2007 Rapport annuel de PROPARCO

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Rapport annuel

2007

PROPARCO

Groupe Agence Française de DÊveloppement

Entreprendre pour un avenir durable


1977 - 2007 30 ans d’investissement durable

Chiffres clés 2007 Engagements de l’année

597,8 M€

dont :

464,2 M€

Prêts – Vingt-neuf opérations

1

PROPARCO : UNE COMMUNAUTÉ D’INVESTISSEURS DU NORD ET DU SUD AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT

2

Conseil d’administration

3

Message du président

4

Une gouvernance public-privé ouverte à des partenaires du Nord et du Sud

5

Bilan et perspectives

6

Des femmes et des hommes au service du développement

7

Une mission : financer le développement durable des pays en développement par le secteur privé

9

Une histoire marquée par l’ouverture du champ géographique et la diversification des instruments financiers.

10

Un réseau commercial élargi

13

MESURER LES IMPACTS DÉVELOPPEMENTAUX

14

La mesure systématique des impacts

15

Rentabilité vs impacts de développement

16

Les principaux indicateurs pour 2007

Participations – Dix-sept opérations

77,9 M€

17

Garanties – Quatre opérations

55,7 M€

2007, ANNÉE RECORD POUR L’ACTIVITÉ DE PROPARCO

18

Un niveau d’activité historiquement élevé

19

S’appuyer sur les zones d’expertise, tout en explorant de nouveaux territoires

1,15 milliard d’€

20

Renforcer les partenariats avec les institutions financières publiques et privées

23,7 M€

21

DES PRIORITÉS ADAPTÉES À CHAQUE ZONE GÉOGRAPHIQUE

22

Réaffirmer la priorité accordée au continent africain

24

Les besoins croissants en capital-investissement dans les pays méditerranéens

25

Améliorer l’efficacité énergétique dans les pays émergents

28

Accompagner le développement durable des économies d’Outre-mer

29

INSCRIRE LE DÉVELOPPEMENT DURABLE DANS CHAQUE SECTEUR D’INTERVENTION

30

Créer les infrastructures performantes au service de la croissance

32

Promouvoir et soutenir des systèmes bancaires et financiers efficients

34

Participer aux fonds d’investissement dédiés au financement des entreprises

35

Soutenir le secteur productif et les services

36

Multiplier les projets contribuant à la responsabilité sociale et environnementale des entreprises

37

ADAPTER ET ÉLARGIR LA PALETTE DES INSTRUMENTS FINANCIERS

Total des risques Résultat Net

En 2007 PROPARCO a contribué à

•Soutenir la croissance de 315 entreprises •Créer ou sécuriser 47 000 emplois •Connecter 22,5 millions de personnes à un réseau de télécommunications

•Produire 250 MW d’énergie renouvelable

•Économiser 1,8 million de tonnes de CO2

•Financer l’accès de 100 000 personnes à la microfinance

•Accroître de 377 M€

les recettes publiques des États

38

Renforcer les fonds propres des entreprises

40

Proposer des prêts adaptés à chaque projet

41

Travailler en monnaie locale et offrir des outils variés de couverture des risques

43

LES RÉSULTATS OPÉRATIONNELS ET FINANCIERS

43

Résultats opérationnels

47

Analyse des états financiers

51

Les projets approuvés en 2007

52

PUBLICATIONS CONTACTS


UNE

COMMUNAUTÉ D’INVESTISSEURS DU

NORD

ET DU

SUD,

AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT

Une communauté d’investisseurs du Nord et du Sud, au service du développement

[1]


UNE

COMMUNAUTÉ D’INVESTISSEURS DU

NORD

ET DU

SUD,

AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT

Le conseil d’administration Président

Mandataires sociaux

Jean Michel SEVERINO

Michel JACQUIER

Président : Jean-Michel SEVERINO Vice-Président : Michel JACQUIER Directeur Général : Luc RIGOUZZO Directeur Général Délégué : Étienne VIARD

Administrateurs

Censeurs et observateurs

Jean Michel SEVERINO Michel JACQUIER Patrice MOLLIE Pierre JACQUET Olivier PEZET Rémi GENEVEY

Censeurs statutaires

Représentants permanents

SOCIÉTÉ GÉNÉRALE : Jean-Louis MATTEI

Vice-Président

AGENCE FRANÇAISE DE DÉVELOPPEMENT : Jean-Michel DEBRAT NATIXIS : Jean-Claude GARDETTE GRAS SAVOYE : Jean-Marc de BOURNONVILLE COFACE : Maëlia DUFOUR SUEZ : Micheline BOSSAERT

MINISTÈRE DE L’ÉCONOMIE ET DES FINANCES : Stéphane CIENIEWSKI MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES : Laurent AMAR Censeurs non statutaires

AGA KHAN FUND FOR ECONOMIC DEVELOPMENT (AKFED) : Lutaf KASSAM SOMDIAA : Alexandre VILGRAIN SOCIÉTÉ IVOIRIENNE DE BANQUE : Christian VALLOIS Commissaire du gouvernement Daniel BESSON

DEVELOPMENT BANK OF SOUTHERN AFRICA : Admassu TADESSE

Représentants du Comité d’Établissement

BNP PARIBAS : Philippe SECHAUD

Jean-Louis LECOUFFE

CAISSE DES DÉPÔTS ET CONSIGNATIONS : Pascal LAGARDE DEG : Winfried NAU

de l’AFD

Commissaires aux comptes Société MAZARS : Guillaume POTEL et Max DONGAR Société KPMG : Pascal BROUARD

[2]


UNE

COMMUNAUTÉ D’INVESTISSEURS DU

NORD

ET DU

Message du président

P

ROPARCO a été créée en 1977 par l’AFD, avec la conviction que le secteur privé doit être le principal acteur du développement dans les économies du Sud. Trente ans plus tard, avec des impacts développementaux et des résultats en progression constante, PROPARCO incarne la possibilité de financer des opérations économiques viables, socialement équitables, soutenables sur le plan environnemental et financièrement rentables. Ce succès montre toute la justesse de cette conviction initiale, portée maintenant par l’ensemble des instruments du groupe de l’AFD. Le groupe AFD a en effet mis au cœur de sa stratégie l’action « non souveraine », utilisant le secteur privé comme vecteur de création de richesse, porteur des notions de responsabilité sociale et environnementale et de mise en application de politiques publiques.

Cette réussite est d’autant plus intéressante que le modèle de développement économique et stratégique de PROPARCO, atypique et ambitieux se caractérise par : ◆ un modèle de gouvernance unique parmi ses partenaires européens, avec un capital et un conseil d’administration ouverts à des partenaires publics et privés, du Nord comme du Sud ; ◆ un rapport unique au temps et au risque qui la conduit à se concentrer exclusivement sur des financements de long terme, dans des zones géographiques ou sur des contreparties jugées trop risquées par les banques commerciales ; ◆ enfin un portefeuille de projets sélectionnés pour leurs impacts sociaux, environnementaux et économiques. Or malgré ces fortes exigences développementales et cette prise de risque assumée, PROPARCO démontre une nouvelle fois en 2007 qu’elle est en mesure d’offrir à ses actionnaires un rendement financier satisfaisant, condition d’un effet catalytique sur d’autres investisseurs privés. En effet, PROPARCO termine cette année 2007 sur des engagements historiques de 598 M€ et un résultat net de 23,7 M€, plus de deux fois supérieur à celui de l’exercice 2006.

SUD,

AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT

Jean Michel SEVERINO Président

gement a amené l’AFD à conclure en 2007 un accord de sousparticipation avec PROPARCO qui permet dès maintenant à cette dernière d’intervenir sur des opérations de très grande taille. Elle a aussi et surtout conduit à décider d’une augmentation de capital très importante, de 300 M€, dont on sait au moment où sont écrites ces lignes qu’elle a été fortement souscrite, par l’AFD mais aussi par un ensemble de partenaires publics et privés, du Nord et du Sud. Cette opération permettra en particulier à la Société d’accroître nettement le volume de ses prises de participation et de renforcer sa résilience aux chocs exogènes. Elle sera également l’occasion d’ouvrir ses instances de gouvernance à de nouveaux partenaires financiers et industriels d’Europe, d’Afrique et du Maghreb et confirmera la place privilégiée de PROPARCO en tant que « laboratoire » du financement du secteur privé dans les pays émergents. En 2008 l’activité de PROPARCO étant par nature contra-cyclique, les tensions actuelles sur les marchés financiers internationaux seront à la fois porteuses de menaces et d’opportunités puisqu’elles devraient renforcer la subsidiarité des interventions de la Société et sa compétitivité. Par ailleurs suite à son augmentation de capital, PROPARCO devra être en mesure de faire face aux défis de la croissance, en particulier en termes d’effectifs et d’organisation, tout en maintenant son haut niveau d’exigence en matière de responsabilité sociale et environnementale. Enfin 2008 sera également pour l’ensemble du groupe AFD l’année de la mise en œuvre de l’Initiative de la Présidence Française en Faveur de l’Afrique, initiative dans laquelle PROPARCO devra jouer un rôle essentiel en participant au renforcement des instruments du groupe AFD en faveur du secteur privé. Je sais que je peux faire confiance aux équipes de PROPARCO, qui ont su mener à bien la somme de ces évolutions positives, pour faire face aux responsabilités accrues et aux nouveaux défis de la Société.

Ce succès a conduit l’AFD, et au-delà l’ensemble du dispositif de coopération française, a réaffirmer son soutien à PROPARCO et sa volonté de continuer à faire croître la société. Cet enga-

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UNE

COMMUNAUTÉ D’INVESTISSEURS DU

NORD

ET DU

SUD,

AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT

Une gouvernance public-privé ouverte à des partenaires du Nord et du Sud PROPARCO se caractérise par une gouvernance publicprivé unique dans le paysage des Institutions Financières Européennes de Développement (EDFI). En effet, PROPARCO est partiellement détenue par l’Agence Française de Développement (AFD), et par des actionnaires privés du Nord et du Sud. Cette caractéristique, expression même de sa mission de développement, est également porteuse de fortes

synergies. De fait, PROPARCO bénéficie à la fois des apports des actionnaires privés en matière de gouvernance et de pilotage stratégique, de l’expertise et de l’expérience de ses partenaires africains et européens, et du soutien de l’AFD en termes d’adossement, de réseau commercial et de ressources financières et logistiques.

Evolution attendue de la composition de l’actionnariat de PROPARCO en 2008 Organismes financiers français AFD

69,7 %

14,5 % 10,4 % 5,3 %

Organismes financiers internationaux

Fonds et fondations éthiques

Investisseurs

0,4 %

Organismes financiers français

26,1 %

Répartition du capital avant augmentation de capital en 2007

57,5 %

11,6 % 4,4 %

AFD

Organismes financiers internationaux

Investisseurs

Répartition probable du capital en 2008

Cette évolution se caractérise par une augmentation significative des partenaires internationaux africains et maghrébins d’une part, et par celle des actionnaires privés d’autre part.

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UNE

COMMUNAUTÉ D’INVESTISSEURS DU

NORD

ET DU

SUD,

AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT

Bilan 2007 et perspectives 2008

P

our ses trente ans, PROPARCO a connu une année exceptionnelle par ses résultats, la croissance de ses impacts et la confiance que lui ont manifestée ses actionnaires.

L’année 2007 se caractérise par un résultat net de 23,7 M€ et un volume d’engagements de 598 M€, en hausse de respectivement 230 % et 50 % par rapport à l’exercice 2006, l’ouverture à quatre pays émergents et la reprise d’un important courant d’affaires en fonds propres. En trois ans, PROPARCO aura réussi à tripler ses volumes d’opérations, portée notamment par une croissance retrouvée en Afrique. Cette année a permis de confirmer la vocation africaine de PROPARCO, qui réalise 45 % de ses engagements en Afrique subsaharienne et 60 % sur l’ensemble du continent, de poursuivre le rééquilibrage de ses octrois vers les infrastructures, les fonds propres et les services aux plus pauvres et de renforcer le volume de ses activités pour le compte de l’AFD. PROPARCO termine l’année 2007 avec un bilan en croissance de 4 % malgré la forte dépréciation du dollar affectant 40 % de son encours, un total des risques de 1,15 milliard d’euros et un niveau de créances douteuses historiquement bas de 4,5 % de l’encours total. Parallèlement à ces résultats financiers nettement supérieurs aux estimations du Plan d’Affaires, PROPARCO a progressé en 2007 dans la systématisation de la notation des impacts de ses projets et 37 conventions de crédit ont pu être analysées, représentant un volume d’investissement global en cofinancement d’environ 3,9 milliards d’euros. Ces études ont montré que les financements de PROPARCO ont permis, directement ou indirectement, la création ou le soutien de 315 entreprises et de 47 000 emplois, l’accompagnement de 70 entreprises dans leurs démarches RSE, l’économie de 1,8 million de tonnes de CO2 et la diffusion de réseaux GSM à 22,5 millions de nouveaux abonnés.

L’année 2007 a également permis à PROPARCO de conforter son rôle clé dans le club des Institutions Européennes de Financement du Développement (EDFIs), par la signature d’un accord de partenariat avec le FMO néerlandais sur le modèle de l’accord actuel unissant PROPARCO et la DEG allemande, et sur la nomination de PROPARCO au Conseil d’European Financing Partners, un mécanisme pivot de financement européen du développement sous l’égide de la BEI. La Société a mené à bien les chantiers internes qu’elle s’était fixés pour l’exercice 2007, au premier rang desquels le renforcement du dispositif local par des agences dédiées dans chaque zone géographique et le renforcement de la Direction des Engagements par la création d’un poste de cotation indépendante des fonds et le transfert à son profit de la fonction contentieux.

Luc RIGOUZZO Directeur Général

PROPARCO a également renforcé ses vecteurs de communication, grâce à la création de supports opérationnels, les relations avec la presse, la refonte du site internet, le déploiement de sites régionaux et une une série de films sur les projets dont la réalisation devrait se poursuivre en 2008. Plusieurs projets innovants illustrent la diversité du portefeuille de PROPARCO ; parmi les plus emblématiques figurent la garantie d’un prêt subordonné à une institution de microcrédit au Maghreb, le financement de la construction d’une centrale hydroélectrique en Ouganda, la participation à un fonds d’investissement dédié aux projets de protection de l’environnement en Asie, et la promotion de l’accès à l’enseignement supérieur au Liban. Cette série d’évolutions positives témoigne de la solidité et de l’expertise des équipes de PROPARCO ainsi que de la justesse de son modèle financier. Il convient toutefois de prendre conscience de ce que l’exposition renouvelée de la Société aux pays émergents, la fragilité actuelle des sphères financières ainsi que, de façon plus cosmétique, les évolutions des normes comptables IFRS, induiront une plus grande cyclicalité de son résultat sans pour autant que ses fondamentaux soient mis en cause. PROPARCO se trouve donc en 2008 à un tournant de son histoire. Dans un contexte financier international difficile, mais qui donne toute sa place aux institutions financières de développement, par essence contracycliques, PROPARCO va pouvoir s’appuyer sur la confiance réaffirmée de ses actionnaires, avec un capital qui sera plus que doublé. Elle veillera à être de plus en plus apporteur de solutions financières à des projets innovants et catalyseur des intervenants financiers privés, et s’attachera pour cela à renforcer ses capacités d’arrangement et de syndication. Sa plate-forme actionnariale Nord-Sud, unique dans le monde des bailleurs de fonds et qui reconnaît le rôle croissant pris par les institutions du Sud dans l’aide au développement, sera un atout essentiel pour poursuivre sa stratégie de croissance, fondée sur ses métiers et compétences historiques : l’expertise africaine, le capital-investissement, la lutte contre le changement climatique.

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UNE

COMMUNAUTÉ D’INVESTISSEURS DU

NORD

ET DU

SUD,

AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT

Des femmes et des hommes au service du développement Les équipes pluridisciplinaires de PROPARCO, reconnues comme des spécialistes de la prise de risque dans les pays en développement, permettent à la Société d’intervenir avec le même professionnalisme dans un champ géographique allant de pays très pauvres à de grands pays émergents.

