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Chapitre 22 - Les Prophéties Accomplies

Lorsque le moment pour lequel on avait d'abord attendu la venue du Seigneur, le printemps de l'année 1844, fut passé, ceux qui avaient attendu son apparition furent quelque temps plongés dans le doute et l'incertitude. Mais, tandis que le monde les considérait comme entièrement déçus et victimes de l'erreur qu'ils avaient aimée, la source de leur consolation était toujours la Parole de Dieu. Beaucoup continuèrent à sonder les Ecritures, s'assurant de nouveau du fondement de leur foi, et étudiant soigneusement les prophéties pour obtenir plus de lumière. Le témoignage de la Bible sur lequel ils s'appuyaient semblait clair et concluant. Des signes sur lesquels on ne pouvait se tromper annonçaient la venue de Christ comme prochaine. La bénédiction spéciale du Seigneur, manifestée par la conversion des pécheurs et le réveil de la vie spirituelle parmi les chrétiens, avait prouvé que le message venait du ciel. Et quoique les croyants ne pussent expliquer leur désappointement, ils avaient l'assurance que Dieu les avait dirigés dans leur expérience passée. Les prophéties qu'ils avaient regardées comme s'appliquant au temps du second avènement, renfermaient des instructions qui s'appliquaient spécialement à leur état d'incertitude et d'indécision, les encourageant à attendre patiemment, persuadés que ce qui leur était alors obscur s'expliquerait au temps voulu.

Parmi ces prophéties se trouvait celle d'Habacuc 2 : 1-4 “Je me tenais en sentinelle, je me tenais sur la tour, et je regardais pour voir ce qui me serait dit, et ce que je répondrais à celui qui me reprend. Et L’Éternel me répondit, et me dit Ecris la vision, et inscris la lisiblement sur des tablettes, afin qu'on la lise couramment. Car la vision est encore différée jusqu'à un temps déterminé. Elle se manifestera à la fin, et elle ne trompera point. Si elle tarde, attends-fa, car elle viendra assurément, elle s'accomplira certainement. Voici, l'âme de celui qui s'élève n'est point droite en lui, mais le juste vivra par sa foi." Vers 1842, l'ordre donné dans cette prophétie " d'écrire la vision, et de la graver sur des tables, afin qu'on la lise couramment ", avait suggéré à Charles Fitch la préparation d'une carte prophétique pour illustrer les visions de Daniel et de l'Apocalypse. La publication de cette carte fut considérée comme l'accomplissement du commandement donné par Habacuc. Pourtant, personne ne remarqua alors que la même prophétie fait mention d'un temps d'attente, d'un délai apparent. Après le désappointement, ce passage parut très significatif. " Car la vision est encore différée jusqu'à un temps déterminé. Elle se manifestera à la fin, et elle ne trompera point. Si elle tarde, attends-la, car elle viendra assurément, et elle s'accomplira certainement. ... Mais le juste vivra par sa foi.

Le passage suivant de la prophétie d'Ezéchiel était aussi une source de force et de consolation pour les croyants La parole de L’Éternel me fut encore adressée, et il me dit Fils de l'homme, quel est ce proverbe dont vous vous servez dans le pays d'Israël, disant :

Les jours se prolongent, et toutes les visions restent sans effet ? C'est pourquoi dis-leur Ainsi parle le Seigneur, L’Éternel : ... Les jours approchent et toutes les visions s'accompliront. ... Je parlerai, et la parole que j'aurai prononcé sera mise à exécution, elle ne sera plus différée. ... Ceux de la maison d'Israël disent : Les visions qu'il a ne sont pas près de s'accomplir, et il prophétise pour des temps éloignés. C'est pourquoi dis-leur : Ainsi parle le Seigneur, L’Éternel : Il n'y aura plus de délai dans l'accomplissement de mes paroles, mais la parole que j'aurai prononcée s'accomplira. Ezéchiel 12 : 21-25, 27, 28. Ces chrétiens attendant leur Maître, se réjouirent à la pensée que Celui qui connaît la fin depuis le commencement, pénétrant les siècles de son regard divin, avait prévu leur désappointement et leur avait donné des paroles d'encouragement et d'espérance. Sans ces portions de l'Ecriture qui les exhortaient à attendre patiemment, et à retenir ferme leur confiance en la Parole de Dieu, leur foi eût défailli dans cette heure d'épreuve.

La parabole des dix vierges de Matthieu 25 illustre également l'expérience du peuple adventiste. Dans Matthieu 24, en réponse à la question des disciples concernant le signe de sa venue et de la fin du monde, Christ avait mentionné quelques-uns des événements les plus importants de l'histoire du monde et de l'Eglise, devant intervenir entre son premier et son second avènement, c'est à dire, la destruction de Jérusalem, la grande tribulation de l'Eglise sous les persécutions païennes et papales, l'obscurcissement du soleil et de la lune, et la chute des étoiles. Il parle ensuite de sa venue dans son royaume, et raconte la parabole des deux catégories de serviteurs qui attendent son apparition. Le chapitre 25 commence par ces mots : " Alors le royaume des cieux sera semblable à dix vierges." Il est ici question de l'Eglise des derniers jours, de celle dont il est parlé à la fin du chapitre 24. Dans cette parabole, l'expérience des chrétiens de cette époque se trouve illustrée par l'histoire d'un mariage oriental. " Alors le royaume des cieux sera semblable à dix vierges qui, ayant pris leurs lampes, allèrent au-devant de l'époux. Or, cinq d'entre elles étaient sages, et cinq étaient folles. Celles qui étaient folles, prirent leurs lampes sans prendre d'huile. Mais les sages avaient pris de l'huile dans leurs vaisseaux avec leurs lampes. Et comme l'époux tardait à venir, elles s'assoupirent toutes et s'endormirent. Et à minuit on entendit crier : Voici l'époux qui vient, sortez au-devant de lui."

On comprenait que la venue de Christ, telle qu'elle était annoncée par le message du premier ange, était représentée par la venue de l'époux. La grande œuvre de réforme qui s'opéra avec la proclamation de la prochaine venue du Seigneur correspondait à la sortie des vierges. Deux classes de personnes se trouvent représentées dans cette parabole, comme dans celle de Matthieu 24. Toutes avaient pris leurs lampes (la Bible), et, à sa lumière, s'en allaient au-devant de l'Epoux. Mais tandis que " les folles, en prenant leurs lampes, n'avaient point pris d'huile avec elles," " les sages avaient pris de l'huile dans leurs vaisseaux avec leurs lampes." Ces dernières avaient reçu la grâce de Dieu, la puissance régénératrice du Saint-Esprit, qui faisait de sa Parole une lampe à leurs pieds et une lumière sur leur sentier. Afin d'apprendre la vérité, elles avaient étudié les Ecritures dans la crainte de Dieu, et avaient recherché avec ardeur la pureté du cœur et de la vie. Elles avaient une expérience personnelle, une foi en Dieu et en sa Parole que ne pouvaient détruire ni le désappointement, ni les délais. Les autres, " en prenant leurs lampes, n'avaient point pris d'huile." Elles avaient agi par impulsion. Le message solennel qu'elles avaient entendu prêcher avait éveillé leurs craintes, mais elles dépendaient de la foi de leurs compagnes, se contentant de la lumière fugitive de bonnes émotions, sans rechercher une intelligence claire de la vérité, ni faire une expérience intime de l'action de la grâce dans leurs cœurs. Elles étaient sorties au-devant du Seigneur, pleines de l'espoir d'une récompense immédiate, mais elles n'étaient préparées ni à un délai, ni à un désappointement. Lorsque vinrent les épreuves, leur foi défaillit et leur lumière s'obscurcit.

"Et comme l'époux tardait à venir, elles s'assoupirent toutes et s'endormirent." Ce retard de l'époux représente l'expiration du temps où le Seigneur était attendu, le désappointement et le délai apparent. Dans ce moment d'incertitude, l'intérêt des esprits superficiels et craintifs commença à se relâcher, et leurs efforts à faiblir. Mais ceux dont la foi était basée sur une connaissance personnelle de la Bible, furent fondés sur un rocher que les vagues du désappointement ne pouvaient ébranler. " Elles s'assoupirent toutes et s'endormirent", une classe dans l'insouciance et l'abandon de leur foi, l'autre classe attendant patiemment jusqu'à ce qu'elles fussent plus éclairées. Pourtant, dans la nuit de l'épreuve, ces dernières semblèrent perdre, à un certain degré, leur zèle et leur dévotion. Les esprits superficiels et ceux qui avaient le cœur partagé, ne pouvaient plus s'appuyer sur la foi de leurs frères. Chacun devait demeurer ferme en s'appuyant sur sa propre foi, ou succomber. Vers cette époque, le fanatisme commença à paraître. Quelques personnes qui avaient professé un grand zèle pour le message, rejetèrent la Parole de Dieu comme guide infaillible et suffisant pour le chrétien, et, prétendant être conduites par l'Esprit, prirent comme guide leurs propres sentiments, leurs impressions et leur imagination. Certains manifestaient un zèle aveugle et fanatique, accusant tous ceux qui ne voulaient pas approuver leur conduite. Leurs idées et leurs manières fanatiques ne furent pas approuvées par le plus grand nombre des adventistes, toutefois ils furent en opprobre à la cause de la vérité.

