L'AFD face au grands défis du dérèglement climatique

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L’Agence Française de Développement face aux grands défis du dérèglement climatique


Sommaire P. 3 L’AFD : un acteur majeur et innovant du financement climat P. 4 Un consensus scientifique et une prise de conscience mondiale P. 5 Concilier développement et lutte contre le dérèglement climatique P. 6 L’AFD face aux grands défis du dérèglement climatique P. 9 Nos priorités P. 13 Nos outils P. 17 Nos zones d’intervention P. 18 Zoom sur le Mexique P. 20 Nos actions P. 26 L’AFD et la COP21 P. 27 Nos experts P. 28 Contacts

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L’AFD : un acteur majeur et innovant du financement climat au niveau international Opérateur public au cœur du dispositif français de coopération, l’AFD finance et accompagne le développement des pays du Sud et des Outre-mer. Son objectif est de promouvoir des trajectoires de développement soutenables d’un point de vue économique, social et environnemental. Sa mission combine à la fois lutte contre la pauvreté, développement durable et lutte contre les dérèglements climatiques. Avec plus de 15 milliards d’euros de financement de projets à cobénéfice climat engagés depuis 2005, l’AFD est aujourd’hui un acteur majeur et innovant du financement climat au niveau international en termes à la fois quantitatifs et qualitatifs, notamment pour ce qui concerne ses pratiques et les instruments de financement utilisés. À ce titre, l’Agence Française de Développement est particulièrement mobilisée pour la préparation de Paris Climat 2015.


Un consensus scientifique et une prise de conscience mondiale Les changements observés dans le climat depuis 1950 sont sans précédent : chacune des trois dernières décennies a été plus chaude que toutes les précédentes depuis 18501. La réalité du changement climatique fait aujourd’hui consensus au sein de la communauté scientifique : les émissions de gaz à effet de serre (GES), dues principalement à l’utilisation massive d’énergies fossiles et à la déforestation, sont à l’origine des perturbations actuelles et à venir du système climatique. Bien que des incertitudes demeurent sur la rapidité, l’amplitude et la répartition géographique du dérèglement, on observe déjà des

transformations de grande ampleur et on estime que les conséquences du changement climatique auront des impacts majeurs sur nos sociétés, en bouleversant les écosystèmes, la répartition de la population, la disponibilité des ressources naturelles, les filières économiques et nos modes de vie.

1 Cinquième rapport du groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC).

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Concilier développement et lutte contre le dérèglement climatique

La lutte contre le dérèglement climatique et le développement économique et social sont intrinsèquement liés.

L’accélération du réchauffement climatique compromet fortement le développement et la lutte contre la pauvreté. Réciproquement, le développement s’accompagne d’une augmentation rapide de la consommation de ressources naturelles­ et d’énergies fossiles, qui impose aux pays de transformer leurs trajectoires de développement et leurs politiques énergétiques. Cette réalité place les institutions de développement face à une problématique inédite : il est désormais nécessaire de concilier les besoins de développement avec la contrainte climatique, qui représente une des menaces majeures pour la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), et d’accompagner les pays dans leurs transitions écologiques.

Les intérêts du monde sont partagés. Les solutions doivent également l’être. L’adoption, par les pays développés comme par ceux en développement, de trajectoires de développement sobres en énergies fossiles contribuera à un avenir plus durable et à la lutte contre le réchauffement climatique au niveau mondial. En parallèle, il apparaît crucial d’accompagner les pays les plus pauvres et les plus fragiles pour qu’ils puissent adapter leurs économies aux effets déjà présents de ce dérèglement climatique et saisir les opportunités offertes par la transition écologique et énergétique.

Atténuation ou adaptation ? Les actions de lutte contre le changement climatique peuvent être réparties en trois catégories : l’atténuation, c’est-à-dire la limitation des émissions de gaz à effet de serre ; l’adaptation, visant à ajuster les systèmes humains, économiques et naturels aux changements engendrés par le réchauffement climatique ; le soutien aux politiques de transition écologique qui visent à accompagner globalement les États, les collectivités et territoires ainsi que les grands acteurs économiques dans la mise en place de trajectoires de développement sobres en carbone et résilientes aux effets du dérèglement climatique.

Le groupe AFD qualifie de « projet d’atténuation » un projet de développement qui engendre des réductions des émissions de gaz à effet de serre supérieures aux émissions qu’il génère sur sa durée de vie. Le « projet d’adaptation » est un projet de développement qui contribue à réduire la vulnérabilité des biens, des personnes et des écosystèmes aux effets du dérèglement climatique (sécheresse, inondations, etc.). Les projets « politique climat » visent, quant à eux, à accompagner la transformation des politiques publiques.


L’AFD face aux grands défis du dérèglement climatique Trois questions à Pierre Forestier, responsable de la division Changement climatique Comment l’AFD concilie-t-elle climat et développement ? Pour un bailleur de fonds, le climat n’est pas un objet en soi. Nous finançons des projets de développement qui ont un « bénéfice climat ». C’est-à-dire des projets de développement économique et social qui contribuent également à la réduction des émissions de gaz à effet de serre (projets d’atténuation), à la résilience aux effets du dérèglement climatique (projets d’adaptation) ou qui soutiennent les États et les collectivités locales dans la mise en œuvre de leurs politiques de transition écologique. Les questions climatiques sont donc un sujet majeur du développement, qui touche tous les acteurs et toutes les natures d’investissements économiques, au premier rang desquels le secteur de l’énergie, mais aussi les infrastructures, l’industrie, les services, etc. Nous sommes aussi très engagés pour la valorisation des services rendus par la nature, comme la capacité de certaines ressources naturelles (sol, forêt) à stocker des tonnes de carbone. Qu’est-ce que cela implique pour un financeur comme l’AFD ? La prise en compte du climat n’est pas un frein au développement. Mais nous devons penser 6

