LE MONDE ÉCONOMIQUE ET POLITIQUE EN DIRECT
TOULOUSE
Dans les coulisses E T Ê U Q N E d’Airbus
© AIRBUS S.A.S / H. GOUSSÉ
Management, chiffres, recrutement, pression… L’entreprise comme vous ne l’avez jamais vue
Bimestriel - N°28 - juillet / août 2013
R 28997- 27 - F:3,50 €
IMMOBILIER
La crise relance la guerre des agences www.objectifnews.com
PORTRAIT
Jacques Tranier, fêtard ou vrai stratège du vin ?
Sommaire
40 54 36
ACTUALITÉ 6 Indiscrets
10 En images L’actualité en photos
36
14 Aéronautique Salon du Bourget, et du nouveau à l’aéroport
16 Social Les acteurs du dossier Privat
18 Innovation Des billes d’apéro
En images
La Cinémathèque de Toulouse, l’une des deux plus grandes de France
40
Enquête
54
Les coulisses d’Airbus : ambiance, recrutement, management
Portrait
Jacques Tranier, le PDG de Vinovalie casse les codes
20 Territoires La carte des futurs transports toulousains
22 Initiatives Bière bio, drive cassoulet et PS4
24 On line ObjectifNews, ça se passe aussi sur le web
ENTREPRISES
26 Stratégie Interview de Laurent de Calbiac, directeur régional de BPI France
28 À suivre Volume original et Zoé Confetti sur la route du succès
31 En création Des jeunes et des idées
32 Financement Les aides des pouvoirs publics
35 Écosystème La galaxie Ecocert
36 En images Plongée au cœur de la Cinémathèque de Toulouse
ENQUÊTE
40 Airbus Dans les coulisses de l’avionneur, poumon économique de la région
DÉCIDEURS
54 Portrait Jacques Tranier
56 À suivre Ils font l’actualité
IMMOBILIER
60 Enquête La guerre des agences
66 Les architectes L’agence Puig-Pujol
69 Financement Comment investir dans la pierre-papier ?
BACK OFFICE 70 Organiser une
conférence de presse 72 Choisir un bon vin 74 Faire une garden party
ÉVéNEMENTS 76 Les temps forts 78 Agenda
Juillet-Août 2013 . ObjectifNEWS . 3
ÉDITORIAL
Une ville dans la ville Que sait-on d’Airbus, sincèrement ? Pas tant de choses que cela, quand on y pense. De la filiale d’EADS, on sait qu’elle fait la puissance économique de Toulouse, qu’elle emploie 20 000 personnes dans la Ville rose et alentours et qu’elle prévoit de recruter 3 000 personnes en 2013. Certes. Mais sait-on où se trouvent les sites stratégiques de l’avionneur et les différentes usines d’assemblage ? Sait-on qui compose l’état-major du groupe ? Connaît-on les personnalités qui entourent le PDG Fabrice Brégier et font qu’aujourd’hui, le carnet de commandes équivaut à huit années de production ? A-t-on accès à l’état d’esprit de l’entreprise, à cette culture particulière née de l’alliance parfois contrariée entre les industries françaises et allemandes ? Non, pas vraiment. En dehors des Airbusiens (comme on dit « les Français » tant Airbus est un État dans l’État), ils sont peu nombreux ceux qui connaissent vraiment le fonctionnement de l’entreprise. Ce sont les ressorts internes de cette formidable machine industrielle que nous avons voulu vous faire découvrir de l’intérieur. Comme une visite guidée dans les bureaux d’études et les chaînes d’assemblage. Une entreprise qui, à elle seule, sauve la balance commerciale de Midi-Pyrénées et contribue à éviter la déroute au niveau national, méritait bien qu’on lui consacre une enquête. Emmanuelle Durand-Rodriguez emmanuelle.durand-rodriguez@objectifnews.com
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Juillet-Août 2013 . ObjectifNEWS . 5
Photo de couverture : AIRBUS S.A.S 2013 - H. GOUSSÉ
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ACTUALITÉ INDISCRETS
instrumentalise-t-elle l’UDI ? C’est en tout cas l’accusation qui traverse les rangs du parti de Jean-Louis Borloo. Les mauvaises langues (nombreuses) du centre droit toulousain soupçonnent la candidate UDI de vouloir maintenir sa candidature le plus longtemps possible face à Jean-Luc Moudenc. « Quand les états-majors nationaux signeront des accords nationaux, à l’automne, Christine de Veyrac négociera sa candidature aux élections européennes ». Il se murmure en outre qu’il sera psychologiquement très difficile pour Christine de Veyrac, en retard dans les sondages, d’être 2è d’une liste Jean-Luc Moudenc. Les rancœurs trop longtemps remâchées entre l’ex et l’actuel n°1 de l’UMP 31 empêcheraient un ralliement. L’enjeu de l’UDI 31 qui revendique « entre 10 et 15 % des voix » à Toulouse sera alors de faire vivre ses idées et d’imposer ses candidats. Le tout en évitant le piège de la logique passionnelle.
Jackpot pour un village du Tarn Les 182 habitants du village d’Arfons peuvent dire merci à l’éolien. Un champ de 11 éoliennes mis en service en 2009 a permis à la commune tarnaise de multiplier par 5 son budget qui est ainsi passé de 400 000 euros à 2,3 millions d’euros. À Arfons, le vent
Disparition de l’Ensica ?
de la Montagne
La rumeur se répand chez les anciens étudiants de l’Institut supérieur de l’aéronautique et de l’espace : la formation Ensica pourrait disparaître en 2015, au profit de la (plus) prestigieuse Supaéro. Les deux forment des ingénieurs, mais le profil est plus « technique » à l’Ensica et davantage « managérial » à Supaéro. Le directeur général de l’Isae (qui regroupe ces formations) admet que « la question de l’organisation est posée » mais réfute l’idée de la suppression de l’Ensica.
pour rien.
fotolia
Noire ne souffle pas
L’événementiel appliqué à lui-même WellCommunication est devenue l’Agence Verywell. « On ne change rien, admet son directeur général Steve Gallais, mais ça change tout. » Pour l’occasion, une soirée « secrète » a réuni des chefs d’entreprise et le petit monde toulousain de la communication. Contraints de se bander les yeux en arrivant, les convives n’ont découvert la réception qu’après avoir passé quelques épreuves, guidés par une voix mystérieuse dans une sorte de confessionnal digne d’une émission de télé-réalité. Steve Gallais a voulu montrer comment la petite maison d’édition, créée il y a 6 ans, avait des idées originales pour lancer une communication événementielle.
Textos Le futur rectorat de Toulouse sera construit dans le quartier d’Empalot sur la nouvelle Zac Niel. 40 millions d’euros sont investis par l’Éducation nationale pour un bâtiment de 5 niveaux. Si Jean-Luc Moudenc était élu maire de Toulouse, il marierait des couples homosexuels. Le candidat UMP aux municipales de 2014 était pourtant contre la loi Taubira, il a même participé à plusieurs manifestations à Toulouse, mais pas à la dernière qui a eu lieu après la promulgation par François Hollande.
Tensions à L’Union
ON / Rémi Benoit
Alors que la droite s’est déchirée lors du vote à bulletin secret pour remplacer un adjoint, l’opposition pourrait bien en profiter lors des prochaines municipales. Conseiller municipal de L’Union depuis 2001, Marc Péré a déjà été deux fois tête de liste. En 2008, il a créé le groupe d’opposition L’Union dynamique et solidaire (Ludysol). Il pourrait une nouvelle fois être candidat pour affronter Nadine Maurin, désignée par le maire DVD Georges Beyney pour lui succéder. Marc Péré déclare cependant qu’ « il est trop tôt » pour se prononcer quant à une éventuelle candidature.
6 . ObjectifNEWS . Juillet-Août 2013
Frédéric Marie
Christine de Veyrac
INDISCRETS ACTUALITÉ
n’a pas aimé
Pas content du tout le président de l’Alliance centriste 31 après notre filet sur la représentativité du parti créé par l’ex-ministre Jean Arthuis. « Non il n’y a pas que 7 personnes à l’Alliance centriste 31, assure Jean-Marie Belin. Je peux même vous dire qu’il y a une centaine d’adhérents à jour de cotisation. » Avant de décocher une des flèches dont il a le secret. « Le Modem a appris à compter sur les doigts de ses deux mains… » Depuis quelques semaines, Eric Mouton est en tout cas l’administrateur provisoire de l’Alliance centriste de la Haute-Garonne en attendant des élections pilotées par Jean Arthuis et Philippe Folliot. Ce dernier, député UDI du Tarn, serait soucieux d’avoir une base logistique à Toulouse et pourrait viser, dans un deuxième temps, la présidence du Conseil régional.
Mariage gay
Toulouse en tête Certes, Toulouse n’a pas fêté le premier mariage gay, ni même le premier mariage lesbien (qui a eu lieu le 1er juin, encore une fois à Montpellier). Mais dans la Ville rose, une vingtaine de dossiers a été retirée auprès de la mairie pour officialiser de futures unions. À Montpellier, une dizaine de couples seraient sur liste d’attente, et le chiffre tombe à 4 à Bordeaux, où le premier mariage célébré entre deux hommes aura lieu le 29 juin.
Les élus en librairie Jean-Luc Moudenc peut se féliciter de vendre plus de livres que Martin Malvy ! 110 exemplaires de Toulouse, 12 défis pour notre ville métropole ont été vendus à la librairie Privat, dont plus de la moitié lors de sa séance de dédicace « et un bon nombre acheté par des proches », précise une libraire. La décentralisation pour décoincer la France de Martin Malvy, coécrit avec l’économiste Nicolas Bouzou, s’y est vendu à 5 exemplaires. Chez Ombres Blanches, Jean-Luc Moudenc a vendu une vingtaine d’exemplaires et Martin Malvy, une dizaine.
Jean-Louis Chauzy candidat
ON / Rémi Benoit
Jean-Marie Belin
Président du Ceser depuis 1995, Jean-Louis Chauzy briguerait un quatrième mandat. À la tête du Conseil économique, social et environnemental régional, l’ancien leader de la CFDT est respecté à la fois par les centrales syndicales et les organisations patronales. Les industriels de la chimie lui sont particulièrement reconnaissants d’avoir défendu leurs intérêts après AZF. Nommé il y a 18 ans par Alain Juppé sur proposition du préfet de région de l’époque, Jean-Louis Chauzy a, selon ses proches, « toujours pris bien soin de préserver son indépendance politique ». Le Ceser n’a qu’un rôle consultatif mais ils sont peu nombreux ceux qui contestent l’implication de Jean-Louis Chauzy dans les grands dossiers régionaux (LGV, Sanofi, etc.). Des observateurs de l’économie régionale aimeraient, cela dit, que le Ceser, qui sera renouvelé en novembre 2013, soit plus représentatif de l’activité économique.
Textos Les Galeries Lafayette rendent les clés de Layafette Maison, magasin jugé trop grand. L’immeuble historique de la rue de Rémusat devrait abriter fin juin le tout premier Décathlon « spécial centre-ville », sur deux niveaux, qui servirait de magasin-test à la marque. Au sous-sol pourrait s’installer un magasin Fnac, et un hôtel Accord prendrait possession du dernier étage. Autre hypothèse envisagée : l’installation d’une marque anglaise de prêt-à-porter « qui n’est pas Marks and Spencer », précise-t-on à la mairie.
Mille matchs, un livre et de la pression
> Guy Novès a présenté son livre Mes 1 000 matchs au Stade Toulousain, édité par Privat
Frédéric Marie
Cette saison, il a dépassé les mille matchs disputés avec le Stade toulousain, d’abord comme joueur, puis comme entraîneur et enfin comme manager. Le 15 mai, Guy Novès présentait officiellement le livre Mes 1 000 matchs au Stade Toulousain, ouvrage sorti le 29 mai. Cet événement intervenait quelques jours après le match de barrage remporté face au Racing-Metro. Une proximité qui a fait dire à Philippe Spanghero, partie prenante dans la réalisation du livre, que « Guy Novès s’est mis encore plus de pression pour gagner ce match. Il ne voulait pas se présenter alors que le club n’était pas en demi-finale. » De là à se dire que cette présentation à la presse aurait dû avoir lieu après la finale…
Juillet-Août 2013 . ObjectifNEWS . 7
Accompagner Financer Être la banque des patrimoines privés et professionnels Neuflize OBC, 350 années d’expérience pour créer de la valeur
B O R D E A U X • L I L L E • LY O N • M A R S E I L L E • M O N T P E L L I E R • N A N T E S • N I C E • PA R I S • R E N N E S • S T R A S B O U R G • T O U L O U S E
TBWA\CORPORATE - © Dan Mountford
Nous avons l’expérience de l’avenir
INDISCRETS ACTUALITÉ
Stade ou Capitole, il faut choisir
Laurence Arribagé la n°2 qui monte
René Bouscatel, un pour rentrer dans la course à la mairie de ON / Rémi Benoit
Toulouse, aurait-il renoncé ? C’est en tout cas ce que
L’heure de la réintégration pour Alain Fillola ? « Il ne quémande pas sa réintégration au PS et n’a aucun sentiment de culpabilité », affirme-t-on dans l’entourage d’Alain Fillola, le maire de Balma et candidat dissident (et malheureux) aux législatives de 2012. Mais naturellement sa réintégration aux instances nationales du Parti Socialiste, rue de Solférino est dans la logique de son engagement politique. Il y a un an Alain Fillola, soutenu par Pierre Cohen, s’était présenté au premier tour face à François Simon (EELV) qui avait reçu l’investiture officielle du PS et qui avait échoué face à l’UMP Jean-Luc Moudenc. Pas de culpabilité donc, mais sans doute la nécessité de préparer les municipales face à l’UMP Vincent Novès.
semble vouloir dire sa reconduction pour quatre ans au poste de président du Stade toulousain, au terme d’une saison blanche. Dans les milieux sportif et politique, il se murmure qu’une clause spécifique est intégrée à son nouveau contrat. Le club rouge et noir aurait donc choisi
Textos Philippe Lasterle a été la révélation des élections internes de l’UDI 31. Opposé à Jean Iglésis pour la présidence départementale du parti de Jean-Louis Borloo, il est parvenu à rassembler 139 voix contre 167 pour son adversaire. Il n’avait pourtant pas accès au fichier d’adhérents et ne bénéficiait pas de la communication officielle du parti. Certains voient en lui « l’un des futurs acteurs de la maison UDI. Il pourrait même revendiquer le poste de délégué départemental ». Ces derniers mois, l’ancien directeur de cabinet de Gérard Trémège s’était également fait connaître pour sa position en faveur du mariage pour tous, comme d’ailleurs un certain Jean-Louis Borloo... Une soirée Nutella ! C’est le thème choisi par le club d’affaires franco-italien pour sa soirée de lancement officielle, le 31 mai, dans le magasin Trentotto. Pour la présidente Annamaria Tripicchio Rogier, l’objectif du club est de « mettre en valeur les entreprises italiennes à Toulouse et faciliter les échanges économiques entre nos deux pays ».
ON / Rémi Benoit
temps pressenti
Quand elle est entrée en politique en 2008, ils étaient nombreux à ne voir en elle que la « femme de » ( Dominique Arribagé le footballeur). Cinq ans plus tard, devenue conseillère régionale et secrétaire départementale de l’UMP 31, Laurence Arribagé s’impose dans le paysage politique toulousain. Convaincue que « JeanLuc Moudenc a besoin de guerriers et d’une liste renouvelée » pour l’emporter en 2014, elle a décidé d’innover. Pour composer la liste des candidats aux élections municipales, elle fera voter les adhérents toulousains. Le résultat de chacun déterminera sa place sur la liste.
pour lui.
Mercator Océan Consécration
Mercator Océan espère accueillir le futur Centre européen d’océanographie opérationnelle. Ce serait la consécration officielle du rôle prééminent de la société toulousaine. Mercator Océan pourrait d’ailleurs déménager et s’installer près du Centre Clément Ader sur le campus Toulouse Montaudran Aerospace.
Pour qui votent les patrons ? Les patrons du Medef préparent l’élection de leur futur président. En Haute-Garonne, Philippe Robardey s’est engagé à accorder sa voix au candidat qui aura remporté le plus de suffrages lors d’un vote informel organisé le 27 juin. Le PDG de Sogeclair et patron des patrons en Haute-Garonne aurait même promis de ne pas révéler pour qui il votera lui-même. Ce qui n’empêche pas ceux qui le connaissent bien d’être persuadés qu’il soutiendra Pierre Gattaz comme le font les trois principales fédérations du Medef (métallurgie, assurance et banque). Quant à Daniel Thébault, président du Medef Midi-Pyrénées, il soutient depuis le début Geoffroy Roux de Bézieux, le patron d’Omea Telecom. « Avec Pierre Gattaz, on revient au vieux CNPF » n’hésite pas à lancer un autre patron toulousain qui voit dans Geoffroy Roux de Bézieux « le tenant d’une vision plus dynamique et moderne du patronat ».
Juillet-Août 2013 . ObjectifNEWS . 9
ACTUALITÉ EN IMAGES
Futurapolis. Les 11, 12 et 13 avril, Toulouse accueillait la 2e édition de Futurapolis, véritable forum de l’innovation organisé par le journal Le Point. Le petit robot humanoïde Nao, développé par la société Aldebaran était présenté au public.
10 . ObjectifNEWS . Juillet-Août 2013
EN IMAGES ACTUALITÉ
Insolite. Le « 50 feet Fly’s Eye Dome » de Richard Buckminster, exposé Port Viguerie à l’occasion du festival « Artist comes first » de Toulouse était en partie immergé samedi 1er juin en raison de la forte montée des eaux de la Garonne.
Voile. Le skipper Armel Le Cléac’h a rendu visite aux élèves des classes de CE1, CE2, CM1 et CM2 de la commune d’Azas. Ces derniers avaient suivi avec passion le tour du monde du navigateur, qui a disputé le Vendée Globe sur le trimaran Banque Populaire.
PHOTOS : ON / Rémi Benoit
Juillet-Août 2013 . ObjectifNEWS . 11
ACTUALITÉ EN IMAGES
Art contemporain. Le musée Soulages, à deux pas de la cathédrale de Rodez, devrait ouvrir ses portes aux visiteurs au printemps 2014. Implanté dans le jardin du Foirail, il a été conçu par les Catalans RCR Arquitectes.
12 . ObjectifNEWS . Juillet-Août 2013
EN IMAGES ACTUALITÉ
Manifestation. Le président du Front de Gauche Jean-Luc Mélenchon a participé à la marche du 1er juin contre l’austérité dans la Ville rose. Elle a réuni entre 3 000 et 9 000 personnes.
F. LANCELOT
Sanofi. Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a dévoilé le 21 mai dernier les propositions du rapport Saintouil sur le site toulousain de Sanofi, dont l’activité devrait se poursuivre pendant 5 ans.
Visite présidentielle. Au lendemain de son discours de Rodez sur le thème de l’emploi, le président de la République était en déplacement, le 30 mai, à Castres, dans le Tarn. François Hollande a visité les Laboratoires Pierre Fabre en compagnie notamment des ministres Michel Sapin et Kader Arif.
