Climat : tour du monde des solutions de l’AFD Fiches projets – Janvier 2015
Sommaire AFRIQUE CENTRALE Forêt . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 Formation et emploi vert . . . . . . . . . 4
Inde Énergie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 Urbain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
AFRIQUE DE L’OUEST Agriculture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
INDONÉSIE Énergie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33 Transition écologique . . . . . . . . . . 34
Afrique du sud Énergie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 Urbain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 Afrique – Multipays Transition écologique . . . . . . . . . . 10 ASIE DU SUD-EST Énergie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 Bassin du Mékong Adaptation et eau . . . . . . . . . . . . . 12 BRÉSIL Transition écologique . . . . . . . . . . 13 Burkina Faso Énergie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Caraïbes Adaptation . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 Chine Énergie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Forêt . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 Urbain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 Colombie Urbain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 CÔTE D’IVOIRE Énergie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 ÉGYPTE Urbain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 Éthiopie Énergie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Gabon Biodiversité . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 Transition écologique . . . . . . . . . . 26 Guadeloupe Énergie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 Guinée Biodiversité . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 Haïti Agriculture . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
JORDANIE Énergie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35 Kenya Adaptation et eau . . . . . . . . . . . . . 36 Biodiversité . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37 Énergie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 La réunion Énergie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41 Madagascar Agriculture . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42 Forêt . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43 Urbain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 Maghreb Agriculture . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45 Maroc Adaptation et eau . . . . . . . . . . . . . 46 Énergie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49 Formation et emploi vert . . . . . . . . 50 Mexique Énergie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51 Forêt . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 Urbain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53 Multipays Énergie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54 Nigeria Urbain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55 Océan Indien Adaptation . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 Pacifique SUD Biodiversité . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 Pakistan Énergie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 Pérou Énergie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59 Philippines Urbain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
République Dominicaine Urbain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61 République du Congo Forêt . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62 Tchad Adaptation et eau . . . . . . . . . . . . . 63 Turquie Énergie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64 Forêt . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 Urbain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 URUGUAY Énergie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69 Vietnam Transition écologique . . . . . . . . . . 70 Urbain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
AFRIQUE CENTRALE
(Cameroun, Congo, Gabon, RCA et RDC)
Suivre les forêts par satellite et réduire les émissions de gaz à effet de serre L’AFD finance un programme de mise à disposition des données satellitaires pour le suivi du couvert forestier des pays d’Afrique centrale, afin de les accompagner dans leur préparation à REDD+ et de combattre la déforestation.
Le contexte
Le projet
Les forêts d’Afrique centrale abritent la plus importante biodiversité du continent et constituent l’un des principaux puits de carbone de la planète. Leur préservation et leur exploitation durable sont aussi un enjeu majeur du développement économique et social de la région.
Au travers d’un partenariat avec Airbus Defence and Space, l’AFD met à disposition des administrations, instituts de recherche et organisations de la société civile qui travaillent au service de la gestion durable des forêts d’Afrique centrale des images satellites de haute résolution Spot.
La déforestation et la dégradation des forêts sont à l’origine de près de 20 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) d’origine anthropique.
Ce projet vise à stimuler l’utilisation des données spatiales pour le suivi du couvert forestier, à renforcer les capacités des acteurs locaux à utiliser ces technologies et à développer des cartographies forestières nationales afin de mieux évaluer l’efficacité des politiques de lutte contre la déforestation.
L’observation de la Terre depuis l’espace, grâce aux satellites, est un outil essentiel pour faire face aux défis mondiaux, notamment la gestion durable des ressources naturelles et la lutte contre le changement climatique. Le suivi du couvert forestier est une question centrale dans la préparation à REDD+. Ce mécanisme international de réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts propose de rémunérer les pays en développement qui luttent contre la déforestation et la dégradation forestière.
À terme, les pays d’Afrique centrale pourront, ainsi, mieux gérer leurs forêts et participer activement au mécanisme REDD+. Le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM) accompagne l’adoption et la maîtrise méthodologique et technique des technologies satellitaires avec le projet GEOFORAFRI.
Les Impacts 35 Mha d’exploitations forestières aménagés. Essor économique et social des populations locales. Lutte contre la déforestation.
Atténuation du changement climatique et préservation de la biodiversité. Préparation à REDD+ (10 Mha certifiés), qui générera des revenus pour les pays.
Forêt CAMEROUN
RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
GUINÉE ÉQUAT.
GABON
CONGO
RÉP. DÉMOCRATIQUE DU CONGO
Pointe-Noire 0 km
CABINDA (ANGOLA)
1 000 km
Repères PIB/HAB. 3 369 USD (moyenne pour les 5 pays) IDH 155/187 (moyenne pour les 5 pays) Population 109 M
• Outil de financement : subvention • Montant : 8,5 M€ (AFD) + 3,35 M€ (FFEM) • Bénéficiaire : IGN et IRD • Date d’octroi : 2011 (AFD)/2012 (FFEM) • Statut du projet : en cours
Contact Presse Magali Mévellec 01 53 44 40 31 mevellecm@afd.fr
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Afrique Centrale
Renforcer l’adéquation formationemploi et augmenter le personnel performant dans le secteur de la forêt
Formation et emploi vert SOUDAN
L’AFD accompagne les pays d’Afrique centrale pour une meilleure adéquation des compétences locales aux offres d’emploi.
TCHAD SUD SOUDAN
RÉP. CENTRAFRICAINE
Le contexte
Le projet
Avec plus de 220 millions d’hectares, le bassin du Congo constitue la deuxième plus grande étendue de forêt tropicale dans le monde. Cette région dispose d’une forte capacité hydraulique, le fleuve Congo, et constitue un puissant vecteur d’énergie et d’alimentation pour la subsistance de 65 millions de personnes. De plus, la conservation et la gestion durable des forêts du bassin du Congo représentent un enjeu majeur dans la lutte contre le dérèglement climatique de la planète.
L’AFD soutient le projet d’appui au renforcement de l’adéquation formation-emploi (PARAFE), dont l’objectif est de renforcer les capacités techniques du Réseau des institutions de formation forestière et environnementale de l’Afrique centrale (RIFFEAC).
La forêt joue également un rôle fondamental dans le développement économique de la sous-région. Elle est un important pourvoyeur d’emplois en Afrique centrale. Avec la prise en compte des enjeux sociaux et environnementaux, le renforcement de la législation et le recours aux nouvelles technologies, la technicité des professions a considérablement évolué et induit un besoin de formations adaptées.
Le RIFFEAC regroupe 21 institutions réparties dans neuf États (Burundi, Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Rwanda et Tchad) et délivrant des formations allant du niveau agent technique (BEPC +2/3) au doctorat.
Augmentation des performances économiques et sociales des acteurs forestiers.
RÉP. DÉMOCRATIQUE DU CONGO
GUINÉE ÉQUATORIALE GABON
CONGO RWANDA BURUNDI 0 km
1 000 km
• Outil de financement : subvention • Montant engagé : 1,5 M€ • Bénéficiaire : RIFFEAC • Date d’octroi : 2011 • Statut du projet : en cours
Le projet vise l’amélioration de la qualité de l’offre de formation dans le secteur forêt-environnement par le renforcement de l’adéquation formation-emploi et appuie le développement d’une approche régionale de la formation professionnelle et continue pilotée par la demande (liens avec les entreprises, spécialisations par alternance).
Les Impacts Amélioration de la gestion durable du massif forestier.
CAMEROUN
Développement des services environnementaux : captation de carbone, conservation de la biodiversité, ressources en eau, protection des bassins versants, etc.
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AFRIQUE DE L’OUEST
Protéger les récoltes des aléas climatiques et sécuriser les revenus des agriculteurs
Agriculture
L’AFD finance un programme d’assurances indicielles qui contribue à réduire l’insécurité alimentaire au Mali, au Sénégal, au Burkina Faso et au Bénin.
MAURITANIE
MALI
Le contexte
Le projet
L’insécurité alimentaire est un problème structurel majeur, en Afrique de l’Ouest, avec 40 millions de personnes sous-alimentées. Par ailleurs, 96 % des cultures vivrières sont soumises aux phénomènes climatiques (sécheresse ou précipitations), ce qui peut causer de graves crises alimentaires.
L’AFD finance un programme d’assurances indicielles qui sécurise les revenus des petits agriculteurs et réduit l’insécurité alimentaire. Ces assurances facilitent l’accès au crédit, en diminuant le risque de défaut vis-à-vis des institutions financières, et proposent des indemnisations calculées en fonction d’un indice prenant en compte l’impact des intempéries sur les rendements.
L’agriculture représente environ 30 % du PIB des pays de cette zone et 70 % de la population active. Les petits agriculteurs sont particulièrement vulnérables aux aléas du climat.
Le Fida (Fonds international de développement agricole) met en place des solutions techniques adaptées pour obtenir des indices fiables et mesurer les effets du climat sur les récoltes.
Pourtant, peu de mécanismes de protection des revenus ont été mis en place. La prévention, la gestion et la couverture des risques aléatoires sont des enjeux importants pour le développement de la région.
PlaNet Guarantee (groupe PlaNet Finance) cible la mise en œuvre de produits d’assurance dans le domaine agricole.
Les Impacts
Une deuxième phase du programme va être menée au Sénégal pour fiabiliser ces travaux de recherche. Ils seront utilisés pour développer des outils d’assurance récolte proposés aux populations concernées.
Amélioration du niveau de vie des agriculteurs.
Réduction durable des impacts des aléas climatiques.
Accès facilité aux crédits agricoles.
Renforcement des institutions nationales ou régionales dans la gestion des risques agricoles.
Meilleures pratiques agricoles et meilleurs rendements.
NIGER
SÉNÉGAL BURKINA FASO
BÉNIN CÔTE D’IVOIRE
GHANA
0 km
1 000 km
Repères PIB/HAB. 819 USD (moyenne pour les 4 pays) IDH 171/187 (moyenne pour les 4 pays) Population 53,5 M
• Outil de financement : subvention • Montant : 2 x 500 000 € • Bénéficiaire : Fida et PlaNet Guarantee • Date d’octroi : 2012 • Statut du projet : achevé
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Afrique du sud
Favoriser les financements verts et diversifier le mix énergétique du pays Grâce à une ligne de crédit accordée à trois banques locales, l’AFD encourage le financement de projets privés favorisant les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.
Énergie ZIMBABWE
BOTSWANA NAMIBIE
Pretoria Johannesburg
Le contexte
Le projet
L’Afrique du Sud est la plus grande puissance électrique du continent. Ses importantes réserves de charbon ont longtemps permis de maintenir des prix de l’énergie bas et de soutenir la croissance économique du pays. Mais ce modèle de développement n’est pas durable et se caractérise par une efficacité énergétique insuffisante.
L’AFD a mis à disposition de trois institutions financières sud-africaines (ABSA, IDC et NEDBANK) une ligne de crédit de 120 M€ pour le financement de projets d’énergies renouvelables et d’efficacité énergétique.
Depuis 2009 et les engagements du président sud-africain de réduire de 42 % les émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2025, l’Afrique du Sud s’est dotée d’objectifs forts en matière d’efficacité énergétique et de développement des énergies vertes. L’Integrated Resource Plan lancé par le Gouvernement prévoit de doubler la capacité installée d’ici 2030 pour répondre à la demande, de rééquilibrer le mix énergétique du pays en valorisant les énergies renouvelables (42 % des 50 GW de capacités supplémentaires prévues) et d’améliorer l’efficacité énergétique (+ 12 % d’ici 2015).
En permettant aux banques de mettre à la disposition du secteur privé des ressources financières attractives pour des projets de ce type, ce prêt contribue à l’émergence d’un marché du financement vert. En outre, l’AFD apporte une assistance technique à SANEDI (South African National Energy Development Institute) pour renforcer les capacités des trois institutions concernées dans l’appréhension des projets d’énergie durable. En janvier 2015, la quasi-totalité de la ligne de crédit a été utilisée. Parmi les projets financés on peut citer : • Sustainable Heating : système de génération de vapeur d’eau à partir d’une chaudière à biomasse utilisé dans la boulangerie industrielle. • Groupe hospitalier Netcare : programme d’efficacité énergétique (éclairages et climatisation à basse consommation, panneaux photovoltaïques) et construction d’hôpitaux à hauts standards d’efficacité énergétique.
Les Impacts Diversification du mix énergétique. Renforcement des capacités des banques locales.
Diminution de l’intensité énergétique et carbone de l’économie sud-africaine. Création de PME vertes.
Durban LESOTHO
Le Cap 0 km
1 000 km
Repères PIB/HAB. 6 618 USD IDH 118/187 Population 52,8 M
• Outil de financement : prêt et subvention • Montant engagé : 120 M€ (prêt) et 0,7 M€ (subvention) • Bénéficiaire s : ABSA, IDC, NEDBANK, SANEDI • Date d’octroi : 2009 • Statut du projet : en cours
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climat.afd.fr Janvier 2015
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Afrique du sud
Développer la production d’énergie éolienne et soutenir une croissance sobre en carbone L’AFD cofinance une ferme éolienne dans la région du Cap pour accroître la part des énergies renouvelables dans la production sud-africaine et atténuer les émissions de gaz à effet de serre.
Énergie ZIMBABWE
BOTSWANA NAMIBIE
Pretoria Johannesburg Durban
Le contexte
Le projet
L’Afrique du Sud est la plus grande puissance énergétique du continent africain. Son opérateur national d’électricité, ESKOM, est l’une des principales entreprises énergétiques au monde en puissance installée et produit 95 % de l’électricité du pays.
L’AFD cofinance pour 100 M€ (sur un total de 220 M€ aux côtés de la Banque mondiale, de la Banque africaine de développement et du Clean Technology Fund) la construction d’une ferme éolienne d’une puissance installée de 100 MW, à 250 km au nord du Cap.
Or, plus de 90 % de la production d’ESKOM est assurée par des centrales thermiques au charbon, ce qui fait de l’Afrique du Sud l’un des principaux émetteurs de gaz à effet de serre (GES) de la planète. Elle totalise 25 % des émissions de l’Afrique subsaharienne. En 2003, ESKOM s’est engagée à renforcer la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique du pays. En 2009, le président sud-africain a annoncé une réduction de 42 % des émissions de GES d’ici 2025. Plusieurs projets sont ainsi menés, avec un accent fort sur l’éolien qui représentera plus du tiers des nouvelles capacités de production d’énergies renouvelables du pays en 2030.
Première opération d’envergure menée par l’AFD en Afrique du Sud contre le changement climatique, ce projet a permis à ESKOM, qui représentait 40 % des émissions de GES du pays, d’acquérir la maîtrise d’une énergie renouvelable. Associé à plusieurs autres projets de production d’énergies renouvelables, il contribue à diversifier le mix énergétique sud-africain et à réduire significativement les émissions de GES du pays.
Réduction de 42 % des émissions de GES d’ici 2025. 250 000 tonnes de CO2 économisées/an.
Le Cap 0 km
1 000 km
Repères PIB/HAB. 6 618 USD IDH 118/187 Population 52,8 M
• Outil de financement : prêt • Montant engagé : 100 M€ • Bénéficiaire : ESKOM • Date d’octroi : 2007 • Statut du projet : en cours d’achèvement
Les Impacts Rééquilibrage du mix énergétique sud-africain.
LESOTHO
Environ 240 emplois créés. Promotion des entreprises locales et contribution au Black Economic Empowerment.
Contact Presse Magali Mévellec 01 53 44 40 31 mevellecm@afd.fr
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Afrique du sud
Produire de l’énergie propre à partir de déchets et créer des emplois L’AFD finance la production d’énergie à partir du méthane émis par les déchets de la ville de Durban. Ce projet innovant réduit les émissions de gaz à effet de serre.
Le contexte
Le projet
L’Afrique du Sud est un pays à forte intensité énergétique et un gros émetteur de gaz à effet de serre. Trois causes sont identifiées : l’importance du secteur industriel dans le PIB, la prépondérance du charbon dans son bilan énergétique (75 % de l’énergie primaire consommée), et la faible efficacité énergétique résultant du bas prix de l’énergie.
L’AFD soutient la municipalité d’eThekwini dans la mise en place de solutions innovantes et alternatives pour la gestion des déchets.
Les déchets sont à l’origine de 4 % des émissions du pays. La collecte et le traitement de ces déchets sont du ressort des municipalités qui privilégient la mise en décharge, solution économique mais extrêmement polluante. La municipalité d’eThekwini, regroupant la ville de Durban et les communes environnantes, produit plus d’un million de tonnes de déchets ménagers et industriels par an, entreposés dans trois décharges principales, ce qui contribue fortement à la pollution atmosphérique.
Le projet consiste à récupérer le méthane émis par la fermentation des déchets et à l’utiliser pour produire une électricité propre, tout en réduisant l’impact de ces décharges urbaines sur le changement climatique. Cent trois puits de captage ont été construits et répartis sur les trois décharges ; ces puits sont reliés à une centrale qui, en brûlant le méthane, fournit de l’électricité. La centrale est raccordée au réseau de distribution d’électricité de la municipalité. Le projet, géré par Durban Solid Waste, l’organisme municipal chargé de la collecte et de la gestion des déchets, bénéficie de la vente de crédits carbone. Film : Afrique du Sud, Durban et l’énergie durable.
Les Impacts Création d’emplois. Intégration des communautés défavorisées dans la gestion de la biodiversité.
54 000 teqCO2/an en moins. Décharges reconverties en espaces verts.
Énergie ZIMBABWE
BOTSWANA NAMIBIE
Pretoria Johannesburg Durban LESOTHO
Le Cap 0 km
1 000 km
Repères PIB/HAB. 6 618 USD IDH 118/187 Population 52,8 M
• Outil de financement : prêt non souverain • Montant : 6 M€ • Bénéficiaire : municipalité d’eThekwini • Date d’octroi : 2004 • Statut du projet : achevé
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Environnement plus sain. climat.afd.fr Janvier 2015
8
Afrique du sud
Transformer la ville, renforcer la cohésion sociale et réduire l’empreinte carbone L’AFD finance la stratégie de transformation spatiale de la ville de Johannesburg, fondée sur un modèle de développement plus inclusif, plus compact et plus sobre en carbone.
Urbain ZIMBABWE
BOTSWANA NAMIBIE
Pretoria Johannesburg
Le contexte
Le projet
Capitale économique sud-africaine façonnée par l’apartheid, Johannesburg concentre d’importantes inégalités socioéconomiques. La forte attractivité de la ville a entraîné une expansion rapide et désorganisée, aggravant les problèmes sociaux (paupérisation du centre-ville, précarité des zones périphériques lointaines, criminalité) et environnementaux (augmentation de la pollution et de la vulnérabilité aux événements climatiques).
L’AFD soutient la stratégie de transformation spatiale de la ville en finançant une partie du programme municipal d’investissements 2014-2017 par un prêt de 120 M€. Ce projet concilie impacts sociaux et environnementaux.
La municipalité de Johannesburg, afin de « recoudre » la ville, a élaboré une feuille de route de régénération du centre-ville (Inner City Roadmap) ainsi qu’un programme de densification autour des axes de transports en commun (Corridors onf freedom). L’objectif est de mieux intégrer les populations défavorisées et de réduire les inégalités en favorisant l’accès au logement, aux infrastructures et à l’emploi, tout en promouvant des modèles de développement urbain plus sobres en carbone.
Ses objectifs sont doubles : réduire les inégalités sociales en favorisant l’accès des populations les plus pauvres à un logement décent, aux infrastructures publiques et aux opportunités d’emploi, et résorber les fractures urbaines pour rendre la ville plus efficace, diminuer le coût des infrastructures pour les habitants et atténuer l’empreinte carbone de la ville. Le prêt est assorti d’un volet de coopération technique financé à hauteur de 600 000 € sur ressources propres de l’AFD. Il permettra d’accompagner la municipalité de Johannesburg dans la mise en œuvre de la politique de planification spatiale tout en évaluant ses impacts socioéconomiques et en intégrant les enjeux climat (écoquartiers, gestion des services urbains, infrastructures vertes).
Les Impacts Atténuation de la fracture urbaine géographique et sociale. Amélioration de l’accès au logement, à l’eau, aux transports, à l’emploi.
Réduction des émissions de gaz à effet de serre, renforcement de la résilience au changement climatique.
Durban LESOTHO
Le Cap 0 km
1 000 km
Repères PIB/HAB. 6 618 USD IDH 118/187 Population 52,8 M
• Outil de financement : prêt • Montant engagé : 120 M€ • Bénéficiaire : municipalité métropolitaine de Johannesburg • Date d’octroi : 2014 • Statut du projet : en cours
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climat.afd.fr Janvier 2015
9
Afrique – Multipays (Bénin, Gabon, Kenya et Ouganda)
Accompagner la définition de plans nationaux climat et renforcer la prise en compte des changements climatiques dans les stratégies de développement L’AFD accompagne quatre pays dans la définition et la mise en œuvre d’une stratégie de développement sobre en carbone et résiliente au changement climatique.
Transition écologique NIGER TCHAD SOUDAN BURKINA FASO
BÉNIN
NIGERIA ÉTHIOPIE
CAMEROUN
OUGANDA KENYA
GABON
RÉP. DÉMOCRATIQUE DU CONGO TANZANIE
Le contexte
Le projet
Aider les pays les plus vulnérables à s’adapter à long terme aux effets du changement climatique nécessite de les rendre attractifs aux yeux des investisseurs et de favoriser des politiques publiques efficaces.
L’AFD accompagne quatre pays (Bénin, Gabon, Kenya et Ougadanda) dans un processus institutionnel et technique d’élaboration de politiques publiques en matière de climat.
La mise en œuvre de stratégies nationales climat permet d’améliorer leur compétitivité et leur résilience aux chocs climatiques et à la raréfaction des énergies fossiles.
Les objectifs sont de disposer de plans d’action visant une limitation des émissions de CO2, l’adaptation des économies aux effets du changement climatique, la valorisation économique des potentiels de séquestration et le renforcement des capacités institutionnelles.
ANGOLA
L’expérience montre que les pays (Indonésie et Mexique) s’étant dotés de cadres institutionnels et de plans d’action intégrés de lutte contre le changement climatique sont plus à même de recevoir des financements internationaux sur ce thème. Si les pays d’Afrique démontrent leur capacité à être une partie de la solution à la lutte globale contre le changement climatique en réalisant des plans de développement sobres en carbone et résilients au climat, cela peut motiver la mise en œuvre de financements internationaux dans ces pays.
Il s’agit aussi de rendre ces pays éligibles à des financements de lutte contre le changement climatique, publics et privés, en crédibilisant leur stratégie et leurs politiques en la matière. L’approche proposée repose sur une intervention pluriacteurs et multi-échelles (nationale/décentralisée), adaptée à chaque pays. Cette logique d’intervention, dynamique et efficace, favorisera la reproductibilité dans d’autres pays.
Les Impacts Prise en compte des enjeux climat (atténuation et adaptation) dans les orientations stratégiques de développement des pays.
Meilleure résilience aux dérèglements climatiques.