des instruments nouveaux et faire des choix d’investissement différents. L’AFD, acteur financier public de poids, est engagé depuis plus de dix ans sur le sujet « climat et développement ». Nous avons acquis un savoir-faire et développé des instruments efficaces capables de répondre à une attente croissante des pays et des acteurs économiques (prêts budgétaires, programmes d’accompagnement des politiques publiques, instruments à effets de levier sur le système bancaire local et le secteur privé, programmes de recherche…). Nous avons également adopté une stratégie opérationnelle ambitieuse qui repose sur un engagement financier, une sélectivité des projets que nous finançons, la mesure systématique de leurs impacts carbone et, bientôt, une analyse de vulnérabilité systématique. Enfin, nous cherchons à renforcer notre rôle d’entraînement vis-à-vis de nos partenaires. Il faut que les différents acteurs s’engagent dans des coalitions et développent des pratiques de coopération nouvelles. C’est ce que nous faisons avec l’alliance internationale en faveur des villes, le Club international du financement du développement (IDFC), l’alliance des financeurs en faveur des villes, qui sera lancée au sommet climat de septembre, ou encore l’alliance sur

« L’AFD s’engage pour des solutions innovantes et efficaces associant lutte contre le dérèglement climatique et développement durable. » Pierre Forestier responsable de la division Changement climatique


l’énergie (Se4all). Nous recherchons également des effets d’entraînement et à réorienter les flux des investisseurs et des autres financeurs vers des modèles de croissance sobres. Notre objectif, c’est de promouvoir au maximum les solutions efficaces qui concilient développement, réduction des GES, adaptation des économies ou encore transformation des politiques publiques. La prise en compte des questions climatiques va-t-elle modifier l’aide au développement ? On pourrait dire que l’aide internationale est déjà en pleine mutation. On peut, en particulier, avancer que le dérèglement climatique « relégitime » l’aide publique au développement. L’enjeu de la question climatique, c’est de financer et d’accompagner l’innovation, les prises de risques, la redirection

des investissements et des flux de financement et les politiques de transition énergétique. Et là, les financeurs ont une vraie valeur ajoutée ! Il s’agit aussi d’assurer sur la durée un accès aux infrastructures et services de base. Ces questions d’adaptation et de vulnérabilité aux effets du changement climatique, en Afrique, en particulier, redonnent un caractère d’urgence à la solidarité internationale. On peut donc affirmer que la prise en compte de la « dimension climat » dans les programmes de développement, d’une part, renforce notre mission de solidarité dans les pays pauvres, et, d’autre part, légitime totalement notre action dans les pays émergents et le pourtour méditerranéen, où notre objectif est bien de réorienter les politiques publiques et d’accompagner les acteurs économiques pour assurer un développement durable et bénéfique à tous.

En tant que membre fondateur de l’International Development Finance Club (IDFC), réseau de vingt-deux banques de développement majeures du Nord et du Sud, l’AFD crée avec ces institutions des synergies d’action favorables à l’émergence de solutions financières innovantes, acceptables par les pays, et donc crédibles. Nous participons ainsi au nécessaire élargissement de la mobilisation des financeurs.

Stratégie : les 3 piliers Ces dix dernières années, l’AFD a profondément réformé sa stratégie et son action pour répondre aux défis du dérèglement climatique. Elle est un des leaders dans l’intégration des dimensions « climat-développement » et fait concrètement avancer ces sujets. Notre stratégie climat-développement pour 2012-2016 est l’une des plus ambitieuses chez les banques de développement. Elle est structurée autour de trois piliers : un engagement financier pérenne en faveur du climat représentant 50 % des octrois de l’AFD aux pays en développement et 30 % des octrois de sa filiale Proparco (secteur privé)

une mesure systématique de l’empreinte climat des projets financés selon une méthodologie robuste et transparente

une politique de sélectivité des projets au regard de leur impact sur le climat, tenant compte du niveau de développement des pays concernés


millions tCO2eq/an L’AFD respecte une procédure systématique d’analyse de l’empreinte carbone des projets qu’elle finance. En 2013, l’AFD a estimé que les projets d’atténuation cofinancés ayant une empreinte carbone significative et mesurable ex ante devraient permettre d’éviter l’émission de 3,2 MtCO2eq par an tout au long de leur durée de vie.


Nos priorités Accompagner les pays dans leur transition énergétique et écologique La transition énergétique est le principal défi de la lutte contre le dérèglement climatique. Notre objectif est d’aider les pays à mettre en place de nouvelles trajectoires de croissance sobres en carbone. L’AFD a initié, aux côtés d’autres bailleurs bilatéraux et multilatéraux, une approche innovante de soutien financier aux pays qui ont pour ambition d’intégrer le climat dans leur stratégie de développement. Ces appuis financiers s’accompagnent d’une assistance technique et d’un dialogue de haut niveau avec nos partenaires, qui vise à encourager l’évolution des politiques publiques. L’AFD a contribué à financer les plans climat de l’Indonésie, du Vietnam, de Maurice et du Mexique, et soutient la montée en puissance des politiques « développement-climat » de plusieurs pays africains.

