Nouvelles N° 2030

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Jeudi 23 janvier 2014 - N째 2030 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

Meeting du Front de gauche

Pierre Laurent sera en Gironde

Le 31 janv. / MEETING a Bordeaux er Le 1 Fev. / Rencontres sur begles


ACTUALITÉ Prud’hommes

IVG

Le scrutin dans le collimateur Non à la régression des droits des L'humanité du 13 janvier est revenue sur les menaces qui pèsent sur le scrutin prud'homal, juridiction du monde du travail chargée de juger les conflits entre travailleurs et employeurs. Le projet gouvernemental de supprimer ces élections écarterait la voix de 6 millions de salariés. Jusque-là, l'ensemble des salariés et des employeurs du privé étaient appelés aux urnes tous les cinq ans pour élire les 14 500 conseillers prud'homaux, ces juges issus du monde du monde de l'entreprise et chargés de trancher les litiges relatifs au contrat de travail. Ces élections devaient se tenir avant fin 2013, elles ont été reportées à fin 2015. Dans le projet de loi sur la formation professionnelle, au menu du Conseil des ministres du 22 janvier prochain, un article habilite le gouvernement à instaurer, dans un délai de dix-huit mois et par le biais d'une ordonnance, un système de « désignation des conseillers prud'homaux en fonction de l'audience des organisations syndicales ». Il en serait fini des élections. C'est la légitimité même de cette juridiction qui ainsi menacée. Pour Patrick Henriot, du Syndicat de la magistrature, les conseillers prud'homaux « tirent leur légitimité de leur origine professionnelle, du fait qu'ils sont les pairs des parties au litige prud'homal.

Leur élection par un corps électoral très large et non catégoriel compte beaucoup dans l'affirmation de cette légitimité et dans l'acceptation de cette justice par les salariés. » Le rapport Marshall remis fin décembre au gouvernement préconise d'instaurer aux prud'hommes l'échevinage, les affaires seraient jugées par un juge professionnel assisté de conseillers salariés et employeurs. « Derrière ce projet, ajoute Patrick Henriot, il y a l'idée que le droit du travail devient une affaire de spécialiste pour laquelle les juges prud'homaux ne sont pas compétents ». « Si vous mettez un juge professionnel au milieu de juges prud'homaux, il s'imposera à eux comme le spécialiste du droit et c'est lui qui déterminera la solution du litige. (...) Alors que l'intérêt des prud'hommes, aujourd'hui, c'est que des juges, bien que mandatés par leurs pairs, ont l'obligation de se saisir du droit pour trouver une réponse commune. C'est à travers l'application du droit que se réalise la capacité à rendre la justice pour des gens qui sont à priori sur des positions antagonistes. » Si le gouvernement est déterminé à supprimer les élections prud'homales, les modalités précises du nouveau mode de renouvellement des conseillers sont loin d'être fixées car la désignation par les syndicats selon les résultats aux élections professionnelles pose une série de problèmes techniques et juridiques.

Prud'hommes

Réforme reportée après les municipales Le gouvernement a décidé de reporter au printemps, après les municipales, le débat parlementaire sur la réforme prud’homale qui supprime l’élection au suffrage direct des conseillers prud’homaux, en la dissociant du projet de loi sur la formation professionnelle. Le projet de loi sur la réforme de la formation professionnelle et la démocratie sociale sera au menu du Parlement en février en procédure d’urgence (Sénat/Assemblée). Les deux projets (formation professionnelle et réforme prud’homale) seront présentés quand même ensemble le 22 janvier en Conseil des ministres par Michel Sapin. 2 • Les Nouvelles 23 janvier 2014

Pour les prud’hommes, le gouvernement demande l’autorisation de légiférer par ordonnance pour fixer de nouvelles modalités de désignation des quelque 14.500 juges prud’homaux. Selon le ministère du Travail, l’examen de cette réforme n’a pas un caractère d’urgence puisque le mandat des conseillers prud’homaux été prolongé de deux ans et doit être renouvelé, au plus tard, le 31 décembre 2015. La suppression de l’élection prud’homale est contestée par des syndicats, en particulier la CGT, qui a lancé une pétition à signer en ligne : www.cgt.fr/Je-signe-pour.html

femmes en Espagne et ailleurs !

La liberté face à l’obscurantisme, 2014 : pour nos droits, pour nos choix ! Appel du collectif Droits des femmes

20 décembre 2013, le gouvernement espagnol Rajoy veut annuler la loi autorisant l’avortement, rappelant les sombres heures du franquisme. Il revient sur la loi obtenue en 2010 qui légalisait l’avortement jusqu’à 14 semaines d’aménorrhée (22 pour raison médicale) au mépris des recommandations des textes internationaux de l’Organisation Mondiale de la Santé et de l’Organisation des Nations Unies. Renouant avec des pratiques qui dénient la liberté de choix aux femmes, au mépris des droits humains fondamentaux,

il annonce clairement son projet de société : maintenir les femmes dans un statut social étroit et de soumission. Cette attaque du gouvernement espagnol s’inscrit dans l’offensive européenne des opposants aux droits des femmes comme l’a illustré en décembre 2013 le rejet du rapport Estrela par le parlement européen (rapport sur la santé et les droits reproductifs, traitant de l’accès aux contraceptifs et à l’avortement, de la procréation médicalement assistée, de l’éducation sexuelle et de la liberté de

conscience). Ce rapport proposait que l’avortement soit de la compétence de l’Union européenne encourageant ainsi tous les états membres à l’autoriser. Ce refus d’accepter le droit des femmes à disposer de leur corps, cette persistance à les considérer comme des sous citoyennes incapables de décider par elles-mêmes désigne l’enjeu : quelle société voulonsnous ? Le combat des femmes, des forces démocratiques et associatives espagnoles pour ce droit fondamental est le nôtre, et nous le soutiendrons ici et ailleurs, car il est le combat de celles et ceux qui veulent l’égalité entre les femmes et les hommes. Il rejoint les luttes que nous avons menées et que nous continuons à mener dans notre pays. Car si le droit à l’avortement est bien inscrit dans la loi française, la concrétisation du droit à travers des centres d’avortement nombreux, permettant un accueil et des soins de qualité, n’est toujours pas assurée de manière satisfaisante dans toutes les régions. C’est aussi un soutien à toutes les femmes obligées de se rendre dans une autre région ou dans un autre pays parce que là où elles vivent l’accès à l’ avortement est difficile, voire interdit. NOUS APPELONS À : - lutter pour une Europe où toutes les femmes pourraient disposer librement de leur corps sans contrainte étatique et religieuse et qui intègre ces droits à la charte européenne des droits fondamentaux - soutenir le combat des femmes espagnoles pour conserver l’acquis qu’elles ont gagné de haute lutte.

