Le magazine des musiques de Nouvelle-Calédonie
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Tévita Tout en douceur
Atelemo Envie d’ailleurs
Théo Histoire de famille
Kass’Pa En mode Yagga !
J.L. Leroux
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0LNH 2¶)O\QQ La voix venue d Irlande
SEPT/NOV 2011
Il était une fois la country
Edito Nous avons encore le souvenir des Jeux plein la tête, surtout grâce aux délégations sportives du Pacifique qui nous ont offert un magnifique avant-goût de leur culture et laisseront sans aucun doute, des traces indélébiles dans nos mémoires. On se souviendra longtemps de la cérémonie d’ouverture où chaque délégation a chanté et dansé autour du stade, pour dire certainement que la culture en Océanie est bien le ciment de nos civilisations, au-delà de toutes les compétitions. La fin de l’année arrive à grand pas et plusieurs départs sont annoncés. NéaCombo Diffuzion en Australie, Celenod en Bretagne, Soul Sindikate en Espagne, Tévita à Melbourne… Preuve que l’export se porte bien et que les musiques de Nouvelle-Calédonie continuent à plaire à l’étranger. Le groupe Cada de Hienghène se produira, lui, en Nouvelle-Zélande à l’occasion de la coupe du Monde de Rugby 2011. Un sacré essai à transformer pour les jeunes du grand Nord ! Et n’oublions pas le 3 décembre 2011, date à laquelle se déroulera, au Centre culturel Tjibaou la 4ème édition des Flèches de la Musique. Cette soirée musicale permettra de récompenser les meilleurs albums de l’année
En couverture : Mike O’Flynn
Endemix
est l’espace d’expression des artistes mais aussi de ses lecteurs. Pour réagir, proposer, partager, écrivez-nous à poemart@canl.nc ou à l’adresse suivante : Poemart, 27 Bd de Sébastopol 98800 Nouméa • Tel. : 28.20.74 (ligne directe) / 76.39.25 (Publicité). Retrouvez Endemix sur son blog endemix.org avec en bonus des playlists, news et actualités musicales. Endemix est la revue trimestrielle et gratuite d’actualité des musiques de Nouvelle-Calédonie éditée par le POEMART. • Directeur de Publication : Jean-Marc Ventoume • Rédaction : Gaëlle Perrier (74 27 02 perrier.gaelle@gmail.com) • Corrections : Marie-Lise Rousselot • Maquette et réalisation : Piko Studio • Photographies : Eric Dell’Erba • Impression : Artypo - Tirage : 20 000 ex. Le poemart Pôle Export de la Musique et des Arts de Nouvelle-Calédonie - est une association à but non lucratif créée en décembre 2007. Le Poemart a pour mission de promouvoir la création musicale locale à l’intérieur et à l’extérieur du territoire en accompagnant collectivement les artistes et en mettant à leur disposition des outils et un réseau-ressources local et international. Le Poemart est financé par la Nouvelle-Calédonie.
www.poemart.net
dans 10 catégories. Et - grande nouvelle - le public calédonien ne sera pas oublié ! L’événement sera filmé et diffusé sur Nouvelle-Calédonie 1ère. Les téléspectateurs pourront voter pour le prix du public par Internet et SMS. Toutes les infos seront bientôt disponibles sur le blog d’Endemix et le site du Poemart. La musique n’est pas un long fleuve tranquille, mais des hommes et des femmes continuent à faire bouger cette filière. Ils prennent souvent des risques pour programmer ou produire des groupes. Les différents portraits d’artistes dans ce numéro vous diront comment et pourquoi ils le font. Pendant ce temps, Endemix poursuit son but, à savoir faire le lien entre vous, public, et les artistes du Pays, mais aussi consolider vos relations, en faire naître de nouvelles. Continuez à les soutenir en concert et à acheter leurs productions. Le Pays bouge en ce moment et tout le monde en est conscient. La musique, elle, en est le témoin privilégié. Je vous souhaite une bonne lecture, Jean-Marc Ventoume
Sommaire News 4, 5 Portraits
• Mike O’Flynn 8, 9 • Tévita 12 • Bagnia/Atelemo 13 • Yenu/Théo Menango 14 • Kass’Pa/Totem 15
Dossier
• Le clip 6, 7
Parole de pro • Sylvana Tolmé 16
Zoom Arrière • Jean-Luc Leroux 17
Ca bouge 18 Dans les bacs Agenda 19
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NeWS Export Qui partira à Melbourne ? Tous les ans, le festival AWME de Melbourne permet de réunir les valeurs montantes de la musique world internationale. Lors de la prochaine édition, un artiste représentera la Nouvelle-Calédonie : Il s’agira du charismatique Tévita. Gageons que sa musique entraînante saura conquérir le cœur des Australiens. Soul Sindikate en Europe Afin de promouvoir son dernier album Human Project, Soul Sindikate & Dup Trooper s’est envolé en Europe pour une série de concerts au mois d’août et septembre. Belfort, Paris, Nancy... Raise and burn va raisonner partout sur le vieux continent.
Coup de cœur de la B.O. Fabienne Paouro
et j’adore l’univers dans lequel “J’ai été séduit par son grain de voix qu’elle est venue présenter en elle évolue, un peu soul, R’n’B. Lors ent eu un gros coup de cœur”. avant-première son album, j’ai vraim Jessy Deroche
Coup de cœur de la rédaction Dyna
nt sublime. La voix de Dyna L’album Work it out est tout simpleme s ne souffre d’aucun artifice qui joue entre les graves et les aigu ention du public dès les preinutile. Elle est capable de capter l’att sont envoûtantes, osées, elles , sons mières notes. Quant aux chan belles.
La SACENC en chiffres • 92 millions de Fcfp pour la répartition du mois de juillet 2011. • 570 sociétaires à la SACENC. • 7 millions de F CFP : montant total des aides accordées par la SACENC en 2011. • 13 août : la SACENC organisait ce jour-à une rencontre avec la Direction des services fiscaux de Nouvelle-Calédonie et le service du RUAMM de la CAFAT, sur le thème : activité artistique et fiscalité, les droits et les devoirs de l’artiste.
• Kasspa sort son deuxième album, Attitude Yaga, en octobre ! En 2009, le titre Espoir tiré de l’album du même nom était devenu le tube de l’été. Connaîtront-ils le même succès cette année ? A vous de le décider.
FOCUS LA CENSURE
Celenod au pays du far Connu en Bretagne pour avoir participé à de nombreux festivals, Celenod retourne en terre celte pour quatre concerts en septembre. Une belle opportunité pour le groupe de Maré qui devrait conquérir le cœur des bretons. Combo australien Le groupe NéaCombo Diffuzion s’offre une tournée australienne de 8 dates en septembre (Darwin, Melbourne, Cairs, Byron Bay). A Darwin, ils s’arrêteront cinq jours pour enregistrer un album avec des groupes de la ville.
