Les
Champs de Bataille de La Somme
La Somme, terre préservée vers Boulogne, Calais
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Montdidier vers Paris
vers Noyon 0
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Bruges Anvers
Calais
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Boulogne
Abbeville 28 A
Le Havre
La Somme est proche de chez vous.
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Par les autoroutes
En avion
A1 (Paris-Lille) A16 (Paris-Calais) A26 et A29 (Reims-Amiens)
Aéroport Roissy-Charles de Gaulle Aéroport Beauvais-Tillé
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Bruxelles Lille A1
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En train
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Strasbourg A4
Reims
Lignes Paris-Lille et Paris-Calais
En bateau Ports de Dieppe et Calais (Ferries et Tunnel sous la Manche)
Paris
COMITÉ DU TOURISME DE LA SOMME 21 rue Ernest-Cauvin 80000 AMIENS FRANCE
Tél : +33 (0) 322 71 22 71 Fax : +33 (0) 322 71 22 69
e-mail : accueil@somme-tourisme.com
www.somme-battlefields.com
Le Guide de visite des Champs de Bataille
Notice d’utilisation du Guide de visite des Champs de Bataille de La Somme :
PÉRONNE
Commune où se trouvent un ou plusieurs sites d’intérêt majeur.
COMBLES
Le Circuit du Souvenir, itinéraire jalonné de panneaux semblables à celui ci-dessus, relie les deux villes symboles de la Grande Guerre, Albert et Péronne, et vous permettra de découvrir les principaux sites des Champs de Bataille de La Somme. Carte du secteur des Champs de bataille de la Somme Combats de 1916 Extrait carte IGN Somme 1999. 1 cm ≈ 1,4 km Carte départementale IGN © IGN-2002. Autorisation n° 60.22019
1er Juillet 14 Juillet 30 Septembre Mi-Novembre
La signalisation étant à double sens, des panneaux vous indiquant les directions d’Albert et de Péronne (points de départ et d’arrivée de l’itinéraire) ont été posés à certains endroits. Le chapitre “A la découverte du front britannique” vous présente les 16 communes qui jalonnent le circuit de Péronne à Albert.
Commune où se trouvent un ou plusieurs sites à découvrir également.
A proximité : Commune ou site situés en dehors du circuit balisé. Site exceptionnel. Site très intéressant. Site intéressant. Site d’intérêt secondaire.
Edition Avril 2004 Photos : Cry, Feret, Davy, Goemaere, Ogier, Laroussinie, Cheuva, Medmoun, Musée Somme 1916, APPEVA, CDT, Imperial War Museum, Historial de la Grande Guerre, John Buchan - The South-African Forces in France. Jagd in Flanders Himmel Official history of Australia in the war of 1914-1918 (Volume XII - Photographic record of the war) En couverture : Collections Historial de la Grande Guerre - Péronne, cliché Yazid Medmoun.
Le Guide de visite des Champs de Bataille de La Somme
Notes personnelles :
Les
Champs de Bataille de La Somme
Le Guide de visite des Champs de Bataille
Cette brochure a été réalisée par l’équipe du Comité du Tourisme de La Somme et les membres du groupe de travail “Promotion et Marketing Grande Guerre” avec l’aide précieuse de Monsieur Jean-Pierre Thierry, président de l’Association franco-australienne de Villers-Bretonneux et grâce aux financements du Conseil général de la Somme.
SOMMAIRE
Le contexte historique . . . . . . . . . . . . . 4 A la découverte du front britannique . . . . . . . . . . . . . . 8 A la découverte du front français . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 A découvrir également dans La Somme . . . . . . . . . . . . . . . . . .27 • Doullens : le Commandement Unique . . . . . . . . . .27 • L’intervention des Etats-Unis : Cantigny et Bony . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .27 • Amiens : une ville de “l’arrière” . . . . . . . . . . . . . . .28 • La participation chinoise : Noyelles-sur-Mer - Nolette . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .28 • La présence de l’Australie : Villers-Bretonneux et Le Hamel . . . . . . . . . . . . . . . .28
Ailleurs en France et en Belgique . . . . . . . . . . . . . . . . . . .30 Merci de respecter la paix et la tranquillité de ces lieux de mémoire.