0 km
1 000 km
Repères PIB/HAB. 3 485 USD IDH 147/187 (moyenne pour les 4 pays) Population 90 M
• Outil de financement : subvention • Montant engagé : 1,5 M€ • Bénéficiaire : Adetef • Date d’octroi : 2010 • Statut du projet : en cours
Contact Presse Magali Mévellec 01 53 44 40 31 mevellecm@afd.fr
Attractivité des pays pour les investisseurs climat. climat.afd.fr Janvier 2015
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ASIE DU SUD-EST © Asian Development Bank/Flickr
Catalyser les investissements et financer des projets privés d’énergies propres
Énergie
Le contexte
Le projet
L’essor économique rapide du Sud-Est asiatique se traduit par une pression accrue sur le milieu naturel et des besoins énergétiques croissants. Pour assurer leur développement durable, les pays de la région sont au défi d’adopter des modes de production moins émissifs et moins énergivores.
En 2013, PROPARCO a investi 13 MUSD dans le fonds d’investissement d’Armstrong Asset Management (AAM), un gestionnaire d’actifs spécialisé dans le financement de projets d’énergies renouvelables (EnR) et d’efficacité énergétique en Asie du Sud-Est. Doté de 164 MUSD, ce fonds, l’Armstrong South-East Asia Clean Energy Fund, a pour objectif d’investir dans le capital de sociétés porteuses de petits projets d’infrastructures d’énergies propres (jusqu’à 10 MW), en particulier en Indonésie, Philippines, Malaisie, Thaïlande et Vietnam. C’est le premier fonds de capital-développement dédié à ce secteur dans la région.
Hai Phòng
LAOS
Pour assurer leur sécurité énergétique tout en limitant leur empreinte carbone, les pays d’Asie du Sud-Est ont mis en place un cadre propice aux investissements dans les énergies propres. En 2013, PROPARCO a soutenu la création d’un fonds dédié au financement du secteur.
CHINE
Hanoï
BIRMANIE
Đà Nang
THAÏLANDE
VIETNAM
CAMBODGE Hô Chi Minh-Ville
Biên Hòa
MER DE CHINE MÉRID.
Tawau Bintulu
Le marché local des énergies renouvelables bénéficie aujourd’hui de tous les prérequis pour se développer : une demande en électricité en forte croissance, un potentiel d’exploitation important (hydroélectrique, éolien, solaire, biomasse…), des technologies compétitives en termes de coût, des politiques publiques incitatives, des développeurs et opérateurs matures… Mais les sources de financement en capital pour soutenir les projets demeurent encore insuffisantes.
Par son intermédiaire, PROPARCO soutient des acteurs qu’elle ne pourrait financement directement, notamment des TPE/PME et des sociétés en phase de création. En 2014, Armstrong a engagé près de 20 MUSD dans des projets éoliens, solaires et de biogaz, et prévoit d’investir 72 MUSD supplémentaires d’ici septembre 2015, en veillant au bon respect des standards environnementaux, sociaux et de gouvernance internationaux au sein des sociétés de son portefeuille.
Les Impacts Effet catalyseur sur le marché régional des énergies propres.
Réduction des émissions de GES en Asie du Sud-Est.
MALAISIE
0 km
1 000 km
Kuching
INDONÉSIE
Repères PIB/HAB. 4 912 MUSD (Vietnam) 21 897 MUSD (Malaisie) IDH 62/187 (Malaisie) 121/187 (Vietnam) Population 29,7 M (Malaisie) 250 M (Indonésie)
• Outil de financement : prise de participation • Montant : 13 MUSD • Bénéficiaire : Armstrong Asset Management • Date d’octroi : 2013 • Statut du projet : en cours
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Soutien au développement de développeurs et opérateurs locaux. 11
Bassin du Mékong
(Cambodge, Laos, Thaïlande et Vietnam)
Améliorer les connaissances hydrologiques et assurer une meilleure gestion des ressources et des risques
Adaptation et eau LAOS THAÏLANDE
L’AFD et le FFEM soutiennent la mise en place d’un réseau de mesures hydrométriques sur le bassin du Mékong inférieur.
CAMBODGE VIETNAM
Le contexte
Le projet
Le bassin du Mékong (Chine, Birmanie, Laos, Thaïlande, Cambodge et Vietnam) nourrit 80 millions d’habitants, via la pêche et l’agriculture.
Le projet Mekong-HYCOS (Hydrological Cycle Observation System), développé avec l’appui de l’Organisation mondiale de la météorologie, a pour finalité de renforcer la connaissance du régime hydrologique du bassin inférieur du Mékong et la gestion des ressources et des risques associés.
La croissance économique et démographique, l’augmentation de la demande en énergie (hydroélectricité) qui en résulte, et le dérèglement climatique inquiètent quant aux conséquences sur la biodiversité, la pêche ou l’érosion côtière. Depuis 1995, la Commission du Mékong (MRC) promeut la coopération entre les pays riverains du Mékong inférieur pour une gestion durable des eaux du fleuve. Un de ses programmes de travail a pour objectif l’amélioration et le partage de la connaissance du fleuve. En effet, l’accès à des informations fiables sur l’état et l’évolution des ressources hydriques (eaux de surface et eaux souterraines, quantité et qualité) va jouer un rôle important dans le développement socioéconomique de ces pays.
L’AFD et le FFEM ont contribué à la mise en place d’un système fiable de collecte et de transmission en temps réel de données hydrométéorologiques pour la prévision du risque d’inondation. La diffusion de l’information hydrologique aux usagers et les systèmes nationaux de traitement et d’archivage des données ont été améliorés. Les capacités des pays membres sur les sujets liés ont été renforcées, pour une exploitation durable du réseau sur le long terme. Une meilleure prise de décisions concernant les grands équipements hydroélectriques permettra de répondre à la demande en électricité tout en préservant l’équilibre écosystémique du fleuve.
Les Impacts 32 stations construites et 17 améliorées pour la prévention du risque d’inondation. Aménagement durable du bassin et développement des ressources en eau.
Meilleure coopération entre les pays de la région et prise en main des questions hydrologiques.
MER DE CHINE MÉRID.
0 km
1 000 km
Repères PIB/HAB. 2 586 USD (moyenne des 4 pays) IDH 121/187 (moyenne des 4 pays) Population 70 M
• Outil de financement : subvention • Montant engagé : 1,5 M€ (AFD) + 1 M€ (ffem) • Bénéficiaire : Commission du Mékong • Date d’octroi : 2005 • Statut du projet : achevé
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12
BRÉSIL
Accompagner les plans d’action de l’État et favoriser la transition vers une économie plus sobre en carbone L’AFD, la région Nord-Pas-de-Calais et l’Ademe soutiennent l’État du Minas Gerais pour la mise en place d’un plan territorial de réduction des émissions de gaz à effet de serre et d’adaptation au changement climatique.
Le contexte
Le projet
L’État du Minas Gerais, troisième puissance économique du Brésil, contribue à hauteur de 9 % au PIB national. Mais il est marqué par de fortes inégalités entre le sud de son territoire (industriel et bien intégré) et le nord (plus pauvre et rural).
L’AFD soutient l’action de l’État du Minas Gerais dans ses différentes composantes.
Fortement touché par les événements climatiques extrêmes comme les sécheresses et les inondations, le Minas Gerais est le premier État du Brésil à avoir réalisé un diagnostic de vulnérabilité au changement climatique et s’est lancé, en 2012, dans l’élaboration d’un Plan climat énergie territorial (PCET). En parallèle, le Minas Gerais s’est engagé dans une politique volontariste d’aménagement du territoire privilégiant la réduction des inégalités et l’accès aux services publics essentiels pour les plus démunis.
Elle a appuyé le plan pluriannuel « Gestion pour la citoyenneté » par un prêt de 300 M€ assorti d’un programme de coopération technique. Elle a, par ailleurs, accordé une ligne de crédit de 50 M€ à la Banque de développement du Minas Gerais (BDMG), pour accompagner les projets d’investissement des communes mineiras en faveur de la lutte contre le changement climatique. L’appui de l’AFD à l’ambitieux PCET, élaboré avec la région Nord-Pas-de-Calais et l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), a notamment permis la création du site internet « ClimaGerais ». Cette plate-forme de connaissances sur les défis et opportunités liés au climat diffuse les bonnes pratiques, aide les communes à déterminer leur vulnérabilité et les oriente vers les soutiens techniques et financiers nécessaires pour réaliser leurs projets.
Les Impacts Cadre stratégique pour promouvoir des actions d’adaptation. Renforcement des échanges entre acteurs français et brésiliens sur le thème du climat.
Transition vers une économie plus sobre en carbone. Mise en œuvre de plans sectoriels : agriculture, ressources naturelles, industrie/mines, déchets, énergie et transports.
Transition écologique
Fortaleza
Salvador de Bahia
PÉROU Brasilia
BOLIVIE
CHILI
PARAGUAY
Rio de Janeiro São Paulo
ARGENTINE 0 km
1 000 km
URUGUAY
Repères PIB/HAB. 11 208 USD IDH 79/187 Population 200,4 M
• Outil de financement : prêt souverain • Montant : 300 M€ • Bénéficiaire : État du Minas Gerais • Date d’octroi : 2012 • Statut du projet : en cours
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13
Burkina Faso
Construire une centrale photovoltaïque et améliorer le service électrique L’AFD cofinance, avec l’Union européenne et la Banque européenne d’investissement, la construction de la première grande centrale solaire du Burkina.
Le contexte
Le projet
Avec un taux d’accès à l’électricité inférieur à 20 %, et une demande qui connaît une croissance annuelle d’environ 8 %, le Burkina Faso est confronté à un important défi énergétique et doit importer son électricité à hauteur de 45 % de sa consommation. Outre sa problématique environnementale, la dépendance aux hydrocarbures importés pèse fortement sur la facture énergétique des ménages, des opérateurs économiques et de l’État.
L’AFD accompagne le secteur de l’énergie du Burkina depuis le milieu des années 1990. Elle s’est engagée dans le soutien au développement des énergies renouvelables et contribue ainsi à la transition énergétique du pays.
L’accès continu à une énergie en quantité suffisante et à un tarif raisonnable est indispensable au développement économique et social. L’expansion de la puissance installée, l’extension du réseau et l’utilisation des ressources endogènes d’énergie renouvelable sont inscrites comme priorités dans la stratégie nationale de développement de l’État, qui vise à porter le taux de couverture en électricité à près de 70 % d’ici 2025.
Particulièrement innovante en Afrique de l’Ouest, la centrale solaire photovoltaïque de 33 MWc, à Zagtouli (près de Ouagadougou), sera raccordée au réseau électrique existant à proximité immédiate de la centrale. Le Burkina Faso disposera ainsi d’une capacité d’énergie supplémentaire à un coût raisonnable. Ce projet, financé par l’AFD à hauteur de 22,5 M€, prévoit également la création d’une expertise locale en matière d’énergie solaire et la promotion des énergies durables en Afrique de l’Ouest. La maîtrise d’ouvrage est assurée par la Société nationale d’électricité (Sonabel).
Les Impacts Amélioration de la qualité du service électrique, en zones tant urbaines que rurales. Accès à l’électricité à un tarif raisonnable pour les ménages.
Diversification des sources énergétiques.
Énergie MAURITANIE
MALI Ouahigouya
NIGER
Ouagadougou BoboDioulasso Koudougou Banfora
CÔTE D’IVOIRE
BÉNIN
GHANA
0 km
TOGO
1 000 km
Repères PIB/HAB. 684 USD IDH 181/187 Population 16,9 M
• Outil de financement : prêt souverain • Montant : 22,5 M€ • Bénéficiaire : République du Burkina Faso • Date d’octroi : 2013 • Statut du projet : en cours
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Renforcement de l’autonomie du pays dans le secteur de l’énergie. 40 400 teqCO2/an en moins.
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Caraïbes
Constituer un fonds d’assurance et augmenter la résilience des pouvoirs publics en cas de catastrophe naturelle L’AFD a participé à la création du fonds CCRIF, qui offre aux États du Caricom un outil pérenne et efficient de couverture des risques naturels et leur garantit le versement rapide d’une indemnité face aux besoins d’urgence.
Le contexte
Le projet
La localisation des Caraïbes, sur le parcours des ouragans naissant dans l’Atlantique et dans une zone d’activité sismique et de pluies tropicales dévastatrices, explique la forte exposition aux risques de catastrophe naturelle de ces îles.
Le fonds CCRIF (Caribbean Catastrophe Risk Insurance Facility) propose aux États du Caricom (Carribean Community and Common Market) une couverture contre les risques cyclonique et sismique.
Les dégâts physiques infligés aux États des Caraïbes sont de l’ordre de 600 MUSD/an. Étant donné la taille réduite des territoires, les conséquences humaines et financières des catastrophes sont particulièrement importantes et la résilience limitée : dans l’incapacité de faire jouer les compensations interrégionales, et avec un accès restreint aux financements extérieurs, les gouvernements des Caraïbes se heurtent à de sévères crises de liquidités postcatastrophes. Le dérèglement climatique a tendance à accroître la vulnérabilité de ces économies à faible revenu. La création d’un fonds d’assurance offre une solution originale pour pallier ces difficultés.
• Outil de financement : subvention • Montant engagé : 5 M€ • Bénéficiaire : fonds CCRIF • Date d’octroi : 2007 • Statut du projet : achevé
Agissant comme intermédiaire entre les États et les marchés internationaux de la réassurance, il permet aux États souscripteurs de mutualiser leurs risques et d’accéder à une aide budgétaire immédiate en cas de catastrophe naturelle majeure, afin de combler la chute des recettes fiscales et d’assumer les dépenses d’urgence. Le fonds est basé sur le principe de l’assurance paramétrique : la détermination des indemnités se fait par référence à l’intensité des phénomènes naturels (vitesse des vents, accélération des sols). Des travaux préparatoires importants, menés sous l’égide de la Banque mondiale, ont modélisé les risques et évalué correctement les tarifs de la couverture d’assurance.
Les Impacts Renforcement de la résilience aux effets du changement climatique.
Adaptation
Un projet pleinement opérationnel, qui répond à un besoin certain de la zone Caraïbes. Possibilité de répliquer ce modèle sur d’autres zones géographiques.
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Chine
Construire un parc éolien et promouvoir le développement des énergies renouvelables L’AFD a financé la première unité éolienne au sud-ouest de la Chine afin d’apporter une réponse sobre en carbone à l’augmentation de la demande d’électricité de la province du Yunnan.
Le contexte
Le projet
Énergie RUSSIE KAZAKHSTAN MONGOLIE Pékin
Shanghai
NÉPAL
MER JAUNE
Canton
INDE
MER DE CHINE MÉRID.
Avec sa très forte croissance, la Chine est le deuxième consommateur mondial d’énergie et le deuxième pays émetteur de CO2. L’impact environnemental des centrales à charbon, largement utilisées pour l’électricité, est préoccupant.
Situé à 17 km de la ville de Dali, dans la province du Yunnan, le site de Zhemoshan est perché à 3 000 m d’altitude. C’est dans cette région, jusque-là totalement dénuée d’éolien, que l’AFD a financé la construction d’un parc de 41 aérogénérateurs.
Pour endiguer ce phénomène et répondre à la demande croissante d’énergie, les autorités se sont engagées à développer la part du renouvelable dans leur mix énergétique. L’objectif est d’atteindre 15 % d’énergie propre d’ici 2020, en s’appuyant principalement sur l’électricité d’origine éolienne et l’hydroélectricité.
Le site génère une puissance de 31 MW. Il est raccordé au réseau et répond à l’augmentation de la demande d’électricité de Dali. Il offre également un substitut à l’hydroélectricité pendant la saison sèche.
PIB/HAB. 6 807 USD
S’agissant du plus haut parc éolien de Chine, et du premier installé dans le Yunnan, ce projet pilote est une référence pour de futurs projets dans ce domaine.
Population 1,3 Md
La commission nationale pour la réforme et le développement (NDRC) a adopté un programme ambitieux pour le secteur éolien, avec un objectif de capacité installée de 100 à 150 GW en 2020 (12 GW en 2008).
À plus long terme, il pourra aussi constituer une activité écotouristique autour des énergies durables.
La région montagneuse du Yunnan, avec de forts courants d’air, présente des conditions climatologiques propices à l’implantation de parcs éoliens.
Shenzhen
0 km 1 000 km
Repères
IDH 91/187
• Outil de financement : prêt souverain • Montant engagé : 27,4 M€ • Bénéficiaire : République populaire de Chine • Date d’octroi : 2007 • Statut du projet : achevé
Les Impacts 58 750 t de CO2, 458 t de dioxyde de soufre et 259 t d’azote en moins/an.
Contribution à la lutte contre le changement climatique au niveau mondial.
Promotion des énergies renouvelables en Chine.
Contribution significative à la production d’électricité de la région : 80 000 MWh.
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16
Chine
Accroître la production d’hydroélectricité et créer des emplois L’AFD finance une série d’aménagements dans la vallée de la rivière Dongxi, afin de réduire les émissions de CO2 de la province de Chongqing.
Le contexte Située au centre de la Chine, la municipalité de Chongqing (31 millions d’habitants) connaît une forte croissance. Sa consommation en électricité double tous les sept ans et sa production repose essentiellement sur un charbon de mauvaise qualité générant une forte pollution. Le comté de Wuxi (situé au nord-est de Chongqing) comprend une population de 510 000 habitants, à 90 % rurale. La capacité électrique du comté est de 42 MW, dont 30 en hydraulique et 12 en thermique à base de charbon. Pourtant, le comté est doté d’un important potentiel hydroélectrique, qui n’est exploité qu’à 6 %. Du fait de sa position géographique en moyenne montagne, le Wuxi se prête à des aménagements hydrauliques de petite puissance au fil des rivières, qui assurent une production électrique importante et fiable.
Le projet L’AFD accompagne les autorités chinoises dans la mise en œuvre d’un programme structuré de petite hydroélectricité, particulièrement adaptée au milieu rural. Le projet de Wuxi consiste à réaliser une série d’aménagements dans les vallées des rivières Dongxi et Xiaoxi : deux barrages (60 et 80 m) et quatre petits barrages de régulation (entre 5 et 15 m) ; six petites centrales hydroélectriques réparties au fil des rivières (puissances entre 5 et 20 MW) ; 30 km de tunnels et 40 km de conduites forcées pour les amenées d’eau ; un réservoir. Il prévoit également la réalisation d’ouvrages annexes pour l’exploitation des centrales et l’aménagement des vallées (routes, bâtiments et logements). Les petites centrales, associées aux barrages de régulation, fourniront 60 MW et généreront quelque 225 millions de kWh chaque année.
Les Impacts 200 000 teqCO2/an évitées. Création d’emplois. Réduction de l’exode rural.
Production d’électricité du comté multipliée par 3.
Énergie RUSSIE KAZAKHSTAN MONGOLIE Pékin
Shanghai
NÉPAL
MER JAUNE
Canton
INDE
MER DE CHINE MÉRID.
Shenzhen
0 km 1 000 km
Repères PIB/HAB. 6 807 USD IDH 91/187 Population 1,3 Md
• Outil de financement : prêt • Montant engagé : 32 M€ • Bénéficiaire : autorités locales de Wuxi (Chongqing) • Date d’octroi : 2005 • Statut du projet : en cours
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Énergie durable à prix maîtrisé. climat.afd.fr Janvier 2015
17
Chine
Améliorer la performance énergétique des chauffages urbains et réduire les émissions de gaz à effet de serre
Énergie et urbain RUSSIE KAZAKHSTAN MONGOLIE
L’AFD accompagne les autorités chinoises dans la réforme du secteur du chauffage urbain, et favorise les innovations technologiques et la gestion efficace des réseaux.
Pékin
Shanghai
NÉPAL
Le contexte
Le projet
La Chine constitue le deuxième plus grand marché de chauffage urbain au monde, et ce secteur connaît un développement très rapide, de l’ordre de 14 % par an.
L’AFD accompagne les autorités chinoises dans leurs efforts pour découpler la croissance urbaine et les émissions de gaz à effet de serre. Elle soutient un programme qui vise à améliorer la performance énergétique des réseaux de chaleur.
L’efficacité des réseaux de chauffage chinois se révèle, cependant, très faible, avec des gaspillages importants dus à des équipements vétustes et à des investissements insuffisants. Il en résulte une consommation d’énergie élevée : environ 12 % de l’énergie primaire consommée en Chine sont attribuables au chauffage urbain. Dans les années 2000, les autorités chinoises ont entrepris la modernisation du réseau. Le gouvernement promeut le chauffage urbain collectif et centralisé, ainsi que l’utilisation de centrales à cogénération comme source de chaleur. Il soutient la professionnalisation du secteur et l’introduction de systèmes de tarification favorisant les économies d’énergie.
Les Impacts Gains significatifs en termes d’efficacité énergétique. Économies de combustible et réduction importante des émissions de CO2.
À Jinan (Shandong), le projet comprend le remplacement des réseaux de vapeur par des réseaux d’eau qui réduisent de 25 % les pertes énergétiques, la construction de stations d’échange de chaleur compactes et automatisées, l’isolation des tuyaux d’eau avec enfouissement direct, et l’installation d’un centre de contrôle automatisé associé à un centre de gestion de l’énergie. À Taiyuan et Jinzhong (Shanxi), des centaines de petites chaufferies inefficaces ont été remplacées par deux réseaux de chauffage urbain alimentés par deux centrales à cogénération et qui desservent chacun une surface de 10 millions de mètres cubes.
Amélioration de l’environnement local ayant un effet positif sur la santé et le confort de vie. Diffusion des innovations technologiques pour une optimisation technique et opérationnelle du chauffage urbain en Chine.
MER JAUNE
Canton
INDE
MER DE CHINE MÉRID.
Shenzhen
0 km 1 000 km
Repères PIB/HAB. 6 807 USD IDH 91/187 Population 1,3 Md
• Outil de financement : prêt • Montant engagé : 40 M€ + 68 M€ • Bénéficiaire : autorités locales de Jinan (Shandong), de Jinzhong et Taiyuan (Shanxi) • Date d’octroi : 2010 et 2011 • Statut du projet : en cours
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climat.afd.fr Janvier 2015
18
Chine
Planter des arbres pour réduire les émissions de CO2 et soutenir la gestion durable des forêts L’AFD et le FFEM appuient les politiques publiques chinoises dans la mise en œuvre de programmes pilotes, en milieu rural, contribuant à la réduction des émissions de CO2 et au développement économique.
Le contexte
Le projet
En Chine, 50 % de la population réside dans les zones rurales.
L’AFD finance, à hauteur de 35 M€, le projet « carbone rural » dans le Yunnan, pour dynamiser des programmes ayant un impact positif fort sur les émissions de gaz à effet de serre.
Dans la province du Yunnan, ce chiffre atteint 77 %. Située au Sud, cette région au relief montagneux et forestier (25 % de forêts) constitue un puits de carbone essentiel pour le pays. La Chine (premier émetteur mondial de gaz à effet de serre) a décidé de réduire ses émissions et de promouvoir un développement rural et une agriculture durables. Conscient du rôle majeur que peut jouer le développement de son couvert forestier dans la lutte contre le réchauffement climatique, le gouvernement chinois s’est engagé à reboiser plus de 40 millions d’hectares d’ici 2020. Le secteur rural chinois est sous représenté au sein de la finance carbone.
