Stat ur occitanie bilan emploi 2011 2016

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Occitanie

Bilan

n°1

Année 2016

Entre 2011 et 2016, l’Occitanie a créé 28 000 emplois dans le secteur privé

E

n 2016, les effectifs salariés progressent de 1,5% sur un an en Occitanie. Sur cinq ans, la hausse atteint 2,1% contre 0,5% au niveau national. Les secteurs d’activité moteurs de cette croissance sont l’hébergementrestauration et les autres services hors intérim. L’emploi industriel est mieux orienté en Occitanie qu’en France grâce au dynamisme de la fabrication de matériels de transport. En revanche, les difficultés persistent dans la construction qui a perdu 14 000 postes en cinq ans. Entre 2011 et 2016, les créations d’emplois dans la région sont concentrées dans trois départements : la HauteGaronne, l’Hérault et le Tarn-et-Garonne. En 2016, la région Occitanie compte

contre 6 100 en 2015). Sur cinq ans,

1,33 million de salariés du secteur

les

privé employés dans 162 0 00 éta-

de 2,1 %, soit un taux de croissance

blissements. Le taux de croissance

quatre fois supérieur à la moyenne

annuel des effectifs salariés atteint

salariés

progressent

Normandie 0,1%

effectifs salariés s’accélère chaque

cinq ans, la hausse atteint 12 % tandis

année depuis 2014 en Occitanie : la

qu’elle progresse de 9,2 % en France.

région totalise trois fois plus de créa-

Le salaire moyen par tête s’établit à

tions de postes en 2016 qu’en 2015

2 266 euros contre 2 527 euros au

(19 700 créations de postes en 2016

plan national, soit un écart de 10 %.

Tableau 1 : évolution des effectifs salariés et de la masse salariale de 2011 à 2016

Occitanie

BourgogneFranche-Comté 0,1%

Évolution annuelle (en %)

2012 2013

2014

2015

2016

Évolution sur 5 ans (en %)

Provence-AlpesCôte-d'Azur 1,6%

Graph. 1 : évolution annuelle des effectifs salariés en Occitanie et en France (en %) 2,0 France

-0,2

0,2

0,5

1,5

2,1

-0,4

0,0

0,0

0,1

-0,5

1,0

36 232

3,0

1,9

1,9

2,0

2,7

12,0

2 266

2,8

2,1

1,7

1,5

1,1

9,5

17,8

0,0

-0,5

0,0

0,1

1,0

0,5

0,0

1,8

0,2

-0,2

0,0

0,0

0,0

0,0

-0,5

Masse salariale (en Md€)

539,9

2,1

1,2

1,5

1,7

2,4

9,2

SMPT (en €)

2 527

2,2

1,8

1,6

1,6

1,4

8,7

[1]

Martinique 2,9% La Réunion 3,0%

Auvergne-Rhône-Alpes 1,1%

Source : Acoss / Urssaf / Dares

0,1

Source : Acoss / Urssaf / Dares

Guyane 1,5%

Corse 1,8%

-0,2

SMPT = salaire moyen par tête

CentreVal-de-Loire 0,4%

Occitanie 1,5%

162

Nb établissements (en millions)

Grand-Est 0,2%

Guadeloupe 2,1%

1 332

SMPT (en €)

Pays-de la-Loire 1,6%

Île-deFrance 1,0%

NouvelleAquitaine 1,0%

1,5

Emploi salarié (en millions) France

Bretagne 1,3%

elle progresse de 2,7 % en 2016 : sur

Le rythme de croissance annuel des

Masse salariale (en M€)

évolution de l’emploi sur cinq ans

une hausse annuelle de 2 % en 2015,

gistrent les plus fortes progressions.

Nb établissements (en milliers)

2,1%

Hauts-deFrance 0,6%

très dynamique en Occitanie : après

les Pays de la Loire (+1,6 %) enre-

Emploi salarié (en milliers)

employés dans le secteur privé en 2016

Carte 1 : évolution annuelle des effectifs salariés de 2015 à 2016

La masse salariale est également

PACA (+1,6 %) et

En niveau 2016

1,33 million de salariés

nationale (+0,5 %).

