ETUDES ET RECHERCHES
165 168 L E
B U L L E T I N
D E S
M A T I E R E S
P R E M I E R E S
-
1 er
t r i m e s t r e
2 0 1 5
E
n ce début d’année 2015, le marché des matières premières a affolé les boussoles et brouillé les repères, certains experts ayant même évoqué la fin du « super cycle » de la première décennie. Le ralentissement structurel de la Chine conjugué à l’envolée du dollar a, par effet domino, pénalisé le
cours de la plupart des produits.
Agence Française de Développement 5, rue Roland Barthes 75012 Paris / France www.afd.fr
Dans le même temps, malgré certains stocks qualifiés d’historiques, la production s’est poursuivie voire a augmenté contribuant à la dépréciation. Ainsi du pétrole dont les réserves ont écrasé les cours ; du sucre dont la production aurait dû baisser au vu des excédents mais que la dévaluation du real est venue inciter à plus de récolte ; de la production céréalière, restée si élevée que la FAO a présagé une facture mondiale des importations alimentaires au plus bas depuis cinq ans ; du cacao qui a affiché des stocks de cinq mois et dont les instances ont exhorté les producteurs à la méfiance envers le « démon de la surproduction » compte tenu des perspectives moroses de croissance. Sur le marché des minerais, les stocks de nickel ont été annoncés à plus de 400 000 tonnes,
Produits Agricoles CAFE : Fin de l’embellie de l’automne 2014 CACAO : Baisse des prix au premier trimestre SUCRE : Surabondance des stocks
largement supérieurs à la demande ; les industriels de l’acier ont continué de produire du fer et de tabler sur une croissance chinoise qui ralentissait. Les stocks de caoutchouc ont augmenté, dans les entrepôts de Shanghai notamment, résultat de la plantation effrénée d’hévéas il y a dix ans -des arbres qui commencent de fournir alors même que la Chine ralentit ses importations... A quelques exceptions près, c’est un troisième trimestre consécutif de baisse que le marché des matières premières a vécu alors que l’économie mondiale se montre peu encourageante.
RIZ : Vers une stabilisation des prix mondiaux OLEAGINEUX : Concurrence entre l’huile de palme et les soja COTON : Stabilité relative des prix CAOUTCHOUC : Désormais en dessous de la barre des 150 cents/kg
Produits MINIERS
J. MATTIOLI
Cours des devises 2014 - 2015 Moyennes mensuelles en euros Cours de change de référence $
£
Yen
Myr*
Avril 2014
1,3812
0,8252
141,62
4,4989
Mai 2014
1,3732
0,8153
139,74
4,4337
Juin 2014
1,3592
0,8040
138,72
4,3760
Juillet 2014
1,3539
0,7931
137,72
4,3100
PETROLE : Le prix du baril se stabilise
Août 2014
1,3316
0,7973
137,11
4,2310
OR : La valeur fait du yo-yo
Septembre 2014
1,2901
0,7911
138,39
4,1522
ALUMINIUM : Une relative stabilité
Octobre 2014
1,2673
0,7886
136,84
4,1436
Novembre 2014
1,2472
0,7905
145,03
4,1747
Décembre 2014
1,2331
0,7883
147,06
4,2903
CUIVRE : Le cuivre au plus bas depuis octobre 2009
Janvier 2015
1,1621
0,7668
137,47
4,1648
NICKEL : Net repli des cours
Février 2015
1,1350
0,7405
134,69
4,0822
Mars 2015
1,0838
0,7236
130,41
3,9889
* Dollar malaisien Source : Banque de France
Ce bulletin trimestriel a été rédigé par : Hadj LAKHAL, Laetitia MARIOTTI, Jacqueline MATTIOLI, Régine RENNESSON (AFD) et Patricio MENDEZ DEL VILLAR (Unité Mixte de Recherche TETIS, CIRAD). Directrice de la publication : Anne PAUGAM • Responsable de la rédaction : Guillaume de SAINT PHALLE Conception graphique : Frédéric TUAL / Agence Ferrari • Mise en page : Elsa MURAT Rédaction achevée le 8 juillet 2015 Disponible sur le site Internet de l’AFD : http://www.afd.fr/publications-documentaires ISSN 1274-7335
Prix : fin de l’embellie de l’automne 2014
< Retour au sommaire
Rédacteur : Hadj LAKHAL • CommodAfrica • Afrique Agriculture
début d’année 2015 : quel serait le sort de la filière africaine qui ne représente, aujourd’hui, que 14% de la production mondiale ? A ce propos, à la conférence annuelle de l’Association africaine des café (AFCA) qui s’est déroulée en février à Nairobi, il a été question, entre autres initiatives, « d’améliorer les revenus des planteurs pour endiguer leur conversion vers d’autres cultures…».* EVOLUTION MENSUELLE DES COURS
Contrairement aux données publiées en fin d’année 2014, la production mondiale de café semble devoir se situer autour de 146,7 millions de sacs pour la campagne en cours. Celle-ci atteindrait donc un total sensiblement égal à celui de la campagne 2013/14 (146,8 millions de sacs). A ce stade de l’année caféière, les statistiques concernant la production mondiale de café mériteraient d’être considérées « sous toute réserve ». En effet, dans son rapport du mois de mars, l’ICO fait état d’un total de production d’environ 141,9 millions de sacs de café pour la campagne 2014/15. La récolte brésilienne semble, pour l’heure difficilement quantifiable étant donné les aléas météorologiques.
Mars-15
Fév-15
Janv-15
Déc-14
Nov-14
Oct-14
Sept-14
Août-14
Juil-14
Juin-14
Robusta
EVOLUTION ANNUELLE DES COURS
En $ cts/lb
(de 1994 à 2014)
Arabica
2014
2013
2012
2011
2010
2009
2008
2007
2006
2005
2004
2003
2002
2001
2000
1999
1996
1995
270 250 230 210 190 170 150 130 110 90 70 50 30 1994
Etant donné le déséquilibre croissant du rapport production/ consommation et la pression sur les stocks provocant une baisse importante du prix indicatif composite de l’ICO en ce
Mai-14
Avril-14
290 270 250 230 210 190 170 150 130 110 90 70 50
Arabica
La consommation mondiale de café atteindrait de son côté 151,4 millions de sacs en 2014/15 contre 148,3 millions de sacs en 2013/14. C’est dans les pays émergents que la consommation de café enregistre la plus forte croissance. Avec un total de 20,8 millions de sacs en 2014, le Brésil se place en première position. Les grands marchés européens et nord-américains représentent près de la moitié de la consommation mondiale. Ces deux grands marchés ne sont pas donc prêts d’être « détrônés » par d’autres régions du monde, même si le continent asiatique affiche la croissance la plus rapide. L’Asie ne représente aujourd’hui que 19% du total mondial.
