Le club de l’OURS se porte bien ! N°10
Par Georges POIX,
Président du Club de l’Ours
N°10
2E SEMESTRE 2015
CAVERNE DU PONT D’ARC : 55 MILLIONS € INVESTIS Un succès populaire depuis l’ouverture
Hervé Saulignac, le Président du conseil départemental de l’Ardèche avait été reçu par le Club de l’Ours pour présenter le projet...
400 000 visiteurs annuels attendus Inaugurée par le Pdt de la République le 10 avril dernier, la Caverne du Pont d’Arc s’annonce d’ores et déjà comme une locomotive de l’activité touristique avec 400 000 visiteurs attendus chaque année. Des retombées de l’ordre de 20M€ chaque année qui vont booster l’économie sud-ardéchoise. La gestion du site a été confié au groupe Kleber Rossillon, qui dans notre région, exploite déjà le «Mastrou» le train du Vivarais dans la vallée du Doubs. Le fac simulé, plus grande réplique de grotte au monde, occupe 300m2 contre 8500m2 pour l’original qui ne sera pas accessible afin d’être préservé. Température, humidité, silence, concrétions géologiques odeurs de la caverne… tout a été pensé
pour restituer au plus près l’original avec des techniques scénographiques de pointe. En projet : deux équipements Deux équipements vont compléter le site. Un centre d’interprétation, confié à l’agence bruxelloise Tempora, dans la « Galerie de l’Aurignacien » complétera la visite pour mieux comprendre l’art pariétal et nos ancêtres. A l’initiative de la région et du département, un clone numérique en 3D est en projet. Un million d’euros a déjà été débloqué. Les données existent déjà. Le cabinet grenoblois Perazio Engineering a numérisé les 8 500m2 de la grotte. Pas moins de 16 milliards de points ont été enregistrés et stockés sur disque dur.
Le projet architectural de la réplique de la grotte Chauvet-Pont d’Arc© illustration agence Fabre et Speller - Atelier 3A
Le financement CONSEIL REGIONAL: 14,7M€ DEPARTEMENT ARDECHE: 14,7M€
ETAT: 12,2M€ UNION EUROPEENNE: 10M€ KLEBER ROSSILLON: 3,2M€
Brillant dîner de gala à L’Abbaye Paul Bocuse LIRE EN PAGE VII
Ce 10ème numéro du journal du club de l’OURS est édité à l’occasion de notre Assemblée Générale annuelle. Florent Dessus, éditeur, en assure la publication. Il est largement diffusé en 15 000 exemplaires, dont 6 500 abonnés. Les insertions publicitaires nous aident à financer sa parution. Je remercie à cette occasion, nos partenaires annonceurs qui, malgré la crise, se sont financièrement engagés. De nouveaux adhérents, plus jeunes, remplacent les anciens et la convivialité demeure avec l’investissement de plus en plus marqué de nos membres dans la vie du club. Je tiens tout spécialement à remercier l’ensemble des membres du bureau, car c’est grâce à leur disponibilité bénévole que la réussite est au rendez vous pour notre groupe de copains. La caverne du Pont d’Arc Le club de l’OURS s’est très tôt engagé dans le soutien de la candidature , pour l’inscription au patrimoine mondial par l’UNESCO, de la grotte de Vallon Pont d’Arc. Il y a tout juste 18 mois Hervé Saulignac, président du Conseil Général de l’Ardèche, est venu, lors d’un petit déjeuner au Pavillon du Parc, nous présenter l’avancement du projet. Aujourd’hui la grotte est classée, l’ouverture au public est effective depuis le 25 avril dernier. Les retombées liées à l’attractivité touristique ne devraient pas tarder à se faire sentir concernant la promotion des produits locaux (Eaux de Vals notamment) A leur modeste niveau les OURS ont contribué à l’avancement de ce projet et nous en sommes fiers. Notons qu’il y a un peu plus de 36 000 ans, avant les Aurignaciens, il y avait déjà des ours dans cette caverne ! Il est donc dans logique qu’un groupe d’oursonnes et oursons fasse partie des premiers visiteurs du fac similé de la caverne. Notre nouvelle tanière L’année 2015 marque pour le club de l’OURS une rupture dans nos habitudes. Nous avions notre enclos au parc de la Tête d’Or et nous avons dû retrouver nos marques dans notre nouvelle tanière au cercle mixte Bellecour. Nous y avons successivement accueilli : • Michel Barnier, conseiller d’Etat, ancien ministre, le jour où il a appris que sa candidature à la présidence de la Région n’était pas retenue. • Pascal Blache, maire du 6 ème arrondissement, élu depuis 1 an et qui s’est retrouvé confronté au problème de la fermeture de 2 bâtiments emblématiques : Le musée Guimet construit de 1876 à 1879, fermé depuis 7 ans. Le chalet du Parc inauguré en 1894 et reconstruit en 1963, fermé depuis fin 2014, avec comme corollaire la fermeture de notre enclos ! • Bruno Cabut, président de l’Union Professionnelle des Artisans à qui on doit cette phrase : «Le jour où l’apprentissage et/ou les métiers dits manuels seront considérés à leur juste valeur par la société française, alors l’Artisanat aura acquis la juste place qui lui revient»
• Jean Jack Queyranne, président de la Région Rhône Alpes, ancien ministre, venu présenter «Les enjeux de la Nouvelle Région Rhône-Alpes-Auvergne» • Laurent Fiard, président du MEDEF Lyon-Rhône, co-président de VISIATIV. L’ensemble des membres qui ont participé à ce petit déjeuner ont été subjugués et passionnés par le thème développé : «Le numérique moteur de croissance ?» La réponse est évidemment OUI, mais il y a du boulot ! • Jean Paul Bret, maire de Villeurbanne, sur le thème «Villeurbanne une ville singulière dans la Métropole» • Hélène Geoffroy, maire de Vaulx en Velin, députée du Rhône, sur le thème «Vaulx en Velin au coeur du développement de l’Est lyonnais» Nous reprendrons bien entendu notre cycle de petits déjeuners à la rentrée, en commençant par Laurent Wauquiez, maire du Puy en Velay, député de la Haute Loire dès le 10 septembre. Nous n’avons pas encore le thème choisi, mais je pense que l’on peut le deviner. Les festivités Quelques réunions au cours de l’année viennent rompre le rituel de nos petits déjeuners, avec le but avoué de resserrer les liens entre membres du club. En premier lieu : - Le dîner de gala annuel. Nous étions 240 convives à l’Abbaye Paul Bocuse, le primat des gueules. Soirée inoubliable en présence de Jacques Chanut, président national du BTP. La touche finale sera la vente de 2 toiles du peintre togolais John Brown offertes par le consul Noël André Dessalces , au profit d’associations caritatives. - La visite de la tour Incity, pilotée par Marc Balaÿ - La visite de l’opération NEW DEAL, restructuration du garage Citroën rue de Marseille, pilotée par Jean Pierre Gagneux. Il y a dix ans. Le 14 avril 2005, notre ami François Giraud, président (à vie) fondateur du club de l’OURS, décédait brutalement. Un petit groupe de fidèles s’est retrouvé au cimetière de Courzieu pour déposer une gerbe sur sa tombe puis, dans le seul but de perpétuer le respect que François avait pour les arts de la table, nous nous sommes copieusement sustentés à l’auberge «Le Pastoureau» Le site du club de l’OURS Notre site «clubdelours.com» a entièrement été repris, rajeuni et il continuera encore à évoluer tout au long de l’année. C’est un très gros boulot et j’invite tous les membres du club, et les autres, à le consulter. Vous y trouverez certainement les réponses aux questions que vous pouvez vous poser sur VOTRE club.
