eu pour effet d’ajourner cette mesure.

La police dans les écoles toujours à l’ordre du jour dans le cadre du plan de lutte contre la délinquance dans des zones difficiles

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- Le plan prévoit la création d’un poste de surveillant devant prévenir les parents des absences des élèves ou la police et la justice en cas de carence parentale. - Il prévoit aussi une présence policière dans chaque école et des lits en internat. Ces mesures ont suscité des réactions hostiles de la part des élèves, de leurs parents, du corps enseignant, et même du ministre de l’Éducation. - Les élèves, en outre, n’ont pas aimé être considérés comme des délinquants.

Conclusion : Dans ces conditions, la police ne semble pas être le choix idéal pour répondre à ce fléau. MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE DES NIVEAUX B1, B2 & Sb B2

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D. R E F O R M U L A T IO N (Synthèse d’idées) Un rapport alarmant fait état de la violence à l’école, et souligne notamment l’augmentation des actes de cruautés au quotidien, même si les intrusions à l’intérieur des établissements sont minimes. Un fait divers advenu dans un lycée de la région parisienne a relancé la discussion, et le ministre de l’Intérieur a émis l’avis d’introduire un policier à l’intérieur de l’établissement scolaire en question, mais devant le tollé général, la mesure a été ajournée. Cependant, l’introduction de la police dans les écoles demeure à l’ordre du jour dans le cadre du plan de lutte contre la délinquance dans 23 zones difficiles. Ce texte prévoit notamment la création d’un poste de surveillant des absences pouvant même aller demander l’intervention de la police et de la justice en cas de carence parentale. Il est aussi envisagé une présence policière accrue dans chaque école et des lits en internat. Toutefois, ces orientations n’ont pas été suivies d’effet face à l’opposition manifeste des élèves qui ne veulent pas être traités en délinquants, de leurs parents et des enseignants. Dans ces conditions, le recours à la force publique ne semble pas être le bon choix pour répondre au problème de la violence scolaire.

E. P R O D U C T IO N É C R ITE P R O P O S É E (Développement final) Exemple de réponse : Depuis le coup de couteau infligé par un élève de grande section à un professeur de maths, le lycée est en effervescence. Il est vrai que la surveillance policière n’est plus tenable car elle démontre qu'il ne faut pas répondre à un débordement violent par une présence coercitive de la police qui va à l’encontre des droits des élèves. Il n’est pas question d'avoir des vigiles ou des policiers en civil dans les établissements scolaires, mais il est temps de contrôler cette dérive. En effet, il est peut-être opportun de voir inculquer des principes de base de respect envers ceux qui enseignent par des cours de morale sur le respect de la vie, sur des valeurs familiales. Mais il est également judicieux de comprendre que la vie des jeunes est désormais bercée par une violence de plus en plus présente, et il est forcément important d’en parler, de commu­ niquer avec eux pour débrancher ce qui peut carrément dégénérer en une mutinerie intenable. Par ailleurs, il est également nécessaire de contrôler les élèves, leur interdire l’entrée du lycée avec des objets blessants, les fouiller si besoin est, et les convoquer lors de conseil de discipline si leur violence dépasse les limites du tolérable. Il faut les impliquer davantage dans la vie du lycée, par des projets communs (journaux, voyages, équipes sportives...).

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DOSSIER N°8: DELF - Niveau Bl ► MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE ■ Essai

^ (cf. page 42 de Réussir le Nouveau DELF-Niveau B1)

Dans le cadre des échanges scolaires, la classe de 3eme du collège de Nice-Étoile, vous demande votre avis sur la question «Lutter contre la pollution : c ’est le défi du XXIème siècle». Pour ce faire, le texte intitulé «Une pollution sans frontières» peut vous aider pour soulever les problèmes les plus importants. Vous pouvez donner d'autres informations, des exemples, soulever d'autres problèmes, proposer des antidotes, etc. Vous rédigez un texte construit et cohérent sur ce sujet et vous l’envoyez à l’adresse électronique : nicet@vahoo.fr (180 mots environ)

A. R E P É R A G E (Souligner et reformuler des idées) Une pollution sans frontières Nos rejets ont des conséquences à long terme. Ils influent non seulement sur notre santé et notre qualité de vie, mais aussi sur le climat de la planète. Au terme de notre enquête, une conclusion générale se dégage : au-delà des alertes ponctuelles, la pollution de l'air, de l'eau et du sol constitue aujourd'hui un phéno­ mène durable, chronique et global. Une grande partie de ses effets sur notre santé se situe à long terme, avec de fortes marges d'incertitude sur leur importance. Mais il est fort possible que, par exemple, les particules rejetées par les pots d'échappement des voitures et des camions ou les résidus de pesticides dans l'eau de boisson consti­ tuent des bombes à retardement, dont les conséquences ne se feront sentir que dans quelques dizaines d'années. Nous laissons ainsi un héritage empoisonné et irréversi­ ble aux générations futures. Par ailleurs, aucun lieu, en France ou ailleurs, n'est totalement épargné par ces pollu­ tions. Les villes qui ont la chance d'être en tête de notre classement ne sont pas un havre de pureté, mais sont simplement un peu moins polluées que les autres ! Et s'installer à la campagne ne représente pas une solution miracle : l'eau y est en général plus polluée que dans les grands centres, et l'air parfois pas très pur à cause notam­ ment des pesticides ! En fait, la pollution traverse souvent les frontières, voire les continents. Ainsi a-t-on trouvé dans les glaces polaires des traces de plomb qui viennent des pots d'échappe­ ment de nos voitures ! Et il est significatif que le principal risque radioactif en France vienne des retombées de la catastrophe de Tchernobyl, qui s'est déroulée il y a déjà dix-huit ans à environ 2500 kilomètres de chez nous. Tous les spécialistes qui nous assuraient que le nuage avait épargné la France nous avaient raconté des menson­ ges ! Bien sûr, notre situation reste privilégiée si on la compare par exemple à celle du Sud-est asiatique, où, à cause des incendies de forêts, la pollution de l'air atteint actuelle­ ment des niveaux sans commune mesure avec ceux constatés dans les villes françaises. Cependant, les rejets dans l'atmosphère dus à nos acti­ vités jouent un rôle non négligeable dans l'accroissement MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE DES NIVEAUX B1, B2 & Sb B2

1. Constat sur la qualité de notre biotope al La dégradation de la planète est un fait avéré et permanent. b/ Cela a une portée indéniable sur notre santé avec des implications incalculables pour le moment.

2. La situation française : appauvrissement de notre patrimoine a/ Nos enfants vont hériter d’un patrimoine à tout jamais souillé. bl Tout le territoire français est contaminé, même si nos agglomérations sont moins touchées qu’ailleurs. cl Mais, contrairement à ce que l’on peut penser, les campagnes sont encore plus polluées que les villes à cause des pesticides.

3. Une pollution généralisée a/ La pollution n’a pas de frontière, b/ et ceux qui disent le contraire sont des affabulateurs/menteurs.

4. Les moyens pour lutter a/ Certes, la comparaison entre la France et le Sud-est asiatique montre que nous sommes privilégiés. b/ Toutefois, nous participons tout de même à la pollution mondiale.

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de l’effet de serre au niveau mondial. En réduisant les émissions de ces gaz qui nous font tousser et piquent les yeux de nos enfants, nous contribuerions du même coup à enrayer le réchauffement du climat de l'ensemble de la planète. Bref, faire un cadeau à nos poumons, c'est en même temps faire un cadeau à la Terre. Un objectif indis­ pensable même s'il faut pour cela modifier nos façons de vivre...

cl La réduction des rejets dans l’atmosphère contribuerait, à la fois, à la baisse des allergies humaines, à la diminution du réchauffement climatique, et serait une aubaine pour notre planète. d/ C’est une priorité qui s'impose quitte à changer notre mode de vie.

Ça m’intéresse - mai 2004

B. É C R É M A G E (Re-groupement d’idées et axes d’orientation) Enquête sur la qualité de notre biotope : une pollution généralisée (groupes A et C) 1a : La dégradation de la planète est un fait avéré et permanent. 1b : Cela a une portée indéniable sur notre santé avec des implications incalculables pour le moment. 3a, 3b : La pollution n’a pas de frontière, et ceux qui disent le contraire sont des affabulateurs/menteurs. La situation française : l’appauvrissement de notre patrimoine (groupe B) 2a : Nos enfants vont hériter d’un patrimoine à tout jamais souillé. 2b : Tout le territoire français est contaminé, même si nos agglomérations sont moins touchées qu’ailleurs. 2c : Mais, contrairement à ce que l’on peut penser, les campagnes sont encore plus polluées que les villes à cause des pesticides. 4a : Certes, la comparaison entre la France et le Sud-est asiatique montre que nous sommes privilégiés. 4b : Toutefois, nous participons tout de même à la pollution mondiale. Les mesures pour lutter contre la pollution (groupe D) 4c : La réduction des rejets dans l’atmosphère contribuerait, à la fois, à la baisse des allergies humaines, à la diminution du réchauffement climatique, et serait une aubaine pour notre planète. 4d : C’est une priorité qui s’impose quitte à changer notre mode de vie.

C.

PLA N (Étapes à développer)

Thème : Le problème de la pollution de la planète Raisons : Les dégradations constatées montrent une faute humaine. Arguments : • L’enquête sur la qualité de notre biotope met en exergue une pollution généralisée - La dégradation de la planète est un fait avéré et permanent. - Ce phénomène a une portée indéniable sur notre santé avec des implications incalculables pour le moment. - La pollution n’a pas de frontière, et ceux qui disent le contraire sont des affabulateurs/menteurs. • L’analyse de la situation française concourt à prouver l’appauvrissement de notre patrimoine - Nos enfants vont hériter d’un patrimoine à tout jamais souillé. - Tout le territoire français est contaminé, même si nos agglomérations sont moins touchées qu’ailleurs. - Mais, contrairement à ce que l’on peut penser, les campagnes sont encore plus polluées que les villes à cause des pesticides. - Certes, la comparaison entre la France et le Sud-est asiatique montre que nous sommes privilé­ giés. - Toutefois, nous participons tout de même à la pollution mondiale. • Les mesures pour lutter contre la pollution - La réduction des rejets dans l’atmosphère contribuerait, à la fois, à la baisse des allergies humai­ nes, à la diminution du réchauffement climatique, et serait une aubaine pour notre planète. - C’est une priorité qui s’impose quitte à changer notre mode de vie. MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE DES NIVEAUX B1, B2 & SbB2

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Conclusion : Il est maintenant temps d’agir au nom de la sauvegarde des générations futures.

D. R E F O R M U L A T IO N (Synthèse d’idées) Une enquête sur la qualité de notre biotope met en exergue une pollution généralisée. La dégradation de ia planète est un fait avéré qui ne va pas en s’améliorant. Ce phénomène a des répercussions sur notre santé qui n’ont pas encore été vraiment évaluées pour le moment. Cependant, la pollution n’a pas de frontière, et ceux qui disent le contraire sont des affabulateurs/menteurs. Parallèlement, l’analyse de la situation française montre un appauvrissement de notre patrimoine. Malheureusement, nos enfants vont hériter d’un patrimoine à tout jamais souillé. Tout le territoire français est contaminé, même si nos agglo­ mérations sont moins touchées qu’ailleurs. Mais, contrairement à ce que l’on peut penser, les campagnes sont encore plus polluées que les villes à cause des pesticides. Certes, la comparaison entre la France et le Sud-est asiatique montre que nous sommes privilégiés. Toutefois, nous participons tout de même au processus de dérèglement mondial. Somme toute, la réduction des rejets dans l’atmosphère contribuerait, à la fois, à la baisse des allergies humaines, à la diminution du réchauffement climatique, et serait une aubaine pour notre planète. C’est une priorité qui s’impose quitte à changer notre mode de vie.

E. P R O D U C T IO N É C R ITE P R O P O S É E (Développement final) Exemple de réponse : Chers Camarades, Jusqu’à présent, nous vivions avec nos petits égoïsmes nationalistes, pensant que la pollution était maîtri­ sée ou limitée à certaines zones industrialisées, mais qu’elle ne dépassait pas les frontières de nos pays. Mais la fonte des glaces, l’augmentation du trou de l’ozone, les maladies virales et allergiques de plus en plus répandues montrent que le phénomène s’étend, et qu'il génère des problèmes catastrophiques qui risquent d’avoir un impact irréversible, à long terme, sur la vie des humains peuplant notre planète, sur la qualité de la vie, mais aussi sur le devenir, lui-même, de la Terre où nous vivons. Ce constat plutôt pessimiste nous incite à comprendre qu’il est de notre devoir de relever le défi de lutter contre la pollution. Ce ne sont pas de vaines promesses, voire de vagues objectifs. Il est sans doute notable de voir qu’il faut agir vite, utiliser des méthodes d’énergies plus douces pour retrouver un équi­ libre durable, et sauver notre planète d’une mort lente mais certaine. Il est important que les gouverne­ ments prennent des mesures contre les usines polluantes, ou mobilisent leur nation en vue du respect de normes moins polluantes. Les Élèves de 3eme du collège....

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DOSSIER N°9: DELF - Niveau Bl ► MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE ■ Essai

^ (cf. page 45 de Réussir le Nouveau DELF-Niveau B1 )

Dans une enquête lancée, par un grand quotidien, sur le sport de haut niveau, vous lisez trois extraits d’opinions et des questions qui résument la situation : a. «La première des choses est de connaître son corps et ne pas l ’utiliser comme une poubelle.» Ce sont les propos de l’haltérophile finlandais Karlo Kangiasnemi, qui, en 1975, lors d’un concours, voit l’un de ses muscles de l’épaule céder sous le poids, prend la barre sur la nuque et devient paraplégique. Son muscle avait cédé après une surdose d'anabolisants. b. «Le dopage est devenu un véritable enjeu de santé publique. Il n'existe pas de petit dopage et du dopage lourd, comme un petit vol ou un petit mensonge, ce qui est petit deviendra grand, c'est la loi de la nature.» c. «Je suis né pour faire du sport. J'adore pratiquer des activités sportives. Mais plus que tout j'aime la loyauté ! Mon honneur à moi est de dire non au dopage. Vive le sport propre !» Que doit-on en conclure ? Que les athlètes sont tous coupables ? Que l’athlétisme est devenu une marchandise dont les enjeux économiques permettent des excès, voire des abus sur la santé de l’homme ?... Que devrait-on faire, nous «amoureux» des sports de haute compétition ? Vous avez décidé de participer à cette enquête. Vous rédigez un texte construit et cohérent sur ce sujet et vous l’envoyez à l'adresse électronique : lesoir@wanadoo.fr (180 mots environ)

A. R E P É R A G E (Souligner et reformuler des idées) Haile Gebreselassie : le rêve africain Sur 5000 et 10000 mètres, il est intouchable. Histoire exemplaire d’un jeune Éthiopien devenu star mondial. En attendant d’entrer dans la légende... C’est un géant. Un géant de 1,60 m. Mais sur les pistes d’athlétisme, Haile Gebreselassie se transforme en ogre, chausse ses bottes de 7 lieues et avale les kilomètres avec un appétit insatiable. Depuis 7 ans, il aligne les victoires sur 50000 et 10000 mètres et collectionne les records du monde : 15 au total !! «Célèbre» est un héros dans son Éthiopie natale. Parce qu’il gagne bien sûr. Mais surtout parce qu’il reste fidèle à son pays ravagé par la misère. Avec ses quatre titres de cham­ pion du monde (1993, 1995, 1997 et 1999), sa médaille olympique aux Jeux d’Atlanta 1996, Gerbe est devenu riche. Il roule en Mercedes. Il s’est fait construire une villa, et une autre pour toute sa famille. Mais Haile est resté fidèle en Éthiopie, dans sa capitale Addis-Abeba. Son argent, il l’a investi dans un centre d’affaires qui propose des cours de langues et d’informatique. Il a aussi créé une académie sportive pour les jeunes. Ce qui ne l’empêche pas de se désoler : «Je ne peux pas aider tout le monde, dit-il. Qu’estce que je peux faire ?». Continuer à courir, sans doute, pour la fierté des Éthiopiens. Courir, il n’a fait que ça toute sa vie. Enfant, il devait faire dix kilomètres pour se rendre à l’école. Son talent est né là, dans les hautes herbes de la savane. Gerbe aidait aussi son père aux champs, mais il rêvait d’autre chose : des Jeux Olympiques. En 1980, à sept ans, il suivait à la radio les JO

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1. Portrait d’un champion voire d’une légende a/ Haile Gebreselassie est un jeune éthiopien. b/ Il est devenu célèbre en gagnant depuis 7 ans les courses de 5000 et 10000 mètres. cl Ses performances, et surtout ses records en ont fait une vedette dans son pays. d/ Mais même s’il est devenu célèbre, il n’a pas pour autant oublié ses origines, e/ et il a surtout cherché à aider, à sa manière, ses proches, même si c’est foncièrement difficile.

2. Les origines de sa volonté de courir a/ Sa soif de courir lui est venue très jeune. bl II était alors enfant, obligé de se rendre à l’école située à 10 km de chez lui. cl À l’époque, il aidait son père aux champs, d/ Très tôt, il a eu très envie de participer aux

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de Moscou. Le film «Endurance» raconte son chemin vers la gloire. Haile y apparaît tel qu’il est : un homme simple dont l’histoi­ re est loin d’être finie. À 27 ans, Gebre entend encore occu­ per le devant de la scène à Sydney. Sans doute pour son dernier 10 000 m. Car après, il souhaite relever un autre défi : courir les 42195 km du marathon. En Éthiopie, c’est la course reine depuis 1960, année de la victoire d’Abebe Bikila au marathon des Jeux de Rome. Le bonhomme offrait alors sa première médaille d’or au pays en courant... pieds nus ! Gerbe, lui, court en chaussures. Mais, comme Abebe, il espè­ re laisser sa foulée dans l’Histoire. Une foulée de géant. Okapi - 2000

Jeux Olympiques. 3. Un homme simple plein d’avenir a/ Un film raconte sa vie d’homme simple plein d’avenir. b/ Aujourd’hui, à 27 ans, il souhaite participer en première ligne aux JO de Sydney. cl Puis, il désire se consacrer au marathon, à l’instar d’Abebe Bikila, ancien athlète éthio­ pien de grande valeur, dont l’originalité était de courir sans chaussure. d/ Gerbe, quant à lui, envisage également de laisser un nom à la postérité, avec des chaus­ sures.

B. É C R É M A G E (Re-groupement d’idées et axes d’orientation) Les origines de sa volonté de courir (groupe A) 1a : Haile Gebreselassie est un jeune éthiopien. 2a : Sa soif de courir lui est venue très jeune. 2b : Il était alors enfant, obligé de se rendre à l'école située à 10 km de chez lui. 2c : À l’époque, il aidait son père aux champs. 2d : Très tôt, il a eu très envie de participer aux Jeux Olympiques. Portrait d’un champion voire d’une légende (groupe B) 1b : Il est devenu célèbre en gagnant depuis 7 ans les courses de 5000 et 10000 mètres. 1c : Ses performances, et surtout ses records en ont fait une vedette dans son pays. 1d, 1e : Mais même s’il est devenu célèbre, il n’a pas pour autant oublié ses origines, et il a surtout cherché à aider, à sa manière, ses proches, même si c’est foncièrement difficile. Un homme simple plein d’avenir (groupe C) 3a : Un film raconte sa vie d’homme simple plein d’avenir. 3b : Aujourd’hui, à 27 ans, il souhaite participer en première ligne aux JO de Sydney. 3c : Puis, il désire se consacrer au marathon, à l’instar d’Abebe Bikila, ancien athlète éthiopien, de grande valeur, particulièrement réputé pour courir sans chaussure. 3d : Gerbe, quant à lui, envisage également de laisser un nom à la postérité, avec des chaussures.

C. PLAN (Étapes à développer) Thème : Portrait d’un sportif de grande valeur Raisons : Le dépassement de soi est la clé de la réussite. Arguments : • Les origines de sa volonté de courir \

- Haile Gebreselassie est un jeune éthiopien. - Sa soif de courir lui est venue très jeune. - Il était alors enfant, obligé de se rendre à l’école située à 10 km de chez lui. - À l’époque, il aidait son père aux champs. * - Très tôt, il a eu très envie de participer aux Jeux Olympiques.

• Portrait d’un champion voire d’une légende - Il est devenu célèbre en gagnant depuis 7 ans les courses de 5000 et 10000 mètres. - Ses performances, et surtout ses records en ont fait une vedette dans son pays. * - Mais même s’il est devenu célèbre, il n’a pas pour autant oublié ses origines, et il a surtout cherché à aider, à sa manière, ses proches, même si c’est foncièrement difficile. • Un homme simple plein d’avenir - Un film raconte sa vie d’homme simple plein d’avenir. MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE DES NIVEAUX B1, B2 & SbB2

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- Aujourd’hui, à 27 ans, il souhaite participer en première ligne aux JO de Sydney. . * - Puis, il désire se consacrer au marathon, à l’instar d’Abebe Bikila, ancien athlète éthiopien, de grande valeur, dont l’originalité était de courir sans chaussure. - Gerbe, quant à lui, envisage également de laisser un nom à la postérité, avec des chaussures. Conclusion : L’envie de vaincre peut faire déplacer des montagnes.

D. R E F O R M U L A T IO N (Synthèse d’idées) Haile Gebreselassie est un Éthiopien, à qui est venu très jeune, la soif de courir. Alors qu’il était enfant, il était obligé de se rendre à l’école située à 10 km de chez lui. À l’époque, il aidait aussi son père aux champs, et c’est à ce moment là que lui est venue l’idée de participer aux Jeux Olympiques. Sa répu­ tation, il la doit à ses performances aux courses de 5000 et 10000 mètres qu’il gagne continuellement depuis 7 ans. C’est d’ailleurs ce qui lui a valu d’être une vedette dans son pays. Mais même s’il est deve­ nu célèbre, il n’en a pas pour autant oublié ses origines, et il a surtout cherché à aider, à sa manière, ses proches, même si les conditions sont foncièrement difficiles. Aujourd’hui, un film retrace la vie de cet homme tout simple, mais plein d’avenir. À 27 ans, il souhaite participer aux JO de Sydney où il courra son dernier 10000 mètres. Car, il désire désormais se consacrer à l’épreuve du marathon, et à l’instar d’Abebe Bikila, autre grand athlète éthiopien à la particularité de courir pieds nus, il envisage de laisser un nom à la postérité, même si ce doit être avec des chaussures. L’envie de vaincre peut faire déplacer des montagnes.

E. P R O D U C T IO N É C R ITE P R O P O S É E (Développement final) Exemple de réponse : À la lecture des trois extraits d’opinion publiés dans un grand quotidien, il apparaît que le sport de haut niveau requiert un investissement tel qu’il est parfois difficile de ne pas avoir recours à des «drogues» pour être tout à fait compétitif. On pourrait croire que seuls les athlètes sont coupables, mais la pression est telle qu’elle implique un engagement qui n’admet aucune défaite. Mais pour que les sportifs prennent des anabolisants et autre dopage, il faut bien qu’ils soient prescrits, ou qu’en tout cas, une autre personne les leur procure. En tout état de cause, le système tout entier semble être fautif, et les enjeux sont si importants que le monde du sport est devenu une marchandise, qui doit être rentable pour rapporter aux grandes marques sponsor des fortunes. Finalement, ce marché fluctuant au rythme des victoires ou des échecs, l’athlète n’est qu’une victime qui n’a qu’une courte existence, une star bientôt déchue que l’on laisse avec ses blessures, martyre bienveillant d’un monde sans état d’âme. Il est donc urgent, de redoubler d’attention, et d’effort pour veiller à ce que le sport redore son blason et nous offre, nous «amoureux de la haute compétition» un monde de probité exemplaire.

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DOSSIER N°10: DELF - Niveau Bl ► MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE ■ Essai

^ (cf. page 50 de Réussir le Nouveau DELF-Niveau B1)

Quel genre de livres aimez-vous lire ? Quel est le dernier livre que vous avez lu ? L’avez-vous apprécié ? Pouvez-vous le résumer en quelques mots ? Pensez-vous que les jeunes lisent plus ou moins qu’avant ? Pourquoi ? Vous rédigez un texte construit et cohérent sur ce sujet. (180 mots environ)

A. R E P É R A G E (Souligner et reformuler des idées) A. Le Voyage de Simon Morley Par Jack Finney, coll. Lunes d’encre, éd. Denoël, 480 pp„ 22,71 € Ici, pas de machine pour explorer le temps. Selon Jack Finney, pour rejoindre une époque passée, il suffit d’en reconstituer un morceau à la perfection. Par exemple, un appartement où absolument tout (meubles, vêtements...) appartiendrait à l’époque recherchée. Le voyageur, placé dans ce décor, n’a plus qu’à se concentrer très fort pour se croire dans le passé. Et le miracle se produit... en théorie. Dans les années 1970, le gouvernement améri­ cain engage Simon Morley qui va tenter de se rendre ainsi à New York, vers 1880. L’homme réussit son déplacement à merveille. Mais toute se complique lorsqu’il tombe amoureux d’une jeune fille et décide de rester. Peut-il s’installer dans le passé sans bouleverser le futur ? Réponse dans le classique du genre, qui est aussi un magnifique livre illustré sur New York à la fin du XIXe siècle.

B. Les Aventures de Blake et Mortimer Le piège diabolique Par Edgar P. Jacobs, éd. Blake et Mortimer, 64 pp„ 12€ Le savant fou Miloch propose à son ennemi juré, le pro­ fesseur Mortimer, un tour dans une machine à explorer le temps de son invention. Le futé professeur flaire l’emb­ rouille, mais la curiosité l’emporte. Il monte dans la machi­ ne et se retrouve au temps des dinosaures. Un tyrannosaure aux fesses, il veut rentrer dare-dare au bercail. Heavens ! Impossible de retrouver le présent, la machine a été sabotée. Mortimer se paume dans le temps et vit quelques trépidantes aventures au Moyen Âge et en l’an 5060. Un bon cri de E. Jacobs où Mortimer, pour une fois, doit s’en sortir sans l’aide de son cher capitaine Blake.

1. Le voyage de Simon Morley al Pour l’auteur, nul besoin de machine pour reve­ nir dans le passé, b/ il suffit de reconstituer l’aménagement intérieur d’une pièce et de se concentrer pour être re­ plongé dans l’époque désirée. c/ Son héros est envoyé, dans les années 70, par le gouvernement américain pour revenir à New York en 1880. d/ Le personnage se transporte dans le passé, mais la situation s’embrouille lorsqu’il tombe amoureux et choisit de rester. e/ La problématique soulève le risque de rester et de déranger l’avenir.

2. Les aventures de Blake et Mortimer al Un scientifique dévarié met au défi le profes­ seur Mortimer de faire un voyage dans le temps. bl Malgré ses doutes, Mortimer accepte, et se retrouve au Jurassique pourchassé par un énorme dinosaure. cl La machine à voyager dans le temps a, entre temps, été endommagée, d/ si bien qu’il est dans l’impossibilité de rentrer. e/ Il se retrouve transporté au Moyen Âge et puis dans le futur. f/ L’aventure est intéressante, même sans Blake pour venir sauver Mortimer.

C. Un paysage du temps Par Gregory Benford, coll. Folio SF, éd. Gallimard, 628 pp„ 7,90€ En 1998, rien ne va plus sur la Terre. Certains pesticides répandus dans les années 1960 ont profité à une algue qui prolifère et asphyxie les océans. La chaîne alimen­ taire déraille et toute l’humanité risque de mourir de faim. Une équipe de physiciens propose alors d’envoyer un message dans le passé, histoire de mettre en garde les autorités de l’époque contre les cochonneries chimiques.

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3. Un paysage du temps al 1998, la terre est devenue une planète polluée bl Un groupe de scientifiques suggère, grâce à des particules capables de remonter le temps, d’envoyer un avertissement pour prévenir les pouvoirs publics.

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Pour joindre le passé, ils vont utiliser les tachyons, des particules qui remontent le temps. Gregory Benford est physicien. Et ça se voit ! Ce livre, publié pour la première fois en 1980, mêle si habilement science et fiction que l’on y croirait presque, à cette histoire... D. La machine à explorer le temps Par Herbert George Wells, coll. Folio, éd. Gallimard, 384 pp., 6€ Ce chef-d’œuvre de Wells, écrit en 1895, est le premier roman consacré au voyage dans le temps. Et c’est sans doute le meilleur. Conteur hors pair doté d’une sérieuse culture scientifique, Wells décrit les aventures d’un «explo­ rateur du temps» impatient de connaître le futur de l’hu­ manité. Son héros débarque à Londres, vers l’an 800 000, et découvre une espèce humaine divisée en deux grou­ pes. Les Morlocks, qui vivent sous terre, sont les descen­ dants des ouvriers. Les Eloïs, en surface, sont issus des anciennes classes privilégiées... et servent de gardemanger aux terribles Morlocks !

cl On se rend compte très vite que l’auteur est un physicien. d/ Il mélange harmonieusement science et fiction au point de rendre presque crédible ce récit.

4. La machine à explorer le temps a/ Ce livre de George Wells est le premier dévolu aux voyages temporels, b/ C’est vraisemblablement le plus parfait, c/ Fort de connaissances scientifiques phénomé­ nales, l’auteur raconte l’histoire d’un voyageur du temps, projeté dans le futur, d/ Les hommes sont alors partagés en deux classes, l’une vivant sur terre, et l’autre sous terre servant de nourriture aux premiers.

B. É C R É M A G E (Re-groupement d’idées et axes d’orientation) La machine à explorer le temps (groupe A) 4a, 4b: Ce livre de George Wells est le premier dévolu aux voyages temporels et c’est vraisemblablement le plus parfait. 4c : Fort de connaissances scientifiques phénoménales, l’auteur raconte l’histoire d’un voyageur du temps temps, projeté dans le futur. 4d : Les hommes sont alors partagés en deux classes, l’une vivant sur terre, et l’autre sous terre servant de nourriture aux premiers. Les aventures de Blake et Mortimer (groupe B) 2a : Un scientifique dévarié met au défi le professeur Mortimer de faire un voyage dans le temps. 2b : Malgré ses doutes, Mortimer accepte, et se retrouve au Jurassique pourchassé par un énorme dino­ saure. 2c : La machine à voyager dans le temps a, entre temps, été endommagée, 2d : si bien qu’il est dans l’impossibilité de rentrer. 2e : Il se retrouve transporté au Moyen Âge et puis, dans le futur. 2f : L’aventure est intéressante, même sans Blake pour venir sauver Mortimer. Le voyage de Simon Morlev (groupe C) 1a : Pour l’auteur, nul besoin de machine pour revenir dans le passé, 1b : il suffit de reconstituer l’aménagement intérieur d’une pièce et de se concentrer pour être replongé dans l’époque désirée. 1c : Son héros est envoyé, dans les années 70, par le gouvernement américain pour revenir à New York en 1880. 1d : Le personnage se transporte dans le passé, mais la situation s’embrouille lorsqu’il tombe amoureux et choisit de rester. 1e : La problématique soulève le risque de rester et de déranger l’avenir. Un paysage du temps (groupe D) 3a : 1998, la terre est devenue une planète polluée. 3b : Un groupe de scientifiques suggère, grâce à des particules capables de remonter le temps, d’envoyer un avertissement pour prévenir les pouvoirs publics. 3c : On se rend compte très vite que l’auteur est un physicien. 3d : Il mélange harmonieusement science et fiction au point de rendre presque crédible ce récit.

