Techniques alternatives de fleurissement
La prairie fleurie de
> guide technique
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sommaire
3 Les facteurs clés de succès – questions essentielles 4 Le désherbage 6 Déterminer la surface et la propreté du sol
10 Optimisation des critères pédologiques 14 Fonctionnement général des mélanges 16 Déterminer la densité de semis 18 Date de semis et période de floraison 20 Préparation de sol & choix du matériel 22 Les techniques de semis 26 Suivi et entretien 30 Des techniciens sur le terrain – coordonnées
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> La prairie fleurie de A à Z… Les facteurs clés de succès – « Au bon endroit, avec les bons outils au bon moment » Les prairies fleuries font désormais partie des techniques de fleurissement et d’aménagement des espaces verts. La réussite est souvent au rendez-vous mais lorsque le projet échoue, la déception est toujours grande. De la préparation de sol jusqu’à la fauche il faut impérativement prendre en considération l’ensemble des critères pédoclimatiques. Seules quelques années d’expérience vous permettront d’appréhender au mieux ces techniques.
Plusieurs axes techniques à observer: > Comment désherber ? > Quelle est la qualité de la terre ? > Quel matériel utiliser ? > Quelle technique de semis choisir ? > Quel suivi apporter à ma prairie ?
Les réponses à ces 5 grandes questions vous permettront d’adapter vos techniques et ainsi créer un contexte favorable à une bonne implantation.
Château de Valencay (36)
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Travail du sol - La Rochelle (17)
Le désherbage L’aménagement du territoire et des espaces verts a connu de fortes mutations ces dix dernières années. La prise de conscience de notre impact sur l’environnement nous amène systématiquement à revoir nos pratiques et les produits que nous pouvons utiliser. Un sol bien préparé implique un désherbage de la parcelle. Selon le site retenu et les pratiques que vous souhaitez respecter, le désherbage peut s’effectuer de deux manières différentes :
Le désherbage chimique – Glyphosate Cette technique est envisageable dans les zones à risque limité. Elle est la plus simple et efficace à mettre en œuvre. Mais c’est aussi la plus polluante et ne doit être retenue que dans les sites ne présentant que peu de risque pour l’environnement.
Le désherbage mécanique – Travail direct du sol Les techniques mécaniques permettent de déstructurer le couvert végétal sans avoir recours aux produits phytosanitaires. • Labour pour les grandes surfaces • Préparation de sol à la pelle mécanique en espaces verts • Passages successifs de disques ou herse rotative et extraction manuelle des mottes d’herbe • Passages successifs au motoculteur pour les petites surfaces
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Élégance - Genève, août 2008
Le faux semis La technique du « faux semis » consiste à retravailler légèrement le sol après une première levée. L’opération doit s’effectuer en surface. Seuls les tous premiers centimètres du sol doivent être préparés. Un travail du sol trop profond aurait pour principale conséquence de repositionner de nouvelles graines de plantes indésirables en surface. Votre opération de désherbage par la technique du faux semis serait inefficace. Le semis doit s’effectuer le jour de la dernière reprise.
Travail du sol - Valançay (36)
Le travail du sol sans désherbage préalable et quelle que soit la technique utilisée, exige d’exporter toutes les mottes d’herbe ou présence de végétaux encore verts en surface. Les plantes vivaces notamment ne tarderont pas à raciner de nouveau. Le râteau et le croc deviennent alors les meilleurs alliés du jardinier pour préparer un lit de semis digne de ce nom.
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Évaluer la surface et la propreté du sol Les semis de fleurs ne doivent pas être comparés aux semis de gazons. La technique s’y apparente mais la préparation de sol et la densité de semis sont beaucoup plus précises et les techniques doivent être affinées pour chacun des projets. Par exemple, semer un gazon en surdensité ne présente pas de risque majeur quant au résultat final. Un semis de fleurs en surdensité entraîne inévitablement un phénomène de verse dû à la concurrence des fleurs entre elles. La technique de semis d’une prairie fleurie dépend à la fois de la surface à semer et du matériel à disposition. Rappelons toutefois que la technique du semis à la volée reste la plus efficace et la plus économique.
1
étape
– Bien évaluer la surface en m² Mesurer avec précision la surface vous permettra de déterminer la quantité exacte à semer. Sous-estimer ou sur-estimer la surface aura des conséquences directes sur votre résultat final. Un semis en sous-densité peut entraîner une forte concurrence avec les adventices à la levée. Un semis en sur-densité entraîne une perte de diversité et un phénomène de verse à la mise à fleur.