Soutenir le développement des énergies renouvelables et agir sur l’efficacité énergétique La production d’énergie est la principale source d’émission de GES, et un enjeu économique majeur pour tous les pays. Le développement des énergies renouvelables peut être une opportunité de développement et d’indépendance énergétique pour les pays pauvres, notamment en Afrique. L’essentiel de nos financements climat (AFD et Proparco) se concentre sur l’émergence de technologies propres (solaire thermique à concentration, éolien, hydraulique, géothermie) dans des pays qui ont la volonté de les développer et d’atteindre à court ou moyen terme la parité des coûts avec les filières conventionnelles de production d’énergie. Ils concernent également la mise en place de systèmes et technologies efficaces de maîtrise et de réduction de la consommation énergétique.

Les enjeux climatiques conduisent à revoir profondément les choix de développement mais aussi la conception des projets. Nous accompagnons nos partenaires pour accélérer le développement des projets qui limitent les émissions de carbone tout en répondant aux enjeux économiques et sociaux, comme par exemple les énergies renouvelables, les transports publics ou encore les projets de lutte contre la déforestation. Nous tâchons également de les aider à mieux lutter contre les effets de ce changement climatique, dont les conséquences sont encore difficiles à prévoir. L’un des sujets qui prennent une place croissante est la lutte contre les catastrophes naturelles telles que les inondations, avec des infrastructures de drainage qui doivent permettre de mieux résister à des événements climatiques extrêmes. Laurence Breton-Moyet, directrice du département Développement durable 9


Financer les démarches de développement durable des villes Les villes sont un acteur essentiel de la lutte contre le changement climatique. Elles ont une influence sur les transports, l’efficacité énergétique, les habitudes de consommation… Elles doivent répondre à une préoccupation croissante des populations en termes de vulnérabilité aux effets du dérèglement climatique. Les politiques d’urbanisme doivent concilier une croissance exponentielle, des services de qualité, un cadre de vie et un impact écologique réduit. Grâce à une stratégie bien ancrée, des outils adaptés (prêts non souverains) et un dialogue de long terme avec les collectivités locales, l’AFD soutient les démarches de planification urbaine répondant aux critères de développement durable.

« Nous sommes convaincus que priorités sociales et enjeux climatiques sont compatibles et se pensent ensemble au sein d’une approche intégrée du développement urbain. Pour faciliter l’appropriation de cette logique par les maires, il est essentiel de démontrer son efficacité. Par exemple, un projet de transport en commun propre qui permet à des populations vivant en grande périphérie d’accéder au cœur de la ville est un projet à la fois vertueux en termes climatiques, puisqu’on limite les déplacements en véhicule individuel, et en même temps sociaux, parce qu’on aide ces populations à se rapprocher des bassins d’emploi. » Anne Odic, responsable de la division Collectivités locales et Développement urbain

Réduire la vulnérabilité des pays aux effets du changement climatique Les effets du changement climatique pèsent d’ores et déjà sur les économies et les populations les plus vulnérables d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine et des petits États insulaires. L’AFD poursuit sa mission de solidarité vis-à-vis des pays les plus pauvres et les plus vulnérables, et veille au caractère résilient des projets qu’elle finance. Pour assurer le développement durable de ces pays, et les préparer à faire face aux événements climatiques extrêmes, nous accompagnons les nécessaires évolutions des politiques économiques, sociales et d’aménagement du territoire. Nos actions d’adaptation se concentrent autour de l’eau, de l’agriculture et de la gestion des risques climatiques en milieu urbain et rural. 10

Soutenir les investissements privés climat Pour faire face à l’ampleur du défi au niveau mondial, la redirection en faveur du climat des flux de financement privés est indispensable. Les bailleurs de fonds doivent avoir un rôle d’entraînement important. Au cœur d’un réseau de partenaires, l’AFD soutient la montée en puissance de ces nouveaux acteurs. Nous encourageons les politiques publiques de transition attractives pour les investisseurs privés ; nous développons des instruments de mobilisation des financements privés (partage de risques, subventionnement, appui technique, soutien aux systèmes bancaires locaux…) ; nous apportons un soutien direct au secteur privé local dans les pays les moins avancés.


« Notre activité climat est de plus en plus menée en coopération avec nos collègues européens. Nous avons créé, avec la Banque européenne d’investissement (BEI) et un groupement d’institutions financières européennes, les EDFI (European Development Finance Institutions), un véhicule de financement (ICCF) dédié aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique partout dans le monde. On constate également une véritable implication d’un nombre significatif d’acteurs privés dans ce secteur. C’est une dynamique que nous essayons d’accompagner de façon proactive. » Jérôme Bertrand-Hardy, adjoint à la directrice générale déléguée en charge des Opérations, Proparco

Appuyer la valorisation économique des services environnementaux rendus par la forêt et l’agriculture La déforestation et les pratiques agricoles représentent presque 30 % des émissions de gaz à effet de serre. Le coût de l’externalité des GES étant reconnu par la communauté internationale, le bénéfice de séquestration par les sols et le non-déstockage par la déforestation peuvent être valorisés économiquement (principe de REDD+). Cette valorisation est une opportunité économique pour les pays concernés et surtout pour les communautés démontrant une bonne gestion de leur capital forestier (biodiversité) et des pratiques agricoles et rurales durables (agriculture familiale). L’AFD, très impliquée sur ces questions, développe des programmes d’aménagement des forêts (bassin du Congo), d’agroécologie (Madagascar), de développement local et de gestion des terroirs ruraux.

Aider les pays pauvres et l’Afrique à bénéficier des efforts internationaux sur le climat La question climatique doit être envisagée comme une opportunité de rattrapage et de différenciation économique. Les pays qui prendront les premiers le virage « vert » ou qui disposent de potentiels avérés en ce domaine détiennent un avantage compétitif, à valoriser. L’AFD est convaincue que le potentiel en énergie renouvelable de l’Afrique est une chance, que les pays qui géreront le mieux leur capital forestier et leurs écosystèmes où vivent les populations disposeront d’avantages économiques et sociaux. Nous soutenons des programmes d’envergure sur les énergies renouvelables, une agriculture plus durable et la formation professionnelle dans les filières vertes en Afrique.

