Sommaire 1 • POURQUOI LE PROJET GRAND STADE ? 2 • Un cadre urbain pour l’équipement 3 • UN MODE DE CONCEPTION ET DE RÉALISATION INNOVANT 4 • LE PROJET LAURÉAT 5 • UN STADE LIEU DE VIE 6 • le CONCEPT architectural 7 • L’etfe, un matériau unique 8 • UNE CLAUSE UNIQUE POUR L’INSERTION ET L’ACCÈS À L’EMPLOI 9 • UN PROJET RÉALISÉ DANS LE RESPECT DES NORMES DU DÉVELOPPEMENT DURABLE 10 • LE CHANTIER DU GRAND STADE 11 • Les aménagements du Grand Stade 12 • Les ponts-rails : de nouvelles portes sur Soquence 13 • LA CODAH
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Pourquoi le projet Grand Stade ? Un projet au cœur de la dynamique de modernisation du territoire La Communauté de l’agglomération havraise (CODAH) a entamé depuis plusieurs années une métamorphose spectaculaire du territoire. Elle conforte sa position d’acteur incontournable par la réalisation de plusieurs grands projets (équipements nautiques à Gonfreville-l’Orcher, Montivilliers et au Havre, le projet très haut débit, le projet de la première ligne de tramway…). À la fois objet et projet, le Grand Stade s’inscrit dans cette dynamique globale de modernisation. Plus qu’un simple stade destiné au football et au rugby, cet équipement multifonctionnel pourra accueillir toute autre manifestation festive à caractère grand public. Dressé tel un totem à l’entrée de la Ville du Havre, il sera un signal fort pour l’Agglomération. Par la réalisation d’un équipement qui alliera vitalité économique, convivialité et confort des spectateurs, la CODAH place ainsi l’intérêt général et le <<< rayonnement du territoire au centre de ses préoccupations.
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Un Grand Stade pour tous
• Plus la capacité est importante, plus les tarifs peuvent être modulés. • Plus la sécurité est assurée, plus les familles se rendent au stade. • Les supporters pourront disposer de leur propre lieu de vie et d’expression. • Qu’elles soient partenaires ou non, le Grand Stade proposera aux entreprises des lieux d’accueil et des places d’hospitalité.
©CODAH-Scau architectes et KSS architects/Perspecteur RSI
Un stade ouvert 365 jours sur 365
©CODAH-Scau architectes et KSS architects/Perspecteur RSI
Donner un nouvel essor au Havre athlétic club (HAC) Le HAC évolue au stade Jules Deschaseaux, construit au début des années trente, non loin de l’emplacement du futur stade. Malgré les différents aménagements réalisés au cours des décennies, aujourd’hui le stade ne répond plus aux normes professionnelles du football et présente des handicaps : sa capacité(1) (16 500 places) est restreinte, il est inadapté à l’accueil de tous les publics, difficile d’accès, peu confortable et il n’offre pas la gamme de services requise par la Ligue 1. Dans ces conditions, les recettes(2) des matchs sont trop faibles pour entraîner le club dans une dynamique économique et sportive. Aujourd’hui, les recettes d’un club de football proviennent de plus en plus de ses propres ressources : billetterie, marketing (publicité, relations publiques, entreprises) et activités complémentaires (restauration et produits dérivés). Le Grand Stade constituera une nouvelle source de revenus pour le club : développement du merchandising grâce à l’ouverture d’une boutique officielle et possibilité pour les entreprises de réserver des tribunes et de faire de la promotion dans un cadre agréable(3).
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En lançant le programme de réalisation du projet Grand Stade, la CODAH réalise là l’un de ses principaux objectifs consistant à préparer l’avenir du territoire et créer les conditions favorables de son développement solidaire et durable.
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Le concept de stade ouvert 365 jours est à l’étude. Il permettrait d’ouvrir le stade à de nombreuses associations et partenaires. Le centre de soutien éducatif « Hac@ demy » qui fonctionne actuellement à la Cavée Verte pourrait trouver demain sa place dans le stade. En plus de la formation informatique qu’il dispense, il pourrait élargir son action : par exemple, l’aide aux devoirs pour les enfants en difficulté scolaire, ou le soutien aux personnes en recherche d’emploi. Côté loisirs, le HAC projette de créer un vaste espace retraçant son histoire et celle du sport havrais, avec des lieux interactifs (vidéo, bornes Internet, jeux, etc.). Parallèlement, les loges et salons destinés aux sponsors seront utilisés au quotidien pour des séminaires et des réunions d’affaires.
(1) En 2010, le stade Jules Deschaseaux se situe entre la 35e et la 40 e place nationale en termes de capacité et d’équipements. (2) L’enceinte ne peut générer que 5 millions d’euros de recettes lors des matchs à domicile pour une moyenne de 14 millions en Ligue 1. (3) Dans un stade moderne, les revenus d’hospitalités (espaces dédiés aux entreprises pour recevoir des invités dans un cadre convivial) peuvent générer 40 à 50 % des revenus du club issus du stade.
Un cadre urbain pour l’équipement Une fois le site de Soquence retenu, la nomination d’une équipe pluridisciplinaire a permis de définir en amont de la compétition d’architecture portant sur le stade, les principes fondateurs de la reconversion du site. La programmation urbaine, s’appuyant sur les objectifs du stade a révélé les enjeux urbains et techniques que l’arrivée des fonctionnalités du nouvel équipement allait provoquer. Ainsi l’implantation du stade a été définie par les connexions et les ancrages aux quartiers environnants, la pacification de la RD6015, le désenclavement physique de l’emprise ferroviaire, la résolution des problèmes hydrauliques, ainsi que par la position en socle sur le carrefour. Tous ces éléments ont été intégrés dans le dossier de consultation des architectes. Ils ont été élaborés par le groupement de maîtrise d’œuvre urbaine qui intervient sur les 20 hectares d’aménagement du site. <
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Cette équipe est composée de :
• Richez Associés paysage, architecte urbaniste et paysagiste, mandataire du groupement • Zon’Archi, architecte • Infra Services, bureau d’études VRD • ETC Philippe Massé, bureau d’études Circulation
©CODAH-Richez associés/Zon’archi/Joy Land
Un mode de conception et de réalisation innovant Les différentes étapes de la vie d’un projet (faisabilité, décision de construire, programmation, conception, construction et exploitation) conditionnent sa réussite. Pour mener à bien le projet Grand Stade, la CODAH a décidé de recourir au procédé de conception-réalisation, association d’une entreprise de travaux publics et d’un architecte au sein d’un même groupement. Un programme détaillé a été élaboré afin de définir les caractéristiques fonctionnelles, architecturales et techniques du stade. Du projet à la conception-réalisation… La CODAH a souhaité créer un nouveau stade qui réponde au mieux aux attentes de l’ensemble des usagers. Le Grand Stade sera donc un équi pement moderne qui devra satisfaire à des exigences de sécurité, de confort et de fonctionnement très stricts. Certaines spécificités liées aux fonctionnalités du stade, à l’accessibilité du site ou à la géologie du terrain ont conduit la CODAH à opter pour le mode de la « conception-réalisation ». En voici quelques exemples : • Le Grand Stade servira non seulement de stade pour le football et le rugby, mais aussi pour d’autres événements à caractère culturel ou festif. La modularité devait donc être intégrée en amont, et tout au long du projet. • La localisation du Grand Stade sur un site ferroviaire et industriel enclavé nécessite une méthodologie propre à l’entreprise d’exécution ainsi qu’une conception spécifique, afin d’éviter toute interruption du trafic fret sur cette zone, mais également de garantir un accès sécurisé au chantier. • La nature du sous-sol du site nécessite le recours à une structure dont le mode de fondation et d’exécution est propre aux conditions du terrain. • Le projet de Grand Stade s’inscrit dans le Grenelle de l’Estuaire et doit donc avoir le bilan carbone le plus bas réalisé à ce jour pour des équipements similaires ainsi qu’un bilan énergétique de fonctionnement positif.