Les féministes espagnoles organisent une manifestation à Madrid le 1er février, mobilisons nous pour les soutenir MANIFESTONS ENSEMBLE SAMEDI 1er FEVRIER à 14H, Place de la comédie (devant le Grand Théâtre) tram B - arrêt Grand Théâtre NON à l'ordre moral qui veut gérer nos vies, OUI à nos droits, tous nos droits et la liberté de choix d'avoir un enfant ou non. Femmes d'Espagne, de France et d'ailleurs, unies dans le même combat !


ACTUALITÉ

Pierre Laurent sera en Gironde

31

1 2 3

Janvier

Rencontres autour des enjeux de l'emploi industriel, aux Bassins à Flot Visite du «Bordeaux négrier»

Meeting

du Front de gauche

Bordeaux

20H30

(À L'ATHÉNÉE MUNICIPAL)

avec Christian Picquet (GU), Pierre Laurent (PCF) et Vincent Maurin

1

er

fevrier

begles

1 Rencontres avec Pierre Laurent

De 10h à 11h30 devant le supermarché Lidl en bas de la résidence Maurice Thorez, rencontre avec les habitants autour d'un café A partir de 11h30 sur le marché du 14 Juillet

Les communistes proposeront la carte de voeux-pétition pour la justice fiscale et la justice sociale

2

15h

Inauguration du local de campagne avec l’équipe de campagne, des syndicalistes, des citoyens

Les Béglais sont invités à rencontrer Pierre Laurent tout au long de la journée avec Christine Texier, tête de liste Front de Gauche à Bègles.

Editorial Sans cesse, chercher les possibles Ce début d’année 2014 va-t-il sonner la fin de l’espoir pour le peuple de gauche, pour les millions d’électeurs qui ont décidé de chasser Sarkozy ? Casse des retraites en 2013, cadeaux au patronat, ANI, tentative de casse de la protection sociale en 2014, 100 milliards de cadeaux au Medef, non, les plus de 15 millions d’électeurs de gauche du 1er tour de la présidentielle qui ont voté Mélenchon, Joly, Hollande, etc… n’ont pas voulu cela ! Comment, dans cette situation, donner des éléments de confiance, sans enjoliver, mais en mesurant ce qui bouge, même si ce n’est pas encore de nature à bouleverser la donne, vu l’avalanche de reculs décidés par le pouvoir. La déclaration commune des syndicats CGT, CFDT, FSU et UNSA, avec des propositions, soutenus par la CES, par exemple sur la conditionnalité des aides publiques aux entreprises, c’est-à-dire des contreparties en terme de créations d’emplois, de qualifications, de politiques salariales dynamiques, et qui appelle à l’action sur ces questions en est un ! 100 milliards pour un million d’emplois ? P. Laurent a dénoncé le « racket » que cela représente, 100 000 € d’aides par emploi… Ce qui a sans doute inspiré A. Montebourg qui réclame 2 millions d’emplois (Pour lui, autant tenter de montrer une petite image de « gauche ») ! Alors, des états généraux pour la justice fiscale ouverts à tous, proposés par le PCF, à la campagne pour refonder l’Europe, en passant par l’élection du plus grand nombre d’élus du PCF et du Front de Gauche lors des municipales, hommes et femmes qui seront autant de points d’appui pour mener nos luttes, notre démarche a un maître mot, rassemblement ! Eviter l’abandon par notre peuple du chemin des urnes, des luttes dans la rue, transformer la colère, la déception en énergies pour débattre, convaincre qu’il existe une alternative politique, c’est notre choix ! Rien n’est écrit d’avance, ni le pire, si nous ne stoppons pas les politiques libérales, ni le meilleur, la réponse aux besoins du plus grand nombre, mais si nous savons entrainer ces millions d’habitant-e-s de notre pays dans l’action déterminée pour obtenir ce qu’ont pour beaucoup espéré en 2012, il est permis d’envisager autre chose que le pire ! Est-ce faisable ? Oui, les 5000 adhésions supplémentaires réalisées en 2013 au PCF montrent que tout le monde n’est pas tombé dans la fatalité ! Avec les forces du Front de Gauche qui se tournent vers la population, avec des syndicats et des associations qui n’abandonnent pas leur travail patient de convictions et d’actions, il reste en France le potentiel de contrarier les objectifs de F. Hollande, du gouvernement et du MEDEF. Michel Dubertrand membre du comité exécutif du PCF33, Bordeaux

Les Nouvelles 23 janvier 2014 • 3


L’AVEU LIBÉ

Le pacte d’irresponsabilité Fédération des Mutuelles de France 30 milliards d’euros en moins pour la solidarité nationale

« (...) C’est un tournant sans précédent dans l’histoire de la politique familiale de notre pays, et c’est un nouveau et terrible coup porté au pouvoir d’achat de nos concitoyens sur qui va, sans nul doute, peser tout le poids de ce transfert de charges. Les Mutuelles de France expriment leur inquiétude suite à cette annonce. Elles tiennent à rappeler que les entreprises bénéficient déjà de plus de 60 milliards d’euros d’exonérations et d’exemptions de cotisations sociales dont la Cour des Comptes a jugé dans de nombreux avis que leurs effets réels sur l’emploi étaient « incertains ». Priver la Sécurité sociale de ressources, c’est affaiblir la protection sociale solidaire et prendre la responsabilité d’accentuer encore les inégalités. Par ailleurs, le Président de la République a réaffirmé sa volonté de renforcer le parcours de soins des patients, comme le prévoyait déjà la Stratégie Nationale de Santé présentée par Marisol Touraine en septembre dernier. Les Mutuelles de France engagent le gouvernement à passer des paroles aux actes en mettant enfin en œuvre des politiques publiques en faveur des soins de premier recours et de l’exercice de la médecine coordonnée. » PCF Financement de la protection sociale : «Un recul de près de 70 ans»

