CHALLENGE CLIMAT AGRICULTURE & FORÊTS Projets lauréats DOSSIER DE PRESSE
Sommaire P. 3
Éditorial : nourrir et boiser le monde
P. 4
Challenge Climat agriculture & forêts
P. 5
Les lauréats
P. 6
Projets d’adaptation et de gestion de la ressource en eau
Hanza : nouvelle source d’alimentation résiliente et nutritive/Niger
Contre la dégradation des sols : l’agriculture familiale/Togo
SWAR : un système d’irrigation optimisée/Inde
P. 9
Projets de transformation des produits agricoles et sylvicoles
Des hydroliennes au service du développement agricole/République du Congo
Des machines solaires pour transformer les produits agricoles/Papouasie-Nouvelle-Guinée
Du biogaz domestique pour sauver les forêts/Cameroun
P. 12 Projets
d’atténuation dans le secteur de la forêt
Planter des arbres pour lutter contre le changement climatique/Philippines
La mangrove : un atout face au changement climatique/Sénégal
La forêt : un patrimoine à valoriser/ République démocratique du Congo
P. 15 Projets
d’atténuation dans les secteurs de l’agriculture et de l’élevage
Vergers écologiques de Tayap : outil de développement collectif/Cameroun
Préserver le parc Macaya et renforcer l’agriculture/Haïti
Financer la performance énergétique des exploitations agricoles/Maroc P. 18 L’AFD :
un acteur majeur et innovant du financement climat au niveau international
P. 20 Le
Cirad et le changement climatique
P. 22 Agenda :
l’AFD et le Cirad au Salon international de l’agriculture
P. 23 Partenaires
Éditorial : Nourrir et boiser le monde l’agroforesterie, l’arboriculture, la sylviculture et les paysages de bocages. L’humanité joue sa survie dans l’invention d’une agriculture plus intensive pour mieux nourrir 10 milliards d’humains, plus résiliente pour surmonter les chocs climatiques, moins émettrice et moins polluante mais aussi stockant du carbone, et pourvoyeuse d’emplois. Cette agriculture a besoin des forêts et des zones humides.
On ne peut parler de la forêt sans penser à l’agriculture. Et vice versa. L’agriculture est de tous les agendas : sécurité alimentaire et nutrition, libre-échange, migration et emploi, biodiversité et climat. La forêt est au cœur des agendas biodiversité, climat et transition énergétique. Elle est nécessaire à l’agriculture par les services qu’elle lui rend en termes de régulation de l’érosion, de la sécheresse, des températures. Protéger la forêt, c’est protéger l’agriculture.
Des territoires ruraux agricoles et forestiers à multiples cobénéfices existent déjà. La belle diversité des exploitations familiales et des paysages en mosaïque qui associent diverses utilisations de la terre témoigne de l’extraordinaire capacité des paysanneries à tirer durablement profit de leur environnement naturel et à s’adapter à ses transformations. Mais, le changement climatique en cours est d’une ampleur, d’une complexité et d’une vitesse considérables. Pour l’AFD et le Cirad, il est donc urgent de soutenir toutes les innovations techniques, sociales et institutionnelles, qui, de la parcelle cultivée au paysage rural, du massif forestier au bassin versant, permettront une nouvelle révolution
Comme toutes les activités humaines, l’agriculture
agricole dans des paysages climato-intelligents,
et la foresterie émettent des gaz à effet de serre
c’est-à-dire capables de s’adapter au changement
mais, plus que d’autres, elles sont affectées par
climatique tout en l’atténuant. Dans ces
la hausse des températures et le changement
paysages, le rôle des forêts et des arbres
des régimes des pluies.
hors forêts est essentiel.
Ce sont aussi de formidables machines à transformer les très abondants carbone et azote de l’air, grâce à une énergie solaire infinie. Les arbres stockent le carbone dans leurs troncs,
Jean-Luc FRANÇOIS,
leurs branches et leurs racines. L’agriculture
responsable de la division Agriculture, Développement rural et Biodiversité à l’AFD.
permet de stocker le carbone par l’agroécologie. Arbres et plantes cultivées se complètent dans
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Michel EDDI, président-directeur général du Cirad.
Challenge climat agriculture & forêts
Challenge Climat est un concours international d’innovations agricoles et forestières face au dérèglement climatique. Il est organisé par l’Agence Française de Développement (AFD) et le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad), en partenariat avec le ministère des Affaires étrangères et du Développement international, le ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, et la Fondation de France.
Acteurs individuels, organisations paysannes, institutions financières, acteurs du secteur économique et social, collectivités et territoires, près de 550 porteurs de projets ont répondu à l’appel à candidatures.
Challenge Climat a pour objectif de favoriser la créativité, l’investissement, l’expansion et le succès des innovateurs qui contribuent au développement de leur société.
challenge-climat.com
Découvrez les douze projets lauréats de Challenge Climat sélectionnés par le jury composé de Navi Radjou, Brice Lalonde, Ibrahima Coulibaly et Jean-Christophe Debar.
Pour ce faire, le concours rassemble les innovations locales financières, techniques, technologiques, sociales et agroécologiques les plus marquantes, ainsi que les nouvelles démarches d’économies inclusives qui associent des coalitions d’acteurs complémentaires, lesquelles ont toutes pour finalité d’apporter une solution globale au dérèglement climatique. Ouvert aux porteurs de projets d’Afrique, de Méditerranée, d’Asie, d’Amérique latine et d’outre-mer, Challenge Climat soutient et encourage les innovateurs pour concrétiser des idées et techniques afin de relever les défis auxquels les secteurs de l’agriculture et de la forêt doivent faire face en raison du dérèglement climatique, et favoriser le développement durable.
