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CLUB DE L’OURS Visite du chantier « New Deal »
Près d’une cinquantaine d’oursonnes et oursons se sont inscrits pour la visite du chantier de restructuration du garage Citroën situé 35 rue de Marseille. L’opération est réalisée par 6ème Sens Immobilier, dont le directeur général Jean-Pierre Gagneux, a eu l’extrême gentillesse de se proposer pour piloter deux. De 8 heures 30 à 10 heures, le premier groupe effectuera la visite, puis le second de 10 heures 30 à midi. Un immeuble légendaire André Citroën a voulu cet immeuble, construit de 1930 à 1932, comme la plus grande station de services automobiles du monde. Le garage Citroën de la rue de Marseille ne gardera ce rang que pendant 4 ans, jusqu’à ce qu’un autre géant de l’industrie, Henry Ford en construise, à son tour, un plus grand à Détroit. Belle époque où la communication était illustrée par des constructions à l’architecture d’avant-garde ! L’immeuble représente près de 40 000 m² de surface utilisable. Ses 6 niveaux sont reliés par des rampes à sens unique et par des escaliers inscrits dans les tourelles d’angle.
Singularité qui mérite d’être signalée : le dernier étage servait de piste d’essais pour les automobiles qui venaient d’être assemblées (dont la Rosalie) De plus, la charpente sous toiture est mixte bois-métal, laissant la possibilité d’une surélévation du bâtiment. Le pari de 6ème Sens immobilier Le projet d’aménagement NEW DEAL voulu par Jean-Pierre Gagneux est de proposer des espaces conçus autour d’une idée simple : le bien être est source de productivité et de créativité. Les surfaces et volumes gigantesques sont aménagés en respectant les contraintes liées aux monuments historiques. Pour ce faire, le bureau de Philippe Allard, architecte du patrimoine, pilote les études d’architecture, en collaboration, le cas échéant, avec les architectes des différents utilisateurs. Les très grandes hauteurs entre dalles permettent la mise en place de planchers techniques facilitant la modularité des plateaux. L’établissement est classé en ERP 1ère catégorie, ce qui
n°10 2e semestre 2015
TOUR INCITY, 200 mètres de haut !
nécessite la visualisation des structures en plafond (poutres et dalles béton armé). Les surfaces aménagées Le rez-de-chaussée, outre le hall d’accueil monumental de 15 mètres de hauteur, est utilisé en garage de services automobiles par la maison Citroën. Sur les 5 niveaux, plus de 16.000 m² de surface locatives de bureaux, ainsi que près de 800 m² de terrasses, jardins et patios sont aménagés. La performance de 6ème sens immobilier Les premiers occupants de l’immeuble vont investir les lieux dès le 15 septembre 2015. La performance des intervenants, architectes, bureaux d’études, entreprises, pour livrer à l’heure ce chantier hors norme et en site occupé (l’activité du garage n’a jamais été interrompue) n’est pas le fait du hasard, elle est liée au charisme de Jean-Pierre Gagneux, promoteur lyonnais. Nous le remercions de sa disponibilité pour avoir permis aux membres du Club de l’OURS, dont il est adhérent, de passer une matinée riche d’enseignement.
