RAPPORT ANNUEL 2008 PROPARCO
151, rue Saint-Honoré - 75001 Paris Tél. : +33 1 53 44 31 08 - Fax : +33 1 53 44 38 38 www.proparco.fr
08 RAPPORT ANNUEL
08 RAPPORT ANNUEL
Entreprendre
pour un avenir durable
Le soutien apporté au secteur privé est un élément essentiel des politiques de développement. Il est en effet le premier facteur de croissance, de création d’emplois et constitue l’assiette fiscale permettant aux Etats de jouer leur rôle de redistribution et de régulation. Il pourvoit également aux services sociaux de base et joue un rôle important dans l’accès à l’eau, à l’énergie, aux transports et aux moyens de communication. Il est enfin au centre de préoccupations environnementales, sociales et de gouvernance. Par la promotion d’un modèle d’investisseur patient et responsable, PROPARCO catalyse l’investissement privé dans les économies des pays émergents et en développement en incitant les acteurs locaux et internationaux à entreprendre pour un avenir durable.
P. 6-17
Entreprendre
pour un avenir durable
2008,
une année de mutations L’année 2008 marque un véritable tournant pour PROPARCO. Les évolutions profondes engagées depuis quelques années, croissance forte, extension des métiers et du champ géographique, renforcement de l’organisation, ont trouvé leur concrétisation dans une augmentation de capital importante qui jette les bases d’une nouvelle gouvernance Nord/Sud.
P. 18-23
2008,
une année de mutations
Faire face aux défis
spécifiques des pays émergents et en développement PROPARCO adapte géographiquement son approche et concentre son effort pour faire face à trois grands défis prioritaires : stimuler la croissance africaine favoriser l’intégration régionale et l’emploi en Méditerranée améliorer l’efficacité énergétique des grands pays émergents
P. 24-31
Faire face aux défis
spécifiques des pays émergents et en développement
L’accessibilité et la fiabilité des infrastructures de base, la structuration et l’approfondissement des marchés bancaires et financiers et le soutien apporté aux entreprises font partie des vecteurs essentiels au développement des économies du Sud. Dans chacun de ces secteurs et dans toutes ses interventions, PROPARCO accorde une importance systématique à la mesure des impacts des projets financés, tant au niveau économique que social et environnemental.
Sélectionner les projets pour leurs impacts
P. 32-39
Sélectionner les projets pour leurs impacts
Répondre à toute la gamme des besoins financiers à long terme des investisseurs
PROPARCO dispose d’une gamme complète d’instruments financiers répondant aux trois grands types de besoins qu’expriment les investisseurs dans les pays émergents et en développement : accéder à des financements à long terme, couvrir ou réduire certains risques, notamment politiques, disposer de solutions adaptées à certaines problématiques propres aux pays en développement.
P. 40-45
Répondre à toute la gamme des besoins financiers à long terme des investisseurs
Les résultats
opérationnels et financiers
L’année 2008 est une nouvelle année de forte croissance de PROPARCO. Elle témoigne du rôle contra-cyclique de la société. Cette forte croissance et ses bons résultats financiers permettent une nouvelle fois à PROPARCO de démontrer la solidité d’un modèle basé sur le financement à long terme du secteur privé des économies en développement.
P. 46-57
Les résultats
opérationnels et financiers
4 PROPARCO - RAPPORT ANNUEL 2008
Chiffres clés
2008
La croissance forte et les résultats financiers de PROPARCO font une nouvelle fois la démonstration de la solidité d’un modèle basé sur le financement à long terme du secteur privé des économies émergentes et en développement.
en 2008
789 en 2008
172
1629 en 2007
598 en 2007 en 2006
950 en 2005 en 2001 en 1997
en 2004
en 2006
887
en 2005
370
730 717
85
357
en 2002
65
42
552
en 2004
219
L'évolution du bilan entre 1997 et 2008 (en M€)
401
488
33 54
en 2003
261 240 219 261 240 216 5 en 2001
Total bilan
68
987
285
314
211
Engagements de 2001 à 2008 (en M€) Prêts, garanties et fonds propres Collectivités d'Outre-mer Prêts pour compte de tiers
Entre 2007 et 2008, les financements et co-financements de PROPARCO ont contribué à Raccorder 290 000 personnes à un réseau de distribution d'électricité Connecter 36 millions de personnes à un réseau télécom Contribuer aux revenus des Etats à hauteur de 461 M€ Soutenir 4 555 entreprises dans une démarche RSE Accorder des crédits de microfinance à 160 000 personnes Produire 250 MW de puissance énergétique renouvelable ou récupérée Sécuriser ou créer 240 000 emplois directs et indirects Réduire les émissions de gaz à effet de serre de 2,4 M teq CO2 par an Réaliser en 2008 un résultat net de 20,8 M€ et un produit net bancaire de 42 M€
PROPARCO - RAPPORT ANNUEL 2008 5
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pour un avenir durable
Le soutien apporté au secteur privé est un élément essentiel des politiques de développement. Il est en effet le premier facteur de croissance, de création d’emplois et constitue l’assiette fiscale permettant aux Etats de jouer leur rôle de redistribution et de régulation. Il pourvoit également aux services sociaux de base et joue un rôle important dans l’accès à l’eau, à l’énergie, aux transports et aux moyens de communication. Il est enfin au centre de préoccupations environnementales, sociales et de gouvernance. Par la promotion d’un modèle d’investisseur patient et responsable, PROPARCO catalyse l’investissement privé dans les économies des pays émergents et en développement en incitant les acteurs locaux et internationaux à entreprendre pour un avenir durable.
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pour un avenir durable
Conseil
d'administration Président
Mandataires sociaux
Jean-Michel SEVERINO (9 )
Président M. Jean-Michel SEVERINO Directeur Général M. Luc RIGOUZZO ( 10 ) Directeur Général Délégué M. Philippe BASSERY Directeur Général Délégué M. Laurent DEMEY
Vice-Président Michel JACQUIER
Administrateurs M. Jean-Michel SEVERINO M. Michel JACQUIER ( 3 ) M. Patrice MOLLIE ( 16 ) M. Pierre JACQUET ( 14 ) M. Gilles BERGIN ( 7 ) M. Jean-Jacques MOINEVILLE Mme Anne PAUGAM
Représentants permanents Agence Francaise de Développement M. Jean-Michel DEBRAT Natixis M. Jean-Claude GARDETTE ( 2 ) Crédit Agricole SA M. Eric HOTELLART ( 15 ) Banque Fédérale des Banques Populaires Mme Josiane LANCELLE ( 5 ) Development bank of Southern Africa M. Admassu TADESSE BNP Paribas M. Philippe SECHAUD (11 ) CDC entreprises portefeuille M. Pascal LAGARDE DEG M. Winfried NAU ( 4 ) Financière OCEOR M. Christian CAMUS BMCE M. Jaloul AYED
Censeurs et Observateurs Censeurs statutaires Ministère de l'Economie de l'Industrie et de l'Emploi M. Stéphane CIENIEWSKI Ministère des Affaires Etrangères et européennes M. Michel PROM ( 6 )
Censeurs non statutaires Aga Khan fund for economic development M. Lutaf KASSAM Banque Ouest Africaine de developpement M. Oumar DIARRA COFACE Mme Maëlia DUFOUR ( 13 ) Suez Mme Micheline BOSSAERT Veolia eau M. Patrice FONLLADOSA ( 12 )
Commissaire du gouvernement M. Daniel BESSON ( 1 )
Représentant du comité d’établissement de l’AFD M. Jean-Louis LECOUFFE
Commissaires aux comptes Société MAZARS Mme Odile COULAUD, M. Guillaume POTEL Société KPMG M. Arnaud BOURDEILLE, M. Malcom MC LARTY
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Jean-Michel Severino Président
Message
du Président
“Les résultats de PROPARCO en 2008, dans un contexte de crise internationale qui se sera accélérée au second semestre, témoignent une nouvelle fois de la justesse de son modèle économique d’investissement patient et durable dans les économies du Sud.”
Ce modèle économique est pourtant singulièrement différent de celui qui a prédominé durant la dernière décennie dans la plupart des institutions financières des pays de l’OCDE et se caractérise par : la sélection de projets d’investissement à forts impacts développementaux dans des économies émergentes considérées souvent comme des géographies trop risquées par les institutions du Nord ; la capacité d'offrir des solutions financières innovantes aux défis de l’investissement à long terme dans les pays en voie de développement et notamment de promouvoir l’offre de services de base, par le secteur privé, aux populations les plus pauvres ; l’acceptation d’un levier financier plus conservateur que celui d’une banque classique pour être certain que les fonds propres de PROPARCO lui permettront de faire face à ses risques, sans toutefois renoncer à des objectifs de rentabilité financière mesurés à moyen terme ; un niveau d’exigence élevé en matière d’impacts sociaux et environnementaux. Or, malgré ce niveau de contrainte élevé, PROPARCO aura réussi en 2008 à poursuivre une forte croissance portant ses engagements à 800 millions d’euros, à tripler son capital social en l’ouvrant à de nouveaux actionnaires du Nord et du Sud et à dégager une rentabilité satisfaisante. Ces résultats résonnent de façon particulière dans le contexte actuel de crise financière dont l’une des origines aura été une allocation quasi-exclusive de l’épargne mondiale à des investissements parfois spéculatifs dans les économies du Nord considérées un peu rapidement comme beaucoup plus sûres que celles du Sud, alors que ces derniers bénéficient d’une croissance structurelle forte. A l’aube d’un 21ème siècle qui s’annonce multipolaire,
les résultats de PROPARCO et des autres sociétés de développement finançant le secteur privé dans les pays émergents démontrent au contraire qu’investir à long terme dans les pays en développement est rentable. Or, ces investissements sont essentiels pour permettre aux économies émergentes de tirer une croissance mondiale dont nous bénéficierons tous in fine. Il est donc essentiel que PROPARCO joue pleinement son rôle contra-cyclique en 2009 et poursuive, malgré la crise, sa mission d’investissement en faveur du secteur privé dans les économies en développement. Cette poursuite de la croissance de ses engagements se fera bien sûr dans un contexte de vigilance et de suivi renforcé de ses risques. En effet, malgré un niveau de créances douteuses historiquement bas en 2008, son portefeuille, comme celui de ses sociétés sœurs, pourrait être impacté par la crise en 2009. Elle ne jouera d’ailleurs pas ce rôle seule mais en tant qu’acteur européen disposant d’un réseau de partenaires publics et privés qui lui permet d’offrir une plateforme de solutions à ses clients du Sud. Enfin, 2009 sera l’année d’un élargissement accru du champ géographique de PROPARCO qui devrait voir ses activités s’étendre à l’ensemble des pays d’Amérique latine et d’Asie. Cet élargissement ne se fera pas au détriment du continent africain qui restera la première priorité de la société. Dans le contexte de crise financière, 2009 sera donc pour PROPARCO une année qui impliquera ouverture, vigilance et réactivité. Je sais que je peux faire confiance aux équipes de PROPARCO, qui ont eu des résultats exceptionnels durant les trois dernières années, pour lui permettre d’assurer son rôle contracyclique au profit d’une croissance “verte et solidaire” des pays émergents.
PROPARCO - RAPPORT ANNUEL 2008 9
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pour un avenir durable
Une plateforme Nord/Sud
d'investisseurs
pour le développement PROPARCO, composée d'actionnaires publics et privés du Nord et du Sud, dispose d'une gouvernance unique dans le paysage des Institutions Financières Européennes de Développement (EDFI). Cette communauté Nord/Sud d'investisseurs partage un engagement commun en faveur du développement durable et est porteuse de fortes synergies. En effet, PROPARCO bénéficie à la fois des apports de ses actionnaires privés en matière de gouvernance et de pilotage stratégique, et du soutien multiforme de l’Agence Française de Développement (AFD) en termes d’adossement financier, d’expérience géographique, de réseau et de ressources humaines et logistiques. PROPARCO est ainsi capable de fournir des solutions innovantes aux investisseurs et emprunteurs,
et de jouer pleinement son rôle de catalyseur de l’investissement privé dans les pays émergents. La récente augmentation du capital de PROPARCO (300 M€) a permis une ouverture accrue de la gouvernance de la société aux partenaires extérieurs dont la part est passée de 31% en 2007 à 41% en 2008. La présence de l’AFD aux cotés de banques et institutions financières françaises et européennes et de partenaires majeurs du continent africain (DBSA, BOAD, BMCE...) fait de PROPARCO une plateforme d’investisseurs Nord/Sud publics et privés au service du développement.
Composition de l'actionnariat Répartition du capital
59,04% Agence Française de Développement
26,01% Organismes financiers français
11,16% Organismes financiers internationaux
3,40% 0,39%
10 PROPARCO - RAPPORT ANNUEL 2008
Investisseurs
Fonds et fondations éthiques
Aga Khan Fund for Economic Development Agence Française de Développement Banque de Tunisie Banque Fédérale des Banques Populaires Banque Marocaine du Commerce Extérieur (BMCE) BNP Paribas Bank of Africa Banque Ouest Africaine de développement Bouygues CDC Entreprises Portefeuille Compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur (COFACE) Crédit Agricole SA DEG
Development Bank of Southern Africa Dexia Crédit Local Dollfus Mieg & Cie Financière OCEOR Gras Savoye M. Xavier de BAYSER Natixis Natixis Asset Management Saga Saur International SES SA SIPH Société Générale Socotec International Somdiaa Suez Véolia
Luc Rigouzzo Directeur Général
Bilan 2008
et perspectives 2009
2008 marquera à bien des égards un tournant dans l’histoire de PROPARCO. Dans un contexte marqué par la crise internationale, la société a à la fois poursuivi son développement rapide entamé trois ans plus tôt, profondément renouvelé sa gouvernance en réussissant une augmentation de capital majeure et considérablement accru ses moyens d’intervention, notamment en fonds propres. Enfin, ce changement de paradigme a débouché au début de l’année 2009 sur la décision d’étendre le champ d’activité de la société à l’ensemble des pays en voie de développement. Trente ans après sa création, PROPARCO est en voie de rejoindre le groupe des grandes agences de développement finançant le secteur privé dans l’ensemble des économies émergentes, aux côtés du FMO, de la DEG ou de la SFI. La première partie de l’année a été dominée par l’augmentation de capital, conclue avec succès en mai 2008. PROPARCO a levé 300 M€ auprès d’un ensemble varié d’investisseurs et de partenaires du Nord et Sud, publics et privés, renforçant ainsi le caractère unique de gouvernance Nord/Sud et Public/Privé de la société. Elle marque le passage historique à un monde multipolaire, où les acteurs locaux, notamment africains, prennent en charge le financement de leur développement, dans une logique de partenariat équilibré avec les bailleurs de fonds. 2008 a ensuite été pour les équipes de PROPARCO une nouvelle année de croissance forte. PROPARCO a ainsi connu depuis 2006 une croissance extrêmement rapide, de plus de 30% par an, et atteint en 2008 un volume d’engagements de 789 M€ (+31% par rapport à 2007), dont 100 M€ en fonds propres. Cette croissance, qui s’ajoute aux effets de l’augmentation de capital, s’est traduite par une progression forte du bilan, qui s’établit à 1,6 Md€ contre moins d’un milliard en 2007. Malgré le contexte de crise, elle s’est accompagnée d’une bonne maîtrise des risques puisque le taux de créances douteuses a atteint un niveau historiquement bas, ce qui témoigne encore de la validité d’un modèle d’investisseur patient et prudent dans des économies difficiles mais prometteuses. Cette croissance est aussi africaine. Malgré son ouverture continue à de nouvelles géographies, PROPARCO maintient sa priorité et son ancrage africains. Le continent représente 55% des engagements de PROPARCO, qui reste la plus africaine des institutions financières de développement. Cette croissance est enfin porteuse d’impacts de développement toujours plus importants. Dans un contexte où les
financements internationaux se raréfient, PROPARCO maintient et accroît son soutien aux économies en développement et mesure systématiquement les impacts de ses interventions. Ainsi, les financements et co-financements de la société au cours des deux dernières années ont notamment permis de raccorder 290 000 personnes à un réseau de distribution d’électricité, de produire 250 MW de puissance énergétique renouvelable, de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 2,4 M teq.CO2 par an, d’accorder des crédits de microfinance à 160 000 personnes, de sécuriser ou créer 240 000 emplois et de contribuer au revenu des Etats à hauteur de 461 M€. 2009 se construit sur les réalisations de 2008. Cette croissance forte, la dimension atteinte par PROPARCO, ainsi que ses responsabilités accrues en tant que financeur du développement en cette période de crise, constituent autant de défis d’organisation, humains et managériaux auxquels la société va devoir faire face. PROPARCO devra aussi affronter la crise, dont l’ampleur et la durée restent inconnues, porteuse d’opportunités de financement immédiates mais aussi et surtout de risques sur le portefeuille existant. En 2009, PROPARCO va donc mettre un accent tout particulier sur l’intégration de ses nouveaux salariés, leur formation, et le renforcement des procédures et de la qualité dans tous ses processus. Ce n’est qu’à ce prix qu’elle pourra poursuivre sa croissance. Alors que son champ d’activité s’étend, que les demandes de soutien de la part de ses clients se font plus importantes et que le rôle des agences de développement n’a jamais été aussi essentiel, PROPARCO doit maintenant réussir sa transformation en une institution globale mais africaine, plus rentable mais toujours aussi porteuse de développement, prudente mais active dans les régions les plus risquées du monde. En construisant sa croissance sur ses compétences sectorielles et géographiques acquises depuis trente ans, PROPARCO a l’ambition de devenir une société d’expertise globale, capable d’exporter son expérience de financement à long terme sur l’ensemble des pays émergents, au service de la communauté d’investisseurs pour le développement que représentent ses actionnaires, ses partenaires et ses clients.
PROPARCO - RAPPORT ANNUEL 2008 11
Entreprendre
pour un avenir durable
Des équipes professionnelles
et engagées
PROPARCO bénéficie du savoir faire et de l’expertise d’équipes pluridisciplinaires, reconnues comme des spécialistes de la prise de risque dans les pays en développement, lui permettant d’intervenir dans un champ géographique allant des pays très pauvres aux pays émergents.