PHOTOS : ON / Rémi Benoit
Juillet-Août 2013 . ObjectifNEWS . 13
ACTUALITÉ AÉRONAUTIQUE
C’est le premier acte concret depuis l’arrivée de Jacques Igalens à la tête de Toulouse Business School. L’école de commerce toulousaine et l’École nationale de l’aviation civile (Enac) lancent dès la rentrée 2013 quatre double-diplômes et une filière Bachelor dédiés au management en aéronautique. Les cours seront donnés intégralement en anglais.
Du nouveau à l’aéroport L’aéroport Toulouse-Blagnac vient de lancer la nouvelle version de son site internet, www.toulouse.aeroport.fr. Le site propose désormais un moteur d’idées de voyages qui recense les meilleures offres au départ de Toulouse, selon la période et la zone géographique indiquées par l’internaute. Par ailleurs, une des deux pistes de l’aéroport est fermée jusqu’à mi-aôut pour rénovation. Depuis le 3 juin, le trafic aérien est concentré sur une seule piste. Les derniers travaux majeurs ont été réalisés il y a plus de 40 ans.
Les PME en force au salon du Bourget
ON / R. Benoit
Nouvelle formation aéronautique
M
idi-Pyrénées n’est pas passée inaperçue au Salon du Bourget. La première manifestation professionnelle mondiale de la filière aéronautique attire autant les gros du secteur (Airbus, Thales, Astrium) que les petites entreprises, portées par les institutions locales pour aller chercher de la visibilité et des clients à l’export. Sous la bannière Aerospace Valley, 109 PME de Midi-Pyrénées et d’Aquitaine ont investi plus de 1 400 m2 : le plus grand stand du salon ! L’événement revêt une importance cruciale pour la région selon Bernard Plano, président de Midi-Pyrénées Expansion. « Dans notre région, la
filière représente 800 entreprises et 72 000 emplois. Le spatial représente 14 000 emplois. » Chef de file de l’organisation minutieuse de cette expédition, Didier Gardinal, président de la CCIR, précise que l’opération a nécessité 840 000 €. Pour Alain Di Crescenzo, président de la CCI, « nous sommes devenus les invités d’honneur incontournables du salon. Mais la première erreur serait de considérer notre position comme acquise. » Des tensions seraient apparues entre les différents organisateurs, la CCI/CCIR reprochant à la Région (via MPE) son manque d’implication pour donner de la visibilité à l’événement Sophie Arutunian
Airbus S.A.S 2013 - P. Pigeyre
1re sortie de l’A350 XWB. Généralement, c’est une cérémonie en grande pompe. Mais pour le 1er roll out du dernier né d’Airbus, seule une centaine de salariés ayant travaillé sur l’appareil a été conviée pour fêter le premier tour de roues, le 13 mai dernier. Le calendrier industriel était serré, surtout pour faire voler l’avion avant le Salon du Bourget… Un suspense maintenu jusqu’au dernier moment, qui a même fait l’objet de paris chez les salariés de l’avionneur !
14 . ObjectifNEWS . Juillet-Août 2013
ACTUALITÉ SOCIAL
Privat, ils veulent
ON / R.B
ON / R.B
sauver la librairie
> La librairie Privat a été créée en 1839. Aujourd’hui le bail est à céder, pour 650 000 euros
Cinq personnalités participent activement au sauvetage de la librairie Privat, à Toulouse. Menacée de fermeture, l’enseigne emblématique pourrait être rachetée d’ici la fin de l’été par le libraire Benoît Bougerol.
Philippe Terrancle, le révolté
> Philippe Terrancle (éditions Privat), et Isabelle Hardy (mairie de Toulouse)
Philippe Terrancle est le premier à avoir contacté les médias lors de l’annonce de la fermeture de la librairie, le 12 avril dernier. Le directeur des éditions Privat s’étrangle à l’idée que « le monde de l’édition soit mis en péril » et ne compte pas rester spectateur de la fermeture de cette institution toulousaine. Plus virulent que Rachid Akhmoun, le discret directeur de la librairie, il annonce mi-avril une grande manifestation… qui n’aura pas lieu. Mais les élus locaux et nationaux sont alertés.
Isabelle Hardy, l’élue de terrain
DR
> Olivier Oix et Benoit Bougerol se sont déjà rencontrés pour parler de l’avenir de la librairie
L’adjointe au Commerce de la ville de Toulouse annonce dès le début que « c’est le combat de la Mairie de sauver une librairie indépendante ». Sous-entendu : la municipalité ne s’est pas autant démenée lors de la fermeture de Virgin. Pour Isabelle Hardy, la reprise de Privat par Benoît Bougerol « marquerait la naissance de la 22e librairie indépendante de Toulouse. » Selon elle, la rencontre entre Pierre Cohen et Jörg Hagen, président du directoire d’Actissia, a été déterminante pour convaincre ce dernier de privilégier un repreneur qui allait maintenir l’activité.
DR
Olivier Oix, les pieds sur terre
> Isabelle Suaudeau-Privat, prête à investir pour maintenir une librairie au 14 rue des Arts
16 . ObjectifNEWS . Juillet-Août 2013
Le responsable adjoint de la librairie est devenu l’interlocuteur privilégié depuis que son supérieur hiérarchique Rachid Akhmoun ne répond plus au téléphone. Très impliqué, il a été surpris de ne pas avoir été mis au courant d’une réunion au sujet de
l’avenir de la librairie qui s’est tenue à la préfecture de Toulouse le 4 mai. Réunion impulsée par la ministre de la Culture Aurélie Filippetti dont le cabinet, contacté maintes fois, ne s’exprime pas sur le dossier. Olivier Oix a rendu visite à Benoît Bougerol dans sa librairie de Rodez, fin mai, pour y observer la façon de travailler.
Benoît Bougerol, le sauveur Benoît Bougerol est une figure ruthénoise connue, membre élu de la CCIT de l’Aveyron et de la CCIR MidiPyrénées. Il est également membre du Conseil d’administration du Centre national du livre et propriétaire de la Maison du Livre, 50e librairie indépendante de France. Il parle d’un accord avec Actissia dans les semaines à venir. Son souhait: racheter la librairie de 750 m2, ainsi que celle spécialisée en médecine et sciences, rue Gambetta. Elles seraient rachetées dans le cadre de la création d’une nouvelle société, filiale de la holding personnelle de Benoît Bougerol. Christian Thorel, patron d’Ombres Blanches, «fait partie du montage» de l’opération.
Isabelle Privat, l’héritière Âgée d’une soixantaine d’années, elle est l’une des quatre enfants de Pierre Privat. Après une carrière dans l’action sociale à Paris, elle est revenue à Toulouse il y a 2 ans. Héritière du nom et de la symbolique « Privat », Isabelle n’a plus de lien avec la librairie en termes de capital, l’enseigne étant aujourd’hui membre du groupe Chapître, détenu par Actissia. Elle a cependant manifesté sa volonté d’aider financièrement le projet qui permettra de maintenir une librairie au 14 rue des Arts. « Mon émoi a été très fort quand j’ai appris que le magasin pouvait fermer et être remplacé par une enseigne qui n’a rien à voir avec la culture. » Pour Isabelle Privat, Benoît Bougerol représente « une des meilleures solutions » Sophie Arutunian
D E
B I E N - Ê T R E
hotelrepublique.com 2013 - © Carsten Witte, Jean-Michel Ruols Architecte.
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ACTUALITÉ INNOVATION
Explo’billes met les apéros en capsules
EN BREF La première cité universitaire écologique s’appelle Dhomino, et c’est à Toulouse qu’elle s’installe. Dès la rentrée 2013, elle accueillera une centaine d’étudiants dans le quartier Ponsan-Bellevue. L’immeuble sera composé d’une ossature en bois de 5 étages et possèdera un système de production d’eau chaude thermodynamique.
Les vélos ont leur périph’
David Duarte Création &CO
Une cité U-cologique
> Les « billes » de sirop devraient être disponibles pour la grande consommation dans un peu plus d’un an
ON / R. Benoit
L À Toulouse, entre la Daurade et la place Saint-Pierre, les vélos sont rois. Une piste élargie et sécurisée leur permet de rouler jusqu’à 20 km / heure. Mais le projet est de plus grande ampleur : un véritable périph’ pour vélos entre Muret et Grenade, un REV (Réseau express vélo) que souhaite réaliser l’association toulousaine Vélo.
e principe est simple, et l’idée novatrice : mettre le sirop dans des bulles comestibles pour une utilisation plus moderne, et plus ludique. Au départ simple projet d’études de David Rossignol et de 5 de ses camarades de l’école d’ingénieurs de Purpan (moyenne d’âge 24 ans), « Explo’billes » est en passe de devenir une entreprise. « Nous nous sommes rendus compte qu’il y avait de grosses opportunités de marché. Nous pouvons mettre dans des billes comestibles de toutes les tailles n’importe quel liquide, ce qui nous ouvre des débouchés infinis : dans les boîtes de nuits pour l’alcool, mais aussi dans l’alimentation animale par exemple », détaille David Rossignol, porteur du projet et étudiant-apprenti
de la formation Airfic (responsable de développement en agroalimentaire). Une année entière a été nécessaire à la mise au point de ce produit innovant (« même nos profs pensaient qu’on n’y arriverait pas ! », se souvient David Rossignol), et il faudra encore attendre une année pour pouvoir en déposer le brevet. Explo’billes utilise en attendant les 20 000 € gagnés lors du dernier concours Inn’Ovations organisé par la région Midi-Pyrénées. « Notre business peut décoller, tout comme il peut échouer : on ne sait pas si les consommateurs sont prêts à accueillir ce nouveau mode de consommation, plus festif, plus design, plus commode à transporter, mais aussi plus cher », admet l’étudiant Sophie Arutunian
FOTOLIA
Arboritech. Un centre d’innovation et de formation agricole va voir le jour à Montauban, présidé par l’homme aux multiples casquettes Jean-Luc Guérin. Le centre est un espace de travail qui accueillera des start-up et accompagnera des projets innovants. Il proposera un verger pour les expérimentations en situation réelle.
18 . ObjectifNEWS . Juillet-Août 2013
INNOVATION ACTUALITÉ
CEA, les chercheurs s’installent à Toulouse
L
e Commissariat à l’énergie atomique de Toulouse, lancé en janvier dernier, s’implante petit à petit dans la Ville rose. En attendant la décision du lieu précis où la plate-forme sera implantée, c’est dans un étage de l’Office national d’études et de recherches aérospatiales (Onera) qu’une dizaine de chercheurs est déjà installée afin de mettre en place les premiers projets. À terme, elle devrait déménager de l’autre côté du périphérique, sur le site même de Montaudran Aerospace, avec 70 à 100 salariés. « Mais rien n’est encore fait », explique Thierry Alcouffe, directeur de la mission enseignement supérieur et recherche (MESR) du Conseil régional. « Le CEA doit gérer trois autres sites (Bordeaux, Nantes et Metz) comme celui de Toulouse, et nous sommes en avance. Nous attendons donc que toutes les plateformes soient au même niveau pour poursuivre le projet. »
4 spécificités toulousaines Le Commissariat à l’énergie atomique est spécialisé dans les domaines de l’énergie, de la défense, des technologies de l’information, des sciences de la vie et de la santé. Son installation en Midi-Pyrénées a pour but d’apporter localement les savoir-faire du CEA en matière de haute-technologie et de transfert vers le milieu industriel. La plateforme toulousaine aura quatre spécificités : les questions d’énergie et de stockage d’électricité, l’électronique de puissance, les micros et nanotechnologies et les technologies logicielles. La quatrième concerne le domaine de la santé et pourrait être opérationnelle en 2014. Ces spécialités sont propres au site toulousain et ont été choisies pour renforcer des dynamiques locales. « On ne refait pas à Toulouse ce qui se fait ailleurs », ajoute Thierry Alcouffe Pauline Frot
€
PF. Grosjean
? > L’installation de la plate-forme représente 9,5 M€. L’État et la Région participent à hauteur d’1 M€ chacun, le CEA finance 500 000 €, et le Feder, 7 M€
L’agence régionale de l’innovation MPI a accueilli 19 membres en 2012, portant à 85 le nombre de ses adhérents. 50 % des projets accompagnés se situent hors de la Haute-Garonne, ce dont se félicite Catherine Jeandel, la présidente de Midi-Pyrénées Innovation. L’année dernière, MPI a investi 39,4 M€ en R&D pour 235 projets innovants.
ACTUALITÉ TERRITOIRES
Basée à Montpellier , RadioShop vient de décrocher le design sonore des Galeries Lafayette du Boulevard Haussmann, à Paris. En cinq ans, la PME a su tisser un réseau de diffusion de 7 000 points de vente dont l’ensemble des 500 magasins du groupe de prêt-à-porter Orchestra dans le monde entier.
Fukushima Eca Hytec Robotics, spécialisée dans les équipements téléopérés (caméras, projecteurs, véhicules) destinés à des applications en milieux hostiles, doit déterminer précisément le degré de radioactivité des sédiments des fonds marins proches de Fukushima. L’entreprise de Montpellier va aussi explorer les piscines de l’ancienne centrale nucléaire japonaise.
G R A N D
Bordeaux : Caudalie, n°1 des cosmétiques anti-rides
C
ela fait près de 20 ans que la marque de cosmétiques bordelaise a fait, avant l’heure, la révolution « verte » en misant sur les « pouvoirs » anti-âge exceptionnels de la vigne pour la peau. Aujourd’hui encore, elle est toujours à la pointe de l’innovation dans un marché qui ne connaît pas la crise. En 2012, la PME a enregistré une croissance de 12 %. Elle affiche 120 millions d’euros de chiffre d’affaires et emploie 500 personnes.
Cap sur le Brésil Déjà présente en Europe, aux États-Unis, en Asie, Caudalie s’installe désormais au Brésil, où elle vient d’ouvrir un premier magasin. Au total, l’enseigne regroupe 11 000 points de vente dans le monde. L’entreprise est détenue à 100 % par Bertrand et Mathilde Thomas, le couple de quarantenaires qui a créé la société en 1995, flairant les opportunités ouvertes par les polyphénols. Ces molécules naturelles contenues dans le raisin sont « 1 000 fois plus efficaces que la vitamine E » contre le vieillissement de la peau. En France, Caudalie est numéro un de l’anti-rides et emploie 300 salariés
P O R T
M A R I T I M E
D E
CAUDALIE
Design sonore
B O R D E A U X
© PAT - GPMB
300 liaisons régulières vers les 5 continents
WWW.BORDEAUX-PORT.FR
TERRITOIRES ACTUALITÉ
Les futurs transports toulousains ON / R. Benoit
Tramway
« Offrir aux habitants de la métropole un maillage de transports en commun performant et attractif. » C’est ainsi que Pierre Cohen décrit le Plan de déplacements urbains (PLU) qui fixe les priorités en matière de transports. Mais de nombreuses voix s’élèvent contre le tracé et les travaux engendrés dans la métropole. 1,9 Md€ sera pourtant investi dans les transports en commun de l’agglomération d’ici 2020.
BHNS
Métro
« Garonne » et « Envol » en travaux
Les bus en site propres contestés
Jusqu’à Labège, en 2019
1 La ligne Garonne entre en service en décembre 2013. Elle prolonge la ligne T1 (Arènes - Aéroconstellation), jusqu’au métro Palais de Justice (ligne B). La ligne Envol, antenne connectée à la ligne Garonne, permettra de rejoindre l’aéroport au premier trimestre 2015. Elle traverse uniquement la commune de Blagnac et compte trois stations.
2 Ces bus confortables ont leur propre voie sur la chaussée. Trois nouvelles lignes sont prévues dont celle du BHNS-ouest, qui doit relier Plaisance-duTouch au centre-ville toulousain en 45 min d’ici 2017. Le tracé cause des remous auprès des riverains de Lardenne qui craignent un manque de places de stationnement et la suppression des arbres.
3 Nouveau terminus pour la ligne B dans 6 ans ! Ce ne sera plus Ramonville, mais Labège-La Cadène. La ligne, aérienne, devrait compter 5 stations supplémentaires (Parc technologique, Centre commercial Labège 2, Innopole, Diagora et le terminus). La 2e phase de consultation est terminée et les études de conception vont se dérouler jusqu’au printemps 2014.
Légende Voies SNCF Lignes de métro Projets de lignes de métro Lignes de tramway Projets de lignes de tramway Voies de bus en site propre (TCSP) Projets de Voies de bus en site propre (TCSP) Projet de téléporté Correspondances
Juillet-Août 2013 . ObjectifNEWS . 21
ACTUALITÉ INITIATIVES
4 toulousains enflamment les fans de la PS4
T
out part d’une vidéo postée sur You Tube le 13 mai : un teaser de 44 secondes, présentant le design de la nouvelle PlayStation 4, gardé secret par son constructeur, Sony. Visionnée plus d’1 million de fois en 72 heures, la vidéo n’est pas signée mais fait le tour du monde, relayée par des dizaines de magazines spécialisés. « Fake » ou « coup de com’ » ? Sony est obligé de se fendre d’un communiqué pour expliquer que la marque n’a rien
à voir avec ce spot qui agite les fans de la console ! Derrière tout ça, Rémy, Denis, Julien et Sylvain, les toulousains de Slot B, collectif créé par ces passionnés d’audiovisuel en 2012. « Nous avons fait cela pour nous amuser avec la technique du ‘Ring Light’, pour nous lancer un défi, raconte Rémy, mais si ce succès nous apporte des opportunités commerciales, tant mieux ! » La vidéo du makingoff est également en ligne Sophie Arutunian
slot B
> La technique du « ring light » a permis à Slot B d’intégrer les emblèmes de Sony ( croix, rond, carré, triangle) dans les yeux des acteurs, sous forme de reflets.
Le kit de survie de l’élu local Vous êtes un élu local, ou vous avez pour projet de le devenir ? Le « kit de survie de l’élu local » devrait vous permettre de maîtriser les notions de décentralisation, de statut juridique de l’élu, d’urbanisme, de communication, de sécurité, de risque pénal, etc. Mise en place par l’Université Toulouse 1 Capitole en partenariat avec l’IEP, cette formation de 4 modules de 3 jours débutera à la rentrée 2013. Les 25 participants seront recrutés sur dossier (entre 4 500 et 5 500 € selon les formules choisies). Parmi les intervenants professionnels : Pierre Espuglas (porte-parole de l’UMP 31), Jean-Christophe Giesbert (agence de communication Giesbert et Associés) et Jean-Wilfried Forques (journaliste free lance).
