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Chapitre 9 Anges du Sinaï à la Conquête de Jéricho
Anges dans les Voyages dans le Désert
LeChristétaitl'angedésignéparDieupourallerdevantMoïsedansle désert,conduisant les Israélites dans leur voyage vers le pays de Canaan. La Revue et Herald, May 6, 1875. {TA 98.1}
Chaque jour de votre long pèlerinage, un miracle de la miséricorde divine vous a gardés. Sur tout le parcours de la route tracée par Dieu, il y a eu de l’eau pour vous désaltérer et du pain pour apaiser votre faim. Vous avez voyagé sains et saufs de jour sous la colonne de nuée, de nuit sous la colonne de feu. Soutenus par des anges, vous avez gravi des cols difficiles au sommet des rochers, et suivi les sentiers raboteux du désert. {PP 407.3} Les Signes du Temps, Octobre 21, 1880. {TA 98.2}
En leur envoyant le pain du ciel, Dieu leur a témoigné son amour et sa grande bonté. “Les hommes purent manger le pain des anges” (Psaumes 78:25), autrement dit une nourriture qui leur avait été fournie par les anges. {HR 130.1}. L’Esprit de la Prophétie 1: 226. {TA 98.3}
Israël à Sinaï
Devant cet innombrable cortège se dressaient, majestueux et formidables, les flancs massifs du Sinaï, au sommet duquel s’était arrêtée la colonne de nuée. C’est dans la plaine qui s’étendait à ses pieds qu’Israël dressa ses tentes. Il y séjourna près d’un an. La nuit, la colonne de feu, présence divine, protégeait le camp, tandis que descendait sans bruit le pain du ciel destiné aux repas. {PP 273.1}. {TA 98.4}
Peu après avoir présidé à l’établissement du camp d’Israël au pied du Sinaï, Moïse fut appelé à se rendre seul sur la montagne pour recevoir les ordres de Dieu. Il gravit un sentier escarpé et rocailleux et il s’approcha d’un nuage qui marquait la présence de l’Éternel. Le moment était venu où Israël allait contracter avec le Très-Haut des relations intimes. {PP 275.1}. {TA 99.1}
Il se fit un silence angoissant, puis la voix du Seigneur retentit, sortant d’un épais rideau d’obscurité. Et alors, debout au milieu d’un cortège d’anges, l’Éternel proclama sa loi. Plus tard, Moïse décrira cette scène en ces termes : {PP 277.1} L’Éternel est venu du Sinaï, Il s’est levé pour eux de Séir, Il a resplendi de la montagne de Paran ; Il a surgi du milieu des saintes myriades; Il a envoyé pour eux, de sa droite, le feu de sa loi. Il aime aussi les autres peuples, Et sa main protège tous les saints d’Israël : Ils se sont assis à tes pieds Pour recevoir tes paroles. (4) {PP 277.2}. Patriarches et Prophètes, 301, 303, 304, 312. {TA 99.2}
Ils Me Feront un Sanctuaire, et J'Habiterai au Milieu d'Eux
Les directives qu’il reçut à cette occasion concernaient la construction d’un sanctuaire dans lequel la divine présence se manifesterait d’une façon extraordinaire. “Ils m’élèveront un sanctuaire”, avait dit l’Éternel, “et j’habiterai au milieu d’eux.”(20) {PP 287.1}. Patriarches et Prophètes, 313. {TA 99.3}
La construction [du tabernacle] était divisée en deux par une riche tenture suspendue à des colonnes plaquées d’or. Une tenture toute semblable fermait l’entrée de la première pièce. De même que celle du plafond, ces deux tentures étaient d’un tissu luxueux, où le bleu, le pourpre et l’écarlate se combinaient avec art, et sur lequel se détachaient des chérubins tissés en brocart d’or et d’argent représentant l’armée angélique qui exerce un ministère en faveur du peuple de Dieu. {PP 319.2}. Patriarches et Prophètes, 347. {TA 99.4}
Une fois terminée la construction du tabernacle, Moïse examina l’ensemble de l’ouvrage, le compara avec la maquette et à la lumière des instructions que Dieu lui avait données, et il vit qu’il correspondait en tous points au modèle de base. Alors, Moïse bénit le peuple. {HR 153.2}