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De la conception-réalisation au management de projet… Le choix de la conception-réalisation, d’une part, et les délais contraints de mise en œuvre, d’autre part, ont conduit à : - une organisation spécifique de la maîtrise d’ouvrage permettant une approche systémique et transversale ; - une décomposition temporelle adaptée, en périodes et phases correspondant à la consultation, la réalisation (études et production) et la mise <<< en service de l’équipement.
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Les acteurs du projet
Opération soutenue par l'État FONDS NATIONAL D'AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DU TERRITOIRE
La maîtrise d’ouvrage : • la CODAH Les partenaires financeurs : • l’État (à travers le fonds national d’aménagement et de développement du territoire) • le Conseil régional de Haute-Normandie • le Conseil général de Seine-Maritime Les partenaires institutionnels : • la SNCF • Réseau Ferré de France (RFF) • la Direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) • l’Établissement Public Foncier de Normandie (EPFN) Un soutien de l’ensemble des acteurs publics locaux : Le financement du Grand Stade de la CODAH est soutenu par l’ensemble des acteurs publics locaux. Le coût de l’équipement est évalué à 80 millions d’euros (hors accès et aménagements paysagers). Le Conseil général de Seine-Maritime participera au financement du carrefour de la RD 6 015. La répartition du financement entre les acteurs publics locaux : • la CODAH (44,5 ME) • le Conseil régional de Haute-Normandie (25 ME) • le Conseil général de Seine-Maritime (10 ME) • l’État (0,5 ME)
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Le projet lauréat Le groupement VINCI Construction France/SCAU architectes et KSS architects/IOSIS a été désigné lauréat du concours pour la conceptionréalisation du Grand Stade, parmi quatre candidats, à l’issue de longs mois de travail, d’échanges et d’analyse des offres. Ces professionnels justifiant de références internationales, nationales ou locales, significatives dans la conception-réalisation de nombreux projets, se sont réunis pour apporter la meilleure réponse possible aux ambitions et aux objectifs de la CODAH. Le groupement VINCI construction France/ SCAU architectes et KSS architects/IOSIS VINCI Construction France, numéro un français du BTP, est une filiale de VINCI, premier groupe mondial intégré de concessions-construction. Parmi ses références significatives et récentes, qui couvrent tous les types d’ouvrages et tous les domaines de la construction, on peut noter le tunnel routier de l’A86, la route des Tamarins à La Réunion (97), le viaduc de la Sioule (63), la tour Granite à La Défense (92), le stade du Mans (72) en cours de réalisation. Créée en 1971, SCAU participe au développement de l’agglomération parisienne grâce aux villes nouvelles. Puis l’agence se consacre à la réalisation de projets emblématiques tels que le Grand Louvre, le Stade de France ou l’hôpital Georges Pompidou. Aujourd’hui, SCAU s’organise autour de six architectes associés : Maxime Barbier, Bernard Cabannes, Luc Delamain, François Gillard, Michel Macary et Aymeric Zublena. L’agence, constituée d’architectes, de graphistes, d’ingénieurs et d’économistes, s’inscrit dans une dynamique de polyvalence et d’ouverture. SCAU, qui bénéficie d’une expérience reconnue dans de nombreux domaines, construit en Europe et s’enrichit d’expériences en Asie et au Moyen-Orient. KSS architects, agence d’architecture britannique formée en 1991, est spécialisée dans les équipements sportifs. Elle est au premier rang mondial pour le design novateur de bâtiments multifonctionnels, de stades à multi-usages et de bâtiments sportifs. KSS a conçu des stades en Angleterre, au Brésil, au Chili, dans les Émirats Arabes Unis, au Portugal et en Israël. L’agence travaille actuellement sur la conception de nouveaux stades pour Tottenham Hotpsur FC, Everton FC, Brighton et Hove Albion, Maccabi Haifa et Leeds United. Enfin, KSS participe à la réalisation d’un stade pour les jeux Olympiques de Londres en 2012.
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IOSIS (anciennement OTH) rassemble les compétences de conseil, de management, d’ingénierie et d’expertise pour les secteurs du bâtiment, infrastructure, génie civil, énergie et industrie, pour répondre aux exigences des plus grands projets en France et à l’international. ELIOTH, filiale du groupe, intervient sur les simulations complexes de l’enveloppe ainsi que les études environnementales et énergétiques (HQE®) du Grand Stade de la CODAH. Les grandes références du groupe sont notamment le musée du Quai Branly à Paris (75), le Grand Stade de Lille Métropole (59), la restructuration et l’extension du lycée Marcel Sembat à Sotteville-lès-Rouen (76), ainsi que le Stade de France à Saint-Denis (93). <
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Les différentes étapes du concours de conception-réalisation
• 16 juin 2009 : quatre ensembliers (BESIX, VINCI, QUILLE et EIFFAGE TP) remettent leur offre • 6 et 7 juillet 2009 : analyse des offres et audition des quatre candidats • 22 juillet 2009 : désignation de l’équipe lauréate, le groupement VINCI Construction France/SCAU architectes et KSS architects/IOSIS • 31 juillet 2009 : autorisation de signature du marché de conception-réalisation du projet Grand Stade par le Bureau communautaire exceptionnel de la CODAH • 12 août 2009 : notification officielle du marché au lauréat
Un stade lieu de vie Chiffres clés du Grand Stade
• Un stade nouvelle génération de 25 000 places • Une enceinte de 19 hectares • Un coût prévisionnel de 80 ME HT • 1 500 m2 de capteurs photovoltaïques installés en toiture • 3 000 places d’hospitalité (espaces dédiés aux entreprises pour recevoir des invités dans un cadre convivial) ©CODAH-Richez associés/Zon’archi/Joy Land
Le Grand Stade a été conçu de façon à être un lieu de vie tout au long de l’année. En dehors des manifestations, il peut accueillir des piétons profitant du site pour se détendre ou tout simplement pour le traverser. Un parc paysager sera créé pour les promenades familiales. Le Grand Stade deviendra ainsi un lieu d’échanges et de partage, générant un flux d’animation permanent. L’accueil et le confort des spectateurs Avec une capacité d’accueil de 25 000 places, le Grand Stade offrira une qualité d’accueil exceptionnelle et un grand confort pour les spectateurs. Confort d’assise, confort visuel et auditif, réduction des temps d’attente, tout est conçu pour faire du Grand Stade un équipement attractif et redonner envie de vivre les grands événements sportifs autrement que devant des écrans de télévisions privés.