COMMUNICATION
DIRECTION DES ENGAGEMENTS
DIRECTION ADMINISTRATIVE ET FINANCIÈRE
DIRECTION JURIDIQUE
Benoît VERDEAUX Myriam DAHMAN SAIDI Sébastien DELANNOY
Hélène TEMPLIER Ass. Axèle DUCHESNE
Marie SENNEQUIER Ass. Catherine MURE
Marianne SIVIGNON-LECOURT Ass. Isabelle GILLET
Chargés d’Affaires
Chargés d’Affaires
Juristes
Guillaume BARBEROUSSE Dorothée DECKERT Emmanuelle DROUIN Marie-Pierre DUCOURANT Alexandra GEORGANDAS Reza HASSAM DAYA Astrid JARROUSSE Didier ROUSSEL Joëlle SAMUEL Marie-Violaine SEREY Danièle THEZE
Mathieu BRELET Michael KEFI Madeleine PORTMANN Cedric MARTIN
Christine AVRIL POTTIER Christel BOURBON-SECLET Fariza CHALAL David FARDEL Olivier FOURCADE Chrystelle GUERIN Sophie VERMOREL
Chargé de mission Manuel MARTINS
Chargés de gestion Philippe VIOLLET Brice DANSOU
12 PROPARCO - RAPPORT ANNUEL 2008
Chargées de gestion Nicole ARTICO Maïté CHAPRON Françoise SOUMAH Evelyne WAGNER
Chargée de gestion Pascale DENISE
DIRECTEUR GÉNÉRAL Luc RIGOUZZO Ass. Marcelle LARNICOL
DIRECTEUR GÉNÉRAL DÉLÉGUÉ
DIRECTEUR GÉNÉRAL DÉLÉGUÉ
Philippe BASSERY Ass. Flora TOTA
Laurent DEMEY Ass. Flora TOTA
BANQUES ET MARCHÉS FINANCIERS
PARTICIPATIONS
INFRASTRUCTURES ET MINES
Amélie JULY Ass. Christèle MOLIO
Marie-Hélène LOISON Ass. Christèle MOLIO
Jérôme BERTRAND-HARDY Ass. Elisabeth NGUYEN
Stéphanie LANFRANCHI Ass. Catherine BAL
Chargés d’Affaires
Chargés d’Affaires
Chargés d’Affaires
Chargés d’Affaires
Bérangère BASSET Jean-Sébastien BERGASSE Rahim HARIS Anne-Sophie KERVELLA Julien LEFILLEUR Sebastian MENTHONNEX Maria PENA Anne-Lise REVE Nahed SAAB
Adeline LEMAIRE Kamal DADI Isabelle LAURENCIN Guillaume MORTELIER Christophe SCALBERT Aglaé TOUCHARD
Manelle AIT SAHLIA Matthieu BOMMIER Xavier DARRIEUTORT Ariane DUCREUX Charlotte DURAND Djalal KHIMDJEE Alice LUCAS Emmanuelle MATZ Stéphanie MOUEN Pierre-Alain PACAUD Véronique PESCATORI Nathalie YANNIC
Guédi AINACHE Virginie BLEITRACH Thomas ELOY Julie GONNET Emilie-Gang HUANG Caroline POUJOL Thomas SKURTIS Denis SIREYJOL
Chargée de gestion Sandra GIRARD
ENTREPRISES
Chargée de gestion Catherine LEPERE
PROPARCO - RAPPORT ANNUEL 2008 13
De gauche à droite : Jaidee CHOTJINDA Alexis MINTE Antoine VIGIER Nancy CHOOPHUNGART Grégory SCOPELITIS
Asie du Sud Est Antoine VIGIER Exchange Tower, Unit 3501-02, 35th floor 388 Sukhumvit Road, Klongtoey Bangkok 10110, Thailand Téléphone : +66 (0)2 663 6090 Fax : +66 (0)2 663 6080 afdbangkok@greoupe-afd.org
De gauche à droite : Ljeoma OGOKE Augustin DELISLE Charles-André LE PAPE Eric SOSSOU
Nigéria et Afrique Centrale Charles-André LE PAPE Melrose Office suites Phoenix House Plot 26e Abdulrahman Okene Close Off Ligali Ayorinde Street Victoria Island - Lagos Nigéria Tel : + 234 12705740
De gauche à droite : Quinton SOPER Emilie MENARD Kalinka HEMRAJ Sophie LE ROY
Afrique Australe et Madagascar Sophie LE ROY Ironwood House Ballywoods Office Park 29, Ballyclare Drive, Bryanston 2021 Johannesburg, Afrique du Sud Tel : + 27 11 540 7100 Fax : +27 11 540 7117 proparcojohannesbourg@groupe-afd.org
De gauche à droite : Florence KIMATA Bridie LAPLACE Ghislain de VALLON
Afrique de l’Est Ghislain de VALON Royal Ngao House-Hospital Road PO Box 45995 00100 Nairobi, Kenya Tel : (254 20) 271 84 52 Fax : (254 20) 271 79 88 afdnairobi@groupe-afd.org
De gauche à droite : Jing CHEN Paul de LA GUERIVIERE Suying ZHAO
De gauche à droite : Roger GOUDIARD Kaoula HASSEN Emmanuel HAYE
De gauche à droite : Myriam DAOUDI Khalid KENZEDDINE Amaury MULLIEZ Mathieu LEBÈGUE
De gauche à droite : Christophe BLANCHOT Paula LIEFF Julien ALAZARD
14 PROPARCO - RAPPORT ANNUEL 2008
Chine Paul de LA GUÉRIVIÈRE 7 Floor, Block C, East Lake Villas, 35 Dongzhimenwai Avenue, Dongchend District, Beijing 100027 Chine Tel : (8610) 84 51 12 00 Fax : (8610) 84 51 13 00 afdpekin@groupe-afd.org Tunisie Emmanuel HAYE Immeuble Miniar – Bloc B, 3e et 4e étages, Rue du Lac d’Ourmia, 1053 Les Berges du Lac Tunis, Tunisie Tel : (216) 71 861 799 Fax : (216) 71 861 825 afdtunis@afd.fr
Sao Paulo
Maroc Amaury MULLIEZ 15, avenue Mers-Sultan Casablanca Tel: 212 522 29 53 97 Tel: 212 522 22 78 74 Fax : 212 522 29 53 98 afdprocasablanca@groupe-afd.org
Brésil Christophe BLANCHOT Edificio Çiragan Office Alameda Ministro Rocha Azevedo, 38 - 11 andar - cj.1104 01410-000 - São Paulo, SP - Brasil Tel: + 55 11 2532-4751 Tel/Fax: + 55 11 3142-9884 afdsaopaulo@br. groupe-afd.org
Zone d'intervention de Proparco
Bureaux d'implantation
Entreprendre
pour un avenir durable
Un réseau
à travers le monde Aujourd’hui, PROPARCO développe son propre réseau via huit bureaux régionaux répartis en Afrique, en Amérique Latine et en Asie. Elle bénéficie en outre de l'appui du réseau des 40 agences de l’AFD, ce qui lui permet de couvrir plus de 60 pays à travers le monde.
Paris Pekin Tunis Casablanca
Bangkok Lagos Nairobi
Johannesbourg
En 2008, PROPARCO renforce sa présence au Maroc PROPARCO est présente au Maroc depuis 1992 et renforce sa présence en 2009, avec deux personnes dédiées au bureau de Casablanca qui couvrira le Maroc et la Mauritanie, ainsi que la région du Maghreb dans son ensemble pour les activités de capital-investissement. Au Maroc, PROPARCO accompagne principalement les PME en fonds propres en direct ou via des fonds
d’investissement locaux et régionaux, les grandes institutions bancaires au travers d’opérations de haut de bilan et de refinancement, les grands projets industriels et d’infrastructures au travers de financements à long terme et enfin, les institutions de microfinance au travers de refinancements à long terme.
PROPARCO - RAPPORT ANNUEL 2008 15
Entreprendre
pour un avenir durable
Une mission : catalyser
les investissements privés dans les pays du Sud PROPARCO est née en 1977 de la conviction que le secteur privé est un acteur essentiel du développement des économies du Sud.
En effet, le secteur privé est le premier facteur de croissance et de création d’emplois et constitue l’assiette fiscale permettant aux Etats de jouer leur rôle de régulateur et de garant de l’intérêt général, est au cœur des préoccupations environnementales, sociales et de gouvernance, peut devenir un agent de politique publique en pourvoyant directement certains services de base dans les secteurs sociaux. Pourtant, le financement du secteur productif des pays en développement n’est pas encore à la hauteur des enjeux. La récente crise financière met en évidence le paradoxe du mouvement des flux d’investissement entre économies du Nord et du Sud. L’épargne au Sud finance encore peu le secteur productif local et s'oriente pour l'essentiel vers le financement des économies du Nord. Dans le pement vont de pair. Adaptée au niveau de dévelopmême temps, les investisseurs du Nord pement des pays, l’activité de PROPARCO se concentre jugent risqué de financer l'investissesur le secteur productif et les services, les systèmes fiment à long terme des économies en nanciers, les infrastructures et le capital-investissement. développement. La principale mission La société investit dans un champ géographique allant de PROPARCO consiste donc à catalyser des grands pays émergents aux pays les plus pauvres, noles investissements privés dans les pays tamment en Afrique, avec un degré élevé d’exigence en émergents et en développement en famatière de Responsabilité Sociale et Environnementale. veur de la croissance, du développement Pour mener à bien sa mission, PROPARCO propose une durable et des Objectifs du Millénaire palette complète d’instruments financiers permettant pour le Développement (OMD). de répondre aux besoins spécifiques des investisseurs PROPARCO souhaite promouvoir un privés dans les pays en développement (prêts, fonds modèle d’investisseur patient et responpropres, garanties et ingénierie financière). Trente ans sable et démontrer par ses résultats et après sa création, avec des impacts développementaux ses impacts que rentabilité et dévelopet des résultats en progression constante, PROPARCO incarne la possibilité de financer dans les pays émergents et en développement des opérations économiquement viables, socialement équitables, soutenables sur le plan environnemental et financièrement rentables.
Financer des opérations économiquement viables, socialement équitables, soutenables sur le plan environnemental et financièrement rentables. 16 PROPARCO - RAPPORT ANNUEL 2008
Premier facteur de croissance et de création d’emplois
1977
Création de la Société de Promotion et de Participation pour la Coopération Économique (PROPARCO) par la Caisse Centrale de Coopération Économique (devenue depuis l’Agence Française de Développement). Le capital initial de cette structure, spécialisée dans les prises de participation en faveur du secteur privé, est de 10 MFF.
1988
Entrée d’actionnaires privés français dans le capital de PROPARCO; des banques et opérateurs privés travaillant essentiellement en Afrique Sub-saharienne.
1991
Transformation de PROPARCO en société financière. Augmentation de capital (porté à 22,5 MFF). PROPARCO peut ainsi intervenir non seulement en fonds propres, mais aussi sous forme de prêts à moyen ou long terme, par le biais de garanties, ainsi que sous la forme de prestations d’expertise et de conseil dans le montage des affaires.
1993
Nouvelle augmentation du capital (porté à 68,6 M ).
1996
Élargissement du champ d’activité de PROPARCO à l’ensemble des pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) et au Maghreb ainsi qu’au Cambodge, au Laos et au Vietnam.
2001
Nouvelle augmentation du capital (porté à 142,5 M ).
2002
Lancement d’AVERROES FINANCE, premier “fonds de fonds” sur le bassin méditerranéen, cogéré par les équipes de PROPARCO et de CDC PME.
2003
Entrée de la DEG (Deutsche Investitions-und Entwicklungsgesellschaft) au capital de PROPARCO et élargissement du champ géographique en Chine, Thaïlande, Turquie, Jordanie et Égypte.
2004
Signature d’une Convention d’Établissement en Jordanie, ouverture d’un bureau à Bangkok et création du service Participations.
2005
Développement des activités vers les Collectivités d’Outre-mer. Intensification des opérations en Asie Orientale.
2006
Élargissement du champ d’activité à l’Inde, au Brésil et au Pakistan.
2007
Ouverture des bureaux de Lagos et Sao Paulo.
2008
PROPARCO triple son capital qui atteint ainsi 420 M . Renforcement du bureau de Casablanca.
77 88 91 9 93 96 01 02 03 04 05 06 07 08
PROPARCO - RAPPORT ANNUEL 2008 17
2008,
une année de mutations L’année 2008 marque un véritable tournant pour PROPARCO. Les évolutions profondes engagées depuis quelques années, croissance forte, extension des métiers et du champ géographique, renforcement de l’organisation, ont trouvé leur concrétisation dans une augmentation de capital importante qui jette les bases d’une nouvelle gouvernance Nord/Sud.
2008, une année de mutations
Augmentation de capital
un renforcement des partenaires privés et des actionnaires du Sud
La croissance rapide de la société depuis 2006 rendant nécessaire un renforcement des fonds propres, PROPARCO s’est engagée dès la fin de l’année 2007 dans un processus d’augmentation de capital. Cette opération était l’occasion de renforcer le caractère atypique public-privé de PROPARCO, unique dans le paysage des bailleurs de fonds. PROPARCO franchit une nouvelle étape dans ce processus d’ouverture aux actionnaires privés initié dès les années 1990. L’opération, conclue en mai 2008 pour un montant de 300 M€, a été un succès, démontrant l’attractivité d’un modèle éthique et patient d’investissement dans les pays émergents et en développement. La part de l’AFD dans le capital est passée de 70 à 59% et de nombreux acteurs du Sud, comme la BMCE marocaine, la DBSA sud-africaine, la BOAD ouest-africaine, le groupe Bank of Africa ou le groupe de l’Aga Khan sont entrés au capital ou ont renforcé leur présence. Cette évolution traduit la montée en puissance des acteurs financiers africains, autrefois clients et maintenant pleinement associés à la
20 PROPARCO - RAPPORT ANNUEL 2008
gouvernance de l’institution. Cette gouvernance particulière, autour d’actionnaires adhérant au modèle d’investisseur du développement de PROPARCO, permet à la fois à la société de bénéficier du soutien et des conseils d’acteurs de marchés, d’animer une communauté d’investisseurs partageant les mêmes objectifs, et d’affirmer sa mission de développement. A l’occasion de l’augmentation de capital de PROPARCO, les dirigeants des banques françaises, africaines et méditerranéennes, actionnaires de PROPARCO, ont participé à une Table ronde le 19 juin 2008, présidée par Madame Christine Lagarde, Ministre de l’Economie de l’Industrie et de l’Emploi sur le thème de “l’investissement privé, vecteur de développement durable dans les pays du Sud” qui a réuni Madame Dominique Aubernon (BNP Paribas), et Messieurs Philippe Dupont (Groupe des banques Populaires), Charles Milhaud (Groupe Caisses d’Epargne), Abdoulaye Bio-Tchane (BOAD), Othman Benjelloun (BMCE) et Admassu Tadesse (DBSA). Avec des fonds propres de plus de 500 M€, PROPARCO dispose maintenant des moyens nécessaires pour poursuivre sa croissance et développer notamment ses activités d’investisseur en capital.
2008, une année de mutations
Madame Christine Lagarde, Ministre de l’Economie de l’Industrie et de l’Emploi a tenu à souligner l’évolution de PROPARCO, “petite filiale discrète il y a une trentaine d’années qui a progressivement et au fur et à mesure de ses réussites réussi à monter en puissance pour devenir un acteur essentiel de l’aide française au développement telle que nous la concevons”.
Une banque sud-africaine au capital de PROPARCO
“Nous sommes enthousiastes à l’idée de renforcer notre coopération avec PROPARCO et l’AFD” Par Admassu Tadesse, Development Bank of Southern Africa
“Nous sommes enthousiastes à l’idée de renforcer notre coopération avec PROPARCO et l’AFD comme avec de nombreuses autres institutions financières d'Europe et d'ailleurs. Le niveau élevé de la croissance africaine est aujourd’hui bien connu. Nous sommes également tous conscients de la nécessité d’y augmenter le niveau des investissements productifs pour pérenniser cette croissance. Or le niveau de l’épargne locale est encore insuffisant. Il est donc indispensable de trouver des ressources financières ailleurs. Nous avons été attentifs au niveau d’investissement de PROPARCO sur le continent et avons choisi de renforcer notre participation pour atteindre 5 % de son capital. Cette participation est d’abord l’occasion d’exercer un effet de levier sur nos propres capacités d’investissement à travers PROPARCO. C’est également un moyen de participer au réseau européen des EDFI’s et d’en élargir les contours. C’est l’occasion de développer une forme de coopération de région à région. La finalité de notre présence est bien de participer à créer un effet catalytique sur les investisseurs pour élever le niveau du financement du secteur privé en Afrique.”
PROPARCO - RAPPORT ANNUEL 2008 21
2008, une année de mutations
Une année de croissance exceptionnelle
En 2008
En 2006
Le montant total des engagements bruts au 31 décembre 2008 a atteint le niveau historique de 789,4 M€, soit 31% de plus qu’en 2007, dont 617 M€ en compte propre et 172,4 M€ pour compte de tiers (AFD et bailleurs de fonds européens).
En 2003
En 2000
Engagements (MD)
L’activité de PROPARCO a doublé en deux ans et quadruplé en quatre ans. Les décaissements ont eux aussi atteint un niveau exceptionnel de 494 M€, soit plus du double de ceux de 2007. Cette croissance s’est accompagnée d’une amélioration de la productivité et de la division des risques, puisque le nombre de projets présentés a augmenté lui aussi de manière significative (59 projets) permettant une réduction de la taille moyenne des prêts pour compte propre. C’est la première fois que PROPARCO réussit à croître tout en diminuant ainsi la taille de ses risques individuels. Les investissements en fonds propres ont également atteint un niveau historiquement élevé de près de 100 M€.
Cette croissance a été portée par une combinaison de facteurs des facteurs internes, avec le renforcement continu du dispositif de terrain (ouvertures de bureaux à Lagos et Sao Paulo dans la seule année 2007) et des équipes parisiennes, la poursuite de la croissance en Afrique, et pour partie, au second semestre, les opportunités nées de la crise financière, qui a renforcé le rôle contra-cyclique des bailleurs de fonds et amené PROPARCO à prendre le relais de banques commerciales se retirant de quelques grands projets d’infrastructure.
