Rapport annuel de proparco 2013

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Rapport annuel

2013


L’essentiel Entretien croisé Profil Atouts Faits marquants 2013 Chiffres clés 2013

Les actions 2013 Développement durable

16

Énergie

18

Secteurs sociaux

20

Agro-industrie

22

Banques et marchés financiers

24

Télécoms

26

Microfinance

27

L’institution Actionnariat

2

14

28 30

Gouvernance

32

Implantations

34

Partenariats

36

Équipes

38

Proparco Proparco

Rapport Rapport annuel annuel 2013 2013


4 04

06

08

10

12

40

Le modèle Produits financiers

42

Secteurs

44

Géographies

46

Offre non financière

49

Risques

50

Impacts

51

52

Les annexes Résultats opérationnels

54

Résultats financiers

56

Projets signés en 2013

58

Publications

60

Crédits

62

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Entretien croisé

Entretien croisé avec Anne PAUGAM, Présidente du Conseil d’administration de PROPARCO et Directrice générale de l’AFD, et Claude PÉRIOU, Directeur général de PROPARCO.

Une année en faveur du développement durable Vous avez pris cette année la direction du groupe AFD. Quelles sont vos ambitions pour PROPARCO ? Anne PAUGAM : Depuis près de 40 ans, PROPARCO assure une mission

essentielle pour le groupe : favoriser l’émergence d’un secteur privé fort, dynamique et innovant. L’activité de PROPARCO a un effet de levier puissant sur la croissance économique, la création d’emplois, l’accès des populations aux biens et aux services essentiels et, plus largement, sur la réduction de la pauvreté. Fer de lance de l’appui du groupe AFD au secteur privé dans nos pays d’intervention, PROPARCO est un contributeur essentiel à la mission de développement qui nous a été confiée par l’État – en plus de participer, par ses résultats, au renforcement des fonds propres du groupe. C’est un atout, une force, qu’il faut continuer à valoriser en renforçant les synergies entre les équipes. L’AFD et PROPARCO travaillent déjà ensemble : nous avons lancé avec succès le Fonds d’Investissement et de Soutien aux Entreprises en Afrique (FISEA) et engageons de plus en plus d’opérations en cofinancement. Mais mon ambition est d’aller plus loin en faisant émerger une véritable « offre groupe » pour développer davantage de projets public-privé à forts impacts sociaux et environnementaux, dans des secteurs comme les infrastructures, l’éducation, la santé... Quel bilan faites-vous de l’année 2013 ? A.P. : Le groupe AFD a atteint, l’année dernière, un niveau d’engagements

historique : nous avons octroyé 7,8 Md€ en faveur du développement des pays du Sud et des Outre-mer. Au-delà de ce chiffre, 2013 et les premiers mois de 2014 ont été riches en échéances stratégiques pour le groupe. Les orientations de la politique française de développement ont été redéfinies par le CICID (Comité interministériel de la coopération internationale et du développement) en juillet dernier, et reprises dans le projet de loi sur la politique de développement et de solidarité internationale. Un arbitrage important en faveur du renforcement des fonds propres du groupe a été rendu, un nouveau contrat d’objectifs et de moyens est en cours de finalisation... Ce que j’en retiens, c’est que le groupe AFD est conforté dans son rôle d’acteur pivot du dispositif français de coopération, et que nous avons aujourd’hui le cadre et la visibilité nécessaires pour que notre activité se déploie avec efficacité à moyen terme. Nos tutelles ont marqué leur confiance dans la capacité du groupe à remplir sa mission. En témoignent les attentes importantes dont l’AFD et PROPARCO font l’objet, pour la préparation de la COP 21 ou le soutien au développement du continent africain – le président de la République a annoncé que la France y investirait 20 Md€ dans les cinq prochaines années, via le groupe – pour ne citer que ces deux exemples. Claude PÉRIOU : PROPARCO a réussi une belle année 2013 : avec

850 M€ de signatures – soit une hausse de 15 % par rapport à 2012 – et 1 029 M€ d’engagements, nous avons conforté notre position parmi les

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principales institutions financières de développement bilatérales. Cette année a confirmé notre engagement fort en Afrique subsaharienne, qui concentre près de la moitié de notre activité, principalement dans les secteurs agro-industriel, financier et des infrastructures. 2013 a aussi été marquée par un bond de nos interventions en Amérique latine – dans 12 pays différents, et pour la première fois en Uruguay et au Chili. Ce continent a capté 26 % de nos financements (225 M€ en 2013), soit plus de deux fois les montants engagés en 2012. Cette année signe également la reprise de nos opérations dans plusieurs États fragiles comme le Zimbabwe, le Liberia, la RDC et Haïti. Autre trait saillant de l’activité en 2013 : près d’un tiers des projets financés participent à l’engagement du groupe AFD contre le changement climatique. Que retenir de l’activité de PROPARCO en 2013 ? A.P. : Tout d’abord, la variété de ses interventions. Prêts, y compris en

monnaie locale, participations directes et indirectes ont été mobilisés dans les pays émergents comme dans les pays les plus pauvres, où PROPARCO s’investit de plus de plus. Au Bénin, au Cambodge ou en Haïti par exemple, ces financements ont permis de faire progresser l’accès des populations aux services financiers et d’améliorer leurs conditions de vie, ainsi que de soutenir des secteurs clefs pour le développement. Ailleurs en Asie et en Amérique latine, les interventions de PROPARCO contribuent à renforcer la capacité des acteurs privés à répondre aux défis environnementaux et sociaux liés à l’émergence rapide d’économies en forte croissance. C.P. : En 2013, près d’un financement sur quatre a été consacré au

développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique – les deux piliers de notre action contre le changement climatique. PROPARCO a multiplié les soutiens au solaire et à l’éolien, du Chili jusqu’en Inde. Elle a également financé, directement ou via des intermédiaires financiers, des projets d’efficacité énergétique en Côte d’Ivoire, en Turquie ou encore au Panama. Face au défi de la sécurité alimentaire, en Afrique particulièrement, PROPARCO a placé le développement des filières agricoles et agroindustrielles au rang de ses priorités. En 2013, nous avons soutenu de nombreux projets contribuant à moderniser les équipements agricoles, à améliorer les rendements ou encore à créer de nouveaux débouchés pour les producteurs et les agriculteurs du Sud. Le secteur financier, qui est l’une des clés de la croissance économique et du développement des entreprises, continue de bénéficier d’un soutien fort de PROPARCO : il représente encore près de la moitié des signatures en 2013. En finançant des organismes de microfinance, des banques ou des institutions financières, nous facilitons l’accès au crédit des populations défavorisées et contribuons à la diversification de l’offre financière, en particulier auprès des PME.


l’essentiel

PROPARCO place les principes du financement responsable au cœur de son action. Comment cela s’est-il concrétisé en 2013 ? A. P. : Derrière les volumes de financement apportés, ce sont les impacts

de développement au bénéfice des populations que nous ciblons. Les projets financés par PROPARCO en 2013 sont également caractérisés par la recherche d’un « co-bénéfice » en faveur de la lutte contre le changement climatique, essentielle pour réduire la menace qui pèse sur les progrès de développement acquis et futurs. Concrètement, ces interventions contribueront à la création et au maintien de près de 380 000 emplois, à l’apport de 430 M€ de recettes fiscales aux États, à la réduction des émissions de gaz à effet de serre à hauteur de 870 000 teq CO2 par an, ou encore à la production d’une puissance énergétique renouvelable ou récupérée de 2 800 GWH – il s’agit des impacts ex ante des financements et cofinancements de 2013. Moins aisément quantifiable, mais tout aussi importante, est l’amélioration attendue des pratiques environnementales et sociales (E&S), mais également de gouvernance de nos contreparties, sur laquelle PROPARCO est particulièrement engagée. C.P. : Au cours des quatre dernières années, nous avons renforcé nos

capacités humaines et techniques pour accompagner nos clients vers de meilleures performances E&S et une plus grande contribution au développement local. PROPARCO a consolidé son cadre de maîtrise des risques E&S, amélioré le suivi des engagements de ses contreparties et amélioré la mesure des impacts développementaux des projets. Avec cette même volonté de promouvoir les meilleures pratiques, elle a développé en 2013 un cadre d’évaluation de la gouvernance de ses clients. Enfin, nous avons maintenu un niveau d’exigence très élevé en matière de sécurité financière. PROPARCO vient d’adopter une nouvelle stratégie pour la période 2014-2019, quelles en sont les grandes orientations ? A. P. : Le contexte est particulièrement propice à cette redéfinition

stratégique : alors qu’il était absent des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), l’emploi est enfin au cœur de l’agenda international post-2015 et, de manière générale, le secteur privé est aujourd’hui reconnu comme un vecteur fondamental de lutte contre la pauvreté et de développement. PROPARCO a depuis longtemps anticipé cette tendance de fond. Sa nouvelle stratégie pour les cinq années à venir s’articule autour de deux axes, qui s’inscrivent pleinement dans la mission globale du groupe : la promotion d’économies sobres en carbone et porteuses d’emplois, et le soutien à des modèles de croissance permettant l’accès du plus grand nombre aux biens et services essentiels. Tout en reconduisant la priorité accordée à l’Afrique

subsaharienne, PROPARCO poursuivra son développement en Asie et en Amérique latine, ainsi qu’en Méditerranée et au Moyen-Orient. Une attention particulière sera portée au renforcement de son action dans les pays les plus pauvres et en sortie de crise, qui devraient concentrer un quart de son activité. C.P. : Dans un contexte de différenciation croissante des économies du

Sud et de développement de l’offre de financement (nouveaux bailleurs, fondations, banques locales et régionales), les institutions financières de développement doivent pouvoir répondre aux besoins de plus en plus spécifiques des acteurs privés. En réponse, PROPARCO privilégiera le développement qualitatif de son offre et de sa valeur ajoutée, dans le cadre d’une croissance maîtrisée de son bilan de l’ordre de 5 %. Cela se traduira par une prise de risque plus affirmée, sur des projets innovants et/ou dans des pays difficiles, ainsi que par la réorientation de son portefeuille vers plus d’opérations en fonds propres et quasi fonds propres. Nous nous impliquerons aussi davantage aux côtés d’entreprises relevant de l’économie inclusive et poursuivrons nos interventions en monnaie locale pour mieux protéger nos contreparties du risque de change. Au-delà de ses financements, PROPARCO renforcera sa démarche d’accompagnement de ses clients dans la durée et dans toutes les étapes de leurs projets, particulièrement en renforçant son accompagnement et son suivi des performances E&S et des impacts développementaux des projets. Pour répondre à la demande de grands projets nécessitant la mobilisation de montants significatifs et renforcer son effet de levier, PROPARCO développera également sa capacité à mobiliser des financements auprès de tiers privés ou institutionnels (arrangement, syndication, gestion de facilités...), sans oublier l’optimisation de son offre groupe. A. P. : PROPARCO a également un rôle à jouer dans les partenariats que

le groupe peut construire avec différents acteurs, notamment avec les entreprises françaises : celles-ci, par leur savoir-faire, leur expertise, leurs technologies, peuvent apporter une contribution significative au développement de nos pays d’intervention. Dans cette perspective, des synergies avec les autres acteurs publics impliqués dans le soutien aux entreprises françaises à l’international, comme la Banque publique d’investissement (Bpifrance), seront développées. Pour réaliser les ambitions de cette nouvelle stratégie 2014-2019, je sais pouvoir compter sur l’engagement et le professionnalisme des collaborateurs de PROPARCO qui, chaque jour, contribuent à penser, financer et accompagner les trajectoires de développement des acteurs privés du Sud.

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Profil

PROPARCO est la filiale de l’Agence française de développement (AFD) dédiée au financement du secteur privé. Elle accompagne les acteurs privés dans les pays émergents et en développement à travers une gamme complète d’instruments financiers et techniques.

Un partenaire du Sud

Les financements et cofinancements de PROPARCO en 2013 contribueront à* :

Accroître les revenus des États à hauteur de 429 M€ par an.

Améliorer la performance environnementale et sociale de 27 entreprises et institutions financières.

Réduire ou éviter les émissions de gaz à effet de serre à hauteur de 870 000 teq CO2 par an. * Nota Bene : ces indicateurs rendent compte des résultats globaux attendus des projets signés en 2013.

Produire une puissance énergétique renouvelable ou récupérée de 2 748 GWH par an.

Au 31 décembre 2013

3,4 Md€

PROPARCO a poursuivi sa croissance en 2013, avec une augmentation de 10 % de son portefeuille.

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Créer ou maintenir 125 000 emplois directs et 147 000 emplois indirects.

350 clients

Les financements de PROPARCO bénéficient à une grande diversité d’acteurs du secteur privé.

Soutenir des entreprises engagées contre les discriminations de genre pour 33 % des projets.

7O pays

PROPARCO s’appuie sur 13 représentations locales et le réseau d’agences de l’AFD.


l’essentiel

Depuis près de 40 ans, PROPARCO a un leitmotiv : concilier croissance économique, équilibres environnementaux et impact social. C’est dans son ADN de promouvoir, dans chacune de ses actions, les principes d’un financement responsable. Claude PÉRIOU Directeur général, PROPARCO

rôle PROPARCO appuie le développement des entreprises et des institutions financières à fort impact sur le développement du Sud. Elle intervient sur les quatre continents, des grands pays émergents aux pays les plus pauvres, dans des environnements politiques stables ou fragiles. Son action couvre le secteur financier, les infrastructures, les mines, l’agriculture, l’industrie, les services et la microfinance.

Responsabilité PROPARCO s’attache à promouvoir, dans chacun de ses projets, les principes d’un financement responsable. La maîtrise des risques environnementaux et sociaux est une dimension essentielle de ses interventions. Son rôle consiste également à accompagner ses clients vers une meilleure performance environnementale et sociale ou dans des démarches de certification. Par ailleurs, PROPARCO veille à maximiser l’impact développemental des projets.

mission La mission de PROPARCO est d’encourager les investissements privés dans les pays du Sud, en faveur de la croissance et du développement durable. PROPARCO est née d’une conviction : le secteur privé est un levier de développement économique et social pour les pays du Sud. Créateur d’emplois, source de revenus pour les États, il offre des biens et services essentiels pour les populations. C’est aussi un vecteur important de développement durable. Le secteur privé participe activement et efficacement à la diffusion des bonnes pratiques environnementales et sociales.

positionnement PROPARCO se positionne en complément de l’offre des banques commerciales et entend répondre aux insuffisances du marché. Pour se développer, le secteur privé a besoin de ressources financières de longue durée. Leur disponibilité est souvent insuffisante dans les pays en développement et émergents. À ce titre, PROPARCO offre une gamme complète d’instruments financiers non concessionnels et de long-terme (prêts, prises de participation, garanties) en devise et en monnaie locale.

Effet DE levier Les financements de PROPARCO ont vocation à démontrer la viabilité des solutions privées dans des domaines novateurs ou dans des secteurs et régions jugés trop risqués par les investisseurs. En tant qu’institution financière de développement, PROPARCO a un effet catalyseur en attirant et en mobilisant sur les projets de ses clients d’autres financements publics et privés. Pour cela, elle capitalise sur son réseau de partenaires et sur la reconnaissance de ses standards exigeants.

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atouts

PROPARCO s’est forgée, depuis plus de 35 ans, une identité unique en tant que prêteur et investisseur patients. Son offre originale, complémentaire des banques commerciales, contribue à renforcer l’impact du secteur privé sur le développement.

Un modèle original

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expertise climat

réseau de partenaires

Les enjeux du changement climatique et du développement sont intrinsèquement liés. C’est pourquoi PROPARCO a placé la lutte contre le changement climatique au cœur de sa stratégie. Elle applique une politique de sélectivité des projets en fonction de leur impact sur le climat. Elle a aussi développé un savoir-faire dans le financement de projets d’énergies renouvelables et d’efficacité énergétique. Une attention particulière est également portée à la diffusion de pratiques sobres en carbone auprès de ses clients.

Pour élargir la portée de leurs actions, les institutions financières de développement doivent s’associer à d’autres financeurs et acteurs du développement. PROPARCO a développé un large réseau de partenaires publics et privés : institutions multilatérales, institutions financières de développement européennes (EDFI), investisseurs privés, banques commerciales, etc. À ce réseau de partenaires s’ajoute un actionnariat unique. Trente actionnaires, privés et publics, du Nord et du Sud, qui apportent une expertise décisive à PROPARCO.

Impact sur le développement

approche environnementale et sociale

La réussite de PROPARCO témoigne de la pertinence de son modèle, fondé sur un équilibre entre rentabilité financière et impact développemental. Pour chacun de ses financements, elle s’assure de la viabilité économique du projet, mais aussi de ses effets sur le développement. Elle mesure ainsi la contribution effective de chaque initiative au développement économique et à la réduction de la pauvreté : création d’emplois, recettes publiques, formations, standards sociaux et environnementaux, gouvernance et bonnes pratiques de gestion.

PROPARCO a vocation à soutenir des modèles économiques responsables. Elle s’assure de l’engagement de ses clients à atténuer et compenser les risques environnementaux et sociaux de leurs projets. Son rôle est de les appuyer dans cette démarche, mais aussi d’aller plus loin en les accompagnant vers une meilleure performance environnementale et sociale. Une approche fortement ancrée dans l’institution et portée par des équipes spécialisées.

UNE PRÉSENCE INTERNATIONALE

COMPÉTENCES multisectorielles

PROPARCO est la plus africaine des institutions financières bilatérales de développement. Soutenir la croissance du continent a toujours été sa priorité, principalement par le financement de l’agro-industrie, des infrastructures et du secteur financier. Mais PROPARCO est aussi active en Asie, en Amérique latine, en Méditerranée et au Moyen-Orient où elle oriente son action en faveur d’une croissance verte et solidaire. Son réseau de 13 représentations locales sur les quatre continents lui permet d’évoluer au plus près du tissu économique local.

PROPARCO a développé, au fil des années, une solide expertise sur les secteurs clés pour le développement du Sud. Elle met au service de ses clients des équipes multisectorielles et dotées d’un fort engagement en faveur du développement. Sa double compétence financière et technique, alliée à sa connaissance des pays émergents et en développement, en fait un partenaire de choix pour le secteur privé du Sud. Le professionnalisme et l’esprit d’innovation de ses collaborateurs lui permettent de s’adapter sans cesse aux besoins de ses clients.

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l’essentiel questions à

Président d’Onyx Développement, holding de NUTRISET, Michel Lescanne revient sur son partenariat avec PROPARCO. L’entreprise française NUTRISET a développé des produits contre la malnutrition, notamment Plumpy’Nut, un aliment thérapeutique prêt à l’emploi. Quel rôle PROPARCO a-t-elle joué dans le développement de NUTRISET ?

