Rapport annuel 2014 de PROPARCO

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RAPPORT ANNUEL

2014

Entreprendre pour un avenir durable


L’essentiel 02 04 06 08 10

Entretien croisé Profil Impacts Faits marquants 2014 Chiffres clés 2014

12

26

14 16 18 20 22 24 25

28 30 32 34 36

Les actions en 2014 Développement durable Climat Secteurs sociaux Pays frontières Agro-industrie Banques Microfinance

L’institution Actionnariat Gouvernance Implantations Partenariats Équipes


38

50

40 42 44 45 46 47 48

52 54 56 58 60

Le modèle Produits financiers Secteurs d’activité Entreprises françaises Offre extra-financière Risques Mesurer les résultats Travailler à PROPARCO

Annexes Résultats opérationnels Résultats financiers Projets signés en 2014 Communication Crédits

PROPARCO I Rapport annuel 2014 I

01


ENTRETIEN CROISÉ

2014, UNE ANNÉE STRUCTURANTE Anne PAUGAM, Présidente du Conseil d’administration de PROPARCO et Directrice générale de l’AFD, et Claude PÉRIOU, Directeur général de PROPARCO, croisent leur regard sur l’année écoulée et les perspectives pour 2015.

Que retenir de l’année 2014 ? Anne PAUGAM : 2014 a été une année historique pour le groupe AFD. Nous avons franchi le cap des huit milliards d’euros d’engagements au service du développement, il s’agit du plus haut niveau d’activité jamais réalisé et PROPARCO y a joué tout son rôle. Fort de cette taille critique, le Groupe va pouvoir renforcer ses impacts locaux, au bénéfice des populations. Il va également pouvoir peser, plus qu’il ne le faisait il y a dix ans, dans les débats internationaux sur le développement. C’est fondamental, à l’heure où les politiques de développement connaissent une restructuration profonde. Car depuis plusieurs années, de nouveaux équilibres économiques, politiques et démographiques se sont dessinés. L’agenda du développement a lui-même évolué en se tournant vers de nouveaux objectifs : à la lutte contre la pauvreté s’ajoutent aujourd’hui la lutte contre le changement climatique, la réduction des inégalités… Dans ce contexte en mutation, il est essentiel que les institutions financières de développement comme le groupe AFD apportent leur contribution sur le fond, et

mettent en avant des solutions financières et techniques sur lesquelles elles ont déjà produit des effets de démonstration. Claude PÉRIOU : 2014 a été pour PROPARCO une année structurante, qui a marqué l’adoption d’une nouvelle stratégie et la réalisation d’une augmentation de capital de 200 M€. Dans un contexte international où l’offre de financement en faveur des pays du Sud évolue (nouveaux bailleurs, fondations, fonds d’investissement, banques locales), il était essentiel que PROPARCO réexamine son positionnement. Avec comme objectif : le renforcement de sa valeur ajoutée pour mieux répondre aux besoins de ses partenaires. Le Conseil d’administration a ainsi réorienté son action vers une prise de risque plus affirmée au profit de projets innovants et/ou dans des pays difficiles, un accompagnement rapproché dans le domaine environnemental et social, et un accroissement des opérations de private equity. Ces orientations stratégiques ont justifié une augmentation de capital, à laquelle aussi bien l’AFD que ses actionnaires historiques ont souscrit, confirmant ainsi leur confiance dans l’institution.

Quels sont les traits saillants de l’activité de PROPARCO en 2014 ? C.P. : PROPARCO a dépassé en 2014 les objectifs fixés par son conseil d’administration, tant en matière d’autorisations que de signatures - plus d’un milliard d’euros en 2014, soit une hausse de près de 30 % par rapport à 2013. Elle a consacré la moitié de son activité à l’Afrique, confirmant ainsi son engagement fort sur le continent. Le soutien à l’énergie et au secteur financier – indispensable pour financer le tissu économique local – a constitué l’essentiel de ses interventions dans la région. PROPARCO a également confirmé sa capacité à agir en faveur du climat : près d’un tiers des projets financés a été destiné au développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique. Ses opérations en fonds propres ont par ailleurs plus que triplé en 2014 pour atteindre 120 M€. PROPARCO a enfin renforcé sa présence dans les pays les moins avancés, les pays « à faible revenu » ainsi que les pays « en sortie de crise » qui représentent plus de 20 % de l’activité en 2014. A.P. : Les pays en crise et les pays fragiles font l’objet d’un investissement particulier du Groupe, qui s’est doté l’année dernière de méthodes et d’outils mieux adaptés à ces situations. Dans ces zones où les besoins de développement sont aigus et où l’offre de financement est notoirement insuffisante, l’un des enjeux est de donner aux investisseurs une perception plus juste des risques. De faire la démonstration qu’il est non seulement possible mais rentable d’investir dans ces géographies. L’AFD et PROPARCO y travaillent de façon complémentaire. C.P. : 2014 signe également la reprise de nos opérations en région Méditerranée et Moyen-Orient, où les financements ont quadruplé en seulement un an. PROPARCO a soutenu dans la région le développement d’une offre de soins de qualité et des énergies renouvelables. Elle a également poursuivi ses interventions en Amérique latine et en Asie, dans le cadre de son engagement en faveur d’une croissance verte et solidaire.

02

I PROPARCO I Rapport annuel 2014


L’ESSENTIEL

Le groupe AFD s’est fixé des objectifs ambitieux en matière de lutte contre le changement climatique. Que dire de 2014 sur cette thématique ? A. P. : Cela fait plus de dix ans que l’AFD s’intéresse aux enjeux climatiques, qui sont intimement liés aux enjeux de développement. L’ambition, pour un groupe comme le nôtre, est de financer des projets qui en plus de leur impact de développement, ont un impact positif sur le climat. Par exemple, financer un réseau de transports en commun permet à la fois d’améliorer les conditions de vie des populations urbaines mais aussi de limiter les émissions de gaz à effet de serre. En 2014, 53 % des financements de l’AFD en faveur des pays en développement et 30 % de ceux de PROPARCO ont eu de tels co-bénéfices. Et avec près de 18 Md€ engagés depuis 2005, nous sommes aujourd’hui un des bailleurs les plus actifs en la matière. Notre Groupe a par ailleurs démontré sa capacité à développer des outils de financement innovants et incitatifs : en 2014, il a émis ses premières « obligations climat », qui ont permis de lever plus d’un milliard d’euros pour le financement du développement et de la lutte contre le changement climatique. Une première pour une agence publique française. C. P. : PROPARCO est également investie sur cette thématique, allouant en 2014 320 M€ à des projets contribuant à la lutte contre le changement climatique, principalement dans les énergies renouvelables. Elle a également activement participé à l’initiative conjointe des institutions financières de développement européennes en faveur du climat. PROPARCO a ainsi abondé pour la deuxième année consécutive l’Interact Climate Change Facility (ICCF), une facilité de cofinancement commune dédiée au financement de projets privés d’énergies renouvelables et d’efficacité énergétique. A.P. : Et forts de cette expérience, PROPARCO et l’AFD sont entièrement mobilisés aux côtés du gouvernement français dans la perspective de la conférence de Paris sur le climat en décembre. Le rôle du secteur privé dans le développement suscite un intérêt croissant. Que dit cette tendance et comment participez-vous à la réflexion ? A.P. : Il faut d’abord rappeler l’enjeu global du développement durable, commun aux pays du Nord et aux pays du Sud : le monde doit faire émerger de nouvelles trajectoires de croissance qui répondent aux aspirations économiques et sociales des populations tout en préservant la planète. Cette transition vers des modèles de développement moins carbonés et plus

inclusifs nécessite des investissements massifs, que les Nations unies ont estimés à plusieurs milliers de milliards de dollars par an. Il est évident que les financements publics ne suffiront pas à les couvrir. L’argent public doit servir de catalyseur et orienter l’investissement privé. C’est d’ailleurs une satisfaction pour nous de voir le secteur privé – qui crée des emplois et de la richesse, qui fournit des biens et des services essentiels – prendre la place qui lui revient dans l’agenda international du développement. C.P. : Il est donc essentiel de préciser comment et dans quelles conditions le secteur privé peut contribuer au développement. C’est le sens de la réflexion que nous menons. PROPARCO organise ainsi chaque année des conférences sur des thèmes variés : l’éducation en Amérique latine, l’accès à l’énergie en Afrique, la gouvernance et les pays fragiles. Elle a par ailleurs créé en 2009 la revue Secteur Privé & Développement qui confronte les opinions d’auteurs d’horizons variés sur ce sujet : du secteur privé, du monde de la recherche, d’institutions de développement, de la société civile. En 2014, un blog a été lancé dans la continuité de la revue pour offrir un espace de débats plus large sur le rôle du secteur privé dans le développement. Quels sont les enjeux et les orientations pour PROPARCO en 2015 ? C. P. : En 2015, PROPARCO continuera à déployer sa stratégie : priorité à l’Afrique, engagement en faveur du climat, développement de l’activité en fonds propres

I

Les actions

I

L’institution

I

Le modèle

I

Annexes

et quasi fonds propres, présence accrue dans les pays frontières... Nos équipes travailleront également à renforcer l’accompagnement de nos clients, particulièrement sur les dimensions environnementales, sociales et de gouvernance. PROPARCO s’attachera, de plus, à renforcer sa politique de transparence et à construire un dialogue de qualité avec ses parties prenantes, notamment avec la société civile. Ces évolutions s’accompagneront de la recherche d’une efficacité accrue, au travers de divers chantiers d’optimisation des processus et de notre organisation. A. P. : Un des chantiers innovants pour PROPARCO et le Groupe pour les prochaines années sera également la mise en place d’un dispositif en faveur de l’entrepreneuriat social. Depuis quelque temps, une nouvelle façon d’entreprendre a émergé, conjuguant efficacité économique et utilité sociale et environnementale. De nombreuses sociétés privées développent des biens et services essentiels à des populations exclues ou vulnérables. Mais l’accès souvent difficile aux financements et aux capitaux entrave leur croissance. PROPARCO et l’AFD testeront des outils dédiés pour les soutenir. Cette initiative ainsi que l’ensemble des réalisations des derniers mois n’auraient pas pu trouver leur plein aboutissement sans la motivation et l’énergie des équipes de PROPARCO. Je sais pouvoir compter sur leur professionnalisme et leur pragmatisme pour faire émerger des projets de qualité dans des contextes parfois difficiles. C’est leur engagement quotidien, qui en 2014 comme en 2015, fera la réussite de notre mission au service du développement durable.

PROPARCO I Rapport annuel 2014 I

03


PROFIL

UN PARTENAIRE DU SUD Institution financière de développement, PROPARCO est la filiale de l’Agence Française de Développement (AFD), dédiée au financement du secteur privé. Son rôle est d’encourager l’émergence d’acteurs économiques et financiers responsables et innovants.

La mission de PROPARCO est d’encourager les investissements privés dans les pays du Sud, en faveur de la croissance et du développement durable. PROPARCO est née d’une conviction : le secteur privé est un levier efficace pour atteindre des objectifs de développement économique et social. Il participe activement à la création d’emplois, de revenus, de biens et services essentiels pour les populations, ainsi qu’à la diffusion des bonnes pratiques environnementales et sociales.

MISSION

PROPARCO appuie le développement des entreprises et des institutions financières à fort impact sur le développement. Elle intervient sur les quatre continents, des pays les plus pauvres aux grands émergents, dans des environnements politiques stables ou fragiles. Son action couvre le secteur financier, les infrastructures, l’agro-industrie, les services, la santé, l’éducation, etc.

RÔLE

PROPARCO se positionne en complément de l’offre des banques commerciales et entend répondre aux faiblesses des marchés locaux. Pour se développer, le secteur privé a besoin de ressources financières de longue durée. Mais leur disponibilité est souvent insuffisante dans les pays en développement et émergents. PROPARCO offre une gamme complète d’instruments financiers non concessionnels et de long terme (prêts, prises de participation, garanties) en devise et en monnaie locale.

POSITIONNEMENT

PROPARCO s’attache à promouvoir, dans chacun de ses projets, les principes d’un financement responsable. La maîtrise des risques environnementaux et sociaux (E&S) est une dimension essentielle de ses interventions. Son rôle consiste également à accompagner ses clients vers une meilleure performance E&S ou dans des démarches de certification. Par ailleurs, PROPARCO veille à maximiser l’impact développemental des projets qu’elle finance.

RESPONSABILITÉ

Les financements de PROPARCO ont vocation à démontrer la viabilité des solutions privées dans des domaines novateurs ou dans des secteurs et régions jugés trop risqués par les investisseurs. En tant qu’institution financière de développement, PROPARCO a un effet catalyseur en attirant et en mobilisant sur les projets de ses clients d’autres financements publics et privés. Pour cela, elle capitalise sur son réseau de partenaires et sur la reconnaissance de ses standards exigeants.

EFFET DE LEVIER

04

I PROPARCO I Rapport annuel 2014


L’ESSENTIEL

I

Les actions

I

L’institution

I

Le modèle

I

Annexes

LES 10 OBJECTIFS DE LA STRATÉGIE 2014-2019 Dans le cadre de sa nouvelle stratégie, PROPARCO se donne pour ambition de développer une offre plus innovante et à plus forte valeur ajoutée. Sa volonté : mieux accompagner ses clients et répondre à leurs besoins en évolution. 1

Consacrer 30 % de notre activité à des projets aidant à lutter contre le changement climatique.

2

Soutenir le développement du continent africain en apportant au minimum 3,7 Md€ de financements sur la période, soit environ 50 % de l’activité.

3

Dédier 25 % de notre activité aux pays les moins avancés, à faible revenu, en transition ou en sortie de crise.

4

Faire passer les opérations en fonds propres, quasi fonds propres et prêts subordonnés de 14 % à 30 % de l’encours.

5

Renforcer notre action en faveur de l’éducation et de la santé pour atteindre 7 % de l’encours en 2019.

6

Accompagner nos clients dans l’amélioration de leurs performances environnementales et sociales et de leur gouvernance, notamment via notre offre d’appui technique.

7

Développer nos interventions auprès des entreprises relevant de l’« économie inclusive » (social business).

8

Investir jusqu’à 10 % de notre activité annuelle en fonds propres dans des sociétés à des stades plus amont de leur développement.

9

Rendre compte de la contribution des projets financés au développement via la mesure des résultats et des impacts.

10

Renforcer les partenariats avec les autres institutions financières de développement et les parties prenantes engagées dans le développement du secteur privé au Sud.

« Notre stratégie pour la période 2014-2019 a été construite autour d’une grande finalité : promouvoir une croissance sobre en carbone et bénéficiant au plus grand nombre. Nous avons une conviction à PROPARCO : le secteur privé est un levier essentiel pour atteindre les objectifs de développement durable dans les pays du Sud. » Claude PÉRIOU Directeur général, PROPARCO

PROPARCO I Rapport annuel 2014 I

05


IMPACTS

CONTRIBUER AU DÉVELOPPEMENT LOCAL L’amélioration des conditions de vie des populations, la lutte contre le changement climatique et, plus largement, le développement durable des pays du Sud sont au cœur de la mission de PROPARCO.

Les financements et cofinancements de PROPARCO en 2014 auront des impacts sur de multiples dimensions du développement * :

Climat

Revenus fiscaux

887 600 TONNES ÉQUIVALENT CO

537 M€

par an seront évitées.

supplémentaires seront générés par an pour les États.

2

RSE

47 PROJETS

5 800 LITS

accompagnés pour améliorer leurs performances environnementales et sociales.

seront créés dans des structures hospitalières.

*

06

Santé

Nota bene : ces indicateurs rendent compte des résultats attendus de chaque projet. Évalués ex ante, ils s’inscrivent dans une démarche de contribution globale au développement.

I PROPARCO I Rapport annuel 2014


L’ESSENTIEL

I

Les actions

I

L’institution

I

Le modèle

I

Annexes

Emploi

150 700 EMPLOIS DIRECTS

97 100 EMPLOIS INDIRECTS

seront créés ou maintenus au sein des sociétés clientes.

seront créés ou maintenus auprès de leurs fournisseurs, dont plus de 80 000 planteurs agricoles.

Énergie

1 245 MW

2 883 GWh

de capacité de production seront installés, dont 786 MW d’origine renouvelable.

par an seront produits grâce à des énergies renouvelables ou récupérées.

Microfinance

35 M€

136 000 PERSONNES

de microcrédits seront accordés à des individus ou des microentreprises.

auront accès à des microcrédits.

Eau et assainissement

90 000 PERSONNES

260 000 PERSONNES

accéderont à une source d’eau potable.

accéderont à un service de traitement des eaux usées.

PROPARCO I Rapport annuel 2014 I

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FAITS MARQUANTS 2014

2014 EN SEPT DATES Nomination à la Direction générale, nouvelle stratégie pour les cinq prochaines années, augmentation de capital... Autant d’événements qui ont rythmé l’année 2014 et marqueront les orientations futures de PROPARCO.

juin 27 NOMINATION

SANDRINE BOUCHER, NOUVELLE DIRECTRICE GÉNÉRALE DÉLÉGUÉE Le 27 juin, Sandrine BOUCHER a pris ses fonctions en qualité de Directrice générale déléguée en charge du secrétariat général à PROPARCO. Elle a été conseillère auprès de l’administrateur pour la France au Fonds monétaire international et à la Banque mondiale (2000-2003), Directrice adjointe du département Afrique de l’Ouest à l’AFD (20032005) et sous-directrice des politiques sectorielles et des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) au ministère des Affaires étrangères (20052007). Après un détachement à la Banque asiatique de développement (2007-2010), elle a dirigé l’agence de l’AFD à Pékin jusqu’en 2014.

7 mai STRATÉGIE

PLUS D’IMPACTS SUR LE DÉVELOPPEMENT Le Conseil d’administration a adopté la stratégie de PROPARCO pour la période 2014-2019. Cette stratégie consacre un objectif essentiel : soutenir les acteurs privés en faveur d’une croissance sobre en carbone, respectueuse de l’environnement et bénéficiant au plus grand nombre par la création d’emplois et l’accès à des biens et services essentiels (santé, éducation, logement…). PROPARCO maintiendra la priorité donnée au continent africain et poursuivra son action sur les autres continents en faveur d’une croissance verte et inclusive. Elle s’attachera, en outre, à développer une offre plus innovante et à plus forte valeur ajoutée pour mieux répondre aux besoins de ses clients.