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Les laurĂŠats
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Niger
Adaptation et gestion de la ressource en eau
Hanza : nouvelle source
d’alimentation résiliente et nutritive Josef Garvi Fondateur et directeur exécutif, Sahara Sahel Foods
Le contexte
Le Niger lutte en même temps contre la désertifiJosef est arrivé au Niger à l’âge cation, la perte de la biodiversité, de 8 ans. Ses parents y avaient le changement climatique et une pauvreté rurale aiguë. La malnutrition créé une fondation pour la infantile avoisine les 15 %, et l’exode culture des plantes vivaces en rural est important. milieu aride, sans engrais ni Le hanza (boscia senegalensis) est irrigation. un arbuste sauvage qu’on trouve en Durant dix-sept années de abondance au Niger. Cette plante bénévolat, Josef a pu constater forestière, capable de pousser dans des zones arides, est naturellement les difficultés rencontrées par adaptée au climat saharo-sahélien. les populations rurales du fait Amère à l’état brut, la graine des fruits de la désertification. du hanza a été longtemps dénigrée En 2011, il a lancé avec son par les populations, les médias et épouse un projet de promotion les acteurs de l’aide humanitaire. Pourtant, il suffit de la laisser tremper et de développement du dans l’eau quatre ou cinq jours pour potentiel commercial des aliments issus des plantes dites qu’elle devienne consommable pour l’homme et révèle des propriétés de « famine ». En 2014, il a nutritives. fondé Sahara Sahel Foods pour mettre en place un centre de transformation du hanza.
Les impacts Source d’alimentation nutritive kk additionnelle.
Revenus durables pour les kk
populations rurales (activité de cueillette pour environ 500 personnes). Création d’emplois. kk Aliment sain et biologique kk d’origine locale disponible sur les marchés urbains. Résilience des cultivateurs kk aux années de sécheresse. Lutte contre la désertification, kk protection des plantes forestières et accélération du reboisement. 6
L’innovation L’entreprise sociale Sahara Sahel Foods (SSF) a réhabilité le hanza comme aliment de base grâce à des techniques innovantes de transformation et à la confection de recettes appétissantes. SSF ne crée pas de plantations mais encourage les populations rurales à préserver et à multiplier l’arbuste en leur achetant les graines qu’elles récoltent. Cette démarche originale permet de lutter contre l’exode rural et de préserver l’environnement. SSF poursuit ses recherches pour perfectionner les aspects techniques de la transformation de cet aliment, ainsi que le recyclage des eaux usées issues du désamertumage. La petite industrie SSF pour la transformation alimentaire du hanza (250 t/an) doit servir de prototype pour la réplication à travers le Niger et la bande Sahélienne.
Togo
Adaptation et gestion de la ressource en eau
Contre la dégradation des sols : l’agriculture familiale
Bakary Samake Agent de développement, Agronomes vétérinaires sans frontières (AVsF)
Le contexte
Dans le nord-ouest de la région des Savanes, au nord du Togo, les sols sont fragiles et souvent dégradés par la sécheresse Issu d’une famille de et l’activité humaine. cultivateurs analphabètes, Carencées en matière organique Bakary a toujours considéré et en phosphore, les terres sont l’agriculture comme la solution sensibles à l’érosion et aux aléas à développer face aux famines climatiques. Les parcs agroforestiers récurrentes en Afrique. C’est traditionnels sont en régression. Le potentiel agricole est faiblement de cette conviction qu’est née valorisé, et l’utilisation irraisonnée de sa passion pour l’agronomie. produits phytosanitaires ne constitue Après dix années d’études plus une solution, dans cette région en Allemagne, titulaire d’un où les producteurs sont acculés par doctorat en phytopathologie et l’état d’épuisement des sols. protection des cultures, il revient L’accès aux marchés est limité et dans son pays, le Mali, avec l’organisation des producteurs de céréales (maïs, sorgho et mil) est la volonté d’y créer un centre récente et encore faible. agricole. Afin d’acquérir une expérience Les petits élevages ont une productivité insuffisante, liée à des habitats de terrain et d’approfondir ses inadaptés, une mauvaise alimentaconnaissances en agroécologie, tion, une insuffisance de soins, une il s’engage avec AVSF pour mauvaise gestion de la reproduction, la mise en œuvre du projet et des marchés peu organisés. de durabilité et résilience de l’agriculture familiale dans la région des Savanes, au Togo.
Les impacts Diffusion et adoption de kk
pratiques agroécologiques.
Réhabilitation des parcelles kk et milieux dégradés.
Limitation de l’érosion kk
des sols, facilitation de l’infiltration de l’eau, amélioration du stockage de carbone dans le sol.
Protection de la biodiversité. kk Augmentation kk des rendements agricoles et des revenus.
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L’innovation Le projet d’AVSF lutte contre la dégradation des terres par le développement d’une agriculture durable, dans six cantons de la région des Savanes identifiés par les organisations de producteurs. Il s’agit de promouvoir des pratiques agricoles durables (agroécologie, agroforesterie, gestion de l’eau), de réduire la vulnérabilité économique des exploitations (formation aux techniques d’élevage améliorées, aménagement et mise en valeur des basses terres, vente groupée des céréales), de renforcer les capacités des acteurs publics et privés (appui aux organisations de producteurs), et de développer des mécanismes de concertation. Le projet s’attache à la promotion du savoir-faire paysan et des techniques traditionnelles peu coûteuses et facilement appropriables par les producteurs (cordons pierreux, zaï). La réintroduction de l’arbre dans les systèmes de production, via l’agroforesterie, et la diminution de la pression sur les formations naturelles préservent la biodiversité.
Inde
Adaptation et gestion de la ressource en eau
SWAR : un système
d’irrigation optimisée
Gopal Komandur
Le contexte
Dans certaines régions de l’Inde (Rajasthan, Gujarat, Maharashtra, Andhra Pradesh, Karnataka, Tamil Nadu et Télangana), la faiblesse et l’irrégularité des préDiplômé en administration cipitations ont modifié les systèmes des affaires, et spécialiste du de culture. développement rural, Gopal Ces facteurs ont entraîné un recul cherche, depuis plusieurs années, important du couvert végétal, qui est à résoudre les problèmes des de qualité médiocre et ne procure régions non irriguées de l’Inde. plus aucun bienfait écologique. Enchaînant les expériences, Même des arbres matures meurent de stress hydrique. c’est finalement en découpant une bouteille en plastique et en De grandes étendues de terres, publiques et privées, sont laissées en l’enfonçant dans le sol qu’il a jachère ou sont improductives, ce qui trouvé la solution : atteindre les nuit aux moyens de subsistance des racines des plantes, utiliser l’eau populations défavorisées et conduit le plus rationnellement possible, les agriculteurs à la migration, voire éviter l’évaporation et maintenir au suicide. L’aménagement des zones à faible l’humidité pour assurer pluviométrie et l’amélioration de leurs la bonne santé des plants. ressources naturelles sont essentiels Le CEC, dont il est le directeur, pour la subsistance de la population. conduit des recherches, dispense des formations et déploie des activités de terrain innovantes dans le domaine de l’environnement et de la lutte contre la pauvreté. Directeur, Centre for Environment Concerns (CEC)
Les impacts Atténuation de la sécheresse kk grâce à une meilleure couverture végétale et à la reforestation.
