Talents & Territoire #26

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TALENTS & TERRITOIRE O S E R

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R É U N I O N

DOSSIER

CONSTRUISONS L’INCLUSION

LA CPME EN ACTION

“DES PAROLES AUX ACTES” POUR FAIRE DU PRAGMATISME UN LEITMOTIV TOUR DES MAIRIES : LE PROJET DE CONSEIL DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE SUSCITE L’ADHÉSION #26 - février 2021 - www.cpmereunion.re

Oser la Réunion

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L’ÉDITO DU PRÉSIDENT PASSER DES PAROLES AUX ACTES Est-il encore utile de dire combien la crise sanitaire, économique et sociale que nous traversons depuis un an est d’une ampleur sans précédent ? Sans doute, au regard de la situation qui reste incertaine. L’économie réunionnaise se relevait à peine des conséquences de la crise des Gilets jaunes, qu’elle affronte cette nouvelle épreuve qui questionne, une fois de plus, le modèle de développement durable et inclusif que nous souhaitons pour notre île. Nous nous félicitons toutefois que grâce aux soutiens publics et à l’agilité des chefs d’entreprises, mais aussi à la solidarité de l’ensemble de la population, La Réunion a su faire preuve d’une grande résilience. Notre solidarité et notre responsabilité collective ont permis de maîtriser la propagation de la maladie et nombre de ses conséquences négatives.

Une ambition et un engagement renouvelés pour le territoire

Face à un avenir qui reste flou, la CPME Réunion se refuse à lancer un projet stratégique à long terme. Nous préférons capitaliser sur notre expérience acquise aux manettes des nombreuses instances paritaires que nous présidons et tirer les leçons des idées et projets que nous portons depuis plusieurs années afin de les faire évoluer dans ce contexte incertain. Nous pensons qu’il est urgent de « libérer l’entreprenariat réunionnais ». Depuis plus de 50 ans, notre organisation a su incarner des idées et des projets moteurs pour notre île. Grâce à la force de nos combats et de nos engagements, nous sommes confiants en l’avenir de La Réunion dont nous sommes les artisans. Avec l’ancrage territorial, nous avons posé les bases du patriotisme économique et du développement de nos entreprises pour le territoire et par le territoire. Une vision portée dans la dynamique Ré-Enraciner l’Economie LocaLE (REELLE) notamment au sein de l’Association pour une « Stratégie du Bon achat » (SBA) ou du Haut Conseil de la Commande Publique (présidée par la CPME), afin de favoriser l’accès des TPE-PME réunionnaises aux marchés publics. Et parce que nous sommes d’abord un syndicat interprofessionnel d’entreprises, nous sommes attachés à la vie des entrepreneurs. Notre engagement constant à les Accompagner, Défendre et Représenter, est le corollaire de notre volonté d’engagement pour le territoire. Nous travaillons sur la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) mais aussi la Qualité de vie au travail (QVT) des salariés autant que celle du chef d’entreprise. Et nous sommes engagés, notamment au sein de la Commission Paritaire Régionale Interprofessionnelle (CPRI) ou de l’Association pour le Dialogue social territorial (ADSTR) à promouvoir le dialogue social.

Un projet stratégique réaffirmé face à un avenir incertain

Pour la période à venir, et face aux incertitudes qui pèsent sur les entrepreneurs réunionnais, nos actions se structureront autour de 5 piliers pour mieux accompagner les paroles d’ACTES pragmatiques : Activités – Compétences – Trésorerie – Engagement/ Évaluation & Territoire – Solidarité / Entraide. Il s’agit de s’appuyer sur les plans de Relance régional, national et européen, pour sauvegarder, préserver et relancer les entreprises et donc le territoire. Ces financements doivent irriguer l’ensemble du tissu économique et ruisseler vers nos TPE-PME. Relancer l’ACTIVITE en mobilisant les 3 piliers de la croissance locale: la consommation des ménages, la commande publique et l’investissement des entreprises. Nous devons garantir l’augmentation de la valeur ajoutée pour nos chefs d’entreprise. C’est


particulièrement vrai pour les indépendants et les professions libérales qui ont été trop peu accompagnés depuis le début de la pandémie. Accompagner les besoins en COMPÉTENCES de nos entreprises. L’enjeu est celui de la formation qui exige des réponses fortes et adaptées aux véritables besoins des entreprises. Nous travaillerons notamment à renforcer la voie de l’apprentissage et à une remise à plat des dispositifs publics. Nous serons également mobilisés pour l’inclusion des personnes les plus éloignées de l’emploi en mobilisant les moyens du Plan PETREL avec les contrats Boussole et Gadiamb. Répondre aux problèmes de TRESORERIE des TPE-PME. La CPME propose plusieurs outils et notamment un prêt de consolidation garanti par l’Etat qui regrouperait l’ensemble des dettes accumulées par les chefs d’entreprise pendant la crise. Nous ENGAGER plus encore pour le territoire et obtenir une nouvelle gouvernance territoriale plus à l’écoute des besoins des entreprises et mobilisant de nouveaux outils d’évaluation des politiques publiques. Poursuivre nos actions de SOLIDARITE qui est dans l’ADN des entreprises de la CPME. Nous travaillerons à favoriser le développement des échanges entre les entreprises de la CPME et renforcer les gestes d’entraide entre les entreprises et la population locale. Par exemple, en promouvant les actes d’achat citoyen pour soutenir la production locale. La CPME va également continuer à se mobiliser pour une meilleure inclusion des personnes les plus éloignées de l’emploi. Nous ne pouvons nous satisfaire d’un taux de chômage aussi important, notamment chez les jeunes réunionnais ou les personnes porteuses de handicap. D’autant que, parfois, des emplois ne sont pas pourvus faute de candidats compétents. C’est le sens de nos partenariats avec des institutions comme Pôle Emploi, l’Ecole de la 2ème chance, le RSMA ou l’Agefiph. Il faut lutter contre la précarité économique et sociale qui nous menace.

Vigilance sur l’Octroi de mer

En parallèle à nos travaux, nous mènerons une réflexion sur 4 dossiers d’importance pour nos entreprises. Il s’agit d’une part de l’accès à l’assurance crédit-fournisseur par nos entreprises avec la dégradation quasi systématique des notes et des encours. L’assurance-crédit joue un rôle économique essentiel, en couvrant les entreprises contre le risque de défaillance des clients auxquels elles accordent des délais de paiement. Les difficultés d’accès au crédit-fournisseur en outre-mer sont d’autant plus surprenantes que pour faire face à la baisse des expositions des assureurs privés, le Gouvernement a mis en place les dispositifs de réassurance CAP afin de maintenir les encours assurés des crédits interentreprises en France comme à l’international.

54, chemin cachalot Pierrefonds 97410 Saint-Pierre nmogalia@cpmereunion.re Site : www.cpmereunion.re Facebook : CPME Réunion Twitter : @CPME974

Talents & Territoire, Le magazine de la CPME Réunion Directeur de la publication : Eric LEUNG Rédacteur en chef : Jean-Philippe PAYET Comité éditorial : Isméry CARPAYE Franck AH-KIT Assistance technique et rédaction : Nazîha ISSOP et Benjamin POSTAIRE Maquette : Louise FERRY - Lwiiiz hello@Lwiiiz.art Crédits photos : CPME Réunion Shutterstock Régie publicitaire : 02 62 96 43 16 Imprimeur : PRINT2000 Dépôt légal : Février 2021 ISSN : 2257-6126 Publication gratuite Toute reproduction partielle ou intégrale d’articles est interdite.

En outre, on observe des tensions sur le marché du fret maritime avec une envolée des prix et une tension sur les rotations. Les retards de livraisons risquent de mettre à mal nos entreprises au niveau des chaînes de production, mais aussi pour approvisionner les commerces. Autre sujet de préoccupation majeure, nous restons vigilants sur la réforme à venir de l’octroi de mer et la perspective d’une taxe carbone aux frontières de l’Europe. Nous rappelons notre demande de reconduction de l’octroi de mer avec une réforme de sa gouvernance régionale. A nos yeux, l’octroi de mer répond à un double enjeu. D’une part social lorsqu’il vise à soutenir les actions et les emplois publics. Et d’autre part économique lorsqu’il vise à soutenir et développer la production et l’emploi local. Nous travaillons enfin à une véritable territorialisation du Plan de relance qui reste encore à affiner. Rendez-vous est pris pour une déclinaison plus détaillée de ces orientations dans les semaines à venir. ERIC LEUNG, Président

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ET SI ON RÉINVENTAIT ENSEMBLE NOTRE FAÇON DE PRODUIRE ET DE CONSOMMER ? Au service de la résilience de nos entreprises, un nouveau modèle économique émerge, qui valorise coopération et territorialité : l'économie de la fonctionnalité. Ce concept vise à remplacer la vente d'un bien matériel ou d'un service traditionnel par la vente d'une solution intégrée de mise à disposition d'un bien ainsi que d'un service. L'objectif de ce nouveau modèle est de sortir du marché des commodités et de réduire l’impact sur l'environnement. Un nouveau challenge économique à relever par et avec la CPME Réunion. L'ADEME et la Région Réunion a lancé en 2019 un appel à projet portant sur les 5 volets de l’économie circulaire, à savoir 1) l’approvisionnement durable, 2) l’écoconception, 3) l’économie de la fonctionnalité, 4) l’allongement de la durée de vie des produits et 5) recyclage et valorisation. Le projet de la CPME Réunion a été retenu dans le champ de l'économie de la fonctionnalité.

Etude préliminaire du potentiel que représente l'économie de la fonctionnalité sur le territoire

Sensibilisation des acteurs économiques sur l'économie de la fonctionnalité

Création d'un Espace d'Intelligence Territorial (EIT) autour de l'économie de la fonctionnalité

ÉCONOMIE DE LA FONCTIONNALITÉ, LE MODÈLE DE DEMAIN Les deux premières phases de ce projet qui durera 18 mois sont achevées. Après l'identification des acteurs et projets du territoire, des indicateurs de pilotage et de suivi ont été proposés. Nous avons ensuite animé des groupes de travail pour voir comment aller plus loin et rédigé des fiches sectorielles de propositions. Ces résultats ont été largement partagés. Retrouvez-les sur notre site internet: www.cpmereunion.re. La phase des actions concrètes débute maintenant. Travaillons ensemble pour la réussite de ce changement de modèle économique que nous appelons de nos vœux. C'est l'occasion de projeter votre entreprise dans une autre modernité, de répondre aux exigences de RSE et de sécuriser vos relations commerciales.

REJOIGNEZ-NOUS ! 4

www.cpmereunion.re


SOMMAIRE

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NOS ADHéRENTS ONT DU TALENT

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ILS NOUS REPRÉSENTENT ILS NOUS ONT REJOINTS

LA CPME EN ACTION

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SUR LE TERRAIN BRÈVES D’ÉVÉNEMENTS éCHOS DE COMMISSIONS

LE DOSSIER

17 CONSTRUISONS L’INCLUSION 19 21 23 24

INCLUSION D’UNE PERSONNE HANDICAPÉE DANS L’ENTREPRISE : UN PARCOURS EN 5 ÉTAPES AUX CÔTÉS DE L’AGEFIPH POUR FAVORISER L’EMPLOI DES PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP PLAN PETREL ET CONTRATS BOUSSOLE : L’INCLUSION AU COEUR DE L’ENTREPRISE RSMA : “Croyez en cette jeunesse”

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AU CŒUR DE L’éCONOMIE LOCALE

éCONOMIE LOCALE Point de vue d’experts

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RETOUR EN IMAGES Oser la Réunion

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ILS NOUS REPRÉSENTENT

NOS ADHÉRENTS ONT DU TALENT

MANDATAIRES :

QUI SONT-ILS ET QUE FONT-ILS ? CETTE NOUVELLE ANNÉE EST L’OCCASION DE FAIRE UNE REVUE DES TROUPES. VÉRITABLES BRAS ARMSÉ DE LA CPME RÉUNION, LES MANDATAIRES NE SONT PAS DES ADHÉRENTS COMME LES AUTRES PUISQU’ILS S’ENGAGENT À DÉFENDRE ET REPRÉSENTER LES ENTREPRISES RÉUNIONNAISES DANS LES DIFFÉRENTES INSTANCES DU DIALOGUE SOCIAL. UN ENGAGEMENT DÉTERMINANT TANT LA REPRÉSENTATION DES CHEFS D’ENTREPRISE AUPRÈS DES INSTANCES POLITIQUES, ADMINISTRATIVES, ÉCONOMIQUES ET SOCIALES EST L’UN DES FONDEMENTS DE LA CPME. ALORS, QUI SONT-ILS ET QUE FONT-ILS ?