Satan cherchait par ce moyen à entraver l'œuvre de Dieu et à la détruire. Le mouvement adventiste avait fort ému les foules. Des milliers de personnes s'étaient converties, et des hommes fidèles se vouaient à la proclamation de la vérité, même pendant le temps d'attente. Le prince du mal perdait ses sujets. Pour jeter l'opprobre sur la cause de Dieu, il s'efforça de séduire ceux qui professaient la foi, et de les pousser dans des extrêmes. Ensuite, ses agents se tinrent prêts à relever toute erreur, toute faute, tout acte inconvenant, pour les présenter au monde de la manière la plus exagérée, afin de rendre odieux les adventistes et leur foi. Ainsi, plus grand serait le nombre de ceux qu'il pourrait engager à professer la foi adventiste tandis qu'il dirigeait leurs cœurs, plus il lui serait facile de les présenter au monde comme représentants de la dénomination entière.

Satan est " l'accusateur des frères ", et il pousse les hommes à surveiller les erreurs et les défauts du peuple de Dieu, et à les signaler, tandis qu'ils ne font aucune mention de ses bonnes œuvres. Satan est toujours actif lorsque Dieu opère pour le salut des âmes. Lorsque les fils de Dieu vinrent se présenter devant le Seigneur, Satan se présenta aussi parmi eux. Il pousse des personnes au cœur profane et à l'esprit mal équilibré à prendre part à chaque réveil. Lorsqu'il a conduit ces personnes à recevoir une partie de la vérité, et qu'elles ont acquis quelque considération parmi les croyants, il agit par leur moyen pour introduire des théories qui séduisent les imprudents. Le fait qu'un homme se trouve en compagnie des enfants de Dieu, ou même dans le lieu de culte et autour de la table du Seigneur, ne prouve nullement qu'il soit un vrai chrétien.

Satan s'y trouve fréquemment dans les circonstances les plus solennelles, sous le déguisement de gens qu'il peut employer comme ses agents. Le prince du mal dispute chaque pouce de terrain que les enfants de Dieu gagnent dans leur voyage vers la cité céleste. Dans toute l'histoire de 1'Eglise, aucune réforme ne s'est accomplie sans rencontrer de sérieux obstacles. Il en fut ainsi au temps de Paul. Partout où il fondait une Eglise, il s'élevait des hommes professant la foi qui y introduisaient des hérésies, lesquelles, si elles avaient été reçues, eussent éteint chez les frères l'amour de la vérité. Luther eut à souffrir bien des angoisses et des perplexités, suscitées par des fanatiques qui prétendaient que Dieu avait parlé directement par eux, et qui, en conséquence, mettaient leurs propres idées et leurs opinions au-dessus du témoignage des Ecritures. Bien des gens, qui manquaient de foi et d'expérience, mais qui avaient une grande dose de suffisance, et qui aimaient à entendre et à dire quelque chose de nouveau, furent trompés par les prétentions des nouveaux docteurs, et ils se joignirent aux agents de Satan pour renverser ce que Dieu avait mis au cœur de Luther d'édifier. Les Wesley également, et d'autres qui ont été en bénédiction par leur influence et leur foi, rencontrèrent à chaque pas les artifices de Satan, poussant à un zèle outré et à un fanatisme qui se produisait sous toutes les formes, des gens au cœur non sanctifié et à l'esprit mal équilibré.

William Miller n'avait aucune sympathie pour ces influences qui conduisaient au fanatisme. Il déclarait avec Luther que tout esprit devait être éprouvé par la Parole de Dieu. " Le diable, disait Miller, a de nos jours un grand empire sur l'esprit de certaines personnes. Et comment peut-on reconnaître l'esprit qui les anime ? La Bible répond “Vous les connaîtrez à leurs fruits "." Il y a bien des esprits dans le monde, et il nous est commandé de les éprouver. Celui qui ne nous invite pas à vivre sobrement, justement, et saintement, dans le monde actuel, n'est pas l'Esprit de Christ. Je suis de plus en plus convaincu que Satan est pour beaucoup dans ces mouvements étranges. ... Maintes personnes au milieu de nous qui prétendent être entièrement sanctifiées, suivent les traditions humaines, et paraissent ignorer la vérité autant que d'autres qui n'ont pas de telles prétentions. -Bliss, p. 236, 237. ... L'esprit d'erreur nous éloigne de la vérité, tandis que l'Esprit de Dieu nous conduit dans la vérité. Mais, direz-vous, un homme peut être dans l'erreur et se croire dans la vérité. Qu'y a-t-il à faire dans ce cas ? Nous répondons que l'Esprit de Dieu et sa Parole sont d'accord. Si un homme se juge par la Parole de Dieu, et trouve un accord parfait dans toute la Parole, alors il doit croire qu'il est dans la vérité. Mais s'il voit que l'esprit par lequel il est conduit n'est pas d'accord avec l'entière teneur de la loi ou du livre de Dieu, qu'il prenne garde de ne pas se laisser prendre dans les pièges du diable. -The Advent Herald and Signs of the Times Reporter, Vol. 8, No 23, 15 janvier 1845. ... J'ai souvent vu, dans un regard, une joue humide, et un cri étouffé, des preuves plus certaines d'une piété intérieure réelle que dans tout le bruit qui se fait dans la chrétienté." -Bliss, p. 282.

Aux jours de la Réformation, les ennemis de cette cause accusèrent de tous les maux du fanatisme ceux mêmes qui le combattaient avec le plus d'ardeur. Les adversaires du mouvement adventiste agirent de même. Non contents de présenter sous un faux jour et d'exagérer les erreurs des excentriques et des fanatiques, ils colportèrent des rapports défavorables qui n'avaient pas la moindre apparence de véracité. C'était les préjugés et la haine qui animaient ces gens. La proclamation de la venue imminente de Christ troublait leur paix. Ils craignaient que ce ne fût vrai, quoique espérant que non, et c'est là ce qui les poussait à faire la guerre aux adventistes et à leurs croyances. Le fait que quelques fanatiques étaient entrés dans les rangs des adventistes n'était pas une meilleure raison pour conclure que ce mouvement n'était point de Dieu, que la présence de fanatiques et de séducteurs dans l'Eglise au temps de Paul ou de Luther, n'en était une pour condamner leur œuvre. Que les enfants de Dieu sortent de leur état de somnolence et commencent sérieusement une œuvre de repentance et de réformation ; qu'ils sondent les Ecritures pour apprendre la vérité telle qu'elle se trouve en Jésus ; qu'ils se consacrent entièrement à Dieu ; et on ne manquera pas de preuves montrant que Satan est toujours actif et vigilant. Il manifestera son pouvoir par toutes les séductions possibles, appelant à son aide tous les anges déchus de son empire. Ce ne fut pas la proclamation du second avènement de Christ qui donna naissance au fanatisme et à la division.

Ceux-ci parurent dans l'été de l'an 1844, lorsque les adventistes étaient dans le doute et la perplexité concernant leur situation réelle. La prédication du message du premier ange et celle du " cri de minuit ", tendaient directement à réprimer le fanatisme et les dissensions. Ceux qui prirent part à ces mouvements étaient unis. Leurs cœurs étaient pleins d'amour les uns pour les autres, et pour Jésus qu'ils espéraient voir bientôt. Une seule foi, une seule espérance bénie les élevaient au-dessus des influences humaines, et leur étaient une armure contre les attaques de Satan. " Et comme l'époux tardait à venir, elles s'assoupirent toutes et s'endormirent. - Et à minuit on entendit crier Voici l'époux qui vient, sortez au-devant de lui. Alors ces vierges se levèrent toutes, et préparèrent leurs lampes. " Matthieu 25 : 5-7. Au cours de l'été 1844, vers le milieu de l'époque comprise entre le temps que l'on avait d'abord supposé être celui de la fin des 2300 jours et l'automne de la même année, où l'on trouva ensuite qu'ils aboutissaient, ce message fut proclamé dans les termes mêmes de l'Ecriture : ‘’ Voici l'époux qui vient ! Ce mouvement fut provoqué par la découverte que le décret d' Artaxerxès pour la restauration de Jérusalem, décret qui forme le point de départ de la période des 2300 jours, fut mis à exécution dans l'automne de l'an 457 avant Jésus Christ, et non au commencement de l'année, comme on l'avait d'abord cru. Comptés à partir de l'automne de l'an 457, les 2300 ans se terminent en l'automne de l'an 1844. Des arguments tirés des symboles de l'Ancien Testament indiquaient aussi l'automne comme le moment où l'événement représenté par la " purification du sanctuaire " devait avoir lieu. Cela devint encore plus clair lorsqu'on porta son attention sur la manière dont les types se rapportant au premier avènement de Christ avaient été accomplis.

LA PROPHÉTIE DE 2,300 JOURS

34 Vous avez mis quarante jours à explorer le pays, vous supporterez donc les conséquences de vos fautes pendant quarante ans, une année pour chaque jour. Ainsi vous saurez ce que c'est que d'être privé de ma présence.’ (Nombres 14:34). 6 Une fois cette période terminée, tu te coucheras encore, cette fois-ci sur le côté droit, et tu porteras la faute de la communauté de Juda pendant 40 jours: je te fixe un jour par année (Ezéchiel 4: 6)

457 Av J.C - 1844 – 2300 jours / ans. 14 ”Encore deux mille trois cents soirs et matins, puis le sanctuaire sera purifié.” (Daniel 8:14). 24 Ce sont soixante-dix semaines qui ont été fixées pour ton peuple et pour ta ville sainte pour faire cesser la révolte et mettre un terme aux péchés, pour expier la faute et amener la justice éternelle, pour marquer d’un sceau la vision et le prophète et pour consacrer par onction le lieu très saint. 490 jours / années (Daniel 9:24).