Réhabilitation des zones kk
semi-arides, réintégration de plantations séquestrant le carbone et utilisant peu d’eau.
Enrichissement des sols par kk les déchets végétaux.
Récoltes plus abondantes, kk
diversifiées et écologiques.
Réduction des coûts kk d’irrigation.
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L’innovation Le CEC a mis au point un système original d’arrosage appelé SWAR (System of Watering for Agriculture Rejuvenation). L’innovation repose sur un sac en polyéthylène haute densité, pliable, peu coûteux, d’une capacité de 1 000 litres pour recueillir et stocker l’eau de pluie sur l’exploitation, un moule à fabriquer des bouteilles durables de grande qualité qui empêchent l’évaporation. C’est la première technique d’arrosage à atteindre directement la zone radiculaire des plantes et à garantir son humidification. Elle consomme dix fois moins d’eau que les systèmes d’irrigation traditionnels (goutte-à-goutte, pulvérisation). Le SWAR est automatique, fonctionne sans électricité et ne favorise pas le développement des mauvaises herbes. L’humidité est répartie autour de la zone radiculaire à l’aide d’inoculateurs multiplicateurs de bactéries, qui assurent une humidification par capillarité et améliorent la structure du sol.
République du Congo Transformation des produits agricoles et sylvicoles
Des hydroliennes au
Maguelonne Loubelo Ingénieure, responsable du projet de développement agricole de Loubassa
Maguelonne et son mari ont créé une ferme sur l’île M’Bamou, située sur le fleuve Congo, à proximité de Brazzaville. Très impliqués dans la vie locale, ils ont lancé, en novembre 2013, un projet de développement agricole du village de Loubassa. Ingénieure de formation, Maguelonne s’appuie sur son expérience en zone rurale (quatre ans avec l’ONG Acted, en Afrique centrale) pour développer ce projet. Elle est chargée de la recherche de financements et de la sélection de technologies robustes adaptées au contexte du fleuve Congo.
service du développement agricole Le contexte La République du Congo est en situation d’insécurité alimentaire : elle dépend à près de 75 % des importations (céréales, légumes, produits de l’élevage). En raison d’un défaut d’infrastructures de transport, de stockage et de transformation des produits agricoles, l’agriculture souffre d’un paradoxe : alors que la production nationale est insuffisante, certains bassins de production enclavés peinent à écouler leurs produits. De plus, les agriculteurs et les pêcheurs congolais sont victimes du changement climatique, qui perturbe l’alternance, la durée et l’intensité des saisons des pluies et des saisons sèches. Ces changements compromettent les résultats de la pêche et menacent les cultures. L’un des enjeux du développement de l’agriculture congolaise est l’amélioration des infrastructures de transport vers les centres de consommation et la construction de lieux de stockage des produits agricoles.
Les impacts Diffusion d’une technologie kk sobre en carbone (hydraulique).
Promotion du transport fluvial. kk Réduction des émissions kk de CO2.
Soutien à l’agriculture et à kk la pêche traditionnelles.
Accès des agriculteurs au kk
marché national, valorisation de leurs produits.
Renforcement de la sécurité kk alimentaire.
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L’innovation Le projet de Loubassa consiste à créer un centre de stockage et de transformation agricole dans le village et à installer une hydrolienne flottante sur le fleuve Congo. Cette technologie est particulièrement adaptée à cette région, où le courant fluvial est stable et puissant. Elle permet d’électrifier le centre durablement et à moindre coût. Le centre de stockage est destiné aux pêcheurs et maraîchers afin qu’ils puissent conserver leurs produits avant de les vendre. Ainsi, Loubassa devient un marché attractif pour les clients de Brazzaville. Il s’agira, dans un deuxième temps, de diffuser cette innovation dans d’autres régions du Congo et d’installer des unités vertes de transformation et de stockage des produits agricoles au bord des rivières alimentées en électricité par des hydroliennes. Ces unités assureront aux producteurs un meilleur accès au marché et des revenus plus intéressants.
Papouasie-Nouvelle-Guinée Transformation des produits agricoles et sylvicoles
Des machines solaires
Gregory Denn Directeur, Project Support Services
Gregory a fondé Project Support Services (PSS) pour soutenir des projets agro-industriels centrés sur les énergies renouvelables et introduire sur les marchés des pays en développement des innovations qui améliorent les pratiques des agriculteurs. Depuis 2005, Gregory a complété la gamme de matériel agroalimentaire PSS par des produits solaires à led (AgroSol). Il peut, ainsi, commercialiser du matériel adapté aux petites communautés défavorisées et atteindre un triple objectif : diminuer le travail manuel des femmes, leur donner les moyens d’être plus productives et réduire les émissions de CO2.
pour transformer les produits agricoles Le contexte En milieu rural, l’alimentation des populations défavorisées repose sur une quinzaine de plantes, principalement le riz, le maïs et le manioc. Chacune de ces plantes doit subir une transformation avant de pouvoir être ingérée. Cette tâche incombe généralement aux femmes, qui lui consacrent environ une heure par jour. Les machines de transformation à moteur Diesel font gagner du temps, mais sont polluantes et coûteuses. De plus, les petits villages reculés ne disposent souvent d’aucun équipement. Pour avoir accès à un moulin, les femmes doivent alors se déplacer, ce qui occasionne des frais (environ 1 $ pour le voyage et 1 $ par 25 kg de grains apportés au moulin) et des émissions de CO2.