22 . ObjectifNEWS . Juillet-Août 2013
La vie toulousaine, par Dominique Viet
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ette fois il ne photographie pas des paysages ou des architectures, mais des gens, et des moments. Dans son nouvel ouvrage de 365 pages, le photographe toulousain Dominique Viet, connu pour ses prises du vue aériennes, propose une Ville rose vivante et diverse : orchestre du capitole, battle de hip hop, foot, rugby, skate board,Rio Loco, Printemps du rire… « C’est un des premiers livres qui parle de la vie toulousaine » décrit l’artiste. Disponible via une souscription sur internet (http://dominiqueviet.pro/2013/05/03/ balade/), l’ouvrage de 39 € est destiné aux particuliers et aux entreprises : « c’est un beau cadeau, pérenne, et ça change de la bouteille de champagne ou de la boîte de foie gras !». Pour 10 000 exemplaires vendus, 70 à 75 000 € seront reversés à l’association Ceresa pour les enfants souffrant d’autisme S.A
INITIATIVES ACTUALITÉ
« Génération E », comme Entreprendre
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Le « drive cassoulet », vous en rêviez, il l’a fait !
riade signé ! Jeudi 15h40 : Contrat My
ON / R. Benoit
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’est autour d’un verre avec quelques amis que Jean-Christophe Lassalle, chef du restaurant le Chai SaintSauveur (rue Bernard Mulé à Toulouse) a eu l’idée du drive cassoulet. La marque est déposée et le service fonctionne depuis mi-avril : le client téléphone pour réserver et passe chercher en voiture son cassoulet sous vide, accompagné de la saucisse, du canard, d’une poche avec le jus et d’une notice pour le faire réchauffer. Le tout pour 18,5 € la portion, plus 5 € de caution pour la terrine. « C’est la recette anticrise, selon le chef, un moyen de diversifier le chiffre d’affaires avec un minimum d’investissements. » Jean-Christophe Lassalle envisage
> Le chef Jean-Christophe Lasalle a inventé et déposé la marque Drive cassoulet
de développer sa marque et étudie des propositions sur Paris. En parallèle, il développe déjà une autre idée… le cassoulet livré à domicile ! S.A
La Perle Toulousaine, succès d’une bière bio
I
l y a deux ans, Nilo Stolte, informaticien d’une cinquantaine d’années, décide de changer de vie. Il se lance dans la carrière de brasseur… et ça marche ! Avec une production mensuelle de 2 400 litres, l’entrepreneur déménage dans un nouveau local de 62 m2 à Frouzins et double le nombre de cuve de
fermentation, passant de 6 à 12. « Le plus gros investissement a été la cuve de brassage, en août 2012, qui a coûté 15 000 € », explique Nilo. Non pasteurisée et non filtrée, issue de l’agriculture bio, la « Perle Toulousaine » est servie à Toulouse au Barrio Latino, au café Albert, au Biératorium ainsi qu’à la Houblonnière Frédéric Marie
Des formules adaptées pour une entreprise en pleine forme. Plus de 1 000 entreprises du grand Sud-Ouest nous font déjà confiance. Pour bénéficier comme elles de l’expertise Myriade, contactez nous au 05 56 17 10 74 ou par mail à entreprises@myriade.fr
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- Crédit photo : Getty imaGes - mutuelle réGie par le livre ii du Code de la mutualité et insCrite au répertoire sirÈne sous le n° 382 968 865.
es inscriptions sont ouvertes pour participer au Forum économique de Toulouse, organisé par la CCI le 26 septembre 2013. Pour cette 3e édition, la thématique choisie vient d’une formule employée par Alain Di Crescenzo lors de ses vœux en janvier dernier : « Génération E, pour Entreprendre, une énergie pour notre économie, un moteur pour la compétitivité ». Trois tables rondes rythmeront cette journée d’échanges. L’année dernière, l’événement était consacré à l’économie positive S.A
ACTUALITÉ ON LINE
Ils l’ont dit sur
.TV
« Si nous allons sur Mars, c’est pour étudier la thématique de l’habitabilité et pouvoir comprendre comment la Terre est devenue habitable. C’est passionnant. »
Sylvestre Maurice (photo), Institut de recherche en astrophysique et planétologie (IRAP) de Toulouse
# La plateforme de crowdfunding Wiseed réalise la plus grosse levée de fonds participative en France # Marc Ivaldi, TSE : « Tiger Forum doit devenir un rendez-vous mondial de la science économique » # Sanofi : le rapport Saintouil préconise le maintien du site pour 5 ans, Arnaud Montebourg se réjouit
« Notre métier historique est d’investir aux côtés des entrepreneurs pour qu’ils réalisent leurs objectifs. Nous sommes tournés vers l’économie réelle, ce qui plaît énormément à nos souscripteurs qui veulent savoir dans quelle entreprise locale est investi leur argent. » Ruddy Secco, président de Midi Capital
Suivez les journalistes de la rédaction sur le réseau qui gazouille : @emmanuelleDR, @SoArutunian, @paul_perie et @objectifnews
« Le numérique est partout dans nos vie, nos entreprises, dans la ville : l’homme dans son évolution est en train de devenir un animal hyper-connecté au monde. » Edouard Forzy, co-président de La Mêlée
les rendez-vous NEWSLETTERs
« La France a une qualité de presse éducative comme nulle part ailleurs dans le monde. » Jean-Marie Montel, Milan
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« Nous avons étudié le rôle du sourire en économie. Le sourire instaure la confiance qui est au cœur de l’échange économique. »
L’actualité en images sur
Airbus : l’A350 fait sa première sortie, en toute discrétion François Bertrand écarté de Latécoère, Bertrand Parmentier prend la direction de l’équipementier aéronautique Fram : le voyagiste toulousain cherche 10 M€ de trésorerie et verrouille sa communication Pierre Izard et Jean-Christophe Tortora lancent le Gofar 2013, le guide de l’habitat Toulouse et Haute-Garonne
Articles les plus retweetés
« Nous sommes un promoteur immobilier, mais avec une spécificité : nous nous différencions à travers l’art et le sport. Presque chacune de nos résidences a une salle de musculation et nous essayons de promouvoir des artistes locaux, avec des sculptures ou des photos dans les parties communes. » Mickaël Merz, directeur général du groupe Sporting
chaque soir le 1er quotidien de l'économie régionale avec l’interview de 18h (www.objectifnews.tv) > la newsletter immobilier
chaque mardi à 7h50, l’actualité du secteur détaillée ON / R. Benoit
Paul Seabright, TSE
Articles les plus lus
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Les diaporamas de la rédaction
F. LANCELOT
24 . ObjectifNEWS . Juillet-Août 2013
ENTREPRENDRE, C’EST UN DÉFI QUI PEUT CHANGER LES CHOSES À la Banque Populaire, nous sommes convaincus que les entrepreneurs sont les moteurs de l’économie, créateurs de richesses et d’emplois. Et parce que, pour réussir, les entrepreneurs doivent pouvoir compter sur une banque audacieuse qui les accompagne dans leurs projets, nous nous engageons à soutenir chaque jour leur envie d’agir pour développer toujours plus notre région.
Plus d’informations sur enviedagir.banquepopulaire.fr
BPCE - Société anonyme à directoire et conseil de surveillance au capital de 467 226 960 € - Siège social : 50, avenue Pierre-Mendès-France - 75201 Paris Cedex 13 - RCS Paris n° 493 455 042 BPCE, intermédiaire en assurance inscrit à l’ORIAS sous le n° 08 045 100 - Réf. : 05/2013 - Illustration : NOROC -
SOUTENIR LES ENTREPRISES, C’EST RÉVÉLER LE POTENTIEL DE NOTRE RÉGION
ENTREPRISES STRATÉGIE
BPI France,
va-t-elle nous sortir d Après des mois de gestation, BPI France est lancée cet été. La Banque publique d’investissement fait partie de la boîte à outils de François Hollande. Comment la BPI va-t-elle fonctionner ? Question posée à Laurent de Calbiac, directeur régional de BPI France. Que peuvent espérer les chefs d’entreprises de BPI France ? Plus de simplicité ! L’objectif est de proposer aux entreprises un interlocuteur unique. Les quatre structures existantes jusqu’à présent (Oséo, FSI, CDC Entreprises, FSI Régions) vont fusionner fin juin.
LE CHIFFRE
4 M€
C’est le ticket d’investissement maximum que BPI France prévoit pour son entrée au capital d’entreprises régionales. Un montant deux fois plus élevé que celui prévu jusqu’à présent pour FSI Région
Quels sont vos champs d’intervention ? Ils sont cinq : le financement de l’innovation (subventions et avances remboursables), la garantie de prêts, le cofinancement de prêts bancaires (aux côtés des banques de la place), la distribution de soutiens financiers à l’export, et les investissements en fonds propres et en quasi fonds propres (directement et via des fonds partenaires). Les investissements en fonds propres peuvent concerner les PME (moins de 250 salariés), les ETI et les grandes entreprises. Quelle est la mission de la nouvelle structure ? L’innovation est au cœur des priorités, depuis le soutien à la R&D jusqu’au renforcement du capital des entreprises, puisque BPI France a vocation à intervenir directement dans leur capital mais en tant qu’investisseur minoritaire. BPI France dispose pour cela de 9 Md€ jusqu’en 2017. Il n’y a pas de quotas régionaux et de répartition a priori. Cela dépendra des opportunités dans chacune des 38 implantations régionales. Quels sont les montants des tickets d’investissement ? Nous pourrons intervenir jusqu’à 4 M€ (contre 2 M€ précédemment pour FSI Régions) mais la fourchette moyenne se situera à mon avis entre 500 K€ et 2 M€. BPI France sera toujours investisseur minoritaire ? Oui, sauf exception. S’il fallait protéger des entreprises stratégiques, nous pourrions prendre des participations majoritaires, mais de façon ponctuelle.
26 . ObjectifNEWS . Juillet-Août 2013
La doctrine d’investissement est-elle définie ? Nous voulons investir dans les secteurs et les filières d’avenir comme les nouvelles technologies, l’environnement et la santé. En Midi-Pyrénées, les sous-traitants aéronautiques ont des besoins de fonds propres importants ainsi que les biotechs mais aussi les services à l’industrie, le commerce, le tourisme, les TIC. Y a-t-il des secteurs interdits ? Tous les secteurs sont éligibles à notre intervention mais BPI France ne prendra pas de participations en capital dans les secteurs de l’agriculture, de la promotion immobilière, des banques et de la presse. BPI France aidera-t-elle les entreprises en difficulté ? On ne pourra pas apporter de nouveaux concours à des entreprises en difficultés avérées car ce n’est pas en injectant des fonds propres qu’on relève une entreprise qui n’a plus de marché et qui n’a plus de chiffre d’affaires. En revanche, nous pouvons apporter de la trésorerie à des entreprises en difficultés passagères, en préfinancant le CICE, le CIR ou en garantissant les prêts de trésorerie consentis par les banques. Quels sont vos objectifs de retour sur investissement ? Nous avons vocation à être un investisseur patient avec un taux de rentabilité moyen de 4 %, ce qui est raisonnable. Nous n’imposerons pas de TRI (taux de rentabilité interne) de 30 % en cinq ans comme peut le faire le private equity. C’est normal, nous sommes un investisseur public. La situation économique est-elle inquiétante ? Oui, car en dehors des entreprises qui affichent des taux de croissance très importants, certains secteurs souffrent : les transports et la construction notamment. Les dépôts de bilan sont plus importants et nous constatons un phénomène nouveau : les entreprises qui partent directement en liquidation. Par ailleurs, les niveaux d’investissements des entreprises sont en baisse. On parle de moins 20 % à moins 30 % par rapport à 2012 Propos recueillis par Emmanuelle Durand-Rodriguez
STRATÉGIE ENTREPRISES
Laurent de Calbiac, 44 ans, a été nommé directeur régional de Midi-Pyrénées BPI France début juin. Il était directeur régional d’Oséo depuis 2010. Originaire de Marmande dans le Lot-etGaronne, il est diplômé de l’ESC Toulouse. Après des débuts dans la filiale de BNPParibas, il a fait l’essentiel de sa carrière à Oséo.
Balma accueillera le siège régional Nicolas Dufourq, directeur général de BPI France, viendra le 24 juin inaugurer la direction régionale de la nouvelle institution. Le siège de Midi-Pyrénées BPI France sera situé à Balma, dans les anciens locaux d’Oséo dont le nom disparaîtra pour faire place à la nouvelle marque, symbolisée par un logo jaune. Rapidement, le siège régional comptera une cinquantaine de
personnes. Plusieurs recrutements sont en cours. En septembre, la structure accueillera un chargé d’affaires internationales d’UBI France qui va créer BPI France Export. La délégation interrégionale de BPI Investissement, dirigée par Thierry Decker, sera également à Balma. BPI France travaillera en lien avec le Comité régional d’orientation (CRO), présidé à Toulouse par Martin
Malvy. Jusqu’à présent, l’instruction des dossiers d’investissements était faite par FSI Régions mais les décisions étaient prises à Paris. C’est une philosophie différente que souhaite le gouvernement et les présidents de région pour la BPI, même si les opérations de plus de 10 M€ seront instruites à Paris. Les premières prises de participation devraient être annoncées en juillet.
Juillet-Août 2013 . ObjectifNEWS . 27
ON / R. Benoit
e la récession ?
ENTREPRISES À SUIVRE
L’univers festif de Zoé Confetti Zoé Confetti, l’enseigne toulousaine du « prêt-à-fêter », est spécialisée dans la décoration événementielle et les articles de fête. Elle prévoit de dépasser les 20 points de vente d’ici la fin 2013.
Zoé Confetti
E
n 3 ans, la marque Zoé Confetti s’est implantée sur un marché de niche. Depuis l’ouverture de la première boutique fin 2010 à Montélimar, la marque a conquis le territoire français et, d’ici la fin de l’année, elle comptera une vingtaine d’adresses, majoritairement situées à la périphérie des villes. Lors de la première année d’exploitation, le chiffre d’affaires tourne entre 600 000 et 800 000 € pour ne plus cesser de progresser ensuite. « Nos clients sont extrêmement fidèles, explique la directrice, Nathalie Grand-Clément. Notre concept est abouti, avec une forte identité. » Chacune des boutiques, habillée de couleurs vives, référence sur des surfaces de 600 à 800 m2 plus de 10 000 produits répartis en 4 univers (le décor, la vaisselle éphémère, les déguisements et les accessoires). « Zoé Confetti est présente dans tous les événements festifs de la vie. Du baptême au mariage, en passant par les anniversaires, les enterrements de vie de célibataire, les départs à la retraite. » En 2012, le site marchand a été totalement repensé. « Nous avons écouté nos clients. Ils souhaitaient un onglet mariage. C’est un marché important pour nous puisqu’il représente 30 % de notre chiffre d’affaires.
Nous y proposons des idées et des solutions quel que soit le budget avec des produits en entrée ou haut de gamme. » Nul doute qu’avec plus de 2 millions de pages vues, le résultat est à la hauteur des attentes Stéphanie de Balorre
> Zoé Confetti fait partie du groupe toulousain Centrakor, spécialiste du discount de la décoration
Volume Original,
la communication par le son
L
’agenda de Paul Monnier est particulièrement chargé. Tout à la fois partenaire des Grands Interprètes et du Festival Ravansare, auteur de chansons, de poésies et de contes, et administrateur du Club de la Com de Midi-Pyrénées, il développe, via Volume Original, ce qu’il appelle des virgules musicales. « Je donne aux entreprises une identité, un logo sonore. On part d’une charte audio qui colle à la marque et on développe des sons qui la représentent. » Sa réflexion globale se décline à travers des spots télé ou radio, des
28 . ObjectifNEWS . Juillet-Août 2013
sonneries de mobile, des messages téléphoniques, des mises en scène sonores. Entouré d’un collectif d’auteurs, de metteurs en scène, de comédiens et de compositeurs, il compose des musiques au millimètre, au plus près du message à faire passer. Ses clients sont régionaux comme la CCI ou l’Arpe mais aussi nationaux. On a pu l’entendre tout le mois d’avril sur Canal + avec le partenariat Little Marcel et le Petit Journal de Yann Barthès. Son objectif pour 2013 ? Se tourner davantage vers des projets d’envergure nationale S.B
David Bécus
L’agence conseil en marketing sonore Volume Original développe les identités audio des entreprises.
> Paul Monnier développe des idendités sonores pour les entreprises
ENTREPRISES En partenariat avec Oséo
Laboratoires Phodé, la croissance sans stress La PME albigeoise, spécialisée dans les arômes intelligents pour une meilleure gestion du stress et de l’appétit, aspire au statut d’ETI d’ici 15 ans. Renforcement à l’international, levée de fonds, nouveaux produits, extension, croissance externe, les Laboratoires Phodé ne manque pas de projets pour y parvenir.
Miser sur la recherche Depuis trois ans, la PME tarnaise a engagé d’importantes recherches pour élaborer des additifs sensoriels et fonctionnels capables d’améliorer le bien-être de personnes en situation génératrice de stress : vieillesse, dépendance, maladies chroniques. Sur ce projet, le labo albigeois, dont 40 salariés sont dédiés à la R&D, collabore avec le Gérontopôle de Toulouse et des laboratoires nord américains. Dans ses programmes de recherche, la PME, qui consacre 20 % de son chiffre d’affaires à la R&D, bénéficie du soutien d’Oséo. « Ils nous suivent de près, notamment via l’octroi d’avances remboursables ainsi que sur notre dossier de candidature à l’appel à projets Épicure du Conseil régional. » Les Laboratoires Phodé, qui commercialisent également un destructeur d’odeurs à destination des industries polluantes, ne sont présents que sur le segment B2B. Cela pourrait évoluer avec le lancement d’une gamme tout public de ses arômes
DR
C
ette année, l’entreprise tarnaise, 13 M€ de chiffre d’affaires en 2012, va procéder à une levée de fonds de 2 à 4 M€. Une étape pour la PME de 72 salariés qui vise les 15 M€ de chiffre d’affaires pour 2013 et ambitionne d’atteindre la taille d’ETI dans les quinze années à venir. « Toutefois, le plus tôt possible sera le mieux », précise Daniel Éclache, fondateur et PDG des Laboratoires Phodé. Parti du constat que les molécules olfactives agissent sur le cerveau dans la gestion du stress et de l’agressivité des animaux d’élevages, cet ancien docteur vétérinaire et directeur scientifique chez Sanofi a créé les Laboratoires Phodé en 1996. « L’idée était de produire des arômes fonctionnels capables de stimuler naturellement l’appétit et le bien-être des animaux », explique le dirigeant. Le laboratoire albigeois est leader dans ce domaine et ses produits sont distribués dans 38 pays. « Nous avons été loin dans la compréhension de l’animal », estime le PDG des Laboratoires Phodé, qui compte mettre à profit cette expertise pour développer des solutions pour l’homme.
intelligents pour l’homme. Mais la procédure de validation prend du temps. La faute « à l’administration et ses démarches lourdes », selon Daniel Éclache, par ailleurs président du Medef du Tarn.
> Daniel Éclache, PDG des Laboratoires Phodé, envisage une opération de croissance externe
Priorité à l’Amérique Cette activité pourrait ouvrir de nouveaux horizons aux Laboratoires Phodé et accélérer son développement vers l’ETI. Les 3 000 m2 de locaux devraient s’agrandir et Daniel Éclache révèle « envisager une opération de croissance externe ». La levée de fonds en préparation devrait permettre à la PME albigeoise de soutenir ses recherches et renforcer sa présence à l’international. Dans cette même logique, la PME vient de rénover son site internet qui se décline désormais en anglais, espagnol et prochainement en chinois. « C’est la vitrine des Laboratoires Phodé pour attirer les clients internationaux », explique le PDG de la société, qui réalise 70 % de son résultat à l’export. Les Laboratoires Phodé possèdent une filiale aux États-Unis et en Chine, où ils réalisent 20 % de leur résultat. L’Europe, hors France, le Moyen Orient et l’Afrique du Sud comptent pour 30 % et l’Amérique, 25 %. « Nous avons de l’ambition sur l’Amérique Latine », annonce Daniel Éclache qui cible en priorité le Brésil. Les Laboratoires Phodé pourraient donc bientôt s’implanter dans ce pays « riche en matières premières », via un bureau ou une filiale. Une version portugaise du site internet n’est pas à exclure
Juillet-Août 2013 . ObjectifNEWS . 29
EN CRÉATION ENTREPRISES
Financez
Coovia
votre propre cuvée
La start-up toulousaine créée par David Larcher en octobre dernier propose une application unique en France en associant au quotidien les déplacements en transports publics à ceux du covoiturage privé. « Nous utilisons les données de Toulouse Métropole et nous ajoutons celles d’un covoiturage dynamique. » Les utilisateurs savent en temps réel si un covoitureur est sur le trajet qu’ils souhaitent effectuer. L’avenir ? Accroître les partenariats avec les nœuds de mobilité de la région et étendre l’application aux grandes villes de France.