Exemple : Surface évaluée à 100 m² au lieu de 80 m² > Semis de 1 kg au lieu de 800 gr > Densité de 12,5 gr/m² au lieu 10 gr/m²
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Situation idéale
Situation de verse
Aquarel - Semis d’automne
2
étape
– Évaluer la propreté du sol Les terres ne sont pas égales en qualité et en propreté. Certains sols sont quasiment dépourvus d’adventices, quand d’autres disposent d’une banque de graines inépuisable. Le premier cas de figure nous intéresse moins. Les semis de prairie ne posent pas de problème particulier tant la concurrence avec les adventices est faible. Dans le cas des terres de remblais ou de certaines terres à forte réserve de graines, le semis doit être particulièrement soigné et précis. Seules la densité de semis et la vitesse d’occupation au sol permettent de lutter contre les adventices.
Sol naturellement propre - Mélange Fiesta, août 2008
Densité importante de graines de chénopodes dans le sol
7
Pour limiter au minimum le phénomène de concurrence avec les adventices, le semis doit avoir lieu le jour de la préparation de sol. Ainsi les graines de fleurs et d’adventices remontées sur le premier centimètre du sol sont en concurrence saine et loyale. La densité de graines apportée au m² est telle que les fleurs doivent prendre le dessus.
Impact de la densité de semis sur l’ensalissement Ou la nécessité d’obtenir une couverture au sol rapide et dense pour limiter le développement des adventices. Du simple au double : En fin de cycle, avec une densité de 1gr/m2, la population d’adventices recensée est deux fois et demie supérieure à celle d’une densité de 10gr/m2. À 5gr/m2, nous avons pu observer une concurrence des adventices jusqu’à ce que les fleurs reprennent le dessus. (Ces tests ayant été effectués sur sol relativement propre, il est indispensable de prendre vos précautions lorsque vous implantez des prairies fleuries non irriguées sur une terre d’origine inconnue.)
Évolution du taux d’occupation du sol par les mauvaises herbes Indice d’occupation du sol 5
1 gr/m2
4
5 gr/m2 10 gr/m2
3 2 1 0 02/06
12/06
22/06
02/07
12/07
22/07
01/08
Dates des relevés
Cas extrêmes : développement important d’adventices
La 1re année d’implantation (notamment suite à un semis de printemps) une fauche peut avoir lieu 3 à 4 semaines après le semis. Elle a pour but de freiner le développement des adventices annuelles et de permettre aux fleurs de s’installer dans de bonnes conditions. Dans ce cas la hauteur de fauche doit être supérieure à 10 cm ou juste au dessus des fleurs. 8
Impact de la densité de semis sur la vitesse d’occupation du sol La rapidité d’occupation du sol par les fleurs est souvent un présage de propreté des prairies fleuries. Le graphique ci-dessous est en lien direct avec les courbes d’ensalissement. Plus l’occupation au sol est lente, plus le nombre d’adventices est important. Pour une densité de 1gr/m2, il faut un mois de plus pour couvrir le sol par rapport à une densité de 10 gr/m2. La densité de semis de 5 à 10 gr/m2 garantit ainsi une rapidité d’implantation et une limitation du développement des adventices.
densité = 1 gr/m2
densité = 5 gr/m2
1
densité = 10 gr/m2
5
10 Dans la majorité des situations rencontrées en collectivité, 10 gr/m2 est la densité recommandée.
Vitesse d’implantation Indice d’occupation du sol 5
10 gr/m2 5 gr/m2
4
1 gr/m2 3 2 1 0 02/06
12/06
22/06
02/07
12/07
22/07
01/08
Dates des relevés
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Plateforme d’expérimentation - Romans (26)
Optimisation des critères pédologiques Le sol est un milieu complexe qu’il faut savoir interpréter pour obtenir les meilleurs résultats. Il convient donc de déterminer les facteurs qui vont favoriser ou non un semis. Qu’il s’agisse d’une implantation d’automne ou de printemps, la lecture du sol est fondamentale pour garantir les qualités de la future prairie fleurie. Un sol réputé séchant et pauvre ne devrait pas être travaillé au printemps. Les semis d’automne sont fortement conseillés pour tous les types de sol qui ne présentent pas des propriétés agronomiques satisfaisantes.