Dans le secteur forestier, ce prêt sert à planter des arbres et à réhabiliter les forêts dégradées sur 59 000 hectares. En matière d’énergie, 24 000 biodigesteurs sont mis à la disposition de familles défavorisées, ce qui améliore les conditions sanitaires et réduit la pollution à l’intérieur des habitations. Le Fonds Français pour l’Environnement Mondial (FFEM) appuie ce projet pour générer des certificats de réduction d’émission et renforcer la place du secteur rural dans la finance carbone internationale (valorisation des crédits carbone ruraux sur le marché volontaire). Une assistance technique internationale sera mobilisée tout au long du projet.
Les Impacts Augmentation de la production de bois et de noix. Hausse de 30 % des revenus des foyers. Limitation de l’érosion des bassins versants du Yunnan.
Diffusion de l’expérience acquise au niveau régional et mondial.
Forêt RUSSIE KAZAKHSTAN MONGOLIE Pékin
Shanghai
NÉPAL
MER JAUNE
Canton
INDE
MER DE CHINE MÉRID.
Shenzhen
0 km 1 000 km
Repères PIB/HAB. 6 807 USD IDH 91/187 Population 1,3 Md
• Outil de financement : prêt souverain (AFD) + subvention (FFEM) • Montant engagé : 35 M€ (AFD) + 1 M€ (FFEM) • Bénéficiaire : République populaire de Chine • Date d’octroi : 2010 • Statut du projet : en cours
Contact Presse Magali Mévellec 01 53 44 40 31 mevellecm@afd.fr
5,2 MteqCO2 en moins sur 20 ans. Meilleures conditions sanitaires.
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19
Chine
Accompagner la reconstruction postséisme et promouvoir des technologies efficaces et sobres en carbone Au lendemain du séisme qui a frappé la Chine, en 2008, l’AFD a mis en œuvre un programme d’appui à la reconstruction des zones affectées dans la province du Sichuan, tout en contribuant à la lutte contre le changement climatique.
Urbain RUSSIE KAZAKHSTAN MONGOLIE Pékin
Shanghai
NÉPAL
Canton
INDE
Le contexte
Le projet
Le 12 mai 2008, un séisme de magnitude 8 sur l’échelle de Richter a frappé les provinces du Sichuan, du Gansu et du Shaanxi, faisant 69 000 morts, 18 000 disparus et près de 380 000 blessés. Le séisme, qui s’est accompagné de nombreuses répliques majeures, a laissé plusieurs millions de personnes sans abri, détruit ou endommagé 5 millions de logements et provoqué une perte économique directe d’environ 115 milliards d’euros.
Le programme de reconstruction soutenu par l’AFD a couvert deux secteurs clés : les infrastructures (réseaux d’eau et d’assainissement, stations de traitement des déchets et voirie) et la filière biogaz via la construction de 100 000 biodigesteurs.
Pour accompagner les efforts de la province du Sichuan, particulièrement touchée, la communauté internationale s’est mobilisée autour du programme de reconstruction. Présente en Chine depuis 2004, l’AFD y intervient pour développer des actions de coopération en matière de lutte contre le changement climatique et de développement durable. Elle est le seul bailleur national actif pour la reconstruction du Sichuan. Film : La reconstruction verte du Sichuan.
Les biodigesteurs produisent, à partir de la fermentation de déjections animales, du méthane pour alimenter la cuisine et les lampes à gaz. Cette technologie fournit une énergie renouvelable et propre, en remplacement du bois et du charbon, et évite une forte pollution de l’air. L’AFD a également apporté une assistance technique à la reconstruction de maisons rurales durables et à l’adaptation des politiques publiques en la matière. Elle a ainsi financé un Guide pédagogique pour la construction des maisons rurales, conçu par une équipe franco-chinoise, qui met l’accent sur les normes parasismiques et l’efficacité énergétique.
Les Impacts Reconstruction rapide des infrastructures : 67 km de routes, 10 ponts, 6 stations de production et de traitement d’eau. Renforcement des relations entre la France et la Chine.
Contribution à la lutte contre le changement climatique par l’introduction de sources d’énergie propre dans les foyers ruraux : 100 000 biodigesteurs.
MER JAUNE MER DE CHINE MÉRID.
Shenzhen
0 km 1 000 km
Repères PIB/HAB. 6 807 USD IDH 91/187 Population 1,3 Md
• Outil de financement : prêt • Montant engagé : 150 M€ • Bénéficiaire : autorités locales du Sichuan • Date d’octroi : 2008 • Statut du projet : achevé
Contact Presse Magali Mévellec 01 53 44 40 31 mevellecm@afd.fr
climat.afd.fr Janvier 2015
20
Colombie
Intégrer les quartiers précaires et transformer durablement la ville L’AFD finance le volet transport du programme d’urbanisation sociale de la ville de Medellín, qui promeut le développement durable des quartiers les plus défavorisés.
Urbain MER DES ANTILLES
NICARAGUA
Barranquilla
COSTA RICA
PANAMA
Le contexte
Le projet
En Colombie, où l’échelon municipal dispose désormais d’un pouvoir et d’une légitimité considérables, de grandes municipalités ont su tirer parti de leur autonomie politique et financière pour initier des changements en profondeur.
La municipalité de Medellín mène une politique originale d’investissements massifs et simultanés dans tous les secteurs, afin de créer un bouleversement des quartiers les plus défavorisés, des conditions de vie et donc des mentalités (« Le plus beau pour les plus pauvres »).
Dans les années 1980-1990, Medellín, cité de 2,5 millions d’habitants et centre économique de première importance, affichait des taux de criminalité rarement atteints. Des pans entiers de la ville échappaient au contrôle public. En 2003, les autorités locales ont pris la mesure de la gravité de la crise sociale. Elles ont reconnu que la violence plongeait ses racines dans les inégalités sociales et mis en place un programme d’urbanisme social, ciblé sur le développement durable des quartiers les plus défavorisés, afin de les réintégrer dans la dynamique urbaine. Film : Changer la ville.
L’AFD finance le volet transport du Projet urbain intégral du centre-est de Medellín, qui reliera les quartiers périphériques, où vivent 300 000 personnes, au centre de la ville. Ce « corridor vert » d’Ayacucho (une ligne de tramway de 4,3 km et deux lignes de métrocable) contribuera à un développement sobre en carbone. L’AFD accompagne, par ailleurs, la mairie de Medellín dans l’élaboration de ses projets d’urbanisme grâce à un programme de coopération technique. Ce financement est un prêt direct à la municipalité de Medellín sans garantie ni de l’État colombien ni de l’État français, une modalité très innovante en Amérique latine.
Les Impacts Soutien au développement d’infrastructures propres. Contribution à la croissance économique et à l’attractivité de la ville.
Diminution nette de la violence, de l’exclusion sociale et amélioration durable des conditions de vie des populations pauvres. Accompagnement d’un acteur majeur de la communauté des grandes villes du Sud.
Medellín
VENEZUELA
Cúcuta Bogotá
Cali ÉQUATEUR PÉROU 0 km
BRÉSIL
1 000 km
Repères PIB/HAB. 7 831 USD IDH 98/187 Population 48,3 M
• Outil de financement : prêt • Montant engagé : 200 M€ • Bénéficiaire : municipalité de Medellín • Date d’octroi : 2010 • Statut du projet : en cours
Contact Presse Magali Mévellec 01 53 44 40 31 mevellecm@afd.fr
climat.afd.fr Janvier 2015
21
CÔTE D’IVOIRE © PROPARCO
Promouvoir l’efficacité énergétique et produire une électricité propre
Énergie MAURITANIE
PROPARCO a soutenu l’extension des capacités de production d’une des centrales thermiques les plus performantes d’Afrique de l’Ouest. L’installation d’un cycle combiné permettra de récupérer la chaleur générée par ses infrastructures
MALI BURKINA
GUINÉE
Le contexte
Le projet
La centrale thermique d’Azito Énergie est l’un des partenariats public-privé les plus aboutis dans le domaine des infrastructures en Afrique subsaharienne. Depuis sa mise en service en 1999, cette centrale, d’une capacité de 288 MW, couvre le tiers des besoins en électricité du pays (2 200 GWh/an), grâce à l’exploitation des ressources gazières domestiques. À partir d’une technologie combinant deux turbines à gaz, elle fournit de l’électricité de manière constante à un coût abordable.
En 2012, PROPARCO a accordé un prêt de 55 MUSD pour financer l’extension de la centrale d’Azito. Ce projet repose sur l’installation d’une turbine à vapeur de 139 MW, permettant de générer près de 1 000 GWh supplémentaires par an et d’augmenter les capacités de production électrique du pays d’environ 15 %. Il ne requiert pas de combustible (gaz) additionnel, mais repose sur l’amélioration du rendement de la centrale à travers la récupération de l’énergie rejetée sous forme de chaleur (cycle combiné).
Malgré le dynamisme du secteur électrique ivoirien, le pays fait face à une demande grandissante, tirée par la forte croissance économique de ces dernières années (8 à 10 %). En réponse, les autorités se sont fixées comme objectif de doubler la capacité de production nationale à l’horizon 2020, tout en diversifiant le mix énergétique.
Grâce à la mise en service de la nouvelle turbine à vapeur en 2015, la centrale d’Azito pourra satisfaire plus de 10 % de la consommation ivoirienne. Elle permettra également d’exporter de l’électricité vers les pays voisins. Le projet s’est vu décerner le prix du « meilleur projet électrique de l’année 2012 » en Afrique par le magazine Project Finance International (PFI).
Les Impacts 400 000 teqCO2/an évitées. Valorisation des bénéfices de l’efficacité énergétique.
Augmentation de 15 % des capacités de production nationale. Diversification du mix énergétique.
NIGER
BÉNIN CÔTE D’IVOIRE Bouaké
TOGO GHANA
Yamoussoukro Abidjan
0 km
1 000 km
Repères PIB/HAB. 2 747 USD IDH 171/187 Population 20,3 M
• Outil de financement : prêt • Montant : 55 MUSD • Bénéficiaire : Azito Energy S.A. • Date d’octroi : 2012 • Statut du projet : en cours
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22
ÉGYPTE
Étendre le réseau des transports collectifs propres et améliorer la qualité de vie des populations
Urbain TERRITOIRES MER PALESTINIENS MÉDITERRANÉE
L’AFD finance la construction de la troisième ligne de métro du Caire. Baptisée « ligne de la révolution », elle contribuera à la croissance économique de l’agglomération et facilitera l’accès au marché de l’emploi pour les plus modestes.
Alexandrie Le Caire Gizeh
JORDANIE Port-Saïd ISRAËL Shubra El-Kheima
LIBYE
Le CONTEXTE
Le projet
En raison de la densité de population extrêmement élevée, de la concentration des activités et du trafic le long du Nil, l’amélioration du système de transports collectifs est un facteur clé de la croissance économique de la capitale égyptienne.
L’AFD participe au financement de la construction du réseau de métro du Caire et appuie des projets pilotes d’organisation des transports collectifs de l’agglomération.
L’agglomération du Caire (18 millions d’habitants et plus grande métropole du continent africain) est confrontée à de graves problèmes d’organisation des déplacements urbains, de congestion de la voirie, de forte pollution de l’air, de saturation des espaces de stationnement et d’accidents. En complément de l’aménagement de villes nouvelles en périphérie, la priorité du gouvernement est de développer les transports collectifs de masse (métro, tramway et autobus) propres et offrant des niveaux de confort et de service comparables à ceux de l’automobile.
L’objectif est de contribuer à la croissance économique par la réduction de la congestion urbaine et des temps de trajet, ainsi qu’à l’amélioration de la productivité du travail et des conditions de vie des habitants, en particulier ceux à faibles revenus. Le métro du Caire comprend déjà deux lignes de grande capacité (17 % des besoins de déplacement). La ligne 3 (dont les deux premières phases sont déjà en service) sera longue de 33 km et reliera, d’ici 2020, l’aéroport international du Caire à la rive gauche du Nil en desservant le centre-ville. Le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM) assiste les autorités égyptiennes dans les nécessaires améliorations de la stratégie de transport urbain pour lutter contre le dérèglement climatique.
Les IMPACTS Renforcement de la mobilité et de l’accès aux emplois et aux services éducatifs et sociaux pour les citadins à faibles revenus.
Forte rentabilité socioéconomique due, principalement, aux gains de temps. Amélioration des conditions de vie et de la santé : réduction des nuisances sonores, des accidents et de la pollution atmosphérique.
0 km
ARABIE SAOUDITE MER ROUGE
SOUDAN
1 000 km
Repères PIB/HAB. 3 314 USD IDH 110/187 Population 86 M
• Outil de financement : prêt souverain (AFD) + subvention (FFEM) • Montant engagé : 344 M€ (AFD) + 1 M€ (FFEM) • Bénéficiaire : République arabe d’Égypte • Date d’octroi : 2009 et 2012 • Statut du projet : en cours
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climat.afd.fr Janvier 2015
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Éthiopie
Construire une ferme éolienne et favoriser la croissance économique L’AFD a cofinancé la première ferme éolienne en Éthiopie pour répondre durablement à la demande croissante en énergie.
Le contexte
Le projet
L’Éthiopie dispose d’un des plus forts potentiels en énergies renouvelables (hydroélectricité, éolien, géothermie) au monde. Il est évalué à 50 GW, dont moins de 2 GW sont actuellement exploités.
L’AFD a financé, à hauteur de 45 M€, la construction de la centrale éolienne d’Ashegoda, près de Mekele. Il s’agit du premier projet de cette nature et de cette ampleur en Afrique subsaharienne.
En phase avec l’accélération de la croissance économique, le gouvernement éthiopien a entrepris de développer sa production énergétique de façon propre et durable.
L’implantation de 30 éoliennes de 1 MW et de 54 éoliennes de 1,67 MW a été réalisée par les entreprises françaises Vergnet et Alstom. La puissance installée de 120 MW distribue jusqu’à 400 GWh par an.
La compagnie nationale d’électricité éthiopienne, EEP, a su mettre en œuvre un programme d’investissement très important qui a permis la production de 7 587 GWh en 2013 contre 2 589 en 2004/2005. Dans le même temps, le projet d’électrification rurale a renforcé l’accès à l’électricité, passant de 15 % en 2005 à 53 % de la population en 2012/2013.
Mise en service en décembre 2013, la centrale a renforcé et fiabilisé la distribution d’énergie électrique en Éthiopie, et contribué au développement des activités économiques.
Cependant, une très forte augmentation de la demande (+ 12 % par an en moyenne) et les besoins des pays voisins (Djibouti, Kenya et Soudan) nécessitent de nouveaux modes de production et un développement rapide des capacités.
EEP prévoit d’accroître ses capacités de production à hauteur de 25 GW d’ici 2025, et, à terme, de se doter d’une capacité d’exportation vers les pays avoisinants (8,5 % de ses ventes en 2013).
Énergie ERYTHREE
MER ROUGE
SOUDAN Gondar
YEMEN
Makalé DJIBOUTI
Addis-Abeba Diré Daoua Adama SUD SOUDAN SOMALIE KENYA 0 km
1 000 km
Repères PIB/HAB. 505 USD IDH 173/187 Population 96,5 M
• Outil de financement : prêt non souverain • Montant engagé : 45 M€ • Bénéficiaire : Compagnie nationale d’électricité éthiopienne • Date d’octroi : 2008 • Statut du projet : achevé
Les Impacts 300 000 teqCO2/an en moins. 1 M de personnes alimentées en électricité renouvelable.
Amélioration de la fiabilité du réseau électrique.
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climat.afd.fr Janvier 2015
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Gabon
Préserver les écosystèmes et assurer un développement durable L’AFD soutient la préservation et la gestion intégrée des aires protégées de l’Arc d’Émeraude pour un développement durable de la région de Libreville.
Biodiversité CAMEROUN GOLFE DE GUINÉE
GUINÉE ÉQUAT. Libreville Port-Gentil
Le contexte
Le projet
Libreville bénéficie de la présence de trois aires protégées qui forment un « Arc d’Émeraude » autour de la ville. L’Arboretum Raponda Walker (2 000 ha) possède une biodiversité et un endémisme exceptionnels ; le parc national d’Akanda (54 000 ha), vaste écosystème de mangrove et de vasière, est un site majeur pour les oiseaux migrateurs d’Europe ; le parc national de Pongara (89 000 ha) est un lieu d’importance internationale pour la ponte des tortues luths.
Afin de garantir à long terme la contribution des écosystèmes littoraux et des espaces protégés au développement durable de la région de Libreville, l’AFD accompagne l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) dans sa gestion intégrée des aires protégées de l’Arc d’Émeraude.
Les deux parcs nationaux (labellisés sites Ramsar) jouent un rôle prépondérant dans la production de poissons destinés au marché local. Aujourd’hui, près de la moitié de la population du Gabon habite la péninsule de Libreville (environ 700 000 habitants). Cette présence humaine exerce des pressions sur ces aires protégées (consommation en ressources naturelles, extension urbaine, intensification des pollutions) et menace l’intégrité écologique de l’Arc d’Émeraude.
Le projet vise quatre objectifs : améliorer le niveau des connaissances et mettre en place les conditions d’un suivi socioécologique efficace ; renforcer les conditions de gestion des parcs nationaux de Pongara et d’Akanda, de leur zone tampon respective et de l’Arboretum Raponda Walker ; favoriser la valorisation économique des parcs nationaux et la compréhension par le public gabonais du rôle des écosystèmes forestiers et littoraux ; renforcer l’intégration territoriale des espaces urbains, littoraux et protégés dans la région de Libreville, pour un développement durable de la capitale.
Gestion intégrée des espaces naturels et des aires protégées. Valorisation de la forêt gabonaise.
CONGO Moanda Franceville
RÉP. DÉM. DU CONGO 0 km
1 000 km
Repères PIB/HAB. 11 571 USD IDH 112/187 Population 1,7 M
• Outil de financement : subvention • Montant engagé : 11 M€ • Bénéficiaire : République du Gabon • Date d’octroi : 2012 • Statut du projet : en cours
Les Impacts Meilleure gouvernance.
Oyem
Éducation environnementale, création d’une vitrine pour les parcs nationaux et aires protégées. Renforcement de la prévention des menaces pesant sur les aires protégées.
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climat.afd.fr Janvier 2015
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Gabon
Soutenir la politique nationale climat et renforcer la résilience au changement climatique L’AFD accompagne la République du Gabon dans l’élaboration de son Plan national climat.
Transition écologique CAMEROUN GOLFE DE GUINÉE
GUINÉE ÉQUAT.
Oyem
Libreville
Le CONTEXTE
Le projet
Grâce à sa couverture forestière, qui s’étend sur 87 % du territoire (soit 22 millions d’hectares), le Gabon emmagasine d’importants stocks de carbone, qui contribuent à l’atténuation du changement climatique au niveau mondial. Il est donc essentiel de protéger ce potentiel.
Une première phase du projet, réalisée avec l’appui de l’Office national des forêts internationales (ONFI), visait à élaborer un document sur les orientations stratégiques du futur PNC. La seconde phase devait aboutir à un plan détaillé sur les principes directeurs du PNC et à un plan d’action correspondant au programme de développement du gouvernement.
Selon le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), le Gabon fait partie des pays très sensibles aux incidences des changements climatiques. Dans la continuité des engagements pris à Copenhague en 2009, un conseil national sur les changements climatiques (Conseil national climat) a été créé par décret présidentiel en avril 2010. Ce Conseil avait pour mission l’élaboration et l’orientation stratégique de la politique nationale en matière de changements climatiques, avec pour objectif final la formulation d’un Plan national climat (PNC).
L’AFD a pu mobiliser une expertise internationale afin d’appuyer l’élaboration du plan climat selon les grandes lignes suivantes : diagnostic national des émissions de gaz à effet de serre (GES) ; analyse des politiques sectorielles et évaluation de leurs impacts sur le climat ; vulnérabilité du Gabon face aux dérèglements climatiques ; quantification des émissions de GES selon différents scénarios de développement ; définition de la « stratégie climat » et mise en place d’un plan d’action de lutte contre le changement climatique et d’adaptation aux dérèglements climatiques.
Les Impacts Participation du pays à la lutte contre le changement climatique au niveau mondial.
Renforcement de la résilience aux effets du dérèglement climatique.
Port-Gentil
CONGO Moanda Franceville
RÉP. DÉM. DU CONGO 0 km
1 000 km
Repères PIB/HAB. 11 571 USD IDH 112/187 Population 1,7 M
• Outil de financement : subvention • Montant engagé : 0,5 M€ • Bénéficiaire : République du Gabon • Date d’octroi : 2010 • Statut du projet : en cours
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Réduction des émissions de C02. climat.afd.fr Janvier 2015
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Guadeloupe
Financer une plate-forme multifilière de traitement des déchets ménagers et réduire la pollution environnementale
Énergie
MONTSERRAT
L’AFD soutient le projet Syvade pour poursuivre l’assainissement du site de la Gabarre, améliorer la gestion des déchets en Guadeloupe et protéger l’environnement.
Le contexte
Le projet
En Guadeloupe, archipel des Petites Antilles d’une superficie de 1 630 km2, la collecte des déchets est assurée par les communes elles-mêmes ou déléguée à un EPCI (établissement public de coopération intercommunale).
Le Syvade s’est engagé dans un projet de réhabilitation et d’extension de la décharge de la Gabarre.
Regroupant 19 communes sur 32, et desservant 276 000 habitants (68 % de la population), le Syvade (Syndicat de valorisation des déchets) est l’acteur majeur du traitement et de la valorisation des déchets des ménages guadeloupéens (les trois- quarts des déchets produits). L’archipel compte encore des décharges à ciel ouvert, qui dégradent l’environnement. Le site de la Gabarre (commune des Abymes) abrite un site de stockage de déchets non dangereux ne répondant pas aux normes européennes.
L’AFD finance la construction d’une plate-forme de 6 ha, dimensionnée pour un tonnage de 120 000 t de déchets annuels, et la mise en œuvre d’une filière de valorisation maximale des déchets. Elle comprend une unité de tri des ordures ménagères afin de les traiter en fonction de leur nature, une unité de valorisation organique pour la transformation des déchets fermentescibles en compost réutilisable et une unité de valorisation énergétique pour les déchets combustibles.
Basse-Terre MER DES ANTILLES
MARIE-GALANTE
LES SAINTES OCÉAN ATLANTIQUE DOMINIQUE
0 km
125 km
Repère Population 406 000
• Outil de financement : prêt • Montant engagé : 25 M€ • Bénéficiaire : Syvade • Date d’octroi : 2013 • Statut du projet : en cours
Le projet environnemental de plate-forme multifilière de la Guadeloupe est en adéquation avec le plan départemental d’élimination des déchets ménagers et assimilés de la Guadeloupe et répond aux exigences de la législation en matière de traitement et de valorisation des déchets.
Les Impacts Réduction de la dépendance énergétique du territoire.