• Vimy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .30 • Verdun . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .30 • Ypres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .30 • Le Chemin des Dames . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .30
Un 1er juillet au mémorial franco-britannique de Thiepval.
• Compiègne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .30
Le Guide de visite des Champs de Bataille de La Somme
Le contexte historique Le 28 juin 1914, l’Archiduc d’Autriche, François-Ferdinand est assassiné à Sarajévo, en Autriche-Hongrie. Dès lors, c’est l’engrenage des déclarations de guerre : Allemagne, Russie, France, Grande-Bretagne, Belgique, AutricheHongrie, Serbie… Presque tous les pions sont en place et la sinistre partie, que chacun croyait devoir se terminer à l’hiver, va durer plus de 4 ans. La “Belle Epoque” est révolue et l’Europe va connaître sa plus meurtrière guerre civile. L’armée allemande occupe Liège, Charleroi, arrive en Picardie et le 31 août 1914 entre à Amiens qu’elle abandonne 8 jours plus tard, car Von Kluck a donné l’ordre de retraite après la bataille de la Marne : le plan Schlieffen a échoué et sa tenaille ne se refermera pas sur Paris. Puis, du 20 au 30 septembre, se déroule la 1ère bataille de la Somme lors de “la course à la mer”. Les monuments d’Ovillers, Guillemont, Flers témoignent des combats de ces premiers mois. A partir d’octobre, le front se stabilise sur 750 km, de l’Yser à la frontière suisse ; à la stratégie de l’enveloppement succède celle de la percée qui prévaudra pendant 3 ans 1/2. Le front de la Somme, tenu à cette époque par l’armée française, est une ligne Nord-Sud qui passe devant les villages de Beaumont-Hamel, Thiepval, La Boisselle, Fricourt, Maricourt (en faisant un double angle droit), Curlu (en utilisant un demi-méandre de la Somme), Dompierre, Fay,
1914
Le chemin creux de Berny-en-Santerre. Collections Historial de la Grande Guerre - Péronne
Chaulnes et Maucourt, les Allemands occupant les lignes de crête qui surplombent les vallées de l’Ancre et de la Somme. Chaque armée creuse ses lignes de tranchées et de communication, ses abris souterrains, construit ses défenses de surface, installe ses réseaux de barbelés souvent épais de 40 m et séparant un no man’s land, large de 50 à parfois 300 m. sera l’année des grandes offensives destinées à “percer” mais qui échoueront toutes : Champagne, Artois, Argonne, Vosges ; en Turquie, l’opération des Dardanelles est un échec ; échec aussi à Ypres. Dans notre région, pas d’offensive majeure, mais des raids, des coups de main et la guerre des mines (Fricourt, Fay).
1915
La Bataille de la Somme de 1916 s’est déroulée sur une large zone de ce département depuis Beaumont-Hamel et Bapaume au nord jusqu’à Chilly au sud de Chaulnes. Les Britanniques tenaient le front au nord jusqu’à Maricourt tandis que les Français – à cheval sur la vallée – tenaient le sud. La stratégie générale pour 1916 sur les fronts français, russe et italien avait été exposée à la conférence inter-alliée
1916
Le Guide de visite des Champs de Bataille de La Somme
de décembre 1915 au Q.G. de Chantilly où Joffre avait clairement défini l’offensive de la Somme : “le but stratégique que je me proposais était de porter une masse de manœuvre sur le faisceau de lignes de communication de l’ennemi, que jalonnent Cambrai, le Cateau, Maubeuge. La route de Bapaume-Cambrai matérialisait donc l’axe initial de notre progression. Le front à atteindre tout d’abord était jalonné par Miraumont, Le Sars, Ginchy, Guillemont, Maurepas, Hem, le plateau de Flaucourt” (Mémoires de Joffre). Mais “la fournaise de Verdun” oblige les commandements alliés à raccourcir le front et à inverser les rôles : celui de l’armée britannique allait devenir primordial. Le commandement allemand s’attendait à une offensive de grande envergure au nord de la Somme et avait donc eu le temps de considérablement