II
CLUB DE L’OURS
n°10 2e semestre 2015 Club de l’Ours
5 ans pour une nouvelle croissance en Europe
Convention de partenariat
Le Club de l’OURS a reçu le jeudi 5 février 2015 Michel BARNIER, Conseiller d’Etat – ancien ministre, sur le thème : « Les nouveaux territoires en première ligne pour la croissance » Lors de son audition devant le Parlement européen, le 13 janvier 2010, Michel Barnier a exprimé une double ambition: l’ambition qu’aucun marché financier, aucun acteur financier, aucun produit financier et aucun territoire n’échappe à une régulation pertinente et à une surveillance efficace; l’ambition aussi de relancer le marché unique qui doit être un des grands moteurs de la croissance et de l’emploi en Europe. En cinq ans, des progrès inédits ont été fait sur ces deux chantiers. Michel Barnier a proposé au nom de la Commission européenne plus de 40 textes de régulation financière, qui reprennent l’intégralité des mesures décidées en commun dans le cadre du G20, par exemple pour renforcer les règles de prise de risque applicables aux banques, pour encadrer les bonus des banquiers ou pour imposer la transparence aux produits dérivés. Un projet commun ambitieux Michel Barnier a porté le projet d’union bancaire qui est sans doute le projet commun le plus ambitieux depuis la création de l’euro, et sur lequel un accord a été trouvé en avril 2014. Cette union doit permettre de renforcer la zone euro, de remédier à la fragmentation des marchés financiers en Europe et d’améliorer la protection des contribuables et
François TURCAS, Pdt de la CGPME Rhône-Alpes et Jean-François UHL, Pdt de la Fédération CINOV Rhône-Alpes
des citoyens face aux risques pris par les banques. L’agenda de régulation financière a été réalisé sans jamais perdre de vue l’objectif de remettre la finance au service de l’économie réelle. Les leviers de croissance Les crises successives ont laissé des traces importantes: 26 millions d’Européens sont au chômage, dont plus de 50% des jeunes dans beaucoup de pays, et de nombreuses PME ont toujours du mal à trouver les financements dont elles ont besoin pour se développer et embaucher. Michel
Barnier a ainsi proposé d’utiliser tous les leviers de la croissance et d’emploi du marché unique, en s’assurant qu’il bénéficie à toutes les entreprises et à tous les Européens, qu’ils soient consommateurs, travailleurs, créateurs ou professionnels indépendants. C’était l’objectif des deux actes pour le marché unique qu’il a lancés avec une douzaine de ses collègues en 2011 et 2012 et qui les ont conduits à faire adopter des mesures très concrètes comme la simplification et la modernisation des règles de la commande publique, le brevet unique européen, la carte professionnelle
européenne ou encore le soutien à l’entrepreneuriat social. Au-delà des clivages Durant son mandat à la Commission européenne (février 2010 - octobre 2014), Michel Barnier a fait la preuve que bien des difficultés peuvent être résolues quand on travaille main dans la main, au-delà des clivages, avec les députés européens et les Etats membres, mais aussi avec les parlementaires nationaux, représentants des régions, des PME, des syndicats ou des associations de défense des consommateurs.
Musée Guimet / Chalet du Parc : sortir de l’impasse Le Club de l’OURS a reçu le jeudi 12 mars 2015 Pascal Blache, Maire du 6ème arrondissement de Lyon, sur le thème : « Musée Guimet / Chalet du Parc : sortir de l’impasse » Lieux de culture ou de détente, ces deux bâtiments -qui trouvent leurs origines à la fin du XIXe siècle- ont marqué la jeunesse de la plupart des Lyonnais. Non considérés depuis plusieurs années, ces sites sont désormais des poids pour la collectivité
La CGPME et CINOV agissent de concert au plan national pour défendre et représenter les TPE/PME, en particulier au regard de la future mesure de la représentativité patronale qui sera réalisée au 31 décembre 2015. En Rhône-Alpes, la CGPME Rhône-Alpes et CINOV Rhône-Alpes renouvellent leur coopération pour répondre toujours mieux aux besoins des chefs d’entreprises du territoire.
patronal interprofessionnel, les deux structures signataires renouvellent leur collaboration autour des axes suivants : Soutien à l’activité économique des TPE/PME de Rhône-Alpes Développement international, transmission d’entreprise, gestion financière, aide aux entreprises en difficultés, meilleur accès aux marchés publics…
Appui au développement social et sociétal des TPE/PME La Fédération CINOV Rhône- de Rhône-Alpes Alpes, fédération des syndicats des métiers du Conseil, de l’Ingé- Développement des contrats nierie et du Numérique anime un d’apprentissage et de professionnalisation, formation initiale réseau de 300 adhérents. et continue, développement de La CGPME Rhône-Alpes organi- l’emploi, environnement durable. sation patronale interprofessionLes deux organisations partenelle fédère à travers son réseau naires entendent favoriser au territorial près de 10 000 PME moyen de leur action commune adhérentes. une meilleure reconnaissance et Compte tenu de la convergence représentation des métiers du des stratégies des deux organisa- conseil, de l’ingénierie et du nutions et de l’intérêt d’une articula- mérique à travers par exemple les tion au plan territorial de l’action mandats patronaux et /ou des acd’une organisation de branche tions de communications dédiées avec les services d’un syndicat aux métiers de la branche. 260x380-VALS-2bouteilles.pdf
1
13/06/2014
10:23
Avec les moyens très limités dont dispose une municipalité d’arrondissement, il doit faire face à des demandes croissantes de résidants dont le réflexe logique est de frapper à la porte la plus proche. Courroie de transmission avec la mairie de Lyon ou la Métropole, il tente de répondre aux problèmes quotidiens des habitants : propreté des rues, demande de logement social, … urbanisme. Limité à un pouvoir d’animateur, il doit surtout regorger d’ingéniosités. Le Musée Guimet, 8 000 m² de surface utile, installé sur le célèbre boulevard des Belges, en plein cœur du 6e, est une propriété de la Ville de Lyon, dont le contenu était issu d’un legs de la famille Guimet (descendance de l’industriel et collectionneur Emile Guimet). Ce bâtiment construit de 1876 à 1879 par l’architecte Jules Chatron tire grandement son originalité de la
géométrie en trapèze de la parcelle qu’il occupe. Vidé de ses collections, installées désormais au musée de la Confluence, le musée a fermé depuis 7 ans et ne servait jusqu’alors plus que d’entrepôt. Il est désormais vide et il est grand temps de réfléchir à son avenir selon l’élu. Du fait du classement d’une partie du bâtiment, de sa situation géographique, de sa dégradation rapide, par manque d’entretien depuis sa fermeture, les contraintes se multiplient pour lui attribuer une nouvelle destination. A quelques centaines de mètres du musée Guimet, Le Chalet du Parc, inauguré en 1894 au cœur du parc de la Tête d’Or, puis complètement reconstruit en 1963, a accueilli des
dizaines de milliers de couverts et des centaines de milliers de Lyonnais ou grands Lyonnais qui ont profité des festivités qui l’ont animé, ou ont tout simplement flâné sur sa terrasse du bord du lac. Fermé depuis fin 2014 (son dernier hôte était le traiteur Pignol), ce bâtiment multiplie lui aussi les contraintes, d’autant que face à ce chalet de béton, la Charte de la Tête d’Or préconise de redonner au parc sa “vocation naturaliste”, et “d’orienter le regard de façon absolue vers la nature”… Depuis plusieurs années, de nombreux projets ont été proposés aux successives municipalités pour « réanimer » ces lieux, dont certains projets particulièrement fantaisistes voire irréalistes. La
majorité d’entre eux engageant lourdement les deniers publics. Or, l’argent public est désormais plutôt rare, il va donc falloir imaginer de nouvelles solutions, si l’on souhaite attribuer une nouvelle destination à ces lieux. Pour le pragmatique Pascal Blache, seul l’investissement de fonds privés permettront d’aboutir et d’offrir au public des solutions viables. «Il faut être conscient que cette piste imposera à un moment ou un autre une rentabilité pour les investisseurs» explique-t-il. C’est en tout cas la piste qu’il privilégie depuis plusieurs mois, étudiant à la loupe les nombreuses propositions qui s’accumulent sur son bureau, avant de les transmettre « abouties » aux décideurs de la ville et de la métropole.