Pointe-à-Pitre
Diminution des rejets de gaz à effet de serre et d’eaux contaminées.
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Réduction significative des nuisances pour les riverains. climat.afd.fr Janvier 2015
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Guinée © Jonas Bendiksen / Magnum Photos
Protéger l’écosystème de mangrove et augmenter les revenus des producteurs agricoles L’AFD soutient un programme d’optimisation des techniques de riziculture et de saliculture pour préserver la mangrove et sa biodiversité en Guinée maritime.
Le CONTEXTE La production de riz dans les zones de mangrove repose sur un système traditionnel basé sur une alternance saisonnière d’entrée d’eau de mer et d’eau douce dans les parcelles, permettant un maintien de la fertilité des sols sans apport d’engrais ni de pesticides. Ce riz, qui contribue à hauteur de 16 % de la production nationale, est particulièrement apprécié pour ses qualités gustatives et son caractère biologique. L’intensification de la production est nécessaire compte tenu de la densité démographique et des besoins alimentaires croissants dans cette région. Conscient de la nécessité de préserver la mangrove pour sa biodiversité mais aussi pour sa capacité de stockage du carbone, le gouvernement guinéen a décidé d’encadrer le développement de la filière riz, afin notamment d’en limiter la dégradation. Film : Le riz de mangrove.
Les Impacts Autosuffisance alimentaire. Génération de revenus. 1 200 t/an de sel solaire. Gain de productivité.
Biodiversité MALI SÉNÉGAL GUINÉEBISSAO Boké Kankan
Kindia Conakry
Le projet L’AFD appuie, depuis 1988, le développement de l’ensemble de la filière de riz de mangrove en Guinée Maritime, afin d’améliorer la sécurité alimentaire et de préserver durablement les ressources naturelles. L’aménagement des plaines rizicoles de mangrove mené par le gouvernement guinéen permet de développer la production de ce riz biologique tout en atténuant la pression sur la mangrove, limitant ainsi la déforestation. Plusieurs ONG diffusent sur le terrain des pratiques innovantes telles que la gestion de l’eau à la parcelle, la saliculture solaire, où le soleil et le vent remplacent le bois de palétuvier, et l’étuvage amélioré, qui permet de limiter les quantités de bois de chauffe utilisées. Enfin, les opérations de désenclavement des zones de production et le renforcement des capacités de l’ensemble des acteurs de la filière dynamisent le marché local.
Aménagement de près de 10 000 ha de plaines rizicoles.
OCÉAN ATLANTIQUE
0 km
Nzérékoré
SIERRA LEONE
LIBERIA
CÔTE D’IVOIRE
500 km
Repères PIB/HAB. 527 USD IDH 179/187 Population 11,7 M
• Outil de financement : subvention • Montant engagé : près de 30 M€ • Bénéficiaire : ministère de l’agriculture, ONGs (Univers-Sel, Guinée 44, Gret, Adam, RGTA, APEK Agriculture, Cafodec, MGE) • Date d’octroi : depuis 1988 • Statut du projet : en cours
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Structuration de la filière et renforcement des capacités. Préservation des mangroves.
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Haïti
Aménager les bassins versants et adapter les pratiques agricoles au changement climatique L’AFD contribue au renforcement de la capacité des exploitations agricoles familiales haïtiennes à s'adapter au changement climatique et à la sécurisation de leurs revenus.
Agriculture
CUBA
Cap-Haïtien Gonaïves
RÉP. DOMINICAINE
Port-au-Prince
Le contexte
Le projet
Haïti est un territoire insulaire montagneux, régulièrement soumis à des cyclones et à des tempêtes tropicales.
Le projet d’aménagement de bassins versants contribue à la mise au point et à la diffusion de pratiques innovantes susceptibles de renforcer la capacités des exploitations agricoles familiales haïtiennes à s’adapter au changement climatique (cyclones et sécheresse).
Le couvert forestier est très dégradé sur l’ensemble du territoire du fait de la forte pression démographique et du besoin énergétique qui en découle. L’agriculture, qui occupe plus de 80 % de l’espace haïtien, fait face à de nombreuses contraintes, et les agriculteurs ne disposent pas d’une épargne suffisante pour aménager leur espace agricole. La crise des exploitations agricoles entraîne également la dégradation de l’environnement. Les épisodes cycloniques, plus fréquents et plus violents qu’auparavant, induisent des conséquences dramatiques sur les exploitations (accès à l’eau d’irrigation non sécurisé, faible production et revenus limités), et les infrastructures situées en aval des bassins versants sont dégradées à 85 %.
Ces innovations permettront également de diversifier et de sécuriser les revenus des agriculteurs. Le programme, mis en œuvre par le Gret, vise à adapter, capitaliser, et diffuser des techniques innovantes et des pratiques agroenvironnementales dans deux sites : la chaîne des Matheux, aux Verrettes, et le bassin de la rivière Millionnaire, à SaintLouis du Sud. Les bénéficiaires du projet seront les ménages ruraux exploitant des terrains de 0,5 à 1,5 ha situés dans les têtes de ravines aménageables ou les zones périphériques de certains périmètres irrigués, ainsi que les personnes vivant à proximité des sites aménagés.
Les Impacts Aménagement durable des bassins versants. Amélioration des conditions de vie et sécurisation des revenus de plus de 8 000 personnes.
Meilleure résilience aux phénomènes climatiques.
Les Cayes
0 km
250 km
Repères PIB/HAB. 820 USD IDH 168/187 Population 10 M
• Outil de financement : subvention • Montant engagé : 665 000 € • Bénéficiaire : Gret • Date d’octroi : 2013 • Statut du projet : en cours
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climat.afd.fr Janvier 2015
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Inde
Équiper les foyers ruraux de biodigesteurs et améliorer les conditions de vie des ménages L’AFD finance une solution innovante de substitution au bois de chauffe dans les foyers indiens, qui concilie développement et lutte contre le changement climatique.
Énergie Territoire sous administration indienne
PAKISTAN
CHINE
NÉPAL
Delhi
BHOUTAN
Kolkata
Le contexte
Le projet
La plupart des familles indiennes vivant en milieu rural dépendent du bois de feu pour la cuisine.
L’AFD a financé la construction, à Kolar (Karnataka), de 2 000 biodigesteurs.
Bangalore
Les femmes et les enfants ont souvent la charge de collecter le bois pendant deux à trois heures, plusieurs jours par semaine, ce qui nuit à l’éducation des enfants et à l’émancipation des femmes. Le bois de feu provient de forêts dont le renouvellement n’est pas assuré, ce qui se traduit par une perte de la biodiversité et une augmentation des émissions de CO2. Par ailleurs, le pays possède le plus important cheptel du monde, avec 260 millions de bovins. Ainsi, dans un foyer possédant au moins quatre têtes de bétail, un biodigesteur peut produire la quantité de gaz nécessaire à la cuisson des aliments.
Ce projet pilote est porté par SKG Sangha (ONG indienne spécialisée dans les projets de développement et la lutte contre le changement climatique) en partenariat avec la fondation GoodPlanet. Les biodigesteurs produisent de l’énergie grâce au méthane issu de la fermentation des excréments des vaches et des buffles. Les résidus sont ensuite collectés et utilisés comme un compost qui améliore les rendements agricoles. Cette technologie fournit une énergie propre aux ménages ruraux indiens, améliore leurs conditions de vie et leur santé (suppression de la corvée de bois, réduction de la pollution domestique), et leur garantit des revenus supplémentaires via la vente d’engrais naturel. À terme, la valorisation sur le marché carbone des économies de CO2 réalisées devrait également constituer une source de revenu pour les foyers.
Les Impacts Réduction de la déforestation et préservation de la biodiversité.
Amélioration des conditions de vie (10 000 personnes concernées).
Réduction des émissions de gaz à effet de serre : 10 000 t/an en moins.
Renforcement de l’éducation des enfants et de la place des femmes au sein des familles.
MALDIVES 0 km
1 000 km
BIRMANIE
BANGLADESH
Mumbai
Chennai
SRI LANKA
Repères PIB/HAB. 1 499 USD IDH 135/187 Population 1,2 Md
• Outil de financement : prêt non souverain • Montant engagé : 0,5 M€ • Bénéficiaire : fondation GoodPlanet • Date d’octroi : 2009 • Statut du projet : achevé
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Inde
Promouvoir les énergies renouvelables et réduire les émissions de gaz à effet de serre L’AFD a ouvert deux lignes de crédit à la banque indienne IREDA pour financer la production d’électricité à partir de ressources renouvelables.
Énergie Territoire sous administration indienne
PAKISTAN
CHINE
NÉPAL
Delhi
BHOUTAN
Kolkata
Le contexte
Le projet
En Inde, pays à forte croissance, le secteur électrique est à lui seul responsable de 40 % des émissions de Co2. La production électrique indienne est très émissive, car elle repose sur la combustion d’un charbon de mauvaise qualité et de gaz ou de pétrole importés.
L’AFD appuie le gouvernement indien dans sa politique énergétique. Elle a mis à disposition d’IREDA deux lignes de crédit qui visent à promouvoir le financement de projets d’énergies renouvelables, portés par des producteurs d’énergie indépendants, mettant en œuvre un éventail de technologies innovantes (biomasse, cogénération, hydroélectricité de petite échelle, éolien, solaire photovoltaïque et thermodynamique).
Bangalore
Au vu du besoin énergétique à venir, de la question de la sécurité énergétique et de l’impact en termes d’émissions, la diversification du mix énergétique et le recours accru aux énergies renouvelables constituent un enjeu majeur. Pour assurer la mise en œuvre de son important programme d’exploitation de ces énergies, le gouvernement a créé des institutions financières publiques spécialisées, telle l’Indian Renewable Energy Development Agency (IREDA), dont le principal mandat est le développement des énergies renouvelables, mais aussi la promotion de l’efficacité énergétique.
Le premier financement accordé à IREDA en 2010 a permis la mise en œuvre de onze projets, dont les résultats ont dépassé les attentes. Ce succès a conduit l’AFD et IREDA à renouveler et étendre le champ de leur coopération. En 2012, l’AFD a alloué à IREDA une nouvelle ligne de crédit de 100 M€ pour le financement de centrales solaires. Un volet d’assistance technique, ciblé sur les technologies solaires, accompagne cette ligne de crédit.
Les Impacts Réduction des émissions de gaz à effet de serre : 405 200 teqCO2/an évitées.
Promotion des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique.
Développement de nouvelles filières créatrices d’emplois.
Renforcement des capacités d’IREDA dans la gestion de ses opérations.
MALDIVES 0 km
1 000 km
BIRMANIE
BANGLADESH
Mumbai
Chennai
SRI LANKA
Repères PIB/HAB. 1 499 USD IDH 135/187 Population 1,2 Md
• Outil de financement : ligne de crédit • Montant engagé : 70 M€ + 100 M€ • Bénéficiaire : Indian Renewable Energy Development Agency • Date d’octroi : 2010 et 2013 • Statut du projet : en cours
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climat.afd.fr Janvier 2015
31
Inde
Construire un métro pour décongestionner la ville et réduire les émissions de CO2 L’AFD participe au financement du métro de la ville de Bangalore. Ce projet a pour objectif d’assurer une mobilité urbaine accessible, sûre et sobre en carbone.
Urbain Territoire sous administration indienne
PAKISTAN
CHINE
NÉPAL
Delhi
BHOUTAN
Kolkata
Le contexte
Le projet
Bangalore, troisième ville de l’Inde, est le centre de la nouvelle économie du pays. Elle a vu sa population doubler en l’espace de vingt ans, et pourrait atteindre dix millions d’habitants en 2020. Le parc automobile croît rapidement, avec près de 1 000 véhicules qui sortent chaque jour des usines.
La construction du métro a été lancée en 2008 par la Bangalore Metro Rail Corporation Ltd. Depuis le 20 octobre 2011, deux lignes (une Est-Ouest sur 18 km et une Nord-Sud sur 24 km) sont fonctionnelles. Les trains, qui passent toutes les 3 minutes, peuvent transporter jusqu’à 30 000 personnes par heure. Les stations sont situées tous les kilomètres, et les tarifs semblables à ceux du bus, de façon à rendre le métro accessible au plus grand nombre.
Bangalore
À l’instar de nombreuses villes en développement, Bangalore est confrontée à une forte pollution et à des embouteillages devenus un problème majeur : la vitesse moyenne est de 10 à 12 km/h. Le métro décongestionne la ville et favorise un développement moins émissif en gaz à effet de serre. Film : Le métro de Bangalore, un projet emblématique pour l’AFD en Inde.
En 2012, l’AFD a accordé un prêt de 110 M€ à l’État indien pour la finalisation et l’équipement des lignes existantes. La phase II du projet, actuellement à l’étude, prévoit l’extension et la construction de nouvelles lignes (72 km). La capacité du système devrait atteindre deux millions de personnes par jour en 2023. Ce projet présente des opportunités pour les entreprises françaises, qui ont un réel avantage comparatif à faire valoir dans les domaines de l’électrification, des télécommunications, de la signalétique et de la maîtrise d’ouvrage.
Les Impacts Réduction des émissions de 230 000 teqCO2/an. Déplacements quotidiens facilités et réduction des temps de parcours. Création d’emplois.
Amélioration des conditions de vie et diminution des pollutions le long des lignes. Développement des infrastructures et commerces à proximité des stations.
MALDIVES 0 km
1 000 km
BIRMANIE
BANGLADESH
Mumbai
Chennai
SRI LANKA
Repères PIB/HAB. 1 499 USD IDH 135/187 Population 1,2 Md
• Outil de financement : prêt souverain • Montant : 110 M€ • Bénéficiaire : République de l’Inde • Date d’octroi : 2012 • Statut du projet : phase I achevée
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climat.afd.fr Janvier 2015
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INDONÉSIE © Todd Lappin/Telstar Logistics/Flickr
Accompagner un industriel responsable et promouvoir des standards environnementaux élevés
Énergie PHILIPPINES
Pour encourager la responsabilisation de la filière papier indonésienne, PROPARCO a soutenu le projet d’efficacité énergétique d’un producteur local.
Le contexte
Le projet
Avec deux millions d’hectares de forêt perdue chaque année au profit du commerce du bois et de la plantation d’huile de palme, l’Indonésie affiche l’un des taux de déforestation les plus élevés au monde.
En 2010, PROPARCO a accordé un prêt de 10 MUSD pour financer la construction d’un second incinérateur, qui permet aujourd’hui à Fajar Paper de traiter la totalité de ses déchets et de générer 10 % de la vapeur utilisée dans le processus de production du papier. Ce projet contribue non seulement à réduire la consommation énergétique de la société, mais aussi les volumes de déchets déversés dans les décharges voisines.
Cette déforestation dégage de grandes quantités de CO2 dans l’atmosphère. Le pays compte aujourd’hui parmi les principaux émetteurs de gaz à effet de serre (GES). Le producteur indonésien de papier industriel Fajar Paper, l’un des leaders du secteur, se distingue de ses concurrents par son engagement environnemental. Cette société n’utilise que du papier recyclé et s’approvisionne à 70 % localement, via un réseau de centaines de collecteurs de papiers usagés. Elle assure également le recyclage de 80 % de l’eau utilisée dans sa production et dispose de deux systèmes de cogénération, ainsi que d’un incinérateur qui lui permettent de réduire son empreinte écologique.
Ce financement s’est accompagné d’un ambitieux plan d’action environnemental et social (E&S) : Fajar Paper s’est engagé dans ce cadre à mesurer et contrôler les rejets de dioxines et de furanes (un contaminant chimique) de ces incinérateurs, au-delà des exigences de la réglementation indonésienne. Elle a également mis en place un système de vérification de la conformité E&S de ses sous-traitants, amélioré les conditions de stockage des produits dangereux et sécurisé l’accès à la décharge du site. La société a depuis obtenu plusieurs certifications pour sa démarche environnementale et sa politique de gestion de la santé et de la sécurité au travail : ISO 14 001, Forest Stewarship Council (FSC), OHSAS 18 001…
Les Impacts Réduction de la déforestation liée aux besoins de la filière bois. 80 000 teqCO2/an évitées.
Traitement des déchets convertis en énergie propre.
BRUNEI
Medan
MALAISIE
Jakarta Bandung
Surabaya
TIMOR
TIMOR ORIENTAL
AUSTRALIE 0 km
1 000 km
Repères PIB/HAB. 3 475 USD IDH 108/187 Population 250 M
• Outil de financement : prêt • Montant : 10 MUSD • Bénéficiaire : Fajar Paper •D ate d’octroi : 2011 • Statut du projet : en cours
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Accompagnement de la démarche RSE d’un industriel du Sud. 33
INDONÉSIE
Financer le plan climat et développer des politiques publiques durables
Transition écologique PHILIPPINES
L’AFD finance les actions de lutte contre le changement climatique définies par le gouvernement indonésien en concertation avec les bailleurs.
BRUNEI
Medan
MALAISIE
Jakarta
Le contexte
Le projet
L’Indonésie, vaste archipel de 18 000 îles, est un pays émergent de 250 millions d’habitants et l’un des pays les plus riches au monde en termes de biodiversité, aussi bien marine que terrestre. Cette richesse est aujourd’hui gravement menacée.
Le Climate Change Program Loan (CCPL) conçu par le gouvernement indonésien, en concertation avec les bailleurs (AFD, JICA et Banque Mondiale), a pour objectif de développer des politiques publiques en faveur de l’atténuation (forêt, énergie et industrie) et de l’adaptation au dérèglement climatique (eau et agriculture).
La déforestation, qui représente 85 % des émissions de CO2 du pays, classe l’Indonésie au troisième rang des émetteurs de gaz à effet de serre (GES), après la Chine et les États-Unis. En raison de son caractère insulaire et de la relative pauvreté de sa population, l’Indonésie est aussi particulièrement vulnérable aux perturbations climatiques. Film : Réduction des gaz à effet de serre en Indonésie.
Les Impacts Mise en œuvre de politiques publiques ciblées contre le changement climatique. Gestion forestière raisonnée. Réduction des émissions liées à la dégradation des tourbières.
L’AFD a accordé trois prêts d’un montant total de 800 M USD pour financer des actions définies dans le cadre d’une matrice politique, et suivies par un comité de pilotage, ainsi qu’une assistance technique pour faciliter un apport d’expertise dans le secteur de la forêt, et des études de faisabilité visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre. En complément du soutien à l’État, l’AFD accorde des financements à des sociétés publiques ou privées du secteur de l’énergie, directement ou par le canal de banques locales.
Développement des énergies renouvelables (géothermie). Adaptation au changement climatique.
Bandung
Surabaya
TIMOR
TIMOR ORIENTAL
AUSTRALIE 0 km
1 000 km
Repères PIB/HAB. 3 475 USD IDH 108/187 Population 250 M
• Outil de financement : prêt souverain • Montant : 580 M€ • Bénéficiaire : République d’Indonésie • Date d’octroi : 2008, 2009 et 2010 • Statut du projet : achevé
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34
JORDANIE © James Moran/Flickr
Exploiter le potentiel solaire et réduire la dépendance au pétrole Dans ce pays fortement dépendant des hydrocarbures, le groupe AFD soutient le développement des énergies renouvelables. Aux côtés de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), PROPARCO a accordé 50 MUSD pour la construction d’un des premiers parcs solaires de Jordanie.
Énergie
MER MÉDITERRANÉE
SYRIE
LIBAN ISRAËL
TERRITOIRES PALESTINIENS
IRAK
Irbid Zarqa
Amman ÉGYPTE
Pétra ARABIE SAOUDITE
Le contexte
Le projet
Entourée des principaux pays producteurs d’énergies fossiles, notamment de pétrole et de gaz, la Jordanie est particulièrement dépendante à leur importation (97 % de l’énergie consommée). Pour réduire cette dépendance, le gouvernement jordanien a engagé d’importantes réformes législatives et réglementaires visant à favoriser le développement de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables. D’ici à 2020, celles-ci devraient représenter 10 % du mix énergétique du pays.
En 2014, PROPARCO et la BERD ont accordé un prêt de 100 MUSD (50 MUSD chacune) pour la construction de trois des premières centrales photovoltaïques de Jordanie, dans la région méridionale de Ma’an.
Actives dans le pays depuis dix ans, l’AFD et PROPARCO soutiennent activement cette dynamique : le groupe a engagé 274 M€ cumulés pour des projets dédiés aux énergies et à l’environnement.
Développé par la société norvégienne Scatec Solar et ses partenaires jordaniens (European Jordanian Renewable Energy Projects, Greenland Alternative Energy et Quest Energy Investments), ce nouveau parc d’une capacité totale de 40 MW devrait être mis service fin 2015/début 2016. L’électricité produite sera vendue à la société nationale d’électricité (NEPCO) à un tarif inférieur à celui des centrales thermiques actuellement en activité dans le pays.
MER ROUGE 0 km
1 000 km
Repères PIB/HAB. 11 340 USD IDH 77/187 Population 7,3 M
• Outil de financement : prêt • Montant : 50 MUSD • Bénéficiaire : Scatec Solar, European Jordanian Renewable Energy Projects (EJR), Greenland Alternative Energy • Date d’octroi : 2014 • Statut du projet : en cours
Les Impacts Exploitation du potentiel local d’énergies renouvelables.
Réduction de la dépendance de la Jordanie aux hydrocarbures.
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33 000 teqCO2/an évitées.
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Kenya
Améliorer l’accès à l’eau potable et anticiper les aléas climatiques L’AFD finance la réhabilitation et l’extension d’infrastructures d’eau potable autour de la ville de Mombasa. Ce projet contribue à l’amélioration des conditions de vie et augmente la résilience de cette région côtière face au dérèglement climatique.
Adaptation et eau ÉTHIOPIE SOUDAN DU SUD SOMALIE
OUGANDA Eldoret Kisumu Nakuru
Le contexte
Le projet
Les projections climatiques pour le Kenya sont complexes. La plupart des modèles prévoient une augmentation de la variabilité des précipitations d’une région à l’autre et d’une année sur l’autre, en particulier dans les régions côtières. Les risques d’épisodes de sécheresse prolongée sont accrus.
L’AFD a financé à hauteur de 40 M€ la réhabilitation et l’extension des infrastructures de production et d’adduction d’eau de Marere et Baricho, et l’amélioration de la capacité de traitement des eaux usées. L’AFD a également apporté une assistance technique pour l’amélioration de la gestion des services de production et d’assainissement.
Le système d’approvisionnement en eau de Marere fournit les comtés de Kwale et de Mombasa. Construit en 1916, il n’a connu aucune rénovation significative depuis les années 1980. La région de Mombasa ne 3 reçoit que 40 000 m d’eau par jour pour 3 des besoins estimés à 150 000 m et son système d’assainissement présente des dysfonctionnements majeurs.
Le projet permet d’économiser les ressources en eau et de protéger le parc national de Shimba Hills tout en augmentant 3 la capacité de production de 10 000 m /jour.
Le Coast Water Service Board du Kenya a publié un schéma directeur pour la production d’eau potable de la région. L’AFD soutiendra sa mise en œuvre.