C. PLA N (Étapes à développer) Thème : Les romans de science-fiction ayant trait aux voyages dans le temps MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE DES NIVEAUX B1, B2 & SbB2

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Raisons : Les romans de science-fiction relatifs aux voyages temporels sont nombreux et offrent des variations multiples. Arguments : La machine à explorer le temps de George Wells -Ce livre de George Wells est le premier dévolu aux voyages temporels et c’est vraisemblable­ ment le plus parfait. - Fort de connaissances scientifiques phénoménales, l’auteur raconte l’histoire d'un voyageur du temps, projeté dans le futur. - Les hommes sont alors partagés en deux classes, l’une vivant sur terre, et l’autre sous terre servant de nourriture aux premiers. • Les aventures de Blake et Mortimer de Edgar P. Jacobs - Un scientifique dévarié met au défi le professeur Mortimer de faire un voyage dans le temps. - Malgré ses doutes, Mortimer accepte, et se retrouve au Jurassique pourchassé par un énorme dinosaure. - La machine à voyager dans le temps a, entre temps, été endommagée, si bien qu’il est dans l’impossibilité de rentrer. - Il se retrouve transporté au Moyen Âge et puis, dans le futur. - L’aventure est intéressante, même sans Blake pour venir sauver Mortimer. Le voyage de Simon Morley de Jack Finney

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- Pour l’auteur, nul besoin de machine pour revenir dans le passé, il suffit de reconstituer l’aména­ gement intérieur d’une pièce et de se concentrer pour être replongé dans l’époque désirée. - Son héros est envoyé, dans les années 70, par le gouvernement américain pour revenir à New York en 1880. - Le personnage se transporte dans le passé, mais la situation s’embrouille lorsqu’il tombe amou­ reux et choisit de rester. - La problématique soulève le risque de rester et de déranger l’avenir.

• Un paysage du temps de Gregory Benford - 1998, la terre est devenue une planète polluée. - Un groupe de scientifiques suggère, grâce à des particules capables de remonter le temps, d’envoyer un avertissement pour prévenir les pouvoirs publics. - On se rend compte très vite que l’auteur est un physicien. - Il mélange harmonieusement science et fiction au point de rendre presque crédible ce récit. Conclusion : Maintenant, à chacun d’apprécier le contenu de ces livres !

D. R E F O R M U L A T IO N (Synthèse d’idées) Les romans de science-fiction relatifs aux voyages temporels sont nombreux et offrent des variations multiples. Le premier : «la machine à explorer le temps» de George Wells est le premier dévolu aux voyages dans le temps, et c’est vraisemblablement le plus parfait. Fort de connaissances scientifiques phénoménales, l’auteur raconte l’histoire d’un voyageur du temps, projeté dans le futur. Il est confronté à une humanité partagée en deux classes : l’une vivant sur terre, et l'autre sous terre servant de nourriture aux premiers. Le second : les aventures de Blake et Mortimer de Edgar P. Jacobs met en scène le professeur Mortimer provoqué par un scientifique dévarié à faire un voyage temporel. Malgré ses doutes, Mortimer accepte, et se retrouve au Jurassique pourchassé par un énorme dinosaure. La machine à voyager dans le temps a, entre temps, été endommagée, si bien qu’il est dans l’impossibilité de rentrer. Il se retrouve transporté au Moyen Âge et puis, dans le futur. L’aventure est intéressante, même sans Blake pour venir sauver Mortimer. Le troisième intitulé «le voyage de Simon Morley» écrit par Jack Finney part du principe qu’il n’est nul be­ MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE DES NIVEAUX B1, B2 & Sb B2

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soin de machine (à la différence des deux premiers récits) pour revenir dans le passé. Il suffit de reconsti­ tuer l’aménagement intérieur d’une pièce et de se concentrer pour être replongé dans l’époque désirée. Son héros est envoyé, dans les années 70, par le gouvernement américain pour revenir à New York en 1880. Le personnage se transporte dans le passé, mais la situation s’embrouille lorsqu’il tombe amou­ reux et choisit de rester. La problématique soulève le risque de rester dans le passé, et de venir déranger le cours de l’avenir. Le quatrième : «un paysage du temps» de Gregory Benford part du constat qu’en 1998, la terre est deve­ nue une planète polluée. Un groupe de scientifiques suggère, grâce à des particules capables de remonter le temps, d’envoyer un avertissement pour prévenir les pouvoirs publics, dans le passé. On se rend compte très vite que l’auteur est un physicien, car il mélange harmonieusement science et fiction au point de rendre presque crédible cette histoire. Maintenant, à chacun d’apprécier le contenu de ces livres !

E. P R O D U C T IO N É C R ITE P R O P O S É E (Développement final) Exemple de réponse : La lecture nous offre un réconfort et nous permet de nous réfugier dans des sphères sublimes. Parmi tous les genres de livres que je lis : romans historiques, essais d’art, aventures, fictions, science-fiction, romans d’amour..., il en est un qui me plaît plus que tout autre, il s’agit des livres policiers et à mystère. Récemment, j ’ai parcouru le DA VINCI CODE de Dan Brown. J’ai été séduit(e) par son style, par les énigmes, et les solutions apportées. Certes, l’histoire qui tourne autour des découvertes du professeur Langdon n’est pas forcément très sérieuse, mais elle est pleine d’intérêt, et j ’y ai porté une attention telle que j ’ai lu le livre en 3 jours chrono. C’est à peine si je pouvais m’arrêter de le lire pour manger ou dormir. Sa lecture m’a enthousiasmé(e). Malheureusement, je pense que les jeunes lisent de moins en moins, car ils sont captivés par d'autres centres d’intérêt : les sorties, les voyages, les jeux sur ordinateur, la télévision, le cinéma, et j ’en passe... Nous ne vivons plus dans un monde qui a le temps de s’adonner à ce passe-temps. Et pourtant, il suffit de prendre un moment et de vouloir se laisser bercer par la musique des mots pour se plonger dans des univers parallèles.

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DOSSIER N °ll: DELF - Niveau Bl ► MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE ■ Essai

^ (cf. page 53 de Réussir le Nouveau DELF-Niveau B1)

L’une des personnes qui a été interrogée sur la question «Quand avez-vous été heureux pour la dernière fois ?» pense que le bonheur est lié à l’argent. Êtes-vous d’accord avec cette attitude ? Dites pourquoi. Vous rédigez un texte construit et cohérent sur ce sujet. (180 mots environ)

A. R E P É R A G E (Souligner et reformuler des idées) A. Il y a quelques semaines, lorsque j ’ai eu mon bac ! Je cherchais partout mon numéro et mon nom sur la liste des résultats. Rien ! J’ai commencé à pleurer. Des copines, elles, ont vu mon nom sur la liste. Elles m’ont traînée. Alors j’ai sauté de joie. J’ai embrassé tout le monde et j’ai crié dans la rue : «J’ai eu mon bac !!» Dominique

B. Quand j’ai de l’argent, tout va ! Aujourd’hui, je suis bien. Je ne pense pas à mes ennuis. Je suis très bien. J'aime aussi me souvenir de Marseille... J’y ai vécu longtemps. Didier C. J’avais rencontré à Paris une jeune fille espagnole. Une fille très douce. Le meilleur moment : celui où j ’ai découvert notre passion réciproque pour la musique classique. Serge

1. Dominique et les résultats du bac al Au moment des résultats du bac, Dominique s’est mise à verser des larmes parce qu’elle ne voyait pas son nom sur la liste. bl Heureusement, ses amies l’ont rassurée. cl Sûre de sa réussite au bac, Dominique a mani­ festé sa joie. 2. Didier, l’argent et Marseille al Avoir de l’argent rend Didier heureux, bl comme ses souvenirs liés à Marseille. 3. Serge et sa rencontre avec une Espagnole al Serge a rencontré une agréable jeune Espa­ gnole, à Paris. bl Ils se sont avoués leur amour commun pour la musique classique.

D. J’ai reçu un coup de téléphone de ma sœur aînée d’Italie. Elle m’annonçait son arrivée prochaine. J’étais vraiment heureuse. Je vais enfin connaître ma nièce. Les réunions de famille me font du bien. Natacha

4. Natacha et la famille al Sa sœur aînée lui annonce sa venue. bl Elle est contente, car elle aime être en famille et va enfin connaître sa nièce.

E. Avec mes copains on joue au foot, on va au cinéma et on se raconte plein de blagues. On forme un groupe très solide et on passe des moments inoubliables. Hervé

5. Hervé et ses camarades a/ Hervé s’amuse bien avec ses amis. bl Ils sont une équipe très solidaire.

B. É C R É M A G E (Re-groupement d’idées et axes d’orientation) Les jeunes et le bonheur - Grâce aux amis ou à la famille (groupe A) 5a, 5b : Hervé s’amuse bien avec ses amis, car ils sont une équipe très solidaire. 1a, 1b : Au moment des résultats du bac, Dominique s’est mise à pleurer parce qu’elle ne voyait pas son nom sur la liste. Heureusement, ses amies l’ont rassurée. 3a : Serge a rencontré une agréable jeune Espagnole, à Paris. 4a : La sœur aînée de Natacha lui annonce sa venue. 4b : Elle est contente, car elle aime être en famille et va enfin connaître sa nièce. - Grâce à des événements ou des faits extérieurs (groupe B) 1c : Sûre de sa réussite au bac, Dominique a manifesté sa joie. 2a, 2b : Avoir de l’argent rend Didier heureux, comme ses souvenirs liés à Marseille. 3b : Ils se sont avoués leur amour commun pour la musique classique.

C. PLAN (Étapes à développer) Thème : Le bonheur des jeunes MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE DES NIVEAUX B1, B2 & SbB2

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Raisons : Le bonheur des jeunes résulte de leurs relations sociales ou farr .aies d'une part, et d’autre part, est fondé sur des faits extérieurs. Arguments : • La famille ou les amis comptent énormément - La sœur aînée de Natacha lui annonce sa venue. - Elle est contente, car elle aime être en famille et va enfin connaître sa nièce. - Hervé s’amuse bien avec ses amis, car ils sont une équipe très solidaire. - Au moment des résultats du bac, Dominique s’est mise à pleurer parce qu elle ne voyait pas son nom sur la liste. Heureusement, ses amies l’ont rassurée. - Serge a rencontré une agréable jeune Espagnole, à Paris. événements extérieurs sont aussi générateurs de moments de bonheur - Sûre de sa réussite au bac, Dominique a manifesté sa joie. - Avoir de l’argent rend Didier heureux, comme ses souvenirs liés à Marseille. - Serge et la jeune Espagnole se sont avoués leur amour commun pour la musique classique. Conclusion : Le bonheur est fait de petits riens. Chacun est libre de le ressentir comme il se doit.

D. R E F O R M U L A T IO N (Synthèse d’idées) Les jeunes éprouvent du bonheur, soit au travers de leurs relations sociales ou familiales, soit grâce à des faits extérieurs. Ainsi, certains se sentent heureux lorsqu’ils se trouvent en famille ou pendant les réunions familiales. Pour d’autres, se retrouver avec des amis pour vivre des moments de connivence est tout ce qui leur satisfait. Puis, il y en a ceux qui ressentent une vive émotion à l’écoute d’une bonne nouvelle surprise annoncée par leurs copains de classe/camarades de classe. D’ailleurs, partager les mêmes intérêts avec une nouvelle accointance, c'est une partie de plaisir. Par ailleurs, des événements peuvent être source de contentement, tels les résultats du bac/la réussite scolaire, le fait d’avoir de l’argent ou des souvenirs liés à un endroit, ou encore le partage de goûts identiques. Enfin, le bonheur est fait de petits riens. Chacun est libre de le ressentir comme il se doit.

E. P R O D U C T IO N É C R ITE P R O P O S É E (Développement final) Exemple de réponse : Je me rappelle d’une chanson qui disait à peu près cela : «l’argent ne fait pas le bonheur, celui qui a dit ça, est un sacré menteur». Néanmoins, si le fait d’être riche apporte des compensations notoires, il n’est pas certain que cela puisse y contribuer de façon longue et continue, car celui qui possède veut toujours plus, et acheter pour acheter, acquérir pour acquérir n’est pas une fin en soi. Il me semble que le vrai bonheur est celui que l’on trouve en soi, fait de paix, et d’équilibre, d’harmonie avec sa propre personnalité. Il peut aussi provenir de la joie de ses proches, de sa famille, de ses amis. Le fait de se sentir en osmose avec une personne, l’amour que l’on retire d’une relation, les discussions constructives que l’on peut échanger, la contemplation d’un paysage magnifique, des découvertes artistiques nous plongent dans un état conscient de joie intense qui se révèle très bénéfique pour notre mental et notre psychisme. Par conséquent, l’argent n’est pas tout, même s’il rend heureux, le fait d’être entouré(e) par des gens qui vous aiment, ou le fait d’avoir un travail enrichissant, et la santé sont des gages de bonheur absolu.

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DOSSIER N°12: DELF - Niveau Bl ► MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE ■ Essai

^ (cf. page 57 de Réussir le Nouveau DELF-Niveau B1 )

Vous venez de lire quelques réponses de parents sur le thème "Pour ou contre l ’argent de poche ?" Le magazine «Votre enfant et vous» vous donne la possibilité de vous exprimer. Vous acceptez et vous écrivez à cette revue. Rédigez un texte construit et cohérent sur ce sujet. (180 mots environ)

A. R E P É R A G E (S ouligner et reform uler des idées) A. De l’argent de poche ? Pour aller acheter des bêtises comme des jeux vidéo ultra violents, des cigarettes ou de l’alcool... c'est hors de question ! Isabelle

B. À mon avis, si les enfants sont habitués très tôt à manipuler de l’argent, ce sera plus facile pour eux de gérer leur budget quand ils seront adultes. Paul C. Au début, j ’étais contre. Mais, de temps à autre, je don­ nais à mon fils 5 à 10€ par semaine. Il me réclamait sans arrêt plus d’argent. Alors, maintenant, je lui donne 20€ par semaine. À quinze ans, il a de nouveaux besoins. Je pense aussi que, grâce à son argent de poche, il découvre la valeur des choses ! Éric

D. Si mes enfants ont besoin de quelque chose, ils n’ont qu'à me le demander. Si j’estime que c’est justifié et que ça leur fait plaisir, je leur achète. Ils sont trop jeunes pour recevoir de l’argent de poche ! Je pense que cette attitude est juste. Agnès E. Malheureusement, je suis au chômage. Je perçois les allocations et c’est juste assez pour vivre correctement. Pendant la période où je travaillais, il y a trois mois, je donnais à chacun de mes deux enfants, Laure 13 ans et Cyrille 14 ans, 10 € par semaine. René

F. Si mon fils lave ma voiture ou s’il tond la pelouse, il reçoit une petite somme, c’est normal ! Mais lui donner régulièrement de l’argent de poche, ce n’est pas dans mes habitudes. Nicole

B.

1. Opposée à l’argent de poche al Pour Isabelle, il ne faut pas y penser, b/ cela ne sert qu’à acheter des idioties. 2. Favorable à l’argent de poche al Paul y est favorable, b/ pour que ses enfants apprennent à l’utiliser convenablement. 3. Favorable à l’argent de poche a/ Éric y était d’abord opposé, b/ puis il s’est laissé convaincre d’en donner à son fils qui lui en demandait toujours davantage. cl Aussi, s’est-il fixé un montant, et maintenant, il admet que c’est un moyen de comprendre la vie. 4. Opposée à l’argent de poche a/ Pour Agnès, pas question de donner de l’argent à ses enfants qui sont trop jeunes, b/ Elle préfère leur acheter ce qu’ils veulent si elle décide que c’est nécessaire. 5. Favorable à l’argent de poche dans certainés conditions al René y est favorable b/ mais pour le moment, il ne peut pas, cl car il est chômeur, et n’a pas assez pour vivre. 6. Favorable à l’argent de poche dans certai­ nes conditions a/ Pour Nicole, l’argent de poche n’est pas une obligation, bl il faut que l’enfant le gagne en rendant service.

É C R É M A G E (Re-groupement d’idées et axes d’orientation)

Opposés à l’argent de poche (groupe A) 1a, 1b : Pour Isabelle, il ne faut pas y penser, cela ne sert qu’à acheter des idioties. 4a, 4b : Pour Agnès, pas question de donner de l’argent à ses enfants qui sont trop jeunes. Elle préfère leur acheter ce qu’ils veulent si elle décide que c’est nécessaire. Favorables à l’argent de poche (groupe B) 2a, 2b : Paul y est favorable, pour que ses enfants apprennent à l’utiliser convenablement. 3a, 3b, 3c : Éric y était d’abord opposé, puis il s’est laissé convaincre d’en donner à son fils qui lui en demandait toujours davantage. Aussi, s’est-il fixé un montant, et maintenant, il admet que c’est un moyen de comprendre la vie.

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Favorables sous certaines conditions (groupe C) 5a, 5b, 5c : René y est favorable, mais pour le moment, il ne peut pas, car il est chômeur, et n’a pas assez pour vivre. 6a, 6b : Pour Nicole, l’argent de poche n’est pas une obligation, il faut que l’enfant le gagne en rendant service.

C. PLA N (Étapes à développer) Thème : L’argent de poche Raisons : L’argent de poche suscite différentes réactions. Arguments : • Opposés à l’argent de poche - Pour Isabelle, il ne faut pas y penser, cela ne sert qu’à acheter des idioties. * - Pour Agnès, pas question de donner de l’argent à ses enfants qui sont trop jeunes. Elle préfère leur acheter ce qu’ils veulent si elle décide que c’est nécessaire. Favorables à l’argent de poche Paul y est favorable, pour que ses enfants apprennent à l’utiliser convenablement. Éric y était d’abord opposé, puis il s’est laissé convaincre d’en donner à son fils qui lui en demandait toujours davantage. Aussi, s’est-il fixé un montant, et maintenant, il admet que c’est un moyen de comprendre la vie. • Favorables sous certaines conditions - René y est favorable, mais pour le moment, il ne peut pas, car il est chômeur, et n’a pas assez pour vivre. - Pour Nicole, l’argent de poche n’est pas une obligation, il faut que l’enfant le gagne en rendant service. Conclusion : C’est à chacun de voir selon ses moyens et ses principes de vie.

D. R E F O R M U L A T IO N (Synthèse d’idées) En ce qui concerne l'argent de poche, certains parents y sont totalement opposés, d’autres en revanche y sont très favorables, ou d'accord en fonction de certaines conditions. En effet, certains pensent que l’argent ne sert qu’à acquérir des idioties. D’autres estiment que leurs enfants sont trop jeunes, et ils préfèrent leur acheter ce qu’ils veulent s’ils décident que c’est nécessaire. Néanmoins, il en est d’autres qui considèrent que c’est une bonne chose parce que c’est un moyen d’apprendre à utiliser l’argent convenablement. Même parfois, ceux, qui n’y adhéraient pas totalement au départ, se laissent convaincre de leur en donner. Dans certains cas, il faut faire attention à ce que l’ado­ lescent n’en demande pas toujours davantage. Il est nécessaire de fixer un montant et de s'y tenir. Toutefois, cela reste aussi une bonne manière de comprendre la vie. Certes, d’autres parents constatent qu’il est difficile d’offrir de l’argent de poche lorsque l’on est chômeur, et que l’on en a très peu pour vivre. Par ailleurs, certains se disent que ce n’est pas une obligation, et que les enfants doivent le mériter en rendant service. En fait, c’est à chacun de prendre une décision selon ses moyens et ses principes de vie.

E. P R O D U C T IO N É C R ITE P R O P O S É E (Développement final) Exemple de réponse : Madame, Monsieur, L’argent de poche n’est pas une obligation mais sert d’une certaine façon à motiver les jeunes à gérer une somme d’argent : c’est en cela qu’il constitue un apprentissage de la vie. Donner trop n’est pas une bonne leçon, mais fixer une somme allouée chaque semaine ou chaque mois, c’est une bonne manière d’apprendre à faire des choix, éventuellement à économiser pour acheter quelque chose que l’on veut. En tout cas, l’argent de poche permet à l’adolescent d’obtenir un statut, et une liberté d’action. MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE DES NIVEAUX B1, B2 & SbB2

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Il faut simplement que les parents vérifient ou contrôlent de temps en temps que l’enfant ne dépense pas à tort et à travers, régule ses envies, exprime ses désirs afin de devenir un adulte consciencieux et responsable plus tard. À mon avis, l’argent de poche est grandement justifié à partir de 15 ans, car c’est un âge où l’on devient plus indépendant, et où les parents commencent à faire confiance à leur progéniture. Pourquoi ne pas être clair sur la question : je te donne tant pour ton bus, ton repas de midi, et pour tes frais. L’enfant n’en sera que plus reconnaissant qu'on le prenne enfin pour quelqu’un d’important. Cordialement

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DOSSIER N°13: DELF - Niveau Bl ► MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE ' ^ ssa'

__ _____________________ ^ (cf. page 62 de Réussir le Nouveau DELF-Niveau B1)

Ecrivez une lettre à votre ami(e) pour lui proposer un voyage d'une semaine à Londres depuis Paris, avec visite de la ville, en vous inspirant d’un guide touristique. Horaires et prix des avions : Paris - Londres et retour : 80 €. Départ Paris : 8h35 ou 9h35. Arrivée Londres : 9h40 ou 10h40. Départ Londres : 16h40. Arrivée Paris : 18h50. Programme : British Muséum, Tower of London, Soho, Piccadilly Circus, Chinatown, Big Ben. Repas : petit restaurant ou bistrot, ou sandwichs Après-midi : libre (180 mots environ)

A.

R E P É R A G E (Souligner et reformuler des idées)

A. Compagnie AF - Vol 324 • départ d’Athènes à 15h00 • arrivée à Paris Orly à 17h30 • Orly : à 20 minutes du centre de Paris • durée de vol : 3h30 • prix : 375 € aller-retour

1. Vol 324 d’Air France (l’après-midi) al Vol direct reliant Athènes à l’aéroport d’Orly b/ en 3h30, et le centre de Paris en 3h50, c/ au prix de 375 euros aller-retour.

B. Compagnie OA - Vol 435 • départ d’Athènes à 09h50 • arrivée à Paris CDG* à 12h30 • CDG : à 30 minutes du centre de Paris • durée de vol : 3h30 • prix : 375 € aller-retour

2. Vol 435 d’OIympic Airways (le matin) a/ Vol direct reliant Athènes à l’aéroport de Paris-Char­ les de Gaulle, b/ en 3h30, et le centre de Paris en 4h00, c/ au prix de 375 euros aller-retour.

C. Compagnie KLM - Vol 243 • départ d’Athènes à 15h40 • arrivée à Amsterdam : 18h20 escale • départ d’Amsterdam à 19h30 • arrivée à Paris CDG* à 20h45 • CDG : à 30 minutes du centre de Paris • durée de vol : 6h05 • prix : 355 € aller-retour

3. Vol 243 de KLM (l’après-midi) a/ En partance d’Athènes via Amsterdam à destination de l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle, b/ en 6h05, y compris 1h10 d’escale à Amsterdam, au­ quel s’ajoute 30 min de trajet jusqu’au centre ville de la capitale française, cl au prix de 355 euros aller-retour.

D. Compagnie ALITALIA - Vol 532 • départ d’Athènes à 19h15 • arrivée à Rome : 20h20 escale • départ de Rome à 21 h15 • arrivée à Paris Orly à 23h25 • Orly : à 20 minutes du centre de Paris • durée de vol : 5h10 • prix : 315 € aller-retour *

CDG

-

Charles De Gaulle, OA

-

4. Vol 532 de la compagnie ALITALIA (le soir) al Athènes-Paris/Orly en passant par Rome bl en 5h10 et 20 min de trajet jusqu’au centre-ville, cl au prix de 315 euros aller-retour.

Olympic Airways, AF=Air France, KLM = Royal Dutch Airlines

B. É C R É M A G E (Re-groupement d’idées et axes d’orientation) Les trajets et horaires de vol (groupe A) - Vol Athènes-Paris : le matin 2a : Vol 435 d’OIympic Airways, vol direct reliant Athènes à l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle. - Vol Athènes-Paris : l’après-midi 1a : Vol 324 d’Air France, vol direct reliant Athènes à l’aéroport d’Orly. 3a : Vol 243 de KLM, en partance d’Athènes via Amsterdam à destination de l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle. MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE DES NIVEAUX B1, B2 & SbB2

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- Vol Athènes-Paris : le soir 4a : Vol 532 de ALITALIA, Athènes-Paris/Orly en passant par Rome. Les prix (groupe B) 1c, 2c : Le vol d’Air France et d’OIympic Airways coûtent 375 euros l’aller-retour. 3c : Le vol de KLM s’élève à 355 euros l’aller-retour. 4c : Le vol de ALITALIA se monte à 315 euros l’aller-retour. La comparaison prix-horaires (groupe C) 1b,1c, 2b, 2c : Vol direct Air France Athènes-Paris centre en 4h00 à 375 euros aller-retour, et vol direct Olympic Airways Athènes-Paris centre en 3h50 à 375 euros aller-retour. 3b, 3c : Vol KLM Athènes-Paris centre avec escale à Amsterdam en 6h35 à 355 euros aller-retour. 4b, 4c : Vol ALITALIA Athènes-Paris centre avec escale à Rome en 5h30 à 315 euros.

C. PLAN (Étapes à développer) Thème : Trajet en avion Athènes-Paris Raisons : Les horaires et les prix varient d’une compagnie à une autre selon que le vol est direct ou avec escale. Arguments : • Les trajets et horaires des vols Athènes/Paris (aller-retour) \

\ \

- Le matin par le vol 435 d’OIympic Airways, vol direct reliant Athènes à l’aéroport de ParisCharles de Gaulle. - L’après-midi par le vol 324 d’Air France, vol direct reliant Athènes à l’aéroport d’Orly ou par le vol 243 de KLM en partance d’Athènes via Amsterdam à destination de l’aéroport de ParisCharles de Gaulle. - Le soir par le vol 532 de ALITALIA : Athènes-Paris/Orly en passant par Rome.

Les prix aller-retour \ \ - Les vols directs d’Air France et d’OIympic Airways coûtent 375 euros. 'O * - Le vol de KLM avec escale à Amsterdam s’élève à 355 euros. * - Le vol de ALITALIA avec escale à Rome se monte à 315 euros. La comparaison prix-horaires Athènes/Paris centre (aller-retour)

\

- Vol direct Air France, en 4h00, à 375 euros aller-retour, et vol direct Olympic Airways, en 3h50, à 375 euros aller-retour. - Vol KLM, avec escale à Amsterdam, en 6h35, à 355 euros aller-retour. * - Vol ALITALIA, avec escale à Rome, en 5h30, à 315 euros aller-retour.

Conclusion : Sur les quatre vols, - le moins cher : ALITALIA, - le plus rapide mais le plus cher : Olympic Airways presque à égalité avec Air France, - le moins intéressant au niveau des horaires : KLM, même si son tarif est moyen.

D. R E F O R M U L A T IO N (Synthèse d’idées) Pour aller d’Athènes à Paris, il existe plusieurs vols, un direct, le matin, avec Olympic Airways (vol 435), deux l’après-midi, un direct avec Air France (vol 324) et un par KLM (vol 243), avec une escale à Amster­ dam, et un le soir avec ALITALIA (vol 532) avec une étape à Rome. Les prix varient d’une compagnie à une autre : - Avec Olympic Airways et Air France, le trajet aller-retour coûte 375 euros, - Avec KLM, il faut compter 355 euros, - Avec ALITALIA, le montant s’élève à 315 euros. Ces tarifs sont surtout en fonction de la durée du parcours, avec ou sans escale. Avec Olympic Airways et Air France, le trajet est respectivement de 3h50, et de 4h00 avec la navette menant au cœur de Paris ; avec KLM, il est de 6h35, toujours avec le déplacement en centre-ville, et de 5h30 avec ALITALIA. MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE DES NIVEAUX B1, B2 & SbB2

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Finalement, sur les quatre compagnies, le vol le moins cher est celui d’ALITALIA. Le plus rapide mais le plus cher est le vol de la compagnie Olympic Airways presque à égalité avec Air France, et enfin, le moins intéressant au niveau des horaires est celui de KLM avec 6h35 de trajet, même si son tarif est moyen.

E. P R O D U C T IO N É C R ITE P R O P O S É E (Développement final) Exemples de réponse : 1er Exemple Mon cher Constantin, Je te propose de venir passer une semaine à Londres, pour visiter le British Muséum, la Tour de Londres, Buckingham Palace, Big Ben, et les principaux monuments de la ville. Nous aurons même le temps de faire les magasins du côté de SOHO, de Piccadilly Circus. J’ai hâte d’y être. Nous pourrions partir de Paris le samedi vers 08h35, le vol est court, et arriver vers 09h40. Le retour est prévu avec un départ de Londres le dimanche suivant à 16h40, arrivée à Paris, 18h50. Réponds-moi vite si cela te convient. Le prix du voyage aller-retour est de 80 euros. Nous pourrons manger sur place dans de petits restaurants anglais ou indiens. Les pubs ou les fish and chips ne sont pas trop chers. Si on économise sur les repas, en mangeant des sandwichs, et si on prend le métro, je suis sûre que l’on peut revenir avec plein d’achats (disques moitié prix, vêtements à la mode pas trop chers... etc.). Bien amicalement Ton amie Alexandra 2e Exemple Cher Georges, Je viens de me renseigner comme convenu sur les vols depuis Athènes à destination de Paris. Il existe quatre possibilités, une avec Air France, une seconde avec KLM, une troisième avec ALITALIA, mais les arrivées sont prévues après 13h00. La seule opportunité qui me semble possible est celle avec Olympic Airways: tu pars d’Athènes à 09h50 et tu arrives à 12h30 à l’aéroport Charles de Gaulle. En trente minutes, tu es au centre de Paris, et le prix est inférieur à 380euros que tu t’étais fixé même s’il est plus cher que celui pratiqué par ALITALIA et KLM. Enfin le vol est direct et dure 3h30. Je pense que c’est la meilleure solution, compte tenu des horaires, du prix, et de la durée du vol. Qu’en penses-tu ? Fais-moi vite part de ton avis, il est important que tu te décides rapidement si tu veux encore avoir une place à réserver. Je t’embrasse et te dis à bientôt en France. J’ai hâte de te voir. Cordialement Vanessa

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DOSSIER N°14: DELF - Niveau Bl ► MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE ■ Essai

t3P (cf. page 66 de Réussir le Nouveau DELF-Niveau B1)

À votre avis, est-ce une bonne ou une mauvaise idée d’apprendre deux langues étrangères en même temps et cela dès l’école primaire ? Justifiez votre réponse. (180 mots environ)

A.

R E P É R A G E (Souligner et reformuler des idées) Que pensez-vous de l’école bilingue ? Faut-il mettre un enfant qui commence l’école primaire dans une école bilingue ?

A. C’est mettre trop de pression sur un enfant. Il risque de ne pas suivre du tout. Une seule langue à la fois, ça suffit. Pierre B. L’avenir, c’est connaître au moins les langues natio­ nales. Alors, apprendre le français, et l’allemand en mê­ me temps, cela ouvre beaucoup de portes en Europe. Inès C. Connaître deux langues parfaitement est une néces­ sité dans le monde moderne. Seulement, c’est peutêtre plus sage d’attendre quelques années avant d’ap­ prendre une deuxième langue. Denis D. Si j’avais eu la chance d’apprendre l’allemand à l’école primaire, je parlerais cette langue plus facile­ ment aujourd’hui. Je trouve cela une idée géniale. Alice E. Moi, je pense qu’il faut d’abord apprendre sa propre

langue convenablement, sinon on ne parle finalement aucune langue correctement. Marie F. Pourquoi ne pas d’abord se renseigner et demander des conseils aux directeurs de plusieurs écoles avant de prendre une décision aussi importante ? Guy

LE BILINGUISME À L’ECOLE : POUR OU CONTRE

1. Les contre a/ Avec deux langues, l’enfant est dépassé par les événements. bl Une langue uniquement, c’est largement suffisant. 2. Les pour al Le futur appartient à ceux qui savent parler plusieurs langues nationales. bl Parler deux langues est facteur de réussite en Europe. 3. Les mitigés al C’est une priorité aujourd’hui. bl Une seconde langue, oui, mais à un âge plus tardif. 4. Les pour al L’apprentissage d’une langue à l’école permet d’avoir des facilités plus tard pour la parler. bl II s’agit d’une très bonne chose. 5. Les contre a/ Priorité absolue à l’apprentissage de la langue maternelle, bl autrement on ne sait pas bien parler. 6. Les mitigés

a/ Il faut prendre l’avis de directeurs d’école avant de se décider sur la question.