08

I PROPARCO I Rapport annuel 2014

octobre 14 RESSOURCES

UNE AUGMENTATION DE CAPITAL RÉUSSIE Cette année, PROPARCO a réalisé avec succès son augmentation de capital de 200 M€. Lancée en juin, cette opération a été entièrement souscrite par les actionnaires actuels et témoigne de leur confiance en l’institution. Elle a permis de porter le capital social de PROPARCO à 693 M€, et ses fonds propres à 830 M€ au 31 décembre 2014. L’AFD en reste l’actionnaire majoritaire à hauteur de 63 %. Ces fonds dotent l’institution de moyens financiers supplémentaires pour mettre en œuvre sa nouvelle stratégie et élargir son action auprès du secteur privé des pays du Sud.


L’ESSENTIEL

I

Les actions

I

L’institution

I

Le modèle

I

Annexes

novembre 26 DÉBATS

INVESTIR DANS LES ENVIRONNEMENTS EN TRANSITION La 6e édition du Club des investisseurs de PROPARCO a réuni une centaine de partenaires et collaborateurs autour du thème : « Investir dans les environnements en transition ». Les débats ont porté sur les enjeux de la gouvernance d’entreprise et les opportunités offertes au secteur privé dans les pays fragiles. Au cœur des discussions : les effets de la bonne gouvernance sur la croissance et la compétitivité des entreprises du Sud, les opportunités souvent sous-estimées dans les pays en sortie de crise ou encore le rôle du secteur privé dans les processus de reconstruction.

3 décembre CONFÉRENCE

ÉNERGIE ET DÉVELOPPEMENT

2014 PRIX

DEUX PROJETS RÉCOMPENSÉS

Quelles politiques énergétiques pour un développement durable ? C’était le thème de la 11e édition de la conférence AFD-PROPARCO/European Development Research Network (EUDN) qui a réuni plus de 250 participants issus du monde de la recherche, du développement, d’institutions publiques et du secteur privé. Comment répondre aux défis de l’électrification du continent africain ? Comment développer l’accès en milieu rural ? Quelles sont les conséquences des politiques énergétiques sur l’environnement ? Autant de sujets débattus par des économistes du CNRS ou du MIT, des représentants d’institutions financières ou de groupes privés.

Le complexe hospitalier d’Adana en Turquie, cofinancé par PROPARCO, la DEG, la BERD et la SFI a obtenu le prix du « partenariat public-privé européen de l’année » du prestigieux Infrastructure Journal (IJ Global). Cette revue a également décerné le prix « African Renewables Deal of the Year » à Lake Turkana, un grand projet éolien au Kenya également cofinancé par PROPARCO.

décembre 19 PARTENARIAT

LANCEMENT DU FONDS DE FONDS AVERROÈS III Le groupe AFD et Bpifrance ont signé un accord de partenariat en vue de renforcer leur collaboration au service de l’internationalisation des entreprises françaises et du développement durable des pays du Sud. À l’occasion de cette signature, PROPARCO et Bpifrance ont annoncé le lancement d’Averroès Finance III, un fonds qui investira dans des fonds de capital-investissement sur le continent africain. L’initiative s’inscrit dans la continuité d’Averroès Finance I (2003) et II (2009), qui ont permis, via 13 fonds d’investissement, de soutenir le financement de 70 PME et la création de plus de 11 000 emplois dans la région Méditerranée et Moyen-Orient.

PROPARCO I Rapport annuel 2014 I

09


CHIFFRES CLÉS 2014

1 093 M€

LES SIGNATURES

en 2014

en 2014 (hors FISEA)

+29 %

par rapport à 2013

PAR SECTEUR

PAR RÉGION

(en % du total des signatures)

(en % du total des signatures)

47 %

50 %

Secteur financier

Afrique subsaharienne

24 %

9,5 %

Infrastructures

0,5 % Outre-mer

24 %

Fonds d’investissement

2%

Amérique latine et Caraïbes

19,5 %

Multi-pays

18 %

Entreprises

5,5 %

Méditerranée et Moyen-Orient

PAR INSTRUMENT

Asie

PAR PAYS

(en % du total des signatures)

(en M€ pour les dix premiers pays)

131

89 %

124

Prêts

92 11 %

74 49

46

41

41

Br és il Ke ny a Gh an a Tu rq uie Sr iL an ka Za m bie Pa na m a Jo rd an ie

Ni ge ria

60

30 M ar oc

Participations

PAR PRODUIT (en M€)

675

2014 2013

533 36

2012

552

67

2011

553

66 586

2010 Prêts et garanties pour compte propre

10

I PROPARCO I Rapport annuel 2014

Participations

Prêts pour compte AFD

116 199

58

39

263 37 2 45 4

13 206 12 9

156 Prêts pour compte de tiers

125 24 5 Autres titres


L’ESSENTIEL

I

Les actions

I

L’institution

I

Le modèle

I

Annexes

4 013 M€ +17 %

LE PORTEFEUILLE au 31 décembre 2014 (hors FISEA)

par rapport au 31 décembre 2013

PAR SECTEUR

PAR RÉGION

(en % du portefeuille total)

(en % du portefeuille total)

51 %

38 %

Secteur financier

Afrique subsaharienne

27,5 %

4%

Infrastructures

3% Outre-mer

20 %

Fonds d’investissement

17,5 % Entreprises

PAR INSTRUMENT

3%

Amérique latine et Caraïbes

Multi-pays

20 %

16 %

Méditerranée et Moyen-Orient

Asie

PAR PAYS

(en % du portefeuille total)

(en M€ pour les dix premiers pays)

338 87 %

269

Prêts

220 12 %

202

Participations libérées et non libérées

145

126

116

111

98

91

1% M ar oc Gh an a Jo rd an Af riq ie ue du Su d Pa na m a

Br és il Ke ny a Ni ge ria

Ind e

Tu rq uie

Autres titres

ÉTATS FINANCIERS BILAN 2010-2014

RÉSULTATS

(en M€)

(en M€)

4 660

2014

3 720

2013

3 493

2012

40,9 65,4 104,7

3 062

2011 2010

Résultat net Résultat brut d’exploitation Produit net bancaire

2 538

PROPARCO I Rapport annuel 2014 I

11


12

I PROPARCO I Rapport annuel 2014


L’essentiel

I

LES ACTIONS

I

L’institution

I

Le modèle

I

Annexes

DES ACTIONS

au service du développement durable En 2014, PROPARCO a maintenu la priorité accordée à l’Afrique subsaharienne, tout en renforçant sa présence en Méditerranée et au Moyen-Orient, ainsi qu’en Amérique latine et en Asie. Elle réalise une belle année avec des opérations phares dans les énergies renouvelables, l’agro-industrie, la santé et un soutien réaffirmé au secteur financier.

64

31 %

En 2014, PROPARCO a conforté son niveau élevé d’activité avec 64 projets signés pour un montant de 1 093 M€.

En 2014, 340 M€ ont été autorisés pour des projets d’énergies renouvelables et d’efficacité énergétique.

projets

de projets « climat »

PROPARCO I Rapport annuel 2014 I

13


DÉVELOPPEMENT DURABLE

PROMOUVOIR L’ÉMERGENCE D’UN SECTEUR PRIVÉ RESPONSABLE AU SUD Encourager le secteur privé à agir de façon responsable dans les pays du Sud fait partie intégrante de la mission de PROPARCO. Elle accompagne ses clients vers une meilleure performance environnementale, sociale et de gouvernance, et une contribution plus importante au développement local.

Le secteur privé est un acteur incontournable du développement durable. Son engagement en faveur de standards élevés en matière sociale (conditions de travail, lutte contre les discriminations…), environnementale (réduction des pollutions, valorisation des énergies renouvelables…) et de bonne gouvernance est essentiel, y compris pour assurer sa pérennité. Le rôle des institutions financières de développement comme PROPARCO est de favoriser ce mouvement.

ENCOURAGER DES MODÈLES ÉCONOMIQUES DURABLES

Depuis plusieurs années, PROPARCO a développé une démarche structurée d’analyse et d’amélioration des pratiques environnementales et sociales (E&S) de ses clients. Elle s’assure de leur engagement à maîtriser les risques E&S de leurs projets et les accompagne dans le renforcement de leurs performances E&S. En 2014, PROPARCO a par exemple appuyé 21 banques et 4 fonds d’investissement dans

47 PROJETS ONT ÉTÉ ACCOMPAGNÉS EN 2014 DANS L’AMÉLIORATION DE LEURS PERFORMANCES E&S

20 BANQUES 12 PROJETS D’INFRASTRUCTURES (ÉNERGIE, EAU, DÉCHETS) 11 ENTREPRISES (AGRO-INDUSTRIE, SANTÉ, INDUSTRIE) 4 FONDS D’INVESTISSEMENT 14

I PROPARCO I Rapport annuel 2014

la mise en œuvre de systèmes de gestion des risques E&S de leur portefeuille. Elle a également soutenu le développement d’une politique RSE au sein de deux groupes actifs dans les secteurs du tourisme, de la santé et de l’industrie. RENFORCER LA RESPONSABILITÉ SOCIALE DES ENTREPRISES

PROPARCO veille à ce que ses clients assurent à leurs employés, et plus largement à l’ensemble de leur chaîne de valeur, de leurs fournisseurs et sous-traitants, des conditions de travail conformes aux conventions internationales du droit du travail (gestion du personnel, hygiène et sécurité au travail, lutte contre les discriminations). Par exemple, PROPARCO a travaillé avec certains de ses clients en Afrique à l’amélioration des conditions de travail d’employés temporaires sur des chantiers de construction, au renforcement de la sécurité au travail, ainsi qu’à l’amélioration des conditions de logement des ouvriers d’usines agro-industrielles. Lo r s q u e l e d é v e l o p p e m e n t d e p ro j e t s d’infrastructures induit le déplacement de populations ou l’arrêt d’activités économiques préexistantes, PROPARCO exige de ses clients l’établissement de plans de déplacement de ces populations et/ou des activités économiques. Elle s’assure également que des systèmes de gestion des plaintes (des ouvriers ou des populations avoisinantes) soient opérationnels au sein des entreprises qu’elle finance.


L’essentiel

LIMITER L’EMPREINTE ÉCOLOGIQUE DES PROJETS

Promouvoir un financement responsable implique aussi pour PROPARCO d’inciter ses clients à réduire leurs niveaux de pollution, limiter leur consommation de ressources naturelles (notamment en eau et en énergie), ainsi que leurs émissions de gaz à effet de serre. PROPARCO soutient, par exemple, la mise en place d’équipements en vue d’améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments. En matière de biodiversité, PROPARCO s’attache à empêcher la destruction de milieux naturels à haute valeur écologique ou, en dernier recours, à compenser la destruction de tels milieux. Dans le cadre de projets agro-industriels ou d’infrastructures, PROPARCO a par exemple requis le développement de plans de gestion de la biodiversité sur leurs zones d’emprise. FAVORISER UN DÉVELOPPEMENT INCLUSIF ET LA TRANSPARENCE

PROPARCO porte une attention particulière à l’accès des populations locales aux services de ses clients. Dans le secteur de l’éducation, elle peut, par exemple, les inciter à développer des systèmes de bourse en faveur des étudiants modestes méritants.

I

LES ACTIONS

I

L’institution

I

Le modèle

I

Annexes

Par ailleurs, PROPARCO mesure l’effet d’entraînement de ses clients sur l’activité économique locale et leur contribution aux revenus des États. Dans le secteur minier, elle veille à la transparence financière de ses clients sur leurs contributions à la fiscalité locale. Elle exige notamment d’eux qu’ils aient souscrit à l’initiative EITI (Extractive Industries Transparency Initiative). LA GOUVERNANCE, LEVIER DE L’INVESTISSEMENT RESPONSABLE

Promouvoir la bonne gouvernance constitue aujourd’hui une préoccupation majeure. En 2014, 33 institutions financières de développement, dont PROPARCO, se sont ainsi engagées à systématiser l’évaluation de la gouvernance de leurs clients et à collaborer pour élaborer des outils performants d’analyse. PROPARCO réalise d’ores et déjà une revue de gouvernance pour ses prises de participation. Cette évaluation se concentre sur les actionnaires, le Conseil d’administration, le contrôle, ainsi que la transparence et la divulgation de l’information notamment financière. Elle permet d’identifier et de définir des actions clés sur lesquels PROPARCO peut apporter un appui à ses clients, y compris via une assistance technique

QUESTIONS À Lionel BARRÉ Lionel Barré est Directeur général de la Ghana Rubber Estates Ltd (GREL), une société de production de caoutchouc naturel. En 2014, PROPARCO lui a accordé un prêt de 17,5 M€ pour le développement de ses plantations d’hévéa. La GREL développe ses plantations depuis 1995. Comment abordez-vous les questions foncières et la préservation de la biodiversité ? L’achat de terrain se fait en étroite collaboration avec les communautés villageoises, représentées par l’association des chefs traditionnels. Toute vente à la GREL nécessite d’être approuvée par l’ensemble des parties prenantes et la signature d’un memorandum d’entente avec les chefs locaux. En matière de biodiversité, le partenariat avec PROPARCO nous a poussés à dépasser les pratiques du secteur et à systématiser l’évaluation scientifique des zones d’intérêt écologique présentes sur les terres acquises par la GREL. Quelle est votre politique en matière de santé et sécurité au travail (SST), mais aussi de qualité de vie pour vos employés ? Nous visons l’amélioration continue de notre système de management de la SST. Au-delà de l’analyse des indicateurs de sinistralité et des actions de prévention, nous avons par exemple récemment lancé un chantier sur la pénibilité au travail. Par ailleurs, la GREL dispose d’une clinique centrale ouverte à ses employés et à leurs dépendants, ainsi que d’une clinique mobile qui circule dans les communautés avoisinantes. Nous fournissons également un logement familial à plus de la moitié de nos employés. Qu’apporte la GREL aux planteurs villageois ? Depuis 1995, un programme d’appui à l’hévéaculture villageoise a été mis en place grâce à des financements de l’AFD et à de l’assistance technique de la GREL. Cette initiative a permis le développement de 40 000 hectares par 9 000 petits planteurs et leur intégration dans l’économie formelle. Outre l’accompagnement des bénéficiaires du programme, la fourniture de plants et d’intrants à prix coûtant, et l’achat de leur production, notre société alloue aujourd’hui près d’un demi-million d’euros par an à des projets villageois (écoles, infrastructures, etc.).

PROPARCO I Rapport annuel 2014 I

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CLIMAT

CONCILIER DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET LUTTE CONTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE PROPARCO s’est engagée à consacrer 30 % 30 % de son activité à des projets ayant des co-bénéfices sur le climat. Le soutien aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique est le pilier de cette stratégie.

UNE « STRATÉGIE CLIMAT » AMBITIEUSE

Le groupe AFD est aujourd’hui l’un des bailleurs de fonds les plus engagés en faveur de la lutte contre le changement climatique. À l’instar de sa maison-mère, PROPARCO s’est dotée d’une stratégie ambitieuse. Elle repose sur un engagement chiffré (30 % de ses financements ont des co-bénéfices climat) et la sélectivité des projets au regard de leur impact sur le climat. Les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique sont au cœur de cette stratégie : elles offrent une réponse au double défi posé par les impératifs de sécurité énergétique et la nécessaire promotion d’une croissance verte, moins dépendante des énergies fossiles. Pour soutenir leur développement, PROPARCO dispose d’outils adaptés – des prêts à long terme, des financements en fonds propres et quasi fonds propres, de l’assistance technique – destinés aux opérateurs et financeurs privés, ainsi qu’un savoir-faire en matière de structuration et de financement de projets. Par ailleurs, PROPARCO collabore avec ses homologues européens et multilatéraux pour renforcer son action contre le changement climatique. Depuis 2011, une facilité commune, l’Interact Climate Change Facility (ICCF), créée avec l’AFD, la Banque européenne d’investissement (BEI) et 10 autres institutions financières de développement européennes (EDFI), facilite la mobilisation de financements

1 900 M€

alloués depuis 2005 à des opérations ayant des co-bénéfices sur le climat 16

I PROPARCO I Rapport annuel 2014

importants pour des projets d’énergies renouvelables et d’efficacité énergétique. Sur la période 2012-2014, l’ICCF a permis de mobiliser 88 M€ supplémentaires sur cinq projets « climat » apportés par PROPARCO. DES INTERVENTIONS GÉOGRAPHIQUES DIFFÉRENCIÉES

Cet engagement en faveur du climat se décline de façon distincte selon les pays, leurs enjeux énergétiques et la maturité des marchés locaux. Dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne, la priorité est d’améliorer l’accès à l’électricité. Cela nécessite des capacités de production plus importantes et des tarifs bon marché. En réponse, PROPARCO encourage le développement de l’hydroélectricité, dont le potentiel important reste sous-exploité. En 2014, elle a par exemple financé la construction et l’exploitation d’une centrale hydroélectrique en Zambie. PROPARCO soutient également dans ces régions le développement de projets solaires et éoliens, solutions rapides et complémentaires à l’énergie thermique. Les pays d’Amérique latine, d’Asie et de la région Méditerranée et Moyen-Orient restent très dépendants des ressources fossiles, alors qu’ils disposent de potentiels éolien, solaire et/ou hydroélectrique majeurs. Lorsque les gouvernements s’engagent dans des politiques volontaristes en faveur des énergies renouvelables, PROPARCO soutient la concrétisation de ces initiatives. En 2014, elle a par exemple appuyé la construction et l’exploitation de parcs solaires au Honduras et en Jordanie, de fermes éoliennes au Panama et en Turquie. Elle a également accordé des lignes de crédit dédiées au financement de projets d’énergies renouvelables à des banques au Sri Lanka, au Panama et en Turquie

BRÉSIL

Pour une gestion plus efficace de l’eau potable Préserver l’eau douce représente l’un des grands enjeux du développement durable. Au Brésil, plusieurs régions sont confrontées à des situations de stress hydrique important. Pour améliorer les services d’eau potable et d’assainissement, les autorités cherchent à mobiliser 126 MdUSD d’ici 2030 et à impliquer davantage le secteur privé. En 2014, PROPARCO a accordé un prêt de 40 MUSD en faveur d’AEGEA, troisième opérateur privé dans le domaine de l’eau et de l’assainissement au Brésil, pour soutenir son plan d’investissement dans quatre municipalités. L’objectif : accroître la production d’eau potable, ainsi que les capacités de collecte et de traitement des eaux usées. Ce financement permettra de répondre aux besoins hydriques des populations et de secteurs clés comme l’agroalimentaire et la production d’énergie.