« (...) le Président de la République a décidé de se soumettre aux exigences du patron du Medef. Il répond à une vieille exigence du grand patronat et revient sur un des fondements de la protection sociale inventée par Ambroise Croizat. (...) Cette décision implique de prendre encore ces 35 milliards dans la poche des salariée-s ou de remettre en cause la politique familiale. C’est scandaleux, c’est un recul de près de 70 ans ! C’est également une décision grave au regard de la question des retraites, car une diminution des aides familiales induirait une diminution de la natalité et donc des financements de la retraite. C’est ici la cohérence de la sécurité sociale qui est attaquée. Plus que jamais, le PCF et ses partenaires du Front de gauche se battront pour la défense et la promotion de la sécurité sociale solidaire basée sur la cotisation. C’est de propositions de gauche dont notre pays a besoin ! » 4 • Les Nouvelles 23 janvier 2014

La conférence de presse du 14 janvier de François Hollande a pris tournure d'étrennes au patronat, annonçant un dynamitage en règle du modèle social et républicain français.

En proposant la fin des cotisations familiales patronales, le Président de la République a répondu à une vieille exigence de classe du MEDEF. Il fait un nouveau cadeau de 30

milliards au patronat après les 20 milliards du Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE). Les contreparties exigées, elles, ne relèveraient que de négociations de branche que le

Parlement a déjà appelé à entériner. Autrement dit, c'est la fin de toute législation sociale nationale ! Le Parlement et les organisations de salariés sont sommés de se soumettre aux exigences du patronat. François Hollande entend également s'attaquer aux collectivités territoriales. Derrière le projet des métropoles, le président a annoncé la réduction du nombre de régions et de départements, il souhaite encourager les fusions de collectivités. C'est un grand coup porté à la démocratie. Depuis cette conférence de presse, nombreuses s o nt l e s ré a c tio n s d'élus, d'organisations politiques, syndicales... Le PCF et le Front de Gauche appellent à un « pacte de la solidarité ».

« Le président irresponsable » Réaction de Sébastien Laborde Sébastien Laborde, secrétaire départemental du PCF en Gironde n’y va pas par quatre chemins, comme on dit, quand il commente la conférence de presse du président de la République. Selon lui, elle « a confirmé

le tournant libéral auguré le 31 décembre. 30 milliards de cadeaux aux entreprises alors que dans le même temps c’est la hausse de la TVA, le gel du point d’indice des fonctionnaires, le maintien du SMIC au minimum légal avec, par entraînement, la stagnation de tous les minima sociaux. Disons-le c’est la satisfaction des revendications de classe du patronat, c’est un pacte d’irresponsabilité. »

C’est la troisième conférence de presse du Président depuis le début du quinquennat et, en effet, si pacte il y a, le président l’a passé avec le patronat qui obtient ses 30 milliards d’euros d’exonération de cotisations familiales pour 2017 et voit ainsi un de ses vieux rêves réalisé. Après avoir rappelé la crise, les difficultés rencontrées, François Hollande a estimé que ses premiers résultats étaient là : « recul du chômage des

jeunes, stabilisation du chômage » mais « nous n’avons pas encore gagné la bataille

pour l’emploi » reconnaît-il. Pour lui, le chemin est bon, il faut garder le cap et accélérer. Un cadeau écrit par le Medef Pierre Gattaz peut donc se frotter les mains, l’objectif déclaré du Président étant d’« alléger

les charges des entreprises, réduire leurs contraintes et en contrepartie de permettre plus d’embauche. » Et il enfonce le clou : « le principal problème de la France, c’est la production. Il faut produire plus et produire mieux. C’est donc sur l’offre qu’il faut agir. » Ce cadeau au patronat, déjà amorcé par le Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE, le premier cadeau de 20 milliards d’euros accordé au patronat) sera lissé sur le reste du quinquennat :

« Nous fixerons un horizon 2017 avec un cap, c’est la modernisation de la fiscalité » a poursuivi François hollande. Le patron du Medef, Pierre Gattaz, n’en finit pas de sabrer le champagne. « Nous avons

salué le Pacte de responsabilité que nous a servi le président de la République le 31 décembre, et qui était inspiré, je ne le dis pas trop fort, du Pacte de confiance que nous lui avons apporté sur un plateau »,

expliquait-il, lors d’une intervention à l’occasion des voeux

de l’Alliance des minerais, minéraux et métaux (A3M). La comédie de la création d’emploi pour en demander plus Les contreparties ? « Elles

doivent être définies au niveau national et réparties selon les branches : embauche, travail des jeunes, séniors, formation, niveau des salaires et amélioration du dialogue social... C’est un grand compromis social. Il implique toutes les parties prenantes », affirme le Président. Aucune sanction n’est annoncée. Un « observatoire des contreparties » sera créé. Et tout cela ira effectivement très vite, la réforme fiscale des entreprises et un wagon de simplifications précèdera la conférence sociale du printemps. Mais pour Pierre Gattaz, il n’est pas question que le patronat s’engage sur la création d’un million d’emplois en cinq ans dans le cadre de ce même Pacte de responsabilité.

« Je ne signerai jamais que nos entreprises vont créer un million d’emplois. Ce serait suicidaire », a-t-il assuré. « Un million d’emplois, c’est un projet, c’est un objectif, mais ce n’est pas un engagement juridique que nous prenons. Nous nous engageons sur une mobilisation, mais pas sur

des résultats ! » La création d’emploi reste donc « un objectif à cinq ans qui s’inscrit dans un projet Medef qui s’appelle France 2020. » Et pour signer un engagement, le patron des patrons en demande encore plus au gouvernement. « Nous

avons un objectif intermédiaire à cinq ans qui est de créer un million d’emplois, à la condition que nombre de chantiers s’ouvrent et à la condition que le terreau de France s’améliore et que les dépenses publiques baissent. C’est fondamental », a-t-il

expliqué. Pour le patron des patrons, l’objectif est atteignable à une condition : que le gouvernement continue de suivre scrupuleusement toutes ses consignes ! Selon lui, le gouvernement n’a pas encore bougé. « Il faut

que les mesures commencent. Il n’y a pas un embryon de l’allègement par rapport à ces 100 milliards », a-t-il affirmé à

l’AFP, insistant sur le fait que la création d’emplois dépend des mesures demandées par le Medef. Pierre Gattaz demande régulièrement un allègement de 50 milliards d’euros des cotisations sociales des entreprises, associé à une baisse de même ampleur de leurs impôts.