Un engagement concret Au-delà des montants engagés dans la lutte contre le changement climatique, l’AFD s’attache à mesurer l’impact des projets qu’elle finance. Pour cela, elle a développé et testé depuis 2007 une méthode pour évaluer, dès le début du processus d’instruction du projet, les émissions de gaz à effet de serre des projets, ainsi que les réductions d’émissions potentielles. L’AFD est l’un des premiers bailleurs de fonds à avoir franchi cette étape. Cet outil permet, en outre, une classification robuste des projets « climat-atténuation » du groupe.


milliards d’euros C’est le montant des engagements climat de l’AFD depuis 2005 dans les domaines des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique, des transports propres, de la protection de la forêt, de l’agroécologie, ou de l’adaptation au changement climatique.


Nos outils L’AFD finance une grande diversité d’actions et démontre l’existence de solutions positives et réalistes dans la lutte contre le dérèglement climatique. Elle dispose d’une large palette d’outils financiers (prêts d’investissement, aides budgétaires, garanties, investissements en capital ou en dons et assistance technique), et mobilise également des ressources en provenance de mandats européens et internationaux. Elle valorise fortement les cofinancements avec d’autres bailleurs nationaux et internationaux.

Des instruments financiers et des modes d’action innovants pour lutter contre le dérèglement climatique Développement de l’implication du secteur privé dans la lutte contre le changement climatique : garanties, partage de risques, lignes de crédit bancaire pour aider les entreprises et PME du Sud à entamer une mise à niveau énergétique. Financement de plans climat : soutenir, d’un point de vue budgétaire et technique, les pays qui intègrent le climat dans leur stratégie de développement. Accompagnement des villes dans leurs politiques de transition. Soutien à la redirection des financements bancaires et de marché.

L’AFD aide à fluidifier le dialogue entre le Nord et le Sud et la compréhension mutuelle des enjeux.

Appui aux communautés rurales et agricoles, à la gestion et à la préservation des ressources en eau, des ressources forestières et des sols… Soutien à la montée en puissance des nouveaux acteurs du financement en s’alliant aux banques de développement des pays émergents et en développement. 13


En septembre 2014, l’AFD émet ses premières « obligations climat » ! L’obligation climat (climate bond) est un outil de financement innovant et incitatif, en faveur de projets de développement œuvrant contre le dérèglement climatique. S’appuyant sur son expérience et son engagement climat, l’AFD a proposé aux investisseurs, en particulier ceux socialement responsables, d’investir dans une obligation qui dispose de standards spécifiques et robustes, allant au-delà des normes internationales habituelles des obligations vertes. L’obligation climat de l’AFD financera des projets de lutte contre le dérèglement climatique ayant un impact direct sur la réduction des gaz à effet de serre. Cette réduction est estimée grâce une mesure systématique et rigoureuse de l’empreinte carbone des projets. La France est le second émetteur européen (après la Grande-Bretagne) de ces obligations sociales et environnementales.

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Des outils en phase avec l’évolution de l’aide au développement « Nous apprenons beaucoup des échanges avec nos partenaires lors de l’élaboration de plans climat. Il ne s’agit pas uniquement d’un transfert de capacités Nord-Sud, mais bien d’un apprentissage collectif à l’échelle planétaire pour renforcer la qualité et les effets bénéfiques de ces plans. Le sujet climat est abordé dans une logique d’échange et démontre que les équilibres sont en train d’évoluer. Notre objectif est la mise en commun des expériences. Les lignes de crédit que nous octroyons à des banques locales publiques ou privées leur permettent de proposer des outils financiers adaptés et d’encourager leurs clients à développer des programmes d’efficacité énergétique ou des projets d’énergie renouvelable. Ce type d’outils est très en phase avec l’évolution de l’aide au développement, car il nous amène à travailler non pas en direct avec les porteurs de projet mais avec des financiers locaux. Ce genre de montage présente de nombreux avantages. La banque locale connaît bien mieux que nous les

porteurs de projet – qui sont parfois des clients de longue date –, ainsi que le contexte politique, la stratégie nationale et les enjeux de sa mise en œuvre, et maîtrise donc beaucoup mieux les risques. Cette logique contribue également à renforcer la dissémination des thématiques climat. En travaillant sur ces questions avec ces acteurs majeurs des économies locales, on peut avoir un impact beaucoup plus fort que lorsqu’on finance deux ou trois projets. Si nous arrivons à accompagner les banques pour développer des stratégies volontaristes et un portefeuille d’activités plus étoffé sur les questions de lutte contre le dérèglement climatique, nous changeons d’échelle et notre action prend de l’ampleur. Car au-delà des projets dont nous aurons facilité le financement via ces lignes de crédit, ces banques vont développer, par ailleurs, sans nous, d’autres projets sur des thématiques en lien avec le climat. C’est ce genre d’incidence plus systémique que nous recherchons. »

Alexis Bonnel, conseiller Développementenvironnement de la direction opérationnelle

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pour cent

de nos financements doivent avoir des cobĂŠnĂŠfices climat.


Nos zones d’intervention Dans chaque zone géographique, la stratégie d’intervention climat de l’AFD s’applique selon une logique différenciée.

