La libre belgique du mercredi 11 janvier 2017

Page 1

UNIFRANCE

BRUXELLES/BRABANT - MERCREDI 11 JANVIER 2017 - www.lalibre.be

François Cluzet est à l’affiche de “La Mécanique de l’ombre”.

François Cluzet: “La vérité d’un acteur est dans le ventre, pas dans la tête” Culture pp. 44-45 & La Libre Culture

“Nous entamons une lente décroissance du cycle terroriste” C’est l’avis de deux grands experts en contreterrorisme, le Belge Gilles de Kerchove et le Français Alain Bauer. Leurs prédictions sont relativement optimistes. Entretien. pp. 16-17

Dans ce journal, Arts Libre et La Libre Culture sont regroupés en un seul grand supplément

Quotidien européen – Belgique 1,50 € – France 2,6 € – Luxembourg 1,50 €

Tél.: 02/744.44.44

134e année – n° 11 HHHHHH

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


Homepage Belgique pp.4-5

Planète pp. 24-25

Proposition pour limiter les cancers professionnels

Ce mercredi, employeurs et syndicats vont tenter de s’accorder sur les aug­ mentations de salaires en 2017 et 2018. Mais le gouvernement a revu le calcul de la norme salariale. Les haus­ ses seront très limitées. Cela fait main­ tenant six ans que les Belges subissent la modération salariale. Avec des effets pas toujours évidents à percevoir.

La Commission européenne a pro­ posé mardi d’établir des limites d’exposition à sept substances can­ cérigènes sur le lieu de travail, afin de lutter contre le cancer, la pre­ mière cause de décès liés au travail, a annoncé mardi midi la commis­ saire européenne à l’Emploi et aux Affaires sociales Marianne Thyssen.

REPORTERS

Et deux ans de modération salariale, deux !

duBus

La personnalité Jared Kushner Nouveau haut conseiller à la Maison-Blanche. 2006 achat du journal “New York Observer” 2007-2016 investit 7 milliards dans l’immobilier 2009 marié à Ivanka Trump 2017 nommé haut conseiller de Trump

L

e gendre embauché à la Maison­ Blanche. A 36 ans, Jared Kushner vient d’être nommé haut conseiller par Donald Trump. Avant la campagne du nouveau président, ils n’avait jamais touché à la politique. Marié à Ivanka Trump depuis 2009, M. Kushner est un riche homme d’affaires. A 25 ans, il est devenu le propriétaire du journal “New York Observer”, bien qu’il ne soit pas fan des médias. Héritier de l’empire immobi­ lier de son père, il a su faire fructifier l’entreprise familiale. En 2007, il s’est offert le 666 Fifth Avenue pour près de 2 milliards de dollars : le bâtiment le plus cher de l’histoire des Etats­Unis. Sa nomination à la Maison­Blanche est loin d’être une surprise. Le jeune entre­ preneur était très proche du président pendant les élections. Même s’il n’aura pas besoin d’un accord du Congrès pour que son poste soit validé, il devra toute­ fois prouver qu’il n’enfreint pas la loi anti­népotisme de 1967. Officiellement, il est interdit aux responsables fédéraux d’engager des membres de leur famille dans l’agence qu’ils dirigent. Sa nomina­ tion pose des questions de conflit d’inté­ rêts. Pour éviter les polémiques, M. Kus­ hner compte renoncer à tout salaire pour la durée de ce poste, quitter ses fonctions à Kushner Companies et rester à l’écart des sujets en lien avec ses intérêts finan­ ciers. C.S. (st.)

2

MANDEL NGAN/AFP

intransigeants s’abstenir. La colocation après trente ans, en couple ou non, séduit au point que certains jeunes actifs montent des sociétés civiles immobilières, louent ou achètent à plusieurs pour vivre en tribu. “C’est un style de vie qui est recherché, plus que l’économie”, explique Fabrice Abraham, directeur général de Guy Hoquet, un réseau immobilier en France. “Ça permet d’habiter un très bel appartement bien situé et la vie en coloc, avec ses droits et ses devoirs, plaît énormément.” Beaucoup prônent également un habitat partagé par militantisme. Selon la sociologue du refus de la propriété et l’attractivité de la logement Monique Eleb, “il s’agit d’un mutualisation”.

REPORTERS / EPP

Société. Maniaques, solitaires ou

La Libre Belgique - mercredi 11 janvier 2017

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


Sports pp. 36-37

Ripostes pp. 50-51

Stop aux sondages dans les journaux?

La Fifa a entériné l’ouverture à 16 nations supplémentaires pour le Mondial 2026. Ce qui portera à 48 le nombre d’équi­ pes pouvant briguer le trophée. Le grand gagnant de cette muta­ tion se nomme Infantino, le pré­ sident qui a conquis le monde en une journée.

En pleine campagne, un média français décide de renoncer à commander des sondages politiques pour ses éditions. Mé­ fiance, après Trump et le Brexit… Cette mesure est­ elle opportune ou trop ra­ dicale ?

Le chiffre

950 CHER TABAC

Fumer ou chiquer du tabac coûte environ 950 milliards d’euros à l’économie mondiale chaque année. Soit la somme d’argent nécessaire au traitement des maladies liées au tabagisme et le coût de la perte de productivité en raison de l’absentéisme au travail, selon une étude de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’Institut américain du Cancer (NCI) publiée mardi.

FABRICE COFFRINI/AFP

On se bousculera à la Coupe du monde 2026

La phrase “Nous n’avons aucun indice que la campagne Trump a été piratée.” JAMES COMEY, DIRECTEUR DU FBI

Les pirates informatiques russes qui ont cherché à interférer dans l’élection présidentielle américaine n’ont pas piraté l’équipe de campagne nationale de Donald Trump, a indiqué mardi le directeur du FBI James Comey. Selon ce dernier, qui s’exprimait devant la commission du renseignement du Sénat américain, les Russes sont entrés dans des ordinateurs de la campagne Trump au niveau local ou au niveau des Etats, mais pas au niveau national.

Débats ............. P.50-53 Jeux ................. P.62-63 Marchés ........... P.32-35 Météo/Loterie ....... P.63 Nécrologies .......... P.60 Regards ............ P.22-23 Région ............. P.14-15 Sports .............. P.36-42 Télévision ........ P.54-58

Le chiffre

4,3 MILLIARDS DE DOLLARS

Volkswagen est prêt à verser une pénalité supplémentaire de 4,3 milliards de dollars et à plaider coupable afin de mettre un terme à l’enquête pénale sur ses moteurs diesel truqués aux Etats-Unis. Le groupe dit avoir conclu un “accord préliminaire” avec le département de la Justice, qui doit être approuvé par son CA et par la justice américaine et qui viendra s’ajouter aux quelque 16 milliards de dollars déjà promis par VW.

mercredi 11 janvier 2017 - La Libre Belgique

3

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


Belgique Titre du dossier Syndicats et patrons vont tenter de s’accorder ce mercredi sur l’évolution des salaires en 2017-18. La marge est faible. l

A la Chambre, l’examen du texte qui fixe le nouveau cadre de négociation a à peine débuté. l

l

La modération salariale est-elle efficace ?

L’impact de l de salaires e

Les Belges repartis pour 2 ans de modération salariale

C

e mercredi, les représentants des employeurs et des syndi­ cats se retrouvent une nou­ velle fois au sein du groupe des Dix. Ils vont tenter de boucler un accord interprofessionnel. Au menu, des décisions sur les fins de carrières, sur la répartition de l’enveloppe bien­être destinée à revaloriser les allocations so­ ciales les plus basses et, surtout, sur la norme salariale, c’est­à­dire l’augmenta­ tion maximale que pourront connaître les salaires dans les entreprises privées

pendant les deux prochaines années. Selon les chiffres qui circulent, les aug­ mentations pourraient être comprises entre 0,9 et 1,2 %, en plus de l’indexa­ tion. Mais les prévisions d’inflation ont été revues à la hausse, ce qui aura un im­ pact sur l’indexation des salaires et vient donc perturber la négociation. Les deux bancs ont cependant la volonté d’abou­ tir à un accord aujourd’hui. Particularité de ces discussions : elles se déroulent alors même que le Parlement n’a pas encore voté la réforme de la loi de

1996, qui fixe le nouveau cadre de ces né­ gociations salariales. Le gouvernement Michel a en effet revu dans un sens plus strict la manière de calculer la marge sala­ riale, qui dépendra désormais non seule­ ment de l’évolution attendue mais aussi passée des salaires dans les trois pays voi­ sins de référence (Allemagne, France et Pays­Bas) et dont sera déduite une “marge de sécurité” au moins égale à 0,5 %. Mardi après­midi, les députés de la commission des Affaires sociales ont à peine commencé à discuter du texte.

Coût salarial

Mais le groupe des Dix sait que la nou­ velle loi aura un effet rétroactif. Ce sont donc les nouvelles règles qui valent, même si elles n’ont pas encore été cou­ lées dans la législation. Avec des hausses de salaires sans doute autour de 1 % sur deux ans, les Belges vont donc subir deux nouvelles années de modération salariale. Depuis 2011, en effet, les salaires sont à la diète en Bel­ gique (voir ci­contre). Avec des effets mi­ tigés sur la compétitivité et l’emploi. L.G.

Exportations

L’écart salarial s’est réduit avec les pays voisins

Les exportations n’ont pas beaucoup profité de la réduction des coûts

L

n réduisant le coût de la main­d’œuvre en Belgique, les autorités tentent d’améliorer la compétitivité de nos entreprises par rapport aux sociétés étrangères concurrentes et de favoriser ainsi les exportations belges. Est­ce que l’effet recherché a été atteint ? Ce n’est pas évident. Selon les statisti­ ques fournies par la Banque nationale, les exportations belges ont certes nette­ ment progressé en 2011, année lors de laquelle le gel des salaires a débuté. Mais par la suite, les exportations ont progressé lentement. Elles ont même reculé de 240 milliards d’euros en 2014 à 235 milliards d’euros en 2015. Cela dit, d’autres facteurs que le coût de la main­d’œuvre peuvent jouer : coût de l’éner­ gie, conjoncture,… Selon la Fédération des entreprises de Belgique, les exporta­ tions sont cependant reparties à la hausse en 2016. L.G.

e but premier de la loi de 1996 relative à la promotion de l’emploi et à la sau­ vegarde préventive de la compétitivité, c’est de réduire le handicap salarial de la Belgique vis­à­vis des trois pays de référence que sont l’Allemagne, la France et les Pays­Bas. Et, de fait, l’écart salarial a été réduit. Selon le Conseil cen­ tral de l’économie, l’écart entre la Belgique et la moyenne des trois pays voisins est passé de 4,2 % en 2010 à 2,9 % en 2014. Et cet écart s’est encore réduit ensuite, à la faveur du saut d’index. Mais il existe un écart salarial historique, antérieur à 1996. Et, selon Eurostat, le coût horaire de la main­d’œuvre restait, en 2015, plus élevé en Belgique (39,1€) qu’en Allemagne (32,2), aux Pays­Bas (34,1) et en France (35,1). Selon la FEB, l’écart avec les 3 pays s’élève aujourd’hui à 10 %. Selon les syndicats, si l’on tient compte de la productivité, cet écart est inexistant. L.G.

4

E

La Libre Belgique - mercredi 11 janvier 2017

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


a limitation des hausses st difficile à mesurer Déjà six ans de modération 2011

2012

2013

2014

2015

2016

+ 0,0%

+ 0,3%

+ 0,0%

+ 0,0%

+ 0,0%

+ 0,8%

ET UN SAUT D’INDEX

0,5% BRUT ET 0,3% NET

Emploi

Pouvoir d’achat

Le nombre de personnes à l’emploi n’a pas davantage progressé

La croissance de la consommation des ménages s’est tassée

L

e revers de la modération salariale, c’est l’impact sur le pouvoir d’achat des ménages. En limitant les hausses de salaires à quelques dixièmes de pour cent, voire en les supprimant, comme l’ont fait les derniers gouvernements, et en imposant un saut d’index, c’est­à­dire en refusant d’adapter les salaires au coût de la vie, comme l’a fait le gouvernement Michel, on réduit le pouvoir d’achat des Belges. Et ce même si la réforme fiscale de Michel Ier a augmenté le sa­ laire net d’une partie de la population. Cela se ressent­il dans la consommation des ménages ? Si l’on se fie aux statistiques de la Banque nationale en matière de dépenses de consommation finale des particuliers, on constate que la consom­ mation a continué à progresser après 2011, mais d’une façon moins forte qu’avant. La modération salariale en est probablement la raison. L.G.

a loi de 1996 vise également à “promouvoir l’emploi”. Logique : des entre­ prises dont les coûts diminuent et qui exportent davantage devraient enga­ ger des travailleurs supplémentaires. La modération salariale à l’œuvre en Belgique depuis 2011 a­t­elle permis d’accroître l’emploi ? Oui et non. Certes, le nombre total d’emplois (privé, public, indépendant) a progressé de 4,47 millions en 2010 à 4,66 millions en 2016. Mais l’emploi avait déjà augmenté de la même manière de 2005 à 2010. Par ailleurs, selon Eurostat, le taux d’emploi des 20­64 ans en Belgique, qui était de 66,5 % en 2005, est passé à 67,6 % en 2010, avant de retomber à 67,2 % en 2015. Ici aussi, on se gardera cependant d’établir un lien de cause à effet entre la modération salariale et les chiffres de l’emploi. Beaucoup d’autres facteurs ont leur importance. L.G.

L

mercredi 11 janvier 2017 - La Libre Belgique

5

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


Belgique Actualité Le nombre de personnes victimes de licenciements collectifs au plus haut depuis 2012

En 2016, il y en a eu 12 042 Le nombre de travailleurs emportés dans un licencie­ ment collectif a été particulièrement élevé en 2016. La

fermeture de Caterpillar (septembre) et la restructura­ tion sévère d’ING (octobre) ont fort pesé sur les chif­ fres. C’est d’ailleurs aux troisième et quatrième tri­ mestres que les pertes ont été les plus nombreuses. Il

faut remonter à 2012 pour retrouver des chiffres plus élevés. Cette année­là, 16707 personnes avaient perdu leur emploi dans un licenciement collectif –près de la moitié dans la fermeture de Ford­Genk.

“Pour moi, la page est tournée” Entretien Antoine Clevers

I

l aurait dû être le président de la com­ mission d’enquête parlementaire sur le Kazakhgate. Mais son implication dans le processus législatif sur la transac­ tion pénale en 2011, au cœur du dossier, une décoration reçue de l’Ordre de Malte en 2002, un nom qui revient dans l’af­ faire, ou encore son audition devant la justice en tant que témoin en 2015 ont eu raison de son ambition. Francis Delpérée (CDH) a dû céder la présidence à Dirk Van der Maelen (SP.A), même s’il reste mem­ bre de la commission. Les travaux commencent ce mercredi. Les députés vont analyser la naturalisa­ tion belge de Patokh Chodiev, le client de l’ex­sénateur/avocat Armand De Decker (MR) qui a bénéficié de la transaction pé­ nale dès mi­2011. Ils se pencheront en­ suite sur les circonstances de l’adoption de la transaction pénale, et d’une loi répa­ ratrice dans la foulée, ainsi que sur la fa­ çon dont la justice l’a mise en œuvre. Francis Delpérée, quel est votre état d’esprit à l’entame des travaux de la commission ? Volontariste. En tant que “simple” mem­ bre, j’aurai plus de liberté de parole que comme président, même si tout le monde ne raisonne pas comme ça. Vous faites allusion à Dirk Van der Maelen, qui

6

disait dans “Le Soir” qu’“on trouve le MR à toutes les étapes du Kazakhgate”. Est-il sorti de son rôle ? Chacun son style. Ce n’est pas le mien. Evi­ tons d’anticiper les travaux. On a rarement vu une commission commencer avec un tel niveau de tensions, non ? La présidence de la commission devait re­ venir au CDH. Aux yeux de mon parti, j’étais celui qui était le plus apte en raison de mon passé professoral et parlementaire. Il y a eu un peu d’igno­ rance, de jalousie, de mé­ chanceté, de politique poli­ ticienne qui ont fait que les choses se sont passées dif­ féremment. Mais pour moi, la page est tournée. Avec Vincent Van Quickenborne (Open VLD) aussi ? Il vous a attaqué durement sur votre impartialité, alors qu’il était membre du gouvernement à l’époque. Il est peut­être dans un mé­ canisme d’autodéfense…

pas. Je voudrais juste rappeler qu’en 2012, au moment où les premières informations sur l’affaire sont sorties, Benoît Lutgen m’a félicité. Il disait que j’avais sauvé l’honneur du parti parce que nul soupçon de collu­ sion ne pouvait peser sur le CDH. Vous parlez de votre rôle au Sénat en 2011 ? En tant que spécialiste des affaires couran­ tes, j’avais fait remarquer en 2011 qu’on était un train d’apporter une modification importante à la procédure pénale sans gou­ vernement responsable (le gouvernement Leterme II était démissionnaire, NdlR). J’avais tiré la son­ nette d’alarme. J’estime avoir fait mon devoir de parlementaire

“Le Kazakhgate pose des questions sur le fonctionnement de l’Etat.”

Pourquoi avez-vous voté en faveur de la transaction pénale alors ? J’étais dans la majorité, je ne peux pas nier cette réali­ té­là. Et puis, on était dans le contexte d’une loi four­ re­tout qui contenait beau­ coup d’autres mesures. Et avec Catherine Fonck, voBloquer la transaction pé­ FRANCIS DELPÉRÉE tre cheffe de groupe à la nale, c’était bloquer tout le Député CDH, membre de la Chambre qui vous avait désareste. Ces lois fourre­tout commission Kazakhgate. voué publiquement ? sont une calamité ! Elles J’ai bénéficié du soutien de rassemblent des mesures mon président Benoît Lutgen, de Joëlle législatives (NdlR, souvent pour concrétiser Milquet, des ministres CDH, de parlemen­ des décisions budgétaires) qui n’ont aucun taires. Ils ont compris que je ne voulais pas rapport entre elles, qui permettent le dé­ répondre à des critiques injustes et que je pôt d’amendements qui vont dans tous les voulais participer de manière effective au sens. Et la pratique se répand. On le voit en travail de la commission d’enquête. Pour le matière de justice avec les lois pot­pourri, reste, les querelles d’ego ne m’intéressent comme on les appelle. Elles incluent des THIERRY ROGE/BELGA

n Début des travaux de la commission Kazakhgate, que F. Delpérée aurait pu présider.

mesures qui n’ont rien à voir avec la justice. C’est un problème. Le gouvernement Leterme aurait exercé des pressions sur les parlementaires pour qu’ils adoptent dans l’urgence la transaction pénale. Vous en avez subi ? Non, absolument pas. Douze des dix-sept membres de la commission Kazakhgate sont liés de près ou de loin à cette loi. N’aurait-il pas fallu, pour la sérénité des débats, que la commission soit composée de membres qui n’étaient pas députés en 2011, au moment du vote ? Comme son nom l’indique, c’est une en­ quête parlementaire… La Constitution ne dit pas s’il y a des bons ou des mauvais par­ lementaires, des pestiférés, ceux qui étaient déjà là en 2011 mais qui n’ont rien dit ou rien vu… Tous peuvent travailler à l’enquête. J’ajouterais que cette commis­ sion a un aspect un peu particulier puis­ qu’elle va en partie travailler sur le Parle­ ment, sur ses méthodes. La Chambre va faire un exercice d’introspection. Justement, n’aurait-il pas été plus simple de prendre des députés qui n’étaient pas concernés par le vote de la loi ? Il est un peu paradoxal de venir dire que ceux qui n’ont pas suivi le dossier sont les plus performants pour faire un travail utile dessus. Diriez-vous, comme Ecolo, que le Kazakhgate est un scandale d’Etat ? Je dirais plutôt que cela pose des questions fondamentales sur l’organisation et le fonc­ tionnement de l’Etat, tous pouvoirs con­ fondus.

La Libre Belgique - mercredi 11 janvier 2017

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


O

n arrive au bout de la course à la succession de Bernard Thiry (éti­ queté PS), défenestré du top d’Ethias en septembre 2016. Un “chas­ seur de têtes” avait été chargé de jeter sur le papier le nom de quelques grosses pointures aptes à prendre la tête de l’une des grandes compagnies d’assurances belges. Cette “short list” a été établie. Elle comporte cinq noms. Parmi ces CV solides, on trouve deux candidats inter­ nes déjà en poste chez Ethias et trois candidats venant de l’extérieur. Selon nos informations, ce sont les deux candidats internes qui ont le plus de chances de passer la rampe. Il s’agit de Benoît Verwilghen (un néerlando­ phone), vice­président d’Ethias et actuel CEO ad interim, et de Philippe Lallemand (un francophone), directeur du départe­ ment “Collectivités” d’Ethias. “Les trois candidats extérieurs sont totalement en de­

hors du profil de compétences défini par le conseil d’administration d’Ethias”, confie une source proche du dossier. Un ancien de l’IEV Philippe Lallemand n’est pas un in­ connu dans le sérail politique. Sa candi­ dature à la tête d’Ethias, révélée précé­ demment par “La Libre”, a une saveur particulière puisqu’il a dirigé le centre d’études du Parti socialiste (l’Institut Emile Vandervelde ou IEV) de 1995 à 1999. Très apprécié du personnel de la société et des syndicats, il rassure aussi le PS liégeois qui craint à terme un démé­ nagement du siège d’Ethias –et des cen­ taines d’emplois qui vont avec– de la Cité ardente vers Bruxelles. Benoît Verwilghen est également ap­ précié au sein de la compagnie. Mais il n’a évidemment pas le même pedigree. Certains le disent proche de la N­VA ou du CD&V, d’autres de l’Open VLD. Il est en tout cas proche de la majorité fédé­ rale “suédoise”. Il connaît bien la société d’assurance : il en était devenu le direc­ teur financier en 2009 dans la foulée de la crise bancaire et financière qui avait amené l’Etat fédéral et les Régions à refi­

BENOÎT VERWILGHEN CEO ad interim d’Ethias.

ETHIAS

n Deux candidats “internes” tiennent la corde, un Flamand “suédois” et un francophone PS.

CHRISTOPHE LICOPPE/PHOTONEWS

Match politique en vue pour prendre la tête d’Ethias

PHILIPPE LALLEMAND Directeur “Collectivités” d’Ethias.

nancer Ethias pour 1,5 milliard d’euros. Un observateur relève que, vu les pro­ fils respectifs de Benoît Verwilghen et de Philippe Lallemand, un bras de fer politi­ que et communautaire (un candidat fla­ mand “suédois” contre un candidat so­ cialiste francophone) pourrait avoir lieu. Ethias est détenue notamment par l’Etat fédéral, la Région wallonne et la Région flamande au travers de la holding Vitrufin. Les conditions sont donc réu­ nies pour qu’un match très politique ait lieu… “Cette question peut se poser plus tard, en effet, analyse un informateur. Mais pour le moment, le dessous des cartes pour la sélection du nouveau CEO est sur­ tout technique et la Banque nationale a d’ores et déjà manifesté sa préférence pour ces deux candidats internes.” En effet, vers la mi­février, la Banque nationale devra approuver, ou pas, le plan de redressement financier d’Ethias destiné à améliorer la solvabilité de l’as­ sureur liégeois qui avait raté les “stress tests” européens. Il se dit que le nom du successeur de Bernard Thiry ne sera pas connu avant cette échéance très impor­ tante pour l’avenir d’Ethias. Frédéric Chardon

mercredi 11 janvier 2017 - La Libre Belgique

7

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


Belgique Actualité Stages pour médecins : les facs planchent n Les critères pour devenir maître de stage pourraient être assouplis.

Refinancer la formation Le point le plus important sur lequel insistent cependant tant le Cium que la Fédération des étudiants francopho­ nes (Fef), est qu’une enveloppe budgé­ taire soit débloquée pour refinancer la formation. “Il est absolument nécessaire de garan­ tir un salaire décent aux assistants (mé­ decins en formation), insiste encore le Cium. Il faudra dès lors allouer un nou­ veau budget conséquent à la formation de nos médecins de demain et c’est bien là que le bât blesse quand on tente déjà vainement de faire avaler une pilule de 900 millions d’euros d’économies à nos soins de santé. Devant cette problémati­ que, nous comprenons pourquoi il est si séduisant d’importer des médecins d’autres pays qui coûtent en moyenne deux fois moins cher aux hôpitaux et qui n’ont rien coûté en termes de formation puisqu’ils ont suivi leurs études en dehors de la Belgique.” BdO (Avec Belga)

8

REPORTERS

L

a Libre” révélait, mardi, que, se­ lon le rapport de la Cellule de pla­ nification de l’offre des profes­ sions de soins de santé, il manquera 1061 places de stage pour les étu­ diants de médecine en Fédération Wallonie­Bruxelles et 444 en Flandre en 2018. “Les facultés de médecine planchent ac­ tivement sur des solutions et ont la vo­ lonté de trouver une place de stage pour chaque étudiant en formation”, a réagi, mardi, le président du Collège des doyens des Facultés de médecine des universités francophones, Dominique Vanpee. Le Collège s’est entretenu avec la mi­ nistre fédérale de la Santé, Maggie De Block (Open VLD) et le ministre­prési­ dent de la Fédération Wallonie­ Bruxelles, Rudy Demotte (PS), à ce su­ jet. “Il est notamment question d’assou­ plir les critères permettant de devenir maîtres de stage ou faire en sorte que ceux­ci prennent davantage d’étudiants. Nous étudions également la possibilité d’envoyer des étudiants à l’étranger via des bourses”, précise M. Vanpee. Dans un communiqué paru ce mardi également, le Comité interuniversi­ taire des étudiants en médecine (le Cium) plaide à son tour pour que les critères permettant de devenir maître de stage soient assouplis. Il est possible de créer plus de places de stages, mais il est nécessaire de former plus de maî­ tres de stages pour assurer la qualité de ces formations, souligne en substance Quentin Lamelyn, président du Cium.

Sur les sites internet d’informations, on trouve souvent des commentaires haineux et nauséabonds.

Les internautes ne pourront plus s’exprimer sur les sites de Roularta n A “La Libre”, on continue à laisser les gens s’exprimer… avec modération.

L

e groupe de presse flamand Rou­ larta, auquel appartient notam­ ment l’hebdomadaire franco­ phone “Le Vif L’Express”, a décidé, mardi, de supprimer la diffusion de commentaires postés sur ses sites inter­ net. Une décision prise “en raison du ca­ ractère trop souvent virulent et irrespec­ tueux des échanges qui rend impossible tout dialogue constructif”, expliquait mardi la direction du “Vif”. Les inter­ nautes seront désormais invités à réagir via courriel. Par le passé, le groupe de presse avait rendu impossible la publication de commentaires anonymes sur ses sites, pensant, à l’époque, avoir trouvé la pa­ rade. “Cependant, la hargne de certains n’a pas de limite, les plus virulents n’hési­ tant pas à polluer ces forums à l’aide de faux profils.” Au groupe IPM (“La Libre Belgique” et la “DH”), on préfère laisser aux inter­ nautes la possibilité de réagir. Mais avec modération. Depuis quatre mois, les si­ tes d’informations des journaux sont

modérés par la société française Netino. “Il y a trois ans, les aides à la presse ont été augmentées, pour l’ensemble des journaux concernés, d’1, 6 million d’euros. Le minis­ tre en charge des médias, Jean­Claude Marcourt (PS), au lieu de supprimer cette augmentation en 2016, nous a proposé de la conserver si nous modérions différem­ ment nos sites internet”, explique le di­ recteur général d’IPM, Denis Pierrard.

Pour le rédacteur en chef du site Lali­ bre.be, Dorian de Meeûs, la réaction de Roularta est compréhensible mais elle est “triste”. “La seule plus­value du web par rapport aux autres médias, c’est que les gens peuvent s’exprimer en dessous d’un article, échanger un point de vue et construire un argumentaire en temps réel. Même si c’est loin d’être toujours le cas, cela existe.” Et puis le comporte­ ment des internautes En réflexion constante évolue rapidement. “Les A la suite d’un appel gens osent de plus en plus d’offres, c’est la société commenter violemment Netino qui a été choisie. les articles sous leur vrai “Ils sont efficaces. S’ils tra­ nom. Certains stigmati­ DENIS PIERRARD quent les commentaires a sent les gens qui postent Directeur général d’IPM posteriori, ils essayent des commentaires nauséa­ (La Libre Belgique). aussi de travailler a priori, bonds, mais on en trouve en repérant les adresses IP dans toutes les catégories génératrices de commentaires nauséa­ sociales. J’ai un jour contacté un diplomate bonds”, explique encore le directeur gé­ qui, la nuit, passait son temps à commen­ néral d’IPM. ter des articles. Il finissait par déraper et il En ayant recours à un service externe ne s’en rendait pas compte”, explique en­ de modération, IPM ne considère ce­ core Dorian de Meeûs. Lequel précise pendant pas que tout est réglé. “Nous que certains articles sont fermés aux sommes en réflexion permanente. Les gens commentaires lorsque ceux­ci partent doivent pouvoir s’exprimer mais nous dans des directions inadmissibles. “Lors veillons à ce que les commentaires que l’on de la mort d’un Belgo­Turc à Istanbul, trouve sur nos sites soient fidèles à nos va­ nous avons été surpris par les dérapages leurs et ne les mettent pas en danger”, haineux alors qu’il s’agissait d’un drame.” conclut Denis Pierrard. S.Ta.

“Nous sommes en réflexion permanente sur cette question.”

La Libre Belgique - mercredi 11 janvier 2017

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


La Journée

Quatre Parlements à Namur Plusieurs députés wallons, flamands, germanophones et bruxellois se sont retrouvés au Parle­ ment wallon à Na­ mur, mardi matin afin de discuter d’un certain nombre de problématiques communes. Les interlocuteurs avaient, selon leurs dires, à l’esprit la volonté de créer un nouvel espace de dialogue, dans le souci des compétences de chacun. Brûlant, par là, la politesse au Sénat, lieu de rencon­ tre des entités fédé­ rées ? Certainement pas affirment en chœur les parlemen­ taires concernés. Non non.

pour éviter son démantèle­ ment”. Ses propos ont entraîné de vives réactions. La cheffe de groupe CDH Catherine Fonck a appelé M. Michel et les partis de la majorité à “cesser de se plier

au diktat de la N­VA dont le projet est de mettre à mal la santé et la sécurité sociale”. Le président du PS y est allé plus fort encore. “Comment le Premier ministre ose­t­il tenir de tels propos alors que

le gouvernement MR/N­VA augmente le coût des consul­ tations chez le médecin et des médicaments, réduit le budget des hôpitaux, diminue les pensions et les revenus des travailleurs à temps partiel et

recule l’âge de la pension à 67 ans ? Et alors qu’il dépose aujourd’hui un projet de loi qui va gravement réduire le financement de la sécurité sociale ?”, s’est indigné M. Di Rupo.

Sécurité sociale: débats houleux... Les députés de la commission des Affaires sociales de la Chambre ont rapide­ ment buté, mardi, sur l’impossibilité de dégager un consensus sur le calendrier des grandes réformes sociales de ce début d’année (sécurité sociale, aménagement du temps de travail et encadrement des salaires). Au bout de trois heures de débats houleux, un consen­ sus a été dégagé. Une journée d’auditions aura lieu vendredi. Un “traitement nor­ mal” sera ensuite réservé au travail parlementaire. La majorité a fini par lever son exigence de voir l’ensemble des textes adoptés d’ici la fin janvier.

...et propos musclés Toujours mardi, le Premier ministre a défendu la réforme du financement de la Sécu. Sur Bel RTL, Charles Michel a affirmé que son gouvernement était “le meilleur rempart

mercredi 11 janvier 2017 - La Libre Belgique

9

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


Belgique Actualité

Le policier raciste n’a pas incité à la haine n La cour d’appel de Gand a acquitté mardi un inspecteur qui s’était lâché sur Facebook.

U

n agent de la police locale de Gand, auteur de propos racistes sur Facebook, ne s’est pas rendu coupable d’incitation à la haine et discrimination, a jugé mardi la cour d’appel de Gand, confirmant le jugement du tribunal correctionnel de Gand rendu il y a un an. Le policier de 56 ans a publié sur son profil une photo sur laquelle des personnes de cou­ leur attaquent un véhicule de la police améri­ caine, en parallèle à une autre où des babouins sautent sur une voiture, avec le commentaire : “Aux singes, il est encore possible d’apprendre quelque chose, contrairement à ces noirs de la jun­ gle.” Le même policier avait posté la photo d’un

10

réfugié syrien avec la légende : “En route pour des vacances all­inclusive aux Pays­Bas et en Bel­ gique. Et c’est nous qui payons !” Le 28 janvier 2016, le juge du tribunal correc­ tionnel avait confirmé la présence d’insultes racistes, mais n’a pas retenu l’incitation à la haine. Le prévenu avait dès lors été acquitté. Le parquet avait interjeté appel de la décision et requis trois mois avec sursis. La cour d’appel de Gand a suivi le même raisonnement que le tri­ bunal correctionnel. Unia, le Centre interfédéral pour l’égalité des chances, qui s’était constitué partie civile, a jugé que le verdict était clair, mais estime que des membres de la police ne devraient pas s’ex­ primer ainsi. “Sans vouloir plonger dans une po­ lémique (judiciaire), le comportement de l’inspec­ teur en question est en tout cas de nature à porter atteinte à la crédibilité de l’action de la police dans la lutte contre le racisme, alors que la protec­ tion des citoyens contre toute forme de racisme est justement de la mission de la police”, regrette le directeur du centre, Patrick Charlier. (Belga)

La police de Molenbeek recevra des renforts n La zone BruxellesOuest sera soulagée. Les syndicats sont satisfaits.

A

l’issue d’une réunion du Collège de police de la zone Bruxelles­Ouest (Berchem­Saint­Agathe, Gans­ horen, Jette, Koekelberg et Mo­ lenbeek), les cinq bourgmes­ tres concernés ont formulé une série de mesures visant à alléger la charge de travail des agents. Ils voulaient ainsi ré­ pondre à la colère des policiers du service d’intervention de la zone qui, la semaine dernière, s’étaient fait porter pâle pour protester contre l’accumula­ tion des heures supplémentai­ res. Une concertation avec les différents syndicats s’en est suivie.

L’accord mis en place permet une meilleure répartition du travail dans les services. Lors des contrôles de grande enver­ gure, la zone de police pourra faire appel à des renforts fédé­ raux. La brigade cycliste aidera aussi la police d’intervention jusqu’au mois de juillet. Dans le cadre du plan canal, Bruxelles­Ouest disposera de onze inspecteurs supplémen­ taires. En 2017, la police zo­ nale ouvrira onze places au sein de la police intégrée pour huit inspecteurs et trois ins­ pecteurs principaux. Les différentes parties sem­ blent assez satisfaites des me­ sures proposées. “A court terme, c’est une bonne solution pour la police d’intervention”, estime Kris Verstraeten, représentant syndical SLFP (syndicat de la fonction publique). C.S (st.)

La Libre Belgique - mercredi 11 janvier 2017

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


Les avocats pro Deo prêts à mener des actions Conseil d’Etat soutient que la contribu­ tion demandée aux justiciables ne peut être considérée comme une participa­ tion au bénéfice du service public de la justice mais qu’il s’agit… d’un impôt. Et que l’installation du fonds exige le vote d’une loi et non l’adoption d’un simple arrêté royal. “Le parcours législatif néces­ saire à l’adoption du fonds risque de pren­ dre pas mal de temps”, observe Me Buyle. Et cela, les avocats pro Deo ne sont pas prêts à l’accepter. Il faut savoir, en effet, que sans aug­ mentation du budget de l’aide juridique – et le fonds aurait pu contribuer à cette augmentation – la valeur du point (c’est par un système de points traduisant le poids de chaque acte posé par l’avocat que l’on rétribue celui­ci) passera de 26,01 euros (tarif déjà qualifié de misé­ rable par la profession) à… 24,15 euros.

n Ils se plaignent des effets “pervers” de la réforme de l’aide juridique et mettent la pression.

L

Dix-neuf janvier date butoir Si le ministre des Finances, Johan Van Overtveldt (N­VA) et celui de la Justice Koen Geens (CD&V) ne bougent pas ra­ pidement pour “réparer les dégâts”, des actions pourraient être menées après le 19 janvier. Ce jour­là en effet, le Bureau d’aide juridique de Bruxelles, qui repré­ sente 25 % de l’aide juridique de Belgi­ que et plus de 50 % de celle dispensée au sein de l’OBFG, tiendra une assem­ blée générale qui s’annonce houleuse. Quels sont les motifs de l’inquiétude voire de la colère des avocats ?

1

Le fonds de financement. L’aide ju­ ridique a été réformée par une loi entrée en vigueur le 1er septembre 2016. Il était prévu qu’un fonds de fi­ nancement soit créé dans le même temps, doté d’un budget de 17 millions d’euros, de quoi, notamment, compen­ ser le surcroît de travail que la nouvelle nomenclature impose aux avocats pro Deo. Mais le Conseil d’Etat a rendu un avis négatif, estimant que ce fonds

DEMATER/PHOTONEWS

es avocats pratiquant l’aide juridi­ que, autrement dit les avocats pro Deo, ne sont pas contents. Deux “tuiles”, selon la formule du président de l’Ordre des barreaux francophones et germanophone (OBFG), Me Jean­ Pierre Buyle, leur sont tombées sur la tête.

2

Les avocats pro Deo sont dans l’attente de mesures gouvernementales. Sinon… n’avait pas à être alimenté uniquement par des contributions exigées des per­ sonnes condamnées dans des affaires pénales. “A l’époque, explique Me Buyle, nous avons proposé à M. Geens que l’en­ trée en vigueur de la loi soit postposée jus­ qu’à la mise en œuvre du fonds. Notre de­ mande a été rejetée mais promesse nous a été faite que ce fonds serait créé pour le premier janvier 2017 au plus tard. Nous n’avons pas insisté.” Le hic, c’est que la promesse faite par M. Geens a du plomb dans l’aile. Un nouveau texte a été soumis au Conseil d’Etat mais il a, lui aussi, été recalé par celui­ci. Dans un avis rendu, en néer­ landais uniquement, le 15 décembre, le

Les tickets modérateurs vont passer de 20 à 24 euros et de 30 à 36 euros car la TVA est applicable à l’aide juridique, a décrété l’inspection des Finances.

Ticket modérateur. La réforme de l’aide juridique impose désormais au “bénéficiaire” de payer un ticket mo­ dérateur de 20 euros lorsqu’il consulte un avocat et de 30 euros lorsqu’il en­ tame une procédure. Le gouvernement justifie cette contribution par une vo­ lonté de responsabiliser les justiciables avant toute démarche judiciaire. Ce à quoi personne ne s’attendait, c’est qu’une circulaire du SPF Finances con­ sidère que la TVA (21 %) devait s’appli­ quer à l’aide juridique. Le ticket modé­ rateur va donc passer de 20 à 24 euros et de 30 à 36. “On ne peut donc plus par­ ler de modeste contribution, comme le fait le gouvernement. C’est d’une punition in­ fligée aux plus démunis qu’il s’agit”, scande Me Buyle. J.-C.M.

Lettre de l’OBFG

A l’offensive Une solution rapide. L’OBFG a fait part de ses inquiétudes au ministre de la Justice dans une lettre du 19 décembre. “Contrairement à l’habitude, M. Geens n’a même pas donné accusé de réception. Je trouve cela inquiétant”, dit Me Buyle. Celui-ci attend que les ministres des Finances et de la Justice rencontrent au plus vite l’OBFG et compensent la TVA de 21 % appliquée au pro Deo. Et que l’on trouve d’urgence une solution s’agissant du fonds de financement. mercredi 11 janvier 2017 - La Libre Belgique

11

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


En bref

Belgique Actualité

Procès Cools, clap troisième n Les assises de Namur reviennent sur l’assassinat du ministre d’Etat, tué à Cointe le 18 juillet 1991.

de 20 ans de prison lors de ce “deuxième procès Cools”.

Procès Standard Ivica Dragutinovic fait opposition Dans le dossier dit du Standard de Liège, mis à l’instruction en 2004 et qui avait débouché sur les inculpations de quelques grands noms du football belge, l’ancien joueur des Rouches Ivica Dragutinovic avait été condamné à 6 mois de prison avec sursis, à une amende de 11000 euros et à une confiscation de plus de 80000 euros. Le joueur avait été jugé par défaut. Il a pris connaissance de sa condamnation le 10 novembre 2016 et a formé opposition le 20 décembre. L’affaire a été introduite mardi mais a été reportée au 19 janvier pour établissement d’un calendrier de procédure. (Belga)

Strasbourg entre dans la danse

Les avocats de Richard Taxquet ont saisi la Cour européenne des droits de l’homme (Strasbourg), qui le 13 janvier 2009, a déclaré inq semaines : c’est la durée estimée du qu’il n’avait pas bénéficié d’un procès équita­ procès qui s’ouvre ce mercredi après­ ble car l’arrêt d’assises n’était pas motivé. C’est midi, avec la constitution du jury, de­ le fameux “arrêt Taxquet”, qui a obligé la Bel­ vant les assises de Namur. Le procès propre­ gique à motiver les verdicts de cour d’assises. ment dit s’ouvrira lundi. Cet arrêt prononcé à Stras­ Il s’agit du troisième procès bourg ouvrait à Richard Taxquet devant une cour d’assises belge la possibilité de demander une en lien avec l’assassinat d’An­ révision de son procès. La cour dré Cools, abattu alors qu’il de cassation l’a suivi dans sa re­ ANS quittait le domicile de sa com­ Richard Taxquet et Domenico quête et, le 18 octobre 2011, elle pagne le 18 juillet 1991. a annulé sa condamnation, con­ Castellino seront rejugés Dans le box, il y aura deux ac­ fiant à la cour d’assises de Na­ pour l’assassinat d’André Cools commis il y a 25 ans. cusés : Richard Taxquet et Do­ mur le soin d’organiser un troi­ menico Castellino. Ils compa­ sième procès Cools. raîtront libres. La condamnation de ces deux Le parquet général ne s’est pas pressé : Do­ hommes avait été annulée par la cour de cas­ menico Castellino s’était aussi adressé à Stras­ sation. bourg. En 2013, la Cour européenne des droits de l’homme a rendu un arrêt similaire, Un premier procès en 2004 estimant qu’il n’a pas eu un procès équitable. Un petit rappel s’impose. Richard Taxquet, Il a aussi obtenu de la cassation d’être rejugé, ancien secrétaire particulier de l’ex­ministre si bien que les deux hommes, âgés Alain Van der Biest a été condamné le 7 jan­ aujourd’hui de 59 et 61 ans se retrouvent dans vier 2004 par la cour d’assises de Liège à 20 le box des accusés. ans de prison. Il était considéré comme le “Tout cela est très particulier : un procès 25 ans commanditaire de l’assassinat. après les faits, c’est surréaliste. Et il faut y ajouter Cinq autres accusés ont écopé de peines de 5 le fait que mon client a purgé une peine alors que à 20 ans de prison. Deux de ces hommes ont les décisions qui ont fondé cet emprisonnement été condamnés par défaut : Cosimo Solazzo et n’existent pas. Elles ont été annulées”, com­ Domenico Castellino. mente Me Alexandre Wilmotte, avocat de Do­ Le premier n’a jamais réapparu. Le second a menico Castellino. été interpellé au cours d’un contrôle de rou­ Ce procès ne sera pas sans écueils. Vingt­ tine en 2006 en Allemagne. cinq ans après les faits, certains témoins ont Livré à la Belgique, il a fait opposition et a été disparu et les souvenirs sont parfois bien loin­ rejugé – seul – devant les assises de Liège. Do­ tains. menico Castellino a écopé de la même peine J. La.