Il contribue à atténuer les effets d’une séche- resse prolongée grâce à l’augmentation des capacités de stockage d’eau et à la substitution d’une ressource de surface aux forages côtiers menacés de salinisation par la hausse du niveau de la mer. L’utilisation d’une eau brute de grande qualité limite le recours aux traitements chimiques, et le transport de l’eau par gravitation permet d’éviter la mise en place de systèmes de pompage émissifs en carbone.
Les Impacts Augmentation de la production 3 d’eau de 10 000 m /jour.
Gestion plus sobre et plus durable des ressources en eau.
Diminution de la vulnérabilité des populations aux sécheresses prolongées et amélioration de leurs conditions de vie et de santé.
Système d’adduction gravitationnel sans émissions de CO2. Préservation du parc naturel de Shimba Hills.
Nairobi Mombasa
TANZANIE 0 km
1 000 km
Repères PIB/HAB. 1 246 USD IDH 147/187 Population 44,3 M
• Outil de financement : prêt souverain • Montant engagé : 40 M€ • Bénéficiaire : République du Kenya • Date d’octroi : 2008 • Statut du projet : en cours
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Kenya
Préserver la biodiversité et développer les communautés pastorales L’AFD et le FFEM financent un projet de développement local fondé sur l’utilisation durable des ressources naturelles et l’optimisation des services écologiques rendus par la forêt de Marsabit.
Biodiversité ÉTHIOPIE SOUDAN DU SUD SOMALIE
OUGANDA Eldoret
Le contexte
Le projet
Le patrimoine naturel du Kenya, avec ses massifs forestiers, leurs ressources et la faune sauvage, est parmi les plus riches de la planète. Cette biodiversité contribue massivement à l’économie locale, nationale et internationale.
Le projet de développement local et de conservation de la biodiversité vise à établir les conditions d’un développement durable de cette région aride du nord Kenya. Il repose sur la protection de la forêt, l’amélioration du cadre légal (loi sur la faune sauvage et clarification du statut juridique), l’élaboration d’un plan de gestion et d’utilisation des ressources, et la mise en place de trois réserves communautaires. Il comprend également le développement des infrastructures, le renforcement des capacités du personnel de gestion du parc et des activités de recherche.
La paix sociale entre les groupes pastoraux, l’alimentation fourragère du bétail, les stocks de bois de chauffe, l’activité touristique et l’alimentation en eau dépendent directement de la préservation et du bon fonctionnement de ces écosystèmes forestiers et des nombreux services qu’ils fournissent. Au milieu du désert, à 560 km au nord de Nairobi, l’îlot forestier montagneux de Marsabit (11 000 ha) constitue la seule source d’eau permanente de la région et abrite encore une population intéressante d’oiseaux, d’ongulés, de carnivores et d’éléphants. Cet écosystème est néanmoins fortement menacé. Depuis 1995, 100 ha de forêt disparaissent chaque année.
L’objectif est l’optimisation des services écologiques rendus par la forêt et la valorisation touristique de ces sites exceptionnels. Le programme est mis en œuvre dans le cadre d’une action territoriale coordonnée associant les services kenyans des aires protégées et de la faune (KWS et KFS), le gouvernement local, des ONG locales de développement, les populations pastorales et les représentants de la ville de Marsabit.
Les Impacts Préservation de la forêt et des services qu’elle fournit.
Amélioration de l’activité pastorale.
Gestion durable des ressources en bois, eau et fourrage.
Renforcement de la sécurité et prévention des conflits.
Développement durable des communautés locales.
Développement touristique du nord Kenya.
Kisumu Nakuru Nairobi Mombasa
TANZANIE 0 km
1 000 km
Repères PIB/HAB. 1 246 USD IDH 147/187 Population 44,3 M
• Outil de financement : prêt souverain et subvention • Montant engagé : 8 M€ (AFD) + 1,5 M€ (FFEM) • Bénéficiaire : République du Kenya • Date d’octroi : 2011 • Statut du projet : en cours
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climat.afd.fr Janvier 2015
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Kenya
Développer la géothermie et favoriser une croissance sobre en carbone L’AFD finance une centrale géothermique de 280 MW, dans la vallée du rift, pour augmenter les capacités de production en énergies renouvelables du Kenya.
Énergie ÉTHIOPIE SOUDAN DU SUD SOMALIE
OUGANDA Eldoret
Le contexte
Le projet
Le Kenya éprouve des difficultés à satisfaire la demande en électricité, et doit recourir à des moyens de production très coûteux. Entièrement dépendant des importations pour les énergies fossiles, le pays dispose pourtant de ressources renouvelables suffisantes pour couvrir ses besoins.
Afin d’optimiser la gestion et le financement de la filière géothermique, le gouvernement kenyan a créé la Geothermal Development Company (GDC), entité publique chargée de l’exploration et de la vente de vapeur.
Produire une énergie compétitive et sécurisée est un élément déterminant de la stratégie de développement national du gouvernement kenyan, Vision 2030, qui a pour objectifs de favoriser la croissance et de créer des emplois. Dans le domaine de la géothermie, l’ambition affichée est de 5 000 MW supplémentaires d’ici 2030. Malgré son fort potentiel, sa technologie maîtrisée et ses atouts environnementaux, la géothermie reste cependant limitée, du fait de l’importance des investissements et des risques liés aux phases d’exploration et de forage.
L’AFD, acteur majeur du secteur électrique kenyan, a accordé un prêt de 150 M€ à l’État pour l’installation, dans la grande zone géothermique d’Olkaria, de quatre unités de production de 70 MW (Olkaria I et IV) et le forage des puits de vapeur et autres infrastructures nécessaires à la production de 280 MW. La finalité du projet est de favoriser une croissance kenyane sobre en carbone par le développement de la géothermie. Il permettra de fournir une énergie compétitive et sécurisée et de lutter contre l’effet de serre.
Nairobi Mombasa
TANZANIE 0 km
1 000 km
Repères PIB/HAB. 1 246 USD IDH 147/187 Population 44,3 M
• Outil de financement : prêt souverain • Montant engagé : 150 M€ • Bénéficiaire : République du Kenya • Date d’octroi : 2010 • Statut du projet : en cours
Contact Presse Magali Mévellec 01 53 44 40 31 mevellecm@afd.fr
Les Impacts Augmentation de 280 MW des capacités de production.
Kisumu Nakuru
Électricité compétitive et sécurisée. 740 000 teqCO2 /an en moins.
climat.afd.fr Janvier 2015
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Kenya
Promouvoir l’énergie éolienne et renforcer l’accès à l’électricité Proparco finance le Lake Turkana Wind Power, le plus grand parc éolien d’Afrique subsaharienne, qui fournira une énergie fiable à prix stable.
Énergie ÉTHIOPIE SOUDAN DU SUD SOMALIE
OUGANDA
Le contexte
Le projet
Le Kenya connaît une grave pénurie d’électricité et les coupures de courant sont fréquentes.
Proparco a signé un prêt de 50 M€ sur 15 ans pour financer le projet Lake Turkana Wind Power (LTWP).
La production dépend des importations et de centrales thermiques à moteur Diesel, un dispositif énergétique très coûteux. Les tarifs de l’électricité du Kenya figurent, ainsi, parmi les plus élevés de l’Afrique de l’Est.
Situé au nord du Kenya, dans la vallée du grand rift, réputée pour ses vents réguliers, le site éolien d’une puissance de 300 MW fournira, dès sa mise en service en 2017, environ 20 % de l’électricité produite dans le pays.
Le pays dispose, pourtant, de ressources en énergies renouvelables (géothermie et éolien) largement suffisantes pour couvrir ses besoins, mais encore peu exploitées. La stratégie de développement national (Vision 2030) du gouvernement kenyan a pour objectifs de promouvoir la croissance et la compétitivité du secteur économique, et de créer des emplois. Le renforcement de l’accès à l’électricité et la garantie de la fiabilité de son approvisionnement sont les éléments clés de cette stratégie.
Le projet compte 365 turbines éoliennes d’une puissance de 850 kW chacune, et prévoit des liaisons routières et le raccordement au réseau électrique. L’électricité produite sera achetée à prix fixe par la société de distribution d’électricité du Kenya, la Kenya Power & Lighting Company (KPLC), sur une période de 20 ans. LTWP marque une étape fondamentale dans la mise en œuvre de Vision 2030, car il produira une énergie près de 60 % moins chère que celle des centrales thermiques.
Eldoret Kisumu Nakuru Nairobi Mombasa
TANZANIE 0 km
1 000 km
Repères PIB/HAB. 1 246 USD IDH 147/187 Population 44,3 M
• Outil de financement : prêt • Montant engagé : 50 M€ (dont 30 M€ en sous-participation ICCF) • Bénéficiaire : Lake Turkana Wind Power LTD • Date d’octroi : 2014 • Statut du projet : en cours
Les Impacts Réduction de la forte dépendance à l’importation de combustibles fossiles onéreux et néfastes pour l’environnement.
380 000 teqCO2/an évitées. Accès à une électricité fiable à prix stable.
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climat.afd.fr – janvier 2015
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Kenya
Accorder des lignes de crédit aux banques locales et soutenir des projets privés d’énergie renouvelable L’AFD finance un programme qui favorise une croissance sobre en carbone au Kenya et oriente les banques et les investisseurs vers des projets d’énergie renouvelable et d’efficacité énergétique.
Le contexte
Le projet
La consommation d’énergie au Kenya fait apparaître une utilisation massive de bois de brûlage, ce qui engendre un phénomène de déforestation préoccupant.
Par l’intermédiaire de la Co-operative Bank of Kenya, à qui elle a ouvert une ligne de crédit, l’AFD finance des unités de production d’énergie renouvelable de taille petite à moyenne (de 0,5 à 8 MW), ainsi que des processus industriels à haute efficacité énergétique dans les agro-industries.
Cette situation s’explique par l’accès encore limité au réseau électrique (20 % des foyers à l’échelle du pays, à peine 10 % en milieu rural), par les fours à charbon de bois dans la majorité des foyers, et par l’utilisation de bois de feu par les agroindustries (thé, café et industrie laitière). La stratégie nationale de développement du Kenya, intitulée « Vision 2030 », désigne les banques comme acteurs clés du déploiement des énergies vertes et propose de stimuler l’offre privée d’énergie renouvelable par les agro-industries (secteur significatif d’exportation du Kenya) et les producteurs indépendants d’énergie. Film : Énergies renouvelables et secteur privé au Kenya.
Les Impacts 8 projets financés dans le domaine de l’efficacité énergétique et de l’énergie renouvelable. 22 MW d’énergie renouvelable installés.
Le programme amène le secteur bancaire vers le financement de projets innovants, mais dont les risques techniques étaient jusqu’alors perçus, par les banques locales et les investisseurs potentiels, comme élevés et mal maîtrisés. Afin de surmonter cet obstacle, la ligne de crédit est assortie d’une assistance technique régionale, financée en partie par l’Union européenne et mise en œuvre par la Kenya Association of Manufacturers (association de 750 industriels kenyans). Elle dispense de nombreuses formations à destination des banques et mène des études de faisabilité pour appuyer les développeurs de projet.
Près de 120 GWh/an d’énergie renouvelable produite. 65 000 teqCO2/an évitées.
Énergie ÉTHIOPIE SOUDAN DU SUD SOMALIE
OUGANDA Eldoret Kisumu Nakuru Nairobi Mombasa
TANZANIE 0 km
1 000 km
Repères PIB/HAB. 1 246 USD IDH 147/187 Population 44,3 M
• Outil de financement : ligne de crédit • Montant : 30 M€ (prêt) + 2,6 M€ (subvention) • Bénéficiaires : Co-operative Bank of Kenya et Kenya Association of Manufacturers • Date d’octroi : 2010 • Statut du projet : en cours
Contact Presse Magali Mévellec 01 53 44 40 31 mevellecm@afd.fr
Renforcement de la capacité des banques locales et des porteurs de projet. climat.afd.fr Janvier 2015
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La réunion
Construire des serres photovoltaïques et assurer le développement économique
Énergie
L’AFD participe au financement de la construction et de l’exploitation d’une centrale de serres agricoles photovoltaïques située dans le sud de l’île de La Réunion.
Le contexte
Le projet
La Réunion est engagée, depuis de nombreuses années, dans une politique de développement durable.
L’AFD finance, à hauteur de 2 M€, une centrale comprenant plusieurs unités de serres anticycloniques équipées de panneaux photovoltaïques, sur une surface totale de 2,6 ha.
L’un des axes prioritaires de ce programme se concentre sur la production d’énergie afin de répondre aux besoins croissants du territoire (la consommation d’électricité a doublé en 15 ans) au travers du développement d’énergies renouvelables, et en particulier l’électricité d’origine photovoltaïque. La Réunion est, ainsi, devenue la région française hébergeant le plus grand nombre d’installations photovoltaïques raccordées au réseau. Cependant, après un fort développement dans les années 2000, le secteur de l’énergie photovoltaïque de l’île connaît de profonds bouleversements. Avec la suppression, fin 2010, de la défiscalisation pour les nouvelles opérations et la diminution progressive des tarifs de rachat de l’électricité par EDF, nombre de projets, pourtant rentables, ont des difficultés à obtenir des financements.
La particularité du projet réside dans le concept d’agrinergie, développé par AKUO Energy, afin d’assurer la synergie technique entre agriculture et photovoltaïque : les serres accueillent une exploitation agricole (plantes médicinales, fruits de la passion, ou encore production maraîchère). La serre solaire maintient l’activité agricole sur le site, tout en augmentant ses rendements et en produisant de l’électricité d’origine photovoltaïque.
Dynamisation de la filière agricole.
OCÉAN INDIEN
Saint-Paul
Saint-Pierre
0 km
125 km
Repères Population 841 000
• Outil de financement : prêt • Montant engagé : 2 M€ • Bénéficiaire : groupe AKUO Energy • Date d’octroi : 2011 • Statut du projet : en cours
Cette méthode unique et innovante répond aux enjeux de développement durable de l’île de La Réunion. Film : L’agrinergie à La Réunion.
Les Impacts Développement économique des communes d’implantation.
Saint-Denis
Maintien de l’emploi local. Accroissement de la part des énergies renouvelables dans la production électrique.
Contact Presse Magali Mévellec 01 53 44 40 31 mevellecm@afd.fr
climat.afd.fr Janvier 2015
41
Madagascar
Protéger les bassins versants, promouvoir l’agroécologie et améliorer durablement les revenus des agriculteurs
Agriculture
MOZAMBIQUE Mahajanga Toamasina
L’AFD poursuit la mise en valeur et l’aménagement des bassins versants et des périmètres irrigués du lac Alaotra selon une approche innovante, qui concilie développement productif et protection de l’environnement.
Le contexte
Le projet
Le lac Alaotra se trouve dans la partie nord-est de l’île, dans la région d’Alaotra-Mangoro, à 250 km au nord de la capitale, Antananarivo. La cuvette du lac Alaotra, dont une partie des marécages a été assainie et aménagée en casiers, est l’une des plus grandes zones rizicoles de Madagascar, avec plus de 100 000 ha de rizières, dont moins de 30 000 sont irriguées de façon satisfaisante.
Depuis 2001, l’AFD finance la protection, la mise en valeur et l’aménagement des bassins versants du lac Alaotra. Le projet pilote (BV Lac 1) a été un succès et fait figure de modèle en la matière. L’AFD a entrepris, en 2008, la phase de consolidation et de développement des actions de terrain les plus porteuses (BV Lac 2).
L’excédent de la production en année normale représente environ 80 000 t de riz blanc, qui alimentent les marchés d’Antananarivo et Toamasina. C’est une région de forte pression migratoire, menacée par l’érosion et des pratiques agricoles et pastorales inadaptées sur des sols fragiles. Les lavakas (ravines d’altitude) qui marquent le paysage sont souvent d’origine géologique, mais leur extension est favorisée par l’action climatique (cyclones) et anthropique (déboisement, surpâturage et feux de brousse).
Ce programme a pour objectif d’accroître et de sécuriser les revenus des agriculteurs dans les bassins versants et les périmètres irrigués du lac Alaotra, tout en préservant les ressources naturelles et en sécurisant les investissements d’irrigation existant en aval. Il comprend la promotion à l’échelon national de l’agroécologie par l’information, la formation et la diffusion des systèmes de semis direct. Une attention particulière est portée à la formation professionnelle et à l’appui aux organisations de producteurs, pour les aider à devenir progressivement des maîtres d’ouvrage locaux d’actions de développement.
Les Impacts Mise en valeur et protection des ressources naturelles. Augmentation de la production agricole.
Renforcement des capacités des acteurs locaux.
Antananarivo Antisirabe Fianarantsoa
0 km
OCÉAN INDIEN
1 000 km
Repères PIB/HAB. 463 USD IDH 155/187 Population 22,9 M
• Outil de financement : subvention • Montant engagé : 11 M€ • Bénéficiaire : République de Madagascar • Date d’octroi : 2007 • Statut du projet : en cours
Contact Presse Magali Mévellec 01 53 44 40 31 mevellecm@afd.fr
Sécurisation foncière. climat.afd.fr Janvier 2015
42
Madagascar
Endiguer la déforestation et assurer l’avenir des populations locales L’AFD soutient, avec le FFEM et Air France, le programme holistique de conservation des forêts humides malgaches, un enjeu crucial en termes de biodiversité, d’atténuation du changement climatique et de développement local.
Le contexte
Le projet
Madagascar est l’un des hauts lieux de la biodiversité dans le monde. Les forêts couvrent 18,5 % du territoire et abritent une faune et une flore dont le taux d’endémisme atteint 80 % et 90 %.
Le programme holistique de conservation des forêts (PHCF) vise à préserver les forêts humides de l’est de Madagascar, sur une superficie de 250 000 ha, et à améliorer les conditions de vie des populations locales.
Cette richesse exceptionnelle est menacée par une déforestation massive (0,53 % par an) due à une croissance démographique importante et à un taux de pauvreté très élevé.
La mise en place des activités de conservation, la promotion des alternatives durables à l’exploitation destructrice des ressources forestières et la pérennisation des activités grâce au financement carbone participent au développement des communautés locales.
Les principales raisons de la déforestation, à Madagascar, sont les cultures itinérantes de subsistance, les cultures sur brûlis, le pâturage en forêt, la production de charbon, le décapage lié à l’exploitation minière, et aussi l’extraction illicite d’essences précieuses. Film : Madagascar, programme holistique de conservation des forêts.
Mise en place de pratiques durables génératrices de revenus pour les populations rurales.
MOZAMBIQUE Mahajanga Toamasina Antananarivo Antisirabe Fianarantsoa
0 km
OCÉAN INDIEN
1 000 km
Repères PIB/HAB. 463 USD IDH 155/187 Population 22,9 M
L’AFD et le FFEM cofinancent la phase II de ce projet, aux côtés d’Air France. Ce projet, porté par l’association Etc Terra, le WWF et l’association AgriSud, constitue un partenariat original « public-privé-société civile », pour contribuer à la lutte contre le changement climatique.
• Outil de financement : subvention • Montant engagé : 2 M€ (AFD) + 1,5 M€ (FFEM) • Bénéficiaire : association Etc Terra • Date d’octroi : 2013 • Statut du projet : en cours
Les Impacts Protection d’un écosystème vulnérable au changement climatique.
Forêt
Ressources additionnelles grâce aux crédits carbone vendus sur les marchés.
Contact Presse Magali Mévellec 01 53 44 40 31 mevellecm@afd.fr
climat.afd.fr Janvier 2015
43
Madagascar
Désenclaver et assainir les quartiers défavorisés et améliorer les conditions de vie des habitants
Urbain
MOZAMBIQUE Mahajanga Toamasina
L’AFD finance des infrastructures de désenclavement et d’assainissement dans 108 quartiers prioritaires d’Antananarivo.
Antananarivo Antisirabe
Le contexte
Le projet
L’agglomération d’Antananarivo, capitale de Madagascar, connaît une croissance démographique parmi les plus importantes d’Afrique.
En 2011, l’AFD a financé un programme de désenclavement et d’assainissement dans 78 quartiers. Les résultats positifs (amélioration des conditions de vie de 700 000 habitants) ont conduit à une seconde phase du projet dans 30 nouveaux quartiers.
L’urbanisation massive, rapide et mal anticipée affecte la qualité de vie des citadins. Les constructions illicites représentent 70 % des habitats réalisés. Plus les quartiers défavorisés se densifient, plus les conditions de vie s’y détériorent en raison de l’insuffisance d’infrastructures et d’équipements. La ville est sillonnée de ruelles et d’escaliers, qui sont parfois les seules voies de desserte de quartiers entiers. Étroites, sujettes aux inondations, mal éclairées, ces ruelles sont un élément identitaire de la ville, mais sont aussi à la source d’un climat d’insécurité et de problèmes sanitaires.
Le programme prévoit la construction d’infrastructures et d’équipements communautaires essentiels : voies carrossables pour l’accès aux transports publics ; voies piétonnes équipées de drains pour l’évacuation des eaux usées et pluviales ; bornes-fontaines, blocs sanitaires, lavoirs et bacs à ordures. L’entretien courant des infrastructures fait l’objet d’une gestion communautaire par les comités d’habitants, accompagnés par des ONG locales. Ces différents investissements et équipements intègrent les quartiers au reste du territoire urbain et favorisent l’accès des habitants aux bassins d’emploi et aux équipements publics.
Les Impacts Réduction du risque d’inondations, accru par le changement climatique. Amélioration des conditions sanitaires.
Meilleure mobilité piétonne et mode de déplacement sobre en carbone. Création d’emplois pour une maind’œuvre locale souvent jeune et peu qualifiée. Renforcement des liens sociaux.
Fianarantsoa
0 km
OCÉAN INDIEN
1 000 km
Repères PIB/HAB. 463 USD IDH 155/187 Population 22,9 M
• Outil de financement : subvention • Montant engagé : 14 M€ • Bénéficiaire : République de Madagascar • Date d’octroi : 2011 (phase 1) et 2014 (phase 2) • Statut du projet : en cours
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climat.afd.fr Janvier 2015
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Maghreb
(Maroc et Tunisie)
Renforcer la résilience de l’agriculture au changement climatique et sécuriser les revenus agricoles Le FFEM contribue à gérer le risque climatique au Maroc et en Tunisie, et soutient les programmes d’investissements engagés en faveur du secteur de l’agriculture.
Le contexte
Le projet
L’agriculture demeure, au Maroc et en Tunisie, un secteur clé en matière de croissance économique, de sécurité alimentaire et d’équilibre des territoires.
Afin d’inciter l’adoption et la mise en œuvre de mesures d’adaptation de l’agriculture aux effets du changement climatique, le FFEM finance le projet ACCAGRIMAG à hauteur de 1,5 M€.
Malgré d’importants investissements, les performances de l’agriculture marocaine et tunisienne restent fortement dépendantes des pluies. La prédominance de l’agriculture pluviale crée une situation de vulnérabilité à l’aléa pluviométrique, qui risque encore de s’aggraver avec les dérèglements climatiques, lesquels se traduiront par un renforcement des conditions d’aridité et de stress hydrique. En l’absence de mesures d’adaptation, des baisses de productivité et de revenus, mais aussi une augmentation du risque agricole, voire une modification des équilibres des territoires, sont à redouter.
