Chine

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NINA GLAJEAN

La République populaire de Chine (RPC ; hanyu pinyin : Zh nghuá Rénmín Gònghéguó ; sinogramme traditionnel : ; sinogramme simplifié : ), communément appelée Chine, est un État d'Asie orientale. Proclamée en 1949, elle est dirigée depuis par le Parti communiste chinois (PCC). C'est un régime autoritaire se réclamant du marxisme-léninisme, bien que son économie soit partiellement libéralisée. Elle est un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies[2].

La Chine est héritière de plus de quatre mille ans d'histoire. C'est le pays le plus peuplé du monde, avec environ 1 321 851 888 habitants [3]. Un contrôle strict des naissances est appliqué. Avec 9 596 960 km2, c'est également le plus grand pays d'Asie orientale et le troisième plus grand pays au monde, après la Russie et le Canada. Actuellement, l'Empire du milieu est classé deuxième puissance économique mondiale selon le calcul du produit intérieur brut (PIB) en parité de pouvoir d'achat (PPA) et quatrième selon le critère monétaire traditionnel[4],[5]. Officiellement pays communiste, la République populaire de Chine a adopté une « économie socialiste de marché » où libéralisme économique et contrôle politique se côtoient en une formule spécifique.

Sommaire [masquer] • • • •

1 Histoire 2 Géographie o 2.1 Frontières 3 Environnement et réchauffement climatique 4 Démographie o 4.1 Politique de l'enfant unique o 4.2 Déséquilibre entre les sexes o 4.3 Cinquante-six « nationalités » 4.3.1 La nationalité « han » 4.3.2 Les cinquante-cinq autres nationalités 5 Une « économie socialiste de marché » o 5.1 Modernisation de l'économie o 5.2 Rattraper le retard économique o 5.3 Agriculture et industries o 5.4 Industrie du jouet o 5.5 Contrôle de la qualité et de la sécurité des exportations o 5.6 La monnaie chinoise 6 Politique o 6.1 Affaires intérieures 6.1.1 Censure 6.1.2 Santé publique 6.1.3 Défense


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6.1.4 Développements technologiques dont programme spatial 6.1.5 Transports o 6.2 Politique extérieure et Affaires étrangères 6.2.1 Échanges avec la République de Chine à Taiwan 6.2.2 Échanges avec le Japon 6.2.3 Échanges avec l'Union Européenne 6.2.3.1 avec la France 6.2.3.2 avec l'Allemagne 6.2.4 Échanges avec la Russie 6.2.5 Échanges avec l'Inde 6.2.6 Échanges avec l'Afrique 6.2.6.1 avec le Soudan et la question du Darfour 6.2.7 Échanges avec les États-Unis d'Amérique 6.2.8 Territoires controversés 7 Organisation administrative 8 Éducation 9 Culture o 9.1 État laïque, Nation multiconfessionnelle o 9.2 Jours fériés et fêtes o 9.3 Autres composantes culturelles 10 Monuments 11 Codes 12 Bibliographie 13 Notes et références 14 Articles connexes 15 Liens externes

Histoire [modifier] Article détaillé : Histoire de la Chine. En 1949, les communistes achèvent de prendre le contrôle de la Chine continentale (île de Hainan incluse), mettant fin à une longue période de guerre civile et de morcellement politique. Le 1er octobre, Mao Zedong déclare la fondation de la République populaire de Chine sur la place Tian'anmen, à Pékin. Les partisans du Guomindang se replient dans l'île de Taiwan, et quelques îles du Fujian. Le nouveau pouvoir veut mettre en place un nouvel ordre économique et social à la fois inspiré de l'exemple soviétique et adapté aux réalités chinoises. Dans un premier temps, cherchant d'abord à reconstruire un pays ravagé, il se contente de réformes relativement modérées, inspirées de celles déjà mises en place dans ses anciens bastions du temps de la guerre civile. Le rythme des réformes s'accélère pourtant rapidement, et de nombreuses personnes, soupçonnées de ne pas collaborer avec le régime, sont exécutées[réf. nécessaire]. En 1957, prenant acte des insuffisances du régime, Mao lance la campagne des Cent Fleurs : il invite la population à un débat critique. Les critiques formulées par les intellectuels sont parfois très violentes et inquiètent le parti. Celui-ci réplique par une « campagne antidroitière » et lance en 1958 le Grand Bond en avant, vaste mobilisation pour la


