LES SYSTÈMES D’ELEVAGE D’HERBIVORES en France
En France, en excluant les zones de grandes cultures où l’élevage a presque entièrement disparu, on peut distinguer de façon schématique quatre grandes zones d’élevage des herbivores en fonction des caractéristiques de sol et de climat
Régions de polyculture-élevage : Dans ces zones à rendements plus faibles et incertains que dans les régions de grandes cultures des bassins sédimentaires, il existe une interpénétration des cultures et de l’élevage des ruminants. L’élevage s’est maintenu, souvent pour valoriser une partie de la surface non labourable, restée en herbe mais également pour valoriser en alimentation animale les coproduits agricoles issus de la transformation des betteraves (pulpe), du blé (drêches et sons) ou encore du tournesol ou du colza (tourteaux).
Régions de culture fourragères dominantes : Sur ces sols assez légers, pauvres à l’origine et facilement labourables, se sont développés des systèmes d’élevage efficaces donnant une large place au maïs fourrage et aux prairies temporaires cultivées, bénéficiant pour le Nord-Ouest des pluies régulières du climat océanique.
Régions herbagères : La prairie permanente y prédomine. Dans les régions herbagères du nord et du nord-ouest, les sols sont argileux et lourds, difficile à travailler, L’élevage est souvent de type mixte (type Normande) assurant une bonne valorisation des prairies naturelles avec une production de viande et une tradition beurrière et fromagère. Dans les zones de montagne humide, le pâturage est également le seul mode de valorisation de ces larges surfaces en herbe, non mécanisables ou difficilement cultivables du fait de l’altitude. Dans ces régions, l’abandon des surfaces agricoles entraîne un risque d’envahissement de la forêt et de fermeture des paysages.
Régions de piémonts secs : Dans ces zones sèches au climat méditerranéen, c’est principalement l’élevage de petits ruminants (ovins, caprins) qui valorise d’importantes surfaces de parcours plus ou moins boisées, à faible productivité, mais dont l’intérêt écologique est de plus en plus reconnu. L’élevage joue alors un rôle essentiel dans la prévention des incendies en laissant des zones dégagées qui peuvent servir de « pare-feu ».