Produitdoc n°167

Page 1

ETUDES ET RECHERCHES

165 167 L E

B U L L E T I N

D E S

M A T I E R E S

P R E M I E R E S

-

4e

t r i m e s t r e

2 0 1 4

A

u quatrième trimestre 2014, le ralentissement persistant de la croissance économique au niveau mondial, y compris dans les pays émergents ainsi qu’une offre abondante, ont fini par déclencher « un vent froid » sur le marché matières premières, à quelques exceptions notables.

Agence Française de Développement 5, rue Roland Barthes 75012 Paris / France www.afd.fr

Pour les produits agricoles, seuls le café et le cacao avec une augmentation de 30 % et 25 % depuis le début de l’année, tirent leur épingle du jeu. Il est vrai que la demande de ces deux produits n’a cessé de croître dans les pays producteurs et émergents. Pour les autres produits agricoles, c’est le caoutchouc qui a décroché en enregistrant une baisse de l’ordre de 30 % en 2014 par rapport à 2013. Les oléagineux ont accusé une baisse conséquente par rapport à l’année précédente. Malgré la « dégringolade » de l’automne, le cours du coton n’a, finalement, reculé que de 8 % en 2014. Le riz, quant à lui, a amorcé une tendance à la baisse depuis septembre. L’état de l’économie mondiale a ainsi impacté le marché des produits miniers à des degrés divers.

Produits Agricoles CAFE : Une consommation en constante progression

Malgré les conflits armés au Proche-Orient, le pétrole a, a contrario, connu une chute brutale dans les six derniers mois. Le baril de Brent est passé de à 110 USD en juin à moins de 60 USD en décembre. La croissance rapide de la production américaine et le maintien du niveau de production de l’OPEP ont-ils fini par avoir raison des fondamentaux ? La croissance de la Chine qui est à son plus bas niveau depuis bon nombre d’années aurait-elle fait le reste ? Si les marchés de l’aluminium et

CACAO : Marché : des fondamentaux en équilibre

du cuivre sont au plus bas, celui du nickel se porte mieux que prévu avec une progression de 12 %

SUCRE : Au plus bas

H. LAKHAL Cours des devises 2014 Moyennes mensuelles en euros

RIZ : Des prix mondiaux au plus bas depuis la crise de 2008 OLEAGINEUX : Décrochage des huiles de palme et de soja COTON : La baisse des prix continue CAOUTCHOUC : Le caoutchouc décroche Produits MINIERS PETROLE : Baisse drastique et prolongée du cours OR : Toujours en repli et toujours dans un climat délétère ALUMINIUM : Une hausse appelée à se poursuivre CUIVRE : Le cours au plus bas depuis 6 ans NICKEL : Un automne difficile

par rapport à 2013. Enfin, l’or a connu une année « neutre », mais il demeure la « valeur refuge ».

Cours de change de référence $

£

Yen

DTS

Myr*

Janvier 2014

1,3610

0,8228

141,47

0,8865

4,5005

Février 2014

1,3658

0,8250

139,34

0,8870

4,5194

Mars 2014

1,3822

0,8317

141,48

0,8931

4,5361

Avril 2014

1,3812

0,8252

141,62

0,8922

4,4989

Mai 2014

1,3732

0,8153

139,74

0,8878

4,4337

Juin 2014

1,3592

0,8040

138,72

0,8820

4,3760

Juillet 2014

1,3539

0,7931

137,72

0,8782

4,3100

Août 2014

1,3316

0,7973

137,11

0,8725

4,2310

Septembre 2014

1,2901

0,7911

138,39

0,8602

4,1522

Octobre 2014

1,2673

0,7886

136,84

0,8526

4,1436

Novembre 2014

1,2472

0,7905

145,03

0,8501

4,1747

Décembre 2014

1,2331

0,7883

147,06

0,8464

4,2903

* Dollar malaisien Source : Multidevises, Natexis Banques Populaires

Ce bulletin trimestriel a été rédigé par : Hadj LAKHAL, Laetitia MARIOTTI, Jacqueline MATTIOLI, Régine RENNESSON (AFD) et Patricio MENDEZ DEL VILLAR (Unité Mixte de Recherche TETIS, CIRAD). Directrice de la publication : Anne PAUGAM • Responsable de la rédaction : Guillaume de SAINT PHALLE Conception graphique : Frédéric TUAL / Agence Ferrari • Mise en page : Elsa MURAT Rédaction achevée le 3 avril 2014 Disponible sur le site Internet de l’AFD : http://www.afd.fr/publications-documentaires ISSN 1274-7335


Une consommation en constante progression

< Retour au sommaire

Rédacteur : Hadj LAKHAL • CommodAfrica • Afrique Agriculture

EVOLUTION MENSUELLE DES COURS

En $ cts/lb

(de janvier à décembre 2014)

EVOLUTION ANNUELLE DES COURS

2014

2011

2010

2009

2008

2007

2006

2005

2004

2003

2002

2001

2000

1999

1998

Arabica

1997

En guise de perspectives à moyen terme, les professionnels de la filière tablent sur un doublement de la production

1994

270 250 230 210 190 170 150 130 110 90 70 50 30 2013

En $ cts/lb

(de 1994 à 2014)

La consommation mondiale de café ne cesse de progresser ces dernières années. Notamment dans les pays émergents et en premier lieu le Brésil. Pour 2013/14, la consommation mondiale de café, toutes variétés confondues, a été chiffrée à 148,1 millions de sacs. Soit 2,5 % de plus qu’en 2012/13 où elle a plafonné à 144,5 millions de sacs. Etant donné le recul de production brésilienne annoncé pour 2014/15, le niveau des stocks pourrait diminuer pour faire face à une demande qui ne faiblit pas.

Déc-14

Nov-14

Oct-14

Sept-14

Août-14

Juil-14

Juin-14

Mai-14

Avril-14

Robusta

2012

Arabica

Mars-14

Fév-14

290 270 250 230 210 190 170 150 130 110 90 70 50

Janv-14

Dans son rapport sur le marché du café de décembre 2014, l’ICO estime la production totale de café pour la campagne 2014/15 à environ 141,4 millions de sacs. Soit 3,6 % de moins que la campagne 2013/14. Toujours, selon l’ICO : « les productions d’Arabica et de Robusta devraient baisser de 3,7 % et 3,6 % respectivement ». Le Brésil, premier producteur mondial de café, risque de voir sa production impactée par une météo incertaine. Pour la seule variété Arabica, les perspectives de production se situeraient autour de 58 millions de sacs, soit 2,1 millions de sacs en moins par rapport à 2013/14. Seul le Vietnam, premier producteur mondial de robusta, semble devoir stabiliser sa production nationale autour 28 millions de sacs.

annuelle chinoise de café qui est, aujourd’hui de 1,3 million de sacs. La province du Yunan est en phase de devenir une grande région caféière. A l’horizon 2020, ce pays pourrait se rapprocher des niveaux de production du Mexique et du Guatemala qui produisent, autour de 3 millions de sacs par an. Par ailleurs, le groupe Nestlé et les autorités ivoiriennes ont conclu un partenariat dont l’objectif est la modernisation de la filière café pour « booster » la production locale.