457 Av J.C – Le Décret pour la restauration de Jérusalem (Ordre du Artaxerxès).

25…Depuis le moment où la parole a annoncé que Jérusalem serait restaurée et reconstruite jusqu'au Messie, au conducteur, il y a sept semaines et soixante-deux semaines. Les places et les fossés seront restaurés et reconstruits, mais ce sera une période de détresse (Daniel 9: 25).

408 Av J.C – La Reconstruction de Jérusalem

27 Ap J.C – Le Baptême et Onction de Jésus-Christ (le Messie). 27 Il imposera une alliance d'une semaine à beaucoup, et au milieu de la semaine il fera cesser le sacrifice et l’offrande. Le dévastateur commettra les pires monstruosités jusqu'à ce que l’anéantissement et ce qui a été décidé se déversent sur lui.” (Daniel. 9:27)

31 Ap. J.C – La Crucifixion et Mort de Jésus-Christ. 26 Après les soixante-deux semaines, un Oint sera retranché, et il n'aura pas de successeur. Le peuple d'un chef qui viendra détruira la ville et le sanctuaire, et sa fin arrivera comme par une inondation; il est arrêté que les dévastations dureront jusqu'au terme de la guerre. 27 Au milieu de la semaine il fera cesser le sacrifice et l'offrande (Daniel. 9:26-27)

34 Ap. J.C – Lapidation de Stephen [Fin du mandat des Juifs et l'Evangile donné aux nations] 14 Cette bonne nouvelle du royaume sera proclamée dans le monde entier pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin. (Matthieu 24:14). 46 Paul et Barnabas leur dirent avec assurance: “C'était à vous d’abord que la parole de Dieu devait être annoncée mais, puisque vous la rejetez et que vous vous jugez vous-mêmes indignes de la vie éternelle, nous nous tournons vers les non-Juifs. (Actes 7; Actes 13:46)

70 Ap J.C – La Destruction de Jérusalem. 1 Jésus sortit du temple et, comme il s'en allait, ses disciples s'approchèrent pour lui en faire remarquer les constructions. 2 Mais il leur dit: “Vous voyez tout cela? Je vous le dis en vérité, il ne restera pas ici pierre sur pierre, tout sera détruit.” (Matthieu 24: 1-2) 15 C'est pourquoi, lorsque vous verrez l'abominable dévastation dont a parlé le prophète Daniel établie dans le lieu saint – que celui qui lit fasse attention! –… 21 Car alors la détresse sera si grande qu'il n'y en a pas eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu'à présent et qu'il n'y en aura jamais plus (Matthieu 24: 15, 21)

1844 Ap J.C – La Purification du sanctuaire céleste et début du jugement céleste

1810 Jours / Années – Travail de Jésus-Christ en tant que notre souverain Grand Prêtre dans le sanctuaire céleste. 14 Ainsi, puisque nous avons un souverain grand-prêtre qui a traversé le ciel, Jésus, le Fils de Dieu, restons fermement attachés à la foi que nous professons. 15 En effet, nous n’avons pas un grand-prêtre incapable de compatir à nos faiblesses; au contraire, il a été tenté en tout point comme nous, mais sans commettre de péché. 16 Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce afin d’obtenir compassion et de trouver grâce pour être secourus au moment opportun. (Hébreux 4: 1416).

L'immolation de l'agneau pascal était une ombre de la mort de Christ. L'apôtre Paul dit : " Christ, notre Pâque, a été immolé pour nous. " 1 Corinthiens 5 : 7. La poignée des premiers fruits que l'on agitait devant L’Éternel au temps de la pâque, était un type de la résurrection de Christ. Paul dit en parlant de la résurrection du Seigneur, et de tous ses disciples : " Christ est les prémices, ensuite ceux qui lui appartiennent ressusciteront à son avènement. " 1 Corinthiens 15 : 23. Semblable à la poignée du premier grain mûr que l'on agitait devant L’Éternel, Christ fut les prémices de cette immortelle moisson de rachetés, qui, à la prochaine résurrection, seront rassemblés dans les greniers de Dieu. Ces types eurent leur accomplissement, non seulement quant à l'événement, mais aussi quant au temps. Au quatorzième jour du premier mois juif, le jour et le mois auxquels, pendant quinze longs siècles, l'agneau pascal avait été immolé. Christ ayant mangé la Pâque avec ses disciples, institua cette fête qui devait commémorer sa propre mort comme "Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde ".

Cette même nuit, il fut saisi par les méchants, pour être crucifié et immolé. Et comme antitype de la poignée agitée, notre Seigneur ressuscita des morts le troisième jour, constituant " les prémices de ceux qui sont morts ", 1 Corinthiens 15 : 20, et un exemple de tous les justes qui doivent 32 ressusciter, et dont " le corps de leur humiliation " sera changé et " rendu semblable à son corps glorieux ". Philippiens 3 : 21. De la même manière, les types qui se rapportent au second avènement doivent s'accomplir au temps indiqué par le service symbolique. Sous la dispensation mosaïque, la purification du sanctuaire, ou le grand jour des expiations, arrivait le dixième jour du septième mois juif (Lévitique 16 : 29-34), alors que le souverain sacrificateur, après avoir fait une expiation pour tout Israël, et enlevé par là leurs péchés du sanctuaire, sortait et bénissait le peuple.

On crut ainsi que Christ, notre grand souverain Sacrificateur, paraîtrait pour purifier la terre par la destruction du péché et des pécheurs, et pour accorder l'immortalité à ceux qui l'attendaient. Le dixième jour du septième mois, le grand jour des expiations, le moment de la purification du sanctuaire, qui en l'année 1844, tombait sur le 22 octobre, fut regardé comme le jour de la venue du Seigneur. Cela était en accord avec les preuves, déjà présentées, selon lesquelles les 2300 jours se termineraient en automne, et la conclusion semblait s'imposer. Dans la parabole de Matthieu 25, le temps d'attente et de somnolence est suivi de la venue de l'époux. Cela s'accordait avec les arguments que nous venons de mentionner, tirés de la prophétie et des types. Ces raisons produisirent une conviction profonde dans les cœurs, de sorte que le " cri de minuit " fut poussé par des milliers de croyants.

Semblable à la marée montante, le mouvement s'avança à travers le pays. Il s'étendit de ville de ville, de village en village, et même dans les endroits les plus éloignés, jusqu'à ce que les enfants de Dieu fussent tous sur leurs gardes. Le fanatisme disparut devant cette proclamation, comme la rosée matinale devant le soleil levant. Les croyants virent s'évanouir leurs doutes et leurs perplexités. L'espérance et le courage ranimèrent leurs cœurs. L'œuvre était exempte de ces excentricités qui se produisent toujours lorsqu'il y a une excitation humaine non contrôlée par la Parole et l'Esprit de Dieu. Ce mouvement était semblable, dans son caractère, à ces temps d'humiliation et de retour à L’Éternel qui succédaient, chez l'ancien Israel, à ces messages de censure apportés par les serviteurs de Dieu. Il portait les signes distinctifs qui caractérisent l'œuvre de Dieu dans tous les âges. On remarquait peu de joie extatique, mais plutôt l'examen du cœur , la confession des péchés et l'abandon du monde. Se préparer à aller à la rencontre du Seigneur, était le principal souci de ces cœurs angoissés. On vaquait à la prière avec persévérance, et on se consacrait à Dieu sans réserves. Miller disait en décrivant cette œuvre : " Il n'y a aucune grande manifestation de réjouissance. Il semblerait qu'elle fût réservée pour une occasion prochaine, alors que tous les cieux et la terre jouiront ensemble d'une joie indicible et glorieuse. On n'entend aucun cri d'allégresse, cela aussi est réservé pour le triomphe des cieux. Les chantres se taisent, ils attendent de pouvoir se joindre aux armées du ciel, au choeur des anges. ... On n'entend pas l'expression du moindre dissentiment, tous ne sont qu'un cœur et qu'une âme." Bliss, p. 278, 271.

Une autre personne ayant pris part au mouvement rendait ce témoignage : " Partout il a produit le plus minutieux examen de soi et l'humiliation de l'âme la plus parfaite.... Les affections se détachaient des choses de ce monde, les controverses et les animosités cessaient. On confessait ses péchés, on s'humiliait devant Dieu, et on faisait monter au ciel des supplications sincères et ardentes pour obtenir le pardon et la grâce. On voyait des âmes plus abattues et plus humiliées que jamais. Comme L’Éternel l'avait ordonné par le prophète Joël, parlant du temps auquel le jour de Dieu serait proche, cette nouvelle produisit un déchirement des cœurs et non des vêtements, un retour au Seigneur avec jeûne, larmes et lamentations. Comme Dieu le dit par Zacharie, un esprit de grâce et de supplication fut versé sur ses enfants. Ils regardèrent à Celui qu'ils avaient percé, il y eut de grandes lamentations au pays. ... Ceux qui attendaient le Seigneur affligèrent leurs âmes devant lui." Bliss, dans Advent Shield and Review, Vol. 1, p. 271, janvier 1845. De tous les grands mouvements religieux qui se produisirent depuis les jours des apôtres, aucun n'a été plus exempt des imperfections humaines et des tromperies de Satan que celui de l'automne de 1844. Même à présent, après un laps de temps de près d'un demisiècle, tous ceux qui ont pris part à ce mouvement et qui sont restées fermes dans la vérité, sentent encore la sainte influence de cette œuvre bénie, et témoignent qu'elle était de Dieu.