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• Cadeau de noël ! Nodeak sort son album en décembre. Pas de nom pour l’album, mais parions que le groupe de Maré ne devrait pas décevoir ses fans.
Traditionnel LA FL ÛTE NASALE
Le bambou, très répandu dans les îles du Pacifique, devient un instrument de musique sur de nombreuses îles. La flûte nasa le est d’ailleurs construite à partir de ce bois creux, que ce soit dans les îles Marianne ou à Tahiti. L’air est insufflé par une narine, tand is que l’autre est bouchée par de l’étoffe, du tabac ou la main. Cette technique plutôt origi nale aurait des origines superstitieuses. En effet, dans certaines régions on attribue des pouvoirs magiques à l’air expiré par les narin es. La flûte nasale fut l’un des nombreux objets que rapporta de Tahiti le capitaine Jame s Cook, navigateur et explorateur angl ais.
UNE RÉUNION COSMOPOLITE s du PaciC’est une première en Nouvelle-Calédonie : l’ADACA convie à Koné 8 musicien enne, mélanési musicale scène fique pour travailler en collaboration avec les acteurs de la but le dans oraines contemp n productio de es et ainsi les inviter à découvrir les techniqu du elles traditionn sonorités Les genre. son en unique musical paysage d’approfondir un ce tourbillon kaneka, notamment, et propres au territoire sont en constante mutation. Dans t de de métissage incessant permis par l’essor musical du pays, les artistes locaux profiteron et Ecriture rs. détenteu les sont ils dont le inestimab legs le fleurir ces dix jours pour faire avec les tabœufs musicaux sont au programme pour des rencontres riches en perspective ie (Papouas Angiem et Arir Mogu, lentueux David Bridie et Marc Atkins (Australie), Telek, is mais place, sa toute aura l’imprévu où concerts deux Nouvelle-Guinée), avec pour finalité aussi de nouveaux sillons à tracer pour tous les participants.
A suivre...
Ils sont jeunes et motivés ! Le groupe Résistance, formé depuis le début de l’année, commence à se faire connaître à Nouméa. Jason (guitariste/voix), Thomas (batteur), Idris (bassiste) et Charlotte (violoniste) enchaînent les concerts et font de plus en plus d’adeptes de leur son folk, rock, pop, léger et frais. Neuf compositions pour le moment dans leur boîte à musique, mais le groupe ne saurait en rester la. « Dès que le destin nous donne un coup de pouce, on fait l’album, explique, enthousiaste, Thomas. En espérant que ce soit avant la fin de l’année ! » Pour ceux qui n’ont pas encore eu la chance de les écouter, ils seront au Festival Femmes Funk.
Les coups de coeur internationaux
• Il faut encore un peu de patience pour découvrir le nouvel album de Corenod. Il est prévu dans les bacs début novembre !
Cada en NZ Le groupe Cada va se produire en octobre en Nouvelle-Zélande, à Wellington dans le cadre de la Vitrine Française organisée à l’occasion de la Coupe du monde de rugby. Essai transformé pour Cada !
Zoomsur
RÉSISTANCE !
Chroniquesd’ici • Grande nouvelle pour les fans, Edou sortira son prochain album um m d’ici fin septembre. Son nom ? Tilai. Le chanteur aux tubes es promet un grand moment musical !
NeWS
La musique adoucit les mœurs selon le dicton populaire, mais ce dernier semble ne pas être connu en Chine. En effet, le pays vient de publier une liste de 100 chansons, incluant Judas de Lady Gaga ou encore Last Friday Night de Katy Perry, interdites à l’achat. Même les Backstreet Boys ont été jugés dangereux pour le peuple chinois. Le ministère de la Culture a déclaré que cette mesure était destinée à préserver la « sécurité culturelle nationale » de la Chine. Il faut dire que depuis le passage de Björk à Shangaï en 2008, le pays fait très attention à la musique occidentale. La chanteuse avait crié « Tibet » juste après avoir interprété la chanson Declare Independance. Un cri du cœur qui n’avait pas du tout plu à l’époque. La censure n’est pas une nouveauté en musique. Aux USA par exemple, le mot « fuck » (et les mots grossiers en général) est remplacé par un bip sur les ondes. En France, les artistes sont aussi surveillés, mais la censure est moindre.
Nevermind
20e Anniversaire Edition Deluxe (2 CD) Il y a 20 ans, Kurt Cobain quittait la scène définitivement, emporté par une overdose. Il laissait derrière lui le plus grand album rock que la scène musicale n’est jamais connue : Nevermind. Une nouvelle édition de ce dernier est désormais disponible dans les bacs avec de nombreux trésors, comme la vidéo d’un concert capté le soir d’Halloween 1991 à Seattle, jamais diffusée. Let’s rock !
Red Hot Chili Peppers I’m with you Les fans tremblaient à l’idée de découvrir le dernier album des Red Hot Chili Peppers. 5 ans d’absence, départ du guitariste John Frusciante, Flea qui se retrouve au piano... L’affaire était complexe et pourtant, le groupe a réussi l’incroyable : un disque magnifique avec des chansons très pop mais originales. A écouter en boucle.
Winston McAnuff & the BazBaz Orchestra A bang Le gang Frano-jamacaïn va bientôt partir sur les routes pour défendre leur second album A bang, sorti en mars dernier. Du soleil, du groove, du bon reggae sous toutes les coutures, cet opus est une petite merveille inventive avec des figures rythmiques qui feront danser n’importe qui. A déguster durant tout l’été.
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R E I s S DO
Bloc note des tournages propose aussi du matériel gratuitement (grues, rails…). Ne restent à payer que les deux techniciens capables d’utiliser le matériel et autorisés à le faire.
Du temps et de l’argent
Pourquoi faire un clip ? Combien ça coûte ? Quel matériel doit-on prévoir ? Réaliser une vidéo promotionnelle pour un morceau musical n’est pas simple, mais pourtant essentiel : il est temps de s’y mettre. Action !
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Qu’il est loin le temps des “scopitones”, apparus dans les bars français en 1964 : enfant de la vidéo et du judebox, ce système permettait de visionner des vidéos de 3 minutes (une bobine de film 16 mm) pour la modique somme de 1franc. Treize ans plus tard, Queen sort le premier vidéoclip de l’histoire pour son tube Bohemian Rhapsody, dont le succès décisif entérine l’industrie de la promotion des artistes par l’image. Le clip, objet hybride, pas tout à fait une pub ni un film, devient alors un terrain de création débridée.