Dans les pays émergents d’Asie et d’Amérique latine Ce sont eux qui concentrent l’essentiel des enjeux en termes d’émission de gaz à effet de serre dans les pays en développement. Nos interventions climat sont principalement centrées sur les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique (transports urbains, collectivités locales, forêts et agriculture). Notre stratégie de promotion d’une croissance verte et solidaire a permis d’accompagner les fortes attentes de ces pays en matière de transferts de technologies et d’innovations, et contribué ainsi aux politiques mises en place pour limiter l’empreinte environnementale d’une croissance rapide. Notre ambition est d’atteindre un niveau de 70 % des octrois annuels ayant des cobénéfices climat (prêts d’investissement peu ou pas concessionnels, prêts budgétaires, expertise technique).

En Méditerranée Les projets climat constituent autant d’opportunités de construire le développement durable de la région. Nos actions se concentrent sur l’énergie, les transports urbains et l’eau. À moyen terme, notre niveau d’ambition est d’environ 50 % des octrois annuels ayant des cobénéfices climat (prêts d’investissement concessionnels et non concessionnels, financement budgétaire de politiques sectorielles, territoriales ou nationales). En Afrique subsaharienne et dans les PMA Nos interventions climat valorisent le potentiel en ressources naturelles et énergies renouvelables du continent, et participent à l’adaptation des économies et des sociétés de ces pays aux effets du changement climatique (barrages, géothermie, accès à l’électricité, forêts, eau, agriculture…). L’accent est mis en priorité sur la réduction de leur vulnérabilité aux effets du changement climatique ainsi que sur la valorisation économique

des services climatiques rendus par leurs forêts et leurs agricultures. À moyen terme, un niveau d’environ 30 % des octrois annuels ayant des cobénéfices climat pourra être atteint (prêts d’investissement concessionnels et très concessionnels, subventions, appui à des programmes transversaux innovants mêlant climat et pauvreté). Dans les Outre-mer français Nous accompagnons les politiques mises en place, notamment au titre du Grenelle de l’environnement. Nous intervenons via des financements aux collectivités locales et au secteur privé ainsi que par le biais de nos filiales immobilières.

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Zoom sur le Mexique Trois questions à Jean-Marc Liger, directeur de l’AFD à Mexico

Jean-Marc Liger, directeur de l’AFD à Mexico

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Quelles sont les priorités de l’AFD au Mexique ? Le climat et la protection de l’environnement sont au cœur de l’action de l’AFD au Mexique et ce, depuis le démarrage de son activité dans le pays en 2009. Le Mexique a engagé une stratégie très ambitieuse de lutte contre le changement climatique, que l’AFD a décidé d’accompagner à travers des programmes de coopération technique et des financements en appui à la lutte contre la déforestation, à la transition énergétique, à la réforme de l’eau et à l’agriculture. Quels sont les projets menés actuellement ? L’AFD intervient, d’une part, au niveau fédéral, en accordant des prêts au budget de l’État pour soutenir ses politiques de lutte contre le changement climatique, de préservation de la biodiversité et d’amélioration du dispositif d’eau et d’assainissement du pays. Dans ce cadre, nous mettons en œuvre de nombreux programmes de coopération technique et des projets pilotes, qui visent, par exemple, à améliorer la gestion des

zones forestières à partir d’un nouveau mode de gouvernance : la constitution de communautés de communes. L’AFD finance, d’autre part, des projets d’investissements importants dans les secteurs de l’énergie et de l’agriculture, dans le cadre du programme de réduction des émissions de CO2. Comment l’AFD appuie-t-elle le plan climat mexicain ? Avec une aide-programme de 485 millions d’euros, complétée par un programme de coopération technique et d’échanges franco-mexicains centrés sur trois axes : la gestion durable de la forêt, l’aménagement durable du territoire et la modélisation économique des impacts des politiques publiques de lutte contre le changement climatique. En outre, nous appuyons indirectement le plan climat par le biais de nos interventions déployées dans les secteurs de l’énergie, de l’eau et de l’agriculture.


Moderniser l’outil de production d’électricité

Préserver la forêt. Un nouveau mode de gestion du territoire

Le secteur énergétique mexicain doit s’adapter à un contexte nouveau : épuisement des réserves d’hydrocarbures et prise en compte des impacts environnementaux de la production d’électricité. La Commission fédérale d’électricité (CFE), entreprise publique qui fournit 98 % de la population, a pour objectif de diminuer « l’intensité carbone » de son système de production d’électricité tout en répondant à l’augmentation de la demande. Elle a défini un important programme de modernisation de son parc de centrales, que l’AFD appuie par un financement et un dialogue stratégique entre les acteurs français et mexicains du secteur. Ce projet contribue à l’atteinte des objectifs du gouvernement mexicain en matière de lutte contre le changement climatique et de diversification des modes de production électrique (qui repose actuellement à 75 % sur des sources d’énergies fossiles).

Au cours des quinze dernières années, le Mexique a perdu entre 300 000 et 800 000 hectares de forêts par an. À ce rythme, la forêt aura totalement disparu d’ici un demi-siècle. Porté par la Conafor (Commission nationale des forêts mexicaine) et l’AFD, le programme de coopération technique pour la préservation de la forêt de l’État de Jalisco a permis la création de cinq associations intermunicipales qui encouragent des initiatives locales de protection de l’environnement et de préservation des forêts. Ce projet, certifié « REDD+ », sert aujourd’hui de modèle de gouvernance et, grâce à un financement européen, est en cours de reproduction dans d’autres régions du Mexique. Outil de financement : subvention. Montant : 2 M€.

Outil de financement : prêt. Montant : 250 M€.

REDD+ désigne le mécanisme de Réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation forestière, de conservation, de gestion forestière durable et d’augmentation des stocks de carbone forestier. Il s’agit d’un mécanisme international proposant de rémunérer les pays en développement qui font des efforts pour lutter contre la déforestation et la dégradation forestière. 19


projets

de développement ayant des cobénéfices climat financés par le Groupe AFD en 2013.