Depuis sa création en 1986, NUTRISET porte l’ambition de développer des solutions nutritionnelles innovantes. La commercialisation de Plumpy’Nut a révolutionné la prise en charge de la malnutrition... mais aussi NUTRISET. Il y a dix ans, notre entreprise a commencé le transfert de sa production au Sud, via un réseau de franchisés appelé PumplyField. Dans cette étape, PROPARCO a joué un rôle stratégique en finançant l’expansion de notre réseau de producteurs locaux et en nous accompagnant dans la recherche de nouveaux financements auprès de ses partenaires. Aujourd’hui, une partie de notre production est réalisée en Afrique et en Asie, ce qui permet une meilleure réactivité face aux urgences nutritionnelles, et contribue également à dynamiser les filières agricoles locales. Cette histoire illustre bien la synergie possible entre la capacité d’innovation du secteur privé et ses effets sur le développement. De par sa mission, PROPARCO ne pouvait qu’y être associée. Quelle autre forme prend cette collaboration ?

Nos sociétés partagent les mêmes objectifs : lutter contre l’insécurité alimentaire et renforcer les filières agro-industrielles. Cette communauté de vue nous a amenés à signer un accord de partenariat en 2010. Depuis, le groupe AFD participe activement à la réflexion stratégique de NUTRISET et de sa holding Onyx Développement. PROPARCO nous soutient également, via une assistance technique, dans la structuration de la filière d’arachides au Burkina Faso pour faciliter notre approvisionnement en matières premières. Quel regard portez-vous sur votre relation avec PROPARCO ?

PROPARCO est bien plus qu’un soutien financier, c’est un véritable partenaire qui nous accompagne dans notre combat contre la malnutrition. Nos liens continuent à se renforcer, grâce à la complémentarité de nos savoir-faire et à la proximité de nos équipes.

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Faits marquants 2013

Nomination, conférences, nouvelles implantations et financements innovants ont marqué l’année 2013. Autant d’événements qui ont permis à PROPARCO de réaffirmer son engagement en faveur du développement.

PRIX 21 NOVEMBRE Nomination 29 MAI

ANNE PAUGAM, NOUVELLE DIRECTRICE GÉNÉRALE DE L’AFD Le Conseil des ministres a nommé Anne PAUGAM en qualité de Directrice générale de l’AFD. Première femme à diriger cette institution, elle a réalisé l’essentiel de sa carrière au service du développement. Anne PAUGAM a rejoint l’AFD en 2002 où elle a occupé différentes fonctions, du pilotage stratégique jusqu’au secrétariat exécutif. Entre 2010 et 2013, elle a été inspectrice générale référente pour le développement à l’Inspection générale des finances. IMPLANTATION 1er SEPTEMBRE

LE RÉSEAU S’AGRANDIT PROPARCO a ouvert un bureau à Istanbul couvrant la Turquie, le Caucase, le Moyen-Orient, l’Asie centrale et l’Europe du Sud. Cette nouvelle implantation permet de dynamiser son activité dans la région et de soutenir la structuration des acteurs privés dans les secteurs clés des économies locales. Présente depuis peu dans le Caucase, PROPARCO a d’ores et déjà conclu en 2013 plusieurs financements prometteurs en Arménie et en Azerbaïdjan.

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GOLDEN RICE, MEILLEUR RIZ DU MONDE Golden Rice a remporté, pour la deuxième année consécutive, le prix du meilleur riz du monde lors de la World Rice Conference organisée par la revue The Rice Trader. Spécialisée dans l’usinage et l’exportation de riz parfumé jasmin, cette entreprise cambodgienne a bénéficié à deux reprises d’un soutien de PROPARCO pour développer ses capacités de production et accompagner son expansion à l’international. Leader sur son marché, Golden Rice a permis de créer de la valeur ajoutée localement et de positionner le Cambodge sur une industrie jusqu’alors dominée par la Thaïlande.


l’essentiel

t. FRANCE-AFRIQUE 4 DÉCEMBRE

UN PARTENARIAT POUR L’AVENIR À l’occasion du sommet de l’Élysée pour la paix et la sécurité en Afrique, Hubert Védrine a présenté son rapport « Un partenariat pour l’avenir : 15 propositions pour une nouvelle dynamique économique entre l’Afrique et la France ». Ce document appelle à renouveler notre vision d’un continent en pleine mutation, aux potentiels et aux opportunités colossaux : les acteurs économiques français doivent se mobiliser aux côtés de cette Afrique en marche. Comme un symbole à ce changement de cap, l’ancien ministre délégué au Développement, Pascal CANFIN, a remis à l’occasion du sommet un prix de l’innovation à 21 entrepreneurs africains. Porteurs de solutions dans les TIC, la santé ou le commerce, ces innovateurs ont illustré le dynamisme du continent et les possibilités de partenariats avec leurs homologues français. Pour accompagner cette dynamique, le président de la République a annoncé des financements supplémentaires du groupe AFD à hauteur de 20 milliards d’euros sur cinq ans. DÉBATS 12 NOVEMBRE

COOPÉRATION 17 MAI

PLUS DE FINANCEMENTS pour les énergies vertes Les membres des institutions financières de développement européennes ont accordé 100 M€ additionnels à l’Interact Climate Change Facility (ICCF), portant le montant de ce fonds commun d’investissement à 406 M€. Créé en 2011, cette facilité de cofinancement soutient les projets du secteur privé en faveur des énergies vertes dans les pays d’Afrique subsaharienne, des Caraïbes et du Pacifique. Elle a permis, jusqu’à aujourd’hui, d’appuyer des initiatives dans l’éolien, le solaire et l’efficacité énergétique à hauteur de 198 M€.

ACCOMPAGNER LES ÉCONOMIES EN FORTE CROISSANCE La 5 e édition du Club des investisseurs de PROPARCO a réuni une centaine de partenaires et collaborateurs autour du thème : « accompagner les économies en forte croissance ». Cette conférence a été l’opportunité de revenir sur les profondes mutations en cours au Sud et de débattre des défis liés à l’émergence rapide de ces nouveaux marchés. Au cœur des discussions : les enjeux de la transition énergétique vers des modèles plus sobres en carbone et le rôle des entreprises françaises pour soutenir le développement pérenne de ces régions. MÉDIAS 1er juiN

LANCEMENT DU BLOG SECTEUR PRIVÉ & DÉVELOPPEMENT Le blog Secteur Privé & Développement (SP&D) a été lancé dans la continuité de la revue SP&D pour ouvrir un espace de réflexion et de débats plus large sur le rôle du secteur privé dans le développement. Il permettra aux entrepreneurs privés, au monde de la recherche, aux institutions de développement et à la société civile de mettre en valeur plus facilement leurs idées et leurs projets grâce à l’interactivité de la plateforme web.

CoopÉration 12 NOVEMBRE

DES INDICATEURS HARMONISÉS Douze membres des institutions financières de développement européennes et treize institutions financières internationales (IFI) ont signé un mémorandum pour adopter des indicateurs harmonisés de résultat de développement. Cette initiative permettra une analyse plus efficace, cohérente et rapide de l’impact de leurs projets. Elle contribuera aussi à faciliter l’analyse comparative de l’activité des IFI et le partage des meilleures pratiques.

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CHIFFRES CLÉS

PROPARCO a renforcé son activité en 2013 avec un niveau de signatures de 850 M€, en hausse de 15 % par rapport à 2012, et un portefeuille de 3,4 Md€. Cette croissance se combine à une bonne performance financière et un fort impact sur le développement.

Signatures par secteur en 2013

Signatures par région en 2013

(en % du total des signatures)

(en % du total des signatures)

Fonds d’investissement

Secteur financier

2 %

24 %

Multi-pays

5 %

Méditerranée et Moyen-Orient

6 %

Outre-mer

3 %

14 %

Entreprises

Infrastructures

29 %

Afrique subsaharienne

46 %

45 % 26 %

Asie

Amérique latine et Caraïbes

Signatures par instrument en 2013

Versements 2009-2013

(en % du total des signatures)

(en M€)

Participations directes

2 %

Autres

1 % 3 %

2013

766 870

2012

Participations indirectes

94 %

Prêts

788

2011 663

2010 555

2009

Signatures par produit 2009-2013

(en M€) 2013 850 M€

533

25 4 36

2012 740 M€

552

13

2011 865 M€

553

9

2010 944 M€

586

2009 893 M€

570

Proparco

Participations

Prêts collectivités d’outre-mer

Prêts pour compte AFD

Autres titres

Prêts pour compte tiers

39 11 206

12 19

156

30 10 54

Prêts et garanties pour compte propre

Rapport annuel 2013

58

66 5

FISEA

12

67

45 8

199

125 202

24 48 27


l’essentiel

Portefeuille par région

Portefeuille par secteur

(en % du portefeuille total) au 31 décembre 2013

(en % du portefeuille total) au 31 décembre 2013

Outre-mer

4 %

Fonds d’investissement

Multi-pays

2 % 18 % 32 %

Asie

Secteur financier

5 %

18 %

Afrique subsaharienne

51 %

20 %

Entreprises

24 %

Amérique latine et Caraïbes

Infrastructures

26 %

Méditerranée et Moyen-Orient

Bilan 2009-2013

Créances douteuses 2009-2013

(en M€)

(en % de l’encours)

2013

2013

3 720

2012

2012

3 493

2011

1,3 %

2010

2 538

2009

1,8 %

2011

3 062

2010

1,6 %

1,6 %

2009

1 985

2,6 %

Évolution des résultats 2009-2013

(en M€) 90,7

100 80

66,8

60

51,6

40

28,9

75,1 57

40,7

58,6

45,6

39,3

20 23,6

97,1

18,4

21,6

2010

2011

Produit net bancaire 34,5

Résultat brut d’exploitation Résultat net

2009

2012

2013

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Proparco

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les actions

De l’Afrique à l’Asie, en passant par l’Amérique latine et le Caucase, PROPARCO a confirmé son engagement en faveur du développement durable. Elle signe une belle année 2013, avec des opérations phares dans les énergies renouvelables, des financements clés pour renforcer l’agro-industrie, mais aussi un soutien réaffirmé au secteur financier.

Des actions au service du développement durable 63   concours

En 2013, PROPARCO a conforté un niveau élevé d’activité avec 63 concours signés dans plus de 70 pays.

26 % de projets climat

En 2013, 230 M€ ont été investis dans des projets d’énergies renouvelables et d’efficacité énergétique.

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DÉVELOPPEMENT DURABLE

L’ambition de PROPARCO est de promouvoir un financement responsable du secteur privé dans les pays du Sud. Son objectif : accompagner ses clients vers une meilleure performance en matière environnementale et sociale, ainsi qu’une contribution plus importante au développement local.

Promouvoir un financement responsable

L

e secteur privé est un vecteur important de développement durable. Il joue, de plus en plus, un rôle de catalyseur des bonnes pratiques environnementales et sociales (E&S) dans les pays émergents et en développement. Le rôle des institutions financières de développement est d’accompagner et de favoriser ce mouvement, par la diffusion des meilleurs standards internationaux en matière E&S, et de renforcer les effets positifs des projets sur le développement.

Encourager des modèles économiques responsables Depuis quelques années, PROPARCO a développé une démarche structurée d’analyse et d’amélioration des pratiques E&S de ses clients. Elle s’assure de leur engagement à

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Proparco

Rapport annuel 2013

atténuer ces risques, voire à les compenser si nécessaire. Au-delà de cette approche de maîtrise des risques, PROPARCO accompagne ses clients vers une meilleure performance E&S et vers une amélioration de leurs impacts sur le développement. Par exemple, PROPARCO accompagne certaines banques dans la mise en œuvre de systèmes de gestion des risques E&S des projets qu’elles financent. Elle soutient également les démarches de certification environnementale ou sociale (ISO 14001, OHSAS 18001, SA 8000, Commerce Équitable, Rainforest Alliance, Utz, etc.) des fournisseurs de ses clients agro-industriels.

Renforcer la responsabilité sociale des entreprises PROPARCO veille à ce que ses clients assurent à

leurs employés, et plus largement à l’ensemble de leur chaîne de valeur, fournisseurs et soustraitants, des conditions de travail conformes aux conventions internationales du droit du travail (gestion du personnel, hygiène et sécurité au travail, lutte contre les discriminations). Par exemple, PROPARCO a travaillé avec certains de ses clients en Afrique à l’amélioration des conditions de travail de travailleurs temporaires sur des chantiers de construction, au renforcement de la sécurité au travail dans plusieurs usines agro-industrielles ou encore à la certification de producteurs locaux. Lorsque le développement de projets d’infrastructures induit le déplacement de populations ou l’arrêt d’activités économiques préexistantes, PROPARCO exige de ses clients l’établissement de plans de déplacement des communautés locales


les actions et des activités économiques. Ces plans doivent être réalisés dans la concertation et prévoir les conditions de leur réinstallation et/ou de leur indemnisation.

Améliorer l’empreinte écologique des projets

Promouvoir un financement responsable, c’est aussi, pour PROPARCO, inciter ses clients à réduire leurs niveaux de pollution, limiter leurs consommations de ressources naturelles (notamment en eau et en énergie), ainsi que leurs émissions de gaz à effet de serre ou encore les atteintes de leurs projets à la biodiversité. PROPARCO promeut également auprès de ses clients les projets d’efficacité énergétique ainsi que la réduction de leur consommation énergétique et de leur empreinte carbone. En matière de biodiversité, PROPARCO s’attache, dans le cadre de projets agroindustriels ou d’infrastructures par exemple, à éviter la destruction de milieux naturels à haute valeur écologique ou, en dernier recours, à compenser la destruction de tels milieux. En ce sens, des clients gérant des ports en Afrique et en Asie, se sont engagés à recréer des milieux de mangrove affectés par leurs activités ou des milieux favorables à la reproduction d’espèces protégées.

questions à

David SOK est vice-président de Golden Rice. Cette entreprise cambodgienne intervient dans la transformation, l’usinage et la vente d’un riz jasmin haut de gamme. Elle a bénéficié de deux financements de PROPARCO pour développer ses capacités d’usinage et assurer son expansion à l’international. Depuis, Golden Rice est devenue leader sur le marché de l’exportation du riz jasmin au Cambodge. Forte de son succès, Golden Rice s’est engagée dans un développement responsable de son activité. Comment cela se concrétise-t-il ?

Jusqu’en 2008, le surplus de production de

Conformité des projets signés en 2013 aux standards E&S

Projets conformes aux standards E&S

27 % 56 % 17 %

Projets non conformes et engagement E&S

Projets non conformes sans engagement E&S

Favoriser un développement plus inclusif et une transparence accrue PROPARCO porte une attention particulière à l’accès des populations locales aux services de ses clients, notamment dans les secteurs de l’éducation et de la santé. PROPARCO peut, par exemple, les inciter à développer des systèmes de bourse dans l’enseignement ou à mettre en place des tarifs préférentiels de soins pour certaines populations vulnérables.

paddy (riz à l’état brut) était exporté vers la Thaïlande et le Vietnam, en raison du manque d’usines de transformation dans le pays. La création de Golden Rice a permis de conserver la valeur ajoutée d’un riz de haute qualité au Cambodge et de positionner notre pays sur cette industrie jusqu’alors dominée par la Thaïlande. Cet essor a eu un effet d’entraînement sur toute la filière. Nous participons, par exemple, à un programme mis en place par l’Agence française de développement (AFD) pour soutenir la création de fédérations de petits producteurs et renforcer leur capacité d’intervention dans la commercialisation du paddy. Golden Rice s’engage à leur acheter directement une part de leurs stocks, ce qui contribuera à sécuriser et améliorer leurs revenus. À travers la formation de nos équipes et la mise en place d’un système de gestion de la qualité de notre production, aujourd’hui certifié ISO 9001, nous avons aussi contribué à accroître le niveau de technicité de la main d’œuvre locale. À deux reprises, Golden Rice a été élue « meilleur riz du monde ». Cela a-t-il un impact sur votre politique E&S ?

Obtenir le prix du « meilleur riz du monde » est une reconnaissance de nos efforts pour améliorer la qualité de nos produits. Nous poursuivons maintenant cette dynamique en faveur de la sécurité, de l’hygiène, des

Par ailleurs, PROPARCO mesure l’effet d’entraînement de ses clients sur l’activité économique locale et leur contribution aux revenus des États. Dans le secteur minier, PROPARCO veille à la transparence financière de ses clients sur leurs contributions à la fiscalité locale. Par exemple, un de ses clients miniers africains a ainsi souscrit à EITI (Extractive Industries Transparency Initiative) afin de s’engager à publier annuellement le montant de sa contribution aux recettes nationales.

conditions de travail de nos employés... Golden Rice est une entreprise qui a grossi très vite : en cinq ans, le volume de nos exportations a été multiplié par huit. Pour faire face aux risques liés à ce développement rapide, nous avons défini avec PROPARCO un plan d’actions pour mettre en place un système de management environnemental (certification ISO 14 001) et social (certification SA 8 000) dans notre entreprise. Golden Rice s’est en effet fixée l’objectif d’être une entreprise responsable. Quelles actions concrètes voulez-vous développer pour y parvenir ?

Conformément à notre plan d’actions, nous allons recruter un responsable chargé de développer et de mettre en œuvre notre politique de prévention des risques E&S. Nous travaillons également à améliorer les conditions de travail de nos employés, et plus particulièrement des saisonniers. En matière de santé-sécurité, nous voulons renforcer la prévention des incidents et des accidents du travail, en développant un système de suivi pour mieux comprendre et maîtriser ces risques. Enfin, pour réduire notre empreinte environnementale, nous étudions la possibilité de diversifier nos apports énergétiques par la cogénération de biomasse de coques de riz.

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Énergie

Les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique sont les clés d’une politique d’énergie durable. Elles permettent de répondre aux besoins croissants du Sud en électricité, tout en limitant le recours aux ressources fossiles. PROPARCO accompagne activement ce mouvement.

Priorité au climat Chili, Brésil, Uruguay... comment comprendre la multiplication des interventions dans les énergies renouvelables en Amérique latine ?

E

n 2013, le développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique a représenté 85 % de l’activité de la division Infrastructures et mines. Sa responsable, Emmanuelle MATZ, revient sur la stratégie de PROPARCO dans la lutte contre le changement climatique.

Quelle place tiennent les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique dans l’action de PROPARCO ?