L’essentiel

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LES ACTIONS

I

L’institution

I

Le modèle

I

Annexes

PROJET

L’ÉOLIEN, UN ATOUT POUR LE KENYA L’accès à une énergie fiable et à un prix abordable constitue l’un des plus grands défis au Kenya. Pour y parvenir, le pays cherche à développer son potentiel d’exploitation des énergies renouvelables. Le projet Lake Turkana Wind Power (LTWP) marque une étape fondamentale de cette stratégie. La pénurie d’électricité et les coupures de courant fréquentes grèvent la compétitivité et le potentiel de croissance du Kenya. La production d’énergie dépend, en outre, de centrales thermiques alimentées par du fuel importé, coûteux et polluant, et d’installations hydroélectriques vulnérables aux aléas climatiques. Le prix de l’électricité au Kenya figure parmi les plus élevés d’Afrique. Dans ce contexte, le gouvernement a engagé en 2013 un ambitieux programme d’investissement. Il vise à ajouter 5 000 MW de capacités énergétiques supplémentaires pour atteindre un total de 6 664 MW d’ici à 2017. Cette stratégie repose notamment sur l’exploitation des énergies renouvelables (géothermie et éolien), abondantes mais encore peu exploitées.

En 2014, PROPARCO a participé au financement du projet Lake Turkana Wind Power (LTWP), développé par les sociétés KP&P BV Africa et Aldwych International Ltd. Située au nord du Kenya, dans la vallée du Rift, cette ferme éolienne disposera d’une puissance de 310 MW. Dès sa mise en service en 2017, elle fournira environ 20 % de l’électricité du pays, rachetée pendant 20 ans à prix fixe par la société nationale de distribution. PROPARCO est intervenue activement dans la structuration du financement, mobilisant 3 0 M € d e l a fa c i l i t é e u ro p é e n n e d e cofinancement dédiée aux énergies propres et à l’efficacité énergétique, l’Interact Climate Change Facility (ICCF). Son prêt de 50 M€ sur 15 ans permettra de soutenir un projet énergétique emblématique pour le Kenya

IMPACT 382 000 tonnes d’équivalent CO2 par an évitées. Une électricité près de 60 % moins chère que celle des centrales thermiques. Des importations de fuel réduites à hauteur de 120 M€. 450 M€ de recettes fiscales supplémentaires générées pour l’État kenyan sur la durée du projet. 2 500 emplois créés pendant la construction et 200 emplois permanents pour l’exploitation.

PAROLE D’ACTEURS Un projet phare pour une électricité propre et abordable Aboutir à la mise en chantier du projet a été un travail de longue haleine. Sa taille et sa complexité ont exigé des pouvoirs publics, des sponsors et des prêteurs : créativité, résilience et persévérance. Des premières collectes de données sur le site en 2006 jusqu’au closing de l’opération en 2014, huit années ont été nécessaires. En effet, Lake Turkana est un chantier colossal : il impliquera l’installation de 365 turbines, cinq contrats d’ingénierie, d’approvisionnement et construction (EPC), la construction de 200 km de routes et de 436 km de lignes de transmission électrique. D’un montant total de 623 M€, c’est l’investissement privé le plus important de l’histoire du Kenya. En finançant et en mobilisant des fonds auprès de ses homologues européens, PROPARCO a joué un rôle important dans la concrétisation du projet. Cette opération illustre la qualité de la coopération entre institutions financières de développement européennes et leur capacité à soutenir ensemble des projets de grande envergure dans les pays du Sud. Cet investissement, emblématique dans le secteur de l’énergie au Kenya, a été récompensé par plusieurs prix. Project Finance International de Thomson Reuters lui a décerné le prix du « Deal of the Year 2014 » pour les énergies renouvelables en Afrique. Une distinction également reçue de l’Infrastructure Journal (IJ Global). Helen TARNOY Fondatrice et Directrice commerciale, Aldwych International

PROPARCO I Rapport annuel 2014 I

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SECTEURS SOCIAUX

POUR DES SYSTÈMES DE SANTÉ EFFICACES Les besoins de santé évoluent rapidement dans les pays du Sud. Pour favoriser l’émergence d’une offre de soins privée aux standards internationaux, PROPACO appuie la construction, l’équipement et le développement d’hôpitaux et de laboratoires pharmaceutiques.

FAVORISER L’AMÉLIORATION DE L’OFFRE DE SOINS

AMÉLIORER LA DISPONIBILITÉ DES MÉDICAMENTS

Le vieillissement des populations et la pression croissante des maladies chroniques (diabète, cancer, maladies cardiovasculaires) posent des défis nouveaux aux systèmes de santé des pays du Sud. Pour répondre à ces évolutions, des investissements massifs sont nécessaires, au-delà des capacités de financement public. Une coopération efficace avec le secteur privé peut permettre d’améliorer durablement l’offre de soins. Dans cette perspective, PROPARCO soutient le financement d’établissements hospitaliers et de cliniques privées, notamment la formation du personnel, la création de nouvelles spécialités, l’achat de plateaux techniques de dernière génération. En 2014, elle a appuyé la constitution d’un réseau d’établissements privés de santé en Afrique du Nord, la construction d’un important complexe hospitalier en Turquie, ainsi que l’expansion d’un réseau d’hôpitaux privés au Brésil.

La disponibilité des médicaments, efficaces et abordables, représente un enjeu majeur pour traiter des maladies prioritaires comme le paludisme, le VIH/sida, la tuberculose, ou chroniques comme le cancer ou le diabète. Dans les pays en développement, leur disponibilité est compromise par des coûts élevés et des déficiences des systèmes d’approvisionnement et de distribution. PROPARCO soutient le financement de laboratoires et de groupes pharmaceutiques afin d’améliorer l’accès à des médicaments locaux. Elle a, par exemple, investi dans le groupe pharmaceutique indien Strides Arcolab, présent dans la production de médicaments génériques locaux sur le continent africain. Elle est également entrée au capital du laboratoire tunisien Unimed, un acteur régional de référence dans la promotion et la commercialisation de génériques. RENFORCER L’OFFRE DE FINANCEMENT DANS LA SANTÉ

95 M€

de financements en faveur du secteur de la santé en 2014 18

I PROPARCO I Rapport annuel 2014

Malgré leur place essentielle dans l’offre de soins, les acteurs privés rencontrent des difficultés pour se financer. En Afrique, par exemple, les prêts dédiés au secteur de la santé représentent souvent moins de 5 % du portefeuille des établissements locaux de crédit. Pour accroître la disponibilité de ressources financières locales, PROPARCO soutient les intermédiaires financiers qui inter viennent dans le secteur. Elle est, par exemple, actionnaire du fonds Africa Health Fund, qui investit dans les PME africaines de la santé

MÉDITERRANÉE

Développer l’offre de soins privée Dans les pays de la région Méditerranée, l’évolution rapide des besoins en santé pèse sur les infrastructures. En 2014, PROPARCO a investi 15 MUSD pour appuyer la constitution d’un réseau d’hôpitaux privés en Afrique du Nord (North Africa Hospital Holdings Group) à l’initiative du groupe Abraaj. Ces fonds soutiendront l’acquisition de quatre établissements de santé en Égypte et en Tunisie (75 000 hospitalisations par an) et permettront notamment l’augmentation de leurs capacités d’accueil, la création de services, le recrutement de personnel. En Turquie, PROPARCO a accordé un prêt de 30 M€ à la société ADN PPP Saglik Yatirim A.$ pour la construction d’un complexe hospitalier intégré à Adana, en partenariat public-privé. Ce projet comprendra six hôpitaux (1 550 lits) et proposera de nombreuses spécialités, notamment d’oncologie et de cardiologie. D’ici à 2019, il permettra d’offrir 1,2 million de consultations externes, 50 000 hospitalisations et 150 000 soins d’urgence par an. Ces deux opérations portent le montant total des opérations de PROPARCO dans le secteur de la santé à 150 M€ depuis 2003.


L’essentiel

I

LES ACTIONS

I

L’institution

I

Le modèle

I

Annexes

UNE ÉDUCATION DE QUALITÉ POUR TOUS Développer le capital humain des pays du Sud est essentiel pour produire une main d’œuvre qualifiée et soutenir une croissance économique durable. C’est aussi un moyen de faire reculer la pauvreté, l’exclusion sociale et les inégalités. C’est pourquoi PROPARCO soutient le développement de l’offre privée d’éducation et de formation. Malgré des efforts budgétaires parfois conséquents, les États du Sud peinent à mobiliser les ressources suffisantes pour répondre aux besoins éducatifs et de formation d’une population jeune en forte croissante. Les inégalités d’accès et l’abandon scolaire persistent. De même, la qualité des enseignements à tous les niveaux est devenue un enjeu majeur.

des cursus, notamment grâce au déploiement des technologies de l’information et de la communication (TIC) qui contribuent à diversifier les lieux, sources et modes d’apprentissage. En 2014, PROPARCO a par exemple soutenu la société mexicaine Edilar dans le développement de supports pédagogiques en ligne destinés aux instituteurs des écoles publiques.

PROMOUVOIR UNE OFFRE ÉDUCATIVE PRIVÉE ACCESSIBLE ET DE QUALITÉ

SOUTENIR LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

Pour assurer une éducation de qualité pour tous, les pays en développement ont besoin de mobiliser toutes les forces en présence. Dans de nombreux pays, le secteur privé est un partenaire incontournable de l’éducation. En Afrique subsaharienne, près de 22 millions de jeunes sont scolarisés dans des établissements privés – 14 % dans le primaire et 18 % dans le secondaire. Sur tous les continents, les acteurs et les modèles se multiplient pour répondre à une demande en évolution. Pour soutenir le développement d’une offre de qualité ouverte au plus grand nombre, PROPARCO appuie des établissements d’enseignement privés dans la création de nouveaux curricula, la formation des professeurs ou l’ouverture de classes. Une attention particulière est également portée à l’accessibilité

Les pays émergents et en développement ont besoin de systèmes de formation efficaces pour accroître la compétitivité des entreprises et soutenir une croissance durable. Une formation professionnelle centrée sur les besoins des entreprises et un enseignement supérieur adossé à la recherche et à l’innovation deviennent des facteurs d’adaptation déterminants dans le contexte économique global. En ce sens, PROPARCO soutient les initiatives privées de formation initiale et continue, valorisant l’alternance et l’apprentissage. Elle finance également plusieurs établissements privés de référence comme l’École supérieure privée d’ingénierie et de technologie (ESPRIT) en Tunisie ou l’Université catholique pontificale du Pérou (PUCP)

PAROLE D’ACTEURS Renforcer le capital humain au Mexique Au Mexique, le gouvernement a récemment lancé une vaste réforme pour améliorer la qualité de son système éducatif. L’un de ses objectifs est de renforcer la formation professionnelle, initiale et continue, du corps professoral. Le financement de PROPARCO à Edilar, une société mexicaine spécialisée dans la vente de matériels et de services pour les enseignants des écoles primaires publiques, s’inscrit dans la logique de cette réforme. La société dessert plus de 50 000 instituteurs dans 28 États du Mexique, soit indirectement plus d’un million d’élèves. Ce prêt de 190 millions de pesos (équivalent à 11 M€) alloué en 2014 lui permettra de renforcer sa présence sur le territoire et de développer de nouveaux produits pour les enseignants. En 2014, PROPARCO a également accordé un financement à la Société financière mexicaine pour l’éducation (FINEM) pour soutenir le développement de son activité de prêts aux étudiants. Au Mexique, les établissements privés offrent une réponse au manque de place dans les universités publiques. Mais le coût d’un cursus dans le privé limite l’accès des moins aisés. En réponse, un programme national a été mis en place pour inciter les banques commerciales à accorder davantage de prêts aux étudiants du privé, en garantissant leur remboursement par la NAFIN, la banque de développement mexicaine. Ce prêt de 88 millions de pesos (5 M€) à la FINEM vient appuyer cette initiative. Pablo CENTENO-LAPPAS Responsable du bureau de Mexico, PROPARCO

PROPARCO I Rapport annuel 2014 I

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PAYS FRONTIÈRES

LES PAYS LES MOINS AVANCÉS ET « FRAGILES » AU RANG DES PRIORITÉS En 2014, PROPARCO a doublé ses financements dans les pays les moins avancés (PMA). Elle a également renforcé son engagement en faveur des pays « à faible revenu » et « en sortie de crise ». Sa conviction : le secteur privé est un facteur clé de développement et de stabilité dans ces contextes.

Jérôme BERTRANDHARDY, adjoint de la Directrice générale déléguée en charge des Opérations, PROPARCO PROPARCO s’est donnée comme objectif de consacrer 25 % de son activité aux PMA et aux pays fragiles. Pour quelle raison ?

Des pays comme le Libéria, le Cambodge ou la Côte d’Ivoire sont confrontés, à des degrés divers, à d’importants défis de développement. Les raisons en sont très variées : faible gouvernance, répétition de crises sanitaires ou nutritionnelles, extrême pauvreté, confits armés... Les pays se trouvent souvent dépourvus des infrastructures et des services les plus élémentaires, et n’ont pas les ressources financières suffisantes pour relever ces défis. Les besoins sont immenses et notre rôle, en tant qu’institution financière de développement, est d’être présent. Nous devons nous engager auprès des acteurs privés locaux, sur ces terrains souvent jugés trop risqués, pour démontrer la viabilité de leurs projets et pallier l’absence d’autres investisseurs. Pourquoi soutenir le secteur privé dans ces pays ?

Que ce soit dans les pays les moins avancés ou dans les pays en sortie de crise, le secteur privé est très fragile et ses moyens financiers

233 M€

de financements dans les PMA et les pays fragiles en 2014 20

I PROPARCO I Rapport annuel 2014

demeurent limités. Les contraintes qui pèsent sur son développement sont nombreuses : pénurie de main d’œuvre qualifiée, faiblesse du système bancaire, actifs détériorés ou détruits après une période de conflit. À cela s’ajoute un climat des affaires souvent peu propice aux investissements locaux et internationaux. Pourtant, le secteur privé est essentiel au développement économique et social de ces pays. En sortie de crise, il joue un rôle clé pour accompagner les États dans le rétablissement de services essentiels (télécoms mais aussi parfois électricité, voire eau ou santé), mais plus encore dans la création d’emplois et la génération de revenus fiscaux. C’est pourquoi il doit aussi être accompagné. Quels sont, dans ces pays, les axes d’intervention de PROPARCO ?

PROPARCO agit dans une grande diversité de secteurs. Nous soutenons notamment le développement des infrastructures (comme l’énergie et transport) essentielles aux populations et au bon fonctionnement de l’activité économique. En 2014, nous avons, par exemple, participé au financement d’une centrale hydroélectrique en Zambie, où à peine plus d’un habitant sur quatre a accès à l’électricité. Dans des pays affectés par des conflits comme l’Irak, les besoins de reconstruction sont considérables : logements, routes, etc. En réponse, PROPARCO participe au financement de projets cimentiers, en encourageant par ailleurs la réduction de l’empreinte carbone du secteur. Nous appuyons également le secteur bancaire pour l’aider à jouer son rôle de « financeur de l’économie locale » et renforcer l’accès des populations aux services financiers. En 2014, PROPARCO a accordé près de 100 MUSD à des établissements bancaires au Kenya, au Liberia, en Ouganda, au Tchad ou encore au Zimbabwe. PROPARCO intervient enfin dans des secteurs clés comme l’agro-industrie ou encore les télécoms

LIBÉRIA

Des financements à forte valeur ajoutée Après 14 ans de guerre civile, le Libéria est en pleine reconstruction. Malgré une croissance soutenue, son économie reste fragile. Son classement comme « pays à risque élevé » affecte en particulier les banques locales qui ont des difficultés à accéder à des ressources financières à long terme. En 2014, PROPARCO a accordé une ligne de crédit de 7 MUSD à Guaranty Trust Bank Liberia, cinquième banque du pays. Ce financement lui permettra de développer son activité de crédit auprès des entreprises positionnées sur des secteurs clés pour l’économie nationale comme l’agro-industrie, la construction ou les télécoms. Plus largement, cette intervention de PROPARCO, en pleine crise Ebola, donne un signal positif à l’intention des investisseurs de manière à accélérer le processus de stabilisation et de développement du pays.


L’essentiel

I

LES ACTIONS

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L’institution

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Le modèle

I

Annexes

PROJET

RÉDUIRE LA FRACTURE NUMÉRIQUE Affaibli par plus de deux décennies de crise, le Zimbabwe demeure en situation fragile. Pour soutenir la relance économique, PROPARCO se réengage progressivement et de façon sélective dans le pays en participant au financement du secteur financier et d’un projet télécom privé. Entre 1999 et 2008, le Zimbabwe a connu une succession de chocs économiques, qui a profondément affecté et désorganisé le tissu économique local. Aujourd’hui classée au 156e rang du développement humain, plus de 80 % de la population vit avec moins de 2 USD par jour. Malgré une reprise de la croissance depuis 2009, le pays pâtit toujours d’une dette extérieure élevée et d’un manque de liquidités, qui pèsent sur le financement du secteur privé. Dans ce contexte, le développement des infrastructures, détériorées par deux décennies de crise, est essentiel à la relance de l’activité économique – à l’instar des réseaux de téléphonie et d’accès à l’Internet (3G/4G) mobiles. Ces technologies servent en effet la productivité et la rentabilité des entreprises, mais aussi la création d’emplois et de richesse.

Elles permettent aussi d’offrir des services de banque mobile aux populations non couvertes par les réseaux bancaires « traditionnels » ou par exemple, de faciliter les transactions agricoles commerciales. En 2014, PROPARCO a accordé un prêt de 20 MUSD en faveur d’Econet Wireless Global Limited (EWGL), filiale du groupe Econet et opérateur leader des télécoms au Zimbabwe. Ce financement vise à soutenir les investissements d’EWGL pour déployer son offre de banque mobile (« EcoCash ») dans la sous-région. Il permettra, par ailleurs, de financer le développement de son activité de distribution d’équipements solaires de première nécessité (lanternes, chargeurs de téléphone, etc), afin de soutenir l’usage de la téléphonie mobile dans la sous-région

IMPACT Contribution à hauteur de 82 M€ par an aux recettes publiques du Zimbabwe, dont Econet est le premier contributeur. Développement du e-banking en faveur de l’inclusion financière des populations non bancarisées. Maintien ou création de plus de 800 emplois directs au Zimbabwe, mais aussi d’emplois indirects via les activités de vente.