Urbain

Agriculture

Biodiversité

Forêt

Adaptation et eau

Formation pro et emploi vert

Secteur privé

Transition écologique

Ligne de crédit

Nos actions La grande diversité de nos outils financiers nous permet de soutenir des projets innovants et de répondre à la variété des situations rencontrées dans la lutte contre le changement climatique. Voici quelques exemples de nos actions climat.

Aménager durablement les zones urbaines et améliorer les conditions de vie des populations vulnérables « Notre rôle est de financer des projets de développement plus intelligents, qui prennent en compte les effets attendus du changement climatique et soient ainsi plus résistants à l’évolution du climat, et d’accompagner et encourager nos partenaires à intégrer ces enjeux dans leur planification stratégique et dans leur choix de modèle de développement. » Nicolas Rossin, chargé de mission Changement climatique-adaptation

Le territoire de Saint-Domingue (un million d’habitants) accuse un retard en matière d’équipements, d’infrastructures et de logements. Il est aussi particulièrement sensible au changement climatique. Le programme d’aménagement et de mobilité « Saint-Domingue Est » comporte trois volets interdépendants : extension du métro ; mise en place d’un transport fluvial (Acuabus) connecté au métro et desservant les quartiers pauvres ; transformation en parc fluvial de la partie vulnérable aux inondations du quartier de la Barquita et relogement des habitants dans une zone proche, aménagée et dotée de services de base et d’équipements communautaires.

Impacts Amélioration des conditions de vie de 7 500 personnes. 24 millions de passagers supplémentaires dès la première année, grâce à l’extension du métro et à l’Acuabus. Désenclavement des quartiers précaires et renforcement de l’attractivité de Saint-Domingue. Adaptation : déplacement de populations hors d’une zone à risque accru. Atténuation : réduction des émissions de CO2 par la promotion d’un mode de transport moins polluant. Outil de financement : prêt souverain. Montant : 150 M€. 21


Protéger les ressources naturelles, accroître la productivité et sécuriser les revenus en zones rurales

La cuvette du lac Alaotra est l’une des plus grandes zones rizicoles de Madagascar. Elle est fortement menacée par l’érosion et des pratiques agricoles et pastorales inadaptées sur des sols fragiles. Le projet de mise en valeur et de préservation des bassins versants du lac repose sur le développement de techniques agroécologiques, ainsi que sur la formation et la professionnalisation des organisations paysannes.

Impacts Augmentation et sécurisation des revenus de près de 10 000 familles d’agriculteurs. Amélioration et maintenance de 3 600 hectares de périmètres­ rizicoles. Développement des surfaces cultivées selon les techniques agroécologiques sur 6 000 hectares. Outil de financement : subvention. Montant : 11 M€.

Préserver les écosystèmes insulaires et les rendre moins vulnérables au dérèglement climatique Les îles du Pacifique Sud sont particulièrement dépendantes de leurs écosystèmes terrestres et marins. Les dérèglements climatiques, conjugués aux activités humaines, entraînent une forte dégradation des milieux naturels avec des conséquences sociales et économiques significatives. Le projet RESCCUE vise à soutenir les pays et territoires océaniens dans la mise en œuvre de la gestion intégrée des zones côtières, avec des sites pilotes à Fidji, en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française et au Vanuatu. Il s’agit d’améliorer la fonctionnalité des écosystèmes, de démontrer leur valeur économique et de mettre en place des mécanismes de financement innovants assurant la pérennité des actions de préservation (par exemple, via des paiements pour services environnementaux).

Impacts Dynamisation des activités économiques (pêche et agriculture durables, écotourisme…). Valorisation des services écosystémiques dans les politiques de gestion des zones côtières. Nouvelles sources de financement venant compléter les budgets souvent très contraints des administrations partenaires. Préservation de la biodiversité, des paysages et de la qualité des eaux. Renforcement de la résilience des écosystèmes côtiers aux effets du changement climatique. Outil de financement : subvention. Montant : 2 M€.

« Le développement local impose une approche holistique. Nous définissons donc des stratégies de développement territorial dans les zones rurales qui intègrent en même temps des aspects de productivité, d’adaptation, d’atténuation et de conservation de la biodiversité. Nous responsabilisons les collectivités territoriales et les communautés, et nous les accompagnons dans la définition de leurs priorités. »

Jean-Luc François,

responsable de la division Agriculture, Développement rural et Biodiversité 22


Mieux gérer l’eau potable et améliorer la distribution dans les petites et moyennes villes Aménager durablement les forêts et lutter contre la déforestation Les forêts d’Afrique centrale abritent la plus importante biodiversité du continent et constituent l’un des principaux puits de carbone de la planète. La forêt est un enjeu majeur du développement économique de la région. Sa préservation et son exploitation durable sont des atouts essentiels pour la diversification de l’économie et le développement social. Mais son intégrité est fortement menacée : exploitation minière et plantations agro-industrielles, développement d’infrastructures routières, croissance démographique associée à un défrichement pour l’agriculture ou l’urbanisation. Le projet PAGEF apporte une assistance technique aux sociétés forestières pour la définition de plans d’aménagement conciliant préservation des forêts, développement économique et gestion durable. L’AFD et le FFEM financent également un programme de mise à disposition des données satellitaires pour le suivi du couvert forestier.

Impacts Amélioration des conditions de vie des populations locales. Production de plans d’aménagement conformes aux meilleurs standards qualité. Mesure de l’efficacité des politiques mises en place pour lutter contre la déforestation. 35 millions d’hectares d’exploitations forestières aménagées en Afrique centrale. 10 millions d’hectares certifiés REDD+. Outil de financement : subvention. Montant : 5 M€ + 8,5 M€.

