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Conclusion

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Faits saillants

Faits saillants

Les réflexions sur le devenir de l’Agenda 2030 témoignent de l’intérêt suscité par le cadre des ODD comme point d’appui pour favoriser un débat continu entre chercheurs et politiques sur les orientations du développement durable. Au vu du bilan inégal enregistré concernant l’atteinte des objectifs, il est légitime de poursuivre ces débats féconds entre recherche et politique sur le cadre d’action.

Parmi les pistes de réflexion, nous en avons présenté cinq qui permettraient de remettre les ODD sur les rails : accroître les efforts de recherche pour définir des indicateurs environnementaux au plan mondial et engager un débat sur les seuils environnementaux à déterminer au plan local; identifier les synergies et les tensions entre objectifs pour favoriser les arbitrages et concrétiser le travail sur les interactions en se concentrant sur certains nexus; travailler sur les interactions en construisant des trajectoires de développement durable à partir de quelques variables clés; réconcilier les horizons 2030, 2050 et au-delà en actualisant les indicateurs à mesure que la recherche et la diplomatie avancent, mais aussi en réfléchissant dès maintenant aux objectifs pour 2050.

Climat, biodiversité, inégalités… comment remettre les ODD sur les rails

Il existe de multiples autres voies possibles et sans doute doivent-elles être, chacune, débattues afin d’enrichir les échanges et ainsi chercher à répondre aux enjeux pluriels du développement durable. Au fur et à mesure de l’évolution des travaux de recherche et des avancées en matière d’engagements internationaux sur le développement durable, le cadre des ODD sera nécessairement amené à évoluer.

Dans leur rapport mondial (GSDR, 2019), le Groupe indépendant de scientifiques nommés par le Secrétaire général des Nations unies sur le développement durable insiste sur le fait que les déséquilibres actuels résultent d’un défaut d’appréciation des liens entre les aspects sociaux, environnementaux et économiques du développement durable et d’une priorisation excessive du court terme. Finalement, au-delà de l’atteinte des objectifs, la mise en œuvre de l’Agenda 2030 pourra être considérée comme une entreprise réussie si elle permet de redonner une nouvelle impulsion à l’impératif d’améliorer la cohérence entre les politiques publiques, entre les secteurs du développement, entre les acteurs et décideurs, privés et publics, en tenant compte des effets intergénérationnels de ces politiques. Ce sujet, de la cohérence, est à l’ordre du jour depuis de nombreuses années dans le domaine de l’aide au développement mais il a été cantonné jusque-là aux effets des politiques hors des frontières nationales.

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