Être mandataire c’est...

• Un engagement pour le développement de nos entreprises qui permet de rencontrer d’autres acteurs de la vie locale, partageant les mêmes centres d’intérêts et nous renseigner sur les aspirations, nécessités, impératifs et contraintes des entreprises du territoire. • Une participation active à des projets parfois ambitieux, souvent exigeants, qui obligent à mobiliser son expertise et à développer ses compétences personnelles. C’est donc une source de développement personnel que ce soit dans l’exercice d’une fonction juridictionnelle ou par un mandat institutionnel. • Une prise de décision dont les implications économiques, sociales ou financières influeront sur la vie de l’entreprise et de notre île. Des décisions devant notamment aider à défendre et promouvoir les intérêts économiques et moraux des TPE et PME adhérentes et leur apporter tous renseignements, indications, consignes et directives relatifs à ces intérêts. • Un souci de mettre la personne humaine au cœur de ses actions et des entreprises adhérentes.

Les engagements du mandataire

• Représenter les PME dans les différentes instances de la société civile • Défendre les PME • Agir pour le développement social par le dialogue et la réciprocité • Contribuer à l’évolution des lois • Défendre et faire progresser les valeurs de la CPME

Le poids des chiffres

1er réseau d’entrepreneurs de La Réunion 650 adhérents 180 mandats 24 branches professionnelles 6 permanents au service des adhérents

La citation inspirante

« Nous défendons la liberté d’entreprendre dans un environnement de libéralisme tempéré. Ni capitalisme sauvage, ni dirigisme d’État ; le maintien de la dimension humaine dans l’entreprise au service de la collectivité ». Léon Gingembre, fondateur de la CGPME (ex-CPME).

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ERIC LEUNG À LA TÊTE DE L’ASSOCIATION POUR LE DIALOGUE SOCIAL TERRITORIAL A travers son président, Eric Leung, la CPME Réunion a pris la tête de l’Association pour le Dialogue Social Territorial à La Réunion (ADSTR). Le 15 décembre, il a été élu président de l’instance créée en 2018 et qui regroupe aujourd’hui huit des principales organisations représentatives du monde de l’entreprise : organisations d’employeurs interprofessionnelles (CPME et U2P) et organisations syndicales de salariés (CFDT, CFE-CGC, CGTR, FO et UNSA). L’objectif de l’ADSTR est de fédérer partenaires sociaux et pouvoirs publics pour favoriser, développer et animer le dialogue autour des évolutions et démarches relatives aux activités, aux entreprises, à l’emploi et à la formation. « Je définirai pour ma part l’ADSTR comme un espace d’intelligence territorial mobilisant les forces vives du paritarisme et nos partenaires institutionnels pour le développement de l’emploi et de l’activité », précise Eric Leung. Parmi les nouvelles actions mises en place, une journée du Dialogue social territorial sera organisée chaque année. « Mon ambition est que le dialogue social territorial ne soit pas vécu comme une contrainte mais comme une avancée, pour tout un chacun », conclut le nouveau président de l’instance.


CARTOGRAPHIE DE L’ENSEMBLE DE NOS MANDATS RÉUNIS DANS 4 CATÉGORIES :

CONSULAIRES / EMPLOI - FORMATION - JEUNESSE / PERSPECTIVES ÉCONOMIQUES & ANCRAGE TERRITORIAL / SOCIAL Social CAF

CRC

ES ECONOMIQUES ET ANCRAGE TERRITO PECTIV RIAL PE R S

CDI

ARACT

ADSTR ARIBEV

CPH

CCESPRPGD

EMPLOI FORMATION JEUNESSE

ARIV

CPIR TRANSITION PRO

ARS OI IRPSTI

E2CR

CONSULAIRES

MIO

IAE

OPCO EP CMA CCIR

CFA

HCCP COFIP

AFDET

TMC TCO

PÔLE EMPLOI

CITÉ DES MÉTIERS CEN

PROFIL

DIECCTE IEDOM

OECP

MAISON DE L’EXPORT TASS

CGSS

MDPH

MLS

PRODIJ OPMR

CESER

MLN

P2ER

FEDOM

CDVLLP

CREFOP

MDEN

DJSCS

TECHNOPOLE DE LA RÉUNION

CLUB EXPORT RÉUNION

TCI

SHLMR

Définition des sigles CMA Chambre de Métiers et de l'Artisanat TECHNOPOLE Technopole de La Réunion DE LA REUNION Association Française pour le Développement de AFDET l'Enseignement Technique CCIR Chambre de Commerce et d'Industrie de La Réunion CEN Conseil Académique de l'Education Nationale Centre de Formation des Apprentis : CENTHOR de la CFA Chambre de Commerce et d'Industrie de La Réunion CITE DES Cité des Métiers METIERS Commission de l'Orientation et de la Formation à l'Insertion COFIP Professionnelle CPIR TRANSITION PRO CREFOP E2CR IAE MDEN MIO MLN MLS OPCO EP P2ER POLE EMPLOI PRODIJ PROFIL ADSTR ARIBEV ARIV ARS OI

Commission Paritaire Interprofessionnelle Régionale (ex FONGECIF) Conseil Régional de l’Emploi, de la Formation et de l’Orientation Professionnelle Ecole de la Deuxième Chance Réunionnaise Institut d'Administration des Entreprises Maison De l'Emploi Nord de La Réunion Mission Intercommunale Ouest Mission Locale Nord Mission Locale Sud Opérateur de Compétences Entreprises de Proximité (ex AGEFOS) Pôle de l'Entrepreunariat Etudiant de La Réunion Pôle Emploi de la Région Réunion-Mayotte Pôle Réunionnais Organisation Développement Innovation Jeunesse Pôle Relations Extérieures Orientation et Formation pour l'Insertion Professionnelle Association pour le Dialogue Social Territorial à La Réunion Association Réunionnaise Interprofessionnelle pour le Bétail Et les Viandes Association Réunionnaise Interprofessionnelle de la Volaille et du Lapin Agence Régionale de la Santé de l'Océan Indien

ARACT CCESPRPGD CDVLLP CESER CLUB EXPORT REUNION FEDOM HCCP IEDOM MAISON DE L'EXPORT OECP OPMR TCO CAF CDI CGSS CPH CRC CRIESR CRR DIECCTE DJSCS IRPSTI MDPH SHLMR TASS TCI TMC

Agence Régionale pour l'Amélioration des Conditions de Travail (ex Association Réunionnaise pour la Valorisation des Initiatives Socio-Economiques) Commission Consultative d'Elaboration et de Suivi du Plan Régional de Prévention et de Gestion des Déchets de La Réunion Commission Départementale des Valeurs Locatives des Locaux Professionnels Conseil Economique Social et Environnemental Régional Club Export Réunion Fédération des Entreprises d'Outre-Mer Haut Conseil de la Commande Publique Institut d'Emission des Départements d'Outre Mer Maison de l'Export Observatoire Economique de la Commande Publique Observatoire des Prix des Marges et des Revenus à La Réunion Territoire de la Côte Ouest Caisse d'Allocations Familiales de La Réunion Centre Départemental des Impôts Caisse Générale de la Sécurité Sociale de La Réunion Conseil de Prud'hommes de La Réunion Caisse Réunionnaise Complémentaire Comité Régional pour l'Information Economique et Sociale de La Réunion Caisse Régionale de Retraite Direction des Entreprises de la Concurrence de la Consommation du Travail et de l'Emploi Direction de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale de La Réunion Instance Régionale de la Protection Sociale des Travailleurs Indépendants Maison Départementale des Personnes Handicapées SHLMR, Filiale du Groupe Action Logement Tribunal des Affaires de Sécurité Sociale Tribunal du Contentieux et de l'Incapacité Tribunal Mixte de Commerce Oser la Réunion

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ILS NOUS ONT REJOINTS

NOS ADHÉRENTS ONT DU TALENT

Soufyaan Babaï & Nicolas Sylvander, Fondateurs de l’agence de création Les sales gosses

Nous avons adhéré à la CPME Réunion car elle est en résonance avec nos valeurs. C’est un syndicat dans lequel chaque spécialité peut être sollicitée pour accompagner la résolution de problématiques communes. Agence de création pluridisciplinaire nous croyons en l’unification de la culture digitale et la communication. C’est pourquoi notre adhésion à la CPME Réunion et notre intérêt particulier pour la transition numérique confirment que l’on pourra faire de grandes bêtises (sic) ensemble. Parce qu’une bêtise ne se fait jamais seule, rejoignez la bande CPME Réunion !

Vanessa Rodriguez, Avocate LAW CEAN

En cette période de crise économique, il est important de nous réunir au sein d’une organisation telle que la CPME qui défend les intérêts des petites et moyennes entreprises et de lui donner via notre adhésion et notre participation active tous les moyens de nous représenter et de nous défendre. La CPME Réunion représente pour moi une organisation syndicale locale et nationale active et présente sur tous les fronts. La CPME va me permettre d’avoir une meilleure visibilité sur l’avenir économique local. Mais la vraie question qui me semble évidente, est de savoir comment, nous adhérent, nous pouvons également servir au mieux cette organisation pour lui permettre d’être encore plus présente et influente.

POUR EXISTER, INFLUER PROGRESSER ENSEMBLE, REJOIGNEZ LE RÉSEAU DES TPE/PME.

PENSEZ CPME !

LA CPME RÉUNION EST UNE GRANDE FAMILLE QUI ACCOMPAGNE, DÉFEND ET REPRÉSENTE LES ENTREPRISES LOCALES. REJOIGNEZ-NOUS !

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VOTRE CONTACT POUR ADHÉRER : adhesion@cpmereunion.re SITE : cpmereunion.re RETROUVEZ-NOUS SUR : E Ô i ø


LA CPME EN ACTION

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SUR LE TERRAIN BRÈVES D’ÉVÉNEMENTS éCHOS DE COMMISSIONS

Oser la Réunion

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LA CPME EN ACTION

SURLE TERL LE TERRAIN TOUR DES MAIRIES :

LE PROJET DE CONSEIL DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE SUSCITE L’ADHÉSION LA CPME RÉUNION A ENTAMÉ UN TOUR DE L’ÎLE DES MAIRIES ET INTERCOMMUNALITÉS POUR ÉCHANGER AVEC LES ÉLUS ET NOTAMMENT PRÉSENTER SON PROJET DE CONSEIL DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE COMPOSÉ D’ÉLUS ET D’ENTREPRISES. POINT D’ÉTAPE D’UNE TOURNÉE QUI NE FAIT QUE COMMENCER. Le tour des Mairies a débuté à la Petite Île avec son maire, Serge Hoareau, fraîchement élu à la présidence de l’Association des Maires du Département de La Réunion (AMDR). Les discussions ont porté sur le projet de Conseil de développement économique, la formation, le tourisme, l’agriculture, et bien sûr la commande publique et le SBA. Visite ensuite dans les hauts à la rencontre de l’ex-président de l’AMDR et maire de Salazie, Stéphane Fouassin. Il a reçu la délégation de la CPME en compagnie de ses adjoints pour parler du développement des Hauts, du tourisme, de l’agriculture, de l’artisanat et du Plan de relance. Des actions de proximités devraient très rapidement déboucher suite à cette rencontre. C’est au cours d’un déjeuner convivial que la maire de Saint-Denis, Ericka Bareigts, a reçu la délégation CPME pour évoquer des combats communs comme le SBA, le logement et l’inclusion. La maire a donné son accord de principe au projet d’un Conseil de développement économique et partage la vision d’un développement réunionnais inclusif.

Puisqu’il s’agit d’un tournée des mairies et des intercommunalités, la rencontre avec Michel Fontaine, maire de Saint-Pierre et président de la CIVIS, était un moment fort. Les échanges ont porté sur l’aménagement du Sud (zones d’activités, aéroport de Pierrefonds, logement) mais également sur des thématiques transversales comme la solidarité, l’inclusion, la santé et le SBA. L’idée d’un Conseil de développement économique est retenue. Coup double également à l’occasion d’une visite au Port où la délégation de la CPME Réunion a pu rencontrer le maire du Port et vice-président du TCO, Olivier Hoarau, ainsi que le président de l’intercommunalité de l’Ouest, Emmanuel Séraphin. Les discussions ont là encore porté sur le futur Conseil de développement économique, mais également la proximité, l’aménagement du territoire, la future Ecocité, et le SBA.