Le sol et sa capacité à accueillir la prairie doivent retenir toute votre attention, ces données sont primordiales pour la réussite du projet. Les paramètres à prendre en compte sont : • sa disponibilité en éléments nutritifs • son dynamisme • les possibilités de prospection racinaire qu’il offre aux fleurs
10
Natura Calcaire
Les fleurs sauvages : l’exception à la règle Si des corrections de sol peuvent être effectuées pour l’implantation d’un mélange de fleurs horticoles, les fleurs sauvages ne sont pas concernées par ces techniques culturales. En effet, une prairie naturelle ne doit pas être amendée, elle risquerait de perdre la diversité végétale existante. Pour toute implantation de prairies naturelles à partir d’essences florales, il faut prendre en compte la teneur en phosphore (P) du sol. À défaut d’analyse de sol, la végétation en place peut donner des indices sur cette teneur. Les plantes nitrophiles comme l’ortie ou le rumex ou d’autres espèces comme le ray-grass sont autant d’indicateurs d’un taux de phosphore important dans le sol. Au dessus de 5mg de phosphore pour 100gr de sol, il est considéré comme difficile d’implanter une prairie fleurie. Plus le sol est pauvre et plus la diversité augmente. C’est la raison pour laquelle l’évacuation des résidus de fauche est conseillée pour appauvrir peu à peu le sol.
Plateforme de Varois-et-Chaignot (21) - Sol limono profond : pas de correction à apporter
Sol à corriger
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Sol pauvre
Résultat : situation carencée
Sol limono-profond
Les fleurs horticoles : corrections pré-semis La correction de sol en pré-semis permet d’intervenir avec un apport de matières organiques et donc de s’inscrire dans une méthode alternative aux engrais traditionnels. L’incorporation de matières organiques s’effectue lors de la préparation de sol (opération de fraisage). Lorsque la carence du sol est analysée (technique ou intuitive) en amont, ses caractéristiques physico-chimiques peuvent être optmisées. Sont concernés les sols très argileux ou très sableux et les sols présentant des valeurs de matière organique inférieures à 3%. Les corrections à apporter sont de l’ordre de 100 à 500 gr/m² de matière organique humifiable. Pour le choix des matières organiques à incorporer, il est essentiel de s’appuyer sur les compétences et l’expertise de nos délégués régionaux qui connaissent bien ces problématiques. Le but de cette correction est de fournir à la prairie les éléments qui seront nécessaires à son développement grâce à une minéralisation naturelle. Elle permet aussi de redynamiser la vie du sol afin que l’enracinement soit le meilleur possible.
2 implantations d’Opéra au 70e jour
12
Situation optimale
Situation déficiente
Résultat : situation idéale
Les fleurs horticoles : corrections post-semis Si vous n’avez pas détecté les critères pour une intervention en pré-levée il peut s’avérer indispensable d’intervenir en post-levée. L’approche sera ici concentrée sur le végétal. On se focalisera sur la rapidité de la levée, la coloration des espèces et l’augmentation du volume de végétation.
L’intervention doit avoir lieu dans 2 implantations d’Elégance au 30 jour les 3 à 4 semaines suivant le semis. Si des situations de carence sont observées à ce stade, les mélanges ne pourront pas donner tout leur éclat. On peut donc y remédier avec un apport d’éléments. Le choix du type d’engrais (chimique ou organique) est moins important que la formulation. Il faudra utiliser un engrais fleurs plutôt qu’une formule gazon. En effet, Situation normale Situation difficile les éléments azotés sont un facteur propice à la verse s’ils sont présents dans des proportions trop importantes. Les formulations devront avoir des ratios les plus proches possible de 1-1-2 ou 1-1-3. Les quantités sont quant à elles bien inférieures à ce que l’on peut apporter à un massif d’annuelles traditionnelles. En effet, la prospection racinaire est beaucoup plus importante que pour les plantes horticoles traditionnelles. Un surdosage serait donc préjudiciable. Les quantités seront de l’ordre de 10 à 50gr/m² maximum. e
Cette approche a pour but de vous accompagner dans une gestion optimale de vos espaces. Ces recommandations ne sont pas systématiques. Nous vous invitons à vous appuyer sur les compétences techniques de nos partenaires locaux afin de déterminer la solution de fertilisation la plus adaptée à votre situation.
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Fonctionnement général des mélanges Cycle de la jachère fleurie annuelle 4 à 6 espèces de fleurs
semis
mars
avril
mai
juin
3
2 juillet
1 août
sept.
octobre
novembre
Cycle de la prairie fleurie annuelle Exemple : Élégance - 27 espèces de fleurs
Nombre d’espèces en fleurs
> 5 à 6 espèces minimum par période de floraison, un fleurissement de qualité
Faucher et enlever les résidus
semis
mars
avril
mai
juin
3
juillet
6 11 août
sept.