Direction Générale Au-delà du Président, la Direction Générale de PROPARCO est assurée par deux mandataires sociaux. Directeur Général Luc RIGOUZZO Directeur Général Délégué Étienne VIARD

Direction des Opérations Elle instruit les dossiers, assure la mise en place des concours et est structurée autour de quatre services (le service banques et marchés financiers, le service infrastructures et mines, le service entreprises et le service participations), et d’un réseau international de sept bureaux.

Direction des Engagements Elle émet une opinion indépendante sur les demandes d'octrois, elle assure le suivi et la cotation des risques. Elle propose également les réaménagements nécessaires concernant les dossiers en difficulté. Directeur Philippe BASSERY

Direction Administrative et Financière Parallèlement à ses fonctions traditionnelles (fixation des taux et des échéanciers d’amortissement, prévisions financières, suivi et couverture des risques financiers, gestion actif / passif, contrôle de gestion, fixation des taux et des marges), elle assure, aux côtés de la Direction Générale, les négociations avec les Institutions Financières de Développement Européennes (EDFI) et la BEI et la gestion des ressources d’origine européenne. Directeur Thierry LISCIA Adjointe au directeur Brigitte QUERTAINMONT

Directeur Laurent DEMEY Service Banques et Marchés Financiers Gilles GENRE--GRANDPIERRE

Direction Juridique

Service Infrastructures et Mines Jérôme BERTRAND-HARDY

Elle apporte son expertise pour l’élaboration des montages financiers, l’établissement des actes juridiques et la formalisation des sûretés et des garanties négociées avec le client.

Service Entreprises Stéphanie LANFRANCHI

Directeur Philippe LEBOUCQ

Service Participations Pascal PIERRA

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UNE

COMMUNAUTÉ D’INVESTISSEURS DU

NORD

ET DU

SUD,

AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT

Une mission : financer le développement durable des pays en développement par le secteur privé

[7]


UNE

COMMUNAUTÉ D’INVESTISSEURS DU

NORD

Créée en 1977 par l’Agence Française de Développement (AFD) et initialement spécialisée dans le capital-risque, PROPARCO ouvre son capital à l’actionnariat privé dès 1988. En 1991, PROPARCO se transforme en Société Financière et porte son capital à 225 MFF. Dès lors, elle peut financer des prêts à moyen et long terme, des garanties, et continuer à prendre des participations. La dernière augmentation de capital a eu lieu en 2001, le portant à 142,5 M€ et permettant à PROPARCO d’atteindre une taille significative.

ET DU

PROPARCO est née de la conviction que le secteur privé a un rôle majeur à jouer dans les pays en développement :

AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT

La stratégie de la Société coïncide étroitement avec celle du plan stratégique de l’AFD dont l’activité en faveur du secteur privé s’est construite autour de trois grandes familles d’objectifs issues de l’analyse des enjeux et des contraintes de ses pays d’intervention : ◆ des objectifs économiques de croissance, de création d’em-

plois et de correction des asymétries de marché (PME-PMI, secteurs financiers, infrastructures…), ◆

Depuis, la Société a progressivement élargi son champ géographique aux pays émergents et a renforcé depuis 2004 son activité dédiée aux prises de participation. Elle est aujourd’hui la seule institution financière de développement européenne dont la gouvernance repose sur des partenaires publics et privés, tant du Nord que du Sud.

SUD,

des objectifs développementaux et sociaux (infrastructures, micro-finance, secteurs privés sociaux…),

◆ des objectifs de développement durable (secteur forestier,

gaz à effet de serre, procédures environnementales, lutte anti-blanchiment) et en particulier de réduction des externalités négatives « globales ». À ceux-ci s’ajoutent deux priorités transversales : promouvoir les savoir-faire français, et ◆ travailler en partenariat avec les autres bailleurs de fonds. ◆

◆ il est le premier facteur de croissance

et de création d’emploi et constitue l’assiette fiscale permettant aux États de jouer leur rôle d’investisseur d’intérêt général et de redistribution, ◆ il est au cœur des préoccupations envi-

ronnementales, sociales et de gouvernance, ◆ il

peut devenir un agent de politique publique en pourvoyant directement à certains services de base dans les secteurs sociaux.

La mission essentielle de PROPARCO est de catalyser les investissements privés dans les pays en développement en faveur du développement durable et des Objectifs du Millénaire pour le Développement. À cette fin, PROPARCO doit financer des opérations économiquement viables, socialement équitables, soutenables sur le plan environnemental et financièrement rentables, ce dernier critère essentiel étant la condition d’un effet d’entraînement sur d’autres investisseurs privés.

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UNE

COMMUNAUTÉ D’INVESTISSEURS DU

NORD

ET DU

SUD,

AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT

Une histoire marquée par l’ouverture du champ géographique et la diversification des instruments financiers Lancement d'AVERROES Finance, premier ”fonds de fonds” en Méditerranée, cogéré par PROPARCO et CDC PME

Ces trente ans d’histoire de PROPARCO sont marqués par une forte croissance de son champ d’intervention géographique, de la gamme et de la sophistication de ses produits, de ses ressources humaines ainsi que de ses résultats financiers et de la taille de son bilan.

Nouvelle augmentation de capital, porté à 142,5 M€

Élargissement du champ d’activité au Brésil, à l’Inde et au Pakistan

20 04 20 05 20 06 20 07

20 03

Ouverture des bureaux de New Delhi, Lagos et Sao Paulo

20 01 20 02

6 19 9

PROPARCO devient Société financière et peut financer prêts, garanties et conseil

Création du service Participations Ouverture d'un bureau à Bangkok Intensification des activités en Asie et dans les COM

Élargissement du champ d'activité à tous les pays d'Afrique, au Maghreb, Cambodge, Vietnam et Laos

19 91

19 77

Création de PROPARCO, Société de capital risque en faveur du secteur privé, avec un capital de 10 MFF

Entrée de la DEG et élargissement du champ d'activité en Chine, Thaïlande, Turquie, Jordanie et Égypte

Évolution des principaux indicateurs financiers de PROPARCO (1991-2007) M€

1991

1999

2007

Total bilan

47

496

987

Engagements

71

203

597

Résultat net

0,3

3,5

23,7

[9]


UNE

COMMUNAUTÉ D’INVESTISSEURS DU

NORD

ET DU

SUD,

AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT

Un réseau commercial élargi Aujourd’hui, PROPARCO bénéficie de plus de 40 agences communes avec l’AFD, couvrant ainsi environ 60 pays. Elle développe également son propre réseau via sept bureaux régionaux dédiés en Afrique, en Amérique Latine et en Asie.

En 2007, PROPARCO a ainsi ouvert trois nouveaux bureaux à Lagos, New Delhi et Sao Paulo.

PARIS SAINT PIERRE ET MIQUELON

TUNIS

TURQUIE LIBAN

TUNISIE

TERRITOIRES AUT. PALESTINIENS

MAROC

JORDANIE SINAÏ

ALGÉRIE ÉGYPTE

BAHAMAS CUBA REP. HAïTI DOM. JAMAÏQUE

MAURITANIE GUADELOUPE DOMINIQUE MARTINIQUE BARBADE

CAP-VERT GAMBIE GUINÉE-BISSAO

TRINITÉ-ET-TOBAGO GUYANE SURINAME

SÉNÉGAL GUINÉE

LIBÉRIA

NIGER

TCHAD

YÉMEN

BURKINA FASO CÔTE D'IVOIRE

SIERRA LÉONE AMAPA

MALI

SOUDAN

GHANA BÉNIN TOGO

DJIBOUTI

NIGÉRIA

LAGOS SAO TOME-ET-PRINCIPE

RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

CAMEROUN

ÉTHIOPIE OUGANDA

GUINÉE EQUAT. GABON

REP. DEM. DU CONGO

CONGO

RWANDA BURUNDI

BRÉSIL

TANZANIE

ZAMBIE

ANGOLA

SOMALIE

KENYA

NAIROBI SEYCHELLES COMORES MAYOTTE MAURICE

NAMIBIE

SAO PAULO

MADAGASCAR

ZIMBABWE

RÉUNION

BOTSWANA

MOZAMBIQUE

JOHANNESBOURG

SWAZILAND

LESOTHO

AFRIQUE DU SUD

[ 10 ]


UNE

COMMUNAUTÉ D’INVESTISSEURS DU

NORD

ET DU

SUD,

AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT

Asie du Sud Est Le bureau de Bangkok couvre le Cambodge, l’Indonésie, le Laos, la Thaïlande et le Vietnam. Antoine Vigier 14 F Abdulrahim Place 990 Rama IV Road, Silom, Bangkok 10500, Thailand Tel : + 662 636 12 35 Fax : + 662 636 12 47 afdbangkok@greoupe-afd.org Nigeria Le bureau de Lagos couvre le Nigeria, le Bénin, et tous les pays de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale. Charles-André Le Pape Lagos Melrose Office suites Phoenix House Plot 26E Abdulrahman Okene Close Off Ligali Ayorinde Street Victoria Island - Lagos Nigeria Tel : + 234 12705740

P R O PA R C O O U V R E U N B U R E AU À S AO PAU L O , E N C H A R G E D E S O P É R AT I O N S AU B R É S I L E T AU S U R I N A M Cette nouvelle implantation permettra de financer des projets liés à la lutte contre le changement climatique, la préservation de la biodiversité et la lutte contre les grandes pandémies, et de soutenir les entreprises françaises dans une zone stratégique puisque le Brésil, 10e économie mondiale, est la 1ère réserve de biodiversité au monde, le 5e émetteur de gaz à effet de serre et le premier partenaire économique de la France en Amérique Latine.

PEKIN

CHINE

AFGHANISTAN

PAKISTAN

NEW DELHI INDE LAOS THAILANDE

BANGKOK

VIETNAM

CAMBODGE

SRI LANKA

SUMATRA

INDONÉSIE WALLIS-ET-FUTUNA VANUATU

NOUVELLE CALÉDONIE POLYNÉSIE FRANÇAISE

[ 11 ]


UNE

COMMUNAUTÉ D’INVESTISSEURS DU

NORD

ET DU

SUD,

AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT

Chine Paul de la Guérivière 7 Floor, Block C, East Lake Villas, 35 Dongzhimenwai Avenue, Dongchend District, Beijing 100027 Chine Tel : (8610) 84 51 12 00 Fax : (8610) 84 51 13 00 afdpekin@groupe-afd.org Tunisie Emmanuel Haye Immeuble Miniar – Bloc B, 3e et 4e étages, Rue du Lac d’Ourmia, 1053 Les Berges du Lac Tunis, Tunisie Tel : 71 861 799 Fax : 71 779 825 afdtunis@tn.groupe-afd.org

P R O PA R C O O U V R E U N B U R E AU À L AG O S , E N C H A R G E D E S O P É R AT I O N S AU N I G E R I A AU B É N I N E T DA N S L E S PAY S D E L A Z O N E C E M AC PROPARCO transfère son bureau régional de Douala vers Lagos. Le mandat du bureau régional est inchangé : appui au développement économique multisectoriel, avec une attention particulière portée au secteur bancaire, aux infrastructures de communications et au secteur de l’énergie au Nigeria, au Bénin, au Cameroun, au Gabon, en République Démocratique du Congo, en Guinée Équatoriale, en Centre Afrique et au Tchad. Après huit mois de présence, le portefeuille de PROPARCO est évalué à 80MUSD au Nigeria, dont les besoins de financement du secteur privé sont importants.

Brésil Le bureau de Sao Paulo couvre le Brésil et le Surinam Christophe Blanchot Sao Paulo Edificio Parque Cultural Paulista Avenida Paulista, 37-4° endar 01311-902 – Sao Paulo – Brasil Tel : + 55 11 22 46 27 91 Fax : + 55 11 22 46 27 99 Inde Le bureau de New Delhi couvre l’Inde et le Pakistan. Jean-Pierre Barral New Delhi 1A Jan Path Delhi 11001 India Tel + 91 11 23 79 37 47 Fax : + 91 11 23 79 37 38

Afrique Australe et Madagascar Le bureau de Johannesburg couvre l’Afrique du Sud, l’Angola, le Botswana, le Lesotho, le Malawi, le Mozambique, la Namibie, le Swaziland, le Zimbabwe et Madagascar. Laurent Klein Ironwood House Ballywoods Office Park 29, Ballyclare Drive, Bryanston 2021 Johannesbourg, Afrique du Sud Tel : + 27 11 540 7100 Fax : +27 11 540 7117 proparcojohannesbourg@groupe-afd.org

Paris Deux zones géographiques sont couvertes depuis le siège de PROPARCO à Paris, l’Afrique de l’Ouest et le Machrek. 5, rue Roland-Barthes 75598 Paris Cedex 12 Tel : +33 1 53 44 37 37 Fax : +33 1 53 44 38 38

Afrique de l’Est Le bureau de Nairobi couvre le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda. Ghislain de Valon Royal Ngao House-Hospital Road PO Box 45995 Nairobi, Kenya Tel : (254 20) 271 84 52 Fax : (254 20) 271 79 88 afdnairobi@groupe-afd.org

[ 12 ]


MESURER

LES

IMPACTS

DÉVELOPPEMENTAUX

Mesurer les impacts développementaux

[ 13 ]


MESURER

LES

IMPACTS

DÉVELOPPEMENTAUX

La mesure systématique des impacts Au-delà de leur rôle d’apporteur de financements, les institutions de développement ont le souci de vérifier l’efficacité de leurs interventions et de mesurer les impacts institutionnels, économiques, environnementaux et sociaux des projets qu’elles financent.

Les impacts développementaux forment le socle commun des critères retenus par les EDFI pour l’identification d’un projet, notamment : ◆ les

recettes publiques courantes,

◆ l’apport

PROPARCO utilise depuis 2006 un outil de mesure systématique des impacts des projets. Il est utilisé à des fins sélectives, en amont de la décision de financement, et tout au long de la vie du projet. Cet instrument, le GPR (Geschäftspolitisches Projectrating©), adapté d’un outil développé par l’homologue allemand de PROPARCO, la DEG, et utilisé par d’autres Institutions Financières de Développement Européennes (EDFI), permet d’harmoniser la mesure des impacts entre les différents partenaires européens. Cet outil évalue, selon une approche multidimensionnelle : la viabilité économique du projet, ses impacts développementaux (voir ci-contre), le rôle complémentaire de PROPARCO par rapport à celui des banques commerciales, et la rentabilité de l’opération.

net en devises,

◆ l’emploi, ◆ le

transfert de technologie et de savoir-faire,

◆ l’extension

et l’amélioration de l’offre de services essentiels et l’approvisionnement,

◆ l’amélioration des performances grâce à des opéra-

teurs privés, ◆ les effets sociaux (santé, éducation, formation conti-

nue…), ◆ le respect des normes standards en matière environ-

nementale, ◆ les effets bénéfiques sur l’environnement de mesu-

res de réduction des gaz à effet de serre, à l’utilisation d’énergies renouvelables et aux économies d’énergie. PROPARCO utilise et produit également une série d’indicateurs sectoriels communs avec l’Agence Française de Développement.

[ 14 ]


MESURER

LES

IMPACTS

DÉVELOPPEMENTAUX

Rentabilité vs impacts de développement Outre l’évaluation individuelle des impacts de chaque projet, l’outil GPR© mis en place en 2006 permet la classification, l’analyse et la gestion stratégique du portefeuille de PROPARCO. Ainsi en 2007, PROPARCO a mené une étude rétrospective sur les impacts attendus de l’ensemble du portefeuille des projets financés entre 2000 et 2006. L’analyse porte sur plus de 150 projets qui représentent un montant total d’engagements de 1,3 milliard d’euros (risque propre) pour un volume d’investissement global en cofinancements d’environ 8,4 milliards d’euros. 75 % des projets évalués sont réalisés en Afrique, 21 % en Asie et 4 % aux Caraïbes. Des projets de développement ◆ 71 % des projets ont été classés au dessus du seuil de satisfaction fixé en accord avec les autres Institutions de Financement du Développement. ◆ Ce ratio passe à 86 % de projets si l’on isole le critère

des impacts développementaux. Ceci confirme la priorité accordée par PROPARCO au critère des effets sur le développement dans sa politique d’investissements, en veillant toutefois au respect de la viabilité économique et d’une rentabilité positive pour chaque projet.