Le tour des Mairies a fait une halte au Tampon pour y rencontrer son édile, André Thien Ah Koon, cofondateur du SYPMER, l’ancêtre de la CPME Réunion. Au menu des discussions : développement économique et tourisme tourné vers le volcan. Le maire s’est montré en phase avec le projet de Conseil de développement économique.

A PARIS ET DANS LES MINISTÈRES POUR ASSURER LE SUIVI DU PLAN DE RELANCE Eric Leung et Jean-Philippe Payet, respectivement président et Délégué général de la CPME Réunion, étaient à Paris en septembre dernier pour rencontrer différents conseillers ministériels et notamment évoquer l’utilisation des fonds des Plans de relance à La Réunion. Ils se sont tout d’abord entretenus avec Jean Dutoya, conseiller « Entreprises

inclusives » de Brigitte Klinkert, la Ministre déléguée à l’insertion auprès de la Ministre du Travail, pour évoquer le dossier de l’insertion par l’activité économique et faire un point d’étape sur le projet de « Territoires zéro chômeur de longue durée ». Une réunion a ensuite été organisée avec Philippe Gustin, directeur de cabinet du Ministre de l’Outre-mer, pour échanger

sur le Plan de relance et la situation des entreprises réunionnaises dans cette période de crise. Des sujets également au cœur de l’entretien avec Virginie Kles, conseillère Outre-mer du Premier ministre Jean Castex. Au ministère de l’Agriculture, c’est sur le volet agricole du Plan de relance et sur la structuration des filières agricoles et agro-industrielles que se sont portées les discussions.

Retrouvez toutes les photos dans le retour en images à la page 31

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ASSISES DE LA TRESSE : « L’UNION FAIT LA FORCE »

Artisanat : L’UTAR en ordre de marche LA STRUCTURATION DE LA FILIÈRE « ARTISANAT » SE POURSUIT. DANS LA FOULÉE DE LA CONVENTION DE PARTENARIAT CONCLUE ENTRE LA CPME RÉUNION ET LA CHAMBRE DE MÉTIERS ET DE L’ARTISANAT DE LA RÉUNION, LE SECOND SEMESTRE 2020 A ÉTÉ MARQUÉ PAR LA CRÉATION DE L’UNION DES TRANSFORMATEURS AGROALIMENTAIRES DE LA RÉUNION. UNE ASSOCIATION IMPULSÉE PAR LA SECTION ARTISANAT DE LA CPME À LAQUELLE ELLE EST INTIMEMENT LIÉE, NOTAMMENT AU TRAVERS D’UNE FEUILLE DE ROUTE AMBITIEUSE BAPTISÉE « CAP 2021 ». En 2020, il n’y a pas eu que des mauvaises nouvelles pour les artisans réunionnais. Malmenés par cette inattendue et interminable crise sanitaire et économique, ils ont pu entrevoir quelques belles éclaircies à travers la naissance d’une filière organisée qui se matérialisent par deux actes fondateurs. Tout d’abord, début septembre, la CPME Réunion et la Chambre de métiers et de l’artisanat de La Réunion (CMAR) ont signé une convention de partenariat dans laquelle elles « s’engagent à se soutenir mutuellement dans leur action en faveur des entreprises artisanales du territoire, notamment en menant des actions pour la structuration de filières, l’accompagnement à la formation des jeunes et le développement de la proximité avec les artisans ».

Porté par la Fédération Méti-Tresse, la filière de la fibre végétale poursuit son long travail de structuration. Les 29 et 30 septembre derniers, les acteurs du secteur se sont réunis au Village Corail, à Saint-Gilles, pour les Assises de la Tresse. Un événement qui a rassemblé une cinquantaine de participants qui avaient pour ambition d’œuvrer au développement d’une filière artisanale emblématique sur le plan culturel et patrimonial et porteuse sur le plan économique. Après un bilan des activités et actions menées par la Fédération entre 2017 et 2020, les participants se sont projetés sur leurs objectifs pour les années à venir. Des temps d’échanges entrecoupés d’ateliers sur différentes thématiques comme la formation, le design et la créativité, l’insertion, la commercialisation et la mutualisation. Pour représenter la CPME Réunion à ces Assises, étaient présents Jean-Philippe Payet, délégué général, Franck Ah-Kit, chargé de mission au sein du syndicat, et Cédric Daly, VicePrésident en charge de l’Artisanat. Pour ce dernier, « il était important pour nous d’être là parce que votre filière est structurée, vous êtes un exemple pour nous. De plus, nous partageons les mêmes problématiques liées à la concurrence, la gamme de produits, le packaging... Je constate que nous pouvons mettre en place conjointement des activités connexes, en synergie, pour plus de résultats. L’union fait la force ».

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LA CPME EN ACTION

Un premier pas, important, pour structurer cette filière qui représente un cinquième des effectifs salariés de l’île. Le deuxième moment fort, nous l’avions annoncé dans le dossier du dernier numéro de Talents & Territoire consacré à l’artisanat, est la création de l’Union des Transformateurs Agroalimentaires de La Réunion (UTAR). Présidée par Cédric Daly, la nouvelle association est le fruit du travail mené au sein du Groupe de travail Agroalimentaire de la commission Artisanat de la CPME Réunion.

L’UTAR pour une meilleure représentativité des artisans

d’adhésion de l’UTAR à la structure CPME Agroalimentaire au niveau national ».

Vers la création d’un GT dédié à l’Artisanat d’art Autre initiative commune, l’UTAR souhaite, avec l’appui de la CPME Réunion, obtenir une aide à l’ingénierie de projets pour être accompagnée dans le montage de dossiers de financements publics, notamment européens. L’objectif est de recruter un chargé de mission expert en financement européen afin qu’il puisse, entre autres, travailler sur le montage de projets pour les filières artisanales adhérentes.

L’objectif principal de l’UTAR est d’améliorer la représentativité des petits transformateurs pour faire comprendre leurs problématiques et mieux faire entendre leurs revendications. « Malgré notre nombre, nous sommes très insuffisamment représentés dans les instances de décisions qui régissent notre secteur. La voix du petit transformateur doit aussi peser dans la balance », expliquait Cédric Daly à la presse pour annoncer la création de l’UTAR.

Parmi les projets cités sur la feuille de route et en phase d’être concrétisés, on retrouve la création d’un GT exclusivement dédié à l’Artisanat d’art et réunissant des adhérents comme Métitresse (vannerie et tressage), l’UHPR (jardinier du patrimoine), l’UNEP (jardinier du patrimoine) ou encore l’ébénisterie Vencatachellum. La création d’un répertoire des adhérents de la section Artisanat est également prévue pour cette année.

Dans la foulée, ou presque, la section Artisanat de la CPME Réunion s’est réunie pour fixer sa feuille de route pour 2021. Baptisée « CAP 2021 », elle se veut particulièrement ambitieuse et prévoit, entre autres, « d’impulser et accompagner la démarche

Les chantiers sont nombreux. Et fidèles aux valeurs de travail et de solidarité qui caractérisent leur secteur, nos artisans sont investis, engagés et plus que jamais déterminés à faire de l’artisanat une filière d’avenir et source d’épanouissement.

BOULANGERIE-PÂTISSERIE : DEUX MEILLEURS OUVRIERS DE FRANCE POUR LES FÊTES Deux formations distillées par deux Meilleurs Ouvriers de France (MOF) pour les Fêtes de Noël ! C’est le joli cadeau offert aux artisans réunionnais par la CPME Réunion, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat et l’Association des Artisans Boulangers Pâtissiers 974. Les formations « Perfectionnement en Boulangerie », avec Henry Poch, et « Les gourmandises de Noël », avec Philippe Urraca, ont permis à nos artisans péi de perfectionner leurs techniques de

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base mais aussi de découvrir des déclinaisons possibles pour améliorer les offres, faire connaître les nouvelles tendances et optimiser les moyens de production. Au menu des cakes design, décors en chocolat, kouglof, pains spéciaux ou encore les dernières tendances en matière de bûches de Noël. Autant de gourmandises qui ont orné les vitrines de nos boulangeries-pâtisseries durant les fêtes de fin d’année et ont régalé les papilles réunionnaises.


BRÈVES D’ÉVÉNEMENTS

« DES PAROLES AUX ACTES »

POUR FAIRE DU PRAGMATISME UN LEITMOTIV L’HEURE EST AU PRAGMATISME. DANS CES TEMPS INCERTAINS OÙ LA CAPACITÉ D’ADAPTATION DES ENTREPRISES RÉUNIONNAISES EST SANS CESSE TESTÉE, LA CPME RÉUNION A FAIT LE CHOIX DE S’ENGAGER EN 2021 SUR UNE FEUILLE DE ROUTE QUI NE S’EMBARRASSE PAS DE PROSPECTIVES MAIS S’APPUIE « SUR CINQ PILIERS POUR MIEUX ACCOMPAGNER LES PAROLES D’ACTES PRAGMATIQUES ». DÉCRYPTAGE. « Il nous paraissait présomptueux de se lancer dans un exercice prospectif pour énoncer un énième plan de développement pour La Réunion. Dans un contexte où les choses vont vite, nous devons rester agiles et à l’écoute du territoire et de nos chefs d’entreprise ». Le président de la CPME Réunion, Eric Leung, n’y est pas passé par quatre chemins pour annoncer l’approche qu’entend privilégier le syndicat durant cette incertaine année 2021. Lors de la conférence de presse de rentrée du syndicat, il a levé le voile sur une feuille de route autour de cinq piliers (ACTES) : Activité, Compétences, Trésorerie, Engagement et Solidarité. Une manière de passer « des paroles aux ACTES » et de faire du pragmatisme le mot d’ordre des prochains mois. « Notre approche est de tirer les leçons des idées et projets que nous portons depuis

plusieurs années afin de les faire évoluer dans ce contexte incertain », explique Eric Leung.

La petite taille des entreprises facilite l’adaptation Cette nécessaire capacité d’adaptation, les TPE et PME réunionnaises en ont déjà fait la preuve en 2020. « Nous partageons l’idée que si le modèle économique réunionnais reste vulnérable, il ne constitue pas pour autant un handicap, assure Jean-Philippe Payet, Délégué général de la CPME Réunion. La petite taille des entreprises limite, certes, les économies d’échelle mais facilite, en même temps, l’adaptation aux formes nouvelles d’organisation de l’économie grâce à la proximité des acteurs ». Ancrage territorial, reconnaissance des savoir-faire locaux à travers la structuration des filières, inclusion des personnes éloignées de l’emploi et défense des intérêts des entrepreneurs réunionnais seront toujours au cœur des actions de la CPME en 2021. « C’est le sens de notre engagement auprès des entrepreneurs de notre territoire, dans une démarche d’écoute et de proximité, afin de les accompagner au mieux dans leur développement », précise Jean-Philippe Payet.

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Un regard attentif sur l’utilisation des plans de relance Un regard très attentif sera notamment porté sur la mobilisation des fonds des plans de relance régional, national et européen « car pour être véritablement efficace et irriguer l’ensemble du tissu économique, ils doivent bénéficier aux TPE-PME à la hauteur de ce qu’elles représentent dans l’économie », argue le Délégué général. Un leitmotiv partagé par Eric Leung. « Comment construire un développement durable, inclusif et pérenne si les entrepreneurs, qui sont par nature créateurs de valeur ajoutée et d’emplois, ne sont ni entendus ni impliqués dans ce projet ? », s’interroge-t-il. Avant de conclure : « Grâce à la force de nos combats et de nos engagements, nous sommes confiants en l’avenir de La Réunion dont nous sommes les artisans ».