1996

L

e marché du café a enregistré des hauts et des bas en 2014. Au quatrième trimestre, le prix indicatif composite de l’International Coffee Organization (ICO) a comptabilisé une moyenne mensuelle de 172,88 cents/USD la livre au mois d’octobre, 162,17 cents/USD la livre au mois de septembre et a clôturé l’année avec une moyenne mensuelle de 150,66 cents/USD la livre en décembre. Même si la volatilité des prix s’est quelque peu calmée en novembre, le marché du café a fini par clôturer l’année 2014 avec la plus basse moyenne mensuelle de l’année après celle de janvier où elle avait été de 110,75 cents/USD la livre.

• Les Echos

1995

A partir des sources suivantes : • International Coffee Organisation (ICO) • The Economist Intelligence Unit (EIU)

Robusta

Indicateur : Indice OIC

en $ cts/lb

COURS

Janv-14

Fév-14

Mars-14

Avril-14

Mai-14

Juin-14

Juillet-14

Août-14

Sept-14

Oct-14

Nov-14

Déc-14

Moyenne

Arabica

135,03

176,28

216,06

226,99

215,24

198,91

198,59

214,50

212,01

227,06

212,93

200,59

202,85

Robusta

92,93

101,14

111,90

110,85

108,35

104,63

107,23

105,07

105,57

109,39

106,81

103,51

105,61


Marché : des fondamentaux en équilibre

< Retour au sommaire Rédacteur : Hadj LAKHAL A partir des sources suivantes : • The Economist Intelligence Unit (EIU) • CommodAfrica • Jeune Afrique

• International Cocoa Organization (ICCO) • L’Usine nouvelle • Les Echos • Le Monde

En $ /tonne

(de janvier à décembre 2014)

London (£/t)

NY (US$/t)

Déc-14

Nov-14

Oct-14

Sept-14

Août-14

Juil-14

Juin-14

Mai-14

Avril-14

Janv-14

Fév-14

Mars-14

3750 3500 3250 3000 2750 2500 2250 2000 1750 1500 1250

ICCO (US$/t)

EVOLUTION ANNUELLE DES COURS

En $ /tonne

(de 1994 à 2014)

2014

2013

2011

2012

2010

2009

2008

2007

2006

2005

2004

2003

2002

2001

2000

1999

1998

Etant donné les cycles inhérents à la culture du cacao et la variation de l’offre sur le moyen terme, les industriels de l’agroali-

1997

3500 3250 3000 2750 2500 2250 2000 1750 1500 1250 1000 750 500 1996

La consommation mondiale de cacao continue sa progression malgré les difficultés économiques que connaissent les grands pays consommateurs, y compris les émergents. Avec un total de 3,890 Mt de tonnes, les estimations faites par les professionnels de la filière se sont confirmées pour la campagne 2012/13. En 2013/14, les quantités de cacao consommées ont cru de 2,1 % pour un total de 3,972 Mt de tonnes. Les stocks de fin de campagne ont évolué quasiment dans les même proportions. En variant de près de 10 %, ceux-ci sont passés de 1,662 Mt en fin de campagne 2012/13 à 1,843 Mt en 2013/14.

EVOLUTION MENSUELLE DES COURS

1995

Selon l’ICCO, les quantités de cacao récoltées en 2013/14 ont atteint un niveau record avec un total de 4,307 Mt. Soit 10,4 % de plus qu’en 2012/13. En Côte d’Ivoire, la campagne cacaoyère a enregistré une récolte historique en totalisant 1,74 millions de tonnes. Le Ghana, numéro deux mondial, a vu sa production culminer à 910 000 tonnes contre 835 000 tonnes précédemment. Pour l’ICCO : « ces chiffres constituent un moyen de tordre le cou à la rumeur d’une pénurie de cacao d’ici 2020 »*. De quoi contredire donc les rumeurs selon lesquelles une pénurie de chocolat se profilerait à plus ou moins longue échéance.

mentaire multiplient les partenariat dans les pays exportateurs pour garantir leurs approvisionnements. Dans le cadre d’une grande restructuration de la filière de commercialisation qui se profile, de rudes batailles sont annoncées pour la conquête du marché européen entre les deux géants américains : Intercontinental exchange (ICE) et CME Group. Par souci d’efficacité, un dispositif est prévu pour libeller les transactions en Euro.

1994

A

vec une moyenne mensuelle supérieure à 3 100 USD la tonne de cacao au mois d’octobre, les prix de l’International Cocoa Organization (ICCO) ont atteint des sommets. En novembre et décembre, les prix ont atteint respectivement 2 909 USD et 2 958 USD la tonne. Le léger repli des prix est attribué à une arrivée massive de fèves dans les ports de Côte d’Ivoire durant les deux derniers mois de l’année. Avec une météo très favorable en Afrique de l’Ouest, et notamment en Côte d’Ivoire, numéro un mondial avec 35 % de la production totale, l’année 2014 a été une bonne année. Grâce aux prix garantis à l’achat et une très bonne récolte, les cacaoculteurs ont vu leurs revenus croître d’environ 20 % en 2014.

*Franck STASSI (L’Usine nouvelle n°3403-3404, 18/12/2014)

Indicateur : Indice ICCO, Daily Price of Cocoa Beans COURS

Janv-14

Février-14

Mars-14

en $/tonne Avril-14

Mai-14

Juin-14

Juillet-14

Août-14

Sept-14

Oct-14

Nov-14

Déc-14

Moyenne

London (£/T)

1 719,38

1 729,22

1 754,09

1 748,18

1 844,35

1 868,51

1 923,59

2 001,15

2 016,23

1 970,16

1 883,68

1 926,06

1 901,98

NY (US $/t)

2 698,64

2 729,12

2 779,62

2 761,51

2 938,15

2 981,60

3 115,30

3 205,20

3 160,46

3 040,96

2 851,32

2 905,70

2 999,99

ICCO (US $/t)

2 730,70

2 755,17

2 824,54

2 819,43

2 994,36

3 041,67

3 195,79

3 270,27

3 220,79

3 100,83

2 909,09

2 957,03

3 063,68


Au plus bas < Retour au sommaire

Rédactrice : Régine RENNESSON A partir des sources suivantes : • CommodAfrica • Les Echos