Une belle vitrine Et question création, les Calédoniens n’ont, aujourd’hui, plus à avoir honte de leurs clips. L’arrivée de deux émissions locales en 2010 sur Nouvelle-Calédonie 1ère - Storyboard qui filme en live des artistes et Zik Clips qui présente les derniers clips - a été une bonne rampe de lancement. Motivés par ces nouveaux espaces d’expression, chanteurs et musiciens se lancent ardemment dans la réalisation de clips, tous univers artistiques confondus. Ainsi, des groupes comme
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Soul Sindikate ou des producteurs tels que DJSE ont su se faire connaître grâce à leurs vidéos clips avant même la sortie de leurs albums. Le film Gaïa, par exemple, a été vu 15 000 fois sur la chaîne officielle Youtube du groupe Soul Sindikate ! DJSE, avec son titre Le slip, c’est chic, a su capter les esprits avec un humour décalé et osé. Sans oublier Le festival de la Foa qui récompense chaque année pas moins de trois clips. En 2011, Cia Na Tonh (groupe Vhirin, par Vincent Lépine) remportait le prix SACENC du meilleur clip ; Déterminé (Ybal Kahn, par Olivier Thomas et Vincent Lépine) gagnait le prix du jury Compact Mégastore ; et Raise and Burne (Soul Sindikate, par Christophe Martin) gagnait les voix du public de Nouvelle-Calédonie 1ère. Reconnus, diffusés, appréciés, les clips se creusent une belle place sous le soleil calédonien.
Une grande logistique Tourner un clip ne se résume pas à emprunter la caméra d’un copain, prendre quelques figurants et dire « action ». Cela demande logistique et savoir-faire,
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&/,3 surtout si l’on veut obtenir un rendu pro et efficace. Manuella Ginestre, réalistarice connue à La Foa pour ses courts-métrages, excelle également dans l’univers du clip. Après le tournage de Le slip, c’est chic, elle s’est attaquée, avec Samuel Breton, à celui d’un titre des Yellow Press Toy, Indooroolily song : tourné à l’aide d’appareils photos numériques (Canon EOS 7D et 5D) et non d’une caméra ! Un choix qu’elle justifie par « la qualité optimale (Full HD) - même s’il faut faire une conversion pour la diffusion télé - , une question de poids - moins lourd qu’une caméra -, la lumière mieux captée, les objectifs interchangeables, l’image nickel... Et on peut s’amuser avec la profondeur de champ. Bref, c’est super ! ». Pour le reste, c’est généralement propre au réalisateur. « Personnellement, j’ai besoin de quelqu’un à la production, d’un assistant réa (que je ne j’ai jamais, faute de budget), de cadreurs, électros, machinos, d’un budget pour la location de la lumière, de quelqu’un pour le playback, d’une maquilleuse et d’une coiffeuse éventuellement. » Une convention avec le bureau d’accueil
En résumé, un clip peut coûter entre 300 000 et un million CFP, tout dépend du budget qu’on désire y mettre. Et pour le temps de tournage, c’est le même principe. « Pour les Yellow Press Toy, il me faut encore 3 jours et demi de tournage car le scénario est ambitieux alors que pour Cilejë (le clip officiel des Jeux), je n’ai fais qu’une longue journée de tournage avec les artistes. 70 % des images qui composent ce clip ont été généreusement offertes, par contre j’ai passé énormément de temps en préparation de tournage et sur le montage. »
Un vrai plus financier Mais l’avantage qu’il ne faut pas négliger dans l’aventure du clip, c’est que, même s’il coûte cher, il est, selon la SACENC, source de la plus grande rentrée d’argent au niveau des droits d’auteur. Difficile d’avoir des chiffres précis, mais « un passage télé génère plus de droits d’auteur, explique Alexandre Labéribe, juriste à la SACENC, surtout depuis que France Télévisions diffuse des clips locaux, dont certains sur tous les DOM TOM ». Un atout de taille alors que l’industrie du disque est en baisse. « L’an dernier, seulement 20 000 albums locaux ont été vendus. C’est peu vu le nombre de sorties », conclut-il.
Clip gagnant Il a gagné le prix du meilleur clip lors du dernier Festival de la Foa avec Cia Na Tonh du groupe Vhirin. VINCENT LÉPINE a du talent à revendre. Rencontre. Comment t’es-tu retrouvé dans l’univers du clip ? Cela fait 9 ans que je suis sur le Caillou et 3 ans que je suis complètement dans la vidéo. J’ai rencontré Manuella Ginestre, passionnée de vidéo, en 2003, avec qui j’ai fait de nombreux courts-métrages en tant qu’assistant réalisateur, cadreur, régisseur, etc. Comme je ne pouvais pas en vivre, je travaillais à côté, notamment à la SACENC pendant 2 ans. J’ai fondé ensuite 120PROD’ et j’ai réalisé mon premier clip assez rapidement, en 2005, pour Daddy Max One, à l’époque chez Keskiya Production. J’ai enchaîné avec deux clips pour Ybal Khan, en 2007 et 2008, toujours pour les potes de Keskiya Prod’. Mon premier vrai clip, avec un vrai budget, est arrivé par hasard. J’ai suivi Dick et Hnatr début 2010 au Mali pour réaliser un documentaire et leur producteur, Alain Lecante de Mangrove, m’a commandé un clip pour Hnatr, à réaliser sur place. Pourquoi le clip et pas des courts-métrages, par exemple ? Mon désir est de réaliser des clips exportables, en utilisant du matériel pro et le savoir-faire des techniciens locaux, qui progressent vite. Et puis les clips sont un espace pour innover et je compte bien en profiter pour y tenter plein de nouvelles choses. Quel est son rôle aujourd’hui ? Le clip est un média super fort, il peut rassembler des milliers de personnes devant la petite lucarne et permettre aux artistes locaux de se créer une identité plus marquée. Le clip est un espace de création où les auteurs, compositeurs et réalisateurs peuvent travailler en commun et se lâcher. Quel univers musical préfères-tu ? J’ai réalisé 7 clips de rap, 4 de kaneka, 1 de house, entre autres. J’aime toucher à tous les univers de la musique. Je ne suis pas sectaire.
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t i a r t r O p d GraN
n style vestimentaire marqué, un petit accent irlandais chantant, une bouille de baroudeur... Mike O’Flynn est un sacré charmeur, surtout quand il se met derrière une gratte et un micro. Après des années de concert avec les Do Dat Jump et d’autres groupes, l’irlandais s’accorde enfin une pause pour se consacrer à son 1er album solo, SHIPWRECKED. Rencontre avec un naufragé au Paradis.
U 8
INTERViEW !