Le respect des normes environnementales ◆ Tous les projets récents respectent les normes de la

Banque Mondiale. Une corrélation forte entre rentabilité et développement ◆ L’analyse croisée des quatre critères mesurés par l’outil GPR a révélé une corrélation positive entre le critère de rentabilité d’un projet et celui des effets sur le développement. Un total de 40 % soit 63 projets « gagnant–gagnant » a ainsi été identifié. À l’inverse, l’étude montre que les effets sur le développement des projets jugés peu rentables en phase d’identification ne sont pas toujours bons. Des impacts importants entre 2005 et 2006 ◆ 350 entreprises créées ◆ 60 000 emplois créés ou sécurisés ◆ 750 000 ménages accédant à une énergie moderne ◆ 30

millions de personnes améliorant leur accès à l’énergie électrique ◆ 6,4 millions de nouveaux abonnés à un réseau de téléphonie ◆ 1200 Mw produits ◆ 3,9 millions de tonnes de CO2 économisées

Le respect des normes sociales avantages sociaux de 35 entreprises et de 25 projets d’infrastructures ont été mesurés. Toutes les contreparties s’engagent vis-à-vis des normes sociales internationales (OIT). Les salaires de la quasitotalité des entreprises financées sont supérieurs à la moyenne nationale, voire aux concurrents directs du secteur. Enfin, la totalité des entreprises financées respectent les normes internationales telles que les directives de la Banque Mondiale relatives à la santé et à la sécurité au travail.

◆ Les

[ 15 ]


MESURER

LES

IMPACTS

Les principaux indicateurs pour 2007 La mesure d’impact s’inscrit dans une démarche de contribution au développement. Les impacts des projets financés et cofinancés par PROPARCO sont à porter avant tout au crédit de nos clients. En outre, PROPARCO n’est le plus souvent qu’un des cofinanciers, qui, tout en rendant possible l’ensemble de la réalisation de l’opération, ne contribue à celle-ci qu’à hauteur du pourcentage de ses financements. Comme le montrent les données 2007 ci-dessous, les impacts sont toutefois très significatifs. En 2007, les effets sur le développement ont pu être analysés pour 37 conventions de crédit signées au cours de l’année, représentant un engagement financier de 425 M€ (risque propre) pour un volume d’investissement global en cofinancements d’environ 3,9 milliards d’euros.

ASSURER UN ENVIRONNEMENT DURABLE Conformément à l’objectif de PROPARCO de promouvoir les Biens Publics Mondiaux dans les pays émergents et la responsabilité sociale et environnementale des entreprises, des lignes de crédit et des fonds dédiés aux projets environnementaux ont été financés en 2007. 70 entreprises seront ainsi accompagnées dans leurs démarches RSE grâce à ces financements spécialisés. Par ailleurs, PROPARCO a contribué en 2007 au financement de projets de production d’électricité à partie d’énergie renouvelable en Afrique et au Pakistan. Ces projets permettront d’éviter l’émission de 1,8 million de tonnes de CO2.

DÉVELOPPEMENTAUX

DÉVELOPPER ET AMÉLIORER L’ACCÈS AUX SOURCES D’ÉNERGIE Un grand projet de barrage hydroélectrique en Ouganda, d’une capacité de 250MW, génèrera à terme 1200 GWh par an et aura pour effet d’augmenter de 50% la capacité énergétique du pays, au bénéfice des entreprises et des particuliers.

ACCROÎTRE L’ACCÈS DES POPUL ATIONS LES PLUS PAUVRES AUX MOYENS DE COMMUNIC ATION Dans le domaine des télécommunications, les financements de PROPARCO en 2007 ont permis de développer des réseaux GSM dans 7 pays, dont le Malawi, le Ghana, le Tchad et le Laos. Ces réseaux permettront de donner accès à terme à 22,5 millions de nouveaux abonnés.

SOUTENIR L A CROISSANCE ET L’EMPLOI DANS LES PAYS EN DÉVELOPPEMENT Ce portefeuille de nouveaux projets financés ou cofinancés par PROPARCO a contribué à créer ou à soutenir la croissance de 315 entreprises, créant ou sécurisant ainsi plus de 47 000 emplois directs et indirects.

ACCÈDER À UN SERVICE DE MICROFINANCE Le financement d’une des principales associations de microcrédit au Maghreb permettra à près de 100 000 personnes d’accéder à un service financier pour développer une microentreprise.

CONTRIBUER AUX REVENUS DES ÉTATS 30 % des projets signés en 2007 contribueront directement à accroître les recettes et le financement des services publics des États accueillant ces projets, à hauteur de 377 millions d’euros.

[ 16 ]


2 0 07 ,

ANNÉE

RECORD

POUR

L’AC T I V I T É

DE

PROPARCO

2007, année record pour l’activité de PROPARCO L’année 2007 marquera un tournant pour PROPARCO, en volumes d’une part, et du point de vue des perspectives d’autre part. La progression très nette des engagements s’est en effet faite sur les fondamentaux stratégiques, validant ainsi les options prises depuis quelques années : s’appuyer sur quelques zones d’ex-

pertise, développer avec prudence de nouveaux territoires ou secteurs au cœur de la mission, consolider les partenariats publics et privés, et mettre la recherche de sens au cœur de l’activité. Cette politique qui a permis cette évolution rapide de PROPARCO depuis trois ans sera poursuivie et renforcée sur 2008.

[ 17 ]


2 0 07 ,

ANNÉE

RECORD

POUR

L’AC T I V I T É

DE

PROPARCO

Un niveau d’activité historiquement élevé Engagements (M€) 700 600 500 400 300 200 100 0 19 91 19 92 19 93 19 94 19 95 19 96 19 97 19 98 19 99 20 00 20 01 20 02 20 03 20 04 20 05 20 06 20 07

Le montant total des engagements bruts au 31 décembre 2007 a atteint le niveau historique de 598 M€, dont 529 M€ en compte propre et 69 M€ pour compte de tiers, contre 401 M€ en 2006, dont 377 M€ pour compte propre et 216 M€ en 2004. Il s’agit de la plus forte augmentation jamais enregistrée par PROPARCO (+47 % en total et +36 % en compte propre) sur une année. Les signatures s’inscrivent aussi en nette hausse, avec un niveau historique de 432 M€, soit une progression en ligne avec celle des engagements.

D’une manière générale, la croissance continue des engagements de PROPARCO trouve son origine dans une combinaison de facteurs : ◆ la croissance retrouvée en Afrique qui engendre un

besoin accru en infrastructures, avec notamment l’émergence du Nigeria, premier pays d’Afrique et dont le bon développement est un enjeu majeur pour le continent, et donc pour PROPARCO, ◆ l’ouverture sur de nouveaux pays émergents avec un

mandat de protection des biens publics mondiaux, décidée par le gouvernement en 2006, qui a eu un impact direct sur l’activité dès 2007, grâce à une action de prospection soutenue (64 M€ engagés dès 2007 sur le Brésil, l’Inde, l’Indonésie et le Pakistan), ◆ le renforcement de la stratégie de partenariat avec

les autres bailleurs de fonds engagée il y a trois ans.

La croissance très forte des engagements pour compte de tiers vient d’une modification profonde des capacités d’intervention de PROPARCO. En effet, un accord de sous-participation signé avec l’AFD, lui permet d’utiliser le bilan de cette dernière pour proposer des montants d’intervention unitaires beaucoup plus élevés. En 2007, ce schéma s’est traduit par exemple par un prêt de 60 MUSD sur un barrage en Ouganda ou une ligne de crédit de 50 M€ sur une banque en Turquie. Cette progression se retrouve sur l’ensemble des produits et secteurs de PROPARCO. Le niveau d’engagement en fonds propres atteint un niveau historique de 78 M€, avec un accent fort mis sur les fonds d’investissement, qui permettent de toucher en profondeur le tissu des PME. Ce niveau marque la réussite de la politique de relance des activités d’investissement en capital initiée en 2002-2003.

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2 0 07 ,

ANNÉE

RECORD

Par ailleurs, la progression des financements en faveur des infrastructures s’est poursuivie avec une part de 47 % dans les engagements. Après une année 2006 dominée par l’énergie, les télécommunications ont été le secteur majeur d’intervention. Dans ce domaine, PROPARCO a poursuivi sa politique de soutien au développement des réseaux de communication dans les pays difficiles, avec des interventions au Tchad et au Laos.

POUR

L’AC T I V I T É

DE

PROPARCO

Dans les entreprises, l’année a été assez équilibrée entre deux des grands secteurs traditionnels, le tourisme et l’agro-industrie, avec une nouvelle intervention dans le secteur de l’éducation, au Liban.

S’appuyer sur les zones d’expertise, tout en explorant de nouveaux territoires PROPARCO a poursuivi son développement sur ses trois zones d’expertise principales : ◆ l’Afrique,

principalement au travers des infrastructures et des secteurs financiers : 46 % des engagements se sont portés sur l’Afrique sub-saharienne, soit 330 M€, avec des opérations dans les pays les plus pauvres (Tchad, Ouganda, Malawi, Madagascar), le soutien à la politique de Black Economic Empowerment en Afrique du Sud et une entrée réussie dans la principale économie du continent, le Nigeria,

◆ le

capital-investissement en Méditerranée : acteur majeur du capital-investissement sur cette zone, et soutien historique des équipes qui ont créé cette industrie, PROPARCO a poursuivi sa politique de place en 2007, investissant dans plusieurs fonds,

co-investissant dans des PME marocaines ou égyptiennes avec certains. PROPARCO et la Caisse des Dépôts ont lancé Averroès II, suite du premier fonds de fonds sur la région cogéré par les deux institutions, et qui est maintenant totalement investi, ◆ le

changement climatique dans les pays émergents: enjeu majeur pour l’humanité, la lutte contre le changement climatique et la promotion des énergies renouvelables sont au cœur de la stratégie de PROPARCO dans les grands pays émergents. 2007 a été l’année du déploiement de cette expertise acquise depuis quatre ans en Chine et en Thaïlande sur de nouvelles zones : Pakistan, Inde, Brésil, Indonésie.

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2 0 07 ,

ANNÉE

RECORD

POUR

Par ailleurs, PROPARCO, institution de développement et donc contra-cyclique, se doit d’être présente dans des zones de risque politique élevé pour accompagner les premiers investissements dans les pays fragiles ou en sortie de crise. Cette politique s’est concrétisée en 2007 au Liban avec l’extension de l’Université SaintJoseph et en Côte d’Ivoire avec plusieurs prises de participation dans des institutions financières. Elle sera renforcée à partir de 2008, avec une prospection systématique dans ces pays.

L’AC T I V I T É

DE

PROPARCO

Enfin, PROPARCO a décidé de relancer ses activités dans le domaine de la microfinance, complétant ainsi le travail mené depuis de nombreuses années par l’Agence Française de Développement, en s’appuyant sur son expertise. En 2007, elle est ainsi intervenue en renforcement des fonds propres au Maroc, au Cambodge et en Algérie, et va continuer à intensifier son action dans ce secteur au cours des prochaines années.

Renforcer les partenariats avec les institutions financières publiques et privées PROPARCO se positionne au cœur d’un réseau de partenaires. Ce réseau s’appuie d’abord sur la composition public-privé et nord-sud de son actionnariat, mais s’étend également à tous les acteurs du développement et aux intervenants financiers de sa zone d’activité. Cette politique permet d’atteindre plus de clients, en leur proposant des solutions complètes. Elle traduit aussi la vocation des bailleurs de fonds à diffuser les meilleurs standards en matière de RSE ou de gouvernance. Elle reconnaît enfin la transformation profonde de l’environnement financier de sa zone d’activité, où les intervenants se sont multipliés et où les institutions du sud prennent enfin un rôle de plus en plus prépondérant. Cette politique de partenariat s’est donc elle aussi renforcée en 2007. Un accord de coopération a été

signé avec le FMO en mai, faisant suite à celui conclu avec la DEG en octobre 2006. Les liens se sont renforcés avec les bailleurs de fonds africains, la Banque Africaine de Développement, la DBSA en Afrique du Sud, la BOAD en Afrique de l’Ouest, qui sont devenus des acteurs majeurs du continent. Les contacts avec les bilatéraux nordiques se sont multipliés, avec la signature en novembre d’un premier accord de cofinancement en sous-participation avec Finnfund. Par ailleurs, Proparco consolide ses liens avec les banques commerciales présentes sur ces zones, et souhaite augmenter son effet de levier en développant des produits de syndication. Une première opération a été montée au Ghana, avec deux banques commerciales en sous-participants.

[ 20 ]


DES

PRIORITÉS

ADAPTÉES

À

CHAQUE

ZONE

GÉOGRAPHIQUE

Des priorités adaptées à chaque zone géographique Reconnue depuis l’origine comme une institution experte en Afrique, PROPARCO est également devenue spécialiste des questions énergétiques en Asie et de capital investissement en Afrique et en Méditerranée.

PROPARCO adopte une approche différenciée selon trois grands espaces géographiques : ◆ la

croissance et la création d’emplois en Afrique,

◆ le changement climatique et la biodiversité dans les

grands pays émergents, ◆ les besoins croissants en capital-investissement dans

les pays méditerranéens.

[ 21 ]


DES

PRIORITÉS

ADAPTÉES

À

CHAQUE

ZONE

GÉOGRAPHIQUE

Réaffirmer la priorité accordée au continent africain Entre 2003 et 2007, l’Afrique a connu une croissance moyenne de près de 6 % par an. Cette croissance inédite depuis les indépendances, porteuse d’espoir, ne suffit pourtant pas à atteindre les objectifs fixés de réduction de la pauvreté. La croissance simultanée très forte de la population en limite les effets positifs. Plus que jamais, le soutien accordé à la croissance en Afrique est un élément essentiel des politiques d’aide publique au développement. Le secteur privé en est le principal moteur, la première source de création d’emplois, l’assiette fiscale sans laquelle les États ne pourraient jouer leur rôle de régulateur, et le relais de politiques publiques garantissant l’accès des populations aux services de base. PROPARCO s’est fixé comme objectif prioritaire de contribuer à catalyser les investissements privés sur le continent, au service de la croissance, de la création d’emplois, de la lutte contre la pauvreté et de l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).

L E S P R O J E T S S O U T E N U S PA R P R O PA R C O E N 2 0 07 E N A F R I Q U E O N T C O N C E R N É ◆ 46 268 emplois créés ou sauvegardés ◆ 11,4 millions de personnes raccordées à un réseau

de téléphonie ◆ 54 millions d’euros de contribution annuelle au

revenu des États concernés ◆ 250 MW d’énergie renouvelable ◆ 100 000 personnes ayant accès au microcrédit

Répartition géographique des prêts octroyés en 2007 Asie, Caraïbes

Afrique de l'Ouest

22 %

En termes relatifs, PROPARCO est, parmi les institutions financières de développement européennes, la plus engagée en Afrique. Le continent représente 60 % de ses octrois en 2007. L’Afrique sub-saharienne à elle seule en concentre 45 %. Pour répondre aux enjeux de développement en Afrique, PROPARCO a pour objectif de doubler progressivement ses engagements en faveur du secteur privé sur le continent.

28 %

10 %

24 % 16 % Maghreb et Méditerranée

[ 22 ]

Afrique Centrale et de l’Est

Afrique Australe et Océan Indien


DES

PRIORITÉS

ADAPTÉES

À

CHAQUE

ZONE

GÉOGRAPHIQUE

PROPARCO concentre ses interventions sur le renforcement des secteurs supports de la croissance et de la création d’emplois : ◆ le financement des entreprises (exportation, marchés

régionaux…), ◆ l’appui à l’intermédiation financière (banques locales,

fonds d’investissement…), ◆ le renforcement des infrastructures privées performan-

tes indispensables à la croissance (infrastructures de base, infrastructures réduisant les coûts et les fractures logistiques et numériques…), ◆ la

préservation de l’environnement local et global,

◆ le soutien à la constitution d’une classe d’entrepre-

neurs locaux. En 2007, PROPARCO a engagé 330 M€ en Afrique, dont 60 M€ ont concerné les entreprises, 116M€ les infrastructures, et 154M€ le secteur financier.