G. C’est tellement plus facile d’apprendre une langue quand on est jeune. Moi, j’ai eu la chance de parler allemand à la maison avec ma mère. Cela a été un véritable avantage, d’abord à l’école et puis après pour trouver du travail. Lucie

7. Les pour a/ Il vaut mieux découvrir une langue le plus tôt possible. bl C’est un privilège aussi bien à l’école que dans la recherche d’un emploi.

H. Quand on vit dans un pays où on parle plusieurs langues, on doit absolument profiter de la possibilité d’apprendre ces langues le plus tôt possible. Cela va tellement plus vite à 7 ans qu’à 14 ans ! Il faut à tout prix saisir cette occasion. Victor

8. Les pour a/ Le multilinguisme est une opportunité, dès la petite enfance. b/ Plus on est jeune, et mieux on apprend. cl C’est une chance à ne pas lâcher !

1. Quelle idiotie ! Il faut d’abord apprendre à lire et à écrire dans sa langue maternelle, en français. Quand vous voyez que les adolescents ne savent même pas écrire sans fautes ! Sylvie

9. al bl cl

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Les contre C’est absurde. Mieux vaut déjà bien connaître sa propre langue. Rares sont les jeunes qui écrivent sans fautes.

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J. Si on veut à tout prix essayer, l’enfant pourrait faire sa première année dans les deux langues. Ensuite, il faudrait voir si cela vaut la peine de continuer. Luc

10. Les mitigés al L’écolier devrait faire sa première année de scolarité dans les deux langues, b/ Puis, il s’agit de savoir si c’est conciliable.

B. E C R É M A G E (Re-groupement d’idées et axes d’orientation) Les personnes opposées (groupe A) 1a : Avec deux langues, l’enfant est dépassé par les événements. 1b : Une langue uniquement, c’est largement suffisant. 5a, 5b : Priorité absolue à l’apprentissage de la langue maternelle, autrement on ne sait pas bien parler. 9a, 9b, 9c : C’est absurde, mieux vaut déjà bien connaître sa propre langue, car rares sont les jeunes qui écrivent sans fautes. Les personnes mitigées (groupe B) 3a, 3b : C’est une priorité aujourd’hui, une seconde langue, oui, mais à un âge plus tardif. 6a : Il faut prendre l’avis de directeurs d’école avant de se décider sur la question. 10a, 10b : L’écolier devrait faire sa première année de scolarité dans les deux langues. Puis, il s’agit de savoir si c’est conciliable. Les personnes favorables (groupe C) 7a : Il vaut mieux découvrir une langue le plus tôt possible. 7b : C est un privilège aussi bien à l’école que dans la recherche d’un emploi. 2a : Le futur appartient à ceux qui savent parler plusieurs langues nationales. 2b : Parler deux langues est facteur de réussite en Europe. 4a : L’apprentissage d’une langue à l’école permet d’avoir des facilités plus tard pour la parler. 4b : Il s’agit d’une très bonne chose. 8a : Le multilinguisme est une opportunité, dès la petite enfance. 8b : Plus on est jeune, et mieux on apprend. 8c : C’est une chance à ne pas lâcher !

C. PLAN (Étapes à développer) Thème : Le bilinguisme Raisons : Certains sont contre, d’autres sont mitigés, finalement une majorité y est favorable. Arguments : • Les personnes opposées - Avec deux langues, l’enfant est dépassé par les événements. \ * - Une langue uniquement, c’est largement suffisant. V * - Priorité absolue à l’apprentissage de la langue maternelle, autrement on ne sait pas bien parler. 4^ m i " O ’ f oKm ir/-i/\ m l/\i iw i ■ ». .1 I ! A i. ■ C est absurde, mieux vaut déjà bien connaître sa propre langue, car rares sont les jeunes qui écrivent sans faute. > Les personnes mitigées \ \ - C’est une priorité aujourd’hui, une seconde langue, oui, mais à un âge plus tardif. \ A - Il faut prendre l’avis de directeurs d’école avant de se décider sur la question * - L’écolier devrait faire sa première année de scolarité dans les deux langues. Puis, il s’agit de savoir si c’est conciliable. • Les personnes favorables - Il vaut mieux découvrir une langue le plus tôt possible. - C’est un privilège aussi bien à l’école que dans la recherche d’un emploi. - Le futur appartient à ceux qui savent parler plusieurs langues nationales. - Parler deux langues est facteur de réussite en Europe. - L’apprentissage d’une langue à l’école permet d’avoir des facilités plus tard pour la parler. MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE DES NIVEAUX B1, B2 & SbB2

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- Il s’agit d’une très bonne chose. - Le multilinguisme est une opportunité, dès la petite enfance. - Plus on est jeune, et mieux on apprend. - C’est une chance à ne pas lâcher ! Conclusion : Même si le bilinguisme en classe n’emporte pas tous les suffrages, il n’en demeure pas moins que les opposants sont moins nombreux que ceux qui y sont favorables.

D. R E F O R M U L A T IO N (Synthèse d’idées) L’enseignement de deux langues dès le plus jeune âge amène certaines oppositions, voire certaines appréhensions. En effet, parmi les opposants, on découvre surtout des personnes qui ont peur de surcharger les enfants par l’enseignement de plusieurs langues, ou ceux qui préconisent principalement l’apprentissage de la langue maternelle avant toute autre afin de bien la parler et l’écrire. D’autres sont plus mitigés, car, pour eux-aussi, la langue maternelle prime, et il y a lieu de prendre l’avis des directeurs d’école, ou de mettre à l’essai la méthode bilingue pour voir si les jeunes suivent ou d’apprendre une seconde langue mais plus tard. En revanche, parmi les gens favorables, nombre d’entre eux pensent que c’est une priorité absolue, qu’il vaut mieux découvrir une nouvelle langue le plus tôt possible, mais que c’est un atout de l’apprendre en classe pour mieux parler ensuite. C’est un privilège à l’école comme sur le marché du travail, car la destinée appartient à ceux qui savent s’exprimer dans plusieurs langues. C’est un facteur de réussite, en Europe. C’est une chance à ne pas lâcher. En tout état de cause, même si le bilinguisme, à l'école, n’emporte pas tous les suffrages, il n’en demeure pas moins que les opposants sont moins nombreux que ceux qui y sont favorables.

E. P R O D U C T IO N É C R ITE P R O P O S É E (Développement final) Exemple de réponse : L’apprentissage d’une langue étrangère est déjà en soi un enrichissement certain de l’intellect, et de sa propre culture. Être bilingue, c’est encore un plus, car l’enseignement de la seconde langue se fait en même temps que celui de la langue maternelle. Cela peut, certes, être un facteur de confusion lorsque l’on est petit et que l’on mélange les deux langues, que ni la grammaire, ni l’écriture ne sont acquises, qu’il faut tout apprendre, et que cela représente une pression sur le petit être, mais c’est compter sans les possibilités phénoménales des enfants qui réagissent comme des éponges, et acquièrent rapidement des tas de mots. L'acquisition de la syntaxe vient après, et l’adolescent qui peut passer d’une langue à l’autre et viceversa, en traduisant littéralement d’un parler à un autre sans hésitation, part avec des bases fondamenta­ les dans ia vie. C’est une richesse phénoménale qui ouvre des portes dans le monde du travail, qui permet de faire des connaissances, ou de voyager. C’est un potentiel qu’il ne faut pas laisser perdre car une langue s’apprend, mais aussi s’oublie, il faut donc la pratiquer constamment pour la parler et l’écrire couramment.

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DOSSIER N°l: DELF - Niveau B2 ► MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE ■ Essai

es- (cf. page 16 de Réussir le Nouveau DELF-Niveau B2)

Vous venez de lire l’article «Pourquoi aller sur Mars ?». Vous pensez que l'exploration de la planète Mars est un défi important pour l’humanité. Vous écrivez à Science Magazine et vous présentez les avantages et les bénéfices d’une telle entreprise malgré son coût exorbitant. (220 mots environ)

A. R E P É R A G E (Souligner et reformuler des idées) Pourquoi aller sur Mars ? L’exploration du Globe a duré des siècles, des premiers péri­ ples méditerranéens jusqu'aux explorations arctiques et antarc­ tiques, au début du XXe siècle, en passant par les voyages de Christophe Colomb. Ce dernier partit vers l'Ouest à la recher­ che de meilleures routes commerciales avec l’Orient, mais il voulait aussi montrer la grandeur de l'Espagne. De même, la conquête de la Lune joua un rôle symbolique important lors de la guerre froide. Si les grandes explorations ont ainsi mêlé les intérêts commerciaux, politiques et militaires, les explorateurs ont toujours contribué aux sciences (biologie animale ou végé­ tale, ou géologie). Ainsi, notre compréhension de l'histoire géologique de la Lune résulte pour une grande partie des mis­ sions Apollo. Aujourd'hui, Mars est une nouvelle terra incognita. Les perspec­ tiv e s d'un gain financier à court terme étant douteuses, la guerre froide reculant dans les mémoires et la coopération internationale étant nécessaire aux grands projets spatiaux, d'autres impératifs que le profit ou le nationalisme seront né­ cessaires pour que les hommes impriment leurs pas sur la sur­ face de la planète rouge. La science, et elle seule, sera-t-elle enfin le moteur de l'exploration ? Cette question en amène d'autres : sur Mars, pour quelles expériences les êtres humains sont-ils indispensables ? Ces expériences fourniraient-elles des résultats qui justifieraient l'envoi d'êtres humains dans l'espa­ ce interplanétaire ? Avec Mars, les enjeux scientifiques sont considérables. La question de l'existence de vie sur Mars ou celle d’une vie éteinte ont été ravivées par des observations des dernières missions : de l'eau liquide a probablement coulé en abondance sur la planète rouge, et des fossiles de bactéries auraient été emportés jusqu'à la Terre dans une météorite martienne. Une indication claire de vie, passée ou présente, sur Mars aiderait à comprendre dans quelles conditions la vie peut apparaître ; si l'on établissait qu'elle est apparue indépendamment sur la Terre et sur Mars, les exobiologistes seraient conduits à penser que la vie existe ailleurs dans l'Univers. Pourquoi penser que Mars avait de l'eau liquide à sa surface ? En 1999, la sonde Mars Global Surveyor, en orbite autour de la planète rouge depuis 1997, a photographié un chenal qui aurait été creusé par l'érosion de l'eau durant des milliers d'années. Cette découverte fait suite au succès de la petite sonde robotisée Mars Pathfinder, qui se posa sur la planète en juillet 1997. Cette dernière semblait montrer que la NASA avait raison de changer sa stratégie, en abandonnant les missions ambitieuses pour des missions plus nombreuses, plus simples

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1. À la recherche de l’inconnu al L’exploration de la Terre fut un projet allé­ chant et de longue durée. b/ Comme toute exploration, la conquête de la Lune a également satisfait/répondu aux aspirations politiques et militaires de l’épo­ que. c/ Toutefois, les grandes explorations terres­ tres et extraterrestres ont éminemment concouru à la science.

2. La poursuite de la vision a/ Aujourd’hui, Mars est une nouvelle per­ spective qui s’ouvre devant nous. b/ Mais pour mener à bout des projets d’une telle gravité, il faut, plus que jamais, la par­ ticipation de tous.

c/ L’hypothèse des traces de vie sur Mars est un nouveau défi scientifique à relever.

3. L’évolution des missions spatiales al Recours aux missions plus fréquentes, plus simples et moins coûteuses : la Nasa change de stratégie.

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et moins chères. Toutefois, l'exploration complète de Mars à l'aide de robots demanderait des décennies, voire des siècles : or, en augmentant le nombre de lancements, on augmente considérablement le temps que prendrait un programme robo­ tisé, car on ne peut lancer de fusées vers Mars que tous les 26 mois terrestres, lorsque les planètes sont situées de manière que le trajet dure moins d'un an. Certains doutent qu'un programme conservera l'intérêt du public et des élus s'il dure des décennies. Certes, les missions spatiales habitées sont coûteuses : envo­ yer des êtres humains sur Mars coûterait 20 à 53 milliards d’euros. Toutefois, même si les missions habitées sont près de dix fois plus chères que les missions automatiques, elles sont plus rentables : une mission habitée ramènerait 100 fois plus d'échantillons ramassés sur une superficie 10000 fois supérieure. Évidemment, cette idée des vols habités ne fait pas l’unani­ mité : Arden Albee, de l'Institut de technologie de Californie, estime que l'envoi d'humains est difficilement justifiable, et une étude effectuée en 1986 par le Comité pour l'exploration du Système solaire de la NASA a établi qu'une mission robotisée aurait pu collecter tous les échantillons géologiques lunaires ramassés lors de la mission Apollo 15. L'exploration et la découverte sont deux processus itératifs dont seul l'adaptabilité humaine et la mobilité viendront à bout en un temps raisonnable. Cependant, des machines semiautonomes seront nécessaires pour effectuer les tâches trop laborieuses ou dangereuses pour les hommes, comme les reconnaissances aériennes, la construction de dépôts, de ca­ ches et d'abris pour des longues excursions sur le terrain, et le transport et la conservation des grandes quantités d'échantil­ lons que les géologues ramasseront. Qui se chargera d'envoyer des hommes sur Mars ? On peut également imaginer que des grandes entreprises contribuent à ce genre de projet, afin de se faire de la publicité, de béné­ ficier des avancées techniques obtenues au cours du projet ou de vendre les droits de retransmission télévisuelle. Un projet de 53 milliards d’euros éclipserait tous les autres. Est-ce trop cher payer pour laisser une marque indélébile dans l'histoire ? _____________________________________________

b/ Missions robotisées contre missions spa­ tiales habitées : le débat fait rage.

cl Les missions spatiales habitées demeurent les plus opérationnelles et efficaces.

d/ Enfin, c’est l’être humain qui sera unique­ ment à la hauteur des expéditions spatiales audacieuses.

e/ Or, le financement des vols spatiaux habi­ tés reste une question épineuse.

Glenn ZORPETTE - Science & Vie - 2004

B. É C R É M A G E (Re -groupement d’idées et axes d’orientation) À la recherche de l’inconnu (groupe A) 1a : L’exploration de la Terre fut un projet alléchant et de longue durée. 1b : Comme toute exploration, la conquête de la Lune a également satisfait/répondu aux aspirations politi­ ques et militaires de l’époque. 1c : Toutefois, les grandes explorations terrestres et extraterrestres ont éminemment concouru à la science. 2a : Aujourd’hui, Mars est une nouvelle perspective qui s’ouvre devant nous. 2c : L’hypothèse des traces de vie sur Mars est un nouveau défi scientifique à relever. La 2b 3b 3e

poursuite de la vision (groupe B) : Mais pour mener à bout des projets d’une telle gravité, il faut, plus que jamais, la participation de tous. : Missions robotisées contre missions spatiales habitées : le débat fait rage. : Or, le financement des vols spatiaux habités reste une question épineuse.

L’intérêt des missions spatiales (groupe C) 3a : Recours aux missions plus fréquentes, plus simples et moins coûteuses : la Nasa change de stratégie. 3c : Les missions spatiales habitées demeurent les plus opérationnelles et efficaces. 3d : Enfin, c’est l’être humain qui sera uniquement à la hauteur des expéditions spatiales audacieuses.

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C. PLA N (Étapes à développer) Thème : L’exploration de la planète rouge demeure un grand défi de l’exploration de l’espace. Raisons : L’homme s’efforce d’aller contre vents et marées pour trouver des réponses aux questions fondamentales de la création de l’univers, de l’existence de la vie et de la diversité des espèces. Arguments : • La quête incessante de l’homme pour de nouveaux mondes remonte dans le temps, depuis les périples en Méditerranée jusqu'à la découverte de l’Amérique et l’exploration des pôles.

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- Son esprit inquiet l’amène toujours plus loin.

• Après la conquête de la Lune, l’homme se tourne vers Mars où des signes de vie ont été décelés lors des dernières missions automatisées. Or l’exploration de la planète rouge est un challenge scientifique incontestable. • Par ailleurs, ce projet spatial est un enjeu pour la technologie de pointe ; l’aéronautique et la robotique.

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■Car, les missions spatiales habitées, étant les plus opérationnelles et efficaces, demandent la mise au point des machines qui seront à la disposition des cosmonautes et des chercheurs.

Conclusion : Certes, le coût des vols habités sur Mars étant excessif, le partenariat international et l’una­ nimité générale sont une condition sine qua non pour la réalisation et la continuation de tels pro­ jets.

D. R E F O R M U L A T IO N (Synthèse d’idées) Depuis l’exploration de nouvelles terres jusqu’à la conquête de la Lune et les missions sur Mars, l'être humain est à l’étude continuelle de son univers terrestre et du vaste espace qui l’entoure. À cet égard, les visées commerciales, politiques et militaires de l’homme, d’une part, et l’apport scientifique des expéditions restent parmi ses préoccupations inlassables. Toutefois, l’exploration de la planète rouge est un enjeu de grande envergure, qui demande la synergie internationale, comme, d’ailleurs, tout grand projet spatial. La possibilité d’une certaine existence de vie sur Mars, renforce l’engouement des scientifiques à prétendre relever ce grand défi. Somme toute, les missions spatiales habitées ont beau être onéreuses, elles sont beaucoup plus fructu­ euses que les expéditions automatiques en dépit des oppositions. Reste à savoir qui pourra financer des projets spatiaux de cette envergure.

E. P R O D U C T IO N É C R ITE P R O P O S É E (Développement final) Exemple de réponse : Tout au long de l’histoire humaine, l’homme n’a jamais cessé de satisfaire à son engouement / à sa soif de savoir et de comprendre les raisons de son existence et de celle du monde qui l’entoure. La découverte de nouvelles terres, de différentes espèces animales ou végétales, les avancées scientifiques et technologiques, malgré le coût, le labeur et le temps exigés, aboutissaient à ce que l’homme se repère de plus en plus dans le labyrinthe de la vie et de l’inconnu. À partir de la conquête de la Lune, l’intérêt humain a été transféré à l’exploration du vaste univers. L’observation de la planète rouge, cousine lointaine de la Terre, voire sa conquête, pourrait apporter, à mon avis, de précieuses informations concernant l’apparition de la vie. Déjà, après les résultats des mis­ sions réalisées sur Mars, les scientifiques ont pu faire leurs observations et constatations, et émettre de nouvelles hypothèses. La science a grandement progressé dans ce domaine au même titre que la recherche. Par conséquent, la question à laquelle l'homme est toujours confronté «D’où venons-nous ?» pourrait trouver une réponse. D’ailleurs, on aura la possibilité de guérir des maladies et donc d’améliorer les conditions de vie sur Terre. Il me paraît également possible qu’on approfondisse dans la robotique pour mettre au point des appareils plus perfectionnés au service des hommes et de la recherche. MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE DES NIVEAUX B1, B2 & SbB2

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Enfin, puisqu’il s’agit d’une entreprise audacieuse et d’un projet spatial de longue haleine, cela demande une collaboration internationale et une vision commune, associées à un renforcement des relations par un esprit d’équipe. Alors, pourquoi ne pas sortir de son cocon bassement matériel pour rejoindre l’espace interplanétaire ?

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DOSSIER N°2: DELF - Niveau B2 ► MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE ' Essai

C? (c l page 20 de Réussir le Nouveau DELF-Niveau B2)

Vous venez de lire l’article «EAU DOUCE : La demande monte» dont l’auteur semble considérer la sécurité alimentaire comme un acquis général dans les pays développés. Cette vision correspond-elle exactement, d’après vous, à la réalité ? Vous écrivez au journal «Le Courrier de l'UNESCO» et vous proposez une collaboration sur des objectifs précis en vue d’un équilibre socio-économique entre les pays du Sud et les pays du Nord. (220 mots environ)

A. R E P É R A G E (Souligner et reformuler des idées) EAU DOUCE : La demande monte Puisqu'on ne peut plus augmenter l'offre d'eau douce - elle de­ vient rare -, il faut diminuer la demande et le gaspillage. Mais comment ? L'eau, ce médiateur entre l’homme et la nature, marque autant notre quotidien que notre imaginaire. De tous temps, elle a donné lieu à des constructions sociales étonnan­ tes et à de nombreux conflits, liés à son partage. Mais, pour la majorité de la population mondiale, qui n'en a jamais manqué, sa disponibilité coule de source. Industriels, agriculteurs et consommateurs ordinaires continuent à la gaspiller sans com­ pter. Or, aujourd'hui, quand l'offre diminue et que la demande explose, tout le monde sait que le temps est venu de changer d'attitude. Peu de gens réalisent que l'eau douce est une denrée rare. Beaucoup se laissent abuser par la tonalité bleue qui domine les cartes du monde. Ils ignorent que 97,5 % de l'eau présente sur la planète est salée. Et que l'eau douce - les 2,5% restant est en grande partie inutilisable : 70% se trouvent gelés dans les calottes glaciaires de l'Antarctique et du Groenland et la quasi-totalité du reliquat existe sous forme d’humidité dans les sols ou repose dans des nappes phréatiques trop profondes pour être exploitées. Au total, à peine 1 % de l'eau douce, soit 0,007% de toute l'eau de la Terre, est facile d'accès. Au cours de ce siècle, la croissance démographique et les acti­ vités humaines ont gravement fragilisé cette précieuse res­ source. Entre 1900 et 1995, les prélèvements d'eau ont plus que sextuplé, évoluant à un rythme deux fois plus rapide que l'augmentation de la population. Cette pression accrue a pro­ voqué la multiplication des risques de pénurie. Si l'on fait le ratio entre la quantité d'eau douce et la population mondiale, on constate que la disponibilité en eau est en moyenne suffi­ sante. Mais on estime que dans les régions les plus vulné­ rables, environ 460 millions de personnes (soit 8% des habi­ tants de la planète) manquent d'eau. Et un quart de la popu­ lation mondiale est menacée de connaître le même sort. Si rien n'est fait, prédisent les experts, les deux tiers de l'huma­ nité risquent de souffrir d'un manque d'eau modéré à grave avant 2025. Ces inégalités dans la répartition des ressources - y compris parfois à l'intérieur d'un même pays - se traduisent par d'énor­ mes décalages dans les niveaux de consommation : un Mal­ gache vivant dans une zone rurale utilise 10 litres d'eau par jour, soit le minimum vital, un Français 150 litres et un Améri­ cain 4 litres. MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE DES NIVEAUX B1, B2 & SbB2

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1. L’eau : une ressource rare à réguler a/ L’utilisation de l’eau doit être régulée, b/ car elle n’est pas inépuisable. 2. L’histoire de l’eau a/ Base de construction humaine, elle a été, dans le passé, la cause de litiges pour le contrôle de son usage. b/ Aujourd’hui, elle est considérée comme un bien d’utilité courante dont on peut bénéfi­ cier sans compter. 3. L’eau dans le monde a/ On ne s’imagine pas que l’eau douce est peu présente sur terre, b/ car, la majeure partie n’est pas utilisable, cl ou difficilement exploitable ou accessible.

4. Evolution de la consommation de l’eau al En l'espace d’un siècle, la consommation de l’eau a augmenté plus vite que la crois­ sance démographique sur terre. b/ Cette évolution menace de nous plonger dans une pénurie, cl car, les disponibilités demeurent insuffisan­ tes. d/ À court terme, les perspectives sont plutôt négatives.

e/ Les écarts de consommation sont énormes d’un pays à un autre, et même à l’intérieur d’une même région,

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Les problèmes de disponibilité quantitative se doublent d'une inquiétante dégradation de la qualité de l'eau. Dans certaines régions, elle est si polluée qu’elle ne peut plus être utilisée, même à des fins industrielles. Les causes sont multiples : effluents non traités, déchets chi­ miques, fuites d'hydrocarbures, abandons d'ordures, infiltra­ tions dans les sols de produits chimiques utilisés pour l'agricu­ lture, etc. L'ampleur mondiale de cette pollution est difficile à évaluer car les informations manquent dans plusieurs pays. Certains indices permettent cependant de l'entrevoir. On estime par exemple que 90% des eaux usées sont libérées dans les pays en développement sans avoir subi le moindre traitement.

f/ à cela s’ajoutent les problèmes de dégrada­ tion de l’eau qui ne sont pas quantifiables en la demeure.

Le Courrier de l'UNESCO - Février 2005

B. É C R É M A G E (Re-groupement d’idées et axes d’orientation) L’histoire de l’eau (groupe A) 2a : Base de construction humaine, elle a été, dans le passé, la cause de litiges pour le contrôle de son usage. 2b : Aujourd’hui, elle est considérée comme un bien d’utilité courante dont on peut bénéficier sans compter. L’eau dans le monde (groupe B) 3a : On ne s’imagine pas que l’eau douce est peu présente sur terre. 3b, 3c : Car, la majeure partie n’est pas utilisable, ou difficilement exploitable ou accessible. Évolution de la consommation de l’eau (groupe C) 4a : En l’espace d’un siècle, la consommation de l’eau a augmenté plus vite que la croissance démogra­ phique sur terre. 4b, 4c : Cette évolution menace de nous plonger dans une pénurie, parce que les disponibilités demeurent insuffisantes. 4d, 4e, 4f : À court terme, les perspectives sont plutôt négatives : les écarts de consommation sont énor­ mes d’un pays à un autre, et même à l’intérieur d’une même région, à cela s’ajoutent les problèmes de dégradation de l’eau qui ne sont pas quantifiables en la demeure. L’eau : une ressource rare à réguler (groupe D) 1a, 1b : L’utilisation de l’eau doit être régulée, car elle n’est pas inépuisable.

C.

PLAN (Étapes à développer)

Thème : Le problème de la distribution de l’eau Raisons : La pénurie de l’eau risque de menacer notre planète. Arguments : • L’histoire de l’eau \

- Base de construction humaine, elle a été, dans le passé, la cause de litiges pour le contrôle de son usage. - Aujourd’hui, elle est considérée comme un bien d’utilité courante dont on peut bénéficier sans compter.

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• L’eau dans le monde - On ne s’imagine pas que l’eau douce est peu présente sur terre. * - Car, la majeure partie n’est pas utilisable, ou difficilement exploitable ou accessible. Évolution de la consommation de l’eau

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- En l’espace d’un siècle, la consommation de l’eau a augmenté plus vite que la croissance démo­ graphique sur terre On ne s’imagine pas que l’eau douce est peu présente sur terre. - Cette évolution menace de nous plonger dans une pénurie, parce que les disponibilités demeurent insuffisantes.

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À court terme, les perspectives sont plutôt négatives : les écarts de consommation sont énormes d’un pays à un autre, et même à l’intérieur d’une même région, à cela s’ajoutent les problèmes de dégradation de l’eau qui ne sont pas quantifiables en la demeure. Conclusion : L’utilisation de l’eau doit être régulée, car elle n’est pas inépuisable.

D. R E F O R M U L A T IO N (Synthèse d’idées) Base de construction humaine, l’eau a été, dans le passé, la cause de litiges pour le contrôle de son usa­ ge. Aujourd’hui, elle est considérée comme un bien d’utilité courante dont on peut bénéficier sans compter. Cependant, on ne s’imagine pas que l’eau douce est peu présente sur terre, et que la majeure partie n’est pas utilisable, ou difficilement exploitable ou accessible. Or, en l’espace d’un siècle, la consommation de l’eau a augmenté plus vite que la croissance démogra­ phique sur terre, si bien que cette évolution menace de nous plonger dans une pénurie, parce que les disponibilités demeurent insuffisantes. À court terme, les perspectives sont plutôt négatives : les écarts de consommation sont énormes d’un pays à un autre, et même à l’intérieur d’une même région. À cela s’ajoutent les problèmes de dégradation de l’eau qui ne sont pas quantifiables en la demeure. Somme toute, l’utilisation de l’eau doit être régulée, car elle n’est pas inépuisable.

E. P R O D U C T IO N É C R ITE P R O P O S É E (Développement final) Exemple de réponse : Paris, le.........

(Nom) (adresse)

Le Courrier de l'UNESCO (adresse) Monsieur Le Rédacteur en chef, Touché(e) par la question de l’eau douce, je réfléchis constamment à l’attitude humaine vis-à-vis de cette précieuse denrée, d’une part, et les rapports Nord-Sud concernant l’eau, d’autre part. Ainsi, je voudrais exprimer d’emblée mon inquiétude sur la qualité de l’eau douce et de l’eau potable. À mon avis, «pays développé» n’égale pas seulement progrès, confort et meilleur niveau de vie. Cela laisse aussi entendre «industrie florissante», donc des déchets industriels, entre autres, rejetés non seulement dans la mer mais aussi dans les rivières et les lacs. La pollution incalculable de l’eau douce à cause d’effluents non traités, de fuites d’hydrocarbures, d’abandons d’ordures, d’infiltrations dans les sols de pesticides menace irrémédiablement la chaîne alimentaire. De l’autre côté, l’eau douce disponible n’est pas consommée avec modération. En revanche, elle est tellement gaspillée que cette dilapidation imprudente constitue une terrible méprise. On oublie/néglige, car cela ne fait pas partie de notre quotidien, qu’il existe des peuples vivant dans l’indigence et obligés de parcourir des dizaines de kilomètres pour s’en procurer. Bref, avec des objectifs bien précis, on pourrait espérer un équilibre socio-économique entre le Sud et le Nord. Pour ce faire, il faudrait modérer sensiblement la consommation de l’eau douce dans les pays développés, créer, ensuite, un bon nombre de puits, et construire des adductions d'eau, aider financiè­ rement les ONG sur place, nettoyer tous les lacs et les rivières, promouvoir des produits écologiques en agriculture, traiter les effluents, et enfin profiter de l’eau de pluie. J’opte pour un présent plus humain, et crois dans un avenir placé sous de meilleurs auspices pour les générations futures. En vous remerciant de votre attention, veuillez agréer, Monsieur Le Rédacteur en chef, l’expression de mes salutations distinguées. (Nom + signature)

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DOSSIER N°3: DELF - Niveau B2 ► MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE ■ Essai

^ (cf. page 24 de Réussir le Nouveau DELF-Niveau B2)

Actuellement, il est de plus en plus question de l’autonomie au sein du couple. Chaque partenaire revendique désormais son droit à la liberté, à l’égalité et au respect. Avant, l’idéal romantique voulait que le couple soit une fin en soi, que le couple ait un projet commun. Aujourd’hui, la vie en couple est un contrat qui doit être souple et révocable. Cette nouvelle réalité explique en partie l’accroissement du nombre des divorces et la tendance des jeunes à retarder le mariage. Faites-vous le même constat, c'est-à-dire que les couples ont besoin de l’autonomie pour fonder une famille et rester ensemble ? (220 mots environ)

A. R E P É R A G E (Souligner et reformuler des idées) Les nouveaux couples : ensemble, mais autonomes... Pourquoi vivre à deux si l’on doit sans cesse vérifier que l’on existe bien tout seul ? Depuis un an, par exemple, Nadine, 38 ans, infirmière, et Alain, 35 ans, juriste, semblent passer leur temps à éviter de se marcher sur les pieds. «Il faut que chacun conserve un espace de liberté, sinon nous pourrions nous forcer à faire des activités qui nous déplaisent, pour être agréable à l’autre», dit Alain. «C’est la voie royale vers le vieux couple aigri». Et il ajoute : «Ne faire qu’un, tout partager, c’est un mythe qui ne peut durer que pendant quelques mois. Si j ’aime Nadine, c'est parce que nous avons des passions communes, mais aussi parce qu’elle a une personnalité propre, différente de la mienne». Au-delà de la peur du couple cannibale, les adeptes du séparatisme conjugal caressent l'idée qu’ils sont plus respectueux l’un de l’autre, et sans doute plus égalitaires. L’Histoire ne leur donne pas tort. «L’illusion romantique tentait de faire croire que le couple trouverait ainsi un uni­ que projet commun, affirme Serge Chaumier. En réalité, l’un des deux imposait à l’autre ses vues». Le couple tradi­ tionnel -soi et sa «moitié»- a longtemps été régi par le Code Napoléon. Introduit en France en 1792, le mariage civil est alors défini comme un contrat indissoluble. Le divorce est aboli en 1816 (il sera rétabli en 1884). «La femme mariée, juridiquement incapable, est soumise à la puissance mari­ tale», raconte la sociologue Irène Théry. Il faudra un siècle et demi pour que le carcan craque. Dans les années 70, l’effritement de l’Église, l’accès massif des femmes à l’indé­ pendance financière, le divorce par consentement mutuel, la maîtrise de la fécondité, la dépénalisation de l’adultère mettent à mal l’ordre moral et familial. «L’histoire du couple a cessé d’aller de soi», note Irène Théry. Et l’on se dirige vers des unions de moins en moins institutionnelles et de plus en plus contractuelles : à chacun des couples de se couler dans la formule qui lui convient le mieux. «// est de­ venu impossible d’accepter le sacrifice de l’un des parte­ naires», souligne Serge Chaumier. La nouvelle idéologie du couple s’arc-boute sur deux principes désormais sacrés : égalité et libre choix. «Le couple n’est plus une fin en soi, il devient un moyen», explique François de Singly. Un moyen qui doit rester sou­ ple et révocable. D’où l’accroissement du nombre des divorMÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE DES NIVEAUX B1, B2 & SbB2

en

1. Vivre à deux autrement a/ C’est le respect de l’autre avant tout, b/ c’est ne rien imposer à l’autre qui l’ennuierait, c/ c’est l’antithèse de l’image du vieux couple désenchanté, d/ c’est tout en partageant certaines choses, vivre sa différence, e/ c’est enfin avoir une relation plus équitable. 2. Le couple avant a/ Dans le passé, le couple était perçu à travers une vision fictive, basée sur l’association de deux personnes se fondant vers un seul objec­ tif conjoint. b/ En réalité, institué sur le Code Napoléon, il était surtout lié à l’idée d’une union indéfecti­ ble avec interdiction absolue de divorcer, et soumission totale de l’épouse au mari omni­ potent. c/ Mais, après plus de 150 ans d’assujettisse­ ment servile, et suite à l’évolution des mœurs et de la législation, en la matière, il a perdu de sa rigidité, et s’oriente vers quelque chose de moins conventionnel sans aucune subordina­ tion à l’autre, mais où, on s’appuie davantage sur des principes d’autonomie égalitaire.