22 PROPARCO - RAPPORT ANNUEL 2008
En 1997 7
En 199 1994 En 1991
Une activité qui a plus que
doublé en deux ans
Les engagements pour compte de tiers ont aussi connu une progression très rapide, traduisant à la fois le bon fonctionnement de l’accord de sous-participation avec l’AFD et l’utilisation du véhicule European Financing Partners (EFP) de cofinancement entre les différents bailleurs européens. Cette activité pour compte de tiers, génératrice de commissions récurrentes, permet à PROPARCO d’intervenir sur des dossiers de taille importante tout en partageant ses risques. Cette croissance a conduit PROPARCO à revisiter son plan d’affaires dont les objectifs à moyen terme étaient de fait dépassés dès 2008.
Des équipes renforcées
une organisation renouvelée
La poursuite de la croissance, et sa maîtrise, tant en termes de risque que de qualité, nécessitaient un renforcement des équipes de PROPARCO qui présentaient déjà, avant cette croissance, une des productivités les plus élevées du secteur. Avec le soutien de l’AFD, un programme de recrutement a été lancé : PROPARCO a ainsi accueilli une trentaine de nouveaux arrivants en 2008, à Paris et dans les bureaux à l’étranger. Un programme interne d’intégration et de formations des nouveaux salariés a été développé dés le début de l’année 2009. L’attractivité des métiers et du groupe AFD permet de conjuguer qualité des recrutements et très forte motivation. Le développement s’est fait de manière équilibrée entre les fonctions d’investissement, les fonctions Paris, et une trentaine dans le réseau international à la de contrôle et les fonctions fin de l’année. Pour mettre en œuvre cette stratégie de support. Cet effort de recrutecroissance, PROPARCO a aussi modifié son organisament sera maintenu en 2009, tion et considérablement renouvelé son équipe de mal’objectif étant de parvenir à nagement. Un Secrétariat Général, regroupant les foncun effectif de 110 personnes à tions financières, risques, portefeuille et juridique, a été créé. Il est dirigé par l’un des deux Directeurs Généraux Délégués, l’autre supervisant les équipes opérationnelles et le réseau international. Cette organisation vise à renforcer le contrôle des risques et à mieux accompaL’attractivité des métiers gner la croissance rapide de l’institution.
Une équipe de management renouvelée.
du groupe AFD permet de conjuguer qualité des recrutements et très forte motivation. PROPARCO - RAPPORT ANNUEL 2008 23
Faire face aux défis
spécifiques des pays émergents et en développement PROPARCO adapte géographiquement son approche et concentre son effort pour faire face à trois grands défis prioritaires : stimuler la croissance africaine favoriser l’intégration régionale et l’emploi en Méditerranée améliorer l’efficacité énergétique des grands pays émergents
Faire face aux défis spécifiques
des pays émergents et en développement
Une priorité : stimuler
la croissance africaine L’Afrique connaît une croissance constante et soutenue depuis plusieurs années. L’année 2008 a confirmé cette tendance très positive, avec un taux de croissance de 5,4% par rapport à 2007. Malgré des fondamentaux qui permettent d’envisager une croissance forte, le continent est particulièrement exposé aux aléas de la conjoncture mondiale. L’Afrique a en effet, plus qu’ailleurs, subi la flambée mondiale du prix des denrées alimentaires, touchant fortement les populations urbaines. Par ailleurs, si la récente crise financière concerne peu les systèmes bancaires et financiers africains, elle ne manquera pas de provoquer un effet retour de contraction de crédit et compliquera encore un peu plus l’accès déjà très limité des investisseurs aux ressources financières. La mission de soutien à la croissance en Afrique est plus que jamais la priorité de PROPARCO.
En 2008, PROPARCO a engagé 398 M€ en Afrique (dont 280 M€ en Afrique Subsaharienne, soit quatre fois plus qu'en 2004) ce qui correspond à 55% des octrois Etats étrangers, dont 115 M€ ont concerné les infrastructures, 36 M€ les entreprises, 225 M€ le secteur financier et 21 M€ les fonds d'investissement. Cette proportion fait de PROPARCO la plus africaine des institutions financières de développement européennes.
La BMCE, acteur majeur du secteur bancaire en Afrique
“L’Afrique nous appelle et nous avons un atout exceptionnel, nous sommes africains.” Par Othman Benjelloun, président de la BMCE*
En 2008, PROPARCO a concentré son action sur les premiers secteurs vecteurs d’une croissance durable en Afrique le développement d’infrastructures fiables et accessibles, le financement direct des entreprises et le soutien aux entrepreneurs locaux, l’appui à l’intermédiation bancaire et financière, la préservation de l’environnement.
“L’Afrique est un continent, un marché et une population en pleine croissance. Dans 25 ans, le continent comptera deux milliards d’hommes et de femmes. Forts de notre expérience marocaine et avec notre partenaire BOA, nous sommes déjà présents dans douze pays africains avec près de 2000 salariés. Nous prévoyons, dans les dix années à venir, de couvrir les 55 nations du continent par un réseau d’agences qui développera notamment des produits bancaires et des produits d’assurance. L’Afrique a besoin d’infrastructures. Avec PROPARCO et d’autres partenaires, c’est dans ce domaine que nous souhaitons investir. L’Afrique nous appelle et nous avons un atout exceptionnel, nous sommes africains.” *La BMCE est actionnaire à 2,5% de PROPARCO.
Centrale de cogénération bagasse à Kisumu au Kenya
26 PROPARCO - RAPPORT ANNUEL 2008
Cogénération bagasse au Kenya Du fait de l’ouverture prochaine du marché du sucre kényan aux importations des pays du COMESA (Common Market for Eastern and Southern Africa) avec la suppression progressive des quotas d’importations dès 2010, Mumias Sugar Company (MSC), premier producteur national de sucre, a entamé un programme de révision de sa politique de production et de diversification de ses activités, notamment à travers la mise en place d’un projet de cogénération bagasse. La société assure
aujourd’hui sa quasi-indépendance énergétique grâce à la construction en 2000 d’une centrale de cogénération bagasse. Depuis mai 2005, elle vend au distributeur national d’électricité KPLC un excédent de production de l’ordre de 2MW. MSC souhaite poursuivre dans cette voie avec la construction d’une nouvelle centrale. Cela lui permettra de vendre près de 25MW à KPLC tout en valorisant les excédents de bagasse aujourd’hui inutilisés. PROPARCO finance l’intégralité du projet via un prêt senior de 35 M$
avec sous participation de l’AFD. Ce projet a pour conséquence directe l’augmentation de la puissance énergétique du Kenya à travers le développement d’énergies renouvelables, réduisant ainsi les émissions de CO 2 conformément aux Objectifs du Millénaire pour le Développement, ainsi que l’augmentation des revenus des planteurs. MSC envisage en effet d’effectuer une rétrocession aux planteurs de 10% de la valeur de l’électricité vendue.
PROPARCO - RAPPORT ANNUEL 2008 27
Production de panneaux solaires en Chine
“Le réchauffement climatique est aujourd’hui perçu comme une réelle menace par tous, exception faite de quelques sceptiques radicaux.” Par M.Miao Lian-Sheng Directeur Général de YINGLI SOLAR
“Le réchauffement climatique est aujourd’hui perçu comme une réelle menace par tous, exception faite de quelques sceptiques radicaux. Les nouvelles réglementations des principaux marchés mondiaux en sont l’expression et témoignent de la volonté politique de soutenir le développement des énergies renouvelables et d’assurer l’approvisionnement énergétique des territoires. Yingli Green Energy Holding Company Limited est aujourd’hui l’un des leaders mondiaux de la production de modules photovoltaïques et distribue ses panneaux solaires sur plusieurs marchés, dont la Chine, l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie, la Corée du Sud, la Belgique, la France, et les Etats-Unis. La récente chute des prix du
28 PROPARCO - RAPPORT ANNUEL 2008
polysilicium, le contrôle des coûts de production et l’imminente acquisition de capacités de production de polysilicium permettront très rapidement à Yingli d’atteindre le grid parity, c’est à dire de proposer une énergie renouvelable à un prix équivalent voir inférieur à l’électricité actuellement distribuée sur le marché. Yingli solar a décidé de poursuivre sa stratégie d’expansion en lançant la construction d’une nouvelle ligne intégrée de production de modules d’une capacité de 200 MW. Le coût total des investissements s’élève à 200 M$. PROPARCO ainsi que le FMO et la DEG participent au financement du projet via un prêt senior de 25 M$ chacun.”
Faire face aux défis spécifiques
des pays émergents et en développement
Améliorer
l’efficacité énergétique des pays émergents
L’ouverture de PROPARCO aux grands pays émergents date de 2004 et a marqué un tournant important dans la vie de la société. Depuis cette date, PROPARCO a étendu ses opérations à la Chine, la Thaïlande, l’Indonésie, l’Inde, le Pakistan et le Brésil, et ouvert des bureaux dans plusieurs d’entre eux. Dans ces grands pays, l’objectif du groupe AFD est de traiter, en coopération avec les acteurs locaux, des externalités négatives de leur croissance forte, et notamment de celles qui ont un impact global. Cette stratégie des Biens Publics Mondiaux (BPM) s’est concentrée sur la préservation de la biodiversité, la lutte contre les grandes pandémies et contre le changement climatique. Ce dernier axe rassemble la plupart des interventions de PROPARCO dans ces pays : énergies renouvelables (production ou fabrication d’équipements) et efficacité énergétique dans les entreprises.Toutes les actions de PROPARCO dans ces grands pays émergents doivent donc se mesurer en économies de carbone. Les dossiers signés en 2008 contribuent ansi à économiser 598 000 teq CO2. Cette action en faveur de l’amélioration de l’efficacité énergétique de la croissance des pays émergents ne se conçoit qu’en appui d’acteurs locaux. PROPARCO a donc développé depuis 2008, parallèlement à ses financements directs en faveur de projets, un volet d’intermédiation qui représente maintenant près de la moitié de son activité sur cette zone.
Préserver la biodiversité, lutter contre les grandes pandémies et contre le changement climatique.
Ce volet vise à appuyer des banques ou des équipes de fonds d’investissement locales dans leur prise de conscience des enjeux climatiques et dans leur volonté de développer une activité rentable de financement de ce type de projets. Il s’accompagne de la diffusion d’outils techniques comme la mesure des bilans carbone des projets. Le développement des activités de PROPARCO sur les pays émergents lui a permis de construire depuis 2004 une expertise “climat” unique parmi la communauté des bailleurs. Cette expertise est maintenant déployée sur des dossiers en Afrique ou dans la zone Méditerranée.
Production de compresseurs de gaz naturel pour le parc automobile au Brésil La réduction des émissions de gaz à effet de serre est un des objectifs majeurs de l’intervention de PROPARCO dans les pays émergents. Le projet Aspro, qui promeut l'utilisation du gaz comme énergie alternative à I’essence pour le transport par route au Brésil s’inscrit dans cette démarche. Ce projet consiste à participer au travers d'un prêt senior au financement du rachat d'une entreprise de production de compresseurs de gaz naturel pour véhicules (GNV) commercialisés sous la marque Aspro. Le projet est estimé à 90 M$ dont 25 M$ sont financés par PROPARCO et le FMO. La Société est leader sur son marché - un compresseur sur cinq commercialisé dans le monde est de marque
Aspro - et constitue depuis 30 ans une marque à forte valeur technologique, réputée pour sa fiabilité, le rapport qualité/prix de ses produits et son service technique avant et après-vente. Le rachat s’inscrit dans une stratégie de création de valeur combinant l’apport d’Axxon en tant que financier et celui de Lupatech en tant que grand groupe industriel à forte dominante technologique. Sur la base d'hypothèses conservatrices, l'équipe des environnementalistes de I'AFD estime que les compresseurs produits et vendus par Aspro dans le monde devraient permettre d'économiser 245 000 tonnes d'équivalent CO 2 par an.
PROPARCO - RAPPORT ANNUEL 2008 29
Faire face aux défis spécifiques
des pays émergents et en développement
Accompagner l’investissement à long terme dans les économies d’Outre-mer Le développement du secteur productif et des services est le premier moteur de la croissance des économies d’Outre-mer. La création d’entreprises, leur développement harmonieux et le renforcement de leur compétitivité à l'échelle régionale sont le cœur des objectifs de l’activité de PROPARCO dans les collectivités ultramarines. Directement ou en intermédiation avec le système bancaire local, PROPARCO finance à long terme la croissance des Collectivités d’Outre-mer françaises. En 2008, les projets financés par PROPARCO dans les Collectivités d’Outre-mer ont concerné le renforcement de banques locales en Nouvelle Calédonie et en Haïti, ou la réduction de la fracture numérique dans les Antilles françaises.
Favoriser le développement de l’intermédiation bancaire en Nouvelle Calédonie Du fait de l’absence de marché interbancaire en Nouvelle Calédonie, les banques locales sont dépendantes de leur maison mère en métropole. Dans un contexte de crise financière aigüe, PROPARCO a souhaité soutenir le marché bancaire calédonien et plus particulièrement la Banque Calédonienne d’Investissement (BCI), ancienne filiale de l’AFD orientée vers le développement du secteur productif en mettant en place une nouvelle ligne de crédit de 20 M€ sur 15 ans. L’intervention de
30 PROPARCO - RAPPORT ANNUEL 2008
PROPARCO a pour objet de permettre à la BCI de continuer à financer les besoins de ses clients à des conditions n’entravant pas leur activité et ainsi de soutenir l’ensemble de l’économie calédonienne. Par son action, PROPARCO contribue également à réduire le déséquilibre chronique emploi/ressource observé sur le marché calédonien et à favoriser ainsi le développement de l’intermédiation bancaire sur le territoire.
Une stratégie organisée autour de trois axes principaux Soutenir la croissance économique en accompagnant les banques à vocation régionale dans le financement à long terme de l’économie, Lutter contre les inégalités en contribuant à la création d’emplois par le soutien au secteur productif et de services dans les collectivités ultramarines, Contribuer à la préservation de l’environnement au travers de projets de développement d’infrastructures et d’énergies renouvelables.
Faire face aux défis spécifiques
des pays émergents et en développement
Favoriser
l’intégration régionale et l’emploi en Méditerranée La zone Méditerranée et Moyen-Orient couverte par PROPARCO englobe l’Algérie, l’Egypte, la Jordanie, le Liban, le Maroc, les Territoires Palestinien, la Syrie, la Tunisie, la Turquie et le Yémen. Au cours des dix dernières années, le niveau de l’inflation dans la région a fortement baissé, le solde courant est passé du déficit à l’excédent et la dette a significativement diminué. Entre 2007 et 2008, la croissance moyenne des pays de cette région s’établit à 5%. Pourtant, près de 100 millions d’emplois devront être créés dans les vingt prochaines années pour faire face à la très forte croissance de la population, et toutes les études récentes mettent en évidence qu’une croissance constante de 7% suffirait à peine à maintenir le taux de chômage à son niveau actuel. La présence accrue de grands groupes industriels et le développement du tissu des PME locales créatrices d’emplois sont un des catalyseurs essentiels de la croissance et de la réduction de la pauvreté dans la région. Les imperfections de marché, et notamment la défaillance de l’intermédiation financière, qui entravent le développement de cette pépinière d’emplois sont les premiers objectifs de l’activité de PROPARCO dans la région. Le capital investissement est une des réponses les mieux adaptées à cette situation. En proposant une alternative au surendettement, il apporte aux entreprises en croissance une assise financière, une
assistance technique experte, de nouveaux partenariats, de nouveaux marchés et de nouvelles technologies. Il est un des moyens d’une mise à niveau aux normes internationales des entreprises de la région et contribue ainsi progressivement à leur intégration aux marchés des deux rives de la Méditerranée. En 2008, PROPARCO a encore intensifié son action en faveur de la croissance du tissu des PME de la région en prenant une participation dans le fonds régional SGAM Al Kantara à hauteur de 6M€ et une participation dans le fonds régional Intaj, géré par Swicorp, pour 15 M$. Les fonds de capital-investissement de la zone, par leur rayon d’action élargi à tout ou partie du bassin méditerranéen et leur stratégie d’investissement, visent notamment à l’émergence de champions régionaux. Pour ce faire, ils renforcent la structure financière en injectant des fonds propres, permettent la mise en place de schémas de transmission actionnariale et accompagnent le management des PME les plus dynamiques. L’entrée d’un fonds dans leur capital est l’occasion pour ces PME d’accélérer leur croissance, par exemple au moyen d’acquisitions hors de leurs frontières nationales. PROPARCO soutient aujourd’hui sur le bassin méditerranéen huit équipes de gestion actives sur le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, l’Egypte et le Moyen-Orient, soit directement, soit au travers du fonds de fonds Averroès Finance, cogéré avec la Caisse des Dépôts et Consignations. PROPARCO et Averroès privilégient l’accompagnement d’équipes locales qui permettent ainsi le développement d’un capital-investissement pérenne sur la zone.
Dynamiser le tissu régional des PME au Maroc L’accès aux ressources financières des PME dynamiques, notamment à travers le capital investissement, est un enjeu important du développement des pays du Maghreb. Ainsi, en mai 2008, PROPARCO a pris une participation de 6 M€ dans le fonds de capitalinvestissement SGAM AI Kantara. Ce fonds, d’une taille totale de 150 M€,
qui comprend un véhicule d’investissement marocain, investira dans les régions du Maghreb et du Machrek. Le fonds s’appuie à la fois sur une équipe locale, implantée au Maroc, en Tunisie et en Egypte, qui a une bonne connaissance de l’économie et des acteurs locaux, et sur une équipe basée à Paris au sein de SGAM disposant d’une expérience significative dans
la structuration et le suivi de transactions de capitalinvestissement dans les économies émergentes. L’équipe de gestion sur place cible des entreprises matures de taille moyenne. Le fonds doit réaliser entre 10 et 15 transactions de 5 à 15 M€ réparties dans divers zones géographiques. Ces investissements contribuent à dynamiser le tissu régional de PME. Il se positionne sur
des opérations de capitaldéveloppement mais aussi de rachat ou de transmission pour renforcer la structure financière et la gouvernance de ces entreprises à une phase critique de leur développement. Dans tous les cas, le fonds s’implique de manière active dans la gestion et la gouvernance des entreprises du portefeuille.