• The Economist Intelligence Unit (EIU) • Jeune Afrique

En $ cts/lb

(de janvier à décembre 2014)

EVOLUTION ANNUELLE DES COURS

Déc-14

En $ cts/lb

(de 1994 à 2014) 27

2014

2013

2012

2011

2010

2009

2008

2007

2006

2005

2004

2003

2002

2001

2000

1999

1998

25 23 21 19 17 15 13 11 9 7 5

Indicateur : Indice ISO COURS

Nov-14

Oct-14

Sept-14

Août-14

Juil-14

Juin-14

Mai-14

Avril-14

Fév-14

Mars-14

40 35 30 25 20 15 10

1997

L’EIU estime que la production mondiale de sucre en 2013/2014 a chuté de 1,4 % et réitère ses prévisions annoncées au 3e tri-

EVOLUTION MENSUELLE DES COURS

1996

L’Economist Intelligence Unit estime que la consommation annuelle de sucre a augmenté de 2,1 % en 2013/2014. Elle devrait se stabiliser et croître de 2 % sur les deux prochaines saisons, un taux de croissance nettement inférieur au taux de croissance observé sur la période 2011-2013 qui affichait alors une moyenne de 3,3 %. La demande se remettait à l’époque d’un grand ralentissement, suite aux mauvaises récoltes et aux prix très élevés enregistrés en 2010 et début 2011.

L’industrie sucrière d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique Centrale doit faire face et résister à la concurrence brésilienne et asiatique. Confrontés à ces difficultés, les principaux producteurs ont revu à la baisse leurs projets d’investissements.

Janv-14

Comme au 3e trimestre, une grande incertitude règne sur les marchés et les avis sont toujours partagés. Czarnikow, grand spécialiste du sucre estime que le marché mondial sera plutôt équilibré en 2015. Les stocks élevés continueront néanmoins à peser sur les cours. Philippe Chalmin du Groupe Cyclope, expert mondial des marchés des matières premières se montre baissier sur le marché du sucre et selon lui les prix devraient encore reculer en 2015.

Les stocks, avec un ralentissement de la production et une augmentation régulière de la demande, devraient s’équilibrer.

1995

Les stocks excédentaires ont pesé sur le marché mais le surplus ne justifie pas à lui seul la baisse enregistrée. Le ralentissement de l’économie mondiale, la zone euro qui végète et les marchés émergents en perte de vitesse ont également joué un rôle sur la chute des cours. La Chine, deuxième consommateur mondial de sucre, s’est montrée beaucoup moins gourmande cette année. Le pays stocke et consomme moins qu’avant.

mestre avec une lente amélioration de la production mondiale de sucre sur les deux prochaines saisons.

1994

E

n 2014, le cours du sucre n’aura pas été épargné par la baisse comme la plupart des autres matières premières. Pour la quatrième année consécutive, le cours du sucre achève l’année au plus bas. Les prix ont chuté de 15 %. Au 4e trimestre, le cours affiche 16,50 cents/USD la livre en octobre, 16,31 cents/USD la livre en novembre et dégringole à 15,69 cents/USD la livre en décembre.

en $ cts/lb

Janv-14

Fév-14

Mars-14

Avril-14

Mai-14

Juin-14

Juillet-14

Août-14

Sept-14

Oct-14

Nov-14

Déc-14

Moyenne

16,00

15,96

17,69

17,65

18,07

18,12

18,40

17,54

16,48

16,50

16,31

15,69

17,03


Des prix mondiaux au plus bas depuis la crise de 2008

< Retour au sommaire

Rédacteur : Patricio MENDEZ DEL VILLAR, Unité Mixte de Recherche TETIS, CIRAD. • USDA

• OSIRIZ / InfoArroz & Négociants

Au Vietnam, les prix à l’exportation ont subi aussi un fort repli. Au total, les exportations vietnamiennes auraient reculé de 10 % à 6,3 Mt. En Inde, les prix à l’exportation ont suivi la tendance baissière, mais aussi celles des prix internes en raison de la nouvelle récolte arrivée sur le marché. En 2014, les exportations indiennes seraient restées stables à 10,5 Mt.

950 750 550 350 150

Thaïlande 5 %

Janv-14

423,75

Fév-14

437,50

Mars-14

402,00

2014

2013

2012

2011

2010

2009

2008

2007

2006

2005

2004

2003

2002

2001

2000

1999

50

Au Pakistan, les prix ont plongé, mais les exportations ont fait un bond par rapport au trimestre précédent. Le Pakistan viserait désormais des nouveaux marchés et notamment en Amérique Centrale et Caraïbes. Au total, les exportations pakistanaises auraient atteint 3,5 Mt. En Afrique subsaharienne, la production n’aurait progressé que de 1,5 %. Cette faible progression pourrait faire fléchir la consommation de riz pour la première fois depuis la crise de 2008. En revanche, la demande d’importation totale africaine continue à augmenter pour atteindre 14 Mt en 2014 contre 13,5 Mt l’année prcédente.

Indicateur : Riz blanc 5 % brisures, FOB Bangkok COURS

Déc-14

Nov-14

Oct-14

Sept-14

Août-14

Juin-14

Mai-14

Avril-14

Mars-14

Fév-14

Juil-14

En $ /tonne

(de 1994 à 2014)

1998

En Thaïlande, les cours à l’exportation se sont orientés à la baisse durant le dernier trimestre 2014. La nouvelle politique de déstockage massif du nouveau gouvernement a fait grimper en flèche les exportations qui auraient dépassé les 10,5 Mt, en hausse de 60 % par rapport à 2013.

EVOLUTION ANNUELLE DES COURS

1997

Les stocks mondiaux de riz ont progressé de 3 % pour atteindre un nouveau record à 181,2 Mt. Ils représenteraient 36 % des besoins mondiaux, soit le meilleur ratio observé au cours de la dernière décennie.

750 700 650 600 550 500 450 400 350 300

1996

Le commerce mondial en 2014 est reparti à la hausse, dépassant pour la première fois les 40 Mt.

En $ /tonne

(de janvier à décembre 2014)

Janv-14

En 2014, la production mondiale aurait très légèrement reculé de 0,3 % à 744 Mt. Il s’agit de la première baisse depuis 2009, due à des pluies tardives en Asie du Sud. En Afrique Sub-saharienne, la production rizicole stagne en raison des rendements et de la faible augmentation des surfaces ensemencées.

EVOLUTION MENSUELLE DES COURS

1995

D

urant le quatrième trimestre, les cours mondiaux sont tombés à leur plus bas niveau depuis la crise de 2008. Les disponibilités exportables restent abondantes. Les exportateurs asiatiques se livrent à une concurrence vive pour tenter de capter les marchés les plus prometteurs, et en particulier le marché chinois, principal débouché mondial. Les marchés d’importation du Moyen Orient et d’Afrique de l’Ouest se montrent également très actifs, stimulés par la baisse des prix. La tendance baissière devrait encore se poursuivre en 2015.