Le Maroc est soumis, aujourd’hui, à un stress hydrique aigu qui devrait s’aggraver avec le changement climatique. Par ailleurs, la demande en eau est en hausse constante en raison de l’augmentation de l’irrigation, de la croissance démographique et du développement urbain, industriel et touristique. Pour assurer un approvisionnement en eau potable continu et efficace dans une trentaine de petits et moyens centres urbains, le projet de l’ONEE (Office national d’électricité et d’eau potable) comporte des investissements au niveau de la réhabilitation des réseaux de distribution et de la production d’eau potable, mais aussi des mesures d’accompagnement pour l’amélioration de l’exploitation des installations et de la gestion de la clientèle.

Impacts Renforcement de la situation financière de l’ONEE grâce à une diminution de ses charges d’exploitation. Approvisionnement en eau potable amélioré durablement pour 1,6 million de personnes. Réduction des pertes sur les réseaux d’adduction : 15 millions de mètres cubes d’eau par an économisés. Meilleure performance des réseaux de distribution : 10 000 teqCO2/an en moins. Outil de financement : prêt souverain. Montant : 30 M€.

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Promouvoir le développement de l’énergie éolienne et renforcer l’accès à l’électricité

Renforcer l’adéquation formation/emploi et accroître le nombre de personnels performants dans les secteurs « emplois verts » La forêt est un important pourvoyeur d’emplois en Afrique centrale. Avec la prise en compte des enjeux sociaux et environnementaux, le renforcement de la législation et le recours aux nouvelles technologies, la technicité des professions a considérablement évolué. Le projet PARAFE appuie le renforcement de l’adéquation formation-emploi et contribue à l’amélioration de la qualification professionnelle des acteurs du secteur forêt et environnement.

Impacts Augmentation des performances économiques et sociales des acteurs forestiers (étudiants, professionnels). Renforcement des compétences en ingénierie de la formation continue, pilotée par la demande dans le secteur forêt et environnement. Développement des services environnementaux : captation de carbone, conservation de la biodiversité, ressources en eau, protection des bassins versants, etc. Amélioration de la gestion durable du massif forestier. Outil de financement : subvention. Montant : 1,5 M€.

Le Kenya connaît une grave pénurie d’électricité et les coupures de courant sont fréquentes. Le pays dispose uniquement de centrales thermiques à moteur Diesel, dispositif énergétique très coûteux. Les tarifs de l’électricité figurent parmi les plus élevés de l’Afrique de l’Est. Le projet Lake Turkana Wind Power (LTWP), plus grand parc éolien d’Afrique subsaharienne, prévoit des liaisons routières et le raccordement au réseau électrique. Il s’agit du plus important investissement privé jamais effectué au Kenya.

Impacts Production d’une énergie près de 60 % moins chère que celle des centrales thermiques. Croissance et compétitivité du secteur. Création d’emplois. Réduction de la forte dépendance du pays à l’énergie hydraulique et à l’importation de combustibles fossiles onéreux. Diminution des émissions de CO2 de 380 000 tonnes/an. Outil de financement : prêt (Proparco). Montant : 50 M€.

« Nos actions pour assurer la transition d’une économie fondée sur les énergies fossiles et globalement peu efficace à une autre économie à base d’énergies renouvelables et à haute efficacité énergétique se déclinent dans quatre secteurs, qui absorbent 90 % de l’énergie consommée : la production d’énergie (celle d’électricité, en particulier), l’industrie, le bâtiment et le transport. Il s’agit, dans ces quatre secteurs, de développer simultanément les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et la sobriété énergétique. » Alain Ries,

responsable de la division Transports et Énergies durables 24


Faciliter les investissements des entreprises dans le domaine de l’efficacité énergétique et encourager un développement économique durable

Soutenir les plans climat et aider les États à mettre en place des trajectoires de croissance sobres en carbone La configuration géographique du Vietnam en fait l’un des pays les plus vulnérables aux conséquences du changement climatique, et notamment à la montée des eaux et à l’intensification des événements climatiques extrêmes. Sa croissance économique, couplée à une intensité énergétique importante, entraîne une augmentation rapide de ses émissions de gaz à effet de serre. Le « Support Program to Respond to Climate Change » consiste en une aide budgétaire adossée à un dialogue de haut niveau entre les autorités vietnamiennes et les bailleurs de fonds, pour la définition et la mise en œuvre de politiques publiques en lien avec le climat. L’AFD concentre son appui et le dialogue sur les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et les mécanismes d’allocation et de suivi budgétaire climat.

Impacts Sécurisation de la trajectoire de développement du pays. Renforcement du cadre institutionnel et préparation de l’État aux effets du réchauffement. Limitation des émissions de GES. Baisse de l’intensité énergétique (consommation d’énergie/PIB) de 1 à 1,5 % par an. Réduction de 8 à 10 % du ratio émissions CO2 /PIB par rapport à 2010.

En Turquie, la croissance de la demande en énergie est l’une des plus fortes au monde. Les émissions du pays devraient plus que doubler d’ici 2020. La Turquie est fortement dépendante des importations, les ressources énergétiques nationales ne permettant de répondre qu’à 28 % de la demande. L’octroi d’une ligne de crédit à la Türkiye Sınai Kalkınma Ban-kası (TSKB), première banque turque privée d’investissement et de développement, a pour objectif de faciliter les investissements des entreprises dans le domaine de l’efficacité énergétique. Un accompagnement technique permet également de développer les compétences internes de la banque et de sensibiliser les clients de TSKB sur le thème de l’efficacité énergétique.