La lutte contre le changement climatique est au cœur de la stratégie de PROPARCO, et le soutien aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique en est le pilier. Il offre une réponse au double défi posé par les impératifs de sécurité énergétique du Sud et la nécessaire promotion d’une croissance verte, moins dépendante des énergies fossiles. L’accès à des financements de long terme est une condition essentielle de leur développement. D’où la pertinence de nos interventions en dette et en capital. En 2013, PROPARCO a financé plusieurs producteurs privés d’énergie éolienne, hydroélectrique, biomasse ou solaire en Asie et en Amérique latine. Nous avons également appuyé quelques projets d’efficacité énergétique, notamment celui d’un opérateur de télécommunications au Bangladesh, Grameenphone. PROPARCO octroie également aux banques des lignes de crédit dédiées, en vue d’accroître la disponibilité locale de ressources financières de long terme sur ce type de projets.

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La croissance économique du continent latino-américain accroît les besoins en énergie électrique. Mais la plupart des pays sont encore très dépendants des ressources fossiles, alors qu’ils disposent de potentiels éolien, géothermique et solaire majeurs. Lorsque les gouvernements s’engagent dans des politiques volontaristes en faveur des énergies renouvelables, notre rôle d’institution financière de développement est de participer à la concrétisation de ces initiatives en projets. Les financements du parc éolien Polesine en Uruguay ou de la ferme solaire Solarpack au Chili l’illustrent parfaitement. Nous avons aussi un rôle à jouer dans le transfert des avancées technologiques européennes vers le Sud.

Comment PROPARCO intervient en Afrique subsaharienne ?

Dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne, la priorité est d’améliorer l’accès à l’électricité. Cela nécessite des capacités de production plus importantes et à des tarifs relativement bon marché. En réponse, PROPARCO encourage le développement de l’hydroélectricité, dont le fort potentiel demeure encore inexploité. Nous soutenons également des projets d’efficacité énergétique, comme en Côte d’Ivoire où nous avons récemment financé l’introduction d’un cycle combiné dans la centrale thermique de la société CIPREL. Mais la promotion de l’efficacité énergétique demande une certaine maturité des entreprises et l’existence d’un cadre réglementaire incitatif que PROPARCO s’efforce d’encourager. Les projets solaires et éoliens portés par le privé sont plus rares. Nous souhaitons donc accompagner dès maintenant les initiatives en faveur de ces deux sources d’énergie, qui offrent une solution rapide et complémentaire à l’énergie thermique.

INDE

LE BOOM DU MARCHÉ SOLAIRE Le marché de l’énergie solaire offre des perspectives très prometteuses en Inde. Pour réduire sa dépendance aux énergies fossiles, le gouvernement a fixé l’objectif d’une production de 22 GW à l’horizon 2022 (contre 500 MW actuellement). Les acteurs du secteur peuvent compter sur un ensoleillement important du pays, une bonne couverture du réseau électrique, mais aussi sur un cadre réglementaire favorable au développement durable du solaire. Dans ce contexte, PROPARCO a accompagné la croissance d’un des spécialistes indiens de l’énergie solaire, Azure Power, en investissant 490 millions de roupies (équivalent à 7 M€) dans son capital. Ce financement a permis à la société d’atteindre une taille critique et de remporter de nouveaux appels d’offres qui, potentiellement, quadrupleront sa capacité de production (de 52 à 210 MW).

475 MW

Les projets d’énergies renouvelables signés en 2013 permettront de produire une puissance de 475 MW et d’éviter l’émission de 870 000 teq CO2 par an.


les actions PROJET

Uruguay, cap sur les énergies renouvelables Pour faire face à des besoins énergétiques croissants et réduire sa dépendance aux combustibles fossiles, l’Uruguay cherche à développer son potentiel d’exploitation des énergies renouvelables. Pour accompagner cette politique de transition énergétique, PROPARCO a participé au financement d’un des premiers projets éoliens du pays, porté par une PME française. Depuis 2008, l’Uruguay s’est lancé dans

un plan ambitieux de développement des énergies vertes en vue de diversifier son mix énergétique et de réduire la part du pétrole dans son approvisionnement. Dès 2016, l’éolien devrait fournir 25 % de l’électricité nationale grâce à la construction d’une vingtaine de parcs. L’hydroélectricité, déjà très développée mais fragilisée par des épisodes de sécheresse, la biomasse et le solaire complèteront la production d’énergies renouvelables – qui devraient représenter la moitié des capacités installées du pays en 2015. En 2013, PROPARCO a participé au

financement d’une des premières fermes éoliennes en Uruguay développée par la société Polesine, filiale du groupe français Akuo Energy. Ce parc, d’une capacité de 50 MW et d’un coût total de 128 MUSD, se situe à

100 km au nord de la capitale Montevideo, dans le département de Florida. Sa mise en service est prévue en 2014. Ce projet, le premier d’Akuo Energy à

l’étranger, a soutenu l’internationalisation de ce producteur français indépendant d’énergies renouvelables : l’Uruguay sera le premier pays, hors des frontières de l’Hexagone, où il aura des actifs en exploitation. PROPARCO e s t i nt e r ve n u e dans la

structuration du financement à travers un prêt de 38,5 MUSD sur 15 ans et un mandat d’arrangeur auprès des institutions financières de développement européennes DEG et FMO, qui a permis de lever 50 MUSD additionnels. Depuis, le groupe, qui avait déjà des filiales en Turquie et en Indonésie, s’est implanté en Croatie, aux États-Unis, en Indonésie, à Dubaï...

Parole d’acteurs

Au-delà du financement, un véritable partenariat Pour Akuo Energy, le projet Florida est emblématique à plus d’un titre. D’abord parce qu’il est le plus important parc jamais construit et exploité par notre groupe. Ensuite parce qu’il consacre notre internationalisation et témoigne du potentiel encore sous-exploité de l’Amérique latine en matière d’énergies renouvelables. En acceptant de nous accompagner, PROPARCO a été bien plus qu’un partenaire financier. L’Uruguay s’engage tout juste dans le développement des énergies renouvelables. Il a fallu sensibiliser, éduquer, démontrer, négocier – et cela au plus haut niveau – pour favoriser l’émergence d’un cadre réglementaire propice. Dans cette démarche, l’appui de PROPARCO a été précieux, notamment pour négocier le contrat d’achat d’électricité avec l’entreprise nationale, UTE. À la suite de ce projet, Akuo Energy a lancé, toujours en Uruguay, la construction d’un deuxième parc éolien d’une capacité de 42 MW dans le département de Lavalleja.

Éric SCOTTO

Président, Akuo Energy Impact Au-delà de l’augmentation des capacités de production énergétique de l’Uruguay, ce projet participera à la lutte contre le changement climatique en réduisant les émissions de gaz à effet de serre d’environ 17 000 teq CO2 par an. La construction et l’exploitation de la ferme éolienne impliquent également la participation d’entreprises et de main d’œuvre locales, à hauteur de 40 % du coût du projet. Il aura donc un effet d’entraînement sur l’activité économique et la création d’emplois dans la région.

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Secteurs sociaux

Le secteur privé participe activement au développement de l’accès aux soins de santé et à une éducation de qualité. Cette conviction est au cœur de l’action de PROPARCO, qui finance des hôpitaux privés, des groupes pharmaceutiques, des établissements privés d’enseignement, des centres de formation...

République dominicaine

Améliorer l’efficacité des systèmes de santé

A

u Sud, l’ampleur des besoins financiers du secteur de la santé exige l’implication active des opérateurs privés : ils sont estimés à 169 MdUSD dans les pays plus pauvres pour la période 2011-2015. C’est pourquoi PROPARCO soutient le développement de l’offre privée de soins et de médicaments.

Favoriser l’augmentation de l’offre de soins Le vieillissement de la population, la forte prévalence des maladies infectieuses et la pression croissante des maladies chroniques (diabète, cancer, maladies cardiovasculaires) posent des défis inédits aux systèmes de santé des pays émergents et en développement. Face à une offre publique de santé sousdimensionnée et à des budgets publics insuffisants, les opérateurs privés ont un rôle à jouer pour améliorer l’accessibilité et la qualité des soins. Dans les pays à bas revenus, et notamment en Afrique subsaharienne, ils sont souvent les principaux prestataires de soins. C’est dans cette logique que PROPARCO soutient le développement d’hôpitaux et de cliniques privés. En 2013, elle a appuyé la modernisation de l’hôpital métropolitain de Santiago en République dominicaine. Elle a également soutenu le développement du premier réseau hospitalier libanais, CareMed, ainsi que l’hôpital do Coração à São Paulo (Brésil) pour le

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développement de services de cardiologie, de pédiatrie et d’oncologie.

Garantir l’accessibilité aux médicaments Près de 30 % de la population mondiale a un accès limité aux médicaments. Pourtant, l’efficacité des systèmes de santé dans les pays du Sud repose en grande partie sur la disponibilité de médicaments sûrs et abordables. Dans ce domaine, PROPARCO mise notamment sur les relations Sud-Sud. Elle a ainsi récemment investi dans le groupe pharmaceutique indien Strides Arcolab, pour améliorer l’accès à des médicaments génériques locaux sur le continent africain. Elle est également entrée au capital du laboratoire tunisien Unimed, un acteur régional de référence dans la promotion et la commercialisation de génériques.

Moderniser l’offre de soins en République dominicaine Les besoins de santé en République dominicaine sont en pleine évolution. Les maladies cardiovasculaires représentent désormais la première cause de mortalité avec 36 % des décès. Les cas de cancer se développent aussi rapidement. Or, l’offre de soins en cardiologie et oncologie demeure insuffisante pour répondre à cette demande croissante. Dans ce contexte, PROPARCO a accordé un prêt de 10 MUSD à l’hôpital métropolitain de Santiago (HOMS), un établissement de santé privé reconnu de 240 lits, pour soutenir le développement et la modernisation de son offre de soins. Ce financement permettra l’achat d’équipements médicaux de pointe et l’extension des services de cardiologie. Il contribuera également à renforcer les activités de la fondation d’HOMS en faveur des patients à faibles revenus. PROPARCO est la première institution financière étrangère à apporter des financements de long terme à cet hôpital. Cette opération devrait lui permettre de diversifier ses partenaires financiers et d’attirer sur le long terme de nouveaux investisseurs internationaux.

Financer l’offre privée de santé Malgré leur importance dans l’offre de soins, les acteurs privés rencontrent des difficultés à se financer. En Afrique, par exemple, les prêts dédiés à la santé représentent souvent moins de 5 % du portefeuille des établissements locaux de crédit. Pour répondre à ces besoins, PROPARCO soutient les intermédiaires financiers qui interviennent dans le secteur de la santé. Depuis 2010, elle est par exemple actionnaire du fonds Africa Health Fund, qui

investit dans les PME africaines de la santé. Elle a également récemment accordé à la banque géorgienne TBC Bank une ligne de crédit de 20 MUSD dédiée au financement de centres médicaux, d’hôpitaux, de pharmacies ou encore de PME d’équipements et de matériels médicaux.


les actions

Une éducation de qualité pour tous

L

’ ac q u i s i t io n de sav oi r s e t de compétences – du primaire au supérieur – est essentielle pour assurer l’insertion socio-professionnelle des jeunes et une croissance économique durable. Sur ce terrain, le secteur privé vient compléter efficacement l’offre publique d’éducation et de formation. PROPARCO soutient le développement d’initiatives privées innovantes avec un objectif : renforcer le capital humain dans les pays du Sud.

Faciliter l’accès à des services éducatifs de qualité L’insertion dans l’économie globale et la création d’emplois supposent des gains de compétitivité et de productivité qui ne peuvent être réalisés sans universalisation des cycles primaire et secondaire. Malgré les progrès réalisés au cours des 20 dernières années, 57 millions d’enfants ne sont toujours pas scolarisés, dont la moitié en Afrique subsaharienne. Dans un contexte de sous-investissement des États, le secteur privé a un rôle à jouer dans l’expansion des systèmes éducatifs. PROPARCO soutient les établissements d’enseignement privé dans la création de nouveaux curricula, l’ouverture de classes et l’amélioration de la formation

des professeurs. Une attention particulière est portée au déploiement des technologies de l’information et de la communication (TIC) qui contribuent à diversifier les lieux, sources et modes d’apprentissage.

Renforcer la formation professionnelle et l’enseignement supérieur Les pays émergents et en développement ont besoin de systèmes de formation efficaces pour accroître la compétitivité des entreprises et soutenir une croissance durable. Une formation professionnelle centrée sur les besoins des entreprises et un enseignement supérieur adossé à la recherche et à l’innovation deviennent des facteurs d’adaptation déterminants dans le contexte économique global. En ce sens, PROPARCO soutient les initiatives privées de formation initiale et continue, valorisant l’alternance et l’apprentissage. Elle finance également plusieurs établissements privés de référence : l’Université Saint-Joseph au Liban, Anhanguera au Brésil, l’École supérieure privée d’ingénierie et de technologie (ESPRIT) en Tunisie et l’Université catholique pontificale du Pérou (PUCP).

questions à

Efraín GONZALES DE OLARTE est vice-recteur de l’Université catholique pontificale du Pérou (PUCP), la première université privée du pays. En 2013, PROPARCO a financé la modernisation de son campus à Lima. Quelle est l’ambition de la PUCP ?

Notre système universitaire doit être capable de former des professionnels qualifiés indispensables au développement économique du Pérou. Pour répondre à ce besoin, les établissements privés ont un rôle clé à jouer, à condition de miser sur la qualité. Car l’enjeu n’est pas seulement d’accueillir toujours plus d’étudiants, mais de produire les compétences recherchées sur le marché du travail. C’est là l’ambition de la PUCP. Elle a été élue meilleure université du pays. Cette reconnaissance couronne nos efforts pour assurer un enseignement de qualité. Nous souhaitons poursuivre dans cette direction et devenir une référence d’excellence au niveau international. Comment PROPARCO soutient la PUCP ?

PROPARCO a accordé un prêt de 25 MUSD à la PUCP pour soutenir la construction d’un nouveau bâtiment certifié éco-responsable, incluant un centre d’apprentissage digital, ainsi qu’une bibliothèque pour les facultés d’ingénierie, de sciences et d’architecture. Cet investissement permettra de renforcer nos capacités d’accueil et contribuera à moderniser nos méthodes d’apprentissage. Comment qualifier votre relation avec PROPARCO ?

Excellente et mutuellement bénéfique. Ce partenariat participe aussi à dynamiser nos relations avec la France. L’Alliance française dispense déjà des cours sur notre campus. Nous souhaitons aller encore plus loin en ouvrant des doubles cursus et en développant les échanges avec les universités françaises.

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AGRO-INDUSTRIE

Face à la dynamique démographique mondiale, renforcer les secteurs de l’agriculture et de l’agro-industrie est indispensable pour relever les défis liés à la sécurité alimentaire et à la croissance des marchés de consommation.

L’agro-industrie au Sud, un potentiel immense

D

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ans les pays les moins avancés, l’agriculture représente souvent la principale source de revenus et d’emplois. Investir dans ce secteur est donc un puissant levier pour lutter contre la pauvreté et l’exclusion. En outre, l’amélioration de la productivité agricole, la valorisation des productions locales et l’investissement dans les opérations de post-récolte participent à la sécurité alimentaire à l’échelle mondiale. Secteur historique d’intervention de PROPARCO, l’agro-industrie et le financement de l’agroindustrie demeurent l’un de ses principaux axes d’investissement. Ils représentent 22 % des projets signés en 2013.

des projets d’infrastructures logistiques et de transport ou de services agricoles (intrants, formation, conseil). En 2013, elle a ainsi accordé un prêt de 75 MUSD à Export Trading Group (ETG), un acteur majeur africain de la chaîne d’approvisionnement de produits agricoles, pour soutenir la construction d’une vingtaine d’unités de transformation et plus d’une trentaine d’entrepôts supplémentaires. Par ailleurs, PROPARCO accompagne ses clients dans l’amélioration de leurs pratiques environnementales et sociales, notamment dans la prise en compte des enjeux de la biodiversité, de gestion du foncier et des conditions de travail dans la chaîne de valeur.

Accompagner toute la chaîne de valeur

Encourager le financement de l’agriculture et de l’agro-industrie

PROPARCO soutient l’investissement privé dans les filières agricoles et agro-industrielles à toutes les étapes de la chaîne de valeur : de l’amont – production primaire et production d’intrants – à l’aval – transformation, commercialisation et distribution. En 2013, PROPARCO a par exemple financé la société ivoirienne PALMCI pour soutenir l’expansion de ses capacités de production d’huile de palme. En offrant un débouché à plus de 36 000 planteurs villageois, ce financement contribuera au développement d’une filière structurante pour la Côte d’Ivoire. En Inde, PROPARCO a participé à l’augmentation de capital de Prabhat Dairy, un groupe laitier intégré présent sur toute la chaîne de valeur (de la collecte du lait à la distribution de produits transformés) pour soutenir le développement et la diversification de sa production. PROPARCO intervient également de plus en plus dans

Le faible accès des exploitants et des agroindustriels à des financements pèse sur le développement du secteur. Pour accroître les capacités locales de financement, PROPARCO octroie aux banques commerciales des lignes de crédit dédiées au financement de l’agro-industrie. En 2013, elle a par exemple accordé à la banque mexicaine Finterra une ligne de crédit de 10 M€ destinée aux PME agroalimentaires.

Proparco

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22 %

L’agro-industrie et le financement de l’agro-industrie représentent 22 % des signatures de PROPARCO en 2013.

EN BREF

Afrique de l’Ouest Premier fabricant et distributeur de produits laitiers glacés dans la région, Fan Milk dispose d’un outil industriel local et d’un réseau de distribution unique qui permettent d’assurer des revenus à plus de 30 000 vendeurs de rue. Aux côtés du groupe Danone et d’un consortium d’investisseurs mené par le gestionnaire de fonds Abraaj, PROPARCO a participé à hauteur de 10 MUSD à l’acquisition du groupe Fan Milk, notamment pour relancer son développement sur de nouveaux marchés et produits. Cette opération aura de forte retombées en termes d’emplois, de transferts de savoir-faire et de structuration de la filière agro-alimentaire.

Bénin Agrisatch est une PME de production et de distribution de produits avicoles. Cette filiale du groupe d’import-export de produits alimentaires congelés CDPA a été créée en 2004 pour remonter progressivement la chaîne de valeur et réduire la dépendance aux importations. PROPARCO a accordé un prêt de 10 M€ à Agrisatch pour renforcer ses capacités de production et de stockage. Cette opération contribuera à accompagner l’évolution du groupe d’une activité commerciale vers une activité industrielle.