1994

A partir des sources suivantes : • FAO

en $/tonne Avril-14

Mai-14

Juin-14

Juillet-14

Août-14

Sept-14

Oct-14

Nov-14

Déc-14

Moyenne

382,50

373,75

386,25

423,75

445,00

432,00

425,00

413,75

413,00

413,54


Décrochage des huiles de palme et de soja

< Retour au sommaire

Rédactrice : Régine RENNESSON A partir des sources suivantes : • CommodAfrica • Jeune Afrique

• Les Echos

L

es cours des oléagineux enregistrent une nouvelle baisse au 4e trimestre 2014 et achèvent l’année au plus bas. Les cours du soja affichent 811 USD la tonne en octobre, 804 USD la tonne en novembre et 785 USD la tonne en décembre. Les cours de l’huile de palme affichent 724 USD la tonne en octobre, 731 USD la tonne en novembre et 693 USD la tonne en décembre. En quatre ans, les prix des cours ont chuté de 30 %. La forte baisse des cours du pétrole a entrainé dans son sillage celles des huiles de palme et de soja.

• The Economist Intelligence Unit

EVOLUTION MENSUELLE DES COURS

En $ cts/lb

(de janvier à décembre 2014) 1600 1250 900 550

Du côté de l’huile de soja, l’Economist Intelligence Unit estime que la croissance mondiale de la demande de soja pour la saison 2014/2015 (octobre à septembre) devrait être équivalente à la saison précédente, soit 4,2 %. En 2015/2016, la croissance mondiale de la demande devrait être plus modérée, soit 3,4 %, en raison du ralentissement de la consommation chinoise. Du côté de la production, Le Département de l’Agri-

Soja

Janv-14

Fév-14

Mars-14

Avril-14

Mai-14

Juin-14

Déc-14

Palme

EVOLUTION ANNUELLE DES COURS

En $ cts /tonne

(de 1994 à 2014)

Soja

2013

2011

2012

2010

2009

2008

2007

2006

2005

2004

2003

2002

2001

2000

1999

1998

1997

1996

1995

1994

1993

1800 1600 1400 1200 1000 800 600 400 200 0

Palme

culture des Etats Unis (USDA) anticipe de bonnes récoltes en 2015, tirée par la production brésilienne, deuxième producteur mondial. Les estimations de l’EIU pour la croissance de la production mondiale de soja en 2014/2015 sont également à la hausse de 7,5 %, soit 21 Millions de tonnes. L’EIU prévoit une augmentation des stocks de soja, la plus élevée en quatre ans.

Indicateur : huile de soja US FOB Gulf - Huile de palme : Malaysia, 5 % CIF, ports européens Indice : CIF NW Eur et US FOB Gulf. COURS

Nov-14

Oct-14

Sept-14

Août-14

Juil-14

Juin-14

Mai-14

Avril-14

Mars-14

Janv-14

Févv-14

200

L’EIU a revu à la baisse la consommation d’huile de palme pour la saison 2014/2015, soit 59,1 Mt. Elle devrait augmenter en 2015/2016 et dépasser 65 Mt en 2016/2017. L’huile de palme a subi de plein fouet la baisse des cours du pétrole qui a entraîné un repli de la part des acheteurs de biocarburants, trouvant les prix du pétrole plus attractifs que ceux de l’huile de palme. Mais de l’avis de certains spécialistes, la baisse des prix ne pourrait être que de courte durée. Avec des perspectives météorologiques pessimistes, il est bon de rappeler la fragilité des marchés agricoles face aux intempéries. En raison de la sécheresse qui a impacté la production d’huile de palme au 1er semestre 2014, les prévisions de croissance de la production pour 2014/2015 devraient atteindre 60,5 Mt, soit une croissance de 3,2 % par rapport à 2013/2014. Selon l’EIU, il faut remonter à la fin des années 1990 pour enregistrer un taux annuel aussi bas. Avec une consommation plus faible, les stocks d’huile de palme, à la fin de la saison 2014/2015, devraient être élevés.

en $/tonne Juillet-14

Août-14

Sept-14

Oct-14

Nov-14

Déc-14

Moyenne

Soja

851

920

967

946

908

912

874

840

803

811

804

785

868,42

Palme

865

908

861

911

894

857

841

762

709

724

731

693

813,00


La baisse des prix continue < Retour au sommaire

Rédacteur : Hadj LAKHAL • Comité consultatif international du coton (CCIC) • Cotlook.com

En $ cts/lb

(de janvier à décembre 2014) 240 190 140 90

EVOLUTION ANNUELLE DES COURS

Déc-14

En $ cts/lb

(de 1994 à 2014)

250 200 150 100 50

2014

2012

2013

2011

2010

2009

2008

2006

2005

2004

2003

2002

2001

2000

1999

1998

1997

0

Indicateur : Indice A Cotlook COURS

Nov-14

Oct-14

Sept-14

Août-14

Juil-14

Juin-14

Mai-14

Avril-14

Mars-14

Janv-14

Févv-14

40

1996

La forte dépréciation des prix du coton devrait stimuler la consommation mondiale. Cette dernière pourrait atteindre 24,4 millions de tonnes à l’issue de la campagne 2014/15. Soit environ 2 % de plus qu’en 2013/14 où elle avait été de 23,49 millions de tonnes. La Chine, premier marché mondial de coton, verrait sa consommation approcher les 8 millions de tonnes. Dans le même temps, les importations de ce pays culmineraient à 1,7 million de tonnes en 2014/15. Soit plus de 40 % de moins qu’en 2013/14. Compte tenu de la stratégie commerciale mise en place par la Chine, les transactions mondiales de coton risquent de connaître une baisse sensible durant la campagne 2014/15. Seul le Vietnam, dont la consommation est susceptible de croître de 13 % (720 000 tonnes) serait en mesure d’augmenter ses achats pour reconstituer ses stocks.

EVOLUTION MENSUELLE DES COURS

1995

La production mondiale de coton est estimée à 26,1 millions de tonnes au terme de la campagne 2014/15. Celle-ci accuserait donc une baisse de plus de 2 % par rapport à la campagne précédente. Alors que la production est en baisse de 7 % en Chine (6,4 millions de tonnes) et de 10 % au Brésil (1,5 million de tonnes), dans le même temps, la production des Etats-Unis devrait progresser de 23 % (3,5 millions de tonnes) et celle du Pakistan de 1 % (2,1 millions de tonnes). Nonobstant l’annonce d’une mousson moins favorable, l’Inde restera le numéro un mondial avec une production qui avoisinerait les 7,5 millions de tonnes en 2014/15.