Impacts 18 projets financés. 78 MW de capacité installée en énergie renouvelable. Réduction des émissions GES : 760 ktCO2 évitées par an. 1 000 MWh d’électricité économisée. Outil de financement : ligne de crédit. Montant : 50 M€.

Outil de financement : prêt souverain. Montant : 20 M€/an.

« Challenge Climat » L’AFD et le CIRAD lancent un concours international sur l’innovation agricole et forestière face au dérèglement climatique. L’AFD et le Cirad invitent tous les innovateurs d’Afrique, de Méditerranée, d’Asie et d’Amérique latine à déposer leur candidature pour le concours d’innovations « Challenge Climat Agriculture et Forêts ». Ce concours a pour objectif de soutenir et d’encourager les innovateurs à concrétiser des idées et techniques pour relever les défis auxquels les secteurs de l’agriculture et de la forêt doivent faire face en raison du dérèglement climatique, et favoriser le développement durable. Les projets devront être déposés jusqu’au 1er décembre 2014 sur le site Internet dédié : challenge-climat.com


L’AFD et la COP21 Du 30 novembre au 11 décembre 2015, la France accueillera la 21e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP21). Il s’agit d’une échéance cruciale, puisqu’elle doit aboutir à un nouvel accord international sur le climat, applicable à tous les pays, dans l’objectif de maintenir le réchauffement de la planète en dessous de 2 °C d’ici à la fin du siècle. La négociation mondiale sur le changement climatique devrait conduire à des engagements partagés en matière de réduction ou de modification des trajectoires d’émissions susceptibles de structurer en profondeur les politiques de développement

des pays, ainsi qu’à la mise en place de fonds importants dédiés spécifiquement au financement d’actions de lutte contre le changement climatique dans les pays en développement. La France agira au plan international pour faciliter la recherche d’un consensus, ainsi qu’au sein de l’Union européenne, qui occupe une place clé dans les négociations sur le climat. Le président de la République et le ministre des Affaires étrangères et du Développement international ont fait de la lutte contre le dérèglement climatique une priorité de la politique étrangère française.

Paris Climat 2015, la conférence des solutions Dimitri Kanounnikoff, directeur du département des Appuis transversaux. Représentant spécial de l’AFD pour le Climat.

« La conférence Paris Climat 2015 représente une véritable opportunité de parvenir à un accord international sur le climat. Le rôle de l’AFD, au sein de l’équipe France, est d’apporter de bonnes nouvelles, de montrer, aux côtés de nos partenaires, que des solutions existent. Les opérations que nous finançons le démontrent chaque jour : en Afrique comme dans les pays émergents, nous accompagnons des trajectoires de développement qui améliorent les conditions de vie des populations et leur résilience

au changement climatique, tout en limitant les émissions de gaz à effet de serre. Notre mission, c’est aussi d’encourager les coalitions d’acteurs. L’AFD appartient à des réseaux de partenaires très variés que, parfois, elle anime. Elle est ainsi à même de mobiliser des initiatives communes des financeurs du Nord et du Sud, ainsi que des villes et territoires. »

L’agenda positif On entend par « agenda positif » ou « agenda des solutions » les actions et projets portés par les acteurs économiques et institutionnels qui tendent à démontrer que la lutte contre les dérèglements climatiques est possible et acceptable par les populations et les pays ainsi que source d’opportunités et d’externalités positives, notamment en termes économiques et sociaux.

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Nos experts

Jérôme Bertrand-Hardy, adjoint à la directrice générale déléguée en charge des Opérations, Proparco.

Alexis Bonnel, conseiller Développementenvironnement de la direction opérationnelle.

Cassilde Brénière, responsable de la division Eau et Assainissement.

Laurence Breton-Moyet, directrice du département Développement durable.

Pierre Forestier, responsable de la division Changement climatique.

Jean-Luc François, responsable de la division Agriculture, Développement rural et Biodiversité.

Céline Gratadour, chef de projet, division Éducation, Formation, Emploi.

Fabio Grazi, économiste, direction des Études et de la Recherche.

Dimitri Kanounnikoff, directeur du département des Appuis transversaux. Représentant spécial pour le Climat.

Anne Odic, responsable de la division Collectivités locales et Développement urbain.

Alain Ries, responsable de la division Transports et Énergies durables.

Nicolas Rossin, chargé de mission Changement climatiqueadaptation.

Pierre Salignon, chef de projet, division Santé.

En savoir plus : http://www. afd.fr/home/ projets_afd/AFDet-environnement/ changement_ climatique

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Agence Française de Développement Contact presse Magali Mévellec Tél. : +33 1 53 44 40 31 mevellecm@afd.fr 5 rue Roland-Barthes 75012 Paris – France afd.fr facebook.com/AFDOfficiel twitter.com/AFD_France youtube.com/user/GroupeAFD

Crédits photo Page 2 : Manfred Meiners, AFD Page 4 : AFD Page 5 : AFD Page 6 : Virgine Leroy, AFD Page 9 : SONABEL pour l’AFD Page 10 : Xavier Allard, AFD Page 13 : Marie-Pierre Nicollet, AFD Page 14 : Nicolas Hertkorn, AFD

Page 15 : Philippe Laurenson Page 17 : Nguyen Thuy Anh, AFD Page 18 : AFD Page 19 : Manfred Meiners, AFD Page 21 : AFD Page 22 : AFD Page 22 : Virgine Leroy, AFD Page 24 : Quentin Lebègue, AFD

Page 24 : Liu Jin, AFP Page 25 : Le Huong, AFD Page 26 : Xavier Hoang, AFD Page 26 : Alain Goulard, AFD

Création Agence de communication Advitam advitam.org


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