PAROLE D’ACTEURS Déployer des services essentiels pour les populations Ce financement est le deuxième de PROPARCO en faveur d’Econet Wireless, un groupe de télécoms fondé il y a 20 ans au Zimbabwe et aujourd’hui implanté dans 17 pays. En 2011, PROPARCO lui a accordé un premier prêt pour soutenir l’amélioration et l’extension de ses réseaux télécoms principalement au Zimbabwe et au Burundi. Cet investissement, à la sortie de deux décennies de crise économique, a contribué à l’augmentation du taux de pénétration du mobile – qui a doublé en seulement quelques années. Econet a également déployé des réseaux 3G, mais aussi 4G dans certaines villes, offrant pour la première fois un service d’accès à l’Internet mobile. Au-delà des télécoms, le groupe a développé une offre complète de services financiers mobiles au Zimbabwe (règlement de factures, services de paie, produits d’épargne, etc.), qui rencontre un grand succès et devrait être étendue aux pays voisins. À travers ses filiales solaires, il travaille également au déploiement de solutions d’accès à l’énergie, à partir de dispositifs solaires domestiques abordables pour les plus modestes (lanternes solaires pour l’éclairage, rechargement de téléphone cellulaire, etc.). Parce qu’ils favorisent l’accès des populations à des services financiers et à l’électricité, ces deux axes de développement ont été centraux dans notre décision d’accompagner Econet. Tout comme la solidité du groupe et sa contribution au développement d’une infrastructure clé. Jérôme GASTAUD Chargé d’affaires, PROPARCO

PROPARCO I Rapport annuel 2014 I

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AGRO-INDUSTRIE

POUR UNE AGRO-INDUSTRIE PRODUCTIVE ET RESPONSABLE Face à la dynamique démographique mondiale, le renforcement des filières agricoles et agro-industrielles est essentiel pour relever les défis liés à la sécurité alimentaire. PROPARCO en fait une priorité de son action en soutenant l’investissement privé à toutes les étapes de la chaîne de la valeur.

En 2050, la planète comptera dix milliards d’habitants. Cet essor place de nombreux pays du Sud face à des enjeux majeurs en matière de production agricole, d’approvisionnement des villes, et de protection des écosystèmes, etc. En outre, les filières agricole et agro-industrielle jouent un rôle stratégique pour les économies locales, en contribuant à la création de richesse et d’emplois. Soutenir l’essor d’un secteur agricole et agroindustriel résilient nécessite des investissements colossaux pour développer la chaîne de valeur : de l’amélioration des rendements au sein des exploitations agricoles jusqu’au transport et à la distribution des produits sur les marchés, en passant par les activités de transformation et de stockage. En 2014, PROPARCO a appuyé, directement ou via des intermédiaires financiers, des producteurs en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Kenya, au Pérou, au Nicaragua, ainsi qu’en Outre-mer français.

75 M€

de financements dans les secteurs de l’agriculture et de l’agro-industrie en 2014 22

I PROPARCO I Rapport annuel 2014

ACCOMPAGNER TOUTE LA CHAÎNE DE VALEUR

Les interventions de PROPARCO ont pour objectif de promouvoir des modèles agricoles et agro-industriels plus productifs, mais aussi plus respectueux de l’environnement. Elles visent la structuration de filières et le développement des activités de transformation pour accroître la valeur ajoutée dans les pays producteurs. Elles participent aussi à la création et l’amélioration d’infrastructures logistiques, pour faciliter l’acheminement des productions jusqu’au consommateur et ainsi réduire la volatilité des prix. PROPARCO accorde également une attention particulière à la diffusion de standards élevés en matière environnementale et sociale, pour préserver les ressources naturelles et créer des emplois décents pour les populations rurales. ENCOURAGER LE FINANCEMENT DE L’AGRICULTURE ET DE L’AGRO-INDUSTRIE

Le faible accès au crédit des exploitants et des agro-industriels pèse sur le développement du secteur. Pour accroître les capacités locales de financement, PROPARCO octroie aux banques commerciales des lignes de crédit dédiées au financement de l’agro-industrie. En 2014, elle a par exemple accordé une ligne de crédit de 20 MUSD à la banque nicaraguayenne BANPRO dédiée au financement de petits planteurs et de PME agricoles. La banque péruvienne Banco Financiero a, elle aussi, bénéficié d’un prêt de 20 MUSD pour soutenir son activité de crédits auprès des PME agricoles et agro-industrielles exportatrices du pays

ANTILLES

Soutenir l’internationalisation d’un groupe français L’expansion des entreprises ultramarines dans leur environnement régional contribue à les rendre plus pérennes. En 2014, PROPARCO et la société française d’investissement Unigrains ont signé un contrat d’émission d’obligations convertibles en actions de 4 M€ en faveur du groupe martiniquais CEM, leader dans la production de farine et d’aliment du bétail dans les Antilles et en Guyane françaises. Ce financement vise à soutenir le développement du groupe CEM au Brésil, à Sainte-Lucie et en Guyane française. Il contribuera à la diversification de l’offre de produits alimentaires destinés à la consommation humaine et animale, tout en renforçant le tissu industriel dans des zones isolées, où il n’existait pas jusqu’à présent de minoterie ou d’unité d’aliment du bétail.


L’essentiel

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LES ACTIONS

I

L’institution

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Le modèle

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Annexes

PROJET

FINANCER LES PME AGROALIMENTAIRES D’AFRIQUE Par l’intermédiaire des fonds d’investissement, PROPARCO peut accompagner le développement de petites entreprises qu’elle ne pourrait financer directement. Injaro est le seul fonds dédié au financement des PME agroalimentaires en Afrique de l’Ouest. En Afrique subsaharienne, les filières agroalimentaires sont en plein essor. Mais le manque d’équipements ou les difficultés d’accès au financement, au conseil, freinent leur développement. Le fonds d’impact social Injaro Agricultural Capital Holdings Ltd (IACHL) a été créé pour investir sur la chaîne de valeur agricole en Afrique de l’Ouest. Ses interventions, en dette ou en capital (400 000 à 4 MUSD), ciblent des PME majoritairement familiales. L’objectif : leur permettre d’améliorer leur productivité et de passer d’une activité de subsistance à une activité commercialement viable. En 2014, le fonds d’investissement et de soutien aux entreprises en Afrique (FISEA), abondé par l’AFD et géré par PROPARCO, a pris une participation de 7 M€ dans IACHL.

À ce jour, il a investi 10,6 MUSD auprès de sept PME. Parmi elles : Proveto, une petite société avicole ivoirienne, et Nafaso, une PME burkinabée spécialisée dans la production de semences. Au-delà des financements, Injaro leur apporte un accompagnement rapproché dans la gestion de leur entreprise. À travers son offre d’assistance technique, elle les accompagne par exemple dans la mise en place d’actions environnementales et sociales (destinées à améliorer par exemple l’encadrement des producteurs, la formation du personnel, ou à encourager la valorisation des déchets et le recours aux énergies renouvelables). En se positionnant sur des entreprises peu éligibles aux financements bancaires traditionnels, Injaro joue un rôle essentiel en faveur du développement agricole de la région et contribue à la dynamisation du tissu des PME

IMPACT Création de 600 emplois via les sept entreprises investies. Intégration de la chaîne de valeur (agriculteurs, exploitants financiers, etc.). Promotion de standards environnementaux, sociaux et de gouvernance élevés auprès des PME de son portefeuille. Meilleur accès des agriculteurs africains à des semences de qualité grâce aux 3 M€ de financements alloués à des PME spécialisées sur ce segment. Diversification du marché des capitaux.

PAROLE D’ACTEURS Un trio clé de bailleurs européens L’implication des trois institutions financières de développement européennes a été structurante pour Injaro. Tout d’abord par leur engagement financier : 7 M€ du fonds FISEA, géré par PROPARCO, 15 M€ du DFID Impact Fund géré par la CDC et 10 M€ du fonds MASSIF, géré par le FMO. Cet apport de capitaux a permis à Injaro d’atteindre la taille critique de 50 MUSD et d’assurer la viabilité de son modèle économique. Au-delà de l’aspect financier, PROPARCO, en tant que gestionnaire de FISEA, nous a apporté son expérience dans la structuration de fonds, qui a permis d’aboutir à une organisation optimale et un bon équilibre entre les parties prenantes (actionnaires, associés, employés, clients). Avec l’appui de la CDC, nous avons également développé une politique de gestion des risques environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), conforme aux règlementations locales et aux standards de la Société financière internationale (SFI). Elle inclut notamment l’application d’une liste d’exclusion, l’évaluation des risques ESG des entreprises prospectées, ainsi que l’insertion de clauses E&S ou de plans d’action dans la documentation signée avec les entreprises. Enfin, la présence de FISEA au tour de table a permis de formaliser et d’encadrer certains éléments clés de notre stratégie d’investissement, à commencer par un périmètre géographique qui assure la pérennité d’Injaro. Dadié TAYORAUD, Directeur associé, Injaro

PROPARCO I Rapport annuel 2014 I

23


BANQUES

PROMOUVOIR DES SYSTÈMES FINANCIERS SOLIDES ET EFFICACES Pour se développer, le secteur privé a besoin de financements à long terme, encore peu disponibles dans les pays du Sud. En réponse, PROPARCO a placé le soutien aux institutions financières au cœur de ses priorités. GHANA Les entreprises, qu’elles soient de petite ou grande taille, sont des moteurs de croissance économique. Pour se développer, elles ont besoin de systèmes financiers solides, efficaces et bien réglementés, capables de financer leurs investissements à long terme (jusqu’à 20 ans). Or, dans les pays du Sud, les établissements bancaires locaux ne disposent généralement pas des ressources nécessaires, particulièrement en devise (euro ou dollar). C’est pourquoi le soutien au secteur financier constitue l’un des axes majeurs d’intervention de PROPARCO. Ses financements, en fonds propres et en dette, participent à la croissance des acteurs bancaires nationaux, à l’expansion de grands groupes régionaux, ainsi qu’à la dynamisation des places et marchés financiers, notamment en Afrique subsaharienne. En 2014, plus de la moitié des signatures (57 %) dans le secteur ont bénéficié à des institutions financières du continent.

520 M€

de signatures dans le secteur financier en 2014

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I PROPARCO I Rapport annuel 2014

Sur des marchés plus matures, comme en Amérique latine ou en Asie, les interventions de PROPARCO se concentrent sur des secteurs clés pour le développement, peu investis par les banques commerciales. C’est le principe des lignes de crédit dédiées aux grandes thématiques de la croissance verte et solidaire : les énergies renouvelables, l’agriculture ou la santé. En 2014, PROPARCO et son homologue néerlandais (FMO) ont, par exemple, accordé une ligne de crédit de 75 M€ à la Banque nationale de développement (NDB) du Sri Lanka pour soutenir le financement de projets d’énergies renouvelables et agro-industriels. L’objectif de PROPARCO est également de contribuer à la diversification de l’offre financière sur les marchés locaux, pour mieux répondre aux besoins en évolution des entreprises et des particuliers. Elle a ainsi étendu son activité en faveur d’institutions financières spécialisées (par exemple dans le crédit hypothécaire ou le crédit-bail) et de sociétés d’assurance. Enfin, de façon plus générale, les interventions de PROPARCO visent à accompagner les évolutions réglementaires des systèmes financiers du Sud et à faire progresser ses partenaires vers des standards élevés en matière environnementale, sociale et de gouvernance (ESG). En 2014, PROPARCO a, par exemple, appuyé 21 banques dans la mise en œuvre de systèmes de gestion des risques E&S liés à leur activité et à celle des sociétés de leur portefeuille

Accompagner un acteur bancaire local Durant les dix dernières années, le Ghana a réalisé des avancées importantes dans le développement et la stabilisation de son système bancaire. PROPARCO accompagne ce mouvement. En 2014, PROPARCO a accordé un prêt subordonné de 28,5 MUSD sur 10 ans à CAL Bank Limited. C’est la cinquième intervention de PROPARCO depuis 1999 en faveur de cette banque ghanéenne positionnée sur le financement des entreprises. Elle vise à renforcer ses fonds propres et à soutenir son développement, notamment en faveur des PME et des particuliers. En réaffirmant sa confiance dans le secteur bancaire local et en accordant un financement de nature subordonnée, PROPARCO envoie un signal positif aux investisseurs internationaux quant à la solidité et aux perspectives encourageantes du secteur bancaire dans le pays.


L’essentiel I  Les actions  I L’institution I Le modèle I Annexes

MICROFINANCE

PARTENAIRE d’une microfinance responsable La microfinance a prouvé qu’elle contribuait efficacement à la lutte contre la pauvreté. Pour rester un outil au service du développement et de l’inclusion financière, les institutions de microfinance doivent assurer un équilibre entre mission sociale et rentabilité économique.

Jean-Gabriel Dayre, chargé d’affaires senior, PROPARCO Comment intervient PROPARCO dans le secteur de la microfinance ?

PROPARCO propose aux établissements financiers engagés en microfinance des financements en dette (principalement en monnaie locale) et en capital et, dans certains cas, un accompagnement technique. Nos interventions bénéficient aussi bien à des institutions matures, affichant un bon équilibre entre performance financière et sociale, qu’à des institutions de petite taille, y compris des start-ups ou greenfield, notamment en Afrique. Avec un objectif : améliorer l’inclusion financière des plus démunis et favoriser l’institutionnalisation d’une microfinance responsable. Comment mesurez-vous l’équilibre entre performance financière et sociale ?

Nous disposons d’un outil d’évaluation élaboré avec le réseau Cerise*, qui nous permet d’apprécier le positionnement social des institutions de microfinance (IMF) sur des sujets sensibles tels que le surendettement ou la tarification des produits. Cet outil aide à établir un dialogue structurant avec les IMF autour de leur performance sociale. Nous les incitons également à se faire

accompagner sur ces sujets par des consultants indépendants, à se soumettre à des évaluations externes ou encore à s’engager dans une démarche de certification sur les principes de protection de la clientèle (initiative internationale Smart Campaign). Au-delà de ses financements, comment PROPARCO s’attache-t-elle à promouvoir la performance sociale dans le secteur ?

PROPARCO conseille et appuie ses partenaires en matière de gouvernance et de sécurité financière, les problématiques environnementales et sociales, ou encore dans la mise en place de mesures de protection de leur clientèle, notamment contre le surendettement. Par ailleurs, PROPARCO est un membre actif de la Social Performance Task Force (SPTF), un réseau mondial réunissant toutes les parties prenantes de la microfinance. Au sein de la SPTF, PROPARCO participe aux échanges et aux partages d’expériences entre praticiens pour faire progresser la thématique de la performance sociale. Elle contribue également aux groupes de travail sur la définition d’indicateurs de mesure et de suivi de la performance sociale, mais aussi à l’établissements de covenants (engagements financiers) responsables en microfinance. Enfin, PROPARCO soutient des initiatives en faveur d’un allégement et d’une homogénéisation du reporting réalisé par les IMF auprès de leurs financeurs, à l’instar de MIX Gold portée par la plateforme MIX Market

Encourager l’inclusion financière au Tadjikistan et au Cambodge En 2014, PROPARCO a signé deux opérations en appui au secteur de la microfinance en Asie. Au Tadjikistan, elle a accordé, aux côtés de la Société financière internationale (SFI) et du fonds de l’OPEP pour le développement international (OFID), une ligne de crédit en monnaie locale équivalant de 6,5 MUSD en faveur d’IMON International, la plus importante institution de microfinance (IMF) tadjike. Ce financement soutiendra le développement de ses activités, dans un pays où les IMF représentent souvent le seul moyen d’accès à des services financiers, particulièrement en milieu rural. Certifiée par la Smart Campaign pour son respect des principes de protection de la clientèle, IMON sert 94 000 clients dans tout le pays. Au Cambodge, PROPARCO a pris une participation de 4,6 MUSD dans l’IMF cambodgienne AMK, l’une des plus importantes du pays. Cet apport de fonds propres permettra à l’institution de poursuivre son développement et de maintenir l’équilibre qu’elle a su établir entre performance sociale et financière. AMK ambitionne de diversifier son offre de crédit individuel (y compris pour le logement) et de déployer des services de banque mobile, d’épargne et de micro-assurance. Spécialisée dans les prêts solidaires aux populations défavorisées des zones rurales, l’IMF servait, fin 2014, 410 000 clients, dont 83 % de femmes.

(*) Comité d’échange, de réflexion et d’information sur les systèmes d’épargne-crédit

PROPARCO I Rapport annuel 2014 I

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26

I PROPARCO I Rapport annuel 2014


L’essentiel

I Les actions

I

L’INSTITUTION

I

Le modèle

I

Annexes

UNE INSTITUTION

créatrice de valeur

Dans un environnement international en évolution, PROPARCO s’est dotée en 2014 d’une nouvelle stratégie. Pour réaliser ses ambitions, elle a renforcé sa structure financière et s’appuie sur une gouvernance publique et privée originale, un large réseau international et de solides partenariats avec ses pairs.

26

13

PROPARCO rassemble une communauté d’investisseurs du Nord et du Sud engagés en faveur du développement.

PROPARCO est présente dans 73 pays en s’appuyant sur ses représentations locales et le réseau d’agences de l’AFD.

actionnaires

représentations locales

PROPARCO I Rapport annuel 2014 I

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ACTIONNARIAT

UN ACTIONNARIAT MIXTE Dans le paysage des institutions financières de développement, PROPARCO bénéficie d’une gouvernance singulière. Aux côtés de l’AFD, son actionnaire majoritaire, elle réunit une diversité d’acteurs, publics et privés, français et européen mais aussi latino-américain et africains.