consolider ses positions. Il avait ainsi immédiatement compensé son handicap numérique par une remarquable utilisation de la topographie, aménageant des fortifications de béton, renforçant les tranchées qui, dans tous les cas, surplombaient les lignes adverses, creusant d’innombrables réseaux souterrains de communications (parfois jusqu’à 12 m de profondeur), d’abris et de casernes (redoute des souabes, à Thiepval). La préparation de l’offensive se poursuit dans chaque armée et c’est en fait une ville provisoire qui s’installe : il faut ouvrir de nouvelles routes, en consolider d’autres, construire des ponts, des gares et des voies ferrées pour acheminer le ravitaillement, le fourrage, le matériel, les munitions, creuser d’autres tranchées, des parallèles de départ et des boyaux d’accès, prévoir des postes de secours et des hôpitaux, aménager des positions de batterie, des terrains d’aviation, des places d’armes, des postes d’observation. Britanniques, Allemands, Français constitueront ultérieurement une formidable concentration d’environ 1 million d’hommes et de 200 000 chevaux qui vivront dans un mouvement incessant de renforts et de relèves et dans le fracas des explosions. La bataille commence le 24 juin par une préparation d’artillerie alliée qui, de jour comme de nuit, doit pulvériser les réseaux de barbelés et niveler les positions allemandes. Mais les mauvaises
conditions météorologiques empêchent la destruction complète des ouvrages de surface et les réseaux souterrains sont intacts…
Le 1er juillet 1916
Le 1er juillet, à 7h30 précises, quelques minutes après l’explosion simultanée de plusieurs formidables fourneaux de mines (“Hawthorn” à BeaumontHamel, “Lochnagar” à La Boisselle, “the Tambour” à Fricourt, etc…) et juste derrière le barrage roulant de l’artillerie, l’infanterie française et britannique bondit hors de ses tranchées (les unités françaises, au sud de la Somme, attaqueront 2h plus tard, en diversion). Du côté français, VIe Armée, général Fayolle, les premiers objectifs sont atteints le soir même : - au sud de la Somme, la 1ère ligne allemande Fay-Dompierre est enlevée au pas de charge par le 1er Corps Colonial, - au nord, Curlu et Hardecourt sont atteints plus difficilement. Par contre, du côté britannique, IIIe Armée, général Allenby, IVe Armée, général Rawlinson, la situation est catastrophique ; les jeunes divisions inexpérimentées viennent se fracasser sur les collines de Thiepval (tour d’Ulster, monument à la division irlandaise) et de Beaumont-Hamel (mémorial national terre-neuvien). Au sud de La Boisselle, le front n’est percé que de part et d’autre de Fricourt. Le 2 juillet, les chiffres des pertes tombent, horribles : 58 000 hommes dont 20 000 tués, 32 bataillons ont perdu plus de 500 hommes (pour un effectif moyen de 800), celui de Terre-Neuve plus de 700 en 30 minutes. Jamais la Grande-Bretagne et ses alliés du Commonwealth, impliqués dans un conflit d’une telle ampleur, n’ont connu une telle catastrophe militaire. L’aile gauche de l’armée britannique a tellement souffert que Haig renonce momentanément à attaquer par l’ouest la crête de Pozières-Thiepval.
Le Guide de visite des Champs de Bataille de La Somme
L’entretien des cimetières et des monuments MINISTÈRE
DE LA
DÉFENSE
L
es services du Ministère de la Défense sont chargés de l’entretien des nécropoles françaises, remarquables d’homogénéité et de sobriété. Elles comportent systématiquement des ossuaires et un mât où flotte le drapeau français. Le département de la Somme compte 20 cimetières nationaux.
DUPONT Paul
“VOLKSBUND DEUTSCHE KRIEGSGRÄBERFÜRSORGE”
“V
olksbund Deutsche KriegsgräberfürSorge” est une organisation humanitaire créée en 1919 qui a pour mission de recenser les tombes des soldats allemands se trouvant à l’étranger, de les préserver et de les entretenir. La plus importante des 13 nécropoles allemandes de la Somme est située à Vermandovillers (26 000 corps).