Bio express Lieu de naissance : Canada Etudes : Irlande Instruments joués : guitare, clavier, basse et batterie (son instrument préféré) Une date importante : 1988, année de création du groupe Do Dat Jump Tournée : les Do Dat Jump ont fait les premières parties de Steel Puls, Torre Junda, Eddy Mitchel, MC Solaar... Clips : 10 clips tournés à Nouméa, 5 au Canada Villes où Mike a joué : Nouméa, New York, San Francisco, Paris, Londres, Toronto, Perth, Brisbane, Vanuatu et partout en Irlande. Discographie de Do Dat Jump : Bat Jump, DDJ live New Caledonia, Pump for the Future, Lost in the South Pacific, Tropical Annals et un nouvel album est en préparation.
La
voix
venue
Quand as-tu commencé la musique ? A l’âge de 16 ans, j’avais une cousine en Irlande qui jouait de la gratte. J’ai tout de suite été jaloux qu’elle puisse en faire et pas moi. Je me suis donc mis à la guitare (rire). Pourquoi as-tu quitté l’Irlande et comment t’es-tu retrouvé en Nouvelle-Calédonie ? J’en avais marre du temps. Il y a tout de même moins de brouillard ici qu’en Irlande (rire). Plus sérieusement, je suis allé dans de nombreux pays et fin des années 1980, j’étais en Australie, mais je n’ai pas obtenu de visa. Il a donc fallu que je parte. Deux choix s’offraient à moi : Port Moresby ou Nouméa. Dans les deux cas, l’ambiance n’était pas au beau fixe, mais Nouméa me paraissait moins dangereuse malgré tout, même si l’île se situait pendant des Évènements. Dès mon arrivée, je suis parti à l’Ile des Pins où je suis resté six mois, le temps d’apprendre un peu le français. J’ai ensuite rencontre Dédé Gaspard et Charlie et nous avons monté le groupe Do Dat Jump. Tu étais un vrai globe trotter, pourquoi avoir choisi de t’installer sur le Caillou ? Je suis resté en Nouvelle-Calédonie car, en matière de musique, il y avait encore tout à faire à l’époque. Il existait peu de groupes, peu d’endroits où jouer. J’ai été content de débroussailler tout ça avec des mecs comme Théo ou Yata.... Tu as roulé ta bosse, comme on dit dans le jargon. Quels sont tes meilleurs souvenirs en musique ? J’ai des supers souvenirs dans la musique, même s’ils ne sont pas tous liés à la Nouvelle-Calédonie. J’ai été chauffeur pour les Wailers et traducteur par la même occasion. J’ai fait un boeuf avec les Red Hot Chili Peppers, j’ai rencontré Led Zeppelin... J’ai profité de chaque minute avec ces grands musiciens. Penses-tu qu’il est possible de vivre de la musique en Nouvelle-Calédonie ? Pendant 10 ans, j’ai vécu de la musique mais aujourd’hui, je suis graphiste à temps plein. J’ai une passion pour le dessin et notamment pour la BD. D’ailleurs la couv’ de mon album vient d’une BD que j’ai créée. Ton premier album solo sort en septembre. Peux-tu nous raconter un peu son histoire ? Il s’intitule SHIPWRECKED (Bâteau naufragé, NDLR) et j’y raconte ma vie. Je suis un naufragé. Qui a échoué sur la bonne île, c’est vrai, mais
d’Irlande
naufragé quand même. Mes amis ont tous percé dans le milieu du show biz. L’un fait les chapeaux de la royauté anglaise, un autre réalise des clips pour les plus grandes stars américaines et je ne parle même pas de Karl Lagarfeld qui a la carrière que tout le monde connaît. Moi, je n’ai pas réussi, mais attention, je ne regrette rien de mon parcours. J’ai été gâté par tout le monde, mes amis, mon environnement... D’ailleurs, mes potes qui roulent en Porsche envie ma vie sur le Caillou. Je ne sais pas pourquoi en 1988, l’immigration a bien voulu que je reste en Nouvelle-Calédonie, peut être parce que j’avais chanté en Lifou. Je ne sais pas, mais j’en suis ravi.
« Je suis un naufragé qui a échoué sur la bonne île » Cet album, c’est donc un peu ta vie ? Sur les 14 tracks, 13 d’entre eux racontent une expérience très particulière dans ma vie. Par exemple, le morceau Heart Angel est dédié au combat de ma mère pour faire sortir son frère des prisons de Cuba après que ce dernier ait été trahi par la CIA pour laquelle il travaillait. Avec cet album, je raconte des parties de ma vie, c’est un témoignage qui relate comment j’ai vécu et comment je continuerai à vivre. Tu es sur scène depuis des années et pourtant c’est ton premier album solo. Tu en as mis du temps ! Je suis le petit dernier de la bande, tout le monde a déjà son album dans les bacs. Mais du coup, je me suis beaucoup inspiré des copains avant de faire le mien. Pour l’instant, je n’ai pas de concert prévu en solo et je ne compte pas faire de grosses tournées, genre dans tous les bars de la ville. J’ai déjà donné, aujourd’hui, ça m’intéresse de moins en moins. Il paraît que c’est toi qui réalise tes clips... Tu es multitâche ! La plupart du temps, c’est en effet moi qui réalise mes clips, sauf une fois où j’étais à Toronto chez un ami réalisateur, Chris Soos, qui m’a proposé de le faire. Pour la petite anecdote, Prince a appelé au même moment pour que Chris réalise son clip. Il lui a dit : la semaine prochaine, je suis occupé en ce moment. Je suis passé avant Prince, même s’il l’ignore (rire).
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Photo Eric Dell’Erba • Piko Studio
t i a r T Por
Tévita
tout en douceur A force de vagabonder entre les enceintes, et e grâce à sa voix grave et profonde, l’envie l’ de chanter commence à prendre de l’ampleur l’ pour Tévita. Il s’inscrit trois fois au a concours 9 semaines et 1 jour (2006, 2007 et 2008) et même s’il échoue, il 2 gagne un public de fans qui vont dès lors g alimenter ses concerts de cris amicaux. a
Tévita Tévita, c’est la douceur incarnée, une voix grave qui envoûte, un swing qui emballe. Après de nombreux concerts, le chanteur a sorti son premier album, Dans ma tête. En un mois, plus de 300 CD ont été vendus. Instantané de cet artiste hors du commun.