À sa création en 1977, PROPARCO était une filiale à 100 % de la Caisse centrale de coopération économique (CCCE), ancienne dénomination de l’Agence Française de Développement (AFD). Elle intervenait alors en capital-risque pour renforcer les fonds propres de sociétés privées en Afrique francophone. Afin de poursuivre sa croissance et faire rentrer les compétences du secteur privé dans ses instances de décision, elle ouvre son capital à l’actionnariat privé dès 1988. En 1990, son offre s’élargit avec une gamme diversifiée de prêts. Elle se transforme alors en société financière, agréée par les autorités bancaires françaises. D u ra n t l e s a n n é e s 1 9 9 0 e t 2 0 0 0 , l e s augmentations de capital accompagnent l’évolution sectorielle et géographique de PROPARCO. Des institutions financières françaises et internationales, des sociétés de services, des industriels actifs dans sa zone d’intervention, font leur entrée dans l’actionnariat. En 2001, en 2008 et en 2014, ses fonds propres sont portés à 143 M€, à 420 M€ puis à 693 M€ pour soutenir la forte croissance de l’activité. Cette augmentation des ressources est marquée par l’entrée de fonds, de fondations éthiques et d’impact investors, reflétant l’attention portée par PROPARCO à l’impact développemental, social et environnemental de ses actions. Aujourd’hui, PROPARCO est majoritairement détenue par l’AFD (63 % de son capital). Sa diversité d’investisseurs lui apporte une expertise décisive en matière de pilotage stratégique et de gouvernance et lui confère une réelle valeur ajoutée dans son approche des projets de financement. Elle ouvre également des opportunités intéressantes de collaborations et de partenariats avec PROPARCO en faveur du développement

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I PROPARCO I Rapport annuel 2014

RÉPARTITION DU CAPITAL : 693 M€

63 % AGENCE FRANÇAISE DE DÉVELOPPEMENT 22 % ORGANISMES FINANCIERS FRANÇAIS • BNP Paribas • BPCE IOM • CDC Entreprises ELAN PME (Bpifrance)

• Coface • Crédit agricole SA • Société Générale

12 % ORGANISMES FINANCIERS INTERNATIONAUX • Aga Khan Fund for Economic Development (AKFED) • Banque marocaine du commerce extérieur (BMCE) • Bank of Africa Group (BoA Group SA)

• Banque ouest-africaine de développement (BOAD) • Corporación Andina de Fomento (CAF) • Development Bank of Southern Africa (DBSA) • DEG

2 % ENTREPRISES • Bolloré Africa Logistics • Groupe Bouygues • GDF Suez • Saur International

• SIPH • Socotec International • Somdiaa

1 % FONDS ET FONDATIONS ÉTHIQUES • Xavier de BAYSER • Amundi AFD Avenirs durables

• Natixis Solidaire


L’essentiel

I Les actions

I

L’INSTITUTION

I

Le modèle

I

Annexes

L’AFD, OPÉRATEUR PIVOT DE L’AIDE AU DÉVELOPPEMENT Institution financière publique, l’Agence Française de Développement (AFD) agit depuis plus de 70 ans pour combattre la pauvreté et favoriser le développement dans les pays du Sud et dans les Outre-mer, selon la politique définie par le gouvernement français. Présente sur quatre continents où elle dispose d’un réseau de 71 agences et bureaux de représentation, dont neuf dans les Outremer et un à Bruxelles, l’AFD finance et accompagne des projets qui améliorent les conditions de vie des populations, soutiennent la croissance économique et protègent la planète : scolarisation, santé, appui aux agriculteurs et aux PME, adduction d’eau, lutte contre le réchauffement climatique, etc.

En 2014, les financements approuvés par l’AFD s’élèvent à 8,1 Md€, dont 1,5 Md€ dans les Outre-mer. Outre une palette variée d’instruments financiers, l’AFD propose à ses partenaires des outils de formation, de réflexion et d’évaluation. Elle collabore également avec les réseaux académiques pour contribuer aux débats sur le développement. L’AFD accompagne divers acteurs français : collectivités, entreprises, organisations de la société civile, etc. De même, elle a développé une large gamme de partenariats internationaux avec les agences d’aide européennes, les grandes banques de développement, mais aussi les nouveaux pays donateurs et des fondations privées

QUESTIONS À Brahim BENJELLOUN-TOUIMI Administrateur Directeur général exécutif du groupe Banque marocaine du commerce extérieur - Bank of Africa (BMCE-BoA) Comment percevez-vous votre rôle en tant qu’actionnaire et membre du Conseil d’administration de PROPARCO ? BMCE Bank of Africa est un actionnaire historique de PROPARCO. Nous sommes entrés au capital en 2000, et, depuis 15 ans, les relations entre nos institutions se nourrissent d’échanges d’expériences et de savoir-faire. L’Afrique est l’ADN de BMCE Bank of Africa et le cœur des priorités de PROPARCO. C’est donc naturellement que nous partageons nos analyses sur l’évolution du continent. Notre ambition est aujourd’hui de renforcer les synergies pour amplifier les actions communes. Quelle autre forme prennent les relations entre les deux institutions ? PROPARCO fait partie des pionniers du groupe BoA, désormais majoritairement détenu par la BMCE. Elle a financé le développement de son réseau, à travers des prêts et des prises de participations dans certaines filiales. En tant qu’actionnaire, PROPARCO apporte également une expertise clé dans plusieurs domaines, en particulier en matière de gouvernance, de RSE, etc. Elle participe ainsi activement à l’expansion de BoA, en lui faisant bénéficier de sa connaissance des réalités économiques des pays africains.

LES APPUIS DE L’AFD À PROPARCO Être adossé à l’AFD confère à PROPARCO la solidité financière d’un actionnaire bénéficiant d’une excellente notation de crédit. Actionnaire principal de PROPARCO, l’AFD est également son seul prêteur. Les accords de sous-participation signés avec sa maison-mère permettent à PROPARCO de renforcer sa capacité de financement. Une convention de prestation de services lui permet, par ailleurs, de bénéficier de l’appui de l’AFD dans le domaine logistique, de l’audit interne, des ressources humaines, des moyens informatiques et du back office. D’un point de vue opérationnel, PROPARCO bénéficie de l’expertise des collaborateurs de l’AFD dans des secteurs variés tels que l’agriculture, la santé ou l’éducation.

Quel regard portez-vous sur l’action de PROPARCO en Afrique ? L’engagement de PROPARCO en faveur du développement économique et social de l’Afrique est bien ancré, connu et reconnu. La stratégie 2014-2019 est venue le réaffirmer. Elle consacre également un axe de développement autour de la promotion d’une croissance durable, inclusive et solidaire, ainsi que du soutien aux pays fragiles et les moins avancés. PROPARCO se place, de ce fait, au cœur des enjeux majeurs du continent. Nous posons également un regard très positif sur le renforcement de ses actions dans le domaine de la RSE et des cofinancements avec ses pairs. En favorisant la diffusion des meilleures pratiques, PROPARCO participe à la sécurisation et à la pérennisation des performances de ses clients et, plus globalement, de celles des investisseurs.

PROPARCO I Rapport annuel 2014 I

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GOUVERNANCE

UN SOLIDE DISPOSITIF INSTITUTIONNEL Les membres des instances de gouvernance de PROPARCO, issus d’institutions financières de développement, des secteurs bancaires et industriels ou de fonds éthiques, apportent des compétences essentielles à sa bonne gestion. Ils sont aussi les garants de la transparence de son fonctionnement.

LE CONSEIL D’ADMINISTRATION (CA) Le CA de PROPARCO est composé de 16 administrateurs et de 8 censeurs. Il se réunit quatre fois par an. Son rôle est avant tout de déterminer les orientations stratégiques de PROPARCO et de veiller à leur mise en œuvre. Il est également chargé d’approuver la politique de tarification des prêts et garanties, le plan d’affaires et les projets d’investissements stratégiques, ainsi que toute opération susceptible d’affecter significativement le résultat de PROPARCO, son bilan ou son profil de risques. À travers l’expertise de ses membres, issus d’institutions financières internationales de développement, du secteur bancaire, du secteur industriel ou de fonds éthiques, le CA joue un rôle déterminant dans la performance et le développement de PROPARCO.

LE COMITÉ D’INVESTISSEMENT CONSULTATIF (CIC) Le CIC de PROPARCO est composé de 16 membres. Il est consulté par la Direction générale de PROPARCO pour émettre un avis sur tout concours financier inférieur à 30 M€, ne nécessitant pas l’accord préalable du CA. Il est chargé d’apprécier la cohérence des projets avec les orientations stratégiques de PROPARCO, avec les missions assignées au groupe AFD, mais aussi ses conditions financières et ses risques. Le CIC est la dernière instance devant laquelle le projet est présenté avant décision de la Direction générale. Il se réunit mensuellement, en présence de ses membres ou au moyen de consultations électroniques.

30

I PROPARCO I Rapport annuel 2014

15

3


L’essentiel I  Les actions  I  L’institution I Le modèle I Annexes

CONSEIL D’ADMINISTRATION

Éric HOTTELART (8), Crédit agricole SA Patricia LANTZ (9), BPCE International et Outre-mer

Philippe SÉCHAUD (10),

administrateur personne physique Moe SHAIK, Development Bank of Southern Africa (DBSA) Philippe TARTELIN, BNP Paribas

Présidente Anne PAUGAM Vice-Président Jean-Jacques MOINEVILLE (1)

Dirigeants Claude PÉRIOU,

Administrateurs membres AFD Philippe BAUDUIN (2) Jean-Marc GRAVELLINI Odile LAPIERRE (3) Philippe ORLIANGE Agence Française de Développement, représentée par Colette GROSSET

Directeur général

Sandrine BOUCHER,

Directrice générale déléguée

Marie-Hélène LOISON,

Directrice générale déléguée

(4)

Représentant du comité d’établissement de l’AFD Jean-Michel KERAVEL

Administrateurs membres extérieurs Isabelle BÉBÉAR (5),

CDC Entreprises Élan PME (Bpifrance)

Brahim BENJELLOUN-TOUIMI , (6)

Banque marocaine du commerce extérieur (BMCE) Corporación Andina de Fomento (CAF) Jean-Claude GARDETTE, Natixis

11

6

Commissaire du gouvernement Claude WARNET (15) Commissaires aux comptes Pascal BROUARD, Société KPMG Max DONGAR (16), Société MAZARS

Vincent JACOB (11),

Natixis, représenté par Jean-Claude GARDETTE Jean-Michel LATY Bernard DIGUET

Ministère des Affaires étrangères et du Développement international

13

Patrick PONSOLLE Denis SIMONNEAU (14), GDF Suez

COMITÉ D’AUDIT

12

2

de développement (BOAD) Pierre FOUCRY, BPCE Lutaf KASSAM, Aga Khan Fund for Economic Development (AKFED) Pascale LEFÈVRE (13), Coface

Censeurs et observateurs Censeurs statutaires : Samuel GOLDSTEIN,

Ministère de l’Économie et des Finances

Gonzalo de CASTRO (7),

Censeurs non statutaires : Éric BIO (12), Banque ouest-africaine

14

9

16

5

1

7

4

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8

PROPARCO I Rapport annuel 2014 I

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IMPLANTATIONS

UNE PRÉSENCE INTERNATIONALE Le champ géographique d’intervention de PROPARCO couvre l’ensemble des pays éligibles à l’aide au développement. Elle est aujourd’hui présente sur quatre continents et plus de 70 pays, des grands émergents aux pays les moins avancés.

SAINT-DOMINGUE MEXIC ME XICO O

OUTRE-MER

AMÉRIQUE Q LATINE ET CARAÏBES

133 M€ en portefeuille (3 %)

792 M€ en portefeuille (20 %)

MULTI-PAYS

129 M€ en portefeuille (3 %)

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I PROPARCO I Rapport annuel 2014

MEXICO Amérique centrale et Caraïbes SAO PAULO Amérique du Sud SAINT-DOMINGUE Haïti et République Dominicaine

SAO PAULO


L’essentiel

I Les actions

I

L’INSTITUTION

I

Le modèle

I

Annexes

SIÈGE G PROPARCO OPARC ARRCCO PARIS PÉKIN

ISTANBUL

NEW DELHI CASABLANCA BANGKOK

LAGOS ABIDJAN

DOUALA

NAIROBI

JOHANNESBOURG

MÉDITERRANÉE ET MOYEN-ORIENT

AFRIQUE SUBSAHARIENNE

ASIE

803 M€ en portefeuille (20 %)

1en 514 M€%) portefeuille (38 %

642 M€ en portefeuille (16 %)

CASABLANCA Maghreb ISTANBUL Turquie et Moyen-Orient

ABIDJAN Afrique de l’Ouest DOUALA Afrique centrale JOHANNESBOURG Afrique australe et Madagascar LAGOS Nigeria NAIROBI Afrique de l’Est

BANGKOK Asie du Nord et du Sud-Est NEW DELHI Asie du Sud ISTANBUL Asie centrale et Caucase PÉKIN Chine

PROPARCO I Rapport annuel 2014 I

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PARTENARIATS

DES PARTENARIATS POUR LE DÉVELOPPEMENT Depuis 2007, PROPARCO intensifie sa collaboration avec d’autres institutions financières de développement et financeurs privés. Ces partenariats renforcent son effet de levier en faveur du secteur privé dans les pays du Sud.

PROPARCO a noué des partenariats avec un large réseau d’organisations publiques et privées : institutions financières de développement européennes, banques régionales et nationales, institutions multilatérales, banques commerciales locales et internationales. Ces collaborations lui permettent de se positionner sur des projets d’envergure et d’accroître sa capacité de mobilisation financière. C’est aussi un moyen de bénéficier de l’expérience géographique et sectorielle de ses partenaires et, plus largement, de partager avec eux son savoir-faire et son expertise. Elles favorisent également l’adoption de standards communs et l’harmonisation des pratiques. La démarche partenariale de PROPARCO est donc à la fois un moteur de croissance et un levier d’efficacité. UNE ÉTROITE COLLABORATION EUROPÉENNE L’association des institutions financières de développement européennes (EDFI sous son acronyme en anglais) offre un cadre de collaboration efficace et dynamique entre homologues européens. Créée en 1992, elle réunit 15 institutions bilatérales européennes dédiées au financement du secteur privé dans les pays du Sud. Son rôle : promouvoir la coopération technique et financière entre ses membres.

25 %

de l’activité en 2014 a été réalisée dans le cadre de cofinancements avec le FMO et la DEG 34

I PROPARCO I Rapport annuel 2014

C e ra p p r o c h e m e n t e n t r e i n s t i t u t i o n s e u ro p é e n n e s a n o t a m m e n t p e r m i s l a création de deux facilités de cofinancement : European Financing Partners (EFP) et Interact Climate Change Facility (ICCF). Créé en 2004 par PROPARCO et neuf autres EDFI, avec la participation de la Banque européenne d’investissement (BEI), EFP est un véhicule dédié au financement du secteur privé dans les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP). En dix ans, EFP a approuvé 31 projets pour un montant total de 420 M€. En 2011, PROPARCO a également participé à la création d’ICCF avec l’AFD, la BEI et 10 autres EDFI. Cette facilité vise à soutenir des projets privés d’énergies renouvelables et d’efficacité énergétique dans les pays du Sud – une initiative qui fait aujourd’hui figure d’exemple en matière de coopération entre institutions financières de développement en faveur de la lutte contre le changement climatique. Sur la période 2012-2014, l’ICCF a permis d’engager 220 M€ sur 11 projets « climat » apportés par ses membres, dont 5 par PROPARCO. En 2014, PROPARCO a réabondé ICCF pour la troisième fois à hauteur de 15 M€, confirmant l’engagement du groupe AFD dans le soutien à ce véhicule (160 M€ à disposition sur un total cumulé de 461 M€). PROPARCO, DEG, FMO : UNE COOPÉRATION APPROFONDIE Parmi les EDFI, PROPARCO entretient des relations très rapprochées avec ses homologues allemand et néerlandais, DEG et FMO. En 2012, les trois institutions ont créé un mécanisme de cofinancement qui permet la mutualisation de leurs moyens et la délégation à l’un des trois partenaires de l’instruction et du suivi des projets. Cette coordination leur permet de se positionner ensemble sur des projets d’envergure.

AKFED

Des objectifs communs de développement Le Fonds Aga Khan pour le développement économique (AKFED) est l’un des membres du réseau Aga Khan de développement (AKDN). Il se consacre à la promotion de l’entrepreneuriat et au développement des entreprises dans les pays en développement. En 2014, PROPARCO a arrangé en sa faveur un prêt conjoint de 189 MUSD avec DEG et FMO pour soutenir le financement à long terme de projets en Asie et en Afrique dans des secteurs aussi divers que la finance, les infrastructures, l’industrie ou le tourisme. L’objectif : soutenir le développement économique et social des régions qui manquent d’investissements étrangers directs. Cette intervention s’inscrit dans la lignée d’une longue et fructueuse collaboration entre PROPARCO et AKFED, actionnaire de PROPARCO depuis 25 ans.


L’essentiel

En 2014, cette facilité a permis la mobilisation de 949 M€ par les trois partenaires en faveur de 22 projets. DES PARTENARIATS RENFORCÉS AVEC LES ACTEURS MULTILATÉRAUX L’intensification des relations avec les bailleurs multilatéraux constitue l’un des axes clés de la stratégie de partenariat de PROPARCO. En octobre 2009, elle a signé un accord de coopération avec la Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque mondiale dédiée au secteur privé. L’objectif : faciliter les démarches de cofinancement de projets dans des secteurs clés du développement. En 2014, PROPARCO et la SFI ont par exemple soutenu un important projet hospitalier au Brésil, ainsi que le développement d’une institution de microfinance au Tadjikistan. P R O PA R C O i n t e n s i f i e é g a l e m e n t s e s collaborations avec la Banque européenne pour

la reconstruction et le développement (BERD). En 2014, les deux institutions ont notamment participé au financement du premier complexe hospitalier en partenariat public-privé en Turquie et de trois des premières centrales photovoltaïques de Jordanie. PROPARCO développe, par ailleurs, ses relations avec des acteurs multilatéraux du continent africain et des pays émergents. En 2014, elle a contribué avec la Banque africaine de développement (BAD) au financement du plus grand parc éolien d’Afrique subsaharienne. DES RELATIONS PRIVILÉGIÉES AVEC SES ACTIONNAIRES Dans une même volonté d’accroître son champ d’action et sa valeur ajoutée, PROPARCO entretient également des relations privilégiées avec ses actionnaires. Des collaborations sont ainsi engagées autour de projets ou de certains secteurs d’activité.

I Les actions

I

L’INSTITUTION

I

Le modèle

I

Annexes

En 2014, PROPARCO a par exemple renforcé sa relation avec la Banque de développement pour l’Afrique australe (DBSA), entrée à son capital en 2001. Cette démarche s’est notamment traduite par un échange de personnel et un financement conjoint de la construction d’une centrale hydroélectrique en Zambie. PROPARCO a également lancé cette année avec Bpifrance, actionnaire depuis 2008, le fonds de fonds Averroès III dédié au développement du capital-investissement en Afrique subsaharienne, dans le cadre d’un accord de partenariat plus large signé avec le groupe AFD. Par ailleurs, la Corporation andine de développement (CAF), entrée à son capital en 2011, accompagne PROPARCO dans le développement de son activité en Amérique latine et Caraïbes. Un projet de financement conjoint de la construction du plan grand parc éolien du Pérou s’est récemment concrétisé

ARRANGER DES TRANSACTIONS À FORTE VALEUR AJOUTÉE En 2014, PROPARCO a poursuivi le développement de son activité comme arrangeur de transactions financières à forte valeur ajoutée. À ce titre, elle est notamment chargée d’assurer l’interface entre l’emprunteur et les prêteurs, la mobilisation des ressources dans les meilleurs délais, l’organisation des due diligences, jusqu’à la mise en chantier des projets. Sans compter les sous-participations de l’AFD, PROPARCO a arrangé cette année quatre transactions avec ses homologues européens, permettant la mobilisation de 274 M€ au total. Elle a par exemple mobilisé 75 M€ en faveur de la Banque Nationale du développement du Sri Lanka (NDB) pour soutenir le financement de projets dans les secteurs des énergies renouvelables, de l’agro-industrie et de l’approvisionnement en eau.