En $ cts/lb
(d'avril 2014 à mars 2015)
1998
E
n ce début d’année 2015, la volatilité quasi permanente des prix a fini par impacter les fondamentaux. Le prix composite de l’International Coffee Organization (ICO) a plafonné à 148,24 cents/USD la livre en janvier. En février, la tendance à la baisse des prix s’est confirmée avec un cours moyen mensuel de 141,10 cents/USD la livre. Enfin, en mars, le marché du café a carrément chuté en affichant une moyenne mensuelle de 127,04 cents/USD la livre. La sécheresse que l’on annonçait au Brésil n’a finalement pas eu d’effet bénéfique sur le marché du café, toutes variétés confondues.
• Jeune Afrique
1997
A partir des sources suivantes : • International Coffee Organisation (ICO) • The Economist Intelligence Unit (EIU)
Robusta
*«Café : que devient l’Afrique ? » commodafrica.com (13/02/2015)
Indicateur : Indice OIC
en $ cts/lb
COURS
Avril-14
Mai-14
Juin-14
Juillet-14
Août-14
Sept-14
Oct-14
Nov-14
Déc-14
Janv-15
Mars-15
Moyenne
Arabica
226,99
215,24
198,91
198,59
214,50
212,01
227,06
212,93
200,59
190,90
Fév-15 179,94
160,02
203,14
Robusta
110,85
108,35
104,63
107,23
105,07
105,57
109,39
106,81
103,51
102,33
103,74
98,07
105,46
Baisse des prix au premier trimestre
< Retour au sommaire Rédacteur : Hadj LAKHAL A partir des sources suivantes : • The Economist Intelligence Unit (EIU) • CommodAfrica
• International Cocoa Organization (ICCO) • L’Usine nouvelle • Jeune Afrique • Le Monde
les experts ». A ce propos et à l’occasion du rassemblement annuel de l’ICCO à Abidjan, le directeur exécutif de cette organisation regrettait « le matraquage médiatique et a dénoncé les avertissements exagérés de nombreux industriels sur le manque d’un million de tonnes de cacao à l’horizon 2020 ». En tout état de cause, le déficit probable pour l’année en cours ne dépasserait pas les 17 000 tonnes. EVOLUTION MENSUELLE DES COURS
NY (US$/t)
Mars-15
Fév-15
Janv-15
Déc-14
Nov-14
Oct-14
Sept-14
Août-14
Juil-14
Mai-14
Avril-14
London (£/t)
ICCO (US$/t)
EVOLUTION ANNUELLE DES COURS
En $ /tonne
(de 1994 à 2014)
2014
2013
2011
2012
2010
2009
2008
2007
2006
2005
2004
2003
2002
2001
2000
1999
1998
1997
1996
3500 3250 3000 2750 2500 2250 2000 1750 1500 1250 1000 750 500 1994
Face à l’augmentation de la demande des pays émergents, la filière appréhende un déficit de l’offre de cacao à terme. Ce « scénario est jugé alarmiste, et même contre-productif par
Juin-14
3750 3500 3250 3000 2750 2500 2250 2000 1750 1500 1250
En 2014/15, la production mondiale avoisinerait les 4,247 millions de tonnes. Soit 1,4% de moins qu’en 2013/14 où un record a été établi à 4,307 millions de tonnes. Les arrivages de cacao dans les ports ivoiriens ont atteint 1,1945 million de tonnes entre octobre 2014 et février 2015. Pour la même période lors de la campagne précédente, ces mêmes arrivages ont été de 1,161 million de tonnes. Au Ghana (2ème producteur mondial), les quantités disponibles collectées sont de 850 000 tonnes. En 2014/15, ce pays pourrait mettre sur le marché pas moins d’un million de tonnes. Concernant l’Indonésie (3ème producteur mondial), sa production reculerait de 20%. A ce stade de la cueillette, celle-ci plafonnerait à 350 000 tonnes contre 375 000 tonnes en 2014. Selon l’ICCO, la consommation mondiale de cacao atteindrait 4,056 millions de tonnes en 2014/15. Soit 2,2% de plus qu’en 2013/14 (3,969 millions tonnes). A la mi-mars, la demande de l’Europe (1er marché) a semblé faiblir conduisant les industriels européens du chocolat à différer « leurs achats traditionnels de début d’année préférant puiser dans leurs stocks »*. La consommation dans les émergents enregistre une légère progression. En Russie, Brésil et Chine, celle-ci devrait atteindre consécutivement un total de 207 000 tonnes, 200 000 tonnes et 82 000 tonnes au terme de la campagne 2014/15.
En $ /tonne
(d'avril 2014 à mars 2015)
1995
L
es prix du cacao se sont fortement repliés en janvier pour finalement se stabiliser sur l’ensemble du trimestre à plus de 2 300 USD la tonne. Le cours moyen mensuel de l’International Cocoa Organization (ICCO) a été de 2 308 USD en janvier, 2 356 USD en février, 2 359 USD en mars. En dépit du mouvement à la baisse par rapport aux mois précédents, le marché du cacao se porte relativement bien au point d’inciter les autorités de Côte d’Ivoire (premier producteur mondial) à maintenir le prix garanti de 850 francs CFA le kilogramme aux producteurs.