3. Le couple maintenant a/ Le couple constitue désormais une solution flexible et résiliable, EDITIONS 0 TEGOS www.editionsteaos.com


ces et l’augmentation du sentiment d’insécurité. Les amou­ reux d’aujourd’hui comptent et se muent en arbitres tatil­ lons dès que l’un empiète sur le territoire ou la liberté de l’autre. «Chacun a tendance à garder son territoire, chacun a peur de donner plus que l’autre», affirme le psychiatre Robert Neuberger.

b/ C’est ce qui explique l’augmentation des divorces et du phénomène d’instabilité, cl dès que l’un des deux entame la liberté de l’autre. d/ En fait, chacun veut garder son jardin secret.

«La tentation de la vie en solo est le symptôme de ce désir e/ La tendance actuelle est donc de vivre seul(e) croissant d’indépendance, explique le sociologue Jeancomme on l’entend, selon ses envies, par Claude Kauffmann. Seul, on peut prendre son petit-déjeu­ esprit d’indépendance, sans obligation de ner au lit, en se goinfrant de biscuits, sans subir le regard sacrifices continuels. de l’autre. Personne pour vous remettre sur les rails. Ces sacrifices, on les accepte de moins en moins au sein du couple». Pourtant, même si les jeunes tardent à se mettre f/ Cependant, c’est plus un choix consenti que voulu ! en couple et si les unions sont décimées par le divorce, la vie en solo est rarement choisie. Certains plébiscitent le

living apart together - ensemble mais chacun chez soi. La formule ne plaît pas qu’à 16 % des couples débutants. 2% seulement s’entêtent - un couple cohabitant n’a besoin que de 1,5 fois le revenu d’un célibataire pour atteindre son niveau de vie - et encore, dans deux tiers des cas, explique la démographe Catherine Villeneuve, ils n’ont pas le choix. «Quand on veut fonder une famille, dit-elle, on habite ensemble». La plupart des Français préfèrent un seul toit, mais chacun son travail. 46% assurent qu’il est indispen­ sable, pour vivre heureux en couple, d’avoir des loisirs en partie séparés, 27%, des comptes séparés, et 40%, une pièce à soi.

g/ Seulement, on est bien contraint de vivre à deux lorsqu’il s’agit de créer une famille. h/ Mais, à ce moment-là, il vaut mieux s’organi­ ser pour avoir son intimité et ses activités pro­ pres.

Pourquoi vivre ensemble, donc ? À cette question, la plu­ part des gens répondent : «pour être ensemble». «Un indi­

vidu est rassuré quand le monde dans lequel il vit lui paraît évident, mais aussi quand un proche lui affirme qu’il existe en tant qu’individu unique», écrit François de Singly. L’Américain John Gottman, qui étudie dans son «Love Lab» (laboratoire de l’amour) des milliers de couples depuis vingt ans, conclut : «La vie à deux est comme une danse. Par­

i/ En réalité, vivre en couple implique une alter­ nance de moments conjoints et d’instants d’autonomie.

fois, on a envie de se rapprocher de l’être aimé, parfois de prendre ses distances et de retrouver son autonomie.» L ’Express - 16 mars 2004

B E C R É M A G E (Re-groupement d’idées et axes d’orientation) Le couple dans le passé (groupe A) 2a : Dans le passé, le couple était perçu à travers une vision fictive, basée sur l’association de deux personnes se fondant vers un seul objectif conjoint. 2b : En réalité, institué sur le Code Napoléon, il était surtout lié à l’idée d’une union indéfectible avec interdiction absolue de divorcer, et soumission totale de l’épouse au mari omnipotent. 2c : Mais, après plus de 150 ans d’assujettissement servile, et suite à l’évolution des mœurs et de la législation, en la matière, il a perdu de sa rigidité, et s’oriente vers quelque chose de moins conven­ tionnel sans aucune subordination à l’autre, mais où, on s’appuie davantage sur des principes d’autonomie égalitaire. Le couple maintenant (groupe B) 3a : Le couple constitue désormais une solution flexible et résiliable. 3b, 3c : C’est ce qui explique l’augmentation des divorces et du phénomène d’instabilité dès que l’un des deux entame la liberté de l’autre. 3d : En fait, chacun veut garder son jardin secret. 3e, 3f : La tendance actuelle est donc de vivre seul(e) comme on l’entend, selon ses envies, par esprit d’indépendance, sans obligation de sacrifices continuels. Cependant, c’est plus un choix consenti que voulu ! 3g : Seulement, on est bien contraint de vivre à deux lorsqu’il s’agit de créer une famille. MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE DES NIVEAUX B1, B2 & SbB2

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3h : Mais, à ce moment là, il vaut mieux s’organiser pour avoir son intimité et ses activités propres. 3i : En réalité, vivre en couple implique une alternance de moments conjoints et d’instants d’autonomie. Vivre à deux autrement (groupe C) 1c : c’est l’antithèse de l’image du vieux couple désenchanté, 1a, 1b, 1d : c’est le respect de l’autre avant tout, ne rien lui imposer qui l’ennuierait, et tout en partageant certaines choses, vivre sa différence, 1e : c'est enfin avoir une relation plus équitable.

C. PLA N (Étapes à développer) Thème : Le couple à travers le temps Raisons : Le couple a besoin d’autres repères pour s’adapter et survivre. Arguments : • Le couple dans le passé \

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- Dans le passé, le couple était perçu à travers une vision fictive, basée sur l’association de deux personnes se fondant vers un seul objectif conjoint. - En réalité, institué sur le Code Napoléon, il était surtout lié à l’idée d’une union indéfectible avec interdiction absolue de divorcer, et soumission totale de l’épouse au mari omnipotent. - Mais, après plus de 150 ans d’assujettissement servile, et suite à l’évolution des moeurs et de la législation, en la matière, il a perdu de sa rigidité, et s’oriente vers quelque chose de moins conventionnel sans aucune subordination à l’autre, mais où, au contraire, on s’appuie davantage sur des principes d’autonomie égalitaire.

• Le couple maintenant - Le couple constitue désormais une solution flexible et résiliable. - C’est ce qui explique l’augmentation des divorces et du phénomène d'instabilité dès que l’un des deux entame la liberté de l’autre. - En fait, chacun veut garder son jardin secret. - La tendance actuelle est donc de vivre seul(e) comme on l’entend, selon ses envies, par esprit d’indépendance, sans obligation de sacrifices continuels. Cependant, c’est plus un choix consenti que voulu ! - Seulement, on est bien contraint de vivre à deux lorsqu’il s’agit de créer une famille. - Mais, à ce moment-là, il vaut mieux s’organiser pour avoir son intimité et ses activités propres. - En réalité, vivre en couple implique une alternance de moments conjoints et d’instants d’autonomie. Conclusion : vivre à deux autrement - C’est l’antithèse de l’image du vieux couple désenchanté. - C’est le respect de l’autre avant tout, ne rien lui imposer qui l’ennuierait, et tout en partageant certaines choses, vivre sa différence. - C’est enfin avoir une relation plus équitable.

D. R E F O R M U L A T IO N (Synthèse d’idées) Dans le passé, le couple était perçu à travers une vision fictive, basée sur l’association de deux person­ nes se fondant vers un seul objectif conjoint. En réalité, institué sur le Code Napoléon, il était surtout lié à l’idée d’une union indéfectible avec interdiction absolue de divorcer, et soumission totale de l’épouse au mari omnipotent. Mais, après plus de 150 ans d’assujettissement servile, et suite à l’évolution des mœurs et de la législation, en la matière, il a perdu de sa rigidité, et s’oriente vers quelque chose de moins conventionnel sans aucune subordination à l’autre, mais où, au contraire, on s'appuie davantage sur des principes d’autonomie égalitaire. De nos jours, le couple constitue désormais une solution flexible et résiliable. C’est ce qui explique l’augmentation des divorces et du phénomène d’instabilité dès que l’un des deux entame la liberté de l’autre. En fait, chacun veut garder son jardin secret. La tendance actuelle est donc de vivre seul comme on l’entend, selon ses envies, par esprit d'indépendance, sans obligation de sacrifices continuels. MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE DES NIVEAUX B1, B2 & Sb B2

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Cependant, cest plus un choix consenti que voulu ! Seulement, on est bien contraint de vivre à deux lorsqu il s agit de créer une famille. Mais, à ce moment-là, il vaut mieux s'organiser pour avoir son intimité et ses activités propres. En réalité, vivre en couple implique une alternance de moments conjoints et d’instants d’autonomie. Finalement, vivre à deux, c’est l’antithèse de l’image du vieux couple désenchanté. C’est le respect de l’autre avant tout, ne rien lui imposer qui l’ennuierait, et tout en partageant certaines choses, vivre sa différence. C’est enfin avoir une relation plus équitable.

E. P R O D U C T IO N É C R ITE P R O P O S É E (Développement final) Exemple de réponse : Le couple d’aujourd’hui a considérablement changé par rapport au couple traditionnel d’autrefois. La place de la femme au sein de cette union a évolué, les devoirs et les droits ont été revus et partagés entre partenaires. Actuellement, les jeunes retardent de plus en plus l’heure de mariage. La plupart des fois ils n’y pensent jamais/pas. Se marier, fonder une famille, c’est un casse-tête pour eux, une tenaille même qui les étreint durement. Ils déclinent les responsabilités, et veulent vivre leur vie de manière à prolonger leur jeunesse. Toutefois, les gens ont besoin de vivre ensemble avec une autre personne mais dans certaines condi­ tions. Etre respecté, avoir son autonomie dans le couple, pouvoir respirer et avoir son espace, ne pas s’asphyxier : voilà les termes d’un contrat passé plus ou moins implicitement/explicitement entre les deux partenaires aussi bien que des contre-arguments pour s’en sortir si l’étau se resserre. Ayant vécu une longue période seul en liberté avant de se mettre en couple, on préfère mieux continuer à conserver cet espace ample et flexible dans sa relation avec l’être aimé. Certes, quand le couple veut avoir des enfants, il partage alors le même foyer et répartit les tâches ménagères sans pour autant renoncer à son mode de vie et à ses principes. Ainsi, la famille revêt-elle un nouveau statut/un nouveau caractère. Même si parfois certains couples laissent entrevoir des traces du passé dans leurs rapports, le profil du couple moderne suit l’air du temps.

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DOSSIER N°4: DELF - Niveau B2 ► MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE ■ Essai

==■ (cf. page 29 de Réussir le Nouveau DELF-Niveau B2)

Vous venez de lire le texte ci-dessous et vous écrivez au journal afin de présenter votre point de vue sur la question. Vous démontrez que l’intégration des immigrés passe par leur désir de s’intégrer, et de l’accueil bienveillant de ce désir par notre société. (220 mots environ)

A. R E P É R A G E (Souligner et reformuler des idées) Comment sortir du piège des ghettos Ils ont «la haine», les jeunes des «cités». Alors, depuis plus de dix jours maintenant, ils brûlent des voitures, s’en pren­ nent à des gymnases, des écoles, des bus, tout ce qui fait le quotidien souvent difficile de leurs familles et de leurs voisins. Ainsi, les nuits de violence succèdent aux nuits de violence. La classe politique se divise. La France s’inquiète. C’est une terrible escalade, un tragique engrenage. Plus ils se révol­ tent, plus ces jeunes s’enfoncent dans la logique d’exclusion dont ils se sentent victimes. Plus l’étau se resserre autour d’eux. Ne nous voilons pas la face ! Bien sûr, il y a des meneurs et des délinquants de plus en plus jeunes qui, dans cette affai­ re, poussent au crime. Mais il y a aussi, et surtout, en toile de fond, l’énorme désespérance des ghettos urbains que nous avons laissé se constituer en détournant le regard. Des ghettos où l’échec scolaire est souvent la règle, et le chômage, la ligne d’horizon... Des ghettos qui, parce qu’ils se sentent abandonnés, se sont enfermés dans une contreculture, tissée de mots, de codes, de rites, de principes bien à eux - notamment une vision particulière de la «réputation» et de «l’honneur» - qui les coupent du reste de la société. La priorité, le préalable même, c’est de réinstaurer dans ces quartiers l’ordre public. Pour autant, on n'aura rien résolu. C'est tout aussi nécessaire, et bien plus compliqué, d’y réin­ troduire le respect de l’autorité. Celle de la police, de la justice, celle des enseignants, celle des parents aussi. Il est temps de valoriser le travail des habitants des ban­ lieues, les études qu'ils font ou qu'ils souhaiteraient faire... Mais il est temps aussi de passer des mots à l’action. Ainsi, il est nécessaire de trouver des solutions sociales et écono­ miques pour que les conditions de vie dans les banlieues soient enfin vivables. Pour que ces ghettos cessent d’être des ghettos, il n’y a pas de solutions simples. Ce n’est pas seulement - même si c’est indispensable - d’«accompagnement social» et d’argent dont ont besoin les habitants des «quartiers», c’est aussi d’emplois, d’espoir, de dignité, de respect. Autant que les quartiers, ce sont les mentalités qu’il faut «déghettoïser», celles de ces jeunes qui s’enferment dans le statut de victi­ me comme les nôtres, promptes à exclure, parfois d’un simple regard. Car d’évidence, sans désir de s’intégrer, et sans accueil bienveillant de ce désir, il n’y aura pas d’intégration.

1. Les cités : un constat lourd de conséquences al Les cités, où sévit le règne de la violence, sont saccagées par des jeunes.

b/ Face à des adolescents qui s’enferment dans le cercle vicieux de l’exclusion, les politiques sont partagés.

c/ En fait, la délinquance juvénile n’est que la traduction du désespoir de la ghettoïsation qui s’est installée par manque de réactivité. 2. Les mesures al II faut lutter contre cet enfermement, syno­ nyme d’échec scolaire, de chômage, mais également créateur d’une société avec sa culture propre, ses codes de conduite por­ teurs de sa propre claustration. b/ Il faut rétablir l’ordre public. cl II faut inculquer le respect de l’autorité des pouvoirs publics, et des adultes. d/ Il faut faire respecter le travail de ceux qui habitent ces quartiers, les études, e/ mais surtout il faut agir. f/ Il faut solutionner les problèmes socio-éco­ nomiques pour vivre mieux dans les cités.

g/ Cela passe par l’insertion au travail, par la reconquête de valeurs morales et par la démystification du statut de martyr.

Pèlerin -08.11.2005

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B. É C R É M A G E (Re-groupement d’idées et axes d’orientation) Les cités : un constat lourd de conséquences (groupe A) 1a : Les cités, où sévit le règne de la violence, sont saccagées par des jeunes. 1c : En fait, la délinquance juvénile n’est que la traduction du désespoir de la ghettoïsation qui s’est instal­ lée par manque de réactivité. 1b : Face à des adolescents, qui s’enferment dans le cercle vicieux de l’exclusion, les politiques sont parta­ gés. Les mesures (groupe B) 2a : Il faut lutter contre cet enfermement, synonyme d’échec scolaire, de chômage, mais également créa­ teur d’une société avec sa culture propre, ses codes de conduite porteurs de sa propre claustration. 2b : Il faut rétablir l’ordre public. 2c : Il faut inculquer le respect de l’autorité des pouvoirs publics, et des adultes. 2d : Il faut faire respecter le travail de ceux qui habitent ces quartiers, les études. 2f : Il faut solutionner les problèmes socio-économiques pour vivre mieux dans les cités. 2g : Cela passe par l’insertion au travail, par la reconquête de valeurs morales et par la démystification du statut de martyr. Conclusion (groupe C) 2e : Mais surtout il faut agir.

C. PLAN (Étapes à développer) Thème : Le problème des cités Raisons : Il faut trouver des solutions pratiques aux problèmes des cités. Arguments : • Les cités : un constat lourd de conséquences - Les cités, où sévit le règne de la violence, sont saccagées par des jeunes. - En fait, la délinquance juvénile n’est que la traduction du désespoir de la ghettoïsation qui s’est installée par manque de réactivité. - Face à des adolescents, qui s’enferment dans le cercle vicieux de l’exclusion, les politiques sont partagés. • Les mesures

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Il faut lutter contre cet enfermement, synonyme d’échec scolaire, de chômage, mais également créateur d’une société avec sa culture propre, ses codes de conduite porteurs de sa propre claus­ tration. faut rétablir l’ordre public. ■ Il faut inculquer le respect de l’autorité des pouvoirs publics, et des adultes. Il faut faire respecter le travail de ceux qui habitent ces quartiers, les études. ;- 1 - Mfaut solutionner les problèmes socio-économiques pour vivre mieux dans les cités. - 1 , 4 - Cela passe par l’insertion au travail, par la reconquête de valeurs morales et par la démystification du statut de martyr.

Conclusion : Mais surtout il faut agir.

D. R E F O R M U L A T IO N (Synthèse d’idées) Le constat sur la vie dans les cités n’est pas vraiment positif. En effet, elles sont en proie à la violence des jeunes qui s’amusent à les saccager. En fait, la délinquance juvénile n’est que la traduction du désespoir de la ghettoïsation qui s’est installée par manque de réactivité. Car, face à des adolescents, qui s’enferment dans le cercle vicieux de l’exclusion, les politiques demeurent partagés. En vérité, il faudrait lutter contre cet enfermement, synonyme d’échec scolaire, de chômage, mais égale­ ment créateur d’une société avec sa culture propre, ses codes de conduite porteurs de sa propre claustra­ tion. Il est important de rétablir l’ordre public, à savoir, inculquer l’obéissance de l’autorité des pouvoirs publics, et des adultes, faire respecter le travail de ceux qui habitent ces quartiers, les études, et les potentialités qu’elles octroient, solutionner les problèmes socio-économiques pour y vivre mieux. Cela MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE DES NIVEAUX B1, B2 & SbB2

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passe aussi par l’insertion au travail, par la reconquête de valeurs morales et par la démystification du statut de martyr. En d’autres termes, il est maintenant largement temps d’agir au plus tôt !

E. P R O D U C T IO N É C R ITE P R O P O S É E (Développem ent final) Exemple de réponse : Les événements violents du mois de novembre dans la banlieue parisienne m’ont beaucoup alerté(e). Toutefois, je pense que c’était le fait déclencheur pour que tous se penchent sur la question brûlante des «ghettos». Mais, avant d’aller plus loin, il vaut mieux d’abord repenser le sens du nom/mot «intégration». Selon le dictionnaire, l’intégration est une opération. Par cette opération, un individu ou un groupe s’incorpore à une collectivité, à un milieu. Et «s’incorporer» signifie entrer comme partie intégrante d’un tout. En effet, l’intégration ne peut se produire que par le consensus entre la personne ou le groupe de person­ nes, et la société. Autrement dit, les immigrés doivent vraiment souhaiter faire partie de l’ensemble qui les reçoit en même temps que le pays d’accueil accepte de bonne volonté ce désir d’insertion. Or comment faire ? D’une part, il est impératif de tirer ces catégories sociales de l’exclusion, les arracher même de la margi­ nalisation. Il ne faut pas leur tourner le dos mais aller vers eux. Ce qui est primordial c’est de leur redon­ ner confiance en eux-mêmes et de souligner leur dignité à travers l’éducation, l’offre d’emplois, la culture et le divertissement. D’autre part, ces catégories sociales doivent prouver leur bonne foi sans perdre leur identité, mais en prouvant leur souhait/tendance de s’intégrer. En fait, elles peuvent aider/contribuer à la réinstauration de la sécurité publique tout en évitant de contrevenir à des dispositions d’ordre public. Il est nécessaire de respecter l’autorité de la police et de la justice, l’autorité des enseignants et des parents. Par conséquent, on pourrait compter sur une «déghettoïsation» des mentalités, et sur le rejet de toute attitude xénophobe.

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DOSSIER N°5: DELF - Niveau B2 ► MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE ■ Essai

■s- (cf page 33 de Réussir le Nouveau DELF-Niveau B2)

Vous êtes un(e) fan de la nouvelle technologie. Vous pensez que la numérisation des livres renforcera la lecture, la diffusion et la meilleure connaissance des cultures. En même temps, vous pensez que des mesures en faveur du livre-papier doivent être prises. Dans un article envoyé à Google, vous montrez les avantages d’une bibliothèque virtuelle mais aussi l’intérêt de la protection du livre-papier. (220 mots environ)

A. R E P É R A G E (Souligner et reformuler des idées) Google ouvre sa bibliothèque virtuelle malgré la polémique Google a ouvert jeudi les portes de sa grande bibliothè­ que virtuelle, en proposant l'accès à une première série d'ouvrages tombés dans le domaine public, alors que la polémique fait rage sur les livres non libres de droits. Il s'agit simplement d’une «petite fraction» du catalogue qui sera à terme disponible sur print.google.com, a souligné dans un communiqué le géant américain d'Internet. Il n'a pas précisé combien de ces livres puisés dans de pre­ stigieuses bibliothèques anglo-saxonnes étaient d’ores et déjà accessibles intégralement. Néanmoins Google donne pour la première fois un aperçu concret de son vaste projet annoncé à l'automne 2004, et qui a depuis suscité un débat mondial sur le devenir des produits culturels - les fameux «contenus» - à l'ère d'Inter­ net. En Europe, ce projet d'un géant américain a été vu com­ me un défi à la culture du Vieux-Continent. Le président de la Bibliothèque nationale de France (BNF) Jean-Noël Jeanneney avait estimé en février que Google travaillerait forcément «dans un esprit américain». Il a en revanche salué une initiative similaire de Yahoo introduisant selon lui «plus de pluralisme». Yahoo, tout comme Microsoft avec un projet similaire dé­ voilé la semaine dernière, n'ont pourtant pas évoqué encore l'intention de numériser des livres qui ne soient pas en anglais. Leurs projets sont balbutiants. Mais ils ont prudemment dit qu'ils concentreront d'abord leurs efforts sur les ouvrages libres de droits. Car aux États-Unis, Google Print fait face depuis septembre à une série de plaintes émanant d'auteurs et éditeurs qui lui reprochent de vouloir numériser des livres sans leur accord. La Guilde des auteurs, défendant plus de 8000 écrivains américains publiés, a estimé que Google se rendait coupable de «vio­ lation massive des droits d'auteur». Et fin octobre l'AAP (Association of American Publishers), qui revendique 300 membres, a déposé plainte au nom de cinq grands grou­ pes d’édition : McGraw-Hill, Pearson Education, Penguin Group USA, Simon and Schuster et John Wiley and Sons. Jeudi, le groupe exploitant le moteur de recherche le plus utilisé au monde est resté très discret sur ses projets concernant les livres soumis au copyright. Reprendre la numérisation des ouvrages protégés «pourrait nécessiter un peu de temps», admettait lundi, dans un message sur MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE DES NIVEAUX B1, B2 & Sb B2

1. Google et sa bibliothèque en ligne a/ Le fournisseur Google a mis en ligne, sur son site print.google.com, une première partie d’écrits libres de copyright, b/ sans annoncer explicitement combien de ces ouvrages étaient tirés de grandes bibliothèques anglo-saxonnes, c/ alors que la controverse sur la publication vir­ tuelle d’œuvres à droit d’auteur bat son plein. d/ C’est la première fois que Google présente de façon concrète ce qui avait été prévu en 2004, e/ et qui avait depuis déclenché une large conte­ station sur la diffusion de productions culturel­ les sur Internet. 2. Les réactions dans le monde a/ L’Europe est un peu réticente à ce projet, b/ Toutefois, le président de la Bibliothèque natio­ nale de France craint l’influence américaine, c/ et a incité une action parallèle sur le site Yahoo au nom de plus de la diversité. d/ Cependant Yahoo et Microsoft, qui veulent éga­ lement lancer une idée similaire, ne semblent pas prêts à diffuser des livres français, e/ Certes, ils se montrent prudents en la matière, f/ et se disent décidés à ne publier que des textes non protégés. g/ L’association des auteurs américains a intenté une action à l’encontre de Google pour atteinte à la propriété intellectuelle.

3. Les réactions de Google a/ Google, quant à lui, cherche à se faire oublier, b/ Son responsable a simplement indiqué que la mise en ligne de documents à droits d’au­ teur prendrait plus de temps que prévu.

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le site du groupe, le responsable de Google Print, Adam cl La numérisation d’ouvrages de grandes univer­ Smith. Le projet - consistant à scanner tous types de livres des sités américaines ou britanniques a été tempo­ collections de la Bibliothèque de New York, de Harvard, rairement ajournée afin que le site puisse avoir Stanford ou encore Oxford en Grande-Bretagne - avait l’assurance des droits de reproduction, été suspendu cet été, et devait reprendre ce mardi 1er d/ Le responsable de Google collabore désormais novembre après que Google eut obtenu davantage de avec les bibliothèques, et avec les éditeurs, garanties sur ses droits de reproduction. e/ L’objectif est de rendre des livres plus acces­ Selon Adam Smith, Google a travaillé avec des biblio­ sibles à un plus grand nombre de personnes. thèques mais aussi «avec des éditeurs directement pour ajouter avec leur permission» leurs livres à son catalogue. Ce travail, ciblé notamment sur les ouvrages anciens non édités depuis longtemps, a déjà apporté «une grande satisfaction», a-t-il affirmé. «Nous pensons que rendre les livres plus faciles à dénicher sera bon pour les auteurs, f/ Toutefois, les utilisateurs sont aussi invités à les éditeurs et pour nos usagers», a ajouté M. Smith. acheter sur des sites spécialisés dans la vente Google renvoie également les internautes sur des liens de livres par Internet. sponsorisés pour commander des ouvrages en ligne. «Ce qui ennuie le plus les propriétaires de droits c'est que 4. Les réactions des propriétaires de droits les seigneurs de la machine à sous Larry Page et Sergueï a/ Le Wall Street Journal a décrété que ce qui Brin (cofondateurs de Google) perpétuent l'idée absurde dérange les auteurs de copyrights, c’est que selon laquelle ils font tout cela pour aider le monde, plutôt les propriétaires de Google se fassent passer que pour se remplir les poches», a toutefois récemment pour de bons samaritains alors que leur des­ estimé le Wall Street Journal dans un éditorial. sein est purement matérialiste. A F P -03.11.2005

B. É C R É M A G E (Re-groupement d’idées et axes d’orientation) Google et sa bibliothèque en ligne (groupe A) 1a,1b : Le fournisseur Google a mis en ligne, sur son site print.google.com, une première partie d’écrits libres de copyright, sans annoncer explicitement combien de ces ouvrages étaient tirés de grandes bibliothèques anglo-saxonnes. 1d : C’est la première fois que Google présente de façon concrète ce qui avait été prévu en 2004. Les réactions dans le monde (groupe B) 1c : Alors que la controverse sur la publication virtuelle d’œuvres à droit d'auteur bat son plein. 1e : Et qui avait depuis déclenché une large contestation sur la diffusion de productions culturelles sur Internet. 2a : L’Europe est un peu réticente à ce projet. 2b, 2c : Toutefois, le président de la Bibliothèque nationale de France craint l’influence américaine, et a incité une action parallèle sur le site Yahoo au nom de plus de la diversité. 2d, 2e, 2f, 2g : Cependant Yahoo et Microsoft, qui veulent également lancer une idée similaire, ne semb­ lent pas prêts à diffuser des livres français. Certes, ils se montrent prudents en la matière, et se disent décidés à ne publier que des textes non protégés. L’association des auteurs américains a intenté une action à l’encontre de Google pour atteinte à la propriété intellectuelle. Les réactions de Google (groupe C) 3a : Google, quant à lui, cherche à se faire oublier. 3b : Son responsable a simplement indiqué que la mise en ligne de documents à droits d’auteur prendrait plus de temps que prévu. 3c : La numérisation d’ouvrages de grandes universités américaines ou britanniques a été temporairement ajournée afin que le site puisse avoir l’assurance des droits de reproduction. 3d : Le responsable de Google collabore désormais avec les bibliothèques, et avec les éditeurs. 3e : L’objectif est de rendre des livres plus accessibles à un plus grand nombre de personnes. 3f : Toutefois, les utilisateurs sont aussi invités à acheter sur des sites spécialisés dans la vente de livres par Internet. Les réactions des propriétaires de droits (groupe D) 4a : Le Wall Street Journal a décrété que ce qui dérange les auteurs de copyrights, c’est que les proprié­ taires de Google se fassent passer pour de bons samaritains alors que leur dessein est purement ma­ térialiste. MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE DES NIVEAUX B1, B2 & SbB2

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C. PLAN (Étapes à développer) Thème : Le site Google et la mise en ligne d’œuvres sur Internet. Raisons : La diffusion d’ouvrages par Google sur Internet soulève des réactions. Arguments : • Google et sa bibliothèque en ligne 'N * - Le fournisseur Google a mis en ligne, sur son site print.google.com, une première partie d’écrits libres de copyright, sans annoncer explicitement combien de ces ouvrages étaient tirés de gran­ des bibliothèques anglo-saxonnes.