LES 5 ACTES DE 2021 Les prochaines actions de la CPME Réunion vont se structurer autour de 5 piliers « pour mieux accompagner les paroles d’ACTES pragmatiques ». Car comme le souligne le syndicat « l’enjeu n’est pas uniquement de bénéficier d’accompagnements financiers mais aussi de retrouver un environnement, une activité et un carnet de commandes ouvrant des perspectives de développement, d’investissement et d’embauches ». 1. ACTIVITÉ Il s’agit de maintenir ou relancer l’Activité en agissant sur les 3 piliers de notre croissance : la consommation des ménages, la commande publique et l’investissement des entreprises. L’ancrage territorial sera au cœur de cette croissance. Nous devons garantir l’augmentation de la valeur ajoutée pour nos chefs d’entreprise. C’est particulièrement vrai pour les indépendants et les professions libérales qui ont été trop peu accompagnés depuis le début de la pandémie. La CPME Réunion souhaite, par exemple, à l’image du Chèque Tourisme, un « Chèque Artisanat » pour l’acquisition de produits artisanaux en soutien à la production locale. Mais aussi, à l’image du « Chèque Numérique », un « Chèque Services », pour la prise en charge partielle de coûts de prestations de services pour nos entreprises. Dans les marchés publics et la grande distribution, il faut sortir de la logique du moins-disant et du nivellement par le bas et rechercher l’efficience pour le territoire. 2. COMPÉTENCES La relance ne pourra se faire sans la

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préservation et le développement des Compétences au sein de nos entreprises. L’enjeu de la formation est critique et exige des réponses fortes et adaptées aux véritables besoins de nos entreprises. La voie de l’apprentissage devra être renforcée. La formation et un meilleur accompagnement des chefs d’entreprises face au maquis des dispositifs existants seront au cœur de nos préoccupations. Une remise à plat des dispositifs publics est indispensable, dans le cadre notamment de la prochaine programmation des Fonds Européens. 3. TRÉSORERIE La crise a rappelé les besoins chroniques de nos entreprises en financement et en Trésorerie. Nous travaillerons avec l’État et la Région Réunion, mais aussi les acteurs financiers locaux, à de nouveaux instruments financiers pour renforcer les fonds propres de nos entreprises, surmonter le « mur de dettes » nées dans la crise et financer la relance de nos entreprises par l’investissement. La CPME porte une demande pour un prêt de consolidation garanti par l’État qui regrouperait l’ensemble des dettes accumulées par les chefs d’entreprise pendant la crise. Il s’agit de rééchelonner les dettes de l’entreprise en définissant un nouveau calendrier d’amortissement qui laisse le temps de rembourser tranquillement et préserve la capacité à redémarrer son activité Nous estimons aussi que les dispositifs d’accompagnement à la création d’activité et de développement des TPE, notamment

dans le champ de l’ESS, devront comporter un volet facilitant les démarches de transmission d’entreprises. Cette problématique va concerner un nombre croissant d’acteurs et doit contribuer à éviter une perte de savoir-faire. 4. ENGAGEMENT Nous ne serions pas des entrepreneurs responsables sans continuer à nous Engager pour le territoire. Nous resterons moteurs pour l’inclusion, l’insertion par l’activité économique et la création d’emplois durables. Nous serons également mobilisés pour le dialogue social et la qualité de vie au travail. Nous entendons le faire dans le cadre d’une nouvelle gouvernance territoriale plus à l’écoute des besoins de nos entreprises et mobilisant des outils d’évaluation des politiques publiques. Des sujets aussi sensibles que l’Octroi de mer ne peuvent plus se décider sans les chefs d’entreprises réunionnais. Nous avons sollicité les maires pour l’installation de Conseils de développement économique. Nous espérons en voir plusieurs se créer en 2021. 5. SOLIDARITÉ Et parce que la Solidarité est dans l’ADN de nos entreprises, nous continuerons à nous montrer exemplaires en proposant notamment un développement des échanges entre les entreprises de la CPME. Nous renforcerons les gestes d’entraide entre les entreprises et la population locale. Par exemple, en promouvant les actes d’achat citoyen pour soutenir la production locale.


LA CPME EN ACTION

TRANSMISSION D’ENTREPRISE :

UN ÉCLAIRAGE SUR LE PACTE DUTREIL PERÇU COMME UN FACTEUR COMPLÉMENTAIRE D’ATTRACTIVITÉ ET DE PERFORMANCE PAR LES PME, L’ACCOMPAGNEMENT DES SALARIÉS EN MATIÈRE D’AIDES AU LOGEMENT EST AUJOURD’HUI PLEINEMENT INTÉGRÉ DANS LA STRATÉGIE RESSOURCES HUMAINES DES ENTREPRISES. C’EST DANS CE CADRE QUE LA CPME A ORGANISÉ, EN PARTENARIAT AVEC ACTION LOGEMENT, LA QUATRIÈME ÉDITION DE LA SEMAINE DU LOGEMENT. Louer, acheter, faire des travaux, déménager ou surmonter une difficulté sont des étapes que nous connaissons tous et qui sont intimement liées à nos parcours professionnels. Il est aujourd’hui acquis que le logement des salariés est aussi l’affaire de l’entreprise. C’est pourquoi un nombre croissant d’entreprises, notamment des PME, ont fait de l’accompagnement des salariés en matière d’aides au logement un axe de leur stratégie RH. Afin de sensibiliser les chefs d’entreprise à cet enjeu et de leur proposer des solutions concrètes pour y répondre, la CPME Réunion, sous l’impulsion du syndicat national, a organisé la Semaine du Logement en partenariat avec Action Logement. Du 12 au 17 octobre 2020, plusieurs actions ont été organisées à destination des salariés et de leurs dirigeants.

Trois mesures destinées aux salariés modestes Le 15 octobre, était notamment organisé un webinaire gratuit pour aider les chefs d’entreprises à relever ce nouveau défi et leur confier les clés essentielles. Action Logement a présenté l’ensemble des solutions logement utiles à l’entreprise afin d’attirer les compétences dont elle a besoin, faciliter l’intégration des collaborateurs et mieux les fidéliser. En septembre 2020, le groupe Action Logement a par ailleurs lancé trois mesures destinées aux salariés modestes. Leur vocation est de favoriser la mobilité et l’accès à l’emploi, contribuer au maintien des salariés en perte d’autonomie à leur domicile, et soutenir les travaux de rénovation énergétique. Ces dispositifs, digitalisés et faciles d’accès, concernent directement la vie des petites et moyennes entreprises.

L’INCLUSION AU CŒUR D’UNE CONVENTION AVEC LA JEUNE CHAMBRE ÉCONOMIQUE DU GRAND SUD La CPME Réunion a signé une convention de partenariat avec la Jeune Chambre Économique du Grand Sud de La Réunion (JCE GSR) pour mettre en œuvre des actions permettant une meilleure diffusion des projets, idées et valeurs visant à construire une société durable plus inclusive. À travers cette signature, les deux instances s’engagent à construire des actions communes, échanger des informations, en particulier sur les questions de développement durable, et travailler sur la « richesse humaine » et notamment sur les questions d’inclusion, de qualité de vie au travail et de recrutement.

TRANSMISSION D’ENTREPRISE : UN ÉCLAIRAGE SUR LE PACTE DUTREIL Le 19 novembre 2020, au Domaine du Moca à Saint-Denis, la CPME Réunion et AG2R La Mondiale ont coorganisé un événement sur un sujet essentiel pour les entrepreneurs propriétaires de leur entreprise : la Transmission d’entreprise. Un enjeu majeur quand on sait qu’aujourd’hui près de la moitié des entreprises à céder finissent par fermer faute de repreneur. Un éclairage particulier a été apporté sur le pacte Dutreil, qui permet sous certaines conditions de faire bénéficier la transmission d’une entreprise familiale d’une exonération de droits de mutation. Maître Christophe Popineau, notaire, Yann Tessier, expert-comptable, Stephan Bayssiere, responsable du département transmission entreprise d’AG2R La Mondiale, et Maître Annie Khayat-Tissier, avocate, ont chacun apporté leur expertise dans le domaine. En 2021, d’autres ateliers seront organisés pour accompagner la transmission d’entreprise.

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ÉCHOS DE COMMISSIONS

LA CPME EN ACTION

Au cours de l’année 2021, la Commission accompagnera les entreprises à 2 niveaux : dans leurs réflexions sur leur GPEC en fonction de leurs orientation stratégiques, pour la formation continue des salariés en poste et/ou le recrutement des candidats ayant les compétences attendues.

Commission Formation : Une enquête pour identifier les métiers en tension La Commission Formation de la CPME Réunion s’est réunie le 28 janvier dans les locaux de Cap Formation, au Port. Une Commission désormais dirigée par Eric Buffi, nommé au poste de directeur le 22 octobre dernier lors de la précédente réunion de l’instance. Logiquement, les échanges de cette première commission de l’année se sont principalement concentrés sur le « CAP 2021 ». Plusieurs objectifs ont été définis pour cette année comme la réalisation d’une cartographie de l’écosystème de la formation professionnelle, (scoring supprimé...) et la mise en place d’un système de recueil et d’identification des besoins en formation des entreprises. Ce dernier point a d’ores et déjà fait l’objet d’une mise en œuvre concrète puisque la CPME Réunion a lancé une enquête interne baptisée « Transitions collectives » dont l’objectif est d’identifier les métiers en tension pour faciliter les reconversions. Cette enquête s’inscrit dans le cadre de l’Appel à Manifestation d’Intérêt lancé par l’État afin « d’organiser les transitions professionnelles, de permettre aux employeurs d’anticiper les mutations économiques de leur secteur et d’accompagner les salariés pour qu’ils puissent se reconvertir de manière apaisée, préparée et sécurisée ». Au cours des échanges, Jean-Luc Iglicki, président de l’Association des Artisans Boulangers Pâtissiers de La Réunion, a souligné le fait que les besoins en compétences techniques n’étaient pas le principal obstacle au recrutement et que les difficultés sont principalement liées au « savoir-être » des candidats. Parmi les pistes de solutions à cette problématique, a été évoquée la possibilité de proposer des modules de formation spécifiques.

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Commission Entrepreneuriat & Jeunesse : Ambition et inclusion pour 2021 C’est à l’URMA de Saint-Gilles-les-hauts, le 18 janvier, que s’est réunie la première Commission Entrepreneuriat & Jeunesse de l’année 2021. Comme de coutume, elle a débuté par un bilan des actions initiées l’année précédente ainsi que celles auxquelles la CPME a participé en tant que partenaire. Puis, le « CAP 2021 » a été discuté et fixé par la dizaine de participants présents. Parmi les actions prioritaires pour l’année à venir, la commission souhaite : renforcer l’accompagnement du chef d’entreprise dans le recrutement (en travaillant avec les structures complémentaires sur le « savoir-être » du candidat), améliorer la lisibilité des parcours d’orientation (en les mettant en rapport avec les besoins des entreprises) et développer l’esprit d’entrepreneuriat (en acceptant de former ses salariés à la création d’entreprise). L’inclusion des jeunes sur le marché de l’emploi, thématique au cœur des préoccupations actuelles de la CPME Réunion, a également été très largement abordée. Plusieurs moyens d’action ont été identifiés comme le prolongement du dispositif « un jeune, une solution », la montée en puissance des contrats de professionnalisation Boussole et Gadiamb ou encore la nécessité de mieux relayer les informations du RSMA via des têtes de réseau.


LE DOSSIER

CONSTRUISONS L’INCLUSION

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INCLUSION D’UNE PERSONNE HANDICAPÉE DANS L’ENTREPRISE : UN PARCOURS EN 5 ÉTAPES AUX CÔTÉS DE L’AGEFIPH POUR FAVORISER L’EMPLOI DES PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP PLAN PETREL ET CONTRATS BOUSSOLE : L’INCLUSION AU COEUR DE L’ENTREPRISE “CROYEZ EN CETTE JEUNESSE, EN SES TALENTS, EN SA FOUGUE ET EN SA CAPACITÉ D’INNOVER”

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LE DOSSIER

CONSTRUISONS L’INCLUSION

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Création d’une commission « Inclusion »

« L’inclusion ne se décrète pas : elle se planifie ». C’est par cette formule « choc » qu’Eric Leung résume l’engagement de la CPME Réunion à tout mettre en œuvre pour promouvoir une meilleure inclusion des personnes les plus éloignées de l’emploi. Dans sa tribune, le président du syndicat demande explicitement « aux acteurs publics de nous permettre de faciliter les passerelles entre cet écosystème de l’insertion vers celui de l’économie marchande ».

Autre étape importante dans cette volonté de faire l’inclusion un moteur du développement des entreprises et donc du territoire : la création d’une commission « Inclusion ». Présidée par Willy Shock Torap, elle a vu le jour au début de l’année 2021 et va permettre de suivre la mise en œuvre opérationnelle des initiatives liées à l’inclusion. Pour son président, cela ne fait d’ailleurs aucun doute : « l’avenir de notre métier et la réussite de nos missions découleront en grande partie de la cohésion et la solidarité nécessaires entre nos structures d’insertion et ceux du secteur des TPE et PME classique ».

Et comme c’est désormais de coutume, le syndicat a joint les actes à la parole. Pour l’inclusion des personnes en situation de handicap, une convention de partenariat a été signée avec l’Agefiph afin de mener « une ambitieuse politique de mobilisation de nos entreprises ». Parallèlement, et pour répondre plus spécifiquement à la problématique du chômage, « nous nous sommes mobilisés aux côtés l’OPCO-EP, et via le Plan PETREL, sur le Contrat Boussole, tout en renforçant notre partenariat avec le Régiment du Service Militaire Adapté (RSMA) de La Réunion ».