Inde Classé parmi les principaux producteurs agricoles mondiaux, l’Inde souffre d’un faible rendement de ses cultures. Les dispositifs de goutte-à-goutte et d’arrosage rotatif de l’agro-industriel indien Jain Irrigation Systems offrent des solutions efficaces pour augmenter la productivité et réduire la consommation d’eau et d’engrais. PROPARCO a contribué à son plan d’investissement, via un prêt de 20 MUSD et la souscription d’obligations convertibles de 5 MUSD. Ce financement permettra de diffuser plus largement les systèmes de micro-irrigation auprès des petits agriculteurs.


les actions PROJET

Promouvoir l’agroforesterie en Afrique subsaharienne L’agroforesterie ouvre des voies prometteuses pour améliorer la sécurité alimentaire et limiter les effets du changement climatique. Le retour de cette pratique ancestrale favorise un développement rural durable. En tant qu’institution financière de développement, PROPARCO a vocation à accompagner son essor. Le développement de projets agroforestiers

nécessite des financements de long terme. Mais sur ce créneau, l’offre reste insuffisante et mal adaptée. En réponse, la filiale internationale de l’Office français des forêts (ONF), spécialisée dans la gestion durable d’écosystèmes, a promu l’idée d’un véhicule d’investissement dédié au financement de l’agroforesterie. Avec le soutien de la compagnie Benjamin de Rothschild (CBR), spécialisée dans la gestion d’actifs, le montage de ce fonds pionnier a été finalisé en 2013.

des projets de plantations durables à fort impact environnemental et social en Afrique subsaharienne et en Amérique latine. En effet, les arbres atténuent les émissions de gaz à effet de serre, en stockant au cours de leur croissance des quantités importantes de CO 2. L’association de cultures variées contribue, elle, à améliorer la fertilité des sols, à diminuer la pollution des nappes phréatiques et à réduire les phénomènes d’érosion. Elle apporte également aux populations locales des moyens de subsistance et des sources de revenus diversifiées.

Le fonds d’investissement Moringa prévoit

d’investir jusqu’à 100 M€ dans des projets de plantations forestières (bois de chauffage, bois d’œuvre ou biomasse) associant systématiquement une composante agricole (culture ou élevage). Les investissements, d’un montant unitaire de 4 à 10 M€, cibleront

Le Fonds d’Investissement et de Soutien aux Entreprises en Afrique (FISEA), abondé

par l’AFD et géré par PROPARCO, a participé activement à la structuration du fonds Moringa et pris une participation de 5 M€ dans son compartiment africain.

Parole d’acteurs

Une levée de fonds facilitée par PROPARCO Le groupe AFD a été sollicité largement en amont du lancement de Moringa. Ses promoteurs, l’ONF International et la CBR, souhaitaient bénéficier de l’expérience de l’AFD sur des projets de gestion durable des forêts et de l’expertise de PROPARCO dans le montage d’un fonds d’investissement. Nos équipes ont travaillé pendant près de trois ans pour structurer un véhicule qui puisse à la fois répondre aux attentes des investisseurs et apporter une réelle contribution au développement local. Le fonds FISEA a été le premier à investir dans Moringa. À sa suite, plusieurs investisseurs publics et privés se sont mobilisés – notamment les institutions financières de développement finlandaise (Finnfund) et néerlandaise (FMO), la coopération espagnole et la Corporation andine de développement (CAF) – portant la taille du fonds à 51 M€ au premier closing. En ce sens, nous avons véritablement contribué à attirer des financements complémentaires et pleinement joué notre rôle de catalyseur.

Anne-Sophie RAKOUTZ Impact

Responsable adjointe de la division Fonds propres et participations, PROPARCO

Les projets forestiers financés par Moringa pourraient permettre de stocker jusqu’à 20 millions teq CO2 par an. Par ailleurs, le développement de l’agroforesterie devrait contribuer à créer 4 000 emplois dans les plantations forestières, l’agriculture vivrière et la culture de produits destinés à l’exportation (café, cacao…). C’est une composante forte de Moringa qui offrira une source de revenus aux populations locales et une alternative aux activités de déforestation qui assurent souvent leur subsistance. Pour ces mêmes raisons, Moringa a remporté fin 2013 le prix du « projet d’impact investing le plus innovant » décerné par le groupe TBLI (Triple Bottom Line Investing).

Proparco

Rapport annuel 2013

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Banques et marchés financiers

Soutenir les institutions bancaires et financières dans les pays émergents et en développement encourage les investissements de long terme en faveur des entreprises du Sud. C’est pourquoi PROPARCO a placé le renforcement du secteur au cœur de ses priorités.

Pour des systèmes financiers solides et efficaces MEXIQUE

E

n 2013, le secteur financier a représenté 45 % des signatures. Responsable de la division Banques et marchés financiers, Amaury MULLIEZ revient sur les grands axes de la stratégie de PROPARCO sur ce secteur.

Quelle est la stratégie de PROPARCO auprès des institutions financières ? Pour se développer, les entreprises du Sud ont besoin de systèmes financiers solides et efficaces. C’est pourquoi PROPARCO a placé le développement des marchés financiers et du secteur bancaire au cœur de son action. Notre ambition est d’accompagner les grandes mutations du secteur dans les pays en développement et de participer à sa consolidation. Par ses financements en fonds propres et en dette, PROPARCO soutient la croissance des acteurs bancaires

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Rapport annuel 2013

nationaux, l’expansion des grands groupes régionaux, mais aussi la dynamisation des places et marchés financiers, notamment en Afrique subsaharienne. Sur des marchés plus matures, comme en Amérique latine ou en Asie, nos financements se concentrent sur des secteurs clés pour le développement peu investis par les banques commerciales. C’est le principe des lignes de crédit dédiées aux grandes thématiques de la croissance verte et solidaire : les énergies renouvelables, l’agriculture ou la santé par exemple. Notre objectif est également de contribuer à la diversification de l’offre financière pour mieux répondre aux besoins en évolution des entreprises et des particuliers. Notre activité s’est ainsi diversifiée depuis quelques années auprès des institutions financières spécialisées (par exemple dans le crédit hypothécaire ou le crédit-bail) et des sociétés d’assurance. Enfin, la troisième priorité de PROPARCO est de promouvoir l’accès aux services financiers, en accompagnant le développement et l’institutionnalisation des institutions de microfinance et de micro-assurance. Le dénominateur commun à tous ces objectifs est la nécessité des financements de long terme, insuffisamment disponibles sur les marchés locaux où nous intervenons. C’est ce qui fait la valeur ajoutée de notre gamme d’instruments financiers. Par ailleurs, sur l’ensemble de ces opérations, PROPARCO s’attache à diffuser auprès de ses clients les meilleurs standards environnementaux, sociaux et de gouvernance.

Des crédits en faveur des PME agricoles Le Mexique est un des premiers producteurs mondiaux de fruits et légumes, et l’agriculture y occupe près d’un actif sur cinq. Pourtant, les faibles niveaux de productivité, l’accès limité aux marchés agricoles et l’insuffisance des financements grèvent le développement du secteur. Dans ce contexte, PROPARCO a accordé une ligne de crédit de 169 millions de pesos (équivalent à 10 M€) à la banque Finterra, acteur de référence et première institution financière du pays dédiée au secteur agricole. Cette opération permettra de soutenir la croissance de son portefeuille et de diversifier les ressources financières de Finterra. Elle marque la première intervention de PROPARCO auprès d’une institution financière au Mexique et contribuera à soutenir la modernisation des exploitations agricoles du pays.

55 %

de l’activité de PROPARCO dans le secteur financier est dédiée à l’Afrique en 2013.


les actions

Que retenir de 2013 ? 2013 a été marquée par l’extension de notre activité dans des géographies nouvelles, avec l’objectif d’y faire progresser l’inclusion financière. Nous sommes intervenus, par exemple, pour la première fois dans le secteur de la microfinance en Haïti avec un financement en gourdes haïtiennes, équivalent à 3 M€ au bénéfice de l’institution

questions à

Andrew ALLI est le Directeur général d’Africa Finance Corporation (AFC). AFC est une institution financière internationale africaine dédiée au développement et au financement de projets d’infrastructures en Afrique. Quelle est l’ambition d’AFC en Afrique ?

Un des principaux obstacles au développement des infrastructures en Afrique est le manque de projets financièrement viables et de capital-risque en phase de développement. L’AFC a été créée en 2007 pour répondre à ce besoin : notre institution apporte son expertise dans la structuration de projets, ainsi que des outils de capital-risque pour soutenir des projets d’infrastructures dans l’énergie, les ressources naturelles, le transport, l’industrie et les télécommunications. Notre connaissance de l’Afrique et notre proximité avec les marchés sont nos atouts pour réussir dans le secteur.

ACME. Dans le Caucase et en Asie centrale, PROPARCO a accordé un prêt de 15 MUSD à XacBank en Mongolie, destiné à renforcer l’offre de crédits aux micro-entreprises et aux PME, ainsi qu’un prêt de 15 MUSD à la banque arménienne, Ameria Bank, dédiée au financement des PME agricoles. En Amérique latine, nous avons signé notre première intervention en monnaie locale

au Mexique avec Finterra, une institution financière dédiée au financement du secteur agro-alimentaire.

Comment PROPARCO et l’AFC ont-elles collaboré ?

PROPARCO continuent à investir pour pallier le déficit en infrastructures du continent.

En 2013, PROPARCO a octroyé une ligne de crédit de 50 M€ à l’AFC pour soutenir le développement de son activité. Sur cette opération, les équipes de PROPARCO ont fait preuve d’un engagement et d’une expertise remarquables, qui ont contribué au renforcement de notre organisation. Leur solide connaissance de l’Afrique et de son contexte économique a participé au succès de ce projet.

Dans ce contexte d’expansion et de diversification, quelle place tient l’Afrique dans l’activité de PROPARCO ? L’Afrique reste notre principale zone d’inter vention : en 2013, le continent représente près de 55 % des interventions de PROPARCO dans le secteur financier. Notre action s’est orientée principalement sur le soutien aux banques régionales et continentales, et sur des marchés importants comme le Kenya et le Nigeria, où l’activité du secteur bancaire connaît une forte croissance. Nous avons aussi accordé pour la première fois un financement à l’African Finance Corporation, un établissement africain multilatéral dédié au financement des infrastructures en Afrique. L’année 2013 a aussi été l’occasion d’initier des opérations dans des pays moins avancés, comme le Liberia et le Zimbabwe. Notre ambition pour 2014 est d’aller encore plus loin et d’approfondir notre action dans les pays les plus pauvres et sur les marchés frontières.

Quel regard portez-vous sur votre relation avec PROPARCO ?

Nous cherchons toujours à développer et renforcer nos partenariats, et nous serions très favorables à l’idée d’élargir notre collaboration avec PROPARCO. Cela pourrait par exemple passer par une collaboration accrue sur des projets d’infrastructure en phase de démarrage. Il est essentiel que les institutions financières de développement comme

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TÉLÉCOMS

Les télécoms, vecteurs de progrès économiques et sociaux BANGLADESH

La téléphonie mobile a connu une croissance sans précédent dans l’histoire de la diffusion d’une technologie. Présente dans le secteur depuis des années, PROPARCO accompagne l’essor des opérateurs privés, notamment en Afrique subsaharienne. Un enjeu pour le développement Au cours de la décennie passée, la pénétration du téléphone portable a progressé à un rythme de 30 à 50 % par an, sous l’impulsion des gouvernements et des opérateurs privés. Cet essor a transformé la façon dont opèrent les entreprises, en améliorant leur productivité et leur rentabilité, en multipliant les opportunités d’affaires et en favorisant l’innovation. C’est aussi une source importante d’emplois et de recettes fiscales pour les États. La téléphonie mobile favorise également l’inclusion financière des populations, grâce au développement de la banque mobile, et rend possible des « applications sociales » comme la télé-éducation ou la télémédecine – formidables opportunités pour atteindre les populations pauvres des zones rurales.

Des opérations réussies dans la téléphonie mobile Dans les années à venir, l’écrasante majorité des nouveaux utilisateurs se trouvera dans les pays en développement, et particulièrement en zone rurale. Avec 650 millions d’unités, le continent africain est déjà le deuxième marché mondial de téléphonie mobile, devant les ÉtatsUnis et l’Europe. Mais des investissements importants restent à faire pour étendre les réseaux. Sur ce terrain, PROPARCO a soutenu plusieurs opérateurs privés, à l’instar des filiales du groupe Millicom au Tchad et au

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Proparco

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Ghana, de Celtel en Tanzanie ou encore du groupe Bharti Airtel dans plusieurs pays africains. Elle intervient également dans des pays en conflit ou en situation de post-conflit (Zimbabwe, Irak, Afghanistan), où l’accès à un service mobile de communication vocale est essentiel pour l’activité économique et la sécurité des personnes.

Des besoins d’investissements massifs Malgré l’essor des télécoms, une « fracture numérique » demeure. Le déploiement de la 3G/4G, principal vecteur d’accès à Internet au Sud, représente un enjeu essentiel – notamment pour l’Afrique subsaharienne où le taux de pénétration n’excède pas 7 %. De son développement dépend la participation du continent à l’économie numérique. C’est pourquoi PROPARCO concentre ses financements dans la région, notamment pour renforcer les réseaux de collecte ou pour déployer les réseaux de desserte. Mais elle étend aussi son activité à l’Amérique latine et à l’Asie pour soutenir la diffusion des technologies numériques dans les pays les moins avancés et promouvoir les partenariats public-privé dans les télécoms, sur lesquels l’expertise française est reconnue. Avec un même objectif : soutenir l’extension des réseaux en faveur du plus grand nombre.

Un réseau mobile plus étendu et moins émissif Au Bangladesh, le taux de pénétration du mobile demeure encore faible, autour de 50 %. Grameenphone, premier opérateur du pays, a engagé un vaste plan d’investissement d’1,128 MdUSD pour étendre son réseau en zone rurale et déployer la 3G sur tout le territoire national. Ce plan comprend un ambitieux programme d’efficacité énergétique de 90 MUSD destiné à réduire l’empreinte carbone de l’opérateur significativement d’ici à 2015. Sont notamment prévus la modernisation des stations de base, le déploiement de panneaux solaires pour alimenter les générateurs des antennes relais hors réseau électrique et le remplacement du système de refroidissement des tours par ventilation. PROPARCO a participé au financement de ce programme, à travers un prêt de 30 MUSD. C’est la première opération de PROPARCO en faveur de l’efficacité énergétique d’un opérateur télécoms. Elle contribuera à éviter les émissions de gaz à effet de serre de 47 000 teq CO2 par an.


les actions PME PROJET

Soutenir une microfinance responsable en Haïti Pour rester un outil au service du développement et de l’inclusion financière, les institutions de microfinance doivent assurer un équilibre entre mission sociale et rentabilité économique. C’est dans cette logique que s’inscrit l’action de PROPARCO. Son financement en 2013 en faveur de l’institution haïtienne ACME en est une illustration. Haïti se classe parmi les pays les plus

pauvres de la planète. Près de 80 % de sa population vit sous le seuil de pauvreté, et le secteur informel emploie une large majorité de la population active. Malgré d’importants besoins, le taux de pénétration de la microfinance demeure faible : moins de 10 %. Selon des études récentes, sa clientèle potentielle pourrait atteindre 1,7 million de foyers en Haïti. Avec un encours de crédits de 17 M€ et

plus de 34 000 clients, ACME est une des institutions leaders de l’île. Le montant moyen de ses prêts s’élève à 650 €, de moitié inférieur à celui des principaux acteurs locaux du microcrédit. L’institution dispose d’une forte implantation sur tout le territoire grâce à un réseau de 32 agences à Port-au-Prince et en région. Près de 70 % de ses clients sont des femmes. Détenue par l’ONG fondatrice ACME, Incofin,

la Banque Interaméricaine de Développement

et des actionnaires personnes privées, ACME est à la fois engagée dans une mission sociale et attentive à sa performance financière. Elle a adhéré aux principes de protection de la clientèle de l’initiative internationale Smart Campaign et agit de manière proactive au renforcement de ses pratiques : prévention du surendettement, traitement équitable et respectueux des clients, mécanismes de résolution des plaintes font l’objet d’une attention particulière. Ses taux d’intérêts sont transparents et figurent parmi les plus bas des marchés. L’AFD est un partenaire d’ACME depuis

plusieurs années. Elle a mobilisé auprès de l’institution de microfinance son mécanisme de garantie ARIZ destiné à faciliter l’accès aux ressources bancaires. Dans la continuité de ce partenariat, en 2013, PROPARCO a signé avec ACME une ligne de crédit sur cinq ans en gourdes haïtiennes, équivalent à 3 M€, pour soutenir la croissance de son portefeuille.

Impact Ce projet, qui marque la première intervention de PROPARCO depuis 10 ans en Haïti, contribuera au développement économique local. Sur la période 2013-2017, l’action d’ACME permettra de créer plus de 23 000 activités génératrices de revenus dans les secteurs de l’agriculture, des petits commerces et des services. L’offre innovante et diversifiée d’ACME témoigne également de son engagement social. L’institution propose, par exemple, des prêts aux personnes atteintes du VIH/Sida, dans un pays où plus de 2 % de la population est infectée, ou des prêts saisonniers pour les bouquinistes qui achètent des livres d’occasion en fin d’année scolaire pour les revendre à la rentrée suivante.

Parole d’acteurs

Un partenariat contre la pauvreté En Haïti, la microfinance est en pleine expansion depuis 10 ans et a réussi à se relever après le séisme de 2010. Mais l’offre demeure bien en deçà des besoins. Elle est le plus souvent concentrée en milieu urbain sur des activités de commerce, délaissant largement l’agriculture et l’artisanat. Notre ambition est de répondre à ce manque et de développer notre offre en province et en zone rurale, où la microfinance est un vecteur essentiel de financement. Nous prévoyons d’ouvrir des agences supplémentaires dans toute l’île, mais aussi de diversifier notre offre. L’agriculture, qui occupe 85 % de la population rurale, est un véritable enjeu. Ce secteur, risqué, ne représente que 3 % de notre portefeuille actuellement. Nous voulons tripler ce pourcentage. Le financement de PROPARCO participera à la mise en œuvre de cette stratégie. Son prêt en monnaie locale d’une durée de cinq ans est une ressource rare et utile qui permettra également de renforcer notre solidité et notre stabilité financières. Nous sommes très fiers que PROPARCO ait choisi de s’engager à nos côtés. L’alignement des vues entre nos deux institutions sur la promotion d’une microfinance responsable nous amènera à développer un partenariat encore plus étroit à l’avenir, à n’en pas douter.

Jocelyne FETHIÈRE

Présidente du Conseil d’administration, ACME

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l’institution

PROPARCO évolue pour s’adapter aux enjeux mondiaux et encourager une croissance avec des co-bénéfices sur le climat et le développement. Pour renforcer la pertinence et l’impact de ses actions, elle s’appuie sur une gouvernance publique et privée originale, son réseau international de bureaux, de solides partenariats et l’engagement de ses équipes.