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- C’est la première fois que Google présente de façon concrète ce qui avait été prévu en 2004. • Les réactions dans le monde

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- La controverse sur la publication virtuelle d’œuvres à droit d’auteur bat son plein. - La diffusion de productions culturelles sur Internet a déclenché une large contestation. - L’Europe est un peu réticente à ce projet. - Toutefois, le président de la Bibliothèque nationale de France craint l’influence américaine, et a incité une action parallèle sur le site Yahoo au nom de plus de la diversité. - Cependant Yahoo et Microsoft, qui veulent également lancer une idée similaire, ne semblent pas prêts à diffuser des livres français. Certes, ils se montrent prudents en la matière, et se disent dé­ cidés à ne publier que des textes non protégés. - L’association des auteurs américains a intenté une action à l’encontre de Google pour atteinte à la propriété intellectuelle.

• Les réactions de Google - Google, quant à lui, cherche à se faire oublier. - Son responsable a simplement indiqué que la mise en ligne de documents à droits d’auteur prend­ rait plus de temps que prévu. - La numérisation d’ouvrages de grandes universités américaines ou britanniques a été temporaire­ ment ajournée afin que le site puisse avoir l’assurance des droits de reproduction. - Le responsable de Google collabore désormais avec les bibliothèques, et avec les éditeurs. - L’objectif est de rendre des livres plus accessibles à un plus grand nombre de personnes. - Toutefois, les utilisateurs sont aussi invités à acheter sur des sites spécialisés dans la vente de livres par Internet. Conclusion : Le Wall Street Journal a décrété que ce qui dérange les auteurs de copyrights, c’est que les propriétaires de google se fassent passer pour de bons samaritains alors que leur dessein est pure­ ment matérialiste.

D. R E F O R M U L A T IO N (Synthèse d’idées) Le fournisseur Google a mis en ligne, sur son site print.google.com, une première partie d’écrits libres de copyright, sans annoncer explicitement combien de ces ouvrages étaient tirés de grandes bibliothèques anglo-saxonnes. C’est, en fait, la première fois que Google présente de façon concrète ce qui avait été prévu en 2004. Cependant, la controverse sur la publication virtuelle d’œuvres à droit d’auteur bat son plein, car la diffu­ sion de productions culturelles sur Internet a déclenché une large contestation. L’Europe, quant à elle, est un peu réticente à ce projet. Toutefois, le président de la Bibliothèque nationale de France craint l’influen­ ce américaine, et a incité une action parallèle sur le site Yahoo au nom de plus de la diversité. Toutefois, la diffusion numérisée des livres est un(e) démarche/progrès profitable aux utilisateurs du ré­ seau. Pouvoir consulter un livre ou lire un extrait, article, voire une partie littéraires, c’est une chance fantastique pour les fans de la lecture et amateurs d’anciens livres rares, presque introuvables, sur le marché ou exclus du prêt dans les bibliothèques. Bien que certains craignent la disparition du livre-papier, le livre électronique ne constitue pas une mena­ ce pour la version papier. Au contraire, les deux options/types coexistent et se complètent au profit de la lecture et de la connaissance du monde. MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE DES NIVEAUX B1, B2 & SbB2

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E. P R O D U C T IO N É C R ITE P R O P O S É E (Développement final) Exemple de réponse : La numérisation des livres commencée depuis quelques années avec le lancement de l’e-book me semble plus une démarche importante pour le livre qu'une menace permanente contre la version-papier. Je suis adepte de la nouvelle technologie et fasciné(e) par ses exploits. Je sais que je ne suis pas le seul/la seule. Des milliards de personnes de par le monde se servent de l’ordinateur et d’Internet comme moyen de travail et/ou de divertissement. Ainsi, lors d’une pause au bureau ou pendant les vacances, on peut apporter avec soi l’e-book ou surfer sur le Net, et avoir accès à toute heure et dans n’importe quel endroit à une multitude de titres de livres en consultant une bibliothèque virtuelle. En outre, les internautes ont un énorme choix à faire grâce à un simple clic de souris entre des auteurs ou écrivains plus ou moins connus originaires des pays différents, et forts d’une autre culture. Quel plaisir de rencontrer sur la Toile un poète espagnol et ses poésies, ou un essayiste américain et ses essais ou encore un romancier japonais ! Toutefois, il faut prendre des mesures qui protègent l’édition classique, et respectent les droits d’auteur. Le livre-papier était depuis des siècles un ami de l’homme et un compagnon inlassable. C’est aussi un chantier pour qu’un jeune auteur fasse ses débuts. En outre, n’oublions pas qu’un nombre pas du tout négligeable de lecteurs lui est encore fidèle. Somme toute, livre électronique et livre-papier ne rivalisent pas. Bien au contraire ils se concurrencent l’un l’autre au profit de la diffusion de l’écrit, de la lecture et de la culture/des cultures.

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DOSSIER N°6: DELF - Niveau B2 ► MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE ■ Essai

c3’ (cf. page 38 de Réussir le Nouveau DELF-Niveau B2)

Pensez-vous comme l’auteur de l’article ci-dessous que le mobile soit devenu un media à part entière offrant de nouveaux produits utilitaires ? Quels en sont les avantages ou/et les risques ? Justifiez votre point de vue par des arguments et exemples. (220 mots environ)

A. R E P É R A G E (Souligner et reformuler des idées) La télévision se réinvente pour passer sur le télé­ phone mobile Le téléphone mobile est devenu un média à part entière. 1. SFR adapte la télévision sur le portable Avec ses productions spécifiques. En novembre, il se met a/ Avec SFR, le portable est désormais un objet à l'heure de la fiction. À l’occasion du lancement de son de diffusion médiatique avec ses émissions offre, baptisé «SFR TV-Vidéo» et destiné à la 3G (la troi­ propres. sième génération, les mobiles haut débit), l'opérateur dif­ fuse, en exclusivité, pour ses abonnés «24 Heures : La Conspiration». Une série inédite conçue spécialement pour le téléphone portable. C’est la Fox, major américaine du cinéma et de la télévi­ sion, qui l'a créé aux États-Unis pour le compte de l'opé­ rateur Vodafone. Pour cette version produite pour le télé­ b/ C’est la Fox, firme cinématographique améri­ phone portable, la Fox a écrit un scénario original et recru­ caine, qui a conçu une projection spéciale pour té un plateau d'acteurs spécifiques. Sur le téléphone, «24 les téléphones mobiles avec une adaptation heures : la Conspiration» se présente sous la forme de 24 des vues pour mieux voir les scènes. «mobisodes» (contraction de mobile et d’épisode) d'une minute. Pour être visible sur l'écran de taille réduite d'un téléphone, la mise en scène de la série a été adaptée. Davantage de gros plans et moins de scènes rapides pour permettre aux usagers de distinguer les acteurs et l'action. Les deux premiers «mobisodes» sont déjà disponibles sur cl Les deux premiers épisodes sont déjà diffusés. SFR. La diffusion des 22 autres démarrera le 24 novem­ d/ Les suivants seront programmés à raison d’un bre, en même temps que la quatrième saison de la série par semaine, télé «24 heures chrono» sur Canal+. SFR prévoit de pro­ e/ les trois premiers seront gratuits, et les autres grammer un «mobisode» par semaine. Chacun sera com­ seront vendus un euro chacun. mercialisé un euro et les trois premiers seront offerts. «Ça y est ! On voit apparaître chez les producteurs la f/ Selon le directeur adjoint de SFR, les produc­ volonté de produire spécifiquement pour le mobile. Ils ont teurs ont enfin saisi qu’il existait un marché po­ compris qu'il y avait un marché», s'est exclamé, mardi 15 tentiel parce que d’autres maisons de produc­ novembre, Jean-Marc Tassetto, directeur général adjoint tions semblent intéressées. de SFR. Outre la Fox, Disney, une autre major améri­ caine, serait intéressée. Sur le marché français, la politi­ que de SFR, précise M. Tassetto, est «d'aller voir directe­ g/ En France, on est plus tenté d’aller démarcher ment les grandes signatures». En pratique, Karl Zéro, des professionnels afin d’inclure leurs émissions Pascal Obispo, Jean-Marie Bigard, Isabelle Giordano ou dans la programmation. encore Thierry Gilardi proposent des chroniques hebdo­ madaires exclusives accessibles uniquement dans l'offre de programmes vidéo de SFR. HIÉRARCHIE BOUSCULÉE

Orange, le numéro un du marché français du mobile, n'est pas en reste. Orange World, son offre 3G, va bientôt proposer des programmes spécifiquement produits pour le mobile. L'opérateur devrait ainsi mettre en ligne un jeu vidéo adapté du dessin animé à succès «Totally Spies»,

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2. ORANGE : un leader sur le marché a/ Orange est sur le point de produire des projec­ tions pour mobile, et notamment l’adaptation

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produit par Marathon. Mieux, Orange réfléchit, en co-édi­ tion avec le groupe AB et la société de production TV for Mobile, présidée par Claire Leproust, la création d'une chaîne généraliste pour le téléphone. Outre les programmes spécifiques, encore balbutiants, les opérateurs de mobiles diffusent surtout les chaînes de télévision. Orange World, la plus fournie, propose l'accès à 52 chaînes. SFR en offre 50. Le passage au format du mobile bouscule la hiérarchie des chaînes. Les premiers résultats commerciaux des offres de la 3G semblent prometteurs. Un an après son lancement, Orange World revendique 3,5 millions de connexions aux services de vidéo ou de télévision. Un trafic porté notamment par le championnat de France de football de Ligue 1 dont Orange détient l'exclusivité pour le mobile. «Le week-end, 40% du trafic vidéo est pour le football», dit-on chez Oran­ ge. De son côté, SFR annonce «670000 sessions de télé­ vision ou de vidéo». Dernier arrivé, Bouygues Telecom a lancé son offre à la mi-octobre. Orange World affirme avoir déjà «largement dépassé ses objectifs de 500 000 abon­ nés» prévu fin 2005, tandis que SFR espère annoncer 500000 abonnés fin octobre. Des producteurs indépendants, tel Sporever, la société de Patrick Chêne, explore aussi de nouveaux formats pour le téléphone mobile. Une émission quotidienne baptisée «100 secondes» est diffusée sur les écrans vidéo des abonnés d'Orange. Déjà Jack Lang, pour annoncer sa candidature en 2007, Yannick Noah, pour s'exprimer sur les banlieues, ou Emmanuelle Seigner, pour parler de son dernier film, se sont prêtés à l'exercice. «J'aimerai mainte­ nant créer une fiction ou la première émission de "mobile réalité", j'ai d'ailleurs déposé le terme», affirme M. Chêne. DIVERTISSEMENT PERSONNEL

Orange, SFR ou Bouygues ne s'imaginent pas comme des concurrents de la télévision. Leur rôle est d'être «complé­ mentaires des grands médias», dit M. Tassetto, chez SFR, qui prévoit que la 3G «va occuper des temps de vie, des temps d'attentes, qui aujourd'hui ne sont occupés par au­ cun média". Une diversification qui n'apportera en tout cas que des recettes complémentaires aux opérateurs. À long terme, "85% de notre revenu se fera sur la voix et les messages», souligne M. Tassetto. Pour Julien Billot, direc­ teur marketing d'Orange France : «Le mobile est au cœur d'une révolution : celle du divertissement personnel. Elle est vitale pour le modèle économique des opérateurs de téléphonie mobile».

d’un jeu, voire même d'une chaîne spécifique pour portable. b/ Orange World offre la possibilité d’accéder à 52 chaînes alors que SFR n’en fournit que 50. cl La transition vers un modèle réduit modifie la donne. d/ Néanmoins, un an après le lancement, Orange World prétend détenir 3,5 millions de liaisons aux services vidéo ou télé, notamment en rai­ son de son monopole sur la retransmission du championnat français de foot. e/ Les autres fournisseurs, SFR ou Bouygues sont totalement dépassés par Orange.

f/ Orange diffuse une transmission d’une maison de productions privées, comme «Sporever» qui s’est spécialisée dans les émissions pour le téléphone, g/ et cela a l’air de marcher puisque son directeur pense à la création d’une réalité-fiction.

3. Le mobile : une nouvelle forme de loisir personnel a/ Orange, SFR ou Bouygues ne s’affirment pas comme des rivaux du petit écran, mais comme des compléments, permettant de remplir les périodes d’attente disponibles. b/ C’est une totale nouveauté créatrice de res­ sources pour les opérateurs de téléphonie mo­ bile et de loisir personnel pour les usagers !

Le Monde - 16.11.2005

B. É C R É M A G E (Re-groupement d’idées et axes d’orientation) SFR adapte la télévision sur le portable (groupe A) 1a : Avec SFR, le portable est désormais un objet de diffusion médiatique avec ses émissions propres. 1b : C’est la Fox, firme cinématographique américaine, qui a conçu une projection spéciale pour les téléphones mobiles avec une adaptation des vues pour mieux voir les scènes. 1c, 1d, 1e : Les deux premiers épisodes sont déjà diffusés et les suivants seront programmés à raison d’un par semaine, les trois premiers seront gratuits, et les autres seront vendus un euro chacun. 1f : Selon le directeur adjoint de SFR, les producteurs ont enfin saisi qu’il existait un marché potentiel parce que d’autres maisons de productions semblent intéressées. 1g : En France, on est plus tenté d’aller démarcher des professionnels afin d’inclure leurs émissions dans la programmation. MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE DES NIVEAUX B1, B2 & Sb B2

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ORANGE : un leader sur le marché (groupe B) 2a : Orange est sur le point de produire des projections pour mobile, et notamment l’adaptation d’un jeu, voire même d’une chaîne spécifique pour portable. 2b : Orange World offre la possibilité d’accéder à 52 chaînes alors que SFR n’en fournit que 50. 2c : La transition vers un modèle réduit modifie la donne. 2d : Néanmoins, un an après le lancement, Orange World prétend détenir 3,5 millions de liaisons aux services vidéo ou télé, notamment en raison de son monopole sur la retransmission du championnat français de foot. 2e : Les autres fournisseurs, SFR ou Bouygues sont totalement dépassés par Orange. 2f, 2g: Orange diffuse une transmission d’une maison de productions privées, comme «Sporever» qui s’est spécialisée dans les émissions pour le téléphone, et cela a l’air de marcher puisque son directeur pense à la création d’une réalité-fiction. Le mobile : une nouvelle forme de loisir personnel (groupe C) 3a : Orange, SFR ou Bouygues ne s’affirment pas comme des rivaux du petit écran, mais comme des compléments, permettant de remplir les périodes d’attente disponibles. 3b : C’est une totale nouveauté créatrice de ressources pour les opérateurs de téléphonie mobile et de loisir personnel pour les usagers !

C. PLAN (Étapes à développer) Thème : La télévision sur téléphone mobile Raisons : Les opérateurs de téléphonie mobile se battent pour conquérir une part du marché médiatique. Arguments : • SFR adapte la télévision sur le portable - Avec SFR, le portable est désormais un objet de diffusion médiatique avec ses émissions propres. - C’est la Fox, firme cinématographique américaine, qui a conçu une projection spéciale pour les téléphones mobiles avec une adaptation des vues pour mieux voir les scènes. - Les deux premiers épisodes sont déjà diffusés et les suivants seront programmés à raison d’un par semaine, les trois premiers seront gratuits, et les autres seront vendus un euro chacun. - Selon le directeur adjoint de SFR, les producteurs ont enfin saisi qu’il existait un marché potentiel parce que d’autres maisons de productions semblent intéressées. - En France, on est plus tenté d’aller démarcher des professionnels afin d’inclure leurs émissions dans la programmation.

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• ORANGE : un leader sur le marché - Orange est sur le point de produire des projections pour mobile, et notamment l’adaptation d’un jeu, voire même d’une chaîne spécifique pour portable. - Orange World offre la possibilité d’accéder à 52 chaînes alors que SFR n’en fournit que 50. - La transition vers un modèle réduit modifie la donne. - Néanmoins, un an après le lancement, Orange World prétend détenir 3,5 millions de liaisons aux services vidéo ou télé, notamment en raison de son monopole sur la retransmission du champion­ nat français de foot. - Les autres fournisseurs, SFR ou Bouygues sont totalement dépassés par Orange. - Orange diffuse une transmission d'une maison de productions privées, comme «Sporever» qui s’est spécialisée dans les émissions pour le téléphone, et cela a l’air de marcher puisque son directeur pense à la création d’une réalité-fiction. Conclusion : Orange, SFR ou Bouygues ne s’affirment pas comme des rivaux du petit écran, mais com­ me des compléments, permettant de remplir les périodes d’attente disponibles. C’est une totale nou­ veauté créatrice de ressources pour les opérateurs de téléphonie mobile et de loisir personnel pour les usagers !

D. R E F O R M U L A T IO N (Synthèse d’idées) SFR adapte la télévision sur le portable qui devient ainsi un objet de diffusion médiatique avec ses émis­ sions propres. C’est la Fox, firme cinématographique américaine, qui a conçu une projection spéciale MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE DES NIVEAUX B1, B2 & Sb B2

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pour les téléphones mobiles avec une adaptation des vues pour mieux voir les scènes. Les deux pre­ miers épisodes sont déjà diffusés sur SFR, et les suivants seront programmés à raison d’un par semaine, les trois premiers seront gratuits, et les autres seront vendus un euro chacun. Selon le directeur adjoint de SFR, les producteurs ont enfin saisi qu’il existait un marché potentiel parce que d’autres maisons de productions semblent intéressées. En France, on est plus tenté d’aller démarcher des professionnels afin d’inclure leurs émissions dans la programmation. Orange se positionne comme le leader sur le marché avec son intention de produire des projections pour mobile, et notamment l’adaptation d’un jeu, voire même d’une chaîne spécifique pour portable. D’ailleurs, Orange World offre la possibilité d’accéder à 52 chaînes alors que SFR n’en fournit que 50. La transition vers la «miniaturisation» et la transmission d’émissions et de vidéos modifient la donne sur le marché médiatique. Certes, les opérateurs de téléphonie mobile ne s’affirment pas comme des rivaux du petit écran, mais comme des compléments, permettant de remplir les périodes d’attente disponibles des usagers. C’est une totale nouveauté créatrice de ressources pour les opérateurs de téléphonie mobile et surtout de loisir personnel pour les usagers !

E. P R O D U C T IO N É C R ITE P R O P O S É E (Développement final) Exemple de réponse : Les téléphones portables d’aujourd’hui n’ont rien à voir avec les premiers portables mis à la disposition de tous, il y a peu de temps. Du simple gros appareil mobile dont l’affichage était en noir et blanc, on est progressivement passé à des machines plus fines et plus sophistiquées avec un écran multicolore, un menu complexe, des accessoires et des services multiples. L'inventivité ne cesse de progresser. Le portable est devenu un média à part entière lorsqu’il ne sert pas seulement à passer un coup de fil à un correspondant de n’importe quel endroit ou à appeler quelqu’un en cas d’urgence. Son utilisateur a la possibilité d’envoyer des textos, de jouer à des jeux vidéo, de prendre des photos et/ou de tourner une vidéo. Certes, ce n’est pas tout d’autant plus que l’on peut naviguer sur Internet, écrire des messages électroniques ou télécharger des fichiers. Parfois, si on a les accessoires convenables, il est possible de connecter le téléphone mobile à l’ordinateur ou à une imprimante et d’y reproduire les photos et les vidéos faites. Aussi est-ce pratique et intéressant. On est «branché». Toutefois, on risque de passer plus de temps avec son téléphone mobile que de se consacrer à ses amis ou à sa famille, surtout dans le cas des enfants et des adolescents. Sur ce point-là, c’est la sociabilité qui est atteinte puisqu’elle ne s'épanouit pas bien. De plus, côté santé, l’exposition prolongée devant un écran digital abîme les yeux, et provoque des maux de tête. L’achat d’un téléphone mobile haut débit entraîne l’acquisition facultative, bien sûr, mais toujours possible, d’autres pièces qui l’accompagnent. En somme, ce progrès est bienvenu et considérable, mais il est en même temps nécessaire d’être vigilant et d’éviter tout déraillement éventuel.

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DOSSIER N°7: DELF - Niveau B2 ► MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE ■ Essai

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(cf. page 42 de Réussir le Nouveau DELF-Niveau B2)

En tant qu’internaute, vous décidez de participer au débat lancé par la revue «Science & Vie» sur la question : Doit-on filtrer toute connexion à Internet pour protéger les mineurs contre tout contenu dit «offensant» ou «préjudiciable» ? Vous écrivez au directeur de la revue et vous lui exposez votre point de vue à l’aide des arguments et exemples. (220 mots environ)

A . R E P É R A G E (Souligner et reformuler des idées) Les parents peinent à encadrer leurs enfants sur le Net • L'immense majorité pense que la Toile peut se révéler 1. Une étude sur les parents et Internet dangereuse • Des chiffres qui pointent le problème des logiciels de filtrage • a/ Il ressort d’une étude de Médiamétrie menée sous l'égide de la «Délégation aux usages de Pour 87% des parents d'un enfant âgé de 6 à 15 ans, l’Internet» (DUI) que la majorité des parents l'Internet est un monde dangereux. Et les trois quarts d'entre eux sont convaincus que la situation ne va pas pensent que l’Internet n’est pas à mettre libre­ s'améliorer. Ils estiment donc que, faute d'une régulation ment à la portée de leur progéniture, extérieure, c'est à eux de protéger leurs enfants. Mais b/ car c’est les mettre en danger, comme la plupart (83%) n'utilisent pas de logiciel de c/ et puisqu’il n’existe aucune réglementation, contrôle du surf sur le Net, 7 parents sur 10 ne donnent c’est à eux de défendre leurs petits, tout simplement pas librement accès à l'Internet à leurs d/ Comme une grande partie de foyers ne sont enfants. Ce constat ressort d’une enquête réalisée par pas dotés de contrôle parental, nombreuses Médiamétrie pour le compte de la Délégation aux usages sont les familles qui interdisent toute utilisation de l'Internet (DUI), un organisme interministériel qui juge d’Internet à leurs jeunes, urgent de «créer un environnement favorable au surf des plus jeunes». «Il convient de prendre des mesures afin e/ Aussi conviendrait-il, d’après la DUI, d’instituer que dans les prochains mois ces chiffres évoluent fonda­ des règles afin de modifier cette tendance. mentalement», estime la DUI. Pour rassurer les parents, elle prône le recours à des 2. Le constat de la DUI logiciels de contrôle. Problème : malgré l'obligation légale al La DUI préconise l’utilisation de filtres, faite aux fournisseurs d'accès Internet (FAI) en 2000 b/ mais nonobstant la réglementation obligeant d'informer sur l'existence de ces filtres, près d’un parent les opérateurs à informer les parents sur leur sur trois ayant l'Internet à domicile n'en aurait jamais existence, un tiers des foyers n’en font pas entendu parler. Même ceux qui connaissent ce type de usage par méconnaissance, logiciel, ne sont qu'une minorité à les installer (25%). S'ils sont si peu nombreux, c'est parce que ces logiciels sont c/ et les familles qui en sont avisées, n’en ont pas l’utilité par manque de moyen, inaptitude à les trop chers (48% des parents), qu'ils ne savent pas com­ installer ou incapacité à s’en doter. ment l’installer (34%) ou qu'ils ne savent simplement pas comment se les procurer (29%). «Face à ce constat, deux logiques s'opposent, explique d/ Cependant, alors que les opérateurs sont dési­ reux de mener seuls leur filtrage, les associa­ Benoît Sillard, le directeur de la DUI. La majorité des fournisseurs d'accès veulent qu'on les laisse faire leur tions de défense des enfants sont favorables à travail de co-régulation comme ils l'entendent alors que une assistance externe. de nombreuses associations de défense des enfants sou­ e/ Or, peu nombreux sont justement les fournis­ haitent une intervention extérieure». De fait, à part quel­ seurs qui le prônent comme un avantage gra­ ques FAI modèles comme AOL qui s'affichent comme tuit, étant en pointe dans le domaine, la plupart n'en font pas un argument de vente. C'est même parfois le contraire ; il f/ ils auraient plutôt tendance à le faire payer en supplément. n'est pas rare de devoir payer un surcoût pour se doter d'un filtrage distribué par le FAI. De nombreuses voix se disent aujourd'hui favorables à la mise en place d'un système de filtrage par défaut à la ma­ nière de Canal+. «Les parents devraient avoir la latitude

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de dire quel service doit être accessible à tel ou tel utili­ sateur lorsqu'ils souscrivent un forfait», estime Christine du Fretay, présidente d’e-enfance qui milite pour la pro­ tection des jeunes face aux nouveaux modes de commu­ nication (Internet, mobile...). Il faudrait, selon elle, obliger les FAI à fournir gratuitement ce type de service ainsi qu'un système permettant de limiter le temps de conne­ xion plutôt que de voir «certains parents débrancher l'ordi­ nateur» des enfants accros au Net. Malgré les bonnes intentions, réguler de façon systémati­ que l'Internet fait grincer des dents. Certains voient dans ce projet «une offensive accrue de l'ordre moral qui n'envisage comme méthode qu'une censure digne des pi­ res pays sécuritaires». C'est ce que dénonce l'association IRIS (Imaginons un réseau Internet solidaire). Selon elle, une proposition d'amendement législatif visant à obliger les FAI à mettre en oeuvre «auprès de tous leurs abon­ nés, de manière automatique, des dispositifs techniques performants et activés par défaut qui permettent de rest­ reindre l'accès aux services de communication au public en ligne mettant en péril les mineurs» a été déposée en août dernier. L'association s'indigne et rappelle «que les contenus concernés par ce type de filtrage ne sont pas des contenus illégaux, mais des contenus dits offensants ou préjudiciables» et refuse que les FAI soient maîtres de décider qui peut filtrer quoi. Un texte en ce sens a bien été préparé. Reste à savoir si le Premier ministre le sortira ou non lors de la conférence de la famille, le 22 septem­ bre.

3. D’autres réactions al Pour la présidente de e-enfance qui défend les droits des enfants face aux nouveaux médias, il convient d’obliger les opérateurs à pourvoir leur système d’un filtre, et de réduire le temps d’accès à Internet des mineurs plutôt que d’éteindre l’ordinateur.

b/ Toutefois, certaines personnes, comme l’asso­ ciation IRIS ne sont pas vraiment favorables à ces mesures de filtrage qu’elles jugent oppri­ mantes. cl L’association se déclare offensée par un pro­ jet de réforme contraignant les opérateurs à li­ miter la connexion des jeunes aux programmes en ligne jugés incommodants. 61 Elle s’insurge en dénonçant la possible main­ mise des fournisseurs sur le contenu des sites qui n’ont finalement rien d’illicite, mais sont simplement malsains. 4. Un choix politique a/ Maintenant, il s’agit de voir si ce projet verra ou non le jour !

Libération - 16.09.2005

B. É C R É M A G E (Re-groupement d’idées et axes d’orientation) Une étude sur les parents et Internet (groupe A) 1a, 1b, 1c : Il ressort d’une étude de Médiamétrie menée sous l’égide de la «Délégation aux usages de l’Internet» (DUI) que la majorité des parents pensent que l’Internet n’est pas à mettre librement à la portée de leur progéniture, car c’est les mettre en danger, et puisqu’il n’existe aucune réglementation, c’est à eux de défendre leurs petits. Le constat de la DUI (groupe B) 1d, 1e : Comme une grande partie de foyers ne sont pas dotés de contrôle parental, nombreuses sont les familles qui interdisent toute utilisation d’Internet à leurs jeunes. Aussi conviendrait-il, d’après la DUI, d’instituer des règles afin de modifier cette tendance. 2a, 2b, 2c : La DUI préconise l’utilisation de filtres, mais nonobstant la réglementation obligeant les opéra­ teurs à informer les parents sur leur existence, un tiers des foyers n’en font pas usage par méconnais­ sance, et les familles qui en sont avisées, n’en ont pas l’utilité par manque de moyen, inaptitude à les installer ou incapacité à s’en doter. 2d : La DUI rapporte que cependant, alors que les opérateurs sont désireux de mener seuls leur filtrage, les associations de défense des enfants sont favorables à une assistance externe. 2e, 2f : Elle ajoute que peu nombreux sont justement les fournisseurs qui le prônent comme un avantage gratuit, et qui auraient plutôt tendance à le faire payer en supplément ! D’autres réactions (groupe C) 3a : Pour la présidente d’e-enfance qui défend les droits des enfants face aux nouveaux médias, il convient d’obliger les opérateurs à pourvoir leur système d’un filtre, et de réduire le temps à accès d’Internet des mineurs plutôt que d’éteindre l’ordinateur. 3b : Toutefois, certaines personnes, comme l’association IRIS (Imaginons un réseau Internet solidaire), ne sont pas vraiment favorables à ces mesures de filtrage qu’elles jugent opprimantes. 3c : L’association se déclare offensée par un projet de réforme contraignant les opérateurs à limiter la connexion des jeunes aux programmes en ligne jugés incommodants. MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE DES NIVEAUX B1, B2 & Sb B2

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3d : Elle s’insurge en dénonçant la possible mainmise des fournisseurs sur le contenu des sites qui n’ont finalement rien d’illicite, mais sont simplement malsains. Un choix politique (groupe D) 4a : Maintenant, il s’agit de voir si ce projet verra ou non le jour !

C. PLA N (Étapes à développer) Thème : L’accès des jeunes à Internet Raisons : Il faut réglementer la connexion à Internet aux jeunes générations. Arguments : • Une étude sur les parents et Internet \

- Il ressort d’une étude de Médiamétrie menée sous l’égide de la «Délégation aux usages de l’Inter­ net» (DUI) que la majorité des parents pensent que l’Internet n’est pas à mettre librement à la por­ tée de leur progéniture, car c’est les mettre en danger, et puisqu’il n’existe aucune réglementation, c’est à eux de défendre leurs petits.

• Le constat de la DUI \

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- Comme une grande partie de foyers ne sont pas dotés de contrôle parental, nombreuses sont les familles qui interdisent toute utilisation d’Internet à leurs jeunes. Aussi conviendrait-il, d’après la DUI, d’instituer des règles afin de modifier cette tendance. - La DUI préconise l’utilisation de filtres, mais nonobstant la réglementation obligeant les opérateurs à informer les parents sur leur existence, un tiers des foyers n’en font pas usage par méconnais­ sance, et les familles qui en sont avisées, n’en ont pas l’utilité par manque de moyen, inaptitude à les installer ou incapacité à s’en doter. - La DUI rapporte que cependant, alors que les opérateurs sont désireux de mener seuls leur filtra­ ge, les associations de défense des enfants sont favorables à une assistance externe. - Elle ajoute que peu nombreux sont justement les fournisseurs qui le prônent comme un avantage gratuit, et qu’ils auraient plutôt tendance à le faire payer en supplément.

• D’autres réactions

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- Pour la présidente de e-enfance qui défend les droits des enfants face aux nouveaux médias, il convient d’obliger les opérateurs à pourvoir leur système d’un filtre, et de réduire le temps à accès d’Internet des mineurs plutôt que d’éteindre l’ordinateur. - Toutefois, certaines personnes, comme l’association IRIS (Imaginons un réseau Internet solidaire) ne sont pas vraiment favorables à ces mesures de filtrage qu’elles jugent opprimantes. - L’association se déclare offensée par un projet de réforme contraignant les opérateurs à limiter la connexion des jeunes aux programmes en ligne jugés incommodants. - Elle s’insurge en dénonçant la possible mainmise des fournisseurs sur le contenu des sites qui n’ont finalement rien d’illicite, mais sont simplement malsains.