AC C R O Î T R E L A P R O D U C T I O N D ’ É L E C T R I C I T É E N O U G A N DA Avec moins de 10 % de la population connectée au réseau électrique, l’Ouganda est un des pays les plus en retard au monde en termes d’accès à l’électricité. Pour faire face au triplement de la demande anticipée pour les quinze années à venir, un quasi-doublement de la production d’électricité sera nécessaire. Parmi les projets étudiés, Bujagali a été identifié comme étant le plus intéressant sur les plans économique, environnemental et social. Le projet contribuera à améliorer significativement et durablement la crise énergétique que traverse l’Ouganda, et à permettre notamment de connecter un tiers de foyers supplémentaires en dix ans. Le projet consiste à construire une centrale hydroélectrique d’une capacité de 250 MW, sur le Nil, à quelques kilomètres en aval du Lac Victoria. Ce projet est mis en œuvre par la société BUJAGALI ENERGY LIMITED (BEL), dont l’actionnariat est contrôlé par le Fonds Aga Khan pour le Développement Économique (AKFED) à travers sa filiale Industrial Promotion Services (IPS), la société américaine Sithe Global Power et le gouvernement ougandais. BEL dispose d’une concession d’une durée de 30 ans au terme de laquelle ses actifs seront transférés à l’État pour la somme symbolique d’un dollar. Le coût total du projet s'élève à 872 millions de dollars. Le prêt total de 72,8 millions de dollars octroyé par PROPARCO et l'AFD fait partie d'un financement global de 682 millions de dollars auquel participent d’autres institutions de développement et d’autres banques européennes, africaines et américaines. Le barrage de Bujagali générera à lui seul près de la moitié de l'énergie produite en Ouganda à sa mise en service en 2012. Très peu coûteuse comparée à l’électricité d’origine thermique actuellement utilisée, l’électricité générée permettra en outre un rééquilibrage économique du secteur énergétique ougandais. Plus de 1 100 emplois directs seront créés pendant la phase de construction du barrage, et BEL contribuera, via les impôts, au budget de l’État à hauteur de 800 MUSD sur la durée de la concession. Ce projet permettra de réduire les émissions de CO2 d'1,5 million de tonnes par an. Enfin, les impacts environnementaux et sociaux du projet, qui font l’objet d’un plan de gestion conforme aux standards internationaux, seront relativement limités (barrage « au fil de l’eau » avec un déplacement de population limité à 85 foyers).

[ 23 ]


DES

PRIORITÉS

ADAPTÉES

À

CHAQUE

ZONE

GÉOGRAPHIQUE

Les besoins croissants en capital-investissement dans les pays méditerranéens La zone Méditerranée couverte par PROPARCO englobe dix pays : le Maroc, la Tunisie, l’Égypte, l’Algérie, la Jordanie, les Territoires Autonomes Palestiniens, le Yémen, le Liban et la Turquie. La croissance économique encourageante de ces pays, qui s’est établie en moyenne à 4 % par an entre 2001 et 2006, est encore insuffisante pour assurer le véritable décollage économique indispensable pour répondre au défi de l’emploi dans cette région. En effet, plus de cent millions d’emplois devront y être créés dans les vingt prochaines années pour faire face à la forte croissance de la population active. Or, les PME et les grandes entreprises restent souvent concentrées dans les secteurs traditionnels, et les gisements d’emplois dans le secteur des services sont encore très largement inexploités. Par ailleurs, ces économies restent souvent des économies d’endettement avec une faible diversité des produits proposés (peu de fonds propres et/ou quasi fonds propres). En outre, devant le constat de la réticence des banques à octroyer des crédits aux PME des pays de la région, des actions de promotion de mécanismes alternatifs au financement bancaire sont initiées depuis dix ans.

Il peut également faciliter et favoriser la transition générationnelle à la tête des entreprises de la région. PROPARCO apporte son expertise et ses moyens financiers. PROPARCO a participé à l’initiation de l’activité au début des années 1990 puis à l’émergence d’équipes professionnelles au début des années 2000. Elle a par ailleurs œuvré à la mise en réseau et à l’intégration des équipes et des entreprises, notamment via le fonds de fonds régional Averroès Finance co-géré avec CDC Entreprises. PROPARCO a également animé ou participé à plusieurs actions de formation et de communication sur l’intérêt du capital investissement et l’évolution nécessaire de l’environnement réglementaire. En 2007, PROPARCO a engagé 140 M€ dans les pays méditerranéens, dont 29 M€ ont concerné les entreprises, 20 M€ les infrastructures, et 91 M€ le secteur financier dans la région.

Le capital-investissement est une des réponses les plus adaptées à cette situation. En proposant une alternative au surendettement, il apporte aux entreprises en croissance une assise financière, une assistance technique experte, de nouveaux partenariats, de nouveaux marchés et de nouvelles technologies. Pour l’économie méditerranéenne, il est un des moyens d’une mise à niveau aux normes internationales des entreprises et une source de dynamisation des systèmes financiers locaux.

Film « Le capital investissement au Maroc » www.proparco.fr

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DES

PRIORITÉS

ADAPTÉES

À

CHAQUE

ZONE

GÉOGRAPHIQUE

AC C O M PAG N E R L E D É V E L O P P E M E N T D E L’AC T E U R M A J E U R D U C A P I TA L INVESTISSEMENT EN AFRIQUE DU NORD Fondée en 1994, TUNINVEST FINANCE GROUP (TFG, groupe INTEGRA Partners) est la première société de capital-investissement en Afrique du Nord. Elle gère neuf fonds généralistes principalement destinés à investir dans les entreprises de moyennes capitalisations au Maghreb et en Afrique subsaharienne. Depuis 1997, le partenariat avec TFG, à travers la participation directe et indirecte de PROPARCO à 7 de ces fonds, a contribué au développement du capital-investissement dédié aux petites et moyennes entreprises au Maghreb puis en Afrique Subsaharienne. Ce partenariat contribue à générer un effet de levier financier et qualitatif important, par le nombre d’entreprises financées et l’appui technique qu’elles reçoivent. L’approche de TFG, société de gestion contrôlée par ses équipes, consiste à accompagner de manière rapprochée les entreprises où elle intervient. Elle contribue notamment à l’amélioration de la gouvernance, au renforcement de l’équipe dirigeante, à son intéressement, et à la définition de la stratégie de développement, qui comporte souvent une orientation internationale. Elle participe activement au suivi de la mise en œuvre des stratégies retenues. Basées à Tunis, Casablanca et Alger, et couvrant l’Afrique Sub-saharienne à travers des accords de partenariat avec des

équipes locales, TFG gère au total plus de 210 millions d’euros. PROPARCO participe directement à 5 des fonds, et détient en outre une participation indirecte via le fonds de fonds Averroès Finance dans 3 d’entre eux. Pour les interventions au Maghreb, les fonds gérés par le groupe TFG ont accompagné plus de soixante entreprises en Tunisie, en Algérie et au Maroc, représentant un chiffre d’affaires cumulé de 650 millions d’euros et employant 8400 personnes. Sur la période 1995-2002, les sociétés détenues par les fonds gérés par TFG ont connu, en moyenne, une croissance de leur chiffre d’affaires de 45 %, une hausse des exportations supérieure à 100 % et une croissance des effectifs de l’ordre de 25 %. Engagée depuis plus de quinze ans dans le développement aux meilleurs standards des entreprises du Maghreb, TFG participe directement à leur intégration régionale.

Améliorer l’efficacité énergétique dans les pays émergents Le réchauffement climatique, la réduction de la biodiversité et les grandes pandémies sont les grands défis globaux des années à venir.

Les grands pays émergents, théâtres d’une activité et d’une croissance en plein essor, peuvent en être à la fois les premières victimes, les premières causes et la source principale de leur résolution.

Ils sont les enjeux d’une politique publique à l’échelle de la planète.

[ 25 ]


DES

PRIORITÉS

ADAPTÉES

Depuis 2007, la Chine est le premier producteur mondial de CO2 avec plus de 6 000 millions de tonnes équivalent CO2 émises dans l’année. La limitation de ces émissions de gaz est une priorité de la lutte contre le réchauffement climatique à l’échelle mondiale. Le Brésil, l’Indonésie ou la Chine présentent également une biodiversité unique au monde, par sa richesse, l’étendue des territoires couverts et la complexité des écosystèmes. La gestion durable de ces ressources est une nécessité. Enfin, l’accroissement et la densification de la population mondiale et sa promiscuité croissante avec les espèces animales dans un contexte d’échanges mondialisés augmentent les risques d’apparition et de propagation de maladies nouvelles. L’amélioration des pratiques sanitaires est le moyen de faire face à ce nouveau défi. PROPARCO est aujourd’hui présente au Brésil, en Chine, en Inde, en Indonésie, au Pakistan et en Thaïlande, et concentre ainsi ses interventions dans ces pays sur la promotion des Biens Publics Mondiaux.

À

CHAQUE

ZONE

GÉOGRAPHIQUE

Cette stratégie se décline en cinq secteurs d’intervention : ◆ les

questions énergétiques (production électrique plus propre, énergies renouvelables, distribution de gaz…),

◆ le soutien d’entreprises ou de banques « modèles »

sur le plan social et/ou environnemental, ◆ l’intermédiation

financière, sur des lignes allouées à des projets ayant un fort contenu social ou environnemental ou faisant la promotion de bonnes pratiques,

◆ l’environnement

global et local, les fonds d’investissements engagés dans les actions de RSE ou spécialistes du financement des projets d’énergies renouvelables ou d’efficacité énergétique.

En 2007, près de 70 % des engagements financiers de PROPARCO dans les grands pays émergents ont concerné des projets de développement d’énergies propres.

E N C O U R AG E R L A P R O T E C T I O N D E L’ E N V I R O N N E M E N T E N I N D E ET EN CHINE Le Protocole de Kyoto vise la réduction des émissions de gaz à effet de serre de 5 % par rapport à leurs niveaux de 1990 d’ici 2012. A ce titre, les politiques mises en œuvre dans les grands pays émergents, qui génèrent une part croissante de ces émissions, sont déterminantes. Les fonds ALOE interviennent exclusivement dans le secteur de l’environnement. Les projets sont financés directement en Inde ou en Chine, ou indirectement à travers des prises de participation dans des sociétés européennes que le fonds accompagne dans leur développement asiatique. PROPARCO a investi 5 M€ dans le fonds Green Investment Asia Sustainability Fund I (GIASF), qui co-investira avec le fonds ALOE ENVIRONMENT (AEF) II, FCPR de droit français dans lequel une trentaine d’investisseurs ont souscrit plus de 110 M€. L’objectif d’AEF II, géré par l’équipe ALOE PRIVATE EQUITY, est de réaliser 10 à 15 investissements d’un montant unitaire de 10 à 15 M€. Les secteurs visés concernent les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique, le recyclage et le traitement des déchets en Asie. En 2007, deux investissements ont été approuvés en Inde dans les secteurs du recyclage de bouteilles PET et de la production d’énergie renouvelable.

Le fonds contribue à promouvoir le développement durable dans les pays émergents, en accompagnant des sociétés pionnières dans le secteur de l’environnement et en soutenant la mise en place de pratiques RSE dans les sociétés financées.

[ 26 ]


DES

PRIORITÉS

ADAPTÉES

D É V E L O P P E R L’AC C È S À L’ É L E C T R I C I T É E N L I M I TA N T L E S É M I S S I O N S D E C O 2 AU PA K I S TA N Au Pakistan, le réseau national ne permet d’alimenter que la moitié de la population en électricité. Sans capacité addi-

À

CHAQUE

ZONE

GÉOGRAPHIQUE

tionnelle, le déficit de l’offre sur la demande est estimé à 5 500 MW d’ici 2010. La société ENGRO CHEMICAL, investit à travers une société projet « ENGRO ENERGY LTD » dans une centrale produisant de l’électricité à partir de gaz pauvre. Il s’agit d’un gaz résiduel à faible pouvoir calorifique actuellement brûlé ou rejeté dans l’atmosphère. L’utilisation de ce gaz permet de réduire les émissions de CO2. Le projet consiste à construire, exploiter, et développer une centrale à gaz à cycle combiné de 217 MW dans le District de Ghotki, situé dans la province de Sindh. La centrale fonctionnera en base avec du gaz pauvre, sous-produit de l’exploitation du gaz du champ de Qadirpur, pendant la durée de vie du champ. L’énergie produite sera vendue par ENGRO ENERGY à la société publique National Transmission and Dispatch Company (NTDC), qui est chargée du transport et de la distribution d’électricité dans le pays. PROPARCO participe au plan de financement du projet dont le montant total s’élève à 205 MUSD. Le bilan carbone réalisé par PROPARCO prévoit une économie substantielle, de l’ordre de 15 à 20 millions de tonnes de CO2 sur 25 ans. Au total, le projet entraîne un supplément de recettes publiques d’environ 120 millions de dollars par an.

[ 27 ]


DES

PRIORITÉS

ADAPTÉES

À

CHAQUE

ZONE

GÉOGRAPHIQUE

Accompagner la croissance des économies d’Outre-mer Le secteur privé joue un rôle central dans le développement durable des économies de l’Outre-mer français. PROPARCO poursuit son effort de financement direct et indirect au profit de la compétitivité des entreprises ultramarines, pour leur permettre de développer leur activité dans un développement régional harmonieux.

◆ lutter contre les inégalités en contribuant à la créa-

PROPARCO retient une stratégie organisée autour de trois axes principaux :

PROPARCO vient également en appui sur de grands projets suivis par l’AFD.

tion d’emplois par le soutien au secteur productif des Collectivités ultramarines (notamment touristique), ◆ contribuer

à la préservation de l’environnement par le financement de projets de développement des énergies renouvelables et d’infrastructures.

◆ soutenir

la croissance économique en accompagnant les banques à vocation régionale dans le financement à long terme de l’économie,

AC C O M PAG N E R L E D É V E L O P P E M E N T É C O N O M I Q U E E N P O LY N É S I E La Banque SOCREDO est la première banque commerciale polynésienne. Elle a également vocation à favoriser le développement économique et social de l’archipel polynésien en accordant des concours à long terme aux différents acteurs de l’économie locale. Elle joue un rôle particulier dans le secteur de l'habitat social en accordant à des ménages modestes des crédits à des conditions préférentielles et en finançant les entreprises qui interviennent dans ce secteur (aménagement, logement social). La banque est un partenaire de longue date de l’Agence française de développement qui en est actionnaire aux côtés du gouvernement polynésien et de la BRED. En 2005 et 2006, PROPARCO a accordé à la Banque SOCREDO deux lignes de crédit pour qu’elle puisse faire face à l’accélération de son activité de financement à long terme. En effet, les emplois à long terme de la banque ne sont couverts que partiellement par des

dépôts équivalents. La nouvelle ligne de bilan de 20 M€ accordée par PROPARCO en 2007 contribuera au développement de plusieurs filières sectorielles parmi lesquelles le tourisme, la perliculture, la pêche ou le transport maritime inter-îles.

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LE DÉVELOPPEMENT DURABLE DANS CHAQUE SECTEUR D ’ INTERVENTION

Inscrire le développement durable dans chaque secteur d’intervention

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LE DÉVELOPPEMENT DURABLE DANS CHAQUE SECTEUR D ’ INTERVENTION

Créer des infrastructures performantes au service de la croissance Des réseaux d’infrastructures efficaces et économes constituent un préalable essentiel à la croissance et à la lutte contre la pauvreté: l’inefficacité relative de leurs infrastructures est l’un des handicaps les plus couramment mentionnés des pays en développement. L’amélioration des infrastructures est donc nécessaire pour attirer les investissements étrangers, favoriser l’émergence d’un tissu d’entreprises locales et améliorer les conditions de vie des populations, en particulier les plus pauvres. PROPARCO finance des projets offrant un accès étendu à l’eau potable, à l’énergie et aux moyens de communication pour les entreprises et les populations locales.