1,5%. En France métropolitaine, la Corse (+1,8 %),

effectifs

Chiffres clés

Occitanie

0,5

-1,0 2012

2013

2014

2015

2016

Source : Acoss / Urssaf / Dares

Bilan 2016 / Décembre 2017


L’emploi salarié par secteur d’activité L’hébergement-restauration et les autres services hors intérim, moteurs de la croissance des effectifs en Occitanie En 2016, le secteur des Hôtels-CafésRestaurants (HCR) emploie 84 000 salariés en Occitanie. Sur cinq ans, les effectifs des HCR progressent de 6,8 %. Ils ont en particulier fortement progressé en 2015. L’hébergement-restauration est ainsi le plus dynamique des grands secteurs d’activité en Occitanie. Dans le secteur des autres services hors intérim, les effectifs enregistrent une hausse de 5,4 % sur cinq ans. En 2016, la moitié des effectifs salariés occitans sont employés dans ce secteur, soit 648 000 salariés. Au sein des services hors intérim, les activités d’information et communication (+9,9 %) ainsi que les activités scientifiques et techniques (+7,3 %) sont les plus créatrices d’emploi sur cinq ans. Ces deux secteurs bénéficient de fortes hausses d’effectifs entre 2015 et 2016. Les effectifs sont également en hausse sur cinq ans (+6,5%) dans le secteur de la santé/action sociale qui emploie un tiers des salariés des services. En revanche, comme au plan national, les activités immobilières perdent des postes sur cinq ans : les effectifs reculent de 13,8 % en Occitanie et de 8,4 % en France. Dans le commerce, les effectifs salariés progressent à nouveau depuis 2015. Ils

La construction a perdu 14 400 postes en cinq ans

enregistrent une hausse de 0,5 % sur cinq ans tandis que le commerce ne crée pas de postes au plan national. En 2016, le secteur du commerce emploie 244 000 salariés en Occitanie.

En cinq ans, la diminution des effectifs salariés dans la construction est plus forte en Occitanie qu’en France (-11,5 % vs -8,6 %). En 2016, les pertes sont cependant moins nombreuses qu’en 2015 : 1 200 postes ont été détruits en 2016 contre 2 600 en 2015. En 2016, la construction emploie 111 200 salariés, soit 8,3 % des effectifs salariés occitans.

L’industrie mieux orientée en Occitanie qu’en France En 2016, 204 000 salariés sont employés dans l’industrie, soit 15,3 % des effectifs salariés en Occitanie contre 17 % en France. Les effectifs salariés du secteur industriel progressent de 1,8 % sur cinq ans en Occitanie. Sur la même période, ils diminuent de 5,2 % en France.

Graph. 2 : évolution annuelle des effectifs salariés par grand secteur d’activité hors intérim depuis 2011

Le dynamisme de l’industrie en Occitanie est porté par la fabrication de matériels de transport qui emploie 43 000 salariés en 2016. En cinq ans, les effectifs de ce secteur ont bondi de 17,3 %, soit 6 300 créations de postes. En comparaison, en France, la fabrication de matériels de transport perd des emplois sur cinq ans (-5,3 %).

(indice base 100 en 2011)

110 HCR

Industrie

100

Les industries extractives, liées à l’énergie et l’eau ainsi que l’industrie agroalimentaire enregistrent également des hausses d’effectifs sur cinq ans en Occitanie : 1 200 emplois ont été créés dans ces deux secteurs entre 2011 et 2016.

Industrie, dont :

Commerce

95 90 BTP

En revanche, les effectifs salariés reculent de 3,7 % dans le secteur des autres produits industriels. En 2016, ce secteur emploie 76 500 salariés, soit 40 % des effectifs salariés de l’industrie en Occitanie.

Tableau 2 : évolution des effectifs salariés par secteur d’activité

Autres services

105

85

2011 2012 2013 2014 2015 2016 Source : Acoss / Urssaf

Occitanie Effectifs salariés 2016 (en milliers)

Évolution en %

Structure en %

2016/2015

2016/2011

France Évolution en % 2016/2015

2016/2011

203,7

15,3

0,2

1,8

-1,0

-5,2

Industrie agro-alimentaire

35,5

2,7

0,9

1,3

1,0

0,1

Equipements électriques, électroniques, informatiques

22,1

1,7

-0,9

-4,4

-2,0

-7,2

Fabrication de matériels de transport

43,1

3,2

1,6

17,3

-1,4

-5,3

Autres produits industriels

76,5

5,7

-0,6

-3,7

-1,1

-7,6

Industries extractives, énergie, eau

26,5

2,0

0,2

2,7

-1,1

1,1

Construction

111,2

8,3

-1,1

-11,5

-1,2

-8,6

Commerce

243,6

18,3

1,4

0,5

0,8

-0,1 6,4

Hébergement et restauration

83,9

6,3

3,9

6,8

3,0

647,7

48,6

1,8

5,4

1,2

3,6

Transports

92,1

6,9

1,1

2,3

0,2

-0,5

Information et communication

45,7

3,4

2,4

9,9

1,6

3,5

Activités financières et d'assurance

40,6

3,1

1,1

4,5

0,3

0,3

Activités immobilières

17,8

1,3

-1,1

-13,8

-1,4

-8,4

Activités scientif. et tech. - soutien et serv. admin. hors intérim

176,6

13,3

2,8

7,3

2,2

5,8

Santé / action sociale (+ défense / enseignement)