Ernst SPILKER MUSKETIER † 15 · 7 · 1918
CAPITAINE 265EME RI MORT POUR LA FRANCE LE 01-07-1916
Alfred STOLKE GEFREITER † 13 · 7 · 1918
Nom et prénom du soldat Grade / Unité Mention : “Mort pour la France” Date du décès
Nom et prénom du soldat Grade Date du décès
“AMERICAN BATTLES MONUMENTS COMMISSION” (A.B.M.C)
“COMMONWEALTH
WAR GRAVES COMMISSION”
C
réée en 1917 par charte royale, l’“Imperial War Graves Commission”, appelée aujourd’hui “Commonwealth War Graves Commission”, a pour tâche essentielle l’entretien des sépultures des membres des forces de l’empire (plus tard le Commonwealth) décédés pendant les deux guerres mondiales et autres conflits locaux. Sa deuxième tâche primordiale est dans la construction et l’entretien des très nombreux mémoriaux et monuments. Chaque cimetière comprend la “croix du sacrifice” sertie d’un glaive et la “pierre du souvenir” gravée d’une citation de l’“Ecclesiasticus” “Their name liveth for evermore” (“Que leur nom vive à jamais”) et presque toujours un abri pour les visiteurs. Le tout constitue un ensemble architectural remarquable. La Commission entretient dans la Somme 410 cimetières qui contiennent 129 237 tombes.
C
réée en 1923 par décision fédérale, le service des sépultures de guerre nord-américaines a pour tâche essentielle l’entretien des nécropoles où sont enterrés les 131 593 hommes et femmes ayant trouvé la mort au cours des différents conflits (guerre du Mexique, 1ère et 2e Guerres mondiales, Corée, Vietnam) tant à l’étranger que sur le sol national. L’autre tâche consiste en l’érection et l’entretien des mémoriaux, plaques ou monuments. Chaque défunt, identifié ou non, est commémoré individuellement par une croix chrétienne ou une stèle juive de marbre blanc ; les noms de celles ou ceux n’ayant pas de tombe identifiée ou portés disparus sont alors gravés sur les murs intérieurs de la chapelle œcuménique située dans le cimetière lui-même.
Juillet se termine par une progression d’ensemble (monument à la division galloise à Mametz), dont les résultats irréguliers tiennent aux avances décalées des 2 armées – en dépit de succès remportés à Fricourt, Mametz, Longueval (mémorial et musée sud-africains), Pozières (monuments australiens). Les Français sont devant Biaches, La Maisonnette, à 2 km de Péronne que, jusqu’à la fin de l’offensive, la barrière infranchissable de la Somme leur interdira d’occuper. Des offensives coûteuses et limitées sont menées en août ; néanmoins, les Franco-britanniques se rendent maîtres de la 2e position allemande : Pozières, Bazentin, Maurepas (monument au 1er R.I., plaque au 9e Zouaves), Hem, Herbécourt. Mais les forteresses naturelles de Thiepval et de Beaumont-Hamel restent inexpugnables. Et les Allemands creusent à la hâte leur 3e ligne de tranchées. Ils ont, en outre, dû prélever des éléments d’artillerie et d’aviation ainsi que 4 divisions à destination du front austrohongrois, annihilant ainsi leurs prévisions de contreattaque sur la Somme. Une nouvelle offensive générale est à nouveau lancée en septembre, particulièrement à l’est de Pozières ; les Britanniques lancent leur première attaque de chars (monument des tanks à Pozières), prennent Flers (monument au Tommy de la 41e division), Martinpuich, Courcelette (mémorial canadien) et s’emparent enfin de Thiepval, investissent Combles conjointement avec les Français qui, eux, occupent Bouchavesnes (statue de Foch), Rancourt, Cléry-sur-Somme et Déniécourt, Vermandovillers et, plus au sud, Chilly. Mais le front allemand n’a toujours pas craqué. La 3e position allemande, qui va de Gueudecourt à la Somme, est enlevée début octobre, mais les Britanniques sont stoppés à la butte de Warlencourt (monument de la Western Front Association), les Français dans Sailly-Saillisel et au bois de St Pierre-Vast où les pertes sont très lourdes (chapelle du Souvenir Français à Rancourt). BeaumontHamel ne tombera aux mains de l’armée britannique qu’à la mi-novembre, 4 mois 1/2 après le début de l’offensive. Les pluies torrentielles et incessantes transforment le terrain en un immense cloaque dans lequel sont englués hommes, animaux, armes. Le champ de bataille est devenu “une immonde bouillie brune où tout s’enfonce” (Pierre Loti). L’eau éteint le feu et les armées vont prendre leur quartier d’hiver et reconstituer leurs unités. En quatre mois 1/2 de combats, les Britanniques ont progressé d’environ 12 km, les Français -moins nombreux- de 5 à 8 km, quatre mois 1/2 durant lesquels environ 1 200 000 hommes ont été mis hors de combat pour un effectif total de 3 000 000 ; les objectifs fixés en décembre 1915 n’ont pas été atteints. Et si les alliés occupent les villes de Péronne et de Bapaume en mars 1917, c’est que le commandement