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Aussi loin qu’il se souvienne, Tévita, qui signifie David en Fidjien Fidjien, a toujours écouté de la musique aux sons très variés. « Quand j’étais petit, j’entendais de tout, mais surtout de la variété française. Je me rappelle de mes voisins qui mettaient à fond Frédéric François. Je me suis donc imprégné de tous ces sons pour créer mes propres goûts. » Avant d’être un chanteur reconnu, Tévita est donc un mélomane, avide de découvrir de nouveaux artistes. Il s’investit très vite dans le monde musical, mais derrière la scène, chez les techniciens. « C’était une chance de commencer dans les coulisses, car j’ai pu voir la différence entre la personne dans la vie et l’artiste sur scène. Il existe très peu de personnes capables de se donner entièrement, sans fioriture, à leur public. Être sur scène, c’est cependant s’exposer, c’est un peu comme lire son journal intime. »
Du D live au digital Tévita enchaîne les scènes, les lives, T les le concerts. Sa voix, tout le monde la reconnaît, pourtant, il manque quelque re chose à cet artiste : un album. C’est chose c faite fa depuis juillet, avec son premier CD en vente sur tout le territoire. Ses influences v sont so diverses car certains morceaux ont été é écrits des années auparavant et toutes les le chansons qu’il a pu écouter pendant des d années ont finalement donné quelque chose de très particulier. « Je ne suis pas c un u imitateur, je suis plutôt un synthétiseur. Je Je synthétise les sons du Pacifique, la musique française, le rock, le reggae... » m Et E s’il est vrai que certains morceaux font “ginguette”, d’autres ont une évidente “ influence reggae. in Côté C collaboration, il demande immédiatement à Paul Wamo de faire partie d de d son aventure et de partager quelques titres avec lui. « C’est le premier qui m’a fait confiance en m’invitant sur les Mots, il était hors de question qu’il ne soit pas avec moi sur ce premier album ». Il rencontre Robin Martin lors d’un spectacle, Paroles de femme, et craque sur sa voix à l’exact opposé de la sienne. L’album mettra neuf mois à voir le jour, comme un enfant. Neuf mois de travail pour offrir à son public 11 titres magnifiques.
Coupé au montage !
« Pour moi la musique représente l’amour, le dessin, la colère et le théâtre permet d’être quelqu’un d’autre. Je pratique ces arts car je me suis rendu compte, depuis quelques temps, que j’avais besoin de faire sortir toutes ces émotions. Je ne pourrais pas me contenter d’un seul. »
Portraits
%D*1,$ OH JUDQG UHWRXU Quand Audet Hnaweongo quitte OK RIOS !, il s’associe avec Emile Waia pour former le groupe Bagnia avec sept autres musiciens. 13 ans après le début de leur aventure, les voilà de retour avec un troisième album.
Avec son comparse Emile Waia, qui deviendra le leader actuel du groupe, ils ont formé Bagnia. Neuf musiciens de kanéka reggae, dont la plupart ont grandi et commencé à jouer ensemble. Deux d’entre eux, originaires de Tiga et Lifou, les ont rejoints.
A l’origine de Bagnia, il y a OK RIOS ! Un groupe d’une vingtaine de musiciens originaires de Maré, de la tribu de Wakuarory, dans le district de Guahma. De ce groupe, formé en 1994, deux vont poursuivre leur chemin et ainsi éclater la formation. Il y aura tout d’abord Gulaan, guitariste interprète en pleine ascension sur la scène internationale. Il a poursuivi avec OK RIOS ! pendant quelques années et a confectionné plusieurs albums avant de continuer sa route en solo en 2004. Quant au second, il s’agit d’Audet Hnaweongo.
Après leurs deux premiers albums, Mahoe sorti en 98 et Ikuga en 2000, le groupe a lancé son troisième opus le 29 août dernier. Le résultat d’un travail long d’une décennie. Tuno, du nom de la sœur d’Audet, récemment décédée, est un double album composé d’une compil et de neuf nouveaux titres. Orientés soul, les morceaux transpirent leur style bien à eux et font entendre des textes engagés. « Ici, on vit dans un pays où on est plutôt gâté. Il faut penser aux autres », insiste Audet, sensible à ce qui se passe hors frontières. De la famine
MO LEd’ailleurs ATeenvie Le 11 juillet 2009, Atelemo Laualiki représentait Wallis-et Futuna-aux Francofolies de la Rochelle. Sa prestation devant 15 000 personnes l’a envoyé au septième ciel. Depuis, il ne pense qu’à une chose : lancer un album capable de traverser les océans pour conquérir tout le monde. Sa première « K7 », Atelemo l’a sortie en 1992. Dès lors, chaque année, il sortira un nouvel album jusqu’en 2000. Une prolification musicale qui le fait très vite connaître à Wallis-et-Futuna mais aussi en Nouvelle-Calédonie où il réside. Mais comme il le dit « on n’est pas en Amérique, c’est dur de vivre de sa musique ». Du coup, pendant quelques temps, sans abandonner son groupe, Atelemo prend un peu de recul avant de finalement décider de participer à 9 semaines et 1 jour. Lauréat de Wallis-etFutuna, il se retrouve à La Rochelle en
2009. Ce 11 juillet restera gravé à tout jamais dans sa mémoire. « Il y avait l’orchestre, les danseurs et les chansons traditionnelles de Wallis, des choses que les Métropolitains ne rencontrent pas souvent. Tout le monde dansait, j’ai été grisé par cet enthousiasme. » Pour le chanteur, c’était un moyen de faire découvrir sa culture mais ce fut aussi une révélation, l’envie de viser plus haut. « On a donc eu l’idée de sortir un album, doublé avec le DVD d’un concert fait au centre culturel du Mont-Dore », explique, ravi, le chanteur. Il s’agira d’ailleurs du premier DVD wallisien jamais vendu. Le nom de l’album, Talahaulogi Atelemo, signifie le messager. Messager de sa culture ? De la musique en général ? Une chose est sûre, Atelemo proposera d’ici peu un beau produit avec pour toile de fond, une grande envie : celle de conquérir le monde.
qui sévit en Somalie aux conflits arabes, l’album bouscule, invite à la réflexion sur un Monde qui change. Tant de haine, Nengone mon île ou bien encore Tuno, autant de titres qu’Audet a écrit luimême, avec sa guitare. Sur les 9 titres, 5 sont de lui. « Dans Tuno, je ne parle pas uniquement de ma sœur mais surtout des femmes en général. De celles qui partent trop vite et qui laissent des petits… », témoigne Audet, encore ému. Interrogé sur le style de l’album, Audet répond avec le sourire : « Il faut l’écouter…et l’apprécier ! ». A l’Atoll en septembre et sur Maré en novembre, Bagnia attend avec impatience de rencontrer son public dans les mois à venir. Et nous, de les rencontrer !