Au cri de : " Voici l'époux qui vient, sortez au-devant de lui, " ceux qui étaient dans l'attente " se levèrent, et préparèrent leurs lampes, " ils étudièrent la Parole de Dieu avec une intensité d'intérêt inconnue jusqu'alors. Des anges furent envoyés du ciel pour soutenir ceux qui étaient découragés, et les préparer à recevoir le message. L'œuvre ne se poursuivit pas par la sagesse et la science de l'homme, mais par la puissance de Dieu. Ce ne furent point ceux qui avaient le plus de talent, ce furent les plus humbles et les plus pieux, qui furent les premiers à écouter l'appel et à y obéir. Des fermiers abandonnèrent leurs blés dans les champs, des artisans quittèrent leurs ateliers, et s'en allèrent avec larmes et avec joie donner l'avertissement. Ceux qui avaient d'abord occupé le premier rang dans le mouvement furent les derniers à s'y rallier. En général, les Eglises fermèrent leurs portes à ce message, et un grand nombre de ceux qui accueillirent sa proclamation sortit de leurs congrégations. Dans la providence de Dieu, ce cri s'unit au message du second ange, et donna de la puissance à cette œuvre.

Le message : Voici l'époux qui vient " ne fut pas tant une affaire d'arguments, quoique les preuves tirées des Ecritures fussent claires et concluantes. Il était accompagné d'une puissance qui remuait l'âme. Il n'existait ni doute ni défiance. A l'occasion de l'entrée triomphale de Christ à Jérusalem les foules qui s'étaient assemblées de toutes les parties du pays pour célébrer la fête, accoururent vers le mont des Oliviers, et, rejoignant ceux qui escortaient Jésus, elles furent entraînées par l'inspiration du moment, et joignirent leurs voix à celles qui s'écriaient : " Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur. "

Matthieu 21: 9. De la même manière, les incrédules qui accouraient aux réunions adventistes, quelques-uns par curiosité, d'autres pour s'en moquer, sentaient l'influence convaincante qui accompagnait le message ‘’Voici l'époux qui vient. " A cette époque, les fidèles avaient une foi qui amenait l'exaucement des prières, une foi qui se saisissait de la récompense promise. Comme des averses de pluie tombant sur une terre altérée, ainsi l'Esprit de grâce descendait sur ceux qui le cherchaient sincèrement. Ceux qui s'attendaient à paraître bientôt devant leur Rédempteur, éprouvaient une joie inexprimable. La puissance sanctifiante du Saint- Esprit attendrissait les cœurs, car ses bienfaits se répandaient en abondante mesure sur les croyants fidèles.

Ceux qui avaient reçu le message voyaient, avec un esprit de solennel recueillement, approcher le temps où ils espéraient voir leur Seigneur. Chaque matin, ils sentaient que leur premier soin devait être de s'assurer qu'ils avaient la faveur de Dieu. Leurs cœurs étaient étroitement unis, et ils priaient beaucoup les uns avec les autres et les uns pour les autres. Ils s'assemblaient souvent dans des lieux retirés pour se mettre en communion avec Dieu, et leurs intercessions montaient au ciel du milieu des champs et des prairies.

L'assurance de l'approbation du Sauveur leur paraissait plus nécessaire que leur nourriture quotidienne, et si un nuage obscurcissait leur esprit, ils n'avaient 34 aucun repos qu'il ne fat dissipé. Comme ils éprouvaient le témoignage de la grâce sanctifiante, il leur tardait de voir Celui qu'ils aimaient. Mais un désappointement leur était encore réservé. Le temps attendu passa, et leur Sauveur ne parut point. Ils avaient attendu sa venue avec une confiance inébranlable, et maintenant ils ressentaient ce qu'éprouvait Marie, lorsque, arrivant au sépulcre du Sauveur, et le trouvant vide, elle s'écria en pleurant : " On a enlevé mon Seigneur, et je ne sais où on l'a mis." Jean 20 : 13.

Un sentiment d'effroi, une crainte que le message ne fût vrai, avait pendant un certain temps servi de frein aux incrédules. Le temps marqué ayant passé, ce sentiment ne disparut pas tout à coup. Les sceptiques n'osaient pas encore triompher de ceux qui étaient désappointés. Mais comme on ne voyait aucun signe de la colère de Dieu, ils revinrent de leur frayeur et recommencèrent leurs outrages et leurs moqueries. Une classe nombreuse de gens qui avaient professé croire en la venue prochaine du Seigneur, abandonnèrent leur foi. Quelques autres, qui avaient été remplis de confiance, se trouvèrent si profondément frappés dans leur orgueil, qu'ils eussent voulu fuir loin du monde.

Comme Jonas, ils élevèrent leurs plaintes contre Dieu, et eussent préféré la mort à la vie. Ceux qui avaient fondé leur foi sur les opinions d'autrui, et non sur la Parole de Dieu, étaient alors tout aussi prêts qu'avant à changer de vues. Les moqueurs attirèrent dans leurs rangs les faibles et les pusillanimes, et tous ensemble s'écrièrent qu'il n'y avait plus rien à craindre ou à attendre. Le temps était passé, le Seigneur n'était pas venu, et le monde pouvait subsister dans cet état pendant des milliers d'années. Les croyants sérieux, sincères, avaient renoncé à tout pour Christ, et avaient joui de sa présence comme jamais auparavant. Ils avaient, croyaient-ils, donné leur dernier avertissement au monde, et, s'attendant à être reçu bientôt dans la société de leur divin Maître et celle des saints anges, ils s'étaient, en général, retirés de la société de ceux qui n'avaient pas reçu le message. Ils avaient prié avec une grande ferveur, disant : " Viens, Seigneur Jésus ! viens bientôt." Mais il n'était pas venu. Ils devaient donc se recharger du lourd fardeau des soucis et des perplexités de la vie, et supporter l'opprobre et les railleries d'un monde moqueur. C'était là une terrible épreuve de leur foi et de leur patience.

Pourtant, ce désappointement n'était pas aussi grand que celui des disciples au temps du premier avènement de Christ. Lorsque Jésus fit son entrée triomphale à Jérusalem, ses disciples crurent qu'il allait monter sur le trône de David, et délivrer Israël de ses oppresseurs. Remplis d'espérance et pleins d'une heureuse anticipation, ils rivalisaient de zèle pour rendre honneur à leur Roi. Plusieurs étendaient leurs vêtements comme un tapis sur son chemin, ou répandaient devant lui les branches feuillues du palmier. Dans leur joie enthousiaste, ils s'écriaient tous ensemble : "Hosanna au fils de David ! " Lorsque les pharisiens, dérangés et irrités par cette explosion de réjouissances, désirèrent que Jésus fît taire ses disciples,. il leur répondit : " Je vous dis que si ceux-ci se taisent, les pierres mêmes crieront." Luc 19 : 40. La prophétie devait s'accomplir. Les disciples répondaient aux desseins de Dieu. Toutefois, un amer désappointement leur était réservé. Bien peu de jours de passèrent avant qu'ils fussent appelés à contempler la mort douloureuse du Sauveur, et à le voir déposé dans le sépulcre. Leur attente ne s'était en rien réalisée, et leurs espérances moururent avec Jésus. Ce n'est que lorsque Jésus fut sorti triomphant du sépulcre, qu'ils purent comprendre que tout avait été prédit par la prophétie, et " qu'il avait fallu que le Christ souffrît, et qu'il ressuscitât des morts. " Luc. 17 : 3.

Cinq cents ans auparavant, le Seigneur avait dit par la bouche du prophète Zacharie : " Sois transportée d'allégresse, fille de Sion ! Pousse des cris de joie, fille de Jérusalem ! Voici, ton Roi vient à toi. Il est juste et il apporte le salut. Il est humble, et monté sur un âne, sur un âne, le poulain d'une ânesse." Zacharie 9 : 9. Si les disciples avaient eu la pensée que leur Maître allait au-devant du jugement et de la mort, ils n'auraient pu accomplir la prophétie. De la même manière, Miller et ses collaborateurs accomplirent la prophétie, et proclamèrent un message que l'inspiration prédisait devoir être donné au monde, mais qu'ils n'auraient pu donner s'ils avaient parfaitement compris les prophéties indiquant leur désappointement, et présentant un message ultérieur devant être prêché à toutes les nations avant la venue du Seigneur. Le premier et le second messages furent proclamés au temps déterminé, et accomplirent l'œuvre qui leur avait été assignée par Dieu.

Le monde avait observé attentivement, s'attendant à ce que tout le système adventiste s'écroulât, si le temps passait sans que Christ parût. Mais tandis que maintes personnes, fortement éprouvées, abandonnèrent leur foi, d'autres demeurèrent fermes. Les fruits du mouvement adventiste, l'esprit d'humilité, de repentance et de renoncement au monde, ainsi que la réforme dans la conduite, qui avaient accompagné cette œuvre, prouvaient qu'elle était de Dieu. Les mondains n'osèrent pas nier que la puissance du Saint Esprit avait accompagné la prédication du message adventiste, et ils ne pouvaient découvrir aucune erreur dans le calcul des périodes prophétiques. Les plus habiles des adversaires du mouvement n'avaient pas réussi à renverser son système d'interprétation prophétique. Les adventistes ne pouvaient consentir, sans preuves bibliques, à renoncer à des croyances que des hommes, à l'intelligence éclairée par l'Esprit de Dieu et au cœur brûlant de sa puissance vivifiante, avaient acquises par la prière, accompagnant une étude sérieuse et approfondie des Ecritures. D'autant plus que ces croyances avaient résisté aux critiques les plus perspicaces et à l'opposition la plus violente de la part des ministres populaires et des sages de ce monde, et qu'elles avaient supporté, sans en recevoir le moindre dommage, l'assaut des forces combinées de la science et de l'éloquence, des opprobres et des moqueries des gens de toute condition. Il est vrai qu'il y avait eu une erreur quant à l'événement attendu, mais cela même ne pouvait ébranler leur foi en la Parole de Dieu. Lorsque Jonas proclama dans les rues de Ninive que dans quarante jours la ville serait détruite, le Seigneur agréa l'humiliation des Ninivites, et prolongea leur période d'épreuve. Pourtant le message de Jonas était envoyé de Dieu, et Ninive fut éprouvée selon la volonté divine.