L’accessibilité et la fiabilité des infrastructures de base, la structuration et l’approfondissement des marchés bancaires et financiers et le soutien apporté aux entreprises font partie des vecteurs essentiels au développement des économies du Sud. Dans chacun de ces secteurs et dans toutes ses interventions, PROPARCO accorde une importance systématique à la mesure des impacts des projets financés, tant au niveau économique que social et environnemental.
Sélectionner les projets pour leurs impacts
Sélectionner
les projets pour leurs impacts
Des outils pour
mesurer systématiquement
les impacts
PROPARCO sélectionne d’abord les projets financés en fonction de leur contribution au développement. A ce premier critère de choix s’ajoute une contrainte positive : leur viabilité économique et financière. PROPARCO s‘est ainsi dotée d’outils et de méthodes Ces indicateurs agrégeables permettent de répondre à destinés à renforcer la mesure et l’évaluation systémati- une double exigence de redevabilité et de mesure de que des impacts institutionnels, économiques, environ- l’efficacité des actions menées. Enfin, des études d’évaluation sur le long terme de nementaux et sociaux des projets financés. Le premier de ces outils est une aide à la décision de finan- certains projets financés sont menées sur le terrain. En cement. Le GPR (Geschäftspolitishes Projectrating ©) 2008, PROPARCO a notamment lancé une enquête est utilisé en interne à des fins sélectives, en amont de portant sur la téléphonie mobile en Haïti et les conséla décision de financement, et tout au long de la vie du quences directes et indirectes du développement de projet. Il permet d’évaluer, selon une approche multidi- l’activité tant au niveau économique (apport à la croismensionnelle, la viabilité économique et la rentabilité de sance, création d’emplois,...) que sociologique (profils l’opération, la subsidiarité de PROPARCO et les impacts des consommateurs, conséquences sur les relations développementaux du projet. Utilisé par les principales familiales ou entre les genres, place de ce poste dans EDFIs, il permet d’harmoniser la mesure des impacts le budget...). Ces évaluations ont vocation à capitaliser entre les différents partenaires européens. L’évaluation l’expérience de PROPARCO dans certains domaines et des impacts développementaux est en effet basée sur améliorer les pratiques actuelles. un socle commun de critères dont : l’apport net en devises, les recettes publiques courantes, le nombre d’emplois Entre 2007 et 2008, les financements et créés, le transfert de technologie et de co-financements de PROPARCO ont contribué à savoir-faire, les effets sociaux (santé, éduRaccorder 290 000 personnes à un réseau cation, formation continue...), le respect de distribution d'électricité des normes standards en matière enviConnecter 36 millions de personnes à un réseau télécom ronnementale et les effets bénéfiques Contribuer aux revenus des Etats à hauteur de 461 M€ sur l’environnement. Soutenir 4 555 entreprises dans une démarche RSE PROPARCO produit également une série Accorder des crédits de microfinance à 160 000 personnes d’indicateurs sectoriels communs avec Produire 250 MW de puissance énergétique renouvelable l’Agence Française de Développement. ou récupérée Sécuriser ou créer 240 000 emplois directs et indirects Réduire les émissions de gaz à effet de serre de 2,4 M teq CO 2 par an
Une double exigence de redevabilité et de mesure de l’efficacité des actions menées.
34 PROPARCO - RAPPORT ANNUEL 2008
Le premier projet privé de production d’énergie géothermique en Afrique Avec une marge de sécurité en capacité de production de moins de 10%, le secteur de l’électricité kenyan est en risque de pénurie. Le risque est d’autant plus grand que la production électrique dépend aujourd’hui en grande partie de l’aléa pluviométrique puisque 57% de la production provient de l’hydroélectricité. Le projet Olkaria III a pour ambition de contribuer à la mise en place d’un secteur de l’électricité accessible et fiable, élément clé pour le développement économique et la croissance future du pays. Le groupe Ormat a construit et exploite depuis 2000 une centrale géothermique de 13 MW dans la vallée du Rift, à 100 km
de Nairobi. Cette unité est la seule centrale géothermique construite et exploitée par un opérateur privé en Afrique. En 2008, Ormat et la société électrique kenyane KPLC ont convenu d’étendre la capacité de la centrale d’Olkaria III à 48 MW et ont donc fait appel à plusieurs institutions financières européennes. PROPARCO a octroyé un prêt direct de 15 millions de dollars en vue de financer cette opération. Le projet permettra à terme une économie de 150 000 teq CO 2 par an. Il est conforme aux standards environnementaux et sociaux de la Banque Mondiale et est en cours d’enregistrement au titre du Mécanisme de Développement Propre.
PROPARCO - RAPPORT ANNUEL 2008 35
Sélectionner
les projets pour leurs impacts
Favoriser l’accès
du plus grand nombre
aux services bancaires et financiers Dans les pays les plus pauvres et, dans une moindre mesure, dans les pays en développement, les systèmes bancaires et financiers manquent de profondeur. Cela se traduit d’une part par des taux de bancarisation faibles et donc une mobilisation limitée de l’épargne locale, et d’autre part par une absence de hiérarchisation des risques et donc une offre bancaire essentiellement tournée vers des produits à court terme. cette zone d’intervention l’ont été en faveur de financement ou refinancement de projets ayant un impact positif en termes de réduction d’émission de gaz à effet de serre ou de protection de l’environnement. Les prêts attribués au titre de la préservation des Biens Publics Mondiaux (BPM) ont représenté près de 100 M€ en 2008, soit près de 25% des volumes engagés en faveur de la clientèle financière. Ces lignes affectées à la protection de l’environnement ont vocation à croître en volume. La fin de l’année 2008 a été marquée par une grave crise de liquidité et de confiance qui a durablement ébranlé le monde financier. Au 31 décembre 2008, aucun pays ne représentait un risque systémique, les marchés bancaires faisant montre d’une bonne résilience grâce à leur consolidation et au soutien des banques centrales. A terme cependant, la crise financière devrait se traduire par un ralentissement de la croissance de ces pays notamment en raison d’une forte baisse des flux nets de capitaux. Dans ce contexte financier perturbé, Le développement PROPARCO joue son rôle contra-cyclique. du secteur bancaire en Afrique de l’Est Un afflux de projets au profit d’établissements de crédit s’est nettement fait sentir au cours du dernier triCertains pays d’Afrique (Bank Of Africa) en par les banques. de l’Est on connu une Ouganda et au Kenya Tout en renforçant mestre, tendance qui se poursuit en début d’année. croissance à deux chiffres ou encore Zanaco en sa présence dans les Les ambitions de PROPARCO vis-à-vis de sa clientèle en 2008 (26% au Kenya, Zambie. En portant le trois pays – Kenya, financière sont multiples : consolider sa présence en 21% en Ouganda,...). total de son encours à Tanzanie, Ouganda – Confrontées à une 48 M€ sur dix Afrique où le risque systémique encouru par les bansur lesquels elle s’est demande locale très contreparties dans la traditionnellement ques semble plus limité et où PROPARCO bénéficie dynamique, les banques sous-région, ces nouvelles concentrée, PROPARCO d’une notoriété importante ; poursuivre l’approche ont des besoins de opérations font de souhaite étendre ses multi-produits en mettant l’accent sur d’éventuelles financements importants PROPARCO un acteur du opérations dans les pays qui ne peuvent être financement du secteur voisins qui présentent prises de participation dans certains établissements de complètement satisfaits bancaire est-africain des secteurs bancaires crédit considérés comme stratégiques ; et enfin renforpar l’offre locale. de premier plan. encore relativement cer sa capacité d’intervention en microfinance. Dans En 2008, PROPARCO a En assortissant peu développés et un contexte économique dégradé, PROPARCO entend renforcé son soutien au ses financements fortement dépendants développement du secteur d’exigences particulières, des ressources extérieures. ainsi soutenir le secteur bancaire et financier des pays bancaire en Afrique de PROPARCO contribue Plusieurs projets ont ainsi où elle intervient et renforcer le rôle subsidiaire qu’elle l’Est, en proposant des à un développement été identifiés au Burundi, est en mesure de jouer. financements en dette, sain de ce secteur, en au Soudan et à Djibouti. En soutenant les différentes banques ou systèmes financiers de ces pays, PROPARCO donne aux acteurs bancaires et financiers locaux les moyens de dynamiser par eux-mêmes le tissu économique de leur pays. En 2008, PROPARCO a engagé 400 M€ en faveur des établissements de crédit et autres institutions financières, un chiffre en hausse de 64% par rapport à 2007. Celui-ci représente la moitié des engagements de la société et environ 57% du portefeuille de crédit de PROPARCO au 31 décembre 2008 (hors participations). Trente financements ont été octroyés en faveur de la clientèle financière de PROPARCO en 2008 avec un montant moyen par opération de 12 M€. L’année 2008 marque également un début de différenciation des activités par secteur. Avec l’ouverture de PROPARCO aux pays émergents, les lignes bancaires attribuées dans
quasi fonds-propres et fonds-propres. PROPARCO a ainsi soutenu le développement de banques telles que I&M au Kenya, BOA 36 PROPARCO - RAPPORT ANNUEL 2008
cherchant à promouvoir le financement des PME et à encourager la prise en compte des aspects sociaux et environnementaux
Accompagner un acteur majeur de la microfinance au Cambodge Au Cambodge le manque de profondeur du marché rend difficile le financement des micro-entreprises qui constituent pourtant l’essentiel du tissu économique. Elles doivent donc pour la plupart faire appel aux institutions de microfinance. Amret est l’un des acteurs les plus importants par le nombre de ses clients (plus de 200 000) et l’importance de son réseau établi en zone rurale ou semirurale.
En 2008, l'institution a accordé un total de 41 M€ de crédits. En accompagnant le développement de l’activité d’Amret, PROPARCO soutient la croissance économique du pays à travers un appui à la création et au développement de la micro activité. En mars 2008, PROPARCO a participé à l’augmentation de capital d’Amret à hauteur de 1,4 M€ dans le but d’accompagner activement son institutionnalisation et de l’aider à faire face aux enjeux actuels du secteur. PROPARCO a également versé une dette de 4 M$ pour financer la croissance de l’institution et lui permettre ainsi de servir un nombre plus important de clients. Cet apport de crédit est d’autant plus important dans le contexte de crise financière et bancaire mondiale et permettra à l’institution d’atteindre les objectifs qu’elle s’était fixés pour 2009. AMRET devrait ainsi contribuer au maintien et à la création de près de 20 000 emplois dont 83% sont féminins.
Systèmes bancaires et microentreprises
“Je ne vois malheureusement aujourd’hui aucune banque capable et désireuse de répondre à ce monde qui n’est pas servi, qu’est celui de la petite et de la très petite entreprise” Par Fouad Abdelmoumni, Directeur Général d’Al Amana
“Il est extrêmement dangereux de penser que le microcrédit est la solution à tous les problèmes de sous-développement. Mais c’est un outil qui y contribue de manière tout à fait notable. L’essentiel des prêts accordés par Al Amana est plafonné à 2 000€, alors que l’essentiel des prêts accordés par les banques au Maroc ne descend pas en deçà de 20 000€. L’écart est tellement énorme qu’il va bien falloir que nous fassions remonter le niveau de nos prêts et que les banques abaissent leur seuil d’entrée. Je ne vois malheureusement aujourd’hui aucune banque capable et désireuse de répondre à ce monde qui n’est pas servi, qu’est celui de la petite et de la très petite entreprise. Prises à l’échelle individuelle, la
micro-entreprise et la très petite entreprise ne pèsent effectivement pas lourd. Mais dès lors que nous parlons de centaines de milliers d’unités de production servies par Al Amana, cela devient conséquent en termes de contributions au PIB, de création de richesse, de création d’emplois, sur la vie des foyers, la scolarisation, l’accès à la santé et plus globalement sur l’amélioration des perspectives d’avenir.” PROPARCO a garanti en 2007 un prêt subordonné de 100 millions de dirhams à l'institution pour renforcer ses fonds propres et faciliter ainsi son accès au refinancement bancaire. PROPARCO - RAPPORT ANNUEL 2008 37
Financer les infrastructures
indispensables à la croissance
L’accessibilité aux infrastructures de base et la fiabilité des services rendus sont bien souvent le préalable indispensable à l’attractivité d’un territoire, à la croissance de son économie et aux progrès sociaux des populations qui y vivent. Qu’il soit question d’accès à l’énergie, aux télécommunications ou aux moyens de transports modernes, PROPARCO finance des projets d’élargissement de l’accès à un service de qualité. Dans le domaine de l’accès à l’énergie, ces financements se font dans le respect de l’environnement, à travers des projets d’utilisation de sources d’énergie renouvelable ou la promotion d’une plus grande efficacité énergétique. PROPARCO prête ainsi une attention particulière aux projets éligibles au Mécanisme de Développement Propre du Protocole de Kyoto et utilise les instruments de la finance carbone pour faciliter le financement de projets.
Pour promouvoir la croissance économique et lutter contre la pauvreté, PROPARCO concentre prioritairement son effort sur le développement des infrastructures en Afrique Subsaharienne. Elle y finance notamment l’accès à l’électricité, aux transports et aux télécommunications. Dans les grands pays émergents, PROPARCO s’est spécialisée dans le financement des énergies renouvelables.
Cogénération bagasse en Afrique de l'Est
“Ce supplément d’énergie sur le réseau national servira à combler le déficit kenyan en matière d’électricité.” Par Dr Evans Kidero, Managing Director Mumias Sugar Company
En 2008, les projets de développement des infrastructures co-financés par PROPARCO ont contribué à Raccorder 100 000 personnes à un réseau de distribution d'électricité, ou leur donner accès à l'électrification Connecter 13 millions de personnes à un réseau de téléphonie mobile Créer ou préserver 30 000 emplois
38 PROPARCO - RAPPORT ANNUEL 2008
“Mumias Sugar Company est leader sur le marché kenyan de la production de sucre et représente à lui seul 60% de la production. Nous sommes aujourd’hui fiers de continuer l’expansion de notre activité de production d’électricité, en plus de la production de sucre, pour passer de 3MW à 26MW. Notre projet de cogénération bagasse est le premier de la sorte dans toute l’Afrique de l’est et du centre, c’est un projet d’énergie renouvelable développé dans le secteur de l’agriculture et c’est également le premier projet générant des économies carbone à être enregistré au Mécanisme du Développement Propre par la CCNUCC. Ce supplément d’énergie sur le réseau national servira à combler le déficit kenyan en matière d’électricité. Une fois la centrale opérationnelle nous pourrons réaliser des économies de temps de production, menant à un double bénéfice à la fois en termes d’augmentation de la production de sucre et de rentabilité du fait de la vente de l’électricité. Nous sommes très reconnaissant à PROPARCO de nous avoir financé à hauteur de 35 M$ pour ce projet."
Sélectionner
les projets pour leurs impacts
Soutenir
le secteur productif et esl ervices s
Plus que jamais, l’un des objectifs clés de PROPARCO consiste à proposer directement aux entreprises des ressources à long terme cohérentes avec la durée de vie des actifs financés et dont la disponibilité sur les marchés bancaires locaux est souvent insuffisante. PROPARCO concentre son effort sur le financement d’investissements dédiés à l’amélioration des rendements productifs et à celle de la qualité de l’environnement pour les employés à travers la modernisation des équipements et la diversification des activités. Les entreprises ainsi financées vont des grands groupes in-
Les quatre grands axes sectoriels de l’intervention de PROPARCO sont le secteur de l’agro-industrie au sens large : plantations, industrie de la mer, élevage, premières transformations, cogénération. PROPARCO se concentre sur l’accompagnement des grands acteurs des filières vivrières, le soutien au développement des entreprises dans le secteur manufacturier avec en 2008 des projets portant essentiellement sur les entreprises d’équipementiers en énergie renouvelable et le secteur cimentier, les secteurs sociaux privés notamment dans le domaine de la santé et de l’éducation supérieure, le tourisme, pour lequel PROPARCO adopte une approche globale basée sur le développement du tourisme durable de moyen, haut de gamme en Afrique.
dustriels internationaux désireux de s’implanter ou de se développer dans des zones difficiles aux grands groupes industriels locaux contrôlant souvent une filière nationale ou régionale, en passant par les entreprises locales, grandes et moyennes, qu’elles soient en création ou en phase active de développement. Enfin, tous les projets financés doivent participer à la diffusion et à la promotion de la Responsabilité Sociale et Environnementale des entreprises, notamment par la prise en compte systématique de la protection de l’environnement, de la préservation de la biodiversité et de l’amélioration de leur gouvernance.
Mise à niveau hôtelière au Mozambique Le développement des infrastructures d’accueil d’un tourisme d’affaires et de loisirs est un enjeu important des politiques de développement des pays d’Afrique centrale et australe. Depuis plusieurs années, PROPARCO participe au financement de projets de mise à niveau hôtelière notamment à travers un partenariat avec l’AKFED (Aga Khan Fund For Economic Development). Le projet POLANA s’inscrit dans la continuité de cette démarche. Situé en plein cœur de Maputo au Mozambique, POLANA a été entièrement racheté par l’AKFED qui a lancé en 2008 un processus de réhabilitation complète des bâtiments. Le coût de ce
projet est de 24,4 M$ et il permettra à l’horizon 2010 la rénovation complète des 152 chambres de l’hôtel 5 étoiles. PROPARCO et la DEG contribuent au financement du projet à travers un investissement de 6,4 M$ et un prêt à long terme de 18 M$. Ce projet aura pour conséquence directe la création de près de 300 emplois. Il s’inscrit dans une démarche de transfert de compétences et de développement d’un tourisme durable en accord avec les principes de Responsabilité Sociale et Environnementale que soutient PROPARCO.
Hôtel Paloma à Maputo, au Mozambique
PROPARCO - RAPPORT ANNUEL 2008 39
Répondre à toute la gamme des besoins financiers à long terme des investisseurs
PROPARCO dispose d’une gamme complète d’instruments financiers répondant aux trois grands types de besoins qu’expriment les investisseurs dans les pays émergents et en développement : accéder à des financements à long terme, couvrir ou réduire certains risques, notamment politiques, disposer de solutions adaptées à certaines problématiques propres aux pays en développement.