Dieu montra également à Moïse une maquette de l’arche, avec des indications sur la manière dont elle devait être fabriquée. L’arche était destinée à contenir les tablettes de pierre, sur lesquelles le Seigneur avait gravé de son doigt les dix commandements. La forme de l’arche était comparable à celle d’un coffre ; elle était recouverte intérieurement et extérieurement d’or pur. Son bord supérieur était orné de couronnes d’or tout autour. {HR 153.3}. {TA 100.1}
Le couvercle de ce coffre sacré, appelé propitiatoire, était en or massif. De chaque côté du propitiatoire, il y avait un chérubin également en or massif. Leurs visages se faisaient face et étaient tournés pieusement vers le propitiatoire. Les deux chérubins représentaient la totalité des anges du ciel considérant avec intérêt et respect la loi divine déposée dans l’arche du sanctuaire céleste. Ces chérubins avaient des ailes. L’une d’elles était déployée vers le ciel, tandis que l’autre était repliée sur le corps. {HR 153.3}. {TA 100.2}
L’arche du sanctuaire terrestre était calquée sur celle qui se trouve dans le ciel. A chaque extrémité de l’arche céleste se tiennent deux anges vivants dont une aile, étendue vers le ciel, couvre le propitiatoire, tandis que l’autre est repliée sur eux-mêmes en signe de déférence et d’humilité. {HR 153.3}. L’Esprit de la Prophétie 1: 272. {TA 100.3}
Au-dessus du propitiatoire, entre les deux chérubins, une nuée lumineuse, appelée la Shékinah, voilait la présence divine. C’est là que la voix céleste sortant de la nuée révélait sa volonté au prêtre ou répondait à ses prières. Un rayon de lumière illuminant l’ange de la droite indiquait l’approbation ou l’acceptation, tandis qu’une ombre ou un nuage recouvrant l’ange de la gauche annonçait la désapprobation ou le refus. {PP 321.2}. Patriarches et Prophètes, 349. {TA 101.1}. L’Esprit de la Prophétie 1: 399. {TA 101.2}
C’est à travers le Christ que devait s’accomplir le plan de Dieu, dont le tabernacle était un symbole cet ouvrage magnifique, aux parois d’or étincelant qui reflétaient, dans des lumières d’arc-en-ciel, les rideaux brodés de chérubins ; pénétré des senteurs d’encens, avec ses prêtres vêtus de blanc immaculé; et, dans le profond mystère du lieu très saint, audessus du propitiatoire, entre les anges courbés en adoration, la gloire du Dieu très saint. Le Seigneur désirait que son peuple pût lire, dans chaque détail, son intention pour l’âme humaine. Bien plus tard, l’apôtre Paul, parlant sous la direction du Saint-Esprit, soulignait cette même intention : {TA 101.3}
“Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous? Si quelqu’un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira; car le temple de Dieu est saint, et c’est ce que vous êtes?” Education, 36. {TA 101.4}. {Édu 42.2}
Le séducteur poursuivra donc au pied même du Sinaï l’œuvre qu’il a commencée dans le ciel. Durant les quarante jours que Moïse passe avec Dieu sur la montagne, il travaille activement à semer le doute, la révolte et l’apostasie parmi le peuple. Au moment même où le Seigneur écrit sa loi pour la confier à Israël, celui-ci abandonne son Créateur et réclame des dieux d’or! Et quand Moïse sort de l’auguste et terrifiante Présence, apportant avec lui les divins préceptes que le peuple s’est engagé à observer, il le trouve foulant aux pieds ces mêmes statuts et se prosternant avec insolence devant une image de métal! {PP 309.1} ... {TA 101.5}
Tout l’univers, témoin des scènes du Sinaï, put constater par leurs résultats la différence entre le règne de Dieu et celui de Satan. Une fois encore les saints habitants des autres mondes purent contempler, par les fruits de l’apostasie d’Israël, le régime que Lucifer aurait établi dans le ciel. {PP 309.4} Patriarches et Prophètes, 335, 336. {TA 102.1}
L’ange vint du ciel vers Jean dans toute sa majesté ; son visage reflétait la gloire excellent de Dieu. Il révéla à l’apôtre des scènes d’un intérêt palpitant concernant l’histoire de l’Eglise de Dieu, et fit passer devant lui les luttes périlleuses que devraient affronter les disciples du Christ.