allemand, voulant à nouveau rester maître du choix de son terrain comme en 1914, a décidé un repli général de ses troupes sur “la ligne Hindenburg” (Arras, Soissons) ; cette opération lui permit d’économiser quelque 70 km de front et 8 divisions et fut, au dire des spécialistes, une remarquable réussite stratégique. Le front occidental sera principalement marqué en 1917 par : - la tragique offensive française du Chemin des Dames et les désordres qui s’en suivront, en avril - la 3e bataille britannique d’Ypres, de juin à octobre - le désastre italien de Caporetto - la bataille de Cambrai, 1ère opération blindée britannique de grande envergure (381 chars), en novembre.
1917
sera l’année où le potentiel occidental allemand se verra renforcé par l’arrivée des divisions dégagées des opérations orientales après le traité germano-russe de BrestLitovsk ; elle sera marquée par l’ultime offensive allemande du 21 mars, la retraite britannique, la création du Commandement Unique confié le 26 mars à Foch à Doullens (Hôtel de Ville), l’arrêt de l’offensive par les troupes australiennes à Villers-Bretonneux (mémorial national australien) et l’intervention des troupes américaines (monument de Cantigny). Le mémorial aux 14 700 disparus britanniques (21 mars – 7 août) au cimetière de Pozières, le monument au XXXIe Corps d’armée français à Moreuil, le monument à la 2e division australienne à Péronne (MontSaint-Quentin), le mémorial canadien de Le Quesnel et les très nombreux cimetières britanniques jalonnent, sur le Santerre, la contre-offensive alliée qui conduira à l’armistice signé le 11 novembre à Compiègne (Oise).
1918
A la fin de la guerre, les Britanniques ont marqué fortement le terrain de ces combats meurtriers en le jalonnant de cimetières et de mémoriaux, tandis que les Français incitaient les familles au rapatriement des dépouilles de leurs soldats, celles qui sont restées sont regroupées dans de vastes nécropoles. Ainsi, au cours de votre visite, pouvez-vous découvrir une zone britannique jalonnée de multiples témoignages et souvenirs parfois spectaculaires au nord, alors qu’au sud le secteur français intéressera des visiteurs plus spécialisés car les vestiges et les monuments y sont modestes mais néanmoins évocateurs. Jean-Pierre Thierry.
Badge du régiment ou de la nationalité ED GEE SERGT. 371 INF. 93 DIV. SOUTH CAROLINA SEPT. 30, 1918
MAJOR
R. G. RAPER S. STAFFORDSHIRE REGT 2ND JULY 1916
Grade Nom du soldat Unité d’appartenance Date du décès
Nom et prénom du soldat Grade et unité Etat d'origine date du décès
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Poste d’observation allemand. Collections Historial de la Grande Guerre - Péronne
Le Guide de visite des Champs de Bataille de La Somme
Le Guide de visite des Champs de Bataille de La Somme
A la découverte du front britannique Tous les villages qui jalonnent notre itinéraire ont connu les combats de l’invasion d’août et la “course à la mer” de septembre 1914, la Bataille de la Somme de juillet-novembre 1916 et les batailles de Picardie de mars-septembre 1918. Tous ont été totalement détruits, certains même avaient disparu de la carte. L’œil exercé pourra encore voir de place en place de petites et simples maisons provisoires si caractéristiques de la période de reconstruction des années 20. Pour mieux comprendre les événements, il est conseillé de se rappeler l’orientation très schématique de deux axes : - l’orientation du front de la Somme : nord-sud - la direction générale des offensives et contre-offensives de 1916 et 1918, est-ouest ou ouest-est.