Le CCIC estime que la faiblesse des prix du coton durant la campagne 2014/15 risque de se prolonger. Afin d’encourager les transactions, l’International Cotton Association (ICA) s’est engagée à mettre en place une procédure rapide favorisant la résolution des litiges pouvant survenir en matière de passation de contrats commerciaux entre opérateurs de la filière coton à un niveau mondial.

1994

L

a baisse des prix du coton continue. En effet, l’indice A de Cotlook est passé à une moyenne mensuelle de 70,34 au mois d’octobre, 67,53 cents la livre en novembre, et enfin à 68,30 cents la livre en décembre. Selon le Comité consultatif international du coton (CCIC): « la tendance des prix de la campagne actuelle est similaire à celle de 2012/13 au cours de laquelle les prix ont chuté, passant de 100 cents la livre à 83 cents la livre en fin de campagne ». De plus, la hausse généralisée des coûts de production « rend moins viable la baisse des prix pour de nombreux producteurs ».

• Afcot.org

2007

A partir des sources suivantes : • CommodAfrica • The Economist Intelligence Unit (EIU)

en $ cts/lb

Janv-14

Fév-14

Mars-14

Avril-14

Mai-14

Juin-14

Juillet-14

Août-14

Sept-14

Oct-14

Nov-14

Déc-14

Moyenne

90,96

94,05

96,95

94,20

92,71

90,90

83,84

74,00

73,38

70,34

67,53

68,30

83,10


Le caoutchouc décroche < Retour au sommaire

Rédactrice : Régine RENNESSON • Les Echos

En US cts/Kg

(de janvier à décembre 2014 )

EVOLUTION ANNUELLE DES COURS

En US cts/Kg

(de 2002 à 2014)

2014

2013

2012

2011

2010

2009

2008

2007

2006

500 450 400 350 300 250 200 150 100 50 0

Indicateur : SMR-20 COURS

Déc-14

Nov-14

Oct-14

Sept-14

Août-14

Juil-14

Juin-14

Mai-14

Avril-14

Mars-14

Févv-14

600 500 400 300 200 100 0

2004

Selon les estimations de l’Economist Intelligence Unit, la croissance de la consommation mondiale de caoutchouc naturel est restée à un taux modéré de 2,8 % en 2014. Selon ses prévisions, elle devrait atteindre une moyenne de 3,6 % sur la période 2015/2016, en raison des stocks lourds en Chine et au Japon qui pèseront sur la demande. La Chine restera le plus grand consommateur au monde soutenue par d’autres pays émergents en Asie et en Amérique latine et par la reprise timide de l’Europe.

EVOLUTION MENSUELLE DES COURS

2003

Au 4 trimestre 2014, les producteurs de caoutchouc naturel, découragés par la baisse des prix, ont cessé de saigner les arbres. Pour réduire les stocks et soutenir les cours, des associations de producteurs thaïlandais et malaisiens ont décidé de soutenir la proposition de l’Indonesian Rubber Association de ne pas vendre le caoutchouc en dessous d’un prix minimum de 150,00 US cents/USD le kilo. Le gouvernement thaïlandais a, quant à lui, annoncé subventionner ses producteurs et a proposé de racheter du caoutchouc sur le marché. Il n’est pas évident que ces nouvelles mesures soient suffisantes pour changer la donne. Les trois pays s’étaient déjà entendus en 2012 et 2013 pour tenter de faire cesser la baisse des prix en limitant leurs exportations et les prix avaient rebondi mais étaient ensuite repartis à la baisse. e

L’EIU confirme ses prévisions du 3e trimestre de la diminution de l’excédent des stocks de caoutchouc naturel en 2014 avec une nouvelle baisse en 2015/2016.

Janv-14

Le cours du caoutchouc naturel n’a jamais été aussi bas depuis 5 ans. Il a décroché de 30 % en 2014. Depuis le début de l’année, la production de caoutchouc naturel est en surabondance, la chute des cours du pétrole, la morosité persistante en Europe et le ralentissement de l’économie chinoise ont pesé très lourd sur le marché.

Bien que les conditions de sécheresse dans toute l’Asie du Sud-Est aient entrainé une baisse de l’offre du caoutchouc naturel au 4e trimestre, la production mondiale est toujours à un pic historique en raison de l’évolution récente du marché du caoutchouc vietnamien. Après une production mondiale lourde qui atteindrait 6,4 % en 2014, la production devrait croître en moyenne de 4,2 % pour la saison 2015/2016 selon les prévisions de l’EIU.

2002

L

e cours du caoutchouc naturel s’est fortement replié au 4e trimestre 2014. Il affiche 150,04 cents/USD le kilo en octobre, 152,67/USD le kilo en novembre et passe en dessous de la barre des 150 cents/USD le kilo en décembre en affichant 147,26 cents/USD le kilo. Il établit une moyenne trimestrielle de 150,19 cents/USD le kilo.

• The Economist Intelligence Unit (EIU)

2005

A partir des sources suivantes : • CommodAfrica

en $ cts/kg

Janv-14

Fév-14

Mars-14

Avril-14

Mai-14

Juin-14

Juillet-14

Août-14

Set-14

Oct-14

Nov-14

Déc-14

Moyenne

215,72

191,05

192,57

179,90

170,79

171,31

170,16

166,90

153,16

150,64

152,67

147,26

171,84


Baisse drastique et prolongée du cours

< Retour au sommaire Rédactrice : Laetitia MARIOTTI A partir des sources suivantes : • Le Monde • La Revue

• L’Institut national de la statistique et des études économiques

En $/baril

(de janvier à décembre 2014)

EVOLUTION ANNUELLE DES COURS

Déc-14

En $ / baril

(de 1994 à 2014)

Indicateur : Brent

2014

2013

2012

2011

2010

2009

2008

2007

2006

2005

2004

2003

2002

2001

2000

1999

1994

1998

120 100 80 60 40 20 0

Par ailleurs, en dépit du contexte géopolitique actuel, la Libye et l’Irak soutiennent leur production de barils, estimée par l’AIE à 9,5 millions par jour.

COURS

Nov-14

Oct-14

Sept-14

Août-14

Juil-14

Juin-14

Mai-14

Avril-14

Mars-14

Févv-14

130 120 110 100 90 80 70 60 50 40 30

1997

Face au développement de productions pétrolières dites « coûteuses » et « marginales » - pétrole de schiste américain, sables bitumineux canadiens, gisements brésiliens antesalifères – l’Arabie Saoudite et l’OPEP choisissent de répliquer par une production particulièrement élevée, qui pèse à la baisse sur le prix du baril. L’Arabie Saoudite, dont le seuil de rentabilité d’exploitation pétrolière est particulièrement bas, peut se permettre d’inonder le marché au même rythme de 30 millions de barils par jour sans remettre en cause la rentabilité de son exploitation. Certains voient dans cette stratégie une volonté de disqualifier les productions de pétrole alternatives – les Etats-Unis ont d’ailleurs cessé d’importer du pétrole. D’autres tablent plutôt sur une stratégie concertée avec Washington dans le but d’asphyxier l’économie russe, déjà mise à mal par les sanctions économiques, et dont l’établissement du budget nécessite des cours relativement hauts.