6
1 octobre
novembre
octobre
novembre
1re année : fleurissement des annuelles en été
Cycle de la prairie fleurie vivace Exemple : Aquarel 25 espèces de fleurs
semis
14
avril
3 mai
juin
juillet
5
août
4
10 espèces minimum
1 sept.
Début de floraison
Pic de floraison
1er cycle de floraison : juin/juillet
2e cycle de floraison : juillet/août
Pic de floraison : août
2e année : fleurissement des vivaces et bisannuelles au printemps
Faucher sans enlever les résidus
2 mars
avril
5
mai
4
10 espèces minimum
1 juin
juillet
août
septembre
15
Déterminer la densité de semis 1 – en fonction du sol Les densités de semis conseillées sur nos catalogues produits sont déterminées par mélange et pour les conditions agronomiques les plus couramment rencontrées en collectivité. Elles doivent être corrigées selon la nature du sol et le niveau de suivi que vous apporterez à votre prairie fleurie. Le graphique ci-dessous fait abstraction de la nature du mélange. Il permet d’évaluer simplement la corrélation linéaire entre la qualité du sol et la densité de semis. Densité de semis idéale selon la qualité du sol Densité de semis en gr/m2 0 2 4 6 8 10
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Qualité du sol sur une échelle de 1 à 10
Situations de sol les plus fréquentes
Ici la qualité du sol est évaluée sur une échelle de 1 à 10. La valeur 1 représente un sol pauvre peu drainant ou une terre rapportée d’origine inconnue, stockée en tas depuis plusieurs années. La valeur 10, quant à elle, illustre une terre amendée, riche, profonde et drainante, du type terreau de culture. Rappelons que ce type de support ne peut se rencontrer qu’en culture hors sol et non en pleine terre. Les meilleurs résultats sont obtenus lorsque la densité de semis est parfaitement adaptée au type de sol et à la période de semis. 16
2 – en fonction du mélange choisi Disparité de densité de semis (en gr/m2) selon les mélanges et la qualité du substrat : Qualité du sol Mélanges
très mauvaise
mauvaise
moyenne
bonne
très bonne
terreau
Elégance
10
10
10
7
7
3
Harmonie
10
7
7
5
5
1
Opéra
déconseillé
déconseillé
10
7
7
1
Pérennis
10
10
10
7
5
1
Jachère St Hubert
1,5
1
0,8
0,8
0,4
0,1
Il est illusoire de prescrire des densités de semis autour de 1 à 2 gr/m² pour un semis de printemps sans prise en considération de la nature du sol. En fonction des plantes qui les composent, les mélanges de fleurs pour prairie fleurie ne peuvent pas se semer aux mêmes densités quelle que soit la nature du sol. Un mélange d’annuelles de type jachère fleurie comprenant du cosmos en densité importante pourra se semer en densité inférieure à un mélange de fleurissement plus léger et subtil comme Élégance.
3 – en fonction de la date du semis Les densité de semis varient également selon la date à laquelle vous envisagez de semer votre prairie fleurie. Par exemple, les semis de mélanges de fleurs sauvages sont fortement conseillés sur la période automnale. La densité de semis sera divisée par deux ou trois en fonction du choix de la période. Type mélanges d’annuelles mélanges annuelles + vivaces fleurs sauvages
semis de printemps
printemps + irrigation
5 à 10 gr/m²
5 gr/m²
10 gr/m²
5 gr/m²
5 à 10 gr/m²
semis d’automne
3 gr/m² 3 gr/m²
Le tableau ci-dessus ne prend pas en compte l’impact du sol. Il permet de visualiser l’importance de la période de semis pour connaître la densité approximative à semer.
Attention :
Une prairie fleurie vivace semée à l’automne sur un poste de densité équivalent à celui d’un semis printanier entraîne inévitablement un phénomène de verse. Dès les premiers phénomènes de verse observés, les résultats pour l’année en cours et l’année suivante seront quoiqu’il arrive de très mauvaise qualité. Au-delà de la verse, un semis en surdensité entraîne une perte de diversité.
17
Marcoussis (91) - Élégance juillet 2008
Dates de semis et période de floraison La période de floraison d’une prairie fleurie dépend : 1 • de la date de semis 2 • de la région 3 • du niveau de suivi
Dates de semis et type de mélanges Le tableau ci-dessous permet d’établir des repères entre la date de semis et la période de floraison. Ces éléments sont d’autant plus importants lorsqu’il s’agit de projets événementiels ou implantations de fleurissement pour lesquels la période de floraison est attendue à une date précise.