208,7

15,7

1,6

6,5

1,3

6,5

66,1

5,0

1,3

5,4

1,0

3,3

1 290,0

96,9

1,3

2,3

0,7

0,4

41,7

3,1

7,0

-2,6

9,7

3,1

1 331,7

100,0

1,5

2,1

1,0

0,5

Autres services , dont :

Autres activités de service Total hors intérim Intérim Total

Source : Acoss / Urssaf / Dares

[2]

Bilan 2016 / Décembre 2017


L’emploi salarié par département Les créations d’emplois sur cinq ans en Occitanie sont concentrées sur trois départements

Carte 2 : évolution des effectifs salariés par département de 2011 à 2016

La Haute-Garonne, l’Hérault et le Tarnet-Garonne sont les seuls départements de la région où l’emploi a progressé en cinq ans. Dans une moindre mesure, l’emploi s’est maintenu dans le Lot. Tous les autres départements possèdent un niveau d’emploi en 2016 inférieur à celui de 2011. Toutefois, la situation s’améliore sur la dernière année dans la plupart de ces départements hormis en Lozère, en Ariège et dans les Hautes-Pyrénées où les difficultés ont persisté en 2016.

Lot 0,5 % (180)

Tarn-et-Garonne 3,5 % (1 580)

L’emploi héraultais est tiré vers le haut par l’hébergement-restauration et les services Après deux années 2012 et 2013 où l’activité était atone, l’Hérault crée de l’emploi depuis trois ans à un rythme croissant. Depuis 2011, les effectifs ont ainsi augmenté de 4,4 % soit près de 11 000 postes supplémentaires, dont +2,2 % au cours de la seule année 2016. Ce dynamisme est porté par les activités du tertiaire dont le poids dans l’économie est le plus important de la région (83 % de l’emploi privé du département). L’emploi est particulièrement dynamique dans l’hébergement-restauration (+12,2 % sur cinq ans). Comme ses voisins l’Aude et le Gard, l’Hérault a connu une forte hausse des effectifs dans les HCR en 2016 (+4,8 % sur un an). Les effectifs ont fortement progressé dans les autres services (+8,3 % sur cinq ans soit plus de 10 000 postes créés), et plus modérément dans le commerce (+1,2 %).

Tarn -1,7 % (-1 280)

Gers -3,8 % (-1 250)

La Haute-Garonne est le département de la région où l’emploi progresse le plus depuis 2011 Sur cinq ans, près de 28 000 postes ont été créés en Haute-Garonne soit une hausse de 6,9 %. C’est le deuxième meilleur résultat enregistré en France métropolitaine après la Seine Saint-Denis. Le département est le seul de la région où l’emploi augmente systématiquement tous les ans. En 2016, la hausse s’amplifie : +2,4 % soit plus de 10 000 postes créés en seulement un an. Sur cinq ans, l’emploi augmente grâce à la hausse dans les secteurs du tertiaire (+14,2 % dans l’hébergement-restauration, + 8,9 % dans les autres services et +2,6 % dans le commerce), et à une industrie performante (+9,9 %). Les effectifs dans la fabrication de matériels de transport ont augmenté de 21 % soit 6 000 postes créés en cinq ans. Ils représentent 35 000 salariés en 2016 soit la moitié de l’emploi industriel du département. En revanche, l’emploi a chuté dans la construction (-7,1 % sur cinq ans soit -2 500 postes) mais c’est le département de la région qui a le plus limité les pertes.