Création : mattam.fr & studio-itsme.com | Crédit photo bouteille : Philippe Ferrer
Elu depuis 1 an à la tête de la Mairie du 6e, Pascal Blache vient d’achever son tour d’horizon complet des problématiques de l’arrondissement.
Disponible en 75cl et 33cl en verre perdu
w w w . e a u d e va l s . c o m
club de l’ours III
n°10 2e semestre 2015 Club de l’Ours
Evolution et nouveaux défis pour l’Artisanat Le Club de l’OURS a reçu, jeudi 26 mars 2015, Bruno Cabu, Président de l’UPA (Union professionnelle des artisans) sur le thème « Evolution et nouveaux défis pour l’Artisanat » Comment l’artisanat peut-il s’adapter aux transformations actuelles ? A-t-il encore un avenir face aux transformations techniques, aux nouveaux modes de consommations et aux grandes enseignes qui essaient maintenant de s’approprier l’économie de proximité après avoir contribué à son affaiblissement ? Poids économique de l’artisanat Pour en cerner le poids économique, tentons de brosser un paysage rapide des entreprises artisanales et de l’économie de proximité que l’UPA Rhône-Alpes représente. Ce sont plus de 130 000 entreprises inscrites aux répertoires des Chambres de Métiers et de l’Artisanat départementales, ainsi que les entreprises de l’hôtellerie/restauration. Elles regroupent près de 400 000 actifs et la moitié des apprentis de la région. La moitié d’entre elles n’a pas de salarié et la taille moyenne de l’autre moitié est comprise entre 3 et 5 salariés. Ces entreprises représentent donc le tissu de TPE, « force économique de la France » selon l’expression de Yves Chavent président du tribunal de commerce de Lyon. Rien que pour le bâtiment, avec près de 50 000 entreprises, elles représentent 98% des entreprises de la branche et 8,55 milliards de CA. A côté du bâtiment se trouvent les entreprises relevant du secteur des métiers de bouche, de l’hôtellerie/restauration et celles relevant des services mais aussi de la production (industrie artisanale). L’économie de proximité est donc vaste et diversifiée et avec plus de 250 métiers, elle est complexe et multiple. Ces entreprises ont joué un rôle d’amortisseur social et économique durant les années 20082010. Face à la crise, elles ont fait le dos rond, préservé la main d’œuvre mais aussi puisé dans les trésoreries. Cette situation atteint maintenant ses limites. Leur situation économique est très difficile. Les trésoreries sont exsangues et le chiffre d’affaire est en baisse constante d’environ 2% par an depuis bientôt 3 ans. Résultat : une quinzaine d’entreprises disparaît chaque jour dans la région avec son cortège de licenciements, environ une trentaine, dans un silence général. Et la région Rhône-Alpes s’en tire légèrement mieux que les autres régions… ! Mais là aussi, sans entrer dans le détail, la situation est contrastée avec des entreprises, des secteurs et des territoires qui s’en sortent mieux que d’autres. Le potentiel de l’artisanat Malgré ces difficultés il existe un fort potentiel de rebonds. L’artisanat a toujours su s’appuyer sur ses atouts. C’est ce qui lui a permis de subsister à toutes les grandes évolutions et révolutions. Il a été donné moribond et certains ne pariaient pas sur son avenir face à la diversité de la concurrence. Mais il est toujours présent. Il l’est grâce à sa formidable capacité d’adaptation, qui est celle de chacun des chefs d’entreprise. Il l’est grâce aux valeurs qu’il porte et qu’il défend : la valeur du travail bien
fait, de l’implication personnelle, de la transmission des savoirs. Il est aussi un des rares ascenseurs sociaux qui fonctionne encore, de l’apprentissage à la création ou à la reprise d’entreprise. Il est aussi un facteur de lien social en étant présent dans la quasi-totalité des communes de la région et en apportant des services et des produits locaux à la population.
d’information, des sites Internet de vente mutualisée permettent d’augmenter leur visibilité, de satisfaire une clientèle connectée et d’augmenter leur chiffre d’affaires. Le magasin du futur, présenté lors du SIRHA 2012 par la CGAD et les métiers de bouche en lien avec l’Espace Numérique Entreprises (ENE) en est le meilleur exemple.
Cette mosaïque de TPE, peut avoir de grands effets : dans la région, en 2014 16% de ces entreprises ont exprimé un projet d‘embauche, soit un potentiel de 15000 emplois quand même ! les entreprises de l’économie de proximité font partie des TPE par lesquelles l’emploi redémarrera.
Il reste un défi majeur à relever. Il existe depuis bien longtemps, hélas dans notre pays, il concerne la valorisation de nos métiers et la place qu’ils doivent occuper dans l’orientation des jeunes !