Mélanges d’annuelles
Mélanges pérennes
18
Semis de printemps
Levée
Début de floraison
Optimum de floraison
Fin de floraison
Entretien
15 mars > 15 avril
15 - 20 jours
fin mai > début juin
juin > juillet
15 août
Faible
15 avril > 15 mai
10 - 15 jours
1 > 20 juin
juillet > août
sept/oct
Faible arrosage
15 mai > 15 juin
5 - 10 jours
1 > 20 juillet
août > sept
oct > 1res gelées
Bon suivi
15 juin > 15 juillet
5
1 > 20 août
septembre
1res gelées
Suivi appliqué
Semis d’automne
Levée
Début de floraison
Optimum de floraison
Fin de floraison
Entretien
15 > 30 septembre
15 - 20 jours
avril
mai
15 juin
Faible
30 sept. > 15 nov.
20 jours minimum
fin avril
mai
15 juin
Faible
Région et niveau de suivi L’impact géographique ne doit pas être négligé. Nous ne pouvons pas à travers ce guide détailler de manière exhaustive l’ensemble des régions de France. Considérons la Loire comme limite théorique entre le nord et le sud : Période de semis Automne
Nord de la Loire
15 mars > 15 avril
Début juin > 15 août
Fin hiver
Printemps
Été
Fin juin > fin septembre
15 mai > 15 juin
Juillet > fin octobre
15 juin > 15 juillet
Août jusqu’aux gelées
Période de semis Automne
Période principale de floraison Avril > fin Juin
Printemps 15 avril > 15 mai
Été
Sud de la Loire
Prévision arrosage
Septembre > fin octobre
Prévision arrosage
Période principale de floraison
Septembre > 15 novembre
Fin mars > mi-juin
Fin février
Avril > mi-juillet
Début mars
Fin avril > fin juillet
Avril
Fin mai > début août
Mai
Fin juin > début septembre
Juin
Mi juillet > fin septembre
Juillet
Début août > fin octobre
> Un entretien limité mais une floraison moins dense en fin de saison Les dates de semis précoces sont un moyen de limiter l’entretien des prairies fleuries. Les semis sont moins concurrencés par les adventices pour lesquelles la photopériode n’est pas propice. Les semis bénéficient également d’une période de pluviométrie plus importante. Le suivi en irrigation est donc très limité voire inexistant. La contrepartie de ce faible entretien est la perte de floraison sur l’arrière saison. En effet les fleurs subissent la période la plus chaude et sèche à leur optimum de floraison. Bien souvent, la floraison commence à décliner en août. Quelques arrosages à cette période permettent de prolonger la floraison.
> Comment favoriser la floraison en arrière saison ? Les semis plus tardifs permettent de couvrir une période de floraison plus longue. Si les prairies fleuries passent beaucoup plus facilement juillet, il faut néanmoins s’assurer d’une très bonne levée et d’un bon développement. À cette période, 4 à 6 arrosages suffisent pour assurer la qualité du fleurissement. Nos partenaires se tiennent à votre disposition pour programmer les dates et la quantité d’eau à apporter. Le comportement des mélanges suite à des semis tardifs est fortement modifié. En effet, le décalage de floraison entre chacune des espèces est lissé : les fleurs sortent toutes en même temps. Il s’agit d’une réponse naturelle des fleurs à la photopériode qui déclenche plus tôt la floraison.
19
Préparation du sol - Rotadairon
Préparation de sol et choix du matériel La préparation de sol est l’étape la plus importante de l’implantation d’une prairie fleurie. Il faut tout d’abord déterminer le matériel à utiliser. Celui-ci dépend de la surface et du type de désherbage (cf. désherbage mécanique). Les objectifs 1 • décompacter sur au moins 15 cm de profondeur 2 • nettoyer des éventuelles pierres et mottes de terre 3 • obtenir un guéret très fin (lit semences) 1 • Assurer une levée homogène L’hétérogénéité de la taille des graines impose une préparation de sol très régulière et la plus fine possible. Entre la graine de coquelicot (0,5 mm) et la graine de cosmos (1,5 cm) la différence est grande. Or, quelle que soit la fleur, la graine ne doit pas être enfouie dans le sol sous plus d’une fois et demi sa taille. Il apparaît donc indispensable de niveler au maximum pour qu’elles puissent toutes être en contact avec le sol. 2 • Garantir des conditions de développement favorables Le travail du sol en profondeur a pour but de faciliter l’enracinement des plantes. Un sol travaillé en profondeur permet aux plantes de se développer dans de bonnes conditions et ainsi atteindre leur taille optimale. À contrario, une faible profondeur de sol entraîne un ralentissement de la croissance. Les fleurs auront dans ce cas une taille anormalement basse et une période de floraison très courte (phénomène de nanification des plantes). 3 • Favoriser la résistance à la sécheresse La résistance à la sécheresse est également conditionnée par la profondeur de sol. Dans le cas d’une bonne préparation de sol, les fleurs parviendront à puiser en profondeur l’humidité nécessaire pour subvenir à leurs besoins. A l’inverse, une préparation superficielle (5-10 cm) forme une semelle de terre impénétrable pour les racines des jeunes plantules. En cas de sécheresse, le système racinaire sera bloqué par la semelle de terre favorisant ainsi un développement horizontal. 20
Choix du matériel en fonction de la surface > Les très petites surfaces : inférieures à 100 m² Le motoculteur est l’outil le plus adapté à la préparation des petites surfaces. Très économique et rapide d’utilisation, il permet de travailler suffisamment en profondeur. Quelques passages successifs permettront de bien assouplir le sol. Un travail manuel au croc et au râteau est inévitable pour affiner le guéret.