modernisation économique qui se solde par une famine et fait entre vingt et trente millions de morts[réf. nécessaire]. À partir de ce moment, Mao, très contesté par certains des responsables les plus éminents du parti, perd de son autorité. De nouvelles politiques économiques sont mises en place. En 1966, Mao lança la Révolution culturelle, qui lui permit de revenir au pouvoir en s'appuyant sur la jeunesse du pays contre les élites du parti en poste alors. Une période de chaos s'ensuivit, peu à peu reprise en main par Zhou Enlai. Peu après la mort de Mao, Deng Xiaoping, considéré comme le leader des réformistes, parvint à se hisser au pouvoir. Suite à quoi, la veuve de Mao, Jiang Qing, et ses associés, la Bande des Quatre, furent arrêtés et jugés. Depuis, le gouvernement a considérablement réduit le contrôle gouvernemental de la vie privée des individus et opéré une transition de l'économie de type planifié à une économie mixte. Le leitmotiv des partisans de la réforme économique est l'ouverture progressive du marché chinois, pour parvenir à la constitution d'une classe moyenne urbaine (15 % de la population actuelle) et à l'amélioration du niveau de vie[réf. nécessaire] (qui s'est vérifié par une augmentation spectaculaire du revenu annuel, du niveau de consommation, de l'espérance de vie, de l'alphabétisation). Les critiques adressées à ces réformes économiques, émanant généralement des paysans les plus pauvres, des observateurs étrangers et des dissidents politiques, notent que ces réformes ont créé de grandes disparités au sein du pays, une importante pollution, une corruption rampante, un chômage croissant et une mauvaise gestion des entreprises d'État. Cette situation est potentiellement menaçante pour la stabilité du régime. Certains acteurs de la vie politique chinoise, journalistes et magistrats, critiquent également le manque de réformes politiques vers plus de démocratie.[réf. nécessaire] Le pays adopte progressivement une économie de marché et s'insère de plus en plus dans le système économique libéral mondial. En 2001, il adhère à l'Organisation mondiale du commerce. Toutefois, le Parti communiste chinois en conserve le contrôle politique exclusif et maintient sa politique répressive vis-à-vis de groupes menaçant son hégémonie. Ces opposants sont majoritairement des personnes issues de certaines minorités (notamment du Tibet et du Xinjiang), certains Hans issus de la classe urbaine[réf. nécessaire] ou des dissidents vivant à l'étranger. La question des droits de l'homme reste un des sujets les plus sensibles concernant la République populaire de Chine dans l'opinion occidentale. Stigmatisant les violations des droits de l'homme, les événements de la place Tian'anmen, le 4 juin 1989, ont entraîné un embargo sur les ventes d'armes à la Chine. L'Union européenne souhaitait en 2005 lever cet embargo [6].

Géographie [modifier]


Carte géographique de la Chine Article détaillé : Géographie de la Chine. La Chine est le troisième pays du monde en superficie. Elle est composée de vingt-deux provinces. Elle possède une grande variété de climats et de paysages. À l'est, le long des rives de la mer Jaune et de la mer de Chine orientale se trouvent de vastes plaines alluviales très densément peuplées. Les rives de la mer de Chine méridionale sont plus montagneuses et la Chine du Sud-Est dominée par des zones vallonnées et des chaînes de montagnes de faible altitude. Dans le centre-est se trouvent les deltas des deux principaux fleuves de Chine, le Huang He et le Chang Jiang. Parmi les autres rivières importantes, on compte le Xi Jiang, le Mékong, le Brahmapoutre et l'Amour. À l'ouest, se trouvent d'importantes chaînes montagneuses, notamment l'Himalaya, où se situe le point le plus élevé de Chine (et du monde), le mont Everest, ainsi que de hauts plateaux supportant des paysages très arides comme les déserts du Taklamakan et de Gobi. En raison d'une sècheresse prolongée, ainsi peut-être que de mauvaises pratiques agricoles, des tempêtes de sable sont désormais communes durant le printemps en Chine. Selon l'Agence chinoise de protection de l'environnement, le désert de Gobi s'est étendu et est une source majeure des tempêtes de poussière qui affectent la Chine ainsi que d'autres parties du Nord-Est asiatique, comme la Corée et le Japon[7]. Le littoral oriental de la Chine est soumis au passage des typhons, des tempêtes tropicales violentes. En 2004, le typhon Rananim a fait cent soixante-quatre morts et mille huit cents blessés. On a estimé les pertes économiques à dix-huit milliards d'euros pour le pays.