Peut-on s'étonner que le visage de Moïse reflétât la gloire excellente de l’Omnipotence avec un tel éclat que le peuple ne pouvait pas la regarder ? Il porta l’empreinte de Dieu, le faisant apparaître comme l'un des anges brillants du Trône ... Témoignages pour l’Eglise 4: 533. {TA 102.2}
Et chaque fois qu’ils s’étaient plaints des ennuis du voyage et de leurs chefs, Moïse leur avait dit : “Vos murmures sont dirigés contre Dieu. Ce n’est pas moi, c’est lui qui vous a délivrés.” Or sa parole imprudente prononcée devant le rocher : “Vous ferons-nous sortir de l’eau de ce rocher?” justifiait implicitement l’accusation d’Israël, et aurait pu le confirmer dans son incrédulité. C’était pour effacer à jamais cette impression de leurs esprits que Moïse n’entra pas dans la terre promise. Ce fait prouvait d’une façon incontestable que leur chef n’était pas Moïse, mais bien l’ange puissant dont Dieu avait dit: “Je vais envoyer un ange devant toi, pour te protéger en chemin et pour t’introduire dans le lieu que je t’ai préparé. Prends garde à toi-même quand tu seras en sa présence, et écoute sa voix, ... parce que mon nom est en lui.”(19) {PP 398.1} Patriarches et Prophètes, 419. {TA 102.3}
Mort et Résurrection de Moises
Moïse se retire alors de l’assemblée, puis, seul et silencieux, il commence à gravir les flancs “du mont Nébo, au sommet du Pisga” (8) De cette hauteur solitaire, il contemple le paysage qui s’étend à ses pieds. Patriarches et Prophètes, 471. {TA 103.1}
L’Eternel ne voulait pas que qui que soit accompagne Moïse sur le sommet du mont Pisga. Le vieillard se tint là, sur une éminence du lieu, en présence de Dieu et des anges. {HR 174.1}. Les Dons Spirituels 4a: 57. {TA 103.2}
Les anges révèlent alors à Moïse que, bien qu'il plonge dans le deuil parce qu'il avait péché et ne pouvait pas entrer dans la Terre Promise, et bien qu'il se sentît coupable d'avoir fait pécher les enfants d'Israël, c'était leur propre péché, leur esprit de murmure et de plainte, qui le provoqua à s'écarter du droit chemin et à commettre un péché qui l'empêchait d'entrer dans la Terre Promise. Les anges lui dit qu'il ne fut pas le plus grand souffrant, qu'il ne ressentit pas dans son cœur toute la profondeur de leur péché, mais que le Christ, leur chef invisible, fut celui contre qu’ils eurent transgressé. TA 103.3}
Les messagers célestes se réfèrent aussi aux offrandes sacrificielles qui représentaient, en effet, la Crucifixion du Christ, et éclairent les yeux de Moïse sur les événements qui devaient se produire dans l'avenir. Lorsque la vue de la crucifixion fut présentée à Moïse, quel spectacle s’offrait au sommet du Pisga ! ... En un vaste panorama, il contempla les souffrances de l'Ange lui-même avait marché devant les Israélites au désert, pendant leurs pérégrinations d’Egypte en Canaan. Au moment où il contemplait l'ascension du Sauveur, il apprend, avec un tressaillement de joie, qu’il sera lui-même au nombre de ceux qui accompagneront le Sauveur et lui ouvriront les portes éternelles. Une lumière divine resplendit sur son visage ! {TA 103.4}
Moïse vit la terre purifiée par le feu, de toute tache de péché, de toute marque de malédiction, et rénovée. La Nouvelle Terre serait donnée aux saints comme un glorieux héritage pour toujours et à jamais. Lorsque Moïse contemplait cette scène, tous ses traits respiraient la joie et le triomphe. Il pouvait mieux saisir tout le poids de tout ce qui les anges lui révélèrent. Il embrassa pleinement toute la scène telle qu'elle se présente à lui. Manuscrit Releases 10: 151, 152, 154, 155, 159. {TA 104.1}