> Les surfaces moyennes : 100 à 1000 m² Pour les surfaces intermédiaires, le matériel de type rotavator attelé sur un microtracteur, vous permettra de travailler rapidement le sol. Plusieurs passages seront certainement nécessaires pour obtenir un guéret de qualité. Le Rotadairon est également un excellent préparateur de sol. Nous vous conseillons toutefois d’effectuer le semis séparément et d’effectuer ce dernier à la volée.
> Les grandes surfaces : 1000 m² et + Le labour s’impose sur les très grandes surfaces. C’est la technique la plus performante garantissant une profondeur de sol nettement supérieure à toute autre préparation de sol. Le gain de temps est très important. La pelle mécanique peut s’avérer un outil performant pour retourner le sol en profondeur. Le travail effectué s’apparente à la technique du labour. La partie supérieure du sol se retrouve sous la couche de terre retournée. L’utilisation de la pelle mécanique nécessite une bonne connaissance de sa profondeur de sol et des réseaux enfouis. Un conducteur de pelle expérimenté est donc indispensable. Dans les deux cas de figure, la herse rotative de type agricole, vous permettra d’affiner la structure du sol. La puissance des herses agricoles n’exclue pas la nécessité des passages successifs pour garantir une préparation de qualité.
Attention :
toujours bien vérifier la profondeur de travail de votre appareil à l’aide d’une lame de couteau ou d’un tuteur pour valider la profondeur de travail. En apparence, le sol peut sembler fin et suffisamment émietté alors même que le rotavator n’est pas descendu en dessous de 5 cm. 21
Techniques de semis Les semis à la volée > association avec du sable fin La densité de semis d’une prairie fleurie est relativement faible : 10 gr/m² maximum. Même si cette densité paraît difficile à répartir sur votre surface, il suffit d’associer le mélange à du sable fin et sec afin de répartir au mieux les graines. Les associations avec du terreau ou tout autre additif sont moins économiques et moins rapides d’utilisation. Les points forts du sable : rapidité | homogénéité de semis | facilité | coût faible Le semis à la volée reste la technique la plus fiable pour réussir un semis y compris pour des parcelles supérieures à 1000 m². Les grandes étapes : 1 • Peser les graines à l’aide d’une balance 2 • Mélanger dans un seau avec du sable 3 • Brasser en permanence pendant le semis 4 • Croiser plusieurs fois votre semis > Quelle quantité de sable associer aux graines ? La quantité de sable à associer avec les graines doit permettre de faciliter le semis et lever le frein psychologique dû à la faible quantité de graines. Le semis dit « en pur » est tout à fait envisageable pour un semeur expérimenté. Le sable permet simplement de croiser plus souvent son semis et d’avoir une bonne homogénéité dans la main. Pour un premier semis, ajouter trois fois le volume de sable par rapport au volume de graines.
22
Semis hydraulique - hydroseeding
Les semis mécaniques Les semis mécaniques sont intéressants pour ensemencer les grandes surfaces. Toutefois leur utilisation est à double tranchant. Le gain de temps peut vite être limité car il faut effectuer un étalonnage en fonction des mélanges utilisés pour s’assurer de semer la juste quantité. Le temps d’attelage et d’installation sont aussi à prendre en compte par rapport à la rapidité et la qualité d’un semis manuel. Les semoirs agricoles sont une alternative de qualité pour des mélanges spécifiques ne comportant pas de grosses graines (comme le cosmos ou les tagettes qui peuvent boucher les ergots du semoir). Le semoir bi-lame ou semoir à engrais par force centrifuge est une bonne option pour le semis de jachères fleuries ou de très grandes surfaces. Le réglage doit être affiné au maximum.