PROPARCO I Rapport annuel 2014 I

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ÉQUIPES

L’ÉQUIPE EXÉCUTIVE 3

1

2

8

12

36

I PROPARCO I Rapport annuel 2014

9

4


L’essentiel

DIRECTION GÉNÉRALE 1

Claude PÉRIOU Directeur général periouc@proparco.fr

2

Marie-Hélène LOISON Directrice générale déléguée en charge des Opérations loisonmh@proparco.fr

3

OPÉRATIONS

Sandrine BOUCHER Directrice générale déléguée en charge du Secrétariat général bouchers@proparco.fr

7

13

I

L’INSTITUTION

I

Le modèle

I

Annexes

SECRÉTARIAT GÉNÉRAL

4

Jérôme BERTRAND-HARDY Adjoint à la Directrice générale déléguée en charge des Opérations bertrand-hardyj@proparco.fr

9

Jean-Baptiste SABATIÉ Adjoint à la Directrice générale déléguée en charge du Secrétariat général sabatiej@proparco.fr

5

Laurent KLEIN Responsable de la division Participations et fonds propres kleinl@proparco.fr

10

Catherine BAREYRE Directrice juridique bareyrec@proparco.fr

11

6

Julien LEFILLEUR Responsable de la division des Secteurs manufacturier, agro-industriel et des services lefilleurj@proparco.fr

Odile CONCHOU Responsable de la division Environnement, social, gouvernance et impacts conchouo@proparco.fr

12

7

Emmanuelle MATZ Responsable de la division Infrastructures et mines matze@proparco.fr

Cécile COUPRIE Directrice administrative et financière coupriec@proparco.fr

13

Thomas ELOY Directeur des risques eloyt@proparco.fr

14

Yazid SAFIR Directeur du portefeuille safiry@proparco.fr

8

10

I Les actions

Amaury MULLIEZ Responsable de la division Banques et marchés financiers mullieza@proparco.fr

14

6

5

11

PROPARCO I Rapport annuel 2014 I

37


38

I PROPARCO I Rapport annuel 2014


L’essentiel

I

Les actions

I

L’institution

I

LE MODÈLE

I

Annexes

UN MODÈLE

solide et pérenne

Les résultats de PROPARCO témoignent de la pertinence de son modèle, fondé sur un équilibre entre rentabilité financière et impact développemental. La complémentarité de ses outils financiers et techniques, et sa démarche d’accompagnement sur la durée, lui permettent d’appuyer efficacement le secteur privé.

31

11 %

PROPARCO compte 31 monnaies locales en portefeuille pour un montant total de 192 M€.

En 2014, PROPARCO a triplé ses financements en fonds propres par rapport à 2013.

monnaies locales

de l’activité en equity

PROPARCO I Rapport annuel 2014 I

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PRODUITS FINANCIERS

UNE LARGE GAMME D’INSTRUMENTS FINANCIERS En réponse aux besoins de financements du secteur privé dans les pays du Sud, PROPARCO propose des prêts, des prises de participation et des garanties en devise et en monnaie locale.

l’AFD, de mécanismes de cofinancement avec les institutions financières de développement européennes (Interact Climate Change Facility, ICCF, et European Financing Partners, EFP), ainsi qu’avec ses homologues néerlandais et allemand, FMO et DEG. En 2014, PROPARCO a mobilisé près de 200 M€ en sus de ses propres financements, ce qui lui a permis de répondre aux besoins de financement sur de grands projets et d’avoir une valeur ajoutée plus importante dans le montage des opérations.

« Dans les pays du Sud, l’offre de financements privés se diversifie. Dans ce contexte, PROPARCO a choisi de développer son activité en fonds propres. Avec un objectif : accroître sa valeur ajoutée. » Sandrine BOUCHER Directrice générale déléguée en charge du Secrétariat général

DES FONDS PROPRES POUR LA CROISSANCE ET L’INNOVATION

DES PRÊTS À LONG TERME EN FAVEUR DU DÉVELOPPEMENT PROPARCO propose des prêts (de 3 à 100 M€), en devise ou en monnaie locale, sur des durées longues (jusqu’à 20 ans). En 2014, les prêts ont représenté près de 90 % de son activité totale. Elle offre des solutions globales de financement et peut syndiquer des montants importants grâce à différents mécanismes mis en place avec ses partenaires. PROPARCO dispose notamment d’un accord cadre de sous-participations avec

40

I PROPARCO I Rapport annuel 2014

PROPARCO peut mobiliser une large gamme d’instruments de haut de bilan : prises de participation minoritaires directes ou indirectes (via des fonds d’investissement), prêts subordonnés ou participatifs, comptes courants d’actionnaires, obligations convertibles ou remboursables en action, etc. Les entreprises peuvent ainsi accéder à des fonds propres, indispensables à leur développement, ainsi qu’à un accompagnement rapproché dans la définition de leur stratégie, l’amélioration de leur gouvernance ou encore l’accès à des réseaux professionnels internationaux.


L’essentiel

D’ici à 2019, PROPARCO s’est fixée l’objectif de porter ses opérations en fonds propres, quasi fonds propres et prêts subordonnés de 20 % à 30 % de son portefeuille. Une partie de l’activité d’investissement bénéficiera à des projets d’infrastructure en développement ou à de jeunes sociétés en croissance rapide.

types de sous-jacents (prêt en devise ou en monnaie locale, emprunt obligataire, OPCVM coté sur un marché financier…). PROPARCO facilite ainsi la mobilisation de ressources auprès de banques ou de souscripteurs institutionnels, et peut agir sur la profondeur et la liquidité des marchés financiers.

DES GARANTIES POUR DYNAMISER LES MARCHÉS FINANCIERS Par sa signature, PROPARCO peut apporter une garantie de solvabilité ou de liquidité. Une garantie apportée par PROPARCO peut prendre des formes variées et avoir différents

DES FINANCEMENTS EN MONNAIE LOCALE Un grand nombre de sociétés, notamment celles de petites tailles, ne dispose pas de revenus en euro ou en dollar. Pour réduire leur exposition au risque de change

FISEA, UN FONDS POUR LES ENTREPRISES EN AFRIQUE PROPARCO peut également intervenir en fonds propres à travers le Fonds d’investissement et de soutien aux entreprises en Afrique (FISEA) créé en 2009. Avec un objectif de 250 M€ d’investissement, FISEA est l’un des dispositifs majeurs de l’initiative française pour la croissance et l’emploi en Afrique lancée par la Présidence de la République en 2008. Détenu par l’AFD et géré par PROPARCO, il cible des régions plus instables ou en sortie de crise, ainsi que des secteurs traditionnellement délaissés des investisseurs ou des populations vulnérables. Une attention particulière est portée au développement des petites et moyennes entreprises.

I Les actions I

L’institution

I

LE MODÈLE

I

Annexes

susceptible de les fragiliser, PROPARCO recherche des solutions de financement en monnaie locale. Selon les cas, elle a recours aux marchés financiers qui proposent des instruments de couverture sur les principales devises (peso mexicain, rand sud-africain, roupie indienne…) ou au fonds multi-bailleurs The Currency Exchange Fund (TCX). Ce fonds lui donne accès à des produits de couverture de change pour des devises moins courantes. En 2014, PROPARCO a réalisé cinq opérations en monnaies locales pour un montant total de 28 M€ (franc congolais, peso mexicain, riel cambodgien et roupie mauricienne)

250 M€ 120 M€ 38 %

alloués à l’initiative

investis au 31 décembre 2014

du portefeuille investi en Afrique de l’Ouest au 31 décembre 2014

PROPARCO I Rapport annuel 2014 I

41


SECTEURS D’ACTIVITÉ

UNE EXPERTISE MULTISECTORIELLE En cohérence avec les orientations stratégiques de l’AFD et les priorités de la politique française de développement, l’action de PROPARCO se concentre sur des secteurs essentiels à la croissance économique, la création d’emplois, et la fourniture de biens et services essentiels pour les populations.

SECTEURS MANUFACTURIER, AGRO-INDUSTRIEL ET DES SERVICES Moteurs de la croissance économique d’un pays, les entreprises sont une source de revenus pour les États et représentent un important réservoir d’emplois. Elles jouent également un rôle fondamental dans la définition et la diffusion de bonnes pratiques environnementales et sociales. PROPARCO finance le développement d’entreprises locales, régionales et internationales, avec un effet significatif sur la croissance et le développement durables. P R O PA R C O i n t e r v i e n t d a n s l e s e c t e u r agro-industriel, l’éducation supérieure, la santé, l’industrie manufacturière, les matériaux de construction ou encore le tourisme. En plus de son offre de financements, elle accompagne ses clients dans l’amélioration de leur performance environnementale et sociale.

42

I PROPARCO I Rapport annuel 2014


L’essentiel

I Les actions I

L’institution

I

LE MODÈLE

I

Annexes

« Au cours des dix dernières années, PROPARCO a élargi son champ d’intervention, mais aussi son expertise dans les secteurs clés du développement. La double compétence financière et technique de ses équipes lui permet d’accompagner efficacement les acteurs économiques et financiers du Sud. » Marie-Hélène LOISON Directrice générale déléguée en charge des Opérations

INFRASTRUCTURES

BANQUES ET MARCHÉS FINANCIERS

Des infrastructures efficaces sont indispensables pour attirer les investissements privés, développer le tissu économique local et fournir des services essentiels aux populations. PROPARCO participe au financement de grands projets d’infrastructures dans des secteurs variés : l’énergie, les télécommunications, les transports (aérien, ferroviaire, maritime e t ro u t i e r ) , l ’ e a u e t l ’ a s s a i n i s s e m e n t . Dans les pays émergents, elle concentre ses financements dans le développement des énergies renouvelables : l’éolien, la géothermie, l’hydraulique, le solaire, la biomasse et le biogaz. PROPARCO soutient également des projets miniers avec un haut niveau d’exigence en matière de transparence fiscale et de standards environnementaux et sociaux.

L’accès au financement est l’un des principaux obstacles au développement des entreprises. Leur croissance est tributaire d’une meilleure efficience des marchés bancaires et financiers. PROPARCO soutient l’activité des institutions financières, avec l’objectif de renforcer les capacités locales de financement à long terme. En Afrique subsaharienne, elle propose des lignes de crédit à long terme et des apports en capital. Dans les pays émergents, son offre se concentre sur des lignes de crédit dédiées à des secteurs spécifiques tels que les énergies renouvelables ou l’agriculture. PROPARCO soutient également des institutions de microfinance qui permettent d’agir en profondeur sur le tissu économique local et d’améliorer l’accès au financement des plus défavorisés.

PROPARCO I Rapport annuel 2014 I

43


ENTREPRISES FRANÇAISES

LES ENTREPRISES FRANÇAISES, PARTENAIRES DU DÉVELOPPEMENT Les entreprises françaises montrent un intérêt croissant à l’égard des pays où PROPARCO intervient. Les accompagner dans leur internationalisation est essentiel pour favoriser le partage de savoir-faire, promouvoir des modèles responsables et nourrir des relations économiques mutuellement bénéfiques.

Dans leur démarche d’internationalisation, les entreprises françaises sont de plus en plus nombreuses à s’implanter dans les pays émergents et en développement. Cela représente une opportunité pour pénétrer des marchés en forte croissance, pour se rapprocher des consommateurs et s’adapter à leurs exigences dans des secteurs aussi variés que l’énergie, l’eau et l’assainissement, la banque, la construction ou le tourisme. C’est également un moyen de partager et de diffuser des technologies et des savoir-faire, pour lesquels les entreprises françaises sont reconnues et sollicitées. Pour les aider à relever les défis liés à l’implantation ou au développement d’une filiale au Sud, PROPARCO accompagne les entreprises françaises dans le financement de leurs investissements, sous forme de prêts, prises de participation et garanties. Elle leur ouvre également son large réseau de partenaires – au premier rang desquels les institutions financières locales – et partage avec elles sa connaissance des pays en développement.

44

I PROPARCO I Rapport annuel 2014

Les entreprises françaises clientes de PROPARCO vont de la PME à la multinationale, dans des secteurs aussi variés que les infrastructures, l’agro-industrie ou la banque. Le rôle de PROPARCO consiste également à les accompagner dans leur démarche d’innovation et de diffusion des meilleurs standards sociaux, environnementaux et de gouvernance. Les entreprises françaises ont en effet un rôle à jouer dans l’invention de nouveaux modèles de développement, en créant des infrastructures à faible empreinte environnementale, en développant des modes de consommation touchant des populations à faibles revenus, etc. En tant qu’organisme public, PROPARCO trouve sa place dans le dispositif global d’accompagnement des entreprises françaises à l’international, aux côtés d’Ubifrance, de Bpifrance, des chambres de commerce ou des services économiques de la direction du Trésor à l’étranger. Des synergies et des partenariats sont développés pour favoriser une bonne articulation entre les différents dispositifs

AFRIQUE

Le savoir-faire français au service de l’archivage En Afrique, l’archivage et la gestion documentaire sont peu développés. Pourtant, les administrations, les entreprises et les banques locales en ont besoin pour garantir une bonne sécurité et la confidentialité des données. En 2014, PROPARCO a accordé 15 M€ au groupe français Mobilitas pour soutenir le développement de cette activité sur le continent. Ce prêt contribuera à la réhabilitation ou à la construction d’entrepôts en Afrique du Sud, en Angola et au Sénégal. Créé en 1974, Mobilitas s’est internationalisé autour de son cœur de métier, le déménagement, avant d’élargir ses activités à l’archivage et l’assistance des entreprises à la mobilité. Présent dans 44 pays d’Afrique, où il emploie plus de 2 000 personnes, le groupe ambitionne de s’étendre sur tout le continent. Cette opération fait suite à un premier appui financier de Bpifrance à Mobilitas et illustre le rôle complémentaire de ces institutions auprès des entreprises françaises.


L’essentiel

I Les actions I

L’institution

I

LE MODÈLE

I

Annexes

OFFRE EXTRA-FINANCIÈRE

ACCOMPAGNER LES ENTREPRISES À TOUTES LES ÉTAPES ET DANS LA DURÉE Le soutien de PROPARCO au secteur privé n’est pas que financier. Ses clients peuvent aussi bénéficier d’appuis plus qualitatifs : conseil, assistance technique, accès au réseau du groupe AFD...

OFFRIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS

Au-delà des financements, PROPARCO offre à ses clients un accès au réseau du groupe AFD : banques de développement, institutions financières, fonds d’investissement, entreprises, etc. L’objectif : accélérer leur développement et les aider à s’intégrer dans le tissu économique local et régional. Une première transaction avec PROPARCO peut aussi être un tremplin vers d’autres financements du groupe AFD. Des accords de partenariat autour d’objectifs communs de développement peuvent également être formalisés. Ils favorisent les échanges, le partage de savoir-faire et les collaborations autour de conférences, de travaux de recherche, etc. PARTAGER SON SAVOIR-FAIRE

Être financé par PROPARCO permet aussi de bénéficier de l’expertise multisectorielle de ses équipes et de leur connaissance approfondie de ses régions d’intervention. En entrant au capital d’une entreprise, notamment familiale, PROPARCO contribue aussi à son institutionnalisation : la reconnaissance de ses standards élevés en matière environnementale, sociale et de gouvernance contribue à renforcer la crédibilité de ses clients.

80 ENTREPRISES

ont bénéficié, directement ou indirectement, d’une assistance technique depuis 2014

RENFORCER LES CAPACITÉS

Les entreprises et les institutions financières du Sud ont aussi besoin d’être soutenues dans le renforcement de leur organisation, de leurs pratiques et plus globalement de leur activité. À l’instar de ses homologues européens, PROPARCO a développé depuis 2009, en complément de ses outils financiers, une offre d’assistance technique. Son but est d’accompagner les sociétés clientes dans des domaines aussi variés que la gouvernance, la gestion des ressources humaines ou financière, l’amélioration des pratiques environnementales et sociales. Elle vise également à les soutenir dans le développement de nouveaux produits et services, la mise en place de modes de production et d’organisation innovants, l’obtention de certification, etc. PROPARCO a, par exemple, accompagné une banque congolaise dans l’extension de son activité auprès des PME. Elle a également soutenu une école d’ingénieurs en Tunisie dans la mise en place d’un système de bourses en faveur des étudiants les plus modestes. Cette offre d’accompagnement technique a pour finalité d’aider les sociétés du Sud à s’adapter à un environnement local et international mouvant, de plus en plus concurrentiel. Elle s’inscrit, en ce sens, en parfaite cohérence avec la mission de PROPARCO en faveur du secteur privé, notamment en Afrique subsaharienne. Pour la financer, PROPARCO mobilise l’enveloppe d’assistance technique du Fonds d’investissement et de soutien aux entreprises en Afrique (FISEA), la Facilité d’appui au renforcement des capacités de gouvernance (FRCG) de l’AFD ou ses propres budgets

CÔTE D’IVOIRE

Des « prêts cacao » pour les petits producteurs En 2012, Advans Côte d’Ivoire (ACI), filiale du groupe de microfinance Advans SA, a lancé une offre de crédit destinée aux petits producteurs de cacao. L’objectif : faciliter l’achat d’intrants (engrais et produits phytosanitaires) afin d’augmenter leurs rendements et leurs revenus. Ces « prêts cacao » sont octroyés de façon innovante via des coopératives. En deux ans, plus de 3 700 producteurs en ont bénéficié. En 2014, PROPARCO a financé un accompagnement technique pour soutenir le développement de ce mécanisme à plus grande échelle. La subvention de 100 000 € a notamment permis de pérenniser et renforcer les moyens humains mis à disposition du projet. Une étude de marché et des missions d’audit sont également prévus dans le cadre de cet appui en vue d’améliorer l’offre aux petits producteurs.