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L’exigence de sécurité La conception architecturale, le choix des équipements techniques et la qualité des matériaux ont été guidés par le souci premier et constant de la sécurité des biens et des personnes à tout instant. Cela s’applique notamment à : - la facilité d’accès et de coordination des secours et des services d’ordre ; - la sécurisation des parkings ; - la multiplicité des antennes médicales ; - l’hélistation pour les interventions d’urgence ; - des équipements centralisés de contrôle d’accès et de vidéosurveillance.
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UN « ESPACE COMMUNICATION » PENDANT TOUTE LA DURÉE DU CHANTIER ©CODAH-Richez associés/Zon’archi/Joy Land
L’accès au site L’accès au Grand Stade a été imaginé pour ne présenter aucune contrainte au public. Le Grand Stade est construit sur la gare de triage de Soquence, terrain acquis par la CODAH en juin 2010. Les discussions entre la CODAH, la SNCF et RFF ont permis de disposer d’un site d’environ 19 hectares pour accueillir le stade et d’autres équipements à plus ou moins long terme. Les spectateurs pourront y accéder facilement depuis la route et par les transports en commun. Au nord-ouest, une bretelle d’accès depuis la RD 6 015 permettra de rejoindre le stade ; au nord, un carrefour d’accès, toujours sur la RD 6 015, sera aménagé ; enfin, un passage sous la voie ferrée permettra de créer un axe sud/nord inexistant aujourd’hui. En termes de stationnement, le Grand Stade offrira une large surface de stationnement avec cinq parkings grand public, deux parkings VIP et officiels, un parking médias, un parking visiteurs, deux parkings sportifs et plusieurs parkings pour les exploitants. <
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Un espace communication a été installé à proximité immédiate du chantier. Lieu d’accueil pour le public intéressé par la construction du Grand Stade, il permet de se renseigner sur l’avancée des travaux, de découvrir le projet, de visionner des images de synthèse, etc. Au dernier étage, une terrasse d’observation offre une vue d’ensemble du chantier. La localisation de cet espace, en dehors de la zone de survol des grues, a été choisie pour assurer les conditions maximales de sécurité. Cet espace est directement accessible depuis le parking d’accès visiteurs, évitant toute traversée de la voirie publique ou du chantier.
Le concept architectural
©CODAH-Scau architectes et KSS architects/Perspecteur RSI
Contexte urbain Implanté à l’entrée de la ville, entre le boulevard principal et la voie ferroviaire longeant le site, le Grand stade s’inscrit comme un nouvel emblème urbain de l’Agglomération havraise, au même titre que l’Espace culturel d’Oscar Niemeyer ou l’église Saint Joseph d’Auguste Perret. Pour en parfaire la visibilité, les architectes ont reconsidéré l’idée même du positionnement du bâtiment dans une logique spatiale, faisant apparaître les deux voies d’accès comme des points d’ancrage destinés à inscrire le futur Grand Stade dans une géométrie parallèlement à leur axe. Confronté à l’orthogonalité rigoureuse des tracés urbains d’Auguste Perret, le parti architectural du Grand Stade se démarque du contexte urbain par une volumétrie singulière, opérant un contraste délibéré.
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Forme, matière, couleur De loin, le volume du stade est semblable à une lentille optique aux courbures adoucies. Ce volume s’inscrit dans un univers de formes géométriques libres, dont la surface permet l’emploi d’éléments de couverture plans en téflon, un polymère translucide particulièrement résistant. À vue rapprochée, l’enve loppe est semblable à un diamant bleu taillé en de multiples facettes. L’effet de masse est atténué par un épannelage sans aspérité, la structure métallique porteuse étant entièrement masquée par l’enveloppe, et un jeu subtil de transparence et d’opacité. Le choix du bleu s’est imposé par référence aux recherches d’Yves Klein, dont les monochromes bleus définissent une qualité immatérielle et les éponges sculptées, un « matériau paradigme ». À une tout autre échelle, posé entre terre, ciel et mer, le Grand stade, dans sa réalité matérielle, jouant aussi des
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transparences et de nuances comme la palette IKB (International Klein Blue) apparaît comme un nouveau et puissant symbole pour l’Agglomération. La démarche est plastique autant que fonctionnelle. Le projet enchaîne d’heureuses séquences au gré du parcours qu’emprunteront les utilisateurs. L’architecture crée le lieu et démultiplie ses facettes. Mais sa complexité n’est qu’apparente et sa richesse tient à l’économie de moyens mis en œuvre pour en réaliser la structure. Le béton est employé pour assurer l’assise des locaux techniques, des gradins et des tribunes, tandis que la structure métallique porteuse de l’enveloppe, qui se déploie avec grâce et légèreté n’est pas sans rappeler les instruments de levage que l’on devine au lointain dans la zone portuaire.
©CODAH-Scau architectes et KSS architects
Enveloppe Les formes courbes du stade sont revêtues d’ETFE Téflon, membrane en polymère translucide bleutée, tour à tour transparente ou opaque, qui laisse filtrer la lumière. Le Grand Stade est enveloppé dans le cocon de cette texture irisée, peau très fine dont les performances répondent à la fois aux critères d’entretien – quasi inexistant – et à la solidité nécessaire pour affronter les agressions du soleil et celles de l’atmosphère marine. Tendu sur de grandes surfaces planes, ce revêtement sérigraphié de bleu, diffuse toute une gamme de nuances dégradées. La transparence, le positionnement des dégradés des façades sont étudiés selon leur orientation et les vues urbaines. Pour chaque façade – celle au sud ensoleillée, l’angle stratégique nord-est, l’étendue maritime de la façade nord, la façade ouest exposée aux vents dominants – tout a été composé pour offrir les plus intéressantes perspectives proches ou lointaines. La toiture translucide qui protège les gradins du soleil et des intempéries laisse passer une lumière légèrement bleutée, notamment au Sud, afin de favoriser l’ensoleillement de la pelouse et protéger les spectateurs du soleil.