Une vision partagée par Eric Leung : « Nous pensons plus que jamais que l’insertion n’est pas une fin en soi mais un moyen qui passe par un dialogue renforcé entre deux mondes : celui des sansemploi et celui des entreprises ». Pour autant, « l’ensemble de nos actions exigent toutefois un changement de regard et de pratiques dans les politiques publiques pour l’insertion. On observe en effet que parmi les trop multiples dispositifs visant à favoriser l’inclusion des personnes éloignées de l’emploi, peu se préoccupent de la capacité de nos entreprises à accueillir ces personnes fragiles ».


INCLUSION D’UNE PERSONNE HANDICAPÉE DANS L’ENTREPRISE : UN PARCOURS EN 5 ÉTAPES L’INCLUSION D’UNE PERSONNE EN SITUATION DE HANDICAP AU SEIN D’UNE ENTREPRISE DU SECTEUR MARCHAND DOIT S’ENVISAGER SOUS FORME DE PARCOURS. L’AGEFIPH RÉUNION-MAYOTTE A DÉFINI CINQ ÉTAPES CLÉS POUR UNE INCLUSION RÉUSSIE.

Étape 1 : Sourcing Les entreprises font régulièrement remonter des difficultés à trouver des profils de personnes en situation de handicap. C’est souvent qu’elles ne savent pas où et comment chercher le bon profil. Après avoir intégré la notion de handicap dans la recherche de candidats, il faut solliciter les bons acteurs. En matière de recrutement il y a Pôle Emploi Cap Emploi et les Missions locales. Peu y pensent, mais il est souvent pertinent de se tourner vers les entreprises adaptées qui emploient déjà des travailleurs handicapés. Le dispositif Emploi accompagné peut également être sollicité. Enfin, l’alternance, via les organismes et centres de formation, est un autre levier intéressant tout comme les organismes de formation et les écoles.

Étape 2 : Recrutement 80% des travailleurs en situation de handicap ne nécessitent pas d’aménagement spécifique ou de compensation. Un chiffre qui permet de relativiser les contraintes (souvent surévaluées) liées à l’embauche d’une personne handicapée. Il est néanmoins nécessaire d’inclure la notion de handicap dès la phase de recrutement et lors des entretiens. Cela permet d’anticiper si des aménagements sont nécessaires et de se faire au besoin accompagner ou aider en tant qu’employeur ou salarié.

Étape 3 : Intégration Même si l’embauche du salarié en situation de handicap ne nécessite pas d’aménagement, il est important d’optimiser son intégration, notamment auprès des collaborateurs. Dans le cas d’un handicap invisible, ceux-ci doivent être informés et sensibilisés.

Pour construire les conditions d’accueil d’un travailleur handicapé, il existe un panel de solutions adaptées à chaque besoin allant de l’atelier au coaching individuel au sein de l’offre de service de l’Agefiph et Cap Emploi est l’interlocuteur privilégié et, dans tous les cas, l’employeur n’est pas seul.

Étape 4 : Vie dans l’entreprise et maintien dans l’emploi Plusieurs facteurs peuvent amener doucement ou brusquement (en cas d’accident de la vie) un salarié a basculé vers le statut de travailleur handicapé. Dans la majorité des cas, celui-ci voit son état de santé se dégrader jusqu’à ne plus être en capacité de conserver son poste de travail. Inversement, l’évolution du contexte et des conditions de travail peuvent le rendre inapte à sa fonction. Dans ce cas, l’enjeu est l’évolution du statut du salarié, le maintien à son poste et éventuellement son reclassement au sein de l’entreprise ou en externe. L’accompagnement par une structure externe est recommandé tel que CAP Emploi pour prendre en compte l’ensemble des paramètres de la situation.

Étape 5 : Évolution et reconversion professionnelle Parfois, l’évolution de la situation d’un salarié nécessite son reclassement dans l’entreprise ou sa reconversion et sa sortie de l’entreprise. Une situation qui doit être anticipée au maximum pour éviter d’être traitée en urgence et de créer des crispations. L’idéal est d’ouvrir le dialogue avec le salarié concerné afin, si besoin, de lui faire prendre conscience de la situation et de l’accompagner dans son évolution. Une formation peut notamment lui être proposée (même durant un arrêt de travail) pour préparer son reclassement ou sa reconversion.

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LE DOSSIER

« L’EMPLOI D’UNE PERSONNE HANDICAPÉE EST UNE OPPORTUNITÉ ET UNE RICHESSE POUR L’ENTREPRISE » TROIS QUESTIONS À LAURENCE ALSATÉ-MONTAGNE, DÉLÉGUÉE RÉGIONALE LA RÉUNION-MAYOTTE DE L’AGEFIPH.

Quelles sont les principales demandes des entreprises réunionnaises concernant l'inclusion des personnes handicapées ?

Laurence Alsaté-Montagne : La première est évidente : « comment remplir mes obligations de quotas de personnes en situation de handicap ? ». Pour rappel, celles-ci sont de 6% de l'effectif global pour toutes les entreprises d'au moins 20 salariés. Beaucoup se demandent également quelles sont les sanctions et comment, éventuellement, les réduire. Nous avons également de nombreuses entreprises qui viennent vers nous pour être accompagnées dans la reconnaissance d'un salarié comme travailleur handicapé. C'est une situation souvent complexe où il n'est pas rare que le salarié soit dans le déni.

Quelles réponses apportez-vous ?

Notre Service de mobilisation du monde économique et social répond à l'ensemble des questions et besoins des entreprises. Nous avons également un Service « Diagnostic action » qui propose un panel de solutions personnalisées pour accompagner les entreprises à élaborer leur politique Emploi-Handicap, sur leurs problématiques et notamment pour savoir comment communiquer sur le handicap auprès des collaborateurs. Pour les salariés désignés

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« référents handicap » au sein des entreprises, nous avons un réseau qui organise plusieurs ateliers par an pour les informer et les accompagner dans leur mission.

Au-delà de l'aspect contraignant, qu'apporte l'emploi d'une personne en situation de handicap à l'entreprise ?

Tout d’abord, dans un monde idéal, il n’y aurait pas d’obligation. C’est d’ailleurs le cas dans de nombreux pays où le handicap n’est pas vu comme un obstacle. Car en réalité, l’emploi d’une personne handicapée est une opportunité et une richesse pour l’entreprise. De manière concrète, il n’est pas rare que les aménagements consentis pour accueillir le travailleur handicapé profite finalement à l’ensemble du collectif. Plus généralement, être dans une démarche d’inclusion fait émerger des valeurs comme la solidarité. C’est aussi positif pour l’image de l’entreprise et ses engagements RSE.


AUX CÔTÉS DE L’AGEFIPH POUR FAVORISER L’EMPLOI DES PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP LA VOLONTÉ AFFICHÉE PAR LA CPME RÉUNION DE FAVORISER L’INCLUSION DES PERSONNES ÉLOIGNÉES DE L’EMPLOI DANS LES ENTREPRISES RÉUNIONNAISES SE MATÉRIALISE, SUR LE VOLET HANDICAP, PAR LA SIGNATURE D’UNE CONVENTION DE PARTENARIAT AVEC L’AGEFIPH LA RÉUNION-MAYOTTE ET LA CRÉATION D’UN GROUPE DE TRAVAIL DÉDIÉ.

C’était le 20 octobre dernier. Après une visite de l’entreprise adaptée Handirect Servcies, la CPME Réunion et l’Agefiph La Réunion-Mayotte concrétisaient leur partenariat naissant par la signature d’une convention. Les deux structures s’engagent ainsi à se soutenir mutuellement dans leurs actions en faveur d’une meilleure intégration des personnes en situation de handicap au sein des TPE et PME réunionnaises, et plus globalement dans notre société. L’enjeu est important sur une île où le tissu économique est constitué à 90% de TPE-PME. Et ce d’autant que le taux d’emploi global des personnes handicapées atteint seulement 2,8 % dans les entreprises de plus de 19 salariés, celles qui sont pourtant soumises à l’obligation d’employer des personnes en situation de handicap à hauteur de 6% de leur effectif total. « La situation de la formation et de l’emploi des Bénéficiaires de l’Obligation d’Emploi des Travailleurs Handicapés (BOETH) est préoccupante sur le territoire, en particulier au regard du contexte de crise sanitaire qui a fragilisé l’économie », assure Laurence Alsate-Montagne, directrice de l’Agefiph La Réunion-Mayotte. En septembre 2019, avant la crise, 7.300 demandeurs d’emploi bénéficiaires de l’obligation d’emploi étaient inscrits à Pôle emploi. Cela représente 4,4% des demandeurs d’emploi réunionnais.

Un Groupe de travail pour fluidifier les passerelles entre milieux protégé et ordinaire La Convention qui lie désormais la CPME et l’Agefiph doit permettre : d’agir auprès des acteurs économiques pour que « le réflexe emploi et handicap » soit bien intégré, d’identifier les besoins des TPE PME réunionnaises, et d’accompagner les adhérents de la CPME sur l’élaboration et le déploiement d’une stratégie emploi/handicap. Il s’agit également de promouvoir les mesures incitatives et valoriser les initiatives d’entreprises favorisant l’emploi et la formation des personnes en situation de handicap.

Dans cette optique, un Groupe de travail a été conjointement mis en place par la CPME et l’Agefiph. Son objectif est de doter les entreprises adhérentes de la CPME d’un processus de recrutement afin de sécuriser et fluidifier les passerelles entre les milieux protégé et ordinaire en s’adressant de manière transversale aux entreprises, aux ESAT (Établissement et service d’aide par le travail), aux entreprises adaptées et à l’emploi accompagné. Car, comme tient à le rappeler Eric Leung, président de la CPME Réunion, en guise de conclusion : « Au-delà de la réponse à l’obligation légale, faire valoir les talents de ce public représente une opportunité de performances pour les entreprises et un potentiel professionnel à valoriser ».

DUODAY : 195 DUOS POUR UNE IMMERSION RÉUSSIE Dans le cadre de la 24ème édition de la Semaine Européenne pour l’Emploi des Personnes Handicapées (SEEPH), qui s’est déroulée du 16 au 22 novembre, l’Agefiph Réunion Mayotte, le Cap Emploi, l’Emploi Accompagné, le Pôle Emploi et la CPME Réunion se sont mobilisés afin d’organiser la 5ème édition du DuoDay. Le principe est de créer un duo entre un collaborateur d’une entreprise et une personne en situation de handicap afin que cette dernière puisse découvrir un métier en étant immergée une journée dans l’entreprise. Le 19 novembre 2020, se sont au total 195 duos qui ont été constitués sur toute l’île, dont sept dans des entreprises adhérentes de la CPME Réunion. Une journée riche en partage qui a permis de faire naître des vocations et de créer des opportunités de collaborations futures.