L’adaptation aux évolutions Pour permettre ce mouvement il faut reconnaître leur spécificité et leur importance de masse, d’autant plus qu’elles innovent et s’adaptent aux évolutions technologiques et aux nouveaux modes de consommation. Il suffit de s’intéresser par exemple, aux entreprises qui sont récompensées dans le cadre du concours ARTINOV organisé par les chambres de métiers de la région et aux trophées du patrimoine en ce qui concerne les entreprises du bâtiment récompensées par la CAPEB Rhône-Alpes. Je ne peux pas toutes les citer mais je pense à la conception et à la fabrication d’un amortisseur révolutionnaire de motos et de voitures, à de nouvelles méthodes de conditionnement et de conservation des produits alimentaires, à des commerces dont l’agencement et l’accueil ont été complètement réorienté vers la satisfaction de la clientèle. Le mouvement actuel ne concerne pas seulement les innovations que je pourrais qualifier de classiques. Il concerne d’autres domaines, je citerai trois exemples : D’abord il y a un renouvellement des chefs d’entreprise, leur profil évolue. L’artisanat accueille de plus en plus de jeunes diplômés (HEC, ESSEC…), qui changent de voie rapidement après leur première expérience professionnelle. Des cadres quittent de grosses entreprises pour être indépendants et retrouver une autre valeur du travail. Ainsi près de la moitié des personnes en formation continue à l’DRAC a un projet de création ou de reprise d’une entreprise de l’économie de proximité. Ensuite, les chefs d’entreprise adaptent leur organisation du travail. Des groupements d’entreprises se créent, occasionnels pour répondre à un appel d’offres, ou permanents pour mutualiser les coûts et offrir de meilleurs services aux clients. Ces groupements concernent bien entendu plus spécifiquement le bâtiment, mais ils existent aussi dans les autres secteurs. De nouvelles formes d’emplois et de travail sont mises en place pour permettre de bénéficier de l’expérience de salariés à temps partagé, aussi bien dans le cœur de métier que dans les tâches administratives. Enfin, les chefs d’entreprise adaptent les innovations à la spécificité de leur métier. En s’appropriant le numérique, le magasin n’est pas mort et les entreprises de tout secteur retrouve de la compétitivité. De simples pages sur Facebook, des vitrines interactives, des réseaux d’écrans
Un défi à réaliser
Un grand service public de l’orientation se met en place, c’est bien ! Mais il est indispensable que nos métiers soient connus des orienteurs et de l’Education Nationale.
Malgré leur rôle d’ascenseur social que j’ai déjà évoqué, nos entreprises n’ont pas vocation à accueillir plus particulièrement les jeunes « décrocheurs » de notre système éducatif, leur rôle n’est pas non plus d’être un acteur principal de lutte contre l’exclusion. Nos métiers permettent un épanouissement de la personne, il donne un sens à la valeur travail qu’il serait dommage de ne découvrir qu’après la quarantaine pour certains cadres supérieurs qui se réoriente vers une nouvelle vie professionnelle ! Le jour où l’apprentissage et où les métiers dits manuels seront considérés à leur juste place par la société française alors l’Artisanat aura définitivement acquis la juste place qui lui revient et pas seulement un succès d’estime.
L’UPA RA L’UPA Rhône-Alpes fédère les principales confédérations représentatives de l’Artisanat. Ces confédérations sont membres fondateurs de l’UPA.
taxis, esthéticiennes, coiffeurs, réparateurs automobiles, fourreurs, fleuristes, prothésistes dentaires, horlogers-bijoutiers, ameublement…
CAPEB, Confédération des Artisans des Petites Entreprises du Bâtiment tous les métiers du bâtiment, des travaux publics et du paysage via la CNATP
CGAD, Confédération Générale de l’Alimentation de Détail tous les commerces alimentaires qui transforment la matière première : boulangers, pâtissiers, bouchers, charcutiers, traiteurs, glaciers… et le secteur de l’hôtellerie-restauration.
CNAMS, Confédération Nationale des Artisans des Métiers de Services
Les chiffres 130 000 entreprises de proximité 436 000 actifs dont 310 000 salariés 28 000 emplois créés dans les années 2000 (3% de croissance par an)
97% des communes de la région accueillent au moins une entreprise artisanale 10 000 apprentis soit 50 % des apprentis, sont formés dans des entreprises artisanales et jusqu’à 85 % dans le Bâtiment.
IMPOT A LA SOURCE
Quatre conditions préalables Sans écarter d’office la perspective d’un prélèvement de l’impôt à la source, l’UPA s’étonne de la méthode choisie pour engager ce processus. En effet, il est regrettable que les partenaires sociaux n’aient pas été consultés sur cette décision de réformer la collecte de l’impôt alors qu’employeurs et salariés des entreprises seront les premiers concernés par la mesure. En outre, il est assez surprenant d’annoncer une mesure qui sera mise en œuvre par les élus de la législature suivante. L’UPA met en avant quatre conditions préalables avant d’apprécier l’opportunité d’une réforme : 1/ Le prélèvement de l’impôt à la source doit s’inscrire dans une logique de simplification et de réduction des coûts, deux exigences répétées par les chefs d’entreprise et en particulier par les employeurs des TPE et des PME. 2/ La collecte à la source ne doit conduire ni à une augmentation des coûts, ni à une hausse des contraintes administratives des entreprises. Celles-ci collectent déjà les charges sociales au profit de la sécurité sociale, et il ne serait pas anormal qu’elles soient rétribuées
pour recouvrer l’impôt à la place de l’administration fiscale. 3/ La réforme devra se traduire au moins par un maintien du pouvoir d’achat des salariés français. De celui-ci dépend en effet la reprise de l’activité des entreprises de proximité et la relance de la création d’emploi dans ces secteurs de l’alimentation et de l’hôtellerie-restauration, du bâtiment, de la fabrication, des services. Pour assurer ces deux objectifs, de réduction des coûts pour l’entreprise et de maintien du pouvoir d’achat des salariés, l’UPA demande que la réforme s’accompagne d’un nouveau plan de réduction des dépenses publiques et d’une nouvelle étape de baisse des cotisation sociales patronales. 4/ Il conviendra d’éviter de creuser le fossé entre le monde salarié et les travailleurs indépendants et de créer de nouvelles inégalités de traitement. L’UPA appelle pour cela à ouvrir un grand chantier de modernisation et de simplification du statut et de la protection sociale des travailleurs non-salariés, en commençant par supprimer la double taxation (impôt sur le revenu et prélèvements sociaux) des bénéfices réinvestis dans l’entreprise.
Dysfonctionnement du RSI Les gouvernements successifs, qui ont créé puis soutenu ce régime sans lui donner les moyens de fonctionner, portent une lourde responsabilité sur les dysfonctionnements qui empoisonnent la vie des affiliés. La remise en ordre du RSI a été engagée, et elle prend du temps, mais elle doit être poursuivie avec la plus grande rigueur et avec le souci constant de réduire les difficultés de ses ressortissants. Par ailleurs, l’UPA condamne les personnes qui incitent les chefs d’entreprise à se désaffilier et qui les exposent ainsi à de graves condamnations pénales. En outre, le non-paiement des cotisations reviendrait à rompre la solidarité entre les individus et entre les générations. Ne pas payer ses cotisations, c’est notamment priver les travailleurs indépendants de leurs retraites. Se désaffilier est aussi une remise en cause de l’ensemble de notre système social et non pas seulement du RSI, il s’agit alors d’un débat national. Enfin, le Gouvernement ne peut plus éluder la question de l’assiette des cotisations. Il est indispensable de ne plus assujettir à cotisations sociales les bénéfices réinvestis dans l’entreprise qui ont vocation, à terme, à créer de l’activité et de l’emploi. Il y a encore une forme de négligence dans ce pays vis-à-vis des travailleurs indépendants qui est absolument anormale au regard de la contribution des entreprises de proximité à la croissance et à l’emploi.