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©CODAH-Scau architectes et KSS architects/Perspecteur ALMA
Ambiances La théâtralité du parti pris architectural se traduit par un équilibre contrasté entre des ombres légères et des touches de lumière plus soutenues, qui, de loin, révèlent le stade comme une puissante lanterne magique. La mise en lumière de la façade du stade émane de projecteurs accrochés sur la structure diffusant la lumière vers la sous-face des gradins. De l’extérieur, à travers la peau translucide du stade, la vision sera colorée en transparence. Les candélabres implantés autour de l’enceinte ont une double fonction : les soirs de match ils éclairent le sol autour du stade, et renforcent l’éclairage bleu de la peau. Les soirs où le stade reste inoccupé ils diffusent une lumière douce et bleutée sur son enveloppe. La Polyvalence Le programme du stade imposait une modularité permettant, outre les événements sportifs, l’organisation de manifestations culturelles et de spectacles.
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L’espace du hall dans le secteur ouest, les accès réservés aux différentes tribunes, les circulations répondent avec sobriété aux impératifs de sécurité auxquels sont désormais soumis les grands ensembles sportifs. Plastique et rationnelle, l’architecture du Grand Stade se joue en souplesse des contraintes du programme au fil des séquences, sans peser sur la lisibilité des différentes utilisations, sportives, culturelles ou musicales. Le stade de 25 000 places permet de multiples configurations grâce aux différentes technologies développées des gradins rétractables et des rideaux <<< de partition.
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Le premier atout du stade est la proximité de l’aire de jeu avec les tribunes : pas d’espace perdu, autre que l’indispensable bande de sécurité, entre les spectateurs et les joueurs. Ce type d’aménagement, recherché dans les pays anglo-saxons, est désormais généralisé sous le nom d’arène sportive « à l’anglaise. » Cette exigence est satisfaite dans le respect des règles de circulations (accès, évacuation) des différentes tribunes. La pente des gradins assure un confort visuel maximal tandis que des panneaux absorbants en partie haute améliorent le confort acoustique. Pour les matchs de football (et autres compétitions sportives) exploitant l’aire de jeu dans sa totalité, le public est réparti sur le gradin ceinturant la pelouse selon les différentes jauges d’implantation. L’implantation des charpentes de couverture offre en effet la possibilité de disposer les éclairages de puissance nécessaire à la couverture de l’aire gazonnée. Pour les événements culturels ou les spectacles, le Grand Stade dispose de matériels scénographiques mobiles et modulables. La mise à disposition permanente d’équipements ne nécessitera pas de démontages importants, de transports et livraisons. L’adaptation du site pourra se faire sans protection particulière de la surface gazonnée à l’exception des zones spécifiques destinées à la circulation des véhicules lourds. Le coût d’exploitation, et notamment le coût d’aménagement, en sera particulièrement favorisé. <
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©CODAH/Patrick Boulen
L’ETFE, un matériau unique
Matériau jusqu’ici très peu utilisé en France, l’enveloppe en ETFE bleu est devenue le signe particulier de l’architecture du Grand Stade de la CODAH. Fabriqué à partir d’un copolymère d’éthylène et de tétrafluoréthylène (ETFE), ce revêtement a été développé, à l’origine, pour l’industrie aérospatiale.
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Légèreté, transparence D’une épaisseur de 0,25 mm, la membrane est 50 fois moins épaisse et 100 fois plus légère que le verre. Sa transparence et sa translucidité sont uniques, elle laisse passer plus de 90 % de la lumière. Également très souple, elle permet d’épouser toutes les formes offrant ainsi une grande liberté <<< pour l’architecture.
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La pose de l’enveloppe, une opération minutieuse
©CODAH/Patrick Boulen
La pose de l’enveloppe en toiture du Grand Stade a démarré au mois de juillet et s’achèvera en fin d’année 2011. Cette opération nécessite rigueur et précision et dépend des conditions météorologiques : vent inférieur à 30 km/h et température supérieure à 5 °C. Elle est réalisée manuellement par une dizaine de personnes : chaque panneau d’ETFE est déroulé progressivement en façade et fixé à l’aide de câbles provisoires sur la charpente afin d’éviter toute prise au vent. Trois ou quatre jours sont ensuite nécessaires pour les derniers ajustements consistant, notamment, à tendre tous les câbles et ainsi donner son aspect définitif à l’enveloppe.
Résistance, longévité Le film ETFE présente une forte résistance au déchirement, à la perforation et à la propagation du déchirement. Sa surface particulièrement lisse possède des propriétés antiadhésives lui permettant de s’autonettoyer sous l’effet de la pluie ou du vent. L’enveloppe n’est alors pas ternie, même après une utilisation à long terme. Respect de l’environnement L’ETFE est un matériau qui présente de nombreuses qualités environnementales. En effet, il est recyclable, produit à partir de matières recyclées et sa production n’implique l’utilisation d’aucun solvant. Sa matière première n’est pas un dérivé du pétrole et est agréée par le traité de Montréal. Enfin, il ne nécessite que très peu d’entretien et possède une très longue durée de vie.
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Spécificités propres au Grand Stade C’est la première fois que l’ETFE est utilisé en simple peau sur une telle surface : 32 500 m2 de couverture. C’est également la première fois que l’ETFE est teinté dans la masse. Il s’agit donc de la première teinte bleue de ce matériau, réalisée spécifiquement pour le Grand Stade. <
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Une clause unique pour l’insertion et l’accès à l’emploi
©CODAH/Patrick Boulen
UN STADE CITOYEN La CODAH affiche un objectif de « stade citoyen » qui puisse fédérer l’adhé sion du plus grand nombre autour des thèmes comme l’emploi ou le développement durable. Dans ce but, une clause d’insertion, ambitieuse et unique en France, a été inscrite dans le marché conclu avec le groupement en charge de la réalisation du projet Grand Stade. L’objectif est d’offrir une opportunité professionnelle à des demandeurs d’emploi, résidents de l’Agglomération havraise, et rencontrant des difficultés d’insertion sociale et professionnelle. Plus précisément, il s’agit de permettre à des publics ne bénéficiant pas de qualification d’acquérir une formation diplômante par des contrats de professionnalisation alternant périodes de formation et stages en entreprise, à l’issue desquels ils obtiendront un titre de formation professionnelle du bâtiment reconnu nationalement. Cette clause sociale porte sur l’ensemble des travaux du Grand Stade, et concerne trente contrats de professionnalisation aussi bien dans les métiers du bâtiment que dans ceux de la maintenance, de l’exploitation et de l’administratif.