Les adventistes crurent que, de la même manière, Dieu les avait poussés à avertir le monde du jugement à venir. Cet avertissement, disaient-ils, a éprouvé les cœurs de tous ceux qui l'ont entendu, et suscité chez les uns l'amour de l'apparition du Seigneur, et, chez les autres, une haine de sa venue plus ou moins manifeste, mais connue de Dieu. Cela a marqué une ligne telle, que ceux qui voulaient examiner leurs propres cœurs, pouvaient savoir de quel côté ils eussent été trouvés, si le Seigneur était venu alors, s'ils eussent pu s'écrier : ' Voici notre Dieu, nous l'avons attendu, et il nous sauvera', ou s'ils eussent dit aux rochers et aux montagnes de tomber sur eux pour les cacher de devant la face de celui qui est assis sur le trône, et de devant la colère de l'Agneau. Comme nous le croyons, Dieu a ainsi éprouvé ses enfants. Il a éprouvé leur foi, pour voir si, à l'heure de la tentation, ils reculeraient devant la position où il pourrait juger bon de les placer, ou s'ils abandonneraient ce monde et se reposeraient avec une entière confiance sur l'œuvre de Dieu. -The Advent Herald and Signs of the Times Reporter, Vol. 8, No 14, 13 novembre 1844.

Les sentiments de ceux qui persévérèrent dans la conviction que Dieu les avait conduits dans leur expérience passée, sont exprimés dans ces paroles de William Miller : Si je devais recommencer ma vie avec les mêmes preuves que j'avais alors, pour être droit devant Dieu et devant les hommes je devrais agir comme je l'ai fait. ... J'espère avoir purifié mes vêtements du sang des âmes. J'ai la conviction de m'être, autant que possible, dégagé de toute culpabilité dans leur condamnation. ... Quoique j'ai été désappointé deux fois, écrivait cet homme de Dieu, je ne suis pas encore renversé ni découragé. ... Mon espérance en la venue de Christ est aussi ferme que jamais. Je n'ai fait que ce que, après des années de calme réflexion, j'ai senti qu'il était de mon devoir impérieux de faire. Si je me suis trompé, je l'ai fait par charité, par amour de mes semblables, et par conviction de mon devoir envers Dieu.... "Je sais une chose, c'est que je n'ai rien prêché que je ne crusse. La main de Dieu a été avec moi, sa puissance s'est manifestée dans l'œuvre, et beaucoup de bien a été effectué…..Bien des milliers de personnes, à vue humaine, ont été poussées, par la prédication adventiste, à étudier les Ecritures. Par ce moyen, par la foi et l'onction de l'Esprit de Christ, elles ont été réconciliées avec Dieu. Bliss, p. 256, 255, 277, 280, 281. ... Je n'ai jamais recherché la faveur des orgueilleux, ni tremblé devant les malédictions du monde. Je n'achèterai pas maintenant leur faveur, ni n'irai au delà de mon devoir pour provoquer leur haine. Je ne défendrai jamais ma vie, je ne tremblerai jamais devant eux, je l'espère, à la pensée de la perdre, si Dieu, dans sa Providence, l'ordonne ainsi." J. White, La vie de William Miller, p. 315.

Dieu n'oublia pas son peuple. Son Esprit demeura encore avec ceux qui ne reniaient pas d'une manière inconsidérée la lumière qu'ils avaient reçue, pour accuser le mouvement adventiste. Il y avait dans l'épître aux Hébreux des paroles d'encouragement et des avertissements pour ceux qui attendaient la venue de leur Maître et qui furent éprouvés par cette crise : " N'abandonnez donc pas votre assurance qui doit avoir une si grande récompense. Car vous avez besoin de patience, afin qu'après avoir fait la volonté de Dieu, vous obteniez ce qui vous est promis. Car encore un peu de temps, et celui qui doit venir viendra, et il ne tardera point. Or, le juste vivra par la foi, mais si quelqu'un se retire, mon âme ne prend point de plaisir en lui. Mais nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour périr, mais nous sommes de ceux qui gardent la foi pour le salut de l'âme." Hébreux 10: 35-39.

On voit, par les paroles indiquant l'approche de la venue du Seigneur, que cette exhortation s'adresse à l'Eglise des derniers jours : " Car encore un peu de temps, et celui qui doit venir viendra, et il ne tardera point. " Ces passages impliquent clairement qu'il y aurait un délai apparent, et que le Seigneur semblerait tarder. L'instruction donnée ici s'adapte spécialement à l'expérience que firent les adventistes à cette époque. Les chrétiens auxquels ces paroles s'adressent étaient en danger de faire naufrage quant à la foi. Ils avaient fait la volonté de Dieu en suivant les directions de son Esprit et de sa Parole. Pourtant, ils ne pouvaient comprendre ses desseins dans leur dernière épreuve, ni discerner le sentier qui était devant eux, et ils étaient tentés de douter que Dieu les eût réellement conduits. Les paroles suivantes s'appliquaient particulièrement à ce moment : " Or, le juste vivra par la foi."

Comme la lumière éclatante du " cri de minuit " avait lui sur leur sentier, et qu'ils avaient vu les prophéties descellées et l'accomplissement rapide des signes annonçant la proximité de la venue de Christ, ils avaient marché, pour ainsi dire, par la vue. Mais, à cet instant, abattus par des espérances déçues, ils ne pouvaient que marcher par la foi en Dieu et en sa Parole. Les moqueurs disaient : " Vous avez été trompés. Renoncez à votre foi, et dites que le mouvement adventiste était de Satan." Mais Dieu, dans sa Parole, disait " Si quelqu'un se retire, mon âme ne prend point de plaisir en lui. " Renoncer alors à leur foi, et renier la puissance du Saint-Esprit qui avait accompagné le message, eût été s'avancer vers la perdition. Ils étaient encouragés à la fermeté par ces paroles de Paul : " N'abandonnez donc pas votre confiance. ... vous avez besoin de patience. ... car encore un peu de 37 temps, et celui qui doit venir viendra, et il ne tardera point." La seule voie sûre pour eux était d'apprécier la lumière qu'ils avaient déjà reçue de Dieu, de tenir ferme à ses promesses, de continuer à sonder les Ecritures, d'attendre patiemment et avec ardeur de nouvelles lumières.

Chapitre 23 - Qu 'est-ce que le sanctuaire ?

Le passage biblique qui avait été à la fois le principal fondement et le pilier central de la foi adventiste était celui-ci : " Jusqu'à deux mille trois cents soirs et matins, puis le sanctuaire sera purifié." Daniel 8 : 14. Ces paroles étaient familières à tous ceux qui croyaient à la prochaine venue du Seigneur. Cette prophétie servait de mot d'ordre à des milliers de chrétiens. Tous avaient le sentiment que leurs espérances les plus glorieuses et les plus chères dépendaient des événements qui s'y trouvent prédits. On avait démontré que ces jours prophétiques se terminaient dans l'automne de l'année 1844. Comme les autres chrétiens, les adventistes croyaient alors que c'était la terre, ou du moins quelque portion du globe, qui était le sanctuaire. Ils comprenaient que la purification du sanctuaire était la purification de la terre par le feu du dernier jour, et que cette purification aurait lieu à la seconde venue de Christ. Ils concluaient de cela que Christ reviendrait sur la terre en 1844.

Mais le temps marqué était passé, et le Seigneur n'avait point paru. Les croyants savaient que la Parole de Dieu ne pouvait faillir. Leur interprétation des prophéties devait donc être défectueuse, mais où l'erreur se trouvait-elle ? Maintes personnes levèrent inconsidérément la difficulté en niant que les 2300 jours prissent fin en 1844. On ne pouvait avancer aucune raison en faveur de cette assertion, sinon que Christ n'était point venu au temps où on l'avait attendu. Mais on disait que si les 2300 jours prophétiques avaient pris fin en 1844, Christ serait revenu alors pour purifier le sanctuaire ou la terre par le feu. Or, comme il n'était pas venu, ces jours ne pouvaient être terminés.