Une institution en mouvement 30 actionnaires

PROPARCO se distingue de ses homologues européens par son actionnariat public et privé du Nord et du Sud.

13 bureaux

PROPARCO est présente dans plus de 70 pays grâce à son large réseau de 13 représentations locales réparties sur les quatre continents.

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Actionnariat

PROPARCO dispose d’une gouvernance originale dans le paysage des institutions financières de développement. Elle rassemble une trentaine d’actionnaires, privés et publics, du Nord et du Sud, engagés en faveur du développement. Au fil des évolutions successives, son actionnariat s’est forgé une identité à l’image de la mission de PROPARCO.

Un actionnariat mixte

À

sa création en 1977, PROPARCO était une filiale à 100 % de la Caisse centrale de coopération économique (CCCE), ancienne dénomination de l’Agence française de développement (AFD). Elle intervenait alors en capital-risque pour renforcer les fonds propres des sociétés privées en Afrique francophone. Afin de poursuivre sa croissance et faire rentrer les compétences du secteur privé dans ses instances de décision, elle ouvre son capital à l’actionnariat privé dès 1988. En 1990, son offre s’élargit avec une gamme diversifiée de prêts. Elle se transforme alors en société financière, agréée par les autorités bancaires françaises. Durant les années 1990 et 2000, les augmentations de capital accompagnent l’évolution sectorielle et géographique de PROPARCO. Des institutions financières françaises et internationales, des sociétés de services, des industriels actifs dans sa zone d’intervention, font leur entrée dans l’actionnariat. En 2001 et en 2008, ses fonds propres sont portés à 143 M€ puis à 420 M€ pour soutenir la forte croissance de l’activité. Cette augmentation des ressources est marquée par l’entrée de fonds, de fondations éthiques et d’impact investors, reflétant l’attention croissante portée par PROPARCO à l’impact développemental, social et environnemental de ses actions. Aujourd’hui, PROPARCO est détenue à plus de 70 % par des acteurs publics, majoritairement l’AFD avec 57 % du capital. Cette diversité d’investisseurs lui apporte une expertise décisive en matière de pilotage stratégique et de gouvernance et lui confère une réelle valeur ajoutée dans son approche des projets de financement. Elle ouvre également des opportunités intéressantes de collaborations et de partenariats avec PROPARCO en faveur du développement.

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Proparco

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57 %

AGENCE FRANÇAISE DE DÉVELOPPEMENT

26%

ORGANISMES FINANCIERS FRANÇAIS BNP Paribas BPCE IOM CDC Entreprises ELAN PME (Bpifrance) Coface Crédit Agricole SA Natixis Société Générale

3 %

ENTREPRISES Bolloré Africa Logistics Groupe Bouygues DMC GDF Suez Saur International SIPH Socotec International Somdiaa Veolia Eau

Répartition du capital (420 M€)

13 %

ORGANISMES FINANCIERS INTERNATIONAUX Aga Khan Fund for Economic Development (AKFED) Banque Marocaine du Commerce Extérieur (BMCE) Bank of Africa Group (BOA Group SA) Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD) Corporación Andina de Fomento (CAF) Development Bank of Southern Africa (DBSA) DEG

1 %

FONDS ET FONDATIONS ÉTHIQUES Xavier de BAYSER Amundi AFD Avenirs Durables Natixis Solidaire


l’institution

Une institution au service du développement Établissement public à caractère industriel et commercial,

l’AFD agit depuis plus de 70 ans pour combattre la pauvreté et favoriser le développement dans les pays du Sud et les collectivités dans l’outre-mer, selon la politique définie par le gouvernement français. Grâce à son réseau de 71 agences et bureaux dans le monde, dont neuf dans les Outre-mer et un à Bruxelles, l’AFD finance et accompagne des projets qui améliorent les conditions de vie des populations, soutiennent la croissance économique et protègent la planète : scolarisation, santé, appui aux agriculteurs et aux PME, adduction d’eau, lutte contre le réchauffement climatique, etc. En 2013, les financements approuvés par l’AFD s’élèvent à 7,52 Md€, dont près d’1,5 Md€ dans les Outre-mer. Outre une palette variée d’instruments financiers, l’AFD propose à ses partenaires des outils de formation, de réflexion et d’évaluation. L’Afrique subsaharienne est la première zone d’intervention de l’Agence. Elle dispose aussi d’une forte implantation en Méditerranée et au Moyen-Orient, en Asie et dans le Pacifique, en Amérique latine et dans les Caraïbes. L’AFD collabore également avec les réseaux académiques pour contribuer aux débats sur le développement. Elle accompagne divers acteurs français : collectivités, entreprises, organisations de la société civile, etc. De même, elle a développé une large gamme de partenariats internationaux avec les agences d’aides européennes, les grandes banques de développement, mais aussi les nouveaux pays donateurs et des fondations privées.

Le soutien de l’AFD à PROPARCO Être adossé à l’AFD confère à PROPARCO la solidité financière d’un actionnaire jouissant d’une notation de crédit AA+. Actionnaire principal de PROPARCO, l’AFD est également son seul prêteur. Les accords de sous-participation signés avec l’AFD permettent aussi à PROPARCO de renforcer sa capacité de financement. Une convention de prestation de services lui permet, par ailleurs, de bénéficier de l’appui de l’AFD dans le domaine logistique, de l’audit interne, des ressources humaines, des moyens informatiques et du back office. D’un point de vue opérationnel, PROPARCO bénéficie de l’expertise des collaborateurs de l’AFD dans des secteurs variés tels que l’agriculture, la santé ou l’éducation. Elle s’appuie également sur le large réseau d’agences de l’AFD pour identifier de nouvelles opportunités de financement. De plus, les analyses économiques de l’AFD lui permettent d’accéder à des informations stratégiques importantes.

questions à Isabelle BÉBÉAR est Directrice du développement et de l’international de Bpifrance. Créé fin 2012, ce groupe public de financement et d’investissement regroupe OSEO, CDC Entreprises, le FSI et FSI Régions. Il a pour vocation d’accompagner la croissance des PME françaises et d’investir dans des secteurs stratégiques d’avenir. Quel regard portez-vous sur les relations entre Bpifrance et PROPARCO ?

Au fil des années, nos deux institutions ont développé des liens solides et durables, autour d’un même leitmotiv : conjuguer impact social et rentabilité. Cela fait plus de vingt ans que CDC Entreprises (Bpifrance) est actionnaire de PROPARCO. Nos relations se sont renforcées à partir de 2003 avec la création de deux fonds de fonds pour la Méditerranée : Averroès Finance I et II. Nous avons ainsi soutenu une douzaine de fonds d’investissement dédiés au financement des PME du Maroc à la Turquie. Ces initiatives ont permis d’attirer des

capitaux privés en Méditerranée, et leur réussite nous conduit aujourd’hui à travailler sur la création d’Averroès III, destiné au développement du capitalinvestissement en Afrique subsaharienne. On peut donc dire que la relation entre PROPARCO et Bpifrance est riche de réalisations concrètes et s’inscrit dans l’opérationnalité, la durée et la confiance.

activement aux échanges sur ses orientations stratégiques, en apportant notamment notre compétence sur le capital-investissement. C’est un réel atout pour soutenir les ambitions de PROPARCO dans les années à venir.

Quelles autres synergies existent entre les deux institutions ?

Les PME françaises sont de plus en plus nombreuses à s’implanter dans les pays du Sud, ou à vouloir le faire. Pour les aider dans la réussite de cette démarche et renforcer le dispositif national d’accompagnement des entreprises françaises à l’international, nos deux institutions travaillent au rapprochement de leurs outils et de leurs réseaux en France et à l’étranger. Comment percevez-vous votre rôle en tant qu’actionnaire de PROPARCO ?

En tant qu’actionnaire et administrateur de PROPARCO, notre rôle est de contribuer à son développement. Nous participons

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Gouvernance

Un solide dispositif institutionnel

CONSEIL D’ADMINISTRATION Présidente

BNP Paribas

Philippe TARTELIN

Anne PAUGAM

Vice-Président Jean-Jacques MOINEVILLE

Administrateurs Jean-Marc GRAVELLINI Jean-Yves GROSCLAUDE Philippe BAUDUIN Odile LAPIERRE Philippe SÉCHAUD Agence française de développement

Colette GROSSET

Banque Marocaine du Commerce Extérieur (BMCE)

Brahim BENJELLOUN-TOUIMI BPCE International et outre-mer

Patricia LANTZ

Development Bank of Southern Africa (DBSA)

Moe SHAIK

Natixis

Jean-Claude GARDETTE

Dirigeants Directeur général

Corporación Andina de Fomento (CAF)

Claude PÉRIOU

Gustavo ARDILA

Ghislain DE VALON Marie-Hélène LOISON

CDC Entreprises Élan PME (Bpifrance)

Directeurs généraux délégués

Isabelle BÉBÉAR Éric HOTTELART

De gauche à droite : Max DONGAR (MAZARS) Marie-Hélène LOISON (PROPARCO) Gonzalo DE CASTRO (CAF) Éric HOTTELART (Crédit Agricole SA)

De gauche à droite : Eric BIO (BOAD) Claude WARNET (Commissaire du gouvernement) Patricia LANTZ (BPCE International et Outre-mer) Jean-Claude GARDETTE (Natixis)

Proparco

Rapport annuel 2013

Benoît VERDEAUX

Censeurs et observateurs Censeurs statutaires : Ministère de l’Économie et des Finances

Frédéric CHOBLET

Ministère des Affaires étrangères

Vincent JACOB

Crédit Agricole SA

De gauche à droite : Jean-Jacques MOINEVILLE (AFD) Colette GROSSET (AFD) Philippe SÉCHAUD (BNP Paribas) Arnaud BOURDEILLE (KPMG)

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Représentant du comité d’établissement de l’AFD


l’institution

En tant qu’institution financière spécialisée, PROPARCO est soumise aux dispositions du code monétaire et financier. Ses instances de gouvernance sont les garants de la transparence de son fonctionnement et de sa bonne gestion. Elles s’appuient sur l’expertise de ses membres issus des secteurs public et privé.

COMITÉ D’AUDIT Censeurs non statutaires : Aga Khan Fund for Economic Development (AKFED)

Lutaf KASSAM

Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD)

Éric BIO BPCE

Josiane LANCELLE

Coface

Pascale LEFÈVRE

GDF Suez

Denis SIMONNEAU

Commissaire du gouvernement Claude WARNET

Président

Jean-Claude GARDETTE Jean-Michel LATY Bernard DIGUET

Commissaires aux comptes Société MAZARS

Max DONGAR Guillaume POTEL Société KPMG

Arnaud BOURDEILLE Malcolm MC LARTY

Veolia Eau

Patrice FONLLADOSA

De gauche à droite : Benoît VERDEAUX (AFD) Claude PÉRIOU (PROPARCO) Yasmina BENNANI (Observatrice BMCE) Mahmoud RAJAN (AKFED)

EN BREF

Le Conseil d’administration Le Conseil d’administration (CA) de PROPARCO est composé de 16 administrateurs et de 8 censeurs. Son rôle est avant tout de déterminer les orientations stratégiques de PROPARCO et de veiller à leur mise en œuvre. Le CA se réunit quatre fois par an. Il est également chargé d’approuver la politique de tarification des prêts et garanties, le plan d’affaires et les projets d’investissements stratégiques, ainsi que toute opération susceptible d’affecter significativement le résultat de PROPARCO, son bilan ou son profil de risques. À travers l’expertise de ses membres, issus d’institutions financières internationales de développement, du secteur bancaire, du secteur industriel ou de fonds éthiques, le CA joue ainsi un rôle déterminant dans la performance et le développement de PROPARCO.

Le Comité d’investissement consultatif

De gauche à droite : Philippe BAUDUIN (AFD) Pierre-Emmanuel BELLUCHE (Ministère de l’Économie et des Finances) Vincent JACOB (Ministère des Affaires étrangères) Anne PAUGAM (AFD) Ghislain DE VALON (PROPARCO)

Le Comité d’investissement consultatif (CIC) de PROPARCO est composé de 16 membres, dont au moins le tiers est membre du CA. Il est consulté par la Direction générale de PROPARCO pour émettre un avis sur tout concours financier inférieur à 30 M€, ne nécessitant pas l’accord préalable du CA. Il est chargé d’apprécier la cohérence des projets avec les orientations stratégiques de PROPARCO, avec les missions assignées au groupe AFD, mais aussi ses conditions financières et ses principaux risques. Il joue un rôle fondamental dans le cycle du projet de PROPARCO, puisqu’il s’agit de la dernière instance devant laquelle le projet est présenté avant décision de la Direction générale. Le CIC se réunit mensuellement, en présence de ses membres ou au moyen de consultations électroniques. Proparco

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Implantations

Une présence internationale PROPARCO est présente dans 70 pays sur quatre continents. Elle évolue au plus près du tissu économique local pour toujours mieux répondre aux besoins de ses clients. Elle s’appuie sur 13 représentations locales et sur le réseau d’agences de l’AFD.

Mexico

Outre-mer

4 % 137 M€ du portefeuille

en portefeuille

Amérique latine et caraïbes

20 % 687 M€ du portefeuille

en portefeuille

Multi-pays

2 % 65 M€ du portefeuille

en portefeuille

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Proparco

Rapport annuel 2013

Amérique centrale et Caraïbes Mexico

Amérique du Sud

SAo Paulo

Saint-DOMINGUE

SAo Paulo


l’institution

Siège PROPARCO PARIS

PARIS ISTANBUL

CASABLANCA

PÉKIN

DELHI

BANGKOK ABIDJAN LAGOS DOUALA NAIROBI

AFRIQUE SUBSAHARIENNE

ASIE

24 % 819 M€

32 % 1 109 M€

18 % 609 M€

Maghreb

Afrique de l’Ouest

CASABLANCA

ABIDJAN

Asie du Nord et du Sud-Est

Moyen-Orient

Afrique centrale et Nigeria

MÉDITERRANÉE ET MOYEN-ORIENT

du portefeuille

en portefeuille

ISTANBUL

JOHANNESBOURG

du portefeuille

en portefeuille

DOUALA

Afrique australe et Madagascar JOHANNESBOURG

Nigeria LAGOS

du portefeuille

en portefeuille

BANGKOK

Asie du Sud DELHI

Asie centrale et Caucase ISTANBUL

Chine PÉKIN

Afrique de l’Est NAIROBI

PROPARCO

Rapport annuel 2013

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partenariats

Des partenariats pour le développement PROPARCO est au cœur d’un réseau de partenaires publics et privés qui lui permettent de jouer pleinement son rôle de catalyseur. Depuis 20 ans, ce réseau est riche de la présence d’institutions financières de développement européennes (EDFI), de banques régionales et nationales, d’institutions multilatérales et de banques commerciales, locales et internationales.

D

epuis 2007, PROPARCO intensifie sa collaboration avec d’autres institutions financières de développement e t i nvesti sseu r s pr i v é s. Ces partenariats ont été l’un des moteurs de sa croissance durant ces dernières années. Ils lui permettent d’accroître sa capacité de mobilisation financière et de réduire les coûts d’instruction pour ses contreparties. C’est aussi un moyen de bénéficier de l’expérience géographique et sectorielle de ses partenaires et, plus largement, de partager avec eux son savoir-faire et son expertise. En termes de développement, cette coopération lui permet d’accéder à de nouveaux réseaux d’origination.

EDFI : au cœur de la coopération européenne Depuis 1992, PROPARCO est un membre actif d’EDFI, l’association des institutions financières de développement européennes. Son rôle est de favoriser et de renforcer la coopération technique et financière entre les 15 institutions bilatérales qui la composent, toutes dédiées au soutien au secteur privé dans les pays émergents et en développement. Depuis 2004, des membres d’EDFI se sont associés pour créer deux facilités de cofinancement : l’EFP (European Financing Partners) et l’ICCF (Interact Climate Change Facility).

36

Proparco

Rapport annuel 2013

Leur objectif : accroître leur capacité de financement et partager les risques. Créé en 2004 par PROPARCO et neuf autres EDFI, avec la participation de la Banque Européenne d’Investissement (BEI), EFP est un véhicule de cofinancement dédié au soutien du secteur privé dans la zone Afrique, Caraïbes et Pacifique (ACP). Grâce à une procédure d’approbation unique, intégrant l’ensemble du cycle du projet, le dispositif permet un maximum d’efficacité dans le financement des programmes. L’enveloppe d’EFP a été réabondée quatre fois depuis sa création et s’élève aujourd’hui à 230 M€. En 2011, PROPARCO a également participé avec l’AFD, la BEI et 10 autres EDFI, à la création de la facilité ICCF, aujourd’hui d’un montant total de 406 M€, dont le but est de soutenir des projets contribuant à la lutte contre le changement climatique. Avec trois des cinq projets approuvés par ICCF en 2013, PROPARCO est l’un des moteurs de cette coopération.

PROPARCO, DEG et FMO : une coopération tripartite renforcée Parmi les EDFI, PROPARCO collabore avec ses homologues allemande et néerlandaise DEG et FMO respectivement depuis 1998 et 2007. La facilité de financement conjointe, signée en 2012, a marqué une nouvelle étape dans

le renforcement de ces partenariats. Elle vise à favoriser le cofinancement de projets par la mise en commun de moyens pour les phases d’instruction, d’investissement, de négociation et de suivi. Les synergies ainsi dégagées permettent aux trois partenaires d’approcher de façon coordonnée des projets de grande taille et de se positionner sur des transactions plus importantes. Sur les années 2012-2013, ce sont près de 30 projets qui ont été signés en commun.

Partenariats avec les actionnaires PROPARCO entretient également avec ses actionnaires des relations privilégiées. Des collaborations peuvent être engagées autour de projets ou de certains secteurs d’activité. À titre d’exemple, PROPARCO et AKFED se sont associés pour cofinancer des projets dans les secteurs du tourisme, des infrastructures ou de la microfinance. Des partenariats plus larges sont également noués avec le groupe AFD. La Banque OuestAfricaine de Développement (BOAD) et l’AFD ont ainsi signé plusieurs accords de coopération, autour de financements, d’appuis au renforcement des capacités et dans le domaine de la formation. Des accords similaires ont été passés avec la Banque de Développement


l’institution

pour l’Afrique Australe (DBSA). Par ailleurs, PROPARCO partage avec ses actionnaires ses connaissances sur le continent africain et les géographies du Sud. Des initiatives communes peuvent également être engagées. CDC Entreprises et PROPARCO ont, par exemple, lancé les fonds de fonds Averroès et Averroès II pour encourager le développement du capitalinvestissement dans la région Méditerranée. De même, grâce à sa connaissance des marchés locaux et à son expertise dans le domaine des infrastructures, la Corporation Andine de Développement (CAF) accompagne depuis 2012 en qualité d’actionnaire le développement des activités de PROPARCO en Amérique latine et dans les Caraïbes.