Répondre à toute la gamme
des besoins financiers à long terme des investisseurs
Renforcer directement
les fonds propres des entreprises
Dans un contexte où le prêt bancaire se raréfie, PROPARCO continue à offrir aux entreprises des solutions alternatives de financement à long terme et de partage des risques. Les investissements en fonds propres permettent ainsi de développer des partenariats avec des opérateurs incontournables dans leur métier. Ils permettent également à des sociétés familiales d’ouvrir leur capital afin d’assurer la pérennité de l’entreprise et la poursuite de sa croissance dans une logique de transmission ou d’institutionnalisation. Les prises de participation de PROPARCO sont toujours minoritaires et ont vocation à être cédées dans un horizon de cinq à huit ans lorsque l’entreprise a atteint un
stade de maturité suffisant lui permettant de lever des capitaux sur les marchés ou de solliciter des investisseurs privés. Les instruments utilisés sont adaptés aux besoins spécifiques de chaque entreprise et prennent en compte différents critères tels que le partage souhaité du contrôle et des revenus, le cadre réglementaire ou encore les risques auxquels l’entreprise est confrontée. PROPARCO utilise ainsi une large gamme d’instruments de haut de bilan : capital, actions préférentielles, obligations convertibles ou prêt participatif.
Réduire la fracture numérique en Outre-mer PROPARCO a investi 5 M€ dans la société Loret Telecom (Lortel), aux côtés de CDC Entreprises, d’Oceor et de la BRED. Lortel a pour ambition de devenir le premier opérateur alternatif de téléphonie fixe et fournisseur d’accès internet haut débit dans les départements d'Outre-mer (DOM), sous la marque Mediaserv. Par cette opération, PROPARCO contribue à combler le retard actuel des DOM en matière d’aménagement numérique du territoire. Lortel est ainsi titulaire de délégations de 42 PROPARCO - RAPPORT ANNUEL 2008
service public des régions Martinique, Guadeloupe et Guyane, qui lui imposent de desservir 98 à 100% de ces territoires afin d’offrir un accès internet haut débit à l’ensemble de leur population. Lortel contribuera au développement d’une offre de service télécom moins chère et de meilleure qualité, aussi bien pour les entreprises que pour les particuliers.
Promouvoir un gestionnaire de fonds développant des produits innovants en Chine intérieure La croissance exceptionnelle sur longue période de la Chine (9% par an depuis 1978) a porté le PIB chinois au 3ème rang mondial en 2007. Cependant, la montée des inégalités reste préoccupante tout comme le vieillissement de la population et la dégradation de l’environnement. C’est dans ce contexte que deux partenaires ont lancé en 2006 un premier fonds d’investissement, avec le soutien actif du FMO : Development Principles Fund I (DPF1). DPF1 étant totalement
investi, l’équipe de gestion a levé un deuxième fonds en 2008 : Development Principles Fund II (DPF2). PROPARCO a investi 20 M$ dans le fonds DPF2 en tant qu’investisseur de référence aux côtés du FMO, de la DEG et d’Itochu. L’objectif de ce fonds consiste à proposer à des entreprises de taille moyenne de Chine intérieure (chiffre d’affaires de 10 à 100 M€) des financements hybrides leur donnant accès à des ressources à long
terme pour atteindre les meilleurs standards internationaux en matière de gouvernance et de responsabilité sociale et environnementale. Les entreprises financées, notamment dans les secteurs de l’énergie photovoltaïque, du charbon propre ou de la production de biodiesel, doivent par ailleurs respecter un plan d’amélioration des conditions de travail de leurs ouvriers et de l’impact environnemental de leur activité.
Champ d'éoliennes en Chine
Utiliser l’effet de levier
des fonds d’investissement
Dans la plupart des pays d’intervention de PROPARCO, le capital investissement continue de se développer notamment grâce à l’émergence d’équipes de gestion de fonds indépendantes, capables par leur expérience et leur enracinement de catalyser des investissements privés et publics importants. PROPARCO, qui a contribué à faire naître certaines de ces équipes, intervient en les accompagnant dans la durée, souvent à travers plusieurs fonds successifs et en tant qu’acteur de place afin de favoriser la profondeur du marché. En 2008, PROPARCO a par exemple soutenu quatre équipes de gestion en Méditerranée. Ces équipes mettent en œuvre des stratégies complémentaires dans le but de promouvoir dans les entreprises les meilleurs standards de gestion et de gouvernance et de favoriser l’émergence de champions régionaux. L’intervention aux côtés de fonds d’investissement permet également d’accroitre l’impact des investissements de PROPARCO et de toucher l’ensemble du secteur des petites et moyennes entreprises. En 2008, les fonds dans lesquels PROPARCO a investi soutiennent
92 sociétés employant 60 000 personnes. D’un point de vue qualitatif, ces entreprises bénéficient ainsi d’un accompagnement leur permettant d’élargir leurs réseaux, d’améliorer leurs systèmes de gestion, de développer des stratégies de croissance et de conquérir de nouveaux marchés. Enfin, la présence de PROPARCO, dont le degré d’exigence en matière de lutte contre le blanchiment et plus généralement d’institutionnalisation des pratiques de ces équipes est reconnu, génère de la confiance et favorise la venue d’autres investisseurs privés. Afin de mieux évaluer l’impact de ses investissements dans les fonds, PROPARCO incite les gestionnaires à utiliser des outils permettant de suivre dans la durée l’évolution des sociétés financées ainsi que leurs effets sur l’environnement écologique et social. PROPARCO - RAPPORT ANNUEL 2008 43
Répondre à toute la gamme
des besoins financiers à long terme des investisseurs
Proposer des prêts
adaptés à chaque projet Pour l’activité de prêts, l’accent est porté à la fois sur le renforcement des infrastructures, qu’elles soient physiques (énergie, télécoms, transports), ou financières (banques) et sur le financement des projets dans l’industrie et les services fortement créateurs d’emplois ou structurants pour une région (agroindustrie et tourisme notamment). Sur cette activité, comme sur celle de fonds propres, PROPARCO se positionne comme un investisseur de long terme et adopte une logique identique quelque soit le produit : soutenir sur la durée des investisseurs responsables. Son intervention se veut complémentaire de celle des banques commerciales. PROPARCO ne fait donc pas de prêts à court terme, toujours proposés par le système bancaire local, et adapte son offre de prêts à moyen et long terme en fonction de la profondeur de chaque marché. Elle propose ainsi des prêts seniors, des prêts subordonnés ou participatifs. Depuis 2007, PROPARCO a accru ses capacités d’intervention en prêts grâce à un accord de sous-participations avec l’AFD, qui s’ajoute aux dispositifs de cofinancement ou de partage de risques déjà existant entre les agences de développement européennes. PROPARCO est donc ainsi en mesure de proposer des prêts s’échelonnant de 5 à 100 M€ (avec un montant moyen d’environ 13 M€). Leur durée s’étale entre 5 et 20 ans, suivant les besoins du projet.
Appui en monnaie locale à une société de crédit-bail ivoirienne Le groupe Alios Finance propose du crédit et du crédit-bail pour le financement de l’équipement productif en Afrique Subsaharienne à travers un réseau de plusieurs filiales. Le groupe constitue un vecteur essentiel d’intervention de PROPARCO auprès des PME en zone franc depuis 15 ans. Alios Finance est principalement composé de trois entités : Alios Finance Côte d’Ivoire regroupant les activités de la Safca en Côte d’Ivoire, la Sobfi au Burkina Faso et la Somafi au Mali,
44 PROPARCO - RAPPORT ANNUEL 2008
Alios Finance Cameroun et Alios Finance Gabon. En partenariat avec son homologue finlandais Finnfund, PROPARCO a renouvelé et modifié en 2008 dans ses grandes modalités l’accord cadre de garantie existant pour 30 M€. Ainsi Alios Côte d’Ivoire, qui avait été exclue du périmètre de l’accord du fait de la situation du pays le réintègre. Cette entité a bénéficié d’un financement direct d’un montant de 3 milliards de FCFA. Le prêt en monnaie locale permet
de contrôler le risque de change et constitue un élément stabilisateur essentiel pour des sociétés caractérisées par la très forte volatilité de leurs activités. En renouvelant son engagement auprès d’Alios, PROPARCO s’inscrit dans une démarche cohérente avec ses objectifs de financement des PME d’Afrique Subsaharienne en monnaie locale.
Développer l’offre
en monnaie locale
De très nombreux projets demandent un financement en monnaie locale. Une des contraintes historiques des bailleurs de fonds a été leur incapacité ou leur difficulté à prêter en monnaie locale, exposant ainsi leur client à un risque de change souvent difficile, voire impossible à gérer dans des marchés encore peu sophistiqués.
De plus, dans de très nombreux pays, le marché financier local n’est pas assez développé pour offrir des maturités de prêts suffisamment longues pour financer des investissements lourds ou des projets d’infrastructure. PROPARCO travaille donc, avec l’appui d’autres bailleurs de fonds, à l’approfondissement des marchés en monnaie locale. PROPARCO a été un des pionniers dans l’utilisation de la monnaie locale en développant dès le milieu des années 90 des outils de garantie, d’abord en zone franc en Afrique puis dans l’ensemble de ses pays d’intervention. Elle a été ainsi la première à garantir des émissions obligataires libellées en monnaie locale en Afrique. Au-delà des opérations de garantie, PROPARCO a mis en place depuis deux ans un dispositif lui permettant de développer une offre de prêts directs en monnaie locale. PROPARCO est ainsi actionnaire depuis 2007 de TCX, une initiative multi bailleurs initiée par le FMO hollandais, qui permet à ses membres de proposer des swaps de devises exotiques, et donc des prêts en monnaie locale dans de très nombreux pays. De plus, l’AFD effectue des emprunts obligataires dans des monnaies
variées et intervient directement sur les marchés ce qui permet à PROPARCO de disposer de ressources dans des monnaies comme le FCFA ou le rand sud-africain. En 2008, près de 20% du nombre de prêts accordés par PROPARCO ont été faits en monnaie locale : dinar tunisien, franc CFA, rand sud-africain ou shilling kenyan, permettant ainsi à PROPARCO de contribuer à renforcer et à approfondir les marchés locaux en adaptant encore son offre aux besoins de ses clients.
PROPARCO apporte, par sa signature, une garantie de solvabilité et facilite la mobilisation de ressources en monnaie locale par des emprunteurs privés, permettant aux banques de développer des prêts de maturité plus longue. Cette garantie peut prendre plusieurs formes La garantie d’emprunts obligataires ou d’autres produits de marché (titrisation par exemple) : PROPARCO offre une garantie aux épargnants (investisseurs institutionnels ou particuliers) qui prêtent à une banque ou une entreprise émettant un emprunt sur le marché pour se financer, La garantie d’emprunt interbancaire : PROPARCO garantit le bon dénouement des prêts que les établissements bancaires disposant de liquidités peuvent faire à d’autres établissements (crédit-bail ou microfinance notamment), La garantie d’emprunts en monnaie locale : PROPARCO garantit le bon dénouement des prêts octroyés en monnaie locale par des banques à des entreprises locales, La garantie de liquidité des OPCVM : PROPARCO apporte une garantie de liquidité aux différents instruments de mobilisation de ressources longues destinées au financement de l’investissement productif et qui participent directement à dynamiser les marchés financiers.
PROPARCO - RAPPORT ANNUEL 2008 45
Les résultats
opérationnels et financiers
L’année 2008 est une nouvelle année de forte croissance de PROPARCO. Elle témoigne du rôle contra-cyclique de la société. Cette forte croissance et ses bons résultats financiers permettent une nouvelle fois à PROPARCO de démontrer la solidité d’un modèle basé sur le financement à long terme du secteur privé des économies en développement.
Les résultats opérationnels et financiers
Les résultats
opérationnels
Au cours de l’exercice 2008, le total des engagements de la société sous forme de prises de participation, prêts et garanties a atteint 789,4 M€, soit 31% de plus qu’en 2007. Ce chiffre inclut 32,2 M€ de sous-participations avec des entités extérieures au groupe (FMO, EFP) et 140,2 M€ de sous-participation AFD.
Type d'intervention (en % des montants octroyés)
1%
13%
Garantie Fonds propres
Type d'intervention (en % du nombre d'opérations)
2%
26%
Garantie Fonds propres
86% Prêt
72% Prêt
Un total des engagements
qui a atteint 789,4 M€
48 PROPARCO - RAPPORT ANNUEL 2008
Les résultats opérationnels et financiers
L’activité
en fonds propres
Les autorisations d’investissement Dix-sept prises de participation ont été approuvées en 2008, comme en 2007, représentant un volume d’investissements de 99,1 M€, soit une moyenne de 5,8 M€ par opération (moyenne en hausse de plus de 26% par rapport à l’année précédente). Huit investissements directs ont été autorisés en 2008 pour 20 M€ (contre 9 M€ en 2007), notamment en Afrique Subsaharienne dans les secteurs de la banque (un projet dans chacun des pays suivants : Kenya, Bénin et Congo), du tourisme (un projet au Mozambique), de la communication (un projet sur plusieurs pays de la zone) et de l’agro-industrie (un projet en Afrique centrale et de l’Est). Un investissement direct a également été conclu en Tunisie, dans le secteur de l’assurance, et un autre
dans les collectivités d’Outre-mer, dans le secteur des télécommunications. Neuf participations ont été prises dans des fonds d’investissement en 2008 (contre huit en 2007) avec une moyenne de 8,8 M€ par projet. Ces activités concernent surtout la Méditerranée et le Moyen-Orient (quatre prises de participation) ainsi que l’Asie (trois prises de participation, notamment en Chine et au Vietnam). Les souscriptions en 2008 (autorisées en 2008 ou antérieurement) concernent : huit fonds d’investissement, une société financière, une société d’assurance, deux banques, une société d’édition, une entreprise dans le secteur de l’agro-industrie, une autre dans celui des télécommunications et enfin, un groupe hôtelier.
La structure du portefeuille de participations Au 31 décembre 2008, le portefeuille de participations de PROPARCO a une valeur brute de 215,7 M€ (y compris les opérations pour compte de tiers) et regroupe 89 titres dans dix établissements de crédit, quarantequatre fonds d’investissement, dix-sept établissements financiers ou compagnies d’assurance, neuf sociétés
industrielles et commerciales, trois hôtels et six sociétés d’infrastructures et minières. Le montant total des provisions au titre de ces participations atteint 6,6 M€ soit 3,1% du portefeuille brut et 4,6% des souscriptions libérées hors participations détenues pour compte de tiers.
Les répartitions sectorielle et géographique Les souscriptions libérées, y compris pour compte de Les graphiques ci-dessous font état de la répartition tiers, s’élèvent à 144,5 M€ au 31 décembre 2008 contre sectorielle et géographique des souscriptions libérées. 95,7 M€ au 31 décembre 2007.
11% Infrastructures
12%
56% Fonds d'investissement
Entreprises
21% Secteur financier
Participations : répartition sectorielle (souscriptions libérées)
7,01% Outre-mer 7,73% Afrique de l'Ouest
22,57% Asie
18,22 % Afrique centrale, austral et Océan indien
20,83% Multi-pays
23,64% Méditerranée et Moyen-Orient
Participations : répartition géographique (souscriptions libérées)
PROPARCO - RAPPORT ANNUEL 2008 49
Les résultats opérationnels et financiers
Les opérations de prêts Les autorisations et les décaissements Quarante-huit prêts ont été approuvés au cours de soit une moyenne de 14,2 M€ par opération. Le total l’exercice 2008 représentant 683,5 M€ en octrois bruts, des décaissements réalisés s’est élevé à 411,2 M€.
La répartition sectorielle La part des prêts octroyés aux établissements de crédit Secteur financier s’élève à environ 60% contre 39% en 2007. Le montant des engagements dans ce secteur (406,8 M€) comporte 60 M€ de concours accordés à des établissements de crédit dans les collectivités d’Outre-mer. Les concours engagés dans le secteur des infrastructures et des mines sont en recul par rapport à 2007 : Entreprises 133,3 M€ (221,9 M€ en 2007), représentant 19% du total environ (contre 48% en 2007). Les engagements dans le secteur des entreprises en 2008 sont, eux, en 21,38% Infrastructures forte croissance et s’élèvent à 143,4 M€ contre 61,5 M€ en 2007. Ils représentent dorénavant 21% des concours Prêts : répartition sectorielle (engagements États étrangers) accordés (contre 13,2% en 2007).
55,62%
23,00%
La répartition géographique Les engagements dans les Etats étrangers se répartissent entre dix-neuf pays, au premier rang desquels figurent l’Inde (77,2 M€), l’Afrique du Sud (57,5 M€), la Tunisie (52,9 M€), le Kenya, le Maroc et la Turquie (50 M€ chacun). Ces chiffres ne tiennent pas compte des engagements multi-pays. Par ailleurs, la société a accordé trois concours dans les collectivités d’Outre-mer : deux en Polynésie française (40 M€) et un en Nouvelle-Calédonie (20 M€). L’Afrique Subsaharienne, zone d’activité traditionnelle Afrique centrale, australe et Océan indien
de PROPARCO, demeure la première zone de déploiement de l’activité nouvelle de prêts avec environ 40,5% des engagements en Etats étrangers en 2008. L’ensemble du continent représente quant à lui 57% des engagements Etats étrangers en 2008. Dans cette région, les opérations les plus significatives concernent une banque en Afrique du Sud, une autre au Nigéria, un concours dans le secteur de l’hôtellerie au Mozambique et un projet d’infrastructure en Tanzanie.