Les impacts Diminution du recours kk aux énergies fossiles.
Autonomisation des petites kk
communautés pour la transformation de leur production. Innovations financières kk facilitant l’accès à la technologie. Plus de temps disponible kk pour des activités génératrices de revenus. Augmentation kk de la productivité. Autonomisation des femmes. kk 10
L’innovation PSS a développé une gamme de matériel solaire (AgroSol) pour faciliter la transformation des cultures vivrières indispensables à la survie des populations défavorisées. Trois machines ont été mises au point : un décortiqueur/égreneur/ polisseur pour le riz ; un moulin pour la farine de maïs et d’autres céréales ; une râpe à manioc. Alimentés par des panneaux solaires, ces engins améliorent les conditions de vie en milieu rural, tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Chaque appareil fait économiser aux femmes entre cinquante et cent heures de travail par an, qu’elles peuvent consacrer à des activités rémunératrices. De plus, PSS a mis en place des modes de paiement à l’usage (cartes prépayées, troc, artisanat) afin de rendre ses machines accessibles aux plus démunis.
Cameroun Transformation des produits agricoles et sylvicoles
Du biogaz domestique
pour sauver les forêts Claude Sango Agho
Le contexte
Dans son document de stratégie pour la croisConsultant, sance et l’emploi, le gouverchef de projet, SPALE nement camerounais pointe l’utilisation non viable des resConscient de la richesse de sources naturelles et l’appauvrisson environnement mais aussi sement des sols comme facteurs de sa dégradation, Claude concourant à la dégradation de Sango a souhaité rejoindre l’environnement productif et au dérèglement climatique. une organisation qui œuvre La promotion des énergies à la protection de la nature renouvelables parmi les ménages et de la vie animale (Spale) ruraux est cruciale pour enrayer pour « expérimenter les théories cette situation. découvertes dans les livres ». Le gouvernement a institué le Géographe, spécialisé en Programme national de biogaz, management environnemental, dont le principal objectif consiste c’est sur le terrain, à l’écoute des à apporter des améliorations tangibles et mesurables à la qualité populations rurales, qu’il a été de vie de la population camerouconvaincu de la nécessité de naise, à travers une diffusion et développer l’usage du biogaz une utilisation durable du biogaz domestique pour lutter contre domestique. le dérèglement climatique Mais, dans les faits, le bois de chauffe reste la principale source et protéger les ressources d’énergie pour plus de 60 % des naturelles. ménages ruraux du département des Hauts-Plateaux, à l’ouest du Cameroun.
Les impacts
Amélioration de la gestion kk durable des ressources naturelles.
Limitation de la déforestation. kk Réduction des émissions de kk
gaz à effet de serre provenant des déchets organiques et de l’élevage.
Restauration du couvert kk forestier et de la fertilité des sols.
Allégement de la charge kk quotidienne de travail des femmes.
Hausse de la productivité et kk des revenus des ménages.
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L’innovation Le projet de biogaz durable porté par la Société pour la protection de la vie animale et de l’environnement (Spale) cherche à vulgariser cette technologie et à en promouvoir l’adoption parmi les ménages ruraux des Hauts-Plateaux. Spale soutient l’élevage laitier à petite échelle et aide les familles à faibles revenus à se doter de moyens de subsistance durables. Elle fournit des cultures vivrières et des animaux d’élevage, du matériel agricole, des formations et une assistance technique. L’introduction de la technologie du biogaz domestique dans l’élevage de bovins laitiers intégré profite à cent ménages (huit cents personnes environ). Avec trois têtes de bétail, chaque famille dispose de suffisamment de matières organiques pour alimenter son biodigesteur tout au long de l’année. Cette source alternative d’énergie réduit la pression sur les ressources forestières, restaure le potentiel productif des terres et relève le niveau de vie des ménages.
Philippines
Atténuation dans le secteur de la forêt
Planter des arbres
pour lutter contre le changement climatique Norma Llemit Manager du programme de développement, Hineleban Foundation Inc.
Le contexte
Située au sud des Philippines, Mindanao est la deuxième île de l’archipel L’objectif de la Hineleban en termes de population et de superficie. Foundation Incorporated Mindanao subit de plein fouet les est triple : sauver les forêts, effets dévastateurs du changereboiser les bassins versants et ment climatique et doit faire face développer des terres agricoles. à la dégradation de ses forêts Docteur en philosophie causée par l’abattage illégal des et communication du arbres, les incendies et la culture sur brûlis pratiquée par les comdéveloppement, Norma a munautés indigènes. participé à toutes les étapes La principale cause des incendies du programme Mindanao de forêt est l’abondance d’impeRainforestation : préparation, rata, herbe haute qui s’enflamme recherche de financements et facilement à la saison sèche. mise en œuvre. La destruction des forêts entraîne Elle est particulièrement des inondations, des glissements de terrain, l’envasement des investie dans la construction barrages et la baisse du niveau d’une relation durable et d’un d’eau des rivières et des criques. partenariat avec les chefs Cette situation a des consélocaux : leur engagement est quences dramatiques pour les source d’inspiration et leur populations. soutien est indispensable à la réussite et à la viabilité du projet.
Les impacts Atténuation des effets du kk
changement climatique : la réhabilitation des forêts et des bassins versants revitalisera le réseau hydrographique, préviendra l’avancée de la désertification et la dégradation des terres.
Réduction des émissions kk
de CO2 grâce aux arbres, qui stockent le dioxyde de carbone.
Lutte contre la pauvreté, kk
diversification des activités (pépinières, plantations d’arbres, agroécologie…). 12
L’innovation Le projet Mindanao Rainforestation protège les forêts primaires résiduelles et fournit un moyen d’existence aux peuples indigènes en développant l’agroécologie (café, bambou, abaca), tout en les encourageant à reboiser les prairies. La première étape consiste à lutter contre les incendies de forêt grâce à une « plante-abri », le calliandra, qui empêche la prolifération de l’imperata. Les espèces persistantes (pin des Caraïbes) et indigènes (diptérocarpacées) sont ensuite plantées afin de reboiser la zone et de rétablir l’écosystème. La réussite du projet repose sur la sensibilisation des parties prenantes, notamment les peuples indigènes, à l’importance de protéger la forêt primaire et de planter plus d’arbres pour atténuer les effets du changement climatique. Afin de mobiliser tous les acteurs, le projet a été élaboré selon une démarche participative (cartographie, information, installation) associant l’ensemble des communautés.