Aveyron -1,8 % (-1 130)

Gard -1,9 % (-2 730) Hérault 4,4 % (10 900)

Haute-Garonne 6,9 % (27 830) Aude -1,3 % (-860)

Ariège -3,7 % (-1 020)

Hautes-Pyrénées -6,8 % (-3 620)

Lozère -3,1 % (-530)

Evol. 2016 / 2011 en % (variation en niveau)

Pyrénées-Orientales -0,2 % (-210)

Source : Acoss / Urssaf / Dares

Tableau 3 : évolution des effectifs salariés par département de 2011 à 2016 Évolution annuelle (en %)

Niveau

(en milliers)

2016

2012

2013

2014

2015

2016

Évolution sur 5 ans (en %)

Ariège

27

-1,4

-1,6

0,5

-0,7

-0,6

-3,7

Aude

63

-0,8

-1,1

-0,8

0,1

1,3

-1,3

Aveyron

61

-1,0

-1,2

-0,2

0,1

0,4

-1,8

Gard

140

-1,1

-1,5

-0,3

0,1

1,0

-1,9

Haute-Garonne

433

1,6

1,1

0,9

0,8

2,4

6,9

32

-0,6

-0,5

-1,4

-1,4

0,2

-3,8

Gers Hérault

261

0,2

-0,2

0,6

1,6

2,2

4,4

Lot

35

-0,6

-0,8

0,7

0,4

0,7

0,5

Lozère

17

0,2

-0,3

-0,5

-1,9

-0,6

-3,1

Hautes-Pyrénées

50

-2,0

-1,3

-1,3

-1,7

-0,8

-6,8

Pyrénées-O.

90

-0,5

-0,2

-0,2

0,1

0,6

-0,2

Tarn

76

-0,7

-1,1

-0,2

-0,3

0,6

-1,7

Tarn-et-Garonne

47

0,4

-0,4

0,6

1,1

1,8

3,5

Région Occitanie

1 332

0,1

-0,2

0,2

0,5

1,5

2,1

Source : Acoss / Urssaf / Dares

En revanche l’Hérault n’échappe pas à la baisse dans la construction, qui a suppimé 2 000 postes en cinq ans soit -9,2 %.

Le Tarn-et-Garonne est le seul département de la région à suivre la cadence de la HauteGaronne et de l’Hérault en 2016 Sous l’influence de la métropole toulousaine et idéalement situé le long des axes de communication, le Tarn-et-Garonne est un département dynamique. Ces atouts concourent à la croissance de l’emploi (+3,5 % sur cinq ans soit plus de 1 500 postes créés). Les hausses d’effectifs sont notamment importantes en 2016 (+1,8 % par rapport à 2015). Les activités du tertiaire sont celles qui profitent le mieux

[3]

de cette embellie. Sur cinq ans, l’emploi progresse à un rythme supérieur à la moyenne régionale dans l’hébergementrestauration (+7,7 %), les autres services (+6,1 %) et le commerce (+0,7 %). Toutefois, le département n’est pas épargné par le recul de l’emploi dans la construction, -12,6 % en cinq ans.

Le Lot a résisté grâce à une industrie dynamique L’emploi dans le Lot a augmenté sur cinq ans (+0,5 % soit 200 postes), grâce à la reprise amorcée depuis 2014. Le Lot est l’un des rares départements d’Occitanie avec la Haute-Garonne où l’industrie progresse significativement, notamment dans la zone d’emploi de Figeac. Il a créé près de 800 emplois industriels en cinq ans soit Bilan 2016 / Décembre 2017


une hausse de 8,9 %. C’est désormais le département le plus industrialisé d’Occitanie, avec plus de 27 % des salariés du privé qui travaillent dans le secteur en 2016. Ces gains dans l’industrie ont permis de compenser les pertes d’effectifs dans la construction et les services (hors HCR) au cours des cinq dernières années.

seul département du littoral en Occitanie où le commerce a perdu des effectifs en cinq ans. Dans l’Aude, l’emploi a diminué de 1,3 % sur cinq ans mais le département renoue avec les créations de postes en 2016 grâce au tertiaire. L’emploi dans le commerce a progressé de 2 % en cinq ans, c’est la plus forte hausse de la région après la Haute-Garonne. Dans les autres services, les effectifs ont progressé de 1,9 % soit 660 postes supplémentaires. Enfin, dans l’hébergement-restauration ils augmentent fortement en 2016 (+4,1 % sur un an) ce qui permet au secteur de gommer les pertes subies entre 2012 et 2014. Sur cinq ans, les effectifs des HCR ont ainsi progressé de 1,1 % et représentent près de 9 % de l’emploi privé total. En revanche, l’emploi industriel diminue régulièrement depuis 2011 et la baisse cumulée sur cinq ans est de 4,8 %. Enfin, la construction a souffert du manque d’activité et plus de 1 300 postes ont été supprimés en cinq ans (-18,2 %). Le Gard a perdu près de 2 % d’effectifs salariés en cinq ans soit 2 700 postes supprimés. Malgré les hausses dans les activités du tertiaire, l’emploi gardois a reculé en raison des suppressions de postes dans l’industrie et la construction. Néanmoins, en 2016 la situation générale s’améliore (+1 % sur l’année) hormis dans l’industrie où les difficultés persistent. Les effectifs industriels ont reculé de près de 8,7 % en cinq ans, soit la plus forte baisse de la région. Le secteur a perdu plus de 2 000 emplois en cinq ans et ne représente plus que 16,3 %