C

25

10 “CRASH ALARMS” À BRUSSELS AIRPORT EN 2016

L’alarme d’accident (“crash alarm”) a été activée 10 fois en 2016 pour des avions en difficulté à l’approche de l’aéroport de Brussels Airport, a indiqué, mardi, le Service d’incendie de la Région de BruxellesCapitale. Dans les dix cas, l’appareil a pu atterrir sans difficultés. Les incidents concernaient notamment des défaillances de moteurs ou de train d’atterrissage. En 2015, 17 procédures avaient été enregistrées.

Tournai Le CO frappe une famille

Attentats Twitter devant la justice

Les services de secours de Tournai ont été appelés rue StPierre à Mourcourt (Tournai), lundi soir. Un père de famille se trouvait chez lui avec ses quatre enfants, deux adolescents et deux plus petits. Il s’est rendu compte que les deux ados, qui se trouvaient dans la salle de bain, étaient victimes d’une intoxication au monoxyde de carbone. Il a réussi à les sauver de même que les deux plus jeunes, qui étaient dans une chambre voisine. Les adolescents ont été conduits au Centre hospitalier régional de Lille, équipé d’un caisson hyperbare. Les deux plus jeunes ont été hospitalisés à Tournai. (Belga)

Deux familles de victimes des attentats de Paris et de Bruxelles portent plainte contre Twitter. Elles estiment que le réseau social n’en a pas fait assez pour empêcher les terroristes de diffuser leurs messages de haine. L’affaire a été introduite devant le tribunal de New York. La partenaire d’Alexander Pinczowski décédé à Zaventem et les proches de Nohemi Gonzalez morte à Paris exigent d’être dédommagés. Ce n’est pas la première fois que des réseaux sociaux sont attaqués pour l’utilisation qu’en font les terroristes. Une plainte avait été déposée contre Twitter après le massacre dans une discothèque à Orlando. (Belga)

Monarchie Le Roi a aidé financièrement 769 Belges Le roi Philippe a octroyé à 769 Belges une aide financière de 200 euros en 2016. Près de 520 personnes avaient bénéficié d’un tel coup de pouce en 2015. L’augmentation s’explique en partie par le fait que les lettres reçues en décembre 2015 n’ont été traitées qu’en 2016. Le souverain a reçu l’an dernier près de 50000 lettres, chiffre stable; 11000 revêtaient un caractère social. Les services sociaux du palais ont traité ces demandes. Un petit nombre contenait un appel explicite à soutien financier. Ce dernier est accordé après une enquête sociale. Finalement, 769 Belges ont reçu un don unique de 200 euros. (Belga)

Transports publics bruxellois Un objet suspect? Appelez le 1707

GUY MOSSAY/BELGA

Les voyageurs qui remarquent un objet ou un comportement suspect sur le réseau de la Stib disposent dorénavant du numéro d’appel unique 1707 pour le signaler, a annoncé, mardi, la société bruxelloise de transport public. Le numéro est accessible 7 jours sur 7, 24 heures sur 24. La Stib rappelle aussi l’existence des téléphones de quai dans les stations et des bornes de contact. Et bien entendu des conducteurs de tram et de bus et des agents de la société. En cas d’agression ou de vol, l’appel à la police via le numéro 101 reste conseillé. (Belga)

Richard Taxquet avait été entendu à de nombreuses reprises à la Cellule Cools.

12

La Libre Belgique - mercredi 11 janvier 2017

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


Régions Brabant wallon / Bruxelles Clap de fin pour le Botkamp Saint-Gilles Le plus grand cybercafé du Bénélux met la clé sous le paillasson.

DR

D Une bonne idée pour trouver le job idéal.

Un salon pour trouver un job… à deux pas de chez soi En une matinée de quatre heures, ce nouveau salon permettra aux entre­ prises et aux demandeurs d’emploi de l’Ouest du Brabant wallon de se rencontrer dans les meilleures condi­ tions. “Nous avons construit cette ini­ tiative comme une véritable action de rouver un emploi n’est jamais proximité pour nos concitoyens à la re­ facile mais en plus, espérer cherche d’un emploi et nos entreprises quelque chose qui ne nous locales, commerçants et/ou indépen­ oblige pas à faire des dants à la recherche de heures de route, cela collaborateurs motivés”, devient presque mis­ explique Sophie Key­ sion impossible. Face à molen, la présidente du cette situation compli­ CPAS de Rebecq. PERSONNES quée, les communes de Actuellement, près de 3 000 L’objectif est de per­ l’Ouest du Brabant wal­ mettre à l’employeur de habitants dans l’Ouest du lon (Ittre, Rebecq, Brai­ la région de recruter le Brabant wallon recherchent un emploi ! ne­le­Château et Tu­ candidat local idéal, et bize) et leurs CPAS, en au candidat de trouer collaboration avec le Forem, organi­ un emploi proche de son domicile. “Il seront le 7 février prochain l’action s’agit du fruit d’une belle collaboration “Un job à ta porte” au stade Leburton entre plusieurs acteurs de terrain ani­ à Tubize. més d’une même volonté : dynamiser

Ouest BW Cette nouvelle initiative se tiendra le 7 février prochain au stade Leburton.

T

14

3 000

l’emploi local”, continue la présidente du CPAS rebecquois. Beaucoup de demandeurs A l’heure actuelle, près de 3 000 personnes habitant les quatre com­ munes de l’Ouest du Brabant wallon sont à la recherche d’un emploi. Le 7 février, elles pourront donc rencon­ trer des entreprises qui leur propose­ ront de vraies opportunités d’emploi. En effet, pour participer à ce salon un peu spécial, chaque recruteur doit ré­ pondre à une seule et unique condi­ tion : proposer une opportunité d’emploi à court ou à moyen terme. Une belle initiative originale qui permettra donc de mettre en contact ces employeurs à la recherche de la perle rare… locale ! J.Br.

U Informations et inscriptions sur le site : www.unjobataporte.be

epuis quelques semaines, les amateurs de jeux vidéo de la ca­ pitale ont la gueule de bois. En cause : la fermeture impromptue du Botkamp, l’immense cybercafé et ses 140 ordinateurs qui a ouvert ses por­ tes en janvier 2014 en face de la Porte de Hal. Une fermeture qui s’explique, au moins en partie, par des désaccords entre les deux associés du projet, dont l’un n’est autre que le célèbre concep­ teur d’espaces bruxellois Frédéric Ni­ colay. “C’est un sujet sur lequel je ne souhaite pas m’étendre. Il y a certains désaccords avec mon associé”, a simplement indi­ qué celui qui se trouve derrière de nombreux établissements horeca à succès de la capitale comme le café Belga, Le Roi des Belges ou encore le Bar du matin. Quant au projet qui pourrait voir le jour à la place du cybercafé, l’entre­ preneur qui a financé le projet n’a pas souhaité lundi se prononcer sur la question. Alors que le cybercafé était sur le point de souffler ses trois bou­ gies, le succès semblait être, du moins en apparence, au rendez­vous. Les vendredis et samedis, la grande majo­ rité des ordinateurs étaient ainsi occu­ pés, tandis qu’une clientèle constituée d’habitués fréquentait les lieux le reste de la semaine. L’industrie du jeu vidéo a beau être en pleine expansion, ayant désormais dépassé l’industrie du cinéma, les en­ droits qui lui sont dédiés dans la capi­ tale ne sont pas pour autant légion. Après la fermeture du Botkamp, l’e­ sport bar Hyperion situé près de la Grand­Place et la salle de jeux Outpost près du Parc Royal semblent désor­ mais bien seuls en Région bruxelloise. Pour l’heure, la fermeture du cyber­ café saint­gillois pourrait permettre aux gamers de faire de bonnes affai­ res. Des ordinateurs, des écrans ou en­ core des casques audio sont à vendre. Les personnes intéressées sont invi­ tées à appeler le 0489.55.11.55. J. Th.

La Libre Belgique - mercredi 11 janvier 2017

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


En bref Braine-l’Alleud Accident mortel : la fuyarde relâchée Une femme soupçonnée d’avoir pris la fuite après l’accident qui a coûté la vie à une octogénaire, mercredi dernier à Braine-l’Alleud, a été déférée lundi au parquet du Brabant wallon. Elle a finalement été libérée sous conditions, indique mardi le procureur brabançon. Admettant être la conductrice de la voiture incriminée, elle prétend ne pas s’être rendu compte d’avoir percuté une personne, pensant avoir touché un ballon. Son explication n’a pas convaincu les enquêteurs. La suspecte a été déférée lundi au parquet du Brabant wallon. Elle a ensuite été présentée à un juge d’instruction qui l’a libérée sous conditions. Une interdiction de conduire lui a notamment été signifiée.

Schaerbeek Il fonce dans un feu de signalisation après de multiples délits de fuite Un automobiliste, qui avait commis plusieurs délits de fuite à la suite de collisions sur le ring de Bruxelles à Grimbergen et Bruxelles, s’est encastré dans un poteau de signalisation à Schaerbeek, au croisement des rues d’Aarschot et du Progrès. Il n’y a pas eu de blessé, a indiqué mardi la zone de police de Bruxelles Capitale-Ixelles. Il a été conduit à l’hôpital. De source policière, il roulait très vraisemblablement en état d’ivresse.

3 668 TRAVAILLEURS

En 2016, 3 668 travailleurs ont été concernés par une annonce d’intention de procéder à un licenciement collectif en Région bruxelloise, selon le SPF Emploi.

Rebecq Il oublie son chien dans la voiture ! Ce week-end, un individu a laissé sa voiture garée dans le cimetière de Rebecq durant deux jours avec son… chien à bord. La police est intervenue avec la Croix bleue pour sauver l’animal. Le propriétaire de la voiture va être poursuivi dans le cadre de la loi pour le bienêtre animal et sa voiture sera embarquée par la police.

Stib Un numéro pour les comportements Le 1707, c’est le nouveau numéro de téléphone à mémoriser si vous constatez un comportement ou un objet suspect sur le réseau de la Stib. “En composant ce numéro gratuit, le voyageur entre en contact avec un call center spécialement formé à répondre à ce type d’appels et qui transférera directement les informations reçues aux différents services concernés”, précise la Stib.

mercredi 11 janvier 2017 - La Libre Belgique

15

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


International Terrorisme

Attentats : la fin d’un cycle se profile Deux experts – Gilles de Kerchove et Alain Bauer – sont relativement optimistes. l

Ils s’attendent à une lente décroissance du cycle terroriste actuel. l

Ils étaient lundi soir devant une salle comble aux Grandes Conférences catholiques. l

Aujourd’hui, un terrorisme “de très basse intensité” 2016 a été une année d’attentats, une année anxiogène pour beaucoup. Y a-t-il des raisons d’espérer en 2017 ? Gilles de Kerchove : On peut s’attendre à des projets d’attentats et une accéléra­ tion des retours dans la mesure où le cali­ fat physique est en train de s’effondrer. D’un autre côté, et c’est ce qui nous amène à être positifs, on a depuis deux ou trois ans considérablement réduit nos vulnérabilités. On arrête beaucoup, on démantèle beaucoup, on prévient beau­ coup. Alain Bauer : les cycles terroristes sont toujours longs et ils se traduisent comme toutes les maladies par l’apparition des symptômes, l’augmentation de la tempé­ rature, l’arrivée des médicaments qui pro­ voquent une plus grande hausse de la température car il y a une bataille entre le vaccin et la maladie, et ensuite, une lente décroissance. On le sent très bien : on est passé de l’hypergigaterrorisme de 2001 à un terrorisme de moyenne intensité. Aujourd’hui, on est à un terrorisme de très basse intensité : des opérateurs isolés, ayant des moyens de plus en plus réduits. On est passé à du “lumpenterrorisme”, de proximité. Nous allons vivre une lente dé­ croissance, à la fois de l’intensité et de la quantité, et une précipitation finale avec des micro­attentats et des moyens relati­ vement faibles. Je rejoins Gilles de Ker­ chove sur l’efficacité des services de ren­ seignement : aujourd’hui, 90 % des atten­ tats n’ont pas lieu. Le but est d’arriver à

16

99 %, mais pour cela, il faudra passer à une révolution culturelle dans les services : al­ ler du contre­espionnage (temps long et secret absolu) à l’antiterrorisme (temps court et partage absolu). Cela demande un vrai changement dans les habitudes. La situation change en Syrie. Daech perd du terrain. La Russie et la Turquie négocient. Quel est l’impact sur le terrorisme ici en Europe ? Gilles de Kerchove : Un Etat prosunnite, la Turquie, qui s’allie avec la Russie pour trouver une solution, ne sera pas tenté par une aventure de type Fatah al­Cham (le groupe djihadiste proche d’Al­Qaïda, NdlR). Cela dit, les gens ne réalisent pas combien Daech est une organisation hy­ bride qui tient son efficacité du soutien d’une partie des tribus sunnites d’Irak et de Syrie. C’est un mélange de djihadisme pur jus, d’officiers de Saddam Hussein fu­ rieux d’avoir été mis à pied par le procon­ sul américain Paul Bremer après l’inva­ sion de l’Irak en 2003 et des tribus sunni­ tes, puissantes, qui vivaient très mal les dérives sectaires de l’ancien gouverne­ ment irakien de Nouri al­Maliki. Donc soyons prudents… Le fait que la Turquie sunnite rentre dans le jeu peut-il calmer les choses ? Alain Bauer : La Turquie n’est pas un pays sunnite. C’est l’empire ottoman. Tout comme la Russie est un empire ortho­ doxe. Telle est la perception qu’ils ont d’eux­mêmes. Aujourd’hui, nous avons affaire à quelqu’un – M. Erdogan – qui se

prend pour le sultan et pas pour le calife et qui est en face de l’empereur Poutine. On est dans une logique autoritaire, qui vise à protéger ses intérêts. Qui fournit l’éner­ gie ? La Russie. Qui a sauvé Erdogan lors du coup d’Etat ? La Russie. Qui est le per­ dant ? Barack Obama.

L’Etat islamique réussit à avoir une forme de décentralisation déconcentrée avec cinq niveaux d’intervention : les “lions du califat” c’est­à­dire les salariés en­ voyés en mission; les “soldats du califat” soit les sous­traitants; des gens qui font allégeance et le lendemain le califat les découvre en lisant le journal et dit “c’est L’islam fondamentaliste vabien, Dieu l’a voulu”; des t-il continuer à sévir, même gens qui font allégeance dans le cas d’un accord en et que le califat ne recon­ Syrie ? naît pas; enfin, des hybri­ Alain Bauer : Oui, les idéo­ des qui viennent de la cri­ logies restent. Cela a com­ minalité et qu’on re­ mencé il y a quarante ans trouve dans des par la prise de la Grande proportions importantes mosquée de La Mecque depuis Khaled Kelkal par un groupe de mili­ (membre du GIA algérien tants déterminés qui a dé­ et principal responsable claré le roi saoudien apos­ de la vague d’attentats en tat et promu le djihad France en 1995, NdlR). pour la première fois. Tous les groupes terroris­ Cette idée de djihad – tes, identifiés jusqu’à la qu’on n’a pas bien saisie chute du Mur de Berlin, au début – ne va pas mou­ avaient une identité, un rir. Elle va muter. Ben La­ mode d’organisation, un den a été éliminé, mais Al­ profil précis. Ce n’est plus Qaïda est toujours là. Le le cas. ALAIN BAUER processus, qui est long, va Gilles de Kerchove: Ce lentement s’étioler, phénomène est amplifié comme dans le passé avec les attentats par Internet. Ce qui a fait la différence anarchistes ou de l’ultragauche. L’Etat is­ entre Al­Qaïda et l’Etat islamique est lamique a réussi à être le premier groupe cette formidable machine de propagande totalement protéiforme de l’histoire. Al­ qui a contribué à la décentralisation et à Qaïda était une structure qui n’avait pas des radicalisations beaucoup plus rapi­ de tête, mais qui avait un cœur. C’était un des. Aujourd’hui, on voit des jeunes ado­ outil inattendu car ce n’était pas une lescentes qui partent en Syrie quinze structure pyramidale. jours après. Internet est un booster.

“L’idée du djihad ne va pas mourir. Elle va muter. Ben Laden a été éliminé, Al­Qaïda est toujours là.”

REPORTERS/LEEMAGE

Entretien Christophe Lamfalussy

La Libre Belgique - mercredi 11 janvier 2017

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


DANILO BALDUCCI/SINTESI REPORTERS/PHOTOSHOT

Comme en Belgique, l’armée est déployée dans plusieurs villes européennes. C’est le cas ici à Rome, près du Colisée, en décembre dernier.

Alain Bauer ‣ Né le 8 mai 1962, Alain Bauer est professeur de criminologie appliquée au Conservatoire national des arts et métiers (Paris) et à l’université Fudan (Shanghaï). ‣ Consultant en sécurité, il a conseillé Nicolas Sarkozy et Manuel Valls sur les questions de sécurité et de terrorisme. ‣ Franc-maçon, il a également été grand maître du Grand Orient de France de 2000 à 2003. Lors de l’émission télévisée “Ce soir, ou jamais” en 2011, il déclare : “La franc-maçonnerie, c’est en quelque sorte l’église de la République.”

Bio rapide

Gilles de Kerchove ‣ Né le 3 octobre 1956, Gilles de Kerchove d’Ousselghem est un fonctionnaire européen de nationalité belge. ‣ De 1986 à 1995, il a travaillé pour le gouvernement belge, en tant que chef de cabinet du vice-Premier ministre Melchior Wathelet père et dans différents ministères. ‣ Depuis 2007, il est coordinateur de l’Union européenne (UE) pour la lutte contre le terrorisme. A ce titre, il voyage beaucoup dans des pays comme la Turquie, l’Algérie ou l’Arabie saoudite, pour améliorer les contacts avec l’UE.

La France et la Belgique ont perdu la main sur l’islam. Voici pourquoi. Comment peut-on combattre cette idéo- nérique. Le troisième oubli de l’Eu­ logie djihadiste ? rope est la foi, qui est un élément Alain Bauer : sur le terrain. Nous som­ structurant dans certains pays et ex­ mes des laïcs et nous avons oublié plique des lignes de fracture dans des trois choses dans l’Europe en cons­ pays comme l’Ukraine. Le terrain truction, l’Europe des marchands et théologique est un terrain majeur. Car du progrès scientifique, à la différence des catho­ l’Europe des satellites et liques ou des juifs, la d’Airbus : la frontière, la construction de l’appa­ tribu et la foi. Nous reil théologique musul­ avons supprimé les man laisse beaucoup frontières et nous d’espace à la contesta­ l’avons sous­traitée aux tion. Il n’y a pas de ligne plus faibles d’entre directrice, sauf pour les nous. Comme ancien­ chiites. nes puissances colonia­ Gilles de Kerchove : pour les, nous avons créé les combattre cette idéolo­ frontières au double dé­ gie, il faut s’assurer que cimètre et à angle droit. le réservoir trop impor­ Nous avons coupé les tant de musulmans qui voies de circulation, les ont des difficultés éco­ nomades, les transits, ce nomiques et sociales di­ qui a donné la ligne Du­ minue. Deuxièmement, rand (entre l’Afghanis­ essayer d’être plus atten­ tan et le Pakistan, NdlR) tif à des organisations à et la ligne Sykes­Picot la marge, comme (au Moyen­Orient, Shariah4Belgium, l’un NdlR). Dans chacun de GILLES DE KERCHOVE des boosters du départ ces endroits, il y a un de Belges en Syrie et en prurit terroriste. L’his­ Irak. Troisièmement, toire et la géographie sont en train de trouver des solutions politiques pour se venger. Cela a commencé chez nous les conflits dans le monde arabe. S’il y avec l’éclatement de la Yougoslavie, avait moins de tensions entre l’Arabie qui s’est fait sur des bases ethniques saoudite et l’Iran, les choses s’amélio­ puis religieuses. Ce processus est gé­ reraient. Enfin, il faut policer un peu

“Je suis partisan d’un islam qui soit européen, qui ne soit pas importé. Un islam pacifié et ouvert.”

ERIC LALMAND/BELGA

Bio rapide

plus Internet. Jusqu’à quel point, je ne sais pas. La France et la Belgique se sont construites comme des Etats laïcs ou neutres. Que peuvent-elles faire dans le champ religieux ? Alain Bauer : la laïcité (à la française, NdlR) n’est pas une neutralité. C’est une dynamique pour entrer au cœur des problématiques. Entrer dans la culture de l’islam est un outil qu’il ne faut pas sous­estimer. Il y a eu une gé­ nération d’islamologues français de grande qualité, comme Jacques Ber­ que, et cela s’est perdu, au nom de la modernité qui voudrait ignorer la croyance. C’est une erreur. Gilles de Kerchove : je suis partisan d’un islam qui soit européen, qui ne soit pas importé. Un islam pacifié et ouvert. Cela passe par la création de fa­ cultés musulmanes. Cela commence en Belgique. Alain Bauer : en France, il y a un débat visant à faire une faculté de théologie islamique à Strasbourg… Je suis en tout cas pour qu’il y ait un outil théologi­ que, celui du doute, et je suis favorable à ne plus sous­traiter nos compatrio­ tes musulmans à leur pays d’origine comme s’ils étaient une propriété marchande.

mercredi 11 janvier 2017 - La Libre Belgique

Ch. Ly.

17

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


AFP

International Actualité

Les tentes dans lesquelles vit une partie des demandeurs d’asile sur l’île de Lesbos ne sont pas adaptées aux conditions hivernales, dénonce MSF.

Des migrants frigorifiés aux portes de l’Europe Union européenne Médecins sans frontières tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme.

I

ls espéraient trouver la paix et une petite place au soleil en Europe, ils se retrouvent aujourd’hui bloqués dans le froid et sous la neige aux portes de celle­ci. Alors que l’offensive hiver­ nale bat son plein, quelques milliers de personnes sont coincées sous des tem­ pératures glaciales en Grèce et dans les Balkans, dénonce Médecins sans frontiè­ res. Une situation humanitaire désas­ treuse dont la responsabilité incombe conjointement aux choix politiques po­ sés par les autorités européennes et grecques “qui se renvoient la balle”, s’in­ digne Loic Jaeger, chef de mission de l’ONG sur l’île de Lesbos. “Ce qui arrive était prévisible, cela fait plusieurs mois que nous tirons le signal d’alarme.” Réaction tardive Suite à la fermeture de la route des Bal­ kans et à l’accord migratoire passé avec la Turquie, environ 45000 demandeurs d’asile sont coincés en Grèce, poursuit notre interlocuteur, expliquant qu’une partie d’entre eux sont hébergés dans des conditions indécentes. “Sur le conti­ nent, dans le nord du pays, des camps ont été installés dans des entrepôts. Les autori­ tés affirment que ces sites ont été adaptés aux conditions hivernales, mais ce n’est pas le cas en réalité. Il a fait ­6°C la nuit der­ nière, les toilettes et les douches ‘de festival’ installées à l’extérieur sont inutilisables et

18

le système de chauffage de l’entrepôt ne marche pas. Les gens sont frigorifiés.” Sur les îles de Chios, Samos et Lesbos, l’état des lieux n’est pas plus glorieux. Environ 15 000 personnes seraient coincées dans des camps surpeuplés, une partie s’abritant sous des tentes ina­ daptées. “Les conditions d’accueil dans les centres gérés par des associations de volon­ taires ou des ONG sont bien meilleures que dans les hotspots (les centres de tri, NdlR) gérés conjointement par les autorités grec­ ques et européennes”, observe M. Jaeger. Dans le centre de Moria, sur l’île de Lesbos, où se trouvent entre 2000 et 2500 personnes, “la situation est déjà catastrophique depuis des mois. C’est en­ core pire avec le froid. Pour survivre, tout le monde fait des feux, ce qui augmente le ris­ que d’incendie et d’explosion de bonbonnes de gaz comme celle survenue il y a un mois et qui avait causé la mort d’une grand­ mère et de son petit­fils.” Une équipe du ministère grec de l’Im­ migration a été envoyée en urgence pour ouvrir un nouveau site. “Mais ils arrivent trop tard”, juge Loic Jaeger. “La meilleure option serait de transférer la majorité des gens qui vivent sous tente sur les îles pour les disséminer dans des centres d’accueil adaptés dans le reste du pays, quitte à les renvoyer plus tard. Mais les représentants de la Commission et les dirigeants de l’Union refusent ces transferts car ils disent que cela mettrait à mal l’accord passé avec Ankara (qui prévoit que les demandeurs d’asile arrivés irrégulièrement en Grèce soient renvoyés vers la Turquie, NdlR).” Alors que plusieurs migrants morts d’hypothermie ont été retrouvés à la frontière turco­bulgare et bulgaro serbe,

“L’accord UE­ Turquie vaut plus à leurs yeux que des gamins qui dorment sous la neige dans des tentes de camping.” LOIC JAEGER

Le chef de mission de MSF sur l’île de Lesbos estime que la situation humanitaire actuelle résulte des choix posés par les responsables grecs et européens.

le tableau est encore plus sombre à Bel­ grade où la température flirte avec les – 20 °C. 2000 personnes à Belgrade “Les centres d’accueil du pays sont pleins et environ 2000 réfugiés qui n’ont pas trouvé de place se sont approprié des entre­ pôts abandonnés derrière la gare”, com­ mente Stéphane Moissaing, chef de la mission que MSF mène dans la capitale serbe. Si les autorités assurent le néces­ saire dans les camps officiels, rien n’est fait pour ces campements sauvages, ajoute notre interlocuteur, expliquant que le gouvernement s’était montré réti­ cent à ce qu’on leur délivre de l’aide car il estime que cela a un effet d’appel. “Ce sont des bâtiments ouverts au froid et au vent. Il n’y a rien. Juste un petit tuyau d’eau. Les gens dorment à même le sol en se bricolant des matelas. Des membres de la société civile arrivent à leur apporter tant bien que mal un repas par jour. De notre côté, nous avons distribué des couvertures et amené des canons à chaleur en urgence, mais cela reste largement insuffisant. Ils font des feux avec tout ce qu’ils trouvent : vieux bois, plastique… Leur état de santé se dégrade en raison des infections respiratoi­ res à répétition, d’épidémies de gale et de poux. MSF a proposé d’agrandir un camp existant en y installant des tentes chauf­ fées, nous attendons une réponse du gou­ vernement. La situation est intenable”, conclut M. Moissaing, ajoutant que quel­ ques centaines de personnes se trouvent dans des conditions tout aussi problé­ matiques à proximité de la frontière hongroise. Gilles Toussaint

La Libre Belgique - mercredi 11 janvier 2017

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


Suisse La Cour de Strasbourg déboute un couple qui refusait d’y envoyer ses fillettes.

D

es fillettes ne peuvent être dis­ pensées des cours de natation obligatoires sous prétexte qu’ils sont mixtes. La Cour euro­ péenne des droits de l’homme a dé­ bouté, mardi à Strasbourg, un couple de confession musulmane qui refu­ sait de les envoyer à la piscine scolaire au nom de leur liberté de religion. L’histoire se passe à Bâle. Aziz Os­ manoglu et Sehabat Kocabas, de na­ tionalités suisse et turque, s’opposent à ce que leurs filles, pas encore pubè­ res, participent aux cours de natation de l’école. Les autorités leur propo­ sent des aménagements : elles peu­ vent se dévêtir loin du regard des gar­ çons et nager en maillot intégral. Mais rien n’y fait. Le département de l’instruction publique du canton a beau avertir les parents qu’ils encou­ rent une amende pour non­respect de l’obligation scolaire, ils n’en dé­ mordent pas et se voient infliger une peine pécuniaire de près de 1 300 euros pour manquement à leurs responsabilités parentales. Tous leurs recours en justice, pour viola­ tion de leur liberté de religion, ayant été rejetés, ils se tournent alors vers la Cour de Strasbourg. Laquelle a tran­ ché en faveur de Berne. Une question d’intégration Certes, les autorités suisses se sont ingérées dans le droit des intéressés à leur liberté de religion, mais elles poursuivaient un but légitime. Car l’école occupe une place particulière dans le processus d’intégration so­ ciale, surtout pour les enfants d’ori­ gine étrangère, estiment les juges européens. L’intérêt des filles à une scolarisation complète, permettant une intégration sociale réussie selon les mœurs et coutumes locales, prime donc sur le souhait des parents de les voir exemptées des cours de natation mixtes. Qui plus est, fait sa­ voir la Cour, “l’intérêt de l’enseigne­ ment de la natation ne se limite pas à apprendre à nager, mais réside surtout dans le fait de pratiquer cette activité en commun avec tous les autres élèves, en dehors de toute exception tirée de l’origine des enfants ou des convictions religieuses ou philosophiques de leurs parents”. Depuis le début de l’affaire, les filles Osmanoglu ont grandi, elles ont at­ teint l’âge de la puberté et peuvent bénéficier de la dispense prévue par la loi pour échapper au partage de la piscine avec les adolescents. S.Vt.

Les conservateurs insistent : le perchoir leur revient Parlement européen Le PPE accuse les socialistes et libéraux de faire le jeu des populistes.

L

e président du Parti populaire européen (PPE) n’a pas caché ce mardi sa colère à l’égard du groupe des socialistes et démocrates (S&D) et de l’Alliance des libéraux et démocrates européens (ALDE) qui s’entêtent à bri­ guer le perchoir. L’Allemand a rendu public l’accord qui prévoit une alter­ nance à la tête de l’institution – et impli­ que donc qu’un PPE prenne la relève après le social­démocrate Martin Schulz – signé par ces trois groupes au début de la législature, en juillet 2014. “Si les si­ gnatures de certaines personnes de haut rang comme celle du [leader de l’ALDE] Guy Verhofstadt ne valent plus rien, où va l’Europe?”, s’est interrogé M.Weber. L’eurodéputé allemand a répondu lui­ même à sa question en déclarant que l’Union européenne s’apprêtait à tom­ ber dans les mains des eurosceptiques. “L’idée de conclure cet accord était de faire un partenariat contre les anti­européens. On voyait que sans la collaboration des forces pro­européennes, les forces radica­ les allaient exercer leur influence. […] Si el­ les y arrivent, tant pis. Ce sera de la faute de ceux qui ne respectent pas l’accord !”, a pesté M. Weber. Qui a pointé les contacts entre le S&D et la GUE, groupe d’extrême gauche, tout comme le flirt avorté de Guy Ve­ rhofstadt avec les eurosceptiques ita­ liens du Mouvement 5 étoiles. M. Weber

a même présenté le PPE comme le seul groupe à s’interdire tout contact avec des forces “radicales” – même si les con­ servateurs sont gênés aux entournures par la présence du Fidesz du Premier ministre hongrois Orban, aux tendances xénophobes et populistes, dans leur équipe. Les arguments exposés visent en tout cas à faire du candidat du PPE, l’Ita­ lien Antonio Tajani, le choix idéal. “Nous avons un candidat à 100% pro­ européen et à la personna­ lité affirmée. Et il est médi­ terranéen. Cela permettra de lutter contre l’europho­ bie dans cette région. […] Il essaye de tirer le meilleur parti pour l’Europe de la si­ tuation politique difficile en Italie”, a indiqué M. Weber.

institutions européennes – comme l’a souligné M.Weber – “les conditions ont changé”, insiste M. Pittella. “Je comprends que le PPE veuille obtenir le mandat de pré­ sident se basant sur l’accord de 2014. Mais un déséquilibre politique où les trois insti­ tutions sont pilotées par un groupe qui n’est pas majoritaire n’est pas un bon signal de la plu­ ralité que représentent les citoyens européens”, per­ siste­t­on du côté des so­ cialistes belges. Même son de cloche du côté des libéraux, qui s’estiment être les mieux placés pour veiller aux intérêts des Européens. “En ces temps incertains et turbulents, où l’Europe est menacée par les nationa­ listes et les populistes, nous avons besoin de visionnai­ res, de médiateurs et de personnes à la recherche “Monopole de la droite” de compromis”, avait dé­ Une qualité dont pour­ claré Guy Verhofstadt en rait également se préva­ présentant officielle­ MANFRED WEBER loir Gianni Pittella, candi­ ment sa candidature à la Président du PPE. dat du S&D pour la prési­ présidence du Parlement dence du Parlement. – avant de tenter un rap­ Accord ou pas, l’Italien ne démord pas et prochement avec les populistes du MS5. refuse d’assister à un “monopole de la Aucun groupe ne bénéficiant d’une droite pour contrôler les institutions de majorité au sein de l’hémicycle, le jeu l’UE”. En effet, Donald Tusk et Jean­ des alliances déterminera lequel des Claude Juncker, respectivement prési­ huits candidats remportera la course à dents du Conseil européen et de la Com­ la présidence le 17 janvier. En atten­ mission européenne, sont tous deux is­ dant, le Parlement européen sombre sus des rangs du PPE. Pour le S&D, peu dans des querelles de politique politi­ importe donc si le pacte signé en 2014 cienne. ne mentionne aucun lien avec les autres Maria Udrescu

“Si les signatures de personnes de haut rang comme Guy Verhofstadt ne valent plus rien, où va l’Europe ?”

REPORTERS/DPA

La piscine scolaire, c’est mixte

La Journée européenne

Farage and Grillo se rabibochent… On s’embrasse, on oublie tout. Lundi, l’eurodéputé britannique Nigel Farage, ex­leader du Ukip et prési­ dent du groupe Europe de la liberté et de la démocratie directe (EFDD) servait à l’Italien Beppe Grillo les mots amers de l’amant délaissé. L’Italien venait d’annoncer le départ des 17 eurodéputés de son Mouvement 5 Etoi­ les de l’EFDD et leur possible migration vers le groupe libéral­démocrate (ALDE). Nigel Farage n’avait pas encore séché ses larmes que les élus M5S étaient déjà revenus au bercail, suite à l’échec, mardi, du rapprochement avec les troupes de Guy Verhofstadt. “Je suis heureux d’annoncer que tous les différends entre le M5S de Beppe Grillo et moi­même ont été aplanis de manière amicale”, a annoncé M. Farage par communiqué. Après quelques “changements adminis­ tratifs […] nous continuerons à siéger ensemble, la semaine prochaine à Strasbourg, au sein du groupe EFDD”.

… pour faire trembler la zone euro… Nigel Farage, qui a réalisé le rêve d’une vie politique avec le Brexit, se félicite désormais que (selon lui), “la

campagne de Grillo pour un référendum sur l’euro en Italie gagne en vigueur”. Et le nouveau meilleur ami de Donald Trump d’annoncer “que la campagne anti­establishment ne fait que commencer en Europe”. Ça promet.

… et humilier Verhofstadt, au passage Le retour du M5S au sein de l’EFDD est aussi un fameux camouflet pour le leader du groupe ALDE, Guy Verhofs­ tadt. Le pari du Belge de répondre à l’appel de Grillo était téméraire (suicidaire, diront les plus féroces). C’est un ratage de dimension. 1) La manœuvre a échoué; 2) Elle a suscité une fronde d’une large part du groupe. qui esti­ mait l’alliance avec le M5S “contre­nature” et affaibli la position de “numero Uno”; 3) L’ex­Premier a accrédité l’impression qu’il est prêt à tout, même à se dédire, lui qui vilipende les populistes, dont le M5S, pour un peu de pouvoir en plus; 4) Le court flirt avec Grillo risque de plomber sa candidature à la présidence du Parlement européen; 5) Au final, les retrouvailles Farage­Grillo lais­ sent à penser que Verhofstadt s’est (encore) fait berner – comme en 2014, quand la N­VA lui a préféré le groupe des Conservateurs et réformistes européens. Un Grand Chelem à l’envers, en quelque sorte.

mercredi 11 janvier 2017 - La Libre Belgique

19

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


International Actualité

Rabat frappé par un no

Diplomatie pour les nuls

A la santé des Ougandais! Par Marie-France Cros

Analyse Vincent Braun

C

ontre toute attente, le Maroc est petit à petit en train de se posi­ tionner sur la carte des Etats à la vie politique trépidante. Trois mois après ses élections législatives, le pays le plus occidental de l’espace arabo­ phone n’a toujours pas nommé de nouveau gouvernement. Le déblocage annoncé à la veille du week­end par le Premier ministre Abdelilah Benkirane a débouché sur un nouveau blocage. En cause, la publication dimanche d’un communiqué commun au Ras­ semblement national des indépen­ dants (RNI, libéral) et à ses trois alliés, l’Union constitutionnelle (UC), l’Union socialiste des forces populaires (USFP) et le Mouvement populaire

(MP, conservateur), demandant que chacun soit inclus dans la coalition gouvernementale. Ce nouveau rebondissement dans la formation du nouvel exécutif apparaît comme une énième tentative du RNI d’obtenir davantage, alors que l’accord annoncé vendredi dernier, qui recon­ duisait la majorité sortante, semblait mettre un terme au blocage. Affaiblir les islamistes Un rapport de force s’est installé de­ puis plus de trois mois entre le Parti de la justice et du développement (PJD, islamiste) du Premier ministre, grand vainqueur des élections (avec 125 dé­ putés sur 395 à la Chambre des repré­ sentants), et les libéraux du RNI, pour­ tant arrivés en quatrième position (37 députés), et cornaqués par le richis­ sime homme d’affaires Aziz Akhan­ nouche, ministre de l’Agriculture et de la Pêche maritime depuis 2007 et pro­ che du Roi. Bombardé président du parti libéral quelques jours seulement après le

Un rapport de force s’est installé depuis plus de trois mois entre les islamistes du PJD, la formation du Premier ministre Benkirane, et les libéraux du RNI.

FADEL SENNA/AFP

Le président américain élu, Donald Trump, a nommé lundi son gendre haut con­ seiller à la Maison­Blanche et les analystes se tâtent pour in­ terpréter cette décision. Les Ougandais, eux, ne se po­ sent pas de question après la nomination, le même jour – les grands esprits se rencon­ trent – du fils aîné du prési­ dent Museveni, Muhoozi Kai­ nerugaba, 42 ans, haut con­ seiller du chef de l’Etat pour les Opérations spéciales : ils parlent de “préparation de la succession”, voire de “système monarchique”. Quels mauvais sujets ! Quand il était arrivé au pouvoir, en 1986, Museveni n’avait­il pas dit : “Le problème de l’Afrique en général, et de l’Ouganda en particulier, n’est pas le peuple mais les dirigeants qui veulent s’incruster au pouvoir” ? Et quand un de ses généraux avait, en 2013, dénoncé la préparation d’une passation de pouvoir à Muhoozi, le pré­ sident Museveni n’avait­il pas fait fermer le grand journal qui avait interviewé ce sédi­ tieux (qui dut prendre la fuite) ? Ces mauvaises langues ne veulent évidemment pas re­ connaître les qualités de Mu­ hoozi, que son père qualifiait, en 2015, de “Superman noir”, appellation bien méritée au regard de la vitesse fulgurante à laquelle il a gravi les éche­ lons de la hiérarchie militaire depuis son entrée à l’armée, en 1999, sautant même cer­ tains d’entre eux. En réalité, toute la famille est superdouée/dotée. Le frère, Salim Saleh, est ainsi conseiller du Président pour les questions de Défense. L’épouse, Janet, est ministre de l’Education. Le beau­père de Muhoozi, Sam Kutesa, est mi­ nistre des Affaires étrangères. Une des trois filles Museveni, Natasha, est la secrétaire per­ sonnelle du chef de l’Etat. Des gens si brillants que le prési­ dent Museveni ne pouvait manquer de pardonner à Sa­ lim Saleh et Sam Kutesa leur implication dans divers scan­ dales de malversations. Comme dit ce dernier : “Peu importe le bruit que font les gre­ nouilles, elles n’empêcheront pas la vache de boire l’eau de la mare.” A la santé de Muhoozi !

Maroc Le nouvel exécutif se fait attendre. Le parti libéral joue la surenchère.

Une femme portant un niqab dans la station de ski d’Oukaimeden, dans le Haut Atlas, à une trentaine de kilomètres au sud de Marrakech.

20

La Libre Belgique - mercredi 11 janvier 2017

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


En bref

scrutin, M. Akhannouche tenterait par ses incessantes demandes d’affai­ blir autant que possible le Premier ministre et sa formation islamiste qui, en cas de simple reconduction de la coalition sortante, continuerait à do­ miner sans partage la majorité. Le PJD avait annoncé vendredi qu’il rempi­ lait avec ses partenaires du RNI, du MP et du Parti du progrès et du socia­ lisme (PPS, ex­communiste), qui par­ ticipaient à l’action gouvernementale depuis la modification de la majorité en 2013. Une surenchère “inacceptable” Mais pour certains commentateurs, cette “surenchère” sur l’échiquier des négociations gouvernementales serait le coup de trop pour M. Akhannou­ che. Une erreur tactique, en somme, qui au lieu de porter ombrage à M.Benkirane lui serait préjudiciable. Le Premier ministre pourrait même sortir ragaillardi de l’épreuve, après les tâtonnements qui l’ont affaibli de­ puis le début des négociations.