EVOLUTION MENSUELLE DES COURS

1996

L’année 2014 a été clôturée par une croissance chinoise à 7,4 % atteignant son rythme de progression le plus bas depuis 1990. L’impact de ce ralentissement est d’autant plus fort que la Chine est le deuxième consommateur mondial de brut. Plus généralement, on constate un ralentissement global de la demande mondiale. L’AIE a revu à la baisse la progression de la demande de pétrole en 2014, qui s’est finalement stabilisée à 900 000 barils par jour en septembre (soit 150 000 de moins que les estimations effectuées en août). Cette correction des prévisions s’explique par « la faiblesse persistante des économies européenne et chinoise, conjuguée à des livraisons de pétrole plus faibles que prévu au Japon et au Brésil ». Mais c’est surtout l’étude des fluctuations de l’offre qui permet de comprendre l’évolution des cours.

Janv-14

Ce phénomène s’explique tout d’abord par des causes d’ordre économique qui influent sur la demande.

Les conséquences pour les Etats varient en fonction de la structure de l’économie concernée. D’une part, les pays importateurs d’hydrocarbures ou de matières premières agricoles se satisfont de cette baisse qui induit non seulement une diminution du coût du transport mais également une baisse du coût de production des denrées alimentaires. D’autre part, du côté des pays exportateurs d’hydrocarbures, cette baisse des cours du pétrole induit en revanche une baisse de croissance et une difficulté à établir un budget. En ce qui concerne les pays occidentaux, un cours si faible dope la croissance économique. Selon Pierre Terzian, directeur de la lettre « Pétrostratégies », on peut s’attendre à une croissance de 0,2 à 0,3 % dans un pays comme la France. Enfin, certains pays émergents, notamment la Chine ou l’Inde, ont d’ores et déjà prévu de profiter de cette baisse des cours pour stocker des barils avant que leur prix ne se remette à augmenter.

1995

E

ntamée en juin, la baisse drastique des cours de l’or noir continue. Il avait déjà perdu 21 % de sa valeur entre juin et octobre 2014 ; de nouveau, le cours diminue de 28 % entre octobre (87,46 USD) et décembre (62,51 USD).

en $/baril

Janv-14

Fév-14

Mars-14

Avril-14

Mai-14

Juin-14

Juillet-14

Août-14

Sept-14

Oct-14

Nov-14

Déc-14

Moyenne

108,12

108,91

107,48

107,66

109,52

111,80

106,86

101,66

97,29

87,46

79,00

62,51

99,02


Toujours en repli et toujours dans un climat délétère

< Retour au sommaire Rédactrice : Jacqueline MATTIOLI

• Thomson Reuters

En $ / l'once

(de janvier à décembre 2014) 1800 1750 1700 1650 1600 1550 1500 1450 1400 1350 1300 1250

EVOLUTION ANNUELLE DES COURS

En $ / l'once

(de 1994 à 2014) 1600

2014

2013

2012

2011

2010

2009

2008

2007

2006

2005

2004

2003

2002

2001

1999

1998

1500 1400 1200 1000 800 600 400 200

Indicateur : Londres COURS

Déc-14

Nov-14

Oct-14

Sept-14

Août-14

Juil-14

Juin-14

Mai-14

Avril-14

Mars-14

Févv-14

1200 1150 1100

1997

Sur le continent africain où le secteur minier représente 1/3 du PIB, la situation de l’exploitation aurifère est restée spécifique, s’écartant des fondamentaux du fait de codes miniers volontairement attractifs et de systèmes fiscaux peu contraignants mis en place par certains Etats. C’est le cas en Côte d’Ivoire où est installé Randgold Ressources –un des exploitants aurifères en bonne santé– mais également en Ethiopie,

EVOLUTION MENSUELLE DES COURS

1996

Conséquence d’une situation difficile, plusieurs mines -trop peu cependant estiment les experts- ont suspendu leur production depuis un an et demi environ. Les exploitants ont en effet regardé le cours des derniers mois de 2014 comme un seuil d’alerte et se sont organisés en prévision de difficultés à venir. Si l’on considère en effet qu’un cours à 1200 USD est bien inférieur au coût de production estimé à 1350 USD par GFMS, il est vraisemblable qu’aujourd’hui, 40 % de la production s’effectue à perte. Toutefois, la production s’est tout de même appréciée de 4 % en 2014, résultat des investissements engagés durant la période haussière d’avant 2013.

Ainsi, bien que malmenée, la valeur refuge reste l’or en tant que protection du pouvoir d’achat. Il n’est qu’à constater ce qui se passe en Russie, pays où la monnaie a perdu 50 % de sa valeur, où les taux d’intérêt ont été multipliés par trois et où le cours de l’or s’est envolé.

Janv-14

La demande physique a également continué de baisser au dernier trimestre de 2014, affaiblissant encore une moyenne annuelle de moins 4 % par rapport à 2013 (année, on le rappelle, d’une forte hausse due aux ventes des fonds indiciels ETF). Les chiffres ont été parlants : la demande a retrouvé son plus bas niveau depuis 2010 avec, au premier chef d’explications, une demande chinoise inférieure de 38 % par rapport à l’année dernière.

Alors que l’or a semblé bien pénalisé par les mauvais signaux qui ont contribué à égratigner son statut de valeur refuge, les Banques centrales ont retrouvé des réflexes d’un autre temps en reconsidérant le métal jaune comme un instrument de politique financière ; trois exemples sont significatifs : la Suisse a été conduite à se prononcer sur le montant de sa réserve, l’Allemagne a demandé le rapatriement de ses stocks conservés à Paris et aux Etats-Unis et la Reserve Bank of India a supprimé l’obligation de réexportation de 20 % des achats.

1995

Ainsi, valeur sûre en période troublées, l’or a pourtant stagné depuis plus d’un an maintenant sans qu’aucune inversion de la tendance soit perceptible ; il s’est confirmé que l’explication a résidé dans les fondamentaux des marchés entre rebond du marché des actions et remontée du dollar. Illustration de la défiance des investisseurs, le stock du plus gros fonds coté indexé sur l’or, SPDR Gold Trust, est tombé à 738,82 tonnes, son plus bas depuis six ans.

pays dont le gouvernement espère tripler les revenus miniers d’ici à 2024.