Dans le Gard, l’Aude et les Pyrénées-Orientales, le rebond de l’emploi en 2016 n’est pas suffisant pour combler les pertes subies de 2012 à 2014 Dans les Pyrénées-Orientales, seul le secteur des autres services a créé de l’emploi sur cinq ans : +4,7 % soit près de 2 000 postes supplémentaires. C’est dans les activités scientifiques, techniques et de service aux entreprises que les effectifs ont le plus progressé (+12,2 % soit 1 000 postes créés). L’emploi s’est également développé dans la santé et l’action sociale (+4,5 % soit 650 postes de plus en cinq ans). Les effectifs dans l’hébergement-restauration ont peu augmenté en cinq ans (+0,5 %), mais le secteur crée à nouveau de l’emploi depuis deux ans (+1 % en 2016 après +0,6 % en 2015). Le département des Pyrénées-Orientales est celui où le poids des HCR dans l’économie est le plus important d’Occitanie (un salarié sur dix en 2016). Les gains dans les services n’ont pas suffi pour combler les pertes dans la construction (-15,9 % soit 1 500 emplois détruits) et le commerce (-2,1 %). C’est le

de l’emploi privé en 2016 contre près de 18 % en 2011. La construction a également perdu des effectifs sur cinq ans (-12 % soit -1 800 postes). En revanche, l’emploi dans l’hébergement-restauration a connu un essor important (+7,3 % en cinq ans).

Plus de 1 000 emplois supprimés dans le Tarn et l’Aveyron en cinq ans Dans le Tarn et l’Aveyron, l’emploi a diminué dans les mêmes proportions sur cinq ans. Le Tarn a perdu 1,7 % d’effectifs salariés (-1 300 postes) et l’Aveyron -1,8 % (-1 100 postes). Toutefois, dans ces deux départements l’emploi redémarre doucement en 2016 (respectivement +0,6 % et +0,4 % sur un an). L’industrie, très présente dans les deux départements (plus d’un salarié sur cinq du privé), a souffert durant les cinq dernières années. L’emploi industriel a reculé de 3,9 % dans le Tarn et de 3,6 % dans l’Aveyron. Sur la même période, les effectifs ont également diminué dans la construction, -13,2 % dans le Tarn et -10,3 % dans l’Aveyron. Dans le commerce, l’emploi recule de 2,1 % dans le Tarn et de 1,7 % dans l’Aveyron. Le seul secteur qui est parvenu à créer de l’emploi est celui des autres services. Dans le Tarn, les effectifs progressent de 1,9 % en cinq ans (+620 postes) et dans l’Aveyron de 1,3 % (+300 postes). Cependant, ces gains dans les services sont trop faibles pour endiguer les suppressions de postes dans les autres secteurs.

Graph. 3 : structure des effectifs salariés hors intérim par département en 2016 Industrie

BTP

Commerce

Lot

27,3%

8,8%

18,1%

Ariège

26,5%

9,6%

18,8%

Aveyron

23,5%

Tarn

10,2%

21,3% 18,9%

8,3%

Tarn-et-Garonne

18,2%

9,8%

Gers

17,7%

Haute-Garonne

17,6%

Gard

7,7%

16,3%

Lozère

12,9%

Aude

10,7%

10,6%

Hérault

9,1%

Pyrénées-O.

8,9%

0%

9,6%

9,6%

10%

30%

45,8% 43,6%

24,2%

5,3%

43,3%

4,8%

55,3% 6,7%

45,8%

6,8%

54,3% 8,8%

47,4%

8,4%

23,3%

20%

46,1%

4,9%

21,6%

20,3%

41,1%

23,4%

23,6%

8,2%

5,7%

9,1%

14,7%

15,2%

39,2%

4 ,2%

18,0%

9,6%

39,7%

5,9%

19,7%

9,6%

Autres services

6,1%

19,5%

8,6%

Hautes-Pyrénées

HCR

54,0% 9,9%

40%

50%

48,3%

60%

70%

80%

90%

100%

Source : Acoss / Urssaf

[4]