Les semis hydrauliques par projection > hydroseeding L’hydroseeding est une technique particulièrement intéressante pour ensemencer grands espaces et sites difficiles (talus, rocailles…). La meilleure période de semis est à l’automne afin d’optimiser l’installation des fleurs vivaces. L’hydroseeding s’utilise sur des sites où les mélanges de fleurs vivaces sont retenus pour leur pérennité. Renseignez-vous auprès de vos partenaires locaux pour évaluer les coûts de mises en place, nous pouvons composer un mélange spécifique ou un mélange à la gamme comme nous l’avons réalisé pour l’aménagement de Vaison-la-Romaine.
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Les semis directs La technique de semis direct consiste à semer à travers une végétation existante sans travailler le sol. L’objectif n’est pas d’atteindre un résultat similaire aux prairies fleuries traditionnelles mais d’agrémenter et d’améliorer la diversité florale de certaines dépendances vertes.
Denis Aubry du Conseil Général du Maine-et-Loire avec qui nous avons mené nos premières expérimentation de semis direct.
> Les prérequis : Le type de sol est encore une fois très important. Les sols trop riches et très limoneux ne sont pas recommandés pour ce type de projet. La végétation existante est souvent très dense et composée exclusivement de graminées. Ces graminées domineront à terme les fleurs qui ne pourront coexister dans cette structure végétative. Un sol drainant et léger convient mieux à ce type de technique. Une végétation existante éparse permettra aux fleurs de se développer et de coloniser les espaces libres.
Les semis directs s’apparentent à la technique du regarnissage des gazons. Il se décomposent en trois étapes : 1 • Tonte rase ou défeutrage 2 • Scarification 3 • Semis à l’engazonneuse ou à la volée
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Réalisation semis direct - Pont de Claix (38), juin 2008
> Des mélanges spécifiques : Par expérience, certaines essences de fleurs ne se développent pas sans une préparation préalable du sol. Nous sélectionnons des espèces telles que les messicoles et les vivaces, susceptibles d’être spontanément présentes sur ce type de site. Le deuxième critère de choix repose sur la dimension des graines et la nécessité d’obtenir des compositions de graines de tailles homogènes. Les semis sont généralement effectués à l’aide de semoirs mécaniques qui déposent directement la graine dans le sol. Le bon écoulement des graines dépend donc de la qualité du mélange. Les grosses graines peuvent, en effet, bloquer l’écoulement dans le semoir et rendre très difficile l’opération de répartition des graines.
Essentiel :
Quelle que soit la technique de semis retenue, le passage de rouleau est indispensable pour bien mettre la graine en contact avec le sol et améliorer la rétention d’humidité du sol.
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Suivi et entretien L’entretien se limite à une fauche annuelle, lorsque les plantes ont terminé leur cycle de développement. Selon la masse de végétation restante, un broyage ou une évacuation des résidus sont à prévoir. Le matériel préconisé : barre de coupe ou tondeuse remontée au maximum. Pour les petites surfaces, un Rotofil peut parfaitement convenir.
Les prairies annuelles Les prairies fleuries installées pour répondre à des objectifs de fleurissement ou des opérations de cueillettes ne sont pas destinées à rester plusieurs années. La période de fauche de ces espaces est liée à l’état de propreté des prairies. Si le résultat est encore satisfaisant en octobre ou novembre, rien ne vous oblige à faucher les prairies. Ces prairies sont gérées sur un an. La date de fauche n’a pas d’incidence et correspond à la fin de floraison.
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Les prairies vivaces et les fleurs sauvages L’Entretien des prairies vivaces ou des fleurs sauvages demande plus de rigueur et de suivi. En effet nos mélanges comportent des annuelles, des vivaces et des bisannuelles. Il faut répondre à plusieurs objectifs : 1 • favoriser le re-semis des annuelles 2 • maintenir la densité de vivaces 3 • satisfaire les habitants (état de propreté) Une implantation de printemps (début avril) nécessite une fauche entre le 15 et le 30 septembre, même si la prairie est encore en fleurs. La repousse de 2e année fleurira en avril et cette fois la fauche devra avoir lieu entre le 15 juin et le 15 juillet. Durant une quinzaine de jours, votre prairie présentera un aspect desséché, mais cette étape permettra aux graines de parvenir à maturité. La période de fauche est identique pour une implantation d’automne.