Sénégal
Atténuation dans le secteur de la forêt
La mangrove : un atout face au changement climatique
Assane Makhoudia Ndoye
Le contexte
Dans le delta du Saloum, Membre fondateur et à l’ouest du Sénégal, la secrétaire général, Acodel mangrove (classée « réserve de biosphère » par l’Unesco) a fortement Assane est né dans la région régressé, durant les vingt dernières de Thiès, au Sénégal. années. Ingénieur en gestion de projets, La disparition progressive de cet écosystème complexe a un impact il commence sa carrière au écologique, environnemental et Conseil des ONG d’appui au socioéconomique considérable sur développement (Congad), où la biodiversité et sur les populations il met en œuvre une stratégie qui en dépendent. de promotion des énergies Les anciennes ressources telles que renouvelables face aux effets le bois, les huîtres et les coquillages des changements climatiques. ne sont plus disponibles qu’en faible Il coordonne, ensuite, un projet quantité. de biogaz financé par le Fonds Cette évolution est due à des facteurs naturels (assèchement climatique, pour l’environnement mondial. acidification et salinisation des terres) En 2012, Assane participe et anthropiques, conséquences de la à la création d’Acodel pour pression démographique et foncière répondre aux besoins des (le bois de chauffe, le bois d’œuvre et de service font l’objet d’un prélèpopulations et lutter contre le dérèglement climatique par vement important). la protection de l’écosystème de mangrove dans le delta du Saloum, au Sénégal.
Les impacts Restauration des zones kk
dégradées de mangrove (reboisement). Préservation de la biodiversité. kk Valorisation d’un écosystème kk spécifique (zone humide). Renforcement des capacités kk des acteurs engagés dans le développement local durable. Lutte contre la dégradation des kk terres et protection du littoral. Promotion d’une ressource kk énergétique sobre en carbone (biogaz). 13
L’innovation Acodel (association communautaire d’appui au développement des capacités locales) a pour objectif d’instaurer une dynamique d’autoprise en charge des questions d’environnement et de développement par les populations. Elle met en œuvre des mesures d’adaptation à l’échelle locale afin de diminuer la vulnérabilité des habitants et des écosystèmes aux risques climatiques. Acodel promeut la gestion intégrée du territoire, la restauration des zones dégradées de mangrove, l’éducation environnementale et la valorisation économique des ressources écosystémiques au profit des communautés. La diffusion de biodigesteurs pour la cuisine et l’éclairage, et de fours améliorés pour le fumage du poisson, constitue un excellent moyen de lutter contre la déforestation et de réduire les charges financières des ménages.
République démocratique du Congo Atténuation dans le secteur de la forêt
La forêt : un patrimoine à valoriser
Olivier Mushiete Directeur général, Novacel
Fondée en 1985 par Paul Mushiete, Novacel est une entreprise familiale aujourd’hui dirigée par ses fils, Olivier et Thierry. Société africaine pilote dans le domaine des paiements pour services écosystémiques, Novacel a été la toute première entreprise congolaise à faire inscrire son projet de puits de carbone forestier à la CCNUCC sous le titre de projet du Mécanisme de développement propre. Thierry (financier) et Olivier (ingénieur agronome) se sont donné comme objectif de sécuriser et de valoriser l’héritage foncier et coutumier familial, au bénéfice des populations rurales du plateau des Batéké.
Le contexte Le bassin d’approvisionnement de Kinshasa est soumis à une forte dégradation du couvert forestier, dont les causes principales sont l’agriculture sur brûlis et l’exploitation du bois comme source d’énergie (charbon de bois et bois de chauffe). Lors des négociations de la CCNUCC (convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques), le mécanisme REDD+ a été présenté comme un moyen efficace d’inciter les pays à lutter contre la déforestation. La République démocratique du Congo s’est, ainsi, engagée dans ce processus et plusieurs acteurs agissent sur cette dégradation de la ressource ligneuse en développant des activités de reboisement, d’agroforesterie ou de régénération naturelle assistée. Le projet Novacel au Sud-Kwamouth (NSK) promeut la préservation de la forêt comme outil de lutte contre les changements climatiques et source de nombreux services écosystémiques
Les impacts Développement de kk
l’agroforesterie et augmentation des rendements agricoles. Protection et renforcement kk du couvert forestier. Réduction des émissions kk de gaz à effet de serre. Puits de carbone agroforestier kk Ibi Batéké : déjà 35 000 teqCO2 en stock net certifiées et payées. Appropriation du projet par kk les communautés locales. 14
L’innovation Le projet NSK vise à réaliser des plantations, à réhabiliter des infrastructures sociales de base (écoles, centres de santé) ou des voies d’accès, à mobiliser des ressources humaines qualifiées et à institutionnaliser les structures villageoises en impliquant les chefs coutumiers et les paysans. La gestion du dispositif est progressivement transférée au Groupe d’intérêt coopératif et économique du territoire Teke (Gicet). Cette coopérative, qui regroupe quinze villages, est engagée dans la conversion de la savane en zone agroforestière productive. La déforestation évitée et la mise en défense des savanes, associée aux plantations, fournissent des crédits carbones à valoriser dans le cadre du mécanisme REDD+. Les bénéfices redistribués aux communautés locales assurent l’appropriation de la stratégie agroforestière par les paysans et la viabilité du processus à long terme.