Ce programme s’attache à l’amélioration et à la diffusion des connaissances sur les impacts du dérèglement climatique dans l’agriculture, afin de renforcer la capacité des acteurs agricoles (petits exploitants, organisations professionnelles agricoles, services techniques, agro-industriels, assureurs, etc.) à évaluer les risques et à intégrer des mesures d’adaptation dans leurs stratégies et leurs pratiques.
Création d’emplois. Sécurisation des revenus agricoles.
Repères PIB/HAB. 3 713 USD (moyenne pour les 2 pays) IDH 109/187 (moyenne pour les 2 pays) Population 43 M
• Outil de financement : subvention • Montant engagé : 1,5 M€ • Bénéficiaires : Royaume du Maroc et République de Tunisie • Date d’octroi : 2013 • Statut du projet : en cours
Il s’agit également d’accroître la résilience des systèmes de culture pluviale en expérimentant et en diffusant des technologies innovantes d’adaptation, et de définir des modèles de gestion efficace du risque de sécheresse (assurance et fonds de garantie). Une assistance technique de niveau international accompagne le projet.
Les Impacts Amélioration de la sécurité alimentaire.
Agriculture
Renforcement des capacités d’expertise et d’action des acteurs impliqués dans la mise en œuvre du plan de relance de l’agriculture : le « Plan Maroc Vert ».
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climat.afd.fr Janvier 2015
45
Maroc
Renforcer le réseau de traitement des eaux usées et améliorer les conditions sanitaires dans les villes L’AFD soutient le programme national d’assainissement du Maroc (collecte et traitement des eaux usées) pour préserver la ressource en eau.
Le contexte
Le projet
Jusqu’en 2005, l’état marocain a privilégié l’accès à l’eau potable, laissant le traitement des eaux usées à la charge des communes. Celles-ci manquaient de moyens et de compétences : en 2004, le taux d’épuration des eaux usées n’était que de 13 % sur l’ensemble du territoire.
L’AFD cofinance par un prêt de 20 M€ le programme visant à augmenter les taux de collecte et d’épuration des eaux usées dans les centres gérés par l’ONEE.
En 2005, l’État marocain a approuvé le plan national d’assainissement (PNA) qui vise, à l’horizon 2020, un taux de traitement des eaux collectées de 60 % et un taux de raccordement au réseau d’assainissement en zone urbaine de 80 %. Le coût total des investissements est d’environ 4 Md€. Ce sont les régies municipales qui conduisent les opérations pour les grandes villes, et l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) pour les petites et moyennes communes. In fine, l’ONEE porte 80 % des projets et 50 % des investissements.
Le cofinancement européen a été scindé en deux phases en raison de la capactié d’absorption de l’ONEE et des autres opérateurs. La première phase durera jusqu’en 2017, avec un coût de 176 M€ financé à 50 % par les bailleurs de fonds européens (AFD, KfW, BEI, UE), le reste étant pris en charge par l’État marocain et les communes.
Adaptation et eau Repères PIB/HAB. 3 093 USD IDH 129/187 Population 32,3 M
• Outil de financement : prêt souverain • Montant engagé : 20 M€ • Bénéficiaire : Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) • Date d’octroi : 2011 • Statut du projet : en cours
Trente centres urbains sont concernés par la construction, la réhabilitation et l’extension de leurs réseaux de collecte des eaux usées (amélioration des conditions sanitaires) et par la construction de stations d’épuration (amélioration de la qualité du milieu récepteur). Ce financement a également permis à l’ONEE d’acquérir du matériel d’exploitation spécifique à l’assainissement et d’initier des projets-pilotes de techniques d’épuration et d’épandage des boues issues des stations.
Les Impacts Amélioration des conditions sanitaires pour 260 centre urbains et 10 M d’habitants.
80 % de la population raccordée au réseau d’assainissement en zone urbaine d’ici 2020.
Traitement de 60 % des eaux usées collectées d’ici 2020.
Amélioration de la qualité et de la disponibilité des ressources en eau.
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climat.afd.fr Janvier 2015
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Maroc
Améliorer le réseau d’eau potable et renforcer la performance de l’opérateur de distribution L’AFD finance un programme de réduction des fuites à Oujda, capitale de la région de l'Orientale, pour offrir de meilleures conditions de vie à la population et diminuer la pression sur les ressources en eau.
Le contexte
Le projet
Depuis plusieurs années, les autorités marocaines attachent une attention particulière à la région de l’Oriental. Elles travaillent à y améliorer les services de base, en particulier l’accès à l’eau potable et l’assainissement, qui y sont insuffisants.
Le programme d’amélioration du réseau d’eau et de son rendement, financé pour 10 M€ par l’AFD (sur 11,5 M€, le complément étant apporté par la RADEEO) a pour objectif de porter le rendement du réseau à 75 % d’ici à 2019. Il favorisera la gestion durable des ressources en eau tout en augmentant la rentabilité de la RADEEO par une réduction des charges d’exploitation.
La Régie autonome intercommunale de distribution d’eau et d’électricité d’Oujda (RADEEO) est en charge, depuis 1978, de la distribution d’eau potable dans la ville. D’importants travaux, financés à hauteur de 12 M€ par l’AFD, lui ont permis de porter en 2007 le taux de raccordement à 98 % de la population et d’assurer la distribution d’eau 24 h/24. Cependant, le rendement du réseau d’Oujda demeure le plus bas du Maroc : 56 % contre 65 à 76 % dans le reste du pays. La faible densité du réseau, sa longueur (1 446 km) et la vétusté des infrastructures expliquent ces mauvaises performances qui fragilisent la santé financière de la RADEEO.
Amélioration de la qualité du service de l’eau potable.
Repères PIB/HAB. 3 093 USD IDH 129/187 Population 32,3 M
• Outil de financement : prêt non souverain • Montant engagé : 10 M€ • Bénéficiaire : RADEEO • Date d’octroi : 2010 • Statut du projet : en cours
Une première phase d’audit a permis d’établir un plan d’actions précis. Une campagne de détection et de réparation des fuites a été lancée. Au total, 175 km de conduites et branchements vétustes seront renouvelés et 75 000 compteurs seront changés. Enfin, des systèmes de télégestion du réseau et d’information géographique sont mis en place pour optimiser la gestion, les interventions et les réparations.
Les Impacts Rendement du réseau porté à 75 % d’ici à 2019.
Adaptation et eau
2,6 à 6,8 M m3/an économisés.
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Optimisation de la gestion. climat.afd.fr Janvier 2015
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Maroc
Mieux gérer l’eau potable et améliorer la distribution dans les villes L’AFD appuie l’Office national d’électricité et d’eau potable (ONEE) du Maroc dans la réalisation de son programme de recherche de fuites et de réhabilitation des réseaux d’adduction d’eau potable de 30 petites et moyennes villes.
Le contexte
Le projet
Le Maroc est déjà soumis à un stress hydrique aigu, qui devrait s’aggraver avec le dérèglement climatique.
L’AFD a cofinancé, aux côtés de la KfW et de la Commission européenne, le programme de l’ONEE qui vise à assurer un approvisionnement en eau potable continu et efficace dans une trentaine de petits et moyens centres urbains.
La demande en eau est en hausse constante en raison de l’augmentation de l’irrigation, de la croissance démographique et du développement urbain, industriel et touristique. L’utilisation optimale des ressources exploitables est donc une nécessité. Du fait de leur vétusté, les réseaux de distribution d’eau potable dans les petites et moyennes villes ont un faible rendement (65 % en moyenne). Leur amélioration fait explicitement partie de la Stratégie nationale de l’eau (SNE) du Maroc. Se doter des moyens d’optimiser l’utilisation des volumes prélevés grâce à un meilleur rendement de ses réseaux est devenu un enjeu majeur pour l’ONEE.
Les Impacts Réduction des pertes sur les réseaux. Amélioration durable de l’approvisionnement en eau potable. 1,6 M de personnes concernées.
Le projet comporte des investissements au niveau de la distribution et de la production d’eau potable, mais aussi des mesures d’accompagnement pour l’amélioration de l’exploitation des installations et de la gestion de la clientèle.
Adaptation et eau Repères PIB/HAB. 3 093 USD IDH 129/187 Population 32,3 M
• Outil de financement : prêt • Montant : 30 M€ • Bénéficiaire : ONEE • Date d’octroi : 2012 • Statut du projet : en cours
L’augmentation du rendement du réseau d’eau potable permet, d’une part, d’économiser les ressources en eau et, d’autre part, de renforcer la situation financière de l’ONEE grâce à une diminution de ses charges d’exploitation.
Préservation d’une ressource qui se raréfie et adaptation au changement climatique.
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15 M de m3 d’eau/an économisés. 8 800 teqCO2/an en moins. climat.afd.fr Janvier 2015
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Maroc
Développer une filière énergétique durable et réduire la forte dépendance à l’importation d’énergies fossiles L’AFD cofinance la première centrale solaire à concentration du Maroc et appuie le développement des énergies renouvelables dans le pays.
Le contexte
Le projet
Le Maroc souffre d’une dépendance énergétique considérable (97 % de l’électricité marocaine sont importés) qui pèse lourdement sur sa balance commerciale et son budget. De plus, le pays doit faire face à une croissance rapide de la consommation (7 % par an).
Via un prêt accordé à la Moroccan Agency for Solar Energy (Masen), société publique, l’AFD soutient la construction, près de Ouarzazate, de la première centrale solaire à concentration entièrement thermodynamique du Maroc.
Pourtant, le Maroc est l’un des pays les plus ensoleillés au monde et ses zones désertiques sont très propices aux centrales solaires à concentration. L’AFD apporte son appui à la stratégie énergétique du Maroc, en particulier au développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique. Le gouvernement a lancé en 2009 le plan solaire marocain, avec l’objectif de produire 2 000 MW d’électricité solaire d’ici 2020, pour fournir le marché local et exporter vers l’Europe.
D’une puissance de 160 MW, avec un système de stockage thermique de trois heures, la centrale solaire à capteurs cylindro-paraboliques, Noor I, aura une production annuelle d’électricité de 370 GWh.
Repères PIB/HAB. 3 093 USD IDH 129/187 Population 32,3 M
• Outil de financement : prêt souverain • Montant engagé : 100 M€ • Bénéficiaire : Masen • Date d’octroi : 2011 • Statut du projet : en cours
Noor I est la phase initiale d’un projet de complexe d’énergie solaire (Noor), qui réduira significativement l’impact négatif des importations d’énergies fossiles sur le budget de l’État et sur la balance commerciale, ainsi que les émissions de gaz à effet de serre du Royaume. Par ailleurs, l’AFD a accordé une subvention à la Masen pour financer une assistance technique au Plan solaire marocain.
Les Impacts Réduction de la dépendance énergétique et de l’impact des importations d’énergies fossiles sur le budget et la balance commerciale du Maroc.
Énergie
Création d’une filière énergétique rentable et durable respectant l’environnement.
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270 000 teqCO2/an évitées. climat.afd.fr Janvier 2015
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Maroc
Développer des formations professionnelles ciblées et créer des emplois « verts » L’AFD accompagne la stratégie énergétique du Maroc par la formation de ressources humaines qualifiées dans les secteurs des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique.
Le contexte
Le projet
Dans le cadre de sa stratégie énergétique, le Maroc a fait le choix de porter la part des énergies renouvelables (solaire, éolien, micro-hydraulique et biomasse), dans la production électrique, à 42 % dès 2020.
Le financement de l’AFD a pour objectif d’accompagner la stratégie énergétique marocaine par la formation de ressources humaines qualifiées dans les secteurs des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, et de contribuer ainsi au développement de l’attractivité du Maroc.
La réalisation de cette stratégie comprend le développement d’un nouveau secteur d’activité et la création de nouveaux emplois. La formation et la mise à niveau des ressources humaines constituent un facteur clé de succès. Le ministère de l’Enseignement national et de la formation professionnelle (MENFP) a acquis une forte expérience dans le développement des compétences liées aux métiers industriels. Il a mis en place un ensemble d’offres de formations mieux ciblées, dédiées et performantes, organisées autour de partenariats avec les entreprises.
L’AFD accompagne le développement de compétences adaptées aux besoins des entreprises du secteur par la mise en place d’un dispositif de formation initiale et continue (six métiers ciblés).
Formation et emploi vert Repères PIB/HAB. 3 093 USD IDH 129/187 Population 32,3 M
• Outil de financement : subvention • Montant engagé : 10 M€ • Bénéficiaire : MENFP • Date d’octroi : 2014 • Statut du projet : en cours
Ce projet inclut la création et la mise en réseau de trois instituts de formation aux métiers des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique – IFMEREE. Ils seront implantés sur les sites d’Oujda (en 2015), de Ouarzazate et Tanger (en 2016), qui accueilleront les principaux investissements des programmes solaire et éolien marocains.
Le ministère souhaite étendre ce modèle au secteur des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique.
Les Impacts Meilleure adéquation de l’offre formations-emplois. Compétitivité des entreprises marocaines dans les filières de l’éolien et du solaire.
Création d’emplois. Attractivité pour les investisseurs étrangers et intégration industrielle.
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climat.afd.fr Janvier 2015
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Mexique
Moderniser l’outil de production d’électricité et favoriser une croissance plus sobre en carbone
Énergie ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE
L’AFD accompagne la Commission fédérale d’électricité (CFE) mexicaine pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre de ses centrales électriques.
Le contexte
Le projet
La lutte contre le dérèglement climatique et l’adaptation du pays à ses effets tiennent une place importante dans la politique menée par le Mexique.
L’AFD a mis à disposition de la CFE une ligne de crédit pour moderniser le système de production d’électricité mexicain avec, à la clé, des gains significatifs en efficacité énergétique et en croissance durable.
La production d’énergie est un axe stratégique pour la croissance économique comme pour la lutte contre le changement climatique. Ce secteur doit s’adapter à un contexte nouveau : épuisement prévisible des réserves mexicaines d’hydrocarbures et prise en compte des impacts environnementaux. La CFE, entreprise publique, fournit de l’électricité à 98 % de la population mexicaine. Sa capacité installée repose à 75 % sur des sources d’énergies fossiles. Elle a pour objectif de diminuer l’intensité carbone de son système de production, tout en répondant à l’augmentation de la demande. Pour ce faire, la CFE a défini un important programme de modernisation de son parc de centrales.
Avec ce prêt, la CFE financera des projets phares du programme de politique nationale climat du Mexique, comme la conversion de turbines au fuel lourd en cycles combinés gaz dans la plus grande unité de production du pays : la centrale de Manzanillo (3 GW de capacité). Parallèlement, un dialogue stratégique entre les acteurs français et mexicains du secteur porte sur la gestion « intelligente » des réseaux d’électricité (réduction des pertes, petite production décentralisée, nouveaux usages, dispatching des énergies renouvelables, etc.) et les enjeux liés à l’ambitieuse réforme énergétique en cours au Mexique.
GOLFE DU MEXIQUE
Guadalajara Ecatepec Mexico
Puebla
GUATEMALA SALVADOR 0 km
1 000 km
Repères PIB/HAB. 10 307 USD IDH 71/187 Population 122,3 M
• Outil de financement : prêt • Montant engagé : 165 M€ • Bénéficiaire : Commission fédérale d’électricité • Date d’octroi : 2011 • Statut du projet : en cours
Les Impacts Contribution au financement des investissements vertueux en termes d’efficacité énergétique et carbone.
Juárez
Appui à la stratégie nationale pour le secteur de l’énergie, qui vise à la diversification du mix de production électrique.
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climat.afd.fr Janvier 2015
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Mexique
Mettre en œuvre un nouveau mode de gestion du territoire et préserver la forêt
Forêt ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE
L’AFD participe au projet pilote de préservation de la forêt dans l’un des bassins versants de l’État de Jalisco. Modèle de gouvernance, ce programme est en cours de reproduction dans d’autres régions du Mexique.
Juárez
GOLFE DU MEXIQUE
Guadalajara Ecatepec
Le contexte
Le projet
Au cours des quinze dernières années, le Mexique a perdu entre 300 000 et 800 000 ha de forêts par an. À ce rythme, la forêt aura totalement disparu du pays d’ici un demi-siècle.
L’État de Jalisco a mis en place un modèle original de gouvernance émanant d’une association de communes afin de répondre de manière collective à des enjeux d’environnement locaux, comme la pollution de l’eau et la gestion des déchets solides.
La déforestation provoque des pertes irréversibles en matière de biodiversité, et constitue une source importante d’émissions de gaz à effet de serre. Au Mexique, la question de la préservation des forêts se heurte à deux réalités. D’une part, les massifs forestiers appartiennent à des communautés villageoises, qui les exploitent pour générer des revenus dont elles ont besoin pour vivre. D’autre part, les différentes strates de pouvoir (État fédéral, États, municipalités et associations communautaires) et la durée réduite des mandats électifs se traduisent par des difficultés, pour les élus, à entreprendre des actions d’aménagement du territoire dans la durée.
Porté par la Commission nationale des forêts mexicaine (Conafor) et l’AFD, le programme de coopération technique pour la préservation de la forêt soutient la diffusion de ce mode de gestion à d’autres communes du Mexique. Il a donné naissance à cinq associations intermunicipales, qui encouragent des initiatives locales de protection de l’environnement et de préservation des forêts. Ce projet, financé par des fonds délégués de l’Union européenne, s’inscrit dans le cadre de la préparation du Mexique au mécanisme de réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation des forêts (REDD+), dispositif de protection de la forêt négocié à l’échelle planétaire.
Mexico
Puebla
GUATEMALA SALVADOR 0 km
1 000 km
Repères PIB/HAB. 10 307 USD IDH 71/187 Population 122,3 M
• Outil de financement : subvention • Montant : 2 M€ • Bénéficiaire : Conafor • Date d’octroi : 2010 • Statut : en cours
Film : Gira la Tierra.
Les Impacts Création et consolidation d’associations intermunicipales. Gestion intégrée d’un territoire. Préservation des forêts.
Renforcement des compétences des municipalités et inclusion des acteurs locaux. Bonne gestion des projets pouvant être « certifiés » REDD+.
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climat.afd.fr Janvier 2015
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Mexique
Préserver les zones humides et assurer un développement urbain durable
Urbain ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE
Le FFEM finance un projet du gouvernement du district fédéral de Mexico pour aménager durablement la zone patrimoniale lacustre de Xochimilco, poumon écologique de la ville.
Le contexte
Le projet
À l’origine composé de cinq grands lacs, le bassin de la vallée de Mexico est devenu une zone humide menacée par un appauvrissement des ressources en eau, un développement urbain anarchique, et la perte d’une forme d’agriculture typique : les chinampas.
Piloté par l’AFD et le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM), le projet prévoit un plan de développement durable unique et pérenne : préservation et amélioration de la qualité des réserves d’eau, sauvegarde de la culture chinampera via un renforcement de la vocation agricole de la zone (agroécologie), planification et contrôle de l’urbanisation, développement social pour apporter des services aux habitants.
Espace naturel unique (flore et faune d’une richesse exceptionnelle), zone d’activités économiques (agriculture et tourisme), et lieu d’habitation, la zone patrimoniale lacustre de Xochimilco (classée au Patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco et labellisée site Ramsar) est essentielle au développement urbain durable de la ville de Mexico. La ressource en eau, surexploitée par la mégalopole (25 millions d’habitants), est une question primordiale. Le maintien des zones humides et de la qualité de l’eau aide la ville à résister au changement climatique, grâce à une diversification de l’utilisation des sols et à une meilleure prévention des risques naturels.
Les Impacts Aménagement durable de la zone lacustre, conciliant protection, intégration dans l’espace urbain, et développement du potentiel économique. Préservation de l’écosystème, réservoir de biodiversité.
L’objectif est de mettre en place des filières économiques durables, qui valorisent sans les détruire les richesses naturelles. La vocation de l’AZP (Autorité de la zone patrimoniale mondiale naturelle et culturelle de l’humanité de Xochimilco, Tláhuac et Milpa Alta) dépasse la conservation et promeut un développement intégré lui permettant d’appréhender d’autres problématiques similaires, et de sensibiliser usagers et habitants aux bonnes pratiques.
Juárez
GOLFE DU MEXIQUE
Guadalajara Ecatepec Mexico
Puebla
GUATEMALA SALVADOR 0 km
1 000 km
Repères PIB/HAB. 10 307 USD IDH 71/187 Population 122,3 M
• Outil de financement : subvention • Montant engagé : 1,5 M€ • Bénéficiaire : Autorité de la zone patrimoniale de Xochimilco, Tláhuac et Milpa Alta • Date d’octroi : 2014 • Statut : en cours
Meilleure gestion de la ressource en eau.
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Renforcement des capacités d’adaptation de la ville au changement climatique. climat.afd.fr Janvier 2015
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Multipays
Diffuser des cuiseurs améliorés sobres en carbone et préserver la forêt Le projet « StovePlus » vise à garantir aux populations d’Asie du Sud-Est et d’Afrique de l’Ouest un accès étendu et durable aux foyers de cuisson certifiés, efficaces et propres, par le biais de l’innovation, de la technologie et du transfert de savoir-faire.
Le contexte
Le projet
L’usage inefficace du bois en tant que combustible a un impact sur l’environnement local et mondial.
Le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM) subventionne ce programme à hauteur de 2 M€.
L’accélération de l’urbanisation dans de nombreux pays d’Afrique subsaharienne et d’Asie du Sud-Est, couplée à la production inefficace de charbon de bois et à l’usage d’appareils de cuisson à faible rendement, menace la couverture forestière dans certaines zones de collecte proches. De plus, la collecte en quantité non durable et les suies contenues dans la fumée se dégageant des foyers de cuisson ont des conséquences néfastes sur le réchauffement climatique.
L’objectif est de stimuler la commercialisation à grande échelle de cuiseurs efficaces et propres dans les pays les moins avancés d’Afrique et du Sud-Est asiatique.
Les foyers de cuisson améliorés, dont les performances sont meilleures en termes de consommation de combustibles et de polluants émis, offrent une réponse durable à ces enjeux. Depuis plus de quinze ans, le GERES mène un programme ambitieux de diffusion de cuiseurs améliorés qui agit à trois niveaux : la déforestation, les émissions de gaz à effet de serre et la pauvreté.
Énergie • Outil de financement : subvention • Montant engagé : 2 M€ • Bénéficiaire : GERES • Date d’octroi : 2013 • Statut du projet : en cours
Le projet prévoit la mise en place de centres qui fournissent des services, des bonnes pratiques et des informations pour aider les porteurs de projet et les décideurs. Il s’agit d’accompagner et de faciliter les innovations prometteuses concernant l’approvisionnement en biomasse durable et la mise au point de cuiseurs agro-industriels efficaces. Le programme s’attache également à lever les barrières institutionnelles et financières de la diffusion à grande échelle de ces cuiseurs améliorés sobres en carbone. StovePlus, qui porte sur l’Asie du Sud-Est et l’Afrique de l’Ouest, pourra s’étendre en Afrique centrale et en Asie centrale.