Bodegga, la première plate-forme de financement participatif pour vignerons, est toulousaine. Elle permet de soutenir directement de jeunes vignerons indépendants.
DR
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ls n’ont que 27 ans et déjà la passion du vin. Et des vignerons indépendants. En mars dernier, Jérémy Escolano et Nicolas Rouanet ont lancé Bodegga, une plate-forme pour répondre aux besoins des néos-vignerons, ces producteurs de vin entrepreneurs qui viennent de créer leur domaine. L’idée ? Les aider à trouver des financements et créer une communauté d’ambassadeurs en échange d’avantages (réductions et parts fictives). Le projet est parti d’un constat simple. Les comportements ont évolué et désormais la consommation quantitative du vin est remplacée par une dégustation qualitative où le bouche à oreille tient une place prépondérante. L’objectif d’ici fin 2013 est de financer 5 producteurs pour un montant de 15 000 à 30 000 € chacun. Depuis le lancement du site
> Jérémy Escolando et Nicolas Rouanet, les créateurs toulousains de Bodegga
www.bodegga.fr, plus de 10 000 visites ont été enregistrées avec plus de 4 000 visiteurs uniques. Mi-mai, Bodegga a intégré l’incubateur d’entreprises le Camping Toulouse. Avec de nombreux projets (réalisation de vidéos, participation aux Salons, etc), la plateforme a un bel avenir devant elle. On boit à sa santé ! Stéphanie de Balorre
Restaurant Les Polissons Deuxième ouverture pour les trois jeunes associés Thibaut et Florian Segarra et Nicolas Ségura, âgés de 22 à 26 ans. Ces entrepreneurs-restaurateurs ajoutent ainsi une nouvelle adresse à leur carte de visite avec Les Polissons, rue de Rémusat à Toulouse, après celle du Bistrot d’Austerlitz.
ON / R. Benoit
« In food we Truck ». Un repas équilibré, fait maison et préparé avec des produits régionaux de saison, tel est le concept de Cookmobile, toute jeune société toulousaine. S’engouffrant dans la mode des food-trucks (comprenez des lieux de restauration de qualité itinérants), Sandra Perez, Joan Elgrichi et Hachim Djerrari ont garé leur camion noir et crème devant des bureaux à Saint-Orens, en attendant l’autorisation d’autres communes limitrophes. Avec un investissement de 70 000 €, l’objectif annoncé est de 100 clients chaque jour.
Juillet-Août 2013 . ObjectifNEWS . 31
ENTREPRISES FINANCEMENT
ON / R. Benoit
Les pouvoirs publics aident-ils les entreprises ?
Malgré la crise les entreprises sontelles accompagnées dans leurs démarches de financement ? La réponse est positive. Reste qu’il n’est pas évident de s’y retrouver dans le foisonnement de ces aides.
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ui, les pouvoirs publics aident les entreprises en recherche de financement. Mais ces organismes financeurs ou facilitateurs ont des compétences parfois redondantes. La Région Midi-Pyrénées finance des entreprises régionales via les Contrats d’appui. Elle a par exemple dispensé 372 000 € d’aides à Mecaprec (09) ou 350 000 € à Combes Menuiserie (12). Elle soutient plusieurs acteurs publics du financement régional : Midi-Pyrénées Croissance, Irdinov, etc. De son côté, la Banque publique d’investissement (fusion d’Oséo, CDC Entreprises, FSI et FSI Régions) accorde des financements aux PME et assure des cofinancements avec des banques ou garanties de prêts. Bourdoncle (12) a ainsi bénéficié d’un investissement de 700 000 €. Pour sa part, Toulouse Métropole a choisi le finan-
cement direct (en complément de la Région). Elle anime aussi un réseau de pépinières d’entreprises proposant des services mutualisés et a mis en place l’Agence de développement économique, avec la CCI de Toulouse, afin de constituer un « guichet unique » d’accompagnement des entreprises. Récemment, elle a accordé une avance remboursable à taux zéro de 100 000 € à Websourd, une première. D’autres structures ont un rôle de facilitateur. C’est le cas de Midi-Pyrénées Innovation, qui aide des clusters comme Digital Place à monter des projets de financement. C’est aussi le rôle de Midi-Pyrénées Expansion, qui œuvre dans l’accompagnement de projets ou la gestion de pépinières d’entreprises. La Région, en liaison avec la Dirrecte, oriente les entreprises en recherche de financement via la plateforme Appui PME. Enfin, les pôles de compétitivité tels qu’Aerospace Valley labellisent des projets innovants afin de les présenter à des fonds comme le FUI (Fonds unique interministériel, géré par la BPI) Bruno Ferret
Les sites à consulter Région Midi-Pyrénées www.midipyrenees.fr BPI www.bpifrance.fr Toulouse Métropole www.toulouse-metropole.fr Midi-Pyrénées Croissance www.mpcroissance.fr Midi-Pyrénées Innovation www.mp-i.fr
Midi-Pyrénées Expansion www.midipyrenees-expansion.fr Dirrecte www.midi-pyrenees.direccte.gouv.fr Aerospace Valley www.aerospace-valley.com Pépinières d’entreprises Midi-Pyrénées www.rezopep-midipyr.com CCI Toulouse www.toulouse.cci.fr
La chronique de l’Ordre des experts-comptables Déclaration des dividendes dans les sociétés soumises à l’IS Depuis le 1er janvier 2013, les travailleurs indépendants qui exercent une activité dans le cadre d’une société commerciale soumise à l’impôt sur les sociétés doivent payer des cotisations sociales sur une partie des dividendes. Pour cela, ils doivent déclarer les dividendes dans les 30 jours
32 . ObjectifNEWS . Juillet-Août 2013
suivant leur perception. Le montant à déclarer correspond aux dividendes bruts distribués au travailleur indépendant, à son conjoint, à son partenaire lié par un PACS ou à ses enfants mineurs, sauf s’ils les déclarent eux-mêmes au titre d’une activité personnelle. Il porte sur la part supérieure à 10 % du montant du capital social de la société augmenté des primes d’émission et des sommes versées
en compte courant et détenu par ces mêmes personnes. Le RSI indique quelles sont les modalités de déclaration des dividendes : les artisans et commerçants doivent les déclarer par internet via leur compte cotisant RSI ; les professionnels libéraux doivent les déclarer sur papier libre à leur caisse RSI.
Pour tout conseil n’hésitez pas à contacter votre expert-comptable.
Immeuble Le Belvédère 11 boulevard des Récollets 31078 Toulouse cedex 4 Tél. 05 61 14 71 60 - fax. 05 61 55 33 29 cro@oec-toulousemp.org www.ectoulouse.com
ÉCOSYSTÈME ENTREPRISES Agriculture biologique
Certification environnementale Le groupe Ecocert est également spécialisé dans la certification environnementale des entreprises et des collectivités (ISO 14001, ISO 9001), domaine dans lequel sa filiale Ecocert Environnement se présente comme le « leader européen ».
Ecoproduits
Via sa filiale Ecocert Ce domaine représente Greenlife, le groupe certifie Création environ 75 % de l’activité également des produits de référentiels du groupe Ecocert. Ces biologiques dans le textile, certifications sont réalisées les cosmétiques, les « Nous créons des référentiels, par Ecocert France dans détergents, mais aussi plus des cahiers des charges pour l’Hexagone et par les récemment les spas, les pratiques durables », précise le 21 filiales du groupe avec le référentiel « Being, PDG William Vidal. Depuis 2002, dans le monde. Spa biologique et le groupe a conçu les écologique ». référentiels « Cosmétique écologique et biologique », « Détergents écologiques »…
Les activités
La galaxie
Ecocert
Les implantations
Le groupe né dans le Gers en 1991 est devenu un géant de la certification, spécialisé dans l’agriculture biologique. Il compte 600 salariés dans le monde entier et a réalisé un chiffre d’affaires de 31,6 M€ en 2012. par Paul Périé
Les concurrents
Europe La première filiale à l’étranger a été créée en 1994 au Portugal. Ecocert compte aujourd’hui 6 filiales sur le Vieux continent : Portugal, Allemagne, Roumanie, Espagne, Serbie et Turquie. Le groupe compte aussi 3 filiales en France : Ecocert Environnement, Ecocert France et Ecocert Greenlife.
Amériques Après l’Europe, Ecocert a choisi de s’implanter sur le continent américain. Dès 1999, l’entreprise ouvrait une filiale en Colombie. Suivirent le Canada, l’Équateur, le Brésil et les États-Unis en 2008. Pour le PDG, le groupe doit être « un peu plus présent en Amérique du Sud ».
Afrique C’est en 2004 qu’Ecocert a posé le pied en Afrique en ouvrant une filiale en Afrique du Sud. Trois autres ont ensuite été créées au Maroc, à Madagascar et en Tunisie.
France 9 organismes sont agréés pour le contrôle des produits biologiques en France. Ecocert représente 63 % de la certification en agriculture biologique sur le marché français. Son principal concurrent est Qualité France, qui représente « environ 20 % du marché », selon William Vidal.
Asie
Monde
Avec des filiales au Japon, en Chine, en Inde et depuis 2012 en Corée du Sud, l’entreprise de L’Isle-Jourdain est déjà présente sur le marché asiatique. « Nous aimerions également nous implanter en Asie du Sud-Est, dans des pays comme l’Indonésie ou la Malaisie, via de la croissance externe par exemple », explique William Vidal.
Le groupe est le « leader mondial sur le marché de niche de la certification en agriculture biologique », indique le PDG. Dans ce secteur, l’Allemand BCS est un concurrent sérieux avec 24 bureaux à travers le monde. Le Suisse IMO compte lui 400 experts dans 90 pays.
Juillet-Août 2013 . ObjectifNEWS . 35
ENTREPRISES EN IMAGES
Cinémathèque de Toulouse
Mémoire sur écran no 36 . ObjectifNEWS . Juillet-Août 2013
EN IMAGES ENTREPRISES
Institution culturelle de la Ville rose, la Cinémathèque abrite l’une des trois archives cinématographiques françaises majeures. Un patrimoine exceptionnel préservé dans son centre de conservation et de recherche et présenté dans les salles de la rue du Taur. Voyage derrière l’écran entre bobines, affiches et documents de l’histoire du 7e art. par Vincent Pléven - Photos : Rémi Benoit
F
ir
ondée en 1964, la Cinémathèque de Toulouse est l’une des deux plus grandes cinémathèques en France. Dotée d’un budget de 2,4 M€ pour une trentaine de salariés, elle s’applique à remplir ses deux missions : « conserver et diffuser le patrimoine cinématographique », comme l’explique Franck Loiret, son directeur administratif et financier. Une mémoire que la Cinémathèque fait vivre au rythme des projections, festivals et événements qu’elle programme tout au long de l’année. En 2012, 82 700 spectateurs se sont laissés séduire par l’une des 1 090 séances proposées dans les deux salles de la rue du Taur où la Cinémathèque est installée depuis 1997, dans l’enceinte de l’ancien collège de l’Esquile. Une fréquentation en hausse liée à la politique d’ouverture entreprise par la direction. « Depuis l’arrivée de Natacha Laurent au poste de directrice générale en 2005, la Cinémathèque s’oriente vers une diffusion tout public avec la volonté d’ouvrir ce lieu qui n’est pas celui d’une élite », affirme Franck Loiret. La bibliothèque, nichée dans l’ancienne chapelle du collège, est ouverte au public et abrite 15 000 ouvrages, des milliers de documents >>>
Juillet-Août 2013 . ObjectifNEWS . 37
ENTREPRISES EN IMAGES Cinémathèque de Toulouse
42 000 copies stockées dans des conditions optimales > Sed ut perspiciatis unde omnis iste natus error sit voluptatem
1964
>>> et revues spécialisés sur le cinéma. Une infime partie du trésor inestimable que recèlent les collections de la Cinémathèque.
1997
Un laboratoire de conservation active
Clap de début pour la Cinémathèque de Toulouse, donné par des cinéphiles réunis autour de Raymond Borde Changement de décor avec l’emménagement rue du Taur, dans l’enceinte de l’ancien collège de l’Esquile
2004
Un cadre pour les archives avec l’ouverture du centre de conservation et de recherche à Balma qui rassemble ses collections
2014
Flashback pour les 50 ans de la Cinémathèque, « une année exceptionnelle » à venir selon la direction
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L’essentiel des archives est préservé au centre de conservation et de recherche de Balma, véritable laboratoire inauguré en 2004. Cet écrin technologique héberge l’un des principaux fonds cinématographiques européens : 42 000 copies de film, 500 000 photos, des press-books et originaux de scénarios ainsi que 75 000 affiches soit la 1re collection française. Sont répertoriés çà et là des exemplaires en langue étrangère comme cette affiche polonaise des Tontons Flingueurs. Sur les étagères mobiles s’entassent des milliers de bobines, de la super 8 au 35 mm, du film noir au burlesque. La Cinémathèque
EN IMAGES ENTREPRISES
> Dans la bibliothèque, les ressources numériques sont accessibles à tous
> Après nettoyage, la qualité de la bobine est vérifiée minutieusement
> La Cinémathèque possède la plus grande collection d’affiches de France
possède également le 2e fonds de films russes et soviétiques au monde derrière Moscou, héritage de l’ancien conservateur Raymond Borde, proche du PC. Cependant, la Cinémathèque n’est propriétaire que du quart des collections qu’elle conserve. De nombreux distributeurs ou collectionneurs déposent leurs bobines pour bénéficier des conditions de stockage offertes à Balma : obscurité, température ambiante à 18°, taux d’hygrométrie entre 35 et 45 %. « Avec la fin de la pellicule argentique, nous sommes de plus en plus sollicités pour des dépôts », reconnaît Frank Loiret qui estime toutefois que l’argentique est loin d’être obsolète. « La numérisation ne va pas tout résoudre. Notre savoir-faire nous permet d’assurer la conservation d’une copie sur 200 à 300 ans alors que pour un fichier numérique, stocké sur un serveur, nous ne savons pas. » Dans le laboratoire de conser-
vation active, le travail consiste en la vérification, le nettoyage, voire la restauration et la numérisation de certaines copies. La Cinémathèque s’appuie en partie sur cette formidable réserve pour sa programmation, qu’elle complète par un travail de recherche pour obtenir des copies venues d’autres archives. Le comité de programmation choisit les thématiques et films qui seront diffusés. « La Cinémathèque de Toulouse a écrit son histoire en 50 ans à travers ces grands choix de programmation », confie Frank Loiret. En attendant 2014, « une année qui sera exceptionnelle » selon la direction en raison du 50e anniversaire de la Cinémathèque, rendez-vous cet été pour la 8e édition du cinéma en plein air du 28 juin au 3 août. Un écran sera installé sur la façade de la Cinémathèque pour transformer la cour intérieure en salle de cinéma à ciel ouvert
Juillet-Août 2013 . ObjectifNEWS . 39
ENQUÊTE
Airbus
AIRBUS S.A.S 2013 - H. GOUSSÉ
l’envers du décor
L’arrivée du siège d’EADS positionne un peu plus la Ville rose comme capitale de l’aéronautique. Airbus est le véritable poumon économique de la région mais on en sait peu sur le fonctionnement de ce mastodonte. Sur quoi repose sa réussite ? Quelle est son influence sur la ville ? Fait-il vraiment bon travailler chez Airbus ? Enquête. par Paul Périé avec Hugues-Olivier Dumez
Sommaire L’état-major du groupe . 42 Les sites stratégiques . 44 Le vrai poids d’Airbus à Toulouse . 46 Airbus vu de l’intérieur : management, culture d’entreprise, communication . 48
D
ans la Ville rose, Airbus est incontournable. L’avionneur est le cœur de l’économie régionale et l’emblème de Toulouse. Le groupe emploie 20 000 salariés sur l’agglomération et fait rêver. Pourtant, au-delà des chiffres et des commandes record, on en sait peu sur le fonctionnement de ce groupe. L’arrivée de Fabrice Brégier à la direction d’Airbus il y a quelques années a permis d’améliorer les relations avec des sous-traitants qui continuent malgré tout de regretter des défaillances dans la transmission des informations. Même si des efforts ont été faits, « des progrès restent à accomplir, selon Philippe Robardey, président du Medef et de la société Sogeclair, soustraitant d’Airbus. Il y a un problème de responsabilité collective de la supply chain. Il faut une cascade de comportements vertueux. L’exigence doit être portée sur la performance, pas sur le prix. » Aujourd’hui, l’avionneur doit faire face à une problématique importante : augmenter les cadences pour assurer des commandes record. Cela a forcément des conséquences sur l’ensemble de la supply chain mais aussi sur les salariés d’Airbus. Tous ont des obligations de performance. Chez les Airbusiens, la fierté d’appartenance demeure, même si des anciens regrettent « la disparition d’un certain esprit de famille ». Pour autant, Jean-Louis Chauzy, président du Ceser Midi-Pyrénées et ancien responsable syndical, estime que « le dialogue social est un des facteurs de réussite d’Airbus ». Longtemps, la ville et la région se sont reposées sur la réussite du géant aéronautique. Une attitude de riches que certains élus
Interview de Thierry Baril, DRH d’Airbus . 50 Comment intégrer l’entreprise ? . 51 L’avenir de Toulouse dépend-il d’Airbus ? . 53
jugent sévèrement. L’un d’eux confie ainsi que « la droite considérait l’aéronautique comme une assurance quand la gauche, par opposition, a eu tendance à pointer du doigt la trop grande dépendance de Toulouse vis-à-vis d’Airbus ». Aujourd’hui, la majorité se réjouit plutôt de la bonne santé de l’avionneur qui préserve en partie Toulouse de la crise.