1994

L

e cours du 4ème trimestre a affiché une moyenne de 1200,24 USD l’once, partant de 1223,01 USD en octobre pour baisser à 1176,36 USD en novembre et remonter légèrement à 1201,37 USD en décembre. Le repli amorcé en début d’année s’est donc confirmé et le cours moyen a perdu 10 % de sa valeur en 2014 par rapport à 2013.

• Les Echos

2000

A partir des sources suivantes : • L’Usine Nouvelle • La Tribune

en $/once

Janv-14

Fév-14

Mars-14

Avril-14

Mai-14

Juin-14

Juillet-14

Août-14

Sept-14

Oct-14

Nov-14

Déc-14

Moyenne

1 243,93

1 299,84

1 336,32

1 299,09

1 288,22

1 278,48

1 311,98

1 296,50

1 240,08

1 223,01

1 176,36

1 201,37

1 266,26


Une hausse appelée à se poursuivre

< Retour au sommaire

Rédacteur : Jacqueline MATTIOLI • L’Usine nouvelle

EVOLUTION MENSUELLE DES COURS

En $ / tonne

(de janvier à décembre 2014)

EVOLUTION ANNUELLE DES COURS

En $ / tonne

(de 1994 à 2014)

2014

2013

2012

2011

2010

2009

2008

2007

2006

2005

2004

2002

2001

2000

1999

1998

1997

1996

3000 2500 2000 1500 1000 500 0

Indicateur : London Metal Exchange - Cash au comptant COURS

Déc-14

Nov-14

Oct-14

Sept-14

Août-14

Juil-14

Juin-14

Mai-14

Mars-14

Fév-14

Avril-14

3000 2800 2600 2400 2200 2000 1800 1600 1400 Janv-14

Déficits et surplus d’aluminium sont restés très inégalement répartis géographiquement, la majorité des pays se trouvant plutôt en déficit du fait de la demande automobile en expansion, de l’embargo indonésien sur les exportations de bauxite et des conséquences de l’épidémie Ebola -des conséquences restées cependant marginales dans le cas de la filière aluminium. En 2015, c’est un déficit total de près de 1,75 millions de tonnes qui pourrait être atteint. La Chine, en revanche, a présenté des surplus immobilisés par des barrières fiscales à l’export sur les produits non transformés –ce qui ne l’a pas empêchée de concurrencer ses homologues américains sur le marché mexicain. Le premier producteur et premier consommateur de métal léger contribue donc à entretenir la confusion entre pénurie et excédents, une situation qui devrait perdurer. Il est à noter que la production chinoise reste tributaire du coût

Quelques événements notables sont intervenus dans le courant du dernier trimestre de 2014. Ainsi, l’accusation de manipulation des prix des matières premières au détriment des industriels et des consommateurs lancée par le Congrès américain en novembre dernier contre Goldman Sachs, JPMorgan et Morgan Stanley : les trois banques auraient stocké de l’aluminium entre autres, organisant une forme d’entente. Une enquête est venue s’ajouter à la class action conduite depuis plusieurs mois à ce propos. A noter également le retrait du géant anglo-australien Rio Tinto de sa filiale camerounaise Alucam dont il détenait 46,6 % des parts, au moment même où la multinationale –créée par Péchiney en 1957– envisage les projets d’envergure tels que l’implantation d’une aluminerie près de Kribi et l’extension de celle d’Edé.

1995

La demande d’aluminium est restée forte du fait des commandes en cours dans les secteurs prospères de l’automobile et de l’aéronautique, une situation qui pourrait conduire les industriels à se retirer peu à peu des activités de fonderie. A titre indicatif, le groupe ALCOA a publié des chiffres supérieurs à ceux attendus et, toujours dans la perspective d’une conjoncture dopée par la vigueur des secteurs automobile et aéronautique, la compagnie escompte, en 2015, une croissance de 7 % de la demande mondiale, équivalente à celle de 2014. Quant à l’offre, elle s’est avérée rare du fait de la fermeture de nombreuses mines ou encore des embargos indonésiens et guinéens sur l’exportation de bauxite. Le marché a d’autre part été bousculé du fait de la reprise de la réforme du LME sur les volumes sortants. Cette réforme était suspendue par la justice britannique et c’est en octobre dernier que la Bourse des métaux britannique a eu gain de cause contre le géant Rusal dans la bataille sur le stockage des métaux suscitant la crainte d’une libération effrénée des stocks.

de l’énergie qui représente près de la moitié de son coût total, alors que cette part a été réduite à 30 % en Europe et en Amérique du Nord.

1994

P

ositivement corrélés avec le billet vert, les métaux industriels ont vu leurs cours progresser au cours du dernier trimestre de 2014, malgré la légère correction intervenue en septembre. Ainsi, en dépit du ralentissement de la croissance mondiale, le cours des métaux a enregistré une hausse en 2014 avec, pour l’aluminium, un cours moyen de 1 968,15 USD au quatrième trimestre. De 1 937,93 USD la tonne en octobre, le cours est passé à 2 053,61 USD en novembre pour atteindre une moyenne de 1 968,15 USD en décembre.

• World-aluminium.org

2003

A partir des sources suivantes : • Insee • The Economist Intelligence Unit (EIU)

en $/tonne

Janv-14

Fév-14

Mars-14

Avril-14

Mai-14

Juin-14

Juillet-14

Août-14

Sept-14

Oct-14

Nov-14

Déc-14

Moyenne

1 726,21

1 693,59

1 703,24

1 809,38

1 748,85

1 834,15

1 945,11

2 029,89

1 992,13

1 937,93

2 053,61

1 912,92

1 865,58


Le cours au plus bas depuis six ans

< Retour au sommaire

Rédacteur : Laetitia MARIOTTI • Le Monde

En $ / tonne

(de 1994 à 2014) 9000

2013

2014

2011

2012

2010

2009

2008

2007

2006

2005

2004

2002

2001

2000

1999

8000 7000 6000 5000 4000 3000 2000 1000

Indicateur : London Metal Exchange - Cash, grade A au comptant en $/tonne COURS

Déc-14

Nov-14

Oct-14

Sept-14

Août-14

Juil-14

Juin-14

Mai-14

Avril-14

Mars-14

Fév-14

EVOLUTION ANNUELLE DES COURS

1998

Du côté de l’offre, la chute des cours du pétrole nourrit une sorte de « spéculation sur le fait que des coûts énergétiques moins élevés encourageront les entreprises minières à

10000 9000 8000 7000 6000 5000 4000 3000

1997

Par ailleurs, les cours du fret maritime, utilisés comme un indicateur de l’activité industrielle, sont entrés dans une phase descendante depuis quelques mois. Jean-Louis Mourier, économiste chez Aurel BGC, explique : « le Baltic Index reflète les tensions du commerce international, or celui-ci n’accélère pas. C’est d’ailleurs l’un des symptômes d’une activité mondiale qui ne repart pas non plus».