Les Impacts Réduction de la pression sur les forêts et limitation des émissions de CO2.
Transfert d’une technologie propre et adaptée, répondant aux besoins des populations les plus pauvres.
Amélioration des conditions de vie des utilisateurs (réduction des coûts et création d’emplois).
Effets bénéfiques sur la santé par la réduction de la pollution de l’air dans les maisons.
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climat.afd.fr Janvier 2015
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Nigeria
Améliorer le réseau des transports urbains et décongestionner la ville L’AFD finance l’extension du réseau de bus à Lagos pour remédier aux embouteillages, devenus l'un des symboles de la capitale économique du Nigeria.
Le contexte
Le projet
Lagos est la plus grande ville d’Afrique subsaharienne avec plus de 15 millions d’habitants et un taux de croissance annuelle de 6 %. Dès 5 heures du matin, taxis-motos, voitures et surtout moluwés (minibus jaunes usagés) s’accumulent dans les rues, provoquant des embouteillages et des carrefours bloqués des heures durant.
Le projet a pour objectifs de promouvoir des modes de transport urbain collectif sobres en carbone et d’améliorer la mobilité et la qualité de vie des Lagotiens.
Le port et l’aéroport de cette ville côtière traitent plus de 70 % des marchandises du pays. La moitié de l’emploi qualifié nigérian se trouve à Lagos, qui accueille une importante population de migrants, tant nationaux que de la sous-région. Mais la congestion du trafic affecte la qualité de vie des habitants et entrave le dynamisme de la capitale économique du Nigeria. Pour contrer l’asphyxie, l’autorité des transports de Lagos a lancé, en 2008, le Bus Rapid Transit (BRT), un ensemble de voies de bus reliant sur 22 km le quartier Nord Mile 12 à Lagos Island.
Les Impacts Extension du réseau sur 50 km. Amélioration de la circulation à Lagos. Durée moyenne des trajets divisée par deux.
Il prévoit également le renforcement des organisations socioprofessionnelles de transporteurs et la réhabilitation du réseau routier de la capitale. Depuis 2010, l’AFD soutient l’extension du réseau de bus, qui présente tous les avantages du métro pour un moindre coût. L’AFD finance la construction de deux corridors de bus supplémentaires. Le premier axe relie les quartiers d’Obalende, sur Lagos Island, et d’Oshodi, à l’ouest de la ville. La deuxième ligne s’étendra jusqu’à la zone résidentielle d’Ikorodu, au Nord-Est. Pour accroître l’efficacité du réseau, les gares et stations sont rénovées, et les systèmes d’information des voyageurs améliorés.
200 000 passagers/jour transportés. Réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Urbain NIGER
BURKINA FASO
Kano Abuja
BÉNIN TOGO GHANA
Ibadan Lagos Port Harcourt
GOLFE DE GUINÉE
CAMEROUN GUINÉE ÉQUATORIALE
0 km
1 000 km
GABON
Repères PIB/HAB. 3 010 USD IDH 152/187 Population 177 M
• Outil de financement : prêt souverain • Montant : 70 M€ • Bénéficiaire : République fédérale du Nigeria • Date d’octroi : 2010 • Statut du projet : en cours
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climat.afd.fr Janvier 2015
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Océan Indien
Renforcer la plate-forme d’intervention régionale et améliorer la résilience aux catastrophes naturelles L’AFD a financé, à travers la Croix-Rouge française, le développement du programme Piroi, dont l’objectif est de renforcer l’efficacité de la prévention et des réponses aux catastrophes naturelles dans l’océan Indien.
Le contexte
Le projet
Les îles de l’océan Indien (Comores, Madagascar, Maurice, Mayotte, Réunion, Seychelles) sont exposées à de nombreux aléas climatiques, qui peuvent causer d’importants sinistres au niveau tant des personnes que des biens.
L’AFD a financé, à travers la Croix-Rouge française, le développement du programme. Il s’agissait d’améliorer la réactivité de la Piroi lors de ses interventions sur les zones sinistrées.
Chaque pays dispose d’un dispositif de secours, mais il existe de fortes disparités. Afin de renforcer l’efficacité de la prévention et des réponses aux catastrophes naturelles, la plate-forme d’intervention régionale pour l’océan Indien (Piroi), basée à La Réunion, a développé un projet de mutualisation de matériel humanitaire dans la région. En complément, la Commission de l’océan Indien (COI) met en œuvre une politique de coopération régionale comprenant un ambitieux système d’alerte et de réponse aux catastrophes naturelles.
Afin d’atteindre, dans les délais les plus courts, les populations touchées par les catastrophes, la Piroi a mené un programme de construction d’entrepôts de stockage. Ces entrepôts abritent les matériels nécessaires pour répondre aux besoins essentiels des personnes sinistrées dans l’extrême urgence (abris temporaires, kit de traitement d’eau, matériel de santé…).
Amélioration de la prévention des effets du dérèglement climatique.
SEYCHELLES
OCÉAN INDIEN
COMORES MAYOTTE
MADAGASCAR MAURICE RÉUNION
0 km
500 km
• Outil de financement : subvention • Montant engagé : 750 000 € • Bénéficiaire : Croix-Rouge française • Date d’octroi : 2008 • Statut du projet : achevé
La Piroi fonctionne dans le cadre d’un partenariat entre la Croix-Rouge française, les sociétés nationales Croix-Rouge et Croissant-Rouge du sud-ouest de l’océan Indien, le Comité international de la CroixRouge (CICR) et la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR).
Les Impacts Construction de 4 entrepôts : 2 à Madagascar, 1 aux Seychelles et 1 aux Comores.
Adaptation
Diminution des conséquences des catastrophes au niveau sanitaire. Renforcement des capacités locales et plus grande rapidité d’intervention.
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Pacifique SUD
Préserver les écosystèmes insulaires et les rendre moins vulnérables au changement climatique L’AFD et le FFEM participent à la protection des écosystèmes terrestres et marins des petits États et territoires insulaires du Pacifique, afin de préserver durablement l’économie et la sécurité alimentaire des populations.
Le contexte
Le projet
Les îles du Pacifique Sud sont particulièrement dépendantes de leurs écosystèmes terrestres et marins, dont elles tirent une bonne partie de leurs ressources vivrières et économiques.
L’AFD et le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM) soutiennent la mise en œuvre du projet RESCCUE et accompagnent les pays et territoires océaniens dans la gestion intégrée des zones côtières (sites pilotes à Fidji, en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française et au Vanuatu).
Les effets du changement climatique, comme les événements extrêmes ou la montée du niveau de la mer, conjugués aux pressions sur l’environnement liées aux activités humaines, entraînent une forte dégradation des milieux naturels avec des conséquences sociales et économiques significatives. Préserver et restaurer les écosystèmes insulaires, ainsi que renforcer la capacité d’adaptation des sociétés océaniennes et de leur économie constitue un enjeu majeur pour la région.
Biodiversité • Outil de financement : subvention • Montant engagé : 2 M€ (AFD) + 2 M€ (FFEM) • Bénéficiaire : Secrétariat général de la Communauté du Pacifique • Date d’octroi : 2013 • Statut du projet : en cours
Ce projet vise à renforcer la résilience des écosystèmes terrestres, côtiers et marins et à les protéger face aux pressions anthropiques et climatiques, dans des situations géographiques, écologiques, socioéconomiques et culturelles différentes. Il s’agit également de démontrer la valeur économique de ces écosystèmes et de mettre en place des mécanismes de financement innovants, qui assureront la pérennité des actions de préservation (paiement pour services environnementaux). À terme, ces actions consolideront les services rendus aux populations par les écosystèmes, tout en renforçant la gouvernance des communautés locales et leur capacité de gestion des risques.
Les Impacts Préservation des écosystèmes côtiers du Pacifique.
Renforcement de la résilience au changement climatique.
Dynamisation des activités économiques dépendant de la biodiversité (pêche, tourisme, agriculture…).
Intégration des valeurs des services écosystémiques dans les politiques de gestion des zones côtières.
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Pakistan
Développer la production d’hydroélectricité et renforcer les capacités des opérateurs publics et privés du secteur
Énergie Territoire sous administration pakistanaise
Islamabad
AFGHANISTAN
L’AFD finance la réhabilitation de la centrale hydroélectrique de Jabban et un programme de formation professionnelle destiné aux personnels techniques et aux ingénieurs.
Territoire sous administration indienne
Lahore Faisalabad Multan
IRAN
Le contexte
Le projet
L’économie pakistanaise est gravement touchée par une crise énergétique durable, liée à une production d’électricité reposant sur les combustibles fossiles. Ces sources d’énergies non renouvelables sont coûteuses et ont un effet négatif sur le climat.
L’hydroélectrique est de loin le moyen le plus économique de produire de l’énergie dans le pays et le plus évident pour atténuer les dérèglements climatiques au Pakistan.
Pour combler le déficit de puissance et répondre à l’évolution des besoins, le gouvernement pakistanais a élaboré le programme « Vision 2025 », qui a pour objectif de développer les ressources hydroélectriques du pays. Le potentiel est estimé à plus de 54 000 MW mais reste largement sous-développé, avec seulement 7 000 MW de capacité installée. La centrale hydroélectrique de Jabban (Dargai Malakand), construite en 1937 au nord-ouest d’Islamabad, était la plus importante du pays. Elle a été fortement endommagée par un incendie en 2006. Par ailleurs, la demande pour des formations locales de qualité sur le secteur est très forte.
L’AFD finance, à hauteur de 26,5 M€, la réhabilitation de la centrale hydroélectrique de Jabban, avec l’installation de quatre turbines de 5,5 MW chacune, portant ainsi la capacité opérationnelle à 22 MW. Les travaux de réhabilitation et de remise aux normes, déjà très avancés, vont accroître la production d’énergie hydroélectrique du pays et rétablir la desserte en énergie pour 230 000 personnes dans la zone de Jabban. Le projet inclut aussi un appui au Centre national de formation professionnelle sur l’hydroélectricité, situé à Mangla, afin d’améliorer les compétences nationales en matière de conception, d’opération et de maintenance des projets hydroélectriques.
Les Impacts Production d’une électricité sobre et fiable. 51 200 t de CO2/an évitées. Création d’emplois locaux sur le long terme.
Amélioration de la formation et du savoir-faire technique dans le secteur de l’hydroélectricité.
Karachi
INDE
MER D’ARABIE 0 km
1 000 km
Repères PIB/HAB. 1 299 USD IDH 146/187 Population 188 M
• Outil de financement : prêt souverain + subvention déléguée de l’UE • Montant engagé : 26,5 M€ + 2,5 M€ • Bénéficiaire : République islamique du Pakistan et Water and Power Development Authority (WAPDA) • Date d’octroi : 2009 et 2013 • Statut du projet : en cours
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Pérou
Financer la construction de centrales photovoltaïques et répondre à la demande croissante d’énergie
Énergie PANAMA
VENEZUELA
COLOMBIE
Proparco finance le premier projet d’énergie solaire photovoltaïque de grande envergure en Amérique latine, pour diversifier le mix énergétique du Pérou.
ÉQUATEUR Iquitos Piura
Le contexte
Le projet
L’Amérique latine réunit des pays en forte croissance, qui nécessitent des capacités de production d’électricité très importantes.
Le Pérou a lancé un appel d’offres pour racheter 40 MW d’électricité produite à partir d’énergies renouvelables. T-Solar, producteur indépendant d’énergie solaire photovoltaïque, filiale du groupe espagnol Isolux, a été attributaire de cet appel d’offres.
Depuis près de dix ans, la demande d’électricité du Pérou connaît une croissance moyenne annuelle de 8 % et devrait suivre cette tendance jusqu’en 2019. Le pays, encore très dépendant de l’énergie fossile, souhaite diversifier son mix énergétique. La maturité du marché des équipements permet aujourd’hui la réalisation de projets d’énergie alternative dans des conditions tarifaires satisfaisantes pour l’usager final. Grâce à un fort niveau d’ensoleillement et à un cadre réglementaire adapté, le solaire offre un potentiel important, compétitif et durable, auquel s’intéressent les pays de la région.
T-Solar a développé, sur 206 ha, dans la région d’Arequipa, au sud du Pérou, deux centrales photovoltaïques d’une capacité combinée de 44 MW. Il s’agit d’un projet solaire exemplaire sur le plan environnemental et social. Le périmètre initial du site a été modifié pour protéger les vestiges archéologiques. T-Solar s’est engagé sur la sécurité des travailleurs et la gestion des déchets. Ces mesures feront l’objet d’un suivi régulier par un consultant indépendant.
BRÉSIL
Chiclayo Trujillo Lima 0 km
Cuzco
1 000 km
Repères PIB/HAB. 6 660 USD IDH 82/187 Population 30,4 M
• Outil de financement : prêt mezzanine • Montant engagé : 7,15 MUSD • Bénéficiaire : Grupo T-Solar (GTS) • Date d’octroi : 2011 • Statut du projet : en cours
Proparco a octroyé un prêt de 7,15 MUSD, pour la construction et l’exploitation de ces deux infrastructures.
Les Impacts Production de 80 GWh/an pour répondre aux besoins d’électricité de 80 000 personnes. Réduction des émissions de gaz à effet de serre (40 000 teqC02/an en moins).
Création d’emplois locaux. Hausse des revenus des administrations locales (impôts prélevés sur les revenus du projet).
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Philippines
Renforcer la planification urbaine et améliorer la résilience au changement climatique L’AFD appuie deux programmes d’assistance technique pour renforcer les capacités des collectivités locales philippines, qui jouent un rôle majeur dans la mise en œuvre des stratégies climat.
Le contexte
Le projet
Les Philippines, qui s’étendent sur 1 840 km du Nord au Sud, sont un des pays les plus exposés aux risques naturels (sismique et volcanique) et aux effets du changement climatique (augmentation de l’intensité et de la fréquence des typhons).
L’AFD soutient deux projets d’assistance technique visant à renforcer les capacités institutionnelles des collectivités en matière de lutte contre le changement climatique.
Les villes, à 70 % en zone côtière, sont particulièrement vulnérables : urbanisation rapide et non-maîtrisée, constructions en zones à risques et faible qualité des services urbains. Des réformes nationales, en 2009/2010, ont consacré les collectivités locales comme un échelon décisif de la lutte contre le changement climatique et de la gestion des risques. Elles sont responsables de la définition et de la mise en œuvre des plans d’action climat, en lien avec leur stratégie de réduction des risques. Les capacités techniques et les moyens financiers restent, cependant, à renforcer localement pour mieux anticiper, et donc atténuer l’impact des catastrophes naturelles.
Le Green and Sustainable Urban Planning a analysé les défis environnementaux auxquels font face les villes philippines et accompagné l’élaboration de plans climat dans trois villes pilotes. L’objectif est d’intégrer l’adaptation au changement climatique et la gestion des risques dans leurs plans de développement, pour favoriser une croissance urbaine plus résiliente. Le Disaster Risk Management and Institutional Strengthening prolonge ce travail en renforçant l’outil national de certification des collectivités en matière de gestion des risques, qui leur donne accès à des fonds complémentaires. Il accompagnera également des villes vulnérables dans leur mise à niveau et la préparation de cette certification.
Renforcement des capacités des collectivités.
OCÉAN PACIFIQUE
MER DE CHINE
Quezon Manille
MER DES PHILIPPINES
Cebu
Davao
Zamboanga MALAISIE 0 km
1 000 km
MER DE CÉLÈBES
Repères PIB/HAB. 2 765 USD IDH 117/187 Population 98,4 M
• Outil de financement : subvention • Montant engagé : 0,47 M€ + 4,8 M€ (sur financement UE) • Bénéficiaire : ministère des Collectivités locales (DILG) • Date d’octroi : 2012 et 2014 • Statut du projet : en cours
Les Impacts Amélioration de la résilience des villes aux effets du changement climatique.
Urbain
Institutionnalisation de la gestion et prévention des risques naturels à l’échelle locale.
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République Dominicaine
Aménager durablement les zones urbaines et améliorer les conditions de vie des populations vulnérables
Urbain
OCÉAN ATLANTIQUE
L’AFD finance un programme ambitieux d’aménagement, de relogement et de mobilité urbaine à Saint-Domingue Est.
Santiago de los Caballeros HAÏTI
Le contexte
Le projet
Saint-Domingue, capitale de trois millions d’habitants, connaît une croissance soutenue que les autorités souhaitent mettre au service d’une attractivité renforcée, d’un développement territorial plus équilibré et de conditions de vie améliorées.
Le programme d’aménagement et de mobilité « Saint-Domingue Est » comporte trois volets interdépendants : extension du métro (4 kilomètres) ; mise en place d’un transport fluvial (Acuabus) connecté au métro et desservant les quartiers pauvres ; transformation en parc fluvial de la partie vulnérable aux inondations du quartier de la Barquita et relogement des habitants dans une zone proche, aménagée et dotée de services de base et d’équipements communautaires.
Le territoire de Saint-Domingue Est (un million d’habitants) accuse un retard en matière d’équipements, d’infrastructures et de logements. Il est aussi particulièrement sensible au changement climatique, notamment à la Barquita, quartier précaire situé dans un coude du fleuve Ozama. Lors des périodes de fortes pluies, la partie basse du quartier est inondée, sur une hauteur pouvant atteindre 6 mètres.
Les opérations de déplacement et de relogement sont menées dans un esprit de consultation étendue et une démarche participative. La maîtrise d’ouvrage est assurée par l’Office pour la réorganisation du transport (Opret) et la commission de la Barquita, dotés d’une équipe solide et accompagnés par une assistance technique de long terme qui sécurise le projet.
Les Impacts Amélioration des conditions de vie de 7 500 personnes. 24 millions de passagers supplémentaires dès 2017, grâce à l’extension du métro et à l’Acuabus.
Désenclavement des quartiers précaires et renforcement de l’attractivité de Saint-Domingue. Réduction des émissions de CO2 par la promotion d’un mode de transport moins polluant.
SaintSan Pedro Domingue de Macorís La Romana MER DES ANTILLES 250 km
0 km
Repères PIB/HAB. 5 879 USD IDH 102/187 Population 10,4 M
• Outil de financement : prêt souverain • Montant engagé : 150 M€ • Bénéficiaire : République dominicaine • Date d’octroi : 2014 • Statut du projet : en cours
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République du Congo
Aménager durablement les forêts et assurer un développement économique L’AFD soutient la République du Congo pour un aménagement durable de ses forêts associant tous les acteurs du territoire : exploitants forestiers privés, populations locales et acteurs publics.
Forêt RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
CAMEROUN GUINÉE ÉQUAT.
Ouésso
GABON
Le contexte
Le projet
Avec 220 millions d’hectares, les forêts du bassin du Congo constituent le deuxième massif forestier tropical du monde (après l’Amazonie) et abritent la plus importante biodiversité d’Afrique.
Le Projet d’appui à la gestion durable des forêts du Congo (PAGEF) repose sur les trois piliers du développement durable : économique, social et environnemental. Il apporte une assistance technique aux sociétés forestières dans la définition de plans d’aménagement qui déterminent les modalités de gestion des zones exploitées, ainsi que les zones réservées à la conservation et les espaces de développement communautaire où les populations locales mèneront leurs activités de production.
Leur intégrité est fortement menacée par l’exploitation minière et les plantations agroindustrielles, les infrastructures routières et la croissance démographique associée à un défrichement pour l’agriculture ou l’urbanisation. Pourtant, la préservation et l’exploitation durable de ce massif sont des atouts essentiels pour la diversification de l’économie et le développement social de la région. La République du Congo s’est engagée sur la scène internationale à aménager l’ensemble de ses forêts (22 millions d’hectares, soit 65 % du territoire national) d’ici 2015. Au nord du pays, 3,5 millions d’hectares sont déjà aménagés. Les concessions du Sud ne disposent toujours pas de plan d’aménagement.
Nkayi
Pointe-Noire 0 km
CABINDA (ANGOLA)
RÉP DÉMOCRATIQUE DU CONGO 1 000 km
Repères PIB/HAB. 3 167 USD IDH 140/187
Le défi consiste à concilier préservation de l’environnement naturel et développement économique, en s’assurant d’une gestion durable. Ce projet porte sur 4 millions d’hectares au Sud Congo, soit 18 % du domaine forestier national. Il comprend également la formation des agents des administrations et la réalisation d’études sur la dynamique forestière et la filière bois, qui contribueront à pérenniser les résultats.
Brazzaville
Dolisie
Population 4,4 M
• Outil de financement : subvention • Montant : 5 M€ • Bénéficiaire : République du Congo • Date d’octroi : 2007 • Statut : en cours
Film : Conte du Congo : la forêt, les villageois et l’exploitant.
Les Impacts e
Préservation du 2 puits de carbone mondial. 4 mha de forêt aménagés durablement.
Production de plans d’aménagement conformes aux meilleurs standards qualité. Amélioration des conditions de vie des populations.
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Tchad
Accompagner la transhumance pour prévenir les conflits et améliorer l’adaptation aux aléas climatiques L’AFD met en œuvre le programme d’hydraulique pastorale « De l’eau pour la paix », qui prévoit la construction de puits, le balisage de couloirs de transhumance et l’édification d’un pont pour améliorer la coexistence entre agriculteurs sédentaires et éleveurs nomades.
Adaptation et eau
NIGER SOUDAN Abéché
NIGERIA
N’djamena Kélo
Le contexte Au Tchad, l’un des plus vastes pays d’Afrique centrale, l’élevage compte pour 18 % dans le PIB et fait vivre 40 % de la population rurale. Depuis toujours, les éleveurs du Nord font transhumer leurs bêtes au Sud. La progression des cultures, liée à la pression démographique, entraîne des tensions entre agriculteurs sédentaires et éleveurs nomades. Par ailleurs, la pluviométrie très variable selon les régions et le manque d’infrastructures hydrauliques exposent les éleveurs aux aléas climatiques. Depuis 20 ans, l’AFD soutient le Tchad dans son programme d’hydraulique pastorale pour améliorer l’approvisionnement en eau des troupeaux et des éleveurs et sécuriser l’accès aux pâturages. L’État tchadien a lancé, en 2002, un schéma directeur de l’eau et de l’assainissement pour régler ces questions à l’horizon 2020.
Le projet Par le biais d’une subvention de 11 M€, l’AFD contribue à l’édification, dans le centre du Tchad, de 40 puits neufs et à la réhabilitation de 40 autres. Le projet comprend également le balisage de 300 km de couloirs de transhumance, négociés et délimités en concertation avec les éleveurs et les agriculteurs. La création de ces points d’eau et de ces couloirs de transhumance balisés permettra d’ouvrir de nouveaux pâturages, de retarder l’arrivée des troupeaux sur les zones cultivées et, par conséquent, de diminuer les tensions entre les communautés. Par ailleurs, la construction d’un pont sur le fleuve Batha est en cours pour faciliter la transhumance animale et les déplacements humains. La durabilité sociale de ces ouvrages est assurée par d’importantes études préalables.