Afrique centrale, australe et Océan indien
Méditerranée et Moyen-Orient
Méditerranée et Moyen-Orient Afrique de l'Ouest
Afrique de l'Ouest Multi-pays
Multi-pays 0,45%
28,94% 25,04%
22,37% 8,78%
Outre-mer Asie
Prêts : répartition géographique (engagements) 50 PROPARCO - RAPPORT ANNUEL 2008
8,04% 6,38%
0,49%
31,73% 27,45%
24,52%
8,81%
7,00%
Amérique latine et Caraïbes
Amérique latine et Caraïbes Asie
Prêts : répartition géographique États étrangers (engagements)
Les résultats opérationnels et financiers
La structure de l’encours de prêts au 31 décembre 2008 La répartition sectorielle L’encours des prêts au 31 décembre 2008 (y compris pour compte de tiers) totalise en valeur brute 1 029,8 M€ (736,9 M€ à fin 2007) et se répartit entre les prêts aux établissements de crédit pour 57,8% et les prêts aux sociétés non financières pour 42,2%. L’encours aux établissements de crédit est constitué de 165 lignes de crédits accordées à 57 clients pour un montant de 594,8 M€ au 31 décembre 2008 (421,2 M€ à fin 2007). Le reste de l’encours représente un montant de 435 M€ (315,2 M€ à fin 2007), répartis entre le secteur des infrastructures et mines (322,1 M€) et celui des entreprises (112,9 M€). Il est constitué de 87 prêts accordés à 66 clients. Si l’on exclut les collectivités d’Outre-mer, l’encours Etats étrangers aux établissements de crédit s’établit à 410,4 M€ au 31 décembre 2008. En ce qui concerne la clientèle du secteur des infrastructures et mines et celle des entreprises, l’encours Etats étrangers représente respectivement 300,8 et 112,0 M€.
ur cte Se
58%
s ra Inf
31%
ier nc a fin s re
ctu tru
es ris p e tr En
11% Prêts : répartition sectorielle (encours)
ur cte e S
50%
s ra
ier nc a n fi s re
ctu tru
Inf
36%
es ris p e tr En
14% Prêts : répartition sectorielle Etats étranger (encours)
La répartition géographique L’encours des prêts aux Etats étrangers est réparti de manière assez équilibrée entre les différentes zones géographiques de la Société, comme l’indiquent les graphiques ci-dessous. Les premiers pays de l’encours Etats étrangers sont, par ordre décroissant : la Turquie,
Afrique centrale, australe et Océan indien
Afrique centrale, australe et Océan indien
Méditerranée et Moyen-Orient
Méditerranée et Moyen-Orient Afrique de l'Ouest
Afrique de l'Ouest
Multi-pays 0,15%
le Maroc, le Ghana, le Kenya, l’Afrique du Sud, la Chine, la Tunisie, le Nigéria et la Tanzanie qui représentent chacun plus de 4% de l’encours Etats étrangers, et presque 60% cumulés.
Multi-pays
23,49% 24,20% 12,83%
20,06%
15,01% 4,26%
0,19%
29,39% 30,27% 16,04%
Amérique latine et Caraïbes
Asie Outre-mer
Prêts : répartition géographique (encours)
Asie
18,78%
5,32%
Amérique latine et Caraïbes
Prêts : répartition géographique Etats étrangers (encours) PROPARCO - RAPPORT ANNUEL 2008 51
Les résultats opérationnels et financiers
Les garanties Un projet de garantie a été approuvé en 2008 pour un montant total d’engagements de 6,8 M€ en baisse par rapport à 2007 (55,7 M€). Les garanties émises en 2008 totalisent un montant de 21 M€ contre 7,6 M€ en 2007. Au total, l’encours des garanties données par PROPARCO concerne 30 opérations pour un montant de 55,8 M€ (contre 44,9 M€ au 31 décembre 2007). Il se répartit à hauteur de 52,3% en faveur d’établisse-
ments de crédit et 47,7% en faveur de la clientèle non financière. La répartition géographique indique que 6,6% des garanties données ont été émises en Afrique de l’Ouest, 41,4% dans la zone Afrique centrale et de l’Est et Océan indien, 8,71% en Asie, 35,64% dans la zone Méditerranée et Moyen-Orient, 3,6% dans les collectivités d’Outre-mer et 4,13% en multi-pays.
L’analyse des états financiers Le bilan Par rapport au 31 décembre 2007, le total du bilan est passé l’augmentation du portefeuille de participations à hauteur de 987,5 M€ à 1 629,3 M€, soit une augmentation de 65 %. de 23,5 % en valeur brute (de 135,2 M€ au 31 décembre Cette évolution reflète les effets conjugués de : 2007 à 215,7 M€ au 31 décembre 2008), la croissance simultanée des prêts accordés aux établis- l’augmentation de capital de 300 M€ effectuée en 2008. sements de crédit (de 425,1 M€ à 599,3 M€ en valeur brute à fin décembre 2008) et des créances accordées à la clientèle (de 319,7 M€ à 467,7 M€ en valeur brute),
Le compte de résultat Le produit net bancaire atteint 42,1 M€ contre 34,7 M€ au 31 décembre 2007, soit une hausse de 21,3 %. Le résultat brut d’exploitation au 31 décembre 2008, soit avant prise en compte du coût du risque et des résultats sur actifs immobilisés, s’établit à 25,2 M€ contre 21,2 M€ au 31 décembre 2007, soit une hausse d’environ 19%. Le résultat net au 31 décembre 2008
s’élève à 20,8 M€, soit légèrement au-dessus des prévisions du plan d’affaires présenté pour l’année (19,8 M€) mais en-deçà du résultat de 2007 (23,7 M€). Ceci s’explique par un coût du risque en très forte hausse, en partie lié à la politique de provisionnement des risques collectifs conservatrice adoptée suite à la crise financière internationale.
Le hors bilan Les engagements donnés Les engagements de financement et de garantie donnés atteignent 229,8 M€ en fin d’exercice (contre 219,7 M€ en 2007). Les engagements de financement, qui correspondent aux restes à verser sur conventions signées, atteignent 173,7 M€ (contre 174,8 M€ à fin 2007). Les engagements sont répartis entre les
établissements de crédit (16,7%) et les autres sociétés non financières (83,3%). Ils comportent 1 M€ de restes à verser sur concours douteux. L’encours des garanties données par la Société s’élève à 56,1 M€ contre 44,9 M€ à fin 2007.
Les engagements reçus Les engagements de financement de l’AFD, d’une part, ment de la production de prêts, d’autre part, totalisent et les engagements de garantie reçus d’autres établisse- respectivement 235,2 M€ (contre 196,5 M€ en 2007) ments de crédit et sociétés financières en accompagne- et 500,9 M€ (contre 545,7 M€ en 2007). 52 PROPARCO - RAPPORT ANNUEL 2008
Les résultats opérationnels et financiers
Les états financiers Bilan actif au 31 décembre 2008 (en milliers d’euros) Actif
31 déc. 2007
31 déc 2008
0
0
27 359 27 182 177
107 849 107 664 185
A TERME Dont entreprises liées
525 341 100 276
859 517 260 206
OPÉRATIONS AVEC LA CLIENTÈLE Dont pour compte de tiers
302 098 386
449 576 28 334
PARTICIPATIONS ET AUTRES TITRES DÉTENUS A LONG TERME Dont pour compte de tiers
129 744 641
209 131 588
9
6
49
669
AUTRES ACTIFS Dont entreprises liées
1 435 0
1 384 0
COMPTES DE RÉGULARISATION Dont entreprises liées
1 427 70
1 159 179
987 462
1 629 291
31 déc. 2007
31 déc 2008
174 770
173 670
69 416 105 354
29 074 144 596
44 915 16 600 28 315
55 804 29 207 26 597
219 685
229 474
CAISSE BANQUES CENTRALES CRÉANCES SUR LES ÉTABLISSEMENTS DE CRÉDIT A VUE Dont entreprises liées Dont pour compte de tiers
IMMOBILISATIONS INCORPORELLES IMMOBILISATIONS CORPORELLES
TOTAL ACTIF
Hors bilan ENGAGEMENTS DE FINANCEMENT En faveur d'établissements de crédit En faveur de la clientèle ENGAGEMENTS DE GARANTIE D'ordre d'établissements de crédit D'ordre de la clientèle TOTAL ENGAGEMENTS DONNÉS
PROPARCO - RAPPORT ANNUEL 2008 53
Les résultats opérationnels et financiers
Bilan passif au 31 décembre 2008 (en milliers d’euros) Passif
31 déc. 2007
31 déc 2008
A VUE Dont entreprises liées
0 0
5 0
A TERME Dont entreprises liées
723 133 712 226
988 115 981 556
43 584 1 189
100 608 29 095
3 376 1 256
3 847 2 489
PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES
18 981
28 613
FONDS POUR RISQUES BANCAIRES GÉNÉRAUX (FRBG)
3 993
0
194 395 142 560 3 005 6 160 0 18 944 23 726
508 103 485 330 1 948 0 0 0 20 825
987 462
1 629 291
31 déc. 2007
31 déc 2008
DETTES ENVERS LES ÉTABLISSEMENTS DE CRÉDIT
AUTRES PASSIFS Dont pour compte de tiers COMPTES DE RÉGULARISATION Dont entreprises liées
CAPITAUX PROPRES HORS FRBG Capital souscrit Réserve légale Autres réserves Réserve spéciale des PVLT Report à nouveau Résultat de l’exercice TOTAL ACTIF
Hors bilan ENGAGEMENTS DE FINANCEMENT
196 546
235 163
Reçus d'établissements de crédit Dont entreprises liées
196 546 191 546
235 163 230 163
ENGAGEMENTS DE GARANTIE Reçus d'établissements de crédit Dont entreprises liées
545 744 545 744 468 640
500 862 500 862 373 923
742 290
736 025
TOTAL ENGAGEMENTS REÇUS
54 PROPARCO - RAPPORT ANNUEL 2008
Les résultats opérationnels et financiers
Compte de résultat au 31 décembre 2008 (en milliers d’euros) Résultat
31 déc. 2007
31 déc 2008
SUR OPÉRATIONS AVEC LES ÉTABLISSEMENTS DE CRÉDIT Dont entreprises liées
29 676 5 795
42 059 12 021
SUR OPÉRATIONS AVEC LA CLIENTÈLE
24 594
26 683
0
11
-31 891 -31 286
-36 434 -35 629
REVENUS DES TITRES A REVENU VARIABLE
8 716
5 390
COMMISSIONS (PRODUITS)
2 745
4 394
COMMISSIONS (CHARGES)
-302
-524
AUTRES PRODUITS D'EXPLOITATION BANCAIRE Dont entreprises liées
1 208 761
517 0
INTÉRÊTS ET PRODUITS ASSIMILÉS
SUR OBLIGATIONS ET AUTRES TITRES À REVENU FIXE INTÉRÊTS ET CHARGES ASSIMILÉES SUR OPÉRATIONS AVEC LES ÉTABLISSEMENT DE CRÉDITS Dont entreprises liées
-5
-4
PRODUIT NET BANCAIRE
34 741
42 092
AUTRES FRAIS ADMINISTRATIFS
-13 533
-16 896
-10 424
-12 663
-14
-31
21 194
25 165
AUTRES CHARGES D'EXPLOITATION BANCAIRE
Dont entreprises liées DOTATION AUX AMORTISSEMENTS ET AUX PROVISIONS SUR IMMOBILISATIONS INCORPORELLES & CORPORELLES RÉSULTAT BRUT D'EXPLOITATION COÛT DU RISQUE RÉSULTAT D'EXPLOITATION
GAINS OU PERTES SUR ACTIFS IMMOBILISÉST EN GAIN EN PERTE RÉSULTAT COURANT AVANT IMPÔT DOTATIONS/REPRISES DE FRBG RÉSULTAT EXCEPTIONNEL PRODUITS EXCEPTIONNELS CHARGES EXCEPTIONNELLES IMPÔT SUR LES BÉNÉFICES RÉSULTAT NET
-178
-11 137
21 016
14 028
9 211
9 226
30 227
23 254
11 794
3 993
21 -10 777
1 378 0
-7 539
-7800
23 726
20 825
PROPARCO - RAPPORT ANNUEL 2008 55
Les résultats opérationnels et financiers
Liste des projets
approuvés en 2008
Afrique de l’Ouest Bénin : Participation à hauteur de 75 MFCFA à l’augmentation de capital d’une jeune banque béninoise spécialisée dans le crédit au logement. Nigéria : Ligne de crédit de 30 M$, dont 17,5 M$ en sous-participation AFD, dédiée au financement des PME et assortie d’une garantie ARIZ. Sénégal : Ligne de crédit de 5 Mds de FCFA pour consolider le bilan et soutenir la croissance d’une grande banque – Ligne de crédit d’un montant de 8 Mds de FCFA en faveur d’une banque locale afin qu’elle finance ses crédits à moyen et long terme. Multi pays : Participation de 8,5 M€ dans un fonds d’investissement spécialisé dans les entreprises de taille moyenne de la zone Afrique (du Nord et de l’Ouest plus particulièrement) – Prêt de 19,5 M$ dont l’objet est de financer l’achat et la rénovation d’avions par une société africaine de transport aérien.
Afrique Centrale, Australe et Océan indien RDC : Accompagnement d’un groupe bancaire africain dans la création de sa filiale en RDC via une participation en fonds propres à hauteur de 2 M$. Djibouti : Prêt senior de 23 M$ pour financer la construction d’un terminal à conteneurs. Kenya : Souscription à hauteur de 107,4 MKSH à l’augmentation de capital d’une banque commerciale – Ligne de crédit de 3 M€ destinée au soutien de la stratégie de croissance d’une banque kenyane et, en particulier, de celle de son portefeuille de crédit – Octroi de trois prêts, l’un senior de 19,75 M€ (dont 10 M€ en sous-participation AFD), l’autre, subordonné, de 2,82 M€, et le dernier en sous-participation EFP d’un montant de 7,75 M€, afin de financer la construction et l’exploitation d’une centrale électrique – Financement à hauteur de 15 M$, par le biais d’un prêt direct, de l’extension en MW d’une centrale géothermique – Deux lignes de crédit déléguées, d’un montant de 1 M€ et 5,5 M$ respectivement, destinées à financer la croissance des activités en devises d’une banque. Ouganda : Prêt d’un montant de 3 M$ en faveur de la filiale ougandaise d’un groupe bancaire africain, destiné à renforcer les fonds propres et soutenir la stratégie de croissance de la société. Tanzanie : Prêt de 40 M$ (dont 25 M$ de sous-participation EFP) afin de renforcer le réseau téléphonique d’un des principaux opérateurs de téléphonie mobile tanzaniens. Afrique du Sud : Ligne de crédit d’un montant de 150 MZAR destinée à augmenter le volume et la maturité du portefeuille de crédits d’une banque de
56 PROPARCO - RAPPORT ANNUEL 2008
détail spécialisée dans l’offre de microcrédit et de services bancaires aux populations à faibles revenus – Ligne de crédit de 100 MZAR destinée au maintien du ratio de solvabilité optimal d’une banque de détail sudafricaine spécialisée dans l’offre de microcrédit aux populations à faible revenu – Prêt subordonné d’un montant de 75 MZAR destiné à financer l’acquisition, par une banque d’investissement sud-africaine, de titres d’une compagnie d’assurance-vie cotée à la bourse de Johannesburg – Ligne de crédit de 30 M€ accordée à l’une des principales banques du pays afin qu’elle finance la croissance de son portefeuille de prêts aux PME et de projets d’infrastructures en Afrique Subsaharienne. Mozambique : Prêt senior d’un montant de 9 M$ et prise de participation à hauteur de 3,2 M$ afin de promouvoir la réhabilitation d’un hôtel. Zambie : Prêt subordonné convertible en ligne de crédit d’un montant de 5 M$ ainsi qu’une ligne de crédit d’un montant de 12,5 M$ destinés à renforcer les fonds propres complémentaires et les activités à moyen et long terme d’une banque. Multi pays : Prêt de 25 M$ accordé à un fonds de dette public-privé pour le financement à long terme de projets d’infrastructures privés en Afrique Subsaharienne – Prise de participation de 8 M$ dans un fonds d’investissement dédié au secteur minier en Afrique Subsaharienne – Prise de participation de plus de 9,4 M€ dans une entreprise incontournable dans le secteur du sucre et de la farine en Afrique Centrale.
Méditerranée et Moyen-Orient Algérie : Garantie en perte finale à hauteur de 75% d’un prêt de 700 MDZD accordé par la branche algérienne d’un groupe bancaire à une société de crédit-bail. Maroc : Prêt subordonné d’un montant de 50 M€ (dont 20 M€ en sous-participation AFD) à une importante banque privée marocaine, partenaire historique de PROPARCO, afin qu’elle renforce ses fonds propres. Tunisie : Souscription à une augmentation de capital d’une compagnie d’assurances multi-branches et à l’émission d’un emprunt obligataire pour un montant total de 2,25 MTND – Prêt en monnaie locale avec couverture TCX de 18 MTND en soutien à la stratégie de croissance d’une société de crédit-bail tunisienne – Prêt en monnaie locale, avec swap TCX, d’un montant de 15 MTND pour le refinancement des crédits logement consentis par une banque commerciale à des particuliers – Prêt en monnaie locale, sous couverture de change TCX, d’un montant de 7,5 MTND afin de financer la pre-
Les résultats opérationnels et financiers
mière clinique privée de cancérologie en Tunisie – Prêt direct de 30 M€ accordé à une société tunisienne spécialisée dans l’exploitation d’aéroports afin de financer les équipements et les infrastructures d’un nouvel aéroport. Turquie : Ligne de crédit subordonnée de 50 M€ (dont 25 M€ en sous-participation AFD) à une banque turque. Multi pays : Prise de participation de 15 M$ dans un fonds d’investissement dédié à des prises de participation dans des entreprises en croissance de la région Afrique du Nord / Moyen Orient – Deux prises de participation en fonds propres de 10 M$ chacune dans des fonds investissant dans des sociétés de la région Afrique du nord et Moyen-Orient – Participation de 6 M€ à un fonds d’investissement généraliste de la région Méditerranée.
– Investissement en capital à hauteur de 20 M$ dans une structure de co-investissement dédiée à PROPARCO.
Amérique latine et Caraïbes Brésil : Refinancement des crédits accordés par deux banques locales dans des secteurs éligibles au titre du mandat de PROPARCO dans les pays émergents (la production de biocarburant notamment) via des prêts en sous-participation avec le FMO à hauteur de 20 M$ et 15 M$ respectivement – Prêt d’un montant de 25 M$ pour le financement du rachat d’une entreprise de production de compresseurs de gaz naturel pour véhicules. République dominicaine : Ligne de crédit senior affectée de 5 M$ octroyée à une banque afin de promouvoir l’activité en dollars de sociétés exportatrices.