Bilan 2016 / Décembre 2017


Des fortes baisses d’emploi sur cinq ans dans le Gers, l’Ariège, la Lozère

cinq ans (-19,9 % soit 730 postes en moins). Le Gers est le département d’Occitanie où la construction a le plus souffert depuis 2011. Les services (hors HCR) ont également perLes effectifs salariés dans le Gers ont dimi- du des postes (-1,1 % pour le commerce et nué de 3,8 % en cinq ans, soit - 1 250 postes. -2,7 % pour les autres services). Après des baisses importantes avant 2016 Dans l’Ariège, les effectifs ont fortement (dont -1,4 % en 2014 et 2015), l’emploi se sta- diminué au cours des cinq dernières années bilise en 2016. L’emploi industriel a diminué (-3,7 % soit un millier d’emplois supprimés de 1,5 % en cinq ans, notamment en raison depuis 2011). L’Ariège fait partie des trois de la baisse dans l’agro-alimentaire (-6,1 %), départements de la région qui continuent secteur qui représente 40 % des effectifs in- à perdre des postes en 2016 (-0,6 % sur dustriels du département. Dans la construc- un an). L’industrie, qui représente plus du tion, un emploi sur cinq a été supprimé en quart de l’emploi privé ariégeois, a perdu Cartes 3 : évolution des effectifs salariés par secteur d’activité et département de 2011 à 2016

Tarn-et-Garonne 0,4 % (30) Gers -1,5 % (-80)

Hautes-Pyrénées 0,4 % (30)

Aveyron -3,6 % (-520)

Tarn -3,9 % (-640)

Aude -4,8 % (-330)

Ariège -3,8 % (-270)

Lozère 5,8 % (120)

Gard -8,7 % (-2 140) Hérault 0,0 % (10)

Haute-Garonne 9,9 % (6 610)

Pyrénées-Orientales -0,1 % (-10)

Evol. 2016 / 2011 en % (variation en niveau)

Source : Acoss / Urssaf

Construction

Commerce Lot -17,8 % (-640)

Tarn-et-Garonne -12,6 % (-620) Gers -19,9 % (-730)

Hautes-Pyrénées -19,0 % (-940)

Aveyron -10,3 % (-690)

Tarn -13,2 % (-960)

Ariège -12,3 % (-350)

Lot -1,6 % (-100)

Lozère -13,4 % (-280)

Aude -18,2 % (-1 320)

Aveyron -1,7 % (-200)

Tarn-et-Garonne 0,7 % (70)

Gard -12,0 % (-1 800)

Gers -1,1 % (-80)

Hérault -9,2 % (-2 090)

Haute-Garonne -7,1 % (-2 460)

Pyrénées-Orientales -15,3 % (-1 530)

Evol. 2016 / 2011 en %

Tarn -2,1 % (-300)

(variation en niveau)

Aude 2,0 % (280)

Gard 1,6 % (460)

Evol. 2016 / 2011 en % (variation en niveau)

Pyrénées-Orientales -2,1 % (-430)

Source : Acoss / Urssaf

Lozère -0,5 % (-10)

Hérault 1,2 % (630)

Haute-Garonne 2,6 % (1 550)

Ariège -4,1 % (-210)

Hébergementrestauration

Source : Acoss / Urssaf

Autres services (hors intérim) Lot 5,1 % (100) Aveyron -0,5 % (-20)

Tarn-et-Garonne 7,7 % (160) Tarn 0,4 % (10)

Gers 2,7 % (40)

Ariège 3,8 % (60)

Lot -1,5 % (-210)

Lozère -4,1 % (-50)

Aude 1,1 % (60)

Pyrénées-Orientales 0,5 % (40)

Aveyron 1,3 % (310)

Tarn-et-Garonne 6,1 % (1 110)

Gard 7,3 % (630)

Gers -2,7 % (-370)

Hérault 12,2 % (2 320)

Haute-Garonne 14,2 % (2 470)

Hautes-Pyrénées -9,8 % (-480)

Les Hautes-Pyrénées est le département de la région qui a connu le plus de difficultés depuis 2011 Dans les Hautes-Pyrénées, l’emploi diminue régulièrement chaque année depuis 2011. En cinq ans, le département a perdu 6,8 % d’effectifs salariés soit 3 600 postes détruits. Néanmoins, la baisse au cours de l’année 2016 est moins importante (-0,8 %) que les précédentes. Sur cinq ans, seule l’industrie parvient à conserver ses emplois. La construction a supprimé un millier de postes (-19 %), les activités de services 1 200 postes (-5,2 %) et le commerce 530 postes (-5,8 %). L’hébergement-restauration, secteur important dans ce département touristique, a également souffert : près de 10 % de baisse soit 500 emplois en moins. Toutefois, le secteur des HCR crée à nouveau de l’emploi en 2016.