Une influence considérable Cette année, le lancement de l’A350, très attendu pour l’édition 2013 du Salon du Bourget, doit consacrer la réussite d’Airbus. Son premier vol, tenu secret jusqu’au dernier moment, devait être l’occasion pour le constructeur européen de distancer l’Américain Boeing. 2013 a très bien commencé, avec la commande de 234 appareils par la compagnie Lion Air, jusqu’ici client exclusif de Boeing. Un contrat signé en grande pompe à l’Élysée, symbole de l’importance du groupe. L’aéronautique affiche un excédent commercial de 20 Md€ en 2012 et Airbus a contribué pour moitié aux 50 Md€ d’exportation. La récente commande, pour 6,8 Md€, de 100 moyens-courriers A320 par la compagnie Air China illustre la bonne santé d’Airbus. Des contrats garantissant plusieurs années de visibilité à la filière aéronautique, qui compte « 580 établissements sur Toulouse Métropole et 850 en Midi-Pyrénées », selon Marc Péré, directeur général d’Aerospace Valley. Cependant, l’absence de commandes pour l’A380 commence à inquiéter. Les difficultés commerciales du géant, assemblé uniquement à Toulouse, sont un avertissement pour ceux qui pensent qu’Airbus est l’assurance vie de la Ville rose
> en photo L’appareil long-courrier A350XWB attise la curiosité du secteur aéronautique. Son premier vol était attendu au Salon du Bourget. Il doit rivaliser avec le Dreamliner 787 de Boeing
Juillet-Août 2013 . ObjectifNEWS . 41
ENQUÊTE
aIrbus Dans les coulisses du géant de l’aéronautique
Décryptage
Un nouvel état major Les 10 qui font Airbus Fabrice Brégier Président et Chief Executive Officer Président et Chief Executive Officer d’Airbus depuis le 1er juin 2012, Fabrice Brégier a imposé sa patte dans la gestion du groupe. En tant que directeur général délégué, ce polytechnicien supporter de l’OM et passionné de football en terre d’ovalie, a su apaiser les relations avec les sous-traitants et les collectivités, faisant preuve « d’une diplomatie remarquable », selon Bernard Keller, maire de Blagnac. Depuis sa prise de fonction, celui que les salariés surnomment affectueusement « Fafa » a réorganisé la direction afin de gagner en efficacité, en réactivité et en agilité.
Günter Butschek Chief Operating Officer Cet ancien de chez Mercedes est n°2 d’Airbus depuis la présidence de Fabrice Brégier. Il a rejoint le groupe en mars 2011 en tant que Head of Operations afin de restructurer les processus et programmes de redressement. Amateur de course à pied et de cyclisme, cet Allemand de 53 ans est également membre du comité exécutif d’EADS.
John Leahy Chief Operating Officer - Customers et Chief Commercial Officer Personnage incontournable du groupe, Airbus lui doit en grosse partie son succès commercial. Chief Operating Officer - Customers et Chief Commercial Officer, ce New-Yorkais de 63 ans fan de plongée sous-marine est en effet en charge du marketing et du business développement, des signatures de contrats. Les spécialistes évoquent le « cinquième trimestre de John Leahy » pour qualifier le pouvoir de signer des commandes de dernière minute.
Thierry Baril Directeur des Ressources humaines Originaire de la région parisienne, Thierry Baril a intégré le groupe en 2007, après avoir travaillé chez Alstom et Eurocopter. En tant que DRH Airbus, il a participé à la mise en œuvre du plan Power 8 et à l’internationalisation du groupe. Également DRH d’EADS depuis le 1er juin 2012, il a peu de temps libre pour jouer de la guitare, l’un de ses passe-temps. Il vient de recevoir le trophée de DRH de l’année Hudson/Figaro économie/Cadre emploi pour sa vision stratégique et ses réalisations.
Yann Barbaux
Cécile Ha Minh Tu
Chief Innovation Officer
Directrice des Relations institutionnelles Airbus Opérations SAS
Il est « au cœur d’Airbus », selon Fabrice Brégier. Nommé Chief Innovation Officer début mai, l’ancien patron du centre de recherche d’EADS est entré à l’Aerospatiale en 1981. Ce centralien, fan de rock et de rugby, a participé à la naissance d’EADS et a su donner au groupe une véritable productivité en termes de R&D. Il a pour objectif de créer une vraie culture de l’innovation chez Airbus pour anticiper les futures tendances plus rapidement.
Également conseillère générale de Haute-Garonne, elle fait le lien avec les différentes collectivités et le groupe aéronautique. Sous la direction de François Desprairies, directeur des Affaires publiques d’Airbus, Cécile Ha Minh Tu occupe le poste depuis sa création en 2009. Une mission délicate après la dégradation des relations due au plan Power 8. Le choix de cette socialiste n’est sans doute pas un hasard.
Marc Jouenne
Didier Katzenmayer
DRH Airbus en France
Directeur aux Affaires industrielles Airbus Opérations SAS
Chez Airbus depuis 2001, Marc Jouenne a longtemps travaillé à l’Onera, le centre français de recherche aérospatiale. Il est aujourd’hui DRH d’Airbus en France, sous la direction de Thierry Baril. Il gère ainsi les 24 000 salariés du groupe dans l’Hexagone.
Le tout nouveau directeur aux Affaires industrielles était auparavant responsable de la consolidation de la supply chain. Ce Tarbais diplômé de l’Enseeiht a effectué toute sa carrière dans le groupe.
Patrick Piedrafita
Marie-Laure Roux
Président Airbus Opérations SAS
Directrice de l’usine Saint-Éloi
La production est sous sa responsabilité. Président d’Airbus Opérations SAS, Patrick Piedrafita est à la tête de toutes les usines Airbus en France. Un rôle taillé sur mesure pour ce fan du Stade toulousain qui connaît très bien la production pour avoir notamment dirigé l’usine Saint-Eloi. Vice-président de la CCI de Toulouse, il connaît bien le tissu économique.
La première femme nommée à la tête d’une usine Airbus. Marie-Laure Roux a pris la direction de l’usine Saint-Eloi en 2011. Diplômée de l’Ensica, elle a fait l’essentiel de sa carrière chez Airbus, à Nantes notamment. À 55 ans, elle a la lourde responsabilité d’assurer la montée en cadence du constructeur et la sortie de l’A350XWB.
LES CHIFFRES CLÉS
24 000 salariés en France dont 20 000 à Toulouse.
914
commandes brutes, soit 41 % de parts de marché. 40 % au dessus de l’objectif.
833 commandes nettes
enregistrées en 2012 dont : 739 A320, 58 A330/A340, 27 A350XWB, 9 A380.
17 nouveaux clients en 2012.
588 livraisons d’appareils
en 2012, soit une augmentation de 10 %.
12 805 commandes reçues
(fin avril 2013) depuis la première commande d’Airbus en 1970.
638 Md$ le montant du carnet
de commandes estimé fin 2012.
7 264 avions en opération (fin avril 2013) dans les différents sites de production.
Photos : AIRBUS S.A.S 2013 - H. GOUSSÉ / P. Masclet / P. Pigeyre - EADS / Abaca-Guibbaud - ON / R. Benoit
Juillet-Août 2013 . ObjectifNEWS . 43
ENQUÊTE
aIrbus Dans les coulisses du géant de l’aéronautique
Cartographie
Airbus, les sites str Le nord-ouest toulousain est depuis longtemps au centre de l’activité de l’avionneur. Airbus ayant recentré son activité sur le produit, les chaînes d’assemblage jouent un rôle de plus en plus important au sein du groupe, en France comme à l’international. Focus sur les sites stratégiques du groupe.
Toulouse, le cœur d’Airbus AeroConstellation
1 BLAGNAC Airbus Transport International
Airbus Delivery
Siége social
Center
Airbus
Site Clément Ader
Aéroport Toulouse-Blagnac
COLOMIERS
3
Site Louis Bréguet
4
FAL A320
SAINT-MARTIN -DU-TOUCH
2
Usine Saint-Éloi
PONTS-JUMEAUX
Mairie de Toulouse
TOULOUSE
1 Blagnac La ville est le cœur d’Airbus. Elle accueille le siège social et administratif d’Airbus et abritera celui d’EADS d’ici septembre. Blagnac regroupe aussi Airbus Transport International qui permet la livraison de parties d’avions grâce aux Belugas et les sites d’Aeroconstellation dédiés à l’assemblage final et à la mise en vol de l’A380.
3 Colomiers La ville héberge le Airbus Delivery Center, site dédié à la présentation et à la livraison des avions aux compagnies aériennes. Le site Clément Ader, quant à lui, est en charge de l’assemblage de l’A330 et de l’A340. Enfin, le site Louis Bréguet, inauguré en octobre 2012, est dédié à l’assemblage de l’A350XWB.
2 Saint-Éloi Installée en plein centre de Toulouse, l’usine créée en 1921 est le plus ancien site de construction aéronautique de l’agglomération. Il emploie 1 500 salariés, spécialisés dans la fabrication de mâts réacteurs pour toutes les familles Airbus.
4 Saint-Martin-du-Touch Créé en 1939, le site accueille aujourd’hui la ligne d’assemblage final (FAL) de l’A320. C’est aussi sur ce site que les premiers Concorde ont été assemblés il y a près de 50 ans.
44 . ObjectifNEWS . Juillet-Août 2013
atégiques Les implantations dans le monde Royaume-Uni Les activités principales du site de Filton (4 000 personnes) sont le développement, la conception et l’ingénierie pour les ailes, les systèmes d’alimentation en carburant et les trains d’atterrissage. 6 000 personnes travaillent sur le site de Broughton, chargé d’assembler les ailes pour tous les avions civils d’Airbus.
CHINE En passe de devenir le premier marché mondial pour l’aéronautique, la Chine est un endroit stratégique pour Airbus. Le pays accueille de plus en plus d’opérations de fabrication, dont la première ligne d’assemblage hors d’Europe, pour l’A320, ouverte en 2008 à Tianjin.
Espagne
Les sites de Getafe, Puerto Real et Illescas sont spécialisés dans la fabrication de l’empennage horizontal pour toutes les familles d’appareils d’Airbus. À Madrid, Airbus Military est en charge de tous les avions de transport militaires du groupe EADS, du CN235 à l’A400M.
Allemagne
Hambourg, équivalent de Toulouse, joue un rôle important et abrite le siège allemand d’Airbus. 15 000 personnes travaillent sur le site. On y trouve notamment la ligne d’assemblage des A321, A319 et A318. Hambourg joue aussi un rôle important dans les programmes A330 et A350 XWB (fuselage arrière et avant). Le site de Brême regroupe 3 000 personnes. Il est spécialisé dans la conception et fabrication des systèmes de portance pour la voilure. Airbus y réalise aussi le fuselage de l’A400M.
États-Unis En 2012, Fabrice Brégier annonçait l’ouverture d’une chaîne d’assemblage de l’A320 à Mobile dans l’Alabama, pour être au plus près du marché américain. Cette FAL devrait être opérationnelle début 2015.
ENQUÊTE
aIrbus Dans les coulisses du géant de l’aéronautique
Économie
L’assurance vie de Midi-Pyrénées
Que serait Toulouse sans Airbus ? Ses emplois, ses investissements, son influence sur la filière aéronautique… Difficile de contester le poids économique d’Airbus en Midi-Pyrénées. Les politiques en sont conscients.
A
irbus ne permet pas seulement de voler en haute atmosphère, il est aussi le poumon économique de Toulouse. Un géant industriel qui emploie directement 20 000 salariés et permet à Midi-Pyrénées d’être la troisième région exportatrice de l’Hexagone. Emploi et export, deux denrées rares en période de récession. La filière aéronautique est la première bénéficiaire de cette vitalité. « En termes de volume d’achats, sur plus de 7 milliards d’euros en France, Airbus achète pour 3 milliards d’euros à des fournisseurs de Midi-Pyrénées pour l’année 2012 », souligne ainsi Cécile Ha Minh Tu, directrice des relations institutionnelles chez Airbus. Par ailleurs, le constructeur européen investit 2 milliards de dollars par an en R&D et la majeure partie des services engineering et R&D se situe à Toulouse. Un programme comme celui de l’A350 XWB, par exemple, a déjà occupé au total quelque 15 000 salariés. Airbus est aussi le premier contributeur financier industriel de l’agglomération
toulousaine, du département et de la région. Cela implique des contreparties et Airbus contribue à redessiner l’agglomération toulousaine.
Des aménagements en conséquence Bernard Keller, vice-président de Toulouse Métropole en charge du développement économique, en est bien conscient. Cet ancien cadre d’Airbus est aujourd’hui maire de Blagnac, où se situe le siège social d’EADS. L’ambition des élus est notamment de « remédier aux problèmes d’accès à la plateforme d’activité aéroportuaire, relève Bernard Keller. La création d’une nouvelle ligne de tramway facilitera l’accès à l’aéroport et la desserte de 15 000 emplois. Nous devons faire évoluer des infrastructures. Il est du devoir des communes d’anticiper l’accueil de nouveaux habitants par des réserves foncières afin de créer de nouveaux quartiers... » Une démarche qui n’avait pas été engagée dans les années 80 et 90 et le nouveau PDU n’est qu’un rattrapage nécessaire au retard pris à l’époque
3 Md€ le montant des achats effectués auprès de fournisseurs de Midi-Pyrénées
15 000 le nombre de salariés concernés par l’A350XWB
Airbus et ses sous-traitants, je t’aime moi non plus LES ATOUTS Une supply chain intégrée
D’importants efforts ont été réalisés pour mettre en place une organisation industrielle intégrée. Airbus veille à sécuriser sa chaîne d’approvisionnement afin d’augmenter les cadences.
Efforts de mutualisation
LES POINTS FAIBLES Besoin de cash
Plusieurs sous-traitants connaissent une « crise de croissance ». Une insuffisance de trésorerie fâcheuse alors qu’ils font face à des commandes plus importantes et des investissements en R&D.
Aerospace Valley a lancé Aerotrade, une « centrale d’achat » de matériaux pour les sous-traitants. Airbus se porte garant auprès des fournisseurs.
Des emplois non pourvus
De la visibilité sur le futur
Peu de consolidations d’entreprises
Un fonds d’investissement plus ambitieux
Une communication défaillante
Le carnet de commandes d’Airbus représente 8 ans d’activité. Pour soutenir la croissance des sous-traitants auprès des banques, Airbus a instauré une garantie de paiement à 6 mois. Airbus a investi 40 M€ dans Aerofund 3, le nouveau fonds de soutien aux PME de la filière aéronautique, sur un total de 150 M€.
46 . ObjectifNEWS . Juillet-Août 2013
Certains sous-traitants peinent à recruter dans les métiers techniques comme la chaudronnerie. Les mariages entre PME pour construire des ETI sont très rares. Les entreprises, souvent familiales, rechignent à ouvrir le capital. De l’avis de plusieurs sous-traitants, au-delà des rang 1, l’information a du mal à redescendre.
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aIrbus Dans les coulisses du géant de l’aéronautique
Culture d’entreprise
The Airbus way of life valeur le travail de ses collaborateurs au travers des cérémonies de livraisons ou l’organisation d’événements d’entreprise. Sur son site internet, le groupe souligne les valeurs qu’il promeut sous le nom de « theAirbusway ». Airbus demande à ses salariés « d’apporter de la valeur ajoutée aux clients, de se
ON / R. Benoit
Beaucoup d’attention portée à la performance
Nombreux sont ceux qui évoquent la grande famille Airbus et les avantages d’être un employé du groupe. Plongée dans une réalité plus contrastée, entre gestion à l’anglo-saxonne et esprit d’entreprise exacerbé.
U
n rêve. Voilà ce que représente le fameux badge bleu pour de nombreux Toulousains. Ce badge qui vous identifie comme un salarié d’Airbus et vous fait rentrer dans la famille. Cette fierté d’appartenir à un groupe international, fleuron de l’industrie française, transparait chez les salariés. Ainsi, Fabrice*, recruté il y a 8 ans, reconnaît avoir choisi Airbus « pour les opportunités qu’elle offre, les possibilités d’évolution, la sécurité de l’emploi et un bon CE ». En effet, Airbus valorise les mutations internes et l’ascenseur social y est une réalité. Tous les mois, les salariés reçoivent les offres d’emploi internes et sont « encouragés à changer après quelques temps », détaille une salariée espagnole, chez Airbus depuis 3 ans. Elle explique avoir des entretiens deux fois par an pour « faire le point sur les objectifs, mes ambitions, les formations à suivre ». Airbus cherche à créer une véritable culture d’entreprise, mettant en
développer et de développer les autres, améliorer la qualité et l’innovation et travailler en équipe ». Ce travail est également fait avec les nombreux soustraitants qui travaillent in situ et qui constituent un vivier de futurs salariés potentiels.
Un certain mal-être Pour autant, « l’esprit de famille a un peu disparu », selon un salarié du bureau d’études, qui se qualifie « d’ancien ». « L’entreprise évolue énormément, explique-t-il. Aujourd’hui, la gestion des hommes est assez agressive, à l’anglo-saxonne. Il y a beaucoup d’attention portée à la performance. » Selon lui, cela crée un certain « mal-être » chez les plus anciens même s’il convient que « c’est peut-être ce qu’il faut à l’entreprise ». Une enquête de la CFDT sur le temps et les charges de travail, réalisée auprès de 3 920 salariés d’Airbus Opérations au 2e semestre 2012, dénote selon le syndicat « de véritables “mal-être” de salariés manifestement en détresse face à des conditions de travail génératrices de stress, à la désorganisation des services... » 65 % envisagent ainsi l’avenir avec un peu d’inquiétude ou avec angoisse *le nom a été changé
UNE COMMunication bien maîtrisée, voire vérouillée
> en photo Les salariés d’Airbus lors de la visite de l’usine A350 par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault en octobre 2012
48 . ObjectifNEWS . Juillet-Août 2013
Au-delà de la communication officielle, pas facile d’avoir des informations sur Airbus. Sous-traitants in situ ou salariés du groupe hésitent à se livrer, déclarant qu’il est « très difficile de parler d’Airbus ou de ce qu’on fait. Il nous faut toujours une autorisation pour des articles ou des interviews. » Un autre salarié parle même de « directives pour ne pas donner
d’informations à la presse. » Après réflexion, certains ont ainsi refusé de nous répondre. Communication verrouillée ? Au service communication d’Airbus, on préfère parler d’une « véritable stratégie de communication. C’est normal dans un groupe international comme le nôtre. » Pour Julien*, stagiaire, « la communication interne est magnifique. Cela
crée une culture d’entreprise qui existe de plus en plus. Tous les stagiaires ont été associés aux festivités pour le premier vol de l’A350. » Le Family Day, organisé chaque année, en est un bon exemple. Depuis le 1er juin, c’est Véronique Creissels, directrice de la communication d’Airbus, qui a la haute main sur l’ensemble de cette partie du groupe.
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ENQUÊTE
aIrbus Dans les coulisses du géant de l’aéronautique
Management Questions à
Thierry Baril AIRBUS - N. GOUHIER - ABACAPRESS.COM
DRH du groupe EADS et d’Airbus Ce Toulousain d’adoption pilote les ressources humaines du groupe EADS qui emploie plus de 144 000 salariés dans le monde. Thierry Baril évoque la relation presque fusionnelle entre le constructeur aéronautique et Toulouse.
ObjectifNews : Combien d’emplois Airbus crée-t-il à Toulouse ? Thierry Baril : Nous comptons 20 000 salariés à Toulouse. Parmi eux, 3 000 ont été embauchés ces deux dernières années. En 2013, Airbus va encore recruter à Toulouse un millier de personnes soit près de 800 créations nettes. Les ingénieurs et les cadres représentent environ la moitié de nos recrutements, suivent les techniciens (25 %) et les compagnons (25 %). ON : Airbus est-il « women friendly » ? TB : Il y a 15 % de femmes chez Airbus. Même si nous sommes dans un secteur industriel, l’objectif est d’atteindre 25 % de recrutements féminins par an. Si les femmes sont sur-représentées dans les fonctions supports, telles les ressources
humaines, elles sont moins attirées par les métiers de production. En revanche, la part du recrutement de femmes ingénieures augmente chaque année, y compris dans le secteur de l’engineering.