Si la vie de Moïse avait été exempte du péché commis à Kadès, lorsque l’eau sortit du rocher, et qu’il ne donna pas gloire à Dieu, il serait entré dans la terre promise, et, de là, il eût été transporté au ciel sans passer par la mort. Il ne resta cependant pas longtemps dans le sépulcre. Le Fils de Dieu, accompagné des anges qui l’avaient inhumé, descendit du ciel et vint lui-même réveiller et délivrer de son tombeau le prophète endormi. {PP 459.1}
Satan, qui s’était glorifié de son succès en faisant pécher Moïse et en le rendant passible de la mort; qui déclarait que la sentence: “Tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière”(17) livrait les morts à sa merci; qui les réclamait comme ses captifs, voués à une éternelle réclusion, n’avait encore jamais vu s’ouvrir les portes du tombeau. {PP 459.2}
Aussi, quand il s’aperçut que le Prince de la Vie [le Christ] allait briser les barreaux de cette sombre prison, et qu’il le vit s’approcher du sépulcre de Moïse accompagné d’une escorte d’anges étincelants, il accourut, tout effaré, pour défendre son empire. Entouré de ses mauvais anges, il se mit à protester hautement contre l’invasion d’un domaine qu’il réclamait comme le sien. Il déclara que le serviteur de Dieu était son prisonnier puisqu’il avait transgressé la loi divine en s’attribuant la gloire qui appartient à l’Éternel. Moïse avait commis le péché même pour lequel lui, Lucifer, avait été chassé du ciel. Le grand rebelle réitéra ses accusations contre le gouvernement divin et se plaignit de l’injustice dont il était l’objet. {PP 459.3}
Mais le Seigneur ne s’arrêta pas à parlementer avec lui. Il aurait pu lui reprocher l’œuvre néfaste et cruelle qu’il avait accomplie dans le ciel, en entraînant un grand nombre d’anges dans la ruine. Il aurait pu lui citer ses mensonges en Éden, qui firent tomber Adam et introduisirent la mort dans le monde. Il aurait pu lui rappeler que c’étaient les tentations dont il harcela le peuple d’Israël qui poussèrent celui-ci au murmure et à la révolte et, finalement, lassèrent la patience du prophète. {PP 459.4}
MaisJésus,remettant celitige àson Père, secontentede dire àLucifer: “Quele Seigneur te punisse!”(18) Plutôt que d’entrer en discussion avec le tentateur, il s’apprête à l’instant même à faire une première brèche dans la forteresse de son adversaire: il ramène l’illustre mort à la vie. Cet acte donnait à Satan une preuve péremptoire de la suprématie du Fils de Dieu. Par-là était assurée la résurrection des morts. La proie de Satan lui étant arrachée, il serait désormais certain que tous les justes sortiraient de la tombe. {PP 459.5}
C’est le péché qui avait fait tomber Moïse au pouvoir de Satan. D’après ses propres mérites, il était captif légitime de la mort. Et la vie immortelle dans laquelle il venait d’entrer était un don du Fils de Dieu. Revêtu d’un corps glorifié, Moïse accompagna son libérateur dans la cité céleste. {PP 460.1} Les Dons Spirituels 4a: 57, 58. {TA 104.3}
Balaam, Un Prophète Égaré