Suivi illustré > du semis à la fauche Prairie horticole : mélange Pérennis
1
1 • P esez avec précision et mélangez avec du sable.
2
2 • Semez à la volée puis roulez.
3
Mélange Pérennis - Cognin (73)
3•O bservez la floraison, si nécessaire corrigez les carences du sol par un apport d’engrais.
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Gestion de sites sur 2 ans… Prairie horticole - 2 ans de fleurs à Cognin (73) Mélange Pérennis
1
année
2
année
Première année Fin juin, à la fin de floraison, fauchez et évacuez les déchets afin de faciliter le développement des plantules de fleurs vivaces. Deuxième année À la fin de floraison, fin juin début juillet, fauchez et évacuez.
Aspect hivernal de Pérennis
La fauche Bon à savoir :
La gestion d’une prairie naturelle implique d’exporter systématiquement les résidus de fauche ou de tonte. L’évacuation a lieu une semaine ou deux après la fauche. Cette opération a pour but de favoriser la diversité végétale en appauvrissant le sol. 28
Prairie de fleurs sauvages - Chouzé-sur-Loire (37) Mélange Natura Prairie
1
année
2
année
Fleurissement de printemps la 1re année Les sols pauvres favorisent la diversité de fleurs sauvages. Les semis de prairies naturelles ne nécessitent pas d’amendement ou de sols trop riches. L’entretien d’une prairie naturelle conditionne la diversité et la pérennité des sites concernés. La fauche et l’évacuation des prairies naturelles est stratégique car cette étape permet d’améliorer le capital semences et surtout d’appauvrir le sol. À défloraison (15 juin - 15 juillet), fauchez et laissez sur place quelques jours pour ensuite évacuer les résidus de fauche. Floraison de 2e année : les vivaces succèdent aux messicoles annuelles.
Aspect hivernal de Natura Prairie
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SARL Nova-Flore ZA de la Fontaine, 49330 Champigné Départements : 72•46•15•04•05•48 Tél. 02 41 22 10 55 - Fax 02 41 39 48 74 contact@nova-flore.com Christophe Bougrain Départements : 29•22•56•72 GSM 06 80 53 81 21 christophe.bougrain@nova-flore.com Michel Gondouin Départements : 78•92•93•95 GSM 06 08 98 94 90 - T./F. 01 46 67 30 55 michelgondouin@wanadoo.fr
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Clément Joliet Appui technico-commercial : Natura lis, Comptoir Agricole, Lorraine Espaces Verts, Cimelak GSM 06 86 59 21 62 clement.joliet@nova-flore.com Cimélak Parc du Charpenay, 69210 Lentilly Départements : 71•03•63•42•69•01•74• 73•38•26•07•43•84 Tél. 04 74 72 17 17 - Fax 04 74 72 17 19 SA Pissier - Espaces Verts 1 rue de la Haie de Pré 41240 Ouzouer-le-Marché Départements : 41•45•28•36•18 Tél. 02 54 82 40 11 - Fax 02 54 82 51 15 CIC 126 A ROUTE DE CANTELOUP, 33750 Beychac & Caillau Départements : 32•33•40•47 Tél. 05 56 72 55 72 - Fax 05 56 72 55 73 SARL Deniaud 15 rue du Noyer, 35000 Rennes Département : 53•35 Tél. 02 99 50 68 02 - Fax 02 99 51 17 28 contact@deniaud.fr
CAPB Co-distribution avec CIC Comptoir Agricole Du Pays Basque 12 Quai de Lesseps, 64100 Bayonne Départements : 64•65 Tél. 05 59 55 06 93 - Fax 05 59 55 28 50
TERRADIS François-Xavier Epinoux Départements : 16•17•19•23•87•24 GSM 06 24 39 96 61 - fax 05 49 56 92 21 fx.epinoux@free.fr Julien Etienne Départements : 50•14•61 GSM 06 25 52 49 26 Fabien Cool Départements : 75•77•91•94 GSM 06 09 27 32 59 - Fax. 03 44 94 02 59 cool@terradis.fr
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VERT CONSEIL Rte de Bessières. 14C, impasse de la Saudrune 31140 - Launaguet Départements : 09•12•31•81•82 Tél. 05 61 70 44 28 - Fax 05 61 70 45 60
SOCODIP Rue du Fer à Cheval - BP 58 59529 Hazebrouck Départements : 59•62•02•60•27•76•80 Tél. 03 28 43 16 16 - Fax 03 28 43 16 96 socodip@wanadoo.fr
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