Adopter cette conclusion signifiait renoncer au précédent calcul des périodes prophétiques. On avait trouvé que les 2300 jours partaient du temps où le décret d'Artaxerxès ordonnant la reconstruction et la restauration de Jérusalem avait été mis à exécution, dans l'automne de l'an 457 avant Jésus-Christ. Prenant ce décret comme point de départ, tous les événements prédits dans l'explication de cette période donnée dans Daniel 9 : 25-27, s'étaient accomplis avec une admirable précision. La prophétie avait spécifié que soixante-neuf semaines, les 483 premières années des 2300 ans, nous amèneraient au Messie, l'Oint. Or l'onction de Christ par le Saint-Esprit lors de son baptême, en l'an 27 de notre ère, accomplit exactement cette déclaration. Au milieu de la soixante-dixième semaine, le Messie devait être retranché. Trois ans et demi après son baptême, Christ fut crucifié au printemps de l'an 31. La période des soixante-dix semaines ou 490 ans, était spécialement réservée aux juifs. A l'expiration de cette période, la nation scella son rejet de Christ en persécutant ses disciples, et en l'an 34 de notre ère, les apôtres se tournèrent vers les gentils. Les premiers 490 ans étant alors accomplis, il restait encore 1810 ans. En ajoutant ces 1810 ans à l'an 34, on atteint l'an

1844. " Puis le sanctuaire sera purifié ", dit l'ange à Daniel. Toutes les spécifications précédentes de la prophétie ont été incontestablement accomplies au temps marqué. Grâce à ce calcul, tout devenait clair et concordant, sauf le fait qu'aucun événement répondant à la purification du sanctuaire n'avait eu lieu en 1844. Nier que cette période se terminât en ce temps-là, était jeter toute la question dans la confusion, et renoncer à des croyances fondées sur l'accomplissement indubitable des prédictions bibliques. Mais Dieu avait dirigé son peuple dans ce grand mouvement adventiste.

Sa puissance et sa gloire s'étaient manifestées dans cette œuvre, et il ne devait point permettre que ce mouvement finît dans l'obscurité, le désappointement et l'opprobre, comme une excitation intempestive et fanatique. Il ne voulait point laisser sa Parole enveloppée de doute et d’incertitude. Quoique bien des adventistes renonçassent à leur premier calcul des périodes prophétiques, et niassent la justes du mouvement à la base duquel il se trouvait, d'autres ne voulurent point renoncer à des vérités et à une expérience appuyées par les Ecritures et par le témoignage de l'Esprit de Dieu. Ils croyaient avoir adopté dans leur étude des prophéties des principes d'interprétation justes, et que leur devoir était de tenir ferme aux vérités déjà acquises, et de poursuivre encore ces mêmes études bibliques. Ils considérèrent de nouveau les bases de leur foi avec d'ardentes prières, et sondèrent les Ecritures afin de découvrir leur erreur. N'en découvrant aucune dans leur calcul des périodes prophétiques, ils furent amenés à examiner de plus près le sujet du sanctuaire.

Dans leurs recherches, ils apprirent que rien dans les Ecritures ne sanctionne la croyance populaire selon laquelle la terre serait le sanctuaire. Ils découvrirent que la Bible explique parfaitement le sujet du sanctuaire en indiquant sa nature, sa situation et ses services, que le témoignage des écrivains inspirés est assez clair et complet pour mettre cette question hors de tout doute. L'apôtre Paul dit dans son épître aux Hébreux : " La première alliance avait donc aussi des ordonnances touchant le service divin, et un sanctuaire terrestre. Car un tabernacle fut en effet construit. Dans la partie antérieure, appelée le lieu saint, étaient le chandelier, la table et les pains de proposition. Au delà du second voile était la partie du tabernacle, appelée le lieu très saint, renfermant l'encensoir d'or, et l'arche de l'alliance, toute couverte d'or, contenant une urne d'or où était la manne, la verge d'Aaron, qui avait fleuri, et les tables de l'alliance. Et sur cette arche étaient les chérubins de la gloire, qui couvraient le propitiatoire. " Hébreux 9 : 1-5. Le sanctuaire auquel Paul fait allusion dans ces versets était le tabernacle construit par Moïse, sur l'ordre de Dieu, comme demeure terrestre du Très-Haut. " Et ils me feront un sanctuaire, et j'habiterai au milieu d'eux." Exode 25 : 8. Telles furent les paroles de Dieu à Moïse tandis qu'il était sur la montagne avec lui. Les Israélites voyageaient dans le désert, et le tabernacle fut construit de manière à pouvoir être transporté de lieu en lieu. Pourtant c'était une structure d'une grande magnificence.

Ses parois étaient formées de planches recouvertes d'une forte couche d'or, et fixées dans des socles d'argent, tandis que le toit était composé d'un certain nombre de tapis ou couvertures superposées, celles du dessus en peaux, celles du dessous en fin lin, magnifiquement décorées d'images de chérubins. Outre le parvis extérieur où se trouvait l'autel des sacrifices, le tabernacle proprement dit était composé de deux appartements appelés le lieu saint et le lieu très saint, séparés l'un de l'autre par une riche et magnifique tapisserie servant de rideau ou de voile. Un voile semblable fermait l'entrée du premier appartement. Dans le lieu saint se trouvaient, au midi, le chandelier d'or avec ses sept lampes, éclairant le sanctuaire jour et nuit, du côté nord, la table des pains de proposition, et devant le voile séparant le lieu saint du lieu très saint, était l'autel des parfums, également d'or, d'où un nuage de parfum s'élevait journellement devant Dieu avec les prières d'Israël.

Dans le lieu très saint était placée l'arche, coffre en bois précieux, couvert d'or, dépositaire des tables de pierre sur lesquelles Dieu avait inscrit la loi des dix commandements. Au-dessus de l'arche, et formant le couvercle de ce coffre sacré, était le propitiatoire, véritable chef-d'œuvre artistique, surmonté de deux chérubins, un à chaque bout, le tout en or massif. C'est dans cet appartement que se manifestait la présence divine, entre les chérubins, dans la nuée éclatante. Lorsque les enfants d'Israël eurent été établis dans le pays de Canaan, le tabernacle fut remplacé par le temple de Salomon, qui, quoique d'une structure permanente, et de plus grandes dimensions, conserva les mêmes proportions et fut meublé de la même manière. C'est sous cette forme que le sanctuaire exista, sauf pendant le temps où il demeura en ruines durant la vie de Daniel, jusqu'à sa destruction par les Romains, l'an 70 de notre ère. C'est là le seul sanctuaire terrestre dont la Bible nous parle. C'est ce que Paul appelle le sanctuaire de la première alliance. Mais la nouvelle alliance n'a-t-elle point de sanctuaire ?

Retournant à l'épître aux Hébreux, ceux qui cherchaient la vérité découvrirent l'existence d'un second sanctuaire, celui de la nouvelle alliance, auquel il est fait allusion dans les paroles de l'apôtre Paul déjà citées: " La première alliance avait donc aussi des ordonnances touchant le service divin, et un sanctuaire terrestre." L'emploi du mot aussi implique que l'apôtre avait auparavant fait mention de ce sanctuaire. Revenant au commencement du chapitre précédent, ils lurent : " L'abrégé des choses que nous avons dites, c'est que nous avons un tel souverain sacrificateur, qui est assis à la droite du trône de la majesté de Dieu dans les cieux, et qui est ministre du sanctuaire et du véritable tabernacle que le Seigneur a dressé et non pas un homme." Hébreux 8 : 1, 2. Le sanctuaire de la nouvelle alliance se trouve révélé dans ce passage. Le sanctuaire de la première alliance avait été dressé par un homme. Moïse l'avait construit. Celui-ci a été dressé par le Seigneur, et non par un homme. Dans ce sanctuaire-là, des sacrificateurs humains accomplissaient le service. Dans celui-ci c'est Christ, notre auguste souverain sacrificateur, qui officie à la droite de Dieu. Un de ces sanctuaires était sur la terre, l'autre est au ciel.

De plus, le tabernacle construit par Moïse fut fait d'après un modèle. Le Seigneur, donnant ses ordres à Moïse concernant ce sanctuaire, dit : " Selon tout ce que je vais te montrer, selon le modèle du pavillon, et selon le modèle de tous ses ustensiles. Vous le ferez ainsi." Exode 25 : 9, 40. Il lui dit de plus : " Regarde donc, et fais selon le modèle qui t'a été montré sur la montagne." Et Paul dit que le premier tabernacle était une " figure pour cette époque au cours de laquelle on offrait des dons et des sacrifices "; que ses saints lieux " représentaient ceux qui sont dans le ciel "; que les sacrificateurs qui offraient des dons selon la loi, faisaient " un service qui n'est qu'une image et une ombre des choses célestes "; et que " Christ n'est point entré dans le sanctuaire fait de la main des hommes, et qui n'était que la figure du véritable ; mais qu'il, est entré dans le ciel même pour comparaître maintenant pour nous devant la face de Dieu." Hébreux 9:8,9,23, 24; Heb 8:5.

Le sanctuaire céleste, dans lequel Christ est entré pour nous, est le grand modèle dont le sanctuaire élevé par Moise était une copie. Dieu plaça son Esprit sur ceux qui construisirent le sanctuaire terrestre. L'habileté artistique déployer dans sa construction fut une manifestation de la sagesse divine. Les parois, qui semblaient être d'or massif, réfléchissaient de tous côtés la lumière des sept lampes du chandelier d'or. La table des pains de proposition et l'autel des parfums resplendissaient comme de l'or poli. Les splendides tapisseries qui formaient le plafond, décorées d'images de chéru- bins, bleu, pourpre et écarlate, ajoutaient à la magnificence du saint lieu. Au delà du second voile était la sainte shekinah, la manifestation visible de la gloire de Dieu, devant laquelle le souverain sacrificateur pouvait seul se présenter et vivre. La splendeur incomparable du tabernacle terrestre reflétait, devant les hommes, les gloires de ce temple céleste où Christ, notre précurseur, officie pour nous devant le trône de Dieu. La demeure du Roi des rois, où mille milliers le servent, et dix mille millions se tiennent devant lui (Daniel 7 : 10). Ce temple, rempli de la gloire du trône éternel, où les séraphins, ses gardes éclatants, voilent leurs faces dans l'adoration, ne pouvait trouver dans la plus grandiose construction qu'élevèrent jamais des mains humaines, qu'un pâle reflet de son immensité et de sa gloire. Pourtant, le sanctuaire terrestre et ses services révélaient d'importantes vérités concernant le sanctuaire céleste et l'œuvre importante qui devait s'y accomplir pour la rédemption de l'homme.