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Cette démarche témoigne de la volonté claire et affirmée de la CODAH, en partenariat avec la Ville du Havre, de mettre en place des parcours qualifiants qui devront être validés par l’obtention d’un diplôme. Pour mener à bien ce projet, la CODAH s’appuie, notamment sur les compétences de la Ville du Havre en matière de mise en œuvre des clauses d’insertion sur le
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Offrir une opportunité professionnelle à des demandeurs d’emploi, résidents de l’Agglomération havraise…
territoire et celles des multiples acteurs socio-économiques tels que l’équipe BTP du Pôle Emploi d’Harfleur, et l’ensemble des acteurs œuvrant dans le champ de l’insertion et de la formation professionnelle comme la mission locale, la Maison de l’Emploi, les centres de formation AFPA et GRETA, les structures de l’insertion par l’activité économique (GEIQ BTP 76 et Chorus Normandie) mais aussi les associations et le HAC. Ce dernier est également une source de repérage des publics à travers ses actions d’ancrage conduites depuis de nombreuses années sur le territoire de l’Agglomération. QuELLES FORMATIONS POUR QUELS MÉTIERS ? Depuis le mois de juillet 2009, vingt coffreurs bancheurs ont été recrutés dans le cadre de la clause d’insertion, sur le chantier de construction du Grand Stade. Le recrutement s’est déroulé en plusieurs phases : des réunions d’informations, des visites de chantiers et des centres de formations, une visite au stade Jules Deschaseaux, une validation à la Plateforme des vocations, des entretiens de présélection et de sélection, préqualifiant avec l’AFPA et le GRETA, qui a permis aux candidats de se familiariser avec les métiers du bâtiment. Une secrétaire a débuté son contrat de professionnalisation en août 2010 pour une durée de vingt et un mois. Enfin, un dessinateur projeteur, chargé de concevoir les plans utilisés à chaque étape d’un chantier, est en poste depuis le 15 septembre 2010, pour une durée de deux ans.
©CODAH/Patrick Boulen
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Les recrutements des métiers du second œuvre ont débuté mi 2011. Il s’agit notamment de : – 1 contrat carreleur/mosaïste – 1 contrat plâtrier/plaquiste – 1 contrat étanchéité/bardage de béton – 2 contrats peintre/applicateur de revêtements – 1 contrat agent de prévention et de sécurité – 1 contrat agent d’entretien du bâtiment – 1 contrat maintenance de bâtiments de collectivités <
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La mission de coffreur bancheur : réaliser l’ossature en béton armé du futur Stade de la Codah
– mise en place des coffrages et moules ainsi que de leur étaiement ; – positionnement des armatures en coordination avec le conducteur d’engin de levage ; – mise en œuvre du béton. Quand celui-ci a atteint le niveau de résistance requis, il faut alors « décoffrer » l’ensemble ; – mise en place des éléments préfabriqués (poutres, corniches…) de béton armé ou précontraint.
Un projet réalisé dans le respect des normes du développement durable Aujourd’hui en France, les bâtiments sont responsables de près de 25 % des émissions de gaz à effet de serre. Les enjeux sont donc considérables. Pour lutter contre cette tendance, la CODAH a exigé que le Grand Stade s’inscrive dans une démarche de développement durable et qu’il devienne un modèle en la matière. L’enjeu est de sensibiliser et de responsabiliser le public mais également d’impliquer tous les acteurs intervenant lors de sa construction. PREMIER STADE FRANÇAIS à « ÉNERGIE POSITIVE » Le Grand Stade sera conçu, réalisé et géré selon une démarche de qua lité environnementale. Il possédera toutes les qualités habituelles d’un équipement sportif de haut niveau (architecture, fonctionnalité, usage, performance technique) mais dans des conditions telles que ses impacts sur l’environnement et le cadre de vie seront durablement minimisés. Le Grand Stade de la CODAH sera le premier stade en France à produire plus d’énergie qu’il n’en a besoin pour fonctionner. D’une part, il ne consommera que très peu d’énergie puisque tout est pensé pour diminuer ses besoins : isolation thermique optimale des espaces fermés, équipements performants de chauffage ou de production d’eau chaude, régulation de la température et de l’éclairage des locaux en fonction des temps d’occupation… D’autre part, le stade produira lui-même de l’énergie !
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Aujourd’hui la réglementation thermique impose pour la construction d’un stade de ne pas dépasser la consommation de référence de 155 kWh/m2/an (pour le chauffage, l’éclairage, la ventilation, la production d’eau chaude et le rafraîchissement). D’après les calculs le Grand Stade consommera 133 kWh/ m2/an. Soit une diminution de 15 % par rapport au niveau de référence. Aussi pour coller au plus près de la réalité, une simulation thermique a été réalisée (prenant en compte les temps d’occupation, les températures de consigne selon l’usage des locaux, la performance des équipements…). Cette étude conclut sur une consommation réelle du stade de 33 kWh/m2/an. Le stade fera l’objet d’un bilan énergétique annuel. • 1 500 m2 de capteurs photovoltaïques seront installés en toiture et permettront de compenser tous les besoins énergétiques du stade, notamment celui de l’éclairage de l’aire de jeu (l’un des postes les plus consommateurs <<< d’énergie).
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Récupération des eaux de pluie Panneaux photovoltaïques
Enveloppe ETFE
Utilisation des déblais excédentaires pour la création du parvis
Façade sud • En matière de consommation d’eau, le Grand Stade sera équipé d’un système de récupération des eaux de pluie qui permettra l’arrosage de la pelouse et l’alimentation des sanitaires. L’ensemble du système de distribution d’eau potable (sanitaires, vestiaires…) sera conçu avec des solutions hydroéconomes : robinets mitigeurs temporisés, réducteurs de pression… Les calculs permettent d’annoncer une économie de 92 % de la consommation d’eau potable dans les sanitaires. • Un des objectifs du stade en matière de gestion des déchets est de privilégier la valorisation matière par recyclage ou compostage des déchets d’activités. Pour cela, la collecte des déchets sur l’ensemble des lieux de production sera facilitée en prévoyant des systèmes permettant le tri des déchets (plusieurs poubelles). Traditionnellement on pense aux bureaux, buvettes… Pour être plus ambitieux, ce système sera étendu à l’ensemble des lieux de production, vestiaires et bancs de touche. Ensuite, des mesures seront étudiées avec l’exploitant pour assurer une réduction significative des quantités et un réemploi de certains types de déchets. • Les revêtements de finition sont choisis en fonction de leur facilité d’entretien : – la membrane ETFE (Éthylène TétraFluoroÉthylène) est autonettoyante, – les sols sont lisses et lavables aux solutions aqueuses, ils ne nécessitent pas d’interventions lourdes d’entretien, – les pièces humides reçoivent des revêtements durs. Des chemins sont prévus pour des accès périodiques vers la toiture ETFE et les panneaux photovoltaïques.