25 oursonnes et oursons ont été accueillis par Marc Balaÿ dans le show-room de Sogelym Dixence. Il avait présenté celle-ci lors de sa conception, accompagné par Albert Constantin, aux membres du Club de l’OURS. Les 40 étages de la tour ont été achetés en totalité par la Caisse d’Epargne Rhône-Alpes Auvergne, sachant que les 22 premiers étages seront loués à la SNCF. Avec 200 mètres de hauteur, elle sera la plus haute de Lyon et comportera 2 900 postes de travail sur 45 000 m². La façade est constituée d’une double peau « respirante » intégrant les stores mobiles de protection solaire. L’éclairage naturel a été privilégié et 95 % des bureaux sont éclairés en premier jour. La Gestion Technique Centralisée permet, notamment à l’aide de détecteurs de présence, de réduire la consommation d’énergie à 90 KIW hep/m²/an, par compa-
raison les tours de la Défense à Paris ont une consommation qui varie de 300 à 800 KW kep/ m²/an. La gestion informatique des ascenseurs permet de placer 2 appareils par gaine, soit 12 ascenseurs dans 6 gaines. Le gain de place ainsi obtenu l’est au bénéfice du confort dans les bureaux. Les étages 14 et 26 ont une hauteur augmentée à 3,50 mètres sous plafond de façon à pouvoir accueillir des espaces communs plus aérés. L’absence de place de parking à voitures liées à la tour ayant été évoquée Marc Balaÿ nous a présenté l’alternative choisie : Lyon Parc Auto gère tous les parcs situés aux alentours immédiats (les halles, la Part Dieu, etc.) soit 4 200 places à moins de 300 mètres de la tour. Une convention a donc été signée avec LPA pour louer les places nécessaires aux utilisateurs de la tour, permettant par le fait même d’optimiser la gestion des parkings.
La visite Deux tours avec l’ascenseur du chantier seront nécessaires pour faire accéder le groupe au sommet. Les charpentes métalliques de la couverture des locaux techniques sont encore en phase de montage. Cela nous permet de magnifiques prises de vues panoramiques sur Lyon. L’interminable descente par les escaliers de service, avec quelques haltes aux étage singuliers, nous permet d’apprécier le haut niveau des finitions et surtout le panorama exceptionnel que procure la façade entièrement vitrée. Certes, nous n’étions plus 25 à l’étal de chez Merle pour gober 6 huîtres et un coup de blanc, mais l’intérêt indéniable de la tour In City, c’est qu’à ses pieds il y a les halles Paul Bocuse. Merci à J.A. GONNARD de la société Arpège d’avoir organisé cette visite.
Vaulx-en-Velin : 45 000 hab, 4ème ville de l’agglo Vaulx-en-Velin a connu une urbanisation très rapide : la zone à urbaniser en priorité (ZUP) réalisée dans les années 70 a produit plus de 8000 logements en dix ans et a transformé le petit bourg d’alors en une ville de 45 000 habitants. Elle est aujourd’hui la 4ème ville de l’agglomération. Depuis plusieurs années, des moyens supplémentaires importants et des politiques publiques spécifiques sont mobilisés dans le but de réduire les inégalités. Ces moyens ont notamment permis de recréer un centreville, de réhabiliter des logements privés et sociaux et de requalifier
plusieurs quartiers de l’ex ZUP. Le commerce de proximité s’est développé, l’économie du territoire a été fortement dynamisée par la Zone Franche Urbaine qui a séduit de nouveaux investisseurs. Ainsi naissent de nouveaux programmes immobiliers qui favorisent la diversification de l’offre de logements. Le développement de l’agglomération est prévu sur l’Est, en raison notamment de foncier disponible abordable. Mais comment réussir cette expansion sans refaire les erreurs d’autrefois qui ont conduit aux politiques de renouvellement urbain d’aujourd’hui ? Comment associer les citoyens à la
transformation des villes en alliant préservation de l’identité des quartiers et production de logements et d’offre économique ? Quelles évolutions apporter à un projet de ville pour ne plus être en permanence en train de rattraper un retard mais bien de prendre de l’avance ? La ville réfléchit désormais comme partie d’une Métropole qui peut aider à résorber les écarts d’accès à l’emploi et à la formation, qui doit œuvrer pour une plus grande mixité du logement et la construction de transports structurants. La ville doit s’inscrire dans les politiques publiques de l’Etat et de la Région afin que son développement éco-
nomique soit raccroché à son campus universitaire, afin de mettre à niveau ses équipements publics. De grands défis attendent Vaulxen-Velin, celle qui fit naître la politique de la ville, doit maintenant en devenant ville connectée, s’ouvrir pleinement sur les opportunités du pays et du monde. Forte d’habitants aux histoires personnelles si diverses, Vaulx-en-Velin peut apporter une capacité d’innovation, de dépassement des obstacles qui la rendront incontournable dans le développement de la Métropole. HELENE GEOFFROY, DEPUTEE-MAIRE