ÉRAL DE FRANÇOIS HOLLANDE

Non, le virage libéral n'est pas l'avenir de la gauche

Serge Gonzalez

« Je ne suis pas gagné par le libéralisme, c’est tout le contraire, puisque c’est l’Etat qui prend l’initiative et qui fait en sorte que nous puissions renforcer notre pacte productif » (Comme si Bercy et sa technocratie n’était pas à l’évidence gagné par le libéralisme. Ndlr). Et de poursuivre,

« Suis-je un social-démocrate ? Oui au sens où ce pacte de responsabilité est une démarche de compromis social donc social-démocrate ! » (François Hollande le

14 janvier lors de la conférence de presse). Depuis déjà les (a)vœux du Président, les médias se sont faits le relais de cette position afin de mieux cacher le tournant pris par le gouvernement. Pourquoi un président de la République tente de se justifier sur ce qui pourrait apparaître comme de la sémantique ? Un professeur de sciences politiques de Lille –II, Rémi Lefebvre donne son opinion (Humanité du 7 janvier) : « le cap politique

(de Hollande) n’est plus ambivalent » même si, selon lui, « avec ce pacte de responsabilité, on a un donnant/donnant très socialdémocrate, mais sans rapport de forces avec le patronat ». Un autre article paru sous la plume de Bruno DIVE (SO du 3 janvier), nous en dit plus. Titré « La révolution copernicienne », il précise : « Pour préparer les

esprits à cette révolution, F. Hollande avait semé des petits cailloux, du pacte de compétitivité jusqu’au « Président des entreprises » qu’il prétendait être le 15 septembre...Car son problème est de faire évoluer les esprits dans son propre camp, puisqu’il ne dispose pas vraiment de majorité pour mener la politique qu’il souhaite » Faire évoluer les esprits tel est le véritable enjeu. Le décalage du gouvernement avec l’électorat socialiste voire avec le PS est flagrant. Même si 50% des Français pensent que

le pacte de stabilité peut créer de l’emploi (sondage BVA/) la majorité du peuple de gauche ne partage pas cette idée. La droite notamment l’UMP se retrouve face à un problème stratégique inédit. Soit elle assume et approuve le pacte aux côtés du MEDEF y compris à l’Assemblée nationale, soit elle rejette de manière superficielle et prend le risque d’être encore plus inaudible auprès de son électorat. D’où la réapparition, à la faveur de ce qui se passe en Espagne, des combats rétrogrades contre l’IVG etc. Il y a bien un espace politique et idéologique à occuper. De quels atouts disposons nous pour cela ? D’abord de « l’expertise » de chaque citoyen sur ses conditions de vie. Dans l’entreprise comme hors de l’entreprise. Elle est contradictoire, souvent sévère, en particulier parmi les populations les plus en difficulté. A nous de trouver les bons points sur lesquels s’appuyer. Ensuite, la prégnance sur la vie de tous les jours des collectivités locales sur le citoyen. Elles restent, en dépit du désengagement de l’Etat, de la diminution des dotations (actuelles et à venir), des acteurs économiques et sociaux importants, des lieux de proximité et de citoyenneté à enrichir avec de nouvelles formes de démocratie. Des expériences existent : nous pouvons nous en inspirer. (voir les cahiers du projet sur les territoires). Enfin, notre engagement militant a la capacité d’être plus agissant et plus agitateur d’idées.

Déclaration de la CGT

Moins d’État et plus pour le patronat ! « Le Président assume le choix d’une politique libérale. Ce faisant, il tourne le dos aux salariés. (...)Il distribue donc d’abord l’argent au patronat et confie à d’autres et dans un horizon incertain, le soin d’en fixer la conditionnalité. C’est ce qu’il appelle le pacte de responsabilité. En écho au patronat, le Président décrète que pour plus d’embauches, il faut à la fois réduire les charges des entreprises et leurs contraintes. (...) Il se propose de réduire les normes qui fixent les exigences de la société vis-à-vis des entreprises. Et il confie la conduite du conseil de simplification à un parlementaire et une fois de plus... à un patron !

Il annonce formellement la fin du financement de la politique familiale par les entreprises. La CGT dénonce et s’oppose à ce nouveau désengagement des entreprises de la solidarité nationale. (...) R ien ne garantit que l’augmentation des marges des entreprises conduise à la hausse de l’investissement et de l’emploi. En effet, depuis 30 ans l’augmentation des marges des entreprises a servi essentiellement à nourrir la rémunération des actionnaires au détriment de l’investissement et de la rémunération du travail. En 30 ans le nombre de jours travaillés par salarié pour rémunérer les actionnaires est passé de 11 jours à 45 jours.

(...) Le Président entend modifier de façon structurelle le rapport qu’entretiennent les Français à leurs services publics. Contrairement à ce qu’il prétend c’est notre modèle social qu’il remet en cause ; et il installe un outil de coordination de ses réformes structurelles, le MEDEF ! Ces annonces renforcent le besoin d’intervention des salariés, d’abord le 6 février, à l’appel de la CGT pour défendre leurs revendications en matière d’emploi, de salaires, et de protection sociale, mais également le 4 avril pour promouvoir le plan d’investissement européen proposé par la CES et le décliner en France.

