JEAN PLIYA
APRÈS LA GUÉRISON ET LA DÉLIVRANCE : LA MARCHE VERS LA CONVERSION Préface de Monseigneur Martin ADJOU
« Petits Traités Spirituels » Série II « Renouveau et charismes »
Éditions des Béatitudes
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PRÉFACE
C
e n’est pas le premier ouvrage de Jean Pliya que je lis. Certains de ses écrits ont jadis nourri ma formation littéraire et d’autres ont, par la suite, raffermi mes pas hésitants de jeune prêtre, consolidé ma pastorale, et même stimulé ma foi d’évêque et de pasteur d’âmes. Jean Pliya est non seulement un écrivain de talent mais aussi un maître spirituel au sens classique du terme. Il est surtout un laïc engagé pour la cause de l’Évangile qu’il proclame dans la puissance de l’Esprit Saint. Il fait la fierté de notre Église au Bénin. Dans le présent opuscule, il aborde le thème délicat de la marche vers la conversion après la guérison et la délivrance. Si vous êtes en quête de recette facile contre vos maux et vos difficultés, ou si vous n’avez pas foi au Dieu de Jésus-Christ, mais que vous cherchez ici des moyens de le manipuler, vous serez déçus. 7
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La Parole de Dieu accomplit toujours ses desseins bienveillants pour ceux qui croient en la réalisation de ses promesses. Jésus, source de la guérison, de la libération et de la délivrance, est le chemin de la vie en plénitude. M. Jean Pliya montre comment, après la prière d’intercession, le croyant peut se prendre en charge ou être conduit vers la vie abondante en Jésus-Christ. J’ai lu cet ouvrage avec plaisir et un certain enthousiasme, en faisant des pauses pour mieux m’imprégner de l’inspiration du Saint-Esprit qui en fait sa force de conviction. J’en recommande vivement la lecture à tous ceux qui veulent guider leurs frères vers le don plénier du Christ libérateur. Mgr Martin ADJOU Évêque de N’Dali au Bénin
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INTRODUCTION
DIEU NOUS DONNE UNE GUÉRISON PARFAITE
La marche vers la conversion est une démarche spirituelle capitale pour ceux qui ont rencontré Jésus et qui ont bénéficié de sa puissance miséricordieuse de guérison et de délivrance. L’objectif final de toute guérison spirituelle, du péché ou des maladies, est de connaître Dieu, de l’aimer, de lui donner sa vie, de vivre en lui car Jésus est « venu pour qu’on ait la vie, pour qu’on l’ait surabondante » (Jn 10, 10) en devenant saints comme Dieu est saint (cf. Lv 11, 45). Jésus a dit : « Celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit. » (Jn 15, 5) Dieu est Amour. Le Père « a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit 9
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en lui ne se perde pas, mais ait la vie éternelle » (Jn 3, 16). Et Jésus, le Bon Pasteur, le vrai berger, a donné sa vie pour ses brebis. Sa mission messianique a été proclamée dans l’Évangile de saint Luc : « L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a consacré par l’onction, pour porter la Bonne Nouvelle aux pauvres. Il m’a envoyé annoncer aux captifs la délivrance et aux aveugles le retour à la vue, renvoyer en liberté les opprimés, proclamer une année de grâce du Seigneur. » (Lc 4, 18-19)
Jésus a manifesté la miséricorde de Dieu dans la puissance de l’Esprit Saint. Il est « l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde » (Jn 1, 29), le Fils de Dieu apparu pour détruire les œuvres du diable (cf. 1 Jn 3, 8). Pour cela il a accompli des miracles, des signes éclatants de guérison, de délivrance. Il a prêché le Royaume de Dieu, enseignant avec autorité la Bonne Nouvelle. La guérison des malades a joué dans son ministère un rôle aussi important que l’enseignement et la prédication. Lui-même atteste qu’il est le Messie sur la base des signes de guérison : « Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et voyez : les aveugles voient et les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés et les sourds entendent, les morts ressuscitent et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres. » (Mt 11, 4-5)
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Dès le début, il a associé ses apôtres et ses disciples à sa mission. Il leur « donna puissance et pouvoir sur tous les démons et sur les maladies pour les guérir. Et il les envoya proclamer le royaume de Dieu et faire des guérisons » (Lc 9, 1-2). De même, par la suite, « Jésus en désigna soixante-douze autres et les envoya deux par deux en avant de lui dans toute ville et tout endroit où lui-même devait aller » (Lc 10, 1). Coopérer à l’œuvre de Dieu, c’est croire en Jésus, être rempli de l’Esprit Saint, manifester son amour, accomplir les mêmes œuvres que Lui, proclamer la Bonne Nouvelle du Salut en guérissant les malades, délivrer les opprimés et les conduire à Jésus pour qu’ils deviennent des membres vivants de son Corps. Lorsque Jésus a ressuscité Lazare, « le mort sortit, les pieds et les mains liés de bandelettes, et son visage était enveloppé d’un suaire ». Jésus leur dit : « Déliez-le et laissez-le aller. » (Jn 11, 44) Lorsque l’apôtre Pierre a ordonné à l’impotent de naissance assis devant le Temple de la Belle Porte de se lever et de marcher au nom de Jésus-Christ le Nazaréen, il l’a aussi pris par la main droite et l’a relevé pour que ses pieds et ses chevilles deviennent solides. D’un bond il fut debout, et il marchait, bondissait et louait Dieu. Jésus recommandait la vigilance à ceux qu’il guérissait ou délivrait pour qu’ils s’affermissent dans leur nouvel état de croyants libérés, tout comme s’ils étaient 11
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