Le Premier ministre a d’ailleurs jugé la requête du “quartette” tellement “inacceptable” qu’il a décidé d’auto­ rité de suspendre les pourparlers de formation du gouvernement. Une manière de manifester sa désappro­ bation mais aussi d’en référer à l’échelon supérieur… Le Palais pourrait dès lors prendre l’initiative. Le roi Mohammed VI, en tant que chef du pouvoir exécutif, a présidé mardi soir à Marrakech un Conseil des ministres (reporté de la veille). Le Palais a tout à gagner à faire régner un certain équilibre parmi les forces politiques en présence. Le RNI et ses alliés joueraient dès lors aujourd’hui un rôle d’aiguillon visant à équilibrer et donc limiter le champ d’action des islamistes dans la future coalition. Un rôle que le Pam (Parti de l’authenticité et de la modernité) avait joué lors de la campagne électo­ rale. Mais le grand rival du PJD, bien qu’arrivé deuxième, s’était vu écarté d’office des négociations. Vincent Braun

Le Maroc proscrit la vente et la fabrication de la burqa Mettant en avant des raisons sécuritaires, les autorités marocaines ont interdit la fabrication et la vente de la burqa, ce voile intégral musulman à l’afghane rare­ ment porté par des femmes au Maroc. Selon la presse locale, le ministère de l’Intérieur a diffusé une circu­ laire à ses agents en charge des commerces dans les villes leur enjoignant de ne plus autoriser la confection et la commercialisation des burqas à compter de cette semaine. Aucune annonce officielle ou communication publique sur le sujet n’a cependant été faite par ce ministère. Un phénomène marginal Le port de la burqa reste un phénomène extrême­ ment marginal au Maroc, pays tiraillé entre modernité et conservatisme, dont le roi Mohammed VI se veut le chantre d’un islam modéré, et où une majorité de femmes portent le simple hijab (qui ne couvre que les cheveux). La burqa est à l’origine le vêtement tradi­ tionnel des tribus pachtounes en Afghanistan, où il avait été rendu obligatoire par les talibans. Ce long voile, bleu ou marron, couvre complètement la tête et le corps, un grillage dissimulant les yeux. Au Maroc, c’est le niqab, voile intégral qui ne laisse voir que les yeux, qui est porté par certaines femmes, en particulier dans les milieux salafistes. Cette tenue est davantage répandue dans les régions plus conserva­ trices du nord du pays, d’où sont originaires des mil­ liers de djihadistes partis combattre en Syrie et en Irak, et les petites villes. Dès lundi, des agents de l’Intérieur ont mené des “campagnes de sensibilisation auprès des commer­ çants” de Casablanca, la capitale économique du pays, “pour les informer” de l’interdiction de la burqa, indi­ que le site Médias 24. Le Conseil supérieur des Oulé­ mas, une instance officielle chargée d’appuyer la politi­ que religieuse musulmane du pays, ne s’est à ce jour jamais prononcé sur la question de l’interdiction du voile intégral. (AFP)

LE NATIONAL INTELLIGENCE COUNCIL AMÉRICAIN

L’administration du président élu Donald Trump devra faire face à un risque croissant de conflits internationaux et un recul des valeurs démocratiques sans précédent depuis la Guerre froide, a prévenu le renseignement américain dans un rapport aux accents apocalyptiques publié lundi. Les évolutions économiques et politiques, le changement technologique, ainsi qu’une relative perte de leadership américain “laisse présager un avenir sombre et difficile”, explique le rapport, publié lundi par le National Intelligence Council.

États-Unis/Russie Moscou fustige les nouvelles sanctions américaines Le Kremlin a dénoncé mardi “un pas de plus” dans la dégradation des relations russoaméricaines après que le Trésor et le département d’Etat américains ont annoncé des sanctions contre des ressortissants russes. Elles visent Alexandre Bastrykine, chef du Comité d’enquête russe, ainsi qu’Andreï Lougovoï et Dmitri Kovtoun, suspects du meurtre de l’opposant et ex-agent du KGB Litvinenko. Ils ont été ajoutés à la “liste Magnitski”, du nom d’un avocat anticorruption russe mort en prison et de la loi éponyme qui permet de geler les éventuels biens et intérêts aux Etats-Unis de responsables russes interdits d’entrer sur le sol américain parce que coupables, selon Washington, de graves violations des droits de l’homme. (AFP)

Allemagne L’ancien président Roman Herzog n’est plus L’ancien président Roman Herzog, ardent défenseur des réformes économiques dans l’Allemagne réunifiée, est mort à l’âge de 82 ans. Membre de l’Union chrétienne-démocrate (CDU), l’ancien président du Tribunal constitutionnel avait été élu pour cinq ans à la présidence en 1994, quatre ans après la réunification. Après son mandat, il avait présidé la première convention européenne chargée de rédiger la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. (Reuters)

REPORTERS/DPA

uveau blocage

“Les cinq prochaines années verront émerger des tensions dans et entre les pays”

Congo-Kinshasa Des officiers impliqués dans le trafic d’or

Afghanistan Attentats meurtriers à Kaboul et à Kandahar

Un groupe d’experts de l’Onu demande à Kinshasa d’ouvrir une enquête sur plusieurs officiers de l’armée congolaise qui seraient impliqués dans un trafic d’or, ainsi que sur une entreprise minière propriété de Chinois. Dans un rapport rendu public lundi, ces experts indiquent que “l’or reste de loin le minéral le plus utilisé pour financer des armes et des réseaux criminels” au Congo. La plus grande partie de l’or exploité dans ce pays en sort en contrebande vers Dubai ou les Emirats arabes unis, précise ce rapport. L’enquête a permis de découvrir que plusieurs officiers militaires sont impliqués dans la production d’or, en violation des règlements de l’armée et du code minier du pays. (AFP)

Un double attentat contre des bureaux annexes au Parlement afghan à Kaboul, perpétré mardi par un kamikaze à pied et une voiture piégée, a fait au moins 30 tués et des dizaines de blessés, à l’heure de sortie des bureaux. Les talibans ont rapidement revendiqué cette opération dans un message posté sur le réseau Twitter, assurant que leur kamikaze avait “visé un minibus transportant des employés du NDS (les services de renseignement afghans, NdlR), faisant 30 morts” et la voiture piégée, “des hommes de la force de réaction rapide” accourus sur les lieux. Par ailleurs, au moins neuf personnes auraient été tuées dans un attentat contre la résidence du gouverneur à Kandahar, selon des médias locaux. (AFP)

Islande Le conservateur Benediktsson Premier ministre Une nouvelle coalition de centre-droit en Islande a annoncé mardi s’être mise d’accord pour porter au poste de Premier ministre le conservateur Bjarni Benediktsson, deux mois et demi après la tenue d’élections législatives anticipées. M. Benediktsson, ministre des Finances depuis 2013 et vainqueur des législatives d’octobre avec le Parti de l’indépendance, a présenté le nouvel exécutif lors d’une conférence de presse à Reykjavik avec ses deux nouveaux partenaires, Réforme (centre-droit) et Avenir radieux (centre). (AFP)

mercredi 11 janvier 2017 - La Libre Belgique

21

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


Regards Le séquoia géant déraciné Photo Rich Pedroncelli/AP

CALIFORNIA STATE PARKS/AFP

La tempête qui a touché la Californie ces derniers jours a été fatale à un séquoia géant particuliè­ rement célèbre, attrac­ tion touristique dont le tronc avait été creusé pour créer un tunnel où pouvait passer une petite voiture. Le Pioneer Ca­ bin Tree, situé dans le Calaveras Big Trees State Park, âgé probable­ ment de plus de 1 000 ans, est tombé dimanche, selon les responsables du parc. (AFP)

22

La Libre Belgique - mercredi 11 janvier 2017

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


mercredi 11 janvier 2017 - La Libre Belgique

23

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


Planète Santé

Travailler sous plus haute sécurité

Il existe plusieurs centaines d’agents sûrement ou potentiellement cancérogènes en milieu de travail. l

Mardi, la Commission européenne a proposé d’établir des limites d’exposition à sept de ces substances cancérogènes. l

Les cancers professionnels, un défi prioritaire

L

a volonté de l’Union de limi­ ter voire qui sait, un jour, d’éliminer l’exposition aux agents chimiques cancérigè­ nes dans le cadre du travail ne date pas d’hier. S’il y a douze ans déjà, l’Europe se dotait d’une direc­ tive en ce sens, la législation de l’UE sur la santé et la sécurité au travail (SST) remonte à plus de 25 ans. Alors qu’en mai dernier, la Commis­ sion établissait une première liste de treize agents chimiques can­ cérigènes, voici que, mardi midi, la commis­ saire européenne à l’Emploi et aux Affaires sociales, Marianne Thyssen, proposait d’établir des limites d’exposition sur le lieu de travail à sept subs­ tances (éthylène dibro­ mide, trichloroéthy­ lène, methylènediani­ line, huiles à moteur usagées…). Autant d’agents présents dans les secteurs de l’indus­ trie chimique, la production de pa­ pier, la préparation des colorants et de produits pharmaceutiques, le dé­ graissage et le nettoyage de métal, la liquéfaction et la gazéification de charbon, la production de coke, la dis­ tillation de goudron, la production de produits plastiques et de vinyls, ou celle de polyuréthane…

cers liés au travail, en nous attaquant à l’exposition à sept agents chimiques cancérigènes, ce qui permettra d’amé­ liorer la protection de quelque quatre millions de travailleurs en Europe.” Dans sa volonté de moderniser la lé­ gislation et la politique européenne en matière de santé et sécurité au tra­ vail, la Commission met l’accent sur trois priorités. Premier défi : répondre à la question des cancers profession­ nels, en proposant de modifier la directive sur les agents cancéri­ gènes et mutagènes. D’où la présente propo­ sition. Il faut savoir que le cancer représente le principal risque pour la santé sur le lieu de tra­ vail. Dans l’Union euro­ péenne, cette maladie est à l’origine de plus de la moitié des décès dus à des maladies profes­ sionnelles.

S’attaquer à l’exposition à 7 agents chimiques cancérigènes permettra d’améliorer la protection de 4 millions de travailleurs en Europe

Règles claires, modernisées, appliquées “Aujourd’hui, nous présentons un plan d’action clair pour la sécurité et la santé au travail au XXIe siècle, avec des règles claires, modernisées et appliquées effec­ tivement sur le terrain”, a commenté Marianne Thyssen. “Nous réalisons no­ tre engagement de lutter contre les can­

24

Un guide pour les PME

Ensuite, la Commis­ sion souhaite aider les entreprises, en particulier les PME et les microentreprises, à se conformer aux règles en matière de santé et de sécurité. Pour cela, un guide pratique vient d’être publié. Enfin, la Commission souhaite lan­ cer et conduire, d’ici deux ans, un programme pour la suppression ou la mise à jour des dispositions dépassées dans certaines directives sur la SST. Précision d’importance : à part ce guide, les propositions dégagées ce mardi sont en début de parcours. El­ les devront bien sûr être adoptées/ amendées par le Conseil et le Parle­ ment européens puis mises en œuvre par les Etats membres. Laurence Dardenne

4% CANCERS PROFESSIONNELS

En Belgique, on estime à 4 % de toutes les tumeurs malignes (7 % chez les hommes et 1 % chez les femmes) la part des cancers professionnels. Toujours selon les chiffres de la Fondation contre le cancer, 7 cancers professionnels sur 10 résultent d’une exposition à l’amiante.

1850 CAS PAR AN EN BELGIQUE

Dans notre pays, on estime à 1850, le nombre de cas de cancers professionnels par an. Chaque année, le Fonds des maladies professionnelles en reconnaît une centaine seulement.

Amiante, poussière de bois,

P

eu connus et largement sous­esti­ més”, c’est ainsi que la Fonda­ tion contre le cancer qualifie les cancers professionnels en Belgique. Tout en précisant que la situation est à peu près identique dans les autres pays d’Europe. Alors, tentons de les faire mieux connaître.

Le contexte Selon les travaux réalisés par le Cen­ tre international de recherche sur le cancer (CIRC), l’agence spécialisée de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la part des cancers attribuable à des expositions professionnelles re­ présenterait 4 % des cancers chez les hommes et 0,5 % chez les femmes.

Les 3 types d’agents On distingue actuellement trois ty­ pes d’agents cancérigènes : les agents physiques : rayons ionisants; les agents chimiques : certaines substan­ ces inorganiques (arsenic, nickel), des minéraux (fibre d’amiante), des hy­ drocarbures (benzène), des amines et leurs dérivés (benzidine, 4 aminodi­ phényles) et les agents biologiques : certains virus ou parasites (par exem­ ple les virus de l’hépatite B et C,…)

C’est pour mieux protéger les tra­ vailleurs contre les agents chimiques cancérigènes, que la Commission a proposé de modifier la directive sur les agents cancérigènes et mutagènes.

Les facteurs professionnels Des études ont permis d’identifier des facteurs professionnels suscepti­ bles d’augmenter les risques de can­ cer. Les différents agents identifiés rencontrés en milieu de travail peu­ vent être classés en fonction de leurs différents niveaux de risque cancéro­ gène.

Les cancérogènes reconnus Les facteurs reconnus cancérogènes (groupe 1 du Centre international de recherche sur le cancer) faisant l’objet d’une surveillance ciblée sur des for­ mes tumorales sont : l’amiante (can­ cers du poumon, de la plèvre­méso­ théliome, cancers du larynx et de l’ovaire), les poussières de bois (can­ cers nasosinusiens), les rayonnements ionisants (hémopathies malignes, cancers du poumon, du sein et de la thyroïde), le radon (cancers des bron­ ches et du poumon), la silice (cancers du poumon), les métaux – cadmium,

La Libre Belgique - mercredi 11 janvier 2017

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


PHOTOALTO/REPORTERS

La Commission a publié un guide pour les employeurs avec des conseils pratiques destinés à faciliter leurs analyses de risques.

chrome VI, nickel, cobalt (cancers du poumon), le benzène (hémopathies malignes), les brouillards d’acides forts minéraux (cancers du larynx), les Hydrocarbures aromatiques poly­ cycliques – HAP (cancers du poumon, de la peau et de la vessie, lien suggéré avec les cancers du sein), etc.

Ceux qui manquent de données Toujours selon l’Institut national du cancer en France, les facteurs recon­ nus cancérogènes mais pour lesquels on constate un manque de données (concernant notamment l’apprécia­ tion de l’exposition) et la méconnais­ sance des mécanismes toxicologiques mis en œuvre, sont : l’arsenic (cancers du poumon), le béryllium (cancers du poumon), l’oxyde d’éthylène (hémo­ pathies malignes), etc.

Les facteurs débattus Dans cette classe, on trouve les pesti­ cides (cancers de la prostate, hémopa­ thies malignes, tumeurs cérébrales); les champs électromagnétiques de ra­ dio­fréquences et les champs électri­ ques et magnétiques à extrêmement basse fréquence (tumeurs cérébrales). L.D.

Témoignage

3 Questions à

Dans l’industrie chimique “Dans l’industrie chimique, il y a deux mesures de protection génériques”, nous explique cet ingénieur travaillant dans la pétrochimie, et qui visite régulièrement des usines où l’on traite du dichloroethane et de l’épichloridrine. “En fonction de la nature des produits manipulés dans les installations, il y a d’une part, la restriction d’accès aux unités au personnel formé et qualifié et, d’autre part, le port d’équipement de protection personnel. Les précautions mises en place dans l’industrie chimique sont telles que, selon moi, l’exposition se réduit à quasi néant. Je me suis toujours senti suffisamment informé et, le cas échéant, protégé. Il faut savoir que la sécurité des personnes et l’environnement sont les premières priorités de notre activité. Ce sont systématiquement les premières questions posées dans tous les raisonnements et décisions que nous prenons. Les contrôles internes mis en place sont extrêmement sévères.”

réduction très significative des risques de cancer. Mais certains Etats membres ont déjà des normes inférieures à celles recommandées par la Commission, ce qui signifie qu’on peut faire mieux.

CHRISTOPHE LICOPPE/PHOTO NEWS

radon, silice

3

Quels sont, selon vous, les secteurs d’activité les plus vulnérables, qui devraient être visés en priorité par ces mesures ? Y a­t­il des “oubliés” ?

PR. ALFRED BERNARD

Professeur de toxicologie à l’UCL et directeur de recherches FNRS.

1

Que pensez­vous de la proposi­ tion de la Commission ? Le choix est­il judicieux en ce qui concerne les substances et les limitations ?

C’est une excellente proposition qui vise à offrir le même niveau de protection pour tous les travailleurs de l’Union européenne. C’est un choix qui me paraît judicieux car dicté par le nombre important de travailleurs exposés à ces substan­ ces.

2

Est­on allé assez loin ?

Les valeurs limites d’exposition professionnelle (VLEP) recomman­ dées par la Commission sont prati­ quement dix fois inférieures à celles en vigueur dans certains Etats membres, ce qui représente une

Les secteurs d’activité concernés sont évidemment ceux de la chimie, de nombreux cancérogènes étant des intermédiaires de synthèse. Les petites et moyennes entreprises sont souvent parmi les plus vulnérables car disposant de moins de moyens pour assurer une protection opti­ male de leurs salariés. La Commis­ sion a pris conscience de cette réa­ lité et propose des mesures particu­ lières pour ces entreprises. Il reste néanmoins du pain sur la planche pour harmoniser a minima les VLEP au niveau européen puisqu’il existe environ 200 agents cancérogènes avérés ou probables pour l’homme et presque 300 agents cancérogènes possibles. Plus de 90 % de ces agents sont des substances utilisées ou produites par l’industrie. L.D.

mercredi 11 janvier 2017 - La Libre Belgique

25

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


Economie Industrie Une alternative à la fermeture du site de Gosselies est présentée aujourd’hui. l

La direction locale veut y donner une réponse “dans les meilleurs délais”. l

Les syndicats font le point sur la procédure Renault et interpellent le monde politique. l

Une mission : limiter la casse à Caterpillar Dossier par Isabelle Lemaire

Un scénario de relance partielle qui a peu de chances d’aboutir Les syndicats ne se font pas trop d’illusions quant au fait que la direction de Caterpillar accepte cette alternative. “Même si elles ne sont pas nulles, les chances sont très minces”, nous dit­on. “La direction de Gosse­ lies n’a pas encore pris connaissance de cette alterna­ tive. Ce sera fait ce mercredi. Le groupe l’étudiera avec sérieux, comme le prévoit la loi Renault, et y répondra dans les meilleurs délais pour ne pas laisser le personnel de Gosselies dans l’attente”, précise Virginie Brennen­ raedts. On va bientôt “débroussailler” Dans la perspective de passer à une phase de “dé­ broussaillage” du futur plan so­ cial, deux réunions spéciales sont prévues, le 20 janvier, pour les syndicats ouvriers, et le 23 pour les employés. Elles signent l’amorce d’une combinaison de la phase 1 avec la phase 2 (de négo­ ciation du plan social) de la procé­ dure Renault. Cette pratique est courante car il faut savoir que la phase 2 ne peut durer que 30 jours, renouvelables une fois.

La combinaison des phases 1 et 2 (de négociation du plan social) de la procédure Renault s’amorce.

Une alternative “crédible”, selon les syndicats Ce mercredi, lors d’un conseil d’entreprise extra­ ordinaire et pour la première fois, une alternative à la fermeture du site de Gosselies sera présentée à la direction. Ce projet, élaboré par des cadres de l’en­ treprise, est jugé “extrêmement bien construit, précis dans tous ses aspects et crédible” par les organisations syndicales. Il prévoit de maintenir, sur un tiers de la surface du site et sous la bannière Caterpillar, une ac­ tivité d’assemblage de chargeuses sur pneus. Le pro­ jet donnerait du travail à 350 membres du personnel et à une centaine de sous­traitants.

26

La direction veut limiter la casse sociale Deux mois, voilà qui est un peu court, jugent le Setca et la CSC, pour régler le sort de 2200 person­ nes : combien de licenciements secs et de mises en RCC, l’ex­prépension; quel montant pour la prime de départ, etc. La CSC et la FGTB estiment qu’il ne faut pas faire traîner ces négociations puisque la fer­ meture de l’entreprise semble inéluctable. Pour la CNE, la juxtaposition des deux phases se justifie par “le malaise généralisé au sein du personnel de Gosselies, qui est tendu, fatigué, déprimé, qui affiche un taux d’ab­ sentéisme de 25 % et qui n’a quasiment plus de travail à effectuer. Il faut donc commencer à négocier l’enveloppe financière.” C’est la direction locale qui sera à la manœuvre de ces négociations. Elle affirme sa vo­ lonté d’“aboutir à un plan correct qui limite l’impact du plan de restructuration du groupe Caterpillar”.

CATHY VERHAEGHE

Déléguée principale Setca. D.R.

A

près huit conseils d’entreprise de la procé­ dure Renault, enclenchée à l’annonce, le 2 septembre, de l’intention de fermer Ca­ terpillar Gosselies, où en est­on ? Toujours en phase 1, d’information et de consulta­ tion. Deux hauts représentants américains du groupe viennent à chaque conseil d’entreprise. Une présence saluée par les organisations syndicales qui jugent ces dirigeants “plus à même de répondre à cer­ taines de nos questions que la direction locale”. Une direction locale qui évoque un climat “cons­ tructif” et des questions “pertinentes” posées par les organisations syndicales. “On progresse bien dans l’in­ formation puisque environ 60 % des questions ont été abordées”, indi­ que Virginie Brennenraedts, por­ te­parole de Caterpillar Gosselies. Si l’entreprise doit parfois se re­ trancher derrière la confidentia­ lité (un des griefs formulés par les syndicats, lire ci­contre), c’est parce que “nous sommes sur un marché très concurrentiel. Il faut donc veiller à ce que les chiffres ne soient pas divulgués, afin de protéger nos intentions fu­ tures.” La porte­parole ajoute : “La direction locale a alors proposé que ce type d’informations soit diffusé de façon différente. Un classeur contenant des données confidentielles a été distribué aux représentants des dif­ férents syndicats.”

3 Questions à

1

Quel bilan tirez­vous de la phase 1?

Même si le climat n’est pas tendu, je suis déçue et irritée au sortir de chaque conseil d’entreprise : on tourne en rond et autour du pot, les réponses à nos questions ne sont pas claires, les chiffres restent confidentiels. Et nous avons bien compris que le groupe ne fera pas machine arrière concernant la fermeture de Gosselies.

2

Sur quoi allez­vous axer vos revendica­ tions lors de la phase 2?

3

Etes­vous satisfaite du soutien des pou­ voirs publics?

Sur la prépension à 52 ans et demi (cela con­ cerne 400 travailleurs) car c’est ce qui avait été négocié en 2013. Nous voulons que la prime de licenciement soit commune aux ouvriers et aux employés, et que les travailleurs qui ont démis­ sionné de Caterpillar car ils ont trouvé un autre emploi puissent en bénéficier. Pour ceux qui ont pris un crédit­temps sans motif, nous demanderons qu’ils puissent avoir un préavis et la prime de licenciement. Je souhaite ajouter au préavis légal le plan médical et le plan d’in­ vestissement, qui permet, à l’achat d’une action Caterpillar, de s’en voir offrir une demie par l’entreprise.

Les réunions avec les différents niveaux de pouvoir sont moins fréquentes et les ministres se font représenter par leurs adjoints. C’est décevant. Il faudrait que l’on baisse le taux de taxation sur les primes de licenciement et qu’on laisse plus de temps pour se retourner aux personnes se retrouvant au chômage après un licenciement collectif.

La Libre Belgique - mercredi 11 janvier 2017

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


FLÉMAL

L’alternative à la fermeture permettrait de conserver 350 emplois Caterpillar et une centaine d’emplois sous-traitants.

3 Questions à

3 Questions à

IVAN DEL PERCIO

3 Questions à

MARTINE CORNET

Délégué principal FGTB.

SALVATORE PRESTIFILIPPO

Déléguée principale CNE.

1

Quels ont été les sujets de débat de la phase 1 ?

Caterpillar, c’est le cas d’école du problème des dividendes versés aux actionnaires. Le groupe a fait de mauvaises acquisitions, reçu des aides, pratique l’optimisation fiscale et sociale, est en surcapacité et il s’enfonce dans une stratégie suicidaire. Caterpillar veut transférer notre production à Grenoble. En 2013, nous soup­ çonnions qu’il se préparait une fermeture en deux temps… C’est techniquement faisable mais il sera impossible à l’usine de tenir le rende­ ment prévu, sans compter le problème de trans­ port de la production. Voilà de quoi nous discu­ tons.

2

Et les grands enjeux de la phase 2 ?

Nous continuerons à mettre la pression sur la direction via des actions. Nous voulons éviter que Caterpillar reste propriétaire du site et il faut que les syndicats prennent part aux dis­ cussions à ce sujet car Caterpillar appartient à ses travailleurs. Nous demanderons une enve­ loppe sociale au moins égale à celle obtenue lors de la restructuration de 2013.

3

Qu’attendez­vous du monde politique ?

Plus de protectionnisme économique et une révision de la loi Renault : une meilleure protec­ tion de l’emploi, des clauses sur les aides fiscales et sociales, une obligation de céder le site après fermeture et une inclusion des sous­traitants. Il faut aussi diminuer le plus possible l’âge de la prépension et le niveau de taxation sur les primes de licenciement.

1

D.R.

D.R.

D.R.

Délégué principal CSC.

Comment se passe la phase 1 de la procé­ dure Renault ?

Il nous manque des chiffres et les réponses à la moitié de nos questions. On doit y aller au forceps. La direction évoque la confidentialité pour certaines informations financières (alors que la loi belge nous autorise à la briser) et les réponses obtenues sont des “non” ou ne sont pas complètes. C’est très fatigant. On a dépassé la frustration: on est en colère.

2

Comptez­vous proposer des alternatives à la fermeture lors de la phase 2 ?

Non car la direction nous a dit qu’elles seraient toutes rejetées. Le groupe en aurait établi sept mais il les a toutes abandonnées. La fermeture de Gosselies est inéluctable. Nous allons donc nous concentrer sur l’enveloppe sociale. Nous demanderons la prépension à 50 ans.

3

Le monde politique a fait savoir qu’il aiderait les syndicats de Caterpillar. Qu’en est­il concrètement ?

J’ai eu l’impression qu’il s’agissait de paroles électoralistes. J’ai dit à Paul Magnette (minis­ tre­Président wallon, NdlR) : “Maintenant, rangez vos mouchoirs et sortez vos couteaux.” Je veux garder espoir mais, comme Sœur Anne, je ne vois rien venir. Je demande au gouverne­ ment wallon de faire pression sur le ministre Bacquelaine (des Pensions, NdlR) pour abaisser l’âge de la RCC. Il faut aussi une taxation moin­ dre sur les primes de licenciement et un renfor­ cement de la loi Renault (récupération des subsides perçus, sanctions et inclusion des sous­traitants).

1

A­t­il été facile d’obtenir de la direction les réponses à vos questions pendant la phase

1?

Elle nous a donné beaucoup d’informations mais à la sauce Caterpillar : des chiffres restent confidentiels. Grâce à notre instance, nous avons réussi à accéder à certaines données. Le climat est plus ou moins serein, malgré quel­ ques tensions.

2

Quels seront les éléments de négociations les plus importants lors de la phase 2 ?

3

Comment jugez­vous l’accompagnement des gouvernements fédéral et wallon ?

L’enveloppe sociale : comment, quand et avec quoi vont sortir les travailleurs. Ils réclament leur dû et c’est normal, après la trahison qu’ils ont subie. La priorité est d’obtenir l’âge le plus bas pour la RCC (au minimum 52 ans et demi comme en 2013) car, quand on voit l’emploi qui s’effondre à Charleroi, on sait qu’on va avoir énormément de mal à recaser les tra­ vailleurs.

On a l’habitude des grands discours mais on attend des actes. Nous, aux actes, nous y passe­ rons car les travailleurs de Caterpillar ne se sont jamais laissés faire. Au niveau du fédéral, beaucoup d’idées ont été mises sur la table sans que, politiquement, il y ait de suite. La Région wallonne joue le jeu avec un gros travail, une présence, des analyses, des réunions, la création d’une plateforme de reconversion pour les sous­traitants, la recherche de repreneurs. Mais pour nous, il n’y a toujours rien. C’est mieux que de faux espoirs…

mercredi 11 janvier 2017 - La Libre Belgique

27

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


Economie Actualité

Trois passagers su volent avec une lo n En 2016, un milliard de voyageurs ont choisi une compagnie aérienne à bas coût.

L

plus de 90 % des marchandises du commerce électronique transfronta­ lier entre entreprises et consomma­ teurs. Au niveau des passagers, la crois­ sance des compagnies low cost est constante ces dernières années. Quasi­ ment inexistantes, il y a dix ans en­ core, les compagnies spécialisées dans le vol pas cher représentent désormais 28 % du total des passagers transpor­ tés, dépassant donc pour la première fois le cap du milliard de voyageurs. L’Europe est à la pointe avec 32 % du trafic assuré par les low cost, suivi de l’Asie­Pacifique (31 %) et l’Amérique du Nord (25 %).

es compagnies aériennes low cost ont le vent en poupe. Plus d’un milliard de passagers ont ainsi volé à travers le monde sur des avions de transporteurs aériens à bas coût en 2016, selon les chiffres de l’Organisa­ tion de l’aviation civile internationale (OACI). Une première. Au total, 3,7 milliards voyageurs ont pris l’avion l’année dernière, ce qui repré­ sente un gain de 6 % par rapport à Ryanair, champion d’Europe 2015. “En dépit des conditions Avec 117 millions de économiques médiocres, le passagers transportés trafic passagers mondial a en 2016, Ryanair est continué d’augmenter, sou­ ainsi devenue la plus PASSAGERS LOW tenu par des tarifs aériens importante compagnie COST EN EUROPE plus bas rendus possibles d’Europe en termes de En 2016, près d’un tiers par la chute des prix du pé­ des passagers a choisi une fréquentation. Elle se compagnie low cost en trole”, explique l’organi­ rapproche même de Europe. Un record sation dans un communi­ plus en plus de la reine mondial. qué. américaine du low cost Plus de la moitié des Southwest (119 mil­ touristes qui franchissent des frontiè­ lions de passagers en 2015, dont res internationales chaque année le une très large majorité au sein font par voie aérienne. Autre chiffre même des Etats­Unis). A noter que impressionnant : l’aviation transporte c’est la compagnie de Dallas qui a quelque 35 % (en valeur) des mar­ inventé ce concept de vols à bas chandises du commerce mondial et prix au milieu des années 70.

32 %

L’emploi va chuter chez Infrabel n Les syndicats dénoncent les conséquences des plans d’économie.

F

allait­il s’attendre à autre chose? Infrabel, gestionnaire du réseau ferroviaire, va diminuer sa masse salariale – et donc son personnel – dans les prochaines années. En 2020, il n’y resterait plus que 9736 équivalents temps­plein, révélait le quotidien “L’Echo” mardi sur base du prochain plan d’entreprise d’Infrabel. Au 1er jan­ vier 2017, la société en comptait 10564. La rationalisation des filiales de la so­ ciété (de 17 à 11 en 2020), demandée par le gouvernement, devrait elle aussi conduire à des réductions d’effectifs mais dans des proportions qui sont, pour l’heure, difficiles, à estimer, indi­ quait Infrabel en réaction au total de 4000 emplois supprimés (entre 2014

28

et 2020) calculé par le quotidien écono­ mique. Le gestionnaire d’infrastructure précise par ailleurs qu’il ne s’agit en rien d’un plan de licenciements mais bien de non­remplacement de personnel à la retraite et de départs volontaires. Le plan d’entreprise d’Infrabel a été pré­ senté au conseil d’administration avant les fêtes mais n’a pas encore été formel­ lement approuvé. Le prochain conseil d’administration est fixé au 23 janvier. “Intenable”, selon les syndicats Cette évolution était prévisible, compte tenu des efforts budgétaires de­ mandés par le gouvernement actuel et son prédécesseur (quelque 3 milliards cumulés à l’horizon 2020 pour la SNCB et Infrabel). “Les mesures d’économies vi­ sent toujours le personnel”, réagissait mardi Marianne Lerouge, responsable du secteur rail à la CSC Transcom. “La situation va devenir intenable, cela va être difficile pour Infrabel d’assurer ses mis­ sions essentielles.” Les syndicats s’attendaient à des éco­

nomies à réaliser mais la CSC Transcom et la CGSP Cheminots déplorent néan­ moins que les mesures envisagées vi­ sent uniquement les travailleurs. En pa­ rallèle, l’entreprise publique souhaite augmenter la productivité des tra­ vailleurs de plus de 4 % par an. “Il y a déjà une pénurie de techniciens et d’ingénieurs actuellement, une situation qui va s’étendre à d’autres catégories de travailleurs”, met en garde Michel Ab­ dissi, président de la CGSP Cheminots. “Demain, comment va­t­on faire rouler les trains ?” “Nous sommes convaincus que des économies peuvent se faire ailleurs. Il serait intéressant de réaliser un audit sur les filiales et les sous­traitants et de voir s’il ne serait pas avantageux de réintégrer certaines activités au sein d’In­ frabel”, propose Marianne Lerouge. Elle pointe notamment des problèmes de surfacturation et souligne que de nom­ breux collaborateurs voient leurs com­ pétences sous­exploitées. La CSC Transcom et la CGSP Chemi­ nots suggèrent aussi d’évaluer les coûts

La rationalisation des filiales d’Infrabel, devrait elle aussi conduire à des réductions d’effectifs.

La Libre Belgique - mercredi 11 janvier 2017

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


r dix w cost EasyJet (75 millions de passagers), Norwegian (30 millions de passagers) ou Vueling (25 millions de passagers en 2015) sont aussi devenus des poids lourds du Vieux Continent. Même si elle ne donne aucun chif­ fre spécifique, l’OACI souligne que la présence de plus en plus importante des low cost dans les pays émergents a également contribué à la croissance du secteur. Au­delà de la promesse de prix bas des billets, ce qui attire les passagers, c’est la souplesse des low cost, comme l’explique Fabrice Dariot, pa­ tron de l’agence de voyage Bourse­ des­vols au site spécialisé “air jour­ nal”. Avec des transporteurs de ce type, il est ainsi possible de prendre un aller­ retour sur deux compagnies diffé­ rentes. “Au contraire des compagnies régulières, les low cost ne favorisent pas l’aller­retour au détriment de l’aller simple. Aussi, il devient souvent intéres­ sant de partir avec une d’entre elles et de revenir avec une autre”, précise Fa­ brice Dariot. Cette pratique a cham­ boulé l’industrie et les comparateurs de prix se multiplient désormais sur Internet pour trouver les combinai­ sons les moins chères de vols aller­re­ tour. R.Meu.

SKYPE

Partir avec l’une, revenir avec l’autre

Equilibre trouvé entre “protection rigoureuse des consommateurs et ouverture de perspectives d’innovation pour les entreprises” ?

L’UE flexibilise l’exploitation des données privées de ses citoyens n La Commission européenne veut soumettre Whatsapp et Gmail à des exigences strictes.

de la consultance. “Infrabel se justifie en disant qu’il n’y aura pas de licenciement sec mais, ceux qui trinquent, ce sont les travailleurs restants. Ils doivent fournir les mêmes résultats avec moins de per­ sonnel. Un autre danger est une fuite des savoirs puisque les collaborateurs quit­ tent l’entreprise avec leurs connaissan­ ces”, affirme Mme Lerouge. Confirmation le 24 ? Les syndicats craignent que ces me­ sures d’économie visent à “détricoter” le rail. “On pourra ensuite démontrer que les capacités ne sont plus là et confier davantage de missions au privé”, af­ firme M. Abdissi. Jusqu’ici, les tra­ vailleurs et les syndicats n’ont pas été informés officiellement. Ils attendent la présentation du plan d’entreprise prochainement. Un co­ mité de pilotage est prévu le 24 janvier lors duquel les organisations syndica­ les poseront des questions sur l’em­ ploi. M.Co. (avec Belga)

L

a publicité ciblée en ligne a en­ core de beaux jours devant elle. La Commission européenne a présenté le 10 janvier un projet de texte qui, s’il consacre le principe de la protection des données personnel­ les, permet également aux entrepri­ ses d’exploiter une partie de ces don­ nées après avoir obtenu le consente­ ment préalable de l’utilisateur. La proposition législative vise à mettre à jour des règles datant de 2002 afin de tenir compte des nou­ veaux développements technologi­ ques et de l’évolution de l’environne­ ment réglementaire. Face aux journa­ listes, la Commission se targue d’avoir trouvé l’équilibre entre “une protection rigoureuse des consom­ mateurs et l’ouverture de perspecti­ ves d’innovation pour les entrepri­ ses”, avant de faire référence à une ré­ cente enquête européenne indiquant que 70 % des citoyens considèrent que la protection de leurs données personnelles est très importante. Le projet législatif étend en effet les rè­

gles européennes de confidentialité aux opérateurs par contournement, comme WhatsApp, Facebook Mes­ senger, Gmail ou Viber. Mais il intro­ duit aussi de nouvelles possibilités aux opérateurs de télécommunica­ tions traditionnels afin qu’ils exploi­ tent davantage “le potentiel de l’éco­ nomie européenne fondée sur les données”.

teurs. […] Et il ne pourra pas s’agir d’une petite clause figurant dans les condi­ tions d’utilisation générales.” Mais l’ex­ pert est moins clair sur la marge de manœuvre dont l’utilisateur dispo­ sera : “S’il s’agit de données personnelles nécessaires à la fourniture du service, alors l’utilisateur devra nécessairement l’accepter”, laisse­t­il entendre. Nouvelle forme pour les cookies

La règle d’or : le consentement préalable

Dans cette optique, les cookies – ces Alors qu’aujourd’hui, boîtes pop­up impopu­ les entreprises ne peu­ laires qui montrent vent exploiter que les quand un site Web re­ données de trafic et de cense le comportement localisation dans cer­ d’un utilisateur – conti­ tains cas précis, la Com­ nueront d’être autori­ mission suggère de les sés. Mais la Commission DES CITOYENS autoriser à traiter les considèrent que la protection propose de remplacer contenus des commu­ les bandeaux actuels de leurs données nications et les méta­ par un paramétrage personnelles est très importante. données à d’autres fins, manuel. “Le fournisseur à condition que les uti­ du moteur de recherche – lisateurs aient donné par exemple Google – de­ leur consentement. En vra fournir une notice conséquence, explique qui invitera l’utilisateur un fonctionnaire européen, Gmail à faire un choix au moment de l’instal­ pourrait très bien exiger d’accéder au lation”, explique une source. Des mo­ contenu des e­mails de ses utilisa­ difications pourraient toutefois être teurs. Et d’ajouter presque aussitôt : apportées par le Parlement et les “Le fournisseur de service devra pour Etats membres, colégislateurs sur ce cela avoir obtenu de manière explicite le dossier. consentement préalable de ses utilisa­ Sophie Petitjean

70 %

mercredi 11 janvier 2017 - La Libre Belgique

29

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


DIRK WAEM/BELGA

Economie Actualité

Marc Raisière (ici congratulé par Charles Michel) est parvenu à donner du souffle à la banque publique. Ce n’était pas gagné après le désastre du démantèlement de l’ex-Dexia.

Le patron de Belfius sacré “Manager de l’Année 2016” n Marc Raisière a fait de la banque publique une société moderne et rentable.

A

nd the winner is… Marc Raisière. Le patron de Belfius (53 ans) a été sacré mardi “Manager (francophone) de l’Année 2016” par le magazine “Trends­ Tendances” lors d’une cérémonie organisée à Brussels Expo en présence de plus de 1300 personnalités du monde économi­ que. Il succède ainsi à Dominique Leroy, la patronne de Proximus qui avait décroché le prix il y a tout juste un an. Marc Raisière a donc été préféré à d’autres patrons qui figuraient également dans la liste des finalistes et dans laquelle on retrouvait notamment Arnaud Feist (Brussels Airport Company), Olivier Le­ grain (IBA) ou Dominique Petta (4M Group). Un choix logique Aux yeux de pas mal d’observateurs de la chose économique, le choix de Marc Rai­ sière est logique. Depuis trois ans mainte­ nant, l’homme a, il est vrai, réussi le tour de force d’inscrire la banque publique dans une dynamique de transformation ga­ gnante. Le pari n’était pourtant pas gagné d’avance. Petit flash­back. Nous sommes en

30

2012 : le conseil d’administration de Dexia confiance, alors au plus bas, entre les Belges valide son plan de démantèlement. Victime et la banque. Deux : construire rapidement de la crise financière de 2008 et de ses répli­ une nouvelle identité à Belfius tout en gé­ ques successives jusqu’en 2012 mais aussi rant encore, dans les comptes financiers, d’une stratégie d’acquisition aussi onéreuse l’héritage de l’ère Dexia. Trois : inscrire Bel­ que désastreuse, l’ex­banque des commu­ fius dans une dynamique de changement et nes prend alors l’eau de toutes parts. Au d’innovation en investissant notamment prix d’un sauvetage assuré par les Etats massivement dans les nouveaux canaux di­ belge (NdlR: pour 4 milliards d’euros), gitaux. français et luxembourgeois, Sa feuille de route, bien l’essentiel est alors évité : remplie, fut accomplie. Car l’effondrement d’une ban­ Belfius est aujourd’hui une que “systémique” pour le banque saine et rentable. Au système financier interna­ point de s’être payée le luxe MILLIONS D’EUROS tional. Mais la voie est de verser, il y a quelques Le montant du bénéfice ouverte donc au démantèle­ dégagé par la banque Belfius mois, ses premiers dividen­ ment de l’ex­Dexia qui verra des à l’Etat belge, son unique en 2015. ses actifs financiers risqués actionnaire. Avec 3,5 mil­ relogés dans une structure lions de clients et un béné­ de “défaisance” – toujours appelée Dexia fice annuel de 506 millions d’euros en 2015 aujourd’hui et qui continuera à faire peser et qui devrait être dépassé à fin 2016, en pendant de nombreuses années un risque dépit d’un contexte de taux bas, peu favora­ sur nos finances publiques – tandis que les ble au secteur bancaire, Marc Raisière peut activités bancaires saines renaissent au sein avoir le sourire. Et envisager déjà de nouvel­ de Belfius. les échéances. Comme celle d’une éven­ tuelle introduction en Bourse – dès 2017 ? – Une triple tâche de la banque, ce qui permettrait à l’Etat de Après un passage à la tête de Belfius Insu­ dégager une solide plus­value. Car s’il y a rance, la filiale d’assurance de Belfius, le bien un scénario que Marc Raisière veut gouvernement décide en janvier 2014 de éviter à tout prix, c’est celui d’une vente de propulser Marc Raisière à la tête de la ban­ Belfius à une banque étrangère. que publique. La tâche de celui qui a fait Précisons enfin que c’est Bart De Smet une partie de sa carrière chez Fortis AG et (Ageas) qui a été sacré au Nord du pays. Axa est alors triple. Un : retisser un lien de V.S.