Groupe CRC au Sénat

Le libéralisme s’attaque à la démocratie « Le Premier Ministre a confirmé l’objectif annoncé par le Chef de l’Etat lors de sa conférence de presse : la suppression des départements en zone urbaine, laissant libre champ aux métropoles, symbole de la mise en concurrence des territoires et à des régions réajustées aux normes européennes. Il a même précisé cet objectif, en se déclarant favorable ce matin à la suppression des départements de la petite couronne autour de Paris : les Hauts-de-Seine, la Seine-SaintDenis et le Val-de-Marne. Ainsi, au nom de la réduction de la dépense publique, le dogme libéral imposé par les autorités de Bruxelles est accepté par le gouvernement et sa majorité qui entendent ainsi remettre en cause des siècles, depuis la Révolution Française, de construction de solidarité, de justice sociale et de démocratie territoriale, que les départements symbolisent. Cette initiative du pouvoir exécutif fait fi des États généraux

des collectivités territoriales organisés par le Sénat il y a moins de deux ans et des longs débats parlementaires au cours desquels une majorité de parlementaires s’est affirmée contre la suppression des départements. Supprimer les départements, c’est mettre fin à un maillon essentiel de la République. Supprimer les départements, c’est éloigner plus encore les citoyens des lieux de décisions. Nous refusons cette volonté qui vise, au nom d’une certaine modernité et d’une certaine efficacité, à restaurer de nouvelles féodalités et à briser l’unicité de territoire, fondée pour une bonne partie par la vitalité des services publics territoriaux. Nous appelons les habitants mais aussi les démocrates à engager la résistance dès aujourd’hui à cette soumission à des objectifs comptables, encadrés par la règle d’or libérale. Seul le peuple, par référendum, doit pouvoir décider de l’organisation institutionnelle et démocratique de notre pays. »

Les députés du Front de Gauche

Opposer un « Pacte de solidarité » « Les grands chantiers annoncés pour la mise en œuvre de ce pacte confirment le choix libéral de l’allégement des prélèvements pour les entreprises, dans la continuité de l’inique « crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi » (CICE). Avec l’austérité budgétaire, la baisse du coût du travail est devenue un dogme de la majorité au pouvoir. A croire que le véritable ennemi du chef de l’Etat, ce n’est plus « la finance » - malgré sa déclaration de principe durant la campagne présidentielle - mais « le coût du travail » ! L’ennemi ayant été identifié, l’allié est également choisi : le patronat, auquel le président de la République propose une sorte de « partenariat », avec notamment pour objectif de le « dégager » de toute responsabilité sociale. (...) Les contreparties en termes d’emplois ont de fortes chances de se transformer en un jeu de dupes pour les salariés. Cette méthode est désormais connue et l’on sait à quels reculs ont conduit ce type de négociations (retraites, ANI). (...) Nous ne sommes pas enclins à laisser faire, à laisser la majorité au pouvoir céder définitivement

aux sirènes du libéralisme. C’est pourquoi nous opposons au pseudo « pacte de responsabilité », un authentique « pacte de solidarité » digne des valeurs de la gauche et à la hauteur des attentes de nos concitoyens. Face à l’austérité budgétaire, l’abandon de nos services publics et l’« irresponsabilisation sociale » des entreprises, nous préconisons un tournant... à gauche ! Un changement de cap où l’instrument budgétaire puisse servir d’authentiques objectifs de croissance et de solidarité. Notre conception de la solidarité nationale suppose aussi de repenser le projet européen, de reconstruire l’Union européenne, par l’adoption d’un « Traité social » porteur de valeurs et normes protectrices de nos travailleurs, socle d’une Europe solidaire libérée de la tutelle des marchés financiers, des dogmes du néolibéralisme et de l’orthodoxie budgétaire. Nous, députés du Front de gauche, malgré la crise, nous croyons plus que jamais dans les valeurs de solidarité et de justice sociale. »

Les Nouvelles 23 janvier 2014 • 5


MUNICIPALES

PROJET MUNICIPAL

Bordeaux

12 enfants roms scolarisés à Bordeaux nord à la rue mardi ? Vincent Maurin écrit au Préfet J’ai l’honneur de porter à votre connaissance l’inquiétude d’une partie de la Communauté éducative du quartier de Bacalan devant les conséquences de la destruction mardi 21 janvier du squat de l’avenue Schinazi à Bacalan, sans solution alternative pour la grande majorité des familles roms concernées. En effet, parmi les personnes expulsées demain, douze enfants sont scolarisés dans les écoles Charles Martin, Labarde, Achard, Lucien Faure, Dupaty et au collège Blanqui. Pour la plupart, ces enfants sont sur le territoire de la CUB depuis plusieurs années. Leurs familles errent de squat en squat, au gré des expulsions. Seule une petite minorité a fait l’objet d’un diagnostic au titre de la Maîtrise d’oeuvre urbaine et sociale (MOUS). Certaines ont des enfants scolarisés depuis 1/2/3 voire 4 années. La majorité d’entre eux ont une fréquentation régulière de la classe. La plupart ont pu être intégrés à des dispositifs visant à favoriser leurs apprentissages : cours UPE2A, classe d’accueil du collège Blanqui, Programme de réussite éducative de Bacalan… L’investissement des équipes pédagogiques est important. Le travail partenarial avec les familles et les services compétents (MDSI, médiateurs ville de Bx, médecine

scolaire…) est réel mais lourd. L’Education nationale, dans le cadre de la MOUS, a dégagé d’importants moyens à disposition du collège Blanqui (classe d’accueil), visant à faciliter l’intégration par l’école de la République. Pour quels résultats, si, in fine, les enfants sont rejetés ? Ce soir, dans mon bureau, les deux familles dont les enfants sont élèves de Charles Martin, me demandaient une aide pour obtenir ce soir un toit avec un point d’eau . La ville de Bordeaux leur proposera une chambre d’hôtel pour une nuit… et après ? L’émotion provoquée par cette situation d’urgence humanitaire appelle, me semble t-il, la mobilisation de nos institutions: Etat, CUB, Conseil général, Ville.

Avec, comme ligne de conduite, les principes de la convention internationale des droits de l’enfant, les préconisations inclusives du Conseil de l’Europe, et tout simplement, les valeurs de notre République ! C’est pourquoi je vous prie, Monsieur le Préfet, de bien vouloir réquisitionner sur Bordeaux et CUB, dès aujourd’hui, les logements nécessaires à l’hébergement des familles du squat Schinazi et à diligenter le travail diagnostic dans le cadre de la MOUS, afin de permettre l’accès aux droits pour ces hommes, femmes et enfants de notre territoire européen. Je vous prie de croire, Monsieur le Préfet, en ma détermination à agir pour les droits de l’enfant.