*Commodafrica.com 12/03/2015
Indicateur : Indice ICCO, Daily Price of Cocoa Beans
en $/tonne
COURS
Avril-14
Mai-14
Juin-14
Juillet-14
Août-14
Sept-14
Oct-14
Nov-14
Déc-14
Janv-15
Fév-15
Mars-15
Moyenne
London (£/T)
1 748,18
1 844,35
1 868,51
1 923,59
2 001,15
2 016,23
1 970,16
1 883,68
1 926,06
1 967,87
1 965,65
1 965,83
1 938,51
NY (US $/t)
2 761,51
2 938,15
2 981,60
3 115,30
3 205,20
3 160,46
3 040,96
2 851,32
2 905,70
2 866,49
2 883,02
2 825,39
2 990,23
ICCO (US $/t)
2 819,43
2 994,36
3 041,67
3 195,79
3 270,27
3 220,79
3 100,83
2 909,09
2 957,03
2 921,05
2 946,83
2 882,23
3 054,90
Surabondance des stocks < Retour au sommaire
Rédactrice : Régine RENNESSON A partir des sources suivantes : • CommodAfrica • Les Echos
• The Economist Intelligence Unit (EIU) • Le Monde Eco & Entreprise
En $ cts/lb
(d'avril 2014 à mars 2015 )
EVOLUTION ANNUELLE DES COURS
Mars-15
En $ cts/lb
(de 1994 à 2014) 27
2014
2013
2012
2011
2010
2009
2008
2007
2006
2005
2004
2003
2002
2001
2000
1999
1998
25 23 21 19 17 15 13 11 9 7 5
Indicateur : Indice ISO COURS
Fév-15
Janv-15
Déc-14
Nov-14
Oct-14
Sept-14
Août-14
Juil-14
Juin-14
Mai-14
Avril-14
40 35 30 25 20 15 10
1997
Pour résorber les stocks, il faudrait compter sur une augmentation de la demande. Les prévisions de l’EIU ne vont pas dans ce sens. Le taux de croissance de la consommation mondiale de sucre, nettement inférieur à la moyenne enregistrée de 3,3 % sur la période 2011-2013, devrait afficher une moyenne de 2 % sur les deux saisons suivantes. Les prix
EVOLUTION MENSUELLE DES COURS
1996
Aux récoltes abondantes vient s’ajouter la chute du real brésilien qui a perdu 20 % de sa valeur par rapport au dollar depuis le début de l’année et qui permet aux agriculteurs d’augmenter leurs ventes à l’exportation.
Par ailleurs, Zambia Sugar, filiale du sud-africain Illovo, a annoncé une production record de 424 024 tonnes fin décembre 2014. Son précédent record remontait, il y a 3 ans, à 404 000 tonnes. Jamais un tel volume n’avait encore été atteint par une raffinerie en Afrique.
1995
Le sucre inonde le marché mondial. Les stocks sont en surabondance. Selon l’Organisation Internationale du Sucre (ISO), ils pourraient atteindre 80 millions de tonnes cette année. Ce nouvel afflux de sucre sur le marché mondial incite les analystes à baisser leurs estimations. Le Brésil, premier producteur de sucre, n’est pas le seul à inonder le marché. La Thaïlande a augmenté ses prévisions de récolte, ayant préféré planter de la canne à sucre plutôt que du riz. Le Département américain de l’Agriculture des Etats-Unis (USDA) indique que la production thaïlandaise devrait augmenter de 10 % la saison prochaine. L’Inde, grand producteur mondial de sucre, rencontre également des problèmes de surproduction. L’Economist Intelligence Unit (EIU) a relevé ses estimations de la production mondiale de sucre pour la saison 2014/2015 de 200 000 tonnes.
devraient rester bas en 2015, voire même en 2016.
1994
A
u 1er trimestre 2015, le cours du sucre a décroché à son plus bas niveau depuis 6 ans. Le marché croule sous les stocks. Selon certains spécialistes, le cours, qui a chuté de près de 50 % en trois ans, va continuer de se déprécier. En janvier, le cours du sucre affiche 15,22 cents/ USD, en février 15,01 cents/USD et en mars 13,70 cents USD. Il établit une moyenne trimestrielle de 14,64/USD .
en $ cts/lb
Avril-14
Mai-14
Juin-14
Juillet-14
Août-14
Sept-14
Oct-14
Nov-14
Déc-14
Janv-15
Fév-15
Mars-15
Moyenne
17,65
18,07
18,12
18,40
17,54
16,48
16,50
16,31
15,69
15,22
15,01
13,70
16,56
Vers une stabilisation des prix mondiaux
< Retour au sommaire
Rédacteur : Patricio MENDEZ DEL VILLAR, Unité Mixte de Recherche TETIS, CIRAD. • USDA
• OSIRIZ / InfoArroz & Négociants
Les stocks mondiaux de riz ont progressé de 2,4% pour atteindre un nouveau record à 181Mt. Ils représenteraient 36% des besoins mondiaux, soit l’un des meilleurs ratios observés au cours de la dernière décennie. En 2015, ces stocks devraient baisser de 2,4% en raison de la faible progression de la production mondiale. En Thaïlande, les cours à l’exportation ont continué à décliner durant le premier trimestre 2015. Les autorités thaïlandaises ont dû réviser à la baisse leurs estimations de ventes en 2015 pouvant ne pas dépasser les 9Mt. Le Vietnam, a vu ses prix à l’exportation fortement faiblir aussi subissant à son tour la concurrence sévère de ses voisins asiatiques. Les exportations vietnamiennes affichaient début avril, un retard de 20% par rapport à 2014 à la même époque.
EVOLUTION ANNUELLE DES COURS
Mars-15
Fév-15
Janv-15
Déc-14
Nov-14
Oct-14
Sept-14
Août-14
Juil-14
Mai-14
Juin-14
750 700 650 600 550 500 450 400 350 300
En $ /tonne
(de 1994 à 2014)
950 750 550 350 150
2014
2013
2011
2012
2010
2009
2008
2007
2006
2005
2004
2003
2002
2001
2000
1999
1998
1997
50 1996
Le commerce mondial en 2014 a connu un accroissement sensible de 14% atteignant 42,4Mt. La demande d’importation africaine a été soutenue ainsi que celle des pays du Moyen Orient et du Sud-est asiatique. En 2015, les dernières estimations indiquent un recul de la demande mondiale de 2,5%.
En $ /tonne
(d'avril 2014 à mars 2015)
Avril-14
En 2014, la production mondiale a décliné pour la première fois depuis 2009 à 741Mt de riz paddy contre 745Mt en 2013. Des pluies tardives ou insuffisantes ont affecté les principales régions rizicoles, notamment en Asie du Sud, où les récoltes ont diminué de 3%. La production a progressé aux Etats-Unis, tandis qu’en Afrique Sub-saharienne, la production rizicole ne progresse guère en raison de la stagnation des rendements et la faible augmentation des surfaces ensemencées.
EVOLUTION MENSUELLE DES COURS
1995
D
urant le premier trimestre 2015, les cours mondiaux ont poursuit leur baisse amorcée depuis septembre 2014. Courant mars, les cours tendaient toutefois à se stabiliser ou à afficher des baisses modérées. Les exportateurs essaient de se défaire des stocks pléthoriques tout en limitant leurs offres d’exportation et éviter ainsi de peser sur les cours mondiaux. C’est une posture difficile d’autant que la demande d’importation faiblit et que le commerce mondial devrait reculer en 2015. La plupart des grands importateurs mondiaux se montrent attentistes en raison du renchérissement des coûts des importations exprimés en dollars.