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PUBLI-REPORTAGE

RECOURIR À DES APPRENTIS EN SITUATION DE HANDICAP : UN AVANTAGE ET UNE FORCE POUR LES TPE-PME Depuis juillet, le gouvernement a lancé le plan « 1 jeune 1 solution ». Ce plan vise à éviter que les jeunes soient trop impactés par la crise sanitaire. Dans le cadre du plan national, 495 000 contrats d’apprentissage ont été conclus en 2020 en France. Une belle augmentation par rapport à l’année précédente, en dépit de la crise sanitaire. L’apprentissage est l’affaire de tous, aussi, l’Agefiph s’engage aux côtés de l’Etat pour poursuivre les actions menées, en particulier pour l’inclusion des personnes en situation de handicap. Notre territoire bénéficie du Plan PETREL et plus particulièrement les mesures visant à faciliter l’insertion dans le monde économique et notamment le dispositif emplois francs est élargi aux contrats d’apprentissage pour les personnes détenant une RQTH. Au-delà des entrées en formations dans le cadre du Pacte et des crédits pour développer l’apprentissage, les crédits du Pétrel permettent de développer des initiatives sur l’illettrisme et la FOAD auxquelles l’Agefiph contribuent avec les acteurs locaux. L’Agefiph aux côtés des entreprises pour garantir le succès de l’apprentissage : service et aides financières L’Agefiph soutient depuis toujours l’apprentissage au travers de son « aide financière à l’embauche en contrat d’apprentissage ». En raison de la période sanitaire, en complément du fonds étatique en faveur de l’apprentissage, l’Agefiph propose deux aides exceptionnelles. L’une de soutien au recrutement en apprentissage des personnes handicapées pour les contrats en cours. L’autre, pour encourager la conclusion de nouveaux contrats. L’Agefiph offre de nombreux services et aides relatives à l’accueil, à l’intégration et à l’évolution professionnelle des personnes handicapées, à l’embauche en contrat d’apprentissage d’une personne handicapée, les aides techniques et humaines à la compensation du handicap… Tour d’horizon : • La définition du projet de recrutement. A cette étape, l’Agefiph propose un accompagnement de proximité pouvant par exemple découler sur une prestation de « Diagnostic action » destiné à construire un plan d’action sur mesure ; • Le sourcing peut se faire via les interlocuteurs naturels de service public de l’emploi (missions locales, Cap Emploi, Pôle Emploi), le dispositif « Emploi Accompagné ». Contrairement aux idées reçues, le web est de plus en plus utilisé pour les personnes en situation de handicap dans le cadre de leur recherche d’emploi. Ainsi, l’Espace emploi du site Agefiph (https://espace-emploi.agefiph.fr/) permet un matching entre les offres et les candidatures ; • En prévision de l’entretien d’embauche, et en cas de besoin, le service public de l’emploi se charge de mobiliser les services de l’Agefiph visant à compenser le handicap ; • Lors de l’entretien du recrutement un conseiller Cap Emploi ou référent « Emploi Accompagné » peut participer à l’entretien afin de permettre un échange sans tabou ;

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• Après le recrutement, un accompagnement est possible pour mener à bien le projet d’intégration de l’apprenti, par exemple pour identifier les aménagements à effectuer. • Pour favoriser l’intégration de l’alternant, une aide financière peut être attribuée ; • Durant l’apprentissage au sein de l’entreprise, en plus des services de l’Agefiph, de nombreux acteurs peuvent être mobilisés (Cap emploi, référent Emploi Accompagné, le service ressources handicap formation, Prestataires d’appui Spécifiques, référent TH du CFA). Un apprenti en situation de handicap, c’est d’abord des compétences L’apprentissage facilite le recrutement des personnes en situation de handicap, notamment dans certains secteurs d’activité qui requièrent des compétences spécifiques. Grâce aux contrats d’apprentissage, c’est du « gagnant-gagnant » : • les entreprises forment des salariés dont les savoir-faire répondent directement à leurs besoins ; • les plus jeunes, souvent suite à une prépa apprentissage, « mettent un pied » dans l’entreprise dans les meilleures conditions et acquièrent une expérience professionnelle ; • les plus âgés – souvent réticents à l’idée de « retourner sur les bancs de l’école » – se mobilisent, dans le cadre d’une transition professionnelle, autour d’un nouveau projet professionnel qui leur tient à cœur. En effet, le statut BOETH (Bénéficiaire de l’Obligation d’Emploi des Travailleurs Handicapés) permet d’accéder au contrat en alternance quel que soit l’âge de l’alternant. De nombreuses études et sondages auprès d’employeurs révèlent que la présence d’apprentis et en particulier de ceux en situation de handicap a des effets positifs sur le collectif de travail : tuteurs et maîtres d’apprentissage sont valorisés, la solidarité se développe dans l’équipe et le regard porté sur le handicap change puisque les salariés handicapés sont considérés comme plus consciencieux, avec un fort volontarisme et une très forte motivation. Faisons tomber les idées préconçues : 80% de personnes en situation de handicap en emplois, n’ont aucun besoin de compensation !

Pour toutes informations sur les aides et services de l’Agefiph La Réunion-Mayotte, contactez le 0262 20 98 11 ou envoyez un mail à dr974@agefiph.asso.fr


LE DOSSIER

PLAN PETREL ET CONTRATS BOUSSOLE : L’INCLUSION AU CŒUR DE L’ENTREPRISE DANS LE CADRE DU PLAN PETREL, L’ÉTAT ACCOMPAGNE LES PROJETS DE CONTRATS « BOUSSOLE » ET « GADIAMB » PORTÉS RESPECTIVEMENT PAR LA CPME RÉUNION ET LE MEDEF RÉUNION. L’OBJECTIF EST DE SENSIBILISER LES ENTREPRISES À L’INSERTION PAR L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE ET DE LES ACCOMPAGNER AU TRAVERS DE CONTRATS PERMETTANT L’INCLUSION DES PERSONNES LES PLUS ÉLOIGNÉES DE L’EMPLOI. INSERTION ET ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE NE SONT PAS INCOMPATIBLES. ELLES PEUVENT MÊME ÊTRE COMPLÉMENTAIRES. « Le contrat Boussole, c’est un sas entre l’entreprise et les personnes les plus éloignées de l’emploi ». L’image employée par Jean-Philippe Payet a le mérite d’être particulièrement parlante. Le Délégué Général de la CPME Réunion croit beaucoup dans le dispositif de contrats Boussole imaginé par la CPME Réunion et que l’État s’est engagé à accompagner dans le cadre de la mesure 13 du Plan PETREL (voir encadré). Au total, 300 000 € par an durant trois ans seront consacrés au déploiement accéléré des contrats Boussole et Gadiamb (le dispositif du MEDEF Réunion). L’objectif est de signer 1000 contrats, 500 Boussole et 500 Gadiamb, d’ici au 31 décembre 2022. Concrètement, le contrat Boussole est un contrat de professionnalisation en alternance d’une durée de six mois. Il autorise une formation à partir du moment où celle-ci est liée aux compétences recherchées pour le poste à pourvoir. L’objectif du contrat Boussole est d’offrir une porte d’intégration à la vie active au public dit « éloigné de l’emploi » et en difficulté (voir encadré).

« Inciter les entreprises à jouer le jeu » Outre une insertion en entreprise, le dispositif repose sur une formation aux savoir-être et savoir-vivre professionnels pour permettre au titulaire du contrat d’acquérir des compétences professionnelles mais aussi, pour ne pas dire surtout, comportementales. « Les «soft skill s», c’est souvent ce qui fait défaut aux personnes les plus éloignées de l’emploi, précise Jean-Philippe Payet. L’inclusion dans l’entreprise permet d’identifier ces difficultés pour mieux les corriger ». Le principe même de l’insertion par l’activité économique. « L’enjeu n’est donc pas seulement de prendre en charge le coût d’un contrat mais d’inciter les entreprises à jouer le jeu en prenant le risque d’intégrer un profil comme celui-ci, insiste le Délégué Général. C’est un acte militant ». L’avantage du contrat « Boussole », c’est qu’il est par ailleurs assorti à une formation dans un centre de formation pour

QUI PEUT BÉNÉFICIER D’UN CONTRAT BOUSSOLE ? - Les jeunes de 16 à 25 révolus, non titulaire d’un diplôme technologique ou professionnel et n’ayant pas validé un second cycle de l’enseignement secondaire. - Les demandeurs d’emploi de 54 ans et plus. - Les demandeurs d’emploi inscrits depuis plus d’un an consécutif à Pôle Emploi. - Les bénéficiaires des minimas sociaux RSA, ASS, AAH. - Les personnes ayant bénéficié d’un Contrat Unique d’Insertion. - Les bénéficiaires de l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés (BOETH).

permettre d’acquérir également les compétences professionnelles en lien direct avec le métier exercé. Un vrai plus dans l’optique de décrocher ensuite un emploi pérenne.

Le contrat Boussole cumulable avec le dispositif emplois francs « Dans le cadre du plan PETREL nous avons par ailleurs obtenu l’élargissement du dispositif d’emplois francs à l’ensemble du territoire », ajoute Jean-Philippe Payet. Déployé à La Réunion en 2019, le dispositif a largement dépassé l’objectif de 557 emplois francs la première année puisque 814 avaient été signés au 31 décembre. « Comme ce dispositif est désormais cumulable avec le contrat Boussole, l’embauche ne coûte quasiment rien au chef d’entreprise », tient à préciser le Délégué Général. L’aide au salaire qui accompagne le contrat Boussole est versée par l’OPCO et s’accompagne d’une aide à la fonction tutorale. Le titulaire du contrat Boussole bénéficie quant à lui d’un parcours totalement fléché avec : un positionnement en début de parcours, une formation en alternance, un accompagnement en cours de contrat, un tutorat renforcé dans l’entreprise et pour finir un accompagnement post-parcours. « Nous pensons plus que jamais que l’insertion n’est pas une fin en soi mais un moyen qui passe par un dialogue renforcé entre deux mondes : celui des sans-emploi et celui des entreprises », conclut Eric Leung, le président de la CPME Réunion.

PLAN PETREL : 20 MESURES POUR L’EMPLOI Lors de son déplacement à La Réunion en octobre 2019, le Président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé un plan de 20 mesures pour l’emploi intitulé Priorités et rassemblement pour l’emploi local à La Réunion (PETREL). Ce plan a pour ambition de mettre en place un écosystème favorable au développement économique et social de La Réunion afin de provoquer un choc d’emploi. Sous l’égide du préfet, la direction des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi et l’ensemble des partenaires sont mobilisés dans la déclinaison de ce plan organisé autour de 6 grandes thématiques : - le renforcement des aides à l’emploi et à l’insertion ; - le renforcement de l’accompagnement des bénéficiaires du RSA ; - le développement des entreprises ; - la formation professionnelle des demandeurs d’emploi ; - l’apprentissage ;

Oser la Réunion 23


LE DOSSIER

« CROYEZ EN CETTE JEUNESSE, EN SES TALENTS, EN SA FOUGUE ET EN SA CAPACITÉ D’INNOVER » LA CONVENTION DE PARTENARIAT SIGNÉE ENTRE LA CPME RÉUNION ET LE RÉGIMENT DU SERVICE MILITAIRE ADAPTÉ DE LA RÉUNION (RSMA-R), DOIT SERVIR DE TREMPLIN POUR L’INCLUSION DES JEUNES FORMÉS AU RSMA-R DANS LES ENTREPRISES DU SECTEUR MARCHAND. LE COLONEL JULIEN MAUREL EN EST PERSUADÉ : LES ENTREPRENEURS RÉUNIONNAIS ONT TOUT À Y GAGNER. ET IL EST TRÈS CONVAINCANT. INTERVIEW.

Quel est l’objectif de la Convention signée avec la CPME Réunion ?

Julien Maurel : Cette convention, qui a été signée il y a un peu plus d’un an avec Éric Leung, le président de la CPME Réunion, a pour objectif de faciliter à la fois l’intégration des volontaires du RSMA-R au sein des entreprises locales et d’encourager ces dernières à recruter les jeunes formés au régiment au sein de leurs équipes. Pour les entrepreneurs de l’île, il s’agit aussi de favoriser la détection et le recrutement de jeunes collaborateurs qualifiés et motivés, notamment dans les métiers en tension. L’enjeu d’une pleine collaboration entre nos deux organisations est donc à la fois social et économique.

« Notre bureau insertion a souvent été sollicité par des entreprises souhaitant recruter des jeunes du RSMA-R » Comment cela se matérialise-t-il concrètement ?

Nous avons clairement mesuré les bénéfices de ce partenariat à plusieurs égards. La CPME s’est notamment engagée à faire la promotion de nos actions auprès de ses adhérents. A cet effet, notre bureau en charge de l’insertion diffuse régulièrement des informations relatives aux différentes aides proposées aux employeurs (circuit de recrutement, contacts, aides à l’embauche, foire aux questions…). L’ensemble de vos réseaux en bénéficie désormais. Fort de cette collaboration, nous avons également commencé à réaliser des immersions de formateurs du RSMA-R au sein d’entreprises en lien avec leur domaine d’activité. A ce titre, le chef de la filière électricien du bâtiment a été inséré au sein d’une entreprise d’électricité en décembre dernier. Il s’est rendu sur les chantiers, a participé à différentes réunions, a échangé avec le personnel. Cela lui a permis de mieux d’appréhender la réalité du monde de l’entreprise et ainsi de le rendre plus performant dans sa tâche de formateur. Nous avons également été sollicités à plusieurs reprises par la CPME pour participer aux commissions et à différents sujets de réflexion en faveur de la jeunesse. Nous avons accueilli dans nos murs le 25 août dernier, les membres de la commission entrepreneurs jeunesse. Cette journée a constitué une opportunité de faire découvrir notre structure à vos collaborateurs. Enfin, la CPME nous ouvre l’accès à son réseau de TPE-PME et nous y donne de la visibilité. Depuis un an, notre bureau insertion a été souvent sollicité par des entreprises adhérentes souhaitant recruter des jeunes du RSMA-R.

« On leur démontre qu’ils peuvent réussir » Quel rôle joue le RSMA dans l’inclusion des jeunes réunionnais ?