Conclusion : Maintenant, il s’agit de voir si ce projet verra ou non le jour !

D. R E F O R M U L A T IO N (Synthèse d’idées) Il ressort d’une étude de Médiamétrie menée sous l’égide de la «Délégation aux usages de l’Internet» (DUI) que la majorité des parents pensent qu’internet n’est pas à mettre librement à la portée de leur progéniture, car c’est les mettre en danger, et que puisqu’il n’existe aucune réglementation, c’est à eux de défendre leurs petits. Comme une grande partie de foyers ne sont pas dotés de contrôle parental, nombreuses sont les familles qui interdisent toute utilisation d’Internet à leurs jeunes. Aussi conviendrait-il, d’après la DUI, d’instituer des règles afin de modifier cette tendance. La DUI préconise l’utilisation de filtres, mais nonobstant la réglementation obligeant les opérateurs à informer les parents sur leur existence, un tiers des foyers n’en font pas usage par méconnaissance, et les familles qui en sont avisées, n’en ont pas l’utilité par manque de moyen, inaptitude à les installer ou incapacité à s’en doter. Elle rapporte que cependant, alors que les opérateurs sont désireux de mener MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE DES NIVEAUX B1, B2 & Sb B2

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seuls leur filtrage, les associations de défense des enfants sont favorables à une assistance exterre Enfin, elle ajoute que peu nombreux sont justement les fournisseurs qui le prônent comme un avantage gratuit, et qui auraient plutôt tendance à le faire payer en supplément ! Pour la présidente de e-enfance qui défend les droits des enfants face aux nouveaux médias, il convient d’obliger les opérateurs à pourvoir leur système d’un filtre, et de réduire le temps d’accès à Internet des mineurs plutôt que d’éteindre l’ordinateur. Toutefois, certaines personnes, comme l’association IRIS i,Ima­ ginons un réseau Internet solidaire) ne sont pas vraiment favorables à ces mesures de filtrage qu'el es jugent opprimantes. Cette dernière se déclare offensée par un projet de réforme contraignant les opéra­ teurs à limiter la connexion des jeunes aux programmes en ligne jugés incommodants. Elle s’insurge en dénonçant la possible mainmise des fournisseurs sur le contenu des sites qui n’ont finalement rien d’illicite, mais sont simplement malsains. Maintenant, il s’agit de voir si ce projet verra ou non le jour !

E. P R O D U C T IO N É C R ITE P R O P O S É E (Développement final) Exemple de réponse : (Nom) (adresse)

Ville, le.................... Science & Vie (adresse)

Monsieur Le Directeur, Je suis internaute passionné(e), et j ’aimerais participer à votre débat à propos de la mise en œuvre d’un système de filtrage à toute connexion Internet en vue de protéger les plus jeunes. En effet, je considère comme indispensable cette initiative car, bien qu’internet soit une source d’informa­ tions et de connaissances essentiellement utiles et un important outil de communication, c’est en même temps, un champ opportun/propice pour n’importe quelle diffusion. De ce fait, les utilisateurs adultes du Net sont à mêmes de discerner et de sélectionner les sites et le contenu qui les intéressent, de faire le tri. En revanche, les mineurs sont absolument à découvert, à vrai dire, devant cet univers attrayant. C’est cela que j ’ai pu constater avec mes deux petits neveux. Comme leurs parents travaillent et sont la plupart du temps hors du foyer, mes deux neveux, âgés de 11 et 13 ans, passent un temps incroyable à l’ordinateur et sur Internet au lieu de faire leurs devoirs. Mais pendant ce temps, Dieu sait quels sites ils consultent et quel peut être leur contenu ! De nombreuses fois, ma sœur est arrivée au point même de débrancher l’ordinateur. Mais, je ne pense pas que cela soit la vraie solution. C’est pourquoi je crois qu’il est urgent d’instaurer des logiciels de contrôle du surf sur Internet. Et je compte également sur la concurrence et la collaboration de toutes les parties concernées, à savoir les parents, les associations de défense des enfants, les fournisseurs d’accès Internet et enfin l’État. En attendant que tout change en mieux, je vous prie de croire, Monsieur Le Directeur, en l’expression de mes salutations les meilleures. (Nom + signature)

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DOSSIER N°8: DELF - Niveau B2 ► MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE ■ Essai

=3" (cf. page 46 de Réussir le Nouveau DELF-Niveau B2)

Pensez-vous que les habits fassent partie du mode de vie des jeunes ? C'est-à-dire que les jeunes trouvent aussi leurs marques et leurs symboles à travers la façon de s’habiller. (220 mots environ)

A. R E P É R A G E (Souligner et reformuler des idées) Le jean serré limité Sans pub, distribuée au compte-gouttes, la marque suédoise Cheap Monday bouscule le marché du jean avec un modèle à bas prix (50 €). Et une coupe ultramoulante qui surfe sur le retour du rock. Depuis son arrivée dans quatre boutiques parisiennes très sélectes, en septembre, la marque de jeans Cheap Mon­ day fait des ravages. La raison ? Son étiquette décalée (un crâne) posée sur une toile brute, son prix plancher (50 euros) et ses coupes ultraserrées. À l'heure d'un retour du rock qui électrise une certaine branchitude et commence à essaimer dans la rue, Cheap Monday est en train d'opé­ rer un hold-up underground. En deux mois à peine, il s'est écoulé 4000 paires à Paris : un excellent score pour une griffe dont aucun journal n’a jamais parlé et qui ne s'affiche pas sur les murs de la ville. L'histoire est d'autant plus surprenante qu’elle se passe dans l'univers très fermé et de plus en plus haut de gamme des jeans. Loin des «ancêtres» Levi's ou Lee, des marques comme Die­ sel, Replay, 7 for Ail Mankind et Notify, venant le plus souvent d'Italie ou de Los Angeles, ont peu à peu imposé des coupes larges, délavées, customisées et atteignant jusqu'à 250 euros... Avec Cheap Monday, c'est tout l'inver­ se. Simple, moulant, abordable. Sauf la distribution, très pointue. En substance : ce n'est pas parce que ces jeans coûtent peu qu'ils doivent s'exposer partout. Bon marché ef snob, c’est la nouvelle équation mode. C'est un grand gaillard épais comme une allumette, Orjan Andersson, qui a eu l'idée, voilà presque deux ans, de créer sa propre marque de jeans. Déjà pour s'habiller luimême (il est très rock et adepte du noir), ensuite parce qu'il ne supportait plus ces denims californiens, qui se res­ semblent tous et «ne valent pas leurs prix démesurés». Orjan a notamment travaillé pour Lee et Wrangler avant d'ouvrir à Stockholm sa première boutique de vêtements vintage, Weekend, puis une seconde, Weekday c'est aux meilleurs clients de cette dernière qu'il pense, au départ, réserver les jeans Cheap Monday. Orjan s'entoure de collaborateurs de choix. L’un s'occupera des fournisseurs, l'autre des finances, un troisième de la création artistique et une quatrième, la seule fille (récemment embauchée), est en charge du design après sept ans passés chez H & M. Tous âgés d'une trentaine d’années, tous ayant fait leurs armes chez les professionnels du denim (Levi's, Diesel ou la marque japonaise Edwin), l'équipe est un vrai commando. Leur credo ? Produire moins cher «en suppri­ mant les intermédiaires au maximum, et en trouvant de bons partenaires industriels en Europe et en Chine».

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1. Les raisons du succès de la marque de jeans Cheap Monday al La marque de jeans Cheap Monday connaît une belle réussite. b/ Les raisons tiennent principalement à son label, à un prix dérisoire et à des modèles très étroits. cl La marque surfe sur la tendance rock qui re­ vient à la mode de manière décalée. d/ Ce succès, elle le doit aussi à son mode de commercialisation, sans publicité, mais par le biais de boutiques haut de gamme.

2. Portrait du créateur et de sa boîte al Orjan Andersson, grand et mince, a instauré sa compagnie depuis 2 ans, afin de confec­ tionner des vêtements à son goût pour se vê­ tir, et concurrencer le marché hors de prix des jeans. b/ Il s’est formé chez des grands noms de la mo­ de avant d’ouvrir deux magasins à Stockholm. cl La direction de son entreprise compte 4 emplo­ yés hors pair, d’une trentaine d’année chacun, en charge d’un secteur d’activités : les fournis­ seurs, les finances, la création artistique et le design. d/ Leur objectif est de fabriquer à moindre coût, avec le moins d’intermédiaires possible si ce n’est avec de bons coéquipiers en Europe et en Chine.

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Début mars 2004, le premier stock de jeans arrive au magasin Weekday : 800 paires, qui partent en moins d'un mois. Une commande est à nouveau prise, de 5 000 pièces. Livrés en octobre, les jeans sont pris d'assaut. On est en septembre 2005, Cheap Monday est désormais en vente à Paris. En trois semaines, «ils partent comme des baguettes de pain», dit Vinci, de Shine (1). Un succès qui provoque un drôle de décalage. Dans ce genre de magasins plutôt chers, dénicher un jean à 50 euros fait douter, très sérieusement, du bien-fondé des étiquettes mirobolantes sur le portant d'à côté... D'autant que Vinci, comme Sarah, de Colette (1), estiment que les Cheap Monday sont «à un juste prix», et qu'il était bien sûr pos­ sible de «faire des jeans pas chers». Alors ? «C'est vrai, on s'est demandé si ce n'était pas risqué de présenter un Cheap Monday à côté d'un jean à 250 euros, dit Vinci. Mais ce n'est pas le même usage. Les Cheap Monday sont des pièces dans l'air du temps mais sans prétention, dont la coupe n'est pas essentielle puisqu'il s'agit quasi­ ment de collants. À l'arrivée, ça nous a plutôt amenés de nouvelles clientes, plus jeunes». En deux mois, 4000 pai­ res se sont vendues à Paris, les réassorts sont en cours et Cheap Monday, évidemment, croule sous les deman­ des. Là-haut, en Suède, les fondateurs de Cheap Monday viennent d'ouvrir leur troisième magasin Weekday. Tout va bien pour eux : aujourd'hui, la marque est présente dans 150 magasins de par le monde. Objectif: une centai­ ne de modèles par saison, à des prix allant de 39,90 à 59,90 euros.

3. La marque à Paris a/ Les jeans Cheap Monday se sont arrachés à Paris. b/ Il était étonnant de les trouver à un coût aussi abordable dans des commerces de standing, c/ Et pourtant, c’est leur juste prix : à croire que l’on peut faire des jeans pas chers ! d/ Cependant, leur tarif a même fait douter de la valeur des autres marques, e/ Mais, les jeans Cheap Monday sont des mo­ dèles simples, sans ostentation, f/ et il s’en est beaucoup vendu à Paris où l’on en redemande encore. 4. La marque en Suède a/ En Suède, c’est le beau fixe pour les créa­ teurs qui ont ouvert une nouvelle boutique, b/ et l’enseigne est à l’international. cl Le but du jeu est de produire à des prix dé­ fiant toute concurrence.

(1) Chaîne de magasins très chics

______________________________ Libération - 18.11.2005

B. É C R É M A G E (Re-groupement d’idées et axes d’orientation) Portrait du créateur et de sa boîte (groupe A) 2a : Orjan Andersson, grand et mince, a instauré sa compagnie depuis 2 ans, afin de confectionner des vêtements à son goût pour se vêtir, et concurrencer le marché hors de prix des jeans. 2b : Il s’est formé chez des grands noms de la mode avant d’ouvrir deux magasins à Stockholm. 2c : La direction de son entreprise compte 4 employés hors pair, d’une trentaine d’année chacun, en char­ ge d’un secteur d’activités : les fournisseurs, les finances, la création artistique et le design. 2d : Leur objectif est de fabriquer à moindre coût, avec le moins d’intermédiaires possible, si ce n’est avec de bons coéquipiers en Europe et en Chine. Les raisons du succès de la marque de jeans Cheap Monday (groupe B) 1a : La marque de jeans Cheap Monday connaît une belle réussite. 1b : Les raisons tiennent principalement à son label, à un prix dérisoire et à des modèles très étroits. 1c : La marque surfe sur la tendance rock qui revient à la mode de manière décalée. 1d : Ce succès, elle le doit aussi à son mode de commercialisation, sans publicité, mais par le biais de boutiques haut de gamme. 4a, 4b : En Suède, c’est le beau fixe pour les créateurs qui ont ouvert une nouvelle boutique, et l’ensei­ gne est à l’international. 4c : Le but du jeu est de produire à des prix défiant toute concurrence. La marque à Paris (groupe C) 3a : Les jeans Cheap Monday se sont arrachés à Paris. 3b, 3c : Il est étonnant de les trouver à un coût aussi abordable dans des commerces de standing, et pourtant, c’est leur juste prix : à croire que l’on peut faire des jeans pas chers ! 3d : Cependant, leur tarif a même fait douter de la valeur des autres marques. 3e, 3f : Mais, les jeans Cheap Monday sont des modèles simples, sans ostentation, et il s’en est beau­ coup vendu à Paris où l’on en redemande encore. MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE DES NIVEAUX B1, B2 & SbB2

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C. PLAN (Étapes à développer) Thème : La marque de jeans Cheap Monday Raisons : La réussite tient à peu de chose ! Arguments : • Portrait du créateur et de sa boîte - Orjan Andersson, grand et mince, a instauré sa compagnie depuis 2 ans, afin de confectionner des vêtements à son goût pour se vêtir, et concurrencer le marché hors de prix des jeans. - Il s’est formé chez des grands noms de la mode avant d'ouvrir deux magasins à Stockholm. - La direction de son entreprise compte 4 employés hors pair, d’une trentaine d’année chacun, en charge d’un secteur d’activités : les fournisseurs, les finances, la création artistique et le design. - Leur objectif est de fabriquer à moindre coût, avec le moins d’intermédiaires possible, si ce n’est avec de bons coéquipiers en Europe et en Chine.

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• Les raisons du succès de la marque de jeans Cheap Monday - La marque de jeans Cheap Monday connaît une belle réussite. - Les raisons tiennent principalement à son label, à un prix dérisoire et à des modèles très étroits. - La marque surfe sur la tendance rock qui revient à la mode de manière décalée. - Ce succès, elle le doit aussi à son mode de commercialisation, sans publicité, mais par le biais de boutiques haut de gamme. - En Suède, c’est le beau fixe pour les créateurs qui ont ouvert une nouvelle boutique, et l’enseigne est à l’international. - Le but du jeu est de produire à des prix défiant toute concurrence. La marque à Paris - Les jeans Cheap Monday se sont arrachés à Paris. - Il est étonnant de les trouver à un coût aussi abordable dans des commerces de standing, et pourtant, c’est leur juste prix : à croire que l’on peut faire des jeans pas chers ! - Cependant, leur tarif a même fait douter de la valeur des autres marques. - Mais, les jeans Cheap Monday sont des modèles simples, sans ostentation, et il s’en est beau­ coup vendu à Paris où l’on en redemande encore. Conclusion : Finalement, le succès tient à peu de chose, surtout lorsque l’on est raisonnable !

D. R E F O R M U L A T IO N (Synthèse d’idées) Orjan Andersson, grand et mince, a instauré sa compagnie depuis 2 ans, afin de confectionner des habits à son goût pour se vêtir, et concurrencer le marché hors de prix des jeans. Il s’est formé chez des grands noms de la mode avant d’ouvrir deux magasins à Stockholm. La direction de son entreprise compte 4 employés hors pair, d’une trentaine d’année chacun, en charge d’un secteur d’activités : les fournisseurs, les finances, la création artistique et le design. Le but de l’affaire est de fabriquer à des prix défiant toute concurrence, avec le moins d’intermédiaires possible. La marque de jeans Cheap Monday connaît une belle réussite dont les raisons tiennent principalement à son label, à un prix correct et à des modèles très étroits. La marque surfe sur la tendance rock qui revient à la mode de manière décalée. Les jeans Cheap Monday sont des modèles simples, sans ostentation, très demandés sur le marché international, surtout par une jeune clientèle. Pour la plupart des jeunes, le jean est un vêtement fétiche. Dans leur garde-robe il y a toujours/au moins un jean. En outre, les fringues/les habits sont une forme d’expression et d’appartenance à un groupe. On dirait même que l’habit fait le moine.

E. P R O D U C T IO N É C R ITE P R O P O S É E (Développement final) Exemple de réponse : Si la musique occupe une place importante dans la vie des jeunes, leurs habits montrent, souvent, une forme d’appartenance à un mode de vie marqué par des valeurs et des symboles.

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Quand on change de vêtement, on adopte un autre comportement. Au gré des vêtements, jean, costume, ou jupe, les gens ne se comportent pas de la même manière. À l'échelle des sociétés, c'est la même chose : le style de vêtement détermine une certaine forme de société. L'adoption du pantalon a libéré physiquement et psychologiquement les femmes de leurs contraintes et leur a permis d’accéder à un réseau d'activités qui leur était jusqu'alors refusé. C'est en ce sens que la mode est une préfiguration de la société à venir. Se vêtir est à la fois un acte fondateur qui sépare l'homme de l'animal, et une activité fondamentale décisive dans l'instauration de tout processus de socialisation, au même titre que l'alimentation ou la sexualité. Nous sommes obligés d'acheter des habits. De nos jours, il est fréquent de voir des jeunes en train de porter des vêtements du dernier cri assortis d’accessoires (bracelets, chaînes, broche,...) et dont les prix varient. Mais l’habit qui semble être le plus porté par les jeunes, c’est le jean. Symbole de décontraction, de liberté et de confort, le jean est devenu, au-delà des marques, l’objet global de la culture globale. On se l’arrache depuis des dizaines d’années dans les pays développés comme dans les pays en voie de développement. Pour ma part, je porte très souvent des jeans pour aller aussi bien à mon travail que pour sortir en boîte. De même, mes ami(e)s sont des fans de jeans sans pour autant éliminer le costume, le tailleur ou la robe. Enfin, je pense que les vêtements portés par les jeunes représentent, pour une grande part, une culture marquée de signes distinctifs, de rites, de groupes d’appartenance et de formes d’expression qui les distinguent.

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DOSSIER N°9: DELF - Niveau B2 ► MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE ■ Essai

(cf. page 50 de Réussir le Nouveau DELF-Niveau B2)

«Près d ’un actif sur deux est une femme. Et pourtant, les inégalités persistent... Moins bien rémuné­ rées que les hommes, elles sont aussi plus souvent au chômage, ont plus de difficulté à accéder à la formation continue et sont moins de 10% à diriger des entreprises». À partir de ce constat, relevé dans un quotidien, vous écrivez à la présidente de l’association FemmesSolidarité pour l’inviter dans votre établissement scolaire à majorité filles et multiethnique. Vous lui indiquez les avantages d’une telle intervention et les effets qu'elle pourrait en susciter. (220 mots environ)

A . R E P É R A G E (Souligner et reformuler des idées) Les femmes font-elles de meilleurs chefs ? Les statistiques sont éloquentes. En France, leur place aux postes de pouvoir est encore réduite à la portion congrue. Pourtant, des études récentes soulignent les performances des entreprises dont les directions sont les plus féminisées. Si les femmes font de meilleurs chefs, la France est mal partie. Car leur place est réduite à la portion congrue dans les organes dirigeants des entreprises comme à la tête des administrations, aux commandes des mairies comme sur les bancs du Parlement. Les statistiques sont élo­ quentes. Les femmes ont beau peser 53% de l’électorat, elles ne sont que 12% à l’Assemblée nationale et 17% au Sénat. Et elles ne dirigent que 2,9% des cités de plus de 100000 habitants. Autre chasse gardée des'costumescravates : les postes de chef dans la fonction publique. Leurs consoeurs y occupent seulement 13% des 3 800 emplois de direction et d'inspection. Du côté des entreprises privées, la situation n'est pas plus rose. Moins de 2 dirigeants sur 10 sont des femmes. Plus les sociétés sont grandes, moins les femmes sont pré­ sentes au top niveau, comme le montre le pointage au­ quel se livre chaque année Tita Zeïtoun, PDG de Boissière Expertise Audit et présidente de l'association Action de femme. En 2005, ses congénères détiennent 38 mandats d'administrateur sur les 573 que totalisent les entreprises du CAC40 : 6,46% du total. Cinq de mieux que l'an dernier, tout de même, grâce à l'entrée dans ce cénacle de Publicis et de ses cinq femmes patronnes. Mais toujours pas de dame aux commandes d'un conseil d'administra­ tion ou d'un directoire. «La féminisation des cercles du pouvoir est lente, laborieuse, regrette Tita Zeïtoun. Les réseaux masculins fonctionnent à plein régime». Pourtant, selon un sondage récent, 48% des Français estiment qu'être dirigé par une femme est une «bonne chose». Et 48% se contrefichent du sexe du chef. Les entreprises françaises auraient-elles tout faux ? Oui, affirment quelques études récentes, chiffres à l'appui. D'après une enquête menée en 2004 par l'Institut de recherche américain Catalyst auprès de 353 des plus gran­ des sociétés de la planète, celles dont les directions sont les plus féminisées affichent les plus belles performances financières - à commencer par une rentabilité sur capitaux MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE DES NIVEAUX B1, B2 & SbB2

1. Le constat sur les femmes au poste de direction en France al En France, seule une minorité de femmes oc­ cupe des emplois de direction, b/ Il ressort que les entreprises dirigées par elles restent les plus compétitives.

cl Mais, la discrimination est plus forte en France qu’ailleurs, aussi bien dans les domaines pu­ blic, politique ou privé.

d/ Il s’avère que plus les compagnies sont gros­ ses et moins la représentation féminine est forte,

el car le barrage masculin est considérable, f/ même si presque la moitié des Français pense qu’avoir une directrice, c'est profitable, g/ Mais, pour 48% des personnes interrogées, peu importe le sexe du dirigeant. 2. Résultats d'enquêtes a/ Les sociétés en France ont donc tort : c’est ce qui ressort du sondage de la société améri­ caine Catalyst sur les 353 plus importantes firmes mondiales. b/ Aux États-Unis, les entreprises dirigées par des femmes sont financièrement plus perfor­ mantes que celles conduites par des hommes.

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propres supérieure de 34% à celle des entreprises très masculines. Selon le Centre pour le leadership au féminin du Babson College, dans le Massachusetts, les affaires familiales dirigées par des femmes sont même... deux fois plus productives que celles dont le patron est un homme. En France, le greffe du tribunal de commerce de Paris a ausculté les sociétés créées et dirigées par des femmes. Résultat : leur espérance de vie est plus longue. Message reçu cinq sur cinq par une poignée d'employeurs français qui mettent les petits plats dans les grands pour promou­ voir l'égalité. Alors que s'ouvre à Deauville, le 13 octobre, le premier Forum des femmes pour l'économie et la société, L'Express a voulu savoir quel regard elles portent sur elles-mêmes. Les sept femmes auxquelles nous avons donné la parole en témoignent : l'éternel débat entre l'inné et l'acquis, entre qualités naturelles et conditionnement social n'est pas clos. ................ ...................................................................

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L Express - 12.10.2005

d Selon le Babson College, il en est de même pour les sociétés familiales, sensées plus rentables quand il y a des femmes à leur tête 3. Le constat en France a/ Il a été constaté que les compagnies établies et administrées par des gentes féminines du­ rent plus longtemps, b/ c’est ce qui a incité certains patrons à encou­ rager la parité entre sexes. 4. Le grand débat a/ Du reste, ce qui transparaît à travers le témoig­ nage de 7 dames présentes au premier «Fo­ rum des Femmes pour I’ économie et la socié­ té», c’est la sempiternelle discussion sur les qualités spontanées et la mise en condition so­ ciale.

B. É C R É M A G E (Re-groupement d’idées et axes d’orientation) Le 1a 1b 1c

constat sur les femmes au poste de direction en France (groupe A) : En France, seule une minorité de femmes occupe des emplois de direction. : Il ressort que les entreprises dirigées par elles restent les plus compétitives. : Mais, la discrimination est plus forte en France qu’ailleurs, aussi bien dans les domaines public, poli­ tique ou privé. 1d, 1e, 1f : Il s’avère que plus les compagnies sont grosses, et moins la représentation féminine est forte, car le barrage masculin est considérable, même si presque la moitié des Français pense qu’avoir une directrice, c’est profitable. ig : Mais, pour 48% des personnes interrogées, peu importe le sexe du dirigeant. 3a, 3b : Il a été constaté que les compagnies établies et administrées par la gente féminine durent plus longtemps, c’est ce qui a incité certains patrons à encourager la parité entre sexes. Résultats d’enquêtes (groupe B) 2a : Les sociétés en France ont donc tort : c’est ce qui ressort du sondage de la société américaine Catalyst sur les 353 plus importantes firmes mondiales. 2b : Aux États-Unis, les entreprises dirigées par des femmes sont financièrement plus performantes que celles conduites par des hommes. 2c : Selon le Babson College, il en est de même pour les sociétés familiales, sensées plus rentables quand il y a des femmes à leur tête. Le grand débat (groupe C) 4a : Du reste, ce qui transparaît à travers le témoignage de sept dames présentes au premier «Forum des Femmes pour l’économie et la société», c’est la sempiternelle discussion sur les qualités spontanées et la mise en condition sociale.

C. PLAN (Étapes à développer) Thème : Les femmes sur le marché du travail Raisons : Il faut permettre aux femmes d’accéder aux postes de direction d’entreprises. Arguments : • Le constat sur les femmes au poste de direction en France X * - En France, seule une minorité de femmes occupe des emplois de direction. - Il ressort que les entreprises dirigées par elles restent les plus compétitives. Mais, la discrimination est plus forte en France qu’ailleurs, aussi bien dans les domaines public, politique ou privé.

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- Il s’avère que plus les compagnies sont grosses, et moins la représentation féminine est forte, car le barrage masculin est considérable, même si presque la moitié des Français pense qu’avoir une directrice, c’est profitable. - Mais, pour 48% des personnes interrogées, peu importe le sexe du dirigeant. - Il a été constaté que les compagnies établies et administrées par la gente féminine durent plus longtemps, c’est ce qui a incité certains patrons à encourager la parité entre sexes. • Résultats d’enquêtes Les sociétés en France ont donc tort : c’est ce qui ressort du sondage de la société américaine Catalyst sur les 353 plus importantes firmes mondiales. Aux États-Unis, les entreprises dirigées par des femmes sont financièrement plus performantes que celles conduites par des hommes. Selon le Babson College, il en est de même pour les sociétés familiales, sensées plus rentables quand il y a des femmes à leur tête. Conclusion : Du reste, ce qui transparaît à travers le témoignage de sept dames présentes au premier «Forum des Femmes pour l’économie et la société», c’est la sempiternelle discussion sur les qua­ lités spontanées et la mise en condition sociale.

D. R E F O R M U L A T IO N (Synthèse d’idées) En France, seule une minorité de femmes occupe des emplois de direction. Or, il ressort que les entre­ prises dirigées par elles restent les plus compétitives. Mais, la discrimination est plus forte en France qu’ailleurs, aussi bien dans les domaines public, politique ou privé. En outre, il s’avère que plus les compagnies sont grosses, et moins la représentation féminine est forte, car le barrage masculin est considérable, même si presque la moitié des Français pense qu’avoir une directrice, c’est profitable. Mais, pour 48% des personnes interrogées, peu importe le sexe du dirigeant. Il a été aussi constaté que les compagnies établies et administrées par la gente féminine durent plus longtemps, c’est ce qui a incité certains patrons à encourager la parité entre sexes. Les sociétés en France ont donc tort : c’est ce qui ressort du sondage de la société américaine Catalyst sur les 353 plus importantes firmes mondiales. Aux Etats-Unis, les entreprises dirigées par des femmes sont financièrement plus performantes que celles conduites par des hommes. Selon le Babson College, il en est de même pour les sociétés familiales, sensées plus rentables quand il y a des femmes à leur tête. Du reste, ce qui transparaît à travers le témoignage de sept dames présentes au premier «Forum des Femmes pour l’Economie et la Société», c’est la sempiternelle discussion sur les qualités spontanées et la mise en condition sociale. Cette enquête vient confirmer d’autres études relatives à la condition de la femme active dans les socié­ tés modernes. Ainsi, il serait utile de multiplier les campagnes d’information et d’encourager les inter­ ventions de femmes-chefs dans les collèges et les lycées pour sensibiliser et faire réfléchir les jeunes sur la cause féminine.

E. P R O D U C T IO N É C R ITE P R O P O S É E (Développement final) Exemple de réponse : Yvonne Duclos 22, rue d’Athènes 75008 Paris

Femmes-Solidarité À l’attention de Mme La Présidente 34, bd Saint-Sébastien 75004 Paris Paris, le...........

Objet : invitation Madame la Présidente, Je me permets de vous écrire, au nom de tous les camarades de ma classe de 3eme, afin de vous inviter dans notre école à majorité filles et multiethnique. Dans ma classe de 3eme, nous sommes vingt élèves, dont 15 filles et 5 garçons. Douze de mes camarades sont d’origine étrangère, et vivent dans notre pays depuis plus de dix ans. Ils sont d’ailleurs de très bons élèves, et se sont complètement intégrés dans MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE DES NIVEAUX B1, B2 & SbB2

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notre société. Cette présence multiethnique m’a fait découvrir d’autres cultures, et m’offre une chance inouïe de vivre dans un environnement riche et diversifié. Souvent, avec mes camarades, nous parlons de nos projets à venir et surtout de notre carrière profes­ sionnelle. Nous estimons qu’à l’heure actuelle, les femmes sont très présentes dans notre société à tous les niveaux. Depuis, une dizaine d’années les femmes ont imposé leur présence dans le monde du travail. En particulier, dans le secteur tertiaire, dans l’enseignement primaire et secondaire, les femmes sont clairement majoritaires et reconnues. Toutefois, à l’instar de l’extrait ci-dessus, la femme est confrontée à de nombreux problèmes et inégali­ tés. Avec mes camarades d’origine étrangère, nous en discutons souvent et nous relevons nos inquiétu­ des et soucis. Afin de vous faire connaître notre école, nous vous convions, mes camarades de classe et moi-même à venir nous présenter vos actions sous forme d’une intervention-débat, j ’espère de tout cœur que vous voudrez bien accepter notre invitation. Dans l’attente de votre réponse, veuillez agréer, Madame la Présidente, l’expression de mes sentiments les meilleurs. Signature (Isabelle Dumont)

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DOSSIER N°10: DELF - Niveau B2 ► MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE ■ Essai

£3P (cf. page 54 de Réussir le Nouveau DELF-Niveau B2)

Un(e) de vos camarades d’école veut partir de la maison car il/elle croit ne pas être compris(e) par ses parents. Vous lui écrivez une lettre pour l’en dissuader car vous croyez qu’une telle décision aura des effets néfastes sur sa vie et son avenir. Vous lui faites état des aspects qui risquent d’être déterminants et irrémédiables;_________________________________________________________ (220 mots environ)

A. R E P É R A G E (Souligner et reformuler des idées) Parents-ados, le dialogue est-il possible ? Un sondage exclusif montre que les adolescents veulent parler des questions importantes avec leurs parents... Reste un sujet tabou : la sexualité. Entre adultes et adolescents, on serait passé en quelques décennies de l’affrontement à la cohabitation pacifique. Tous les sociologues semblent s’accorder sur ce point et c'est aussi ce qui ressort de l’enquête réalisée pour Pèlerin par TNS-Sofres (disponible sur notre site dès jeudi 11 septembre). Si l’on en croit notre sondage, 74% des garçons et filles de 11 à 17 ans estiment qu’aujourd’hui en France, les jeunes et les adultes se comprennent plutôt bien. Et 64% admettent même que, sur les sujets qui les préoccupent (avenir, études, problèmes familiaux...), ils trouvent, sans difficulté, un adulte avec qui parler. Un adulte majoritairement identifié aux «parents», lorsque ce n’est pas plus précisément à la «mère». En revanche, lorsqu’il est question de sexualité ou de vie affective, ce ne sont plus les adultes que recherchent les adolescents mais plutôt les copains, le (ou la) meilleur(e) ami(e), voire les frères et soeurs. Dans ce classement, deux grands absents : le père, en tant que tel, et les grands-parents. Ceux d’entre eux qui se déclarent catholiques pratiquants sont plus nombreux (81% contre 64% pour l’ensemble des jeunes) à dire qu’ils trouvent facilement un interlo­ cuteur pour dialoguer. De même, plus encore que leurs camarades, ils ciblent «les parents» comme interlocuteurs préférés pour parler : de leurs études (42% contre 35%), de leur avenir (59% contre 43%), de religion (38% contre 29%), de sexualité (34% contre 15%) ou des problèmes familiaux (41% contre 29%). Entre filles et garçons, la seule véritable différence réside dans le choix de l'interlocuteur «jeune», lorsqu’on a déci­ dé que les parents n’étaient plus dans la course. Alors que les garçons choisissent «les copains», les filles disent leur préférence pour «leur meilleure amie». Un autre clivage se fait jour entre les jeunes des «années collège» (11-14 ans) et ceux des «années lycée» (15-17 ans). Faut-il s’en étonner ? Les âges tendres sont plus propices au dialogue avec papa-maman, alors qu’à partir de 15 ans, on se tourne davantage vers des jeunes de son âge, quelle que soit la question abordée.