506

Epinglé

Michel prend date sur la réforme de l’Isoc Réaction La cérémonie de proclamation du Manager de l’Année 2016 a donné l’occasion au Premier ministre Charles Michel de dresser un état des lieux de l’action socio-économique de son gouvernement. Qu’il juge positif, notamment sur le front de l’emploi. “Sans triomphalisme, si on m’avait dit il y a deux ans que nous créerions 100000 emplois, je ne l’aurais pas cru”, a-t-il notamment expliqué devant un parterre d’hommes d’affaires. Mais il aussi pris date avec les chefs d’entreprise sur un dossier très sensible pour sa majorité, celui de la réforme de l’impôt des sociétés qui avait déjà été abordé il y a quelques mois. “Je m’engage pour que 2017 soit l’heure de vérité pour la fiscalité des entreprises”, a-t-il dit. (V.S.)

La Libre Belgique - mercredi 11 janvier 2017

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


En bref Energie Arrêt inattendu de Doel4

Grèves à gogo au Royaume­Uni n Au menu des revendications syndicales : salaire, sécurité et conditions de travail. Tristan de Bourbon Correspondant au Royaume-Uni

L

e métro londonien totalement fermé lundi. L’ensemble du réseau ferroviaire du sud­est de l’Angleterre est à l’arrêt entre mardi et jeudi. Onze vols de British Airways ont été annulés mardi en partance de l’aéro­ port d’Heathrow et un scénario probablement identique devrait se dérouler ce mercredi. Les fêtes de fin d’an­ née à peine achevées, les grèves affectent de nouveau le Royau­ me­Uni. Le mouvement avait en effet commencé à la mi­décem­ bre. Il avait alors également tou­ ché la Poste, le système de santé et des usines de la marque de cé­ réales Weetabix. Dans un pays relativement peu habitué aux grèves, un tel phénomène s’avère marquant. Pour le professeur de l’univer­ sité de Wolverhampton Roger Seifert, spécialisé sur les rela­ tions entre syndicats et em­ ployeurs, “les syndicats sont prêts à mener des ac­ tions dures et prolongées en raison d’un mécon­ tentement général des employés face à la stagnation des salaires, le développement de l’in­ sécurité de l’emploi et la dégradation des condi­ tions de retraite”.

tion des prix compresse encore un peu plus leurs finances personnelles.” L’exemple de la grève du métro apporte une couche de complexité supplémentaire : les me­ sures d’austérité se poursuivent depuis 2010 et touchent désormais certains services publics. “Transport for London, qui gère les transports dans la capitale, a licencié ces derniers mois ses 800 guichetiers, chargés des ventes de billets et de l’accueil des passagers”, indique Dean, un em­ ployé du métro. “Nous, qui assurons la sur­ veillance aux tourniquets et l’aide aux passagers, devons désormais aussi gérer les machines. En plus de nous faire insulter par ceux qui n’arrivent pas à les utiliser, nos horaires de travail ont ex­ plosé. Les nouveaux arrivants comme moi ne sont plus formés aux questions de sécu­ rité et nous sommes en sous­effec­ tif. Il y a un ras­le­bol généralisé qui n’est pas toujours lié au salaire mais aussi aux conditions de tra­ vail et à la sécurité des passagers.”

Le mouvement avait commencé à la mi­décembre, touchant aussi la Poste, le système de santé et des usines Weetabix.

Difficultés financières pour les employés

Alors que le Premier ministre Theresa May a estimé que les grévistes faisaient preuve de “mépris” vis­à­vis des gens ordi­ naires, Frances O’Grady réfute la mauvaise volonté des grévistes et des syndicats. “Les employés ne sont pas payés lorsqu’ils font grève donc ils ne prennent cette décision qu’en dernier ressort, rappelle­t­elle. N’oublions pas que des milliers d’accords sont signés chaque année entre syndicats et employeurs sans avoir besoin de recourir à une grève. Peut­être fau­ drait­il donc regarder ce qui ne va pas dans les en­ treprises où des grèves ont lieu.” L’opinion publique semble pour le moment accepter ce discours. Malgré la colère de la presse tabloïd, fondamentalement anti­syndi­ caliste, l’Association des passagers britanni­ ques a ainsi organisé des manifestations dans la gare Victoria pour exprimer sa colère vis­à­vis de Southern Railway, l’entreprise en charge des lignes du sud­est, et du gouvernement. Elle les accuse de laisser la situation pourrir aux dé­ pens des utilisateurs et de se servir des syndi­ cats comme boucs émissaires.

Automobile Ventes record en 2016 pour VW Malgré le scandale du dieselgate, les livraisons du groupe allemand Volkswagen, au coude à coude avec Toyota pour la place du n° 1 mondial, ont augmenté de 3,8 % à 10,3 millions de véhicules en 2016. En 2014 pour la première fois de son histoire, Volkswagen avait dépassé les 10 millions de véhicules vendus, avant de retomber à 9,93 millions en 2015. (Belga)

600 WALIBI RECRUTE POUR SA SAISON

A la recherche d’un job étudiant ou saisonnier ? Walibi recherche 600 collaborateurs pour la saison qui démarre le 1er avril et se termine en novembre. A l’affiche, plus de 30 métiers différents. Rendez-vous sur www.walibi.be

Horeca Le commerce de Sophie Dutordoir est fermé Le restaurant-épicerie fine de la future patronne de la SNCB a fermé ses portes le 7 janvier et le bâtiment à Overijse est à louer. Sophie Dutordoir avait quitté la direction d’Electrabel en 2013, avant d’ouvrir quelques mois plus tard son “Poppeia”, une épicerie italienne et table d’hôtes. On apprenait mi-décembre 2016 que la manager allait remplacer Jo Cornu en tant que CEO de la SNCB. Son commerce était censé se poursuivre. (Belga)

BEN STEVENS/I-IMAGES/POLARIS/PHOTONEWS

C’est très précisément le discours de Frances O’Grady, la secrétaire­générale du Congrès des Syndicats (TUC), la principale confédération syndicale nationale. “Toutes ces disputes sont dif­ férentes mais l’arrière­plan est le même, expli­ que­t­elle. De nombreux employés n’ont en effet pas retrouvé leur niveau de vie d’avant la crise fi­ nancière de 2007/2008. Le retour de l’inflation depuis cet été après plusieurs années de stagna­

Mépris ou recours légitime ?

Le réacteur Doel 4 s’est arrêté mardi, a indiqué une porte-parole d’Engie Electrabel. Cet arrêt inattendu est survenu après un échappement de vapeur dans la salle des machines. L’incident s’est produit vers 13h30 dans la partie non-nucléaire du réacteur. Ses causes n’ont pas encore été déterminées. Le réacteur a été automatiquement mis à l’arrêt comme le prévoit la procédure. Selon les premières estimations, le redémarrage devrait intervenir mercredi. (Belga)

Les transports en commun britanniques sont fortement touchés par la grève. mercredi 11 janvier 2017 - La Libre Belgique

31

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


Economie Marchés Avis des brokers

Recticel (-1,7 % à 6,64 euros) a été confirmé à “acheter” chez Degroof Petercam, l’objectif de cours étant relevé de 6,6 vers 8 euros. L’analyste souligne que les craintes d’une hausse des cours pour les matières premières se sont dissipées, et il se montre désormais plus optimiste au moment d’entamer la nouvelle année. “Nous avons relevé nos attentes pour la marge opérationnelle, sans modifier nos prévisions sur la croissance du chiffre d’affaires. Nous avons également appliqué une décote de 10 % sur notre valorisation, car Recticel doit encore confirmer sa capacité à réussir sa restructuration.” Telenet (-0,9 % à 51,62 euros) a été descendu de “neutre” vers “sous-performer” chez Raymond James, avec un objectif fixé à 47 euros, en raison de l’impact négatif qu’aura l’arrivée d’Orange Belgium sur le marché du câble. Il intègre tout d’abord des hausses de prix qui seront limitées durant les prochaines années. L’analyste estime également que l’ancienne Mobistar pourrait faire basculer 200 000 clients de Telenet vers son offre groupée d’ici 2022. Le courtier remonte sa recommandation sur Orange Belgium (-2,6 % à 20,75 euros) vers “achat fort”. KBC (+1 % à 60,50 euros) a été maintenue à “acheter” chez Citi Research, qui a relevé son objectif de cours de 62 vers 68 euros suite aux récentes acquisitions du groupe sur le marché bulgare. L’analyste se montre particulièrement enthousiaste quant aux perspectives de ce marché d’Europe centrale qui continue de se consolider et qui devrait bénéficier de perspectives favorables quant à l’évolution future des salaires. G.Se.

32

Changes

Bruxelles

Wall Street

Europe

Livre turque sous perfusion. L’euro se

Avis négatifs. L’indice Bel

Sans direction. Wall Street

Parrot s’écroule. Les

20 concédait finalement 0,19 % mardi à 3 632,02 points avec 13 de ses éléments dans le rouge. Des appréciations revues à la baisse faisaient chuter Proximus (27,09) et Orange Belgium (20,75) de 2,57 et 2,58 % tandis que Telenet (51,62) perdait 0,92 %. On remarquait par ailleurs l’envolée de 15,89 % de ThromboGenics (2,99) dont plus de 436 000 exemplaires avaient changé de mains après l’annonce d’un franchissement d’étape. AB InBev (100,20) était finalement positive de 0,15 % et Ahold Delhaize (19,79) en hausse de 0,30 % tandis que Colruyt (46,48) cédait 0,26 %. KBC (60,50) avait porté son avance à 1,02 %. Umicore (55,26) et Nyrstar (7,68) progressaient de 1,47 et 2,66 %. Bpost (22,75) reperdait 1,09 % alors qu’Ontex (28,46) avait viré de 1,10 % à la hausse. (Belga)

a terminé sans tendance mardi, à l’issue d’une séance particulièrement hésitante et sans élan en l’absence de nouvelles économiques fraîches: le Dow Jones a perdu 0,16% et le Nasdaq a avancé de 0,36%. Selon les résultats définitifs, l’indice vedette Dow Jones Industrial Average a perdu 31,85 points à 19.855,53 points tandis que le Nasdaq à dominante technologique a progressé de 20,00 points à 5.551,82 points, battant un nouveau record. L’indice élargi S&P 500 est resté parfaitement stable à 2.268,90 points. “On dirait que les investisseurs prennent un peu de distance par rapport à leurs prises de risque”, a expliqué Jack Ablin de BMO Private Bank, estimant que cet état d’esprit était encouragé par “l’absence de nouvelles économiques poussant le marché dans un sens ou dans l’autre”. (AFP)

marchés évoluaient sans direction claire ce mardi. La Bourse de Paris conservait son immobilisme avec une petite baisse de 0,14 %, dans le sillage d’un départ sans tendance à Wall Street. De son côté, le Dax allemand gagnait 0,17 %. Sur le terrain des valeurs, Areva était suspendu. L’Oréal perdait 0,79 % à 170 euros, après avoir conclu un accord définitif avec le laboratoire canadien Valeant pour lui racheter les marques de soin pour la peau CeraVe, AcneFree et Ambi pour 1,3 milliard de dollars. Orange cédait 1,86 % à 14,51 points alors que l’autorité de régulation des télécoms (Arcep) a annoncé une série de mesures visant à durcir la régulation. Parrot plongeait de 17,03 % à 9,11 euros, pénalisé par l’annonce d’un fort recul attendu de ses ventes en 2016. (AFP)

stabilisait mardi face au dollar, victime lundi d’inquiétudes sur les politiques de la future administration américaine, l’euro valant 1,0574 dollar, au même niveau que lundi soir, tandis que la livre sterling limitait ses pertes après une résurgence des craintes sur le Brexit. Pour sa part, la Banque centrale turque a décidé de baisser le ratio de réserves de change dans les établissements bancaires du pays, dans une tentative d’enrayer la chute de la livre. En dépit de cette mesure la livre a atteint un nouveau plus bas par rapport au dollar, perdant en fin de journée 1,6 % pour s’échanger à 3,77 livres pour un billet vert. La livre turque bat depuis plusieurs jours des records à la baisse sur fond d’incertitude politique et d’une série d’attentats meurtriers qui ont frappé le pays. (AFP)

Fonds - Sicav - Branche 23 NOM

DU FONDS

Belfius Ptf Cash Strategy FoF-C Belfius Fullinvest High C Belfius Fullinvest High D Belfius Fullinvest High L Belfius Fullinvest Low C Belfius Fullinvest Low D Belfius Fullinvest Low L Belfius Fullinvest Medium C Belfius Fullinvest Medium D Belfius Fullinvest Medium L Belfius Plan Bonds C Belfius Plan Equities Belfius Plan High Belfius Plan Low Belfius Plan Medium Candriam Bds Em Dbt Loc Cur C Candriam Bds Em Dbt Loc Cur D Candriam Bds Em Dbt Loc Cur D Candriam Bds Emerging Mkts C Candriam Bds Emerging Mkts D Candriam Bds Euro C Candriam Bds Euro D Candriam Bds Euro Gov Inv. Gr C Candriam Bds Euro Gov Inv. Gr D Candriam Bds Euro High Yield C Candriam Bds Euro High Yield D Candriam Bds Euro Long Term C Candriam Bds Euro Long Term D Candriam Bds Euro Short Term C Candriam Bds Euro Short Term D Candriam Bds Europe Gov. Pl C Candriam Bds Europe Gov. Pl D Candriam Bds World Gov Plus C Candriam Bds World Gov Plus D Candriam Bonds Euro Converg C Candriam Bonds Euro Converg D

JUR. DEV. DATE

BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA

EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR USD EUR USD USD EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR

05/01 05/01 05/01 05/01 05/01 05/01 05/01 05/01 05/01 05/01 05/01 05/01 05/01 05/01 05/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01

VALEUR

1490.33 776.04 319.62 771.87 817.30 304.15 813.72 785.74 305.79 782.15 371.84 343.73 351.66 432.43 398.61 82.43 82.76 78.40 2355.71 1003.76 1155.58 279.42 1003.55 316.03 1075.92 189.53 8201.57 4704.09 2090.98 1410.34 936.77 269.17 142.81 39.95 3434.38 1552.36

Candriam Bonds Euro Govern C Candriam Bonds Euro Govern D Candriam Bonds International C Candriam Bonds International D Candriam Bonds USD C Candriam Bonds USD D Candriam Bonds USD Govern C Candriam Bonds USD Govern D Candriam Business Eq. Europe Candriam Eq B Belgium C Candriam Eq B Belgium D Candriam Eq B Belgium L Candriam Eq B BRIC C Candriam Eq B BRIC D Candriam Eq B BRIC L Candriam Eq B China C Candriam Eq B China D Candriam Eq B China L Candriam Eq B Emerg Europe C Candriam Eq B Emerg Europe D Candriam Eq B Emerg Europe L Candriam Eq B Eur Sm&Mid Cap C Candriam Eq B Eur Sm&Mid Cap D Candriam Eq B Eur.Conv.C Candriam Eq B Eur.Conv.C Candriam Eq B Eur.Conv.L Candriam Eq B Gb Health Care C Candriam Eq B Gb Health Care D Candriam Eq B Gb Health Care L Candriam Eq B Gb Industrials C Candriam Eq B Gb Industrials D Candriam Eq B Gb Industrials L Candriam Eq B Gb Property C Candriam Eq B Gb Property D Candriam Eq B Gb Property L Candriam Eq B Global Energy C Candriam Eq B Global Energy D Candriam Eq B Global Energy L Candriam Eq B Global Finance C Candriam Eq B Global Finance D Candriam Eq B Global Finance L Candriam Eq B Global Telecom C Candriam Eq B Global Telecom D Candriam Eq B Global Telecom L Candriam Eq B Leading Brands L Candriam Eq B Leading Brands-C

EA EA EA EA EA EA EA EA BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE

EUR EUR EUR EUR USD USD USD USD EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR USD USD USD EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR

09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 05/01 05/01 05/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01

2299.29 1175.38 1002.45 239.12 944.62 282.35 3344.65 1535.29 88.35 771.31 260.05 765.66 27.79 21.70 27.60 1133.44 855.85 1126.77 611.41 468.57 608.44 689.88 495.46 283.50 215.19 282.15 2964.89 2243.70 2944.64 1087.72 857.74 1079.37 1265.94 816.47 1258.31 977.10 572.82 971.91 561.58 418.26 557.68 240.35 157.24 238.87 1115.27 1122.83

Candriam Eq B Leading Brands-D Candriam Eq B Rob&Innov Tech C Candriam Eq B Rob&Innov Tech D Candriam Eq B Rob&Innov Tech L Candriam Eq L Asia C Candriam Eq L Asia D Candriam Eq L Australia C Candriam Eq L Australia D Candriam Eq L Biotechnology C Candriam Eq L Biotechnology D Candriam Eq L Emerging Mkts C Candriam Eq L Emerging Mkts D Candriam Eq L Euro 50 C Candriam Eq L Euro 50 D Candriam Eq L Europe C Candriam Eq L Europe D Candriam Eq L Europe Innov. C Candriam Eq L Europe Innov. D Candriam Eq L Germany C Candriam Eq L Germany D Candriam Eq L Japan C Candriam Eq L Japan D Candriam Eq L Sust. World C Candriam Eq L Sust. World D Candriam Eq L Switzerland C Candriam Eq L Switzerland D Candriam Eq L UK C Candriam Eq L UK D Candriam Quant Equities USA C Candriam Quant Equities USA D Candriam Sust. Eur Corp Bd C Candriam Sust. Eur Corp Bd D Candriam Sust. Eur Corp Bd L Candriam Sust. Eur Sh T Bd C Candriam Sust. Eur Sh T Bd D Candriam Sustain. Euro Bonds C Candriam Sustain. Euro Bonds D Candriam Sustain. Europe C Candriam Sustain. Europe D Candriam Sustain. High (cap) Candriam Sustain. High (dis) Candriam Sustain. Medium (cap) Candriam Sustain. Medium (dis) Candriam Sustain. North Am C Candriam Sustain. North Am D Candriam Sustain. Pacific C

BE EUR BE USD BE USD BE USD EA USD EA USD EA AUD EA AUD EA USD EA USD EA EUR EA EUR EA EUR EA EUR EA EUR EA EUR EA EUR EA EUR EA EUR EA EUR EA JPY EA JPY EA EUR EA EUR EA CHF EA CHF EA GBP EA GBP EA USD EA USD BE EUR BE EUR BE EUR BE EUR BE EUR BE EUR BE EUR BE EUR BE EUR BE EUR BE EUR BE EUR BE EUR BE USD BE USD BE JPY

09/01 835.79 09/01 193.28 09/01 175.34 09/01 191.94 09/01 19.36 09/01 15.47 09/01 1114.10 09/01 635.65 09/01 478.92 09/01 459.02 09/01 711.64 09/01 537.02 09/01 560.08 09/01 333.11 09/01 958.81 09/01 560.72 09/01 1794.26 09/01 190.33 09/01 439.60 09/01 285.98 09/01 21176.00 09/01 18022.00 09/01 314.75 09/01 248.98 09/01 818.98 09/01 659.56 09/01 359.47 09/01 215.87 09/01 2621.38 09/01 2255.04 09/01 464.19 09/01 311.01 09/01 463.12 09/01 255.05 09/01 149.43 09/01 363.85 09/01 269.21 09/01 24.13 09/01 18.76 05/01 397.07 05/01 313.70 05/01 6.85 05/01 5.68 09/01 43.69 09/01 39.23 09/01 3371.00

Candriam Sustain. Pacific D Candriam Sustain. World Bd C Candriam Sustain. World Bd D Candriam Sustain. World C Candriam Sustain. World D Candriam Sustainable Low (cap) Candriam Sustainable Low (dis) Candriam Total Return II Bd C Candriam Total Return II Bd D DMM European Equities C DMM European Equities D DMM European Equities L

BE BE BE BE BE BE BE EA EA BE BE BE

JPY EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR

09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 05/01 05/01 05/01 05/01 05/01 05/01 05/01

2771.00 3320.09 2401.85 29.15 25.42 4.60 3.71 127.10 106.42 257.50 211.82 3031.21

Belfius Gbl Man.Vol.High C Belfius Gbl Man.Vol.High D Belfius Gbl Man.Vol.Low C Belfius Gbl Man.Vol.Low.D.EUR Belfius Gbl Man.Vol.Medium C Belfius Gbl Man.Vol.Medium D Belfius Sel Ptfl Europe Yield Belfius Sel Ptfl Wo Balanced40 C Belfius Sel Ptfl Wo Balanced40 D Belfius Sel Ptfl Wo Balanced60 C Belfius Sel Ptfl Wo Balanced60 D Belfius Sel Ptfl Wo Bonds C Belfius Sel Ptfl Wo Bonds D Belfius Sel Ptfl Wo Growth C Belfius Sel Ptfl Wo Growth D Belfius Sel Ptfl Wo Yield C Acc Belfius Sel Ptfl Wo Yield C Inc

BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE

EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR

09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 05/01 05/01 05/01 05/01 05/01 05/01 05/01 05/01 05/01 05/01 05/01

1045.17 1045.17 1002.30 1002.30 1022.43 1022.43 15.40 14.81 9.99 13.55 9.60 16.18 10.18 6.14 9.77 15.65 10.20

La Libre Belgique - mercredi 11 janvier 2017

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


Aqua-Rend Monetary EUR Atlas Real Estate EMU Degroof Asymmetric Diversified A Degroof Bonds Corporate EUR 2017 Degroof Bonds Corporate EUR 2019 Degroof Bonds Corporate Eur BC Degroof Bonds EMU Quants BC Degroof Bonds EUR 2017 BC Degroof Bonds EUR 2019 Degroof Bonds EUR 2021 Degroof Bonds EUR Selection Degroof Eq EMU High Div Yield Degroof Eq. Europe Behavor. Val Degroof Equities Emerging MSCI Index Degroof Global Cons.Bal.Sust Degroof Global Isis High Degroof Global Isis High C Degroof Global Isis Low Degroof Global Isis Low BC Degroof Global Isis Med Low BC Degroof Global Isis Medium Degroof Global Isis Medium BC Degroof Global Isis Medium Low DPAM Cap.B Bonds Euro Med.T DPAM Cap.B Eq. Belgium B DPAM Cap.B Eq. EMU Behav.Val B DPAM Cap.B Eq. EMU Index B DPAM Cap.B Eq. Europe Index B DPAM Cap.B Eq. Japan Index B DPAM Cap.B Eq. US Behav.Val B DPAM Cap.B Eq. US Div B DPAM Cap.B Eq. US Index B DPAM Cap.B Eq.Wld ex J.E.U. B DPAM Inv.B Bds Eur IG B DPAM Inv.B Bds Eur ShTerm 1Y B DPAM Inv.B Bonds Eur B DPAM Inv.B Eq. Agrivalue B DPAM Inv.B Eq. Belgium B DPAM Inv.B Eq. Eur. Sm Caps B DPAM Inv.B Eq. Europe B DPAM Inv.B Eq. US Div B DPAM Inv.B Eq. US Div B USD DPAM Inv.B Eq. Wld Dividend B DPAM Inv.B Eq. World Div B USD DPAM Inv.B Eq. World Sustain B DPAM Inv.B Equities Euroland B DPAM Inv.B Equities World B DPAM Inv.B Europe Dividend B DPAM Inv.B Europe Sustain. B DPAM Inv.B Real Estate EurDiv. B DPAM Inv.B RealEstatEuropB DPAM RDT-DBI Eq. EMU Div A PAM L Balanced Medium Risk B Petercam L Bds EUR Gov. 1-5 B Petercam L BdsEmergMktsSust B Petercam L BdsEURCorpHgYd B Petercam L BdsEURHgYdSh.Term B Petercam L BdsGov.Sustain. B Petercam L Bonds EUR Quality B Petercam L Bonds HigherYield B Petercam L Bds Univ Uncons B Petercam L Eq. Opportunity B Petercam L Global Target Income B Petercam L Liquidity EUR&FRN B Petercam L Patrimonial B Petercam L Patrimonial Dynamic Fd B Select Eq Emerging Multi Mgmt - E Select Eq Japan Multi Manag Select Global TPF Flexible

BL American Sm Cies B BL American Sm Cies B EUR Hdg BL Bond Dollar A BL Bond Dollar B BL Bond Emerging Markets Dollar B BL Bond Emerging Markets Euro A BL Bond Emerging Markets Euro B BL Bond Euro A BL Bond Euro B BL Emerging Markets A BL Emerging Markets AR BL Emerging Markets B BL Emerging Markets BR BL Emerging Markets BC BL Equities America A BL Equities America AR BL Equities America B BL Equities America B EUR Hdg BL Equities America BR BL Equities Asia A BL Equities Asia AR BL Equities Asia B BL Equities Asia BC BL Equities Asia BR BL Equities Div B CHF Hdg BL Equities Div B USD Hdg BL Equities Div BR CHF Hdg BL Equities Dividend A BL Equities Dividend AR BL Equities Dividend B BL Equities Dividend BR

TABLEAU EXPLICATIF

EA BE LU EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA

LU LU EA EA LU EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA LU EA LU EA EA EA EA

EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR USD EUR USD EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR USD EUR EUR

USD EUR USD USD USD EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR USD USD USD USD EUR USD USD USD USD EUR USD CHF USD CHF EUR EUR EUR EUR

30/12 491.94 09/01 65.94 06/01 111.23 03/01 114.17 03/01 101.66 09/01 183.24 06/01 275.84 03/01 214.26 03/01 106.51 03/01 177.16 09/01 144.27 09/01 105.35 09/01 43.86 04/01 117.87 30/12 129.66 30/12 48.42 30/12 91.54 30/12 32.69 30/12 84.69 30/12 64.21 30/12 49.18 30/12 109.37 30/12 64.33 09/01 446.65 09/01 372.51 09/01 95.40 09/01 104.28 09/01 94.26 09/01 107.80 09/01 110.06 09/01 263.19 09/01 111.75 09/01 132.33 09/01 67.69 09/01 238.17 09/01 80.12 09/01 140.88 09/01 148.07 09/01 200.59 09/01 126.12 09/01 118.22 09/01 124.63 09/01 188.77 09/01 200.47 09/01 160.03 09/01 164.19 09/01 118.22 09/01 236.18 09/01 227.69 09/01 175.35 09/01 413.49 09/01 59.83 09/01 838.04 09/01 101.16 09/01 118.81 09/01 128.09 09/01 134.98 09/01 1300.96 09/01 555.25 09/01 250.54 09/01 158.68 09/01 10679.11 06/01 108.49 09/01 341.23 09/01 118.03 09/01 108.71 10/01 76.60 09/01 154.41 09/01 117.86

09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01

110.16 108.51 297.31 1245.05 103.03 108.95 113.51 238.54 1110.30 130.37 110.92 159.97 130.37 90.23 165.14 123.61 5868.85 103.65 127.28 90.83 88.97 92.41 119.02 92.67 99.82 136.02 99.59 123.85 133.73 158.86 147.98

BL Equities Europe A BL Equities Europe AR BL Equities Europe B BL Equities Europe B CHF Hdg BL Equities Europe B USD Hdg BL Equities Europe BR BL Equities Europe BR CHF Hdg BL Equities Horizon A EUR BL Equities Horizon AR BL Equities Horizon B BL Equities Horizon BR BL Equities Jap B CHF Hdg BL Equities Jap B EUR Hdg BL Equities Jap B USD Hdg BL Equities Jap BR CHF Hdg BL Equities Japan A BL Equities Japan AR BL Equities Japan B BL Equities Japan BR BL European Sm Cies A BL European Sm Cies B BL European Sm Cies B USD Hdg BL Fund Selection 0-50-B BL Fund Selection 50-100 B BL Fund Selection Eq. B BL Global 30 A BL Global 30 AR BL Global 30 B BL Global 30 BR BL Global 50 A BL Global 50 AR BL Global 50 B BL Global 50 BR BL Global 75 A BL Global 75 AR BL Global 75 B BL Global 75 B Hdg BL Global 75 BR BL Global 75 BR Hdg BL Global Bond A BL Global Bond B BL Global Equities A BL Global Equities AR BL Global Equities B BL Global Equities BR BL Global Flexible EUR A BL Global Flexible EUR AR BL Global Flexible EUR B BL Global Flexible EUR B Hdg BL Global Flexible EUR BR BL Global Flexible EUR BR Hdg BL Global Flexible USD A BL Global Flexible USD AR BL Global Flexible USD B BL Global Flexible USD BR BL Optinvest (Euro) B BL Short Term Dollar A BL Short Term Dollar B BL Short Term Euro A BL Short Term Euro B

EA EA EA LU LU EA LU EA EA EA EA LU EA EA LU EA EA EA EA EA EA LU EA EA LU EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA LU EA LU EA EA EA EA EA EA EA EA EA LU EA LU EA EA EA EA EA EA EA EA EA

EUR EUR EUR CHF USD EUR CHF EUR EUR EUR EUR CHF EUR USD CHF JPY JPY JPY JPY EUR EUR USD EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR CHF EUR CHF EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR CHF EUR CHF USD USD USD USD EUR USD USD EUR EUR

09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 10/01 10/01 10/01 10/01 10/01 10/01 10/01 10/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 10/01 10/01 10/01 10/01

165.94 123.33 6118.43 99.44 90.52 125.70 98.87 135.27 130.76 1018.63 136.10 106.81 181.73 147.37 106.19 19469.00 12453.00 16889.00 12400.00 139.18 141.93 91.74 126.67 174.95 187.71 670.67 110.65 1407.69 112.85 912.11 115.97 1700.84 119.83 1461.40 124.40 2324.95 99.95 126.34 99.37 304.95 694.71 159.67 131.26 778.60 143.12 116.14 122.17 154.68 101.76 150.09 101.18 107.33 107.24 113.27 107.54 124.55 250.75 535.68 233.37 571.15

Triodos Sustainable Bond C Triodos Sustainable Bond D Triodos Sustainable Equity C Triodos Sustainable Equity D Triodos Sustainable Mixed C Triodos Sustainable Mixed D Triodos Sustainable Pioneer C Triodos Values Pioneer R Inc

EA EA EA EA EA EA EA LU

EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR

09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01

35.12 30.89 35.70 37.02 36.06 35.57 34.96 25.91

C+F Balanced Dynamic Cap C+F Balanced Dynamic Dis C+F BELGIAN GROWTH C DIS C+F BELGIAN GROWTH C KAP C+F Diversified Currencies (EX EURO) C DIS C+F Diversified Currencies (EX EURO) C KAP C+F EURO BONDS C DIS C+F EURO BONDS C KAP C+F EURO CASH C DIS C+F EURO CASH C KAP C+F Euro Equities Cap C C+F Euro Equities Cap D C+F Euro Equities Dis C C+F Euro Equities Dis D

BE BE BE BE

EUR EUR EUR EUR

09/01 09/01 09/01 09/01

5962.06 5923.15 219.08 245.32

BE EUR 09/01

99.53

BE EUR 09/01

100.65

BE BE BE BE BE BE BE BE

305.50 424.68 426.67 490.57 491.85 450.82 166.48 159.87

EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR

03/01 03/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01

C+F EUROPEAN EQUITY C DIS C+F EUROPEAN EQUITY C KAP C+F GLOBAL OPPORTUNITIES C DIS C+F GLOBAL OPPORTUNITIES C KAP C+F IMMO RENTE C DIS C+F IMMO RENTE C KAP C+F Optimum Cap C+F Optimum Dis C+F VEGA EQUITY C DIS C+F VEGA EQUITY C KAP Universal Invest Glbl Flex A Cap Universal Invest Glbl Flex A Dis Universal Invest Glbl Flex B Cap Universal Invest Glbl Flex C Cap Universal Invest Glbl Flex D Cap Universal Invest High A Cap Universal Invest High C Cap Universal Invest High D Cap Universal Invest Low A Cap Universal Invest Low A Dis Universal Invest Low B Cap Universal Invest Low C Cap Universal Invest Low D Cap Universal Invest Medium A Cap Universal Invest Medium A Dis Universal Invest Medium C Cap Universal Invest Medium D Cap Universal Invest Quality Grth B Cap

BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA

EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR

07/04 07/04 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01

455.30 645.53 174.94 202.79 147.61 251.58 6816.81 5634.19 160.79 182.78 207.10 189.17 209.76 213.25 188.61 146.11 150.11 140.03 138.69 111.37 140.38 142.85 136.71 164.82 136.68 169.46 161.16 276.63

American Equities - C Asian Equities at Work C Cash + at Work - C Cash Govies at Work C EUR Contrarian Equities - C Corp.Bonds at Work – C Equities at Work - C European Equities - C Fixed Income at Work - C High Yield at Work - C Inflation at Work - C Patrimonium at Work C EUR

EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA LU

USD EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR

09/01 10/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01

320.99 195.37 156.04 129.13 565.87 283.17 157.13 562.10 145.35 157.52 192.43 240.10

Norden Objectif Alpha Euro - A Objectif Alpha Euro - R Obj Oblisphère Emergente 2018C Obj Oblisphère Emergente 2018D Objectif Patrimoine Croissance Objectif Small Caps Euro - A Objectif Small Caps Euro - R

EA EA EA EA EA EA EA EA

EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR

EUR EUR USD USD EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR

09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01

188.64 415.08 385.90 81.30 65.96 345.65 767.77 1472.51

Richelieu Bond 2020 Cap A Richelieu Bond 2020 Dis A Richelieu Bond Dollar Cap A Richelieu Bond Dollar Dis A Richelieu Bond Euro Cap A Richelieu Bond Euro Dis A Richelieu Bond Euro Prime Cap A Richelieu Bond Euro Prime Dis A Richelieu Bond International Cap A Richelieu Bond International Dis A Richelieu Eq Mid Cap Euro Cap A Richelieu Eq Mid Cap Euro Dis A Richelieu Equity Belgium Cap A Richelieu Equity Belgium Dis A Richelieu Fd Flagship Cap Richelieu Fd Flagship Dis Richelieu Fd Strat Balanc. Cap A Richelieu Fd Strat Balanc. Dis A Richelieu Fd Strat Def Cap A Richelieu Fd Strat Def Dis A Richelieu Fd Strat Dyn Cap A Richelieu Fd Strat Dyn Dis A

EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA

09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 06/01 06/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01

551.76 529.18 723.63 314.02 161.88 127.00 72.75 34.55 626.00 528.12 32.08 32.08 276.48 272.20 590.84 529.26 1075.42 1061.21 1057.11 1046.00 1115.00 1097.52

R Club C R Club D R Club F

EA EUR 09/01 EA EUR 09/01 EA EUR 09/01

152.89 117.12 149.13

R Conviction Euro R Conviction Euro F R Midcap Euro C R Midcap Euro D R Midcap Euro F R Alizes C R Alizes F R Allocation Moderee C R Allocation Moderee D R Conviction Convertibles Europe R Conviction Europe R Conviction USA R Conviction USA H R CREDIT HORIZON 1-3 C R CREDIT HORIZON 1-3 D R Credit Horizon 12M C R Credit Horizon 12M D R Credit Horizon 1-3 I EUR R Euro Aggregate C R Euro Credit IC EUR R Midcap Euro I EUR R Euro Credit C R Euro Credit D R Euro Credit F R Target 2021 Nagelmackers D EUR R Target 2021 Nagelmackers ID EUR R Valor C R Valor D R Valor F R Valor P

EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA FR FR EA EA EA EA

EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR

R Opal Biens Reels C R Opal Biens Reels F R Opal Europe Special

EA EUR 09/01 EA EUR 09/01 EA EUR 09/01

1824.55 99.11 74.96

SSgA Australia Indx Eq Fd P C SSgA Austria Indx Eq Fd P C SSgA Canada Indx Eq Fd P C SSgA Consumer Discretnry Idx Eq P USD SSgA Consumer Staples Index Eq P USD SSgA Denmark Indx Eq Fd P C SSgA Emerging EMEA Alp Eq Fd SSgA Global EM Ind Eq Fd SSgA EMU Alpha Eq Fd C SSgA EMU Alpha Eq Fd D SSgA EMU Indx Eq Fd P C SSgA EMU Index Real Estate Fund P SSgA Energy Index Equity Fund P USD SSgA Eur Corp Indust Bd Indx C SSgA EUR Liq Fd Gl Sec Lend SSgA EUR Liquidity I Acc SSgA EUR Liquidity I Stable NAV SSgA EUR Liq Fd P Stable SSgA EUR Liq Fd R Shares SSgA EUR Liquidity S SSgA EUR Liquidity S2 SSgA EUR Liq Fd S3 SSgA EUR Liquidity Z Acc SSgA EUR Liquidity Z Stable NAV SSgA Financials Index Equity P USD SSgA France Indx Eq Fd P C SSgA GBP Liq Fd Gl Sec Lend SSgA GBP Liquidity I Acc SSgA GBP Liquidity I Stable NAV SSgA GBP Liq Fd P Stable SSgA GBP Liq Fd R Shares SSgA GBP Liquidity S SSgA GBP Liquidity S2 SSgA GBP Liq Fd S3 SSgA GBP Liquidity Z Acc SSgA GBP Liquidity Z Stable NAV SSgA Germany Indx Eq Fd P C SSgA Glb Em Mkts Alp Eq EUR C SSgA Health Care Index Equity P USD SSgA Hong Kong Indx Eq Fd P C SSgA Indust Indx Eq Fd P C SSgA Italy Indx Eq Fd P C SSgA Japan Indx Eq Fd P JPY C SSgA Materials Index Equity P USD SSgA Netherld Indx Eq Fd P C SSgA Norway Indx Eq Fd P NOK C SSgA Singapore Indx Eq Fd P C SSgA Spain Indx Eq Fd P C SSgA Sweden Indx Eq Fd P C SSgA Switzerld Indx Eq P CHF C SSgA Technology Index Equity P USD SSgA Telecommunication Index Eq P USD SSgA UK Indx Eq Fd P GBP C SSgA US Alpha Eq Fd EUR C SSgA US Indx Eq Fd P USD C

EA AUD 25/09 EA EUR 25/09 EA CAD 25/09

389.05 90.85 305.56

EA USD 29/04

153.09

EA USD 29/04

342.70

EA DKK EA USD EA USD FR EUR FR EUR EA EUR EA EUR EA USD EA EUR IR EUR EA EUR EA EUR EA EUR IR EUR EA EUR EA EUR IR EUR EA EUR EA EUR EA USD EA EUR IR GBP EA GBP EA GBP EA GBP IR GBP EA GBP EA GBP EA GBP EA GBP EA GBP EA EUR EA EUR EA USD EA HKD EA USD EA EUR EA JPY EA USD EA EUR EA NOK EA SGD EA EUR EA SEK EA CHF EA USD

09/01 171.40 09/01 166.11 09/01 271.19 12/12 231.80 12/12 251.33 09/01 132.82 09/01 130.66 09/01 43.54 09/01 25.08 09/01 275.34 09/01 46.19 09/01 281.53 09/01 133.11 09/01 16.00 09/01 11.87 09/01 132.40 09/01 99.44 09/01 108475.14 09/01 111.94 09/01 1341.47 09/01 153032.96 09/01 432.15 09/01 294.61 09/01 145.60 06/01 102.06 06/01 1021.48 09/01 1981.25 09/01 1692.02 09/01 1794.56 09/01 1352.98

25/09 4535.14 17/03 457.90 25/09 339.97 30/04 725.69 30/04 536.62 25/09 290.17 29/04 311.89 29/04 228.95 28/02 193.17 09/01 1.00 09/01 10.86 09/01 1.00 04/06 1.00 13/11 1.00 09/01 1.00 09/01 1.00 09/01 1.00 09/01 10.90 09/01 1.00 29/04 120.56 25/09 544.96 09/01 1.00 09/01 11.26 09/01 1.00 05/11 1.00 03/01 1.00 09/01 1.00 09/01 1.00 09/01 1.00 09/01 11.34 09/01 1.00 25/09 153.71 30/04 811.44 29/04 239.87 25/09 2329.78 29/04 183.06 25/09 97.56 25/09 12126.00 29/04 192.99 25/09 126.90 25/09 2752.03 25/09 298.46 25/09 215.37 25/09 3414.02 25/09 275.64 29/04 91.75

EA USD 29/04

93.02

EA GBP 25/09 EA EUR 18/10 EA USD 25/09

265.69 535.99 294.74

JUR. forme juridique / BE fonds belge / EA fond étranger agréé / NA non agréé / DATE date de clôture du calcul en cours / VALEUR valeur net d’inventaire ou de rachat lorsque spécifié

SSgA USD Liq Fd Gl Sec Lend SSgA USD Liquidity I Acc SSgA USD Liquidity I Stable NAV SSgA USD Liq Fd P Acc SSgA USD Liq Fd P Stable SSgA USD Liquidity S SSgA USD Liquidity S2 SSgA USD Liquidity S3 SSgA USD Liquidity Z Acc SSgA USD Liquidity Z Stable NAV SSgA Utilities Index Equity P USD SSgA World Indx Eq Fd P USD C

IR EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA EA

USD USD USD USD USD USD USD USD USD USD USD USD

09/01 09/01 09/01 21/12 04/06 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 29/04 25/09

1.00 10.68 1.00 10.07 1.00 1.00 1.00 1.00 10.76 1.00 212.79 224.52

TreeTop Conv.Internat.A TreeTop Conv.Internat.B TreeTop Conv.Internat.C TreeTop Conv.Internat.D TreeTop Glob Opp. A TreeTop Glob Opp. B TreeTop Glob Opp. C TreeTop Sequoia Equity A TreeTop Sequoia Equity B

EA EA EA EA EA EA EA EA EA

EUR USD GBP EUR EUR USD GBP EUR USD

09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01

279.26 363.94 119.71 251.07 144.05 142.54 210.97 140.59 145.70

AXA B Fund Pensionfund Belfius Pension Fd Bal Plus Belfius Pension Fd High Equities Belfius Pension Fund Low Equities Fortis B Pension Fund Bal Cap Fortis B Pension Fund Grth Cap Fortis B Pension Fund Stab Cap Metropolitan-Rentastro Bal Metropolitan-Rentastro Grth Metropolitan-Rentastro Stab Star Fund

BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE

EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR

09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01 09/01

182.76 98.95 130.23 112.75 182.76 152.64 148.58 182.76 235.69 148.58 177.68

Belfius Life Bd Corp. Euro-C Belfius Life Bd LgTerm Euro-C Belfius Life Bd ShTerm Euro-C Belfius Life Eq Daily Cons Index-C Belfius Life Eq Europe Indx-C Belfius Life Eq Fin&Util Idx-C Belfius Life Eq Future Indx-C Belfius Life Eq USA Index-C DVV Horizon 1-C DVV Horizon 3-C DVV Horizon 5-C DVV Horizon 7-C DVV Horizon 9-C

EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR

09/01 09/01 09/01 05/01 05/01 05/01 05/01 05/01 05/01 05/01 05/01 05/01 05/01

43.24 63.65 34.41 59.65 31.43 19.43 19.28 36.03 11.44 14.41 13.68 12.10 12.67

KBC Life Cash-C KBC Life Defensive-C KBC Life Dynamic-C KBC Life European Bonds-C KBC Life European Equities-C KBC Life Medium-C KBC Life Neutral-C KBC Life Top 5 Sector-C KBC Life World Equities-C

EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR

05/01 05/01 05/01 05/01 05/01 30/06 05/01 05/01 05/01

321.85 388.50 385.95 477.20 251.20 305.77 396.57 343.75 244.66

Contact pour insertion Henry Visart Tél: (0021.2) 211.29.59 / Fax: (0021.2) 211.29.97

SICAV

mercredi 11 janvier 2017 - La Libre Belgique

33

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


Economie Marches Euronext Cours du 10.01.17 PAYS MARCHÉ CLÔTURE EURO

TITRE 4ENERGY INV (D) AB INBEV ABLYNX (D) ABO GROUP ACCENTIS ACKERMANS V.HAAREN AEDIFICA SIR AGEAS AGFA-GEVAERT AHOLD DELHAIZE KONINKLIJKE ALCATEL-LUCENT ANTARES CERT APERAM ARCELORMITTAL ARGEN-X ASCENCIO (D) ATENOR GROUP (D) AUDERGHEM CERT BANIMMO A (D) BARCO BASILIX CERT BEAULIEU-AV. CERT BEFIMMO SIR BEKAERT (D) BELRECA BELUGA BIOCARTIS BONE THERAPEUTICS BPOST - PROMESSES BQUE NAT. BELGIQUE BREDERODE CAMPINE CARE PROPERTY INVEST CELYAD CFE (D) CIE BOIS SAUVAGE CO.BR.HA (D) COFINIMMO PRIV1 COFINIMMO PRIV2 COFINIMMO SIR COLRUYT (D) CONNECT GROUP D IETEREN (D) DE ROUCK GEO (D) DECEUNINCK DELTA LLOYD DEXIA DIEGEM KENNEDYCERT DISTRI-LAND CERT ECKERT-ZIEGLER BG ECONOCOM GROUP ELIA EMAKINA GROUP (D) EMD MUSIC (D) ENGIE EURONAV EURONEXT EVADIX EVS BROADC.EQUIPM. EXMAR FAGRON FLEXOS (D) FLORIDIENNE FLUXYS CAT.D FOUNTAIN FOYER FRED & GINGER (D) GALAPAGOS GBL GENK LOGIST. CERT GENTICEL GIMV GLOBAL GRAPHICS GREENYARD FOODS HAMON HOME INV BEL SIR IBA (D) ICE CONCEPT (D) IMMO MOURY SIR IMMOBEL IMMOPOOL ING GROEP INTERVEST SIR JENSEN-GROUP KBC KBC ANCORA KEYWARE TECH. (D) KINEPOLIS GROUP KORTRIJK SHOP.CERT LEASINVEST SIR LOTUS BAKERIES LOUVAIN NEUVE 1976 LUX-AIRPORT CERT MDXHEALTH MEDIVISION MELEXIS (D) MIKO MONTEA C.V.A. SIR MOPOLI MOPOLI FOND MOURY CONSTRUCT NEUFCOUR-FIN. NEWTREE (D) NYRSTAR (D) OIM ONTEX GROUP OPTION (D) ORANGE BELGIUM OTC (D) PAIRI DAIZA PAYTON PLANAR PCB PEUGEOT PHARCO (D) PICANOL PNS PROXIMUS QRF SIR QUESTFOR GR-PRICAF REALCO REALDOLMEN (D) RECTICEL REIBEL RENTABILIWEB (D) RESILUX RETAIL EST. SIR RHJ INTERNATIONAL ROSIER ROULARTA RTL GROUP SABCA (D) SAINT GOBAIN SAPEC SCHEERD.V KERCHOVE SIOEN SIPEF (D) SMARTPHOTO GROUP SOFINA SOFTIMAT SOLVAC NOM(RETAIL) SOLVAY SPADEL

34

COURS

DIFF.

