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Boulogne capitale du Street Art
Art
Cela fait de nombreuses années que la municipalité de Boulogne-sur-Mer invite des artistes originaires du monde entier à réaliser des fresques étonnantes sur les pignons vierges de bâtiments. La ville est aujourd’hui devenue un véritable musée à ciel ouvert.
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Groupe Nord Littoral ©
À savoir !
Bien avant le festival de street art, la municipalité s’était engagée dans la création de fresques.
On doit la plus ancienne à Jacques Salvignol, ancien directeur de l’École d’Art, qui l’a réalisée rue de la Lampe dans les années 80.
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Cette année, la Ville de Boulogne-sur-Mer organise la 7e édition de son festival de street art.
La ville de Boulognesur-Mer a profondément ancré le street art dans ses gènes depuis le lancement du festival « Street Art - Art urbain » en 2016. Chaque année, la municipalité lance un appel à projets à destination d’artistes locaux et internationaux, dont beaucoup ont une réputation mondiale. La sélection est draconienne. Au fil des années, Boulogne s’est transformée en une sorte de musée à ciel ouvert. On compte aujourd’hui quarante-trois œuvres réalisées avec des styles très différents : dripping, anamorphisme, peinture classique, etc. La thématique de la mer et de la pêche y est aussi présente, mais certains artistes s’exonèrent de l’ambiance portuaire de Boulogne pour plonger les passants dans d’autres univers.
Un musée à parcourir le nez en l’air
Il ne faut pas se contenter de se balader le nez en l’air pour révéler tous les trésors du street art boulonnais. Les rues dissimulent un grand nombre de coffrets électriques eux aussi méta-
morphosés en œuvres d’art. Plusieurs parcours de 1h30 à 4h permettent d’admirer ces fresques, à pied ou à vélo. Une application permet de découvrir tous leurs secrets. On peut préférer une visite guidée (d’une durée de 2h30) pour mieux en percer les mystères. Pour cette année 2022, la municipalité compte recevoir la visite d’une demi-douzaine d’artistes. Mais si certains partenariats se concrétisent, le chiffre pourrait être plus élevé. Les organisateurs souhaitent aussi réunir un collectif d’artistes boulonnais qui réaliseront une œuvre commune. En plus des fresques, le festival de street art permet aux amateurs et aux professionnels de participer à l’exposition éphémère : leurs œuvres (tous les styles sont acceptés : dessins, graffs, photos, etc.) sont affichées partout dans la ville sur de grands panneaux. La formule rencontre un succès grandissant au fil des éditions. La Ville a prévu de mettre en place 350 panneaux électoraux pour montrer au public le travail réalisé par ces amateurs. Au début, seuls les Boulonnais participaient à cette exposition éphémère, le concours séduit aujourd’hui plus largement sur la Côte d’Opale et au-delà : les propositions de visuels viennent maintenant de Calais, Dunkerque, Lille et même de Rennes. Au total, une centaine d’artistes proposeront chacun de 3 à 5 œuvres au format de 1,5 m par 1,1 m.
La 7e édition du festival de street art de Boulogne se tiendra du 23 juillet au 31 août. Pour plus de détails : ville-boulogne-sur-mer.fr/street-art/
© © Ville de Boulogne
Hommage
El Libertador en deuil
En 1988, bien avant le début du festival de Street-Art, Antonio Segui (décédé le 26 février 2022) avait réalisé une fresque, rue Thiers, intitulée « El Libertador». Cette œuvre évoquait l’odyssée libératrice de l’Amérique du Sud par le général José de San Martin, héros argentin mort à Boulognesur-Mer en 1850. En 2019, à l’occasion du Festival de StreetArt, l’artiste Frédéric Boutoille a redonné tout son éclat à la création argentine, abîmée par l’usure du temps.
Coup de cœur
La perle de Clocheville
© OTCBO - Pauline Ledez
La fresque de l’artiste espagnol Borondo réalisée au cœur de l’été 2020 a été reconnue plus belle fresque de France 2020 par le site Trompe l-oeil-info, le portail francophone de l’art mural urbain. Il s’agit d’un magistral trompe-l’œil dans le grand escalier de la rue Jules-Baudelocque.