Industrie Lot 8,9 % (760)

3,8 % d’effectifs sur cinq ans. L’emploi a également diminué dans le commerce (-4,1 %) et dans la construction (-12,3 %) mais dans ces deux secteurs une amélioration se dessine sur la dernière année. En Lozère, l’emploi ne cesse de diminuer chaque année depuis 2012. En cinq ans, il a reculé de 3,1 % soit plus de 500 postes supprimés sur les 17 000 du département. Alors que l’emploi a reculé dans le tertiaire et la construction, il progresse dans l’industrie de 5,8 % (+120 postes) soit l’un des meilleurs résultats en Occitanie.

Evol. 2016 / 2011 en %

Hautes-Pyrénées -5,2 % (-1 200)

(variation en niveau)

Source : Acoss / Urssaf

[5] [5]

Tarn 1,9 % (620)

Gard 2,2 % (1 380) Hérault 8,3 % (1 0440)

Haute-Garonne 8,9 % (18 910)

Ariège 0,8 % (80)

Lozère -2,6 % (-240)

Aude 1,9 % (560)

Pyrénées-Orientales 4,7 % (1 910)

Evol. 2016 / 2011 en % (variation en niveau)

Source : Acoss / Urssaf

Conjoncture Bilan 2016 n°1 // Décembre décembre 2017 2012


Encadré : l’emploi par taille d’entreprise Les entreprises de moins de 10 salariés perdent 600 établissements entre 2015 et 2016

L’emploi est en hausse sur un an quelle que soit la taille des entreprises

En 2016, le secteur privé hors intérim compte 160  900 établissements en Occitanie : 74 % d’entre eux sont rattachés à une très petite entreprise (TPE) de moins de 10 salariés, soit une part supérieure à la moyenne nationale (72 %). Sur un an, le nombre d’établissements appartenant à une entreprise de moins de 10 salariés est en baisse (-0,5 %).

En 2016, les entreprises de 10 à 249 salariés sont les plus créatrices d’emploi sur un an : +2,3%, soit 12 000 postes supplémentaires. Le taux de croissance annuel des effectifs salariés est moins fort au sein des entreprises de plus de 250 salariés (+ 0,9%) mais ces dernières ont été les plus dynamiques sur cinq ans : +6,3%, soit 28 000 créations de postes.

En revanche, le nombre d’établissements progresse dans les entreprises de 10 salariés et plus, en particulier dans celles de 10 à 49 salariés où il augmente de 2,5 %.

Dans les entreprises de moins de 10 salariés, les effectifs salariés repartent à la hausse en 2016 sur un an (+0,4 %),

en particulier dans le secteur des HCR (+2,7 %).

Un salaire moyen par tête dynamique au sein des entreprises de moins de 10 salariés Le salaire moyen par tête (SMPT) enregistre la plus forte hausse sur un an dans les TPE (+1,8 %). Cette hausse est portée par le secteur de la construction où le SMPT progresse de 2,6 %. Dans les TPE, le SMPT s’établit ainsi à 1 757 euros contre 2 672 euros dans les structures de plus de 250 salariés, soit un écart de salaire moyen de 34 %. Cet écart n’est que de 14 % dans le commerce mais atteint 51 % dans l’industrie.

Tableau 4 : établissements, effectifs et salaire moyen par tête : répartition par taille d’entreprise hors intérim Etablissements Taille d’entreprise 1 à 9 salariés 10 à 49 salariés 50 à 249 salariés plus de 250 salariés

Total

Niveau (en milliers)

Structure

Effectif moyen

Salaire moyen mensuel par tête

Evol. 2016 / Evol. 2016 / Niveau Evol. 2016 / Evol. 2016 / Niveau Evol. 2016 / Evol. 2016 / Structure 2015 (%) 2011 (%) (en milliers) 2015 (%) 2011 (%) (en euros) 2015 (%) 2011 (%)