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D’autres objectifs environnementaux ont guidé les réflexions du constructeur telles que l’optimisation de l’éclairage naturel dans les locaux à occupation continue (bureaux, espaces de réception…) pour assurer un véritable confort des occupants. L’ensemble de ces mesures permettent de dire que le stade de l’Agglomération havraise présentera le bilan carbone le plus bas pour un stade équivalent réalisé à ce jour. <
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Faible impact environnemental et durabilité de la membrane ETFE
Ce matériau est également tota lement recyclable et son espérance de vie est supérieure à 30 ans. Les tests de vieillissement effectués montrent une résistance particulière aux UV et à la pollution. Le retour d’expérience sur le produit est important puisqu’il est utilisé depuis 18 ans. Les constructions les plus anciennes ne présentent aucun signe d’usure mécanique ou optique. Le faible poids du matériau et sa compacité à l’emballage permettent une économie importante en termes de CO2 émis lors de son transport sur site. Le nombre de camions utilisé est réduit par rapport à n’importe quel autre type de matériau transparent.
Le chantier du Grand Stade La construction du Grand Stade de l’Agglomération havraise est un chantier important. Afin qu’il se déroule dans les meilleures conditions et qu’il ait un impact le plus faible possible sur l’environnement, la CODAH a adopté la charte « chantier vert », exemplaire en termes d’impact sur l’environnement. Elle vise à réduire les différentes nuisances occasionnées par le chantier. Un chantier respectueux de l’environnement Toute l’équipe du chantier du Grand Stade a été formée pour travailler dans le respect de l’environnement. En effet, les différentes sources de nuisances liées au chantier ont été identifiées en amont par Vinci Construction afin de les anticiper et d’en limiter l’importance. Les différents points qui suivent font l’objet, au quotidien, d’une attention particulière : – réduire les rejets dans l’air (poussières, carburant…), – améliorer l’image du chantier (propreté des abords du chantier, des palissades…), – économiser les ressources (eau, énergie…), – protéger la faune et la flore (arbres, racines, espèces protégées) Le maître d’ouvrage prévoit de réaliser des aménagements de qualité favorisant non seulement le retour du lézard des murailles mais également une biodiversité typique de l’Estuaire de la Seine. – gérer les déchets (tri, enlèvement, traçage et valorisation des déchets…), – limiter le bruit (matériel homologué, information des riverains…), – prévenir la pollution de l’eau et du sol (bacs de rétentions pour liquides dangereux, kit anti-pollution, pas de rejets dans les égouts…).
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Le planning du chantier • Septembre 2009 : lancement officiel du projet • Octobre 2009 : dépôt du permis de construire • Janvier 2010 à mars 2010 : travaux préparatoires (défrichage, déconstruction, purge des réseaux et désactivation des installations ferroviaires) • Juillet 2010 : installation de chantier et terrassements •A oût 2010 : terrassements et fondations, installation des trois premières grues •S eptembre 2010 : fondations et installation des deux autres grues • Août 2010 à novembre 2010 : fondations de la dalle basse • Octobre 2010 à février 2011 : réalisation de la dalle parvis • Novembre 2010 à juillet 2011 : réalisation des gradins tribunes hautes •N ovembre 2010 à juin 2011 : réalisation des cinq niveaux de la tribune ouest • Janvier 2011 à mars 2011 : réalisation des gradins tribunes basses • Avril 2011 à septembre 2011 : travaux de charpente • Juin 2011 à novembre 2011 : installation de l’enveloppe ETFE • Novembre 2011 à avril 2012 : mise en place des équipements spécifiques (sièges, sono, écrans, pelouse) • 2012 : mise en service <<<
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©CODAH/Patrick Boulen
©CODAH/Balloïde photo
Les chiffres clés du chantier
• 5 grues • 22 mois de travaux • 390 personnes œuvrant sur le chantier au plus fort de l’activité • 40 % des déchets du chantier recyclés • 4,5 hectares de surface construite pour le stade • 11 hectares avec les aménagements • 87 000 m3 de terrassement • 12 500 m2 de voiries de chantier • 10 700 m2 d’aires de stationnements et stockages de chantier en émulsion gravillonnée • 1 100 pieux de fondation coulés • 43 000 m3 de béton • 2 400 tonnes de ferraillages (HA et TS) • 224 poutres à crémaillère • 14 km de gradins préfabriqués • 30 800 m2 de dalles alvéolaires précontraintes • 2 800 tonnes de charpente métallique • 34 000 m2 de couverture ETFE • 15 000 m2 d’étanchéité asphalte
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Les aménagements du Grand Stade Un écrin végétal pour le grand stade Le site de Soquence est un territoire qui a été remanié de nombreuses fois au cours de l’histoire. Le projet du Grand Stade se situe dans cette continuité du lieu en y inscrivant de nouvelles transformations. Situé dans le lit majeur de la vallée de la Seine, ce milieu naturel a subi de brutales transformations au cours des temps, liées à l’industrie et aux infrastructures de transport ferroviaires et routières notamment. La transformation actuelle du site a fait l’objet d’une programmation urbaine, préalable à l’implantation du stade, qui a permis de définir les objectifs d’inscription de la future arène en s’appuyant sur l’histoire du site dans le respect de sa mémoire. La composition générale du site définit un nouvel axe Nord Sud permettant de pénétrer le nouveau quartier à partir de la RD6015 tout en le reliant au quartier Nord, lieu actuel d’implantation du stade Deschaseaux. Elle crée les accès nécessaires à son fonctionnement en la reliant aux quartiers environnant au Nord et à l’Ouest avec la possibilité de s’étendre au Sud et à l’Est. <<< ©CODAH-Richez associés/Zon’archi/Joy Land
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Perspective depuis le boulevard de contournement
C’est une nouvelle topographie qui est mise en œuvre qui tient compte des spécificités du socle en place et des contraintes hydrographiques qui y sont liées. Associé à celle-ci, le paysage est traité dans le même esprit que le stade : utiliser la couleur, les qualités plastiques des végétaux et du sol pour créer un environnement spectaculaire. Le projet tend à valoriser les différences de niveau, les ruptures, et à mettre en scène la transformation du terrain par la plantation de structures paysagères à base d’essences souvent locales tels que les saules ou les frênes notamment. La présence de l’eau, anciennement source de nuisances, est ici magnifiée par l’introduction de bassins de rétention et d’infiltration ainsi que de noues qui forment un réseau hydrologique d’une grande qualité paysagère et permet de tempérer la propagation des eaux de pluie dans une zone où la nappe phréatique affleure. Une attention particulière est portée à leur végétalisation. Ces espaces sont une véritable opportunité de conférer au site une richesse faunistique et floristique, renforçant l’identité paysagère. Les structures végétales qui se dessinent deviennent les lignes de force du paysage d’entrée de Ville du Havre. Le stade prend ainsi place dans <<< son écrin végétal. ©CODAH-Richez associés/Zon’archi/Joy Land