Ce qui fait la force du RSMA-R, c’est sa « militarité ». C’est ce qui en fait sa singularité, sa marque de fabrique depuis 55 ans ! Nous offrons 24

à nos jeunes une formation humaine, citoyenne et professionnelle basée sur des valeurs telles que le travail, le respect, la discipline et le goût de l’effort. Il s’agit ici de leur redonner confiance en eux, en leurs capacités et de développer leur estime de soi. On leur démontre qu’ils peuvent réussir ! Pour réaliser cette mission qui nécessite un investissement sans faille, 168 militaires issus des régiments des forces, ont fait le choix de servir autrement en faisant de l’insertion de ces jeunes leur champ de bataille. En 2020, 80% des 1400 jeunes passés par le RSMA ont été insérés en emploi ou en reprise de formation en dépit du contexte sanitaire. Cette performance est aussi liée à la confiance que vous nous portez. Pour autant, nous ne pouvons pas nous contenter de ces résultats. Notre mission nous impose de nous adapter en permanence aux évolutions liées au marché de l’emploi et d’être toujours plus inventifs et innovants.

« Osez l’aventure en recrutant un de nos jeunes ! » Quelles valeurs sont partagées avec la CPME et plus largement les chefs d’entreprises réunionnais ?

Nos regards sont tournés dans la même direction, vers l’avenir. Et l’avenir de La Réunion, c’est sa jeunesse. Nous croyons profondément en cette jeunesse et nous souhaitons œuvrer ensemble pour lui donner les moyens d’exprimer ses talents. L’intégration des jeunes formés au régiment dans le monde du travail est un enjeu majeur pour le développement socio-économique du territoire et pour l’expression du potentiel de la jeunesse réunionnaise. Nous en avons pleinement conscience.

Quel message souhaiteriez-vous faire passer aux chefs d’entreprises réunionnais ?

Pour ceux qui n’ont pas encore franchi le pas, je leur dirais : « osez l’aventure en recrutant un de nos jeunes ! » Croyez en cette jeunesse, en ses talents, en sa fougue et en sa capacité d’innover ! Bâtissons ensemble et avec eux La Réunion de demain ! Nos jeunes apprennent à réussir et ça dépend de nous tous !


AU CŒUR DE L’éCONOMIE LOCALE

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éCONOMIE LOCALE points de vue d’experts

Oser la Réunion 25


AU CŒUR DE L’ÉCONOMIE LOCALE

ÉCONOMIE LOCALE

Publications économiques et financières

Conjoncture économique

N° 633 / Octobre 2020

LES ENTREPRISES ULTRAMARINES FACE A LA CRISE SANITAIRE

RESULTATS DE L’ENQUETE MENEE PAR LES AGENCES DE L’IEDOM ET DE L’IEOM

Interrogés à la fin du deuxième trimestre, les chefs d’entreprise ultramarins anticipent une baisse de 15 % de leur CA pour 2020. Le rebond attendu d’ici la fin d’année pourrait être d’ampleur limitée du fait de l’absence de reprise dans certains secteurs, comme le tourisme. Afin d’apprécier l’impact du confinement sur les entreprises ultramarines, les agences de l’IEDOM et de l’IEOM ont mené une enquête auprès d’un millier d’entrepreneurs sur l’activité de leur entreprise au cours du deuxième trimestre. Selon les réponses de ces derniers, le chiffre d’affaires reculerait de 20 % au deuxième trimestre dans l’ensemble des entreprises ultramarines par rapport à la même période de 2019. La baisse d’activité est particulièrement marquée dans la zone Antilles-Guyane (-23,5 %), ainsi que pour les activités touristiques (-80 %) et le BTP (-25 %). Le recours au chômage partiel et au télétravail a permis de limiter les licenciements. Si 60 % des entreprises ayant rencontré des difficultés de trésorerie ont eu recours aux aides publiques, 11 % n’ont pas réussi à mettre en place de solution. Pour les chefs d’entreprise des zones Antilles-Guyane et Océan Indien, les principales inquiétudes concernant l’activité future relèvent de contraintes internes (effectifs, organisation, conditions du travail). Dans le Pacifique, la question de la reprise de la demande demeure le premier sujet de préoccupation, notamment dans le secteur des activités touristiques.

Graphique 1 : Baisse du chiffre d’affaires des entreprises ultramarines observée pour le deuxième trimestre et anticipée pour l’ensemble de l’année 2020 par zone géographique 0%

-5%

-10%

-10%

-15%

-15%

-15%

-15% -16%

-20%

-20%

-20%

-23,5%

-25% Total outre-mer

Antilles-Guyane

2e trimestre

Océan Indien

Pacifique

Année 2020

Dans ces conditions, le repli du chiffre d’affaires sur l’ensemble de l’année atteindrait 15 % pour l’ensemble des entreprises ultramarines. L’écart entre les baisses observées au deuxième trimestre et celles anticipées pour l’ensemble de l’année fournit une mesure du rebond attendu par les chefs d’entreprise. Si celui-ci semble significatif pour les zones AntillesGuyane et Océan Indien, il est beaucoup plus limité pour la zone Pacifique, peut-être parce que la principale contrainte pesant sur l’activité y est d’ordre externe, avec le manque de visibilité sur le retour d’une demande plus soutenue. Les résultats de l’enquête par géographie seront publiés dans les Tendances conjoncturelles du deuxième trimestre de chaque territoire, diffusées sur les sites internet de l’IEDOM et de l’IEOM.

Source : IEDOM 26


Tableau de bord économique de La Réunion

Décembre 2020

Comptes Économiques Rapides pour l’Outre-mer APERÇU STRUCTUREL ● Population (1er janv. 2020) : 859 959 PIB (2019) : 19,66 Md € ● PIB/hab. (2019) : 22 900 € ● Poids des secteurs dans la VA (2015) : Services : 87 % Industrie-Construction : 12 %

LES CHIFFRES MARQUANTS DU TRIMESTRE En Glissement annuel (GA) ● Indicateur de climat des affaires : -2 % ● Emploi salarié : +1,3 % ● Crédits d'exploitation des entreprises : +96,7 % ● Importations bien consommation : +12,9 %

INDICATEURS MACROÉCONOMIQUES INDICE DES PRIX A LA CONSOMMATION 104

Indice des prix à la consommation 2019

2020

Janvier

102,3

103,7

1,4

102

Février

101,4

103,4

2,0

Mars

102,2

102,9

0,7

101

Avril

102,6

nd*

nd

Mai

102,9

nd*

nd

Juin

103,1

102,1

-1,0

Juillet

103,5

103,3

-0,2

Août

103,4

103,3

-0,1

102,75

102,3

-0,4

103

100 99

2016

2017

2018

2019

2020

Septembre

Indice base 100 - année 2015

Source : Insee

Octobre

102,7

Novembre

103,2

Décembre

103,5

GA (%)

* L’indice des prix n’est pas disponible pour La Réunion pour les mois d’avril et mai 2020.

INDICATEUR DU CLIMAT DES AFFAIRES Indicateur du climat des affaires CVS

110

2019

2020

GA (point)

Trim 1

99,4

72,7

-26,7

Trim 2

101,8

93,9

-7,9 *

95

Trim 3

99,8

97,6

-2,3

90

Trim 4

101,1

105 100

85 80

75 70

2016

2017

2018

2019

2020

100 = moyenne sur la période

Source : Iedom (CVS)

* Donnée 2020T2 provisoire

DEMANDEURS D’EMPLOI EN FIN DE MOIS (CATÉGORIE A) Demandeurs d'emploi fin de mois CVS (catégorie A)

142 000 140 000 138 000 136 000 134 000

132 000

2016

Source : Pôle Emploi - Dares (CVS)

2017

2018

2019

2020

2019

2020

Janvier

139 070

132 750

GA (%) -4,5

Février

138 660

131 760

-5,0

Mars

138 880

133 450

-3,9

Avril

139 000

141 210

1,6

Mai

138 170

140 270

1,5

Juin

138 350

138 580

0,2

Juillet

137 410

136 890

-0,4

Août

136 400

135 670

-0,5

Septembre

136 220

134 460

-1,3

Octobre

135 160

Novembre

133 700

Décembre

133 640 GA : Glissement Annuel

Source : IEDOM Oser la Réunion 27


POINTS DE VUE D’EXPERTS 0 à 40.000€ : la « zone tabou » des marchés publics qu’il est temps d’actionner au profit de la relance économique L’article L.2122-1 du code de la commande publique prévoit que les acheteurs peuvent passer un marché public négocié sans publicité ni mise en concurrence préalables lorsque la valeur estimée de leur besoin est inférieure à 40.000 € HT. Il précise que l’acheteur doit, dans ce cadre, choisir une offre pertinente, faire une bonne utilisation des deniers publics et ne pas contracter systématiquement avec un même opérateur économique lorsqu’il existe une pluralité d’offres susceptibles de répondre au besoin, ce qui constitue une forme de rappel des grands principes de la commande publique. Cette disposition laisse donc une grande liberté à l’acheteur public quant aux modalités de choix de l’entreprise qu’il va retenir dès lors que la valeur estimée du marché se situe dans cette zone de montant. Toutefois, force est de constater que cette liberté est très nettement sous employée par la plupart des donneurs d’ordres publics. En effet, entre ceux qui font le choix d’appliquer systématiquement des procédures plus contraignantes au titre de la sécurité juridique et ceux qui n’osent pas afficher leurs décisions de confier de gré à gré leurs marchés par crainte du recours contentieux, cette zone constitue la « zone tabou » des marchés publics qu’il est fondamental de transformer en « zone d’opportunités ». Opportunité pour de nouvelles entreprises identifiées par l’acheteur dans sa démarche de sourcing d’accéder aux marchés publics, opportunité d’alléger et de simplifier les procédures, opportunité d’accompagner le titulaire dans son premier marché avec une entité publique, opportunité de réduire le coût complet de passation des marchés publics, opportunité afin de traduire concrètement sa politique économique en marchés. Pour favoriser cette transformation, il est indispensable que l’acheteur définisse son juste besoin et dispose d’une bonne connaissance de l’offre disponible pour y répondre. La sollicitation d’avis, la réalisation d’études de marchés, les échanges avec les entreprises du secteur représentent différentes formes d’une démarche de sourcing qui s’avère incontournable lorsque l’acheteur veut mettre à profit utilement la liberté dont il dispose dans cette zone de montant. En réponse, il convient que l’entreprise adapte sa démarche commerciale en y intégrant une dimension plus prescriptive et plus pédagogique. A ces conditions, l’acheteur pourra justifier son choix d’attribuer un marché public sans mise en concurrence préalable ou procéder à une mise en concurrence limitée à ceux qu’il aura choisi, dans le respect de la règlementation et dans des conditions qui favoriseront l’atteinte des objectifs qu’il 28

poursuit. Compte tenu des enjeux qui sont attachés aux marchés publics d’un montant inférieur à 40.000€, il est indispensable que l’ensemble des donneurs d’ordres publics considère leur dimension stratégique pour en faire des leviers de développement des territoires. Au-delà de l’élargissement significatif qu’a connu cette « zone tabou » au 1er janvier 2020 passant de 0€ - 25.000€ à 0€ 40.000€ et démontrant la volonté du législateur d’octroyer plus de libertés aux acheteurs publics, l’intérêt de cette zone est reconnu notamment lorsqu’en période de crise sanitaire, cette dernière est utilisée pour relancer l’économie. En effet, prévu par le Décret n°2020-893 du 22 juillet 2020 portant relèvement temporaire du seuil de dispense de procédure pour certains types de marchés publics, la zone a été entendue jusqu’à 70.000€ pour les marchés de travaux et jusqu’à 100.000€ pour les fournitures de denrées alimentaires, de quoi laisser aux acheteurs publics une nouvelle opportunité de la mettre en œuvre au profit de la relance économique de façon simple et rapide.

Yannick Paris, président et Lucile Richard, associée juriste, LPME – https://lpme.fr


AU CŒUR DE L’ECONOMIE LOCALE

Entreprises : ce qui change au 1er janvier 2021 POURSUITE DE LA BAISSE DE L’IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS, BAISSE DES IMPÔTS DE PRODUCTION, NOUVELLES AIDES A L’EMBAUCHE... COMME CHAQUE ANNÉE AU 1ER JANVIER, DE NOMBREUX CHANGEMENTS S’OPÈRENT DANS LE CHAMP DES RÈGLES APPLICABLES AUX ENTREPRISES. QUELLES SONT LES PRINCIPALES NOUVEAUTÉS POUR 2021 ?