Asie Afghanistan : Prêt de 20 M$ (dont 10 M$ en sous-participation AFD) octroyé à un opérateur de téléphonie mobile afin d’étendre et de renforcer son réseau. Chine : Prise de participation d’un montant de 20 M$ dans un fonds de dette mezzanine intervenant dans le secteur de la finance carbone en Chine – Prêt senior de 25 M$ (dont 10 M en sous-participation avec l’AFD) afin de participer à la réalisation d’une ligne de production intégrale de modules photovoltaïques – Ligne de crédit de 15 M$ accordée à une banque pour le financement des biens publics mondiaux. Inde : Prêt subordonné de 20 M$ afin de renforcer les fonds propres et de soutenir la stratégie environnementale d’une banque indienne – Prêt d’un montant de 100 M$ (dont la moitié en sousparticipation AFD) accordé à une société de transport de gaz pour le financement d’un terminal méthanier. Indonésie : Prêt d’un montant total de 30 M$ (dont 15 M$ en sous-participation AFD) en faveur d’une société de plantations industrielles et transformation de bois afin de financer l’extension de ses domaines. Vietnam : Ligne de crédit déléguée de 15 M$ dans le but de financer la stratégie de croissance d’une banque locale – Prise de participation de 15 M$ maximum dans un fonds investissant sur le marché obligataire vietnamien – Ligne de crédit déléguée de 20 M$ destinée à financer la croissance d’une banque. Multi pays : Prêt participatif d’un montant de 6 M€ accordé à une société d’investissement américaine à but non lucratif qui vise à promouvoir des projets privés dans le secteur des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique dans les pays émergents dans le but de participer au financement de la partie asiatique de son plan d’affaires
Autres pays / Régions Multi pays : Prêt d’un montant de 3 M€ accordé à l’une des contreparties européennes de PROPARCO (EDFI) afin de renforcer le partenariat entre les deux institutions. Multi pays Afrique Subsaharienne : Prêt d’un montant de 10 M€ en faveur d’un groupe bancaire africain, destiné au renforcement des ressources à long terme de la holding et au soutien de la stratégie d’expansion du groupe – Participation sous forme d’actions ordinaires à hauteur de 50 000€ et prêt d’un montant similaire afin de promouvoir le développement panafricain d’une société d’éditions.
Collectivités d’Outre-mer Nouvelle Calédonie : Ligne de crédit bilantielle de 20 M€ destinée au refinancement des crédits à long terme d’une banque. Polynésie : Ligne de crédit déléguée de 20 M€ consentie à une banque afin de promouvoir l’octroi de crédits d’investissement – Ligne de crédit déléguée de 20 M€ octroyée à une grande banque commerciale afin de soutenir la croissance de ses activités sur le long terme. Multi pays : Prise de participation d’un montant de 5 M€ chez un opérateur de téléphonie fixe et fournisseur d’Internet de la zone Guadeloupe-Martinique-GuyaneRéunion avec pour objectif de financer ses infrastructures de télécommunication.
PROPARCO - RAPPORT ANNUEL 2008 57
Le réseau du groupe AFD Abidjan
Bangui
Cotonou
Istanbul
CÔTE D’IVOIRE, LIBERIA Tél. : (225) 22 40 70 40 Fax : (225) 22 44 21 78 afdabidjan@afd.fr
RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE Tél. : (236) 61 03 06 Fax : (236) 61 45 78 afdbangui@groupe-afd.org
BÉNIN Tél. : (229) 21 31 34 53 Fax : (229) 21 31 20 18 afdcotonou@afd.fr
TURQUIE Tel : (90) 212 283 31 11 Fax : (90) 212 283 31 51 afdistanbul@afd.fr
Abuja
Beyrouth
Dakar
Jakarta
NIGERIA Tél. : (234) 9 46 01 911 Fax : (234) 9 46 01 913 afdabuja@afd.fr
LIBAN Tél. : (961) 1 420 192 Fax : (961) 1 611 099 afdbeyrouth@groupe-afd.org
SÉNÉGAL, CAP-VERT, GAMBIE, GUINÉE-BISSAU Tél. : (221) 33 849 19 99 Fax : (221) 33 823 40 10 afddakar@afd.fr
INDONÉSIE Tél. : (62) 21 25 50 23 00 Fax : (62) 21 25 50 23 23 afdjakarta@afd.fr
Accra
Brasilia
GHANA Tél. : (233) 21 77 87 55 Fax : (233) 21 77 87 57 afdaccra@afd.fr
BRÉSIL Tél. : (55) 61 33 22 43 20 Fax : (55) 61 33 21 43 24 afdbrasilia@groupe-afd.org
Dar Es Salaam
Addis-Abeba
Brazzaville
Djibouti
ÉTHIOPIE, ERYTHRÉE, SOUDAN, SOMALIE Tél. : (251) 11 442 59 01 Fax : (251) 11 442 59 04 afdaddisabeba@groupe-afd.org
RÉPUBLIQUE DU CONGO Tél. : (242) 281 53 30 Fax : (242) 281 29 42 afdbrazzaville@groupe-afd.org
DJIBOUTI Tél. : (253) 35 22 97 Fax : (253) 35 48 09 afddjibouti@groupe-afd.org
Bujumbura
Fort-de-France
BURUNDI Tél. : (257) 22 25 59 31 Fax : (257) 22 25 59 32 afd-burundi@cbinf.com
MARTINIQUE, PETITES ANTILLES Tél. : 05 96 59 44 73 Fax : 05 96 59 44 88 afdfortdefrance@groupe-afd.org
Alger ALGÉRIE Tél. : (213) 21 69 43 00 Fax : (213) 21 48 41 20 afdalger@groupe-afd.org
Jérusalem-est TANZANIE Tel. : (255) 22 21 98 866 manasseha@groupe-afd.org
Casablanca Amman JORDANIE Tél. : (962) 6 46 04 703 Fax : (962) 6 46 04 705 afdamman@afd.fr
MAROC Tél. : (212) 522 29 53 97 Fax : (212) 522 29 53 98 afdprocasablanca@groupe-afd.org
Johannesbourg AFRIQUE DU SUD, BOTSWANA, LESOTHO, MALAWI, NAMIBIE, SWAZILAND, ZAMBIE, ZIMBABWE Tél. : (27) 11 540 71 00 Fax : (27) 11 540 71 17 proparcojohannesbourg@ groupe-afd.org
Kaboul Hanoï VIETNAM Tél. : (844) 38 23 67 64 Fax : (844) 38 23 63 96 afdhanoi@afd.fr
Cayenne Antananarivo
TERRITOIRES AUTONOMES PALESTINIENS Tél. : (972) 2 54 00 423 Fax : (972) 2 54 00 227 afdjerusalem@afd.fr
Hô Chi Minh-Ville
MADAGASCAR Tél. : (261) 20 22 200 46 Fax : (261) 20 22 347 94 afdantananarivo@groupe-afd.org
GUYANE, GUYANA, SURINAME Tél. : 05 94 29 90 90 Fax : 05 94 30 63 32 afdcayenne@groupe-afd.org
Bamako
Colombo
Islamabad
MALI Tél. : (223) 20 21 28 42 Fax : (223) 20 21 86 46 afdbamako@afd.fr
SRI LANKA, MALDIVES Tél. : (94) 11 250 23 20 Fax : (94) 11 250 52 23 afdcolombo@groupe-afd.org
PAKISTAN Tél. : (92) 51 265 51 96 Fax : (92) 51 265 51 97 afdislamabad@groupe-afd.org
Bangkok
Conakry
THAÏLANDE Tél. : (66) 2 663 60 90 Fax : (66) 2 663 60 80 afdbangkok@groupe-afd.org
GUINÉE, SIERRA LEONE Tél. : (224) 30 41 25 69 afdconakry@groupe-afd.org
VIETNAM Tél. : (84 8) 38 24 72 43 Fax : (84 8) 35 20 69 14 afdhochiminhville@afd.fr
AFGHANISTAN Tel. : (93) 797 32 32 35 afdkaboul@groupe-afd.org
Kinshasa RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO Tél. : (243) 99 86 82 598 Fax : (243) 99 99 75 381 afdkinshasa@groupe-afd.org
Lagos
58 PROPARCO - RAPPORT ANNUEL 2008
NIGERIA Tél. : (234) 1 270 5740
Le Caire ÉGYPTE Tél : (20) 2 2735 17 88 Fax : (20) 2 2735 17 90 afdlecaire@afd.fr
Libreville
Nairobi
Pékin
Saint-Domingue
GABON, SAO TOMÉ ET PRINCIPE Tél. : (241) 74 33 74 Fax : (241) 74 51 25 afdlibreville@afd.fr
KENYA, BURUNDI, OUGANDA,TANZANIE Tél. : (254) 20 271 84 52 Fax : (254) 20 271 79 88 afdnairobi@groupe-afd.org
CHINE Tél. : (86) 10 84 51 12 00 Fax : (86) 10 84 51 13 00 afdpekin@groupe-afd.org
RÉPUBLIQUE DOMINICAINE, BAHAMAS, CUBA, JAMAÏQUE Tél. : (809) 547 12 89 Fax : (809) 381 05 92 afdstdomingue@groupe-afd.org
Lomé
New Delhi
TOGO Tél. : (228) 221 04 98 Fax : (228) 221 79 32 afdlome@groupe-afd.org
INDE Tél. : (91) 11 23 79 37 47 Fax : (91) 11 23 79 37 38 afdnewdelhi@groupe-afd.org
Luanda
Niamey
ANGOLA Tél. : (244) 222 333 309 Fax : (244) 222 372 771 afdluanda@afd.fr
NIGER Tél. : (227) 20 72 33 93 Fax : (227) 20 73 26 05 afdniamey@afd.fr
Mamoudzou
Nouakchott
MAYOTTE Tél. : 02 69 61 05 05 Fax : 02 69 61 05 02 afdmamoudzou@afd.fr
MAURITANIE Tél. : (222) 525 25 25 Fax : (222) 525 49 10 afdnouakchott@groupe-afd.org
Maputo
Nouméa
MOZAMBIQUE Tél. : (258) 21 30 43 00 Fax : (258) 21 30 37 47 afdmaputo@groupe-afd.org
NOUVELLE-CALÉDONIE, VANUATU, ETATS INSULAIRES DU PACIFIQUE-SUD Tél. : (687) 24 26 00 Fax : (687) 28 24 13 afdnoumea@groupe-afd.org
Phnom Penh CAMBODGE Tél. : (855) 23 426 360 Fax : (855) 23 426 243 afdphnompenh@groupe-afd.org
Saint-Pierre SAINT-PIERRE ET MIQUELON Tél. : 05 08 41 06 00 Fax : 05 08 41 25 98 agence@iedom-spm.fr
Pointe-à-Pitre GUADELOUPE Tél. : 05 90 89 65 65 Fax : 05 90 83 03 73 afdpointeapitre@gp.groupe-afd.org
Sanaa YÉMEN Tél. : (967) 1 448 308 Fax : (967) 1 448 306 afdsanaa@groupe-afd.org
Port-au-Prince HAÏTI Tél. : (509) 22 45 40 07 Fax : (509) 22 45 07 02 afdportauprince@groupe-afd.org
São Paulo BRÉSIL Tél. : (55) 11 25 32 47 51 Fax : (55) 11 31 42 98 84 afdsaopaulo@br.groupe-afd.org
Port-Louis
Mata-Utu WALLIS ET FUTUNA Tél. : (681) 72 25 05 Fax : (681) 72 20 03 afdmatautu@groupe-afd.org
Moroni COMORES Tél : (269) 773 29 10 Fax : (269) 773 22 88 afdmoroni@afd.fr
N’Djamena TCHAD Tél. : (235) 252 70 71 Fax : (235) 252 78 31 afdndjamena@afd.fr
Ouagadougou BURKINA FASO Tél. : (226) 50 30 60 92 Fax : (226) 50 31 19 66 afdouagadougou@afd.fr
Papeete POLYNÉSIE FRANCAISE Tél. : (689) 54 46 00 Fax : (689) 54 46 01 afdpapeete@pf.groupe-afd.org
MAURICE Tel. : (230) 213 64 00 Fax : (230) 213 64 01 afdportlouis@groupe-afd.org
Tunis TUNISIE Tél. : (216) 71 861 799 Fax : (216) 71 861 825 afdtunis@afd.fr
Rabat MAROC Tél. : (212) 537 63 23 94 Fax : (212) 537 63 23 97 afdrabat@ma.groupe-afd.org
Vientiane LAOS Tél. : (856) 21 24 32 95 Fax : (856) 21 24 32 98 afdvientiane@groupe-afd.org
Saint-Denis RÉUNION, SEYCHELLES, TERRES AUSTRALES ET ANTARCTIQUES FRANCAISES Tél. : 02 62 90 00 90 Fax : 02 62 21 74 58 afdstdenis@re.groupe-afd.org
Yaoundé CAMEROUN, RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE, GUINÉE EQUATORIALE Tél. : (237) 22 22 00 15 Fax : (237) 22 23 57 07 afdyaounde@afd.fr
PROPARCO - RAPPORT ANNUEL 2008 59
Publications Plaquettes sectorielles et géographiques
Rapports annuels et brochures Site Internet et portails régionaux
Films courts thématiques ou de projets - Rendez-vous en Afrique du Sud : Le Black Economic Empowerment “Développement et secteur privé" - Rendez-vous au Maroc : Interview de Fouad Abdelmoumni, Directeur Général d’Al Amana
- Colloque : “L’investissement privé, vecteur de développement dans les pays du Sud”
60 PROPARCO - RAPPORT ANNUEL 2008
“PROPARCO : 30 ans passionnément”
Secteur privé & développement, la revue de Proparco
Secteur privé & développement a vocation à analyser, comprendre et améliorer les mécanismes par lesquels le secteur privé contribue au développement durable des pays du Sud. Secteur privé & développement est une revue bimestrielle, éditée par PROPARCO et destinée à rassembler, autour d’un thème unique par numéro, les opinions de spécialistes aux approches diverses et complémentaires sur des problématiques liées au rôle du secteur privé dans le développement des pays du Sud, notamment en Afrique Subsaharienne.
Secteur privé & développement est une revue gratuite publiée en français et en anglais, disponible aux formats numérique et papier. L’abonnement à Secteur privé & développement est gratuit. www.proparco.fr Revue Secteur privé & développement PROPARCO 151, rue Saint Honoré 75001 Paris revue_spd@afd.fr.
Des acteurs du secteur privé (entrepreneurs, investisseurs, financiers...), des chercheurs et des bailleurs de fonds apportent des éclairages complémentaires ou contradictoires sur des thèmes tels que : le financement des PME j]h]j[mkka ;] fme jg en Afrique, le rôle du secteur privé=l im]dd]k kgfl d]k dans l’accès g^ l`] ÖfYà l’eau, la microfinance, ou les impacts du développement de la téléphonie mobile...
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Using bank survey data, this article compares the scale and type of bank lending to SMEs in Africa to that available outside the region. The data shows that bank financing to SMEs in Africa is less significant, more short-term, and more expensive than in other developing countries.
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:I<;@K KF K?< GI@M8K< J<:KFI @E JJ81 ;<M<CFGD<EKJ 8E; @JJL<J Emilio Sacerdoti, African Department
G8IK<E8@I<J F9C@>yJ ca and Mauritius, 8LJJ@ ;< :8G8:@KyJ which have developed financial tion, the pace of progress has been faster in the systems.Yet strides have been made over the rest of the world. This is a source of concern. There Paul Derreumaux, Bank of Africagreat Grégoire Chauvière Le Drian last decade and this has helped boost GDP growth has been much analysis on how to deepen finan& Hervé Gallèpe, Agence Page 15 rates in SSA countries. Since most of these cial intermediation in Africa in order to scale up Française de2000, Développement
Page 6
countries have seen higher growth rates for privaPage 22 te sector credit than for nominal GDP. The trend is encouraging and has been underpinned by lower inflation in most African countries and headway in liberalizing interest rates and foreign exchange markets which has given banks more flexibility to mobilize and allocate financing to creditworthy borrowers.
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Emilio Sacerdoti Advisor, African Department, IMF1 Emilio Sacerdoti, Laurea in Economia e Commercio, Bocconi University 1969, PH D Yale University, 1975, economist at Banca d’ Italia 1973-75, assistant to Italian Executive Director at the IMF 1975-78, economist and senior economist in the IMF 1978-1985, division chief and advisor in various Fund Departments. since 1988, mission chief to numerous African and Middle Eastern countries, most recently mission chief to Madagascar, Gabon, Tunisia, Niger.
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access to credit, especially for small and mediumsized enterprises (SMEs). What is needed is more reliable systems for collateral, land titles and credit guarantees, that must give sufficient security to creditors; better information systems must be implemented via well -developed credit bureaus; leasing needs to be developed by removing legal and judicial constraints that hamper repossessions; tax rules that prevent lessors from deducting capital depreciation as well as taxes applied to the repayment of principal by lessees must be suppressed; mutual guarantee schemes need to be developed so that SMEs can benefit from the support of other members; instruments are needed to mobilize long -term savings that give longer terms for investment financing; swifter judicial credit recovery procedures are required and judicial systems must be more equitable in terms of debtor protection and creditor claims.