Durant la nuit, Dieu vint à Balaam. L’ange du Seigneur lui adressa ces paroles : Qui sont ces hommes que tu as chez toi? Balaam répondit à Dieu : Balak, fils de Tsippor, roi de Moab, les a envoyés pour me dire: Voici, un peuple est sorti d'Égypte, et il couvre la surface de la terre; viens donc, maudis-le; peut-être ainsi pourrai-je le combattre, et le chasserai-je. Et Dieu dit à Balaam : Tu n'iras point avec eux ; tu ne maudiras point ce peuple, car il est béni. L'ange dit à Balaam que les enfants d'Israël sont conduits sous la bannière du Dieu du Ciel ; et aucune malédiction de l'homme ne pourrait retarder leur progression.{TA 105.4}
Balaamse leva le matin, et il dit aux chefs de Balak : Allez dans votre pays, car l'Éternel refuse de me laisser aller avec vous. Et les princes de Moab se levèrent, retournèrent auprès de Balak, et dirent: Balaama refusé de venir avec nous. Balak envoya de nouveau des chefs enplusgrandnombreetplusconsidérésquelesprécédents.IlsarrivèrentauprèsdeBalaam, et lui dirent: Ainsi parle Balak: Que l'on ne t'empêche donc pas de venir vers moi; Car je te rendrai beaucoup d'honneurs, et je ferai tout ce que tu me diras; viens, je te prie, maudismoi ce peuple. Balaam répondit et dit aux serviteurs de Balak : Quand Balak me donnerait sa maison pleine d'argent et d'or, je ne pourrais faire aucune chose, ni petite ni grande, contre l'ordre de l'Éternel, mon Dieu. Les Dons Spirituels 4a: 44. {TA 106.1}
Une seconde fois, Balaam est mis à l’épreuve. Dans sa réponse aux pressantes sollicitations des ambassadeurs, il affiche des scrupules de conscience, assurant qu’aucune somme d’or ou d’argent ne pourra l’encourager à désobéir à Dieu. Et cependant, bien qu’il ait des ordres formels, il a un tel désir de satisfaire le roi qu’il demande à ses envoyés d’attendre qu’il ait encore une fois consulté l’Éternel. Se figure-t-il que le Seigneur changera d’idée pour lui faire plaisir ? {PP 421.3}. Patriarches et Prophètes, 440. {TA 106.2}
Un ange fut envoyé a Balaam avec le message : “Si ces étrangers sont venus pour t’appeler ; lève-toi, va avec eux ; mais tu ne feras que ce que je te dirai.” Balaam était résolu, quoi qu’il arrive, à suivre le désir de son cœur. Le Seigneur le lui permet jusqu’à un certain point et le laisse dans l’illusion qu’il sanctionne sa convoitise. {PP 421.4}
L’Esprit de la Prophétie 1: 321. {TA 106.3}
À condition qu'ils l’appellent le matin, Balaam avait reçu la permission d'accompagner les messagers de Moab. Cependant, contrariés du nouveau délai qu’on leur demandait et s’attendant à un deuxième refus, ils s’étaient remis en route. Balaam n’avait donc plus d’excuse pour se rendre auprès de Balak. Néanmoins, déterminé à profiter d’une si belle occasion de s’enrichir, il bâte sa monture ordinaire et se met en voyage. Craignant même que la permission divine ne lui soit retirée et que le pécule convoité ne lui échappe, il presse vigoureusement l’allure de sa bête. {PP 422.5} Patriarches et Prophètes, 441. {TA 107.1}
La colère de Dieu s’alluma contre Balaam pour sa folie audacieuse contre le Ciel, et
“l'ange de l'Éternel se plaça sur le chemin, pour lui résister.” La bête, en voyant le messager divin, qui était cependant invisible aux yeux du maître, se détourna de la route pour se diriger vers un champ. A force de la frapper à coups cruels, Balaam réussit à la ramener sur le chemin ; Un peu plus loin, le voyageur arrive à un endroit où la route est resserrée de chaque côté par un mur, et où l'ange apparut, et l’animal, pour éviter cette apparition menaçante, se jeta contre la muraille et foula le pied du cavalier. Les Signes du Temps, Novembre 25, 1880. {TA 107.2}