Hébuterne Puisieux
Bapaume Miraumont
Beaumont Auchonvillers
ARMÉE BRITANNIQUE
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01/10 Courcelette
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Martinpuich
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Pozières
Ovillers Contalmaison
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Fricourt
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Maricourt
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ARMÉE FRANÇAISE VIE ARMÉE
Document Historial de la Grande Guerre - Péronne
Bray-sur-Somme
me Som
a ville de Péronne connut l’occupation allemande dès août 1914, devenant immédiatement un centre de grande activité militaire et de logistique, particulièrement pendant la Bataille de la Somme. Bien que très bombardée par l’artillerie française pendant 8 mois, elle resta aux mains des Allemands qui ne l’évacuèrent qu’en mars 1917, lors de leur repli sur la ligne Hindenburg. A nouveau occupée en mars 1918, elle fut délivrée le 2 septembre par la deuxième division australienne (drapeau à l’intérieur de la mairie). Chaque jour, le carillon de l’hôtel de ville ponctue les heures de midi et 18h des accords de “la Madelon” ! En novembre 1916, après des semaines de pluies torrentielles générant un océan de boue, l’offensive française vint mourir au pied de la colline fortifiée de Mont-SaintQuentin, dont on aperçoit la masse imposante depuis la route de Bouchavesnes. Cette position clé fut finalement – et chèrement – investie par les Australiens le 31 août 1918.
Poètes et écrivains dans la Grande Guerre
Guillemont Montauban
Mametz
An
SaillySaillisel
Ginchy
Historial de la Grande Guerre La partie moderne du musée est imbriquée dans une très imposante fortification qui fut elle-même endommagée pendant les combats comme le reste de ville. On y trouve les souvenirs militaires ou personnels des soldats des principales nations en guerre, de ces misérables qui, comme l’écrivait L.F. Céline ont “engraissé la terre”. On découvre la vie quotidienne des civils britanniques, allemands ou français rapidement impliqués dans la 1ère “guerre totale” dont l’Historial montre les gigantesques efforts d’industrialisation, de propagande et d’implication sociale. L’Historial projette 56 films d’époque, de la visite de Poincaré en Russie en juillet 1914 au retour des troupes allemandes qui défilent acclamées par la foule sous la porte de Brandenbourg en 1918. Les collections de l’Historial sont exceptionnelles : affiches, tableaux, objets du quotidien civils et militaires, choisis méthodiquement pour apporter aux visiteurs un éclairage précis et fidèle de la guerre, au front et à l’arrière. On découvre également le témoignage filmé du poète britannique et ancien combattant Harry Fellows, qui raconte à l’aide d’images d’archives l’engagement volontaire de ses concitoyens. Subtile et ambitieuse muséographie qui montre combien l’horreur d’une telle guerre est en vérité indicible et combien la souffrance est partagée par toutes les nations. L’Historial est donc plus qu’un musée ; il est un lieu universel qui raconte sobrement l’histoire d’une époque qui a conditionné le XXe siècle.