Yet despite these encouraging results, the ratio of credit to the nongovernment sector to GDP remains relatively low. In most SSA countries, even those where growth performance has been high over the last decade (Benin, Burkina Faso, Ethiopia, Ghana, Mali, Mozambique, Niger, Rwanda, Tanzania, Uganda, Zambia…), the ratio of bank private sector credit to GDP was still under 20 percent in 2007 (see attached Table). Indeed, in 2007 few SSA countries reached ratios of over 20 percent: Botswana, Kenya, Nigeria, Senegal, Swazi- J`^ej f] gif^i\jj land and Togo (20 to 25%), Seychelles (35%), Cape Over the last decade the African continent has Verde and Namibia (roughly 50%), and Mauritius made headway in reforms to improve legal, administrative and judicial arrangements in these and South Africa (over 75%). In contrast, over the last decade this ratio has risen areas. But progress has been uneven. Credit inforsharply in many of the world’s emerging market countries where financial intermediation had previously tended to be low. In Latin American and Asian countries such as Brazil, Costa Rica, Colombia, Mexico, India and Sri Lanka, ratios were low in 2000 but have risen by half and in 2007 topped the 40 percent mark in most cases. Central and 1 The views contained in this paper are Eastern European countries, where ratios were those of the author and should not be also low at the turn of the decade, have experien- attributed to the IMF, the Executive Board ced a credit boom which has pushed the ratio over or its management
mation systems have been established in Kenya, Tanzania, Uganda, Mozambique and Zambia, although there is still room for improvement in their operation, as well as in the legal environment allowing for access to this information to non banking institutions. Accounting standards have improved in many countries and have thus strengthened account transparency. An example is the introduction of the SYSCOA uniform accounting system in Western African Economic and Monetary Union (WAEMU) member countries in 2001. The creation of a regional bond market in WAEMU countries and the start of a similar market in Central African Economic and Monetary Community (CEMAC) countries have also helped mobilize long-term financing; bond markets have deepened in Ghana, Kenya, Tanzania, Uganda and Zambia and have made it easier for larger companies and financial institutions to raise capital. SMEs may not have access to these markets, but they can benefit from their development via support from financial institutions and large firms that can enhance their financing. Payment systems have also improved throughout the continent, facilitating transaction settlements between economic agents. While these improvements are encouraging, there is still a long way ahead to bring the various institutional arrangements close to best practices. Credit information systems still need to improve in terms of coverage and access, Auditing standards need to be reinforced and the small size of markets – with some exceptions such as the WAEMU regional market or the South African capital market – still limits access to long-term financing. More progress towards establishing regional capital markets, such as the efforts underway in the East African Community, will help create deeper capital markets. Due to the limited bond market, regional development banks such as the BOAD in the WAEMU, the BDEAC in the CEMAC area as well as some public national development banks, play an important role in providing long-term financing. The risk is that non-economic factors may influence these institutions’ credit allocations. Moreover, these large institutions are not sized to target SMEs and can at best have an indirect effect on SME financing via financing for large firms.
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Dans un contexte de crise économique mondiale, les petites et moyennes entreprises ont un certain rôle à jouer. Dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne, HL8E; CË8JPDyKI@< leur contribution au PIB brut plafonne pourtant à 20 % alors qu’il est de 60 % ;< CË@E=FID8K@FE EL@K ;< CË@E=FID8K@FE EL@K dans les pays à revenu élevé. Ce phénomène révélateur d’un timide développe8L =@E8E:<D<EK ;<J GD< privé tend à évoluer. Analyse du phénomène par le vice-président Bank of Southern Africa ment du secteur Julien Lefilleur, Proparco exécutif dePage la Banque de développement d’Afrique du Sud. Page 12 20 GXi 8[dXjjl KX[\jj\# L_Y[#fh i_Z[dj [n Ykj_\" :_l_i_ed _dj[hdWj_edWb[" 8Wdgk[ Z[ Z l[beff[c[dj ZÊ7\h_gk[ Zk IkZ M<IJ LE< :FFGyI8K@FE M <IJ LE< :FFGyI8K@FE <IJ LE< :FF C<J =@E8E:<D<EKJ 1 LE< GGCLJ =CL@;< <EKI< CLJ =CL@;< <EKI< CLJ =CL@;< <EKI< HL<JK@FE ;< I<JJFLI:<J D8@J a poursuite du développement constitue l’un cace des capitaux – un facteur de production rare GG8IK<E8@I<J F9C@>yJ 8IK<E8@I<J F9C@>yJ 8IK<E8@I<J F9C@> 8LJJ@ ;< :8G8:@KyJ G siècle. Un défi dans la dans les pays en développement. Mis à part les atdes défis du XXIème Paul Derreumaux, Bank of Africa Grégoire Chauvière Le Drian mesure où nous sommes en proie à une pro- tributs sociaux et catalyseurs d’efficacité, ces derPage 15 Hervé Gallèpe, Agence fonde crise & économique mondiale ou parce que nières ont en outre l’avantage de puiser dans les l’Afrique et, Française dans une large mesure, l’Amérique la- ressources locales disponibles, de réduire les transde Développement
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It is probably fair to say that progress has been I<=<I<E:<J slowest in judicial system reforms aiming to ( ¾ >lc[\# 8ee\ DXi`\# :Xk_\i`e\ GXkk`ccf \k AXZfY :_i`jk\ej\e )''- # Sub-Saharan Africa, strengthen title regimes, particularly land titles, Financial Sector Challenges, Fonds Monétaire International, Washington, D.C. speed up collateral recovery procedures and enfor- ) ¾ JXZ\i[fk` <d`c`f )'', # “Access to Bank Credit in Sub-Saharan Africa, Issues and Reform Challenges”, Document de travail du FMI WP/05/166, Fonds Monétaire International, ce judgements. It is still a lengthy and difficult pro- Washington. cess to recover credit or realize guarantees in most * ¾ 9Xehl\ dfe[`Xc\ )''+ # Evaluation du Climat de l’Investissement, Enhancing the countries what explains why banks remain extre- Competitiveness of Kenya’s Manufacturing Sector: The Role of the Investment Climate, mely cautious when selecting borrowers and conti- novembre 2004. nue to have high collateral requirements. This is + ¾ VVVVVVVVVV )''- # Cameroon, An Assessment of the Investment Climate, juin 2006. particularly true when banks deal with SMEs since it is probably more difficult to realize guarantees ELDyIF ( 8MI@C )''0 C< =@E8E:<D<EK ;<J GD< <E 8=I@HL< JL9J8?8I@<EE<
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tine se sontPage trouvées 22 bloquées par des crises économiques durant les deux dernières décennies du XXème siècle. Mais un défi également parce que le développement relève autant du renforcement des capacités d’action, de la participation citoyenne et de la viabilité des systèmes que de l’intensification de l’activité économique. Dans la majeure partie du monde, le développement économique n’a en effet pas suffit à créer suffisamment d’emplois, à préserver l’environnement ou à réduire les inégalités économiques, à l’intérieur des pays et entre eux. Dans un tel contexte, les PME ont assumé un rôle encore plus important, en Afrique et dans le reste du monde. En Afrique subsaharienne, le secteur des PME représente plus de 90 % de l’ensemble des entreprises, 70 à 80 % d’entre elles étant des micro et très petites entreprises tandis que les entreprises moyennes n’en représentent que 5 à 15 %. Elles sont la principale source d’emploi et de revenus des Africains après l’agriculture de subsistance. De manière significative, les femmes chefs d’entreprises détiennent plus de la moitié des PME africaines, et jusqu’à 70 % de la population rurale d’Afrique travaille dans le secteur des PME de manière formelle ou informelle. La contribution des PME est estimée à moins de 20 % du PIB brut dans la plupart des pays africains, alors qu’elle peut atteindre jusqu’à 60 % dans les pays à revenu élevé. De nos jours, le rôle crucial des PME est mieux compris. En règle générale, elles génèrent un schéma de croissance compétitif encourageant l’esprit d’entreprise et permettant de réduire la pauvreté. Généralement, les PME ont des besoins financiers relativement faibles, ce qui favorise un usage effi-
ports et d’induire de la durabilité écologique.
C\j XmXekX^\j [\j GD< L’argument socio-économique plaidant en faveur du financement, du développement et du soutien des PME est aisé à comprendre. Les profits des PME ne dépendent pas de longs cycles de production. Ainsi, les petites entreprises peuvent produire en plus faibles quantités et alimenter les petits marchés locaux. Le secteur des PME sert de champ expérimental pour l’esprit d’entreprise et l’innovation. Leur gamme de produits est souvent mieux adaptée aux besoins des populations pauvres que les produits des grandes entreprises issus de technologies étrangères. En outre, les PME sont plus à même de satisfaire les besoins locaux en proposant des produits différentiels mais aussi en s’établissant sur tout le territoire national. Et généralement, les PME sont détenues et contrôlées localement et peuvent renforcer les structures familiales ainsi que les autres systèmes sociaux et culturels. Quant à leur impact sur l’ensemble de l’économie, Brusco (1992) indique : “A priori, les petites entreprises résistent mieux à la récession et offrent des emplois plus stables que les grandes entreprises ; leurs emplacements et leurs activités sont multiples, elles dépendent d’une grande variété de sources et de types de matières premières et leurs propriétaires, en l’absence de toute alternative, auront tendance à entretenir les affaires et maintenir un minimum d’activité et d’emploi dans des circonstances où les investisseurs étrangers auraient fermé leurs usines.” Le fait que la grande majorité des habitants d’Afri-
que subsaharienne vive dans des zones rurales et au reste du monde, les équipements destinés aux dépende de l’agriculture et des activités économi- start-up, les fonds de capital risque et autres inques informelles reflète l’importance des PME. La vestisseurs privés sont quasiment inexistants plupart des agents économiques produisent à pe- dans la région. De nombreux fonds de capital-ristite échelle, même s’ils sont nombreux à vendre que en Afrique semblent davantage s’apparenleur marchandise par le biais de coopératives ou ter à des fonds de dotation privés. Les faiblesses et complexités institutionnelles n’aident en rien d’associations de marketing agricole. à stimuler l’esprit d’entreprise. La nature infor=`eXeZ\i c\j GD< \e 8]i`hl\ jlYjX_Xi`\ee\ melle et familiale de la plupart des PME africaines L’accessibilité et le coût du financement sont des constitue un autre obstacle. Nombreux sont les inpréoccupations majeures en Afrique. De récentes vestisseurs potentiels qui considèrent le manque enquêtes sur le climat d’investissement pour les d’information et de professionnalisme des PME entrepreneurs (XXX, référence) ont identifié ces comme un obstacle. facteurs comme les principaux freins aux activités Du point de vue des investissements directs étrandu secteur privé. Le secteur financier de la majori- gers, les expériences en matière d’aide au financeté des économies africaines se caractérise par des ment des PME ont permis de tirer quelques leçons. niveaux d’intermédiation financière très bas et des En premier lieu, il est très important d’identifier marchés de capitaux restreints. Souvent, le sec- les partenaires intermédiaires capables d’entrer en teur des PME ne dispose pas de l’échelle, des ga- contact avec les PME. Ensuite, les fonds ne doivent ranties et des relations requis par les circuits de pas constituer l’unique soutien apporté aux PME. financement formels. Ce fait se reflète partielle- D’autres appuis non financiers et judicieusement ment dans le ratio masse monétaire/PIB qui at- ciblés sont nécessaires : conseils pertinents au reteint une moyenne de 32 % en Afrique, par rap- gard de leur secteur d’activité, outils de gestion fiport à 49 % pour la région Asie de l’Est et Pacifique nancière et services commerciaux abordables, réet à 100 % pour les pays à revenu élevé. De même, seaux marketing, formation sur le terrain, etc. Ce le ratio crédit privé/PIB est de 18 % en moyenne soutien supplémentaire est primordial pour renen Afrique et de 30 % en Asie et 107 % dans les forcer leur capacité de gestion, surtout dans les pays à revenu élevé. Ce ratio atteint une moyenne domaines financier et institutionnel, ainsi que de 11 % dans les pays d’Afrique à revenu inférieur leur accès aux marchés. mais avoisine les 21% dans les pays non africains G\ijg\Zk`m\j [ËXm\e`i à revenu identique. Les intermédiaires financiers concentrent géné- Malgré la contribution significative des PME au ralement leurs efforts sur une poignée de grandes PIB, à l’emploi et aux moyens d’existence, les PME entreprises et sur les obligations d’Etat. Le finan- d’Afrique subsaharienne demeurent confrontées à cement des PME est freiné par la faible connais- pléthore de difficultés qui limitent leur croissansance du secteur, des coûts de transactions accrus/ ce et leur développement à un niveau opérationélevés, une capacité en personnel limitée des ins- nel. L’accès au financement et son coût restent une titutions financières, une culture faible/restreinte contrainte majeure. du crédit parmi les PME ciblées, ainsi que le sous- En dépit de récentes améliorations substantielles développement des outils et des systèmes suscep- et rapides dans l’évolution du secteur financier de tibles d’identifier et d’atténuer les risques réels ou la région, il reste beaucoup à faire, surtout dans supposés associés aux prêts destinés aux PME. les PME. Ce secteur a besoin d’être plus profondéAinsi, une telle conjoncture aboutit à une préfé- ment et systématiquement ciblé et soutenu, tant rence pour les gros emprunteurs et les obligations directement qu’indirectement. d’Etat. Les marchés financiers des PME en Afri- Les équipements destinés aux PME, les fonds que subsaharienne ne sont pas seulement petits de capital-risque et les fonds de dotation peuet fragmenté. Leur complexité est aggravée par le vent permettre aux financeurs de PME inexpérimanque d’information. En règle générale, les lacu- mentés de prendre part à leur financement par le nes de financement des PME peuvent s’expliquer biais d’intermédiaires. Ils constituent un mécapar trois facteurs. Le premier est que de nombreu- nisme intéressant pour injecter des fonds de déses PME ne disposent pas des garanties pour ac- veloppement à long terme dans les PME/le seccéder aux prêts à des prix compétitifs. Le second teur privé. Cependant, l’intérêt d’un fonds dédié est la gestion et la capacité d’absorption insuffi- aux PME/d’une institution robuste ne relève pas santes de la part des PME à rentabiliser le capital uniquement de sa capacité à rassembler un groudisponible. Le troisième est lié à la discrimination pe de financiers divers mais dépend également de : PME détenues par des femmes, PME trop jeunes, sa connaissance du secteur, du contrôle attentif de implantées en zones rurales ou encore sans liens/ ses clients et de sa faculté à fournir un ensemble de financements et de conseils. affiliation politiques. La situation est d’autant plus ardue lorsque l’on Un rapport publié en 2007 par le Consortium pour prend en compte le capital-risque, plus difficile à la recherche économique en Afrique (XXX référenobtenir que le capital d’emprunt. Contrairement ce) a examiné la question du rôle direct que pour-
Admassu Tadesse Ex. V/President, International Division Development Bank of Southern Africa Admassu Tadesse is Executive Vice-President of the Development Bank of Southern Africa leading the Bank’s International Division, based in Johannesburg, South Africa. He has been working in South Africa and through-out Africa for over 15 years. He serves on a number of boards, notably the SADC DFRC Board of Trustees (Deputy Chairman), PROPARCO, the AFD’s KORA Fund, the World Economic Forum’s EPA Initiative, and GAIN Africa - a joint initiative of the Bill and Melinda Gates Foundation, the World Bank and the UN. He is an economist, banker and expert in international development finance.
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PROPARCO - RAPPORT ANNUEL 2008 61
08 RAPPORT ANNUEL
COORDINATION PROPARCO Benoît Verdeaux et Myriam Dahman Saïdi CONCEPTION GRAPHIQUE ET RÉALISATION 28, rue du Faubourg Poissonnière 75010 Paris – www.noise.fr Edition et coordination : Lionel Bluteau. Assistante : Jeanne Sophie Camuset. Direction artistique : Dorothée Thomassin. Maquette : Julien Desperiere, Pierre-Louis Vallet. Photogravure : RVB Editions. Fabrication : Vision Prod’ CRÉDITS PHOTOGRAPHIQUES COUVERTURE : AFP Photo/China Photos/Getty images RABAT : DR. PAGES 6-7 : Francois Jullien. PAGE 8-9 : Dominique Fradin. PAGES 11-12-13 : Dominique Fradin. PAGE 14 : Agences PROPARCO. PAGE 17 : Aquapesca . PAGES 18-19 : Pascal Fellous. PAGE 20 : Ariane Ducreux. PAGE 21 : Dominique Fradin, Paul Kabré, DBSA, DR. PAGE 22 : Paul Kabré. PAGE 23 : Dominique Fradin, AFP Photo/Armend Nimani. PAGES 24-25 : AFP Photo/Jes Aznar. PAGE 26 : BMCE. PAGE 27 : Stéphanie Lanfranchi. PAGE 28 : Yingli Solar, AFP Photo/Richard Bouhet. PAGE 30 : Pascal Fellous. PAGES 32-33 : AFP Photo/Imagine China/Zhang Jinqiao. PAGE 35 : Stéphanie Mouen. PAGE 37 : Al Amana, Julien Kinic. PAGE 38 : Caroline Poujol, Mumias Sugar Company. PAGE 39 : Serena Polana. PAGES 40-41 : Roshan. PAGE 42 : AFP Photo/Walter Astrada. PAGE 43 : Nils Devernois. PAGE 44 : Martine Bunel. PAGE 45 : Pascal Fellous. PAGES 46-47 : Socopalm. PAGE 48 : Paul Kabré.
Ce rapport a été imprimé par une imprimerie certifiée “PEFC” sous le numéro PEFC/10-31-1269, membre du réseau IMPRIM’VERT*. Ce rapport est imprimé avec des encres végétales et non minérales. Les encres végétales destinées à l’imprimerie emploient principalement le soja et le colza. Elles disposent de plusieurs atouts : elles utilisent des ressources renouvelables (huiles de tournesol, de colza, de soja, de lin) , leur emploi permet de réduire les émissions de gaz carbonique. De plus, l’évaluation comparative entre les huiles minérales et les huiles végétales montre que ces dernières sont facilement biodégradables. Ce rapport est imprimé sur du papier CREATOR SILK, papier Certifié PEFC avec Chaîne de contrôle car issu de gestion forestière dite “PEFC”. Le système PEFC (Pan European Forest Council), créé en 1999, est le plus répandu dans le monde avec 203 millions d’hectares de forêts certifiées. En France, 30 % environ de la surface forestière (France métropolitaine) est certifiée PEFC. Dépôt légal : mai 2009 * Réseau engagé dans la volonté de réduire les impacts environnementaux liés aux activités de l’imprimerie. C’est une marque crédible parce que son cahier des charges est fondé sur trois critères simples : la bonne gestion des déchets dangereux, la sécurisation de stockage des liquides dangereux et la non utilisation des produits toxiques. Les salariés de ces imprimeries sont de réels acteurs de cette démarche environnementale et sont sensibilisés au respect de ces critères. Leur engagement est clair et les résultats tangibles sur l’environnement.
PEFC/10-31-1269
RAPPORT ANNUEL 2008 PROPARCO
151, rue Saint-Honoré - 75001 Paris Tél. : +33 1 53 44 31 08 - Fax : +33 1 53 44 38 38 www.proparco.fr
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