ON : Quel est le salaire moyen chez Airbus ? JT : Personne n’est au Smic chez Airbus ! Et il n’y a pas que le salaire : une participation (qui augmente en raison de nos résultats) est aussi versée chaque année. Les salariés ont par ailleurs des avantages en termes de prévoyance et de retraite. De plus, un salarié prêt à bouger dans le cadre de la mobilité pourra accéder facilement à de nouvelles responsabilités et voir ainsi sa rémunération augmenter.
Airbus a embauché 3 000 personnes en deux ans ON : Airbus et Toulouse, c’est pour la vie ? JT : Toulouse a de la chance d’avoir Airbus et Airbus se sent bien à Toulouse. Le transfert du siège d’EADS conforte la position de Toulouse comme la capitale européenne de l’aéronautique et du spatial. Pour autant, nous comptons aussi sur les Toulousains pour nous aider et pour nous aimer ! Nous sommes aujourd’hui dans un cycle favorable mais l’arrivée de nouveaux concurrents, canadiens, brésiliens, chinois et russes sur nos marchés est inévitable. Il faudra conserver notre avance technologique Propos recueillis par H-O.D
Profil type du salarié Airbus
L’âge moyen chez Airbus est de 40 ans.
Il y a 15% de femmes chez Airbus
Cela résulte d’une politique volontariste visant à favoriser le recrutement de jeunes diplômés, parfois aux dépens de profils pourtant plus expérimentés.
L’ objectif est de recruter un quart de femmes chaque année. Airbus veut 20 % de femmes dans le top management d’EADS d’ici 20 ans.
50 . ObjectifNEWS . Juillet-Août 2013
Plus de 100 nationalités Environ 20 % des ingénieurs et cadres qui rejoignent Airbus à Toulouse sont étrangers. Le siège social d’Airbus compte aujourd’hui plus de 20 % de « nonnationaux » et la langue de travail est majoritairement l’anglais.
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Intégrer Airbus ?
Une quasi obsession à Toulouse
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Airbus est l’entreprise préférée des jeunes ingénieurs diplômés. Elle est aussi l’entreprise qui fait rêver les Toulousains, du comptable au chaudronnier.
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année un stage chez Airbus, la politique de ressources humaines favorise l’alternance et l’apprentissage. Cela représente aujourd’hui un millier de jeunes travailleurs contre 400 en 2010. Et 82 % d’entre eux seront recrutés chez Airbus ou l’un des sous-traitants à l’issue de la formation. « Leur nombre devrait atteindre en France 5 % des effectifs d’ici 2015 », assure Thierry Baril. Airbus exige des personnes bilingues en anglais pour les postes d’encadrement et d’ingénieurs. La politique de l’entreprise est de favoriser l’embauche de jeunes diplômés, ce qui permet à Airbus de ne pas être accusé de piller les ressources des sous-traitants
ace aux difficultés de recrutement d’Airbus et des soustraitants au niveau de certains profils, notamment techniques, le président du Ceser Midi-Pyrénées, Jean-Louis Chauzy, plaide « pour une gestion prévisionnelles des besoins de compétences. Il faut faire des efforts notamment au niveau de la formation et y associer Aerospace Valley, la Mecanic Vallée… » Il souhaite que tous les acteurs soient impliqués, enseignants, parents, syndicats. Le lycée Airbus a selon lui un rôle à jouer dans cette démarche.
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TOULOUSE ON / R. Benoit
es prestigieuses écoles d’ingénieurs toulousaines (Enac, Isae, Enseeiht…) restent d’importants viviers pour Airbus. « Toulouse a les plus grandes écoles aéronautiques du monde », affirme même Jean-Louis Chauzy, président du Ceser Midi-Pyrénées. Pour autant, le recrutement est international. L’avionneur noue des partenariats avec plusieurs écoles dans le monde entier, y compris aux Etats-Unis et en Chine. Airbus dispose aussi de son propre lycée, à Blagnac, qui propose bac pro, BTS et formation d’ingénieur en alternance. 95 % des jeunes intègrent alors l’entreprise une fois le diplôme obtenu. « C’est l’une des voies royales pour intégrer Airbus, nous sommes très fiers de notre lycée, insiste Thierry Baril, le DRH d’Airbus. Le nombre de places est limité à cent chaque année. Notre intérêt est de disposer de jeunes biens formés ayant déjà la culture de l’entreprise et pouvant s’intégrer plus rapidement. » Une façon pour Airbus de pallier les problèmes de recrutement dans les métiers techniques. Si 2 500 jeunes effectuent chaque
CNES/Ill. Ducros D
Airbus SAS 2011 - Photo by Exm Company P. Pigeyre
Premier secteur d’emploi industriel de Midi-Pyrénées, l’aéronautique et le spatial est en forte croissance. Au cœur de cette activité industrielle se trouve un tissu d’entreprises sous traitantes qui ont d’importants besoins de recrutements. Afin de répondre au mieux aux besoins économiques mais aussi à une demande sociale forte, la Région propose aux demandeurs d’emplois, des formations professionnelles très fortement orientées sur les métiers de l’aéronautique et de l’espace. 55% des chômeurs qui ont bénéficié d’un des 27 000 stages de formation financés par la Région chaque année, retrouvent un emploi dans les 12 mois qui suivent.
midipyrenees.fr
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ENQUÊTE
Prospective
Toulouse
doit-elle s’inquiéter ?
F
in mai, Airbus n’avait enregistré aucune commande d’A380. Une situation qui commence à inquiéter, puisque ce géant est assemblé à Toulouse. En 2012, on ne comptait que 9 commandes pour un objectif de 30. Au point d’envisager une baisse de la production ? Si Airbus se refuse à tout commentaire, certaines sources estiment que la cadence pourrait diminuer de 2,6 à 0,25 avion par mois. De quoi renforcer le doute parmi ceux qui critiquent le poids d’Airbus sur le tissu économique régional. Le dicton est connu : quand Airbus tousse, les soustraitants s’enrhument. Si l’inauguration en grande pompe de la nouvelle usine d’assemblage de l’A350 ou le transfert du siège social d’EADS laissent présager un avenir en rose, des inquiétudes demeurent. « Les concurrents, notamment chinois, vont très vite
arriver sur le marché, souligne un salarié d’Airbus. On sait qu’un de nos A321 est actuellement démonté pièce par pièce quelque part en Chine… » Avec l’installation de chaînes d’assemblage en Chine et aux États-Unis, « l’objectif est de se rapprocher de nos marchés et d’accroître notre part de marché », tempère Cécile Ha Minh Tu, directrice des relations institutionnelles chez Airbus. La logique est aussi d’élargir la supply chain même si Cécile Ha Minh Tu soutient que cette croissance est bénéfique pour Toulouse. « Attention à ne pas rester un territoire d’enfants gâtés, prévient toutefois cette proche de Fabrice Brégier. Les élus ne peuvent pas se reposer sur ce pilier mais doivent soutenir la filière pour la consolider. » Une forme de mise en garde à ceux qui seraient tentés de se reposer sur les lauriers d’Airbus
3 questions à
Jacques Tournut spécialiste de l’aéronautique et directeur d’Aerospace MBA à Toulouse Business School
Hugues-Olivier Dumez
ON / R. Benoit
Et si Airbus délocalisait peu à peu sa production ? Une interrogation légitime malgré l’ancrage du constructeur européen à Toulouse. En effet, la donne pourrait évoluer dans vingt ans au gré de l’envol asiatique.
ObjectifNews : Comment le grand rival de Boeing est-il né à Toulouse ? Jacques Tournut : L’industrie aéronautique toulousaine a été initiée par Dewoitine et ses avions métalliques dans les années 20. Lorsque la guerre éclate, c’est à la demande du gouvernement, en partie en raison de sa position géographique éloignée de l’Allemagne, que Latécoère, souhaitant alors construire des
trains sur le site de Montaudran, va développer des avions. Créé en 1972, le consortium européen n’a été perçu comme un réel concurrent de Boeing qu’au moment de la vente d’A300 aux États-Unis à la fin des années 70.
ON : Dans ce contexte de crise, doit-on regretter la prédominance d’Airbus sur l’économie régionale ? JT : « Mono-industrie » vaut mieux que « no industry ». Nous avons la chance d’avoir un champion mondial qui tire tout l’écosystème vers le haut. D’ailleurs, les infrastructures toulousaines peuvent-elles accueillir d’autres grandes industries sur le territoire ?
> Le site Clément Ader, qui accueille la FAL de l’A330 et de l’A340
ON : Airbus est-il un donneur d’ordres exemplaire ? JT : Airbus dispose d’un temps d’avance sur Boeing. Dès les années 2000, il a appliqué le concept de « l’entreprise étendue » en intégrant ses sous-traitants. À l’inverse, Boeing a longtemps centralisé l’activité à l’intérieur de ses usines. Alors oui, Airbus est un donneur d’ordre exigeant mais il sait aussi accompagner ses soustraitants car il ne peut pas se permettre de voir sa supply chain se dégrader. Mais cette exigence s’accompagne d’un carnet de commandes sur huit ans… Propos recueillis par H-O.D
Juillet-Août 2013 . ObjectifNEWS . 53
DÉCIDEURS PORTRAIT
Jacques Tranier Vinovalie
Directeur général de Vinovalie, Jacques Tranier bouscule l’univers du vin. Créateur du rosé piscine qui a fait hurler les puristes, cet anticonformiste, chaleureux et drôle, a deux atouts pour réussir : il anticipe les goûts des consommateurs et a un coup d’avance en matière de stratégie.
J
acques Tranier a deux cerveaux, un cerveau de fêtard et un cerveau de stratège. Heureusement pour lui, la plupart du temps, les deux fonctionnent ensemble. C’est même à l’occasion de certaines de ses plus grandes fêtes que se sont décidés ses plus fameux coups business. Il a 25 ans, il habite Rodez, il a prévu une soirée avec des amis mais la neige l’empêche de quitter la ville. Déçu, en colère et peut-être un peu amoureux, il décide sur un coup de tête de quitter l’Aveyron. Sa mère lit une annonce dans le journal : les Vins de Gaillac cherchent un profil marketing et économie. Le poste est pour lui qui vient de finir une maîtrise de sciences éco et un master stratégie à l’Essec. 10 jours plus tard, il devient directeur de la communication puis directeur du Comité interprofessionnel des Vins de Gaillac. Il aime cet univers mais veut immédiatement le changer. « Le monde du vin est un monde de relations humaines, j’aime ! Mais c’était aussi à l’époque un univers en sursis, dogmatique et conservateur, ça je n’aime pas ! » Il a l’intuition que les vignerons doivent se regrouper et fonde les Vins du Sud-Ouest. Recruté au début des années 2000 par les Vins de Rabastens, il se trouve emporté dans la crise viticole de 2005. Les trois caves de Técou, Fronton et Côtes d’Olt « sont empêtrées dans des difficultés de trésorerie et lâchées par les banques ». Lors d’une réunion de crise au Conseil régional, Jacques Tranier sort les conclusions de la thèse professionnelle qu’il termine et qui est consacrée à la stratégie des caves viticoles à horizon 2025. « Mon hypothèse est que la consommation de vin va baisser en France mais qu’elle va monter au niveau mondial. Si le client s’éloigne, la taille critique nécessaire augmente ! » Dans la foulée, et alors qu’à l’époque c’était la guerre des chefs, les trois coopératives acceptent de le recevoir : il leur propose de fusionner. Vinovalie est créée. « Il m’aura fallu plus de 10 ans pour aboutir »,
54 . ObjectifNEWS . Juillet-Août 2013
BIO EXPRESS
1961
Naissance le 24 octobre 1961 à Mirandol dans le bistrot de mémé Cécile
1987
Dirige le Comité interprofessionnel des vins de Gaillac
1992
Fonde les Vins du Sud-Ouest
2001
Prend la direction de la cave de Rabastens
2004
Lance le Rosé Piscine
2006
Fonde et dirige Vinovalie
2013
Prépare la fusion de 2014
reconnaît Jacques Tarnier. Installé devant une menthe à l’eau, il se met alors à raconter comment il a inventé le rosé piscine… Il a 42 ans, le « bringueur revendiqué » est en vacances à Cavalaire, et prend un verre avec des amies. Elles boiraient bien du vin mais il fait chaud… Il commande du rosé et pour leur faire plaisir, il ajoute des glaçons. De retour à Rabastens, il décide sur le champ de créer un vin rosé « à boire absolument avec des glaçons », comme le préconise depuis la publicité. « Hérésie, hurlent les gardiens du dogme qui considèrent qu’on sortait des codes sacrés du vin. J’ai été vu comme un traître… » Oui mais voilà, les ventes lui donnent raison. 50 000 bouteilles vendues en 2004, 1 million en 2012 ! De quoi rassurer son conseil d’administration et doper ses envies anti-conformistes. Depuis, Vinovalie (32 M€ de CA en 2007, 43 M€ en 2012) a continué à commercialiser des vins plus « tendance ». « N’ayons pas la nostalgie du consommateur d’hier. Pourquoi le domaine du vin serait le dernier secteur à échapper à la dictature du client ? » Se faisant, il lance en 2012 Ginger Rose (un rosé au gingembre), continue à segmenter le marché et à « casser les codes ». Détestant « le snobisme et l’aristocratie du vin », il déclare très tranquillement : « je veux changer un modèle économique encore très patrimonial. L’accès à la terre est quasiment interdit à celui qui n’y est pas né. Nous devons aider financièrement des jeunes formés et passionnés. » À l’écouter expliquer ses projets (l’œnotourisme, les investissements, les projets innovants), on se dit que cet homme est étonnant. Contrairement à beaucoup de chefs d’entreprise, il n’a pas un discours déprimé. Peut-être n’est-il pas au courant que la France est en récession ? Réponse : « le monde de demain sera meilleur que celui d’aujourd’hui ». C’est vrai, puisque Jacques Tranier le dit. Dans le business comme dans la vie, l’enthousiasme est une maladie contagieuse Emmanuelle Durand-Rodriguez
Il est comme ça !
ON / R. Benoit
Tablette ou portable ? Les deux Lève-tôt ou couche-tard ? Les deux
Le défaut que vous ne pardonnez pas à vos collaborateurs ? La malhonnêteté
Travail le week-end ou détente ? Les deux
Révolutionnaire ou conservateur ? Devinez
Note de synthèse ou rapport fouillé ? Note de synthèse
Vos modèles ? Les maîtres de vie Socrate, Bouddha et Jésus
La qualité que vous préférez chez vos collaborateurs ? L’imagination
Beattles ou Rolling Stones ? Les deux
Juillet-Août 2013 . ObjectifNEWS . 55
L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération
PORTRAIT DÉCIDEURS
DÉCIDEURS À SUIVRE
ON
NOMINATIONS
Latécoère
Jean-Pierre Saintouil
ON / R. Benoit
ON / R. Benoit
Jusqu’alors directeur général de l’équipementier aéronautique, Bertrand Parmentier, 57 ans, remplace François Bertrand au poste de président du directoire. Entré chez Latécoère en 2009, il était précédemment en poste au sein des Laboratoires Pierre Fabre. Il sera secondé par Éric Gillard, directeur des opérations. Il aura pour mission d’accélérer les projets en cours de Latécoère, particulièrement de trouver un partenaire industriel solide dans le monde très atomisé des aérostructures. En 2017, l’entreprise célèbrera ses 100 ans. Son chiffre d’affaires pour 2012 est de 643,6 M€. Son rapport sur la situation de Sanofi à Toulouse a été salué par le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, et la direction de Sanofi a accepté de prendre le document comme « feuille de route » dans les négociations avec les salariés. Jean-Pierre Saintouil, 58 ans, père de trois enfants, est l’homme du compromis dans le dossier Sanofi : il préconise le maintien du groupe pharmaceutique pendant 5 ans à Toulouse, et laisse la porte ouverte à un désengagement de Sanofi au-delà de ce délai. Une solution qui ne satisfait pas complètement les syndicats, mais qui représente, selon le ministre « le juste milieu entre ceux qui ne veulent rien changer et ceux qui veulent tout faire disparaitre ». Jean-Pierre Saintouil est également directeur du pôle Santé de Toulouse Tech Transfer, une mission qu’il a déjà exercée au sein de l’institut Pasteur, comme chef du service de transfert de technologie, entre 2000 et 2007.
Recaero Nicolas Pobeau, 38 ans, est nommé directeur ON / R. Benoit
général du groupe familial. Il était jusqu’à présent directeur commercial et succède à son père, Thierry Pobeau.
Vins de Cahors ON / R. Benoit
L’Union interprofessionnelle des vins de Cahors a un nouveau président : Bertrand-Gabriel Vigouroux succède à Jean-Marie Sigaud.
IRT-AESE Gilbert Casamatta, ancien président du Pres,
Emmanuel Schwartzenberg
ON / R. Benoit
a été nommé à la présidence de l’Institut de Recherche technologique aéronautique, espace et systèmes embarqués.
veut relancer TLT
L
56 . ObjectifNEWS . Juillet-Août 2013
ON / R. Benoit
Catherine Lambert quitte le Cnes pour devenir directrice du Centre européen de recherche et de formation avancée en calcul scientifique (Cerfacs) à Toulouse. Elle prendra officiellement ses fonctions le 1er octobre.
DR
Cerfacs
e journaliste et producteur audiovisuel Emmanuel Schwartzenberg a été nommé président directeur général de TLT (Télé Toulouse). Il a pris la succession de René Grando le 1er juin. Le journaliste et producteur est passé par les rédactions de France Soir, Le Figaro et La Provence, entre autres. Emmanuel Schwartzenberg ambitionne de faire de TLT, « la chaîne des rendez-vous réguliers des Toulousains », avec une grille de programme plus claire et régionale.
DÉCIDEURS À SUIVRE
Jean-Jacques Labadie Nouveau directeur régional d’Air France
ON
Interview
Jean-Pierre Mas n’est pas intéressé par Fram
À
49 ans, Jean-Jacques Labadie prend le 1er juillet les fonctions de directeur régional d’Air France. Ce père de 3 enfants, ancien rugbyman, était jusqu’à présent directeur commercial et marketing de la filiale Bluelink. Il a effectué une grande partie de sa carrière au sein du groupe Air France. Ce Bayonnais a également été directeur général du tour-opérateur Nouvelles Antilles. Un parcours qui oscille entre tourisme et aéronautique. Il succède à Christian Lahccen, qui quitte Toulouse pour Pointe-à-Pître où il prend la direction régionale Guadeloupe d’Air France. Christian Lahccen, nommé en 2008, a notamment lancé la base Air France à Toulouse en avril 2012. Jean-Jacques Labadie aura pour mission de consolider ces aquis, et de continuer à mener à bien le plan Transform.
OFF
ObjectifNews : Êtes-vous intéressé par une prise de participation au capital de Fram ? Jean-Pierre Mas : Non. Même s’il faut que l’on développe une activité de production chez Selectour-Afat, elle ne doit pas se traduire par le rachat ou l’entrée dans le capital d’un tour-opérateur. Concernant Fram, nous ne faisons pas partie des solutions envisagées. ON : Vous suivez quand même le dossier ? J-P.M : Étant un de nos quatre plus gros
fournisseurs, nous restons attentifs à l’avenir de Fram. J’ai rencontré le président du directoire Daniel Cohen pour discuter de nos perspectives communes d’avenir.