Parkings paysagers
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Une nouvelle image de l’entrée d’Agglomération C’est au travers de deux principes de compositions associées que le travail est fondé, à savoir : une onde rayonnante associée au territoire ferroviaire et une matrice orthonormée qui affirme la nouvelle entrée de ville, le quartier de Graville et au-delà le plateau. Le site est actuellement délimité par la RD 6 015 et par les talus ferroviaires. Ceux-ci sont trop raides et ne répondent qu’à des contraintes techniques. Une fois redessinés, ils deviennent un atout pour le projet : transformés en un glacis régulier dont la crête constante et les pentes faibles et régulières permettent, lorsque c’est possible, l’installation des bassins et fossés. Le site est désormais bordé au nord, à l’ouest et au sud par des douves glissant sur un glacis agréable à l’œil. Ce nouveau nivellement transforme l’aspect contraignant des talus SNCF en un atout paysager. A l’est, le paysage s’ouvre sur une plaine. Le projet propose de signifier la limite entre cette plaine étendue et l’espace plus urbain du parvis et de la rampe par une promenade nord/sud bordée par un glacis planté. Les aménagements autour du grand Stade ont été conçus de manière à créer un nouvel espace de vie. Cela implique la réalisation d’espaces publics ouverts à tous, vivants à toute heure et supports de nombreux usages : itinéraires de promenade, lieux d’événements extérieurs, jeux,… Cette conception des espaces est induite par la volonté d’ancrer le Stade dans un milieu urbain et d’aménager un site susceptible d’accueillir de nouvelles fonctions et de nouveaux usages.
Des espaces généreux et un nouveau paysage pour accueillir 25 000 personnes et ouverts 365 jours par an La composition du projet s’appuie sur la constitution d’entités paysagères fortes, capable de : - s’adapter aux usages et aux fonctionnalités des abords du stade, - asseoir le stade, dans un site au nivellement chahuté, - de lier l’édifice et ses espaces à son environnement urbain, - de créer le préalable à une mutation urbaine en cours et à venir.
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Ces principes s’articulent autour de deux éléments de composition : - une lisière boisée, en limite du domaine ferroviaire - des parkings jardinés. - le parking de la plaine - la promenade sud <<<
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Schéma conceptuel
Une résille de lumière Monument majeur situé ici en entrée de ville, l’architecture du Grand Stade de l’Agglomération havraise s’impose, dans sa translucidité portée par une transparence et une opalescence légèrement bleutée, comme la parure architecturale contemporaine de MISE la ville. EN LUMIERE DES ABORDS DU STADE Afin de réaliser un contraste fort, permettant de signifier au mieux la présence du stade dans son environnement direct, le stade se place au centre d’un espace public éclairé, à l’opposé des couleurs retenues pour la peau extérieure du projet architectural, dans un jeu de couleurs complémentaires : bleu pour le stade (température froide – 6 500 K bleue), orangé pour les extérieurs (températures chaudes – de 1 800 K (éclairage de veille) à 2800K pour l’éclairage routier et piétonnier). Ce choix corrobore d’ailleurs à la réalité du plateau industriel, puisque la quasi totalité des rues sont actuellement éclairées dans un orangé plus ou moins profond, dû à l’utilisation de sources Sodium Basse et haute pression.
GRAND STADE de l’agglomération Havraise / Juillet 2010 / © Ph. A Concepteur Lumière et Design
Le principe retenu, s’attache à créer une image poétique et quotidiennement magique qui s’inscrit dans une démarche ludique, mettant en scène, dans une relation étroite, l’espace paysager et l’équipement.
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Une solution de câbles tendus, supports de suspensions contemporaines dessinés spécifiquement pour le projet, comporte un avantage graphique important. L’architecture exceptionnelle du stade est ici particulièrement bien accompagnée par la présence enveloppante, très originale d’éclats de lumière en suspension dans le ciel et perceptible depuis le Boulevard de Leningrad comme depuis les coteaux de Graville ou des immeubles des Champs Barets. L’utilisation de câbles tendus, souvent peu appréciée en centre-ville, est ici très adaptée à la mise en lumière des espaces non habités et paysagers. Le vent est utilisé ici comme un facteur scénographique supplémentaire apportant une oscillation et un rythme commun à l’installation et aux végétaux. La relation entre le joyau et son écrin semble ici évidente. L’effet recherché consiste plus spécifiquement en la création d’un lieu unique entre l’objet architectural proprement dit et son environnement direct. L’espace sportif étant graphiquement et symboliquement réunis sous un vélum de scintillement, les accès créés depuis le Boulevard de Leningrad, sont ici ressentis comme autant de portes ouvrant le Grand Stade de l’Agglomération havraise vers son territoire. <
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© Ph. A Concepteur Lumière et Design
Les ponts-rails : de nouvelles portes sur Soquence Le Grand Stade est construit sur un site enclavé entre des infrastructures ferroviaires et routières. Tout l’enjeu de l’aménagement des abords du stade consiste à faciliter son accessibilité en valorisant son insertion urbaine. Cela passe notamment par la construction de deux ouvrages d’art, à l’ouest et au nord du stade. Deux accès majeurs au Grand stade La construction de deux passages, l’un, au nord, sous les voies ferroviaires de la ligne Paris – Le Havre et l’autre, à l’ouest, sous les voies du raccordement de Graville est nécessaire à la desserte du Grand Stade. Le pont-rail Deschaseaux (au nord) permettra le désenclavement des quartiers nord et sud en les reliant efficacement à la RD 6 015 et l’avenue Jean Jaurès. Cet ouvrage permettra aux piétons, modes doux et véhicules de franchir les barrières que représentent aujourd’hui les voies SNCF et ainsi de faciliter l’accès de tous les publics au Grand Stade. Il comprend une rampe inférieure à 3 % permettant aux personnes à mobilité réduite d’emprunter le passage en toute sécurité. Une bande dédiée aux cycles sera également aménagée. Une voirie en double sens de deux fois une voie assurera l’accès au stade pour les voitures, bus et poids lourds (moins de 3,5 tonnes et d’une hauteur inférieure à 3,50 m). Le pont-rail Champs-Barets (à l’ouest), quant à lui, constituera un accès piéton dédié aux résidents du quartier des Champs Barets mais aussi un passage réservé aux véhicules de fonction et de sécurité. Une architecture spécifique L’enjeu urbain de ces deux ouvrages est de permettre aux différentes fonctionnalités d’opérer les liaisons nécessaires avec les quartiers envi ronnants jusqu’alors isolés du site. En dépit de situations topographiques, urbaines et structurelles très différentes l’une de l’autre, l’homogénéité apparente définit une identité unique pour l’entrée dans ce nouveau quartier. Elle prolonge naturellement les <<< aménagements paysagers et urbains prévus autour du stade.