1994
A partir des sources suivantes : • FAO
En Inde, les prix à l’exportation ont suivi la même tendance baissière et les ventes externes sont confortées à un ralentissement. En 2015, on estime pour l’instant que les exportations indiennes pourraient reculer de 20% à 9,2Mt. Au Pakistan, les prix ont reculé aussi, mais les exportations progressent à un bon rythme rattrapant le retard observé en début d’année. En 2015, les exportations pourraient progresser de 2% par rapport à 2014. En Afrique subsaharienne, la production 2015 devrait progresser grâce à des conditions de culture plus favorables. Les importations pourraient ainsi marquer le pas, notamment en Afrique de l’Ouest. La baisse du prix du pétrole affecterait des pays producteurs qui envisagent de différer leurs achats de riz importé.
Indicateur : Riz blanc 5 % brisures, FOB Bangkok
en $/tonne
COURS
Avril-14
Mai-14
Juin-14
Juillet-14
Août-14
Sept-14
Oct-14
Nov-14
Déc-14
Janv-15
Fév-15
Mars-15
Moyenne
Thaïlande 5 %
382,50
373,75
386,25
423,75
445,00
432,00
425,00
413,75
413,00
411,25
400,00
393,00
408,27
Concurrence entre l’huile de palme et le soja
< Retour au sommaire
Rédactrice : Régine RENNESSON • Les Echos
L’huile de palme semble ne plus avoir la cote auprès de ses principaux importateurs et les achats sont décevants, en recul de 22 % en janvier, soit 1,18 Mt, atteignant ainsi leurs plus bas niveau depuis février 2011. Selon CommodAfrica, les exportations de Malaisie ont chuté de 13 % sur la première quinzaine de janvier. Le temps froid qui a sévi dans l’hémisphère nord pourrait être une des raisons de la faible demande, l’huile de palme se solidifiant sous de basses températures. La chute des cours de l’huile de palme pourrait également, en partie, être imputable à la Chine qui a réduit sa consommation. Toutefois, le pays pourrait revenir aux achats au second trimestre 2015 afin de reconstituer ses stocks qui sont actuellement bas. L’EIU n’a pas modifié ses prévisions de croissance de la production d’huile de palme pour la saison 2014/2015, soit 60,5 Mt, niveau qui reste stable suite à la période de séche-
En $ cts/lb
(d'avril 2014 à mars 2015) 1600 1250 900 550
Soja
Palme
EVOLUTION ANNUELLE DES COURS
En $ cts /tonne
(de 1994 à 2014)
Soja
Avril-14
Mai-14
Juin-14
Juillet-14
Août-14
Sept-14
Soja
946
908
912
874
840
Palme
911
894
857
841
762
2013
2011
2012
2010
2009
2008
2007
2006
2005
2004
2003
2002
2001
2000
1998
1997
1996
1995
1800 1600 1400 1200 1000 800 600 400 200 0
Palme
resse enregistrée au 1er semestre 2014 et qui impacte maintenant le rendement de l’huile de palme dans les deux principaux pays producteurs, l’Indonésie et la Malaisie. Bien que le rythme des nouvelles plantations ralentisse, la zone de maturité continue d’augmenter, en particulier en Indonésie. En 2015/2016, la production d’huile de palme devrait continuer à croître, dépassant les 63 Mt. Sur la saison 2014/2015, les stocks d’huile de palme devraient rester à des niveaux historiquement élevés en raison des prévisions de consommation plutôt faible et les stocks de soja devraient être plus élevés que prévu étant donné les bons résultats de récoltes enregistrés parmi les principaux exportateurs, en particulier les Etats Unis.
Indicateur : huile de soja US FOB Gulf - Huile de palme : Malaysia, 5 % CIF, ports européens Indice : CIF NW Eur et US FOB Gulf. COURS
Mars-15
Févv-15
Janv-15
Déc-14
Nov-14
Oct-14
Sept-14
Août-14
Juil-14
Juin-14
Mai-14
Avril-14
200
1994
Bien que le marché de l’huile de palme soit un marché peu complexe, il doit faire face à une concurrence rude de la part de l’huile de soja qui connaît une production en hausse en ce début d’année. Les prix actuellement faibles du soja ont diminué le différentiel avec les prix de l’huile de palme, ce qui a peut- être incité les acheteurs à se tourner vers le soja. Selon les prévisions de l’Economist Intelligence Unit (EIU), la croissance mondiale de la production de soja est en augmentation pour la saison 2014/2015 de 9 % par rapport à 2013/2014, représentant 25 Millions de tonnes. Etant donné l’augmentation des grands producteurs mondiaux de soja et de l’appétit constant de la Chine, l’EIU maintient ses prévisions de croissance de consommation de soja pour 2014/2015 à un niveau record de 289 Millions de tonnes. La saison 2015/2016 devrait retrouver un rythme plus modéré.
EVOLUTION MENSUELLE DES COURS
1993
L
a baisse enregistrée sur les marchés des matières premières et les perspectives déprimantes pour le second semestre ont maintenu la pression sur le marché des oléagineux au 1er trimestre 2015. Les cours du soja enregistrent 794 USD la tonne en janvier, 765 USD la tonne en février et 741 USD la tonne en mars, établissant une moyenne trimestrielle de 766,67 USD la tonne. Les cours de l’huile de palme enregistrent 685 USD la tonne en janvier, 689 USD la tonne en février et 672 USD la tonne en mars, établissant une moyenne trimestrielle de 682 USD la tonne.
• The Economist Intelligence Unit
1999
A partir des sources suivantes : • CommodAfrica • Jeune Afrique
en $/tonne Oct-14
Nov-14
Déc-14
Janv-15
Fév-15
Mars-15
Moyenne
803
811
804
785
794
765
741
831,92
709
724
731
693
685
689
672
764,00
Stabilité relative des prix < Retour au sommaire
Rédacteur : Hadj LAKHAL • Comité consultatif international du coton (CCIC) • Cotlook.com
EVOLUTION MENSUELLE DES COURS
En $ cts/lb
(d'avril 2014 à mars 2015) 240 190 140 90
EVOLUTION ANNUELLE DES COURS
250 200 150 100 50
2014
2012
2013
2011
2010
2009
2008
2007
2006
2005
2004
2003
2002
2001
2000
1999
1998
1997
1996
1995
1994
0
Indicateur : Indice A Cotlook COURS
Mars-15
En $ cts/lb
(de 1994 à 2014)
Avec un total de 24,3 millions de tonnes, la consommation mondiale de coton 2014/15 augmenterait de 3,5 % par rapport à la campagne précédente. La limitation des importations de la Chine imposée par l’OMC et une baisse de 13% des importations de la Turquie (3ème acheteur mondial avec 761 000 tonnes) impacteraient sensiblement les ventes à l’export des Etats-Unis. Ces derniers pourraient voir leurs stocks de fin de campagne dépasser le million de tonnes (58% de plus qu’en 2013/14). L’Inde (2ème exportateur mondial) verrait ses ventes à l’étranger diminuer au profit de sa consommation nationale. Celle-ci enregistrerait une croissance de 4% avec un total de 5,2 millions de tonnes en 2014/15.