PROPARCO veille également à la compatibilité des projets que la société finance avec la préservation de l’environnement et la promotion sociale des populations locales. Plus spécifiquement, PROPARCO privilégie les projets s’inscrivant dans le cadre du Mécanisme de Développement Propre du Protocole de Kyoto, d’énergie renouvelable ou d’efficacité énergétique. Dans les pays émergents, PROPARCO se concentre sur des projets exemplaires dans ces domaines afin de favoriser un développement aussi durable que possible. En 2007, PROPARCO a engagé 222 M€ dans des projets de financement des grandes infrastructures de base dans 13 pays.

M I S E À N I V E AU D E S A É R O P O R T S I N T E R N AT I O N AU X AU C A M B O D G E Le secteur du tourisme est un des moteurs de l’économie cambodgienne. Source importante de devises pour le pays, il a connu une forte croissance ces dernières années, sa part dans le PIB passant de 5,4 % en 2000 à plus de 15 % en 2005. Les aéroports internationaux sont des infrastructures clé pour le pays, pour sa capacité à accueillir des touristes et à développer ce secteur générateur d’emplois, de devises et de croissance. Leur mise à niveau aujourd’hui engagée exprime la volonté d’ouverture sur l’extérieur du pays, et contribue ainsi à y attirer les investisseurs privés. Créée en 1995 pour gérer l'aéroport de Phnom Penh, la Société Concessionnaire des Aéroports (SCA) s'est vue confier la gestion de l'aéroport de Siem Reap en 2000, point d'accès aux temples d'Angkor, et l'aéroport de Sihanoukville en 2006. Le financement de PROPARCO comprend deux tranches. Un prêt de 7,5 MUSD mis en place en 2007 d’une part, et une ligne stand by de 10 MUSD que la société pourra activer

entre 2008 et 2010 pour couvrir les éventuels besoins de financement liés à des investissements lourds à Sihanoukville d’autre part. Ces financements serviront à la rénovation et à l’extension des trois aéroports. L’impact à long terme du développement de ces infrastructures est considérable dans la mesure où elles seront les vecteurs du développement touristique et industriel du pays dans son ensemble.

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L A TÉLÉPHONIE MOBILE : V E C T E U R D E D É S E N C L AV E M E N T D E S T E R R I TO I R E S E T D E S H O M M E S Le marché de la téléphonie mobile est un marché en plein essor dans les pays en développement. Son dynamisme repose sur une demande en forte croissance et une diminution globale des coûts de son accessibilité. En contribuant au désenclavement des espaces et des Hommes, le développement de ces infrastructures est un préalable indispensable à la croissance. Au-delà du service de base qu’il apporte aux populations, il est un facteur d’attrait pour les investisseurs. En 2007, PROPARCO a financé les investissements d’extension des réseaux de téléphonie mobile et d’amélioration de la qualité des services fournis dans quatre pays d’Afrique Subsaharienne et au Laos. En leur apportant un financement fiable sur le long terme susceptible d’attirer d’autres investisseurs, PROPARCO contribue à la mise en place d’infrastructures efficaces et économes. Un prêt de 25 MUSD a été octroyé à MILLICOM GHANA, second opérateur de téléphonie mobile du pays. Avec près d’1,7 million d’abonnés, il joue un rôle crucial dans le développement de l’offre de services de télécommunications de base aux populations. MILLICOM TCHAD, second opérateur mobile tchadien en passe de devenir leader, a bénéficié d’un prêt de 11 M€ pour couvrir des zones rurales enclavées et continuer à offrir des services de qualité aux tarifs les plus faibles. Au Malawi et en Ouganda, PROPARCO participe à hauteur de 7 MUSD au financement du programme d’investissements de CELTEL. Ce programme vise à améliorer la qualité des infrastructures et à étendre le réseau aux zones rurales non encore desservies.

Enfin, MILLICOM LAO, troisième opérateur mobile laotien avec une part de marché de 14 %, s’est vu accorder un prêt de 13,5 MUSD pour améliorer sa couverture dans les provinces du sud du pays. MILLICOM LAO travaille également à développer la notion de service clients, pour le moment encore peu répandue sur le marché de la téléphonie mobile dans le pays. Les opérateurs financés par PROPARCO contribuent directement à la croissance des économies dans lesquelles leur activité se déploie, à travers leurs investissements et leurs contributions fiscales. Ces cinq projets contribueront à créer ou sécuriser 3 600 emplois, raccorder plus de onze millions de personnes à un réseau de téléphonie, et généreront une contribution annuelle de 29 M€ aux États concernés.

LES PROJETS DE DÉVELOPPEMENT DES INFRASTRUCTURES SOUTENUS PA R P R O PA R C O E N 2 0 07 ONT CONCERNÉ ◆ 22,5 millions de personnes raccordées à un réseau de

téléphonie ◆ Augmenter de 50% l’accès à l’énergie électrique en

Ouganda ◆ 1,8 million de tonnes équivalent CO2 économisées ◆ 376 millions d’euros de contribution annuelle au revenu

des États concernés

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LE DÉVELOPPEMENT DURABLE DANS CHAQUE SECTEUR D ’ INTERVENTION

Promouvoir et soutenir des systèmes bancaires et financiers efficients Dans les pays les moins avancés, la légitimité développementale du secteur bancaire comme moteur de la croissance économique est essentielle. La croissance du secteur privé est tributaire d’une meilleure efficience des marchés bancaire et financier qui permette une allocation optimale du capital et un accès des entreprises à des financements à moyen et long terme adaptés. En effet, dans de nombreux pays en développement, ce n’est ni le niveau d’épargne, ni les investisseurs institutionnels qui font défaut, mais bien l’étroitesse de l’offre bancaire aux entreprises, souvent limitée à quelques instruments de court terme en raison de l’absence d’une hiérarchisation des risques privés, et du manque de profondeur des marchés financiers, lorsque ces derniers existent. Ainsi, les capacités d’épargne ne sont que peu allouées aux investissements à long terme qui représentent souvent une part très faible du produit intérieur brut, contrairement aux pays développés et émergents. Dans les pays émergents, où l’offre bancaire est beaucoup plus diversifiée et où les marchés jouent un rôle de plus en plus important dans le financement du secteur privé, la prise en compte des problématiques de développement durable (lutte contre le changement climatique en particulier), encore balbutiante, va devenir une préoccupation croissante.

Dans ce contexte, PROPARCO offre une gamme diversifiée d’instruments (fonds propres, lignes de crédit en devises ou en monnaie locale dans certains pays, garanties et instruments de hors bilan) destinés d’une part à couvrir l’ensemble des besoins des banques et établissements financiers des économies en développement et émergentes, et d’autre part à compléter l’intermédiation bancaire par un approfondissement des marchés financiers. Cette gamme d’instruments n’est pas exclusivement tournée vers les banques comme canaux de financements longs à destination des PME, mais vise aussi à structurer, à rendre plus performant, un secteur pensé comme ayant un impact durable sur l’offre de crédit. De même, l’apport en fonds propres constitue un axe d’intervention privilégié, notamment pour faciliter la création, la consolidation et le développement des groupes bancaires ou d’assurance émergents et l’accès des banques locales – quelle que soit leur nationalité – aux marchés internationaux. PROPARCO peut également développer au travers de programmes de trade finance des produits de garantie d’opérations de financement du commerce extérieur au bénéfice d’établissements financiers du sud, en partenariat avec des banques internationales.

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LE DÉVELOPPEMENT DURABLE DANS CHAQUE SECTEUR D ’ INTERVENTION

SOUTIEN APPORTÉ AU D É V E L O P P E M E N T D ’ U N G R O U P E B A N C A I R E PA N A F R I C A I N

Le financement des investissements via les marchés financiers reste très limité, voire inexistant dans de nombreux pays de la zone de PROPARCO, alors même qu’il existe des investisseurs institutionnels et des épargnants à la recherche de produits de placement à court ou à long terme, ces derniers ne trouvant pas d’offre adaptée à leurs besoins, suffisamment liquide et sécurisante. Par conséquent, PROPARCO s’attache à rendre les marchés financiers plus profonds et efficients en développant des mécanismes de hors-bilan destinés à immuniser des acteurs locaux ou internationaux des risques pour lesquels le couple risque-rendement n’est pas conforme aux standards du secteur privé traditionnel. La Société peut ainsi agir sur l’offre pour favoriser par exemple l’accroissement du nombre des émetteurs et d’opérations par émetteur, en stimulant la demande par la création et la sécurisation de véhicules d’épargne collective et de produits d’assurance. Ces actions de promotion des marchés financiers s’appuient principalement sur les outils de garantie et de réhaussement de crédit développés depuis le début des années 1990 par la Société.

En 2007, BMCE Bank, l’une des toutes premières banques marocaines et actionnaire de PROPARCO, a pris une participation de 35 % dans le groupe Bank of Africa, dont PROPARCO est l’un des partenaires capitalistiques historiques. Cet accord marque une étape décisive du développement des deux groupes bancaires et concrétise leur ambition panafricaine. Le groupe Bank of Africa, dont la création remonte à celle de la BOA Mali au début des années 80, suivie par celle de la BOA Bénin et du holding African Financial Holding 1989 (devenu BOA Group) est aujourd'hui présent dans plus de dix pays avec un total de bilan de 1,5 milliard d'euros et plus de 160 agences. PROPARCO a toujours appuyé le développement capitalistique du groupe dont la majorité des actionnaires est africaine. Actionnaire et administrateur du holding depuis son origine, et compte tenu de ses liens privilégiés avec BMCE Bank, PROPARCO a soutenu les négociations de cet accord visant à faire entrer un partenaire bancaire de référence dans le groupe BOA. La spécificité actionnariale du groupe Bank of Africa alliée à l'assise financière de BMCE Bank, déjà présente dans d'autres pays africains comme le Congo, le Sénégal, le Gabon, la Tunisie et bientôt l'Algérie, mais aussi en France, en Grande Bretagne avec sa banque d'affaires Medicapital Bank, en Espagne et en Italie, permet ainsi d'envisager un développement accéléré des deux partenaires dans l'ensemble de l'Afrique. Fin 2007, PROPARCO a par ailleurs accordé un prêt subordonné de 50 M€ à BMCE Bank dans cette perspective. Cette alliance concrétise la constitution d’un groupe bancaire authentiquement africain, appliquant les meilleurs standards internationaux, reliant l'Afrique sub-saharienne, le Maghreb et l'Europe.

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Participer aux fonds d’investissement dédiés au financement des entreprises Le secteur des PME est un secteur clé pour le développement d’un tissu économique pérenne et dynamique. Devant le constat d’une réticence des banques à octroyer des crédits aux PME dans les pays en développement, ou dans certains secteurs d’investissement dans les pays émergents, des actions de promotion de mécanismes alternatifs au financement bancaire ont été initiées. Parallèlement à l’effort dirigé vers les systèmes bancaires, et dans la même logique d’intermédiation et d’entraînement du secteur privé, PROPARCO prend des participations dans des fonds d’investissement dédiés au financement des entreprises en développement. En confiant la gestion de ces fonds à des équipes locales indépendantes, cette intermédiation permet d’exercer un double effet de levier. Le premier effet, quantitatif, permet aux financements de PROPARCO de toucher un nombre important d’entreprises locales en quête de ressources alternatives à la dette pour financer leur développement. En 2007, les fonds d’investissement auxquels a participé PROPARCO prévoient d’investir dans plus de 100 entreprises, touchant ainsi plus de 10 0 00 emplois. Le second effet, qualitatif, tient à l’implication directe de ces équipes formées aux meilleurs standards dans la gestion des entreprises financées. Il se traduit par un travail de sélection dans le tissu des entreprises locales, et une progressive mise à niveau des pratiques de gestion et des standards en matière de responsabilité sociale et environnementale, indispensable à l’ouverture de ces entreprises vers les marchés régionaux et internationaux. La présence de PROPARCO et des institutions de développement dans ces fonds a un effet d’entraînement sur d’autres investisseurs et permet de catalyser des fonds privés. D’autre part PROPARCO accompagne

M O B I L I S E R L’ I N V E S T I S S E M E N T P R O D U C T I F DA N S L E S A R C H I P E L S D E L’ O C É A N I N D I E N PROPARCO accompagne pour la seconde fois l’équipe d’I&P Management (Indian Ocean) qui gère aujourd’hui deux fonds d’investissement auxquels participe la Société et dédiés au financement des entreprises de l’Île Maurice, de Madagascar, des Comores et des Seychelles. Depuis sa création, l’équipe d’I&P Management a étudié plus de 150 dossiers sur la région. La stratégie repose sur une totale indépendance de choix d’investissement, sur la prise de participations de référence permettant au fonds de disposer d’une vraie marge de manœuvre, et sur l’accompagnement actif du management des sociétés du portefeuille. Le premier fonds d’investissement de 10M€ lancé en 2003 (I&P Capital), est aujourd’hui complètement investi. Il a réalisé 7 investissements dans la région et promet une rentabilité satisfaisante. Cette bonne première expérience permet à l’équipe une levée de fonds en nette augmentation avec une participation significative du secteur privé qui représente près de 30% de l’actionnariat du second fonds, I&P Capital (II). PROPARCO a souscrit à hauteur de 5 M€ à ce second fonds d’une taille de 30 M€. Il a vocation à investir dans les entreprises déjà établies et de taille moyenne, par exemple candidates à des opérations de capital-développement ou de transmission. L’activité d’investissement de ces deux fonds a un double impact sur la croissance et le dynamisme de l’économie de la région par un effet direct sur l’emploi et sur la mobilisation de co-investisseurs privés locaux et internationaux.

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LE DÉVELOPPEMENT DURABLE DANS CHAQUE SECTEUR D ’ INTERVENTION

RENFORCER LES ENTREPRISES D E TA I L L E M OY E N N E AU M AG H R E B PROPARCO participe à hauteur de 2 M€, aux côtés d’AVERROES finance, au fonds d’investissement Capital North Africa Venture Fund (CNAV), géré par l’équipe de Capital Invest au Maroc, déjà gestionnaire du fonds Capital Morocco. L’objectif du fonds qui atteint une taille de 36,6 M€ est de permettre le financement en capital d’entreprises de taille moyenne, dont le rôle est critique pour le développement et la transition économique du Maroc, notamment dans les secteurs de l’agro-industrie, la chimie, la pharmacie, la distribution spécialisée, les services aux entreprises et aux particuliers. Les investissements seront également possibles en Algérie ou en Tunisie. Ce fonds vise en particulier des opérations de capital-transmission et de capital-développement.

les fonds dans la mise en place de procédures permettant de lutter contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Cet instrument permet d’atteindre deux objectifs complémentaires : développer l’activité productive et

créatrice d’emplois en Afrique et dans le Monde Méditerranéen d’une part, et concentrer les investissements dans les secteurs contribuant à protéger la biodiversité et à la lutter contre le réchauffement climatique dans les grands pays émergents. d’autre part.

Soutenir le secteur productif et les services PROPARCO propose des ressources à long terme, cohérentes avec les durées de vie des actifs financés et dont la disponibilité sur les marchés bancaires locaux est souvent insuffisante. PROPARCO s’attache à financer les investissements de sociétés grandes ou moyennes désirant développer leur outil industriel, des filières en phase de restructuration et nécessitant des investissements de modernisation ou des emprunteurs diversifiant leur activité afin d’affronter une concurrence accrue. Ces financements sont octroyés soit en devises, pour les entreprises ayant des recettes d’exportation, soit en monnaie locale via des garanties.

Les plantations et agro-industries de première transformation, l’élevage et le conditionnement des produits de la mer, la modernisation et l’expansion d’industries lourdes, le transport, l’éducation, la santé et l’industrie touristique constituent les principaux secteurs historiques d’intervention. Ces projets doivent tous participer à la diffusion et à la promotion de la Responsabilité Sociale et Environnementale, notamment par la prise en compte systématique de la protection de l’environnement, de la préservation de la biodiversité, et de l’amélioration de la gouvernance des entreprises.