Un dialogue social qui produit du concret : une mutuelle complémentaire et un comité des œuvres sociales et culturelles Le dialogue social entre l’UPA et les organisations représentatives des salariés est fondé sur une organisation adaptée à la spécificité des entreprises artisanales. Il n’entraine pas de contrainte dans l’entreprise car il est organisé régionalement avec une Commission Paritaire Régionale Interprofessionnelle de l’Artisanat (CPRIA). Il ne produit pas d’obligations, mais il permet de proposer des avancées sociales que le chef d’entreprise est libre de mettre en œuvre ou non. Ainsi, la mutuelle complémentaire ARTISANTE a été spécialement négociée avec la MACIF. Elle permet au chef d’entreprise de choisir un produit labellisé par les artisans de l’UPA RA membres de la CPRIA. Noyé sous les offres et autres publicités, démarché par les différents opérateurs, le chef d’entreprise a au moins un point de repère avec ce contrat, avant d’être soumis à l’obligation de souscrire une mutuelle pour ses salariés dans quelques mois. Le dispositif ARTI’CE, facultatif aussi, est proposé, à coût modique, pour que les chefs d’entreprise, les salariés et leurs ayants-droits bénéficient d’avantages concrets (billetterie, voyages, sports, loisirs…) identiques à ceux dont bénéficient les salariés des grosses entreprises. Ce système est un moyen parmi d’autres pour les employeurs d’attirer et de fidéliser des salariés.
iv
club de l’ours
Acquisition du Groupe Imalia Visiativ renforce sa couverture géographique et son partenariat avec Dassault Systèmes. Cette acquisition est financée à la fois par endettement bancaire, par remise d’actions Visiativ acquises dans le cadre de son programme de rachat d’actions et par autofinancement. Les partenaires bancaires à parts égales sont LCL (Arrangeur), la Société Générale (partenaire historique) et la Bpifrance. Cette acquisition structurante donne naissance à un acteur de plus de 400 collaborateurs réalisant un chiffre d’affaires de plus de 70 Me. Avec ce rapprochement, Visiativ devient également un des intégrateurs majeurs des solutions Dassault Systèmes (SOLIDWORKS & 3DEXPERIENCE) en Europe. Le Groupe Imalia compte une base de plus de 3 000 clients de toutes tailles et tous secteurs, le capital client de Visiativ est donc désormais constitué de plus de 12 000 clients. Thierry Lucotte, actuel Président du Groupe Imalia, reste fortement impliqué dans la réussite de ce regroupement en intégrant le poste de Directeur Général Adjoint des Opérations du Groupe Visiativ. Laurent FIARD, Président Directeur‐Général de Visiativ
déclare « Avec cette acquisition, notre Groupe franchit à nouveau une étape importante de son histoire avec une collaboration renforcée avec notre partenaire Dassault Systèmes et une clientèle élargie. Nous allons pouvoir à la fois proposer à cette base de clients les offres SolidWorks et 3DExperience mais également nos offres d’éditeur et construire des synergies commerciales créatrices de valeur. Nous sommes également heureux d’accueillir au sein de nos équipes un dirigeant expérimenté. » VISIATIV Editeur et intégrateur de solutions logicielles innovantes, Visiativ accélère la transformation numérique des entreprises grâce à sa plateforme collaborative et sociale orientée métier. Positionné sur les entreprises du mid-market depuis sa création en 1987, Visiativ a réalisé en 2014 un chiffre d’affaires de 49,7 Me et détient désormais un portefeuille de clientèle diversifiée composé de plus de 12 000 clients. Présent en France au travers de 15 agences ainsi qu’en Suisse et au Maroc au travers de deux filiales, Visiativ compte 349 collaborateurs dont 53 dédiés à la R&D.
Le MEDEF Lyon- Rhône Le MEDEF Lyon-Rhône, instance locale proche du terrain, intervient auprès des pouvoirs publics et collectivités locales pour des problématiques et préoccupations des entrepreneurs de la région.
le MEDEF Lyon-Rhône c’est aussi : des services concrets, des réunions techniques, un réseau d’influence, des soirées conviviales, une gestion des mandats patronaux poussée... Des réponses au plus proche de vos besoins.
Véritable plateforme de conseils et de renseignements au service des entrepreneurs,
Le MEDEF Lyon-Rhône défend les valeurs de l’entrepreneuriat.
Le Journal du Club de l’Ours Directeur de la publication : Georges POIX CLUB DE L’OURS BP 96018 - 69411 LYON CEDEX 06 Tél : 06 78 07 75 94 Mail : clubdelours@free.fr Supplément à VOX RHONE-ALPES N°428. Ne pas jeter sur la voie publique.
n°10 2e semestre 2015 Club de l’Ours
Visiativ a mis en place ses leviers de croissance future
Jeudi 21 mai 2015, le club de l’Ours a reçu Laurent Fiard, Président du MEDEF Lyon-Rhône et Président de Visiativ.
en n-1) et un renforcement des structures marketing et commerciales pour accélérer le lancement des solutions logicielles innovantes.
L’activité 2014 a été contrastée avec une activité Intégration affichant une croissance de 4% à 39,2 Me et une activité Edition à 10,4 Me en retrait de 9%, pénalisée notamment par un basculement des ventes licences vers le mode SaaS et par un retard dans le lancement d’une nouvelle offre logicielle. Au global, le chiffre d’affaires 2014 s’établit à 49,7 Me contre 49,2 Me en 2013. Le chiffre d’affaires récurrent (SaaS et maintenance) est en croissance de 8% et représente désormais 46% du chiffre d’affaires contre 43% l’an dernier.
Parallèlement, le management a mené un travail pour identifier des acquisitions structurantes permettant au Groupe d’accélérer son développement et acquérir un capital clients porteur de synergies commerciales.