Un accord de partenariat avec la SFI En octobre 2009, en pleine crise financière, PROPARCO a signé un accord de coopération avec la Société Financière Internationale (SFI), entité de la Banque mondiale spécialisée dans le financement du secteur privé, la DEG et FMO. L’objectif : faciliter les démarches de cofinancement de projets dans des régions en développement délaissées par les banques commerciales. Grâce à cet accord, les clients de la SFI et des institutions partenaires peuvent désormais bénéficier d’un soutien plus rapide et plus important, à travers la syndication de prêts. De leur côté, les prêteurs peuvent instruire les projets plus facilement

et à moindre coût, grâce à la mise en commun des ressources. En 2013, PROPARCO a participé au financement de cinq projets avec la SFI dans l’agro-industrie en Inde, les télécoms au Bangladesh, mais aussi les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique en Côte d’Ivoire, en Inde et en Asie du Sud-Est.

Autres partenariats bilatéraux PROPARCO capitalise sur le succès de sa coopération avec les EDFI et la SFI pour construire des partenariats bilatéraux avec des établissements financiers, tels que la Banque Africaine de Développement (BAD) ou la banque d’import-export de Corée (Korea Eximbank), avec qui elle a signé en 2013 un protocole d’accord destiné à faciliter les cofinancements de projets d’infrastructures et d’énergies renouvelables, particulièrement en Afrique subsaharienne. De nouveaux partenariats sont envisagés avec d’autres acteurs européens ainsi que des investisseurs privés en Afrique.

25 %

AFRIQUE

Des débouchés pour les producteurs Les facilités de cofinancement telles qu’EFP permettent à PROPARCO de se positionner sur des opérations de financement plus importantes. En 2013, PROPARCO a coordonné un prêt de 75 MUSD, dont 25 MUSD de sousparticipation de l’AFD et 30 MUSD d’EFP, pour soutenir l’expansion d’Export Trading Group (ETG). Actif dans 30 pays africains, ETG s’est développé sur toute la chaîne de valeur agro-industrielle : de la collecte de produits agricoles jusqu’à la distribution sur les marchés internationaux, en passant par l’approvisionnement (majoritairement auprès de petits producteurs), la transformation, le stockage et l’emballage. Ce financement permettra notamment la construction d’unités de transformation et d’entrepôts dans huit pays qui contribueront à accroître les débouchés pour les productions africaines.

des signatures 2012-2013 ont été réalisées dans le cadre de cofinancements avec le FMO ou la DEG.

Un rôle d’arrangeur renforcé En 2013, PROPARCO a poursuivi le développement de son activité comme arrangeur de transactions financières à forte valeur ajoutée. À ce titre, elle est notamment chargée d’assurer l’interface entre l’emprunteur et les prêteurs, la mobilisation des ressources dans les meilleurs délais, l’organisation des due diligences jusqu’à la mise en chantier des projets. Sans compter les sous-participations de l’AFD, PROPARCO a arrangé quatre transactions en 2013, mobilisant au total 72 M€. Elle a par exemple joué le rôle de chef de file pour un projet solaire en Uruguay et un projet agro-industriel en Côte d’Ivoire.

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ÉQUIPES

L’équipe exécutive Direction générale Claude PÉRIOU (1)

Marie-Hélène LOISON (2)

Ghislain DE VALON (3)

Directeur général periouc@proparco.fr

Directrice générale déléguée en charge des Opérations loisonmh@proparco.fr

Directeur général délégué en charge du Secrétariat général devalong@proparco.fr

Jérôme BERTRAND-HARDY (4)

Jean-Baptiste SABATIÉ (5)

Adjoint à la Directrice générale déléguée en charge des Opérations bertrand-hardyj@proparco.fr

Adjoint au Directeur général délégué en charge du Secrétariat général sabatiej@proparco.fr

Opérations

Emmanuelle Matz (6) Responsable de la division Infrastructures et mines matze@proparco.fr

Amaury Mulliez (7) Responsable de la division Banques et marchés financiers mullieza@proparco.fr

Laurent KLEIN (8) Responsable de la division Participations et fonds propres kleinl@proparco.fr

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Rapport annuel 2013

Secrétariat général

Cécile COUPRIE (10) Directrice administrative et financière coupriec@proparco.fr

Thomas ELOY Directeur des risques eloyt@proparco.fr

Yazid SAFIR (11) Directeur du portefeuille safiry@proparco.fr

Catherine BAREYRE (12) Directrice juridique bareyrec@proparco.fr

Stéphanie LANFRANCHI (9)

Odile CONCHOU (13 )

Responsable de la division Entreprises lanfranchis@proparco.fr

Responsable de la division Environnement, Social et Impact conchouo@proparco.fr


l’institution

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le modèle

La réussite de PROPARCO témoigne de la pertinence de son modèle fondé sur un équilibre entre rentabilité financière et impact développemental. Sa gamme de produits financiers de long terme, son offre d’assistance technique et son expertise multisectorielle sont autant d’atouts qui lui permettent d’accompagner efficacement le secteur privé.

Un modèle

original 26

monnaies locales sont représentées dans le portefeuille de PROPARCO au 31 décembre 2013, pour un montant total de 202 M€.

12 %

de transactions en fonds propres dans son portefeuille. PROPARCO a signé, en 2013, 13 prises de participations, ce qui porte le montant total du portefeuille à 392 M€.

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PRODUITS FINANCIERS

PROPARCO propose une gamme complète d’instruments financiers de long terme – prêts, prises de participation et garanties. Pour réduire l’exposition de ses clients au risque de change, PROPARCO s’attache à développer son offre de financement en monnaie locale.

Offrir une large gamme d’instruments financiers Prêter à long terme

Pour répondre à la différenciation croissante des économies du Sud, PROPARCO développe des solutions de financement à long terme adaptées aux besoins spécifiques du secteur privé. Ghislain DE VALON Directeur général délégué en charge du Secrétariat général, PROPARCO

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PROPARCO dispose d’une gamme de prêts diversifiée : seniors, mezzanines convertibles, etc. Libellés en devise ou en monnaie locale, ils s’échelonnent de 3 à 100 M€, sur une durée pouvant aller de 5 à 20 ans. Depuis 2007, PROPARCO bénéficie d’un accord de sous-participation avec l’Agence française de développement (AFD). Ce mécanisme lui permet d’accroître sa capacité d’intervention, grâce aux financements complémentaires de sa maison-mère. Elle peut, de cette façon, se positionner sur des projets de plus grande taille et peser davantage sur le montage des opérations. En 2013, le montant des sous-participations de l’AFD s’est élevé à 200 M€. PROPARCO a également accès à des dispositifs de cofinancement avec d’autres institutions financières de développement pour lever des ressources additionnelles.

Intervenir en fonds propres PROPARCO intervient en fonds propres et quasi-fonds propres dans le capital de sociétés porteuses de croissance au Sud. Elle peut mobiliser une large gamme d’instruments de haut de bilan tels que les apports en capital, les comptes courants d’actionnaires,


le modèle

les obligations convertibles, les prêts participatifs, les prêts subordonnés, etc. Les entreprises accèdent ainsi à des fonds propres, indispensables à leur croissance, ainsi qu’à un accompagnement rapproché en matière de définition de leur stratégie, d’amélioration de leur gouvernance et d’accès à des réseaux professionnels internationaux. PROPARCO investit également dans des fonds d’investissement généralistes et sectoriels pour démultiplier son impact. Ces prises de participation, directes et indirectes, s’échelonnent de 0,5 à 20 M€. Toujours minoritaires, elles ont vocation à être cédées à un horizon de 5 à 8 ans. Durant cette période, PROPARCO s’attache à diffuser les meilleurs standards de gouvernance.

Garantir Par sa signature, PROPARCO apporte à ses clients une garantie de solvabilité qui peut prendre plusieurs formes : la garantie

d’emprunt obligataire, la garantie d’emprunt interbancaire et la garantie d’emprunt bancaire. Son objectif : aider ses clients à mobiliser des ressources en monnaie locale pour financer leur programme d’investissements à moyen et long termes.

Des financements en monnaie locale

quatre monnaies locales différentes : en francs guinéens, en pesos mexicains, en roupies indiennes et en gourdes haïtiennes. Grâce à ces financements, les clients de PROPARCO bénéficient d’une meilleure adéquation entre leurs revenus et leurs coûts de financement. L’offre en monnaie locale permet plus largement à PROPARCO de jouer un rôle structurant sur les marchés financiers locaux.

Le risque de change peut peser sur la profitabilité des sociétés privées, voire menacer leur pérennité. Pour réduire leur exposition à ce risque, PROPARCO propose des garanties et des prêts directs en monnaie locale. Selon les cas, elle a recours à des contreparties bancaires traditionnelles ou au dispositif multibailleur TCX (Currency Exchange Fund). L’outil TCX lui donne accès à des produits de couverture de change, sur les monnaies qui ne sont pas couvertes sur les marchés locaux ou sur les grandes places financières. En 2013, PROPARCO a octroyé des prêts en

FISEA, Un fonds pour les entreprises africaines PROPARCO peut également intervenir en fonds propres à travers le Fonds d’investissement et de soutien aux entreprises en Afrique (FISEA) créé en 2009. Avec un objectif de 250 M€ d’investissement sur cinq ans, FISEA est l’un des dispositifs majeurs de l’initiative française pour la croissance et l’emploi en Afrique. Détenu par l’AFD et géré par PROPARCO, il prend des participations dans des entreprises, des banques, des institutions de microfinance et des fonds d’investissement d’Afrique subsaharienne. Il cible des régions plus instables ou en sortie de crise, ainsi que des secteurs traditionnellement délaissés des investisseurs, comme l’agriculture, la microfinance ou la santé.

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secteurs

Une expertise multisectorielle

En plus de 35 ans d’existence, PROPARCO s’est dotée de compétences reconnues dans des secteurs d’activité comme les infrastructures, les banques, l’agriculture, l’industrie ou le climat.

Au fil des années, PROPARCO a développé une solide expertise sur les secteurs clés du développement. La double compétence financière et technique de ses équipes est un réel atout pour accompagner les entreprises du Sud. Marie-Hélène LOISON Directrice générale déléguée en charge des Opérations, PROPARCO

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le modèle

Infrastructures Des infrastructures efficaces sont indispensables pour attirer les

investissements privés, développer le tissu économique local et fournir les services essentiels aux populations. Pour répondre à ces défis, PROPARCO participe au financement de grands projets d’infrastructures. Son objectif : développer les infrastructures, améliorer leur qualité et renforcer leur accès au plus grand nombre. Avec ses ressources de long terme, PROPARCO soutient des projets dans des secteurs variés : l’énergie, les télécommunications, les transports (aérien, ferroviaire, maritime et routier), l’eau et l’assainissement. Dans les pays émergents, elle concentre ses financements dans le développement des énergies renouvelables : l’éolien, la géothermie, l’hydraulique, le solaire, la biomasse et le biogaz. PROPARCO soutient également des projets miniers avec un haut niveau d’exigence en matière de transparence fiscale et de standards environnementaux et sociaux.

Banques et Marchés Financiers L’accès au financement est l’un des principaux obstacles au

développement des entreprises. Leur croissance est tributaire d’une meilleure efficience des marchés bancaires et financiers. PROPARCO soutient l’activité des institutions financières, avec l’objectif de renforcer les capacités locales de financement à long terme. Dans sa zone d’intervention historique, PROPARCO propose à ses clients des lignes de crédit à long terme et des apports en capital. Dans les pays émergents, son offre se concentre sur des lignes de crédit dédiées à des secteurs spécifiques tels que les énergies renouvelables et l’agriculture. PROPARCO soutient également les institutions de microfinance qui permettent d’agir en profondeur sur le tissu économique local et d’améliorer l’accès au financement des plus défavorisés. Elle se diversifie également vers des secteurs comme l’assurance, la réassurance et le leasing.

ENTREPRISes Moteurs de la croissance économique d’un pays, les entreprises

sont une source de revenus pour les États et représentent un important réservoir d’emplois. Elles jouent également un rôle fondamental dans la définition et la diffusion de bonnes pratiques environnementales et sociales. PROPARCO finance le développement d’entreprises locales, régionales et internationales, avec un effet significatif et durable sur la croissance. Le défi alimentaire et la croissance des marchés de consommation font du soutien au secteur agro-industriel une priorité. PROPARCO intervient également dans l’industrie manufacturière, les matériaux de construction, le tourisme durable, l’éducation supérieure et la santé. En plus de son offre de financements, elle accompagne ses clients dans l’amélioration de leur performance environnementale et sociale. Son offre permet aux entreprises d’accéder à des ressources de long terme, souvent peu disponibles sur les marchés locaux.

Climat Le changement climatique est au cœur de la stratégie de PROPARCO, qui s’attache à promouvoir des modèles économiques

sobres en carbone. Sa logique d’intervention est double : lutter contre le changement climatique et optimiser l’utilisation des ressources. PROPARCO soutient de nombreux projets d’énergies renouvelables et d’efficacité énergétique. Elle est aussi engagée dans la diffusion et la promotion de standards environnementaux élevés auprès de ses clients et investisseurs. PROPARCO décline auprès du secteur privé la stratégie « climatdéveloppement » de l’AFD. Dans ce cadre, elle applique une politique de sélectivité des projets en fonction de leur impact sur le climat. L’empreinte de ses projets est systématiquement mesurée à partir d’une estimation ex ante des émissions de gaz à effet de serre générées, évitées ou réduites chaque année.

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GÉOGRAPHIES

Des partenariats géographiques différenciés

AFRIQUE SUBSAHARIENNE

Moyen-Orient et Méditerranée

46 %

24 %

L’Afrique subsaharienne est en pleine croissance. Depuis 10 ans, elle connaît un renouveau, marqué par un dynamisme économique et social sans précédent. Son essor démographique, la richesse de ses ressources naturelles, son capital humain, son potentiel agricole et énergétique, mais aussi les opportunités liées à l’émergence d’une classe moyenne et d’un véritable marché intérieur, sont autant d’opportunités nouvelles pour le continent. Mais des défis subsistent pour que l’Afrique subsaharienne transforme ce potentiel en une croissance durable et partagée. En réponse, PROPARCO réaffirme la priorité du continent dans sa stratégie. Son intervention se structure autour de trois axes principaux : l’approfondissement des marchés financiers, le développement des infrastructures et la modernisation des filières agricoles et agro-industrielles.

Avec un portefeuille de 820 M€ dans la région, PROPARCO est la plus « méditerranéenne » des institutions financières de développement européennes. Confrontés aux aspirations économiques et sociales d’une population jeune en forte croissance, les pays de la région sont à la recherche d’un modèle de développement pérenne. Pour accompagner leurs transitions politiques et soutenir une croissance inclusive, PROPARCO a choisi de concentrer ses efforts en faveur de l’emploi. Cela se traduit par le soutien d’initiatives dans l’enseignement supérieur et de l’aménagement du territoire, ou encore l’appui au développement du tissu de PME. Elle accompagne, par ailleurs, la transition énergétique dans la région à travers le développement d’infrastructures d’énergies renouvelables.

En 2013, PROPARCO a soutenu le développement de grands groupes privés régionaux dans les secteurs bancaires, agro-industriels et des télécoms.

En 2013, PROPARCO a confirmé ses ambitions dans la zone avec l’ouverture d’un bureau à Istanbul, qui dynamisera son activité au Moyen-Orient.

des signatures en 2013 dédiées à l’Afrique subsaharienne

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du portefeuille de PROPARCO au 31 décembre 2013


le modèle

PROPARCO intervient sur les quatre continents, des grands émergents aux pays les plus pauvres. Elle a vocation à catalyser l’investissement privé au service d’un développement durable, notamment dans les régions instables, en crise ou sortie de crise.

Asie

AMéRIQUE LATINE ET CARAÏBES

Outre-mer

44 %

+ 110 %

137 M€

Avec une croissance moyenne de 6 %, l’Asie est la locomotive de l’économie mondiale. Ce dynamisme est porteur d’opportunités, mais aussi de défis inédits à l’échelle régionale et mondiale : lutte contre le changement climatique, répartition des richesses, urbanisation. Dans ce contexte, les pays asiatiques sont appelés à repenser leurs stratégies de croissance sur le long terme. Dans la région, PROPARCO appuie des projets en faveur d’un développement économique durable, conciliant respect de l’environnement et réduction des inégalités. Elle cible quelques secteurs d’activité, notamment la santé, l’éducation supérieure, les énergies renouvelables, l’agro-industrie ou la microfinance.

En 2013, PROPARCO a conforté son engagement en Amérique latine et Caraïbes, une région en pleine croissance et à fort potentiel. Au cours de la dernière décennie, cette région a réussi des transformations remarquables, en s’appuyant notamment sur une gestion macro-économique de meilleure qualité, des politiques publiques plus efficaces et des innovations sociales réussies. Mais l’Amérique latine et les Caraïbes restent confrontées à des défis de taille : inégalités sociales (avec 30 % de la population vivant sous le seuil de pauvreté), enjeux environnementaux et climatiques, déficit d’infrastructures, etc. Dans ce contexte, PROPARCO oriente son activité en faveur d’une croissance verte et solidaire. Elle soutient le développement des infrastructures d’éducation et de santé, la microfinance, l’essor des énergies renouvelables ou encore le financement de l’agro-industrie.

Essentiellement tournées vers leur marché intérieur, les économies ultramarines ont des fragilités plus prononcées qu’en métropole. Da ns c e c ontex te, P ROPA R CO apporte son soutien au secteur de l’aménagement urbain durable ainsi qu’au développement des PME. Elle mobilise, à cet effet, ses outils en fonds propres, peu disponibles en Outre-mer. Grâce à sa connaissance des pays limitrophes, PROPARCO s’attache plus globalement à accompagner le secteur privé ultra-marin vers une meilleure intégration dans son environnement régional.

En 2013, entreprises et institutions financières ont bénéficié d’un fort soutien financier de PROPARCO pour développer les secteurs agricoles et agroindustriels. À cela s’ajoutent d’importants projets d’énergies renouvelables.

En 2013, PROPARCO a renforcé son engagement en Amérique latine, avec près de la moitié de son activité dédiée au développement des énergies renouvelables. Elle est intervenue dans 12 pays dont, pour la première fois, l’Uruguay et le Chili.