Vendredi 24 janvier, 20h30 « sur l’Eau »

organisée par le Front de gauche à Lavignolle-de-Salles (salle des fêtes)

Bordeaux

Assemblée Citoyenne Lundi 27 janvier, 19h

Au menu : Projection d'une conférence gesticulée de Franck Lepage

Un logement

decent

Un autre regard sur la démocratie, la culture, l'éducation, la politique,....enfin bref, un autre regard sur la société !

pour tous les revenus

Gradignan

Réunion publique Mercredi 29 Janvier, 20h00 Salle Saint Géry 1

bordeauxpourtous2014.fr/ frontdegauchebdx@gmail.com

Bordeaux Caudéran

Assemblée Citoyenne

Fiscalité des entreprises: le changement, ce n’est pas maintenant ! Intervention de Max Guichard

6 • Les Nouvelles 23 janvier 2014

Réunion publique

au bar Le Bistroquet 173, cours de l’Yser à Bordeaux

Conseil de CUB

Pour la troisième fois, ce conseil est en effet amené à délibérer sur les bases minimum de Cotisation foncière des entreprises (CFE). Le résultat d’une réforme mal-ficelé qui visait surtout à exonérer les grands groupes. Réforme sur laquelle le gouvernement Hollande-Ayrault n’est pas revenu, bien au contraire. Non contente d’avoir enfermé nos collectivités dans le fameux effet ciseau dont il a beaucoup été question lors du dernier conseil, la réforme de la taxe professionnelle était en effet tellement bien ficelée que nous voilà contraints de délibérer pour la troisième fois consécutive sur les bases minimum. On ne peut qu’espérer que cette dernière mouture sera moins injuste envers les commerçants et artisans que l’était la mouture initiale.

Val de l’Eyre

Mais cette délibération est évidemment pour nous l’occasion de réaffirmer l’attente forte chez nos concitoyens d’une réforme de la fiscalité qui tourne le dos aux œuvres de Messieurs Sarkozy, Fillon et Juppé. Un gouvernement de gauche devrait revenir sur les cadeaux fiscaux offerts au grand patronat. Chers collègues socialistes et écologistes, en toute amitié et respect, je me permets de vous lancer cet appel : Réveillez-vous, quand le gouvernement fait un chèque de plus de 30 milliards au patronat pour d’hypothétiques emplois, c’est en réalité l’impôt qui paye les salaires pendant que les profits continuent de rentrer dans les poches des actionnaires. Nous réaffirmons que, pour construire une société à dimension humaine, la droite et la gauche, ce ne peut être la même chose, la lutte des classes reste une réalité concrète et dure que l’on ne peut

ignorer. Les salariés de Good Year – Ford – Peugeot – Fralib en sont les témoins et les victimes, brisant ainsi des milliers de vie. Et je pourrais quasiment tenir tout le conseil avec de tels exemples. Tout au contraire, le gouvernement Ayrault n’en finit pas d’alléger les « charges » des entreprises, qui d’ailleurs en demandent toujours plus, mais trouve légitime dans le même temps d’augmenter l’impôt le plus injuste qui soit, la TVA. Augmentation dont, là aussi, le conseil du mois de décembre dernier nous a démontré les conséquences très concrètes et quotidiennes sur les missions de service public des collectivités. Voilà pourquoi nous voterons contre cette délibération. En matière fiscale comme sur d’autres sujets, nous sommes comme des millions de nos concitoyens, toujours en attente de changement.

Samedi 1er Février, 9h30 « Les municipales »

Mairie de Caudéran (130 av Louis Barthou - bus liane 2 - arrêt église de Caudéran) «Nous pouvons changer notre cadre de vie urbain! Voirie, équipements culturels, logements...

Médoc

Réunion Publique

dans le cadre des Etats Généraux de la fiscalité

« Quel impôt, et pour quoi faire ? quel budget pour nos collectivités ? »

Vendredi 14 février - 18h30 salle des fêtes à Saint Laurent

Libourne

Réunion publique

Mardi 25 Février 2014, à partir de 20h, à la Salle des Fêtes de Libourne

Les rythmes scolaires :

Quels enjeux ? Quelles solutions ? Comment aborder la réforme Peillon ?


PCF Mérignac

Des élus communistes, points d’appui contre l’austérité. Lors de la présentation de ses vœux, ,Joël GIRARD, adjoint au maire à Mérignac, et secrétaire de la section est intervenu devant un parterre nombreux attentif: Dans sa prise de parole, il a dressé un bilan sur la situation politique actuelle en soulignant les coups portés à la population et les cadeaux faits aux entreprises et au patronat : «L’actuelle politique gouvernementale qui combine à la fois austérité budgétaire, baisse des rémunérations directes et indirectes du travail pour la recherche de compétitivité et flexibilité du travail n’est pas à mon avis la solution pour l’efficacité économique ou la sortie de la crise. Cette politique gouvernementale vise à faire bénéficier les groupes financiers et industriels de ces avantages, le MEDEF et son président Pierre Gattaz sont les seuls à applaudir, ils demandent 100 milliards pour, disent-ils, créer 1 million d’emplois ce qui fait 100 000 euros l’emploi, je n’appelle plus ça de l’aide mais du racket.»

la justice fiscale. Très bientôt les communistes partout dans le pays tiendront des Etats Généraux de la justice fiscale ouverts à tous ceux qui veulent être partie prenante de l’élaboration d’une grande réforme fiscale de gauche. « Nous poursuivrons également la bataille engagée contre la hausse de la TVA qui frappe le plus durement les foyers les plus modestes ». Enfin l’élu communiste a tenu à présenter les candidats que présentera le PCF sur la liste de rassemblement de la gauche à Mérignac aux côtés des socialistes, du PRG et des verts. Nous sommes ensuite passé à la présentation des candidats : Léna Beaulieu, Fatou Thiam, Claude Mellier, Alain Lamaison, Joël Girard, David Valade

Les candidats ont tenus à developper le sens de leur engagement sur cette liste pour poursuivre une politique de développement et d’innovation en matière de politiques publiques à gauche : « nos maîtres mots sont clairs : services publiques de proximité, justice et solidarité, innovation et développement, ville pour tous, démocratie pour tous » Joel Girard a conclu ses voeux en accueillant un nouvel adhérent et en souhaitant que l’ensemble des candidats communistes soient élus, car « nous serons des points d’appui contre l’austérité, pour faire prendre sa place au peuple. Dans ces élections, nous porterons haut et fort le drapeau de la gauche, de ses valeurs authentiques pour rassembler et faire renaître l’espoir. »

Bordeaux

Voeux

Vendredi 24 janvier à 18h30

à la Brasserie des Halles 1 Place des Capucins(quartier St Michel à Bordeaux). Voeux de Natalie Victor-Retali, conseillère municipale communiste de Bordeaux, suivis d’une galette républicaine.