Amélie Rigollet
Portraits
t i a r T Por
<H 18 rend hommage
Après un an de break suite au décès de l’épouse du leader du groupe, Honoré Bearune, Yenu revient dans les bacs avec 11 titres en hommage à leur ami. Crée au sein même de l’école pastorale de Lifou, Yenu s’est formé en 2003, l’année de la sortie de son premier opus, Fao Qatr Durekazegu. Composé de 7 musiciens et interprètes, le groupe produit son deuxième album We !
Cicango Niagu Komelei 3 ans plus tard. Après un an de « break », il revient en force depuis juillet dernier avec l’album Wecene inu, littéralement Ma Wecene, en hommage à l’épouse défunte d’Honoré Bearune, leader du groupe. Un an après sa disparition, le groupe Yenu offre des textes profonds à travers ses 11 nouveaux titres. Parler de la société et du chemin que l’on prend, là est leur crédo. « On essaie de plus responsabiliser les gens dans leur choix de vie. Les bonnes décisions contribuent à s’édifier soi-même et les gens qui sont autour de nous », tient à rappeler Honoré. Le 5 juin dernier, date de l’anniversaire de Wecene, le groupe a levé le deuil sur l’île de Maré avec la formation Wawan durant une semaine de résidence. Projet dirigé par Honoré Bearune, Wawan est composée de musiciens de Yenu et du conservatoire de musique de Nouméa. Un mélange de chants polyphoniques
mêlés à la musique classique. Après leur participation à l’ouverture des XIVèmes Jeux du Pacifique, Yenu fait un tour en brousse pour ses prochaines dates. A noter alors : le 24 septembre à Pouébo, le 15 octobre à Poum (avec l’association Chapitô) et le 18 novembre à Koné.
Les membres du Groupe : • Jean Haegene
(guitariste solo et arpège) • Luc Hnaia (claviste)
• WarawiWakoea (vocal) • Alphonse Sipa (vocal) • GiseleNgaioni (vocal) • Nale Cipre (guitare accompagnement)
• Honoré Bearune
(chanteur et leader, guitariste)
O G N A N E M O É H T e istoire de famill H
C’est une figure de la scène locale, un artiste ouvert au monde, aux autres. Théo Menango sort un nouveau single en duo avec sa fille, Karrye. En trente ans, Théo Menango a offert aux Calédoniens des chansons magnifiques aux textes empreints de poésie. Et la musique, c’est une histoire de famille pour lui. Il joue régulièrement avec ses enfants avec lesquels il a sorti deux albums : Big Bang et Fin d’un monde. « Il y a un côté pratique évident. Les musiciens sont toujours disponibles, puisqu’on habite au même endroit. Nous faisons de la musique n’importe quand, souvent sans instrument : avec la main, la bouche…Tous les instants sont mis en musique. » Mais sa fille, Karrye, est
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partie en septembre pour suivre des études en métropole. Afin de lui offrir un souvenir du pays, et quelques sous aussi pour s’installer, Théo a enregistré un duo avec elle, sorti sur un single avec une chanson de Karrye seule. « Elle aura ainsi un support pour les radios où faire sa promo en France », explique Théo. Mais c’est avant tout un magnifique duo qui est offert ici aux Calédoniens. La voix cristalline de Karrye transporte, enivre, libère. Suivra très bientôt un album, Menango Family, courant septembre. Il s’agira d’un préambule à un autre album plus important, portant sur la vie musicale - la « visicale », néologisme de Théo - depuis 42 ans. Ce projet devrait voir le jour vers décembre 2011 et conquérir le cœur du public.
Kass’Pa Après un premier album plein d’Espoir, Kass’Pa revient dans les bacs courant octobre avec Attitude Yaga. Petit aperçu de ce qui nous attend. Constitué de membres tous originaires du Nord de la Grande Terre, le groupe Kass’Pa, apocope de la fameuse expression « Casse pas la tête », s’est formé en 2005. Mais c’est sur les bancs du lycée que les cinq musiciens
Totem
ils sont de retour !
On pensait qu’ils avaient raccroché leurs instruments, il n’en ait rien. Le groupe Totem revient avec un quatrième album, après sept ans loin des studios : « Pwârâ to Kâbë ».
en mode YAGGA ! se rencontrent et décident de se lancer. De leur amitié et de leur passion pour la musique naîtra un premier album, empreint de reggae ska ragga, Espoir, sorti en novembre 2009. L’un de leurs titres, Kass’Pa, deviendra même le tube de l’été. Leur message ? S’adresser aux jeunes en évoquant des thèmes comme l’environnement ou bien la maladie, avec le titre Ton ami Sida. Kass’Pa aime à rappeler « qu’il est toujours temps de changer le cours des choses, et de recentrer sur des valeurs fortes comme l’amitié, l’harmonie, le respect ». Peu après cet album, ils enchaînent
bler les gens. Aujourd’hui, nous sommes des adultes et nous devons montrer l’exemple à la jeunesse. Cet album, c’est une manière de montrer le chemin à ceux qui sont derrière nous. » Petite surprise également : deux duos ont été réalisés, l’un avec le groupe Kanakee et l’autre avec Ashka. « Ce sont deux groupes
les live, pour le plaisir de leurs fans, de plus en plus nombreux. Fort de ce succès, arrivé par surprise pour tous les membres du groupe, Kass’Pa récidive avec son deuxième opus Attitude Yagga. En continuité avec le premier, cet album promet d’être plus rock, tout en gardant ses notes ska reggae. « On a essayé d’y faire passer notre feeling Yagga, un mot qu’on a inventé nous-mêmes et qui symbolise notre musique. C’est aussi notre état d’esprit », évoque Ludovic, le leader du groupe. 11 titres qui soulèvent des thèmes contemporains comme l’environnement, mais aussi la femme « dans tous ses états », comme un « clin d’œil ». Parce-que Kass’Pa sait s’enrichir de talents, le groupe a travaillé de nouvelles structures avec les salomonais DMP, lors de leur dernière venue sur le territoire. « Notre collaboration a abouti à un featuring avec eux sur le morceau phare « Yagga Attitude », précise le leader. Autre influence extérieure, celle de Beeman, le claviste vanuatais du groupe Ainos Groove, qui a aidé Kass’Pa à concocter cet album. Que les fans prennent patience, Attitude Yagga devrait arriver dans les bacs d’ici début octobre. En attendant, Yagga à tout le monde !!! Amélie Rigollet
de Hiengène et on avait envie de partager un morceau avec eux », raconte Irënë. 11 titres sont à découvrir dans Pwârâ to Kâbë, un album dont « tout le groupe est très fier. On l’a attendu longtemps, mais ça valait le coup. » Il ne reste plus qu’à le découvrir !