EN %

COURS OUVERT

MAX.

VOLUME

MAX.

MIN.

C C C C DF C C C C

3.20 100.20 12.25 2.40 0.04 129.75 71.80 38.34 3.70

3.12 100.05 12.41 2.38 0.04 130.20 72.46 38.41 3.70

+2.56 +0.15 -1.29 +0.84 -3.02 -0.35 -0.91 -0.17 +0.03

3.10 100.45 12.50 2.39 0.04 129.95 72.80 38.35 3.71

3.20 100.55 12.60 2.40 0.04 130.20 72.80 38.43 3.72

3.10 1529 99.52 1256265 12.20 189396 2.39 3161 0.04 114758 129.05 24109 71.60 15715 37.91 545102 3.65 178043

3.30 119.60 15.12 3.50 0.04 133.00 78.80 41.45 5.05

0.10 92.13 8.21 1.66 0.03 100.15 54.10 28.55 2.56

NL

C

19.79

19.73

+0.30

19.75

19.86

19.61 3956571

22.20

17.89

FR BE NL NL BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE NL BE BE BE BE BE BE BE BE FR BE FR BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE NL BE BE FR BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE NL BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE FR BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE FR BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE

C SF C C C DF C SF C C SF SF C C DF DF C C C C C DF C C C C SF DF DF C C C C SF C C C SF SF C C C SF SF C C C SF C C C SF DF DF DF C SF C C SF C C C C C C C SF DF C SF C C C C C C C SF C C SF SF C DF C DF C DF DF DF DF SF C C C C C SF DF DF DF C SF DF SF C C C SF C C SF C C C C DF C C DF C DF DF C C C C C C C DF

3.50 66.95 44.44 7.55 16.03 61.75 46.00 12.18 4.00 80.05 28.60 144.80 52.38 38.99 97.50 1.17 10.61 8.93 22.75 3 014.70 41.65 14.00 20.37 18.70 103.00 307.10 2 831.01 95.00 86.40 107.25 46.48 0.90 42.74 0.19 2.17 5.34 12.68 113.51 260.00 8.90 14.15 47.91 14.00 1.70 11.93 7.79 40.41 0.27 32.99 7.40 9.74 4.35 119.50 26.04 1.85 75.50 23.75 64.83 78.66 149.95 2.31 52.23 3.14 15.30 3.61 97.75 40.92 0.60 57.24 55.75 0.05 13.64 23.75 33.38 60.50 41.05 1.68 43.93 20.95 104.05 2 469.90 51.00 170.00 4.75 0.01 65.89 108.00 45.95 290.00 8 500.00 138.00 9.24 1.25 7.68 0.03 28.46 0.13 20.75 0.47 72.50 2.20 6.40 16.70 0.29 81.00 3.17 27.09 25.70 7.55 17.00 24.25 6.64 5.25 6.80 161.65 74.14 4.17 162.50 25.48 69.44 29.10 44.99 163.35 800.00 27.60 59.81 1.97 125.80 2.64 112.05 109.35 119.50

3.50 +0.00 3.50 3.50 66.95 +0.00 66.95 66.95 43.41 +2.37 43.25 44.79 7.22 +4.58 7.30 7.56 16.08 -0.31 16.00 16.10 61.25 +0.82 61.50 62.00 46.00 +0.00 46.00 46.10 11.51 +5.82 12.18 12.18 4.00 -0.07 4.00 4.04 80.22 -0.21 80.22 80.25 28.60 +0.00 28.60 28.60 145.00 -0.14 144.80 144.80 52.77 -0.74 52.83 52.83 38.75 +0.63 38.88 39.18 97.50 +0.00 97.50 97.50 1.18 -0.85 1.17 1.17 10.67 -0.56 10.65 10.67 8.91 +0.26 9.05 9.05 23.00 -1.09 23.00 23.07 3 024.95 -0.34 3 015.05 3 025.00 41.80 -0.36 41.90 42.00 13.89 +0.79 14.00 14.00 20.02 +1.77 20.38 20.38 19.01 -1.63 19.20 19.20 103.60 -0.58 103.00 103.85 307.70 -0.19 308.90 308.90 2 844.00 -0.46 2 831.01 2 831.01 87.50 +8.57 95.00 95.00 123.00 -29.76 96.00 96.00 107.30 -0.05 107.10 107.75 46.60 -0.26 46.58 46.72 0.91 -0.88 0.91 0.91 42.32 +1.00 42.42 43.42 0.17 +11.76 0.19 0.19 2.16 +0.32 2.15 2.18 5.32 +0.26 5.33 5.35 12.68 +0.00 12.68 12.86 113.51 +0.00 113.51 113.51 260.00 +0.00 260.00 260.00 8.90 -0.01 8.90 8.90 14.21 -0.42 14.25 14.28 48.68 -1.57 48.50 48.63 14.00 +0.00 14.00 14.00 1.80 -5.56 1.70 1.70 12.05 -1.00 12.10 12.10 7.98 -2.33 8.04 8.06 40.84 -1.05 40.76 40.95 0.27 +0.00 0.27 0.27 32.60 +1.21 32.85 33.00 7.50 -1.33 7.50 7.58 9.76 -0.20 9.82 9.82 4.25 +2.35 4.35 4.35 120.10 -0.50 120.00 120.00 26.30 -0.99 26.27 26.27 1.90 -2.63 1.85 1.85 64.12 +17.75 64.03 75.73 23.75 +0.00 23.75 23.75 64.82 +0.02 64.98 65.50 79.16 -0.63 78.96 78.98 149.95 +0.00 149.95 149.95 2.38 -2.94 2.38 2.38 52.22 +0.02 52.29 52.30 3.11 +0.96 3.12 3.14 15.36 -0.36 15.31 15.33 3.64 -0.80 3.60 3.64 95.61 +2.24 97.03 97.75 40.62 +0.75 40.96 41.38 0.60 +0.00 0.60 0.60 57.24 +0.00 57.24 57.24 55.00 +1.36 55.00 56.00 0.02 +150.00 0.05 0.05 13.71 -0.47 13.61 13.76 23.72 +0.15 23.90 23.98 33.30 +0.23 33.28 33.60 59.89 +1.02 60.04 60.83 41.20 -0.38 41.01 41.19 1.64 +2.44 1.64 1.70 43.79 +0.32 43.75 43.95 20.85 +0.48 20.95 20.95 104.20 -0.14 104.20 105.80 2 453.00 +0.69 2 471.95 2 483.65 51.00 +0.00 51.00 51.00 177.99 -4.49 170.00 170.00 4.89 -2.84 4.89 4.89 0.03 -66.67 0.01 0.01 66.33 -0.66 66.33 66.67 109.00 -0.92 108.00 108.00 46.00 -0.11 46.10 46.50 280.00 +3.57 290.00 290.00 8 499.99 +0.00 8 500.00 8 500.00 139.85 -1.32 139.70 139.70 8.40 +10.00 9.24 9.24 0.90 +38.89 1.25 1.25 7.49 +2.66 7.45 7.72 0.03 +0.00 0.02 0.03 28.15 +1.10 28.18 28.50 0.13 -1.54 0.13 0.13 21.30 -2.58 21.00 21.14 0.47 +0.00 0.47 0.47 73.00 -0.68 72.50 72.50 2.29 -3.93 2.29 2.29 6.05 +5.79 6.40 6.40 16.57 +0.81 16.60 16.80 0.29 +0.00 0.29 0.29 80.00 +1.25 80.00 81.00 3.50 -9.43 3.17 3.17 27.80 -2.57 27.40 27.40 26.00 -1.15 26.16 26.16 7.60 -0.64 7.57 7.60 17.50 -2.86 17.00 17.00 24.65 -1.62 24.65 24.80 6.75 -1.69 6.75 6.83 4.90 +7.14 5.25 5.25 6.85 -0.72 6.80 6.88 161.90 -0.15 162.00 162.00 75.50 -1.80 75.52 75.98 4.27 -2.36 4.27 4.28 162.99 -0.30 162.50 162.50 25.49 -0.06 25.54 25.78 69.70 -0.37 69.70 69.92 29.25 -0.51 29.10 29.10 44.88 +0.26 44.82 45.09 159.00 +2.74 159.00 163.35 800.00 +0.00 800.00 800.00 27.73 -0.49 27.70 28.33 60.00 -0.32 59.70 60.25 1.85 +6.72 1.85 2.03 125.65 +0.12 125.50 126.05 2.64 +0.00 2.64 2.64 114.35 -2.01 114.30 114.30 110.10 -0.68 109.80 110.40 119.69 -0.16 119.50 119.50

3.50 1048645 66.95 300 43.25 280806 7.18 24829496 16.00 2576 61.50 2228 45.76 3549 12.18 40 4.00 5073 79.50 13524 28.60 555 144.80 79 52.00 30080 38.75 78780 97.50 140 1.17 50 10.52 57137 8.83 30999 22.66 371078 3 000.00 68 41.65 6380 14.00 400 20.11 2374 18.50 13756 102.00 17822 307.10 105 2 831.01 5 95.00 9 86.40 23 106.70 29484 46.27 189887 0.87 2465 42.41 39764 0.19 9000 2.10 101416 5.33 4245365 12.68 2076 113.51 2 260.00 7 8.90 684 14.02 259596 47.58 40455 14.00 50 1.70 979 11.90 5929108 7.69 657420 40.33 112099 0.27 5978 32.60 9245 7.40 49732 9.72 152192 4.35 411 119.50 925 26.03 1666 1.85 9700 64.03 277 23.75 400 64.53 258713 78.35 122493 149.95 100 2.28 89480 52.01 14024 3.11 4635 15.20 14787 3.60 10404 96.40 664 40.75 78727 0.60 531 57.24 101 54.90 11591 0.05 78 13.52 12760700 23.75 7184 33.28 7836 59.48 731726 40.50 33487 1.64 34571 43.15 11562 20.95 5 104.05 1364 2 455.00 163 51.00 96 170.00 48 4.65 226731 0.01 1000 64.99 32798 108.00 296 45.50 2649 290.00 25 8 500.00 2 138.00 27 9.24 411 1.25 1703 7.41 537635 0.02 61892 27.92 130449 0.13 84662 20.66 107803 0.47 6000 72.50 6 2.20 7300 6.40 10 16.52 2727972 0.29 1640 79.01 988 3.17 3940 26.92 1068856 25.55 7640 7.55 4196 17.00 100 24.25 2054 6.61 233976 5.25 162 6.70 3247 160.60 893 74.14 3892 4.16 41675 162.50 40 25.45 3736 69.30 6815 29.10 285 44.53 1467271 158.50 1302 800.00 10 27.57 6110 59.70 6489 1.85 161052 124.50 8655 2.64 580 112.05 322 108.90 194598 119.50 40

3.84 70.10 46.18 8.26 16.80 65.00 47.00 12.18 7.00 81.60 30.00 157.80 61.22 42.45 97.50 1.45 13.45 19.49 24.96 3 213.95 43.00 13.90 20.95 53.49 104.10 319.75 3 000.00 127.00 151.00 116.05 54.98 0.92 45.69 2.49 6.45 45.00 128.90 267.66 11.48 14.45 50.74 15.00 1.80 15.55 11.31 48.05 0.27 36.50 9.40 10.59 4.35 137.00 29.00 3.19 23.75 66.95 80.50 149.95 6.50 52.95 3.40 15.90 7.75 104.00 46.40 0.60 57.50 55.00 0.34 14.05 26.00 35.10 62.30 41.99 1.99 43.79 51.67 114.55 2 617.95 195.00 5.00 66.59 111.10 48.42 290.00 9 000.00 143.00 9.24 2.05 9.59 0.26 35.33 0.26 22.44 0.49 74.88 2.29 7.00 16.61 2.15 84.99 4.40 31.98 28.00 12.49 18.10 25.00 6.98 9.49 162.05 81.95 192.59 26.55 83.30 31.35 45.05 179.50 800.00 31.20 60.80 1.85 128.95 2.79 121.25 112.40 119.69

BE BE BE BE BE BE BE BE BE

PRÉC.

COURS

MIN.

12 MOIS

INFO SUR DIVIDENDE DIV. DEV. DATE 1.6000

1.9600 2.1000 1.6500 0.3800

2.86 0.1600 56.00 7.5000 25.41 0.2656 2.59 0.1770 9.23 55.57 3.0000 40.57 1.4600 10.09 76.0000 3.60 0.2700 54.10 1.2775 23.15 23.3100 140.10 15.5400 48.37 2.5500 26.56 0.9000 95.25 2.4400 0.90 0.0400 6.58 6.34 20.32 1.0600 2 701.00135.4100 33.30 0.7000 10.41 1.2500 15.05 0.7200 14.13 75.15 2.4000 232.00 5.4312 2 751.00 16.6700 127.00 6.3700 84.00 6.3700 91.51 3.5400 44.06 1.0000 0.33 25.91 0.9000 2.02 0.0250 2.58 0.0850 10.21 0.6800 94.50 16.2400 211.26 16.7808 0.65 7.39 0.1500 40.64 1.5500 9.00 0.1100 1.70 0.2200 11.22 0.5000 6.21 0.8200 30.14 1.0540 0.10 24.89 0.6000 5.80 0.1000 4.08 1.0000 3.27 90.50 2.0000 25.31 1.2000 0.99 0.8800 - 1.9800 18.50 32.50 63.51 2.7900 124.53 17.4862 1.29 40.58 2.4500 1.92 11.65 0.2000 3.25 0.1300 90.00 3.7500 26.00 1.3900 0.60 51.50 2.3000 38.20 0.8000 0.02 8.30 0.2040 22.21 1.7100 21.80 0.4000 39.35 1.0000 26.06 1.3600 1.37 34.01 0.7900 20.02624.9700 87.11 4.7000 1 550.00 14.2000 - 32.0000 170.00 6.8200 2.80 - 0.3800 40.50 1.3000 88.50 1.2800 35.10 2.0300 280.00 7 800.00 121.00 4.4000 6.60 0.90 0.0400 0.56 0.1600 0.02 0.1900 24.20 0.4600 0.08 17.51 0.47 0.5100 72.50 2.0000 1.68 0.0700 4.45 0.0500 10.08 1.1000 0.09 2.1200 37.65 0.1000 3.17 0.1000 25.13 0.5000 25.86 1.3200 6.22 2.7300 16.74 0.1000 16.50 0.2900 4.51 0.2000 4.80 - 0.2000 112.50 2.0000 71.00 3.2000 131.40 8.0000 21.16 0.3500 63.50 1.1640 24.10 0.8400 31.47 1.2400 23.00 0.5500 575.00 2.0000 14.50 0.3700 45.50 0.6000 0.60 89.50 2.4520 1.88 0.5000 76.00 2.1000 70.52 1.3200 92.16 1.2400

EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR

15-11-16

30-05-16 02-11-16 09-05-16 25-04-07

EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR

05-06-07 31-12-15 18-11-16 08-05-15 01-12-16 25-04-16 12-09-14 28-05-13 10-05-16 27-11-15 29-07-15 15-09-16 12-05-16 29-04-15 28-05-14 08-12-16 19-05-16 25-05-16 28-05-12 21-12-15 24-05-16 02-05-16 01-06-15 22-05-15 22-05-15 13-05-16 02-10-15 31-05-16 18-05-16 19-08-16 22-05-08 28-09-15 18-02-16 30-06-15 30-05-16 02-05-11 01-08-08 12-10-16 17-05-16 18-05-16 22-11-16 07-09-16 14-05-15 15-07-16 20-05-16 25-06-12 17-04-14 05-05-15 29-02-16

TITRE

PAYS MARCHÉ CLÔTURE EURO

ST.GUDULE-PL. CERT SUCRAF A & B SV PATRIMONIA TELENET GROUP TER BEKE TESSENDERLO TEXAF (D) THINK-MEDIA THROMBOGENICS TIGENIX (D) TINC TOTAL TUBIZE (ATTR) TUBIZE-FIN U&I LEARNING (D) UCB UMICORE (D) UNITRONICS VAN DE VELDE VASTNED RETAIL BEL VGP VIOHALCO VISION IT (D) VRANKEN-POMMERY WAREHOUSES-SICAFI WDP-SICAFI WERELDHAV B SIR WOL. EXTENS. CERT WOL. SHOPPING CERT ZENITEL ZENOBE GRAMME CERT ZETES INDUSTRIES

BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE FR BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE FR BE BE BE BE BE BE BE BE

TITRE

COURS OUVERT

MAX.

MIN.

VOLUME

MAX.

MIN.

CATALA CO.BR.HA EMAKINA GROUP EUROPUBLIDIS EVADIX KKO INT WARRANT A KKO INTERNATIONAL PAIRI DAIZA SETTLEMENTS SOFTIMAT

DF SF SF SF SF DF C SF DF C

11.80 2 831.01 14.00 0.22 0.27 0.03 2.23 72.50 13.52 2.64

12.00 2 844.00 14.00 0.27 0.27 0.03 2.32 73.00 13.50 2.64

-1.67 -0.46 +0.00 -18.52 +0.00 +0.00 -3.88 -0.68 +0.15 +0.00

11.80 2 831.01 14.00 0.22 0.27 0.03 2.31 72.50 13.52 2.64

11.80 2 831.01 14.00 0.22 0.27 0.03 2.31 72.50 13.52 2.64

11.80 2 831.01 14.00 0.22 0.27 0.03 2.22 72.50 13.52 2.64

16 5 50 450 5978 3447 5043 6 33000 580

0.00 3 000.00 15.00 0.50 0.27 0.08 4.04 74.88 0.00 2.79

0.00 2 751.00 9.00 0.08 0.10 0.01 1.83 72.50 0.00 1.88

SF SF SF SF SF SF SF SF SF SF SF SF SF SF

1.70 4.35 23.75 0.60 0.05 1.25 0.47 0.29 3.17 17.00 5.25 0.75 0.10 1.38

1.80 4.25 23.75 0.60 0.02 0.90 0.47 0.29 3.50 17.50 4.90 0.82 0.19 1.38

-5.56 +2.35 +0.00 +0.00 +150.00 +38.89 +0.00 +0.00 -9.43 -2.86 +7.14 -8.54 -47.37 +0.00

1.70 4.35 23.75 0.60 0.05 1.25 0.47 0.29 3.17 17.00 5.25 0.75 0.10 1.38

1.70 4.35 23.75 0.60 0.05 1.25 0.47 0.29 3.17 17.00 5.25 0.75 0.10 1.38

1.70 4.35 23.75 0.60 0.05 1.25 0.47 0.29 3.17 17.00 5.25 0.75 0.10 1.38

979 411 400 531 78 1703 6000 1640 3940 100 162 1000 260 1700

1.80 4.35 23.75 0.60 0.34 2.05 0.49 2.15 4.40 18.10 9.49 0.90 0.10 1.38

1.70 3.27 18.50 0.60 0.02 0.90 0.47 0.09 3.17 16.74 4.80 0.60 0.10 0.69

BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE

11-05-16 20-08-13 16-12-16 16-01-17 24-06-15

09-02-15 11-08-09 03-05-13 11-06-15 06-06-13 18-05-16

01-12-16 21-12-16 05-05-16 04-05-15 23-08-16 22-11-16 05-05-15 13-01-14 25-09-09 13-07-16 09-12-15 28-04-16 18-04-16 22-06-15 22-06-15 02-02-05 25-03-15 19-12-16

BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE BE

EURO

PRÉC.

COURS

12 MOIS

INFO SUR DIVIDENDE DIV.

DEV.

DATE

16.6700 0.1100

2.0000 0.5000

EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR USD EUR

01-06-15 02-05-11

14-09-15 20-08-13

Marché Libre EMD MUSIC FLEXOS FNG GROUP ICE CONCEPT IMMOPOOL NEWTREE OTC PHARCO PNS REALCO REIBEL SV PATRIMONIA TEAM KALORIK U&I LEARNING

Capitaux échangés Cours du jour 383106747.429 382615189.9290 491557.5000

Billets de banques

25-06-13 29-05-12 06-09-16 10-06-14 06-06-16 19-06-15 28-05-15 07-05-15 04-07-16

EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR

Alternext

Cours de change

23-05-12 27-05-16 06-07-16

INFO SUR DIVIDENDE DIV. DEV. DATE

MIN.

135.02 8.0800 1.21 0.60 0.3000 38.15 7.9000 90.00 2.5000 21.81 1.3300 29.50 0.5750 0.01 2.50 0.64 10.80 0.2190 35.21 0.6100 0.40 49.10 0.5000 0.69 54.84 1.0600 32.09 0.6000 1.69 51.50 1.3500 50.90 2.7200 30.60 0.4100 0.98 - 0.1200 21.01 0.8000 57.80 3.0000 68.94 4.0000 98.05 4.9000 600.00 36.0300 1 720.00 73.9200 0.95 0.0000 122.02 1.7300 35.10 0.8000

EN %

05-08-16 03-05-16 25-05-16 16-11-16 01-06-15

13-05-08 14-09-15 07-01-10 11-06-14 02-06-11 18-01-16 20-04-15 24-11-14 07-12-16 19-05-16 23-03-16 22-07-15 21-12-15 29-05-14

12 MOIS

MAX.

185.00 2.30 0.90 53.63 154.90 35.00 35.40 0.05 3.93 1.25 12.96 49.50 0.46 68.36 1.38 85.12 58.89 3.66 68.60 59.84 96.66 1.60 27.21 65.70 92.64 122.60 660.00 2 050.00 1.25 160.47 54.15

MIN.

DIFF.

14-12-16 01-06-15

19-06-07 09-08-13 17-07-14 01-06-16

COURS

MAX.

COURS

MARCHÉ

Total général Continu belge Continu étranger

15-06-15

COURS OUVERT

VOLUME

EN %

CLÔTURE

PAYS

30-09-16 07-05-12 01-12-16 13-05-16

25-10-11 25-10-16 04-06-15 20-05-16

DIFF.

+5.75 184.00 184.00 184.00 6 -5.53 2.05 2.05 2.05 40 -8.54 0.75 0.75 0.75 1000 -0.92 51.89 52.11 51.60 116010 +1.82 148.00 148.15 145.55 1166 +0.21 33.96 34.20 33.93 43791 -0.24 33.30 33.30 33.22 470 +0.00 0.05 0.05 0.05 19500 +15.89 2.58 3.11 2.58 436639 +1.39 0.73 0.73 0.72 304380 +0.04 12.56 12.70 12.55 23682 +0.30 48.23 48.42 47.99 4064314 +0.33 0.60 0.60 0.60 50 +0.00 63.00 63.50 62.50 2006 +0.00 1.38 1.38 1.38 1700 -0.38 65.79 65.91 65.39 216627 +1.47 54.50 55.43 54.50 548999 +3.01 3.77 3.77 3.77 1000 +1.57 63.65 64.70 63.19 21050 -0.30 53.25 53.39 53.00 2700 -0.62 87.51 89.00 87.51 284 -1.03 1.35 1.39 1.32 33452 +5.26 2.48 2.60 2.48 1961 -0.75 22.70 22.75 22.55 4448 -0.79 62.40 63.00 62.40 371 -0.33 84.30 84.70 83.85 15467 +0.97 108.90 109.65 108.35 1406 +2.04 649.00 649.00 649.00 12 +-0.00 2 000.00 2 000.00 2 000.00 2 +1.60 1.22 1.27 1.22 982 +0.00 149.90 149.90 149.90 13 +0.09 54.00 54.08 54.00 11515

PRÉC.

Euronext Cours du 10.01.17

29-06-15

13-05-16 09-02-15 19-05-16 19-05-16 21-03-14 29-03-16

COURS

SF 184.00 174.00 DF 2.05 2.17 SF 0.75 0.82 C 51.62 52.10 C 148.15 145.50 C 34.06 33.99 DF 33.23 33.31 DF 0.05 0.05 C 2.99 2.58 C 0.73 0.72 C 12.65 12.64 C 48.23 48.09 C 0.60 0.60 C 63.00 63.00 SF 1.38 1.38 C 65.41 65.66 C 55.26 54.46 C 3.77 3.66 C 64.68 63.68 C 53.24 53.40 C 88.45 89.00 C 1.34 1.36 SF 2.60 2.47 C 22.55 22.72 DF 63.00 63.50 C 84.32 84.60 C 109.65 108.60 SF 649.00 636.01 SF 2 000.00 2 000.01 DF 1.27 1.25 SF 149.90 149.90 C 54.05 54.00

Devise (en EUR) COURONNE DANOISE COURONNE NORVEGIENNE COURONNE SUEDOISE DOLLAR CANADIEN DOLLAR US FRANC SUISSE LIVRE STERLING YEN

0.2200

0.0400 0.5100 2.1200 0.1000 0.1000 0.3000 0.0800

EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR EUR

01-08-08

19-06-07 13-05-08 18-01-16 24-11-14 22-07-15 11-08-09 22-06-07

Indice Cours Précéd. Diff. en % 306592470.392 24.96 306335502.4920 24.90 256967.9000 91.29

(000) EUR

Cours du jour

Cours Précéd. Diff. en %

BEL 20 ouverture

3636.97

3667.52

-0.83

BEL 20 cloture

3632.02

3638.86

-0.19

Matières premières ISO DKK NOK SEK CAD USD CHF GBP JPY

Achat 7.1536 8.6059 8.9624 1.3618 1.0307 1.0445 0.8403 119.9080

10.01.2017 Vente 7.7442 9.3695 9.9709 1.4387 1.0718 1.0913 0.8850 125.0500

Prix moy. 615.00 217.50 1225.00 210.00 308.00 563.13 140.00 275.00 1191.00 35960.00 1166.00 1189.50 260.00 266.90 210.50

Préc. 600.00 215.50 1220.00 210.00 300.00 563.75 140.00 275.00 1192.00 35960.00 1165.00 1178.50 257.00 266.90 210.50

10-01-17 1716.50 16.59 54.38 5898.26 5551.00 21125.00 10240.00 2058.00 2610.50

Aluminium Londres (USD/t) Argent N.Y. ($/ounce) Brent Londres (USD/lb) Cuivre Bruxelles (EUR/t) Cuivre Londres (USD/t) Etain Londres (USD/t) Nickel Londres (USD/t) Plomb Londres (USD/t) Zinc Londres (USD/t)

09-01-17 1721.50 16.55 55.41 5898.26 5546.00 21150.00 10180.00 2040.00 2578.00

Var/H% -0.29 0.24 -1.86 0.00 0.09 -0.12 0.59 0.88 1.26

Or Devise (en EUR) 10 $ US 10 Florins 20 $ US 20 Francs Tunisie 5 $ US 50 Ecus Demi Souverain Elisabeth II Krugerrand Lingot 1 Kg Lingotin Once CPoR Once (en $) Reichmark Souverain Union latine

Indices des prix à la consommation 2013 Période I.S. I.d.P. Déc. 2016 104.05 103.54 Nov. 2016 103.97 103.41 Oct. 2016 103.86 103.34 Sept. 2016 103.68 103.04 Août 2016 103.97 103.26 Juil. 2016 103.93 103.31 Juin 2016 103.74 103.19 Mai 2016 103.77 103.08 Avr. 2016 103.53 102.75 Mars 2016 103.47 102.57 Févr. 2016 102.53 101.65 Janv. 2016 102.42 101.59 Déc. 2015 102.23 101.48 Nov. 2015 102.28 101.61 I.S. = Indice Santé - I.d.P. = Indice des Prix

2004 I.S. 125.66 125.56 125.43 125.21 125.56 125.52 125.29 125.32 125.03 124.96 123.83 123.69 123.46 123.52

1996 I.d.P. 126.73 126.57 126.49 126.12 126.39 126.45 126.30 126.17 125.77 125.55 124.42 124.35 124.21 124.37

I.S. 142.96 142.85 142.70 142.46 142.85 142.80 142.54 142.58 142.25 142.17 140.88 140.73 140.46 140.53

I.d.P. 145.65 145.47 145.37 144.95 145.26 145.33 145.16 145.00 144.54 144.29 142.99 142.91 142.75 142.93

1988 I.S. 172.37 172.24 172.05 171.76 172.24 172.17 171.86 171.91 171.51 171.41 169.85 169.67 169.35 169.44

1988 I.d.P. 178.76 178.54 178.42 177.90 178.28 178.36 178.16 177.97 177.40 177.09 175.50 175.40 175.21 175.43

1981 241.83 241.52 241.36 240.66 241.17 241.29 241.01 240.75 239.98 239.56 237.41 237.27 237.02 237.32

Pour convertir (1) (2) 1981 1988 1988 1966 1988 1971 1996 1988 1996 1981 2004 2013 2004 2013 (1) Passez de la base... (2) à la base... (3) en multipliant par...

(3) 0,73920 3,39350 2,85430 1,2273 1,6603 0,8170 0,8280

(1) I.d.P. 1988 I.S. 1996 I.d.P. 1996 I.S. 2004 I.d.P. 2004 I.d.P. 2013 I.S.2013

(2) I.d.P. 1996 I.S. 1988 I.d.P. 1988 I.S. 1996 I.d.P. 1996 I.d.P. 2004 I.S. 2004

(3) 0,81480 1,20570 1,22730 1,1377 1,1493 1,2240 1,2077

La Libre Belgique - mercredi 11 janvier 2017

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


Obligations publiques Dette directe de l'Etat 97-2028 Linéaure 09-2017 Linéaire 04-2035 Linéaire 05-2015 Linéaire 06-2016 Linéaire 06-2022 Linéaire 07-2017 Linéaire 08-2018 Linéaire 09-2019 Linéaire 09-2020 Linéaire 03-2016 Linéaire 03-2041 Linéaire 09-2021 Linéaire 02-2016 Linéaire 06-2027 Linéaire 03-2026 Linéaire 09-2022 Linéaire 06-2023 Linéaire Bons Etat 08-16 Bons Etat 08-16 Bons Etat 08-16 Bons Etat 08-13 Bons Etat 08-16 Bons Etat 03-17 Bons Etat 06-17 Bons Etat 09-17 Bons Etat 12-17 Bons Etat 03-15 Bons Etat 03-18 Bons Etat 06-18 Bons Etat 09-18 Bons Etat 12-18 Bons Etat 03-16 Bons Etat 03-19 Bons Etat 06-16 Bons Etat 06-19 Bons Etat 09-16 Bons Etat 09-19 Bons Etat 12-16 Bons Etat 12-19 Bons Etat 03-17 Bons Etat 03-20 Bons Etat 06-17 Bons Etat 06-20 Bons Etat 09-20 Bons Etat 12-17 Bons Etat 12-20 Bons Etat 03-18 Bons Etat 03-21 Bons Etat 06-18 Bons Etat 06-21 Bons Etat 09-18 Bons Etat 09-21 Bons Etat 12-18 Bons Etat 12-21 Bons Etat 03-19 Bons Etat 03-22 Bons Etat 06-19 Bons Etat 06-22

B291 B300 B304 B306 B307 B308 B309 B312 B315 B318 B319 B320 B321 B322 B323 B324 B325 B328 B996 B999 B209 B211 B212 B215 B218 B220 B222 B223 B224 B226 B228 B230 B232 B233 B235 B236 B238 B239 B241 B242 B243 B244 B245 B246 B247 B248 B249 B250 B251 B252 B253 B254 B255 B256 B257 B258 B259 B260 B261

154.82 106.04 170.13 100.20 100.02 124.14 103.98 107.49 112.34 116.90 101.18 155.47 122.20 100.20 104.54 137.72 126.86 114.84 100.39 103.00 101.42 100.00 100.47 100.57 101.41 102.22 103.02 100.10 103.72 104.20 104.54 105.70 100.26 108.07 100.08 109.01 99.98 109.26 100.05 112.10 100.34 109.76 100.89 110.20 107.65 100.87 107.00 101.11 107.65 101.01 106.57 102.20 109.99 101.87 109.29 101.90 108.99 101.40 107.53

154.82 106.12 161.16 100.53 100.22 125.00 103.98 107.47 112.69 117.72 101.34 155.47 122.06 100.29 104.54 137.72 126.86 114.84 100.39 103.09 101.42 100.26 100.76 100.77 101.45 102.29 103.06 100.13 103.73 104.31 104.59 105.73 100.26 108.20 100.10 109.15 99.99 109.29 100.06 112.11 100.52 110.20 101.05 110.31 107.80 101.54 107.07 101.79 108.52 101.45 106.63 102.25 110.06 102.27 109.46 102.50 109.54 101.80 107.75

Rendements Fonds d'Etat de référence à 10 ans Allemagne Belgique Japon Royaume-Uni

0.2800 0.7700 0.0500 1.3600

0.2700 0.7400 0.0500 1.3300

Paris Cours du 10.01.17 ACCOR AIR LIQUIDE AIRBUS ALCATEL-LUCENT ARCELORMITTAL AXA BNP PARIBAS ACT.A BOUYGUES CAP GEMINI CARREFOUR CREDIT AGRICOLE DANONE EIFFAGE ENGIE ESSILOR INTL. KERING KLEPIERRE L'OREAL LAFARGEHOLCIM LTD LEGRAND LVMH MICHELIN NOKIA ORANGE PERNOD RICARD PEUGEOT PUBLICIS GROUPE SA RENAULT SAFRAN SAINT GOBAIN SANOFI SCHNEIDER ELECTRIC SOCIETE GENERALE SODEXO SOLVAY TECHNIP TF1 TOTAL UNIBAIL-RODAMCO VALEO VEOLIA ENVIRON. VINCI VIVENDI

EURO 38.31 104.45 65.20 3.50 7.55 24.29 60.85 33.87 81.38 22.97 12.09 61.20 68.24 11.93 105.05 216.65 36.58 171.05 50.08 53.41 181.10 104.50 4.57 14.61 104.80 16.70 66.14 88.07 67.33 44.99 78.31 67.31 46.39 109.00 109.35 68.02 9.70 48.23 222.55 55.10 15.19 65.91 18.14

Bourses étrangères Cours du 10.01.17 +0.62 -0.24 -0.12 +0.00 +4.58 -1.34 -0.56 -0.18 +0.76 +0.64 -0.33 -0.47 +0.86 -1.00 -0.19 +0.14 -0.22 -0.18 +0.22 -0.69 +0.08 -1.18 -0.04 -1.15 -0.24 +0.81 -1.28 +2.74 -0.41 +0.26 +1.02 +1.31 +0.40 -0.09 -0.68 -0.56 -0.70 +0.30 -0.63 +0.90 -3.13 -0.14 -0.74

Indices Amsterdam: AEX Euronext: Euronext 100 Euronext: Next 150 Francfort: DAX Extra Lisbonne: PSI 20 Madrid: IBEX 35 FTSE MIB New-York: DJ Industrial New-York: Nasdaq 100 Paris: CAC 40 Zurich: SMI

Francfort ADIDAS AG O.N. ALLIANZ SE VNA O.N. BASF SE O.N. BAY.MOTOREN WERKE AG ST BAYER AG NA COMMERZBANK AG O.N. CONTINENTAL AG O.N. DAIMLER AG NA O.N. DEUTSCHE BANK AG NA O.N. DEUTSCHE BOERSE NA O.N. DEUTSCHE POST AG NA O.N. DEUTSCHE POSTBANK AG NA DT.TELEKOM AG NA E.ON AG NA FRESEN.MED.CARE KGAA ST FRESENIUS SE O.N. ST HEIDELBERGCEMENT AG O.N. HENKEL AG+CO.KGAA ST O.N. INFINEON TECH.AG NA O.N. K+S AG O.N. LANXESS AG LINDE AG O.N. LUFTHANSA AG VNA O.N. MAN AG ST O.N. MERCK KGAA O.N. METRO AG ST O.N. MUENCH.RUECKVERS.VNA O.N. RWE AG ST O.N. SAP AG O.N. SIEMENS AG NA THYSSENKRUPP AG O.N. TUI AG NA VOLKSWAGEN AG ST O.N.