Cameroun Atténuation dans les secteurs de l’agriculture et de l’élevage
Vergers écologiques de Tayap : outil de
Adeline Flore Ngo-Samnick Directrice générale AGRIPO
Adeline Flore est titulaire d’une licence en sociologie du développement de l’université de Yaoundé. En 2009, après une expérience de volontariat au sein d’ISF (Ingénieurs sans frontières), elle décide, comme une dizaine d’autres jeunes originaires du village de Tayap, d’y retourner pour cultiver la terre. Ensemble, ils créent une structure communautaire, Agripo (Agriculteurs professionnels du Cameroun), qui s’engage dans la lutte contre la déforestation et milite pour une utilisation rationnelle des terres, une agriculture durable et la réduction des feux de brousse. En 2010, Adeline Flore devient la directrice générale d’Agripo.
développement collectif Le contexte Situé dans la forêt du bassin du Congo, Tayap fait partie des quinze lieux du continent africain les plus menacés et vulnérables au changement climatique. Le village subit la déforestation causée par l’exploitation forestière et la pratique de l’agriculture sur brûlis. La protection de la forêt est, pourtant, primordiale pour la régulation climatique et pour les populations qui y vivent. Le système agricole traditionnel (culture sur brûlis), qui constitue la principale source de revenus, n’est ni durable ni adapté à une production optimale. Il est à l’origine de conflits fonciers (les terres cultivables sont indisponibles ou s’appauvrissent), de nouvelles maladies phytosanitaires et du tarissement des rivières.
Les impacts Réduction de la déforestation. kk Gestion durable de la forêt. kk Préservation de la biodiversité. kk Augmentation des kk rendements agricoles de plus de 25 %. Production d’outils kk de sensibilisation favorisant la réplication. Autonomisation kk des communautés.
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L’innovation En 2010, les membres d’Agripo parviennent à convaincre les populations de Tayap d’arrêter la culture sur brûlis en leur proposant des alternatives de revenus. Le programme « Vergers écologiques des territoires » met à profit les potentialités économiques des écosystèmes tout en protégeant l’environnement (plantation d’arbres fruitiers, vente des récoltes en ligne). D’autres activités (écotourisme, restauration, apiculture), rendent la communauté moins dépendante de l’agriculture, et un fonds de microfinance local favorise l’entrepreneuriat des femmes. Une cartographie participative permet de mieux gérer les forêts et d’organiser le village durablement avec une vision d’ensemble : création de services de base (électrification, adduction en eau potable, assainissement). Laboratoire d’expérimentation de l’agroécologie, de l’agroforesterie et du financement vert, ce programme allie éradication de la pauvreté, développement agricole et préservation des forêts.
Haïti Atténuation dans les secteurs de l’agriculture et de l’élevage
Préserver le parc Macaya et renforcer
Richarlot Amazan Manager de projet, Union des cadres pour le développement (Ucad)
l’agriculture Le contexte
Le parc national Macaya abrite une importante Né au sud d’Haïti, dans la biodiversité (oiseaux, mollusques, région des Cayes, Richarlot papillons, fougères, orchidées…). a été sensibilisé dès l’école Les habitants de Formond le consiprimaire à la nécessité de dèrent trop souvent comme une préserver le parc Macaya. source d’exploitation permettant de satisfaire leurs besoins divers en bois Une fois diplômé de la faculté (chauffage, construction), ou de se d’agronomie, il s’est engagé procurer un espace pour la culture dans la promotion d’une et l’élevage. agriculture responsable, En effet, la précarité des riverains du qui concilie respect de parc et le manque d’informations sur l’environnement et amélioration les enjeux de la dégradation des des conditions de vie des ressources naturelles les portent à faire usage de pratiques aux consépopulations défavorisées. Également licencié en sciences quences néfastes, aussi bien pour cette richesse patrimoniale que pour juridiques, il accompagne leur propre avenir : le bassin hydrola structuration des graphique du parc (sept rivières) organisations paysannes et le alimente en eau les départements regroupement des associations du Sud et de Grand’Anse. en coopératives. À Formond, Afin de protéger le parc et sa biodiversité, il est nécessaire d’améliorer il veille à l’inclusion de toutes les conditions de vie des riverains les parties prenantes et à et d’élaborer une stratégie pour la sensibilisation aux enjeux changer les comportements. d’un développement durable.
Les impacts Inclusion de toutes les parties kk
prenantes dans une démarche de développement durable.
Amélioration des conditions kk
de vie et augmentation du pouvoir d’achat des familles.
Diminution de la dépendance kk aux ressources naturelles et de la pression sur le parc.
Plus grande capacité kk
d’absorption et de stockage de CO2. 16
L’innovation L’Ucad appuie cent familles paysannes défavorisées de Formond. L’objectif est d’implanter des activités créatrices d’emplois et génératrices de revenus, et de diffuser les bonnes pratiques agricoles. Le projet prévoit la construction d’une banque de semences, d’un entrepôt et la distribution de plantules, d’intrants agricoles et de semences qui amélioreront les conditions de vie des riverains du parc Macaya, et viennent renforcer la couverture végétale. Pour modifier les comportements vis-à-vis des ressources de base, les riverains sont informés sur les enjeux d’un développement respectueux de l’environnement et formés aux techniques agroforestières durables. Un comité élu par une organisation de bénéficiaires assure la cogestion du projet avec Ucad. Grâce à cette démarche, les familles les plus dépendantes de l’exploitation du parc deviennent le moteur de sa préservation et de sa valorisation économique.
MAROC Atténuation dans les secteurs de l’agriculture et de l’élevage
Financer la performance
Leïla Akhmisse Directrice exécutive, Fondation CAM pour le développement durable
Le Groupe Crédit Agricole du Maroc (GCAM) a une mission de service public consistant à financer l’agriculture et le développement socioéconomique rural. Avec l’appui de l’Agence pour le développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (ADEREE), le GCAM a développé un programme d’optimisation de la performance énergétique des exploitations agricoles, qui vise à généraliser une approche sobre en énergie dans l’agriculture marocaine.
énergétique des exploitations agricoles Le contexte Avec 6 % de la consommation nationale d’énergie, le secteur agricole contribue à l’effet de serre et à la dépendance énergétique du Maroc. Outre un effet néfaste sur la qualité environnementale du territoire rural, la consommation énergétique, dans un contexte de hausse du prix des énergies fossiles, a un impact important sur la compétitivité économique du secteur agricole marocain. Par ailleurs, le Maroc est soumis au dérèglement climatique qui affecte globalement la planète. Parmi ses manifestations figurent la baisse des précipitations, leur irrégularité et une hausse des températures. Face à ces défis climatiques, les agriculteurs devront de plus en plus faire appel à l’irrigation, et donc consommer davantage d’électricité pour pomper l’eau.