Frontières [modifier] La Chine connaît plusieurs problèmes quant à la délimitation de ses frontières. Le plus important concerne sans doute l'île de Taiwan que les Taïwanais qualifient de République de Chine, se désignant comme Chinois indépendamment de leurs divergences politiques. Bien qu'aucune modification n'ait été faite dans la constitution, la République de Chine ne revendique plus la souveraineté sur le continent dans les faits et reconnaît implicitement la République populaire de Chine[8]. L'île de Taiwan est un territoire indépendant de facto non reconnu par la communauté internationale (Organisation des Nations unies entre autres) sur lequel la République populaire de Chine revendique la souveraineté. La République populaire de Chine a proposé à la République de Chine une réunification sous le principe « un pays, deux systèmes », idée émise au départ par Deng Xiaoping en 1979[9], et mise en forme en 1981 par la déclaration en neuf points de Ye Jiangying[10]. Cette proposition a toujours été rejetée par les gouvernements successifs de la République de Chine [11],[12],[13]. Le contrôle de la mer de Chine méridionale est également un sujet conflictuel entre États riverains (République populaire de Chine, Malaisie, Viêt Nam, Indonésie). La contestation


porte sur une série d'îlots stratégiques, dont les îles Spratley et Paracel. Le terme « Chine continentale » fait référence à la République populaire de Chine sans Taiwan, Hong Kong et Macao. Ces deux derniers territoires sont des régions administratives spéciales (régies selon le principe « un pays, deux systèmes »). Voir aussi l'article Zone économique spéciale.

Environnement et réchauffement climatique [modifier] La Chine a ratifié le protocole de Ky to en 2002[14]. La Chine connaît des problèmes environnementaux majeurs. La forêt y avait déjà fortement régressé il y a huit mille ans, ce qui a engendré des problèmes de désertification, d'érosion et dégradation des sols, ainsi que d’inondations, qui ont empiré avec l’industrialisation et la croissance démographique notamment sur le littoral et dans le bassin de la rivière des Perles. L'utilisation massive de pétrole et surtout de charbon est source d'une pollution importante. L’explosion de la croissance économique s’est traduite par de nouvelles pressions sur les ressources non renouvelables. De nombreuses villes sont en permanence couverte d’un nuage de pollution. La Chine est un des dix-sept pays mégadivers, c'est-à-dire identifiés par le Centre de surveillance de la conservation de la nature du programme des Nations unies pour l'environnement comme l'un des plus riches de la planète en terme de biodiversité. Toutefois c'est aussi un des quatre pays pour lesquels un nombre important d'espèces de mammifères sont menacés de disparition du fait de la destruction de leur habitat. Le cas le plus emblématique est probablement le panda géant, qui a été choisi comme symbole par le World Wide Fund for Nature. La Chine a d’abord refusé le protocole de Ky to mais en 2007, Wen Jiabao a annoncé vouloir en 2010 atteindre les objectifs du onzième plan quinquennal : réduire de 20 % la consommation d'énergie par unité de produit intérieur brut et de 10 % l'émission de principaux polluants. Des programmes de reboisement, de protection de la nature, la suppression des ampoules à filament, le développement des toilettes sèches, la multiplication des panneaux solaires sur le plateau tibétain, un parc éolien important et un projet de ville « haute qualité environnementale » témoignent des efforts faits. La flotte de pêche chinoise prend par contre avec la France une part croissante en matière de surpêche. Pourtant, malgré le discours officiel, la Chine devrait en 2007 ravir aux États-Unis le titre de premier producteur de gaz à effet de serre. Dans vingt-cinq ans, la Chine pourrait en produire à elle seule deux fois plus que la totalité des pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques réunis. Ce qui n'est pas si surprenant puisqu'elle a construit en 2006 cinq centrales à charbon par semaine[15]. La population, surtout les jeunes ayant fait des études supérieures, se sent concernée par les problèmes environnementaux, non seulement à l'échelle du pays, mais aussi à l'échelle de la planète. Cette prise de conscience relativement récente et encouragée officiellement entre en concurrence avec le besoin de croissance et de développement industriel, immobilier, routier que connaît le pays.[réf. nécessaire] C'est avec la surpopulation le grand défi de la Chine moderne.

Démographie [modifier] Article détaillé : Démographie de la Chine.


En janvier 2005, la Chine a atteint un milliard trois cent millions d'habitants, ce qui en fait l'État le plus peuplé de la planète devant l'Inde qui n'a pas de politique de contrôle des naissances (environ un milliard d'habitants)[16]. On estime que cent trente millions de Chinois vivent avec moins d'un euro par jour[17].

Politique de l'enfant unique [modifier] D'après les estimations officielles, environ quatre cents millions de naissances ont été évitées grâce à la politique de contrôle des naissances[18]. Jusqu'au début des années 1970, la Chine connaissait une très forte croissance démographique. Afin de limiter la croissance de sa population, elle a adopté une règlementation limitant la taille des familles urbaines (à


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