Deux-Rives

Assemblée des adhérents Vendredi 24 janvier, 20h30 Cantine de Haux

Médoc

Assemblée des adhérents

Samedi 25 janvier, 14h

Salle des fêtes de Moulis Suivi des voeux de la section

Libourne

LOTO

Dimanche 26 janvier, 14h30 salle du Verdet (chemin de Toussaint)

Bègles

Assemblée des adhérents Lundi 27 janvier, 18h45

Au siège de la section, 12, rue du Prêche - Venue de Pierre Laurent le 1er février - Elections municipales (projet et liste)

Tout en fustigeant la politique actuelle, Joël Girard a rappelé les objectifs des communistes. S’investir pour une société plus juste ayant à cœur de recentrer ses batailles vers plus d’humain et de justice en commençant par

Tout au long du mois de janvier les communistes béglais invitent à des galettes républicaines par quartier en diffusant la carte de voeux-pétition pour une (re) belle année 2014

Mérignac

LOTO

PGE

Renverser l’austérité en Europe

Vendredi 31 janvier, 20h30 salle Capeyron à Mérignac

Alexis Tsipras candidat à la présidence de la commission européenne Pour la première fois, lors du scrutin européen de mai 2014, les électeurs voteront à la fois pour le député d’un parti et pour le candidat de ce parti à la présidence de la Commission européenne. Alexis Tsipras, Président du parti grec Syriza, sera celui de la Gauche européenne. Il entend porter, sur leur terrain, le combat politique face aux sociaux-démocrates et aux libéraux qui ont condamné les peuples européens à l’appauvrissement. Dans un entretien réalisé par Fabien Perrier pour l’Humanité Dimanche du week-end dernier, Alexis Tsipras affirme que son premier défi est de renverser la politique d’austérité. « Il faut donc annuler une part de la dette des pays, du sud de l’Europe essentiellement, et restructurer la part restante ; il faut financer des politiques de développement, celles qui créent de l’emploi à condition

qu’il soit sécurisé et non précaire. » Pour lui, la candidature à la présidence de la Commission permettra de défendre ces positions, seule alternative au néolibéralisme, « nos opposants sont les tenants d’un système qui a failli, ils appartiennent à un système qui ne peut plus recueillir la confiance des peuples. » Sur l’état de la Grèce aujourd’hui, il s’agit, pour le futur candidat, du « visage le plus barbare » que le pays ait connu depuis la guerre. « C’est une tache qui ternit la civilisation européenne. Il est inacceptable d’avoir 30% de chômage officiel, et même 60% chez les jeunes ! Inacceptable que plus de 2 millions de gens vivent sous le seuil de pauvreté, ne puissent pas couvrir leurs besoins alimentaires vitaux ni se chauffer suffisamment. (...) En outre, l’ensemble du programme de prêt à la Grèce est une véritable

faillite. Enfin, ce mémorandum et cette politique d’austérité, qui ont détruit la cohésion sociale, ont fait une autre victime : la démocratie. » Pour Alexis Tsipras, cette situation est le résultat direct de cette politique européenne « qui redistribue les richesses au profit des puissants et des riches, et la pauvreté, la misère, la douleur aux pauvres et aux faibles ». La combattre nécessite plus qu’ « une confrontation politique conventionnelle », c’est « un combat politique crucial pour refonder l’Europe et ses perspectives pour ses peuples ». Mais il faudra convaincre les peuples du nord qu’une solution pour les peuples du sud est aussi dans leur intérêt. « Sinon, les pays du sud devront perpétuellement recourir aux prêts, sans que cela profite à l’économie réelle et la cohésion sociale, mais aux banques qui ont déjà failli et que nous continuons à financer. »

Souscription Elections 2014

40 000 € en Gironde Ils ont versé pour un total de 620 € AILLAUD Pierrette, Bordeaux CHASSAIGNE Joël, Bègles

FAURIE Sylvie, Coutras RUIZ Marie-Claude, Bordeaux

SOUSCRIPTION 2014 Je verse ……………………………… € (ma remise d’impôt sera de 66% de ce montant) Les dons sont limités à 7 500 € par personne Les versements ouvrent un droit à déduction de 66% du don dans la limite de 20% des revenus nets imposables. Ainsi, un don de 100 € permettra une réduction d’impôt de 66 €

Nom-Prénom ……………………………………………… Adresse …………………………………………………… ……………………………………………………………… Chèque à l’ordre de ADF PCF 33 Retournez à PCF - 15, rue Furtado - 33800 Bordeaux

Les Nouvelles 23 janvier 2014 • 7


CHRONIQUE Commémoration / Table ronde

220ème anniversaire de l'abolition de l'esclavage par la Convention

par Jeanne R.M.