Hors de lui, Balaam se remet à la frapper plus cruellement que jamais. Dieu alors arrête la démence du prophète. L’ânesse muette, faisant entendre une voix humaine, lui dit : “Que t’ai-je fait, pour que tu m’aies frappée déjà trois fois ?” Comme il ne songe qu’à ces arrêts réitérés qui retardent son voyage, Balaam, furieux à en perdre la raison, répond à l’animal comme s’il était un être humain : “C’est que tu t’es moquée de moi. Que n’ai-je une épée dans la main. Je te tuerais à l’instant !” Ce prétendu magicien, en route pour aller maudire toutun peupleet paralyserses mouvements,n’apas même la forcedetuersa monture!{TA 107.4}
Alors ses yeux s’ouvrent et il aperçoit l’ange de Dieu, une épée à la main, s’apprêtant à le mettre à mort. Épouvanté, Balaam “s’incline et se prosterne, le visage en terre. L’ange de l’Éternel lui dit : Pourquoi as-tu frappé ton ânesse déjà trois fois ? C’est moi qui suis sorti pour m’opposer à toi ; car je te vois suivre un chemin qui te mène à ta perte. L’ânesse m’a vu, et elle s’est détournée devant moi déjà trois fois ; si elle ne s’était pas détournée devant moi, je t’aurais même tué, et je l’aurais laissée vivre.” {TA 108.1}
Quand Balaam vit le messager de l’Éternel, il s’écria, terrifié : “J’ai péché ; car je ne savais pas que tu t’étais posté sur le chemin pour m’arrêter ; et maintenant, si tu me désapprouves,je m’enretournerai.”Dieulelaissecontinuersonvoyage,toutenluidonnant à entendre que ses paroles lui seront dictées par la puissance céleste. Car il va prouver à Moab d’une manière bien frappante que les Hébreux sont sous sa protection, en montrant à ce peuple la complète impuissance de Balaam pour prononcer une malédiction contre Israël. {PP 424.3}. Patriarches et Prophètes, 442, 443. {TA 108.2}
Après avoir mis en garde Balaam contre la satisfaction des Moabites, l'ange lui donna la permission de poursuivre son voyage {TA 108.3}.
Balak rencontra Balaamet lui demanda pourquoi il tardait à venir quand il l'avait envoyé chercher. Balaam répondit à Balak : Voici, je suis venu vers toi ; Maintenant, me sera-t-il permis de dire quoi que ce soit ? Je dirai les paroles que Dieu mettra dans ma bouche. Et il ne pouvait aller plus loin. Balaam ordonna des autels de sacrifice, et des holocaustes selon les rites religieux. Dieu envoya son ange à la rencontre de Balaam, pour lui donner des paroles à prononcer, comme au temps de dévotion fidèle à Dieu. L'Éternel mit des paroles dans la bouche de Balaam, et dit: Retourne vers Balak, et tu parleras ainsi.Il retourna vers lui; et voici, Balak se tenait près de son holocauste, lui et tous les chefs de Moab. Balaam prononça son oracle, et dit: Balak m'a fait descendre d'Aram, Le roi de Moab m'a fait descendre des montagnes de l'Orient. -Viens, maudis-moi Jacob ! Viens, sois irrité contre Israël ! Comment maudirais-je celui que Dieu n'a point maudit ? Comment serais-je irrité quand l'Éternel n'est point irrité ?{TA 108.4}
Balak était amèrement désappointé et en colère. Il s'exclama : "Que m'as-tu fait ? Je t'ai pris pour maudire mon ennemi, et voici, tu le bénis tout !" Balak pense que c'est à cause de l'apparence grandiose des Israélites dans leurs tentes ... ce qui l'empêche de les maudire. Il pensait que s'il l'emmène à un site défavorisé ... où Israël n'apparaîtra pas aussi bien, il pourrait obtenir une malédiction de Balaam. Encore une fois, à Zophim. Balaam offrit des holocaustes sur l'autel, puis il s’est séparé pour entrer dans la communion avec l'Ange de Dieu. Et L’Ange conseilla à Balaam ce qu'il devait dire. L'Esprit de la Prophétie 1 : 322324. {TA 109.1}