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LE DÉVELOPPEMENT DURABLE DANS CHAQUE SECTEUR D ’ INTERVENTION

P R O M O U VO I R L’AC C È S À L’ E N S E I G N E M E N T S U P É R I E U R AU L I B A N L’Université de Saint Joseph est un établissement privé libanais à caractère scientifique et culturel sans but lucratif qui assume une mission publique d’enseignement supérieur et de recherche. Elle favorise, dans un pays fragile, un accès croissant à l’éducation supérieure des catégories sociales modestes et compte près de 10 000 étudiants. L’Université de Saint Joseph détient et gère 15 facultés, 23 instituts, une école d’ingénieurs, quatre campus universitaires à Beyrouth ainsi que trois centres d'études universitaires régionaux couvrant une grande partie du Liban. Poursuivant un objectif d’extension et de modernisation, l’Université prévoit la création du Campus de l’Innovation, de l’Économie et du Sport qui englobera principalement: un pôle de recherche médicale, un centre sportif moderne,

de nouvelles capacités d’accueil pour la Faculté des Sciences Économiques et de nouveaux espaces de vie pour les étudiants et pour le personnel de l’Université. L'ensemble des nouveaux équipements, regroupés dans un même bâtiment, pourra accueillir près d’un millier d’étudiants, d’enseignants et de chercheurs. PROPARCO apporte à l’Université, dans un contexte national instable, un prêt de maturité longue, non accessible sur le marché bancaire libanais, lui permettant de réaliser ce projet. L’AFD participe également au financement de cette extension. En finançant à près de 30 % ce projet, le Groupe AFD accompagne l'Université Saint Joseph sur la voie de sa modernisation, confirmant son rôle d’Université de Référence au Liban.

Multiplier les projets contribuant à la Responsabilité Sociale et Environnementale des entreprises Après avoir renforcé ses propres pratiques dans ce domaine (analyse environnementale des projets, lutte anti-blanchiment, gouvernance de l’entreprise…), PROPARCO se fixe pour objectif d’aider ses clients à se mettre à niveau en matière de Responsabilité Sociale et Environnementale en se concentrant sur huit de ses composantes : la prise en compte des contraintes environnementales locales, la lutte contre le réchauffement climatique, la protection de la biodiversité, le respect des droits sociaux, l’accès à l’éducation et à la santé, la lutte contre la criminalité financière et l’amélioration de la gouvernance des entreprises.

EXTENSION D’UNE CIMENTERIE À KIRÈNE, AU S É N É G A L : UNE DÉMARCHE E N V I R O N N E M E N TA L E EXEMPL AIRE Portée par un secteur du BTP en fort développement et une croissance urbaine de 4 % par an, la demande en matériaux de construction au Sénégal est chaque année plus importante. La société Ciments du Sahel (CDS) a été créée en 1999 par un groupe privé sénégalais avec le soutien d’importants bailleurs de fonds, afin de répondre à la demande croissante en ciment du marché local. Cinq ans après le début de ses activités, la société a entrepris de tripler sa capacité de production de ciment pour atteindre 3 millions de tonnes par an. Le coût total du projet s’élève à 162 M€, et comprend la construction d’un deuxième four et de deux unités supplémentaires de broyage. PROPARCO participe au financement pour un montant de 20 M€, ainsi qu’un montant additionnel de 1,2 M€ à travers le véhicule d’investissement European Financing Partners. La société CDS s’est engagée depuis sa création dans une stratégie sociale et environnementale volontariste, déployant un haut niveau de technologie allant au-delà des normes environnementales locales et

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internationales en vigueur. Ainsi, une partie importante des investissements est consacrée à la limitation des rejets de poussières et d’oxydes, à la gestion de la nappe phréatique et des eaux pluviales, à la gestion des déchets, ainsi qu’à l’amélioration des conditions de vie sur le site de production et aux villages alentours. L’impact socio-économique est important pour le Sénégal. Au-delà de l’effet positif sur le marché local et sous-régional engendré par l’amélioration de la qualité des produits et de la compétitivité à l’export, ce projet contribuera également à la création de 200 emplois directs et de 800 emplois indirects.


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ET ÉLARGIR LA PALETTE DES INSTRUMENTS FINANCIERS

Adapter et élargir la palette des instruments financiers PROPARCO se positionne sur la zone de risque où les imperfections de marché sont les plus élevées. Pour se faire, elle doit être capable d’offrir une gamme d’instruments répondant aux trois grands types de besoins qu’expriment les entreprises privées prêtes à investir dans les pays émergents :

◆ accéder

à des financements à long terme,

◆ couvrir

ou réduire certains risques, notamment

politiques, ◆ disposer

de solutions adaptées à certaines problématiques propres aux pays en développement.

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ET ÉLARGIR LA PALETTE DES INSTRUMENTS FINANCIERS

Besoins des partenaires de PROPARCO Accéder à des ressources longues

Partager/couvrir les risques

Solutions adaptées

Élargir l’offre de financement

Développer les outils de garantie et de couverture des risques

Ingénierie financière au service du développement

Prêts LT (y/c PTC) Volumes plus importants Fonds propres Monnaie locale

ARIZ Garantie d’émission Ligne crédit en sous participation Garantie en monnaie locale

Remboursement indexé sur le cours des matières premières Package EDFI Syndication Prêts participatifs (taux indexés sur résultats)

Renforcer les fonds propres des entreprises PROPARCO, par ses investissements en fonds propres et quasi-fonds propres et les modes de cession qu’elle privilégie, contribue directement au développement des entreprises privées et à la dynamisation des marchés financiers. Ces interventions sont de deux types : des prises de participation dans des fonds d’investissement, et des prises de participation directes dans des entreprises ou des institutions financières. Dans une logique d’accompagnement, PROPARCO investit en fonds propres et quasi-fonds propres dans des opérations de haut de bilan : apports en capital,

comptes courants d'actionnaires, obligations convertibles, prêts participatifs, prêts subordonnés. Ces interventions directes concernent généralement, mais sans exclusive, des institutions financières et des grandes entreprises à vocation régionale. Les prises de participation de PROPARCO sont toujours minoritaires. Elles sont destinées à être cédées aux autres actionnaires ou sur le marché financier, lorsque les titres peuvent être négociés, après une période d’accompagnement de 5 à 7 ans, lorsque l'entreprise a atteint un niveau de maturité durable.

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ET ÉLARGIR LA PALETTE DES INSTRUMENTS FINANCIERS

Dans une logique d’intermédiation et d’entraînement du secteur privé, PROPARCO prend aussi des participations dans des fonds d’investissement. L’effet de levier procuré permet à PROPARCO de contribuer au financement des petites et moyennes entreprises locales. PROPARCO a ainsi été un des acteurs majeurs de la création de l’industrie du capital investissement en Afrique et au Maghreb, en favorisant la création d’équipes locales dont certaines sont devenues aujourd’hui des acteurs continentaux. Les fonds d’investissement dans lesquels PROPARCO investit sont généralement multi-pays et généralistes en termes de secteur afin de diversifier les risques. Ils investissent généralement dans des entreprises ayant déjà un certain stade de maturité.

PA R T I C I P E R D I R E C T E M E N T AU D É V E L O P P E M E N T D’UNE ENTREPRISE ÉGYPTIENNE

ITWorx est la principale société de développement de logiciels et de services informatiques en Égypte, présente également en Arabie Saoudite, aux Émirats Arabes Unis et aux États-Unis. L’acquisition d’ITWorx aux côtés du fonds Euromena et de VC Bank doit permettre à la société de conquérir de nouveaux marchés dans le Golfe Persique, en Europe et aux ÉtatsUnis, de développer de nouveaux produits et d’attirer des talents. Le consortium mené par le fonds Euromena a acquis 79 % de la société ITWorx en 2007. PROPARCO œuvrera aux côtés des autres investisseurs afin de conforter les structures internes de la société, et de financer son développement international. La société contribue notamment à la création d’emplois qualifiés par le recrutement de 300 ingénieurs sur la période 2007-2010. Elle permet ainsi à la fois la formation et la rétention de jeunes diplômés qualifiés. Elle participe au soutien de la politique du gouvernement égyptien dans le secteur informatique et des technologies de l’information, visant à faire de l’Égypte un centre régional de services informatiques et contribuer ainsi à l’effort de réduction de la fracture numérique entre les pays du Nord et du Sud. Plus globalement, le développement d’ITworx participe au dynamisme économique de la région, en diversifiant les structures de production vers des activités d’exportation et les services à forte valeur ajoutée.

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ET ÉLARGIR LA PALETTE DES INSTRUMENTS FINANCIERS

Proposer des prêts adaptés à chaque projet Pour l’activité de prêts, l’accent est porté à la fois sur le renforcement des infrastructures, qu’elles soient physiques (énergie, télécoms, transports) ou financières (banques) et sur le financement de projets dans l’industrie et des services fortement créateurs d’emplois ou structurants pour une région (agro-industries et tourisme notamment). Les volumes d’octroi pour les secteurs Infrastructures et Mines et Banques et Marchés financiers sont passés respectivement de 116M€ en 2006 à 222M€ en 2007 et de 72 M€ en 2006 à 181M€ en 2007.

PROPARCO propose une large palette de prêts de moyen à long terme : ◆ prêts seniors, ◆ prêts juniors, ◆ prêts mezzanines, ◆ prêts subordonnés. Ces prêts peuvent être libellés, selon les cas, aussi bien en euros ou en dollars que dans certaines devises locales comme le rand sud-africain. Leur durée peut atteindre quinze à vingt ans avec un différé de remboursement du capital, lorsque ce dernier se justifie.

En 2007, PROPARCO a accru ses capacités d’intervention sur cet outil grâce à un accord de sous-participation passé avec l’AFD. PROPARCO peut maintenant proposer des prêts d’un montant compris entre 5 et 100 M€, en utilisant les ressources de bilan de l’AFD.

DÉVELOPPER LE FINANCEMENT À LONG TERME DES INVESTISSEMENTS AU N I G E R I A Le Nigeria est l’une des économies les plus dynamiques en Afrique mais les financements à long terme disponibles pour le secteur privé local y sont toujours très limités. La restructuration du secteur bancaire nigérian, qui a vu le nombre de banques passer de plus de 80 à 24 au cours des quatre dernières années, constitue un succès indéniable des autorités nigérianes. Les banques nigérianes sont désormais des acteurs de poids dans le paysage continental mais elles restent tributaires des ressources à long terme externes en devises pour financer les investissements locaux.

Dans cette perspective, PROPARCO a accordé une ligne de crédit de 25 millions de dollars sur une période de sept ans à ZENITH Bank, l’une des toutes premières banques du pays. La ligne, libellée en dollars, financera principalement les investissements des entreprises exportatrices nigérianes.

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ET ÉLARGIR LA PALETTE DES INSTRUMENTS FINANCIERS

Ces concours sont déclinés en fonction de l’environnement et des besoins des clients de la Société : ◆ les prêts proposés directement aux entreprises peu-

vent être assortis de garanties bancaires et réelles ou de droits de recours limités, ◆ les

prêts projets sont le plus souvent réalisés en cofinancement avec d’autres institutions financières bilatérales ou multilatérales,

◆ les prêts offerts aux établissements bancaires sont

adaptés en fonction du besoin du marché et de la demande spécifique de l’établissement : lignes de crédit affectées à certains projets, lignes de bilan permettant d’allonger la maturité moyenne des ressources de banque et donc de développer son activité de crédit à moyen terme.

Par ailleurs, PROPARCO utilise des outils d’ingénierie financière pour mettre en place des solutions financières adaptées aux principales problématiques du sous-développement. Au-delà des prêts participatifs ou subordonnés plus traditionnels, la Société propose par exemple des prêts dont la marge est indexée partiellement sur les résultats, en matière de Responsabilité Sociale et Environnementale, de l’emprunteur, ou des prêts dont le service de la dette est indexé sur les cours des matières premières.

Travailler en monnaie locale et offrir des outils variés de couverture des risques De très nombreux projets demandent un financement en monnaie locale. PROPARCO traite ces besoins au travers de garanties ou de prêts directs en monnaie locale. PROPARCO apporte, par sa signature, une garantie de solvabilité et facilite la mobilisation de ressources en monnaie locale par des emprunteurs du secteur privé (établissements de crédit ou sociétés privées), en garantissant aux souscripteurs le remboursement du capital et des intérêts des emprunts correspondants. Ce faisant, PROPARCO permet de réduire le risque de change, ou parfois aussi le risque-pays :

◆ la garantie d'emprunt obligataire : PROPARCO offre

une garantie aux épargnants (investisseurs institutionnels ou particuliers) qui prêtent à une banque émettant un emprunt pour se refinancer, ou à une entreprise cherchant des ressources pour investir dans un projet spécifique, ◆ la

garantie d'emprunt interbancaire : PROPARCO garantit le bon dénouement des prêts que les établissements bancaires disposant de liquidités peuvent faire à d'autres établissements pour financer des entreprises du secteur privé,

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ET ÉLARGIR LA PALETTE DES INSTRUMENTS FINANCIERS

◆ la

garantie d’emprunt en monnaie locale : PROPARCO garantit le bon dénouement des prêts octroyés en monnaie locale par des établissements bancaires à des sociétés industrielles et commerciales pour le financement de leur programme d’investissement productif,

◆ la garantie de liquidité des OPCVM, des fonds d’in-

vestissement et des fonds de mobilisation de l’épargne locale: PROPARCO apporte une garantie de liquidité aux différents instruments de mobilisation de ressources longues destinées au financement de l’investissement productif et qui participe directement de l’activation des marchés financiers. L’offre de prêts de PROPARCO, et notamment de prêts dont les remboursements sont indexés sur le cash flow ou les résultats opérationnels de l’emprunteur, ou de prêts en monnaie locale, complète aussi son offre de garanties, notamment de couverture des risques de change.

S O U T E N I R L E M I C R O C R É D I T AU M A R O C Al Amana est l’une des premières associations de microcrédit du Maroc. Depuis sa création en 1997, elle a consenti 1,5 million de prêts pour un montant total de 6,7 milliards

Film « Le microcrédit au Maroc » www.proparco.fr

Par ailleurs, PROPARCO a développé en 2007 une offre de prêts directs en monnaie locale. En zone CFA elle se fait au travers de ressources adaptées. Pour les autres zones, PROPARCO peut utiliser l’initiative multi-bailleurs TCX, un fond de contrepartie permettant de proposer des swaps de devise dans des pays où les marchés financiers ne sont pas encore suffisamment profonds pour offrir ce type de produits sur des durées longues.

de dirhams (610 M€) aux populations les plus modestes n’ayant pas accès à une offre bancaire classique, en particulier les femmes, contribuant ainsi à la création de 120000 emplois. En 2007, afin de répondre à la forte demande pour ses produits, l’association a renforcé ses fonds propres par un prêt subordonné de 100 millions de dirhams (12,5 M€) qu’elle a pu contracter auprès de la Société Générale Marocaine de Banques avec une garantie à première demande de PROPARCO. Al Amana sera ainsi en mesure de poursuivre la politique de diversification de son offre financière. L’association envisage en particulier de développer le microcrédit solidaire rural, les crédits individuels et les prêts au logement, ainsi que les crédits d’appui à la création des très petites entreprises en soutenant le renforcement des capacités de ses clients par des formations d’appui à la gestion et à la commercialisation.

[ 42 ]


LES

RÉSULTATS OPÉRATIONNELS ET FINANCIERS

Les résultats opérationnels et financiers

[ 43 ]


LES

RÉSULTATS OPÉRATIONNELS ET FINANCIERS

Les résultats opérationnels Au cours de l’exercice 2007, le total des engagements de la Société sous forme de prises de participation, de prêts et de garanties a atteint 597,9 M€, soit 49 % de plus qu’en 2006. Types d’intervention (en % des montants octroyés) Garanties

Types d’intervention (en % du nombre d’opérations)

Fonds propres

9%

Garanties

Fonds propres

8%

13 %

34 %

58 % 78 % Prêts

Prêts

L'ACTIVITÉ EN FONDS PROPRES

Les autorisations et les cessions d’investissement

Les répartitions sectorielle et géographique

Dix-sept prises de participation ont été approuvées en 2007, comme en 2006, représentant un volume d’investissement de 78 M€, soit une moyenne de 4,6 M€ par opération.

Les souscriptions libérées, y compris pour compte de tiers, s’élèvent à 95,7 M€ au 31 décembre 2007 contre 68,1 M€ au 31 décembre 2006.