Les deux appartements, du sanctuaire terrestre représentaient les saints lieux du sanctuaire céleste. Dieu ayant accordé à Jean le privilège de contempler le temple céleste dans une vision, il vit sept lampes allumées devant le trône " Apocalypse 4 : 5, et un ange " ayant un encensoir d'or, et on lui donna beaucoup de parfums pour les offrir, avec les prières de tous les saints, sur l'autel d'or qui est devant le trône." Apocalypse 8 : 3. Il fut permis au prophète de considérer le premier appartement du sanctuaire céleste. Il y vit les " sept lampes allumées " et " l'autel d'or ", représentés par le chandelier d'or et l'autel des parfums du sanctuaire terrestre. De nouveau, " le temple de Dieu s'ouvrit dans le ciel Apocalypse 11 : 19, et il put voir, au delà du second voile, le lieu très saint. Il vit dans ce saint lieu " l'arche de son alliance ", représentée par le coffret sacré construit par Moise pour renfermer la loi de Dieu.

Ainsi, ceux qui étudiaient ce sujet trouvèrent des preuves incontestables de l'existence d'un sanctuaire dans le ciel. Moise fit le sanctuaire terrestre d'après un modèle qui lui avait été montré. Paul déclare que ce modèle était le vrai sanctuaire qui est au ciel. Et Jean affirme qu'il l'a vu dans le ciel. Dans le temple céleste, la demeure de Dieu, son trône est établi en justice et en jugement. Dans le lieu très saint est placée sa loi, la grande règle de justice par laquelle toute l'humanité doit être jugée. L'arche qui renferme les tables de la loi, est couverte par le propitiatoire devant lequel Christ offre son sang en faveur du pécheur. C'est ainsi que se trouve représentée l'union de la justice et de la miséricorde dans le plan de la rédemption de l'homme.

La Sagesse infinie pouvait seule concevoir cette union, et la Puissance infinie pouvait seule l'accomplir. C'est une union qui remplit tous les cieux d'étonnement et d'adoration. Les chérubins, du sanctuaire terrestre, qui avaient le visage tourné vers le propitiatoire représentent l'intérêt avec lequel les hôtes célestes contemplent l'œuvre de la rédemption. C'est ici le mystère de miséricorde dont les anges désirent s'enquérir, Dieu, sans cesser d'être juste, justifiant les pécheurs repentants, et renouant ses rapports avec la race déchue, Christ s'abaissant pour tirer d'innombrables multitudes de l'abîme de la perdition, pour les revêtir des robes immaculées de sa propre justice, pour les faire entrer ensuite dans la société d'anges qui n'ont jamais péché, et enfin pour les faire demeurer à toujours dans la présence de Dieu. L' œuvre médiatrice de Christ en faveur de l'homme est dépeinte dans cette magnifique prophétie de Zacharie, concernant celui " dont le nom est le Rameau ". " Il construira le temple de L’Éternel, dit le prophète, et il sera revêtu de gloire, et il sera assis et dominera sur son trône (celui de son Père), et il sera sacrificateur sur son trône, et il v aura un conseil de paix entre les deux." Zacharie 6 : 13.

Il bâtira le temple de L’Éternel." Par son sacrifice et sa médiation, Christ est à la fois le fondement et l'architecte de l'Eglise de Dieu. L'apôtre Paul l'appelle " la pierre de l'angle, sur laquelle tout l'édifice, bien coordonné, s'élève pour être un temple consacré au Seigneur. En lui vous êtes aussi édifiés pour être une maison de Dieu par l'Esprit." Ephésiens 2 : 20-22. " Et il sera revêtu de gloire. " C'est à Christ qu'appartient la gloire d'avoir racheté l'humanité déchue. Pendant toute l'éternité, le chant des rachetés sera : " A celui qui nous a aimés, et qui nous a lavés de nos péchés par son sang.... A lui soient la gloire et la force aux siècles des siècles. Apocalypse 1 : 6.

Il " sera assis et dominera sur son trône, et il sera sacrificateur, sur son trône." Il n'est pas maintenant sur son trône de gloire. Le royaume et la gloire ne lui ont point encore été données. Ce n'est que lorsque son œuvre médiatrice sera achevée que " Dieu lui donnera le trône de David, son Père ", un royaume qui " n'aura point de fin ". Luc 1 32, 33. Comme sacrificateur, Christ est maintenant assis avec son Père sur son trône. Apocalypse 3 : 21. Celui qui " s'est chargé véritablement de nos souffrances, et qui a porté nos douleurs ", " qui a été tenté comme nous en toutes choses, si l'on en excepte le péché," afin qu'il " pût aussi secourir ceux qui sont tentés "; celui dont il est dit : " Si quelqu'un a péché, nous avons un avocat auprès du Père." Esaïe 53 : 4 ; Hébreux 4 : 15 ; 2 : 18 ; 1 Jean 2 : 1. A l'appui de son intercession, il présente un corps meurtri et transpercé, et une vie sans tache. Ses mains blessées et son côté percé, ses pieds meurtris, plaident en faveur de l'homme déchu, dont la rédemption a été acquise à un si grand prix.

" Et il y aura un conseil de paix entre les deux. " L'amour du Père, non moins grand que celui du Fils, est la source du salut de notre humanité déchue. Jésus disait à ses disciples avant de les quitter: " Je ne vous dis point que je prierai le Père pour vous, car mon Père lui-même vous aime. " Jean 16 : 26, 27. " Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même." 2 Corinthiens 5 : 19. Et dans le ministère du sanctuaire céleste, " il y aura un conseil de paix entre les deux.' Dieu a tellement aimé le monde, qu'il a donné son fils -unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle." Jean 3 : 16.

Les Ecritures répondent donc clairement à cette question Qu'est-ce que le sanctuaire ? Le terme sanctuaire, dans le sens où il est employé dans la Bible, se rapporte d'abord au tabernacle que construisit Moise, comme figure ou image des choses célestes, et, ensuite, au " véritable tabernacle ", au tabernacle céleste, que le sanctuaire terrestre était destiné à rappeler. A la mort de Christ, le service typique prit fin. Le " véritable tabernacle ", celui qui est dans le ciel, est le sanctuaire de la nouvelle alliance. Or, la prophétie de Daniel 8 : 14 ayant son accomplissement dans cette dispensation, le sanctuaire dont elle parle doit être celui de la nouvelle alliance. A l'expiration des 2300 jours, en 1844, il n'y avait plus de sanctuaire sur la terre depuis bien des siècles. Ainsi la prophétie : "Jusqu'à deux mille trois cents soirs et matins, puis le sanctuaire sera purifié ", se rapporte incontestablement au sanctuaire céleste. Reste à élucider la question la plus importante, qui est celle-ci : Qu'est-ce que la purification du sanctuaire ?

Les écrits de l'Ancien Testament font mention d'un service appelé de ce nom dans le sanctuaire terrestre. Mais pourrait-il y avoir quelque chose dans le ciel qui doive être purifié ? Dans le neuvième chapitre de l'épître aux Hébreux, il est clairement fait mention de la purification des deux sanctuaires. " Selon la loi, presque toutes choses sont purifiées par le sang, et sans effusion de sang il n'y a point de rémission des péchés. Il a donc fallu que les choses qui représentaient celles qui sont dans le ciel, fussent purifiées de cette manière (par le sang des bêtes), mais que les célestes fussent purifiées par des sacrifices plus excellents " Hébreux 9 : 22, 23, à savoir par le précieux sang de Christ. La purification de l'un et l'autre sanctuaires doit être effectuée par le sang, celle du sanctuaire terrestre, par le sang des bêtes, et celle du céleste, par le sang de Christ. Voici la raison pour laquelle l'apôtre Paul dit que cette purification doit s'opérer par le sang : " Sans effusion de sang il ne se fait point de rémission des péchés ". La rémission ou l'enlèvement des péchés, telle est l'œuvre qui doit s'accomplir. Mais comment le péché pourrait-il souiller soit le sanctuaire céleste, soit le terrestre ? Une étude du service symbolique nous l'apprendra, car les sacrificateurs qui officiaient sur la terre, " faisaient un service qui n'était qu'une image et une ombre des choses célestes. " Hébreux 8 : 5.

Le service du sanctuaire terrestre comprenait deux parties. Les sacrificateurs officiaient quotidiennement dans le lieu saint, tandis qu'une fois l'an, le souverain sacrificateur accomplissait un service spécial d'expiation dans le lieu très saint, pour purifier le sanctuaire. Jour après jour, le pécheur repentant apportait son offrande à la porte du tabernacle, et, plaçant ses mains sur la tête de l'animal, il confessait ses péchés, s'en déchargeant ainsi figurativement pour les mettre sur l'innocente victime. Alors l'animal était égorgé. "Sans effusion de sang, dit l'apôtre, il n'y a point de rémission des péchés." " L'âme de la chair est dans le sang." Lévitique 17 11. La loi de Dieu transgressée exige la vie du transgresseur. Le sacrificateur portait dans le lieu saint le sang représentant la vie du pécheur, dont la victime portait la culpabilité, et il en faisait aspersion devant le voile, derrière lequel était l'arche renfermant la loi que le pécheur avait transgressée. Par cette cérémonie, le péché se trouvait symboliquement transporté dans le sanctuaire. Dans certains cas, le sang n'était point transporté dans le lieu saint, mais on y transportait la chair, que le sacrificateur mangeait, selon les ordres que Moise avait donnés aux fils d'Aaron, en disant : " Elle vous a été donné pour porter l'iniquité de l'assemblée. " Lévitique 10 : 17. Les deux cérémonies symbolisaient également le transfert des péchés du pénitent dans le sanctuaire.