Josué Conduit Israël à Canaan
Profondément affligés du décès de leur chef, les Israélites portèrent le deuil trente jours. Moïse était mort, mais non son œuvre. Elle devait se perpétuer dans le souvenir de ses compatriotes .. Josué, le nouveau conducteur attitré de la nation, était connu comme un guerrier courageux, résolu, persévérant, prompt et incorruptible. Paternel envers ceux qui lui étaient confiés, il était animé d’une piété vivante ... {TA 109.2}
L’ordre fut donné au peuple de s’approvisionner pour trois jours, et à l’armée celui de se mettre en ordre de bataille. Chacun s’associa de bon cœur aux plans du général, qui reçut du peuple cette déclaration de confiance et de coopération : “Nous ferons tout ce que tu nous as commandé, et nous irons partout où tu nous enverras; nous t’obéirons en toutes choses, comme nous avons obéi à Moïse. Veuille seulement l’Éternel, ton Dieu, être avec toi, comme il a été avec Moïse.” Quittant les bosquets d’acacias de la vallée de Sittim où elle était campée, l’armée avança jusque sur les bords du Jourdain. {PP 465.3} Patriarches et Prophètes, 481, 483. {TA 109.3}
Quatre anges du ciel accompagnaient l’arche de Dieu pendant tous les déplacements des Israélites pour la préserver de tout danger et pour que ceux-ci puissent accomplir une mission qui leur était confiée en rapport avec ce coffre sacré. Jésus, le Fils de Dieu, escorté de ces saints anges, précédait l’arche quand elle pénétra dans le Jourdain, et les eaux du fleuve se séparèrent en sa présence. Le Christ et ses anges se tinrent près du coffre sacré et aux côtés des prêtres qui stationnèrent dans le lit du fleuve jusqu’à ce que tout Israël l’ait traversé. Le Christ et ses anges suivirent aussi l’arche lorsque le peuple fit le tour de Jéricho, et ce sont eux qui firent tomber les murailles de la ville et la livrèrent entre les mains des Hébreux. {HR 185.2}. L’Esprit de la Prophétie 1: 399. {TA 109.4}
Quand Josué sortit le matin avant la prise de Jéricho, un guerrier complètement équipé pour la bataille apparut devant lui. Et Josué lui demanda : " Es-tu des nôtres ou de nos ennemis ?" Il répondit : " Non, mais je suis le chef de l’armée de l’Eternel, j’arrive maintenant." Si les yeux de Josué avaient pu être ouverts comme l’avaient été ceux du serviteur d’Elisée à Dothan, et s’il avait pu en supporter la vue, il aurait vu les anges du Seigneur camper tout autour des enfants d’Israël, car l’armée disciplinée du ciel était venue pour lutter en faveur du peuple de Dieu et le Capitaine de l’armée du Seigneur était là pour diriger. Quand Jéricho tomba, aucune main humaine ne toucha les murs de la ville, car les anges du Seigneur renversèrent les fortifications et entrèrent dans la forteresse de l’ennemi. Ce ne fut pas Israël qui prit Jéricho, mais le Capitaine de l’armée du Seigneur. Mais Israël eut à réaliser sa part pour démontrer sa foi au Capitaine de son salut. La Revue et Herald, July 19, 1892. {TA 110.1}