Les Impacts Augmentation de la taille des cheptels. Amélioration de la production et du revenu des éleveurs.
Préservation de l’environnement. Recul de la désertification.
ÉGYPTE
LIBYE
TERRITOIRE À STATUT PROVISOIRE
Sarh
Moundou CAMEROUN
0 km
RÉP. CENTRAFRIQUE
SOUDAN DU SUD
1 000 km
Repères PIB/HAB. 1 046 USD IDH 184/187 Population 11 M
• Outil de financement : subvention • Montant engagé : 11 M€ • Bénéficiaire : République du Tchad • Date d’octroi : 2009 • Statut du projet : en cours Film : Accompagner la transhumance et prévenir les conflits au Tchad.
Contact Presse Magali Mévellec 01 53 44 40 31 mevellecm@afd.fr
Pacification des relations entre populations nomades et sédentaires. climat.afd.fr Janvier 2015
63
Turquie
Valoriser les boues d’assainissement et réduire la pollution environnementale Dans la région d’Izmit, l’AFD a financé la construction d’une unité de séchage des boues d’assainissement. Grâce à ce procédé innovant, les boues séchées remplacent le charbon dans le processus de fabrication du ciment.
Le contexte Le traitement des eaux usées est un problème préoccupant, en Turquie. Moins de 50 % de la population est desservie. Les stations d’assainissement doivent, de plus, trouver des solutions pour éliminer des tonnes de boues issues des processus de traitement des eaux. Le procédé utilisé est quasi exclusivement le compostage et l’épandage, qui présente des risques de pollution des sols et des eaux souterraines. Dans la région d’Izmit/Kocaeli, la municipalité produit environ 40 000 tonnes de boues d’assainissement par an et les industries avoisinantes sont à l’origine de 200 000 à 300 000 tonnes par an. Face à l’ampleur des besoins, la Turquie a entrepris la mise en place d’infrastructures innovantes aux standards européens.
Le prêt accordé par l’AFD à Nuh Cimento, une des plus grandes sociétés de production de ciment en Turquie, a financé la construction d’une unité de séchage des boues et offert une solution pour l’élimination des boues d’assainissement municipales et industrielles de la région d’Izmit. Ce procédé innovant repose sur le séchage des boues par les vapeurs des cheminées de la cimenterie, sans consommation additionnelle d’énergie, puis leur combustion dans les fours de la cimenterie. Les boues séchées viennent, ainsi, se substituer au charbon, combustible principal utilisé. Grâce aux températures très élevées des fours, les boues, comme les produits indésirables et toxiques, sont éliminées et les cendres incorporées au ciment.
Les Impacts
Réduction des émissions de gaz à effet de serre (45 500 t/an)
RUSSIE
ROUMANIE
MER NOIRE
BULGARIE
GRÈCE
Meilleures pratiques de gestion environnementale.
GÉORGIE
Istanbul Bursa
Ankara
Izmir
Le projet
Ce projet modèle, aux standards internationaux, est assorti d’une étude d’impact environnemental et social et d’un plan de gestion environnemental et social.
Réduction de la pollution du sol et du sous-sol (55 000 t/an de boues éliminées).
Énergie UKRAINE
ARMÉNIE
IRAN
Adana SYRIE
CHYPRE
MER MÉDITERRANÉE
LIBAN
IRAQ
JORDANIE
0 km
1 000 km
ARABIE SAOUDITE
Repères PIB/HAB. 10 972 USD IDH 69/187 Population 76 M
• Outil de financement : prêt • Montant engagé : 11 M€ • Bénéficiaire : Nuh Cimento • Date d’octroi : 2007 • Statut du projet : achevé
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climat.afd.fr Janvier 2015
64
Turquie
Accompagner les banques et les entreprises locales et favoriser un développement économique durable Dans le cadre de son mandat pour la promotion d’une croissance verte, l’AFD a accordé deux lignes de crédit à une banque privée turque pour financer des projets de maîtrise de l’énergie et de dépollution.
Le contexte
Le projet
Énergie UKRAINE
RUSSIE
ROUMANIE
MER NOIRE
BULGARIE
GRÈCE
GÉORGIE
Istanbul Bursa
Ankara
Izmir
ARMÉNIE
IRAN
Adana SYRIE
CHYPRE
MER MÉDITERRANÉE
LIBAN
IRAQ
JORDANIE
La Turquie connaît un développement économique et social considérable. Par conséquent, le pays fait face à une importante croissance de la demande en énergie.
L’AFD accompagne le gouvernement turc dans la réalisation de ses engagements sur la voie d’une croissance plus équitable et plus sobre en carbone.
Pour y répondre, la Turquie dépend fortement des importations, et de l’exploitation de lignite et de charbon, ressources particulièrement polluantes.
En 2004 et en 2006, l’AFD a accordé deux lignes de crédit de 50 M€ chacune à la Türkiye Sinai Kalkinma Bankasi (TSKB), première banque turque privée d’investissement et de développement.
PIB/HAB. 10 972 USD
Ce financement a permis à TSKB de prêter aux entreprises privées turques pour leurs projets d’investissement dans les secteurs des énergies renouvelables, de la conversion au gaz naturel, de l’efficacité énergétique et de la dépollution industrielle.
Population 76 M
Selon les prévisions du gouvernement, les émissions du pays devraient plus que doubler d’ici 2020. Le potentiel turc en énergies renouvelables à des fins de production d’électricité (hydroélectricité, géothermie et éolien) est, pourtant, considérable. La Turquie doit répondre à deux grands enjeux : augmenter ses capacités énergétiques à partir d’énergies renouvelables et convertir le consommateur turc au gaz naturel pour son chauffage individuel.
La ligne de crédit est accompagnée d’un programme d’assistance technique pour développer les compétences internes de la banque et sensibiliser les clients de TSKB sur l’efficacité énergétique. Parallèlement, le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM) renforce la promotion de l’efficacité énergétique des PME locales.
Les Impacts 18 projets financés. 760 000 teqCO2/an évitées.
0 km
1 000 km
ARABIE SAOUDITE
Repères
IDH 69/187
• Outil de financement : ligne de crédit + subvention (FFEM) • Montant engagé : 100 M€ + 1,5 M€ • Bénéficiaire : Türkiye Sinai Kalkinma Bankasi • Date d’octroi : 2004, 2006 et 2010 • Statut du projet : en cours
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78 MW de capacité installée en énergies renouvelables. 1 000 MWh d’électricité économisés.
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65
Turquie
Reboiser les forêts et augmenter la capacité de stockage des gaz à effet de serre L’AFD soutient la politique forestière de la Turquie, qui contribue à lutter contre le changement climatique et favorise le développement d’une filière bois-énergie.
Forêt UKRAINE
RUSSIE
ROUMANIE
MER NOIRE
BULGARIE
GRÈCE
Bursa
Le contexte
Le projet
La Turquie, recouverte de forêts sur 27 % de son territoire, a vu ces ressources se détériorer sous l’effet conjugué du surpâturage et du développement urbain et industriel. Elle subit également les effets du dérèglement climatique.
La Turquie a engagé une politique volontariste de reforestation. La Direction générale des forêts (DGF) s’est fixé pour objectif d’atteindre 23 millions d’ha (30 % du territoire) de couverture forestière en 2023. Plus de 400 000 ha/an de forêts ont été restaurés depuis 2008, au travers d’un programme national qui comprend également d’importants efforts en matière de contrôle des risques érosifs et des risques d’incendie.
Plus de 50 % des forêts sont aujourd’hui fortement dégradés et l’érosion est parmi les plus importantes au monde. Les forêts turques, propriétés de l’État, sont composées pour moitié de conifères exploités pour la production de bois, et pour moitié de feuillus menacés par la pression du surpâturage. La forêt stocke une partie des gaz à effet de serre (GES) émis par la Turquie (22e émetteur mondial) et représente, pour ce pays qui a connu une croissance économique rapide ces dernières années, un important potentiel d’énergies renouvelables.
L’intervention de l’AFD, sous la forme d’un prêt de 150 millions d’euros, a financé une partie des réalisations de la DGF : restauration des forêts dégradées et réhabilitation des espaces forestiers existants, traitements sylvicoles des forêts productives pour en accroître le rendement, prévention et intervention contre les feux, lutte contre l’érosion. L’AFD a également octroyé une subvention de 400 000 euros à l’Office national des forêts (français) afin de mettre en place un partenariat avec la DGF.
Les Impacts Protection des forêts et de la biodiversité. Augmentation de la capacité de stockage de carbone.
Lutte contre l’érosion des sols et réduction des risques d’inondation.
GÉORGIE
Istanbul Ankara
Izmir
ARMÉNIE
IRAN
Adana SYRIE
CHYPRE
MER MÉDITERRANÉE
LIBAN
IRAQ
JORDANIE
0 km
1 000 km
ARABIE SAOUDITE
Repères PIB/HAB. 10 972 USD IDH 69/187 Population 76 M
• Outil de financement : prêt souverain • Montant engagé : 150 M€ • Bénéficiaire : République de Turquie • Date d’octroi : 2013 • Statut du projet : en cours
Contact Presse Magali Mévellec 01 53 44 40 31 mevellecm@afd.fr
Limitation des émissions de CO2. Création d’emplois locaux. climat.afd.fr Janvier 2015
66
Turquie
Accompagner la municipalité pour un développement urbain durable et promouvoir une mobilité sobre en carbone L’AFD soutient la municipalité métropolitaine d’Istanbul (MMI) dans l’extension de son réseau de transports afin d’améliorer l’accès des populations aux services de base.
Le contexte La mégalopole d’Istanbul (14 millions d’habitants) concentre près d’un quart du PIB turc et connaît une forte croissance. La gestion durable de la mobilité est un sujet de préoccupation. Malgré de nombreuses réalisations, depuis les années 1990 (tramway, métro, transport maritime), la congestion automobile reste un problème économique, social et environnemental pour la ville. La municipalité s’est dotée d’une politique de transports publics ambitieuse, qui modifie en profondeur l’architecture du réseau des transports publics. Depuis 2008, l’AFD participe au programme de développement du système de transport ferroviaire, qui représente le poste le plus important des investissements. Elle a, notamment, cofinancé l’extension du tronçon nord de la principale ligne de métro existante (trois nouvelles stations desservant des zones de bureaux, universitaires et industrielles).
Le projet Le nouvel engagement de l’AFD contribue à la réalisation d’une composante essentielle du programme de développement d’un système de transports publics intégré : la station multimodale de Yenikapi. Le métro, le Marmaray (train reliant l’Europe à l’Asie), la ligne menant à l’aéroport, un tramway, ou encore la station de transport maritime IDO y seront reliés. L’objectif est d’augmenter la couverture du réseau de transports, tout en améliorant son interconnectivité et en facilitant l’accès à la mobilité des Stambouliotes. Les vestiges archéologiques découverts pendant les travaux seront exposés dans la station, ainsi que dans un musée (archéopark) construit à proximité. Ce projet renforce la coopération entre Istanbul et la Ville de Paris, et l’oriente sur les enjeux de l’aménagement urbain dans le cadre des grands projets de transport. Yenikapi peut constituer un cas d’étude pour développer une vision intégrée à l’échelle urbaine et régionale.
Les Impacts Amélioration de la capacité des transports publics. Un million de passagers/jour à Yenikapi. Développement de la productivité urbaine.
Promotion de la mobilité sobre en carbone (54 000 teqCO2/an économisées).
Urbain UKRAINE
RUSSIE
ROUMANIE
MER NOIRE
BULGARIE
GRÈCE
GÉORGIE
Istanbul Bursa
Ankara
Izmir
ARMÉNIE
IRAN
Adana SYRIE
CHYPRE
MER MÉDITERRANÉE
LIBAN
IRAQ
JORDANIE
0 km
1 000 km
ARABIE SAOUDITE
Repères PIB/HAB. 10 972 USD IDH 69/187 Population 76 M
• Outil de financement : prêt • Montant engagé : 45 M€ • Bénéficiaire : municipalité métropolitaine d’Istanbul • Date d’octroi : 2012 • Statut du projet : en cours
Contact Presse Magali Mévellec 01 53 44 40 31 mevellecm@afd.fr
Mise en valeur du patrimoine historique de la ville. climat.afd.fr Janvier 2015
67
Turquie
Accompagner la municipalité dans son plan de développement et améliorer l’accès des populations aux services de base L’AFD soutient le programme de transport de la métropole d’Izmir, pour développer une offre publique efficace, économique et sobre en carbone.
Le contexte
Le projet
Les deux tiers des Turcs (environ 50 millions) sont urbains. La question de la mobilité est plus que jamais au cœur des politiques de la ville.
Pour faciliter l’accès au centre et aux périphéries, la municipalité a mis en œuvre un vaste programme de réduction de la congestion automobile.
Troisième ville turque la plus peuplée et troisième ville industrielle du pays, Izmir est également la troisième en termes de développement socioéconomique. Elle représente 9 % de la production industrielle nationale derrière Istanbul et Izmit.
L’AFD soutient la modernisation du réseau de transport maritime et la construction de deux lignes de tramway situées le long de la baie.
Implanté au fond d’une longue baie de la mer Égée, qui forme un chenal de près de 70 km, le site s’est progressivement étendu sur les collines et vallons, tout en gagnant sur la mer. La conurbation en forme de fer à cheval a favorisé des axes de déplacement routier longeant la côte. Face au défi de son expansion, la ville a défini un plan stratégique pour améliorer la qualité de vie et privilégier un développement urbain durable.
Le financement de l’AFD vise à remplacer la flotte de vieux bateaux par une nouvelle flotte plus performante, plus économique et plus sobre en carbone. Les ferrys seront deux fois plus rapides pour une consommation de carburant moindre. Les deux lignes de tramway construites à Konak et Karsiyaka remplaceront un réseau de bus trop dense en centre-ville et contribueront à la valorisation de la baie.
Désaturation du système de transport terrestre.
RUSSIE
ROUMANIE
MER NOIRE
BULGARIE
GRÈCE
GÉORGIE
Istanbul Bursa
Ankara
Izmir
ARMÉNIE
IRAN
Adana SYRIE
CHYPRE
MER MÉDITERRANÉE
LIBAN
IRAQ
JORDANIE
0 km
1 000 km
ARABIE SAOUDITE
Repères PIB/HAB. 10 972 USD IDH 69/187 Population 76 M
• Outil de financement : prêt • Montant engagé : 45 M€ + 55 M€ • Bénéficiaire : municipalité d’Izmir • Date d’octroi : 2012 et 2014 • Statut du projet : en cours
Ces projets relèvent d’une démarche pionnière dans le secteur en matière de coordination entre une institution financière internationale et une collectivité locale turque.
Les Impacts Développement d’un mode de transport sobre en carbone (70 000 teqCO2/an économisées).
Urbain UKRAINE
Accès aux commerces et aux pôles d’emploi du centre-ville facilité pour les populations situées en périphérie de la baie.
Contact Presse Magali Mévellec 01 53 44 40 31 mevellecm@afd.fr
climat.afd.fr Janvier 2015
68
URUGUAY © Daniel Austin/Flickr
Soutenir un producteur éolien et accompagner une transition énergétique ambitieuse
Énergie PARAGUAY BRÉSIL
L’Uruguay s’est récemment engagé dans une véritable « révolution » énergétique. L’objectif : assurer 90 % de son approvisionnement à partir de sources renouvelables d’ici à 2016. En 2013, PROPARCO a participé au financement d’un des premiers projets éoliens du pays.
Le contexte
Le projet
Depuis 2008, l’Uruguay s’est lancé dans un plan ambitieux de développement des énergies vertes pour limiter sa dépendance aux combustibles fossiles importés des pays voisins et sécuriser son approvisionnement, tout en réduisant son empreinte carbone. Le pays a ainsi consacré 3 % de son PIB annuel à la construction d’infrastructures d’énergies renouvelables
En 2013, PROPARCO a participé au financement d’une des premières fermes éoliennes en Uruguay développée par la société Polesine, filiale du groupe français Akuo Energy. Située à 100 km au nord de la capitale Montevideo, ce parc éolien, d’une capacité de 50 MW et d’un coût total de 128 MUSD, a été mis en service en 2014. Il permet aujourd’hui de fournir l’équivalent de 30 000 foyers en électricité.
L’hydroélectricité, déjà très développée (45 % de la capacité de production énergétique du pays), a été fragilisée par des épisodes de sécheresse répétés au cours des dernières années. Afin de diversifier le mix d’énergies renouvelables, les autorités publiques soutiennent activement le développement de l’éolien : il devrait fournir 25 % de l’électricité nationale dès 2016, grâce à la construction d’une vingtaine de parcs par des opérateurs privés. L’énergie solaire et la biomasse complèteront la production énergétique.
PROPARCO est intervenue dans la structuration du financement à travers un prêt de 38,5 MUSD et la mobilisation des financements de ses homologues allemand et néerlandais, DEG et FMO, à hauteur de 50 MUSD. Ce projet participe à l’augmentation des capacités énergétiques de l’Uruguay, un exemple en matière de transition énergétique.
Les Impacts 20 000 teqCO2/an évitées.
Participation à l’objectif de 25 % de l’électricité nationale produite par l’éolien d’ici à 2016.
ARGENTINE Salto Paysandù
Montevideo
0 km
1 000 km
OCÉAN ATLANTIQUE SUD
Repères PIB/HAB. 17 966 USD IDH 50/187 Population 3,4 M
• Outil de financement : prêt • Montant : 38,5 MUSD • Bénéficiaire : Polésine • Date d’octroi : 2013 • Statut du projet : en cours
Contact Presse Magali Mévellec 01 53 44 40 31 mevellecm@afd.fr climat.afd.fr – janvier 2015
69
Vietnam
Financer le plan climat et accompagner le pays dans sa transition énergétique L’AFD cofinance un programme multibailleurs de soutien au plan de lutte contre le changement climatique du gouvernement vietnamien, et l’aide à structurer sa transition vers une croissance propre.
Le contexte
Le projet
Avec plus de 3 200 km de côtes, qui s’étirent entre deux deltas, celui du Mékong, au Sud, et du Fleuve Rouge, au Nord, le Vietnam est l’un des 15 pays les plus vulnérables aux conséquences du dérèglement climatique, et notamment à la montée des eaux.
Le SP-RCC consiste en une aide budgétaire adossée à un dialogue de haut niveau entre les autorités vietnamiennes et les bailleurs de fonds.
Sa croissance économique rapide, couplée à une demande énergétique importante, entraîne une augmentation rapide de ses émissions de gaz à effet de serre (GES). Face à ces enjeux, qui menacent la durabilité de la croissance du pays, le gouvernement vietnamien a mis en place des politiques d’adaptation au changement climatique et de limitation des émissions de GES. L’AFD et d’autres bailleurs soutiennent ces actions à travers le Support Program to Respond to Climate Change (SP-RCC).
L’enjeu est d’introduire la prise en compte du dérèglement climatique dans les politiques de développement du Vietnam, afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de minimiser l’impact du changement climatique sur la croissance économique et sur la réduction de la pauvreté. L’AFD concentre son appui sur les énergies renouvelables (hydraulique, solaire et éolien), l’efficacité et la sobriété énergétique, et les mécanismes d’allocation et de suivi budgétaire climat. L’AFD utilise également cette plate-forme de discussion pour diffuser son expérience en matière d’adaptation : lutte contre les inondations, gestion des ressources en eau pour l’irrigation, mise au point et diffusion de l’agroécologie.
Les Impacts Diminution des émissions de gaz à effet de serre. Baisse de l’intensité énergétique (consommation d’énergie/PIB). Renforcement de capacités.
Promotion de mesures d’atténuation et d’adaptation au changement climatique. Limitation de l’impact du changement climatique sur la trajectoire de développement du pays.
Transition écologique CHINE
Hanoï
BIRMANIE
Hai Phòng
LAOS
Đà Nang
THAÏLANDE
CAMBODGE Hô Chi Minh-Ville
0 km
Biên Hòa
1 000 km
MER DE CHINE MÉRID.
Repères PIB/HAB. 1 911 USD IDH 121/187 Population 88,8 M
• Outil de financement : prêt souverain • Montant engagé : 100 M€ (par tranches de 20 M€) • Bénéficiaire : République socialiste du Vietnam • Date d’octroi : chaque année depuis 2010 • Statut du projet : en cours
Contact Presse Magali Mévellec 01 53 44 40 31 mevellecm@afd.fr
climat.afd.fr Janvier 2015
70
Vietnam
Soutenir les fonds d’investissement locaux et assurer un développement urbain durable L’AFD accompagne les fonds d’investissement de Can Tho et Dà Nang afin de répondre à une forte croissance urbaine et aux défis associés.
Urbain CHINE
Hanoï
BIRMANIE
Hai Phòng
LAOS
Đà Nang
THAÏLANDE
Le contexte
Le projet
Avec 7,3 millions d’habitants, Hô-ChiMinh-Ville, poumon économique et première ville du Vietnam, attire toujours plus de migrants à la recherche d’un emploi.
Pour répondre aux besoins urgents d’infrastructures, les villes de Can Tho et Dà Nang ont créé des fonds d’investissement et de développement urbain.
Dans la stratégie de l’État, qui souhaite dynamiser un réseau de villes secondaires pour absorber en partie cette migration rurale, les agglomérations de Can Tho (1,2 million d’habitants) et Dà Nang (951 000 habitants) s’imposent comme nouvelles métropoles d’équilibre. Mais les croissances économique et démographique de ces villes lancent de nombreux défis : logements informels et insalubres, explosion des besoins en eau et en électricité, augmentation des volumes de déchets ménagers et industriels, et insuffisance des transports intra-urbains tout comme des équipements de santé et d’éducation.
L’AFD accompagne ces fonds à travers des lignes de crédit (10 M€ pour chaque fonds), qui leur apportent des ressources supplémentaires pour développer leur activité de prêts en faveur des projets d’infrastructures socioéconomiques nécessaires à la ville. Les engagements de l’AFD financeront des projets visant à améliorer les conditions de vie des habitants, à atténuer l’empreinte écologique et énergétique de ces agglomérations en pleine expansion, et à les préparer aux conséquences du changement climatique. Trois secteurs prioritaires ont été identifiés : le logement social, l’environnement et l’énergie.
Les Impacts
Renforcement de la productivité de la ville et de l’emploi local.
Hô Chi Minh-Ville
0 km
Biên Hòa
1 000 km
MER DE CHINE MÉRID.
Repères PIB/HAB. 1 911 USD IDH 121/187 Population 88,8 M
• Outil de financement : prêt souverain • Montant engagé : 10 M€ (pour chaque fonds) • Bénéficiaire : République du Vietnam • Date d’octroi : 2010 • Statut du projet : en cours
Les effets du changement climatique aggravent la situation et les problèmes de la montée des eaux, déjà particulièrement importants dans ces villes littorales.
Accès aux services de santé, approvisionnement en eau et traitement des déchets.
CAMBODGE
Meilleure résilience aux effets du dérèglement climatique. Construction de logements sociaux, qui résorberont les quartiers précaires.
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climat.afd.fr Janvier 2015
71
01 53 17 30 40
advitam.org
création : agence de communication
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