Févv-15
Janv-15
Nov-14
Oct-14
Sept-14
Août-14
Juin-14
Juil-14
40
Mai-14
Pour la campagne 2014/15, la production mondiale de coton approcherait les 26 millions de tonnes. Soit en légère diminution par rapport à la campagne 2013/14 où les quantités produites ont atteint 26,2 millions de tonnes. Avec 7% de moins que la campagne précédente (6,8 millions de tonnes), la production chinoise plafonnerait à 6,4 millions de tonnes en 2014/15. En Inde (2ème mondial), la production devrait, selon toute probabilité, atteindre 6,7 millions de tonnes. Soit un peu moins que la campagne précédente. Aux Etats-Unis (3ème producteur mondial), la récolte de 2014/15 pourrait se situer autour de 3,5 millions de tonnes. Etant donné les superficies ensemencées (3,9 millions d’hectares), la production américaine pourrait croître de 26% en 2014/15.
Selon les professionnels de la filière, les prix actuels du coton finiraient par stimuler la demande mondiale et provoquer, à terme, une baisse des stocks disponibles. De son côté, le CCIC semble plus prudent en prévoyant qu’un excédent de production de 2,3 millions de tonnes est probable en 2014/15. Un stock disponible de 21,8 millions de tonnes et une progression de 12% provoqueraient une tension supplémentaire sur le niveau des prix du coton.
Avril-14
M
ême si en janvier 2015 l’indice A de Cotlook a enregistré une baisse avec une moyenne mensuelle de 67,3 cents la livre, sur l’ensemble du trimestre, les prix du coton ont été relativement stables. L’indice A de Cotlook a enregistré un prix moyen mensuel de 69,8 cents la livre en février et 69 cents en mars. Malgré l’importance de stocks disponibles susceptibles de mettre la pression sur le marché, le Comité consultatif international du coton (CCIC) a observé que la position du coton « s’est améliorée au cours des derniers mois comparativement à son niveau d’il y a un an ».
• Afcot.org
Déc-14
A partir des sources suivantes : • CommodAfrica • The Economist Intelligence Unit (EIU)
en $ cts/lb
Avril-14
Mai-14
Juin-14
Juillet-14
Août-14
Sept-14
Oct-14
Nov-14
Déc-14
Janv-15
Fév-15
Mars-15
Moyenne
94,20
92,71
90,90
83,84
74,00
73,38
70,34
67,53
68,30
67,35
69,84
69,35
76,81
Désormais en dessous de la barre de 150 cents/kg
< Retour au sommaire
Rédactrice : Régine RENNESSON • Les Echos
En US cts/Kg
(d'avril 2014 à mars 2015 )
EVOLUTION ANNUELLE DES COURS
En US cts/Kg
(de 2002 à 2014)
2014
2013
2012
2011
2010
2009
2008
2007
2006
500 450 400 350 300 250 200 150 100 50 0
Indicateur : SMR-20 COURS
Mars-15
Févv-15
Janv-15
Déc-14
Nov-14
Oct-14
Sept-14
Août-14
Juil-14
Juin-14
600 500 400 300 200 100 0
2004
Bien que le marché récent de la production du caoutchouc naturel vietnamien augmente, l’EIU a revu à la baisse, par rapport au dernier trimestre, ses prévisions de croissance de la
EVOLUTION MENSUELLE DES COURS
Mai-14
L’Economist Intelligence Unit (EIU) indique que la croissance de la demande de caoutchouc naturel a ralenti au 2e semestre 2014, en moyenne de 3,7 % comparativement à une hausse de 4,6 % au 1er semestre 2014. En 2015/2016, l’EIU estime que la croissance de la demande devrait être plus forte avec des perspectives d’une économie mondiale plus dynamique. La croissance de la consommation indienne devrait rester élevée en 2015/2016 ainsi qu’une augmentation de la demande sur d’autres marchés asiatiques, notamment en Indonésie et en Thaïlande. Avec une baisse des prix du pétrole, qui pourraient entrainer une baisse des prix du caoutchouc synthétique et accroître sa compétitivité vis-à-vis du caoutchouc naturel, l’EIU prévoit une croissance de la consommation mondiale de caoutchouc naturel de 3,5 % en 2015 et de 3,2 % en 2016.
La concurrence est rude sur les marchés des bourses des matières premières d’Asie. Le Tokyo Commodity Exchange (Tocom), négociateur depuis 1950, a vu fondre les volumes d’échange sur le caoutchouc. Selon Muryel Jacque des Echos, le trading est en train de migrer vers d’autres places asiatiques, comme Singapour ou Shanghaï.
2003
Avec une offre excédentaire, des stocks mondiaux en surabondance et une demande stable, le cours du caoutchouc naturel est tombé très bas au 1er trimestre 2015. Le retour à l’équilibre prendra du temps. D’autant que la chute des cours du pétrole et les perspectives de croissance économique maussades de la Chine dépriment le marché, la Chine qui devrait, pour la première fois, réduire ses importations de caoutchouc naturel. Selon l’Association des Pays Producteurs de Caoutchouc Naturel (ANRPC), les achats chinois pourraient n’être que de 3,7 millions de tonnes en 2015, en baisse de 10 %.
Après un léger déficit des stocks en 2014, de 53 000 t selon l’EIU, en raison à la fois des conditions météorologiques défavorables et des prix bas, la baisse des stocks, comme annoncé dans le dernier bulletin trimestriel, devrait s’accentuer en 2015 et en 2016.
Avril-14
La décision de l’Association des trois premiers pays producteurs de caoutchouc naturel, la Thaïlande, la Malaisie et l’Indonésie, de ne pas vendre le caoutchouc en dessous d’un prix minimum de 150,00 cents/USD le kilo, n’aura pas été suffisante pour soutenir les cours.
production mondiale de caoutchouc naturel en estimant une moyenne annuelle de 3 % en 2015/2016.