Deux K7 (1994/96), un CD (2004), la discographie du groupe Totem de Ponérihouen n’était certes pas immense, mais de qualité. Pourtant pendant 7 ans, les 10 membres n’ont pas retouché au micro des studios. « Entre les concerts et quelques brouilles qui nous ont un peu éloigné », explique Irënë, le leader, « nous n’avons pas eu le temps d’écrire un nouvel album jusqu’à aujourd’hui. Tout le monde pensait que Totem était fini. » Avec Pwârâ to Kâbë, le groupe prouve qu’ils avaient tort. Cet album a réuni tout le monde dans la bonne humeur. Il faut dire que le titre signifie « On vous appelle ». « Nous voulons rassem-
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é m l o T a TH5=H on n i s a s a v p l e d y S ier e, un mét IB9
Disquair
Sylvana Tolmé était comptable lorsqu’elle décide, il y a sept ans, de reprendre Pacodisc et de devenir ainsi disquaire. La musique était une vraie passion, elle en a fait son métier. Pourquoi avez-vous quitté votre métier de comptable pour vous lancer dans l’industrie musicale ? D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé la musique, profondément, avec passion. J’aime tous les styles avec un pincement particulier pour le jazz et le smooth jazz, mais aussi le classique. On peut dire que je suis une vraie mélomane. Je connaissais bien le magasin Pacodisc, je n’ai donc pas hésité longtemps avant de racheter l’affaire, il y a sept ans. Comment choisit-on les artistes que l’on va vendre dans son magasin ? On ne choisit pas tout, on fait aussi beaucoup avec la demande du client. Pacodisc est rapidement devenu une référence en reggae, non pas parce qu’on l’avait décidé, mais parce que les clients étaient en demande. Par contre, on a amené d’autres choses que des albums de Bob Marley ou Lucky Dube, on a voulu faire découvrir le reggae par d’autres artistes. Quel est votre rôle dans le magasin ? Honnêtement je fais tout dans mon magasin. C’est une petite entreprise, il faut donc mettre la main à la pâte. Mais ça ne me dérange pas du tout, bien au contraire. Je pense que, quand on est gérant de société, il faut tout savoir faire. Déléguer, c’est important, mais savoir faire, c’est essentiel.
Mais qu’est-ce que vous préférez faire ? Sans hésitation, le comptoir. J’aime être au contact des clients, les conseiller et voir même de les diriger vers des nouveautés qu’ils n’auraient peut être pas découverts autrement. Je leur dis toujours : « dites moi ce que vous aimez comme style et je vous présenterai des artistes. » Mon plus grand bonheur, c’est lorsqu’un client repart heureux avec un nouvel album dans les mains parce qu’il a eu un grand coup de coeur. Le MP3 a mis à mal l’industrie du disque compact. Disquaire serait-il un métier en voie de disparition ? Le MP3 a fait du mal au CD mais il reste trois points importants qui maintiennent en vie les albums. Tout d’abord, beaucoup de personnes ont le goût de l’objet, ils aiment avoir une pochette, les paroles, le CD... Ensuite, il n’y a pas encore de grande différence de prix entre le MP3 et le CD. Enfin, pour les puristes comme moi, le son est totalement différent entre les deux supports. Le MP3, c’est très bien pour écouter la musique quand on fait ses courses ou du sport. Mais vous ne me verrez jamais mettre un MP3 chez moi. Le son d’un CD est beaucoup plus pur, on entend chaque instrument et il n’y a que comme ça qu’on devrait écouter la musique. Mais pour répondre à votre question, oui, la fin des disquaires est proche. Il va falloir diversifier nos produits pour pouvoir continuer d’exister.
“Mon plus grand bonheur, c’est lorsqu’un client repart heureux” 16
ZoOm arrière
:C=G
@5 7CIBHFM
Arrivé en NouvelleCalédonie très jeune, JeanLuc Leroux quitte l’île en seconde et retourne en Métropole en pleine période de mouvance musicale : 1968. Epoque dorée dont il a bien profité et qui l’a beaucoup inspiré, jusqu’à aujourd’hui. Jean-Luc Leroux, c’est un fan de country, de folk, de la musique américaine du terroir. Quand il vivait en Nouvelle-Calédonie, la passion de la musique l’avait déjà atteint. « Je me souviens que je commandais des vinyles à mon cousin pour qu’il me les envoie. J’étais une vraie star auprès des filles, » raconte-t-il en riant. Avec pour seconde grande passion la natation, il devait concourir dans de prestigieuses compétitions mais un accident de moto le cloue au lit et sa carrière sportive s’arrête brutalement. Ayant pris du retard à l’école en raison de ses entraînements, il repart en France pour faire sa seconde. « Je suis arrivé à un moment où le folk gagnait ses lettres de noblesses avec des mythes comme Bob Dylan. Même les français s’y étaient mis comme Hugues Auffrey. Bref, c’était une belle époque. » Très vite, le folk devient indispensable dans la vie de Jean-Luc. Au lycée, il découvre en Françoise une voix d’or. Ils feront ensemble leur premier concert au sein même de l’établissement et écriront par la suite une comédie musicale pour le prof d’art dramatique. Du folk à la country Par la suite, le chanteur prend en main un album des New Lost City et décide que c’est ce style de musique qu’il
Une pause musicale Il faudra attendre 2007 et une rencontre fortuite pour le voir reprendre le micro. Il retrouve Gérard et Françoise, ses deux compagnons de route de ses premières années de troubadours, et tous les trois décident de faire l’album qu’ils auraient du réaliser 35 ans plus tôt. Ainsi naît Interdeps, diffusé en Calédonie, mais aussi en Métropole, aux USA et même en Allemagne. « Nous avions changé, nous avions perdu l’insouciance de notre jeunesse, mais cet album fut très sympa à réaliser ». Qu’il regarde en arrière ou qu’il tende vers le futur, pour Jean-Luc Leroux, la musique « a toujours été un moyen de compenser le manque de liberté que j’ai eu dans ma vie civile. Je suis un peu comme Dr Jeckyll et Mr Hyde. La musique est la face cachée de mon caractère, mais elle m’apporte force et lumière. »
veut désormais reproduire. Il continue ses recherches et petit à petit arrive à la country en découvrant, via son ami Gérard, le banjo, puis la mandoline, son instrument fétiche appris en autodidacte. Durant les années 1970/80, le folk cartonnait, permettant ainsi à Jean-Luc Leroux d’engager des tournées, de faire des concerts, de créer des festivals, dont le premier festival country de France. En clair, une période dorée qu’il a adoré vivre et dont il a profité jusqu’à son mariage dans less années 1990. Dès lors, il se pose en Nouvelle-Calédonie et laisse de côté ses chansons pour se consacrer à un métier plus stable. Il reprend les rênes d’une grande enseigne du bricolage surr le Territoire.