Les impacts Réduction des émissions kk de CO2.
Réduction de la facture kk énergétique du secteur agricole.
Création d’emplois en milieu kk rural.
Généralisation des pompes kk solaires pour l’irrigation.
Augmentation kk
de la rentabilité et de la compétitivité des exploitations agricoles.
Plus grande résilience aux kk
changements climatiques. 17
L’innovation Pour accompagner le secteur agricole dans la réduction de sa facture énergétique et de son empreinte carbone tout en améliorant sa compétitivité, le GCAM a conduit un programme pilote d’audit énergétique auprès de dix exploitations. Il s’agissait, dans un premier temps, d’identifier les solutions efficaces et applicables (mesures d’économies d’énergie et sources d’énergie renouvelable). L’audit a, notamment, démontré un potentiel de réduction de la facture énergétique annuelle d’au moins 20 % à travers des mesures d’efficacité énergétique simples et peu coûteuses, ainsi que la viabilité technique et économique du pompage solaire. Dans un deuxième temps, le GCAM a conçu des produits financiers adaptés pour favoriser la diffusion de ces solutions. À travers ce programme, le GCAM encourage les agriculteurs marocains à valoriser de manière optimale les ressources en eau et en énergie, à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à contribuer à l’effort national de protection de l’environnement.
L’AFD : un acteur majeur
et innovant du financement climat au niveau international
Opérateur public au cœur du dispositif français de coopération, l’Agence Française de Développement finance et accompagne le développement des pays du Sud et des outre-mer.
Pour limiter le changement climatique et ses
Son objectif est de promouvoir des trajectoires
les acteurs ruraux du Sud dans la mise en
de développement durables d’un point de
œuvre de politiques qui doivent leur permettre
vue économique, social et environnemental.
de répondre simultanément aux défis de
Sa mission combine à la fois lutte contre la
la sécurité alimentaire, de la protection de
pauvreté et lutte contre les dérèglements
la biodiversité, de l’atténuation des émissions
climatiques.
de gaz à effet de serre par l’agriculture, de
Avec l’engagement de plus de 2,4 Md€ de
l’adaptation au changement climatique des
financements climat pour la seule année 2013,
territoires ruraux et des filières végétales et
l’AFD est l’un des principaux financeurs publics
animales, et de l’emploi et la qualité de vie de
internationaux de la lutte contre le changement
la jeunesse rurale.
conséquences sur le développement des pays du Sud, l’AFD soutient des politiques publiques et les investissements qui aideront ces pays à gérer durablement leurs forêts et à intensifier leurs agricultures familiales. En finançant leurs projets, l’AFD accompagne
climatique. À ce titre, l’AFD est particulièrement mobilisée pour la préparation de la COP21, qui aura lieu à Paris en décembre 2015.
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Agriculture, Nature et Développement face au dérèglement climatique : l’AFD s’engage Depuis 2007, l’AFD finance, pour 1,3 Md€, des projets de développement durable de l’agriculture et de la foresterie tropicales qui ont un impact positif en matière de climat. Ces projets contribuent à l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre et/ou à l’adaptation de l’agriculture et de la forêt aux effets du changement climatique. MADAGASCAR : protéger les bassins versants, promouvoir l’agroécologie et améliorer durablement les revenus des agriculteurs L’AFD finance la mise en valeur et l’aménagement des bassins versants et des périmètres irrigués du lac Alaotra selon une approche innovante, qui concilie développement productif et protection de l’environnement. Laboratoire d’expérimentation de l’agroécologie, de l’agroforesterie et du financement vert, ce programme allie éradication de la pauvreté, développement agricole et préservation des forêts.
AFRIQUE CENTRALE : suivre les forêts par satellite et réduire les émissions de gaz à effet de serre L’AFD finance un programme de mise à disposition des données satellitaires pour le suivi du couvert forestier des pays d’Afrique centrale, afin de les accompagner dans leur préparation à REDD+ et de combattre la déforestation.
CHINE : planter des arbres pour réduire les émissions de CO2 et soutenir la gestion durable des forêts L’AFD et le FFEM appuient les politiques publiques chinoises pour la mise en œuvre de programmes pilotes, en milieu rural, contribuant à la réduction des émissions de CO2 et au développement économique. 19
Le Cirad et le changement climatique
Le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) et ses partenaires développent des recherches et des innovations qui s’appuient sur les besoins locaux en s’adaptant aux nouvelles contraintes liées au changement climatique. L’irrégularité des saisons, l’excès de chaleur,
– construire des bases de connaissances sur la
la salinisation des sols ou le manque d’eau
réponse des agroécosystèmes et des pratiques aux
perturbent les cycles des cultures et des
contraintes climatiques ;
écosystèmes. Les pertes de production ont un impact sur le niveau de vie et la sécurité
– mettre au point des approches minimisant
alimentaire des sociétés rurales. Le Cirad et ses
les risques en production (gestion de l’eau, de
partenaires mènent des recherches pour :
la biodiversité, cultures d’associations, intégration agriculture-élevage…) ;
– comprendre la vulnérabilité des exploitations agricoles face à des perturbations telles que le
– sélectionner des variétés tolérantes aux
déficit hydrique ou les irrégularités climatiques ;
nouvelles tendances climatiques ou aux épisodes extrêmes (riz, cotonnier, arachide, caféier…).
– évaluer et améliorer la résilience face aux aléas, par la conception de nouveaux systèmes de culture et d’innovation adaptés aux conditions locales, et par l’appui à l’élaboration de politiques appropriées ;
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Le Cirad : évaluer et concevoir les innovations qui contribuent à l’adaptation et à l’atténuation IMPACT DU CHANGEMENT CLIMATIQUE SUR LES FORÊTS TROPICALES
Les chercheurs du Cirad et leurs partenaires ont confronté des données sur la croissance des arbres dans toute la zone tropicale avec des relevés climatiques. La productivité des forêts tropicales humides pourrait baisser à l’avenir si les précipitations diminuent.