2002
Le cours du caoutchouc naturel vient d’achever un premier trimestre « à oublier ». Il s’est à nouveau fortement replié et affiche 142,63 cents/USD le kilo en janvier, 141,09 cents/ USD le kilo en février et 141,25 cents/USD le kilo en mars. Le caoutchouc établit une moyenne trimestrielle de 141,66 cents/ USD le kilo.
• The Economist Intelligence Unit (EIU)
2005
A partir des sources suivantes : • CommodAfrica • Jeune Afrique
en $ cts/kg
Avril-14
Mai-14
Juin-14
Juillet-14
Août-14
Set-14
Oct-14
Nov-14
Déc-14
Janv-15
Fév-15
Mars-15
Moyenne
179,90
170,79
171,31
170,16
166,90
153,16
150,64
152,67
147,26
142,63
141,09
141,25
157,31
Le prix du baril se stabilise < Retour au sommaire Rédactrice : Laetitia MARIOTTI • Les Echos
EVOLUTION MENSUELLE DES COURS
En $/baril
(d'avril 2014 à mars 2015)
EVOLUTION ANNUELLE DES COURS
Mars-15
En $ / baril
(de 1994 à 2014)
2014
2013
2012
2011
2010
2009
2008
2007
2006
2005
2004
2003
2002
2001
1999
1998
1997
1996
120 100 80 60 40 20 0
Indicateur : Brent COURS
Févv-15
Janv-15
Déc-14
Nov-14
Oct-14
Sept-14
Août-14
Juil-14
Mai-14
Juin-14
130 120 110 100 90 80 70 60 50 40 30 Avril-14
L’offre est restée particulièrement abondante au cours du premier semestre. L’Arabie saoudite semble vouloir maintenir le rythme soutenu de production. En Russie, le nombre de barils mis en vente a atteint son plus haut niveau depuis 1991. L’Irak marque un nouveau record d’exportations inégalé depuis 1980. Les Etats-Unis, grâce à leur exploitation de pétrole de schiste, seraient également susceptibles d’exporter jusqu’à un million de barils. Enfin, l’année 2015 devrait être marquée par le démarrage de la production dans de nouveaux gisements situés au Canada, au Nigéria, en Angola et en Australie. Selon Adam Longson, analyste chez Morgan Stanley, l’Amérique latine voit également sa production pétrolière croître. L’exportation de pétrole libyen a été la seule à connaître un ralentissement, du fait des bombardements de la coalition opérés fin
La prochaine réunion de l’OPEP, qui aura lieu en juin, sera l’occasion de savoir si les pays producteurs OPEP ont décidé de maintenir cette stratégie au cours du deuxième semestre 2015.
1995
Comme le rappelle Olivier Appert, président de l’IPF Energies Nouvelles, « la baisse des prix n’a pas d’impact significatif sur la demande à court terme ». Le faible prix du baril n’aura donc pas boosté la demande, qui demeure atone en raison notamment du ralentissement de la croissance chinoise : en effet, l’activité manufacturière semble toujours au cœur d’une décélération de la croissance. Qui plus est, le dollar s’est apprécié d’environ 20% par rapport aux autres monnaies (et notamment de 27% face à l’euro), rendant l’achat de barils plus couteux pour les investisseurs qui ne détiennent pas de dollars.
décembre 2014, cependant le pays aurait rattrapé son retard en augmentant sa production sur la période (325 000 barils/ jour en janvier contre 500 000 en mars).
1994
A
près huit mois de chute consécutifs, la valeur du baril se stabilise au premier trimestre 2015, oscillant entre 47,71$ en janvier, 58,10$ en février, et 55,85$ en mars. Ce regain de vivacité du cours du baril entre janvier et février n’aura pas duré longtemps : l’espoir des investisseurs de voir les Etats-Unis ralentir leur production de pétrole de schiste a été déçu.
• Courrier International
2000
A partir des sources suivantes : • Le Monde
en $/baril
Avril-14
Mai-14
Juin-14
Juillet-14
Août-14
Sept-14
Oct-14
Nov-14
Déc-14
Janv-15
Fév-15
Mars-15
Moyenne
107,66
109,52
111,80
106,86
101,66
97,29
87,46
79,00
62,51
47,71
58,10
55,89
85,46
La valeur fait du yo-yo < Retour au sommaire Rédactrice : Jacqueline MATTIOLI A partir des sources suivantes : • L’Usine Nouvelle
• Les Echos
1800 1750 1700 1650 1600 1550 1500 1450 1400 1350 1300 1250
EVOLUTION ANNUELLE DES COURS
En $ / l'once
(de 1994 à 2014) 1600
2014
2013
2012
2011
2010
2009
2008
2007
2006
2005
2004
2003
2002
2001
2000
1999
1998
1500 1400 1200 1000 800 600 400 200
Indicateur : Londres COURS
Mars-15
Févv-15
Janv-15
Déc-14
Nov-14
Oct-14
Sept-14
Août-14
Juil-14
Mai-14
Juin-14
1200 1150 1100
1997
S’agissant des stocks, malgré la raréfaction de l’offre, les quantités d’or accumulées par la Chine sont restées considérables, au point que certains experts ont pu croire au lancement prochain d’un yuan garanti par l’or. Quant à la Russie, elle a poursuivi une démarche identique : le pays a doublé ses réserves en cinq années à peine et la quasi-totalité de
En $ / l'once
(d'avril 2014 à mars 2015)
1996
Selon le rapport du World Gold Council, la demande est restée stable en ce début d’année avec toutefois une demande chinoise et moyenne-orientale en baisse que le marché européen est, étonnamment, venu compenser. Ainsi, les crises grecque et ukrainienne, le flou autour de la mise en œuvre du QE de la BCE et le relèvement du cours de l’euro ont-ils représenté autant d’incertitudes économiques et géopolitiques qui ont fini par encourager les investisseurs à s’exposer à nouveau au métal précieux, contribuant à soutenir son cours, dynamiser son marché et, de fait, contenir la baisse attendue.
EVOLUTION MENSUELLE DES COURS
Avril-14
D’une manière générale, malgré quelques soubresauts, la légère baisse de la fin de 2014 a semblé se confirmer début 2015, une baisse que d’aucuns envisageaient même à 1000 dollars l’once cette année.
Enfin, deux sujets connexes ont émaillé l’actualité du métal précieux ce premier trimestre : les investigations menées par le département américain de la justice auprès d’une dizaine de banques concernant une manipulation éventuelle des cotations des métaux précieux et le changement radical du système de fixation des cours avec la mise en place d’un nouveau mécanisme géré par l’opérateur boursier ICE en lieu et place du centenaire « London Gold Fix ».