Londres

Amsterdam Cours du 10.01.17 AALBERTS INDUSTR AEGON AIR FRANCE -KLM AKZO NOBEL ALTICE ARCELORMITTAL ASML HOLDING BOSKALIS WESTMIN CORIO DELTA LLOYD DSM KON FUGRO GALAPAGOS GEMALTO HEINEKEN ING GROEP N.V. KONINKLIJKE AHOLD KPN KON NN GROUP OCI PHILIPS KON RANDSTAD RELX ROYAL DUTCH SHELLA SBM OFFSHORE TNT EXPRESS UNIBAIL-RODAMCO UNILEVER DR VOPAK WOLTERS KLUWER

EURO 30.49 5.15 5.02 59.11 18.99 7.55 106.70 33.03 52.50 5.34 58.30 14.53 64.83 55.44 70.98 13.64 21.70 2.86 32.52 17.00 28.86 54.39 15.74 25.89 14.66 8.45 222.55 38.85 44.17 34.66

-0.85 -0.33 -3.29 -1.10 +0.96 +4.58 +0.33 -0.30 -1.13 +0.26 -0.55 +0.45 +0.02 +0.36 -0.39 -0.47 +0.28 +0.56 -0.91 -0.03 +0.63 +0.50 -0.63 -0.29 -0.85 -9.56 -0.63 -0.52 -0.99 -0.47

484.74 937.62 2 561.75 11 583.30 4 618.21 9 462.60 19 424.19 19 933.04 5 045.16 4 888.23 8 449.19

Aberdeen Asset Management PLC Amec PLC Anglo American PLC Antofagasta PLC Astrazeneca PLC Babcock International Group PLC Bae Systems PLC Barclays PLC Bg Group PLC Bhp Billiton PLC BP PLC British American Tobacco PLC British Land Company PLC British Sky Broadcasting Group PLC Bt Group PLC Burberry Group PLC Crh PLC Croda International PLC Diageo PLC Easyjet PLC Fresnillo PLC Gkn PLC Glaxosmithkline PLC Glencore Xstrata PLC Hargreaves Lansdown PLC HSBC Holdings PLC Imperial Tobacco Group PLC Intercontinental Hotels Group PLC International Consolidated Airlines Group S.A. Intertek Group PLC Itv PLC Kingfisher PLC Legal & General Group PLC Marks And Spencer Group PLC Meggitt PLC Melrose Industries PLC Morrison (Wm) Supermarkets PLC Old Mutual PLC Pearson PLC Persimmon PLC Prudential PLC Reckitt Benckiser Group PLC Reed Elsevier PLC Rio Tinto Rolls-Royce Holdings PLC Royal Dutch Shell PLC Royal Dutch Shell PLC Rsa Insurance Group PLC Sage Group PLC Sainsbury (J) PLC Schroders PLC Serco Group PLC Severn Trent PLC Smith & Nephew PLC Sse PLC Standard Life PLC Tate & Lyle PLC Tesco PLC Travis Perkins PLC Tui Travel PLC Vodafone Group PLC Weir Group PLC Whitbread PLC William Hill PLC Wood Group (John) PLC Wpp PLC Xstrata PLC

(EUR) 144.80 160.05 88.10 89.91 100.85 7.61 191.90 72.23 17.66 76.23 31.43 35.73 16.25 6.68 76.95 73.12 85.90 98.18 16.45 22.77 63.60 155.30 11.66 95.40 101.95 31.25 177.65 11.81 84.00 117.75 22.93 13.69 148.10

+0.21 -0.16 +0.50 +0.09 -0.84 -0.70 +2.68 +0.35 -2.43 -0.53 -0.59 +0.00 -0.88 +0.56 +2.45 +0.95 -0.01 -0.44 +0.92 +1.29 -2.14 +0.06 -0.17 +0.00 -0.34 +0.00 +0.14 +0.08 -0.40 +1.46 +1.93 +1.03 +0.03

(PENCE) 271.10 1 055.42 1 239.36 723.00 4 660.00 952.50 610.00 236.25 1 046.73 1 400.00 511.70 4 672.00 628.00 850.50 387.70 1 533.00 2 804.19 3 268.00 2 165.50 1 079.00 1 432.00 334.80 1 594.00 308.19 1 292.00 671.40 3 548.81 3 759.00

+1.04 -2.35 +7.35 +2.95 +1.50 +3.25 +1.92 +0.94 +1.62 +4.44 -0.35 +0.47 +0.32 -1.39 +0.45 +2.62 +0.77 -0.21 -0.18 +2.57 +4.53 +1.30 -0.13 +3.18 +0.16 +0.16 -1.38 +1.57

478.70

+3.52

3 467.00 207.87 345.00 248.40 339.70 452.80 201.25 246.81 209.10 818.50 1 989.00 1 580.16 6 780.97 1 451.00 3 293.50 669.17 2 249.00 2 338.50 569.00 661.50 259.29 3 037.45 147.30 2 196.00 1 226.00 1 527.00 361.50 688.50 212.56 1 451.00 437.60 210.86 1 995.00 4 029.76 292.60 874.59 1 874.23 963.50

-0.34 +1.50 -0.69 -0.16 +1.54 +1.07 +1.51 +4.32 +0.65 +0.00 +2.58 -1.24 -0.32 -0.27 +5.12 +2.49 -0.27 -0.23 -0.96 -1.26 +1.76 +0.18 -0.54 -1.03 +0.49 -0.72 -0.01 -1.71 +5.78 -1.56 -1.26 +1.40 +1.56 +3.90 +0.34 -2.23 +0.49 +0.00

Nyse 3M Co Abbott Laboratories Accenture Cl A Alcoa Inc Allstate Corp Alphabet A Altria Group Inc Amazon.com American Electric Power Co Inc American Express Co Amgen Inc Aon plc Apache Corp Apple Inc AT&T Avon Products Inc Baker Hughes Inc Bank of America Corp Bank of New York Mellon Baxter International Inc Best Buy Co Inc Boeing Co Boston Scientific Corp Bristol-Myers Squibb Co Campbell Soup Capital One Financial Corp Caterpillar Inc Chevron China Life Insurance Co Ltd AD

-0.07 -0.07 +0.15 +0.17 -1.26 -0.56 +0.33 +0.07 +0.44 +0.01 +0.29

(USD) 176.59 41.28 115.07 30.99 73.75 804.80 67.72 795.90 62.11 76.66 158.76 112.66 62.86 119.19 40.82 5.32 62.40 22.95 47.72 46.51 43.86 159.07 23.62 59.99 60.01 88.97 93.85 114.97 13.62

-0.43 +1.30 +0.06 +5.12 +0.89 -0.23 -0.37 -0.13 -0.32 +1.03 -0.05 -0.69 +0.79 +0.17 +0.00 +0.28 -1.36 +1.77 +0.15 +0.73 +1.18 +0.41 +6.37 +0.44 +0.42 +1.74 +1.60 -0.78 +1.57

China Mobile ADS Chipotle Mexican Grill Cisco Systems Citigroup Inc Coca-Cola Co Colgate-Palmolive Co Comcast Corporation ConocoPhillips Costco Wholesale Corporation Covidien CVS Caremark Dell Inc Delta Air Lines Devon Energy Corp Dow Chemical Co Dun & Bradstreet Corp E.I. DuPont de Nemours & Co Eastman Chemical Co Eaton Corp PLC Edison International Eli Lilly & Co EMC Corp Entergy Corp Estee Lauder Cos. Inc Exelon Corp Exxon Mobil Corp FedEx Corp Ford Motor Co General Dynamics Corp General Electric Co General Motors Gilead Sciences Goldman Sachs Group Inc H.J. Heinz Company Halliburton Co Harley-Davidson Inc Harman International Industrie Hewlett-Packard Co Home Depot Inc Honeywell International Inc Intel Corporation International Business Machine Invesco Limited Johnson & Johnson JPMorgan Chase & Co Kellogg Co Kimberly-Clark Corp LinkedIn Lockheed Martin Corp Lowes Cos. Macys ManpowerGroup Marriott International Inc Cl MasterCard Cl A McDonalds Corp Medtronic Inc MeetMe Merck & Co Inc Microsoft Corporation Molson Coors Brewing Co Cl B Monsanto Co Moodys Corp Morgan Stanley Motorola Solutions National-Oilwell Inc

54.48 414.35 30.40 60.24 41.03 65.40 70.91 49.66 161.66 107.18 82.67 13.86 50.94 46.70 57.67 121.98 73.56 77.33 67.19 71.11 76.26 29.04 71.24 77.35 35.06 85.95 188.43 12.84 176.42 31.37 37.32 75.02 242.57 72.49 54.65 58.49 110.65 14.69 136.11 117.86 36.55 165.54 30.67 116.19 86.44 71.70 114.36 195.97 256.37 71.21 30.29 90.28 81.93 107.33 120.25 74.92 5.00 59.93 62.62 96.41 108.44 94.67 43.06 82.63 37.76

+0.61 +4.82 +0.73 +0.03 -0.75 -1.55 +0.11 -0.02 +0.43 -0.81 +1.17 +0.22 +2.52 +0.26 -0.22 -0.87 -0.24 +0.94 +0.46 +0.14 -0.03 +0.83 +0.21 -1.12 -0.60 -1.30 -0.68 +1.66 +0.19 -0.32 +3.61 -1.08 -0.11 +0.06 -2.58 +0.57 +0.03 +0.00 +1.31 +0.23 -0.16 -1.30 -0.58 -0.16 +0.28 -0.61 -0.26 +0.01 -0.56 +0.18 -0.62 +0.52 -0.39 -0.23 -0.17 +1.52 +2.41 -1.93 -0.06 -1.91 -0.46 -2.26 +0.80 -0.47 -0.84

Nike Inc Cl B Nokia Corp ADS Norfolk Southern Corp NYSE Euronext Occidental Petroleum Corp Oracle Corp PepsiCo Inc Petroleo Brasileiro S/A ADS Pfizer Inc Philip Morris International Phillips 66 Procter & Gamble Co QUALCOMM Incorporated Ralph Lauren Corp Raytheon Co Red Hat Inc Regions Financial Corp Reynolds American Inc Robert Half International Inc Schlumberger Ltd Southern Co Sprint Corporation Stanley Black & Decker Target Corp Teva Pharmaceutical Industries Texas Instruments Incorporated Tiffany & Co Time Warner Inc Toyota Motor Corp ADS Twitter Tyco International Ltd U.S. Bancorp Unisys Corp United Parcel Service Inc Cl B United Technologies Corp UnitedHealth Group Inc Verizon Communications Inc Wal-Mart Stores Walgreen Co Walt Disney Wells Fargo & Co Western Union Weyerhaeuser Co Whirlpool Corp Williams Cos. Xerox Corp

53.12 4.83 109.28 45.10 69.32 38.66 102.00 11.02 33.43 90.52 83.75 83.49 65.63 87.89 146.61 71.66 14.56 55.82 49.02 84.61 48.38 8.75 117.75 71.43 35.20 74.60 77.15 93.40 119.73 17.36 45.48 51.20 14.15 113.92 111.26 161.61 52.77 68.24 76.06 108.38 54.63 22.23 30.72 183.81 28.48 7.04

Zurich ABB Ltd Actelion Adecco CS Group Geberit Givaudan Julius Baer Nestlé Novartis Richemont Roche SGS Surveillance Swatch Swiss Re AG Swisscom Syngenta UBS Zurich Insurance Group

-0.54 +0.21 +0.10 -1.49 -1.65 -0.99 -1.41 +1.85 -0.18 -0.88 -0.31 -1.07 -0.03 +0.75 -1.07 -0.65 +1.29 +0.20 +1.36 -1.40 -0.35 +0.57 +0.06 +0.01 +0.43 +0.36 +0.42 -0.25 -0.01 -0.83 +1.07 +0.23 -1.74 -0.74 -0.22 -0.22 +0.16 -0.66 -0.96 -0.02 +0.70 -1.40 -0.81 +1.21 -10.80 +1.01

(CHF) 21.85 227.70 69.35 15.91 409.70 1 865.00 47.20 74.75 75.00 68.20 242.10 2 112.00 321.50 96.05 466.20 414.20 16.80 284.60

-0.41 -0.31 -0.07 +0.13 -0.15 -0.21 -1.38 +0.20 +0.33 +1.19 +0.33 +0.52 +2.91 -0.77 -0.19 +1.54 -1.18 -0.35

79.34 108.48 70.32 58.46 34.03 29.93 62.32 25.25 30.29 90.28 81.93 14.56 29.91 40.89 64.85 62.62 96.41 108.44 43.52 94.67 43.06 82.63 35.25 129.88 28.75 41.74 2.95 2.56 15.44 106.47 38.66 66.25 41.79 28.27 60.81 41.09 2.07 82.99 83.75 1 535.24 65.63 87.89 71.66 55.82 49.02 66.76 83.94 76.18 37.64 9.15 139.76 4.63 38.83 117.75 9.34 57.88 25.13 2.44 229.62 35.20 32.07 67.21 77.15 51.31 28.92 14.15 11.00 113.92 79.24 82.93 70.84 22.23 183.81 94.83 58.53 42.30 2.60

-0.31 -0.35 +1.62 -0.30 +0.68 +6.40 +0.16 -0.06 -0.62 +0.52 -0.39 +1.32 -2.00 +0.59 +0.67 -0.06 -1.91 -0.46 -2.00 -2.26 +0.80 -0.47 +0.09 -0.82 -0.45 -1.48 +9.26 +1.19 -3.62 -0.76 -0.99 +1.81 -1.76 +0.68 -0.34 -0.72 -2.36 +0.05 -0.31 +0.39 -0.03 +0.75 -0.65 +0.20 +1.36 +2.00 +0.78 -0.52 -1.05 +0.44 -0.04 +0.87 +0.26 +0.06 +2.30 -0.55 +0.56 +0.00 -0.70 +0.43 +0.72 -0.83 +0.42 +0.77 +0.52 -1.74 -0.09 -0.74 -3.17 +0.08 -1.42 -1.40 +1.21 +2.20 -0.88 +2.30 -2.07

Valeurs de croissance Cours du 10.01.17 Nasdaq

(USD)

ACCENTURE CL A ACTIVISION BLIZZARD ADOBE SYSTEMS INCORPORATED AKAMAI TECHNOLOGIES ALCOA INC ALPHABET A ALTERA CORPORATION AMAZON.COM AMGEN INC AON PLC APACHE CORP APOLLO GROUP APPLE INC APPLIED MATERIALS AUTODESK BAIDU BED BATH & BEYOND INC BEST BUY CO INC BIOGEN IDEC INC BLACKBERRY LIMITED BOSTON SCIENTIFIC CORP BROADCOM CORPORATION C.H. ROBINSON WORLDWIDE CA INC CADENCE DESIGN SYSTEMS CELGENE CORPORATION CHECK POINT SOFTWARE TECHNOLOG CHINA LIFE INSURANCE CO LTD AD CHINA MOBILE ADS CHIPOTLE MEXICAN GRILL CINTAS CORPORATION CISCO SYSTEMS CITRIX SYSTEMS COGNIZANT TECHNOLOGY SOLUTIONS COMCAST CORPORATION COSTCO WHOLESALE CORPORATION DELL INC DELTA AIR LINES DENTSPLY INTERNATIONAL INC DISCOVERY COMMUNICATIONS DISH NETWORK CORPORATION DREAMWORKS ANIMATION SKG DUN & BRADSTREET CORP EASTMAN CHEMICAL CO EATON CORP PLC EBAY INC EDISON INTERNATIONAL ELECTRONIC ARTS INC ELI LILLY & CO ERICSSON ESTEE LAUDER COS. INC EXPEDIA EXPEDITORS INTERNATIONAL OF WA EXPRESS SCRIPTS HOLDING COMPAN FACEBOOK FASTENAL COMPANY FISERV FLEXTRONICS INTERNATIONAL LTD FOSSIL GROUP GARMIN LTD GILEAD SCIENCES GROUPON H.J. HEINZ COMPANY HARLEY-DAVIDSON INC HARMAN INTERNATIONAL INDUSTRIE HASBRO IAC/INTERACTIVECORP INFOSYS LIMITED ADS INTEL CORPORATION INTUIT INC INTUITIVE SURGICAL INVESCO LIMITED JUNIPER NETWORKS INC KELLOGG CO KIMBERLY-CLARK CORP

115.07 38.39 108.26 70.28 30.99 804.80 53.96 795.90 158.76 112.66 62.86 9.95 119.19 33.13 79.98 180.31 40.75 43.86 297.80 7.12 23.62 54.67 73.13 33.01 25.77 119.99 88.21 13.62 54.48 414.35 114.78 30.40 90.65 56.66 70.91 161.66 13.86 50.94 58.16 26.34 61.75 40.97 121.98 77.33 67.19 30.25 71.11 78.85 76.26 5.87 77.35 117.62 52.88 72.51 124.35 46.51 108.23 14.63 25.03 47.94 75.02 3.52 72.49 58.49 110.65 82.86 50.66 14.78 36.55 116.11 662.47 30.67 28.40 71.70 114.36

+0.06 +1.83 -0.29 +0.40 +5.12 -0.23 +0.06 -0.13 -0.05 -0.69 +0.79 +0.10 +0.17 +1.07 +0.49 +1.78 +0.77 +1.18 -0.41 +0.00 +6.37 +0.33 -0.04 -0.72 +0.19 -0.18 +1.16 +1.57 +0.61 +4.82 -0.61 +0.73 -0.15 +0.14 +0.11 +0.43 +0.22 +2.52 -0.51 -1.95 +0.18 +0.01 -0.87 +0.94 +0.46 -1.63 +0.14 +0.27 -0.03 +0.00 -1.12 +0.27 -0.30 +1.33 -0.44 +0.74 +0.12 +2.13 +2.12 -0.31 -1.08 -0.14 +0.06 +0.57 +0.03 +0.31 -2.86 -1.20 -0.16 -0.34 +3.30 -0.58 -0.04 -0.61 -0.26

KLA-TENCOR CORPORATION LAM RESEARCH CORPORATION LAMAR ADVERTISING COMPANY LEVEL 3 COMMUNICATIONS INC LIBERTY GLOBAL PLC LIBERTY INTERACTIVE CORPORATIO LINEAR TECHNOLOGY CORPORATION LOGITECH INTERNATIONAL S.A. MACYS MANPOWERGROUP MARRIOTT INTERNATIONAL INC CL MARVELL TECHNOLOGY GROUP LTD MATTEL MAXIM INTEGRATED PRODUCTS MICROCHIP TECHNOLOGY INCORPORA MICROSOFT CORPORATION MOLSON COORS BREWING CO CL B MONSANTO CO MONSTER BEVERAGE CORPORATION MOODYS CORP MORGAN STANLEY MOTOROLA SOLUTIONS NETAPP NETFLIX NEWS CORPORATION NIELSEN HOLDINGS PLC NII HOLDINGS NOVATEL WIRELESS NUANCE COMMUNICATIONS NVIDIA CORPORATION ORACLE CORP PACCAR INC PATTERSON COMPANIES PATTERSON-UTI ENERGY PAYCHEX PAYPAL HOLDINGS PEABODY ENERGY CORP PETSMART PHILLIPS 66 PRICELINE.COM INCORPORATED QUALCOMM INCORPORATED RALPH LAUREN CORP RED HAT INC REYNOLDS AMERICAN INC ROBERT HALF INTERNATIONAL INC ROSS STORES RYANAIR HOLDINGS PLC SANDISK CORPORATION SEAGATE TECHNOLOGY. SEARS HOLDINGS CORPORATION SIGMA-ALDRICH CORPORATION SIRIUS XM RADIO INC SOHU.COM INC STANLEY BLACK & DECKER STAPLES STARBUCKS CORPORATION SYMANTEC CORPORATION TELLABS TESLA MOTORS TEVA PHARMACEUTICAL INDUSTRIES THE GOODYEAR TIRE & RUBBER COM THE NASDAQ OMX GROUP TIFFANY & CO TRIPADVISOR TWENTY-FIRST CENTURY FOX UNISYS CORP UNITED ONLINE UNITED PARCEL SERVICE INC CL B VERISIGN VERTEX PHARMACEUTICALS INCORPO WESTERN DIGITAL CORPORATION WESTERN UNION WHIRLPOOL CORP WYNN RESORTS XILINX YAHOO! INC ZYNGA INC

mercredi 11 janvier 2017 - La Libre Belgique

35

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


Sports Football La Fifa a entériné l’ouverture à 16 nations supplémentaires pour le Mondial 2026. l

En 2018 et 2022, le Mondial s’arrête en Russie et au Qatar. l

Le grand gagnant de cette mutation se nomme Infantino, le président qui a conquis le monde en une journée. l

L’autre regard

Quatre douzaines et l’addition Par Miguel Tasso C’est nouveau, ça vient de sortir. Dès 2026, le Mondial de football réunira donc 48 équipes. C’est dire s’il faudra être mauvais pour ne pas être promu et s’il sera difficile de trouver, dans nos villes, des balcons sans drapeaux ! C’est Gianni Infan­ tino, le nouveau président de la Fifa, qui a sorti cette réforme de son chapeau. Et il n’a fallu ni boules chaudes, ni boules froides pour la faire adopter. Même le Sepp Blatter des grands jours n’aurait pas fait mieux… Financièrement, l’affaire est, il est vrai, une aubaine. Plus d’équipes, c’est davantage de recet­ tes dans les caisses de la Fifa grâce, notamment, aux droits de télévi­ sion. On parle d’une plus­value de 600 millions d’euros. En cette pé­ riode de transparence obligatoire où, même à Zurich, la corruption et l’argent noir sont proscrits, ce n’est pas rien. Et puis, parallèlement, “Il Presidente” se met dans la poche tous les “petits” pays – ravis de cette ouverture – en vue de futures élec­ tions. Bon, après, d’un strict point de vue sportif, ce n’est pas l’idéal. Il faudra se farcir 80 matches en 32 jours, dont certains n’auront pas le moindre intérêt. Mais voyons le côté positif. Si, d’aventure, d’ici 2026, la Belgique venait à se scin­ der, l’équipe nationale flamande et l’équipe nationale wallonne auraient parfaitement les capacités de se qualifier l’une et l’autre. Et de se retrouver en finale, évidem­ ment…

36

La Coupe de tout le monde naîtra en 2026 Le président de la Fifa, Gianni Infantino, exulte après l’accueil favorable de son projet.

Une nouvelle formule, mais quel est le mode d’emploi ? Décryptage Jonathan Lange

Mais, puisque comme l’a clamé In­ fantino, “le football ne concerne pas seulement l’Europe et l’Amérique du Sud, il est mondialisé”, les autres con­ fédérations vont voir leur quota doubler ou presque, l’Océanie pas­ serait de 0,5 à 1, la Concacaf de 3,5 à 6,5, l’Asie de 4,5 à 8,5 (avec un bar­ rage entre les deux confédérations) et l’Afrique de 5 à 9, le billet restant étant réservé à un pays organisateur.

L

a cote de popularité de Gianni Infantino est à son zénith. Son projet d’une Coupe du monde à 48 a été adopté à l’unanimité, un score digne de la Corée du Nord qui jette tout de même un voile d’opa­ cité sur le côté démocratique de l’institution. Désormais entériné, cet élargissement va devoir s’orga­ niser. Et la Fifa a sept ans pour ré­ former son tournoi et ses qualifica­ tions.

1

Qui sont les grands gagnants? En première ligne, Gianni In­ fantino. Cette ouverture fait auto­ matiquement seize heureux de plus, ce qui comptera en 2019 au moment du renouvellement de son mandat. La Fifa peut, elle aussi, se frotter les mains puisque selon ses propres projections, ses recettes vont être gonflées de 605 millions d’euros. Enfin, les petits pays sont les pre­ miers à se réjouir puisque leurs chances de disputer la Coupe du monde ont mathématiquement augmenté.

2

Quels qualifiés supplémen­ taires ? La répartition des seize sésames supplémentaires ne sera décidée qu’en mai prochain, au plus tôt. Mais une base de né­ gociation existe. Elle offrirait seize billets à l’Europe contre treize actuellement, ce qui dimi­ nuerait le poids du “Vieux Conti­ nent” qui ne représenterait non plus 40 % du plateau mais un tiers seulement. L’Amérique du Sud passerait de 4,5 à 6 places.

“Le football ne concerne pas seulement l’Europe et l’Amérique du Sud, il est mondialisé.” GIANNI INFANTINO Président de la Fifa.

3

Quelle organisation ? “Le tour­ noi peut se jouer en 32 jours dans douze stades avec sept matches pour l’équipe qui gagnera”, a martelé In­ fantino alors que les Etats­Unis et le Canada seraient intéressés pour or­ ganiser conjointement l’événement. Concrètement, pour aller au bout, le champion du monde 2026 jouera autant que l’Allemagne sacrée en 2014 avec un match de groupe de moins et une rencontre à élimina­ tion directe de plus avec l’instaura­ tion des 16es de finale que dispute­ ront les deux premiers. Dans notre projection établie en se basant sur le classement Fifa de jan­ vier, certains groupes comme le F (Suisse, Sénégal, Japon) ou le J (An­ gleterre, Etats­Unis, Nigéria) sont plus denses que celui des Diables qui pourraient en théorie retrouver le pays de Galles en 16es. Au­delà des iniquités craintes inhérentes aux groupes de trois entre les équipes jouant les deux premiers ou les deux derniers matches du groupe et celles qui joueront le premier et le dernier, la Fifa envisage d’instaurer des séances de tirs au but pour évi­ ter les nuls et les petits arrange­ ments entre amis. “Mais nous avons sept ans pour nous décider”, a rappelé Infantino.

La Libre Belgique - mercredi 11 janvier 2017

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


AP/ENNIO LEANZA

mercredi 11 janvier 2017 - La Libre Belgique

37

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


Sports Actualité

Les raisons d’une retraite anticipée Football Anthony Vanden Borre a mis fin à sa carrière de footballeur à seulement 29 ans. Décryptage Christophe Franken

L

e 4 novembre dernier, Montpel­ lier recevait Marseille. En mon­ tant pour les dernières secondes, Anthony Vanden Borre s’est fait un dernier plaisir : affronter son autre club de cœur avec Anderlecht, celui qui le faisait vibrer depuis tout petit au point d’acheter les trainings offi­ ciels bleu ciel de l’OM. Il ignorait alors qu’on ne le reverrait probablement plus sur un terrain de football ensuite. C’était un retour au top niveau ou rien. Il est resté sur le banc les semaines suivantes avant de carré­ ment sortir de l’équipe en décembre, lui laissant beaucoup de temps pour réfléchir. Prenait­il encore du plaisir dans ce monde du football profes­ sionnel ? Avait­il encore l’envie de fournir les efforts nécessaires pour re­ trouver son plus haut niveau ? Sup­ porterait­il encore longtemps de ne pas aider Montpellier aussi bien qu’il l’espérait après avoir été accueilli ma­ gnifiquement dans le sud de la France ? En compagnie de ses proches, Anthony Vanden Borre a finalement répondu non aux trois questions. A 29 ans, il s’est rendu à l’évidence : refaire une deuxième fois le coup du Brésil ne serait pas possible. Le corps et la tête ne suivaient plus pour repartir vers le top, trois ans après avoir réa­ lisé le miracle de passer du chômage à la Coupe du monde en une année à peine. Quelques diri­ geants de Montpellier ont été mis au courant, dont le prési­ dent Laurent Nicollin : Vanden Borre ne reviendrait pas à la reprise des en­ traînements fin décembre, il ne re­ viendrait même plus du tout, préfé­

EYCKENS/PHOTO NEWS

1

A 29 ans, Vanden Borre (ici avec le maillot d’Anderlecht en avril 2015) s’est rendu à l’évidence: le corps et la tête ne suivaient plus. rant laisser ses crampons au clou. Mal­ gré le soutien et l’aide de l’entraîneur Frédéric Hantz, il était conscient que ses plus belles années étaient derrière lui après treize ans de professionnalisme.

Aujourd’hui, VDB a encore dix­huit mois de contrat avec Anderlecht. Un contrat de plus de 800000€ par an.

2

Plus d’un million d’euros en jeu avec Anderlecht. Ce choix a surpris, même certains amis proches qui ont tenté de le faire changer d’avis. Mais Anthony Vanden Borre voulait être honnête dans un monde où cette qualité serait presque un dé­ faut. Pas question de faire semblant pour gratter un maximum d’euros, de roubles ou de yuans. Il ne voulait pas mentir à Montpellier en conservant ses six derniers mois de salaires tout

en empêchant le club de recruter un remplaçant à son poste. L’argent n’était plus la priorité, préférant re­ trouver sa liberté tout en restant droit dans ses bottes. Aujourd’hui, “VDB” a encore dix­ huit mois de contrat avec Anderlecht. Un contrat à un peu plus de 800 000€ par an. On parle donc d’une somme totale de plus d’un million. La se­ maine prochaine, il rencontrera Her­ man Van Holsbeeck pour évoquer l’aspect contractuel. Ce qui est cer­ tain, c’est que Vanden Borre n’a pas envie de causer du souci au Sporting, en pleine période de mercato.

3

Un avenir dans l’académie des jeunes à Neerpede ? Depuis qu’il a pris sa décision, Anthony Vanden Borre est serein, chez lui à Bruxelles. Il n’a pas de regret car il sait qu’il

aura essayé une dernière fois, sans succès. Peut­être sera­t­il un jour re­ piqué par le virus du jeu mais ce n’est pas à l’ordre du jour. Il parlera serei­ nement de son choix lors d’une con­ férence de presse dans quelques jours. Dans quelques semaines au plus tard. Inévitablement, la ques­ tion de son avenir sera mise sur le ta­ pis. A l’aube de la trentaine, com­ ment envisagera­t­il sa seconde car­ rière ? Pour l’instant, toutes les options sont ouvertes. Il sait qu’il aime travailler avec les jeunes et il en a eu la confirmation quand il a passé plusieurs mois avec l’équipe U21 du RSCA la saison passée. Peut­être même l’évoquera­t­il avec Herman Van Holsbeeck quand ils se verront la semaine prochaine. S’il a pu s’offrir un dernier plaisir en affrontant l’OM, il sait que son cœur restera toujours mauve et blanc.

Van Holsbeeck était marqué par l’annonce de son protégé Herman Van Holsbeeck a été étonné en apprenant la retraite de son ancien chouchou ce mardi matin. “J’étais ma salle de bain et Jean­François Lenvain, la personne qui s’est toujours beaucoup occupé d’Anthony, m’a appris qu’il arrêtait sa carrière. J’étais vraiment surpris. Même abasourdi car j’ai toujours eu un petit faible pour Anthony.” Herman Van Holsbeeck était encore marqué par la nouvelle en arrivant à La Manga mardi en fin d’après­midi. “Il aime beaucoup le football. S’il fait ça, c’est qu’il doit être loin mentalement. C’est triste car je pensais qu’il allait bien se relancer à Montpellier.”

38

Le manager général rencontrera Anthony Vanden Borre la semaine prochaine. “Il m’a dit qu’il voulait stopper son contrat (NdlR : encore 18 mois à 800000€ par an). Je lui demanderai comment il voit sa vie. On va quand même essayer de voir comment on peut l’aider car il reste un enfant du club. On tiendra compte de l’aspect humain pour lui offrir une perspec­ tive. Mais le voir travailler dans une autre fonction au RSCA n’est pas encore à l’ordre du jour.” Comme un clin d’œil du destin, l’un des amis d’Anthony Vanden Borre s’entraînait juste à côté des Anderlechtois quand la nouvelle de la retraite

est tombée : Geoffrey Mujangi Bia, formé au Spor­ ting en même que VDB, est aussi à La Manga avec le FC Sion. “Quand il m’a annoncé ça, je n’y croyais pas. Je me disais qu’il n’était pas sérieux. Je me trompais : il veut vraiment arrêter. C’est dommage mais c’est son choix. Le monde du football est difficile. Tu peux être adulé un jour et oublié le lendemain. Il faut savoir encaisser. Anthony est sorti du centre de formation à un moment où les jeunes n’étaient pas aussi bien enca­ drés qu’aujourd’hui. On pourrait le revoir jouer un jour. Le football, c’est sa vie, il est bourré de talent.” C.F.

La Libre Belgique - mercredi 11 janvier 2017

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


La n°1 que l’Allemagne attendait depuis Graf En plus

Tennis Il y a un an, Angelique Kerber remportait à la surprise générale l’Australian Open.

‣ Germano-polonaise Comme son papa est polonais et que sa maman est allemande, Angelique Kerber jouit de la double nationalité. Elle s’est toujours sentie allemande. D’ailleurs, elle défend depuis 10 ans les couleurs noir-jaune-rouge en Fed Cup. Elle réside toutefois à Puszczykowo, une ville polonaise de 10000 habitants situés à 12 kilomètres de Poznan, où elle a lancé son académie de tennis. ‣ GauchèreElle est l’une des rares joueuses du Top 100 à jouer de la main gauche. Lors de son sacre à New York 2016, elle n’était que la 4e gauchère de l’histoire à remporter l’US Open (Sears, Navratilova et Seles). En dehors des courts, l’Allemande est… droitière. ‣ Démarrage en douceur Née à Brême le 18 janvier 1988, elle tenait déjà une raquette en main à l’âge de 3 ans. Elle a néanmoins dû attendre ses 15 ans pour remporter son premier titre en junior. En 2003, elle franchit le pas vers le professionnalisme. A 17 ans, elle a coupé le cordon avec son père Sladomir qui était trop exigeant. Elle a attendu ses 24 ans pour remporter son premier titre WTA (Open de Paris).

I

l y a 12 mois, Angelique Kerber était une joueuse qui peinait à s’imposer dans le Top 10 et qui était freinée dans son ascension par une réputation de râleuse. A 28 ans, elle ignorait encore qu’elle remporte­ rait deux levées du Grand Chelem et qu’elle finirait l’année à la première place mondiale ! Thibaut Vinel

18 SON RÈGNE À LA WTA

Angélique Kerber est à la tête du ranking mondial féminin depuis 18 semaines (12 septembre 2016).

L’Allemagne l’attendait depuis 17 ans Steffi Graf est toujours une icône dans le riche paysage sportif de l’Allemagne. Le tennis avait perdu de son aura en Rhénanie au crépuscule de la carrière de la rivale de Seles. Dix-sept ans plus tard, Angelique Kerber a replacé l’Allemagne sur la carte de la WTA. A 28 ans, Kerber ne souffre évidemment pas la comparaison avec Graf qui possède l’un des plus beaux palmarès de l’histoire du tennis avec ses 107 titres, dont 22 en Grand Chelem, entre 1982 et 1999 ou encore ses 307 semaines en tête du classement mondial. “Cela a toujours été mon idole, elle l’est toujours; je le lui ai dit plusieurs fois, c’est une championne modèle”, souligne régulièrement Kerber qui veut écrire sa propre histoire. “Elle a fait tant de choses pour le tennis en Allemagne. Mais il est important que j’écrive ma propre histoire.” Même 17 ans plus tard, la comparaison est tentante. Il est difficile de succéder à un tel poids lourd du tennis mondial. Demandez à Wickmayer, Flipkens, Van Uytvanck, Mestach, Mertens et toutes les autres. Leurs victoires ne sont pas appréciées à leur juste valeur à cause des légendes qu’étaient Henin et Clijsters.

AP/RICK RYCROFT

Loin de Steffi Graf

Une année folle

Angelique Kerber exulte à la suite de sa victoire contre Serena Williams en finale à l’Australian Open.

Le déclic

Chute en enfer

Elle aurait pu tout abandonner

En 2017, rien ne va plus

Sa carrière a connu quelques ratés

“Je pense que je suis prête à avoir

douloureux. A la suite d’une année 2010 houleuse, elle redescend à la 47e place mondiale. Le passage de l’an neuf n’a pas eu le choc psychologique escompté. Elle entame 2011 avec cinq défaites au premier tour. En mars, elle accroche enfin un succès. L’embellie ne connaît pas de lendemains qui chantent. D’avril à juin, elle mord la poussière à 6 reprises en 9 matches à peine. Elle frôle la sortie du Top 100 (92e), mais, contre toute attente, elle se hisse en demi-finale de l’US Open. A ce moment, sa carrière a réellement débuté. Elle avait 23 ans.

cette pression de n°1 sur les épaules. Tout le monde voudra essayer de me battre et n’aura rien à perdre contre moi. La prochaine étape, c’est de rester n°1 mondiale le plus longtemps possible”, confiait Angelique Kerber l’an passé. Officiellement n°1 mondiale depuis le 12 septembre, Angelique Kerber avait achevé son incroyable saison 2016 en mode mineur malgré sa présence en finale du Masters. La présente saison vire au cauchemar pour l’Allemande. Une défaite en quart de finale à Brisbane et une autre au premier tour à Sydney l’ont plongée en plein doute avant de défendre son titre à Melbourne Park. Elle n’a signé qu’une victoire en 3 sets contre la wild card australienne Barty qui n’est que 272e mondiale.

A 28 ans, elle explose A l’image de Stan Wawrinka, Angelique Kerber a pris le temps avant de percer au plus haut niveau. A 28 ans, elle a remporté sa première levée du Grand Chelem il y a tout juste un an en battant en finale l’inoxydable Serena Williams. Avant de se rendre à Melbourne, elle n’était que 10e mondiale. Personne ne s’attendait à ce qu’elle détrône un jour Serena. Après des demi-finales à Miami et à Charleston, elle remporte son tournoi de Stuttgart. Sa suite de saison sur terre battue est catastrophique avec des défaites au premier tour à Madrid, Rome et Roland Garros. Elle reverdit sur gazon avec une finale perdue à Wimbledon face à Serena Williams. Une médaille d’argent aux JO de Rio et une finale à Cincinnati plus loin, elle débarque à l’US Open avec un rêve fou : devenir la première joueuse au ranking WTA. Elle réalise le doublé Australian Open-US Open et monte sur le trône. Un trône qu’elle a du mal à digérer même si elle s’est encore hissée en fin de saison en finale du Masters. Une saison folle qui demande confirmation en 2017. En 2016, elle a remporté 63 matches. Th. V.

mercredi 11 janvier 2017 - La Libre Belgique

39

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


Sports Actualité

Le Cléac’h – Thomson, le “Chacal” face au “Warrior”

Résultats BASKET-BALL Champions League Groupe D 12e journée. – Mercredi : Mega Leks – Strasbourg (18h30), Cibona – Utena (18h30), Tenerife – OSTENDE (20h30), Avellino – Mornar Bar (20h30). Classement : 1. Las Palmas 20 pts, 2. Avellino 19; 3. Strasbourg 18; 4. Utena 18; 5. OSTENDE 15; 6. Cibona Zagreb 15; 6. Mega Leks 14; 8. Mornar Bar 13. Groupe E 12e journée. – Mardi : AEK Athènes – Ludwigsburg 82-72, CHARLEROI – Partizan 63-65. Classement : 1. Besiktas 20 pts; 2. Ludwigsburg 20; 3. Partizan Belgrade 20; 4. AEK Athènes 19; 5. Sassari 16; 6 CHARLEROI 16; 7. Zielona Gora 15; 8. Szolnok 12.

FOOTBALL Match amical Bayern Munich - Eupen

5-0

Angleterre Coupe de la Ligue. – Demi-finales aller.– Ma : Manchester United – Hull 2-0 (56e Mata, 87e Fellaini)

Espagne Coupe du Roi. 8es retour.- Ma : Atletico – Las Palmas 2-1 (2-0)

V. CURUTCHET/BPCE

MARK LLOYD/HUGO BOSS

France

Armel Le Cléac’h (Banque populaire), le favori.

Voile A une semaine de l’arrivée du Vendée Globe, le suspense reste entier entre Le Cléac’h et Thomson. Mais quels sont leurs atouts respectifs?

A

vec 760 milles d’avance au cap Horn, Armel Le Cléac’h (Banque populaire) aurait certes espéré une fin de tour du monde plus paisible, c’était sans comp­ ter sur les écueils météorologiques et ce diable d’Alex Thomson (Hugo Boss). Aujourd’hui, le skipper français n’a plus 114 milles d’avance – hier à 20h – sur l’impétueux gal­ lois. Tout peut arriver d’ici les Sables d’Olonne. La pugnacité du “Chacal” Baigné par les courants de la baie de Morlaix (Bretagne) depuis l’âge de 9 ans, Armel Le Cléac’h (39 ans), c’est un peu l’élève modèle –il est ingé­ nieur de formation – doublé d’un physique de gendre idéal. Grand favori (il fut deuxième des deux derniers Vendée Globe), il tient son rang malgré une étiquette lourde à porter. Excellent marin, super­bateau, grosse équipe… Le Cléac’h a la pression du résultat mais sait la gérer, ce n’est pas pour rien que dans le milieu, on le surnomme “le Chacal”. Le Finistérien ne lâche rien et est conscient d’avoir un vécu de régatier plus étoffé que celui d’Alex Thomson comme en attestent ses deux victoires dans la So­ litaire du Figaro et deux autres dans la Transat AG2R. Alex Thomson ne devra pas compter sur les erreurs stratégiques d’Armel Le Cléac’h pour l’emporter. Mais le Gallois a peut­être d’autres cartouches dans la po­ che­revolver de son “Hugo Boss”.

Italie Coupe. 8es.– Ma : Naples – Spezia (D2) 3-1

Alex Thomson (Hugo Boss), l’imprévisible.

RALLYE-RAID

Imprévisible, c’est le qualificatif qui colle à la peau d’Alex Thomson (42 ans), capable de records de vitesse halluci­ nants sur 24 heures mais aussi de percuter un… chalutier à quelques jours du départ du Vendée Globe 2004. Le “chien fou” des débuts, celui qui faisait sourire ou exaspérait les marins bretons par ses frasques et mises en scènes dignes de James Bond, s’est assagi. Un Vendée Globe requiert l’humi­ lité et Alex Thomson semble – enfin – l’avoir intégré.

Dakar: 8e étape

Un “Hugo Boss” taillé sur mesure Son bateau en est la preuve. Quand il a frappé à la porte du chantier naval, le Gallois savait ce qu’il voulait, c’est­à­dire un “foiler” mais avec des appendices plus prononcés que ses concurrents et, surtout, une coque plus étroite. Sur l’eau, sa vitesse peut parfois surprendre comme lors de la descente de l’Atlantique où il gagnait 20 milles par jour sur les cadors de la flotte. La manière dont il est revenu ces derniers jours dans le Pot au Noir semble par ailleurs indiquer d’“Hugo Boss” est plus à l’aise dans le petit temps que “Banque populaire”. On l’oublierait presque mais Alex Thomson navigue avec un moignon de foil à tribord (droite). Heureusement pour l’équité spor­ tive, la route vers les Sables d’Olonne se fera tribord amure (le vent venant de la droite en regardant vers l’avant du bateau, NdlR.), ce qui ne devrait pas l’handicaper pas dans la mesure où seul le foil bâbord sera alors sollicité. Un marin de la “Perfide Albion” damant le pion aux “Frog­ gies” dans “leur” Vendée Globe? D’aucuns se plaisent à pen­ ser que cela apporterait un peu de brise fraîche sur une épreuve un peu trop franco­française. Mais qu’en pense le “Chacal” ? Christophe Blaivie

Un Vendée Globe requiert l’humilité et Alex Thomson semble – enfin – l’avoir intégré.

40

Coupe de la Ligue. – Quart de finale.– Ma : Nantes – Nancy 0-2, Sochaux – Monaco 1-1 (3-4 t.a.b.)

Motos 1. Barreda (Esp) 04:28:21; 2. Walkner (Aut) +03:51; 3. Sunderland (G-B) 03:54. Autos 1 Loeb (FRA) / Elena (MCO) Peugeot 3008 DKR 4h11’02”; 2 Peterhansel (FRA) / Cottret (FRA) Peugeot 3008 DKR à 3’35”; 3 Despres (FRA) / Castera (FRA) Peugeot 3008 DKR à 5’13”

TENNIS Auckland - ATP - 450110 $ 1er tour : Brydan Klein (Ang) bat Facundo Bagnis (Arg) 6-1, 6-7 (6/8), 7-6 (7/3); Joao Sousa (Por) bat Albert Ramos (Esp/n°5) 6-1, 7-5; Ryan Harrison (USA) bat Guillermo García-López (Esp) 6-1, 6-2; Yen-Hsun Lu (Tai) bat Karen Khachanov (Rus) 4-6, 7-6 (7/5), 7-6 (11/9).

Sydney - ATP - 495630 $ 1er tour : Alex De Minaur (Aus) bat Benoît Paire (Fra) 6-3, 3-6, 7-6 (7/1); Andrey Kuznetsov (Rus) bat Martin Klizan (Slo/n°7) 2-6, 6-1, 3-0 (abandon); Gilles Muller (Lux/n°6) bat Alexandr Dolgopolov (Ukr) 3-6, 6-3, 7-5.