En $ / tonne

(de janvier à décembre 2014)

1996

La situation de la Chine, d’une part, illustre ce mécanisme : la croissance du premier importateur de cuivre atteint son niveau le plus bas depuis près de 25 ans ; la spéculation immobilière freinée, les dépenses d’infrastructures réduites ont donc considérablement contribué à diminuer la demande. D’autre part, les Etats-Unis ont dans le même temps annoncé une baisse des commandes de biens durables (-3,4 %) et plus particulièrement dans les commandes de biens informatiques (-10 %). L’investissement s’avère donc plus bas que prévu.

EVOLUTION MENSUELLE DES COURS

Janv-14

D’une manière générale, le cours du cuivre est positivement corrélé à la croissance de l’économie mondiale. Ainsi, selon Gayle Berry, analyste chez Jefferies Bache, « le marché était de toute façon très inquiet à propos du ralentissement de la croissance et la révision des prévisions de croissance de la Banque mondiale a alimenté ces craintes. »

A ce contexte économique défavorable s’ajoute, pour les entreprises minières étrangères établies en Afrique, un contexte politique et fiscal beaucoup plus contraignant : en effet, les Etats qui fondent leur budget sur l’exploitation minière, inquiets de voir leurs revenus diminuer sous l’effet de l’effondrement des cours, exigent des entreprises qu’elles paient des redevances plus élevées afin de compenser le manque-à-gagner.

1995

Les raisons de cette chute du cours sont multiples du côté de la demande.

augmenter leur production » selon Morgan Stanley. Les marchés anticipent donc une abondance de l’offre qui amène les prix à baisser.

1994

A

u cours du trimestre dernier, le cours du cuivre a poursuivi sa tendance baissière entamée depuis 2011 et atteint son niveau le plus bas en presque six ans : affichée à 6 834,5 USD en octobre, la tonne atteint 6 358 USD en décembre, avec un mois de novembre estimé à 6 515 USD, soit une basse de presque 5 % en trois mois.

• Insee

2003

A partir des sources suivantes : • L’Opinion • Reuters

en $/tonne

Janv-14

Fév-14

Mars-14

Avril-14

Mai-14

Juin-14

Juillet-14

Août-14

Sept-14

Oct-14

Nov-14

Déc-14

Moyenne

7 294,33

7 151,58

6 667,56

6 670,24

6 883,18

6 954,50

7 104,02

7 000,18

6 871,83

6 738,73

6 700,67

6 422,23

6 871,59


Un automne difficile < Retour au sommaire

Rédacteur : Hadj LAKHAL • www.bujanews.wordpress.com

En guise de perspectives, le maintien de l’embargo indonésien sur les exportations de nickel ne semble faire aucun doute et

EVOLUTION ANNUELLE DES COURS

En $ / tonne

(de 1994 à 2014)

2014

2013

2012

2011

2010

2009

2008

2007

2006

2005

2004

2003

2002

2001

2000

1999

1998

1997

40000 35000 30000 25000 20000 15000 10000 5000 4500

les exportations des Philippines n’ont, quant à elles, toujours pas baissé au point de laisser présager une hausse, à brève échéance, des cours au London Metal Exchange (LME). Par ailleurs, le redémarrage de son usine du Nord par Koniambo Nickel (Nouvelle Calédonie) est imminent. Côté affaire, c’est la société Burundi Musongati Mining (BMM) qui a remporté le droit d’exploiter la mine de nickel au sud du Burundi, et dont les réserves sont estimées à 150 millions de tonnes. Avec ce gisement, le pays entre dans le club des dix premiers pays mondiaux en terme de réserves de nickel.

Indicateur : London Metal Exchange - Cash au comptant COURS

Déc-14

Nov-14

Oct-14

Sept-13

Août-13

Juil-13

Juin-14

Mai-14

Fév-14

Mars-14

Avril-14

35 000 30 000 25 000 20 000 15 000 10 000 5 000

1996

Le World Bureau of Metal Statistics (WBMS) et The Econmist Intelligence Unit (EIU) font état d’une consommation mondiale de 1,750 million de tonnes de nickel en 2014 contre 1,799 million de tonne en 2013. Celle-ci a donc comptabilisé une baisse de près de 3 % entre 2014 et 2013. Premier producteur mondial d’acier inoxydable (1/4 de la production mondiale), l’industrie chinoise s’est tournée vers les Philippines pour assurer son approvisionnement. En quelques mois, la Chine a triplé ses importations en provenance de ce pays. Le repli du cours du nickel depuis septembre a accéléré la variation des stocks passant de 260 000 tonnes en début d’année à 390 000 tonnes en décembre 2014.

En $ / tonne

(de janvier à décembre 2014)

Janv-14

Conformément aux prévisions, la production mondiale de nickel a chuté de plus de 27 % en une année. Elle a totalisé 1,828 million de tonnes contre 2,512 millions de tonne en 2013. A priori, c’est l’interdiction de l’exportation du minerai par l’Indonésie qui a été à l’origine d’un début de « tension » sur le marché. Déjà au printemps, la réduction de la production de fonte de nickel en Chine consécutive à la baisse de ses importations a laissé présager, selon les professionnels de la filière, une baisse de l’offre au niveau mondial. Aussi, l’extraction de nickel en 2014 a, semble-t-il, souffert de la multiplication des ouragans dans les régions minières d’Indonésie et des Philippines.

• Les Echos

EVOLUTION MENSUELLE DES COURS

1995

A

u London Metal Exchange (LME), la moyenne mensuelle des prix est retombée à 15 765,33 USD la tonne au mois d’octobre et 15 702,38 USD la tonne en novembre. Au mois de décembre, la moyenne mensuelle de la tonne de nickel a n’a guère dépassé 15 914,29 USD. Sur l’ensemble du quatrième trimestre, le cours moyen a finalement plafonné à 15 794 USD la tonne. Malgré un automne difficile, le négoce du métal du « diable » a, tout compte fait, réalisé de meilleurs résultats sur l’ensemble de l’année 2014 par rapport à 2013.

1994

A partir des sources suivantes : • London Metal Exchange (LME) • The Economist Intelligence Unit (EIU)

en $/tonne

Janv-14

Fév-14

Mars-14

Avril-14

Mai-14

Juin-14

Juillet-14

Août-14

Sept-14

Oct-14

Nov-14

Déc-14

Moyenne

14 076,37

14 191,63

15 656,79

17 370,75

19 434,38

18 568,22

19 046,74

18 572,38

18 075,80

15 765,33

15 702,38

15 914,29

16 864,59


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.