1995
La valeur a commencé l’année sur une hausse de 10%, un taux qui s’est affaissé les semaines suivantes en raison de plusieurs facteurs au premier rang desquels le risque d’une hausse des taux directeurs de la FED et d’un renchérissement du dollar –à la fin de ce premier trimestre, la Réserve fédérale n’avait toujours pas communiqué son calendrier… Certains investisseurs jugeant que la banque centrale américaine pourrait attendre un peu plus longtemps que prévu pour relever ses taux, les cours du métal fin ont aussitôt marqué un léger rebond.
ce que rapporte l’énergie vendue à l’Europe est changée en dollars pour être convertie en réserve d’or. Des conduites dont la visée est de pénaliser le dollar jusqu’à menacer sa stabilité.
1994
A
u premier trimestre 2015, le cours de l’or est passé de 1250,58 dollars l’once en janvier à 1229,15 dollars en février pour tomber à 1179,54 dollars en mars, affichant une moyenne trimestrielle de 1219,79 dollars.
en $/once
Avril-14
Mai-14
Juin-14
Juillet-14
Août-14
Sept-14
Oct-14
Nov-14
Déc-14
Janv-15
Fév-15
Mars-15
Moyenne
1 299,09
1 288,22
1 278,48
1 311,98
1 296,50
1 240,08
1 223,01
1 176,36
1 201,37
1 250,58
1 229,15
1 179,64
1 247,87
Une relative stabilité < Retour au sommaire
Rédacteur : Jacqueline MATTIOLI • L’Usine nouvelle
EVOLUTION ANNUELLE DES COURS
En $ / tonne
(de 1994 à 2014)
2014
2013
2012
2011
2010
2009
2008
2007
2006
2005
2004
2003
2002
2001
2000
1999
3000 2500 2000 1500 1000 500 0
Indicateur : London Metal Exchange - Cash au comptant COURS
Mars-15
Fév-15
Janv-15
Déc-14
Nov-14
Oct-14
Sept-14
Août-14
Juil-14
Juin-14
Mai-14
3000 2800 2600 2400 2200 2000 1800 1600 1400
1998
Dans un secteur des matières premières empreint d’incertitude et que les déclarations récentes du chef économiste de la Banque mondiale annonçant une révision à la baisse des anticipations de la croissance mondiale ne vont pas rasséréner, le marché de l’aluminium tire son épingle du jeu. En témoignent quelques chiffres éloquents donnés par Les Echos
En $ / tonne
(d'avril 2014 à mars 2015)
1997
Quant aux stocks, du fait de la nouvelle réglementation intervenue dans la gestion des réserves de métaux, ils se sont trouvés en baisse dans les entrepôts du LME, descendant à 4 millions de tonnes, leur niveau le plus bas depuis cinq ans.
EVOLUTION MENSUELLE DES COURS
1996
A la fin du premier trimestre, les opérateurs s’interrogeaient sur les niveaux de production à venir du fait de l’attitude des industriels entre limitation de l’offre et soutien des prix d’une part, mise en activité de nouvelles usines d’autre part… La production a pourtant montré une bonne santé, commandée au premier chef par les capacités de la Chine (plus de 50%) suivies de celles des pays du Golfe, alors que les autre pays producteurs ont ramené leur taux de production à des niveaux extrêmement faibles, les plus faibles depuis ces 20 dernières années.
Cependant, cette bonne santé reste toute relative car suspendue aux déséquilibres géographiques en termes de surplus et de déficits dont le marché du métal léger doit s’accommoder. D’autre part, du fait du rééquilibrage amorcé de l’économie chinoise, les importations de métal léger par le premier client mondial pourraient marquer le pas, dans un contexte de ralentissement de la croissance qui plus est.
Avril-14
La demande a donc été forte, dès les premières semaines de 2015, dans l’aéronautique et l’automobile notamment, au point qu’une augmentation de 7% de la demande mondiale, identique à celle de 2014, a pu être pronostiquée par les deux géants du secteur que sont Alcoa et Rusal. C’est la Chine qui, à mi-chemin de la mise en œuvre de son plan 2013-2020, a, comme à l’accoutumée, tiré vers le haut les chiffres de la consommation de métal léger ; l’Inde, les pays du Golfe et les Etats-Unis ont suivi mais bien plus modestement.
en mars dernier : « A 54 Mt d’aluminium en 2014, le marché a doublé depuis les 20 Mt de 2000. Plus d’un million de tonnes par semaine. D’ici à 2020 la production mondiale atteindra les 70 Mt ».
1995
A
vec une moyenne de 1800,26 dollars la tonne, le cours de l’aluminium a enregistré une relative stabilité au premier trimestre de 2015, passant de 1808,10 dollars en janvier à 1820,43 dollars en février pour atteindre 1772,26 dollars en mars. Les anticipations d’un déficit de l’offre relativement à la demande ont expliqué ce maintien du cours que d’aucuns voient perdurer au-delà de 2015.
• Les Echos
1994
A partir des sources suivantes : • The Economist Intelligence Unit (EIU)
en $/tonne
Avril-14
Mai-14
Juin-14
Juillet-14
Août-14
Sept-14
Oct-14
Nov-14
Déc-14
Janv-15
Fév-15
Mars-15
Moyenne
1 809,38
1 748,85
1 834,15
1 945,11
2 029,89
1 992,13
1 937,93
2 053,61
1 912,92
1 808,10
1 820,43
1 772,26
1 888,73
Le cuivre au plus bas depuis octobre 2009
< Retour au sommaire
Rédacteur : Laetitia MARIOTTI • Les Echos
En $ / tonne
(d'avril 2014 à mars 2015
EVOLUTION ANNUELLE DES COURS
En $ / tonne
(de 1994 à 2014) 9000
2013
2014
2011
Indicateur : London Metal Exchange - Cash, grade A au comptant en $/tonne
2012
2010
2009
2008
2007
2006
2005
2004
2002
2001
2000
1999
1994
1998
8000 7000 6000 5000 4000 3000 2000 1000
Par ailleurs, la baisse du cours du cuivre s’explique également par la faiblesse du prix du pétrole, nécessaire à l’extraction du
COURS
Mars-15
Fév-15
Janv-15
Déc-14
Nov-14
Oct-14
Sept-14
Août-14
Juil-14
Juin-14
Mai-14
10000 9000 8000 7000 6000 5000 4000 3000
1997
Face à cette demande atone, le manque de dynamisme des producteurs laissait présager une offre limitée, susceptible de favoriser le redressement des cours : vieillissement des mines chiliennes, augmentation des coûts d’extraction, sécheresses à répétition imposant aux producteurs d’investir dans la désalinisation ou le pompage de l’eau de mer… Comment alors expliquer que cette réduction de l’offre n’ait pas entraîné une pression à la hausse des prix ? La réponse réside dans les stocks, qui ne se sont pas écoulés du fait du rythme de la croissance chinoise.