Sydney - WTA - 710900 $ 2e tour : Kasatkina (Rus) bat Kerber (All/n°1) 7-6 (7/5), 6-2; Konta (Ang/n°6) bat Gavrilova (Aus) 6-1, 6-3; Bouchard (Can) bat Cibulková (Slo/n°3) 6-4, 6-3;

Hobart - WTA - 250000 $ 2e tour : Mertens bat Vickery (USA) 0-1 (ab), Cepede (Par) bat Petkovic (All) 6-3, 0-6, 6-4, Niculescu (Rou/n°3) bat Flipkens 6-3, 6-2.

La Libre Belgique - mercredi 11 janvier 2017

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


Une France revancharde qui joue à domicile Handball Tenants du titre, les Bleus lancent ce soir leur Mondial face au Brésil.

L

a France, tenante du titre et pays hôte, le Danemark, champion olympique, et l’Allemagne, cham­ pionne d’Europe, figurent comme les plus sérieux prétendants au titre lors du Mondial qui débute, ce mercredi soir (20h45), avec une affiche, France – Brésil, à Paris. Présentation… Les favoris Il y a un an, la France détenait tous les titres (mondial, européen, olympique) mais sa belle suprématie s’est réduite, l’an dernier, avec la perte de l’Euro (cin­ quième seulement, victoire de l’Alle­ magne), puis des Jeux (malheureux deuxième, triomphe du Danemark). Il n’empêche, elle est toujours la réfé­ rence du “hand” mondial au regard de son prestigieux palmarès. Et elle a l’avantage de jouer à domicile au sein

d’un groupe largement à sa portée lors de la phase de poules, ce qui devrait lui éviter de croiser un “gros poisson” avant le stade des demi­finales. Décomplexé par sa surprenante vic­ toire face à la… France (28­26) en finale des Jeux de Rio, le Danemark a revu ses ambitions à la hausse. Il est l’adversaire n°1 des “Bleus” avec, toujours, pour chef de file son virtuose Mikkel Hansen et son poignet droit élastique. L’arrière gauche évoluant au PSG mettra tout en œuvre pour briller à Paris, sa “ville de cœur”, qui accueille son groupe (le D) lors de la phase préliminaire. Du haut de son 1,92 m, pour 93 kg, Hansen est épaulé par des partenaires évoluant au sein des meilleurs clubs européens dans sa quête d’offrir un premier titre mondial à son pays, le seul trophée manquant à cette sélection scandinave, battue à trois reprises en finale. Le titre européen en 2016, le premier pour l’Allemagne depuis neuf ans, n’était pas une parenthèse enchantée. Ils ont confirmé lors des Jeux de Rio en décrochant la médaille de bronze. Guy Beauclercq

mercredi 11 janvier 2017 - La Libre Belgique

41

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


En bref

Sports Actualité

Hockey en salle Le Racing doit reprendre sa place La 8e journée de Division Honneur pourrait creuser les écarts ce soir. Le Racing reçoit une belle occasion de reprendre sa place à la tête du classement. Il faudra d’abord écarter la belle surprise de ces 7 premières journées, le White Star. Namur, opposé à la lanterne rouge gantoise, est à l’affût des points perdus dans le match au sommet tout comme Louvain qui défiera l’Amicale. Watducks et Léopold joueront leur dernière cartouche. Th. V.

U 19h15 Racing - White Star; 20h15 Namur - La Gantoise; 21h15 Louvain - A. Anderlecht; 22h15 Watducks - Léopold.

1,2218 PHOTO NEWS/GVG

EURO : JACKPOT POUR LA FRANCE

C’est, en milliard d’euros, le montant des retombées économiques de l’Euro 2016 en France. Un impact financier plus important que celui prévu par les autorités hexagonales.

Thomas Detry aborde l’épreuve avec l’espoir de confirmer ses débuts très prometteurs sur l’European Tour.

C’est reparti pour Detry Golf Le jeune champion belge reprend du service sur l’European Tour qui s’arrête en Afrique du Sud.

T

Rory McIlroy, Andy Sullivan, Edoardo Moli­ nari et, bien sûr, des meilleurs joueurs sud­ africains, Ernie Els et Retief Goosen en tête. Comme à Leopard Creek, le mois dernier, Detry tentera de jouer son jeu, sans pression inutile. “C’est lorsqu’il joue de façon libérée et instinc­ tive qu’il est le plus performant”, confirme Van­ meerbeek. Récemment élevé au rang de jeune joueur à suivre en 2017 par le site de l’Euro­ pean Tour, Tom sait que les attentes sont grandes et que ses performances seront forcé­ ment décryptées à la loupe.

homas Detry participe, dès jeudi, en Afrique du Sud, à son premier tournoi de l’année 2017. Le jeune champion bruxellois, qui fêtera son 24e anniversaire le lendemain, aborde l’épreuve avec l’espoir de confirmer ses débuts très prometteurs sur l’European Tour. En décembre, il avait en effet signé une superbe troisième place lors de l’Al­ Assurer la carte pour 2018 fred Dunhill Championship, également en Mais le jeune homme, lucide, a les pieds sur Afrique du Sud. terre. Même si, à l’instar de son ami Thomas Depuis, le rookie a pris Pieters, il ne cache pas ses ambi­ quelques jours de vacances à tions, il sait qu’il lui faudra faire la montagne avant de rejoin­ preuve de patience et accepter dre Dubai pour une prépara­ certaines frustrations. Son pre­ tion technique avec son coach mier objectif sera d’assurer sa UN ROOKIE Michel Vanmeerbeek. “Mes Thomas Detry fêtera son 24e carte pour 2018. Le reste sera du débuts sur mon nouveau circuit bonus. anniversaire lors de son ont été très positifs. J’ai vite Dans la foulée de ce BMW SA premier tournoi de 2017. trouvé mes marques. Le niveau Open, Thomas Detry devrait par­ de jeu est plus élevé que sur le ticiper au Masters du Qatar et à Challenge Tour mais cela rend le défi encore plus l’Omega Desert Classic à Dubai où Tiger passionnant. Et puis les terrains sont aussi bien Woods est également annoncé. mieux préparés…” Encore amateur voici six mois, le joueur Le tournoi de cette semaine se dispute sur le belge n’imaginait assurément pas se retrou­ parcours du Glendower GC (un long par 72 ver si vite dans le même tournoi que l’icône de près de 7000 mètres), à Gauteng. L’affiche mondiale du golf… est déjà très relevée avec les présences de Miguel Tasso

24

42

Tennis Mertens sans jouer Le sport offre parfois des situations étranges. Le fairplay devient alors secondaire sans que le règlement ne soit transgressé. Elise Mertens a profité d’un abandon très (trop) précoce pour se qualifier en quart de finale du tournoi de Hobart. Sachia Vickery (WTA 135) n’a attendu qu’un seul jeu pour prendre la poudre d’escampette et rejoindre les qualifs de Melbourne. En cinq minutes de jeu, l’affaire était pliée. La Louvaniste de 21 ans se retrouve donc pour la seconde fois de sa carrière en quart de finale d’un tournoi WTA, après Rosmalen l’année dernière. Elle affrontera soit Bertens soit Voskoboeva. Th.V.

Tennis Qualif Melbourne : les adversaires des Belges sont connus Yannik Reuter (ATP 209) affronte le Canadien Steven Diez (ATP 168). Ruben Bemelmans (ATP 162) rencontrera le Japonais Go Soeda (ATP 141). Joris De Loore (ATP 184) sera opposé à l’Autrichien Jurgen Melzer (ATP 296), 8e mondial en 2011. Arthur De Greef (ATP 129) affrontera le Kazazk Alexander Bublik (ATP 206). “Je sais que c’est un jeune qui est très dangereux, mais c’est tout”, confiait le Bruxellois. Kimmer Coppejans (ATP 182) rencontrera l’Américain Tennys Sandgren (ATP 193). Th. V.

Football Everton met 10 millions pour Belfodil Ishak Belfodil rêve de la Premier League. Selon nos sources, la direction d’Everton a déposé une offre officielle avoisinant les 10 millions à son homologue liégeoise. A l’heure de boucler cette édition, les négociations étaient toujours en cours mais l’offre initiale de 10M € n’a pas été acceptée par le Standard qui, rappelons-le, n’a pas déboursé le moindre centime pour s’attacher les services du joueur formé à Lyon et passé par Parme et l’Inter Milan. K.S.

La Libre Belgique - mercredi 11 janvier 2017

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


Culture Cinéma

La mécanique de Cluzet François Cluzet revient en tête d’affiche dans “La Mécanique de l’ombre”. l

Il aura dû attendre la cinquantaine pour devenir un acteur de premier plan, carrément “Intouchable”. l

Il nous éclaire sur sa mécanique de comédien. l

Le talent, c’est l’envie

Vive la sociale

L’

depuis longtemps si ce n’était pas le premier où l’on a vu François Cluzet, en 1983. Une apparition, une évidence, celle d’un acteur fait pour l’écran, pour le cinéma. Ça se confirme tout de suite dans “L’été meurtrier” de Jean Becker (1983), “Round Midnight” de Bertrand Tavernier (1985), “Force majeure” de Pierre Jolivet (1988), “L’enfer” de Claude Chabrol (1994), “Les Apprentis” de Pierre Salvadori (1995). Il est bluffant à chaque fois mais personne ne semble s’en rendre compte et les années passent. Devra-t-il comme Rochefort ou Noiret attendre la quarantaine pour voir la profession reconnaître son talent et lui confier des rôles importants ? “L’adversaire” de Nicole Garcia (2001), “Janis et John” de Samuel Benchetrit (2002). La cinquantaine est entamée quand “Ne le dis à personne” de Guillaume Canet (2006) l’impose enfin aux yeux du public et du métier comme un acteur de premier plan, voire carrément “Intouchable” (2011). Désormais, il a le choix, mais cela n’a pas fondamentalement changé la ligne de sa filmographie, un sillon qui le tient à l’écart des grosses machines, pour préférer des aventures intimes où l’acteur fait la différence. Comme dans “Médecin de campagne” (2016), chronique dépouillée et succès inattendu. Voici aujourd’hui cette “Mécanique de l’ombre”, un thriller épuré lui aussi où il donne sa chance à un inconnu, Thomas Kruithof, un cinéphile qui a patiemment écrit son scénario et signe un premier film épatant. F.Ds

interprétation de Fran­ çois Cluzet est tellement minimaliste et intense dans “La mécanique de l’ombre” qu’on se pose la question : quelle est la mécanique de cet acteur ? “Elle se met en marche avec le script, l’histoire”, répond l’ac­ teur de retour à Bruxelles où fut tourné le film de Thomas Kruithof. “J’ai été très impressionné par la sin­ gularité de la proposition de l’auteur. On en a vu des thrillers politiques, d’espionnage mais pas beaucoup en France depuis ‘Z’ de Costa Gavras. J’étais content qu’on me propose quel­ que chose que je n’avais jamais fait, terriblement bien écrit. J’ai rencontré le metteur en scène. Je lui ai fait part de mon plaisir et je lui ai demandé ce qu’il attendait de moi. J’ai été conquis par sa préparation. Il a mis des années à écrire le script et il voulait absolu­ ment que ce soit moi. Mon agent m’avait dit: il a vu tous tes films. J’étais épaté tout en me demandant : ‘Qu’est­ce que c’est que ce jusqu’au­ boutiste ?’ Mais ce qui m’a conquis, c’est le casting. Si je dois travailler avec des acteurs que je n’aime pas, que je n’admire pas, cela va manquer d’har­ monie.” Il faut dire que dans ce film, Cluzet est en permanence à l’écran. Seul ou

44

avec rarement plus d’un partenaire C’est d’autant plus visible qu’il pour l’essentiel des scènes. “Si cela s’est fait rare, un film par an. “Il me ne marche pas avec votre partenaire faut de l’enthousiasme. Brel disait : ‘Le c’est foutu. Il m’a parlé de Podalydès, talent, c’est l’envie.’ Quand j’ai envie, Akarian, Bouajila et Alba Rohrwacher. j’ai une énergie colossale. J’arrive pas à J’ai trouvé ce projet harmonieux, le faire pour l’argent, j’arrive pas à me abouti. Et je n’ai pas regretté. Pendant dire : on verra bien le résultat. Il y a les deux mois de tour­ aussi la peur de déce­ nage ici à Bruxelles, le voir le public. J’essaie de type était plein de son lui amener des choses sujet. La seule chose qui sont de l’ordre du que je me disais : divertissement. Si vous pourvu qu’il prenne du aimez le thriller, allez plaisir aussi. Au bout voir ce film.” d’une semaine, je l’ai D’autant que ce vu rigoler avec la n’est pas qu’un thril­ script et je me suis dit : ler palpitant, il aborde c’est gagné, il a pris un aussi un sujet de fond, FRANÇOIS CLUZET peu de recul, il accepte la surveillance des in­ que ses personnages dividus hors de tout soient incarnés. Ce fut une très belle cadre légal comme Snowden l’a dé­ rencontre.” noncée. “Oui, c’est un secret politique de plus en plus révélé. Penser qu’on est Priorité aux premiers films surveillé à ce point­là, c’est très préoc­ “En solitaire” de Christophe Of­ cupant. Les gens l’acceptent en disant : fenstein, “Médecin de campagne” ‘Ça ne me gêne pas, je n’ai rien à me de Thomas Lilti, François Cluzet af­ reprocher.’ Mais celui qui est à l’autre fectionne ces rencontres avec ces bout peut avoir des choses à se repro­ metteurs en scène débutants. Avec cher. Snowden a rendu un vrai service son statut, il a pourtant le choix. à la société civile et pourtant les auto­ “C’est une chance de faire le premier rités veulent l’emprisonner. Cela veut film d’un bon metteur en scène. Je de­ bien dire qu’elles ont des choses à ca­ mande à mon agent de me faire lire en cher.” priorité les premiers films.” F.Ds

“Quand j’ai envie, j’ai une énergie colossale. J’arrive pas à le faire pour l’argent.”

“Vive la sociale !” On aurait oublié ce film

La Libre Belgique - mercredi 11 janvier 2017

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


UNIFRANCE

François Cluzet dans “La Mécanique de l’ombre” de Thomas Kruithof.

L’auteur, c’est le café. Le réalisateur, c’est l’eau. L’interprète, c’est le filtre Entretien Fernand Denis

Le collectif donne de l’énergie à chacun. Ça vient de Chabrol, c’était son secret. Chacun était très considéré, Du coup, on donne plus que ce qu’on pense pouvoir donner. C’est cela qui fait la différence dans un film.

Votre mécanique de l’acteur consiste-t-elle à rechercher le point d’équilibre entre identification et distanciation ? L’auteur, c’est le café. Le réalisateur, c’est l’eau. L’inter­ prète, c’est le filtre qui rend le café buvable. Amener la Pendant près de 30 ans, votre carrière semblait bloquée vie, ce n’est pas mettre les choses en vi­ sans pouvoir passer à l’étage supérieur. trine, ce n’est pas regarder mon jeu. Je La bagarre avec les autres acteurs, ne fais que vivre la situation sur com­ c’était trop violent pour moi. L’orgueil mande, avec trois mois de travail en me faisait dire : “Allez­y, passez, je amont. Je suis pour la fidélité à la parti­ m’écarte un peu mais on se retrouvera.” tion. Des acteurs ont peur de paraître ri­ Je prenais la métaphore cycliste. On se dicules, faibles ou veulent rendre héroï­ retrouvera dans les cols, car moi, je sais que leur personnage. Pour moi, on ac­ que je peux me faire mal. Ça vient de cepte la nature du personnage ou on ne mon enfance. Si j’ai un rôle douloureux, le fait pas. Il faut vivre les situations pour je me ferai mal et je le jouerai mieux. Je FRANÇOIS CLUZET que se dégage une vérité qui n’est pas crois que les acteurs qui ont été gâtés, cérébrale mais tripale. Les émotions sor­ heureux, ils fuient la douleur. Mais tent du plexus et s’adressent au plexus. quand vous l’avez connue dans votre L’émotion ne passe pas par le cerveau. La vérité est enfance, vous savez que cela peut être un atout. Il en dans le ventre, pas dans la tête. Je n’essaie pas de faire faut beaucoup pour m’abattre. croire à des choses que je ne ressens pas. L’émotion ne peut pas être fabriquée. Si c’est fabriqué, c’est que j’ai Faut-il faire souffrir ses enfants pour les préparer à l’avemal travaillé en amont. nir ? Non, c’est l’accident qui fait souffrir. Les parents se Votre travail est terminé quand arrive le tournage ? trouvent dans une situation qui fait que les mômes J’ai les scènes et le plan de travail en tête. Je sais que trinquent. Si vous n’êtes pas complètement cassé, que telle scène d’émotion arrive à telle date. Je n’ai plus vous trouvez un job, que vous avez une reconnais­ qu’à vivre et à m’occuper de la bonne humeur géné­ sance, du succès, cela devient un atout d’avoir été avisé rale de l’équipe. J’ai beaucoup de plaisir à travailler en tôt. A 10 ans, avant de rejoindre le commerce de mon collectif. Le collectif, c’est s’occuper de tout le monde. père, je me posais sur un banc et je réfléchissais à ce

“Si j’ai un rôle douloureux, je me ferai mal et je le jouerai mieux.”

que j’allais faire car je ne voulais pas de cette vie­là. C’est plutôt à 20 qu’à 10 ans qu’on se pose cette ques­ tion­là. A 8 ans, je livrais des journaux à 6 heures du matin. C’est moi qui portais la recette à la banque. C’est pas grand­chose la recette quotidienne d’un ma­ gasin de journaux mais tout de même. Mon père m’a rendu service en me responsabilisant. A 10 ans, vous saviez que vous vouliez être acteur. Etre acteur et être célèbre. J’avais manqué d’affection, d’amour. Donc, je voulais être célèbre. Adolescent, je chantais dans un petit orchestre de rock. Le guitariste avait trois sœurs : 7, 5 et 3 ans. On répétait dans sa chambre et elles me regardaient comme si j’étais un dieu vivant. Quand on veut être célèbre, c’est le ci­ néma qui compte, pas le théâtre. Mais j’en ai fait quinze ans, j’ai joué les classiques, et cela m’a formé en tant que lecteur. Quand je lis un script, je vois les pro­ blèmes de dramaturgie, de dialogue. En ayant joué Molière et Marivaux, je vois mieux quand un script est abouti ou pas. Pourquoi fallait-il absolument être célèbre ? C’est le manque d’amour. Enfant, j’avais vu Brel au théâtre des Champs­Elysées chanter Don Quichotte. Ma tante nous amenait au spectacle une fois par an. Je l’ai vu transpirer à grosses gouttes, hurler, chanter, pleurer. Je me disais : il va se faire engueuler par ses parents parce qu’on n’a pas le droit de se mettre dans cet état­là. Et puis, la salle, debout, a applaudi pendant 20 minutes. mercredi 11 janvier 2017 - La Libre Belgique

45

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


Culture Actualité

D’autres Exposition Le musée du Dr Guislain explore des univers entre art, science et folie.

VERSUS PRODUCTION

L

Bouli Lanners, l’auteur de “Les premiers, les derniers” est arrivé le premier et est nominé comme réalisateur, acteur et scénariste.

Les “Magritte du cinéma” tuent le père, enfin les frères Cinéma Privés de nomination, les Dardenne seront absents de la 7e cérémonie, le 4 février.

L

a grande famille du cinéma belge francophone a besoin de glamour pour vendre ses films. C’est pour cela que les “Magritte du cinéma” fu­ rent créés en 2011. Mais en 2017, peut­être a­t­elle besoin davantage d’une thérapie familiale. Du haut de ses six ans, l’académie des Magritte vient, en effet, de com­ mettre ce qui ressemble à un parricide. Dans la liste des nominations révélées mardi, on constate l’absence des Dar­ denne dans les catégories “meilleur réalisateur” et “meilleur film”. Rappe­ lons que “La fille inconnue” était en compétition à Cannes, et même si l’ac­ cueil fut mitigé, l’œuvre est passion­ nante et interroge son temps. Et que trouve­t­on parmi les cinq “meilleurs” titres retenus : trois pre­ miers films. Le désir est donc mani­ feste de déboulonner la figure pater­ nelle et… fraternelle de notre cinéma, oubliant que les Dardenne ont imposé la Belgique sur le planisphère du 7e art, que leur style est copié par des cinéas­ tes du monde entier, qu’ils ont décou­ vert et lancé des acteurs du calibre d’Olivier Gourmet, Emilie Dequenne,

46

Jérémie Renier… Et sans leurs Palmes, le déclic politique qui a permis la créa­ tion d’une industrie cinématographi­ que en Belgique ne se serait jamais produit. Tout comme pour le palmarès de l’an dernier, on peut se demander si les 850 votants utilisent leur bulletin pour ou contre, et s’inquiéter de la réponse. Bouli, le premier

qui lui préféreront alors Astrid Whett­ nall (“La route d’Istanbul”), Jo Deseure (“Un homme à la mer”) ou Marie Gillain (“Mariage d’amour”). Même risque pour François Damiens inoubliable dans “Les Cowboys” en lice avec Aboubakr Bensaihi (“Black”), Jean­Jacques Rausin (“Je me tue à le dire”) et Bouli Lanners (“Les premiers, les der­ niers”). Bouli Lanners arrive donc le premier en tête des nominations avec 8 trophées possibles. A égalité avec Guillaume Senez dont le “Keeper” a atteint son but. Xavier Seron se “tue à le dire”, il a obtenu 7 nominations alors que Joachim La­ fosse doit se contenter de 4. Toutefois, quel que soit le palmarès délivré au cours de la 7e cé­ rémonie des “Magritte du cinéma” animée par Anne­Pascale Clairem­ bourg et présidée par Virginie Efira, le 4 février prochain, on peut affirmer que si l’année 2016 fut audiovisuelle­ ment exceptionnelle, c’est grâce à “La Trêve” et “Ennemi public”, Matthieu Donck, Benjamin d’Aoust, Stéphane Bergmans d’une part et Matthieu Frances, Gary Seghers de l’autre. Fernand Denis

La grande famille du cinéma belge francophone a besoin de glamour et plus encore d’une thérapie.

En attendant, les no­ minés pour “meilleur film” et “meilleur réali­ sateur” sont “L’écono­ mie du couple” de Joa­ chim Lafosse, “Les pre­ miers, les derniers” de Bouli Lanners. Soit, deux films produits par Versus, une consécra­ tion pour les autres frè­ res producteurs lié­ geois : Jacques­Henri et Olivier Bronc­ kart. Leurs jeunes challengers s’appellent “Je me tue à le dire” de Xa­ vier Seron, “Parasol” de Valéry Roisier et “Keeper” de Guillaume Senez, le seul à ne pas figurer dans la catégorie meilleur réalisateur qui ne compte que 4 noms. Du côté des femmes, Virginie Efira a connu en 2016 une telle reconnais­ sance professionnelle internationale que cela pourrait agacer nos votants

e musée du Dr Guislain à Gand, niché dans un ancien hôpital psychiatrique toujours en acti­ vité et un peu déprimant, nous a ha­ bitué ces dernières années à de pas­ sionnantes expositions qui font le lien entre l’art et de grandes questions de société (la honte, le stress post­trau­ matique, etc.). Sa nouvelle exposition s’intitule “Un autre monde”. On pense d’abord aux schizophrènes dont on dit qu’ils vivent dans “un autre monde”, mais la “folie” n’est souvent qu’un miroir déformé de la réalité. On pense aussi à la physique actuelle, quantique et re­ lativiste qui a révélé que notre vision du monde est illusion. L’Univers a peut­être douze dimensions et 94 % de sa masse nous est inaccessible et inconnue (matière noire, énergie noire). Les artistes aussi, par définition, créent d’autres mondes. Fantaisie L’exposition part de cinq œuvres singulières, situées à la frontière entre art, science et folie. Et elle met les tra­ vaux de ces créateurs en lien avec de grands noms de l’art d’aujourd’hui qu’on est surpris et charmé de trou­ ver là : Damien Hirst, Ann Veronica Janssens, Sigmar Polke, Kandinsky, Broodthaers, les bijoux insectes de Jan Fabre, Ensor, Magritte, Sol LeWitt, etc. On découvre ainsi l’œuvre de l’Alle­ mand Gustav Mesmer (1903­1994), un Panamarenko allemand. Lui aussi a passé sa vie à concevoir de drôles de machines volantes exposées à Gand : des vélos avec des ailes, un costume avec des pales d’hélicoptère, des chaussures à ressorts, etc., aidés de beaux dessins “techniques”. Jeune, Mesmer est passé par le sémi­ naire avant d’être refusé à la vie reli­ gieuse et de se retrouver dans un asile qu’il n’a eu de cesse de vouloir fuir, ne fût­ce que par la fantaisie de ses in­ ventions. A côté de ses créations, l’ex­ position propose des dessins de Pana­ marenko. Précurseur du surréalisme On découvre encore, très abondam­ ment, l’œuvre du Français J.J. Grand­ ville (1803­1847), illustrateur brillant, précurseur du surréalisme, créateur de mondes imaginaires qu’il développe dans ses dessins, où les animaux prennent le pouvoir. Des dessins rares prêtés par les collection­ neurs et galeristes Ronny et Jessy Van de Velde. L’exposition présente encore le ma­ tériel scientifique assez fou imaginé

La Libre Belgique - mercredi 11 janvier 2017

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


mondes s’exposent à Gand par le psychologue expérimental néerlandais Gérard Heymans (1857­ 1930) qui voulait étudier scientifi­ quement des phénomènes paranor­ maux comme les inhibitions, le senti­ ment de “déjà vu”, la télépathie. On peut voir aussi les dessins tech­ niques obsessionnels et psychotiques de Jean Perdriet (1907­1975) qui voulait construire des machines pour dialoguer avec les esprits.

GUSTAV MESMER STIFTUNG

Ambition réussie

Gustav Mesmer, “Moped-Drachen”, ca. 1985, stylo à bille et aquarelle sur papier.

A Gand, le musée du Dr Guislain propose de passionnantes expositions qui font le lien entre l’art et de grandes questions de société.

Tout au long de l’exposition, on vé­ rifie que les frontières sont poreuses entre normal et malade, science et art, réalité et fantasmagorie. Sigmar Polke, un des plus grands artistes de ces dernières années, a étudié des pig­ ments étranges et, comme on le voit à l’exposition, a exposé des plaques sensibles aux rayonnements d’ura­ nium créant des halos de couleur. Fred Eerdekens fait rêver aux planè­ tes avec trois fois rien; Koen Theys construit une vidéo faite d’explo­ sions; Ann Veronica Janssens cons­ truit des disques qui capturent la lu­ mière. L’ambition de l’exposition est réus­ sie : “Qu’en contemplant ces ‘autres mondes’, notre monde apparaisse égale­ ment sous un autre jour : relatif et incer­ tain, étrange même.” Guy Duplat

U Au musée du Dr Guislain à Gand, jusqu’au 28 mai. Infos : www.museumdrguislain.be

À voir aussi

L’adoption

GALERIE RONNY VAN DE VELDE, ANVERS

A côté d’“Un autre monde”, le

J.J. Grandville, “Concert à la vapeur”, extrait d’“Un autre monde”, 1843, encre brune sur papier.

musée propose une autre exposition consacrée à un grand problème de société : l’adoption. Comment concilier l’intérêt de l’enfant et celui des parents adoptifs ? Comment se vit aujourd’hui et se vivait jadis l’adoption quand il y eut parfois des adoptions forcées, et même des rapts d’enfants en Australie et en Irlande ? L’expo projette des témoignages émouvants de parents adoptants et d’enfants adoptés. Elle se demande pourquoi les super-héros du cinéma et de la BD sont souvent des enfants adoptés, mais le parcours est d’abord artistique. Avec le rappel du film “The Kid” de Charlie Chaplin, mais aussi nombre de photographies, objets et peintures qui évoquent le sujet comme un magnifique tableau d’une mère et son enfant de Marlène Dumas. G.Dt Jusqu’au 16 avril. Infos : www.museumdrguislain.be

Troublante fermeture du Musée de l’Armée Musée Faute de personnel, il n’ouvre pas ses portes jeudi, ce qui ne manque pas d’inquiéter.

P

our d’aucuns, c’est un dangereux précédent pour l’avenir d’une ins­ titution sans nul doute encore trop belge, directement liée au “devoir de mé­ moire”. L’échevin du Tourisme de Bruxelles et chef du groupe PS à la Ré­ gion, Philippe Close (PS) y voit la main de la N­VA, précisément celle de la secré­ taire d’Etat Elke Sleurs “qui entend sabo­ ter les efforts de la relance touristique dans la capitale”. Marie­Hélène Billwatsch, la responsa­ ble de la communication confirme que le Musée de l’Armée (MRA) sera fermé jeudi. L’explication ? “Il n’y aura malheu­ reusement pas assez de gardiens pour assu­ rer la sécurité de notre public et de nos col­ lections.” Initialement, la fermeture était prévue vendredi mais “on l’a avancée car jeudi, il n’y a pas de réservations ou de visi­ tes guidées prévues…” La réalité est que le Musée de l’Armée est frappé de plein fouet par les restrictions budgétaires im­ posées à la Défense et ce ne sont pas les entrées rendues payantes depuis un an qui permettront d’y surseoir. Consé­ quence : les malades de longue durée et les employés partant à la pension n’y sont plus remplacés. Pour Philippe Close par contre, “il est de plus en plus clair que cela fait partie d’une stratégie délibérée pour assécher petit à pe­ tit les institutions nationales afin de faciliter leur démantèlement et le déménagement de certaines collections vers la Flandre”. Le rai­ sonnement pourrait tenir la route mais le Musée de l’Armée ne dépend pas d’Elke Sleurs mais du ministre de la Défense, Steven Vandeput, lui aussi N­VA. Une coupole du devoir de mémoire Le péril est­il équivalent ? Non car le ministre de la Défense doit trouver une issue pour la relance d’un établissement scientifique fédéral qui est dans la tour­ mente depuis plusieurs années pour sa gestion peu transparente, dénoncée no­ tamment par les syndicats. Comme l’a déjà annoncé “La Libre”, le Musée de l’Armée se retrouvera le 1er avril pro­ chain dans un organisme­coupole “transversal”, dédié à la mémoire et à la gestion du patrimoine militaire, le “War Heritage Institute”. Ce parastatal de type B intégrera également l’Institut des Vété­ rans – Institut national des Invalides de Guerre, le Mémorial national du Fort de Breendonk et le “Boyau de la mort” à Dixmude, géré par le Musée de l’Armée. Les relais de la mémoire des “anciens” ont promis de veiller au grain contre toute velléité de scission. Christian Laporte

mercredi 11 janvier 2017 - La Libre Belgique

47

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


Culture Actualité

La passion de Sophie Karthäuser Musique Un récital audacieux et prenant de la soprano, en affinités particulières avec Hugo Wolf.

C

hantier oblige, les récitals de la Monnaie sont aujourd’hui répartis dans différentes salles bruxelloises, notamment le Théâtre des Galeries où se produisaient la soprano So­ phie Karthäuser et le pianiste Eugène Asti, lundi dernier. Belle ambiance, bon contact, mais acoustique courte et feutrée. Le piano y a plus perdu que la voix, sans doute parce que celle de Sophie Karthäuser, fine, brillante, admi­ rablement bien projetée, est de celles qui passent à travers tout… Clara Schumann, Hugo Wolf, Gabriel Fauré, Francis Poulenc, sur des textes de Heine, Geibel, Goethe, Mörike, Verlaine, Apolli­ naire ou Eluard : le récital était réparti entre lieds et mélodies, Allemagne et France, roman­ tisme (ou postromantisme) et XXe siècle, mais une même sève parcourait l’ensemble, faite de passion, de mé­ lancolie et parfois de révolte, depuis le tendre lyrisme de Clara Schumann, jusqu’aux poèmes étranges et rocailleux d’Eluard et Poulenc.

osant les sons détimbrés, osant le cri, et offrant, comme en consolations, les pianissimos les plus sensuels, ou les plus éthérés (quelle diffé­ rence ?), à tous coups bouleversants. Rarement donnés en récital, ces lieds mythiques sont d’une difficulté notoire, en raison, notamment, de leur large ambitus et de leur versatilité to­ nale, mais Karthäuser y semblait “à la maison”, libre, éloquente mais dans la juste retenue, comme si sa propre affaire était en jeu. Ce qui ne l’empêcha pas, l’instant d’après, de faire rire le public avec une sotte histoire de souris (tou­ jours Wolf mais sur un poème de Mörike)…

Sophie Karthäuser semblait “à la maison”, libre, éloquente mais dans la juste retenue, comme si sa propre affaire était en jeu.

Une sotte histoire de souris Dans cette dramaturgie serrée, les quatre poè­ mes de Mignon (Goethe) mis en musique par Hugo Wolf formèrent un chapitre en soi, révéla­ teur de l’épanouissement artistique de Sophie Karthäuser, de son assurance, de sa liberté. Le personnage ambigu de cette Mignon placée sur le chemin de Wilhelm Meister a inspiré de nombreux compositeurs mais aucun, mieux que Wolf, n’en a exprimé les souffrances, à la fois viscérales et métaphysiques. Avec son gentil sourire et son chignon de collégienne, Sophie Karthäuser s’est donc transformée en volcan,

Déclarations

La partie française du récital s’ouvrit sur des mélodies de Fauré dont on mesura à quel point leur langage est proche de ce qui vient d’être décrit à pro­ pos d’Hugo Wolf – “Prison” en est le meilleur exemple – et se poursuivit avec Poulenc, entre gouaille et déprime dans les poè­ mes d’Apollinaire, entre provo­ cation et aveu, dans le cycle “Tel jour, telle nuit”, d’Eluard, avec, en discrète conclusion, une dé­ claration d’amour qui aurait pu s’adresser à la Mignon de Goethe : “Je m’émerveille de l’incon­ nue que tu deviens, une inconnue semblable à toi, semblable à tout ce que j’aime, qui est tou­ jours nouveau.” C’est aussi ce que le public aurait pu déclarer à la chanteuse… Qu’y a­t­il donc de nouveau chez Sophie Kar­ thäuser ? Car lundi, on était loin des récitals parfaits, ciselés et souriants, suivis ces dernières années; l’artiste avait pris des risques, et son en­ gagement avait fait mouche. En bouclant cette critique, nous avons appris que l’artiste avait failli annuler “pour cause d’influenza”. Patatras. Mais au fond, cela ne change rien à ce que nous – public et artistes – avons vécu, à la vérité d’un concert. Et si Sophie Karthäuser lâchait Mozart et se décidait à chanter Traviata, ou Lulu ? Martine D. Mergeay

“Il y a atteinte au respect de l’œuvre d’Hergé”

F

allait­il publier une version en couleurs de “Tintin au pays des Soviets” telle qu’elle sort en librairie ce mercredi ? Dans notre édition d’hier, Michel Bareau, le directeur artis­ tique de Moulinsart, n’y voyait pas une trahison, Hergé n’ayant, selon lui, pas eu l’opportunité et le temps de retravailler l’album pour permettre sa mise en couleurs. Cet avis, Alain Baran, un ami d’enfance d’Hergé qui fut aussi son secré­ taire particulier de 1978 jusqu’à sa mort en 1983, ne le partage pas. “A moins qu’il ait changé d’avis, dans les conversations que j’ai pu avoir avec Hergé, il n’a jamais été question de refaire cet al­ bum pour le mettre en couleurs”, explique­t­il. “Soyons clair, précise Alain Baran, j’admire le travail réalisé. Techniquement, c’est très beau, sub­ til et fait avec beaucoup de finesse.” Il ne remet pas non plus en question le respect qu’a Fanny Rod­

48

well pour l’œuvre de George Rémy dont elle est la légataire universelle. Mais à ses yeux, “per­ sonne, en dehors d’Hergé lui­même, ne pouvait en­ treprendre la mise en couleurs de ‘Tintin au Pays des Soviets’ aux fins d’un album entier commercia­ lisé au même titre que les 22 autres aventures de Tintin portant la signature ‘Hergé’”. Cette publi­ cation sous le nom d’Hergé, porte atteinte, juge­ t­il, au principe selon lequel une œuvre doit rester dans l’état où son auteur l’a laissée au moment de son décès, au moins pendant toute la période protégée par le droit d’auteur. Pour l’ancien secrétaire particulier d’Hergé, cet album colorisé pouvait paraître, mais sous une présentation différente, comme cela a été fait pour la réédition des “Soviets” en 1973. Une édition parue sous la forme d’archive. CVD

La Libre Belgique - mercredi 11 janvier 2017

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


En bref Le festival d’Angoulême innove BD Désormais seuls dix albums sont en lice pour le Fauve d’or récompensant le meilleur album.

A

deux semaines de l’ouverture de sa 44e édition qui se déroulera du 26 au 29 janvier, le festival international de la bande dessinée d’An­ goulême a dévoilé une innovation. Désormais, le lau­ réat du Fauve d’or, le prix récompensant le meilleur album de l’année, sans distinction de genre, de style ou de provenance géographique, ne sera pas désigné parmi la sélection officielle qui compte 42 ouvrages, mais dans une liste restreinte limitée à dix d’entre eux choisis par le grand jury que préside le Britanni­ que Posy Simmonds. Les dix albums en lice sont : “Ce qu’il faut de terre à l’homme” de Martin Veyron, “Chiisakobé” de Minetaro Mochizuki, “Histoires croûtes” d’Antoine Marchalot, “La légèreté” de Ca­ therine Meurisse, “Martha&Alan, d’après les souve­ nirs d’Alan Ingram Cope”, d’Emmanuel Guibert, “Mauvaise filles” d’Ancco, “Patience” de Daniel Clowes, “Paysage après la bataille” d’Aric Lambé et Philippe de Pierpont, “Shangri­La” de Mathieu Ba­ blet et “Stupor Mundi” de Néjib. CVD

Musique Les prétendants aux Victoires de la musique 2017 sont connus Qui succédera à Vianney, Yaël Naïm, Louane, Hyphen Hyphen, Nekfeu, Les Innocents ou encore à Johnny Hallyday au palmarès des Victoires de la musique ? Verdict le 10 février à l’occasion de la 32e édition de la cérémonie de remises de prix. Celle-ci sera animée par un duo inédit : Thomas Thouroude et Bruno Guillon. Ce mardi, la liste des nominés a été dévoilée pour les douze catégories en compétition. Elle est à découvrir sur lalibre.be : http://bit.ly/2jrPn7e. CVD

477,3 MILLIONS DE DOLLARS DE GAINS CUMULÉS

C’est ce qu’a rapporté depuis le 8 décembre et sa sortie en Amérique du Nord “Rogue One”, le spin-off de Star Wars.

“Nous devons nous donner un moment pour réfléchir à ce disque et à la façon dont il se rapporte à ce qui se passe dans le monde.” U2

Le groupe irlandais, qui a dévoilé lundi les dates de sa nouvelle tournée mondiale, a fait savoir qu’en raison de l’élection de Donald Trump à la présidence américaine, il retarde la sortie de son prochain album, “Songs of Experience”, attendu cette année.

mercredi 11 janvier 2017 - La Libre Belgique

49

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


Débats Ripostes Un important média français renonce à commander des sondages pour ses éditions. l

Des leçons ont été tirées après les élections de Trump et le Brexit. l

Une mesure trop radicale ou annonciatrice d’une vague de fond? l

Stop aux sondages dans les journaux ? Oui

n Après le Brexit, Trump ou Fillon qu’on n’avait pas vu arriver, nous nous sommes interrogés. Le sondage est devenu la facilité et nous n’en utiliserons plus. On lui confère trop de pouvoir. Les médias font de plus en plus l’objet de critiques récurrentes sur le fait de s’éloigner de la population ou de se couper de la réalité. Nous voulons revenir au cœur de notre métier. Le journal “Le Parisien” a pris une décision forte ce début 2017. Laquelle ? Nous avons décidé de faire une pause avec les sondages. Cette expérience inédite pour un journal intervient alors que notre pays, la France, s’engage justement dans les primaires de gauche suivies des élections présidentielles. Prudemment, je parle de pause plutôt que d’arrêt défini­ tif mais l’objectif est d’aller le plus loin possible dans un travail éditorial différent de celui nos confrères mais aussi de ce que nous pratiquions auparavant.

Vous souhaitez que votre journal ne soit plus dans “une course de petits chevaux permanente”. Pouvez-vous nous expliquer ? De plus en plus régulièrement, les médias vont vous donner des instantanés avec la position de chacune des “pièces”. Nous avons alors la sensation de commenter une course de petits chevaux où un tel rétrograde de la 1re à la 2e position dans les sondages tandis que celle­là remonte de la 8e à la 5e place. Au­delà de nous éloigner

50

TWITTER

Pourquoi ce stop aux sondages ? Après le Brexit, Trump ou Fillon qu’on n’avait pas vu ar­ river, nous nous interrogeons, comme d’autres, sur les sondages. Notre démarche n’est pas de critiquer les insti­ tuts de sondage, mais nous avons le sentiment que nous utilisons trop et mal les sondages. On leur confère trop de pouvoir prédictif alors qu’ils ne sont que des instanta­ nés. Le sondage est devenu la facilité. Nous voulons nous écarter de cette manière de travailler. A force d’utiliser des sondages, on s’est sans doute éloigné du cœur de no­ tre métier. Etre journaliste ne signifie pas commenter des courbes et des graphiques. Non, être journaliste, c’est vouloir rendre compte des évolutions de notre société, d’aller aux devants des personnes, de leurs préoccupa­ tions et de sentir les tendances. Aux rédactions du “Pari­ sien”, les 400 journalistes recourent déjà à ces pratiques mais nous voulons qu’elles soient dorénavant notre pre­ mier moteur. Et quand des idées montent, quand des in­ terrogations émergent, plutôt que de mesurer l’opinion à travers un sondage, allons véritablement sur le terrain en mettant les moyens nécessaires et rendons compte des états d’esprit et de leur évolution.

des lecteurs et des électeurs, procéder de la sorte nous écarte du fond des dossiers et des programmes. Là, les sondages jouent un rôle de filtre. En France, en Belgique et ailleurs, les médias font de plus en plus l’objet de criti­ ques récurrentes sur le fait de s’éloigner de la population et de se couper de la réalité. Nous devons agir autrement. A côté de notre décision radicale, on sent d’ailleurs, dans la primaire de gauche actuelle, que nos confrères ont di­ minué leur utilisation de sondage.

STÉPHANE ALBOUY

Directeur des rédactions du Parisien-Aujourd’hui en France.