Neuf investissements directs ont été autorisés en 2007 pour 26,9 M€ (douze en 2006), notamment dans une banque et une société d’assurance en Côte d’Ivoire, des établissements de microfinance au Cambodge et en Algérie, un groupe intervenant dans le secteur de l’éducation supérieure au Maroc et dans une société agro-industrielle à Madagascar.

Participations : répartition sectorielle (portefeuille) Infrastructure et mines

Secteur financier

13 % Entreprises

26 %

18 %

Huit participations ont été prises dans des fonds d’investissement en 2007, contre cinq en 2006. Les souscriptions effectuées en 2007 (autorisées en 2007 ou antérieurement) concernent : cinq fonds d’investissement, deux sociétés financières, une banque, une société informatique, un groupe d’enseignement privé et une société de distribution d’eau et d’assainissement.

43 % Fonds d’investissements

Participations : répartition géographique (portefeuille) Afrique Centrale, Australe et Océan Indien

La structure du portefeuille de participations Multi pays

Au 31 décembre 2007 la valeur brute du portefeuille de participations de PROPARCO s’élève à 135,2 M€ (y compris les opérations pour compte de tiers) et regroupe 79 titres dans dix établissements de crédit, trente-sept fonds d’investissement, seize établissements financiers ou compagnies d’assurances, douze sociétés industrielles et commerciales et quatre sociétés d’infrastructures et minières. Le montant total des provisions au titre de ces participations atteint 5,44 M€ soit 4 % du portefeuille brut et 5,72 % des souscriptions libérées hors participations détenues pour compte de tiers.

15 %

Méditerranée

30 %

26 % 13 % 5% Outre-mer

[ 44 ]

11 % Asie

Afrique de l'Ouest


LES

RÉSULTATS OPÉRATIONNELS ET FINANCIERS

LES OPÉRATIONS DE PRÊT

Les autorisations et les décaissements Vingt-neuf prêts ont été approuvés au cours de l’exercice 2007 représentant 464,2 M€ en octrois bruts, soit une moyenne de 16 M€ par opération. Le total des décaissements réalisés s’est élevé à 186,5 M€.

Les engagements dans le secteur des entreprises en 2007 sont eux aussi en forte croissance et s’élèvent à 61,5 M€ contre 41,9 M€ en 2006. Du fait d’un montant global d’engagements plus élevé en 2007, la part des concours accordés dans ce secteur est de 13,2 % alors qu’elle était de 14,8 % en 2006. Prêts : répartition sectorielle (engagements)

La répartition sectorielle

Secteur financier

Entreprises

La part des prêts octroyés aux établissements de crédit s’élève à 39,0 %, contre 41,9 % en 2006. Le montant des engagements dans ce secteur (180,8 M€) comporte 40 M€ de concours accordés à des établissements de crédit dans les Collectivités d’Outre-mer.

13 % 39 %

48 %

Les concours engagés dans le secteur des infrastructures et des mines sont en forte croissance: 221,9 M€ contre 122,9 M€ en 2006, représentant ainsi 47,8 % contre 43,3 % en 2006.

Infrastructure et mines

La répartition géographique Les engagements dans les états étrangers ont été répartis sur dix-neuf pays, aux premiers rangs desquels, figurent la Turquie (80 M€), le Nigeria (54,6 M€), le Ghana (39,1 M€), l’Indonésie (37,3 M€), et le Kenya (26,1 M€). Par ailleurs, la Société a accordé trois concours dans les Collectivités d’Outre-mer : en Polynésie Française (20 M€), en Nouvelle-Calédonie (20 M€) et à la Réunion (1,7 M€).

L’Afrique subsaharienne, zone d’activité traditionnelle de PROPARCO, demeure la première zone de déploiement de l’activité nouvelle, avec 48,5 % en 2007. Dans cette région, les opérations les plus significatives concernent un concours en infrastructures sur le Ghana, et un concours en entreprises sur le Kenya.

Prêts : répartition géographique (engagements)

Prêts : répartition géographique états étrangers (engagements)

Asie, Caraïbes

Outre-mer

9%

Afrique de l'Ouest

Asie, Caraïbes

25 %

Afrique de l'Ouest

22 %

28 %

20 % 9% 22 %

Maghreb et Méditerranée

15 %

Afrique Australe et Océan Indien

10 %

24 % 16 % Maghreb et Méditerranée

Afrique Centrale et de l’Est

[ 45 ]

Afrique Centrale et de l’Est

Afrique Australe et Océan Indien


LES

RÉSULTATS OPÉRATIONNELS ET FINANCIERS

La structure de l’encours des prêts au 31 décembre 2007 Si l’on exclut les Collectivités d’Outre-mer, l’encours états étrangers aux établissements de crédit s’établit à 286,5 M€ au 31 décembre 2007, à la clientèle du secteur des infrastructures et mines à 202,0 M€ et à la clientèle des entreprises à 92,5 M€.

La répartition sectorielle L’encours (4) des prêts au 31 décembre 2007 totalise en valeur brute 736,5 M€ (706,6 M€ à fin 2006) et se répartit entre les prêts aux établissements de crédit pour 57,2 % et les prêts aux sociétés non-financières pour 42,8 %.

Prêts : répartition sectorielle états étrangers (encours)

L’encours aux établissements de crédit est constitué de 162 lignes de crédit accordées à 50 clients pour un montant de 421,3 M€ au 31 décembre 2007 (379,3 M€ à fin 2006). Le reste de l’encours représente un montant de 315,2 M€ (327,3 M€ à fin 2006), répartis entre le secteur des infrastructures et mines (219,9 M€) et les entreprises (95,3 M€). Il est constitué de 79 prêts accordés à 64 clients.

Infrastructure et mines

Clientèle financière

35 % 49 % 16 %

Prêts : répartition sectorielle (encours) Infrastructure et mines

Clientèle financière

Entreprises

30 % 57 % 13 %

Entreprises

La répartition géographique L’encours des prêts est réparti de manière équilibrée entre les différentes zones géographiques de la Société, indépendamment des Collectivités d’Outre-mer. Les huit premiers pays de l’encours états étrangers sont, par ordre décroissant : la

Turquie, la Tunisie, l’Afrique du Sud, la Chine, le Ghana, le Mozambique, le Nigeria et le Vietnam, représentant 42,9 % de l’encours total.

Prêts : répartition géographique (encours)

Prêts : répartition géographique états étrangers (encours)

Outre-mer

21 %

Afrique de l'Ouest

Asie, Caraïbes

16 % 11 %

Asie, Caraïbes

17 %

Afrique Australe et Océan Indien

10 % 25 %

Méditerranée

L’encours n’intègre pas les intérêts courus, ni les prêts pour compte de tiers.

[ 46 ]

20 % 14 %

31 %

Afrique Centrale et de l’Est

Méditerranée

(4)

22 %

Afrique de l'Ouest

13 %

Afrique Centrale et de l’Est

Afrique Australe et Océan Indien


LES

RÉSULTATS OPÉRATIONNELS ET FINANCIERS

LES GARANTIES

Quatre projets en garantie ont été approuvés en 2007 pour un montant total d’engagements de 55,7 M€ contre 57,2 M€ en 2006. Les garanties émises en 2007 totalisent un montant de 7,6 M€ contre 12,9 M€ en 2006. Les engagements de garanties données par PROPARCO concernent trente-cinq opérations pour un montant de 44,9 M€ et se répartissent à hauteur de 37 % en faveur d’établissements de crédit et 63 % en faveur de la clientèle non-financière.

La répartition géographique indique que 9,1 % des garanties ont été émises en Afrique de l’Ouest, 52,6 % en Afrique Centrale et de l’Est, 14,5 % en Asie, 11,9 % dans la zone Méditerranée, 5,2 % dans les Collectivités d’Outre-mer et 6,7 % en Multi-pays.

L’analyse des états financiers LE BILAN Par rapport au 31 décembre 2006, le total du bilan est passé de 950,2 M€ à 987,5 M€, soit une augmentation de 4 %. Cette évolution reflète les effets conjugués : ◆ de

la croissance des prêts accordés aux établissements de crédit (de 382,7 M€ à fin 2006 à 425,1 M€ à fin 2007) et de la diminution des prêts accordés aux sociétés (de 340,2 M€ à 319,7 M€),

◆ de

l’augmentation du portefeuille de participations de 109,5 M€ à fin 2006 à 135,2 M€ à fin 2007 et de la diminution de 9,6 % de la trésorerie à vue et à terme de PROPARCO.

L’évolution du bilan, à dollar constant valeur 31 décembre 2006, aurait été marquée par une croissance de 7,8 %. En vue de la convergence des normes françaises avec les normes IFRS et en application des normes groupe, PROPARCO a doté au 31 décembre 2007 une provision pour risques collectifs. Celle-ci a été estimée sur la base d’une analyse de la sinistralité historique, toutes causes confondues, sur des classes d’actifs homogènes obtenus par secteurs et classes de pays qui incluent de facto les sinistres pour risque-pays.

LE COMPTE DE RÉSULTAT Le produit net bancaire atteint 34,7 M€ en croissance de 29,4 % par rapport à 2006 (26,8 M€). Le résultat brut d’exploitation s’établit à 21,2 M€ au 31 décembre 2007, en augmentation de 38 % par rapport à 2006 (15,4 M€). Le coût du risque est cette année encore en dotation nette, pour 0,2 M€, contre 1,1 M€ en 2006.

Les effets du changement d’estimation lié à la provision pour risque collectif ont été comptabilisés par une charge exceptionnelle de 10,8 M€, correspondant à l’initialisation de la provision au 1er janvier 2007, et une dotation de 1,0 M€ correspondant à la variation nette du risque en 2007. Une reprise du fonds pour risques bancaires généraux (FRBG) ayant été constatée pour un montant équivalent, cette charge est sans incidence sur le résultat net. Le résultat net de l’exercice ressort à 23,7 M€ contre 10,3 M€ en 2006.

LE HORS BILAN Les engagements donnés

Les engagements reçus

Les engagements de financement et de garantie atteignent 219,7 M€ en fin d’exercice (contre 205,5 M€ en 2006).

Les engagements de financement de l’AFD et de la BEI, d’une part, et les engagements de garantie reçus d’autres établissements de crédit en accompagnement de la production de prêts, d’autre part, totalisent respectivement 196,5 M€ et 545,7 M€ contre 237,4 M€ et 638,1 M€ à fin 2005.

Les engagements de financement, qui correspondent aux restes à verser sur conventions signées, atteignent 174,8 M€ (contre 163,7 M€ à fin 2006). Les engagements sont répartis entre les établissements de crédit (40 %) et les autres sociétés non-financières (60 %). Ils ne comportent pas de restes à verser douteux. L’encours des garanties données par la Société s’élève à 44,9M€ contre 71,8 M€ à fin 2006.

[ 47 ]


LES

RÉSULTATS OPÉRATIONNELS ET FINANCIERS

BILAN ACTIF au 31 décembre 2007 (en milliers d’euros)

ACTIF

31/12/2007

31/12/2006

27 359 27 182 177

25 195 24 803 392

A TERME dont entreprises liées

525 341 100 276

498 826 116 180

OPÉRATIONS AVEC LA CLIENTÈLE dont pour compte de tiers

302 098 386

318 892 9 233

PARTICIPATIONS ET AUTRES TITRES DÉTENUS A LONG TERME dont pour compte de tiers

129 744 641

104 766 845

9

19

49

1

AUTRES ACTIFS dont entreprises liées

1 435 0

1 320 0

COMPTES DE RÉGULARISATION dont entreprises liées

1 427 70

1 195 69

TOTAL ACTIF

987 462

950 214

HORS BILAN

31/12/2007

31/12/2006

ENGAGEMENTS DE FINANCEMENT en faveur d'établissements de crédit en faveur de la clientèle

174 770 69 416 105 354

163 655 98 366 65 289

ENGAGEMENTS DE GARANTIE en faveur d'établissements de crédit en faveur de la clientèle

44 915 16 600 28 315

41 864 9 154 32 710

219 685

205 519

CRÉANCES SUR LES ÉTABLISSEMENTS DE CRÉDIT A VUE dont entreprises liées dont pour compte de tiers

IMMOBILISATIONS INCORPORELLES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

TOTAL ENGAGEMENTS DONNÉS

[ 48 ]


LES

RÉSULTATS OPÉRATIONNELS ET FINANCIERS

Bilan passif au 31 décembre 2007 (en milliers d’euros)

PASSIF

31/12/2007

31/12/2006

A VUE dont entreprises liées

0 0

1 571 1 571

A TERME dont entreprises liées

723 133 712 226

693 016 676 582

43 584 1 189

52 012 10 457

3 376 1 256

4 637 2 743

18 981

7 923

3 993

15 787

194 395

175 269

142 560

142 560

Réserve légale

3 005

2 489

Autres réserves

6 160

6 160

0

0

Report à nouveau

18 944

13 759

Résultat de l’exercice

23 726

10 301

987 462

950 214

31/12/2007

31/12/2006

ENGAGEMENTS DE FINANCEMENT reçus d'établissements de crédit dont entreprises liées

196 546 196 546 191 546

237 364 237 364 232 364

ENGAGEMENTS DE GARANTIE reçus d'établissements de crédit dont entreprises liées

545 744 545 744 468 640

638 058 638 058 540 942

TOTAL ENGAGEMENTS REÇUS

742 290

875 422

DETTES ENVERS LES ÉTABLISSEMENTS DE CRÉDIT

AUTRES PASSIFS dont pour compte de tiers COMPTES DE RÉGULARISATION dont entreprises liées PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES FONDS POUR RISQUES BANCAIRES GÉNÉRAUX (FRBG) CAPITAUX PROPRES HORS FRBG Capital souscrit

Réserve spéciale des PVLT

TOTAL PASSIF

HORS BILAN

[ 49 ]


LES

RÉSULTATS OPÉRATIONNELS ET FINANCIERS

Compte de résultat au 31 décembre 2006 (en milliers d’euros)

RÉSULTAT

31/12/2007

31/12/2006

INTÉRÊTS ET PRODUITS ASSIMILÉS SUR OPÉRATIONS AVEC LES ÉTABLISSEMENTS DE CRÉDIT dont entreprises liées SUR OPÉRATIONS AVEC LA CLIENTÈLE SUR OBLIGATIONS ET AUTRES TITRES À REVENU FIXE

29 676 5 795 24 594 0

27 140 5 961 22 983 -1

INTÉRÊTS ET CHARGES ASSIMILÉES SUR OPÉRATIONS AVEC LES ÉTABLISSEMENTS DE CRÉDIT dont entreprises liées

-31 891 -31 286

-29 850 -29 063

REVENUS DES TITRES A REVENU VARIABLE

8 716

2 915

COMMISSIONS (PRODUITS)

2 745

2 368

COMMISSIONS (CHARGES)

-302

-138

AUTRES PRODUITS D'EXPLOITATION BANCAIRE dont entreprises liées

1 208 761

1 435

AUTRES CHARGES D'EXPLOITATION BANCAIRE

-5

-4

PRODUIT NET BANCAIRE

34 741

26 848

AUTRES FRAIS ADMINISTRATIFS dont entreprises liées

-13 533 -10 424

-11 425 -9 449

-14

-10

21 194

15 413

-178

-1 114

21 016

14 299

9 211

748

RÉSULTAT COURANT AVANT IMPÔT

30 227

15 047

DOTATIONS/REPRISES DE FRBG

11 794

0

RÉSULTAT EXCEPTIONNEL PRODUITS EXCEPTIONNELS CHARGES EXCEPTIONNELLES

21 -10 777

0 -42

-7 539

-4 704

23 726

10 301

DOTATION AUX AMORTISSEMENTS ET AUX PROVISIONS SUR IMMOBILISATIONS INCORPORELLES & CORPORELLES RÉSULTAT BRUT D'EXPLOITATION COÛT DU RISQUE RÉSULTAT D'EXPLOITATION GAINS OU PERTES SUR ACTIFS IMMOBILISÉS EN GAIN EN PERTE

IMPÔT SUR LES BÉNÉFICES

RÉSULTAT NET

[ 50 ]


LES

RÉSULTATS OPÉRATIONNELS ET FINANCIERS

Les projets approuvés en 2007 Afrique de l’Ouest

Multi pays ◆ Prise de participation dans un fonds de fonds dédiés au financement des entreprises pour un montant de 15M€.