ON : Un rapprochement avec un tour-opérateur est envisageable ? J-P.M : Le modèle des tour-opérateurs n’est plus adapté aux réalités du secteur et risque de payer les pots cassés de la crise. Nous pensons donc qu’il faut donner les moyens à nos agences de créer leurs propres voyages.
ON
ON
Daniel Cohen
Jacques Igalens
Laurent Spanghero
Daniel Cohen a pris en février les rênes de Fram, qui a du mal à redresser la situation. Le nouveau président du directoire est à la recherche de 10 M€ et pourrait faire entrer un nouvel actionnaire au capital du tour-opérateur. Fram pâtit aussi d’une mauvaise communication, toutes les demandes d’interview étant systématiquemet refusées.
À 63 ans, l’enseignant–chercheur devient directeur de Toulouse Business School. Ancien chef d’entreprise, spécialiste des ressources humaines, il a déjà passé 15 ans au sein de l’école. Parmi ses priorités, le changement de statuts de l’établissement consulaire. Il succède à Pierre Dreux, remercié après un an seulement à ce poste de directeur.
Celui qui a créé la société Spanghero SAS à Castelnaudary en 1970 a déposé une offre de reprise de l’entreprise, actuellement filiale de la coopérative Lur Berri. Il souhaite « laver son honneur en restaurant la confiance des consommateurs » après le scandale de la viande de cheval. Laurent Spanghero apporte plus de 1 M€ de capital pour financer ce nouveau départ.
58 . ObjectifNEWS . Juillet-Août 2013
JJ Ader
DR
À l’heure où le tour-opérateur toulousain Fram cherche quelque 30 à 40 M€, les rumeurs sur une prise de participation d’Afat-Selectour se sont multipliées. Réponse du coprésident.
La Fondation BNP PARIBAS présente
Piano Jacobins Toulouse 3 › 30 septembre 2013
Menahem Pressler
Bezhod Abduraimov
Kit Armstrong
Karim Saïd
Boris Berezovsky
Jonas Vitaud
Nino Gvetadze
Llyr Williams
Beatrice Rana
David Fray
Ismaël Margain
David Violi
Evgeni Bozhanov
Luis Fernando Perez
Romain Descharmes
Jonathan Biss
Pascal Amoyel
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Joaquín Achúcarro
pianojacobins.com 0 826 303 636 Yaron Herman
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Agences immobilières
La guerre des rése Avec une baisse de 20 à 25 % des transactions enregistrées en 2012, les grands réseaux immobiliers se livrent une guerre sans merci, en ligne comme sur le terrain.
A
vec 150 000 transactions perdues et 10 000 emplois détruits dans toute la France en 2012*, les agents immobiliers se remémorent avec nostalgie les grandes années. Celles où maisons et appartements s’achetaient ou se vendaient comme des petits pains partout en France. Pour ne rien arranger, 2013 ne sera sans doute pas un grand cru. « Le volume de transactions devrait osciller entre 600 000 et 650 000 », estimait en début d’année Jean-François Buet, le président de la Fnaim. Pour s’en sortir, les professionnels de l’immobilier se livrent une bataille féroce. « Les agences les plus récentes et celles qui sont situées dans les territoires ruraux sont particulièrement exposées », décrivait encore Jean-François Buet, qui annonce avoir
En Haute-Garonne, 22 agences immobilières ont baissé le rideau en 2012 perdu 10 % des ses adhérents l’année dernière. En Haute-Garonne, 22 agences immobilières ont baissé le rideau en 2012. C’est trois fois plus qu’en 2011 et le double de 2010 selon le Tribunal de commerce. Pourtant, Toulouse reste stratégique pour les principaux réseaux immobiliers. À l’instar de Century 21, qui dispose de 24 agences dans un rayon de 30 km autour de Toulouse et 870 sur l’ensemble du territoire. « Aujourd’hui, nous occupons 10 à 12 % du marché des professionnels au niveau national et réalisons entre 60 et 80 ouvertures d’agences par an », décrit Laurent Vimont, le PDG.
Century 21 a son académie de formation Chez Century 21, aucun territoire exclusif. Les chefs d’agence doivent se partager le secteur en bonne intelligence, à condition que la performance soit au rendez-vous. « Chacun doit occuper 10 à 15 % de parts de marché du territoire dans lequel il se trouve », détaille Laurent Vimont. Pour les aider, le groupe s’est doté d’une académie interne de formation. Une petite machine de guerre qui délivre aux nouveaux les clés des méthodes de vente offensive
60 . ObjectifNEWS . Juillet-Août 2013
et du marketing, et leur apprend à jouer sur le poids de la marque. Ceux qui n’y parviennent pas quittent le navire assez vite.
Booster, un trublion sur le marché toulousain Autre stratégie chez Orpi, qui revendique une place de « premier réseau immobilier de France avec 1 250 agences » : en région, le groupe a incité les agences à se regrouper au sein de Groupements d’intérêts économiques (GIE) pour mieux quadriller le territoire. Ainsi, rien que dans les rues du centre-ville toulousain et de la première couronne, 31 agences à la bannière rose ont fleuri ! Mais à Toulouse, il y a trois ans et demi, l’arrivée du réseau Booster a changé la donne. À sa tête, Stéphane Rose, la quarantaine ambitieuse et totalement décomplexée. Installé dans la Ville rose il y a dix ans, cet ancien directeur régional de la bourse de l’immobilier
ENQUÊTE IMMOBILIER
aux EN CHIFFRES
-25 %
la baisse du volume de transactions enregistrées par les grands réseaux immobiliers en 2012
22
ON / R. Benoit
le nombre d’agences immobilières qui ont déposé le bilan en Haute-Garonne en 2012
50%
la part de marché qui échappe aux professionnels en France
L’appétit de Gargantua des mandataires immobiliers Ils n’entrent dans aucune case mais occupent désormais une vraie place sur le marché et ont totalement redistribué les cartes de la profession. Les mandataires immobiliers affichent des résultats incroyables : +12 % de parts de marché en 2012 (Capi France) quand la majorité des réseaux ont baissé de 20 %. Le réseau du groupe Artémis, qui compte 1 400 collaborateurs, annonce 500 nouveaux recrutements pour 2013
selon un principe simple : chacun peut devenir expert immobilier dans son quartier moyennant un droit à payer de 300 € / mois. En échange, Capi fournit à ses vendeurs des outils de communication et d’aide à la vente. Un système qui a suscité de nombreuses critiques de la part de la profession. « Un tiers de nos mandataires sont d’anciens agents immobiliers et 40 % environ viennent
d’autres horizons, mais nous les formons », assume Laurent Hren, le responsable communication de Capi France, qui souhaite augmenter sa présence en Midi-Pyrénées. Pour communiquer, eux aussi s’offrent une visibilité accrue sur 1 400 sites internet, avec un budget considérable mais top secret. « Je peux seulement vous dire que nous avons consacré 450 000 € supplémentaires à internet en 2012. »
Juillet-Août 2013 . ObjectifNEWS . 61
IMMOBILIER ENQUÊTE affiche la couleur sans détour. « Ici, il n’y a pas de “maillot jaune” dans l’immobilier. Mon objectif, c’est de prendre la place en m’inscrivant dans l’ADN du marché toulousain et de devenir le leader. » Avec déjà six agences disséminées dans la ville, l’homme d’affaires, à peine gêné par la crise, a ouvert 4 agences l’année dernière et vise 500 transactions dans Toulouse intra muros fin 2013. Dans trois ans, il l’affirme, il aura sans doute doublé le nombre de ses implantations. Qui dit mieux ? Mais le groupe, qui a commencé par afficher des prestations low-cost, a provoqué l’ire de la profession. « Au début, nous pratiquions des honoraires inférieurs de 30 à 40 % au reste du marché. Mes confrères m’ont demandé de cesser cette pratique, c’est fait. Mais ils me détestent quand même. »
Aujourd’hui, il s’amuse des petits règlements de comptes entre amis et savoure le fait de jouer les trublions face à des pratiques qu’il qualifie de « trop tranquilles ». Son arme ? Le service, avec des agences ouvertes de 8h45 à 20h30, 6 jours sur 7, quand la majorité de ses concurrents sont fermés, et une vraie force de frappe en ligne. « Nous sommes présents sur 150 sites internet, disposons d’une base de 4 700 acheteurs référencés et enregistrons 12 000 visites par mois sur notre site. »
Les indépendants résistent grâce au net Internet. Voilà le nouveau terrain de chasse des agents immobiliers… Car, quand les acheteurs ne poussent plus la porte des agences, il faut bien aller les chercher ! Ce n’est pas Joëlle Canivenq qui dira le contraire. Installée à Castelnau d’Estrétefonds depuis 7 ans, elle cumule les handicaps sur le papier. Son agence récente est située en zone rurale et ne fait partie d’aucun réseau. « Je suis même cernée par des enseignes nationales à 5 km à la ronde. Alors, pour m’en sortir, je mise sur le relationnel à fond et depuis peu, sur internet. C’est devenu un passage obligé car aujourd’hui 95 % de mes ventes
ON / R. Benoit
Ici, il n’y a pas de maillot jaune dans l’immobilier. Mon objectif est de devenir le leader
> Internet est devenu un passage obligé pour les agents immobiliers, notamment les indépendants
sont générées par seloger.com. » Même stratégie pour Emmanuel et Corinne Fernandez, de l’agence Immobilier Saphir, à Purpan. Eux aussi sont indépendants et ne lésinent pas sur le budget internet pour faire face à une sérieuse concurrence dans le quartier. « leboncoin.fr me coûte 15 € par contact et seloger.com 1 à 2 euros par contact généré. » Sans aucune garantie que ces contacts soient qualifiés… Mais peu importe le coût, car ils en sont sûrs : en immobilier, les affaires se font désormais sur internet. En être est le seul moyen de récupérer ce client qui leur échappe toujours : le particulier qui trusterait une transaction sur deux ! Béatrice Girard *Bilan Fnaim 2012
La gestion de portefeuille, un levier anti-crise À la tête du syndicat Unis*, Janine Redon, installée rue Pharaon, rappelle aussi « qu’en période de vache maigre, la gestion est un autre levier fort. » Parmi les agences adhérentes, la gestion génère en moyenne 50 à 70 % du chiffre d’affaires. Un bon matelas, qui a aussi bien souvent une incidence sur les transactions. « C’est d’abord à nous, gestionnaires, que s’adresse un propriétaire pour vendre son bien ! » À méditer… *En Midi-Pyrénées, les professionnels de l’Unis gèrent 98 000 lots en copropriétés et 52 000 lots en gestion locative.
62 . ObjectifNEWS . Juillet-Août 2013
IMMOBILIER NEWS
Les grands travaux des universités toulousaines
ON / R. Benoit
EN CHIFFRES
> L’Université de Droit, économie et gestion de Toulouse est propriétaire de ses locaux
UT1 et UT2. Deux facs, deux stratégies face à une seule problématique : le manque d’espace !
M
irail comme Capitole, les deux universités toulousaines courent après les m2. La première, conçue par Candilis dans les années 60 pour 9 000 étudiants, en compte 24 000 cette année. La seconde, qui occupe 80 000 m2 de locaux dans le centre historique, affiche des taux d’occupation de 133 % ! Dans ces deux universités, les grands travaux sont lancés.
Partenariat public-privé au Mirail L’Université Toulouse 2 et l’entreprise Vinci ont signé un partenariat public-privé qui leur permettra de réaliser la 3e tranche de travaux de rénovation et de disposer à terme de 20 000 m2 supplémentaires. « Un investissement public de 202 M€ est nécessaire, plus une somme équivalente pendant 27 ans pour entretenir le site. Vinci engage les fonds de départ, que l’État remboursera sous forme de loyers annuels d’un montant de 13 M€ », détaille Jean-Michel Minovez, président de Toulouse 2. Objectif ? Disposer d’ici 2016 de 23 hectares réaménagés et 94 000 m2 de bâtiments rénovés ou reconstruits.
L’UT1, propriétaire de ses murs Autre stratégie pour l’Université Toulouse 1 Capitole, où une convention de dévolution du patrimoine signée en 2011 avec le ministère, a rendu l’université propriétaire de ses murs. « Nous sommes les plus gros propriétaires du centre historique »,
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s’amuse son président, Bruno Sire. L’État contribue à hauteur de 5 M€ / an et l’université apporte un budget d’1 M€ / an. Cette convention permet à l’UT1 de décider, avec son conseil d’administration, de sa stratégie immobilière. Elle se concrétise par la construction de 10 000 m2 pour la future Toulouse School of Economics (TSE), dont le chantier a été lancé en février pour une livraison en 2015. Coût total ? 45,5 M€ dont plus de 30 M€ de subventions diverses. Par ailleurs, le permis de construire du futur Institut d’études politiques situé quai SaintPierre, dans l’ancien bâtiment EDF, devrait être déposé d’ici un mois (lire encadré). À plus long terme, l’UT1 dispose encore d’un hectare de réserves foncières au cœur de la cité administrative et de 7 000 m2 rue Valade Béatrice Girard
L’IEP choisit l’agence toulousaine GGR pour ses futurs locaux Parmi une soixantaine de candidats, c’est l’agence d’architecture toulousaine GGR (Laurent Gouwy, Alain Grima, Jean-Luc Ramès) qui a été choisie pour construire Sciences Po Toulouse. « Ce projet respectait le cahier des charges et notamment la contrainte de respect de la façade Saget existante », décrit Bruno Sire. Le bâtiment sera donc surélevé, doté d’un hall d’entrée monumental et d’une terrasse sur le toit. Sa surface, doublée, atteindra 5 000 m2. Coût du projet ? 23 M€ financés entre autres par la vente de l’actuel bâtiment de Sciences Po, rue des Puits Creusés.
133 % le taux d’occupation des locaux actuels de l’Université Toulouse 1 Capitole
45,5
le coût en millions d’euros du chantier de la future Toulouse Business School
L’autre club toulousain qui conjugue esprit d’équipe et valeurs
Identifier les grands enjeux du management et des ressources humaines de demain, les aborder sous un angle à la fois créatif et prospectif pour «Construire un Monde Résolument Humain», c’est la vocation du CMRH. Nos membres, dirigeants d’entreprises, managers, professionnels de la fonction RH, consultants, enseignants, chercheurs, avocats, juristes... réfléchissent, agissent et travaillent ensemble pour préparer le futur. Avec sérieux, sans se prendre au sérieux : très attachés au professionnalisme de nos actions et au dynamisme de nos initiatives, nous souhaitons avant tout que notre Club soit un lieu de partage, d’échanges et d’amitié.
Partageons notre énergie et nos idées pour avancer ensemble www.cmrh.fr
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humaines
ON / R. Benoit
IMMOBILIER LES ARCHITECTES
> De gauche à droite, Charles Séguier, Guillaume Pujol et Jean-Manuel Puig (Absent sur la photo, Olivier Companyo)
BIO EXPRESS
1999
Création de l’agence Puig Pujol architectures par Jean-Manuel Puig et Guillaume Pujol
2006
Livraison du Palais des sports de Toulouse réalisé avec l’architecte Jean Guervilly
2011
Fusion avec l’agence Ping-Pong fondée par Olivier Companyo et Charles Séguier
Puig Pujol L’architecture sans chichis Palais des sports, bâtiment Job, Andromède… En 14 ans, Jean-Manuel Puig et Guillaume Pujol ont signé des réalisations emblématiques. Avec leurs associés Olivier Companyo et Charles Séguier, ils nous ouvrent leurs portes. Rencontre. L’aventure démarre en 1999 pour Jean-Manuel Puig et Guillaume Pujol. Copains, complémentaires, ces deux-là se rencontrent sur les bancs de l’école d’architecture de Toulouse. Après Paris, Atlanta et Milan, c’est ici qu’ils démarrent leurs carrières. Une porte sans logo abrite leur univers. L’ambiance ? Sans prétention ! Une quinzaine d’architectes partage un vaste open space sous des charpentes métalliques, deux tables de ping-pong, témoins de « charrettes », servent de tables de réunions et on ne devine pas tout de suite qui est le chef ! À l’image de la philosophie de l’agence : « pratique collective, mise au débat de chaque projet, et priorité aux enjeux urbains… » Ce sera le cas avec le concours remporté à la Cartoucherie : 150 logements conçus comme un village vertical. Avant cela, PPA a commencé tout petit. « À 25 ans, on a tenté notre chance dans d’innombrables concours, mais rien ne sortait. On a persévéré jusqu’à émerger comme une jeune agence. » En 2000, ils bénéficient de l’effet
« sortie de crise » et décrochent leurs premiers marchés publics : la gare de bus de Marengo, une station de métro… Jusqu’au déclic ! Un coup de fil de l’architecte Jean Guervilly qui leur propose de s’associer pour le concours du Palais des sports de Toulouse. « On avait 30 ans, lui 60, ça a été une rencontre déterminante. » Après le Palais des sports en 2006, ils font le choix d’un développement raisonné, pour que l’architecture garde le pas sur le business. Olivier Companyo et Charles Séguier rejoignent l’agence en 2011, et l’histoire s’écrit désormais à quatre. La même année, la réhabilitation du bâtiment Amiral Job leur vaut un grand prix d’architecture. Avec 1,4 M€ de chiffre d’affaires, les fondateurs de PPA gardent la tête froide. Leur ambition ? Rayonner au-delà de Midi-Pyrénées et pourquoi pas parmi les architectes parisiens. Un projet de 70 logements décroché à la ZAC Rives de Seine (Boulogne-Billancourt) est peut-être le premier pas Béatrice Girard
EN BREF Appel à candidatures à Monaco
Habitat participatif
À lire
La Principauté vient de lancer un nouvel appel à candidatures pour son projet d’extension sur la mer. Il s’agit de gagner 6 hectares à horizon 2024 au large de Fontvieille. Dépôt des dossiers jusqu’au 23 juillet.
Les réunions publiques sur les différents projets d’habitat participatif en cours dans l’agglomération, comme La Cartoucherie, se prolongent cet été. Plus d’infos sur www.accession-participative.fr
Les éditions Poïesis consacrent un ouvrage à l’architecte Fernand Pouillon, natif du Lotet-Garonne, qui a révolutionné les modes de production. Humanité et grandeur d’un habitat pour tous, prix public 24 €.
66 . ObjectifNEWS . Juillet-Août 2013
Nouvelle formule Le guide de l’habitat à Toulouse et sa région Analyse du marché • Conseils pratiques • Financement
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Une publication
© D. Viet
Réunions, congrès, salons, séminaires…
au cœur de Toulouse ?
L’effet Espaces Vanel
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FINANCEMENT IMMOBILIER
Comment investir dans la pierre-papier ?
EN BREF Météo des taux
Face à la baisse de rentabilité de certaines assurances vies, la pierre-papier séduit de plus en plus de particuliers. Mode d’emploi avec Karl Toussaint du site www.net-investissement.fr.