Vous avez annoncé que vous comptiez toutefois relayer les sondages de confrères. N’est-ce pas paradoxal ? Non. Nous évoluons dans un écosystème et, en tant que journalistes, ne pouvons évacuer totalement ce qui s’y passe. Par contre, notre réflexion ne sera plus guidée par les sondages. Fini le fait du jour reposant sur un sondage avec en titre de Une : machin est devant un tel ou l’in­ croyable progression de ceux­là. Notre manchette est dorénavant basée sur du reportage, du travail de terrain, du débat d’experts et du contradictoire.

Entretien : Thierry Boutte

“Nous avons la sensation de commenter une course de petits chevaux où un tel rétrograde de la 1re à la 2e position dans les sondages tandis que celle­là remonte de la 8e à la 5e place. Au­delà de nous éloigner des lecteurs et des électeurs, procéder de la sorte nous écarte du fond des dossiers et des programmes.”

Dixit Pressée la presse ? “Les médias utilisent beaucoup trop les sondages. Il faudrait les utiliser avec plus de lucidité. La presse est pressée. C’est le propre de ce métier mais nous arrivons à des excès. Il faut du temps pour faire un bon article, une bonne analyse. Ce qui est en cause, c’est le mode de production journalistique. Alors les sondages pris à l’emportepièce c’est pratique : on prend les bons chiffres et on joue à la course de petits chevaux. Mais on s’ennuie très vite à la course de petits chevaux, non ?” De Alain Garrigou, professeur de sciences politiques à l’Université Paris-Ouest Nanterre-La Défense, créateur de l’Observatoire des sondages, interviewé par Antoine Kowalski in “France Soir” – 11/04/2012

La Libre Belgique - mercredi 11 janvier 2017

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


BSIP/REPORTERS

Non Le média “Le Parisien/Aujourd’hui” annonce qu’il a décidé de “faire une pause” en suspendant les sondages politiques pendant la campagne présidentielle française. Qu’en pensez-vous ? C’est révélateur de l’état d’avancement d’un question­ nement partagé dans la plupart des rédactions. Le jour­ nalisme a pu s’enfermer dans une espèce de mode de fonctionnement un peu routinier, qui s’est progressi­ vement déconnecté de l’attente et du besoin d’infor­ mation du public. Il faut dès lors interroger la plus­va­ lue journalistique. Cette réflexion est menée avec pas mal d’avance sur le marché américain et on l’intègre également dans des formations comme la nôtre, à l’Ecole de journalisme de Louvain. D’après moi, la plus­ value journalistique réside dans une approche incar­ née de la vie des gens et non dans une approche désin­ carnée, que les sondages peuvent contribuer à cons­ truire. Pour autant, pensez-vous que c’est une bonne idée de ne plus commander de sondages politiques ? Non, les sondages font partie de la boîte à outils du marketing de presse – dans le bon sens du terme. Il y a des traditions différentes : “La Libre Belgique” avec son baromètre politique, qui fidélise une frange du lectorat; et “Le Soir” avec des sondages de plus grande impor­ tance, qui permettent de décliner longuement la ma­ tière première. Dans un cas comme dans l’autre, dire que ces démarches n’ont pas de sens d’un point de vue journalistique, c’est évidemment idiot. Ces outils per­ mettent de se poser les bonnes questions, de recher­ cher la vérité et, enfin, de la publier. Ce n’est pas l’outil qui est mauvais en soi, c’est la manière dont on l’utilise qui peut être mauvaise. Justement, comment bien utiliser les outils journalistiques tels que les sondages ? On a souvent attiré l’attention sur les marges d’erreur des résultats dans les sondages. Or, quand les médias ont commandé un sondage relativement cher, ils ont souvent tendance à en faire une utilisation abusive, en oubliant allègrement ces marges d’erreur ou bien en les glissant sous le paillasson. Les médias mettent ainsi

CHRISTOPHE BORTELS

n Les médias ont souvent tendance à faire une utilisation abusive des sondages, en oubliant allègrement les marges d’erreur ou bien en les glissant sous le paillasson. Mais ce n’est pas l’outil qui est mauvais en soi, c’est la manière dont on l’utilise. On peut très bien recourir aux sondages de façon rigoureuse et scientifique, et puis interroger les résultats pour se poser les bonnes questions.

BENOÎT GREVISSE

Directeur de l’Ecole de Journalisme de Louvain.

le doigt sur des résultats dont on devrait dire qu’ils sont évidemment trompeurs. C’est la mauvaise manière de faire. Mais on peut aussi utiliser les sondages de façon rigoureuse et scientifique, et puis interroger les résul­ tats pour se poser les bonnes questions. Au vu des ré­ sultats de l’enquête “Noir Jaune Blues” du “Soir” et de la RTBF, on peut par exemple se contenter de dresser le constat d’une opinion publique déplorable ou bien se demander comment cela se fait­il que l’opinion publi­ que en soit là, quel est le rôle que les médias jouent, etc. Finalement, le journalisme peut-il survivre à la crise que subissent actuellement les médias traditionnels ? Quand on étudie l’histoire du journalisme, on se rend compte qu’on assiste à une réinvention permanente. Je suis donc plutôt optimiste, mais ce n’est pas un opti­ misme béat. Les médias vivent une mutation profonde, et elle n’est pas simple à réussir. Il y a encore beaucoup de boulot. Entretien : Baptiste Erpicum

Les sondages ne sont pas “faux”

“Quand on étudie l’histoire du journalisme, on se rend compte qu’on assiste à une réinvention permanente.”

Marc Dumoulin, directeur de l’institut de sondages Dedicated, nous explique que ce ne sont pas les résultats des sondages qui étaient “faux” concernant les intentions de vote pour les élections américaines ou la primaire de la droite, en France. Pour lui, ce sont les journalistes qui n’ont pas pris en compte la marge d’erreur de ces sondages ou qui ont fait des interprétations erronées des résultats.

Il insiste : “Dans les périodes frénétiques, comme celles qui précèdent les élections, il faut être prudent avant de tirer des conclusions. De plus, si en Belgique, près de 100 % des citoyens votent, ce n’est pas le cas en France ou aux Etats-Unis. Là, les journalistes doivent garder à l’esprit que la mobilisation des uns et des autres pourra grandement influencer le verdict des urnes.” mercredi 11 janvier 2017 - La Libre Belgique

51

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


Débats Opinion

L’économie doit être enseignée autrement n Au lieu de nous donner les clés pour comprendre les grands enjeux du XXIe siècle et entrevoir des solutions, la plupart des professeurs d’économie à l’université se contentent d’enseigner la pensée économique “néoclassique”, le courant dominant.

J’

D.R.

ai commencé l’économie à l’UCL plein d’entrain. Je pen­ sais y recevoir des outils pour comprendre, analyser, enten­ dre des solutions aux problè­ mes globaux et les grands en­ jeux du XXIe siècle. J’espérais trouver à l’université un lieu de débats, de bouillonnement d’idées et d’échanges, où professeurs et étudiants cherchaient à inventer le monde de demain. J’ai vite déchanté. Car on est assez loin de l’idée qu’on se fait de l’univer­ sité. Je voudrais parler de trois problè­ mes principaux que j’ai rencontrés. Le premier est que les outils qu’on nous transmet sont souvent déconnectés de la réalité, comme si on étudiait un autre monde, abstrait. Le deuxième est qu’on n’aborde pas vrai­ ment les enjeux écono­ miques contemporains. Le troisième est que nos connaissances sont sou­ vent idéologiquement très marquées et que ce n’est pas débattu. Plus largement, seule une théorie économique nous est enseignée. Théorie déconnectée de la réalité

presque jamais le cas dans la réalité. Un autre exemple est qu’on ne prend pas en compte dans les analyses écono­ miques les autres sciences sociales comme l’histoire, la sociologie, les sciences politiques ou l’anthropologie. En théorie pure, ça ne pose pas de pro­ blème, mais quand il s’agit d’étudier l’économie réelle, bien. Ces autres sciences permettent d’éclairer la com­ préhension de la société sur de nom­ breux aspects indissociables de l’éco­ nomie (le pouvoir, les comportements, les institutions, etc.) Dans les faits, ce qu’on nous enseigne est intéressant sur papier, mais peu utile en pratique. Les prédictions issues des modèles que l’on apprend sont souvent à côté de la plaque. Et ça a des conséquences : récem­ ment, un chercheur français a montré que toutes les prédictions de croissance réalisées par les économistes du FMI ces cinq dernières an­ nées étaient erronées. Faire des hypothèses fausses et ne pas s’ouvrir aux autres disciplines a SANTIAGO un coût.

DIERCKX

Etudiant en économie à l’Université catholique de Louvain.

Le premier problème vient donc du fait que ce qu’on nous enseigne est très éloigné du monde réel. Trois exemples. D’abord, les mo­ dèles étudiés aux cours reposent sur des hypothèses peu réalistes. On sim­ plifie au point que ça en devient impro­ bable. On présuppose par exemple que les marchés sont en concurrence par­ faite et à l’équilibre, que les acteurs sont parfaitement rationnels, ou en­ core, qu’ils ne peuvent influencer le marché. Or, comme l’a démontré Jo­ seph E. Stiglitz (prix Nobel) ce n’est

Pas de débats sur les grands enjeux

Un deuxième pro­ blème est qu’aucun cours d’économie ne traite des enjeux majeurs de notre temps (le premier cours sur l’actualité arrive en Master 2). La question sociale est seulement résumée en quelques grandes lignes (chômage et salaire); les enjeux gigantesques de l’écologie et de la préservation de l’environnement sont relégués au stade de simples ex­ ternalités et ne sont même pas abordés quand il est question de la production, des effets de politiques ou de libre­

échange. Comment espérer que l’uni­ versité fasse de moi un citoyen critique et responsable avec un aussi faible ba­ gage sur les grands enjeux ? Plus large­ ment, les objectifs de l’économie ne sont pas débattus. Doit­on accroître le PIB? Quelle est une juste répartition des ressources ? Quelle démocratie dans l’économie? Autant de questions jamais posées… Des cours marqués par l’idéologie libérale Le troisième gros problème est que la matière dispensée mène quasi systé­ matiquement à des politiques écono­ miques libérales. Par exemple, au cours de macroéconomie en BAC2, le profes­ seur nous enseigne que les politiques étatiques n’ont pas ou peu d’effet à moyen terme et que leur mise en œuvre a peu de sens in fine. On y apprend également la néces­ sité de la réduc­ tion des dépenses publiques et de l’allocation de chômage, l’inté­ rêt de la flexibi­ lisation du tra­ vail, etc. Dans le cours d’économie po­ litique en BAC1, on ap­ prend que la privatisation est la solution à la problématique des biens communs. Alors que toutes ces propositions ont été largement remises en cause par les mauvais résultats des politiques d’austérité, la relance écono­ mique d’Obama, les travaux d’Elinor Ostrom (prix Nobel), etc. Mais ça, il n’y a pas de temps dédié à en parler. Un autre exemple : cet automne, le Ceta et le TTIP ont fait l’actualité. Si un large consensus dans la société civile, le monde politique et une partie du monde de l’entreprise s’accordait pour questionner certaines dérives du libre­ échange, c’était l’inverse dans nos cours. Le professeur qui en parlait, soi­ disant de manière neutre, n’en a cité que les effets bénéfiques. Exit les po­ tentiels effets sur l’emploi ou l’abaisse­ ment des normes sanitaires, sociales ou environnementales. Je ne demande pas que le professeur fasse un cours extrê­ mement critique mais simplement

Je pense que dans ce contexte de crise économique, il n’est pas possible de renouveler et de réenchanter notre économie en appliquant les recettes qui nous ont menés ici.

Les textes publiés dans ces pages ont pour but d’alimenter le débat. Ils n’engagent que leurs auteurs qui n’appartiennent pas à la rédaction de “La Libre Belgique”.

52

La Libre Belgique - mercredi 11 janvier 2017

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


Chronique

Faites vos vœux n L’avenir n’est plus ce qu’il était, nos ambitions en berne et nos vœux raplapla. Dans la panoplie de souhaits, “Devenons égocentriques” a la cote. J’ai relevé quelques perles.

observe le spectacle à la fois triste et bouffon des automobilistes tels des lions en cage et rugissant vainement. ela bouge dans les marronniers ! Récemment, l’un d’eux, trop heureux Récemment encore, à l’approche d’avoir trouvé une place, s’y gara in­ de la St­Sylvestre, les médias se li­ continent. Il n’a pas vu qu’un autre, vraient à des prospections optimistes ayant mis son clignoteur, s’apprêtait à auxquelles nous accordions encore un faire de même en reculant. Lequel se vague crédit : sera­ce l’éclaircie atten­ rua : “J’étais là avant, tu fous le camp, ou due au Moyen­Orient, la croissance se­ je te pète la gueule !” Texto. Empathie ? ra­t­elle maintenue, l’Europe encore Un bien joli mot pourtant. Mais Kon­ plus ambitieuse ? rad Lorenz a prouvé que certains ani­ C’était les platitudes de saison, maux en ont bien davantage que comme les bouchons sur les routes en nous… été ou la rentrée des classes. Mais aussi Restez calme, écoutez le silence en le bon vieux temps : selon le Global vous. C’est possible. Les monastères et Peace Index 2016 établi par l’hebdo­ lieux déserts, ces saunas de l’esprit, ne madaire “The Economist”, on apprend manquent pas et j’en connais de revi­ que désormais seul dix pays sur 197 gorants. Mais qui voudrait passer toute vivent dans une paix totale. On y une vie dans une thébaïde austère ? trouve la Suisse (sans surprise…), le Quant à rester calme… C’est encore Vietnam (c’en est une !) le Japon (Pearl plus dur que le régime. Dès que Trump Harbour c’est fini) mais aura prêté serment, je pas la Belgique proba­ serai à la fois hyperner­ blement parmi les 39 veux et fou d’angoisse. pays connaissant une Peut­être devrais­je fer­ forte instabilité politi­ mer ma télé pendant que (sic). Si ce sont les quatre ans ? Voilà une Anglais qui le disent… bonne thérapie… L’avenir n’est donc Lu aussi ce conseil : plus ce qu’il était, nos cette année cessez donc ambitions en berne et de procrastiner ! Et nos vœux raplapla. pourquoi donc? “Parce XAVIER Reste des espoirs indi­ que remettre à demain ZEEGERS viduels, très terre à allonge la durée de l’an­ Chroniqueur. terre. Certains libelles goisse et du stress. On restent dans la routine : croit se libérer d’une cor­ “Cette année, arrêtons le gras et le sucré, vée mais on ne fait que prolonger l’at­ ces tueurs doux mais drogues dures.” tente du moment bienvenu où l’on profite Vieille ritournelle! “Mettons­nous au de la satisfaction de la tâche accomplie.” sport sans forcer mais régulièrement.” Au diable les tâches ! La procrastina­ Une résolution qui tient environ dix tion est ce qu’il y a de mieux en ces jours. “Stop au tabac !” Ben voyons ! Un temps secoués, agités, harcelants. C’est temps nous eûmes l’audacieux : “Ces­ une forme de résistance contre les exi­ sez d’être gentils, soyez vrais !” de Tho­ gences trop harcelantes. mas d’Ansembourg. De nos jours se se­ C’est en luttant contre le temps que rait plutôt : “Devenons égocentriques” ! nous perdons le temps de vivre. Il nous Pour ce faire, mettez sans vergogne le court après comme un pitbull ? Met­ monde à la porte. Concentrez­vous sur tons­lui une muselière ! Il y a 60 ans vous. J’ai relevé quelques perles. naissait le plus sympathique héros de Pratiquer l’autosuggestion. C’est le la BD belge : Gaston, qui ne fit rien retour du brave Dr Coué. Répétez de­ d’autre que divertir, inventer, roupiller vant votre miroir : je suis compétent et et ronronner avec son chat. Il est ur­ dynamique. Je suis jeune et encore gent de vivre l’instant. Productivité belle. Cela finira par être vrai : faites zéro. Il se libérait des corvées en les re­ semblant de croire et vous croirez di­ poussant à plus tard, quand elles sait Pascal. Mais gare au foudroyant s’étaient évaporées. Franquin avait éclair de lucidité ! tout compris. Même si ses idées noires Pratiquez l’écoute active. Soyez em­ n’ont jamais été si modernes. Et mon pathiques. Voilà qui est séduisant. A seul souhait cette année est qu’elles condition qu’il y ait réciprocité. Libéré restent sur le papier… des contraintes horaires, je bague­ naude volontiers en piéton paisible qui U xavier.zeegers@skynet.be

Chemins de traverse

qu’il présente à la fois les avantages et les inconvénients de ce genre de politique. Enseigner la pluralité des points de vue Beaucoup de ces problèmes pour­ raient être évités si on ne se bornait pas à n’enseigner que la pensée éco­ nomique “néoclassique”, le courant dominant. Il existe de nombreuses autres théories économiques qui ne se basent pas sur les mêmes principes, n’ont pas les mêmes objets et n’ob­ tiennent pas les mêmes résultats. Comme par exemple l’école de la ré­ gulation ou des conventions, le post­ keynésianisme, les institutionnalis­ tes, l’école de Vienne. Elles peuvent être situées aussi bien à droite qu’à gauche du spectre politique. Pour­

tant, on n’en entend pas parler. La seule fois qu’un professeur a abordé ce sujet, c’était pour dire en quoi tou­ tes ces approches n’étaient pas vala­ bles car elles n’étaient pas formulées en des termes mathématiques. Il me semble pourtant que l’université est censée nous enseigner la pluralité des points de vue et que les sciences so­ ciales n’ont pas vocation à expliquer les phénomènes sociaux uniquement sous forme d’équations. Heureuse­ ment quelques cours viennent tem­ pérer cette domination néoclassique et certains professeurs sont plus nuancés, je les en remercie. Je pense que dans ce contexte de crise économique, il n’est pas possible de renouveler et de réenchanter notre économie en appliquant les recettes qui nous ont menés ici. Cette néces­ sité s’accompagne d’une urgence : il faut déverrouiller l’accès à la recher­ che et au métier de professeur aux économistes hors du cadre avant que ceux­ci ne disparaissent par absence de renouvellement. Pour conclure, je citerais Keynes, dont la citation ré­ sume bien ce que devrait être l’ensei­ gnement en économie : “L’économiste doit être mathématicien, historien, poli­ ticien et philosophe. Il doit aborder si­ multanément l’abstraction et la réalité et étudier le présent à la lumière du passé en vue de l’avenir sans qu’aucun aspect de la nature des institutions ne lui échappe.”

U Titre, introduction et intertitres sont de la rédaction. Titre original: Il est urgent de changer le programme en économie.

HAULOT

C

mercredi 11 janvier 2017 - La Libre Belgique

53

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


Médias-Télévision GensInfo

REPORTERS ITÉLÉ

Cannes lancera son festival des séries en 2018, a annoncé ce mardi le maire de la cité réputée déjà pour son festival de cinéma. Sans attendre le feu vert de la ministre de la Culture Audrey Azoulay, censée trancher entre les candida­ tures de 4 autres villes : Lille, Bordeaux, Nice et Paris. “Cet événement, nous le portons depuis 2011. Il ne peut pas nous échapper. L’enjeu est trop important”, avance David Lisnard pour expliquer son impatience. L’événement sera couplé avec l’un des deux marchés (Mip) organisés en avril et octobre. La direction de la chaîne i­Télé est convoquée ce mercredi à 15h30 par les Sages du Conseil supérieur de l’Audiovi­ suel afin d’évoquer les difficultés rencontrées depuis plusieurs semaines par la chaîne de Serge Nedjar pour assurer l’antenne. Après le départ de près de cent journa­ listes, i­Télé tourne au ralenti et n’est plus en mesure d’assurer une grille en direct toute la journée, conformé­ ment à sa convention signée avec le régulateur.

PHOTO NEWS

REPORTERS / ABACA

Cinq ans avec Zi

Tournée en grande partie en Belgique et coproduite par la RTBF, la série “Zone blanche” a été sélectionnée pour la compétition du Festival international des programmes audiovisuels qui aura lieu du 24 au 29 janvier à Biarritz. Au casting, on retrouve Suliane Brahim, Laurent Capelluto, Hubert Delattre et quelques comédiens belges. Créé par Matthieu Missoffe, ce thriller sur fond de forêt mysté­ rieuse est signé Antonin Martin­Hilbert et Florent Meyer.

Le changement d’horaire n’a pas encore permis au maga­ zine “Stupéfiant” d’augmenter son audience. Programmé désormais le lundi vers 23h sur France 2, le rendez­vous toujours présenté par Léa Salamé a fédéré 540000 fidèles, soit 5,8 % de l’ensemble du public, selon Médiamétrie. Reste à voir si ce nouvel horaire reconduit toutes les semaines (plutôt que trois soirs par mois, précédemment) permettra au programme culturel de s’imposer.

Libre parcours **** Obligatoire *** Recommandé ** Conseillé * Facultatif ° Déconseillé

CHRISTIAN SCHULZ

D.R.

Repères D.R.

D.R.

Depuis les attentats du 7 janvier 2015, Zineb El-Rhazoui est sous protection policière cons

Qui est-elle ? Parcours. Zineb El Rhazoui est

*** MATCH POINT

de Woody Allen (Grande-Bretagne/EtatsUnis, 2005). Avec Scarlett Johansson, Jonathan Rhys-Meyers. France 4, 20 h 55

** PHOENIX

de Christian Petzold (Allemagne, 2014). Avec Nina Hoss, Ronald Zehrfeld. Arte, 20 h 55

1. Drame. Woody Allen change de continent et abandonne ses comédies routinières pour embrasser à nouveau tout le cinéma, du thriller social à la tragi-comédie romantique. Construction ample, observation implacable, exposé teinté de cynisme sur le hasard et casting idéal.

2. Drame. Christian Petzold reconstitue le couple Hoss-Zehrfeld pour une adaptation du “Retour des cendres”, publié en 1961. Une réflexion intéressante sur la possibilité, ou non, de se reconstruire après l’horreur, à travers les retrouvailles mystérieuses entre une rescapée d’Auschwitz et son ex-mari, qui ne la reconnaît pas.

* LA CHUTE

* LE GOÛT DES MYRTILLES

d’Oliver Hirschbiegel (Italie/Allemagne/ Autriche, 2005). Avec Bruno Ganz, Alexandra Maria Lara. Club RTL, 21 h 15 3. Drame. Les dix derniers jours d’Hitler dans son bunker. Un sujet délicat malheureusement traité par le réalisateur Olivier Hirschbiegel avec un point de vue si neutre qu’il en devient sujet à caution. Dans le rôle du dictateur, Bruno Ganz est parfois écrasé par le poids de l’Histoire.

54

de Thomas de Thier (Belgique/Luxembourg, 2014). Avec Michel Piccoli, Natasha Parry. La Trois, 21 h 15 4. Drame. Deux octogénaires, jadis mariés, effectuent, chaque année, un pèlerinage ensemble. La déambulation contemplative offerte par Thomas de Thier alterne moments de grâce et longueurs pesantes.

une journaliste et militante des droits de l’homme francomarocaine. Elle a survécu à l’attentat perpétré contre la rédaction de “Charlie Hebdo”, pour qui elle écrivait. Diplômée en langues étrangères appliquées et en sociologie des religions, Zineb El-Rhazoui a également rédigé un mémoire sur l’évangélisation au Maroc. Elle a enseigné l’arabe classique, la méthodologie de l’écrit et de la recherche avant de couvrir la guerre de Gaza en 2008 et de cofonder le Mouvement alternatif pour les libertés individuelles (Mali). Elle a défendu le droit de rompre ostensiblement le jeûne en public pendant le ramadan (punissable par le Code pénal marocain) et a participé à la coordination du mouvement du 20-Février (printemps arabe). En 2011, elle trouve refuge en Slovénie, puis en France où elle travaille finalement pour “Charlie Hebdo”.

Docu Deux réalisateurs ont suivi la journaliste de Charlie Hebdo pendant 5 ans. La Une, 22h10.

D

eux ans après l’attentat qui dé­ cima la rédaction de “Charlie Hebdo”, la RTBF consacre un documentaire poignant à une survi­ vante. En l’occurrence, Zineb El Rha­ zoui (lire son parcours ci­contre). Grâce à une approche sobre et déli­ cate, Vincent Coen et Guillaume Van­ denberghe dressent un portrait sans langue de bois de la journaliste et ac­ tiviste franco­marocaine. Tournage bouleversé par les attentats Filmé sur 5 ans, de 2011 à 2016, “ce film a la particularité d’être devenu autre chose que ce qu’il devait être”, in­ dique Zineb El Rhazoui. “J’habitais encore le Maroc. On était dans l’eupho­ rie du printemps arabe auquel j’ai par­ ticipé. L’idée des réalisateurs était de ve­ nir au Maroc pour filmer des jeunes laï­ ques qui se battent pour plus de libertés. C’était important pour eux de faire un parallèle avec la communauté maro­ caine en Belgique qui reste majoritaire­ ment conservatrice avec une idée assez

La Libre Belgique - mercredi 11 janvier 2017

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


Ils ont suivi le réveil du cinéma allemand

neb El Rhazoui

Documentaire Focus sur une nouvelle génération de cinéastes. Sur Arte, dès 22h25.

S

i une actrice incarne l’“Ecole berlinoise”, un mouvement de cinéastes apparu au milieu des années 1990, c’est bien Nina Hoss. Actrice fétiche du réalisateur Chris­ tian Petzold, on la retrouve ce soir sur Arte dans un de ses films, “Phoe­ nix”, où elle incarne une ancienne déportée dans le Berlin de l’après­guerre. Nelly Lenz, grave­ ment brûlée, retrouve Berlin après avoir bé­ néficié d’une opéra­ tion de chirurgie répa­ ratrice qui lui a donné un nouveau visage. Les grands yeux de Nina Hoss captent égale­ ment le regard dans une poignée de séquences du docu­ mentaire culturel diffusé ensuite, La Nouvelle Vague berlinoiseHH. Dans les premières minutes, ce do­ cumentaire peut sembler aride, très analytique, réservé aux étudiants en cinéma. Rapidement, il propose une immersion dans un univers singulier, celui de cinéastes nourris des films de Fassbinder, Herzog ou Schlön­ dorff, mais profondément ancrés dans leur époque, marquée par la chute du Mur de Berlin et la réunifi­ cation allemande.

pionniers de ce mouvement qui conju­ gue minimalisme, distance émotion­ nelle et goût pour le drame social. Christian Petzold, révélé par “Contrôle d’identité”, qui relate la vie clandes­ tine d’anciens terroristes d’extrême gauche, témoigne ici, aux côtés de Thomas Arslan, dont la trilogie “Gers­ chwitzer” est bâtie autour d’un milieu familier pour lui, celui de jeunes Turcs de Berlin en colère. Il y a encore la réflexion très aboutie d’Angela Schanelec, dont le film “Mar­ seille” a été accueilli avec enthou­ siasme par la critique en France, mais boudé par le grand pu­ blic. En cause : une dis­ tanciation trop impor­ tante qui tue l’empathie envers les personnages. Comme l’explique un critique de cinéma, c’est “comme si les personna­ ges étaient derrière une vitre”. Il n’empêche, leur rapport intime avec le réel et leur nouveau regard sur la so­ ciété, et ses lieux de passage désincar­ nés, ont réveillé le cinéma allemand. L’Ecole berlinoise a inspiré une nou­ velle génération de cinéastes, en Alle­ magne et ailleurs. Le documentariste, qui amène son sujet avec beaucoup d’élégance et de créativité à l’image, évoque la deuxième génération : Ma­ ren Ade (“Everyone else”) ou Ulrich Köhler (“Bungalow”) explorent de ma­ nière plus attachante, plus person­ nelle, plus intime, le désenchante­ ment de jeunes anti­héros léthargi­ ques, incapables de se projeter dans l’avenir. C. G.

tante. étroite de ce qu’est l’identité maro­ démocratie sous le joug idéologique reli­ caine.” gieux, de l’islam ou de n’importe quelle En raison de ses activités – jugées autre religion.” un peu trop “révolutionnaires” par le régime –, Zineb quitte le Maroc pour Reflet d’un parcours intime la Slovénie, puis la France, où elle si­ Rien n’est pardonné HHH rappelle gne plusieurs articles pour “Charlie aussi le combat mené par “Charlie Hebdo”. Le 7 janvier, vers 11h30, Hebdo”. Sous le regard des deux réali­ éclate une première fusillade. Peu à sateurs, Cabu, Charb, Honoré, Ti­ peu, la France découvre, stupéfaite, le gnous et Wolinski reprennent dou­ visage des frères Koua­ loureusement vie. chi. “Quand j’étais en­ Vincent Coen et core au Maroc, avec les Guillaume Vandenber­ réalisateurs, on a conti­ ghe, enfin, suivent le nué à se voir de temps en parcours intime d’une temps, poursuit Zineb jeune femme, dont la El Rhazoui. On a tou­ grossesse bouleverse jours travaillé de ma­ soudainement les cer­ nière flexible. On les te­ titudes. Comment nait au courant de ce construire une vie de qu’il se passait et en famille lorsque l’on de­ fonction des besoins, ils vient la femme la plus ZINEB EL RHAZOUI nous suivaient ou non. protégée de France ? A Journaliste Puis, après mon départ quoi ressemblera l’ave­ en Slovénie, en France et nir d’une enfant en­ après les attentats, le film est devenu tourée de gardes du corps ? différent à cause des événements mais il A travers le portrait intime de Zineb est resté cohérent avec son objectif pre­ El Rhazoui, Vincent Coen et mier qui était de montrer que la liberté Guillaume Vandenberghe tendent un est une et indivisible et qu’on ne peut miroir au téléspectateur, lui aussi, pas lutter contre le totalitarisme politi­ sans doute, un peu moins libre et in­ que sans s’insurger contre le totalita­ souciant qu’auparavant. risme religieux. Il ne peut pas exister de Au. M.

“On ne peut pas lutter contre le totalitarisme politique sans s’insurger contre le totalitarisme religieux.”

Succès critique André Hörmann s’intéresse aux

Arrêt sur image

SCHOUSBOE CHARLOTTE/FTV

SAVAGE FILM

“L’école berlinoise” conjugue minimalisme, distance émotionnelle, et drame social.

Mystère à la Tour Eiffel Dix mille tonnes de fer, 18000 pièces assemblées en deux ans : la pièce maîtresse de l’architecte Gustave Eiffel est au cœur d’une terrible affaire qui va entraîner une jeune femme aux limites de la folie. Marie Denarnaud y campe Louise Massart, jeune femme indépendante bien décidée à résou­ dre une sombre affaire de meurtres en séries. Sur France 2, à 20h55.

mercredi 11 janvier 2017 - La Libre Belgique

55

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


Télévision mercredi

56

La Libre Belgique - mercredi 11 janvier 2017

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


mercredi 11 janvier 2017 - La Libre Belgique

57

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


Télévision mercredi

Comment enseigner autrement avec le Mind Mapping ? concept mapping sont des méthodes qui commencent à se diffuser et qui pourraient être d’un grand secours pour l’apprentissage. De quoi s’agit­il ? comment l’appliquer en classe ? Comment le développer chez l’enfant ? Fabienne De Broeck, chargée de cours à l’Institut Supérieur de Pédagogie de Namur en Belgique, coach scolaire et psycho praticienne, évoque la pratique sur La Première, dès 11h.

58

REPORTERS / BSIP

‣ Société. Le mind mapping et le

La Libre Belgique - mercredi 11 janvier 2017

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


Carnet

SERVICE NÉCROLOGIE - TEL: 02 211 31 88, EMAIL: NECROLOGIESLB@IPMADVERTISING.BE, FAX: 02 211 28 72

AVIS NÉCROLOGIQUES

21-115762101-01

21-115745901-01

21-115744501-01

21-115761801-01

21-115747601-01

carnetfamilial@ipmgroup.be

21-115749801-01

60

La Libre Belgique - mercredi 11 janvier 2017

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


AVIS DE FUNÉRAILLES

21-115744802-02

21-115728202-02

21-115750001-01 21-115738502-02

21-115730302-02

21-115746101-01

21-115742502-02

21-115761301-01

GENS DE MAISON

21-115747301-01

mercredi 11 janvier 2017 - La Libre Belgique

61

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


Pratique

62

La Libre Belgique - mercredi 11 janvier 2017

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


Loterie nationale 02/744.44.44 Du lundi au vendredi de 8h à 17h. Le samedi de 8h à 13h. Rue des Francs, 79 - 1040 Bruxelles T.V.A.: BE0403.508.716 R.C.B.: 185.436 Vice-président du CA : Patrice le Hodey Administrateur délégué-éditeur responsable: François le Hodey Directeur général: Denis Pierrard Rédacteur en chef: Francis Van de Woestyne Rédacteurs en chef adjoints: Xavier Ducarme et Nicolas Ghislain Rédaction: 02/211.28.11 Fax: 02/211.28.32 Gazette de Liége: 04/290.04.80 Courriel: LLB.redaction@lalibre.be Internet: www.lalibre.be Publicité IPM Advertising: 02/211.31.44 Fax: 02/211.29.14 Courriel: adv@ipmadvertising.be Nécrologie, Carnet familial, Annonces classées (Jusqu’à 19H30): 02/211.31.88 Fax: 02/211.28.72 Internet: www.carnetfamilial.be Abonnements: 02/744.44.44 Fax: 02/744.45.55 Abonnement intégral (papier + 100% numérique et Sélection LaLibre.be) à partir de 30,50€/mois (domiciliation) Abonnement 100% numérique à partir de 17,50€/mois Abonnement Sélection de LaLibre.be à partir de 6€/mois Courriel: abonnements@saipm.com Internet: www.ipmstore.be Librairies: 02/744.44.77 Fax: 02/744.45.60 Imprimerie: IPM Press Print - Rue des Francs, 79 - 1040 Bxl. Ce journal est protégé par le droit d'auteur: Si vous souhaitez copier, scanner, stocker et/ou diffuser sous quelque forme que ce soit un article, une photo, une infographie... veuillez contacter la société COPIEPRESSE au 02/558.97.80 ou via info@copiepresse.be. Pour plus d'infos consultez le site www.copiepresse.be

Tirage du mardi 10 janvier

Tirage du mardi 10 janvier 2017

Keno | • Euromillions •01-05-07 - 09 - 11 - 13 - 15 - 25 - 27 - 28 2 – 11 – 29 – 35 – 44 / 4 – 9 32-35-40-44-45 - 47 - 50 - 54 - 55 - 63 5 exacts et JJ Kenophone : 0900/223.80

• Pick 3 |

3–6–3

Tirage du samedi 7 janvier Lotto | 3–4–14– 20 – 24 – 37 / 44

6 exacts 5 exacts + Bonus 5 exacts 4 exacts + Bonus 4 exacts 3 exacts + Bonus 3 exacts 2 exacts + Bonus

0 3 116 263 5902 7392 100417 57622

• Joker+ | 10/1

0–0–2–2–4–5

6 chiffres 5 chiffres 4 chiffres 3 chiffres 2 chiffres 1 chiffre Vierge

0 1 14 164 1959 18787 8499

0 58680,10 1439,40 317,40 26,10 11,10 5 3

20000 2000 200 20 5 2 1,50

€ € € € € € €

0 gagnant .......................................... 0,00 € 5 exacts et J 3 gagnants ............................... 280 821,30 € 5 exacts 5 gagnants .................................39 243,80 € 4 exacts et JJ 50 gagnants ..................................1 919,50 € 4 exacts et J 750 gagnants ..................................136,50 € 3 exacts et JJ 1 621 gagnants ..................................88,10 € 4 exacts 1 515 gagnants ..................................53,40 € 2 exacts et JJ 27 375 gagnants ................................14,40 € 3 exacts et J 24 029 gagnants ............................... 15,50 € 3 exacts 62 277 gagnants ................................11,90 € 1 exact et JJ 128 094 gagnants ...............................8,20 € 2 exacts et J 396 092 gagnants ...............................7,90 € 2 exacts 869 294 gagnants ...............................4,40 €

mercredi 11 janvier 2017 - La Libre Belgique

63

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


Édito

En2minutes Social| Le parlement a entamé ce mardi le

débat sur le projet de loi visant à sauvegarder la compétitivité des entreprises belges. Le gouvernement vise ainsi à contenir un peu plus l’évolution des salaires par rapport aux pays voisins. UPP.4-5 Kazakhgate | La commission d’enquête

parlementaire sur le Kazakhgate commence ses travaux ce mercredi. Francis Delpérée (CDH), qui a dû renoncer à la présider, estime que “la page est tournée”. Pour lui, le Kazakhgate “pose des questions fondamentales sur le fonctionnement de l’Etat”. UP.6

péenne des droits de l’homme a débouté, mardi à Strasbourg, un couple de confession musulmane qui refusait de les envoyer à la piscine scolaire au nom de leur liberté de religion. UP.19 populaire européen, Manfred Weber, a lancé mardi une offensive pour récupérer la présidence du Parlement. Il a exprimé sa colère de voir les sociaux-démocrates et les libéraux revenir sur un accord qui prévoyait une alternance au perchoir. UP.19 Maroc | Après l’accord du week-end der-

nier, les négociations en vue de la formation du nouveau gouvernement sont une nouvelle fois dans l’impasse. Le processus est suspendu. UPP.20-21

THIERRY ROGE/BELGA

Rail | Infrabel, gestionnaire du réseau

ferroviaire, va diminuer sa masse salariale – et donc son personnel – dans les prochaines années. En 2020, il n’y resterait plus que 9736 équivalents temps-plein. UPP.28-29

Média| Le groupe de presse Roularta

juridique sont en colère. Certains effets pervers de la réforme du 1er septembre 2016 se font sentir. Si le gouvernement ne propose pas de solutions dans un bref délai, les avocats pro Deo pourraient mener des actions. UP.11

L SPORTS Football| Anthony Vanden Borre, qui

évoluait à Montpellier, a surpris tout le monde en annonçant son départ à la retraite à 29 ans à peine. UP.38 Football| La Coupe du monde 2026 se

jouera à 48. Le président de la Fifa, Gianni Infantino, est ressorti vainqueur des élections. UP.36-37 Tennis| Elise Mertens s’est qualifiée pour

les quarts de finale du tournoi d’Hobart et ne jouera donc pas les qualifs de l’Open d’Australie. UP.42

CULTURE JEAN-CHRISTOPHE GUILLAUME

Pro Deo | Les avocats qui assurent l’aide

Cinéma| Les nominations des 7es Magritte

du cinéma sont connues. Bouli Lanners arrive en tête : “Les premiers, les derniers” est nominé dans 8 catégories. En revanche, pas une seule pour les frères Dardenne et leur “Fille inconnue”. UP.46

Aérien | Plus d’un milliard de passagers

Musée| Le Musée de l’Armée du Cinquante-

plein, MSF dénonce la situation humanitaire désastreuse dans laquelle se trouvent plusieurs milliers de demandeurs d’asile coincés en Grèce et en Serbie. UP.18

ont volé à travers le monde sur des avions de transporteurs aériens à bas coût en 2016, selon les chiffres de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). Une première. Au total, 3,7 milliards de voyageurs ont pris l’avion l’année dernière, ce qui représente un gain de 6 % par rapport à 2015. UPP.28-29

naire, à Bruxelles, restera exceptionnellement fermé jeudi. En cause, les restrictions budgétaires qui ne permettent plus d’assurer la sécurité du public et des collections. UP.47

Cour européenne des droits de l’homme | Des

Prix | Marc Raisière, le patron de Belfius (à

fillettes ne peuvent être dispensées des cours de natation obligatoires sous prétexte qu’ils sont mixtes. La Cour euro-

gauche), a été sacré hier soir “Manager de l’Année 2016” par le magazine “TrendsTendances”. Un prix qui récompense la

INTERNATIONAL Union européenne | Alors que l’hiver bat son

Météo Brabant w./Bruxelles

Aujourd'hui Min 4°C - Max 8°C

Il faut sauver la Sécu Par Francis Van de Woestyne

Union européenne | Le président du Parti

ÉCONOMIE

(“Trends”, “Le Vif”) a décidé de priver ses lecteurs de la possibilité de laisser des commentaires à la suite des articles mis en ligne. UP.8

relance de la banque publique, née dans le sillage du démantèlement de l’ex-Dexia et de la crise financière de 2008. UP.30

DIRK WAEM/BELGA

BELGIQUE

Bande dessinée| Alors que sort ce mercredi

en librairie la version mise en couleurs de “Tintin au pays des Soviets”, Alain Baran, ami d’enfance et dernier secrétaire particulier d’Hergé, juge que cet album porte atteinte au respect de l’œuvre de l’auteur. UP.48

’assainissement des finances publiques est impopulaire mais prioritaire. Or la Belgi­ que est encore et toujours dans le “rouge” : la dette publique belge atteint 106 % du Produit inté­ rieur brut. Il faut donc maîtriser les dépenses publiques. Celles liées à la Sécurité sociale repré­ sentent environ un tiers du total. La tentation est donc de la mettre au régime. Il y a deux attitudes inopportu­ nes dans ce dossier. La première serait de se mettre la tête dans le sable et de considérer que les générations futures n’auront qu’à supporter le poids des charges que nous aurons accumulées. Plusieurs gouvernements précé­ dents ont choisi de ne rien faire. Pourtant, à vouloir maintenir tel quel le système actuel, on risque de le mettre en danger, de le rendre, un jour, incapable de faire face à des obligations de plus en plus coûteuses. Aujourd’hui, le déficit est comblé automatique­ ment par la “dotation d’équili­ bre”, un montant prélevé sur le budget de l’Etat. Veiller à ce que ce montant soit gérable, en modi­ fiant son financement comme le prévoit le gouvernement, c’est agir en bon père de famille. Vou­ loir gérer ce monument qu’est la Sécu de manière plus dynamique en évitant les gaspillages n’est donc pas une mauvaise chose. Encore faut­il voir comment on guérit le malade. Car la deuxième erreur serait, pour des raisons strictement budgétaires, de met­ tre à mal un système efficace, généreux, protecteur qui a fait ses preuves pendant plus de 60 ans. Toute réforme de la Sécu doit respecter une double préoccupa­ tion : la rigueur mais aussi l’équité. Or certaines mesures prévues par le gouvernement donnent une fois encore le senti­ ment que ce sont les malades qui payeront la facture finale. Pour sauver la Sécu, il faut la réformer, mais sans casse inutile et avec un souci constant : la protection des plus faibles.

Météo complète P. 63

64

La Libre Belgique - Bruxelles – Belgique 1,50 € – France 2,60 € – Luxembourg 1,50 € – Tél.: 02/744.44.44 – mercredi 11 janvier 2017 – 134e année – n° 11 – HHHHHH

© S.A. IPM 2017. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.