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Les rapports parents-adolescents 1. Les tendances a/ Il ressort d’une enquête que les jeunes discu­ tent de tout avec leurs parents sauf de sexe, b/ Les sociologues constatent aisément que les relations entre générations sont plus agréables,

cl et que les enfants s’entendent bien avec leurs parents ou du moins avec la mère.

d/ Mais les adolescents préfèrent évoquer la se­ xualité ou la vie affective avec leurs copains ou leur fratrie, mais surtout pas avec leur père ou leurs grands-parents.

e/ Toutefois, les jeunes catholiques pratiquants sont plus proches de leurs parents.

2. Les clivages a/ Les garçons se confient à des camarades tandis que les filles élisent comme confidente leur amie favorite.

b/ Si les moins de 14 ans parlent volontiers avec leurs aînés, les plus âgés sont plus enclins à communiquer avec ceux de leur âge.

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Ce glissement des parents vers les copains est particuliè­ rement significatif pour tout ce qui concerne la sexualité. Cette «émancipation» des adolescents va crescendo, en fonction de l’âge. À 11-12 ans, c’est encore avec ses pa­ rents ou sa mère qu’on a envie de parler de ces que­ stions-là ; à 13-14 ans, les parents n’arrivent qu’après les copains ou la meilleure amie ; au-delà de 15 ans, ils sont devancés par les frères et sœurs.

cl Concernant la sexualité, l’interlocuteur change en fonction de la tranche d’âge : au début de l’adolescence, c’est le père ou la mère, puis viennent ensuite les copains, et enfin, les frè­ res ou les sœurs.

Pèlerin - 18.10.2005

B. É C R É M A G E (Re-groupement d’idées et axes d’orientation) Les tendances (groupe A) 1a : Il ressort d’une enquête que les jeunes discutent de tout avec leurs parents sauf de sexe. 1b, 1c : Les sociologues constatent aisément que les relations entre générations sont plus agréables, et que les enfants s’entendent bien avec leurs parents ou du moins avec la mère. 1d : Mais les adolescents préfèrent évoquer la sexualité ou la vie affective avec leurs copains ou leur fra­ trie, mais surtout pas avec leur père ou leurs grands-parents. 1e : Toutefois, les jeunes catholiques pratiquants sont plus proches de leurs parents. Les clivages (groupe B) 2a : Les garçons se confient à des camarades tandis que les filles élisent comme confidente leur amie fa­ vorite. 2b : Si les moins de 14 ans parlent volontiers avec leurs aînés, les plus âgés sont plus enclins à communi­ quer avec ceux de leur âge. 2c : Concernant la sexualité, l’interlocuteur change en fonction de la tranche d’âge : au début de l’adoles­ cence, c’est le père ou la mère, puis viennent ensuite les copains, et enfin, les frères ou les sœurs.

C. PLAN (Étapes à développer) Thème : Les rapports parents-adolescents Raisons : Les relations entre générations sont meilleures, enfin faut-il qu’ils arrivent à trouver un interlocuteur de choix. Arguments : • Les tendances - Il ressort d’une enquête que les jeunes discutent de tout avec leurs parents sauf de sexe. - Les sociologues constatent aisément que les relations entre générations sont plus agréables, et que les enfants s’entendent bien avec leurs parents ou du moins avec la mère. - Mais les adolescents préfèrent évoquer la sexualité ou la vie affective avec leurs copains ou leur fratrie, mais surtout pas avec leur père ou leurs grands-parents. - Toutefois, les jeunes catholiques pratiquants sont plus proches de leurs parents. • Les clivages

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- Les garçons préfèrent se confier à des camarades tandis que les filles élisent comme confidente leur amie favorite. - Si les moins de 14 ans parlent volontiers avec leurs aînés, les plus âgés sont plus enclins à com­ muniquer avec ceux de leur âge. - Concernant la sexualité, l’interlocuteur change en fonction de la tranche d’âge : au début de l’adoles­ cence, c’est le père ou la mère, puis viennent ensuite les copains, et enfin, les frères ou les sœurs.

Conclusion : Il faut croire que le dialogue est donc possible entre générations.

D. R E F O R M U L A T IO N (Synthèse d’idées) Il ressort d’une enquête sur les relations parents-adolescents que, de nos jours, les jeunes discutent de tout avec leurs parents sauf de sexe. Les sociologues constatent aisément que les relations entre géné­ rations sont plus agréables, et que les enfants s’entendent bien mieux avec leurs parents ou du moins

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avec leur mère. Certes, les adolescents préfèrent évoquer la sexualité ou la vie affective avec leurs co­ pains ou leur fratrie, mais surtout pas avec leur père ou leurs grands-parents. En règle générale, les garçons préfèrent se confier à des camarades tandis que les filles élisent comme confidente leur amie favorite. Enfin, concernant la sexualité, l’interlocuteur change en fonction de la tranche d’âge : au début de l’adolescence, c’est le père ou la mère, puis viennent ensuite les copains, et enfin, les frères ou les sœurs. Cependant, parfois des jeunes poussés par leur envie d’indépendance ou menés par d’autres raisons personnelles et/ou familiales, ils ont tendance à fuir de la maison tout en mettant en enjeu leur avenir. Là, l’intervention et les bons conseils d’un(e) ami(e) devraient/pourraient les en dissuader. Tout de même, il faut croire que les adolescents et les adultes sont au mieux entre eux et que le dialogue est donc bien possible entre génération.

E. P R O D U C T IO N É C R ITE P R O P O S É E (Développement final) Exemple de réponse : Chère Sophie, Depuis notre dernière rencontre et sortie au cinéma, il y a tout juste deux jours, je ne cesse de penser à ton intention de partir de chez toi à la fin du mois. En dépit de nombreuses raisons avancées, je tiens à te dire que je suis toujours opposé à ta décision et je te supplie de la reconsidérer. En effet, tu te plains que tes parents ne te consacrent pas assez de temps et qu’ils ne sont pas assez présents. De même, ta sœur aînée, avocate de profession, est très occupée, et elle est rarement à ton écoute. Dans ce cadre familial difficile et pénible, tu te prépares à passer le bac pour pouvoir, ensuite, faire des études universitaires en archéologie dont tu rêves depuis longtemps. Si la reprise du travail de ta mère, directrice de cabinet d’ingénieur, a aggravé la situation, tu ne dois pas intérioriser au point de mettre en question ton avenir. Car, cette dernière rentrée scolaire est cruciale et tout arrêt, même bref, ne peut être qu’hypothéquer notre avenir. Chère Sophie, je suis prêt à t’accueillir chez moi le temps qu’il te faudra afin de revoir la situation et réexaminer ton jugement et ta prise de position actuelle. En outre, mes parents et moi t’invitons à venir passer ce week-end chez nous. J’attends ton coup de téléphone dès la réception de cette lettre. À bientôt, ton ami Stéphane

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DOSSIER N °ll: DELF - Niveau B2 ► MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE ■ Essai

^ (cf. page 58 de Réussir le Nouveau DELF-Niveau B2)

Croyez-vous que faire des générosités à l’égard des enfants atteints de maladies très invalidantes soit une preuve de solidarité et d’humanisme ou pensez-vous que cela concerne uniquement l’État ? Vousmême, êtes-vous déjà intervenu(e), d’une manière ou d’une autre, en faveur des enfants malades ? Quels conseils donneriez-vous pour sensibiliser les plus jeunes ? (220 mots environ)

A. R E P É R A G E (Souligner et reformuler des idées) À quoi sert le «Téléthon» Le «Téléthon», c'est d'abord aider des enfants malades. Mais c'est aussi une avalanche de chiffres comme le 36 37 pour envoyer des dons ou les 90000 bénévoles mobi­ lisés le jour J, les 400 programmes de recherche financés chaque année, ou encore les trente heures de direct sur France 2. Le coup d'envoi sera donné aujourd'hui, à 18h50, depuis le Grand Palais à Paris, par Sophie Davant et Nagui aux côtés de Yannick Noah, parrain de ce XIXe Téléthon. Comme tous les ans, des reportages, des rencontres mais aussi des variétés seront au programme jusqu'à sa­ medi soir. Sophie Davant et Nagui seront chargés de co­ ordonner toutes les animations. La journaliste entame sa huitième manifestation en plateau et l’émotion est toujours au rendez-vous : «Plus on côtoie les malades et leurs fa­ milles, plus on se rend compte des difficultés qu'ils vivent au quotidien. On mesure le chemin parcouru mais aussi ce qui reste à accomplir. La volonté de s'investir s'accroît». Chaque année, des milliers de téléspectateurs participent à ce combat en envoyant des dons toujours plus impor­ tants. Lors du premier «Téléthon» en 1987, 29,7 millions d'euros avaient été collectés. L'an dernier, la somme attei­ gnait les 104,7 millions ! Grâce à cet élan de générosité, les résultats sont là. Même s'il n'existe pour l'instant aucun traitement, les soins des maladies se sont considérable­ ment améliorés. Par son action, l'AFM (Association française contre les myopathies) a permis de prolonger d'une quinzaine d'an­ nées la vie de beaucoup de malades, grâce notamment à une meilleure connaissance de l'évolution des maladies. Dans le combat contre les maladies d'origine génétique, la recherche avance. Une équipe française vient ainsi de réussir à réparer les muscles de souris atteintes de la myopathie de Duchenne. Une révolution médicale est en marche. Le «Téléthon» contribue largement à l'émergence de ces nouvelles thérapies. Mais les responsables de l'Asso­ ciation française contre les myopathies (AFM), artisans de cet appel à la générosité, n'oublient pas une réalité : les familles font d'immenses sacrifices, financiers notamment, pour faciliter la vie quotidienne de leurs enfants atteints de maladies très invalidantes, en évolution constante. Une partie des dons recueillis lors du Téléthon est donc

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1. Le Téléthon traduit en évaluation a/ Le Téléthon sert à secourir les petits malades. b/ C’est un concours énorme de dons, de béné­ volat, de programmesde financement, et de participation télévisée. 2. L’organisation a/ Le Téléthon doit commencer, ce jour, un peu avant 19 heures, au Grand Palais à Paris. b/ Comme chaque année, il sera présenté par plusieurs personnalités chargées de l’animer. cl L’émotion et l’envie de s’investir seront présen­ tes à l’occasion de cette huitième mouture, pour montrer ce qu’il reste à faire.

3. Les résultats a/ Les donations sont, chaque année, plus consi­ dérables encore.

b/ Il n’en demeure pas moins que les malades sont beaucoup mieux soignés. cl L’association qui s’occupe des myopathes a contribué à l’amélioration de la durée de vie de nombreux patients. d/ Des progrès sur la recherche ont été réalisés au point d’avoir peut-être trouvé un remède total à la maladie.

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destinée à leur venir en aide. L'année dernière, ces actions de soutien représentaient plus du tiers du budget de l'AFM. Elles prennent différentes formes : contribution à e/ Les dons servent aussi à soutenir, financière­ l'achat d'équipements (fauteuils roulants, lève-bains...) ment et administrativement, les familles des nécessaires pour assurer une certaine autonomie, mise à malades qui en ont bien besoin, quitte à créer disposition de personnel spécialisé... L'association a ainsi des emplois à ce sujet. été conduite à inventer un nouveau métier, le technicien d'insertion, chargé d'assurer le lien entre les familles et les différentes institutions concernées (Sécurité sociale, conseil général...). Une centaine de postes ont été créés à travers la France. 4. Les réactions de l’association face aux En principe, la loi sur «l'égalité des droits et des chances, mesures politiques la participation et la citoyenneté des personnes handica­ a/ Les représentants de l’association espèrent pées», voulue par Jacques Chirac et actuellement en beaucoup du projet de loi relatif aux person­ discussion au Parlement, prévoit le remboursement total nes handicapées qui envisage notamment de ces dépenses, déchargeant ainsi l'AFM. «C'est à l'État le recouvrement total des frais par l’État. de prendre le relais», affirme Laurence Tiennot-Herment, sa présidente. Dans la réalité, il n'est pas sûr que le financement de ce dispositif puisse être assuré à 100%. b/ Cependant, les dirigeants de l’association se montrent inquiets quant à la décentralisation Les responsables de l'association sont d'autant plus préoccupés que la politique d'aide aux handicapés va être des mesures d’entraide aux handicapés d’au­ complètement décentralisée. Elle sera gérée à l'échelon tant plus que la politique en la matière n’est départemental. pas égale d’un département à un autre. Or, d'une collectivité locale à l'autre, les différences d'atti­ tude sont criantes. Si le Calvados paie l'intégralité du prix cl Ils se demandent aussi comment sera appli­ d'un fauteuil (qui peut atteindre 30000 euros I), d’autres quée la parité de soins sur l’intégralité du pays, départements interviennent très peu. Comment l'État pour­ et comment auront lieu les remboursements ra-t-il alors garantir l'égalité de traitement sur l'ensemble aux familles. du territoire ? Autre question en suspens : tous les types de dépenses engagées par les familles ou les handicapés d/ Espérons que le gouvernement donnera rapi­ eux-mêmes seront-ils couverts ? Le gouvernement appor­ dement des éclaircissements sur la question ! tera peut-être des réponses lors de la discussion du texte à l'Assemblée nationale, les 21 et 22 décembre prochain. ..................... ..........

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Le Monde - 03.12.2005

B. E C R E M A G E (Re-groupement d’idées et axe d’orientation) Le Téléthon : une organisation bien rodée (groupe A) 1a : Le Téléthon sert à secourir les petits malades. 1b : C’est un concours énorme de dons, de bénévolat, de programmes de financement, et de participa­ tion télévisée. 2a : Le Téléthon doit commencer, ce jour, un peu avant 19 heures, au Grand Palais à Paris. 2b : Comme chaque année, il sera présenté par plusieurs personnalités chargées de l’animer. 2c : L’émotion et l’envie de s’investir seront présentes à l’occasion de cette huitième mouture, pour montrer ce qu’il reste à faire. Les résultats (groupe B) 3a : Les donations sont, chaque année, plus considérables encore. 3b : Il n’en demeure pas moins que les malades sont beaucoup mieux soignés. 3c : L’association qui s’occupe des myopathes a contribué à l’amélioration de la durée de vie de nombreux patients. 3d : Des progrès sur la recherche ont été réalisés au point d’avoir peut-être trouvé un remède total à la maladie. 3e : Les dons servent aussi à soutenir, financièrement et administrativement, les familles des malades qui en ont bien besoin, quitte à créer des emplois à ce sujet. Les réactions de l’association face aux mesures politiques (groupe C) 4a : Les représentants de l’association espèrent beaucoup du projet de loi relatif aux personnes handica­ pées qui envisage notamment le recouvrement total des frais par l’État.

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4b : Cependant, les dirigeants de l’association se montrent inquiets quant à la décentralisation des mesu­ res d’entraide aux handicapés d’autant plus que la politique en la matière n’est pas égale d’un dépar­ tement à un autre. 4c : Ils se demandent aussi comment sera appliquée la parité de soins sur l’intégralité du pays, et com­ ment auront lieu les remboursements aux familles. L’espoir (groupe D) 4d : Espérons que le gouvernement donnera rapidement des éclaircissements sur la question !

C. PLA N (Étapes à développer) Thème : Le Téléthon : une émission humanitaire Raisons : Le Téléthon aide à faire bouger les gens concernant la mucoviscidose. Arguments : Le Téléthon : une organisation bien rodée ^ 4 - Le Téléthon sert à secourir les petits malades. * - C’est un concours énorme de dons, de bénévolat, de programmes de financement, et de participation télévisée. Le Téléthon doit commen commencer, ce jour, un peu avant 19 heures, au Grand Palais à Paris. Comme chaque année, il sera présenté par plusieurs personnalités chargées de l’animer. - L’émotion et l’envie de s’investir seront présentes à l’occasion de cette huitième mouture, pour montrer ce qu’il reste à faire. • Les résultats - Le Téléthon sert à secourir les petits malades. - Les donations sont, chaque année, plus considérables encore. - Il n’en demeure pas moins que les malades sont beaucoup mieux soignés. - L’association qui s’occupe des myopathes a contribué à l’amélioration de la durée de vie de nombreux patients. - Des progrès sur la recherche ont été réalisés au point d’avoir peut-être trouvé un remède total à la maladie. - Les dons servent aussi à soutenir, financièrement et administrativement, les familles des malades qui en ont bien besoin, quitte à créer des emplois à ce sujet. • Les réactions de l’association face aux mesures politiques

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- Les représentants de l’association espèrent beaucoup du projet de loi relatif aux personnes handi­ capées qui envisage notamment le recouvrement total des frais par l’État. - Cependant, les dirigeants de l'association se montrent inquiets quant à la décentralisation des me­ sures d’entraide aux handicapés d’autant plus que la politique en la matière n’est pas égale d’un département à un autre. - Ils se demandent aussi comment sera appliquée la parité de soins sur l’intégralité du pays, et com­ ment auront lieu les remboursements aux familles.

Conclusion : Espérons que le gouvernement donnera rapidement des éclaircissements sur la question !

D. R E F O R M U L A T IO N (Synthèse d’idées) Le Téléthon sert à secourir les petits malades. C’est un concours énorme de dons, de bénévolat, de pro­ grammes de financement, et de participation télévisée. L’émotion et l’envie de s’investir sont présentes à cette occasion, pour montrer ce qu’il reste à faire. Les donations sont, chaque année, plus considérables encore. Mais, il n’en demeure pas moins que les malades sont beaucoup mieux soignés désormais. De nos jours, des associations humanitaires/caritatives luttent pour l’amélioration des conditions de vie des personnes défavorisées, voire des enfants malades. Nombre de jeunes et d’adultes participent à des manifestations d’humanité dont la contribution révèle l’importance du don et de l’investissement person­ nel en faveur de telles actions. Ainsi, leur engagement peut servir d’exemple pour d’autres personnes. MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE DES NIVEAUX B1, B2 & SbB2

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E. P R O D U C T IO N É C R ITE P R O P O S É E (D éveloppem ent final) Exemple de réponse : La générosité est un dévouement envers l’intérêt des autres, qui porte à leur sacrifier ses avantages personnels. En général, au moment où l’on relâche ses droits en faveur de quelqu’un, et qu’on lui donne plus qu’il ne peut exiger, on devient généreux. La nature, en produisant l’homme au milieu de ses sembla­ bles, lui a prescrit des devoirs à remplir envers eux. L’âme généreuse s’élève donc au-dessus de l’inten­ tion que la nature semblait avoir en le formant. On peut donc regarder la générosité comme le plus subli­ me de tous les sentiments, comme le mobile de toutes les belles actions, et peut-être comme le germe de toutes les vertus. On n’exerce guère l’humanité qu’envers les malheureux et les défavorisés, et la générosité s'opère envers tout le monde et plus particulièrement envers des enfants malades. D où il suit que la générosité est un sentiment aussi noble que la grandeur d’âme, aussi utile que la bienfaisance, et aussi tendre que l’humanité. Elle concerne chaque action ou manifestation de l’homme, au-delà et en deçà de l'État, et dont la pratique satisfait l’amour-propre. Mais il y a une économie sage et raisonnée, qui devrait toujours régler les hommes dans la dispensation de leurs bienfaits. Personnellement, je participe souvent à des campagnes d’information et de collecte d’argent en faveur des enfants frappés par des maladies incurables. Je crois que plus un jeune apprend à participer à l’entretien des démunis/défavorisés d’une ville, plus il peut forger un comportement humaniste dont les effets positifs compteront pour toute la société. De quel bonheur ne jouirait-on pas sur la terre, si la générosité des dirigeants avait toujours été conduite par les mêmes vues.

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DOSSIER N°12: DELF - Niveau B2 ► MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE ■ Essai

=3" (cf. page 63 de Réussir le Nouveau DELF-Niveau B2

Vous êtes chargé(e) d’écrire un article dans une revue automobile ou journal montrant l’intérêt de l’utilisation (avantages et atouts) de la voiture dite «propre» et expliquant pourquoi l’homme devrait s’orienter vers des énergies nouvelles et moins polluantes. (220 mots environ)

A.

R E P E R A G E (Souligner et reformuler des idées)

La voiture hybride démarre La hausse du cours du baril de pétrole, sur fond de ré­ chauffement climatique, relance le débat sur la voiture économe. Or, après la faillite de la voiture électrique, la pile à combustible n'est pas pour demain, d'autant qu'elle impose un nouveau circuit de distribution d'hydrogène. Alors, pour combiner économies de pétrole et réduction de la pollution avec maintien du confort d'utilisation et coût d'acquisition raisonnable, seule la voiture hybride semble en mesure d'apporter une solution. Elle propose en effet d'optimiser le fonctionnement d'une automobile à essence en récupérant, sous forme électri­ que, toute l'énergie perdue ou gaspillée. Pour cela, elle fait appel à un moteur électrique qui seconde le moteur thermique à essence, et à des batteries. Ce moteur reste le système de propulsion principal. La conduite n'est pas affectée par la double motorisation, les batteries étant rechargées soit par le moteur thermique, soit par la récu­ pération de l'énergie de décélération ou de freinage. Nul besoin d'interminables branchements sur une prise élect­ rique. La voiture hybride n'est qu'un perfectionnement de l'auto­ mobile classique. En récupérant l'énergie perdue par la voiture purement thermique, elle économise du carburant et pollue donc moins. Alors pourquoi ne se généralise-telle pas ? Pourquoi ses ventes restent-elles anecdoti­ ques, en particulier en France ? La raison tient en un mot : son coût. La polémique sur l'hybride fait rage chez les deux const­ ructeurs français. Carlos Ghosn, PDG de Renault depuis le 29 avril, a imposé un silence total sur les projets du groupe jusqu'aux annonces officielles programmées dé­ but 2006. Chez PSA Peugeot Citroën, on annonce une présentation, en janvier, d'une «chaîne de traction hybride diesel». Préfigure-t-elle un modèle hybride PSA ? Rien n’est moins sûr. Le constructeur se retranche derrière sa position de numéro un mondial des moteurs diesel pour contester l'intérêt de la solution hybride. Pour lui, mieux vaut vendre des millions de voitures classiques à consom­ mation et pollution réduites qu'une poignée de modèles hybrides. En octobre, Jean-Martin Folz, PDG de PSA, a déclaré au Salon de Tokyo que les voitures hybrides à essence ne sont une bonne solution que là où le diesel n'est pas populaire... Le constructeur considère que le surcoût imposé par l'hy­ bride conduit à un modèle économique non viable. Il va même jusqu'à juger la prime offerte par le gouvernement MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE DES NIVEAUX B1, B2 & SbB2

1. La voiture à moteur hybride : ses avantages a/ Actuellement, face à l’augmentation du prix du pétrole, à la pollution, et en raison de l’échec de la voiture électrique, seul un engin métissé peut faire le poids. b/ C’est une alternative à un procédé fonctionnant uniquement à l’essence qui permet de recou­ vrir et de retransformer toute la puissance per­ due, notamment lors du freinage ou de la décé­ lération, en électricité grâce à un moteur élect­ rique secondaire qui ne nécessite aucun rac­ cordement à un convecteur. c/ Cela ne change rien à la conduite. d/ Un véhicule à double énergie n’est qu’une prouesse technique supplémentaire, e/ ce qui constitue une source d’économie et d’assainissement de l’air.

2. La voiture à moteur hybride : ses inconvé­ nients al Mais si ses ventes sont accessoires, c’est qu’elle coûte cher. b/ Les deux concessionnaires français n’y sont pas forcément très favorables. c/ Renault n’en parle pas, et Peugeot Citroën préfère vendre des voitures diesel beaucoup plus compétitives puisqu’en plus il est leader sur le marché. d/ De plus, la direction de PSA pense que les vé­ hicules hybrides sont bien là où le diesel n’est pas porteur. e/ Elle considère même que le modèle hybride n’est pas rentable,

f/ et que la prime allouée par le gouvernement visant à doper son achat va à l’encontre de la liberté de marché.

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afin de favoriser la vente des modèles hybrides (réduction d'impôts de 2000 euros à partir de début 2006) comme une mesure qui entrave la libre concurrence puisque ses modèles diesel les moins polluants n'en bénéficient pas. Pourtant, face à une vogue de l'hybride, PSA ne peut paraître à la traîne. D'où la prochaine présentation de son savoir-faire technique dans ce domaine. Face à l'argumentaire véhément de PSA, les tenants de l'hybride, Toyota en tête, soulignent la croissance de leurs ventes et l'amélioration des performances de leurs modè­ les. Pionnier incontestable avec la Prius, Toyota affiche 500 .00 modèles de seconde génération vendus depuis leur lancement début 2004. La première génération de Prius, lancée fin 1997 au Japon, n'avait enregistré que 153 000 ventes dans le monde en cinq ans. Le groupe vient d'annoncer une stratégie ambitieuse qui prévoit de doubler alors sa production annuelle pour passer à 600 000 unités et effacer toute différence de prix avec les mo­ dèles classiques à essence. En France, après seulement 173 Prius de première génération, 3000 unités de deuxiè­ me version se seraient vendues en 2005. Deux philosophies s'opposent. Les constructeurs japonais produisant pour le marché mondial, ils ont opté pour la motorisation essence, le diesel n'étant utilisé ni au Japon ni aux États-Unis. D'où des résultats limités en matière de pollution. Face à eux, PSA se drape dans les progrès réa­ lisés sur ses moteurs diesel. On se prend à rêver d'une voiture hybride diesel. La récupération d'énergie grâce au moteur électrique améliorerait encore les résultats de PSA pour faire de ses voitures les moins polluantes du monde... Le Monde-02.12.2005

g/ Toutefois, PSA ne veut pas demeurer en reste.

3. Les réactions des concessionnaires a/ Cependant, les fabricants de véhicules hybri­ des tentent surtout de répondre par l’augmen­ tation de leurs ventes, les progrès de leur tech­ nique, et par un marketing performant visant surtout à s’aligner sur le prix des voitures à es­ sence.

b/ Désormais, deux écoles se distinguent : les Japonais ouverts sur le marché mondial qui produisent des voitures à essence, et le grou­ pe français PSA, favorable au diesel, cl qui se met à fantasmer sur l’idée d’un moteur diesel hybride susceptible de rendre les auto­ mobiles encore moins salissantes.

B. É C R É M A G E (Re-groupement d’idées et axes d’orientation) La voiture à moteur hybride : ses avantages (groupe A) 1a : Actuellement, face à l’augmentation du prix du pétrole, à la pollution, et en raison de l’échec de la voiture électrique, seul un engin métissé peut faire le poids. 1b : C’est une alternative à un procédé fonctionnant uniquement à l’essence qui permet de recouvrir et de retransformer toute la puissance perdue, notamment lors du freinage ou de la décélération, en élect­ ricité grâce à un moteur électrique secondaire qui ne nécessite aucun raccordement à un convecteur. 1c : Cela ne change rien à la conduite. 1d, 1e : Un véhicule à double énergie n’est qu’une prouesse technique supplémentaire, ce qui constitue une source d’économie et d’assainissement de l’air. La voiture à moteur hybride : ses inconvénients (groupe B) 2a : Mais si ses ventes sont accessoires, c’est qu’elle coûte cher. 2b, 2c : Les deux concessionnaires français n’y sont pas forcément très favorables : Renault n’en parle pas, et Peugeot Citroën préfère vendre des voitures diesel beaucoup plus compétitives, puisqu’en plus il est leader sur le marché. 2d : De plus, la direction de PSA pense que les véhicules hybrides sont bien là où le diesel n’est pas porteur. 2e, 2f : Elle considère même que le modèle hybride n’est pas rentable, et que la prime allouée par le gouvernement, visant à doper son achat, va à l’encontre de la liberté de marché. 2g : Toutefois, PSA ne veut pas demeurer en reste. Les réactions des concessionnaires (groupe C) 3a : Cependant, les fabricants de véhicules hybrides tentent surtout de répondre par l’augmentation de leurs ventes, les progrès de leur technique, et par un marketing performant visant surtout à s’aligner sur le prix des voitures à essence. MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE DES NIVEAUX B1, B2 & SbB2

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3b, 3c : Désormais, deux écoles se distinguent : les Japonais ouverts sur le marché mondial qui produi­ sent des voitures à essence, et le groupe français PSA, favorable au diesel, qui se met à fantasmer sur l’idée d’un moteur diesel hybride susceptible de rendre les automobiles encore moins salissantes.

C. PLAN (Étapes à développer) Thème : La voiture à moteur hybride, ses avantages et ses inconvénients. Raisons : La voiture hybride n’a pas que des partenaires, elle a aussi ses détracteurs. Arguments : La voiture à moteur hybride : ses avantages

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- Actuellement, face à l’augmentation du prix du pétrole, à la pollution, et en raison de l'échec de la voiture électrique, seul un engin métissé peut faire le poids. - C’est une alternative à un procédé fonctionnant uniquement à l’essence qui permet de recouvrir et de retransformer toute la puissance perdue, notamment lors du freinage ou de la décélération en électricité grâce à un moteur électrique secondaire qui ne nécessite aucun raccordement à un \ convecteur. V J - Cela ne change rien à la conduite. * - Un véhicule à double énergie n’est qu’une prouesse technique supplémentaire, ce qui est une sour­ ce d’économie et d’assainissement de l’air.

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• La voiture à moteur hybride : ses inconvénients \ \ - Mais si ses ventes sont accessoires, c’est qu’elle coûte cher. * - Les deux concessionnaires français n’y sont pas forcément très favorables : Renault n’en parle pas, et Peugeot Citroën préfère vendre des voitures diesel beaucoup plus compétitives puisqu’en plus elle est leader sur le marché. - De plus, la direction de PSA pense que les véhicules hybrides sont bien là où le diesel n’est pas porteur. - Elle considère même que le modèle hybride n’est pas rentable, et que la prime allouée par le gouvernement visant à doper son achat va à l’encontre de la liberté de marché. - Toutefois, PSA ne veut pas demeurer en reste.

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• Les réactions des concessionnaires \

- Cependant, les fabricants de véhicules hybrides tentent surtout de répondre par l’augmentation de leurs ventes, les progrès de leur technique, et par un marketing performant visant surtout à s’aligner sur le prix des voitures à essence. * - Désormais, deux écoles se distinguent : les Japonais ouverts sur le marché mondial qui produi­ sent des voitures à essence, et le groupe français PSA, favorable au diesel, qui se met à fantas­ mer sur l’idée d’un moteur diesel hybride susceptible de rendre les automobiles encore moins salissantes.