PROPARCO I Rapport annuel 2014 I

45


RISQUES

UN DISPOSITIF EFFICACE DE GESTION DES RISQUES PROPARCO place la gestion des risques au cœur de son fonctionnement. Elle s’appuie sur un dispositif global qui lui permet de gérer tant les risques de crédit, que les risques environnementaux et sociaux ou les risques de non-conformité.

UN CADRE GLOBAL DE GESTION DES RISQUES

L’ANALYSE DES RISQUES DANS LE CYCLE DU PROJET

PROPARCO dispose d’un système de surveillance des risques de qualité reposant notamment sur un système de limites opérationnelles par géographie et par contrepartie. Il s’appuie également sur des méthodes de provisionnement prudentes et sur l’examen trimestriel du portefeuille jugé sensible par le comité des risques. Par ailleurs, la surveillance des risques financiers (taux, change, liquidité) susceptibles d’affecter la rentabilité et la solidité financière de PROPARCO est désormais assurée par le comité de gestion de bilan. Ce dispositif complet et efficace lui permet d’avoir une bonne maîtrise des risques. Enfin, PROPARCO bénéficie de la solidité financière de son actionnaire principal, l’AFD, qui jouit d’une notation AA.

L’analyse des risques fait partie intégrante du cycle de projet. PROPARCO sollicite, pour chaque projet, des avis indépendants pour analyser et évaluer tant les risques de crédit que les risques financiers, juridiques, environnementaux et sociaux, ou de conformité. Toute décision de financement repose sur l’examen approfondi et contradictoire des différents facteurs de risque par les instances de gouvernance de PROPARCO. Chaque financement fait l’objet d’un suivi durant toute sa durée de vie en portefeuille. L’évolution de son profil de risques est analysée de façon contradictoire sur une base semestrielle. LA MAÎTRISE DES RISQUES ENVIRONNEMENTAUX, SOCIAUX ET DE GOUVERNANCE

PROPARCO accorde une attention toute particulière à la maîtrise des risques environnementaux et sociaux (E&S). Lors de leur identification, les projets sont classés en fonction de leurs risques E&S. Ces niveaux de risques déterminent le niveau de diligences et les standards de référence appliqués aux projets. Depuis 2013, PROPARCO a également développé un cadre d’évaluation de la gouvernance de ses clients pour ses prises de participations directes. Après évaluation de ces risques E&S et de gouvernance, des pistes d’amélioration sont

46

I PROPARCO I Rapport annuel 2014

négociées avec les clients et des engagements introduits dans la documentation juridique. Le suivi de la mise en œuvre de ces engagements est généralement mené tous les ans. Le cas échéant, des plans d’action complémentaires peuvent être envisagés. PROPARCO peut également proposer à ses clients un accompagnement technique pour améliorer leurs performances E&S (certifications, formations, etc.). LA POLITIQUE DE SÉCURITÉ FINANCIÈRE

PROPARCO s’est dotée d’un corps de procédures et de dispositions contractuelles afin de lutter contre la corruption, la fraude, les pratiques anticoncurrentielles, le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Ce dispositif, qui s’inscrit dans le cadre de la politique de sécurité financière du groupe AFD, lui permet de prévenir, détecter, surveiller et maîtriser le risque de non-conformité lié à ses activités et à sa zone d’intervention. Il repose sur un ensemble de points de contrôle aux différents stades de la vie d’un projet : évaluation de la qualité des contreparties lors de l’instruction (fiabilité des comptes, qualité de la gouvernance interne, diligences réputationnelles et antiterroristes, etc.), dispositions dans les conventions de financement, suivi des modalités d’exécution et de financement, contrôle lors de la phase de versement, etc.


L’essentiel

I Les actions I

L’institution

I

LE MODÈLE

I

Annexes

ÉVALUATION

MESURER LES RÉSULTATS Depuis quelques années, PROPARCO a renforcé sa démarche de mesure des résultats et des impacts. Avec un objectif : améliorer sa contribution au développement durable.

GUIDER LA DÉCISION DE FINANCEMENT

PROPARCO fait de la performance développementale un critère de sa décision de financement. Pour évaluer l’impact de ses projets, elle utilise, dès la phase d’instruction, la méthodologie GPR© (Corporate-Policy Project Rating) conçue par son homologue allemand, la DEG, et adaptée aux besoins et à la stratégie de PROPARCO. Cet outil d’évaluation porte sur quatre critères principaux : les effets escomptés du projet sur le développement, sa rentabilité, son niveau de risques et son adéquation avec la stratégie de PROPARCO. Les indicateurs du GPR, enrichis d’une analyse qualitative, permettent d’apprécier la qualité des projets en ex ante (prévision et estimation), mais aussi d’identifier les points d’amélioration pour aider les clients de PROPARCO à accroître leurs performances.

SUIVRE ET ÉVALUER LES PROJETS

Le suivi et l’évaluation des opérations financées par PROPARCO sont essentiels à l’efficacité de son action. En 2012, PROPARCO a ainsi renforcé le suivi des résultats des projets, une fois le financement accordé. Elle demande à ses clients de suivre annuellement l’évolution de certains indicateurs de résultat et d’impact : la création ou le maintien d’emplois, le nombre de femmes dans l’entreprise, le montant des impôts sur les sociétés payés, la formation du personnel, le transfert de technologies, etc. Des évaluations ex post sont également réalisées ponctuellement, notamment avec les homologues européens de PROPARCO, pour analyser les résultats et favoriser les apprentissages. Cette démarche de capitalisation des savoir-faire est essentielle pour enrichir les pratiques opérationnelles de PROPARCO.

HARMONISER LES PRATIQUES ENTRE BAILLEURS

PROPARCO a développé, avec d’autres institutions financières de développement, une série d’indicateurs harmonisés pour reporter de façon homogène sur leurs résultats de développement. Cette démarche d’harmonisation des pratiques se nourrit du partage d’informations et de savoir-faire entre les équipes de PROPARCO et leurs homologues d’autres institutions et agences de développement, à l’occasion de rencontres et d’échanges réguliers. RENDRE COMPTE DE L’EFFICACITÉ DES FINANCEMENTS

En tant qu’institution financière de développement, PROPARCO doit rendre compte des résultats atteints par les projets qu’elle finance auprès de ses actionnaires, de ses tutelles, des professionnels du développement et du grand public en général. Cette démarche de transparence est essentielle à la construction d’un dialogue de qualité et d’une relation de confiance à long terme avec toutes ses parties prenantes. Désormais pleinement intégrée aux procédures d’instruction et de suivi des projets, la mesure des résultats permet à PROPARCO d’analyser chaque année l’ensemble de son portefeuille et de dégager les tendances structurantes de son activité en termes d’impacts. Elle lui permet également d’identifier les meilleurs leviers de développement au sein du secteur privé, et, in fine, d’améliorer l’efficacité de son action

PROPARCO I Rapport annuel 2014 I

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RESSOURCES HUMAINES

TRAVAILLER À PROPARCO En réponse à l’élargissement de son champ géographique et à la croissance rapide de son activité au cours des dix dernières années, PROPARCO a triplé ses effectifs. La variété des profils de ses collaborateurs fait la force de l’institution.

PROGRESSER J’ai fait toute ma carrière au sein du groupe AFD. J’y suis rentrée en 1994 comme assistante à l’université d’entreprise (CEFEB), puis pour différents départements de l’AFD, avant de rejoindre PROPARCO en 2011. C’est là que j’ai franchi le cap vers un poste de cadre. Cette étape tenait un peu du défi personnel : elle m’a demandé un engagement fort, mais a permis de donner un nouveau rebond à ma vie professionnelle. J’y ai beaucoup gagné.

Anne BULTEAU Chargée de gestion au sein de la division Infrastructures et mines

PARTAGER Je travaille pour le bureau de Société financière internationale (SFI) à Istanbul et suis détachée à PROPARCO pour près de trois ans dans le cadre d’un programme d’échanges de personnel. J’exerce finalement le même métier, avec la satisfaction d’agir sur de nouvelles géographies et de partager avec les équipes de PROPARCO nos pratiques et nos savoir-faire. Grâce à cette expérience, je pourrai à mon retour devenir le point de contact entre la SFI et PROPARCO pour des opérations futures. Burcu COPUROGLU Chargée d’affaires au sein de la division Banques et marchés financiers

ACCOMPAGNER En tant que chargé d’affaires, ma mission est d’identifier de nouveaux projets, de les analyser et d’assurer leur suivi après financement. Cela nécessite de bien connaître les clients existants et les clients potentiels, ainsi que les industries et l’environnement macro-économique des pays dans lesquels PROPARCO intervient. La compréhension des spécificités culturelles est une dimension essentielle de mon travail. Être un « local » peut, en ce sens, se révéler un atout, en particulier en Thaïlande, d’où je suis originaire. Jetsada CHUENCHOOJIT Chargé d’affaires au bureau de Bangkok

48

I PROPARCO I Rapport annuel 2014


L’essentiel

I Les actions I

L’institution

I

LE MODÈLE

I

Annexes

186 collaborateurs S’ENGAGER Après sept ans dans un important groupe bancaire, j’avais besoin d’autre chose, de donner plus de sens à mon travail. C’est ce que j’ai trouvé à PROPARCO. Ici, notre action participe à un objectif important à mes yeux : le développement des pays du Sud. La diversité des secteurs suivis, de l’agro-industrie aux transports en passant par l’énergie, dans des géographies très différentes en Afrique ou en Asie, stimule mon quotidien. C’est aussi très motivant de réaliser des missions de terrain, cela permet de voir l’avancement et l’aboutissement concret de notre travail. Adama DIAKITÉ Chargé d’affaires au sein de la division de suivi du portefeuille

CONSTRUIRE Travailler au bureau de Sao Paulo est une belle opportunité pour approfondir ma connaissance de l’Amérique du Sud. La proximité avec nos clients, mais aussi l’accompagnement des projets sur la durée me plongent au cœur de l’activité et de la mission de PROPARCO. Faire ainsi partie du dispositif français d’aide au développement et participer à la construction de modèles économiques durables et solidaires en Amérique du Sud est une expérience passionnante et riche en apprentissages.

Étienne LE PARGNEUX Volontaire international au bureau de Sao Paulo

S’OUVRIR À PROPARCO, la diversité des dossiers traités par le service juridique rend le travail quotidien passionnant. Nous intervenons sur des législations très différentes : de l’Inde au Pérou, en passant par la Turquie et l’Afrique du Sud. Notre rôle est notamment de veiller à ce que les projets financés par PROPARCO respectent le droit local, par exemple en matière bancaire, civile ou foncière. Selon les géographies, cela peut être un véritable défi, mais toujours stimulant.

Marie MOULIN Juriste au sein de la division juridique

PROPARCO I Rapport annuel 2014 I

49


50

I PROPARCO I Rapport annuel 2014


L’essentiel

I

Les actions

I

L’institution

I

Le modèle

I

ANNEXES

ANNEXES E 2014 En 2014, PROPARCO a poursuivi i i lla croissance i dde son activité ti ité avec 1 093 M€ de signatures (+29 % sur l’année) et 4 013 M€ en portefeuille (+17 % sur l’année). Des résultats qui confirment sa place parmi les principales institutions financières européennes de développement.

PROPARCO I Rapport annuel 2014 I

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RÉSULTATS OPÉRATIONNELS

1 093 M€

SIGNATURES

en 2014

en 2014 (hors FISEA)

+29 %

par rapport à 2013

SIGNATURES TOTALES PAR SECTEUR

SIGNATURES TOTALES PAR RÉGION

(en M€)

Secteur financier

517 258

Infrastructures

Afrique subsaharienne Amérique latine et Caraïbes

104

SIGNATURES DE PRÊTS PAR SECTEUR (en % du total des signatures de prêts)

52 %

21 % Entreprises

Multi-pays

21 2

SIGNATURES DE PRÊTS PAR RÉGION (en % du total des signatures de prêts)

54 % Afrique subsaharienne

27 %

24 % Amérique latine et Caraïbes

(en % du total des souscriptions de participations)

202 58,5

Infrastructures

SOUSCRIPTION DE PARTICIPATIONS PAR SECTEUR

52

263,5

Asie

Outre-mer

Secteur financier

546

Méditerranée et Moyen-Orient

214

Entreprises Fonds d’investissement

(en M€)

1% Multi-pays

15 %

6%

Méditerranée et Moyen-Orient

Asie

SOUSCRIPTION DE PARTICIPATIONS PAR RÉGION

(en % du total des souscriptions de participations)

87 %

47 %

Fonds d’investissement

Méditerranée et Moyen-Orient

8%

25 %

3%

Secteur financier

Amérique latine et Caraïbes

Asie

5%

20 %

5%

Entreprises

Afrique subsaharienne

I PROPARCO I Rapport annuel 2014

Multi-pays


L’essentiel

I Les actions I

L’institution

I

Le modèle

I

ANNEXES

4 013 M€

PORTEFEUILLE

en 2014

au 31 décembre 2014 (hors FISEA)

+17 %

par rapport au 31 décembre 2013

PORTEFEUILLE TOTAL PAR SECTEUR

PORTEFEUILLE TOTAL PAR RÉGION

(en M€)

Secteur financier

2 054 1 104

Infrastructures

703

Entreprises Fonds d’investissement

(en M€)

152

Afrique subsaharienne Méditerranée et Moyen-Orient Amérique latine et Caraïbes

(en % du total de l’encours de prêts)

Multi-pays

129

ENCOURS DE PRÊTS PAR RÉGION (en % du total de l’encours de prêts)

38 % Afrique subsaharienne

17 % Entreprises

PORTEFEUILLE DE PARTICIPATIONS PAR SECTEUR (en % du portefeuille des souscriptions libérées)

Entreprises

Multi-pays

20 %

15 % Asie

PORTEFEUILLE DE PARTICIPATIONS PAR RÉGION (en % du portefeuille des souscriptions libérées)

42 %

19 %

3%

Méditerranée et Moyen-Orient

Afrique subsaharienne

Infrastructures

Outre-mer

21 %

43 %

4%

3%

Amérique latine et Caraïbes

Fonds d’investissement

34 %

642 133

53 %

Secteur financier

792

Outre-mer

Secteur financier

30 %

803

Asie

ENCOURS DE PRÊTS PAR SECTEUR

Infrastructures

1 514

23 % Méditerranée et Moyen-Orient

20 % Asie

7% Multi-pays

8% Amérique latine et Caraïbes

PROPARCO I Rapport annuel 2014 I

53


RÉSULTATS FINANCIERS

BILAN AU 31 DÉCEMBRE 2014 (en milliers d’euros)

ACTIF

31/12/14

Caisse, banques centrales Créances sur les établissements de crédit À vue À terme Opérations avec la clientèle Obligations et autres titres à revenus fixes Participations et autres titres détenus à long terme

0

66

2 426 605

1 822 570

354 089

62 320

2 072 516

1 760 250

1 683 691

1 370 045

36 169

37 931

498 499

477 257

Immobilisations incorporelles Immobilisations corporelles Autres actifs Comptes de régularisation TOTAL ACTIF

PASSIF Dettes envers les établissements de crédit À vue À terme Autres passifs Comptes de régularisation Provisions

0

4

705

974

1 814

3 719

12 375

7 381

4 659 857

3 719 948

31/12/14 3 466 640

31/12/13 2 855 500

1 899

0

3 464 741

2 855 500

287 925

203 159

4 303

4 859

70 405

54 476

Capitaux propres

830 585

601 955

Capital souscrit

724 898

485 330

9 863

8 136

Réserve légale Report à nouveau

54 944

73 953

Résultat de l'exercice

40 880

34 536

4 659 857

3 719 948

TOTAL PASSIF

54

31/12/13

I PROPARCO I Rapport annuel 2014


L’essentiel

I Les actions I

L’institution

I

Le modèle

I

ANNEXES

COMPTE DE RÉSULTAT AU 31 DÉCEMBRE 2014 (en milliers d’euros)

31/12/14 Intérêts et produits assimilés

31/12/13

178 927

148 704

sur opérations avec les établissements de crédit

82 062

69 180

sur opérations avec la clientèle

95 030

77 270

1 835

2 254

-102 113

-79 750

-102 113

-79 750

sur obligations et autres titres à revenus fixes Intérêts et charges assimilées sur opérations avec les établissements de crédit Revenus des titres à revenu variable

7 696

8 510

Commissions (produits)

21 370

20 209

Commissions (charges)

-518

-1 128

Autres produits d'exploitation bancaire

0

595

Autres charges d'exploitation bancaire

-653

0

Produit net bancaire Autres frais administratifs Dotation aux amortissements et aux provisions sur immobilisations incorporelles et corporelles Résultat brut d'exploitation

104 710

97 141

-38 777

-38 022

-514

-492

65 419

58 627

Coût du risque

-29 443

-6 426

Résultat d'exploitation

35 976

52 201

Gains ou pertes sur actifs immobilisés

24 257

-609

Résultat courant avant impôt

60 233

51 592

-109

-22

27

17

Résultat exceptionnel Produits exceptionnels

-136

-39

Impôt sur les bénéfices

Charges exceptionnelles

-19 244

-17 034

RÉSULTAT NET

40 880

34 537

2014

2013

PRINCIPAUX RATIOS ET INDICATEURS Produit net bancaire (en M€)

104,7

97,1

Résultat net (en M€)

40,9

34,5

Coefficient net d'exploitation (en %)

37,5

39,7

Coefficient de rentabilité (en %)

4,92

5,72

Coefficient de rendement (en %)

1,1

1,16

PROPARCO I Rapport annuel 2014 I

55


PROJETS SIGNÉS EN 2014

DES OPÉRATIONS DIVERSIFIÉES Afrique de l’Ouest Côte d'Ivoire

Concours destiné à financer une assistance technique pour une institution de microfinance

Microfinance

Côte d'Ivoire

Prêt pour soutenir le développement d'un groupe agro-industriel

Agriculture 11,2 MEUR et agro-industrie

Ghana

Prise de participation dans une plateforme d'investissement dédiée au financement de PME de l'agroalimentaire

Agriculture 7 MUSD et agro-industrie

Ghana

Prêt pour soutenir le développement d'une société spécialisée dans l'hévéaculture

Agriculture 17,5 MEUR et agro-industrie

Ghana

Ligne de crédit destinée à soutenir les capacités de financement d'une banque universelle auprès des entreprises

Banque

20

Ghana

Ligne de crédit destinée à soutenir les capacités de financement d'une banque universelle auprès des entreprises