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IERE ARMÉE
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PÉRONNE
ARMÉE ALLEMANDE
Péronne
Chez tous les belligérants, la mobilisation réunit des hommes de toutes les couches socioprofessionnelles, y compris les “intellectuels”. Chez les Britanniques (où la poésie est un phénomène très spécifique) des gens comme Wilfred OWEN, Robert GRAVES, Siegfried SASSOON. Chez les Français, Georges DUHAMEL, Blaise CENDRARS, Jean COCTEAU. Chez les Allemands, Ernst JUNGER, Alfred LICHTENSTEIN, REINHARD, “Johannes” SORGE. Leurs oeuvres sont de notoriété différente. Notons en particulier “Poèmes” (Owen), “Adieu à tout cela” (Graves), “Mémoires d’un officier d’infanterie” (Sassoon), “Civilisation” (Duhamel), “La main coupée” (Cendrars), “Thomas l’imposteur” (Cocteau), “Orages d’acier” (Jünger). 9
Le Guide de visite des Champs de Bataille de La Somme
A proximité :
Sur la façade de l’hôtel de ville, plaque commémorant la libération de Péronne par les Australiens en 1918. Monument aux morts : ce curieux monument, intitulé “ Picarde maudissant la guerre “ (de son poing vengeur), est l’œuvre du sculpteur Paul Auban. Il est situé à l’emplacement de la caserne Foy qui accueillit 3 000 hommes au début du conflit. A la sortie de la ville en direction de Paris (RN 17), dans le cimetière militaire de la Chapelette, des tombes rappellent la contribution de l’Inde et de l’Egypte au conflit.
A proximité : M O I S L A I N S
F
in août 1914 : l’armée française est en déroute. Le 307e régiment d’infanterie d’Angoulême et le 308e de Bergerac, retraitent de Douai, se dirigent le 28 vers le sud, via Péronne. Un corps d’armée allemand, arrivé la veille à Manancourt, Moislains et Bouchavesnes, les intercepte au nord de Moislains. C’est la surprise et le désastre. Des 2 200 hommes que comptait le 307e régiment, seuls 580, épuisés, rejoignent Arras le 28 au soir. Le 308e régiment a perdu plus de 1 300 hommes. Eglise paroissiale de Moislains : trop souvent fermée, elle constitue un bel exemple de l’architecture Art Déco qui marqua la période de la reconstruction vers les années 30. Œuvre de l’architecte Lucien Faille, elle renferme de beaux vitraux de Gérard Ansart et surtout, un ensemble décoratif très homogène (chemin de croix et maître-autel en mosaïque, bancs, confessionnal…).
Monument à la 2e division australienne Situé à gauche sur la RN 17 (avenue des Australiens, direction Arras/Bapaume) et inauguré le 2 septembre 1971, il remplace le monument réalisé en 1925 qui avait été démonté en 1940 par les Allemands. Il s’orne aujourd’hui de la statue d’un “digger” australien (chercheur d’or) en uniforme.
C
omme à Rancourt, l’importance stratégique de la prise de Bouchavesnes était évidente. Le 12 septembre, la brigade de chasseurs, commandée par l’ancien ministre de la guerre, Messimy, s’empare, baïonnette au canon, de la position allemande, parallèle à l’actuelle route nationale. Mais Bouchavesnes demeura sur la ligne d’avance extrême française du champ de bataille de 1916, l’offensive générale s’était enlisée dans la boue à la mi-novembre. Depuis Maricourt, le 1er juillet, on avait progressé de 10 kilomètres… Dans son livre “ L’arrondissement de Péronne sous l’occupation allemande “, Fasol rappelle comment Bouchavesnes est devenu un symbole après la guerre : “un ami de la France, riche industriel norvégien, Mr Wallem Haackon, qui voulait témoigner sa sympathie et son admiration à notre pays et venir en aide à une commune dévastée, demande au maréchal Foch de lui indiquer quel a été, à son avis, le point culminant de la Bataille de la Somme. Le maréchal, sans hésitation, désigna Bouchavesnes”. C’est ainsi que Bergen en Norvège devint la généreuse marraine de la commune qui porte maintenant son nom.
Monument à la 20e division britannique Monument français : il évoque les combats meurtriers d’août 1914 et rend hommage aux “glorieux soldats du 265 e régiment d’infanterie”.
C
omme à Thiepval, les Allemands avaient puissamment fortifié ce gros village en utilisant les caves des maisons et les souterrains du château (emplacement de l’actuelle mairie). Encerclée par les Britanniques et les Français, la garnison allemande résista jusqu’au 26 septembre 1916 : elle venait de perdre une position clé.