Conclusion : L’avenir nous dira quel sera le modèle le plus pratique et le moins polluant !

D. R E F O R M U L A T IO N (Synthèse d’idées) Actuellement, face à l’augmentation du prix du pétrole, à la pollution, et en raison de l’échec de la voiture électrique, seul un engin métissé peut faire le poids, c’est la voiture hybride. C’est une alternative à un procédé fonctionnant uniquement à l’essence qui permet de recouvrir et de retransformer toute la puissance perdue, notamment lors du freinage ou de la décélération, en électricité grâce à un moteur électrique secondaire qui ne nécessite aucun raccordement à un convecteur. Cela ne change rien à la conduite. Un véhicule à double énergie n’est qu’une prouesse technique supplémentaire, ce qui est une source d’économie et d’assainissement de l’air. Les avantages de la voiture hybride pour l’environnement et la santé publique sont multiples : réduction d’émissions de gaz à effet de serre, recours à des énergies propres, meilleure qualité de l’air, protection contre les nuisances dues au bruit. MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE DES NIVEAUX B1, B2 & SbB2

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Mais si ses ventes sont accessoires, c’est son coût très élevé. Cependant, les fabricants de véhicules hybrides tentent surtout de répondre par l’augmentation de leurs ventes, les progrès de leur technique, et par un marketing performant visant surtout à s’aligner sur le prix des voitures à essence. L’avenir nous dira quelle sera la solution la plus pratique et la moins polluante pour se déplacer !

E. P R O D U C T IO N É C R ITE P R O P O S É E (Développement final) Exemple de réponse : Le problème de la pollution, et plus particulièrement de la pollution de l’air, est lié à l’utilisation excessive de la voiture. Chaque année, la pollution de l'air fait des millions de victimes, et elle est responsable d'affections graves : troubles respiratoires, asthme, affections pulmonaires obstructives chroniques, mala­ dies cardio-vasculaires et cancer des poumons, principalement. Afin d'apporter des réponses efficaces à ce problème, il conviendrait d'agir à deux niveaux : d’une part, sur l'offre, en promouvant les transports publics (métro, bus, tramway), et particulièrement les moins polluants (métro, tramway), ainsi que les solutions combinées entre les différents moyens de mobilité ; d’autre part, sur la demande, en sensibilisant les citoyens pour qu'ils adoptent des comportements de mobilité plus respectueux de la qualité de l'air et de la santé de toute la population. Une attention particulière doit être portée au problème de la mobilité dans les agglomérations et les villes, ainsi qu'à la mobilité des loisirs. Les solutions sont multiples et en partie déjà en œuvre basées sur une réduction de la circulation et de la vitesse, mais il conviendrait de les développer davantage et d'en consolider les synergies. Des solutions plus respectueuses de la qualité de l'air sont déjà disponibles pour le grand public : moteurs à consom­ mation réduite et moins polluants, véhicules hybrides (essence-électricité), carburants alternatifs (biocar­ burants) et moteurs à hydrogène. Enfin, depuis quelque temps la voiture à moteur hybride est volontiers considérée comme une solution à bien des problèmes, et notamment aux deux nuisances les plus souvent évoquées lorsque l'on parle de transports : le bruit et les émissions de gaz.

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DOSSIER N°13: DELF - Niveau B2 ► MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE ■ Essai

^ (cf. page 67 de Réussir le Nouveau DELF-Niveau B2)

Des initiatives telles que les «Restos du Cœur» sont-elles capables de faire face au problème du chômage et de la misère ? Quelles mesures devrait-on prendre, surtout, en faveur des jeunes et des personnes âgées ? (220 mots environ)

A. R E P É R A G E (Souligner et reformuler des idées) Les «Restos du Cœur» ouvrent leurs portes La 21e campagne de l’association fondée par Coluche en 1985 débute ce lundi. 45000 bénévoles vont distribuer 67 millions de repas. Les «Restos du Cœur» ouvrent leurs por­ tes lundi 5 décembre. Au cours de cette 21e campagne hivernale, l'association va offrir jusqu'à la fin du mois de mars une aide alimentaire aux plus démunis, sans domicile fixe, chômeurs en fin de droits, mais aussi "travailleurs pau­ vres" ou encore personnes âgées seules n'arrivant pas à faire face à la flambée des loyers.

1. L’objectif des «Restos du Cœur» al Depuis 21 ans, et une nouvelle fois encore cet hiver, «Les Restos du Cœur», organisme créé par Coluche, vont distribuer des repas aux plus démunis. b/ Il s’agit, par là, de lutter contre la pauvreté.

Révolté par cette généralisation de la précarité, le président des «Restos du Cœur» Olivier Berthe interpelle les pouvoirs cl Pendant plus de 3 mois, des volontaires vont publics. Durant 16 semaines, des bénévoles de tout le pays dispenser des denrées alimentaires ou des vont distribuer des colis alimentaires à préparer à domicile, plats aux plus indigents. ou encore aller à la rencontre des sans-abri pour leur appor­ ter soupes, cafés chauds et plateaux repas, sans oublier les cantines où les plats cuisinés peuvent être servis et consom­ més sur place. Lors de la campagne 2004-2005, les «Restos du Cœur» ont distribué 67 millions de repas - soit 500 000 de plus que l'année précédente - à quelque 630 000 bénéficiaires. Il 61 Cette association tend à aider, dans l’humi­ lité la plus complète, des milliers de laissés s'agissait alors de la 20e campagne, anniversaire célébré pour compte, dans un désintérêt complet. sans tambours ni trompettes tant la situation sociale dont témoigne le nombre de bénéficiaires et leur diversité est préoccupante, vingt ans après le lancement de l'association par Coluche fin 1985. e/ Mais elle n’est pas seulement un fournisseur Les «Restos du Cœur», ce ne sont d'ailleurs pas que des de repas, c’est aussi un pourvoyeur d’héber­ repas mais également des centres d'hébergement d'urgence gements, de logements, et de services en et de logement, des équipes qui aident à effectuer des dé­ tout genre afin de soutenir tous ceux qui en marches administratives, des sorties culturelles ou des dé­ ont vraiment besoin, que ce soit de manière parts en vacances, des ateliers d'insertion, des groupes ponctuelle ou annuelle. d'alphabétisation, certaines activités fonctionnant toute l’an­ née. «1985-1986 : 8,5 millions de repas distribués. 2004-2005 : 67 millions de repas distribués. Comment expliquer cette folle 2. L’évolution du type de bénéficiaires amplitude ?», s'interroge Olivier Berthe. «Lorsqu'en 1985 il a/ Au début, s’il s’agissait de secourir les sanss'agissait de donner un coup de pouce à certains par un emploi ou les gens temporairement en situa­ colis alimentaire et que, majoritairement, les bénéficiaires tion difficile, il est maintenant monnaie couran­ des Restos étaient SDF, chômeurs en fin de droits, ou bien te de voir des mères avec leur progéniture. traversaient une mauvaise passe, à l'heure actuelle, de plus en plus de mères de famille avec leurs enfants en bas âge fréquentent les centres de distribution», témoigne le prési­ dent de l'association. b/ Actuellement, aussi, on y entrevoit des per­ Aux «Restos du Cœur», poursuit-il, «on rencontre des per­ sonnes âgées sans ressource, ni abri, mais sonnes âgées, chassées de leur logement par la hausse également des jeunes sans toit, ni formation des prix, sans recours familiaux. Seules. Sans avenir. Pas

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plus que ces jeunes qui n'ont ni logement, ni métier et que leur trop mince bagage interdit de séjour dans les entrepri­ ses.» «Aujourd'hui, explique-t-il également, des travailleurs, sou­ vent en ménage et avec charge de famille, ne parviennent même plus à assumer leurs charges. Ils viennent aux Restos faire le lien. Toutes ces personnes sont nouvelles et les bénévoles de la première heure n'auraient jamais pensé devoir un jour les côtoyer en si grand nombre», s'alarme M. Berthe qui dénonce l'inertie des pouvoirs publics. «On ne peut pas faire face seul si le reste à côté n'est pas fait. On est un complément, on ne peut pas être le principal. Le droit au logement, au travail, aux soins pour tous, ça, c'est le rôle des pouvoirs publics», dit-il. Sur le logement, il explique par exemple que même s'il y a le plan Borloo, on ne fait pas grand-chose pour obliger les maires récalcitrants à construire 20% de logements sociaux dans les communes. Et les maires sont nombreux à refuser de jouer le jeu de la mixité sociale en centre-ville. «On ne veut pas être l'alibi de politiques volontaristes qui ont du mal à se mettre en place», ajoute encore Olivier Berthe. «Notre but n'est pas de disparaître. Il y aura toujours des gens qui trébucheront et auront besoin qu'on leur tende la main. On a multiplié par dix le nombre de bénéficiaires depuis 1985 et on ne veut pas voir ce chiffre encore multiplié par dix d'ici dix ans», conclut-il.

et incapables de trouver un emploi. cl II est aussi fréquent de croiser des salariés infichus de subvenir complètement à leur foyer venir chercher de quoi manger. d/ Les bénévoles du début sont étonnés d’avoir affaire à tous ces individus. 3. Jugements sur l’action des «Restos du Cœur» a/ Mais l’action des «Restos du Cœur» ne peut être qu’accessoire, b/ car c’est aux pouvoirs publics de gérer les problèmes d’habitation, de travail ou de soins. cl Sa direction s’insurge contre le manque d’engagement des politiques, notamment sur le logement social, même s’il existe des lois contraignantes. d/ En somme, son rôle est d’exister tant que les besoins se feront sentir, mais il faut que le nombre de bénéficiaires cesse d’augmenter.

Le Nouvel Observateur - 05.12.2005

B. É C R É M A G E (Re-groupement d’idées et axes d’orientation) L’objectif des «Restos du Cœur» (groupe A) 1a : Depuis 21 ans, et une nouvelle fois encore cet hiver, «Les Restos du Cœur», organisme créé par Coluche, vont distribuer des repas aux plus démunis. 1b : Il s’agit, par là, de lutter contre la pauvreté. 1c : Pendant plus de 3 mois, des volontaires vont dispenser des denrées alimentaires ou des plats aux plus indigents. 1d : Cette association tend à aider, dans l’humilité la plus complète, des milliers de laissés pour compte, dans un désintérêt complet. 1e : Mais elle n’est pas seulement un fournisseur de repas, c’est aussi un pourvoyeur d’hébergements, de logements, et de services en tout genre afin de soutenir tous ceux qui en ont vraiment besoin, que ce soit de manière ponctuelle ou annuelle. L’évolution du type de bénéficiaires (groupe B) 2a : Au début, s’il s’agissait de secourir les sans-emploi ou les gens temporairement en situation difficile, il est maintenant monnaie courante de voir des mères avec leur progéniture. 2b : Actuellement, aussi, on y entrevoit des personnes âgées sans ressource, ni abri, mais également des jeunes sans toit, ni formation et incapables de trouver un emploi. 2c : Il est aussi fréquent de croiser des salariés infichus de subvenir complètement à leur foyer venir cher­ cher de quoi manger. 2d : Les bénévoles du début sont étonnés d’avoir affaire à tous ces individus. Jugements sur l’action des «Restos du Cœur» (groupe C) 3a, 3b : Mais l’action des «Restos du Cœur» ne peut être qu’accessoire, car c’est aux pouvoirs publics de gérer les problèmes d’habitation, de travail ou de soins. 3c : Sa direction s’insurge contre le manque d’engagement des politiques, notamment sur le logement so­ cial, même s’il existe des lois contraignantes. 3d : En somme, son rôle est d’exister tant que les besoins se feront sentir, mais il faut que le nombre de bénéficiaires cesse d’augmenter.

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C. PLAN (Étapes à développer) Thème : «Les Restos/Restaurants du Cœur» Raisons : Leur existence est nécessaire, mais elle ne doit pas remplacer une bonne politique sociale. Arguments : • L’objectif des «Restos du Cœur»

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A - Depuis 21 ans, et une nouvelle fois encore cet hiver, «Les Restos du Cœur», organisme créé par Nv Coluche, vont distribuer des repas aux plus démunis. - Il s'agit, par là, de lutter contre la pauvreté. Pendant plus de 3 mois, des volontaires vont dispenser des denrées alimentaires ou des plats aux \. plus indigents. * - Cette association tend à aider, dans l’humilité la plus complète, des milliers de laissés pour compte, dans un désintérêt complet. - Mais elle n’est pas seulement un fournisseur de repas, c’est aussi un pourvoyeur d’hébergements, de logements, et de services en tout genre afin de soutenir tous ceux qui en ont vraiment besoin, que ce soit de manière ponctuelle ou annuelle.

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L’évolution du type de bénéficiaires

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X - Au début, s’il s’agissait de secourir les sans-emploi ou les gens temporairement en situation difficile, il est maintenant monnaie courante de voir des mères avec leur progéniture. * - Actuellement, aussi, on y entrevoit des personnes âgées sans ressource, ni abri, mais également des jeunes sans toit, ni formation et incapables de trouver un emploi. - Il est aussi fréquent de croiser des salariés infichus de subvenir complètement à leur foyer venir \. chercher de quoi manger. * - Les bénévoles du début sont étonnés d’avoir affaire à tous ces individus.

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• Jugements sur l’action des «Restos du Cœur»

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- Mais l’action des «Restos du Cœur» ne peut être qu’accessoire, car c’est aux pouvoirs publics de gérer les problèmes d’habitation, de travail ou de soins. * - Sa direction s’insurge contre le manque d’engagement des politiques, notamment sur le logement social, même s’il existe des lois contraignantes. * - En somme, son rôle est d’exister tant que les besoins se feront sentir, mais il faut que le nombre de bénéficiaires cesse d’augmenter.

Conclusion : Dans ces conditions, il va être difficile de s’en passer.

D. R E F O R M U L A T IO N (Synthèse d’idées) Depuis 21 ans, et une nouvelle fois encore cet hiver, «Les Restos du Cœur», organisme créé par Colu­ che, vont distribuer des repas aux plus démunis. Il s’agit, par là, de lutter contre la pauvreté. Pendant plus de 3 mois, des volontaires vont dispenser des denrées alimentaires ou des plats aux plus indigents. Cette association tend à aider, dans l'humilité la plus complète, des milliers de laissés pour compte, dans un désintérêt complet. Mais elle n’est pas seulement un fournisseur de repas, c’est aussi un pourvoyeur d’hébergements, de logements, et de services en tout genre afin de soutenir tous ceux qui en ont vrai­ ment besoin, que ce soit de manière ponctuelle ou annuelle. Au début, s’il s’agissait de secourir les sans-emploi ou les gens temporairement en situation difficile, il est maintenant monnaie courante de voir des mères avec leur progéniture. Actuellement, aussi, on y entrevoit des personnes âgées sans ressource, ni abri, mais également des jeunes sans toit, ni formation et incapables de trouver un emploi. Il est aussi fréquent de croiser des salariés infichus de subvenir complètement à leur foyer venir chercher de quoi manger. Les bénévoles du début sont étonnés d’avoir affaire à tous ces individus. Mais l’action des «Restos du Cœur» ne peut être qu’accessoire, car c’est aux pouvoirs publics de gérer les problèmes d’habitation, de travail ou de soins. D’ailleurs, sa direction s’insurge contre le manque d’engagement des politiques, notamment sur le logement social, même s’il existe des lois contraignantes. MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE DES NIVEAUX B1, B2 & Sb B2

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Somme toute, son rôle est d’exister tant que les besoins se feront sentir, mais il faut que le nombre de bénéficiaires cesse d’augmenter. Par conséquent, dans ces conditions, il va être difficile de s’en passer.

E. P R O D U C T IO N É C R ITE P R O P O S É E (Développement final) Exemple de réponse : La campagne des «Restos du Cœur» donne un coup de pouce à des gens démunis et retrouvés dans une situation provisoire difficile. Car la charité publique est sensée aider ceux qui ont faim alors que l’État doit tout faire pour résoudre, au moins en partie, le problème de la précarité. Pauvreté et absence d'emploi sont souvent liées : des individus au chômage pendant au moins douze mois appartiennent, souvent, à un ménage pauvre. Cependant, le chômage n'est pas la seule explication. Certaines causes structurelles contribuent au développement de la misère : l’augmentation des contrats à temps partiel et/ou à durée limitée, l’élévation des exigences professionnelles et personnelles lors du recrutement, la pénurie de logements sociaux. Les obstacles à l'insertion professionnelle des jeunes tiennent pour l'essentiel à l'insuffisance de leur niveau de formation ou à l’inadéquation de cette formation aux caractéristiques des offres d'emploi ou encore à l'impossibilité d'acquérir une gamme large de qualifications utiles sur un marché de l'emploi qui réclame sans cesse plus de faculté d'adaptation. Un autre phénomène marquant de notre société actuelle est la solitude des personnes âgées démunies ou pas. Hier liée à des minorités, aujourd'hui lot commun à des millions d'individus de tous âges, de tous sexes et de toutes conditions, la solitude traverse désormais de part en part notre société. Les pouvoirs publics doivent réconforter les personnes âgées par des actions de générosité, d’animation et de médiation. Pour ce faire, la création d’un lieu d’accueil et d’information, d’un service d’entretien et des relations avec leurs familles et leurs amis s’impose.

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DOSSIER N°14: DELF - Niveau B2 ► MÉTHODOLOGIE DE LA PRODUCTION ÉCRITE ■ Essai

«s-

(cf. page 71 de Réussir le Nouveau DELF-Niveau B2)

Vous êtes de plus en plus nombreux dans votre lycée à souhaiter créer un journal scolaire. En tant que délégué(e) des élèves, vous écrivez au directeur de l’établissement pour demander une autorisation de lancer ce journal. Vous lui indiquez les avantages d’une telle entreprise et les bénéfices que le lycée pourrait en tirer. ___ _ _____ (220 motsj>nviron)_

A. R E P É R A G E (Souligner et reformuler des idées) «J’ai même rencontré des élèves heureux» En brisant le fatum des itinéraires sociaux, en augmentant le temps de la formation, en accroissant l'autonomie des individus, les sociétés modernes ont inventé la jeunesse et celle-ci ne cesse de s'allonger, jusqu'à 25 ans et audelà. Le plus souvent, on insiste sur les causes négatives de cet allongement : l'errance de petit job en emploi pré­ caire, la difficulté et le stress des études... Et les discours sur la jeunesse, surtout les sérieux, mettent en scène les aspects dramatiques d'une expérience écrasée par les angoisses et les contradictions de la société. Or, la plu­ part du temps, la jeunesse est heureuse, ni aussi tragique ni aussi banale que ne le dessinent les clichés. La jeunesse moderne est construite comme une double épreuve. D'une part, elle est une conquête d'autonomie, une sortie de la dépendance enfantine, une découverte de soi, de ses goûts, de ses amitiés. D'autre part, elle est un investissement dans le travail scolaire et dans la forma­ tion professionnelle, en une longue compétition qui per­ met d'acquérir progressivement un statut d'adulte. Les sociétés modernes demandent beaucoup aux jeunes ; elles exigent qu'ils soient libres et sérieux, autonomes et prévoyants, originaux et conformes. Parfois, cette épreu­ ve se passe mal, entre autonomie et dépendance, entre succès et échecs. Souvent, elle se passe bien, mais cela ne se voit guère ; la jeunesse heureuse paraît toujours un peu niaise. Presque tous les jeunes déclarent aimer leur collège ou leur lycée. Dans la plupart des cas, ils désignent moins ies cours et les enseignants que l’espace d'une vie ponc­ tuée par les conquêtes progressives d’une liberté nichée dans les interstices de l'organisation scolaire : le temps des amours et des amitiés, celui des premières fois, avec la ronde des mini-bandes, des codes cachés et des fous rires. Au collège et au lycée, on pratique l'art de la conver­ sation, celui de la complicité, des petites passions parta­ gées dans un sentiment de légèreté et d'insouciance puisque rien n'est définitif. (...) Les jeunes sont moins soumis aux impératifs moraux qu'à ceux du succès. On ne leur demande pas d'être vertueux, mais d'être efficaces et de parvenir à une réussite scolaire capable de garantir l'avenir. S'il n'est pas moralement condamnable de vivre une passion amoureuse, mieux vaut qu'elle ne compromette pas la mention au baccalau­ réat. Le risque est moins celui de la répression familiale et

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1. La jeunesse : un état en renouveau a/ Par la cassure des schémas sociaux, l’étire­ ment de la scolarisation, le renforcement de l’individualité, on assiste à un étalement de l’âge de la jeunesse bien au-delà des 25 ans. 2. La jeunesse avec ses aspects négatifs et positifs a/ La longévité de cet état est souvent décrite avec ses aspects négatifs : anxiété et soucis dus à l’instabilité professionnelle ou aux étu­ des, poids de la société... b/ Mais en général, c’est une période relative­ ment agréable, contrairement aux poncifs/clichés-stéréotypes en vigueur. c/ En fait, elle met en place un enjeu de taille : à la fois, une recherche d’affranchissement par rapport à l’enfance, et une acquisition de la personnalité, tout en privilégiant la réussite scolaire dans le but de devenir adulte. d/ On demande beaucoup de qualités aux jeunes qui se débattent dans des paradoxes. e/ Parfois, c’est dur, d’autres fois c’est facile mais sans intérêt. f7 Les adolescents disent apprécier leur vie sco­ laire moins au travers de l’école qu’au travers de la conquête de la liberté, des rapports so­ ciaux liés à la connivence des discussions, à l’intimité du groupe, aux amourettes, dans un climat de frivolité. 3. L’objectif de la jeunesse a/ L’objectif final est plus basé sur la réussite sco­ laire pour assurer l’avenir que sur des principes moraux. b/ Peu importe si le jeune est amoureux à condi­ tion que cette relation n’atteigne pas à son suc­ cès au bac. cl La peur de la punition parentale est moins gran­ de que le risque de l’échec.

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morale qui empêche de vivre que celui du stress, de la peur d'échouer et de trahir les projets d'une famille. Aussi, les jeunes heureux réussissent à «acheter» leur autono­ mie et leur tranquillité par une réussite au lycée qui ne les dévore pas. C'est cela, être cool, c'est apprendre à mesu­ rer au plus juste ses investissements et ses sacrifices afin de prolonger le temps de la jeunesse et de ses expé­ riences. Quand cet équilibre est atteint, on peut même s'engager dans l'accomplissement de passions musicales ou sportives et, dans bien des cas, ces passions-là seront un métier puisque, à lui seul, le diplôme ne fait plus tou­ jours la différence. (...) Pour le reste, il faut aussi permettre aux jeunes de ne plus l'être quand la jeunesse a fait son temps, et il n'y a guère d'autre manière d'être adulte qu'en s'appuyant sur un emploi suffisamment stable pour construire des projets de vie. La jeunesse est heureuse quand elle ne devient pas une contrainte.

d/ Les jeunes trouvent leur bonheur dans un équi­ libre entre engagements et abnégations.

e/ S’ils arrivent à la stabilité, dans ce cas, ils peuvent s’adonner à des loisirs susceptibles de devenir une profession, f/ puisque ce qui compte n’est pas forcément le diplôme. g/ Enfin, il faut aider les jeunes, parla stabilité de l’emploi, à quitter cet état qui demeure sans nul doute un avantage, s'il n’est pas vécu com­ me une obligation.

François Dubet Le Nouvel Observateur - H.S. N°41 (semaine du 15 juin 2000) François Dubet sociologue, enseigne à l'Université de Bordeaux-2

B. É C R É M A G E (Re-groupement d’idées et axes d’orientation) La jeunesse : un état en renouveau (groupe A) 1a : Parla cassure des schémas sociaux, l’étirement de la scolarisation, le renforcement de l’individualité, on assiste à un étalement de l’âge de la jeunesse bien au-delà des 25 ans. La jeunesse avec ses aspects négatifs et positifs (groupe B) 2a : La longévité de cet état est souvent décrite avec ses aspects négatifs : anxiété et soucis dus à l'insta­ bilité professionnelle ou aux difficultés des études, poids de la société... 2d : On demande beaucoup de qualités aux jeunes qui se débattent dans des paradoxes. 2c : En fait, cet âge met en place un enjeu de taille : à la fois, une recherche d’affranchissement par rap­ port à l’enfance, et une acquisition de la personnalité, tout en privilégiant la réussite scolaire dans le but de devenir adulte. 2e : Parfois, c’est dur, d’autres fois c’est facile mais sans intérêt. 2b : Mais en général, c’est une période relativement agréable, contrairement aux poncifs/clichés-stéréotypes en vigueur. 2f : Les adolescents disent apprécier leur vie scolaire moins au travers de l’école qu’au travers de la conquête de la liberté, des rapports sociaux liés à la connivence des discussions, à l’intimité du grou­ pe, aux amourettes, dans un climat de frivolité. L’objectif de la jeunesse (groupe C) 3a : L’objectif final est plus basé sur la réussite scolaire pour assurer l’avenir que sur des principes moraux. 3c : La peur de la punition parentale est moins grande que le risque de l’échec. 3b : Peu importe si le jeune est amoureux à condition que cette relation n’atteigne pas à son succès au bac. 3d : Les jeunes trouvent leur bonheur dans un équilibre entre engagements et abnégations. 3e, 3f : S’ils arrivent à la stabilité, dans ce cas, ils peuvent s’adonner à des loisirs susceptibles de devenir une profession, puisque ce qui compte n’est pas forcément le diplôme. 3g : Enfin, il faut aider les jeunes, par la stabilité de l’emploi, à quitter cet état qui demeure sans nul doute un avantage, s’il n’est pas vécu comme une obligation.

C. PLAN (Étapes à développer) Thème : L’avenir de la jeunesse Raisons : La jeunesse est un âge où l’adolescent se cherche. Arguments : • La jeunesse : un état en renouveau

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Par la cassure des schémas sociaux, l’étirement de la scolarisation, le renforcement de l’individu-

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alité, on assiste à un étalement de l’âge de la jeunesse bien au-delà des 25 ans. • La jeunesse avec ses aspects négatifs et positifs 'N * - La longévité de cet état est souvent décrite avec ses aspects négatifs : anxiété et soucis dus à l’instabilité professionnelle ou aux difficultés des études, poids de la société - On demande beaucoup de qualités aux jeunes qui se débattent dans des paradoxes. * - En fait, cet âge met en place un enjeu de taille : à la fois, une recherche d’affranchissement par rapport à l’enfance, et une acquisition de la personnalité, tout en privilégiant la réussite scolaire \. dans le but de devenir adulte. - Parfois, c’est dur, d’autres fois c’est facile mais sans intérêt. * - Mais en général, c’est une période relativement agréable, contrairement aux poncifs/clichés-stéréotypes en vigueur. - Les adolescents disent apprécier leur vie scolaire moins au travers de l’école qu’au travers de la conquête de la liberté, des rapports sociaux liés à la connivence des discussions, à l’intimité du groupe, aux amourettes, dans un climat de frivolité.

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• L’objectif de la jeunesse - L’objectif final est plus basé sur la réussite scolaire pour assurer l’avenir que sur des principes moraux. \ - La peur de la punition parentale est moins grande que le risque de l’échec. * - Peu importe si le jeune est amoureux à condition que cette relation n'atteigne pas à son succès au X * bac. - Les jeunes trouvent leur bonheur dans un équilibre entre engagements et abnégations. * - S’ils arrivent à la stabilité, dans ce cas, ils peuvent s’adonner à des loisirs susceptibles de devenir une profession, puisque ce qui compte n’est pas forcément le diplôme. Conclusion : Enfin, il faut aider les jeunes, par la stabilité de l’emploi, à quitter cet état qui demeure sans nul doute un avantage, s’il n’est pas vécu comme une obligation.

D. R E F O R M U L A T IO N (Synthèse d’idées) Par la cassure des schémas sociaux, l’étirement de la scolarisation, le renforcement de l’individualité, on assiste à un étalement de l’âge de la jeunesse bien au-delà des 25 ans. Certes, la longévité de cet état est souvent décrite avec ses aspects négatifs : anxiété et soucis dus à l’instabilité professionnelle ou aux difficultés des études, poids de la société... Il est vrai que I on demande beaucoup de qualités aux jeunes qui se débattent dans des paradoxes. En fait, cet âge met en place un enjeu de taille : à la fois, une recherche d’affranchissement par rapport à l’enfance, et une acquisition de la personnalité, tout en privilégiant la réussite scolaire dans le but de devenir adulte. Parfois, c’est dur, d’autre fois, c’est facile mais sans intérêt. Mais en général, c’est une période relativement agréable, contrairement aux poncifs/clichés-stéréotypes en vigueur. En effet, les adolescents disent apprécier leur vie scolaire moins au travers de l’école qu’au travers de la conquête de la liberté, des rapports sociaux liés à la connivence des discussions, à l’intimité du groupe, aux amourettes, dans un climat de frivolité. Certes, ils sont prêts à entreprendre des projets au sein de l'école, tels que la création et la rédaction d’un journal scolaire pour faire entendre leur voix, les manifestations culturelles ou également les campa­ gnes de bénévolat. Les jeunes trouvent leur bonheur dans un équilibre entre engagements et abnéga­ tions. S'ils arrivent à la stabilité, dans ce cas, ils peuvent s'adonner à des loisirs susceptibles de devenir une profession, puisque ce qui compte n’est pas forcément le diplôme. Néanmoins, l’objectif final des adolescents est plus basé sur la réussite scolaire pour assurer l’avenir que sur des principes moraux. La peur de la punition parentale est moins grande que le risque de l’échec. Peu importe si le jeune est amoureux à condition que cette relation n’atteinte pas à son succès au bac. Enfin, il faut les aider, par la stabilité de l’emploi, à quitter cet état qui demeure sans nul doute un avanta­ ge s’il n’est pas vécu comme une obligation.

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E. P R O D U C T IO N É C R ITE P R O P O S É E (Développement final) Exemple de réponse : Monsieur le Directeur, En tant que délégué d’Élèves de 2e, je me permets de vous annoncer notre intention de créer un journal mensuel. Cette idée a germé à la lecture de l’article 19 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen que nous avons étudié l’année précédente : «tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expres­ sion, ce qui implique le droit de ne pas être impliqué pour ses opinions et celui de chercher à recevoir et à répandre sans considération de frontières les informations et les idées par quelque moyen que ce soit». Jouir de ce droit, encourager, accroître nos capacités à s'exprimer, à produire des débats écrits, c'est contribuer à former des citoyens libres, actifs et responsables. Écrire un journal, c'est un véritable projet qui donne du sens à des activités quotidiennes, telles que la recherche et l'analyse d'informations, la compréhension des médias, l'expression de soi, la production d'écrits, sa planification et l'écriture proprement dite. Chaque élève peut ainsi comprendre que l'on agit sur le monde par la parole. C’est un moyen pour lui de se concentrer plus facilement sur ses écrits, expliquer et justifier son travail, accepter plus facilement la critique des autres, formuler des questions, des suggestions ou des commentaires. Créer un journal est souvent une formidable source de motivation pour tous les partenaires de notre école : élèves, professeurs et parents. À l’aide du journal scolaire, l’élève se place au centre du système d'apprentissage qui le rend actif dans la construction de ses propres savoirs. Monsieur le Directeur, Pour pouvoir mettre en œuvre cette entreprise, je vous demande au nom de tous mes camarades de nous accorder l’autorisation du lancement du journal scolaire dont la première esquisse est à votre disposition. Dans l’attente d’une réponse favorable, je vous prie d’agréer, Monsieur le Directeur, l’assurance de ma haute considération. Cyril BONNET Délégué d’Élèves de 2e

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