119,0

74%

-0,5

-1,3

297,8

23%

0,4

-2,7

1 757

1,8

10,0

20,6

13%

2,5

1,1

291,9

23%

2,3

1,1

2 135

0,9

7,0

7,0

4%

2,0

5,4

216,3

17%

2,5

2,7

2 261

1,3

8,2

14,4

9%

0,2

0,7

484,0

38%

0,9

6,3

2 672

1,1

9,8

160,9

100%

0,0

-0,6

1 290

100%

1,3

2,3

2 270

1,2

9,5

Source : Acoss / Urssaf

Sources et méthodologie

La définition du champ du secteur privé correspond à celle retenue dans le cadre du partenariat Acoss-Insee-Dares qui donne lieu à une publication sous triple timbre des estimations trimestrielles d’emploi (ETE), à compter de la diffusion des chiffres du premier trimestre 2017. Cette définition repose sur l’exclusion des établissements du secteur public tel que défini par la DGAFP. Comme la production des ETE, la présente publication mobilise les données d’effectifs intérimaires produites par la Dares. Les effectifs salariés et la masse salariale sont issus des déclarations de cotisations sociales des employeurs auprès des Urssaf : le Bordereau Récapitulatif de Cotisations (BRC) et la Déclaration Sociale Nominative (DSN) qui, depuis mars 2015, se substitue progressivement au BRC. La masse salariale (assiette déplafonnée) désigne l’ensemble des rémunérations sur lesquelles repose le calcul des cotisations des assurances sociales, des accidents du travail et des allocations familiales, déclarées au titre de la période d’emploi étudiée, c’est

à dire le salaire de base auquel s’ajoutent des compléments légaux, conventionnels ou attribués à l’initiative de l’employeur, sous forme de commissions, de primes, de rémunération des heures supplémentaires, de gratifications et d’avantages en nature. Elle se distingue de l’ « assiette CSG », plus large, qui comprend en outre des éléments de rémunération non soumis aux cotisations mais à la CSG et à la CRDS tels que l’intéressement et la participation. L’effectif salarié, hors intérimaire, est un effectif en fin de trimestre. Chaque salarié compte pour un, indépendamment de sa durée de travail. Les données mobilisées ne permettent pas de corriger de la multiactivité, ce qui rapproche l’effectif présenté d’un nombre de postes de travail. Il donne lieu à de nombreuses vérifications par les Urssaf et l’Acoss. L’effectif des intérimaires, fourni par la Dares dans le cadre de la coproduction des estimations trimestrielles d’emploi (ETE), est calculé à partir de la moyenne du nombre de contrats en cours pendant cinq jours ouvrés en fin de trimestre. Il est corrigé de la multiactivité. L’effectif moyen trimestriel est égal à la demi-somme des effectifs de fin de trimestre et de l’effectif de fin du trimestre précédent. L’effectif moyen annuel est la moyenne des effectifs moyens trimestriels de l’année. Le taux d’évolution en moyenne annuelle est égal à la somme des

[6] [6]

quatre derniers trimestres divisée par la somme des quatre trimestres précédents. Le salaire moyen par tête (SMPT) est calculé en rapportant la masse salariale annuelle à l’effectif moyen annuel puis divisé par douze pour obtenir une grandeur mensuelle. Le nombre d’entreprises et d’établissements en moyenne annuelle est égal à la moyenne des dénombrements trimestriels de ces entités. Ceux-ci recensent les entités ayant déclaré une masse salariale au cours du trimestre. Une information méthodologique plus détaillée est disponible sur le site www.acoss.fr, rubrique Observatoire économique / Publications / Acoss stat / Acoss Stat n° 255 et 256 (Encadrés Sources et méthodologie et Eclairages sur l’impact des changements méthodologiques).

Directeurs de la publication : Franck Barbe - Languedoc-Roussillon Jean Dokhelar - Midi-Pyrénées Rédacteurs en chef : Sophie Artigaut - Midi-Pyrénées Vincent Paret - Languedoc-Roussillon Rédacteurs : Laurent Estampe, Sandrine Fournier, Cécile Boymond, Cédric Ricros, Marina Parrou, Jean-Luc Roger

Conception/réalisation Acoss /Urssaf - réf. nat-2307 - décembre 2017

Le champ de cette publication couvre l’ensemble des cotisants du champ concurrentiel («secteur privé» selon la définition de la DGAFP) affiliés au régime général, domiciliés en France, hors agriculture, sylviculture et pêche (secteur AZ, qui relève en grande partie de la Mutuelle Sociale Agricole), hors activités extraterritoriales (UZ) et hors salariés des particuliers employeurs, en France hors Mayotte.

contact : statur.occitanie@urssaf.fr

Conjoncture Bilan 2016 n°1 // Décembre décembre 2017 2012


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