PRÉDICTION DU RISQUE D’ÉMERGENCE DE MALADIES
La fièvre de la vallée du Rift, fréquente en Afrique subsaharienne, est une maladie virale majeure des ruminants, qui se transmet par la piqûre d’un moustique infecté ou par contact direct. Le Cirad met au point des modèles de prédiction du risque d’introduction de cette maladie, en Afrique du Nord et en Europe, pour mieux cibler les zones à surveiller.
STOCKAGE DU CARBONE DANS LES PÂTURAGES
En Guyane, le Cirad étudie le stockage du carbone dans les sols de pâturages issus de déforestation. Dans les sols de prairies de plus de 30 ans, le stock de carbone retrouve un niveau équivalent ou supérieur à celui des sols forestiers d’origine.
RÉSISTANCE DU COTONNIER À LA SÉCHERESSE
Le Cirad et l’Embrapa, institut de recherche brésilien, étudient la résistance à la sécheresse de 200 variétés de cotonniers en les faisant pousser dans des rhizotrons, qui permettent de suivre le développement des racines. 21
L’AFD et le Cirad au Salon
international de l’agriculture Paris Porte de Versailles, du 21 février au 1er mars 2015 Pendant 9 jours, l’AFD et le Cirad accueilleront sur leur stand de 200 m2 débats, témoignages, présentation des lauréats du concours Challenge Climat et dégustations, en partenariat avec les chaînes du groupe France Médias Monde.
Programme des conférences et tables rondes Stand Cirad/AFD, Agriculture et défi climat Hall 4, Allée B, Stand 112 25/02/2015, 14 h 00 – 15 h 30
22/02/2015, 14 h 00 – 15 h 30
L’adaptation des plantes au changement climatique
Les paysages qui associent agriculture et forêts pour répondre à l’enjeu climat
Dr Abdulai Jalloh, gestionnaire du programme gestion des ressources naturelles, Coraf/Wecard ; François Burgaud, directeur des relations extérieures, Gnis ; Jean-Marc Lacape, chercheur, Cirad ; Thierry Desvaux, AFDi.
José Tissier, responsable adjoint de la division agriculture, développement rural et biodiversité, AFD ; Alain Karsenty, socioéconomiste, Cirad ; Norma Llemit, lauréate Challenge Climat, Philippines.
23/02/2015, 11 h 30 – 13 h 00
26/02/2015, 11 h 30 – 13 h 00
Les conséquences du changement climatique sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle
Eau et changement climatique dans les agricultures du Sud
Peggy Pascal, chargée de plaidoyer sécurité alimentaire, Action contre la faim ; Marie-Cécile Thirion, chef de projet, AFD ; Nicolas Bricas, chercheur, socioéconomiste de l’alimentation, Cirad.
Guillaume Benoit, président du groupe « Eau et sécurité alimentaire » du partenariat français pour l’eau, membre du conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) – MAAF ; Jean Yves Jamin, Cirad, unité de recherche consacrée à la gestion de l’eau, acteurs et usages (UMR G-Eau) ; Seyni Ndao, directeur général adjoint de la Saed (société nationale d’aménagement et d’exploitation des terres du delta du fleuve Sénégal) ; Vincent Kulesza, Société du Canal de Provence, assistance technique sur un projet visant une meilleure mobilisation et gestion intégrées et durables des ressources en eau en Tunisie ; Bakary Samake, lauréat Challenge Climat, Togo.
24/02/2015, 11 h 30 – 13 h 00
Élevage et climat : potentiels d’atténuation des impacts du pastoralisme et de la pisciculture Sidiki Keita, directeur national de la pisciculture, ministère de la Pêche et de l’Aquaculture, Guinée ; Marc Oswald, président de l’APDRA France et responsable du département sciences du vivant de l’Istom ; Habibou Assouma, doctorant Cirad, Sénégal.
26/02/2015, 15 h 00 – 17 h 00
Financement et gestion des risques agricoles face au changement climatique
25/02/2015, 11 h 30 – 13 h 00
Une seule santé pour les hommes et les animaux : les enjeux face aux changements climatiques
Leïla Akhmisse, lauréate Challenge Climat, Maroc ; Alain Billand, chercheur spécialiste de l’aménagement forestier, Cirad ; Claude Torre, chef de projet, AFD ; Institutions financières agricoles.
Dr Stéphane de La Rocque, chargé de mission santé publique vétérinaire, Organisation mondiale de la santé animale ; Mathieu Bourgarel, Cirad Zimbabwe, écologie des animaux sauvages ; Komissiri Dagnogo, projet d’amélioration de la santé animale et de l’hygiène publique vétérinaire en Côte-d’Ivoire.
27/02/2015, 11 h 30 – 13 h 00
Intensification agroécologique et changement climatique Michel Griffon, agronome-économiste, président de l’Association internationale pour une agriculture écologiquement intensive ; Sylvain Berton, directeur des opérations, Agrisud International ; Mickaël Poillion, agriculteur Pas-de-Calais.
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Troisième séminaire international Sésame
Remise des prix Challenge Climat
Salle Europe Hall 4
Stand MAAF – ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, Pavillon 4, Allée C, Stand 140
23/02/2015, 9 h 00 – 18 h 00
Changement climatique et sécurité alimentaire en Méditerranée et en Afrique de l’Ouest. Quelles stratégies pour une agriculture, des territoires et une croissance durables ?
26/02/2015 à partir de 14 h 00
Challenge Climat – Agriculture et forêts, remise des prix en présence des 12 lauréats.
Partenaires
L’Agence Française de Développement
Le Cirad
Le ministère des Affaires étrangères et du Développement international
Le ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt
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Fondation de France
01 53 17 30 40
advitam.org
Crédits Photos :agence AFD –de Cirad Création : communication
Agence Française de Développement
Cirad
Contact presse Magali Mévellec Tél. : +33 1 53 44 40 31 Port. : +33 6 37 39 26 07 mevellecm@afd.fr 5 rue Roland-Barthes 75012 Paris – France
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