PROPARCO reprend progressivement ses investissements en fonds propres dans les Outre-mer, notamment en Nouvelle Calédonie, Polynésie française, Guadeloupe et Martinique où un potentiel a été identifié à court terme.

des signatures dédiées au financement de l’agro-industrie

de signatures en 2013 par rapport à 2012

en portefeuille au 31 décembre 2013

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SYNERGIES

PROPARCO soutient les entreprises françaises dans le développement de leurs filiales en Afrique, en Asie et en Amérique latine. Avec un objectif : promouvoir des modèles responsables éprouvés au Nord, favoriser le partage de savoir-faire et de technologies, mais aussi répondre à l’évolution des besoins d’une classe moyenne en forte croissance.

Afrique

Les entreprises françaises, partenaires du développement

D

ans leur démarche d’internationalisation, les entreprises françaises sont de plus en plus nombreuses à s’implanter dans les pays émergents et en développement. S’implanter au Sud représente une opportunité pour pénétrer des marchés en forte croissance, pour se rapprocher des consommateurs et s’adapter à leurs exigences dans des secteurs aussi variés que l’énergie, l’eau et l’assainissement, la banque, la construction ou le tourisme. C’est également un moyen de partager et de diffuser des technologies et des savoirfaire, pour lesquels les entreprises françaises sont reconnues et sollicitées. Pour les aider à relever les défis liés à l’implantation ou au développement d’une filiale au Sud, PROPARCO accompagne les entreprises françaises dans le financement de leurs investissements, sous forme de prêts, prises de participation et garanties. Elle leur ouvre également son large réseau de partenaires – au premier rang desquels les institutions

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financières locales – et partage avec elles sa connaissance des pays en développement. Les entreprises françaises représentent 15 % du portefeuille de PROPARCO et des acteurs, allant de la PME à la multinationale, dans des secteurs aussi variés que les infrastructures, l’agroindustrie ou la banque. Le rôle de PROPARCO consiste également à les accompagner dans leur démarche d’innovation et de diffusion des meilleurs standards sociaux, environnementaux et de gouvernance. Les entreprises françaises ont en effet un rôle à jouer dans l’invention de nouveaux modèles de développement – en créant des infrastructures à faible empreinte environnementale, en développant des modes de consommation touchant des populations à faible revenus, etc. En tant qu’organisme public, PROPARCO trouve sa place dans le dispositif global d’accompagnement des entreprises françaises à l’international, aux côtés d’UBIFRANCE, de Bpifrance, du ministère du Commerce extérieur,

Soutenir la dynamique de développement de la Société générale en Afrique Forte de 17 filiales et d’un millier d’agences principalement en Afrique francophone, la Société Générale est l’un des plus grands réseaux de banque universelle du continent africain. Elle accompagne les économies locales et sert près de 2,8 millions de clients dont 172 000 entreprises. En 2013, sa filiale ghanéenne a bénéficié d’une facilité de crédit de 10 MUSD de P RO PA RCO p o u r co nfo r t e r s o n b i l a n et répondre à la demande croissante de ressources à moyen-long terme de sa clientèle – notamment des grandes, petites et moyennes entreprises. Ce soutien de PROPARCO permettra de renforcer les capacités locales de financement et d’encourager le développement d’une offre de produits plus large.

du ministère des Affaires étrangères, des chambres de commerce ou des missions économiques locales. Des synergies sont actuellement recherchées et développées pour que les outils de ces institutions trouvent une complémentarité naturelle.


le modèle OFFRE NON FINANCIÈRE

Le soutien de PROPARCO au secteur privé n’est pas que financier. Ses clients peuvent aussi bénéficier d’appuis plus qualitatifs : expertise, assistance technique, accès au réseau de partenaires du groupe AFD...

Une démarche complète d’accompagnement Offrir de nouvelles opportunités Au-delà des financements, PROPARCO offre à ses clients un accès à son réseau de partenaires et à celui de l’AFD : banques de développement, institutions financières, fonds d’investissement, entreprises, etc. L’objectif : accélérer leur développement et les aider à s’intégrer dans le tissu économique local et régional. Une première transaction avec PROPARCO peut aussi être un tremplin vers d’autres financements du groupe AFD. Des partenariats globaux autour d’objectifs communs de développement peuvent également être formalisés : conseils stratégiques, tribunes dans le cadre de conférences, travaux de recherches communs, etc. sont les diverses formes que peuvent prendre ces collaborations.

Bénéficier d’une expertise Être financé par PROPARCO permet aussi de bénéficier de l’expertise multisectorielle de ses équipes, mais également de sa connaissance approfondie des régions où elle intervient, en particulier de l’Afrique subsaharienne. En entrant au capital d’une entreprise, notamment familiale, PROPARCO contribue aussi à son institutionnalisation : la reconnaissance de ses standards élevés en matière environnementale, sociale et de gouvernance, renforce la crédibilité de ses clients.

aux entreprises et institutions financières avec lesquelles elle entretient une relation d’affaires. Ces projets d’accompagnement technique ont été, jusqu’à présent, essentiellement financés par l’enveloppe d’assistance technique du Fonds d’Investissement et de Soutien aux Entreprises en Afrique (FISEA). Ces ressources permettent de financer des missions d’expertise auprès des sociétés de son portefeuille, ainsi que les programmes d’assistance technique des fonds d’investissement. PROPARCO accompagne également ses clients dans l’amélioration de leurs performances environnementales, sociales et de gouvernance. Pour cela, elle mobilise principalement la Facilité d’appui au renforcement des capacités de gouvernance (FRCG) de l’AFD. En 2012, une nouvelle offre d’accompagnement à l’innovation a été lancée pour aider les entreprises à développer de nouveaux produits et services ou à mettre en place des modes de production et d’organisation innovants. PROPARCO a également lancé une offre de conseil financier à destination des PME.

Afrique AUSTRALE

RENFORCER LES CAPACITÉS DES PME AFRICAINES L’informalité, la faible culture financière et le profil souvent risqué des PME africaines représentent autant d’obstacles pour accéder aux financements des banques commerciales. En réponse, Business Partners International (BPI) a développé plusieurs fonds de capitalinvestissement destinés aux PME d’Afrique subsaharienne. La réussite du modèle de BPI réside dans la combinaison entre offre de financement et assistance technique, ainsi que dans la qualité du dialogue établi entre son réseau de mentors et les entreprises. En 2013, PROPARCO a apporté, via FISEA, une subvention de 425 000 USD à la facilité d’assistance technique de BPI Southern Africa SME Fund, un fonds d’investissement de BPI dédié aux PME d’Afrique australe. Ce financement, qui complète une première prise de participation de PROPARCO dans le fonds en 2012, permettra de soutenir le renforcement des capacités, la profitabilité et la solidité des PME dans la région.

Renforcer les capacités Le secteur privé n’a pas seulement besoin de financements, mais également d’être accompagné dans des domaines aussi variés que la gouvernance, les ressources humaines ou la gestion environnementale et sociale. En complément de sa gamme d’instruments financiers, PROPARCO propose une assistance technique destinée à renforcer la viabilité des projets de ses clients, à soutenir les initiatives innovantes et à pérenniser des modèles économiques responsables et à fort impact. Son offre d’expertise s’adresse principalement

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RISQUEs

PROPARCO place la gestion des risques au cœur de son fonctionnement. Elle s’appuie sur un dispositif global qui lui permet de gérer tant les risques de crédit, que les risques environnementaux et sociaux ou les risques de non-conformité.

Un dispositif efficace de gestion des risques Un cadre global de gestion des risques PROPARCO dispose d’un système de surveillance des risques de qualité conforme aux meilleurs standards internationaux. Il repose notamment sur un système de limites opérationnelles par géographie, par secteur, par contrepartie et par produit. Il s’appuie également sur des méthodes de provisionnement prudentes et sur l’examen trimestriel du portefeuille jugé sensible par le comité des risques. Ce dernier est également chargé de surveiller les risques financiers (taux, change, liquidité) susceptibles d’affecter la rentabilité et la solidité financière de PROPARCO. Ce dispositif complet et efficace lui permet d’avoir une bonne maîtrise des risques comme l’illustre, notamment, le faible niveau de prêts non performants (1,6 % du portefeuille au 31 décembre 2013) ou des impayés (2,8 % du portefeuille au 31 décembre 2013). Par ailleurs, PROPARCO est faiblement exposée aux risques de change et de taux d’intérêt du fait de la politique d’adossement de l’AFD. Une politique qui lui donne la solidité financière d’un actionnaire jouissant d’une notation AA+.

L’analyse des risques dans le cycle du projet L’analyse des risques fait partie intégrante du cycle de projet. PROPARCO sollicite, pour

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chaque projet, des avis indépendants pour analyser et évaluer tant les risques de crédit que les risques financiers, juridiques, environnementaux et sociaux, ou de conformité. Toute décision de financement repose ainsi sur l’examen approfondi et contradictoire des différents facteurs de risque par les instances de gouvernance de PROPARCO. Chaque financement fait l’objet d’un suivi durant toute sa durée de vie en portefeuille. L’évolution de son profil de risques est analysée de façon contradictoire sur une base semestrielle.

La maîtrise des risques environnementaux, sociaux et de gouvernance PROPARCO accorde une attention toute particulière à la maîtrise des risques environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Lors de leur identification, les projets sont classés en fonction de leurs risques E&S. Ces niveaux de risques déterminent le niveau de diligences E&S de PROPARCO et les standards de référence appliqués aux projets. Depuis 2013, PROPARCO a également développé un cadre d’évaluation de la gouvernance de ses clients. Après évaluation, des pistes d’amélioration sont négociées avec les clients et des engagements introduits dans la documentation juridique. Le suivi de la mise en œuvre de ces engagements est généralement mené tous les ans. Le cas

échéant, des plans d’action complémentaires peuvent être envisagés. PROPARCO peut également proposer à ses clients un accompagnement technique pour améliorer leurs performances E&S (certifications, formations, etc.).

La politique de sécurité financière PROPARCO s’est dotée d’un corps de procédures et de dispositions contractuelles afin de lutter contre la corruption, la fraude, les pratiques anticoncurrentielles, le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Ce dispositif, qui s’inscrit dans le cadre de la politique de sécurité financière du groupe AFD, lui permet de prévenir, détecter, surveiller et maîtriser le risque de non-conformité lié à ses activités et à sa zone d’intervention. Il repose sur un ensemble de points de contrôle aux différents stades de la vie d’un projet : évaluation de la qualité des contreparties lors de l’instruction (fiabilité des comptes, qualité de la gouvernance interne, diligences réputationnelles et antiterroristes, etc.), dispositions dans les conventions de financement, suivi des modalités d’exécution et de financement, contrôle lors de la phase de versement, etc.


le modèle IMPACTS

Depuis quelques années, PROPARCO a renforcé sa démarche de mesure des résultats et des impacts. Avec un objectif : améliorer sa contribution au développement durable.

Mesurer les résultats Guider la décision de financement PROPARCO fait de la performance développementale un critère de sa décision de financement. Pour évaluer l’impact de ses projets, elle utilise dès la phase d’instruction la méthodologie GPR © (Corporate-Policy Project Rating) mise au point par l’institution financière de développement allemande DEG. Cet outil permet d’apprécier quatre critères principaux : les effets escomptés du projet sur le développement, sa rentabilité, son niveau de risques et son adéquation avec la stratégie de PROPARCO. Ces indicateurs, enrichis d’une analyse qualitative, permettent d’apprécier la qualité ex ante du projet et d’orienter la décision de financement. En 2012, PROPARCO a fait évoluer l’outil GPR© pour mieux prendre en compte, dans sa notation, les impacts environnementaux

et sociaux des projets et pour renforcer l’importance des critères mesurant les effets sur le développement.

Capitaliser les savoir-faire En 2012, PROPARCO a renforcé son cadre de suivi et d’évaluation des impacts, une fois le financement accordé. Elle demande à ses clients de suivre l’évolution de certains indicateurs de résultats et d’impacts. Des évaluations ex post sont engagées ponctuellement pour analyser les résultats et favoriser les apprentissages. Qu’il s’agisse de simples retours d’expérience ou d’analyses transversales thématiques plus approfondies, ces évaluations permettent de tirer des enseignements sur l’activité de PROPARCO. En 2013, PROPARCO a réalisé, avec les institutions financières de développement européennes (EDFI), une étude sur l’impact de l’intermédiation bancaire sur le financement des PME

en Afrique subsaharienne. Cette démarche de capitalisation des savoir-faire est essentielle pour enrichir les pratiques opérationnelles de l’institution.

Harmoniser les pratiques La mesure des résultats, associée à une démarche de capitalisation, est un levier essentiel pour mieux concevoir les projets et maximiser, à terme, leur contribution au développement. En 2013, PROPARCO a développé, avec d’autres institutions financières de développement, une série d’indicateurs harmonisés pour reporter de façon homogène sur leurs résultats de développement. Le partage d’expériences autour des projets financés complète cette initiative. Par ce biais, PROPARCO participe à l’amélioration et à la diffusion des pratiques de mesure des résultats et de financement du secteur privé.

Rendre compte En tant qu’institution financière de développement, PROPARCO doit rendre compte de l’impact de ses projets auprès de ses actionnaires, des professionnels du développement et du grand public en général. Cette démarche de transparence est une étape fondatrice dans la construction d’un dialogue de qualité et d’une relation de confiance à long terme avec toutes ses parties prenantes. C’est pourquoi, chaque année, PROPARCO consolide les notations GPR© de l’ensemble des projets signés. Ces résultats, agrégés pour leur valeur ex ante, permettent de rendre compte de la contribution de PROPARCO au développement, tout en donnant une vue globale de son activité et de la performance visée. Plus généralement, ils nourrissent la réflexion sur la contribution du secteur privé à la croissance durable et équitable dans les pays du Sud.

Proparco

Rapport annuel 2013

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52

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Rapport annuel 2013


les annexes

En 2013, PROPARCO a conforté son activité, avec un portefeuille de 3,4 Md€ (+10 % en un an) et 850 M€ de signatures (+15 % en un an). Des résultats qui confirment sa place parmi les principales institutions financières européennes de développement.

Les annexes 3,7  Md€ de bilan

au 31 décembre 2013. Le bilan de PROPARCO s’est accru de 7 % par rapport à l’année précédente.

177 collaborateurs

au siège et dans son réseau. PROPARCO s’appuie sur des équipes pluridisciplinaires aux profils complémentaires.

Proparco

Rapport annuel 2013

53


RÉSULTATS

Les résultats opérationnels

Signatures totales par secteur en 2013

Signatures totales par région en 2013

(en M€)

(en M€)

Fonds d’investissement

Secteur financier

17

Multi-pays Méditerranée et Moyen-Orient

204

40

Outre-mer

25

50 121

Entreprises

Afrique subsaharienne

389

385

Infrastructures

244

Asie

225

Amérique latine et Caraïbes

Signatures de prêts par secteur en 2013

Signature de prêts par pays en 2013

(en % du total des signatures de prêts)

(en M€) pour les dix premiers pays

Entreprises

Secteur financier 23 % 47 %

Infrastructures 30 %

Kenya Côte d’Ivoire Turquie Brésil Nigeria Uruguay Martinique Costa Rica Bangladesh Honduras

65 65 50 45 38 28 25 22 22 19

Souscription de participations par secteur en 2013

Souscription de participations par région en 2013

(en % du total des souscriptions de participations)

(en % du total des souscriptions de participations)

Secteur financier

Entreprises

Afrique subsaharienne

Asie

12 % 35 % 20 %

Infrastructures

65 %

41 % 27 %

Fonds d’investissement

54

Proparco

Rapport annuel 2013


les annexes

Portefeuille total par produit 2009-2013

(en M€) 3 000

2 385

2 500 2 000

3 045

2 785

1 871 1 396

1 500 1 000 259

405

2009

2010

500

443

494

493

Prêts et autres titres Participations libérées et non libérées 2011

2012

2013

Portefeuille total par secteur

Portefeuille total par région

(en M€) au 31 décembre 2013

(en M€) au 31 décembre 2013

Fonds d’investissement

Secteur financier

153

Outre-mer

137

Multi-pays

65

609

616

Asie

1 760

1 109

Afrique subsaharienne

687

Entreprises

Infrastructures

897

819

Amérique latine et Caraïbes

Méditerranée et Moyen-Orient

Encours de prêts par secteur

Encours de prêts par région

(en % du total de l’encours de prêts) au 31 décembre 2013

(en % du total de l’encours de prêts) au 31 décembre 2013

Secteur financier

Entreprises

Outre-mer

18 %

Multi-pays

1 %

17 %

Asie

54 %

Infrastructures

4 %

31 %

Afrique subsaharienne

22 %

28 %

25 %

Amérique latine et Caraïbes

Méditerranée et Moyen-Orient

Portefeuille de participations par secteur

Portefeuille de participations par région

(en % du portefeuille des souscriptions libérées) au 31 décembre 2013

(en % du portefeuille des souscriptions libérées) au 31 décembre 2013

Infrastructures

Multi-pays

Fonds d’investissement

11 % 39 %

17 %

Entreprises

Outre-mer

2 %

Amérique latine et Caraïbes

6 % 6 %

Asie

20 %

45 %

Afrique subsaharienne

21 %

33 %

Méditerranée et Moyen-Orient

Secteur financier

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RÉSULTATS

Les résultats financiers

Évolution des résultats 2009-2013

(en M€)

80

66,8

60

51,6

40

28,9

75,1 58,6

57 40,7

45,6

Produit net bancaire

39,3

20 23,6

2009

18,4

21,6

2010

2011

34,5

2013

Bilan 2009-2013

(en M€)

(en M€) 2013 2012 2011 2010 2009

31/12/13 180,9

31/12/12 215,2

3 011,7

2 751,9

1 641,7

1 432,5

1 370

1 319,4

37,9

33,8

477,3

480,5

12,1 3 719,9

11,8 3 493,2

31/12/13 2 855

31/12/12 2 603,5

Autres passifs

208

251,9

Provisions

54,5

53,5

602 3 719,9

584,3 3 493,2

Total Prêts Prêts aux établissements de crédit Prêts à la clientèle

Obligations et autres titres Participations Autres actifs TOTAL ACTIF PASSIF Dettes

Capitaux propres TOTAL PASSIF

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Rapport annuel 2013

Résultat brut d’exploitation Résultat net

2012

Bilan au 31 décembre 2013

ACTIF Trésorerie (à vue et à terme)

56

97,1

90,7

100

3 720 3 493 3 062 2 538 1 985

Créances douteuses 2009-2013

(en % de l’encours sur prêts) 1,6 % 2013 1,8 % 2012 1,3 % 2011 1,6 % 2010 2,6 % 2009 Coefficient d’exploitation 2009-2013

(en %) 2013 2012 2011 2010 2009

39,7 % 37,2 % 39,5 % 39 % 44 %


les annexes

Produit net bancaire 2009–2013

(en M€)