Banque

28,5 MUSD

Ghana

Ligne de crédit destinée à permettre le financement à long terme de projets du secteur privé par une banque universelle

Banque

7,5 MEUR 9,5 MUSD

Ghana

Participation à une ligne de crédit octroyée par le véhicule de cofinancement EFP en faveur d’une banque universelle

Banque

1

Libéria

Ligne de crédit destinée à renforcer les capacités de financement d'une banque universelle

Banque

7 MUSD

Nigeria

Participation à une ligne de crédit octroyée par le véhicule de cofinancement EFP en faveur d'une banque universelle

Banque

3,3 MUSD

Nigeria

Ligne de crédit destinée au financement en devises de projets d'infrastructures

Banque

25

MUSD

Nigeria

Ligne de crédit destinée à soutenir les capacités de financement d'une banque universelle auprès des entreprises

Banque

40

MUSD

Nigeria

Prêt destiné à financer la construction et l'exploitation d'une centrale à gaz

Énergie

41

MUSD

Nigeria

Ligne de crédit destinée à soutenir les capacités de financement d'une banque universelle auprès des entreprises

Banque

50 MUSD

Participation à une ligne de crédit octroyée par le véhicule de cofinancement EFP en faveur d'une banque universelle

Banque

1 MUSD

Kenya

Prêt pour soutenir le développement des capacités de production d'un groupe horticole français

Agriculture et agro-industrie

4 MEUR

Kenya

Ligne de crédit destinée à soutenir les capacités de financement d'une banque universelle auprès des entreprises

Banque

15 MUSD

Kenya

Ligne de crédit destinée à renforcer les capacités de financement d'une banque universelle

Banque

30 MUSD

Kenya

Prêt destiné à financer la construction et l'exploitation d'un parc éolien

Énergie

50 MEUR

0,1 MEUR

MUSD

MUSD

Afrique centrale et de l’Est Kenya

Ouganda

Ligne de crédit destinée à soutenir les capacités de financement d'une banque universelle auprès des PME

Banque

20 MUSD

RDC

Prise de participation pour soutenir le développement de la filiale locale d'un groupe bancaire panafricain

Banque

707 MCDF

Tanzanie

Ligne de crédit destinée à soutenir les capacités de financement d'une banque universelle auprès des PME

Banque

7 MUSD

Tchad

Ligne de crédit destinée à renforcer les capacités de financement d'une banque universelle

Banque

12,5 MEUR

Afrique australe et Océan indien Maurice

Prise de participation pour soutenir l'expansion d'un conglomérat dans des secteurs à forts impacts sur le développement

Multi-secteurs 330 MMUR

Zambie

Prêt destiné au développement des activités hydroélectriques d'un producteur d'énergie

Énergie

20 MUSD

Zambie

Prêt destiné à la construction et l'exploitation d'une centrale hydroélectrique

Énergie

36 MUSD

Zimbabwe

Ligne de crédit pour renforcer les capacités de financement à long terme d'une banque universelle

Banque

10 MUSD

Zimbabwe

Ligne de crédit destinée à renforcer les capacités de financement d'une banque universelle

Banque

10 MUSD

Asie

56

Cambodge

Prise de participation pour soutenir le développement d'une institution de microfinance

Microfinance

18 MdKHR

Sri Lanka

Ligne de crédit dédiée au financement des énergies renouvelables et de l'agro-industrie

Banque

60 MUSD

Tadjikistan

Ligne de crédit pour soutenir le développement de l'activité d'une institution de microfinance

Microfinance

I PROPARCO I Rapport annuel 2014

6,5 MUSD


L’essentiel

I Les actions I

L’institution

I

Le modèle

I

ANNEXES

Amérique latine et Caraïbes Brésil

Prise de participation dans un fonds d'investissement dédié au financement des PME

Fonds 10 MUSD d'investissement

Brésil

Ligne de crédit dédiée au financement des entreprises agricoles et agro-industrielles

Banque

Brésil

Prêt pour soutenir le programme d'investissement d'un opérateur privé dans le domaine de l'eau et de l'assainissement

Infrastructures

40 MUSD

Brésil

Prêt destiné à financer le plan d'expansion d'un réseau hospitalier privé

Santé

50 MEUR

Équateur

Prêt pour soutenir les activités de microfinance d'une banque locale

Microfinance

10 MUSD

Honduras

Prêt destiné à financer la construction et l'exploitation de deux parcs solaires

Énergie

14,5 MUSD

Mexique

Prêt pour soutenir l'activité de prêts étudiants d'une institution financière non bancaire

Éducation

88 MMXN

Mexique

Prêt pour soutenir l'activité d'une société spécialisée dans les produits pédagogiques pour les professeurs

Éducation

190 MMXN

Nicaragua

Ligne de crédit dédiée au financement d’entreprises agricoles et agro-industrielles

Banque

20 MUSD

Panama

Prêt destiné à financer la construction et l'exploitation d'une ferme éolienne

Énergie

20 MUSD

Panama

Ligne de crédit dédiée au financement de projets d'énergies renouvelables

Banque

30 MUSD

Pérou

Ligne de crédit dédiée au financement des PME agricoles et agro-industrielles

Banque

13,5 MUSD

Uruguay

Prêt pour soutenir le plan d'acquisition de terrains et de plantations certifiées d'une société forestière

Industries

17,5 MUSD

40 MUSD

Méditerranée et Moyen-Orient Jordanie

Prêt destiné à la construction et l'exploitation de trois centrales photovoltaïques

Énergie

49 MUSD

Liban

Ligne de crédit pour soutenir le financement des PME

Banque

20 MUSD

Maroc

Ligne de crédit pour soutenir le refinancement d’entreprises en zone franche

Banque

30 MEUR

Turquie

Prêt destiné à financer la construction et l'exploitation d'une ferme éolienne

Énergie

10 MEUR

Turquie

Ligne de crédit dédiée au financement de projets d'énergies propres

Banque

20 MEUR

Turquie

Prêt destiné à financer la construction d'un complexe hospitalier dans le cadre d'un partenariat public-privé

Santé

30 MEUR

Multi-pays Afrique du Nord

Prise de participation dans une plateforme d'investissement pour soutenir la création d'un réseau hospitalier régional

Santé

15 MUSD

Afrique du Nord

Prise de participation dans un fonds d'investissement dédié au financement d'entreprises en Afrique du Nord

Fonds d'investissement

15 MUSD

Afrique subsaharienne

Prise de participation pour soutenir le développement régional d'un groupe financier panafricain

Banque

4,5 MEUR

Afrique subsaharienne

Prise de participation dans un fonds d'investissement dédié au financement de PME agroalimentaires ouest-africaines

Fonds d'investissement

7 MUSD

Afrique subsaharienne

Prêt pour soutenir le développement du réseau d'un groupe bancaire panafricain

Banque

10 MEUR

Afrique subsaharienne

Prise de participation dans un fonds d'investissement dédié au financement des PME africaines

Fonds d'investissement

10 MEUR

Afrique subsaharienne

Prêt destiné au financement du plan d'investissement d'un groupe logistique français en Afrique

Infrastructures

15 MEUR

Afrique subsaharienne

Prêt pour soutenir un groupe de télécommunications dans le développement de nouveaux services

Télécoms

20 MUSD

Afrique subsaharienne

Prêt pour soutenir le développement du réseau d'un groupe bancaire panafricain

Banque

30 MEUR

Afrique subsaharienne

Prise de participation dans un fonds de fonds destiné à soutenir le capital-investissement en Afrique

Multi-secteurs

30 MEUR

Amérique latine

Prise de participation dans un fonds d'investissement dédié au financement d'infrastructures en Amérique latine

Fonds d'investissement

10 MUSD

Amérique latine

Prise de participation dans un fonds d'investissement dédié au financement de PME en Amérique latine

Fonds d'investissement

15 MUSD

Global

Prise de participation pour soutenir le développement d'une institution de microfinance

Microfinance

2,5 MEUR

Global

Prise de participation pour soutenir la valorisation des déchets dans les cimenteries d'un groupe de matériaux de construction

Industries

6 MEUR

Global

Prêt pour soutenir l'activité de financement d'une agence privée de développement en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient

Multi-secteurs

67 MUSD

Outre-mer

Prise de participation pour soutenir le développement et l'intégration régionale d'un groupe agro-industriel ultramarin

Agro-industrie

2 MEUR

PROPARCO I Rapport annuel 2014 I

57


COMMUNICATION

INTERNET Toute l’actualité, les publications et les documents stratégiques de PROPARCO sont disponibles sur son site Internet.

Lancé en 2011, le site Internet de PROPARCO est l’entrée incontournable pour en savoir plus sur l’institution : son histoire, ses équipes, sa mission, son activité auprès du secteur privé, etc. Des communiqués de presse y sont régulièrement diffusés pour informer des derniers financements.

58

I PROPARCO I Rapport annuel 2014

Une vue d’ensemble des opérations en cours. Un centre de téléchargements permet d’accéder à toute la documentation essentielle : rapports annuels depuis 2004, informations sur la gouvernance, stratégies et politiques, études, etc. Tous ces contenus s’attachent à valoriser le sens et la finalité de l’action de PROPARCO.


L’essentiel

I Les actions I

L’institution

I

Le modèle

I

ANNEXES

SECTEUR PRIVÉ & DÉVELOPPEMENT

LA REVUE SECTEUR PRIVÉ & DÉVELOPPEMENT Initiative inédite dans le paysage des publications institutionnelles, Secteur Privé & Développement (SP&D) est une revue trimestrielle destinée à analyser et éclairer les mécanismes par lesquels le secteur privé contribue au développement des pays du Sud. À chaque numéro, SP&D confronte les opinions et savoirs d’auteurs d’horizons variés : du secteur privé, du monde de la recherche, d’institutions de développement, de la société civile. Éditée par PROPARCO, la revue compte sept articles autour d’un thème unique. À travers la diversité des sujets abordés tels que le logement, la téléphonie mobile ou les marchés financiers, SP&D s’est progressivement imposée comme une publication de référence sur le rôle du secteur privé dans le développement. Abonnez-vous à la revue Secteur Privé & Développement sur www.proparco.fr Disponible gratuitement en anglais et en français, SP&D compte aujourd’hui 45 000 abonnés.

LES NUMÉROS PARUS N° 20 Les acteurs privés, partenaires de l’éducation. N° 19 Relever le défi du logement avec le secteur privéé N° 18 Les producteurs d’électricité : une solution pour l’Afrique ? N° 17 Quel rôle pour le secteur privé de la santé dans les pays en développement ? N° 16 Évolution du secteur bancaire africain : nouveaux acteurs, nouveaux modèles ? N° 15 Les déchets : quels enjeux pour les pays en développement ? N° 14 Exploitation, valorisation et préservation de la forêt : quel équilibre ? N° 13 Comment favoriser le développement des filières agricoles et agro-industrielles en Afrique subsaharienne ? N° 12 Le capital-investissement contribue-t-il au développement de l’Afrique ? N° 11 L’assistance technique au service du secteur privé : un outil de développement. N° 10 Le ciment, entre responsabilité écologique et impératifs économiques. N° 9 Le rôle du secteur privé dans le développement du rail africain. N° 8 Le secteur minier, un levier de croissance pour l’Afrique ? N° 7 Faut-il promouvoir le tourisme dans les pays en développement ? N° 6 Capital-investissement et énergies propres : catalyser les financements dans les pays émergents. N° 5 Les marchés financiers en Afrique : véritable outil de développement ? N° 4 La téléphonie mobile dans les pays en développement : quels impacts économiques et sociaux ? N° 3 Q Quel équilibre entre soutenabilité financière et enjeux sociaux dans le secteur de la microfinance ? N° 2 Que Quel rôle pour le secteur privé pour l’accès à l’eau potable dans les pays en développement ? N° 1 Le financement des PME dans les pays en développement.

LE BLOG SECTEUR PRIVÉ & DÉVELOPPEMENT Le blog Secteur Privé & Développement a été lancé dans la continuité de la revue SP&D pour lan offrir off un espace de réflexion et de débats plus large sur le rôle du secteur privé dans le développement. Cette Ce plateforme interactive permet aux entrepreneurs privés de valoriser leurs idées, leurs en projets et de partager leur expérience. pro Retrouvez le blog de la revue sur Re http:/ htt /blog.secteur-prive-developpement.fr

PROPARCO I Rapport annuel 2014 I

59


crÉdits

Responsables de la publication Fanette Bardin, Karim Bourtel, Maëlle Grégoire Saint-Pierre

Conception et réalisation

Crédits photos Alain Elorza Alain Goulard Arne Hoel / World Bank / Flickr Asian Development Bank / Flickr BMCE Dadié Traore Dominic Chavez / World Bank / Flickr Eric Gravengaard / Flickr Fotolia Gerardo Pesantez / World Bank / Flickr Getty images Iskander Ezzerelli / PROPARCO Jasper James Jean-Paul Pelissier / Reuters Joan Bardeletti John Hogg / World Bank / Flickr Jonathan Ernst / World Bank / Flickr GIMAS Kim Kyung-Hoon / Reuters Lionel Barré Pgiam / Istock Philimon Bulawayo / Reuters Photo by Neil Palmer pour le CIFOR / Flickr Pierre Marchal / Anakaopress pour l'Agence Française de Développement

p. 43 p. 20 p. 6 p. 9, 42, 47 p. 29 p. 23 p. 19 p. 46 p. 17 p. 43 p. 26-27, 50-51 p. 22 couverture p. 38-39 p. 18, 23, 35, 41 p. 14 p. 24, 43, 59 p. 45 p. 34 p. 15 p. 15 p. 21 p. 16

Pierre-Emmanuel Rastoin

p. 2-3, 5, 8, 19, 25, 29, 30-31, 40

Philippe Jacob / Etienne Le Pargneux / Jetsada Chuenchoojit Pierre-Emmanuel Rastoin / Philippe Jacob Pierre-Yves Michaud PROPARCO Rob Beechey / World Bank / Flickr

p. 48-49

Shutterstock Simone D. McCourtie / World Bank / Flickr

p. 9

p. 36-37 p. 17 p. 21 p. 44 couverture, p. 9, 12-13, 20, 32-33, 40, 58-59 p. 25

Cette publication a été imprimée dans le respect de l’environnement avec des encres végétales et non minérales.

60

I PROPARCO I Rapport annuel 2014


SIÈGE PARIS 151, rue Saint-Honoré, 75001 Paris Tél. : +33 1 53 44 31 08 Fax : +33 1 53 44 38 38 Email : proparco@proparco.fr

ASIE

AFRIQUE SUBSAHARIENNE

MÉDITERRANÉE ET MOYEN-ORIENT

Asie du Nord et du Sud-Est

Afrique de l’Ouest

Méditerranée

BANGKOK

ABIDJAN

CASABLANCA

Boulevard François Mitterrand 01 BP 1814 Abidjan, Côte d’Ivoire Tél. : +225 22 40 70 40 Fax : +225 22 44 21 78 proparcoabidjan@proparco.fr Laurent FARGE

15, avenue Mers-Sultan 20130 Casablanca, Maroc Tél. : +212 522 29 53 97 Fax : +212 522 29 53 98 afdcasablanca@afd.fr Olivier LUC

Afrique centrale

Moyen-Orient, Asie centrale et Caucase

Exchange Tower, Unit 3501-02, 35TH floor 388 Sukhumvit Road, Klongtoey Bangkok 10110, Thaïland Tél. : +66 2 663 60 90 Fax : +66 2 663 60 77 afdbangkok@afd.fr Mélody SANG

DOUALA Asie du Sud

DELHI 19 A Rajdoot Marg, Chanakya Puri New Delhi - 11021, India Tél. : +91 11 42 79 37 00 Fax : +91 11 42 79 37 01 afdnewdelhi@afd.fr Sébastien FLEURY

96, rue Flatters Immeuble Flatters, 2e étage, Suite 201 BP 2283 Douala, Cameroun Tél. : +237 233 42 06 24 Fax : +237 33 42 06 25 proparcodouala@proparco.fr Ludovic JONCHERAY

Chine

Afrique australe et Madagascar

PÉKIN

JOHANNESBOURG

7th Floor, Block C, East Lake Villas, 35, Dongzhimenwai Avenue, Dongcheng District 100027 Beijing, China Tél. : +86 10 84 51 12 00 Fax : +86 10 84 51 13 00 afdpekin@afd.fr

Ballywoods Office Park, Ironwood House, 1st Floor 29 Ballyclare Drive, Bryanston P.O. Box 130067, Bryanston 2021 South Africa Tél. : +27 11 540 71 00 Fax : +27 11 540 71 17 proparcojohannesbourg@afd.fr Denis SIREYJOL

Nigeria

LAGOS C/o Consulate General of France 1, Oyinkan Abayomi Drive Ikoyi, Lagos, Nigeria Tél. : +234 816 387 8459 afdlagos@afd.fr Olivier FOLLIN

Afrique de l’Est

NAIROBI Top Plaza, 4th floor Kindaruma Road, Off Ngong Road P.O. BOX 45955 00100 Nairobi, Kenya Tél. : +254 20 271 12 34 Fax : +254 20 259 29 08 afdnairobi@afd.fr Guédi AÏNACHÉ

ISTANBUL Büyükdere Cad. Yapi Kredi Plaza C Blok, Levent, Istanbul Tél. : +902 122 833 111 Guillaume BARBEROUSSE

AMÉRIQUE LATINE ET CARAÏBES Amérique centrale et Caraïbes

MEXICO Torre Omega, piso 5, Campos Eliseos n°345, Col. Chapultepec Polanco, 11560 México D.F., México Tél. : +52 55 5281 1777 afdmexico@afd.fr Paul CENTENO-LAPPAS

Amérique du Sud

SAO PAULO Edificio Çiragan Office Alameda Ministro Rocha de Azevedo, 38 11° andar, conjunto 1103 01410-000, São Paulo, SP, Brasil Tél. : +55 11 3149-7907 Fax : +55 11 3142-9884 afdsaopaulo@afd.fr Myriam BOUSLAMA

République dominicaine et Haïti

SAINT-DOMINGUE Av. Gustavo Mejía Ricart No. 98, Esquina Av. Abraham Lincoln, Edificio Corporativo 2010, local 201 Piantini, Santo Domingo, República Dominicana Tél. : +1 809 547 12 89 Gilles GENRE-GRANDPIERRE


RAPPORT ANNUEL 2014

151, rue Saint-Honoré — 75001 Paris Tél. : +33 1 53 44 31 08 — Fax : +33 1 53 44 38 38 www.proparco.fr


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