Mardi 4 février à Bordeaux

Dans le cadre du 220e anniversaire de l’abolition de l’esclavage par la convention, le parti communiste français et l’association Aden organisent en collaboration avec la Fondation du mémorial à la traite des noirs, une soirée table ronde le 4 février 2014 à 18h30 à Bordeaux, à la cité Mondiale de Bordeaux (salle Brasilia). PROGRAMME 18h00 - Commémoration Hommage à la journée du 4 février 1794 sur les quai du Port de la Lune. (à l’initiative de la fondation du mémorial de la traite des noirs.) Suivi de prises de paroles. 18h30 - Table ronde Accueil par Sébastien Laborde, secrétaire départemental du PCF Projection du film de Marcel Dorigny (52 minutes)

11e Rencontres cinématographiques

La classe ouvrière, c'est pas du cinéma

11

TRES e RENCONIQ UES

GR APH CINÉMATO ces Marx_Utopia paITAINE BORDEAUX GIRONDE EsAQU

BORDEAUX

Exposition sur Aimé Césaire

Du mardi 11/02 au dimanche 16/02 à l’utopia

ANNONCES LÉGALES AVIS DE CONSTITUTION

ière sse ou cvr la clapa du inéma c’est s du 11 au 16 février 2014

APEIS

Hommage à Albert Jacquart

Table ronde sur la première abolition de l’esclavage par la convention le 4 février 1794. Animée par Rosa Moussaoui avec Lydia Samarbakhsh, PCF, (secteur international), Daniel Voguet, president ADEN, Karfa Diallo, Fondation du Mémorial de la Traite des noirs et Marcel Dorigny (historien Paris 8)

Près de 150 personnes sont passées à la soirée organisée par l'APEIS le 10 janvier en hommage à Albert Jacquard, président d'honneur de l'association, disparu le 11 décembre 2013. Après un débat sur le travail animé par Patrick Gimond, les militants de l'APEIS ont ouvert la soirée poésique à partir de leurs textes sur la musique d'un formidable orchestre éphémère dirigé par Fawzi Berger.

Aux termes d’un acte sous seing privé en date du 14/01/2014, il a été constitué une société présentant les caractéristiques suivantes : Dénomination : METAMORPHOSE DU REVE IMMOBILIER Forme : EURL Siège social : 41 Avenue du Professeur Calmette 33150 CENON Objet : Agence immobilière, transaction immobilière et tout objet s’y rapportant. Durée : 99 ans à dater de son immatriculation Capital : 1 000 € Gérante : Mme Pascale SIMON, demeurant 84 chemin de Bernes 33450 IZON Immatriculation au RCS de BORDEAUX en cours, Pour avis Avis est donné de la constitution de la SARL à associé unique : Dénomination : « ABERMAN » Siège social : 5 avenue Colonel Jacqui 33600 Pessac Objet social : Transports routiers de fret de proximité Durée : 99 ans à compter de son immatriculation Capital : 8 000 € Gérant : M. ZARATI Ahmed demeurant 5 avenue Colonel Jacqui 33600 Pessac, nommé pour une durée indéterminée. La société sera immatriculée au RCS de Bordeaux Pour avis, MODIFICATION DE L’OBJET SOCIAL

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 euros Associés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. Laborde Directeur de la publication : Frédéric Mellier Abonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 euros Rédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Tél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : annonces@nbso.fr Comptabilité : compta@nbso.fr - Redaction/Proposition d’article : redaction@nbso.fr Commission paritaire de presse : 0113 C 85932

8 • Les Nouvelles 23 janvier 2014

LE VIAL DE BARANQUINE SARL à associé unique Siège social : 1, quai Alfred de Vial 33530 BASSENS RCS BORDEAUX : 494 432 982 Suivant délibération de l’AGE en date du 11 janvier 2014, il a été décidé de modifier les activités de l’entreprise, et d’ajouter les suivantes : Cours particuliers artistiques. Mention en sera faite au RCS de BORDEAUX. Pour avis,

Femme-fontaine, je ne boirais pas de ton eau... Angela. Elle préférait qu’on la surnommât « Andjèle », une consonance peut-être plus exotique, en tout cas un air d’innocence et un désir céleste. Ou est-ce moi qui voulut lui donner cette définition agréable qu’elle produisit sur moi assez rapidement. Un trouble que je connaissais bien mais que je n’envisageais plus. Non que cette émotion soit néfaste, elle était infiniment douce, chaude, appétissante. J’avais réussi, après de quelques tornades, à trouver cette île dans le pacifique, ce petit endroit simple où je pus poser mes valises et mes casseroles, la paix si désirée. La vie n’est certes pas un long fleuve tranquille, et notre barque en serait trop triste, cependant certaines vagues sont rudes et on les préfère derrière. Les moments de répit permettent de se refaire une santé nécessaire. J’en étais là de mon existence, un emploi du temps sympathique, une famille et des amis attentifs, vifs et dynamiques. Le ciel avait repris son camaïeu de bleu. Les oiseaux chantaient l’Internationale dans toutes les langues. J’avais arrêter de boire et de fumer et reprenais bien tranquillement les activités sportives et militantes. Je retrouvais les copains le vendredi soir dans notre café insolite, et tous me félicitait de cette eau gazeuse qui arrosait désormais nos soirées où le monde était refait à l’idéal. El pueblo jamas sera vencido! Bien sur égalité, solidarité et liberté, paix dans tous les territoires injustement occupés. Une soirée entre potes autorisée socialement, devenue une exigence indispensable et intransigeante. Elle était venue présenter son dernier roman, un essai semi-théâtral, style qui ne lui était pas familier mais dont elle deviendrait à l’avenir une reine. Un pamphlet sur les inégalités de naissance, une satyre sur la domination masculine. Un sujet que nous aimions, maîtrisions, disputions, suggérions voire négocions parfois. Nos sexes, le féminin, le masculin, formatés dès la naissance, un rôle social inébranlable qu’aucune théorie aussi moderne soit-elle ne réussissait à faire trembler. Andjèle trouvait les mots, les attitudes et le sourire que je recherchais depuis longtemps sans jamais m’inquiéter. Ses longs cheveux noirs bouclés évoquaient l’amazone et sa voix le sucre de canne qui coulait dans ses veines. Elle évoquait son parcours de combattante lorsqu’elle dut expliquer à sa famille, à sa société qu’elle était différente de ce qu’on attendait d’elle, petite femme. Elle fut une évidence pour nous tous, elle le fut pour moi. Elle me tendit la main pour me faire appréhender ce que je n’avais jamais compris de ce désordre subit, cette agitation non souhaitée, cette émotion troublante et pourtant si calme. Elle fut la lumière, la pièce du puzzle et l’espoir d’un nouveau monde respectant tous les êtres humains. Sa douceur était envoûtante, elle fut convaincante sans aucun recours à la force, elle me proposa l’égalité des chances à travers nos émotions et l’égalité des plaisirs à travers nos corps. Deux corps de femmes, deux cerveaux formatés qui souffraient des stigmates d’une société maltraitante à leur égard. Je me sens si jolie dans son regard.


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