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Perspective de l’accès ouest et du pont-rail Champs Barets
©Zon’Archi
Les fonctionnalités se développent librement sous les ouvrages grâce aux deux lignes d’appuis latérales qui permettent à la fois la séparation des flux routiers et piétons, l’ouverture la plus large possible des passages au bénéfice de l’usage, de la fluidité des trafics et des vues alentours mais rendent aussi possibles l’aménagement des franchissements sous les rails en une architecture de lieux ouverts et lumineux comportant une scénographie. L’architecture commune aux deux ouvrages d’art s’appuie sur les principes suivants : •d es corniches biaises qui habillent les tabliers sont en panneaux d’aluminium alucobond et font clairement référence à l’univers des trains : elles naissent des talus donnant ainsi de la force et de l’élancement au franchissement tout en s’inscrivant dans la ligne tendue définie par les rails, • des culées et murs mettent en évidence un béton très clair dont la peau matricée rappelle l’inscription des ouvrages dans une géographie où domine la présence des falaises du pays de Caux, • le traitement des sols et des serrureries qui accompagnent par leurs dessins, le dynamisme des flux, • l a présence de la lumière, de jour comme de nuit, qui joue avec les matériaux et éloigne la sensation anxiogène habituellement rencontrée sous des ouvrages de telles dimensions. D’aspect général sobre et sans emphase, l’ensemble utilise des matériaux de qualité, pérennes dans des teintes claires aux textures harmonieuses (béton matricé, aluminium, inox, lumières blanches,…)
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Les largeurs semblables des tabliers sont d’environ 16,50 m hors tout mais les longueurs varient de 16,75 m entre culées pour près de 25 ml de corniche pour l’ouvrage des Champs Barets à 32 m entre culées et près de 40 ml de corniches pour celui de Deschaseaux. La mise au point précise des supports de notre architecture a été réalisée de concert avec la SNCF qui en garde la Maîtrise d’œuvre ferrovaire. <
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Perspective depuis le parvis Ouest vers le pont-rail Des Champs Barrets
Le pont-rail Deschaseaux est réalisé sous maîtrise d’ouvrage Réseau Ferré de France et pour la partie technique sous maîtrise d’œuvre SNCF. La CODAH a en charge l’aménagement des accès, notamment sous les ponts-rails et le design architectural qu’elle a confié à Zon’Archi.
La CODAH La Communauté de l’agglomération havraise (CODAH), maître d’ouvrage du projet Grand Stade, réunit 17 communes situées à l’embouchure de la Seine sur un territoire de plus de 20 000 hectares. © SIG de l’agglomération havraise
Mannevilette (842 habitants) Cauville-sur-Mer (1 397 habitants)
Notre-Dame-du-Bec (430 habitants)
Rolleville (1 156 habitants) Fontenay (1 059 habitants)
Manéglise (1 172 habitants)
Epouville (2 881 habitants)
Octeville-sur-Mer (5 614 habitants) Montivilliers (16 522 habitants)
Saint-Martin- du-Manoir (1 519 habitants)
Fontaine-la-Mallet (2 780 habitants)
Sainte-Adresse (8 018 habitants)
Le Havre (182 411 habitants)
Harfleur (8 218 habitants)
Gainneville (2 642 habitants)
Rogerville (1 263 habitants) Gonfreville-l’Orcher (9 210 habitants)
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Compétences La CODAH agit au quotidien, dans des domaines aussi variés que l’économie, le tourisme, l’enseignement supérieur et la recherche, le très haut débit, l’habitat, les transports et les déplacements, l’eau et l’assainissement, la gestion des rivières, la gestion des déchets, le développement durable ou encore l’hygiène et la santé publique et l’information sur les risques majeurs. Fonctionnement • Edouard Philippe est le président de la CODAH depuis le 18 décembre 2010. • 96 membres composent le Conseil communautaire (48 titulaires et 48 suppléants). Ce conseil a le pouvoir de décider de ce que la CODAH fait et selon quelles modalités elle peut le faire. • Le Bureau communautaire regroupe quant à lui le président de la CODAH, les 14 vice-présidents de la CODAH ainsi que 11 membres désignés par le Conseil communautaire. Le Bureau se prononce, en amont, sur tout dossier destiné à être présenté en Conseil communautaire. Réalisations récentes •L a réalisation d’Edeilwess, station d’épuration, de haute qualité environnementale d’une capacité de 32200 équivalent habitants. • La réalisation simultanée de trois complexes aquatiques modernes, originaux et complémentaires : Belle Étoile à Montivilliers, Gd’o à Gonfrevillel’Orcher et les bains des docks au Havre.
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Réalisations en cours • La réalisation d’un bâtiment d’enseignement supérieur et de recherche pour le cycle Europe-Asie de Sciences Po, en partenariat avec le Conseil régional de Haute-Normandie et la Ville du Havre, pour le département Génie civil de l’INSA de Rouen et pour le pôle Sciences par l’ingénieur de l’Université du Havre. •L a création d’un réseau numérique très haut débit, à vocation économique, sur l’ensemble du territoire de la CODAH. • Un tramway pour 2012. Il reliera le cœur du Havre à la ville haute (MontGaillard et Caucriauville) et l’ensemble de l’Agglomération grâce à un réseau de bus redéployé. Un véritable projet urbain accompagnera le tramway, afin qu’il devienne un élément porteur d’attractivité pour l’Agglomération havraise. • La création des parcs d’activités du Mesnil et Le Havre Plateau. L’Agglomération havraise fait preuve de dynamisme dans son développement économique en créant les conditions pour accueillir de nouvelles entreprises et favoriser ainsi l’emploi sur son territoire. • La réalisation d’un vaste programme d’investissements pour protéger le milieu naturel et lutter contre les risques d’inondation en secteur urbain avec, par exemple, la réalisation de bassins de rétention majeurs comme Demidoff et Jenner mais également, en secteur rural, avec la réalisation de 182 ouvrages d’hydraulique douce (digues, bassins, talus, haies et fossés). <
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