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L’alimentation des bovins 88 % d’autonomie alimentaire dans les élevages laitiers et allaitants Que consomment les vaches, les génisses et les jeunes bovins en France ? Pour actualiser les connaissances sur le sujet, l’Institut de l’élevage a analysé les données de fermes suivies dans le cadre de ses actions en partenariat avec les Chambres d’Agriculture. Issues de 660 exploitations spécialisées en bovin lait et bovin viande, ces données permettent de décrire les pratiques d’élevage et l’alimentation des troupeaux. Même si la composition des rations des bovins est très variable suivant le type d’animal, son âge, la saison et également les régions et leurs conditions pédoclimatiques, la ration moyenne permet d’identifier les grandes familles d’aliments distribués et leurs proportions.

Autres tourteaux 1,9 % Autres coproduits et aliments 2,7 %

Tourteaux soja 2,5 %

Minéraux et vitamines 0,7 % Protéagineux 0,6 %

Dans une étude de 2009 du ministère de l’Écologie « Relance des légumineuses dans le cadre d’un plan protéine : quels bénéfices environnementaux », trois leviers principaux ont été identifiés pour réduire encore l’utilisation de soja dans l’alimentation des bovins : incorporer des légumineuses fourragères (trèfle, luzerne) dans les rations des vaches laitières, utiliser plus de tourteau de colza en remplacement du soja et augmenter l’utilisation des protéagineux (pois, féverole) dans les exploitations de bovins viande. Depuis 2010, un plan de soutien à la culture des protéagineux a été mis en place à l’échelle nationale afin de limiter les importations de tourteaux de soja potentiellement OGM destinés à l’alimentation animale.

Autres fourrages 2,2 %

Herbe pâturée 38,3 %

de

GB

Herbe conservée 26,3 %

Parts moyennes de fourrages, céréales et protéines végétales consommées en France par les bovins des élevages producteurs de lait et viande

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Maïs ensilage 19,4 %

p et he l’él eva sèc e r ge 2 012 (en kg de matiè

concentrés ». Ils représentent 14 % de la ration et sont produits à 28 % en moyenne sur l’exploitation. Le reste est acheté et provient pour la plus grande part de l’agriculture française, sauf pour les 2,5 % de tourteaux de soja, qui sont principalement importés du continent américain.

REPÈRES

Alternatives au soja chez les bovins : les leviers et marges de progrès

Céréales 5,4 %

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L’herbe représente deux tiers de l’alimentation de base Grâce à leur système digestif, les ruminants sont capables de valoriser la cellulose. Environ 80 % des aliments consommés par les bovins sont des fourrages : principalement sous forme d’herbe (pâturée ou conservée sous forme de foin ou d’ensilage) et de maïs ensilage. Leurs proportions respectives varient selon les climats et les sols de chaque région. En moyenne, l’herbe et le maïs ensilage représentent respectivement 65 % et 19 % de la ration des cheptels laitiers et allaitants (en races à viande) français. Ces deux fourrages sont produits à 98 % sur l’exploitation même. Pour équilibrer la ration, on apporte aux animaux de l’énergie sous forme de céréales cultivées sur l’exploitation dans la plupart des situations, et des protéines végétales sous forme de protéagineux et de tourteaux (soja, tournesol, colza). Cette fraction de la ration constitue les « aliments

Ensilage Méthode de conservation des fourrages (herbe, maïs, pulpes de betterave et plus occasionnellement sorgho) qui sont hachés puis stockés dans un silo à l’abri de l’air. Des réactions de types fermentations lactiques et acidification, comme pour la fabrication de la choucroute, permettent de conserver une bonne partie des propriétés nutritionnelles des fourrages.

Coproduit Parties végétales qui restent suite à un processus de transformation agroalimentaire (tourteaux de tournesol, colza ou soja après pressage des graines pour en extraire l’huile, pulpe de betterave après extraction du sucre, son obtenu après la mouture des céréales en farine, etc.) qui, pour la plupart, ne peuvent être valorisés que dans l’alimentation des ruminants.

Fourrage Plante ou mélange de plantes, cultivées essentiellement pour leurs parties végétatives (feuilles, tiges, racines) et destinées principalement à l’alimentation des ruminants.

L’étude complète est téléchargeable sur les sites du CIV et de l’Institut de l’élevage. www.idele.fr www.civ-viande.org


Cheptel allaitant « en races à viande » : 80 % d’herbe

Les ruminants (bovins, ovins, caprins) pâturent et valorisent l’herbe de 10 millions d’hectares de prairies permanentes et de parcours sur le territoire français. Les troupeaux de vaches allaitantes (aussi appelées races à viande) se trouvent principalement dans ces zones herbagères et les élevages de races à viande fournissent les 2/3 de la viande bovine produite en France. L’élevage d’herbivores (bovins, ovins, caprins, équins) se rencontre sur l’ensemble du territoire français. Il est notamment localisé dans les « zones défavorisées » où l’herbe (pâturée et récoltée) est la principale ressource fourragère. En effet, les herbivores, et notamment les ruminants, sont par nature capables de digérer l’herbe qui pousse sur des espaces non cultivables, qu’ils transforment en lait et en viande. Ils valorisent ainsi les 20 % de surfaces en herbe du territoire national. En races à viande : 80 % d’herbe dont les 2/3 d’herbe pâturée. 92 % des aliments sont produits sur l’exploitation

Céréales 5,1 % Autres fourrages 2,3 %

Herbe pâturée 48,8 %

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Herbe conservée 31,1 %

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Si l’herbe constitue en France en moyenne 64 % de la ration des bovins (cheptel laitier et cheptel allaitant), cette part atteint en moyenne 80 % dans les élevages allaitants. Cependant, elle varie selon les régions en fonction des potentialités des sols et des conditions climatiques. Dans les régions herbagères, elle est de l’ordre de 90 %. Dans d’autres régions plus favorables aux cultures, l’herbe peut être complétée voire partiellement remplacée par d’autres fourrages comme le maïs ensilage, récolté en plante entière et conservé par fermentation. Ce fourrage distribué en complément, dans des proportions plus ou moins importantes, permet de sécuriser les stocks nécessaires à l’alimentation des troupeaux.

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Parts moyennes de fourrages, céréales et protéines végétales consommées en France par les bovins des élevages producteurs de viande

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Maïs ensilage 8,0 %

zones herbagères

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Une consommation de viande bovine principalement d’origine française La viande bovine consommée en France provient pour moitié du cheptel laitier et pour moitié du cheptel allaitant de races à viande. Son origine est essentiellement française : les élevages français fournissent 75 % de la viande française dont 2/3 d’origine allaitante. Pour le reste, 22 % de la viande proviennent de l’Union Européenne (principalement des morceaux pour fabriquer du steak haché et des morceaux à griller provenant de vaches d’origine laitière). Seuls 3 % de la viande bovine consommée en France sont importés de pays tiers, hors Europe (Amérique du Sud principalement).

REPÈRES

Protéagineux 0,4 %

Tourteaux soja 0,8 % Autres tourteaux 1,1 % Autres coproduits et aliments 2,0 % Minéraux et vitamines 0,4 %

Les bovins allaitants en races à viande se trouvent principalement dans les zones herbagères.

Cheptel ou troupeau allaitant Partie du troupeau français de bovins élevés exclusivement pour leur production de viande. Dans ces élevages, le lait des vaches est consommé directement par les veaux d’où le terme « allaitant ». On parle aussi de « races à viande ».

L’étude complète est téléchargeable sur les sites du CIV et de l’Institut de l’élevage. www.idele.fr www.civ-viande.org


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