S’étant éloigné des armées d’Israël pour méditer et demander au Seigneur de l’assister tout spécialement de sa présence, Josué vit devant lui un homme de haute stature, portant des vêtements de guerrier et une épée nue dans sa main. Josué vit de suite qu’il n’était pas en présence d’un homme faisant partie des armées d’Israël, et pourtant, il n’avait pas l’apparence d’un ennemi. Aussi s’empressa-t-il de lui demander : “Es-tu de notre côté ou du côté de nos ennemis ? Ni l’un ni l’autre, répondit l’homme. Je suis le chef de l’armée du Seigneur et je viens d’arriver. Alors Josué se jeta la face contre terre et lui dit: Je suis ton serviteur, que m’ordonnes-tu? Le chef de l’armée du Seigneur lui répondit: Enlève tes sandales, car tu te trouves dans un endroit saint. Et Josué obéit”. {HR 179.2} Les Dons Spirituels 4a: 61. {TA 110.2}
Cette parole révèle au conducteur d’Israël l’identité du mystérieux étranger, qui n’est autre que le Fils de Dieu. Saisi d’effroi, il tombe sur sa face devant l’auguste personnage, adore, et entend cette promesse : “Regarde, j’ai livré entre tes mains Jéricho, son roi, ses vaillants guerriers.” Et il reçoit des instructions précises sur la manière de s’emparer de la ville. {PP 470.2}. Patriarches et Prophètes, 488. {TA 110.3}
Le Chef de l’armée de l’Éternel n’était entré en communication qu’avec Josué. En ne se révélant pas à l’assemblée, il la laissait libre de croire aux paroles de son chef ou d’en douter, d’obéir aux ordres divins reçus par lui ou de les rejeter. Le peuple ne voyait pas l’armée d’anges qui l’entourait sous les ordres du Fils de Dieu. Il aurait pu faire ce raisonnement : “Quels mouvements insensés que ceux-ci, et combien est ridicule l’idée de faire chaque jour le tour des murailles de la ville, en embouchant des trompettes de cornes de bélier, comme si cela pouvait avoir un effet quelconque sur ces massives fortifications!” Or, c’était précisément pour affermir la foi des Israélites que ces circuits répétés avaient été ordonnés. Ils devaient apprendre que leur force ne résidait pas dans la valeur ou la sagesse humaines, mais uniquement dans le Dieu de leur salut. Ils devaient s’habituer à ne s’appuyer que sur le bras de leur divin chef. {PP 473.3}. Témoignages pour l’Eglise 4: 162, 163. {TA 110.4}
La Conquête de Jéricho
Mais le capitaine des armées du Seigneur se plaça lui-même à la tête des armées célestes pour les conduire à l’attaque de la ville. Les anges de Dieu saisirent les murs massifs et les renversèrent à terre. Témoignages pour l’Eglise 3: 264. {TA 111.1}
Le Christ et ses anges se tinrent près du coffre sacré et aux côtés des prêtres qui stationnèrent dans le lit du fleuve jusqu’à ce que tout Israël l’ait traversé. Le Christ et ses anges suivirent aussi l’arche lorsque le peuple fit le tour de Jéricho, et ce sont eux qui firent tomber les murailles de la ville et la livrèrent entre les mains des Hébreux. {HR 185.2}
L’Esprit de la Prophétie 1: 399. {TA 111.2}
Quand Jéricho tomba, aucune main humaine ne toucha les murs de la ville, car les anges du Seigneur renversèrent les fortifications et entrèrent dans la forteresse de l’ennemi. Ce ne fut pas Israël qui prit Jéricho, mais le Capitaine de l’armée du Seigneur. Mais Israël eut à réaliser sa part pour démontrer sa foi au Capitaine de son salut. La Revue et Herald, July 19, 1892. {TA 111.3}
Siunseulguerrieravaitemployésaforcecontreles mursdeJéricho ;celaauraitdiminué la gloire de Dieu et frustré Sa volonté. Mais l'œuvre fut laissée entre les mains du ToutPuissant ; et si les fondations des remparts avaient été basées au centre de la terre et si la cime s'élevait jusqu'aux cieux, [sous les voûtes célestes], on aurait obtenu le même résultat, lorsque le Capitaine des armées célestes conduisit ses légions d'anges à l'attaque. Les Signes du Temps, April 14, 1881. {TA 111.4}