2013 97,1 M€

4

65,5

2012 90,7 M€

4,8

60,8

2011 75,1 M€

5,7

45,8

2010 66,8 M€

6

37,7

2009 51,6 M€

8

26,1

8,5 5,4 5,8 7,9 6,4

17,8 15,2

19,1 19,7

Produit de la trésorerie Produit des prêts Produits des participations

11,1

Commissions

Compte de résultat au 31 décembre 2013

(en M€)

31/12/13 4

31/12/12 4,8

64,9

61,7

8,5

5,4

19,1

19,7

0,6

-0,9

PRODUIT NET BANCAIRE Frais généraux

97,1 -38,5

90,7 -33,7

RÉSULTAT BRUT D'EXPLOITATION Coût du risque

58,6 -6,4

57 -7,5

RÉSULTAT D'EXPLOITATION Résultat/cession d’actifs

52,2 -0,6

49,5 7,3

RÉSULTAT COURANT AVANT IMPÔTS Résultat exceptionnel

51,6 0,0

56,8 0,4

Impôts sur les sociétés

-17,1

-17,9

RÉSULTAT NET

34,5

39,3

Produits de la trésorerie Produits des prêts, garanties et autres titres (nets) Produits des participations Commissions nettes Autres

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Projets signés en 2013

Des opérations diversifiées Afrique de l’Ouest Bénin

Prêt destiné à renforcer les capacités de production et de distribution d'une entreprise agro-alimentaire

Agro-industrie

7 MU

Côte d’Ivoire

Prêt destiné à soutenir l'activité oléagineuse d'un groupe agro-industriel ouest-africain

Agro-industrie

Côte d’Ivoire

Prêt destiné au financement de l'extension d'une centrale thermique par l'introduction d'un cycle combiné

Énergie

15 MU 50 MU

Ghana

Ligne de crédit destinée à soutenir les capacités de financement d'une banque universelle Banque

Ghana

Ligne de crédit destinée à soutenir le financement à long terme des entreprises

Banque

Guinée

Prise de participation pour renforcer les capacités d’intervention d'une banque commerciale auprès des entreprises

Banque

Nigeria

Prêt destiné à soutenir le développement d'un producteur d'engrais

Agro-industrie

Nigeria

Ligne de crédit destinée à soutenir les capacités de financement d'une banque universelle Banque

10 MUSD 13 MUSD 8 Md GNF 2,9 MUSD 50 MUSD

Afrique centrale et de l’Est Kenya

Ligne de crédit destinée à soutenir les capacités de financement d'une banque universelle

Banque

2,4 MUSD

Kenya

Prêt destiné à financer la construction, la mise en place et l’exploitation d'une mine de sables minéraux

Mines

7,5 MUSD

Kenya

Ligne de crédit destinée à renforcer les capacités d’intervention d'une banque commerciale auprès des entreprises

Banque

Kenya

Ligne de crédit destinée à renforcer les capacités d’intervention d’une banque commerciale auprès des entreprises

Banque

10 MU/ 26 MUSD 40 MUSD

Ouganda

Ligne de crédit destinée à renforcer les capacités d’intervention d’une banque commerciale auprès des entreprises

Banque

6 MUSD

RDC

Prise de participation pour soutenir la création et le développement d'une institution de microfinance

Microfinance

Tanzanie

Ligne de crédit destinée à soutenir les capacités de financement d’une banque universelle

Banque

1,2 MUSD

20 MUSD 30 MU 20 MUSD 24,5 MUSD 10 MUSD 20 MUSD 23 MUSD 165 MHTG

435 000 USD

Amérique latine et Caraïbes

58

Argentine

Ligne de crédit destinée au financement des secteurs agricole et agro-industriel

Banque

Brésil

Prêt destiné à la construction et à l'exploitation de centrales hydroélectriques

Énergie

Brésil

Ligne de crédit destinée au financement du secteur agro-industriel

Banque

Chili

Prêt destiné à la construction et à l'exploitation de deux centrales photovoltaïques

Énergie

Costa Rica

Ligne de crédit dédiée au financement des PME agricoles et agro-industrielles

Banque

Costa Rica

Ligne de crédit destinée au financement des secteurs agricole et agro-industriel

Banque

Équateur

Prêt destiné au développement d’un des leaders de l’industrie du bois en Amérique latine

Agro-industrie

Haïti

Ligne de crédit destinée à soutenir les capacités d’intervention d'une institution de microfinance

Microfinance

Honduras

Prêt destiné à la construction et à l’exploitation d'une ferme éolienne

Énergie

Mexique

Ligne de crédit destinée au financement des secteurs agricole et agro-industriel

Banque

Panama

Ligne de crédit destinée au financement des énergies renouvelables

Banque

Pérou

Prêt destiné à l'expansion et à la modernisation d'une université privée

Éducation

République dominicaine

Prêt destiné à accompagner le programme d'expansion d'un hôpital

Santé

Uruguay

Prêt destiné à la construction et à l'exploitation d'une ferme éolienne

Énergie

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Rapport annuel 2013

25,6 MUSD 169 MMXN 20 MUSD 25 MUSD 10 MUSD 38,5 MUSD


les annexes

ASIE ET CAUCASE Arménie

Ligne de crédit destinée au financement des secteurs agricole et agro-industriel

Banque

Azerbaïdjan

Ligne de crédit destinée à soutenir le développement de l'activité de microfinance d'une banque Prêt destiné à soutenir le programme d'efficacité énergétique d'un opérateur télécoms

Microfinance

Prêt destiné à appuyer le développement d'une entreprise de production et de transformation de riz jasmin Prêt et prise de participation destinés à soutenir un fournisseur de systèmes d'irrigation localisée

Agro-industrie

Inde

Prise de participation pour soutenir le développement d'un producteur indépendant d'énergie solaire

Énergie

Inde

Prise de participation dans une société de produits laitiers

Agro-industrie

Mongolie

Ligne de crédit destinée à soutenir le développement de l'activité de microfinance d'une banque

Microfinance

600 MINR 15 MUSD

Sri Lanka

Ligne de crédit destinée à soutenir les capacités d’intervention d'une institution de microfinance

Microfinance

10 MUSD

Bangladesh Cambodge Inde

15 MUSD 15 MUSD 30 MUSD 10 MUSD

Télécoms

20 MUSD/ 5MUSD 600 MINR

Agro-industrie

Méditerranée et Moyen-Orient Turquie

Ligne de crédit destinée à soutenir le financement de prêts pour des logements aux nouvelles normes énergétiques

Banque

50 MU

Afrique subsaharienne

Ligne de crédit destinée à soutenir le financement à long terme des entreprises

Banque

Afrique subsaharienne

Prêt destiné au financement de l'extension de réseaux de téléphonie mobile et au déploiement de la 3G

Télécoms

50 MUSD 30 MU

Afrique subsaharienne

Prêt destiné à soutenir le développement d'un acteur clé de la chaîne d'approvisionnement Agro-industrie de produits agricoles

75 MUSD

Afrique subsaharienne

Ligne de crédit destinée à financer le développement des infrastructures en Afrique subsaharienne

Banque

Afrique subsaharienne

Prise de participation dans un fonds d'investissement spécialisé dans l'agroforesterie

Agro-industrie

Afrique subsaharienne

Participation à l'augmentation de capital d'un groupe bancaire pour renforcer ses capacités d’intervention auprès des entreprises Prise de participation complémentaire destinée à soutenir les capacités de financement d’un réseau bancaire dédié aux PME Prise de participation pour soutenir un producteur et distributeur régional de produits laitiers Prise de participation dans un fonds d'investissement spécialisé dans le financement d’institutions de microfinance en Afrique subsaharienne Ligne de crédit dédiée au financement des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique

Banque

25 MU/ 32 MUSD 5 MU 1,55 MU

Banque

2 MU

Banque

15 MUSD

Asie

Prise de participation dans un fonds d'investissement dédié au développement d'infrastructures d'énergies propres

Fonds d'investissement

13 MUSD

Asie

Prêt destiné à financer des projets de valorisation énergétique des déchets et de production d'énergie à partir de gaz enfouissement

Énergie

15 MUSD

Global

Abondement de la facilité de cofinancement européenne European Financing Partners (EFP)

Facilité de cofinancement

20 MU

Global

Abondement de la facilité de cofinancement européenne Interact Climate Change Facility (ICCF)

Facilité de cofinancement

20 MU

Prêt pour soutenir un programme de distribution automobile

Transport

25 MU

Multi-pays

Afrique subsaharienne Afrique subsaharienne Afrique subsaharienne Amérique latine

Agro-industrie

11 MUSD

Microfinance

2,4 MU

OUTRE-MER Martinique

Proparco

Rapport annuel 2013

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PUBLICATIONS

Rendre compte de l’activité PROPARCO propose une information riche et complète sur son activité à travers son site Internet et ses brochures institutionnelles.

Brochures institutionnelles

site internet

PROPARCO décline une gamme de brochures institutionnelles sur ses régions et ses secteurs d’intervention.

Lancé début 2011, le site de PROPARCO donne accès à une grande variété d’informations sur son offre, son approche et son activité auprès du secteur privé.

• PROPARCO dans la région du Mékong • PROPARCO en Afrique subsaharienne • PROPARCO au Maghreb et au Moyen-Orient • Soutenir la microfinance responsable • Financer l’accès à une énergie durable • FISEA : Fonds d’investissement et de soutien aux entreprises en Afrique

Téléchargez nos plaquettes sur www.proparco.fr

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Rapport annuel 2013

Une présentation claire, simple et facile d’utilisation permet de découvrir ses projets à travers des fiches, des photos, des vidéos et des témoignages. Des communiqués de presse sont régulièrement diffusés pour informer les internautes des dernières actualités de PROPARCO sur les quatre continents. Des portails régionaux, accessibles en un clic, offrent des informations plus détaillées sur son intervention dans chaque zone géographique. Le site institutionnel s’attache à valoriser, dans tous ses contenus, le sens et la finalité de l’action de PROPARCO Venez nombreux découvrir notre site Internet et suivre l’actualité de PROPARCO.


les annexes

Promouvoir les débats

SECTEUR PRIVÉ & DÉVELOPPEMENT Publication unique en son genre, Secteur Privé & Développement (SP&D) est une revue bimestrielle destinée à analyser et à comprendre les mécanismes par lesquels le secteur privé peut contribuer au développement des pays du Sud. SP&D confronte, à chaque numéro, les opinions et savoirs d’auteurs aux horizons variés provenant du monde de la recherche, du secteur privé, d’institutions de développement et de la société civile. Éditée par PROPARCO, la revue comprend six à huit articles autour d’un thème unique. À travers la diversité des thèmes abordés tels que l’accès à l’eau, la téléphonie mobile ou les marchés financiers, SP&D s’est progressivement imposée comme une publication de référence sur le rôle du secteur privé dans le développement des pays du Sud. Disponible gratuitement en anglais et en français, SP&D compte aujourd’hui 250 000 lecteurs, dont 33 000 abonnés. Abonnez-vous à la revue Secteur Privé & Développement sur www.proparco.fr Retrouvez le blog de la revue sur blog.revue-secteur-prive-developpement.fr

N°18 Les producteurs d’électricité : une solution pour l’Afrique ? N°17 Quel rôle pour le secteur privé de la santé dans les pays

en développement ?

N°16 Évolution du secteur bancaire africain : nouveaux acteurs,

nouveaux modèles ?

N° 15 Les déchets : quels enjeux pour les pays en développement ? N° 14 Exploitation, valorisation et préservation de la forêt : quel

équilibre ?

N° 13 Comment favoriser le développement des filières agricoles

et agro-industrielles en Afrique subsaharienne ?

N° 12 Le capital-investissement contribue-t-il au développement

de l’Afrique ?

N° 11 L’assistance technique au service du secteur privé : un outil

de développement.

N° 10 Le ciment, entre responsabilité écologique et impératifs

économiques.

N° 9 Le rôle du secteur privé dans le développement du rail

africain.

N° 8 Le secteur minier, un levier de croissance pour l’Afrique ? N° 7 Faut-il promouvoir le tourisme dans les pays en

développement ?

N° 6 Capital-investissement et énergies propres : catalyser

les financements dans les pays émergents.

N° 5 Les marchés financiers en Afrique : véritable outil de

développement ?

N° 4 La téléphonie mobile dans les pays en développement : quels

impacts économiques et sociaux ?

N° 3 Quel équilibre entre soutenabilité financière et enjeux sociaux

dans le secteur de la microfinance ?

N° 2 Quel rôle pour le secteur privé pour l’accès à l’eau potable

dans les pays en développement ?

N° 1 Le financement des PME dans les pays en développement.

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Rapport annuel 2013

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Crédits

Responsables de la publication

Fanette Bardin, Karim Bourtel, Marie Guillo Conception et réalisation Crédits photos

Alazard J. (p. 45) A.Maleki/Flickr (p. 10) Armand Doug /Getty images (p. 14, 15) Austin Daniel/Flickr (p. 19) BartCo/Istock (p. 42) Chungking/Fotolia (p. 46, 47) Churchill R./Getty Images (p. 37) Corbis (p. 45) De Frémont Karine pour l’Agence française de développement (p. 48) De la Torre Gorraez F./Getty Images (p. 49) DFID - UK Department for International Development/Flickr (p. 23) Epicurean/Istock (p. 21) Faris R./Corbis (p. 11) Fay M./Getty Images (p. 9) Gentilhomme D./AFD (p. 36) Glowimages/Getty Images (couverture) Kabré Paul (p. 10) Kazoka303030/Fotolia (p. 10) Knudsen Jens Schott/Flickr (p. 26) Ibrahim H./Getty Images (p. 24) International Maize and Wheat Improvement Center/Flickr (p. 22) Lezama Diego/Getty Images (p. 9) Marchal P./Anakaopress pour l’Agence française de développement (p. 44) Mike Watson Images/Thinkstock (p. 50) Moura Joseph (p. 51) Ndoeljindoel/Fotolia (p. 10) Oleniuk L./Zuma Press/Corbis (p. 27) Pashabo/Fotolia (p. 34, 35) Pgiam/Istock (p. 16, 40, 41) Rastoin P.-E (p. 4, 5, 18, 23, 24, 31, 32, 33, 39, 42, 44) Renliyuan/Istock (p. 28, 29) Silva Juan/Getty Images (p. 45) Sunset Avenue Productions/ Getty Images (p. 40, 41) TatianaSapateiro SP Brazil/Fotolia (p. 25) Tylle Y./Corbis (p. 43) View Press (p. 44) Wayne National Forest/Flickr (p. 44) Zerah Oriane pour l’Agence française de développement (p. 53) Cette publication a été imprimée dans le respect de l’environnement avec des encres végétales et non minérales.

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Rapport annuel 2013


Siège

Paris 151, rue Saint-Honoré 75001 Paris Tél. : +33 1 53 44 31 08 Fax : +33 1 53 44 38 38 Mail : proparco@proparco.fr Asie

Afrique subsaharienne

Méditerranée et Moyen-Orient

Asie du Nord et du Sud-Est

Afrique de l’Ouest

Méditerranée

Bangkok

Exchange Tower, Unit 3501-02, 35th floor 388 Sukhumvit Road, Klongtoey Bangkok 10110, Thaïland Tél. : +66 2 663 60 90 Fax : +66 2 663 60 77 afdbangkok@afd.fr Pierre-Alain Pacaud Asie du Sud

Delhi

1A Janpath Delhi, 110 011 India Tél. : +91 11 23 79 3747 Fax : +91 11 23 79 3738 afdnewdelhi@afd.fr Sébastien Fleury Chine Pékin

7th Floor, Block C, East Lake Villas, 35 Dongzhimenwai Dajie, Dongcheng District 100027 Beijing, China Tél. : +86 10 84 51 12 00 Fax : +86 10 84 51 13 00 afdpekin@afd.fr

Abidjan

Boulevard François Mitterrand 01 BP 1814 Abidjan, Côte d’Ivoire Tél. : +225 22 40 70 14 Fax : +225 22 44 21 78 proparcoabidjan@proparco.fr Julien Lefilleur Afrique centrale

Douala

96, rue Flatters Immeuble Flatters, 2e étage, Suite 201 BP 2283 Douala, Cameroun Tél. : +237 33 42 06 26 Fax : +237 33 42 06 25 Ludovic Joncheray

Casablanca

15, avenue Mers-Sultan 20130 Casablanca, Maroc Tél. : +212 522 29 53 97 Fax : +212 522 29 53 98 afdcasablanca@afd.fr Olivier Luc Moyen-Orient, Asie centrale et Caucase ISTANBUL

Yapi Kredi PlazaC Block, Levent Istanbul Tél. : +902 122 833 111 Guillaume Barberousse

Afrique australe et Madagascar Johannesbourg

Ballywoods Office Park Ironwood House, 1st Floor 29 Ballyclare Drive, Bryanston P.O. Box 130067 - Bryanston 2021 Johannesbourg South Africa Tél. : +27 11 540 71 26 Fax : +27 11 540 71 17 proparcojohannesbourg@afd.fr Christophe Blanchot Nigeria

Lagos

C/o Consulate General of France 1, Oyinkan Abayomi Drive, Ikoyi, Lagos, Nigeria Tél. : +234 81 60 54 65 50 afdlagos@afd.fr Olivier Follin Afrique de l’Est Nairobi

Top Plaza – Kindaruma Road – Off Ngong Road P.O. BOX 45955 – 00100 Nairobi, Kenya Tél. : +254 20 259 29 09 +254 20 259 29 13 +254 20 271 12 34 Fax : +254 20 259 29 08 afdnairobi@afd.fr Guédi Aïnaché

Amérique latine et caraïbes

Amérique centrale et Caraïbes Mexico

Torre Omega – Campos Eliseos 345, piso 5, Col. Chapultepec Polanco, 11560 México D.F., México Tél. : +52 55 91 38 89 53 afdmexico@afd.fr Matthew Saville Amérique du Sud SAo Paulo

Edificio Çiragan Office Alameda Ministro Rocha de Azevedo, 38 – 11° andar 01410-000 – São Paulo, SP – Brasil Tél. : +55 11 2532 - 4751 Fax : +55 11 3142 - 9884 afdsaopaulo@groupe-afd.org Myriam Bouslama République dominicaine, Haïti et Caraïbes Saint-Domingue

C/ Andrés J. Aybar No. 204 Torre Malaga II, 4to piso Santo Domingo República Dominicana Gilles Genre-Grandpierre


151, rue Saint-Honoré – 75001 Paris Tél. : +33 1 53 44 31 08 – Fax : +33 1 53 44 38 38 www.proparco.fr


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