DISCOGRAPHIE : 1982 - Banjo 1982 avec Jean Marie Redo n, instrumentaux de Bl uegrass 1984 - Album avec Ge rard Vandestoke sur des ch ansons de routiers en Franca is. 2007 - Interdeps 2009 - De Nashville a Nouméa enregistré a nashville country en Francais 2010 - Single de deux titres La Lune NOire 2011 - Country Lago on enregistré a Nashville country en Francais
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e g u O b ça Brèves Dumbéa en studio Durant le mois de septembre, les groupes de musique de Dumbéa iront en studio afin de découvrir l’univers d’une salle d’enregistrement. Une belle initiative de la mairie de Dumbéa qui propose d’ailleurs aux formations musicales, et cela toute l’année, d’utiliser la salle de musique du centre culturel, du lundi au vendredi, de 16h à 22 h. Intéressés ? Contactez Franck Doulcet, coordinateur musique, tél. 41 23 07. Aide à la création La province Sud a mis en place un dispositif d’aide à la création artistique afin d’aider les musiciens calédoniens de tous les âges à réaliser un album. Pour en bénéficier, il est indispensable de déposer un dossier de candidature avant le 30 septembre 16 h à la direction de la culture de la province Sud au 16, rue Galliéni. Pour plus d’infos : tél. 24 60 90 ou www.province-sud.nc. Koohnê en musique Le 6 août dernier, les villageois de Koné ont pu découvrir un concert Ile de lumière au complexe culturel. Mis en place par le Département des Musiques Traditionnelles et les “Petits violons” du Conservatoire de Musique de NouvelleCalédonie, Airs de partage est un évènement novateur qui propose une rencontre originale : celle de la musique classique et du kaneka acoustique. Le concert fut un vrai succès !
R E N G A G A S T IR H -S E U ENDEMIX, 15 TE
JE
Ecrire la musique La Maison du Livre, en collaboration avec le Centre d’Art, a organisé en août des rencontres entre musiciens et paroliers. L’idée de ces ateliers est venue d’un constat : beaucoup de groupes ou de chanteurs parviennent à créer des mélodies, un rythme, mais inventer des paroles semblent plus compliquées. C’est pour cette raison que beaucoup d’artistes se contentent de reprises, tandis que des ébauches de morceaux attendent patiemment dans les besaces. Le Centre d’Art de Nouméa, la Maison du Livre de la Nouvelle-Calédonie, l’association Rock Connection NC et la SACENC ont donc uni leurs forces pour lancer des rencontres entre musiciens et écrivains. Les chansons qui découleront de ces ateliers, et composées uniquement en français, seront jouées lors d’un grand concert gratuit au Quartier Latin, dans le cadre des Francosoniques, le plus important évènement musical du 4e forum Francophone du Pacifique en novembre. Chaque session est menée par Patrice Guirao (parolier de Johnny Hallyday, Florent Pagny...), qui a quitté récemment Tahiti pour s’installer en Nouvelle-Calédonie. On lui doit notamment de grandes comédies musicales comme Le Roi Soleil, Les Dix commandements ou encore Mozart l’Opéra Rock qui a connu un énorme succès public. Quant aux participants, on retrouve du côté des groupes Alain Akil, Corenod, Ricobob, Sacha, Speed Boris, Stéphane Fernandez, Sumaele et We are Resistance et du côté écrivains, Catherine C. Laurent, Claudine Jacques, Diego Jorquera, Frédéric Ohlen, Roland Rossero, Stéphane Camille et les slameurs Boukman Thonon et Laurent Ottogalli. Rendez-vous est pris en novembre pour découvrir le fruit de leur collaboration !
Com’muziquons ! Site (poemart.net), blog (endemix.org), Facebook et revue Endémix : le Poémart met en œuvre de nombreux moyens de communication pour vous tenir informés de l’actu musicale. Mais à l’heure des nouvelles technologies, ces outils se doivent d’évoluer. Ainsi, le groupe ENDEMIX de Facebook deviendra bientôt une page à part entière ouverte à tous (devenez nos « amis » et postez vos infos !) et un lifting du site poemart.net est prévu : nouveau look, davantage d’actus et de clips, et plus d’infos sur les groupes locaux. Vos contributions sont les bienvenues : biographies, photos, pochettes de CD, etc. sont attendues par email à poemart@canl.nc
s c a B s e l s daN Kaa Yii Kaa Homme de la terre
Tebutaane
Leevy Lien d’amour
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Hnamus Ezikikie
Djaswyd Angyzak
vante, découpe Réponds à la question sui -le chez Paco ose le coupon-réponse et dép de l’Alma) le rcia me Disc (galerie com r au POEMART, ou envoie-le par courrie 800 Nouméa. 27 rue de Sébastopol - 98 les bonnes rémi par Trois tirages au sort, magasin Paco le s dan lieu ponses, auront er e, 29 octobre et Disc, les samedis 1 octobr . res 26 novembre, à 11 heu chaque tirage à r, ne gag 5 tee-shirts à au sort !
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Question : Flynn ? er album solo de Mike O’ Quel est le titre du premi O Shipwrecked O Tropical Annals O Heart Angel Prénom : Tél. :
Nom : Email :
ma rt@ can l.n c Art s, tél . 28 20 74 , poe t de la Mu siq ue et des por Ex e Pôl – T AR par le PO EM tio n d’a cha t, org ani sé Jeu gra tui t, san s obl iga
Septembre Festival Femmes Funk
17 22 Simangavole à La Foa. n, Da23 NeaCompaboauDiffCenuzio tre culturel Danakil à Lifou.
nakil et Kass du Mont-Dore.
l’Oncle 24 Sacha, Yksnon,auBen Centre cultuSoul et Ybal Kha rel du Mont-Dore.
le, Dyna, 25 Simangavo heela Raman
Ngaiire et Sus au Centre culturel du Mont-Dore.
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AgeNda
Octobre
Novembre
oly 7 Tiken Jah FakTjib aou.
15 au 19 ival. Gypsy Jazz fest
Box avec 22 Oazik’s &uxKulentur’ pays Iaai au
25 Soprano aux Arènes du sud. mbre 21 novembre auscè1neeraudéce centre
festival des Maisons de musique aux Art’péritifs du Centre d’art
au Centre culturel
trois groupes loca Centre culturel Tjibaou.
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Requiem allemand de Brahms au Centre culturel du Mont-Dore. r super crew 29 Battle : BreduakeMon t-Dore. au Centre culturel
29 Yannick Noah au Centre culturel Tjibaou.
les ateliers en culturel du Mont-Dore.
Décembre la Musique 3 les Flèches de culturel Tjibaou. 2011 au Centre