Côte d’Ivoire ◆ Participation, à hauteur de la contrevaleur en FCFA de 6,6M€ au capital d’une banque ivoirienne dans le cadre du désengagement de l’État.

Asie du Sud Est et Chine

Ghana ◆ Deux prêts accordés à un opérateur de téléphonie mobile pour un montant global de 25MUSD ◆ Ligne de crédit d’un montant de 5MUSD à un établissement financier dédié au financement des entreprises locales.

Pakistan ◆ Prêt de 27,4MUSD accordé à une société d’exploitation de gaz naturel et de production d’électricité ◆ Prise de participation dans un fonds d’investissement destiné au développement des énergies propres et des PME, pour un montant de 10M$.

Nigeria ◆ Trois lignes de crédit accordées à trois banques locales pour le financement des entreprises, pour un montant global de 75M$.

Cambodge ◆ Prise de participation de 1,6M€ et ligne de crédit de 4MUSD à une institution de microcrédit. Chine ◆ Prêt d’un montant de 10MUSD accordé à une entreprise d’élevage aviaire destiné à l’extension de l’exploitation ◆ Prise de participation à hauteur de 5M€ dans un fonds d’investissement.

Multi pays ◆ Ligne de crédit de 20M€ à une banque régionale africaine de développement ◆ Prise de participation dans le capital d’un acteur ouest africain des assurances pour un montant de 5M€.

Inde ◆ Prise de participation à hauteur de 10MUSD dans un fonds d’investissement dédié au financement des infrastructures.

Afrique Centrale et de l’Est Congo ◆ Prêt d’un montant de 8,2 Mds FCFA accordé à un opérateur de téléphonie mobile.

Indonésie ◆ Prêt de 50MUSD pour le financement de l’extension d’une centrale géothermique.

Kenya ◆ Prêt de 35MUSD à une entreprise de production de sucre.

Laos ◆ Prêt d’un montant de 13,5 MUSD à un opérateur de téléphonie mobile pour l’extension du réseau dans le pays.

Tanzanie ◆ Prêt de 25MUSD à un opérateur tanzanien de téléphonie mobile.

Vietnam ◆ Prise de participation dans un fonds d’investissement dédié au financement des entreprises pour un montant de 10M€.

Tchad ◆ Prêt de 15MUSD à un opérateur de téléphonie mobile au Tchad.

Multi pays ◆ Prise de participation dans un fonds d’investissement dédié au financement de la protection de l’environnement dans la région, pour un montant de 5M$.

Multi pays ◆ Enveloppe de garantie de 30M€ accordée à une société de crédit bail pour ses refinancements auprès de banques ou de sociétés d’assurance.

Océan Indien

Afrique Australe Multi pays ◆ Prêt de 40MUSD à un opérateur régional de téléphonie mobile pour développer ses réseaux.

Madagascar ◆ Prêt de 2,9 M€ accordé pour le développement d’une ferme aquacole de crevettes ◆ Prise de participation au capital d’une société agro-industrielle pour un montant de 2M€, et garantie d’un prêt de 3M€ accordé à cette entreprise par les banques locales.

Maghreb et Méditerranée

Autres pays

Algérie ◆ Prise de participation de 1,6M€ au capital d’une institution de microcrédit.

Brésil ◆ Garantie d’un prêt accordé à une banque locale pour un montant de 15MUSD.

Égypte ◆ Prêt de 17M€ accordé à un groupe du secteur touristique pour le financement d’un complexe hôtelier sur la Mer Rouge ◆ Prise de participation au capital d’une entreprise du secteur des nouvelles technologies pour un montant de 5,2M$.

Sainte Lucie ◆ Prêt de 24MUSD à un opérateur de téléphonie mobile pour le développement du réseau de l’Île.

Liban ◆ Prêt de 8MUSD accordé à une université pour le financement de son extension.

Nouvelle Calédonie banque locale.

Maroc ◆ Prise de participation au capital d’un groupe privé d’enseignement supérieur pour un montant de 14M MAD ◆ Garantie d’un prêt subordonné de 12,5M€ accordé par une banque locale à la principale institution de microcrédit du pays.

Polynésie ◆ Ligne de crédit de 20M€ à la principale banque de développement de l’archipel.

Afrique du Sud ◆ Prêt de 10M€ à un fonds BEE acteur du secteur des infrastructures.

Collectivités d’Outre-mer ◆

Ligne de crédit de 20M€ à une

Réunion ◆ Prêt d’1,7 M€ accordé à un promoteur d’énergie éolienne sur l’Île.

Turquie ◆ Deux lignes de crédit accordées à une banque locale pour le financement des entreprises et le développement de prêts étudiants pour un montant global de 60M€ ◆ Prêt de 20M€ accordé à un acteur du secteur des télécommunications.

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Publications

Sites Internet

Vidéos

www.proparco.fr Coordination et rédaction : Benoît Verdeaux Direction artistique et réalisation : MH Éditions Crédits Photos : PROPARCO, AFD, Michel Hasson, Getty image ISSN : 1276-2156 Dépôt légal : avril 2008

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Contacts LES BUREAUX DE PROPARCO Bangkok (Cambodge, Indonésie, Laos, Thaïlande et Vietnam) Antoine Vigier 14 F Abdulrahim Place 990 Rama IV Road, Silom, Bangkok 10500, Thailand Tel : +662 636 12 35 Fax : +662 636 12 47 afdbangkok@groupe-afd.org Pékin Paul de la Guérivière 7 Floor, Block C, East Lake Villas, 35 Dongzhimenwai Avenue, Dongcheng District, Beijing 100027 Tél : (8610) 84 51 12 00 Fax : (8610) 84 51 13 00 afdpekin@groupe-afd.org Sao Paulo (Brésil, Surinam) Christophe Blanchot Edificio Parque Cultural Paulista Avenida Paulista, 37-4° endar 01311-902 – Sao Paulo – Brasil Tel : + 55 11 22 46 27 91 Fax : + 55 11 22 46 27 99 New Delhi (Inde, Pakistan) Jean-Pierre Barral 1A Jan Path Delhi 11001 - India Tel + 91 11 23 79 37 47 Fax : + 91 11 23 79 37 38 Lagos (Nigéria, Bénin, pays de la communauté économique et monétaire d’Afrique centrale) Charles-André Le Pape Melrose Office suites Phoenix House Plot 26E Abdulrahman Okene Close Off Ligali Ayorinde Street Victoria Island - Lagos Nigéria Tel : + 234 12705740 Johannesbourg (Afrique du Sud, Zambie, Mozambique, Angola) Laurent Klein Ballywoods Office Park 1st Floor Block I 29 Ballyclare Drive Bryanston 021 P.O. Box 786555 Sandton 2146 Afrique du Sud Tél (27 11) 540 7100 Fax (27 11) 540 7117 afdjohannesbourg@groupe-afd.org Nairobi (Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda) Patrick Abbes Royal Ngao House - Hospital Road P.O Box 45995 Nairobi, Kenya Tel : (254 20) 271 84 52 Fax : (254 20) 271 79 88 afdnairobi@groupe-afd.org Tunis Ghislain de Valon Immeuble Miniar - Bloc B 3e et 4e étages Rue du Lac d'Ourmia 1053 Les Berges du Lac Tel : 71 861 799 Fax : 71 779 825 afdtunis@tn.groupe-afd.org

LE RÉSEAU DES AGENCES DU GROUPE Abidjan - CÔTE D’IVOIRE, LIBÉRIA Tél. : (225) 22 40 70 40 Fax : (225) 22 44 21 78 afdabidjan@groupe-afd.org Accra - GHANA Tél. : (233) 21 77 87 55 Fax : (233) 21 77 87 57 afdaccra@gh.groupe-afd.org Addis-Abeba - ÉTHIOPIE, ERYTHRÉE, SOUDAN, SOMALIE Tél. : (251) 11 442 59 01 Fax : (251) 11 442 59 04 afdaddisabeba@groupe-afd.org Alger - ALGÉRIE Tél. : (213) 21 69 43 00 Fax : (213) 21 48 41 20 afdalger@groupe-afd.org Amman - JORDANIE Tél. : (962 6) 46 04 702 Fax : (962 6) 46 04 705 afdamman@groupe-afd.org Antananarivo - MADAGASCAR Tél. : (261) 20 22 200 46 Fax : (261) 20 22 347 94 afdantananarivo@groupe-afd.org Bamako - MALI Tél. : (223) 221 28 42 Fax : (223) 221 86 46 afdbamako@groupe-afd.org Bangui - CENTRAFRIQUE Tél. : (236) 61 03 06 Fax : (236) 61 45 78 afdbangui@groupe-afd.org Beyrouth - LIBAN Tél. : (961) 1 420 192 Fax : (961) 1 611 099 afdbeyrouth@groupe-afd.org Brasilia - BRASILIA Tél. : (55) 61 33 22 43 20 Fax : (55) 61 33 21 43 24 afdbrasilia@groupe-afd.org Brazzaville - RÉPUBLIQUE DU CONGO Tél. : (242) 81 53 30 Fax : (242) 81 29 42 afdbrazzaville@groupe-afd.org Bujumbura - BURUNDI Tél. : (257) 25 59 31 afd-burundi@usean-bu.net Casablanca - MAROC Tél. : (212) 22 29 53 97 Fax : (212) 22 29 53 98 afdprocasablanca@groupe-afd.org Cayenne - GUYANE, GUYANA, SURINAM Tél. : 05 94 29 90 90 Fax : 05 94 30 63 32 afdcayenne@groupe-afd.org Colombo - SRI LANKA Tél. : (94) 11 250 23 20 Fax : (94) 11 250 52 23 afdcolombo@groupe-afd.org Conakry - GUINÉE, SIERRA LEONE Tél. : (224) 30 41 25 69 Fax : (224) 62 66 12 66 afdconakry@groupe-afd.org Cotonou - BÉNIN Tél. : (229) 21 31 34 53 Fax : (229) 21 31 20 18 afdcotonou@groupe-afd.org Dakar - SÉNÉGAL, CAP-VERT, GAMBIE GUINÉE-BISSAU Tél. : (221) 849 19 99 Fax : (221) 823 40 10 afddakar@groupe-afd.org

Djibouti - DJIBOUTI, ÉRYTHRÉE, SOUDAN, YÉMEN Tél. : (253) 35 22 97 Fax : (253) 35 48 09 afddjibouti@groupe-afd.org Douala - CAMEROUN Tél. : (237) 342 50 67 Fax : (237) 342 99 59 afddouala@groupe-afd.org Fort-de-France - MARTINIQUE, PETITES ANTILLES Tél. : 05 96 59 44 73 Fax : 05 96 59 44 88 afdfortdefrance@groupe-afd.org Hanoï - VIETNAM Tél. : (844) 823 67 64 Fax : (844) 823 63 96 afdhanoi@groupe-afd.org Hô Chi Minh-Ville - VIETNAM Tél. : (84) 8 824 72 43 Fax : (84) 8 825 06 25 afdhochiminhville@groupe-afd.org Islamabad - Pakistan Tél. : (92) 51 265 51 96 Fax : (92) 51 265 51 97 afdislamabad@groupe-afd.org Istanbul - TURQUIE Tél. : (90) 212 283 31 11 Fax : (90) 212 283 31 51 afdistanbul@groupe-afd.org Jakarta - INDONÉSIE Tél. : (62) 21 25 50 23 00 Fax : (62) 21 25 50 23 23 afdjakarta@groupe-afd.org Jérusalem-est - TERRITOIRES AUTONOMES PALESTINIENS Tél. : (972) 2 54 00 423 Fax : (972) 2 54 00 227 afdjerusalem@groupe-afd.org Kinshasa - RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO Tél. : (243) 99 86 82 598 Fax : (243) 99 99 75 381 afdkinshasa@groupe-afd.org Le Caire - ÉGYPTE Tél : (20) 2 735 17 88 Fax : (20) 2 735 17 90 afdlecaire@groupe-afd.org Libreville - GABON, ANGOLA, SAO TOMÉ ET PRINCIPE Tél. : (241) 74 33 74 Fax : (241) 74 51 25 afdlibreville@groupe-afd.org Lomé - TOGO Tél. : (228) 221 04 98 Fax : (228) 221 79 32 afdlome@groupe-afd.org Mamoudzou - MAYOTTE Tél. : 02 69 61 05 05 Fax : 02 69 61 05 02 afdmamoudzou@groupe-afd.org Maputo - MOZAMBIQUE Tél. : (258) 21 30 43 00 Fax : (258) 21 30 37 47 afdmaputo@groupe-afd.org Mata-Utu - WALLIS ET FUTUNA Tél. : (681) 72 25 05 Fax : (681) 72 20 03 afdmatautu@groupe-afd.org Moroni - COMORES Tél. : (269) 73 29 10 Fax : (269) 73 22 88 afdmoroni@groupe-afd.org

N’Djamena - TCHAD Tél. : (235) 52 70 71 Fax : (235) 52 78 31 afdndjamena@groupe-afd.fr Niamey - NIGER Tél. : (227) 20 72 33 93 Fax : (227) 20 73 26 05 afdniamey@groupe-afd.org Nouakchott - MAURITANIE Tél. : (222) 525 25 25 Fax : (222) 525 49 10 afdnouakchott@groupe-afd.org Nouméa - NOUVELLE-CALÉDONIE, VANUATU - ÉTATS INSULAIRES DU PACIFIQUE-SUD Tél. : (687) 24 26 00 Fax : (687) 28 24 13 afdnoumea@groupe-afd.org Ouagadougou - BURkINA FASO Tél. : (226) 50 30 60 92 Fax : (226) 50 31 19 66 afdouagadougou@bf.groupe-afd.org Papeete - POLYNÉSIE FRANÇAISE Tél. : (689) 54 46 00 Fax : (689) 54 46 01 afdpapeete@pf.groupe-afd.org Phnom-Penh - CAMBODGE Tél. : (855) 23 426 360 Fax : (855) 23 426 243 afdphnompenh@groupe-afd.org Pointe-à-Pitre - GUADELOUPE Tél. : 05 90 89 65 65 Fax : 05 90 83 03 73 afdpointeapitre@gp.groupe-afd.org Port-au-Prince - HAïTI Tél. : (509) 22 45 40 07 Fax : (509) 22 44 02 51 afdportauprince@groupe-afd.org Port-Louis - MAURICE Tel. : (230) 213 64 00 Fax : (230) 213 64 01 AFDPortLouis@groupe-afd.org Raba t - MAROC Tél. : (212) 37 63 23 94 Fax : (212) 37 63 23 97 afdrabat@ma.groupe-afd.org Saint-Denis - RÉUNION, SEYCHELLES, TERRES AUSTRALES ET ANTARCTIQUES FRANÇAISES Tél. : 02 62 90 00 90 Fax : 02 62 21 74 58 afdstdenis@re.groupe-afd.org Saint-Domingue - RÉPUBLIQUE DOMINICAINE, BAHAMAS, CUBA, JAMAIQUE Tél. : (809) 547 12 89 Fax : (809) 381 05 92 afdstdomingue@groupe-afd.org Saint-Pierre - SAINT-PIERRE ET MIQUELON Tél. : 05 08 41 06 00 Fax : 05 08 41 25 98 iedom-spm@iedom-spm.fr Sanaa - YEMEN Tél. : (967) 712 65 77 93 Fax : (967) 1 269 068 afddjibouti@groupe-afd.org Vientiane - LAOS Tél. : (856) 21 24 32 95 Fax : (856) 21 24 32 98 afdvientiane@groupe-afd.org Yaoundé - CAMEROUN, CENTRAFRIQUE, GUINEE EQUATORIALE Tél. : (237) 222 00 15 Fax : (237) 223 57 07 afdyaounde@cm.groupe-afd.org

Agences et bureaux de l’AFD dans les pays étrangers Agences et bureaux de l’AFD dans l’Outre-mer LES INTERVENTIONS DANS LES AUTRES PAYS SONT SUIVIES DIRECTEMENT AU SIÈGE.


PROPARCO 5, rue Roland Barthes 75598 Paris Cedex 12 TĂŠl. +33 1 53 44 37 37 Fax +33 1 53 44 38 38 www.proparco.fr


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