La structuration du Groupe s’est poursuivie pour créer un acteur européen de référence afin d’accompagner les PME et ETI dans leur transformation numérique. Cet objectif s’est traduit par des investissements importants qui ont eu un impact sensible sur les résultats du Groupe avec une croissance de 1 Me des frais de R&D (4,5 Me contre 3,5 Me
La structure financière bénéficie de la levée de fonds réalisée lors de l’introduction en bourse. Au 31 décembre 2014, les capitaux propres s’établissaient à 5,4 Me et la trésorerie nette d’endettement à 1,5 Me. Analyse des résultats pour chacun des pôles d’activité L’EBITDA du pôle Intégration s’établit à 3,4 Me et le résultat d’exploitation à 3,1 Me soit 8,1% du chiffre d’affaires contre 10,6% en n-1. Cette variation s’explique principalement par une baisse de marge de 1 point sur l’activité Services et une hausse des coûts marketing et
commercialisation liée au lancement de l’offre 3DEXPERIENCE auprès des ETI. Ces investissements commerciaux auront un impact positif sur l’exercice en cours L’EBITDA du pôle Intégration s’établit à 3,4 Me et le résultat d’exploitation à 3,1 Me soit 8,1% du chiffre d’affaires contre 10,6% en n-1. Cette variation s’explique principalement par une baisse de marge de 1 point sur l’activité Services et une hausse des coûts marketing et commercialisation liée au lancement L’EBITDA du pôle Edition s’établit à -2,5 Me contre -0,5 Me en n-1. Le résultat d’exploitation s’inscrit à -4,5 Me. La rentabilité de ce pôle a été pénalisée par la transformation du modèle économique favorisant le mode SaaS (baisse du CA mais hausse du CA récurrent de 9%), mais également par les investissements consentis en matière de R&D (+1 Me vs n-1) pour accélérer le déploiement des nouvelles offres logicielles (« My » et « Moovapps ») et par une hausse des frais marketing et commerciaux. Les amortissements des frais de R&D progressent de 0,7 Me. Naissance d’un Groupe de plus de 80 Me de CA En 2015, Visiativ bénéficiera des actions mises en place pour 1/ atteindre une taille critique dans l’offre PLM* et 21intensifier sa collaboration avec Dassault Systèmes autour de la plateforme 3DEXPERIENCE et des solutions SolidWorks, 2/ accélérer le déploiement de son offre logicielle
auprès des PME/ETI. es actios à la fois internes (renforcement des équipes, actions marketing fortes) s’accompagnent de croissances externes ciblées et structurantes. Encouragées par Dassault Systèmes , les intégrations du Groupe Imalia (closing mai 2015) et du fonds de commerce des activités PLM françaises de Tata Technologies Europe (closing juin 2015) renforcent encore plus la position de Visiativ sur les offres CAO et 3DEXPERIENCE. Ces croissances externes, qui seront financées par endettement bancaire, lui permettent également de bénéficier d’un capital clients de plus de 12 000 entreprises constituant un levier de synergies et de croissance très important pour l’activité Edition. Avec ces acquisitions, Visiativ dépasse le seuil de 80 Me de chiffre d’affaires pro forma dont plus de 20 Me dans le PLM et acquiert une place de leader dans l’intégration SolidWorks avec environ 80% du marché français. Il devient également le 2ème partenaire de Dassault Systèmes dans le PLM (offre dédiée aux PME/ETI). Pour 2015, les axes de travail de Visiativ porteront sur la réussite de l’intégration des sociétés acquises et l’accélération du développement du pôle Edition afin de construire un Groupe rentable de 100 Me de chiffre à moyen terme avec des marges Edition conformes à celles des acteurs les plus performants du secteur.
club de l’ours
n°10 2e semestre 2015 Club de l’Ours
La vision villeurbannaise d’une métropole forte de sa diversité Par Jean-Paul Bret Maire de Villeurbanne
Le Club de l’OURS a reçu JeanPaul Bret, Maire de Villeurbanne, Vice-président de la Métropole de Lyon le jeudi 4 juin 2015 sur le thème : «Villeurbanne une ville singulière dans la Métropole : développement et défis à venir.» Si Villeurbanne s’est toujours construite dans la différence par rapport à Lyon, elle bénéficie aujourd’hui aussi d’une attractivité et d’une croissance démographique qui font d’elle un moteur du développement à l’Est de l’agglomération. Cette position singulière nous sert d’appui dans les débats sur la métropole. Une collectivité territoriale nouvelle a officiellement été créée le 1er janvier 2015. La continuité du service public est assurée. L’essentiel est, cependant, encore devant nous. De nouvelles politiques métropolitaines sont à construire, la relation avec les communes est à réinventer. A Villeurbanne, notre histoire, notre tradition d’innovation sociale, nos liens avec les acteurs du territoire nous incitent à défendre la vision d’une métropole d’équilibre, forte de sa diversité, qui réponde aux besoins de tous les habitants quel que soit leur origine sociale et territoriale. C’est l’approche que nous défendons en ce moment dans le cadre de l’élaboration du programme mé-
tropolitain pour l’insertion et l’emploi 2016 – 2020.
Acte II de la Loi Montagne Auvergne et Rhône-Alpes : contribution commune
Le transfert de cette compétence du département à la métropole est l’occasion de mieux prendre en compte les besoins des habitants et de mettre davantage en cohérence les politiques sociales avec les stratégies de développement économique. C’est également l’occasion de développer des activités nouvelles dans lesquelles les publics en difficulté trouveront leur place et de faire évoluer la gouvernance des politiques d’insertion. Les villes connaissent le tissu local, entretiennent des liens étroits avec les entreprises. Là où elles sont déjà investies, elles pourront jouer le rôle de facilitateur pour mieux coordonner l’action du tissu associatif et économique local. Pour être plus efficace, plus pertinente, l’action publique métropolitaine devra s’appuyer sur les communes, non pas comme de simples guichets mais en leur octroyant un réel pouvoir de décision et d’impulsion. Villeurbanne porte aussi la vision d’un développement d’ensemble cohérent dans lequel la ville centre n’est plus le seul moteur et bénéficiaire de l’attractivité de la métropole. Les moyens humains et financiers mobilisés sur le territoire de l’agglomération doivent mieux prendre compte la réalité d’un développement démographique, économique et urbain qui se joue, pour beaucoup, à l’Est. Les investissements
et les équipements méritent d’être mieux répartis qu’ils ne le sont actuellement. C’est aussi vrai des activités hôtelières, commerciales et tertiaires. L’aménagement commercial ne doit pas avoir pour effet de concentrer les commerces à la Part-Dieu mais être accompagné partout. La vocation tertiaire n’a pas non plus à être réservée à Lyon mais soutenue dans toutes les communes.
C’est de cette diversité que la métropole tirera son équilibre et son dynamisme. Il faut pour cela que la richesse des territoires, leurs histoires toutes différentes, leur spécificité, leur capacité de développement soient mieux prises en compte et toutes valorisées de la même manière. C’est en s’appuyant sur les forces de chacun que la métropole de demain sera un progrès pour ses habitants.