EVOLUTION MENSUELLE DES COURS
1996
En outre Christian Mion, expert métaux chez Ernst & Young, explique que les attentes placées dans la demande provenant des autres émergents ne se sont pas concrétisées : « la question n’est plus la Chine, dont nous avions prévu le ralentissement. C’est l’Inde qui n’a pas été le relais de croissance annoncé. C’est ce qui explique en grande partie la chute des prix. »
L’avenir semble toutefois plus prometteur : le cours du baril remonte et va forcément avoir un impact sur les coûts d’extraction du minerai. Par ailleurs, la diversité des secteurs demandeurs de cuivre (construction, automobiles, réseaux électriques) pousse Christian Mion à affirmer que le cuivre « a de l’avenir ».
Avril-14
La demande est plombée par les anticipations pessimistes des acteurs en ce qui concerne la demande chinoise, dans un contexte de ralentissement d’activité du secteur de la construction, qui représente 20% de la demande de cuivre mondiale ; ces anticipations prennent d’ailleurs le pas sur la réalité économique, puisque les rapports publiés par la Chine début janvier montrent que celle-ci n’a jamais autant acheté de cuivre qu’au cours de novembre et de décembre 2014, profitant de la baisse des cours du métal rouge.
métal. La baisse des cours pétroliers s’est donc répercutée notamment sur le cours du cuivre.
1995
E
n janvier, le cuivre perd 12% de sa valeur par rapport au quatrième trimestre 2014. Descendu à 5815,08 $/tonne en janvier, il continue de baisser en février (5701 $) et termine finalement en légère hausse en mars (5925 $). Il a ainsi atteint son seuil le plus bas depuis cinq ans.
• OCP
2003
A partir des sources suivantes : • L’Usine nouvelle
en $/tonne
Avril-14
Mai-14
Juin-14
Juillet-14
Août-14
Sept-14
Oct-14
Nov-14
Déc-14
Janv-15
Fév-15
Mars-15
Moyenne
6 670,24
6 883,18
6 954,50
7 104,02
7 000,18
6 871,83
6 738,73
6 700,67
6 422,23
5 815,08
5 701,49
5 925,46
6 565,63
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Rédacteur : Hadj LAKHAL • www.bujanews.wordpress.com
Selon The Economist Intelligence Unit et The World Bureau of Metal Statistics (WBMS), la consommation mondiale de nic-
EVOLUTION ANNUELLE DES COURS
Mars-15
Fév-15
Janv-15
Déc-14
Nov-14
Oct-14
Sept-13
Août-13
Juil-13
Juin-14
Mai-14
35 000 30 000 25 000 20 000 15 000 10 000 5 000
En $ / tonne
(de 1994 à 2014)
2014
2013
2012
2011
2010
2009
2008
2007
2006
2005
2004
2003
2002
2001
2000
1999
1998
1997
40000 35000 30000 25000 20000 15000 10000 5000 4500 1996
La consommation mondiale de nickel a, finalement, été estimée à 1,765 million de tonnes en 2014, soit près de 2% de moins que l’année précédente. Contrairement à l’Union européenne dont la consommation de nickel a légèrement progressé en 2013, passant de 272 000 tonnes à 288 000 tonnes, la Chine est passée de 909 000 tonnes en 2013 à 798 000 tonnes en 2014. C’est aux Etats-Unis que la consommation de nickel a progressé de manière significative. Elle est passée de 123 000 tonnes en 2013 à 156 000 tonnes en 2014. Etant donné le rapport production/consommation sur l’ensemble de l’année 2014 et leur évolution durant le premier trimestre 2015, les stocks agrées par Le LME « atteignent un niveau record à plus de 435 000 tonnes. Ils ont augmenté de 50% en un an »*.
En $ / tonne
(d'avril 2014 à mars 2015)
Avril-14
En 2014, la baisse de la production mondiale de nickel a même dépassé les prévisions. Pour un total de 1,770 million de tonnes, celle-ci a reculé de 28,7% par rapport à 2013. Utilisé pour la production d’acier inoxydable, le nickel a subi le contrecoup d’une diminution de 13% de la production européenne d’acier au 4ème trimestre 2014. De son côté, la Chine, premier producteur d’acier dans le monde, a baissé sa production de près de 15% en février. En 2014 et à l’exception de la Nouvelle Calédonie, les producteurs de nickel, notamment l’Indonésie, les Philippines, la Russie ont quasiment tous vu leur production baisser plus ou moins sensiblement.
• Les Echos
EVOLUTION MENSUELLE DES COURS
1995
A
près un automne 2014 difficile, la baisse des prix du nickel au London Metal Exchange continue. Le cours moyen mensuel pour le mois de janvier est retombé à 14 706,91 USD la tonne. Cette tendance s’est confirmée en février avec un cours moyen mensuel de 14 531,13 USD, et 13 742,16 USD en mars. En peu de temps, les prix du nickel ont atteint leur niveau le plus bas depuis 2009. La cause serait : « une grosse vente à découvert liée à des informations concernant la demande extrêmement faible du secteur de l’acier inox en Europe et en Chine ».*
1994
A partir des sources suivantes : • London Metal Exchange (LME) • The Economist Intelligence Unit (EIU)
kel pour l’année 2015 est estimée à 1,890 million de tonnes, soit un peu plus de 7% de plus qu’en 2014. Si certains experts tablent sur une remontée des prix du nickel au deuxième semestre 2015, elle resterait néanmoins tributaire de l’évolution de la demande de la sidérurgie chinoise qui présente des signes laissant présager une réduction de son activité. Ce qui impacterait négativement la demande et donc le cours du métal.
*Muryel Jacque (les Echos 01/04/2015)
Indicateur : London Metal Exchange - Cash au comptant COURS
en $/tonne
Avril-14
Mai-14
Juin-14
Juillet-14
Août-14
Sept-14
Oct-14
Nov-14
Déc-14
Janv-15
Fév-15
Mars-15
Moyenne
17 370,75
19 434,38
18 568,22
19 046,74
18 572,38
18 075,80
15 765,33
15 702,38
15 914,29
13 742,16
14 531,13
14 766,91
16 790,87