Investir dans la pierre-papier consiste à acheter des parts d’une société de placement civile immobilière (SCPI) qui détient un parc d’immobilier de bureaux, d’entrepôts ou de commerces répartis sur tout le territoire. Il en existe actuellement 150, gérées par 26 groupes en France, pour un montant total de 27,3 Md€ de capitalisation et une collecte nette de 2,5 Md€ en 2012. Ces SCPI que l’on dit « de rendement », permettent aux particuliers d’investir, en théorie à partir d’une part, pour quelques centaines ou milliers d’euros. Dans les faits, l’investissement moyen s’élève à 30 000 €. Il s’agit d’un placement de rentabilité dont la durée moyenne de détention est de 22 ans. Néanmoins, 8 ans est la durée moyenne recommandée : suffisant pour amortir les frais d’entrée de 8 ou 10 %.
Quels sont les avantages ? Investir dans une SCPI qui a une multitude de supports (bureaux en Îlede-France, EHPAD en province, PME de croissance, etc.) est un bon moyen de diversifier ses risques ! Chaque investisseur touche des revenus fonciers trimestriels, en fonction du rendement de la SCPI et du nombre de parts investies. Les loyers servis nets n’impliquent ni contrainte de gestion, ni taxe foncière. 90 % des SCPI du marché sont à capital variable, elles permettent à ceux qui le souhaitent d’acheter de nouvelles parts ou de récupérer leur capital facilement. Depuis deux ans et la baisse de rentabilité de certaines assurances vie investies uniquement en fonds euro, les SCPI se sont imposées auprès de nombreux particuliers. Elles ont en effet la
ON / R. Benoit
Quel est le principe de la pierre-papier ?
Selon le dernier baromètre des taux immobiliers, publié par la Cafpi en mai dernier, l’homogénéisation des taux immobiliers serait en marche. 11 régions sur 22 affichent en effet des taux fixes sur 10 ans à 2,45 %. Midi-Pyrénées est moins bon marché, avec un taux constaté à 2,55 % sur cette durée et 3,25 % sur 25 ans contre 3,10 % en Rhône-Alpes et Paca.
Acheteurs déprimés, marché bloqué
réputation de privilégier la qualité à la quantité, en n’investissant que dans des endroits « premium ».
Sur quels critères choisir une SCPI ? Le rendement moyen d’une SCPI oscille entre 4,80 et 5,10 %, mais ce ne doit pas être le seul critère de choix ! Il faut tout d’abord privilégier une SCPI stable au regard notamment de la valeur de l’actif : les SCPI dotées de 150 à 200 M€ d’actifs ont des tailles suffisantes. Autre critère : le taux d’occupation. Il doit être supérieur ou égal à 90 %. Enfin, surtout dans une conjoncture un peu opaque, il est conseillé d’investir dans plusieurs SCPI différentes. Par exemple, investir dans une SCPI dite « de fonds de portefeuille », composée de 70 % d’immobilier parisien qui ne déprécie pas et de 30 % en province, dans une SCPI qui possède de l’immobilier THQE et pourquoi pas compléter par une SCPI positionnée sur une niche comme le secteur de la santé (crèches, EHPAD, etc.) Béatrice Girard
Le Crédit Foncier décrit, dans son dernier point de conjoncture logement, un repli des volumes de ventes et une inflexion des prix. En cause ? Un attentisme qui bloque le marché résidentiel car il affecte les secundo-accédants à la fois acheteurs et vendeurs qui ne réalimentent plus l’offre de logements.
Duflot sur la pointe des pieds Les derniers chiffres de la Fédération des promoteurs immobiliers de France (FPI) montrent un démarrage timide du dispositif Duflot avec une nouvelle baisse des ventes aux investisseurs privés (-23 %), à peine compensée par une hausse de l’accession à la propriété (+ 4 %).
Immobilier surévalué ! Selon le magazine The Economist, l’immobilier français est largement surévalué ! Les loyers de 39 %, les prix au m2 de 34 %, affirme le journal dans son classement sur la valeur de la pierre. Il donne même un bonnet d’âne à la France moins bien classée que l’Angleterre, l’Espagne etc…
Juillet-Août 2013 . ObjectifNEWS . 69
BACK OFFICE
Entreprise
Organiser une conférence de p La conférence de presse est une étape importante pour la communication de l’entreprise. Souvent très sollicités, les journalistes ne peuvent assister à tous les rendez-vous qui leur sont proposés. Il convient donc de les attirer par le sujet présenté mais aussi en les conviant dans un lieu inhabituel, qui suscitera encore davantage l’intérêt. par Stéphanie de Balorre
On descend quelques marches pour pénétrer en sous-sol dans une superbe salle en briques apparentes, avec éclairage indirect chaleureux et fauteuils en cuir très confortables. La capacité maximale du Bibent est de 22 personnes assises autour d’une grande table ovale, d’une petite trentaine dans une configuration restaurant. Mais on peut également ne prévoir que des chaises et un pupitre central. Entre 8h30 et 11h des petits-déjeuners sont organisés (fruits pressés, boissons chaudes, pain et viennoiseries, œufs, etc.), déjeuners ou dîners ensuite.
Tout près de la place Wilson, le Colmado a créé l’événement lors de son ouverture en septembre dernier. Composé de deux espaces distincts, c’est un endroit où organiser des rencontres avec la presse. Ce restaurant - bar à tapas d’inspiration barcelonaise propose un bar convivial et chaleureux où l’on peut s’installer autour du zinc ou sur des banquettes. À l’étage, place au restaurant et à ses tables nappées pour le déjeuner ou le dîner. On peut privatiser tout ou partie du lieu. En fonction de l’événement, on préfèrera le côté informel du bar ou l’ambiance plus feutrée du restaurant.
> Location de la salle gratuite à partir de 15 pers., petit-déjeuner à 22 € / pers, menu société au déjeuner ou au dîner à 60 € / pers, boissons et café compris. Le Bibent, 5 place du Capitole, Toulouse – 05 61 23 97 36
www.lebibent.com
70 . ObjectifNEWS . Juillet-Août 2013
DR
… dans une nouvelle adresse
DR
… dans un lieu emblématique
> Le petit-déjeuner varie entre 12 et 18 €, le déjeuner est à partir de 18 € et, à la carte, il peut atteindre 38 €/pers. Le Colmado, 1 rue des Trois Journées, Toulouse – 05 61 42 52 82
www.colmado.fr
BACK OFFICE
… dans un lieu atypique
Dans ce centre de création contemporaine, l’idée est de monter un projet à travers des partenariats (spectacles, etc.) dans l’un des 5 espaces différents du Théâtre Garonne (ateliers, grand théâtre, restaurant avec terrasse sur la Garonne, galeries).
François-Xavier Tourot
resse…
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Un théâtre
> Théâtre Garonne, 1 avenue du Château d’Eau, Toulouse - 05 62 48 56 83
… dans un hôtel
Une galerie d’art
Au Citiz Hôtel, situé sur les boulevards tout proche du Capitole, la salle de réunion de 75 m2 bénéficie de la lumière du jour. On se gare facilement grâce au parking sous l’hôtel tout en bénéficiant de la proximité liée au centre-ville. On réserve pour un petit-déjeuner mais aussi pour les repas préparés par le chef Valentin Néraudeau du Carré Rouge, qui seront pris dans le salon de thé attenant à la salle de réunion. Tout le matériel nécessaire à la tenue des réunions est fourni : paperboard, vidéoprojecteur, écran, wifi…
Le PINXIT, également salon de thé, reçoit des artistes photographes pour des expositions événements. Ici, on vous prépare le petit-déjeuner pour 25 personnes dans la pièce principale ou pour une quinzaine dans un salon retiré et discret.
ON / R. Benoit
www.theatregaronne.com
> Pinxit, 2 place Saint-Étienne, Toulouse – 05 61 39 17 14
> À partir de 420 € / pour une demi-journée, location de la salle. Ensuite, tarif à la demande (petit-déjeuner à partir de 10 € / pers, cocktail à partir de 35 € / pers boissons incluses) Le Citiz, 18 allées Jean-Jaurès, Toulouse – 05 61 11 18 18
Restaurée par un collectif de six photographes, cette adresse confidentielle du centre-ville est une plateforme de 400 m2 sur 2 plateaux avec une verrière qui apporte la lumière du jour. Le STUDIO LUCETTE est idéal pour des petitsdéjeuners et des déjeuners.
DR
DR
Un studio photo
> Studio Lucette, 20 rue Héliot, Toulouse – 06 30 67 10 66
www.studiolucette.com
www.citizhotel.fr
Juillet-Août 2013 . ObjectifNEWS . 71
BACK OFFICE
Découverte
Choisir un bon vin
Côtes de Gascogne Domaine San de Guilhem Blanc - 4 € 05 61 80 45 00 Trois cépages pour un vin blanc… Le colombard, rustique et fructifère, aux arômes de pêche, d’agrumes ou de noisette. L’ugni blanc et sa délicatesse rafraîchissante et printanière. Le gros manseng, enfin, équilibre par son volume un final avec ensemble. À servir frais. > En accompagnement de coquillages, d’une salade composée…
Gaillac Domaine de Borie Vieille « Rosé Tradition » Rosé – 6 € 05 61 62 50 05 De la fraîcheur, de la rondeur, du fruit, pour ce rosé travaillé à partir des trois cépages gaillacois syrah, duras et braucol. Température de service : 8°C. > Sera le compagnon parfait des grillades, du poisson, des plats méditerranéens, ou tout simplement en apéritif.
COUP DE
CŒUR
Madiran Ostau d’Estile 2009 Rouge – 9,50 € 05 61 70 55 89 Un vin issu de tannat à 75 %, de cabernet sauvignon et de cabernet franc. Le nez est puissant et complexe, sur des arômes de fruits rouges et noirs, des notes d’épices, de réglisse, de vanille et de bois. La bouche souple, ronde avec du gras, évolue vers une structure équilibrée. Les tannins sont puissants, mûrs et enrobés sur une finale longue de fruits rouges confits et de vanille. Servir entre 14 et 16°C. > Sur un salmis de palombes, des viandes rouges, des magrets de canard et nos fromages des Pyrénées.
Saint-Mont Plaimont Terroirs et Châteaux - Monastère 2008 Rouge - 15 € 05 59 04 08 00 Le Monastère 2008 est un vin ample et intense qui exprime des notes de fruits noirs mûrs, de violette et d’épices fraîches. Le potentiel d’évolution est exceptionnel. Température de service : 16°C. > En parfait accord avec un pigeonneau au jus de truffes.
L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération 72 . ObjectifNEWS . Juillet-Août 2013
BACK OFFICE
Business
… dans un château Le Château de Merville, situé à 20 min de Toulouse et 10 min de Blagnac, propose un cadre idéal pour recevoir des invités dans un parc paysager remarquable classé monument historique. On installe son buffet sur la vaste terrasse de 800 m2 qui s’ouvre sur la perspective du jardin de buis renommé. Une terrasse plus petite de 200 m2 pouvant être couverte est également disponible. Si l’on souhaite dîner à l’intérieur, deux grandes salles en briques et charpente apparente sont privatisables (Chalvet de 120 m2 et Bernuy de 180 m2). Le château propose une liste de traiteurs.
> CI-DESSUS Le patio central de La Vie en Rose, le restaurant du Radisson Blu Hôtel
… dans le parc d’une maison de maître Situé à 10 minutes de Toulouse, le Domaine du Bousquet, ancienne propriété agricole, a été entièrement rénové. L’ancienne maison de maître est désormais un restaurant et une partie des communs a été aménagée en une salle de réception qui s’ouvre sur une terrasse fleurie et un magnifique parc. C’est un endroit idéal pour profiter d’une soirée à l’extérieur dans un grand parc arboré tout en bénéficiant d’une solution de repli en cas de mauvais temps. On peut y organiser un apéritif ou un dîner et on fait appel au chef de cette belle adresse pour réaliser les buffets et menus. > Domaine du Bousquet, 13 rue de la Pradelle, Saint-Orens-de-Gameville – 05 61 39 01 60 Prix sur devis.
www.domainedubousquet.com
… dans un restaurant
DR
Juste à côté de l’aéroport de Blagnac et à 10 minutes du centre de Toulouse, le restaurant du Radisson Blu Hôtel, La Vie en Rose, s’ouvre sur un patio central dont une partie est abritée par une pergola. Sur une surface totale de 1 000 m2, on peut réaliser des privatisations modulables jusqu’à 350 m2. Grâce à des parois anti-bruit qui évitent d’entendre la rocade, un parking privatisé aisé et souterrain, cette adresse est idéale. Selon la thématique souhaitée, tout peut être proposé : éclairages, couleurs, types de buffets (ateliers de découpe de jambon, de foie gras, woks, vergers, barbecue, etc.) > Château de Merville, 31330 Merville – 05 61 85 18 51 Prix sur devis.
> Radisson Blu Hôtel Toulouse Airport, 2 rue Dieudonné Costes, Toulouse - Alexandre Bachelier : 05 61 16 18 32 Prix à partir de 40 € / pers. hors boisson.
www.chateau-merville.com
www.lavieenrose-retaurant.com
74 . ObjectifNEWS . Juillet-Août 2013
DR
Comment assurer la réussite d’une soirée d’entreprise ? Avec l’arrivée des beaux jours, on choisit un cadre atypique et au milieu de la nature, pas trop à l’écart de la ville, pour attirer un maximum de convives. Selon le nombre d’invités et l’objectif suivi, on opte pour un lieu classique ou plus contemporain. Sélection. par Stéphanie de Balorre
ON / R. Benoit
Organiser une garden party…
BACK OFFICE
NOUVELLES TABLES Le Moor
19 rue des Paradoux, Toulouse 05 82 74 44 68
DR
Le Moor est une toute nouvelle adresse qui se décline en bar à cocktails et restaurant. À midi, on déjeune d’une formule à 12 € et le soir à 20 et 24 € avec des recettes basées sur des produits frais.
Le Manoir du Prince
999 Route de Seysses, Portet-sur-Garonne 05 61 31 14 14
DR
C’est déjà l’été au Manoir du Prince. Un nouvel espace a été aménagé pour déguster des tapas autour d’une piscine et de la plage de sable. Ouvert du mercredi au samedi à partir de 18h30.
Le Bistroquet
4 rue Labéda, Toulouse 05 61 21 37 24
DR
Situé juste en face du TNT, le Bistroquet et sa jolie terrasse accueillent depuis un mois les clients à l’heure du déjeuner ou dès l’apéro autour d’une carte de tapas originales et délicieuses. À noter : c’est ouvert 7 jours/7, y compris le dimanche soir.
ÉVÉNEMENTS
1. Leçon de dégustation avec l’œnologue Sophie Kopetzki d’Oenoconsult
2. Paul Fabre, directeur général de l’IVSO
76 . ObjectifNEWS . Juillet-Août 2013
3. Le traiteur Falcou avait préparé des plats pour les accorder aux vins
4. Bertrand Vigouroux, Jacques Tranier, Diane Cauvin, Jacques Legros et Olivier Bourdet-Pees
ÉVÉNEMENTS
6. Pierre Izard, Jean Bergougnan (DTZ) et Michèle Bellan (CBRE)
7. Pierre Izard et Jean-Christophe Tortora
Afterwork Vins du sud-ouest
cocktail déjeunatoire Lancement du gofar 2013
> PHOTOGRAPHIES : de 1 à 4
> PHOTOGRAPHIES : de 5 à 7
150 personnes ont assisté lundi 22 avril à l’afterwork organisé par Objectif News et l’ESC Toulouse autour des Vins du Sud-Ouest. Cette soirée, qui a eu lieu à la CCI de Toulouse, a permis à cinq vignerons d’échanger sur l’avenir de ces vins qui souffrent encore d’une mauvaise réputation et d’un déficit d’image. La diversité des cépages est ressortie comme une des forces des vins du Sud-Ouest, et malgré les difficultés, les professionnels sont optimistes sur l’avenir des vins de la région. La soirée s’est terminée sur une dégustation de crus régionaux.
Le président du Conseil général de Haute-Garonne Pierre Izard et Jean-Christophe Tortora, président du groupe Hima, ont lancé, lundi 13 mai, l’édition 2013 du Guide de l’habitat, à l’occasion d’un cocktail déjeunatoire dans les locaux du Conseil général à Toulouse. Une centaine de personnes, acteurs de l’immobilier, du financement, et élus, a assisté à l‘événement. Entièrement remis à jour, le Gofar 2013 référence plus de 400 programmes immobiliers dans la Ville rose et 170 communes environnantes. L’AUAT est à nouveau partenaire du guide.
Juillet-Août 2013 . ObjectifNEWS . 77
Frédéric MARIE
5. Le Conseil général est partenaire de l’édition 2013 du Gofar
ÉVÉNEMENTS AGENDA
16-20
Vinexpo SALON DES VINS ET SPIRITUEUX (Hall 2 - Stand Q 10)
JUIN
Pendant 5 jours, Bordeaux accueille les professionnels du monde du vin et des spiritueux. 48 000 visiteurs sont attendus pour cette nouvelle édition.
> Renseignements : www.vinexpo.com/fr
17-23
Salon du Bourget 50e édition (Hall 2B - Stand gifas)
JUIN
C’est LE rendez-vous des professionnels de l’aéronautique et de l’espace. Conférences et présentations par des spécialistes. Les 3 derniers jours sont réservés au grand public.
> Renseignements : www.salon-du-bourget.fr
20
CMRH UNIVERSITÉ D’ÉTÉ
JUIN
Journée de conférence autour du thème « Art et Entreprise, Monde à part ? », avec la participation du philosophe et écrivain Charles Pépin.
> De 8h30 à 17h30 au Domaine de Preissac Renseignements : www.cmrh.fr
3
Piano aux Jacobins Festival international
SEPT.
Le Festival International « Piano aux Jacobins » se tient du 03 au 30 septembre. L’ouverture aura lieu le mardi 03, à 20h aux Cloîtres des Jacobins, avec la pianiste Menahem Pressler.
> Renseignements : www.pianojacobins.com
17
Matinale Objectif News - Caisse d’Épargne Airbus Corporate Jet Centre
SEPT.
L’invité de la rédaction est Benoît Defforges, PDG d’Airbus Corporate Jet Centre.
> De 8h30 à 10h au Casino Théâtre Barrière de Toulouse Inscriptions : matinales@objectifnews.com
Events
des solutions pour vos événements > petit-déjeuners et afterworks économiques > tables rondes et conférences-débats, congrès, rencontres BtoB Contact : Dominique Labaï 06 13 08 87 34 - dominique.labai@objectifnews.com @objectifevents
LE MONDE ÉCONOMIQUE ET POLITIQUE EN DIRECT
TOULOUSE
Dans les coulisses d’Airbus ENQUÊTE
© AIRBUS S.A.S / H. GOUSSÉ
Management, chiffres, recrutement, pression… L’entreprise comme vous ne l’avez jamais vue
Bimestriel - N°28 - juillet / août 2013
R 28997- 27 - F:3,50 €
IMMOBILIER
La crise relance la guerre des agences
PORTRAIT
Jacques Tranier, fêtard ou vrai stratège du vin ?
1er global média de l’économie régionale MIDI-PYRÉNÉES > AQUITAINE > LANGUEDOC-ROUSSILLON > RHÔNE-ALPES > provence-alpes-côte d’Azur
www.objectifnews.com
Contact : Cendrine Martinez 05 34 31 40 41 cendrine.martinez@objectifnews.com 78 . ObjectifNEWS . Juillet-Août 2013