Tel était le service qui se poursuivait chaque jour durant toute l'année. Les péchés d'Israël se trouvaient ainsi transportés dans le sanctuaire, et un service spécial était nécessaire afin de les en éloigner. Dieu commanda qu'on fit expiation pour chacun des saints appartements. " Et il fera expiation pour le sanctuaire, en le purifiant des souillures des enfants d'Israël, de leurs forfaits, et de tous leurs péchés. Il fera la même chose au tabernacle d'assignation, qui est avec eux au milieu de leurs souillures. " Lévitique 16 : 16, 19. On devait aussi faire l'expiation pour l'autel, afin de le " nettoyer et de le purifier des impuretés des enfants de d'Israël ". Lévitique 16 : 16, 19. Une fois l'an, au grand jour des expiations, le sacrificateur entrait dans le lieu très saint pour la purification du sanctuaire. Le service qui s'y accomplissait complétait la série annuelle des services. Au jour des expiations, on amenait deux boucs à la porte du tabernacle, et on jetait le sort sur eux, " un sort pour I‘Éternel , et un sort pour Hazazel ". Le bouc échu à L’Éternel devait être immolé en faveur du peuple en sacrifice pour le péché. Le sacrificateur devait en porter le sang au dedans du voile, et l'asperger sur le propitiatoire, ainsi que devant le propitiatoire. On devait aussi faire aspersion de ce sang sur l'autel des parfums qui était devant le voile.

" Et Aaron, mettant ses deux mains sur la tête du bouc vivant, confessera sur lui toutes les iniquités des enfants d'Israël et tous leurs forfaits, selon tous leurs péchés, et les mettra sur la tête du bouc, et l'enverra au désert par un homme qui aura cette charge. Le bouc portera donc sur lui toutes leurs iniquités, dans une terre inhabitée, et l'homme laissera aller le bouc dans le désert." Lévitique 16 : 8, 21, 22. Le bouc émissaire ne revenait plus au camp d'Israël, et l'homme qui l'avait conduit au désert devait se laver et laver aussi ses vêtements avant de retourner au camp. Toute cette cérémonie devait inspirer aux Israélites l'idée de la sainteté de Dieu et de son horreur pour le péché, et devait leur montrer, de plus, qu'ils ne pouvaient entrer en contact avec le péché sans être souillés. Il était requis de chaque Israélite d'affliger son âme pendant que s'accomplissait ce service d'expiation. Toute occupation devait être mise de côté, et toute la congrégation d'Israël devait employer ce jour à s'humilier solennellement devant Dieu, avec prière, avec jeûne, et avec une profonde repentance.

Par l'étude du service typique, on peut apprendre d'importantes vérités concernant l'expiation. Un substitut était accepté à la place du pécheur, mais le péché n'était point effacé par le sang de la victime. Il était ainsi pourvu à un moyen par lequel il était transféré dans le sanctuaire. Par l'offrande du sang, le pécheur reconnaissait l'autorité de la loi, confessait la culpabilité de sa transgression de la loi, et exprimait son désir d'être pardonné par la foi en un Rédempteur à venir. Mais il n'était pas encore entièrement délivré de la condamnation de la loi. Au jour des expiations, le souverain sacrificateur, prenant une offrande de la congrégation, se rendait dans le lieu très saint avec le sang de cette offrande, et en aspergeait le propitiatoire, directement audessus de la loi, pour donner satisfaction à ses droits. Ensuite, en qualité de médiateur, il prenait les péchés sur lui-même, et les portait hors du sanctuaire. Plaçant ses mains sur la tête du bouc émissaire, il confessait sur lui tous ces péchés, et s'en déchargeait ainsi figurativement sur l'animal. Celui-ci les portait ensuite au désert, et ils étaient considérés comme éternellement éloignés du peuple.

Tel était le service qui s'accomplissait " comme image et ombre des choses célestes ". Or, ce qui était fait symboliquement dans le service du sanctuaire terrestre, se fait en réalité dans le service du sanctuaire céleste. Aussitôt après son ascension, notre Sauveur commença son œuvre de souverain sacrificateur. Paul dit : " Christ n'est point entré dans le sanctuaire fait de la main des hommes, et qui n'était que la figure du véritable. Mais il est entré dans le ciel même pour comparaître maintenant pour nous devant la face de

Dieu." Hébreux 9 : 24. Le service des sacrificateurs durant l'année, dans le premier appartement du sanctuaire, " au dedans du voile " qui formait la porte et séparait le lieu saint du parvis extérieur, représente le ministère que Christ entreprit lors de son ascension. L'œuvre du sacrificateur, dans le service journalier consistait à présenter devant Dieu le sang du sacrifice pour le péché, ainsi que l'encens dont la fumée montait vers Dieu avec les prières d'Israël. De même aussi, Christ offrait son sang devant le Père en faveur des pécheurs, et lui présentait également, avec le précieux parfum de sa propre justice, les prières des croyants repentants. Telle fut l'œuvre de Christ dans le premier appartement du sanctuaire céleste.

C'est là que les disciples le suivirent par la foi, quand il s'éleva vers le ciel, et qu'il fut dérobé à leurs yeux. C'est là que leur espérance se fixa, " espérance que nous retenons, dit Paul, comme une ancre ferme et assurée de notre âme, et qui pénètre jusqu'au dedans du voile, où Jésus est entré pour nous comme notre précurseur, ayant été fait souverain sacrificateur éternellement.... Il est entré une seule fois dans les lieux saints, non avec le sang des boucs ou des veaux, mais avec son propre sang, nous ayant obtenu une rédemption éternelle. " Hébreux 6 : 19, 20 ; 9 : 12. Cette œuvre sacerdotale en faveur du pécheur s'est poursuivie pendant dix-huit siècles dans le premier appartement du sanctuaire céleste. Le sang de Christ, offert en faveur des pécheurs repentants, leur a assuré le pardon et l'acceptation auprès du Père.

Pourtant, leurs péchés demeurèrent inscrits dans les livres du souvenir. Comme, dans le service typique, il s'accomplissait une œuvre d'expiation à la fin de l'année, de même, avant que l'œuvre de Christ pour la rédemption des hommes soit complète, une œuvre d'expiation doit s'accomplir pour l'enlèvement des péchés du sanctuaire. C'est le service qui a commencé à l'expiration des 2300 jours. A ce moment-là, comme nous en informe Daniel le prophète, notre Souverain Sacrificateur entra dans le lieu très saint pour accomplir la dernière partie de son œuvre solennelle, la purification du sanctuaire. Anciennement, les péchés des enfants d'Israël étaient placés par la foi sur l'offrande pour le péché, et, par son sang, transférés symboliquement dans le sanctuaire terrestre. De même, dans la nouvelle alliance, les péchés des pénitents sont, par la foi, placés sur Christ, et de fait, transférés dans le sanctuaire céleste. Or, de même que la purification symbolique du tabernacle terrestre éloignait les péchés qui l'avaient souillé, de même aussi, la purification actuelle du sanctuaire céleste, enlève ou efface les péchés qui s'y trouvent enregistrés. Mais avant que cela puisse se faire, un examen des livres du souvenir doit s'effectuer, afin de déterminer ceux qui, par la repentance et la foi en Christ, ont droit au bénéfice de son expiation. La purification du sanctuaire comprend donc une œuvre d'investigation, une œuvre de jugement. Cette œuvre doit s'accomplir avant la venue de Christ pour racheter son peuple. Car lorsqu'il viendra, sa récompense sera avec lui, pour rendre à chacun selon ses œuvres. Apocalypse 22: 12. Ainsi, ceux qui suivaient la lumière de la parole prophétique, virent qu'au lieu de venir sur la terre à la fin des 2300 jours, en 1844, Christ entrait alors dans le lieu très saint du sanctuaire céleste, pour y accomplir l'œuvre finale d'expiation, préparatoire à sa venue.

On s'aperçut également que, tandis que l'holocauste pour le péché figurait Christ comme sacrifice, et que le souverain sacrificateur représentait Christ comme médiateur, le bouc émissaire symbolisait Satan, l'auteur du péché, sur lequel les péchés des vrais pénitents seront finalement placés. Lorsque le souverain sacrificateur, en vertu du sang de l'offrande pour le péché, enlevait les péchés du sanctuaire, il les plaçait sur la tête du bouc émissaire. Lorsque Christ, en vertu de son propre sang, enlèvera du sanctuaire céleste les péchés de son peuple, à la fin de son ministère, il les placera sur Satan, qui, dans l'exécution du jugement, doit subir la peine finale. Le bouc émissaire était chassé dans un lieu inhabité, pour ne plus reparaître dans la congrégation d'Israël. De même aussi, Satan sera pour toujours banni de la présence de Dieu et de son peuple, et son existence sera amenée à un terme lors de la destruction finale du péché et des pécheurs.

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