Baisse de l’impôt sur les sociétés

La loi de finances confirme la trajectoire de baisse du taux de l’impôt sur les sociétés (IS) pour toutes les entreprises, avec des trajectoires de baisse différenciées selon leur chiffre d’affaires. En 2021, le taux de l’IS passera à 26,5 % pour les entreprises dont le chiffre d’affaires est inférieur à 250 M€ et à 27,5 % pour les grandes entreprises (CA > ou = à 250 M€). En 2022, le taux normal de l’IS sera abaissé à 25 % pour l’ensemble des entreprises. À noter que le taux réduit de 15 % est maintenu pour les PME sous certaines conditions.

Baisse des impôts de production Pour stimuler la compétitivité des entreprises, les impôts de production vont baisser de 10 Md€ sur l’année 2021. Cela se traduit par l’articulation des 4 mesures suivantes : • la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) est réduite de moitié pour toutes les entreprises redevables de cet impôt • la réévaluation de la méthode comptable d’évaluation servant au calcul des impôts fonciers (cotisation foncière des entreprises - CFE et taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) • l’abaissement du taux de plafonnement de la contribution économique territoriale (CET) d e 3 % à 2 %, pour garantir que toutes les entreprises, y compris celles qui sont éligibles à ce dispositif de plafonnement, bénéficient de la baisse de la CVAE et de la CFE • la mise en place d’une mesure permettant de prolonger de 3 ans l’exonération de CFE en cas de création ou d’extension d’établissements, sur délibération des collectivités locales.

Renforcement des fonds propres des entreprises

La loi de finances a entériné ce qui était prévu par le Plan de relance, à savoir le renforcement des fonds propres des TPE/PME et ETI pour leur permettre de continuer à investir et à se développer. Cela prend la forme d’une aide à la solvabilité s’inscrivant dans la continuité de celle apportée à la liquidité pendant la crise sanitaire, à travers notamment les prêts garantis par l’État : • 150 M€ sont prévus pour offrir une garantie à des placements labellisés « France Relance » et visant à ce titre une reprise durable de l’économie portée par les PME et ETI • L’État pourra octroyer une garantie dans la limite de 2 Md€ aux instruments de refinancement des prêts participatifs accordés aux TPE, PME et ETI par les réseaux bancaires, afin de faciliter l’accès des entreprises à ces instruments de long terme assimilés à des quasi-fonds propres.

Nouvelles aides pour l’embauche Aide exceptionnelle pour l’embauche d’un jeune de moins de 26 ans L’aide exceptionnelle créée dès la 3ème loi de finances rectificative afin de faciliter et relancer l’embauche des jeunes, bénéficiera de nouveaux crédits. L’objectif étant de 580 000 contrats bénéficiaires au total, dont environ 100 000 en 2021, pour un coût total de 1,1 Md€. Cette nouvelle aide pour l’embauche d’un jeune est accordée aux entreprises qui embauchent un salarié de moins de 26 ans, en CDI ou CDD de 3 mois et plus, pour un salaire jusqu’à 2 fois le SMIC, pour les contrats conclus entre le 1er août 2020 et le 31 janvier 2021.

Le montant de l’aide est de 4000 € maximum sur un an pour un jeune salarié à temps plein. Aide exceptionnelle pour l’embauche en contrat d’alternance La loi de finances poursuit le soutien apporté à l’embauche en contrat d’alternance afin de renforcer cet outil d’intégration dans le monde du travail, fortement lié à la conjoncture économique. Cela se traduit par le financement des aides dédiées à l’apprentissage et à la professionnalisation pour la 1ère année du contrat. Le coût total de ces deux aides est de 2 Md€, dont près de 1,5 Md€ en crédits de paiement pour 2021. Pour rappel, les nouvelles aides pour l’embauche en alternance concernent les contrats conclus entre le 1er juillet 2020 et le 28 février 2021. Leurs montants, pouvant aller jusqu’à 8 000 €, varient selon l’âge de l’alternant.

Soutien à l’export Après la mise en place en avril 2020 d’un plan d’urgence de soutien aux entreprises exportatrices, de nouvelles mesures renforcent la force de frappe des PME-ETI françaises à l’export dans le contexte de la reprise d’activité et de concurrence étrangère accrue. 247 M€ sont ainsi prévus pour le volet export du Plan de relance sur 2020-22, dont 122 M€ inscrits en crédits de paiement en 2021. Le volet export du Plan de relance prévoit notamment : • le renforcement des moyens de l’assurance prospection • la mise en place d’un « chèque export » destiné à financer, pour les PME et les ETI, jusqu’à 50 % des frais de participation à un salon international ou d’achat d’une prestation de projection collective ou individuelle (dans la limite d’un plafond) • la mise en place d’un chèque VIE visant à financer, à hauteur de 5 000 €, l’envoi en mission d’un VIE par une PME-ETI, • le doublement de l’enveloppe FASEP afin d’accroître le soutien aux exportateurs qui se positionnent sur les projets d’infrastructures dans les pays émergents • la mise en place d’une veille-information sur les marchés, personnalisée et gratuite pour les exportateurs, proposée sur les interfaces de Business France.

Aides pour la maîtrise et la diffusion du numérique

L’État engagera une enveloppe de 1,5 Md€ en faveur de la mise à niveau numérique de l’État et des territoires dont 1 Md€ de crédits de paiement dès 2021. 3 dispositifs distincts sont mis en place à destination de toutes les entreprises : • un dispositif de sensibilisation et des accompagnements collectifs de l’ensemble des TPE et des PME grâce aux actions de France Num, • un dispositif d’audit et d’accompagnement de l’ensemble des PME et ETI ayant déjà acquis un premier niveau de maturité numérique dans la mise en place de solutions d’intelligence artificielle fin de moderniser leur outil de production avec IA Booster, • un soutien à l’ensemble des PME et ETI industrielles souhaitant réaliser un investissement dans les technologies de l’industrie du futur, via une subvention se substituant au mécanisme de suramortissement fiscal pour des investissements dans les technologies d’avenir.

Source : Ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance Oser la Réunion 29


AU CŒUR DE L’ECONOMIE LOCALE

Panorama rapide des nouveautés fiscales et sociales applicables aux entrepreneurs en 2021 LA LOI DE FINANCES POUR 2021 ET LA LOI DE FINANCEMENT DE LA SÉCURITÉ SOCIALE POUR 2021 ONT TOUTES DEUX ÉTÉ PUBLIÉES FIN DÉCEMBRE 2020. ET, COMME TOUS LES ANS, ELLES CONTIENNENT DE NOMBREUSES MESURES INTÉRESSANT LES PARTICULIERS, MAIS ÉGALEMENT LES ENTREPRENEURS : VOICI UN RAPIDE RÉSUMÉ DES PRINCIPALES MESURES NOUVELLEMENT ADOPTÉES QUI PEUVENT VOUS CONCERNER...

Aides financières AIDE DU CONSEIL DE LA PROTECTION SOCIALE DES TRAVAILLEURS INDÉPENDANTS Depuis le 23 mars 2020, à titre exceptionnel, le Conseil de la protection sociale des travailleurs indépendants (CPSTI) est autorisé à verser en 2020 une aide financière exceptionnelle, d’un montant maximal de 1 500 €, destinée aux cotisants et, le cas échéant, à leurs conjoints collaborateurs afin de faire face aux difficultés économiques et sociales liées à l’épidémie de Covid-19. Cette aide est exonérée d’impôt sur le revenu (IR), d’impôt sur les sociétés (IS), et de toutes les contributions sociales d’origine légale ou conventionnelle. RÉDUCTION DE COTISATIONS SOCIALES À DESTINATION DES TRAVAILLEURS INDÉPENDANTS Les travailleurs indépendants et travailleurs non-salariés agricoles, s’ils remplissent les conditions nécessaires au bénéfice de l’exonération destinées aux entreprises durement touchées par la seconde vague de l’épidémie (activité principale, lieu d’exercice, fermeture ou baisse du chiffre d’affaires) et ne relèvent pas du régime micro-social, peuvent bénéficier d’une réduction des cotisations et contributions de sécurité sociale (sont visées les sommes dues à l’Urssaf et à la mutuelle sociale agricole ainsi qu’à Pôle emploi), dont le montant sera fixé par Décret. RÉDUCTION DE COTISATIONS À DESTINATION DES MANDATAIRES SOCIAUX ASSIMILÉS À DES SALARIÉS Les mandataires sociaux, assimilés à des salariés, relevant du régime général ou du régime agricole de sécurité sociale, lorsque l’entreprise dont ils sont mandataires satisfait les conditions nécessaires au bénéfice de l’exonération destinées aux entreprises durement touchées par la seconde vague de l’épidémie (activité principale, lieu d’exercice, fermeture ou baisse du chiffre d’affaires), peuvent bénéficier d’une réduction des cotisations et contributions dues au titre de l’année 2020 ou de l’année 2021, dont le montant et les modalités d’imputation sur les sommes dues seront fixées par Décret. AIDE À DESTINATION DES MICRO-ENTREPRENEURS Certains micro-entrepreneurs peuvent déduire de leur chiffre d’affaires déclaré au titre des échéances mensuelles ou trimestrielles de l’année 2021 les montants correspondant au chiffre d’affaires réalisé au titre des périodes pouvant aller du 1er septembre 2020 au 30 novembre 2020 (en fonction du lieu d’exerice de l’activité). Sont concernés les micro-entrepreneurs satisfaisant aux conditions nécessaires pour bénéficier de l’exonération destinées aux entreprises durement touchées par la seconde vague de l’épidémie (activité principale, lieu d’exercice, fermeture ou baisse du chiffre d’affaires). PLAN D’APUREMENT DES DETTES Les travailleurs indépendants pourront bénéficier de plans d’apurement de leurs dettes de cotisations sociales conclus avec les organismes de recouvrement.

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Revenus distribués et majoration de 1,25

Certains revenus distribués limitativement énumérés sont majorés de 25 % pour le calcul de l’impôt sur le revenu (IR) au titre du barème progressif. Sont concernés : • les distributions occultes ; • la fraction des revenus correspondant à des charges somptuaires non déductibles ; • les rémunérations exagérées ; • les revenus distribués qui résultent d’une rectification des résultats de la société distributrice. Dès l’imposition des revenus 2020, cette majoration de 25 % s’appliquera également au calcul de l’impôt sur le revenu au titre du prélèvement forfaitaire unique (PFU, aussi appelé « Flat tax »).

Vente de titres de sociétés

En cas de vente de titres, les moins-values subies (c’est-à-dire les pertes) au cours d’une année sont imputées impérativement sur les plus-values de même nature imposables au titre de la même année. En cas de solde négatif, l’excédent de moins-value non imputé est reporté : il est alors imputé dans les mêmes conditions au titre des années suivantes jusqu’à la 10ème inclusivement. Ce principe d’imputation s’applique également, toutes conditions par ailleurs remplies, en cas d’annulation de titres intervenant dans le cadre de procédures collectives (redressement ou liquidation judiciaire) et, désormais, en cas de réduction totale de capital de la société dont les capitaux propres devenus inférieurs à la moitié du capital social n’ont pas été reconstitués, dès lors que les pertes sont égales ou supérieures aux capitaux propres.

Congé de paternité

La Loi de Financement de Sécurité Sociale pour 2021 allonge le congé de paternité et d’accueil de l’enfant qui passera de 11 jours actuellement à 25 jours calendaires pour une naissance simple, et de 18 jours à 32 jours calendaires en cas de naissances multiples. Cette mesure, applicable aux salariés, a vocation à s’appliquer aux travailleurs indépendants. A l’occasion de la naissance d’un enfant, le père et, le cas échéant, le conjoint de la mère, son concubin ou son partenaire de PACS, qui exercent une activité indépendante bénéficient actuellement d’une indemnité journalière forfaitaire, à leur demande et à condition de cesser toute activité professionnelle. Pour les naissances intervenant à compter du 1er juillet 2021, ou celles qui, intervenant plus tôt, étaient prévues à compter de cette date, ces travailleurs indépendants pourront bénéficier de ces indemnités journalières forfaitaires à la double condition de : • cesser leur activité professionnelle pendant une durée minimale, qui sera fixée par Décret, à compter de la naissance ; • ne pas reprendre cette activité pendant la durée d’indemnisation.

Sources :

• Loi de Finances pour 2021, n° 2020-1721, du 29 décembre 2020 • Loi de Financement de la Sécurité Sociale pour 2021, n° 2020-1576, du 14 décembre 2020


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