Les enjeux de la nouvelle Région Rhône-Alpes Auvergne
René SOUCHON et JeanJack QUEYRANNE, Présidents des Conseils régionaux d’Auvergne et de Rhône-Alpes, ont remis à Bernadette LACLAIS et Annie GENEVARD, Députées de Savoie et du Doubs, une contribution commune dans le cadre de la mission parlementaire qui leur a été confiée par le Premier ministre en vue d’élaborer un Acte II de la loi Montagne (1985). L’union de l’Auvergne et de Rhône-Alpes, effective au 1er janvier 2016, formera la première région européenne de montagne. Cette contribution repose sur le constat que « le temps est venu de refonder le pacte de la nation avec les montagnes » et invite à un nouveau regard : « aujourd’hui ce n’est plus la notion de ‘handicaps’ qui prime mais celle d’opportunités. La Montagne est un territoire avec des opportunités de développement économique et qui offre une grande qualité de vie ». Le partage équilibré du territoire, la valorisation des ressources, l’emploi, l’attractivité touristique et le développement économique, la mobilité et le numérique, les services de proximité sont autant d’enjeux à l’aune desquels la loi montagne pourrait être adaptée.
Les principales mesures Le jeudi 9 avril 2015, le club de l’Ours a reçu Jean-Jack Queyranne, Président de la Région Rhône-Alpes sur le thème «Les enjeux de la nouvelle Région Rhône-Alpes Auvergne» Le 1er janvier 2016, Auvergne et Rhône-Alpes ne formeront qu’une seule et même Région. Cette union est issue du premier volet de la réforme territoriale qui a dessiné une nouvelle carte de notre pays. Avec René Souchon, Président de la Région Auvergne, nous avons souhaité anticiper cette réforme, animés par deux grandes ambitions. La première est d’être utile à nos concitoyens. Cette réforme n’aura de sens que si elle permet d’être aux Régions d’être davantage au service de leurs habitants. C’est le sens des premières mesures que nous avons annoncées et parmi lesquelles je retiendrai notamment la réduction du temps de trajet en train entre Clermont-Ferrand et Lyon, l’harmonisation de nos dispositifs en matière de formation
V
professionnelle et d’apprentissage, la création d’une école de cancérologie ou encore la mise en commun de nos actions à l’international pour mieux accompagner, notamment, nos entreprises. La Région, par ses compétences en matière de formation, de transports, de développement économique, de recherche, de tourisme, de culture s’est affirmée dans le quotidien de nos concitoyens. Cette réforme ne doit pas être un simple redécoupage administratif mais elle doit nous permettre d’apporter du mieux sur l’ensemble des territoires de la future Région et d’offrir du concret pour nos concitoyens. Notre deuxième ambition est de ne laisser aucun territoire, aucun habitant à la marge. Du bocage bourbonnais aux Baronnies, de la Margeride au Chablais, du Cantal à la Maurienne cette grande Région n’aura aucune périphérie. Elle doit être organisée autour des grandes agglomérations qui forment sa colonne vertébrale mais elle doit
La contribution des Régions Auvergne et Rhône-Alpes, nourrie par les échanges avec la centaine d’acteurs rencontrée par les deux Présidents de Région, le 25 mars dernier, à Besse-et-Saint-Anastaise (Puy de Dôme, Auvergne) propose notamment :
surtout assurer la solidarité avec les territoires périurbains ou ruraux qui ont eux aussi de nombreux atouts à faire valoir. La Région ne donnera sa pleine mesure qu’en assurant pleinement son rôle d’ensemblier, qu’en permettant la redistribution des richesses, qu’en faisant jouer les complémentarités. Ainsi, demain, la Région Rhône-Alpes-Auvergne sera la première Région européenne de montagne. Cela représente autant un immense défi qu’une opportuni-
té formidable pour permettre, grâce au potentiel d’innovation de notre future Région, à ces territoires de montagne, trop souvent oubliés, de redevenir des territoires où vivre, se former, travailler. Voici les priorités que nous nous donnons à l’heure de construire cette grande Région. Nous mettrons tout en œuvre pour qu’elle soit une chance pour l’ensemble de ses territoires et de leurs habitants.
de soutenir l’agriculture et l’élevage de montagne et de compenser les surcoûts induits en instaurant notamment une prime pour la collecte du lait (surcoût de 1,4 centime par litre en montagne) et mieux valoriser l’appellation « Produit de Montagne » ; d’encourager le recours aux matériaux locaux et de favoriser l’approvisionnement en circuit court dans le secteur du bâtiment tout en veillant à l’efficacité énergétique ; de préserver la qualité des eaux minérales en dégageant des ressources nouvelles sur celles qui portent la mention « montagne » qui seront consa-
crées au développement de territoires de montagne ; de rendre obligatoire, dans les vallées sujettes à des pics de pollution, l’équipement en chauffage- bois performant, limitant l’émission de particules fines, moyennant des aides financières à l’acquisition et à l’installation (en Haute-Savoie, le nombre d’équipements de chauffage bois à remplacer en priorité est évalué à 40 000) ; de soutenir les groupements d’employeurs qui emploient en CDI des saisonniers par des incitations fiscales (en Rhône-Alpes, on dénombre en moyenne 55 000 saisonniers salariés en hiver et 31 000 en été dans le secteur du tourisme) ; de financer les TPE de montagne en utilisant des outils innovants comme les fonds participatifs ; de favoriser le recours au transport par câble en levant les freins réglementaires et en harmonisant sur ce sujet les codes de l’urbanisme, des transports et de l’environnement ; d’instaurer une prime à la mobilité pour les apprentis et les salariés pour permettre aux entreprises de montagne de recruter des personnels qualifiés ; de finaliser la couverture en haut débit de qualité des espaces de montagne pour développer les usages du numérique (création d’espaces de co-working, d’un centre de télémédecine relié au très haut débit dans chaque canton, augmentation du nombre de télétravailleurs) ; de soutenir le développement d’un tourisme quatre saisons à l’échelle des vallées et permettre à tous les jeunes de découvrir la montagne et d’être sensible à ses enjeux, notamment grâce aux classes de découverte (selon l’UCPA, les 18-25 ans ne représentent que 20% des stagiaires en alpinisme, 23% en escalade et 13% en randonnée) ; de reconnaître un véritable droit à l’expérimentation et à l’exception pour les espaces de montagne en permettant une adaptation des normes afin de débloquer des situations rendues atypiques par le caractère montagnard de leur territoire.
VI
CLUB DE L’OURS Visite du chantier « New Deal »
Près d’une cinquantaine d’oursonnes et oursons se sont inscrits pour la visite du chantier de restructuration du garage Citroën situé 35 rue de Marseille. L’opération est réalisée par 6ème Sens Immobilier, dont le directeur général Jean-Pierre Gagneux, a eu l’extrême gentillesse de se proposer pour piloter deux. De 8 heures 30 à 10 heures, le premier groupe effectuera la visite, puis le second de 10 heures 30 à midi. Un immeuble légendaire André Citroën a voulu cet immeuble, construit de 1930 à 1932, comme la plus grande station de services automobiles du monde. Le garage Citroën de la rue de Marseille ne gardera ce rang que pendant 4 ans, jusqu’à ce qu’un autre géant de l’industrie, Henry Ford en construise, à son tour, un plus grand à Détroit. Belle époque où la communication était illustrée par des constructions à l’architecture d’avant-garde ! L’immeuble représente près de 40 000 m² de surface utilisable. Ses 6 niveaux sont reliés par des rampes à sens unique et par des escaliers inscrits dans les tourelles d’angle.
Singularité qui mérite d’être signalée : le dernier étage servait de piste d’essais pour les automobiles qui venaient d’être assemblées (dont la Rosalie) De plus, la charpente sous toiture est mixte bois-métal, laissant la possibilité d’une surélévation du bâtiment. Le pari de 6ème Sens immobilier Le projet d’aménagement NEW DEAL voulu par Jean-Pierre Gagneux est de proposer des espaces conçus autour d’une idée simple : le bien être est source de productivité et de créativité. Les surfaces et volumes gigantesques sont aménagés en respectant les contraintes liées aux monuments historiques. Pour ce faire, le bureau de Philippe Allard, architecte du patrimoine, pilote les études d’architecture, en collaboration, le cas échéant, avec les architectes des différents utilisateurs. Les très grandes hauteurs entre dalles permettent la mise en place de planchers techniques facilitant la modularité des plateaux. L’établissement est classé en ERP 1ère catégorie, ce qui
n°10 2e semestre 2015
TOUR INCITY, 200 mètres de haut !
nécessite la visualisation des structures en plafond (poutres et dalles béton armé). Les surfaces aménagées Le rez-de-chaussée, outre le hall d’accueil monumental de 15 mètres de hauteur, est utilisé en garage de services automobiles par la maison Citroën. Sur les 5 niveaux, plus de 16.000 m² de surface locatives de bureaux, ainsi que près de 800 m² de terrasses, jardins et patios sont aménagés. La performance de 6ème sens immobilier Les premiers occupants de l’immeuble vont investir les lieux dès le 15 septembre 2015. La performance des intervenants, architectes, bureaux d’études, entreprises, pour livrer à l’heure ce chantier hors norme et en site occupé (l’activité du garage n’a jamais été interrompue) n’est pas le fait du hasard, elle est liée au charisme de Jean-Pierre Gagneux, promoteur lyonnais. Nous le remercions de sa disponibilité pour avoir permis aux membres du Club de l’OURS, dont il est adhérent, de passer une matinée riche d’enseignement.
25 oursonnes et oursons ont été accueillis par Marc Balaÿ dans le show-room de Sogelym Dixence. Il avait présenté celle-ci lors de sa conception, accompagné par Albert Constantin, aux membres du Club de l’OURS. Les 40 étages de la tour ont été achetés en totalité par la Caisse d’Epargne Rhône-Alpes Auvergne, sachant que les 22 premiers étages seront loués à la SNCF. Avec 200 mètres de hauteur, elle sera la plus haute de Lyon et comportera 2 900 postes de travail sur 45 000 m². La façade est constituée d’une double peau « respirante » intégrant les stores mobiles de protection solaire. L’éclairage naturel a été privilégié et 95 % des bureaux sont éclairés en premier jour. La Gestion Technique Centralisée permet, notamment à l’aide de détecteurs de présence, de réduire la consommation d’énergie à 90 KIW hep/m²/an, par compa-
raison les tours de la Défense à Paris ont une consommation qui varie de 300 à 800 KW kep/ m²/an. La gestion informatique des ascenseurs permet de placer 2 appareils par gaine, soit 12 ascenseurs dans 6 gaines. Le gain de place ainsi obtenu l’est au bénéfice du confort dans les bureaux. Les étages 14 et 26 ont une hauteur augmentée à 3,50 mètres sous plafond de façon à pouvoir accueillir des espaces communs plus aérés. L’absence de place de parking à voitures liées à la tour ayant été évoquée Marc Balaÿ nous a présenté l’alternative choisie : Lyon Parc Auto gère tous les parcs situés aux alentours immédiats (les halles, la Part Dieu, etc.) soit 4 200 places à moins de 300 mètres de la tour. Une convention a donc été signée avec LPA pour louer les places nécessaires aux utilisateurs de la tour, permettant par le fait même d’optimiser la gestion des parkings.
La visite Deux tours avec l’ascenseur du chantier seront nécessaires pour faire accéder le groupe au sommet. Les charpentes métalliques de la couverture des locaux techniques sont encore en phase de montage. Cela nous permet de magnifiques prises de vues panoramiques sur Lyon. L’interminable descente par les escaliers de service, avec quelques haltes aux étage singuliers, nous permet d’apprécier le haut niveau des finitions et surtout le panorama exceptionnel que procure la façade entièrement vitrée. Certes, nous n’étions plus 25 à l’étal de chez Merle pour gober 6 huîtres et un coup de blanc, mais l’intérêt indéniable de la tour In City, c’est qu’à ses pieds il y a les halles Paul Bocuse. Merci à J.A. GONNARD de la société Arpège d’avoir organisé cette visite.
Vaulx-en-Velin : 45 000 hab, 4ème ville de l’agglo Vaulx-en-Velin a connu une urbanisation très rapide : la zone à urbaniser en priorité (ZUP) réalisée dans les années 70 a produit plus de 8000 logements en dix ans et a transformé le petit bourg d’alors en une ville de 45 000 habitants. Elle est aujourd’hui la 4ème ville de l’agglomération. Depuis plusieurs années, des moyens supplémentaires importants et des politiques publiques spécifiques sont mobilisés dans le but de réduire les inégalités. Ces moyens ont notamment permis de recréer un centreville, de réhabiliter des logements privés et sociaux et de requalifier
plusieurs quartiers de l’ex ZUP. Le commerce de proximité s’est développé, l’économie du territoire a été fortement dynamisée par la Zone Franche Urbaine qui a séduit de nouveaux investisseurs. Ainsi naissent de nouveaux programmes immobiliers qui favorisent la diversification de l’offre de logements. Le développement de l’agglomération est prévu sur l’Est, en raison notamment de foncier disponible abordable. Mais comment réussir cette expansion sans refaire les erreurs d’autrefois qui ont conduit aux politiques de renouvellement urbain d’aujourd’hui ? Comment associer les citoyens à la
transformation des villes en alliant préservation de l’identité des quartiers et production de logements et d’offre économique ? Quelles évolutions apporter à un projet de ville pour ne plus être en permanence en train de rattraper un retard mais bien de prendre de l’avance ? La ville réfléchit désormais comme partie d’une Métropole qui peut aider à résorber les écarts d’accès à l’emploi et à la formation, qui doit œuvrer pour une plus grande mixité du logement et la construction de transports structurants. La ville doit s’inscrire dans les politiques publiques de l’Etat et de la Région afin que son développement éco-
nomique soit raccroché à son campus universitaire, afin de mettre à niveau ses équipements publics. De grands défis attendent Vaulxen-Velin, celle qui fit naître la politique de la ville, doit maintenant en devenant ville connectée, s’ouvrir pleinement sur les opportunités du pays et du monde. Forte d’habitants aux histoires personnelles si diverses, Vaulx-en-Velin peut apporter une capacité d’innovation, de dépassement des obstacles qui la rendront incontournable dans le développement de la Métropole. HELENE GEOFFROY, DEPUTEE-MAIRE
Dîner de gala à L’Abbaye Paul Bocuse
Club de l’Ours