A proximité : Deux entrées bétonnées d’un abri allemand enterré qui ont échappé aux destructions de la guerre et de l’après-guerre (dans une pâture).
A gauche, à l’entrée de l’agglomération, à proximité de l’A 1, monument au sous-lieutenant français Dansette, tué le 25 septembre, lors de la reprise du village.
Croix à la 16e division irlandaise Cette croix de pierre, ornée du trèfle irlandais, est dédiée à la 16e division irlandaise, victorieuse à Guillemont et à Ginchy les 3 et 9 septembre 1916 et à tous les Irlandais qui ont perdu la vie au cours de la Première Guerre mondiale.
Croix au commandant Dickens : située à la sortie du village, direction Guillemont, sur la droite, à 300 m de la route, cette simple croix de bois est dédiée au Major Dickens, petit-fils du célèbre écrivain.
VERS
A partir d’ici, on passe du secteur français au secteur britannique.
D2
GUILLEMONT
GINCHY
A
RANCOURT ’importance de la prise de ce village était, outre la poursuite de la direction générale de l’offensive vers l’est, la rupture de l’important lien de communication allemand constitué par la route BapaumePéronne. Telle fut la mission confiée au 32e corps d’armée français le 25 septembre 1916. Rancourt a aujourd’hui le triste privilège de regrouper sur son territoire 3 cimetières : français, britannique et allemand. C’est aussi le haut-lieu – et presque le seul – du souvenir de la participation française à la Bataille de la Somme.
Chapelle du Souvenir Français et nécropole française (RN 17)
0
N
lors que Longueval, si proche, avait été libéré à la mi-juillet 1916, Guillemont ne tomba que le 23 août aux mains d’une brigade de la 16e division irlandaise et de la 20e division britannique. Jünger s’y est battu. Il relate cette expérience dans son ouvrage “Orage d’acier”.
Guillemont 125 m
D64
“Orage d’acier” d’Ernst Jünger Extrait
Croix à la 16 e division irlandaise Entrées d'abris VERS
“Le village de Guillemont ne se distinguait du reste du terrain qu’en ce que les entonnoirs y étaient d’une couleur blanchâtre due aux pierres pulvérisées des maisons. En face de nous, se trouvait la gare de Guillemont, aplatie comme un jouet d’enfant et plus loin en arrière, le bois Delville déchiqueté.”
Le village de Guillemont
Cette chapelle, en pierre de taille, fut non pas le fait d’une décision officielle mais d’une initiative privée : la famille du Bos, originaire de la région, voulut ériger un monument à la mémoire de son fils et de ses camarades de combat tués le 25 septembre 1916. C’est le Souvenir Français qui, en 1937, prit en compte la gestion du bâtiment et l’animation du mémorial. Le cimetière de Rancourt est la plus grande nécropole française de la Somme (8 566 soldats – 28 000 m2). Il atteste de la violence des combats des 3 derniers mois de l’offensive (septembre – novembre 1916). A proximité : cimetière allemand (avant d’arriver à la chapelle, prendre la route à gauche qui mène à Combles -RD 20).
Située dans la rue principale du village, sur la gauche, cette statue de bronze est tournée vers les lignes allemandes.
Constantes transhumances. Photograph courtesy of the Imperial War Museum London.
1 1
VERS
COMBLES
D20
Monument à la 20 e Monument division français
MONTAUBANDE-PICARDIE
Statue de Foch
A proximité : façade de la mairie qui s’orne de deux médaillons : la ville de Bergen et le portrait de Monsieur Haackon (prendre la première à droite à l’entrée du village).
VERS
LONGUEVAL
Au fond du cimetière militaire de Moislains (route de Sailly-Saillisel), monument aux Charentais.
L B O U C H AV E S N E S - B E R G E N
COMBLES
D20E
Eglise Saint Jean-Baptiste : cet édifice de style gothique porte encore les stigmates du conflit sur sa façade et sur l’un de ses côtés.
Le Guide de visite des Champs de Bataille de La Somme
Le Guide de visite des Champs de Bataille de La Somme
Le Guide de visite des Champs de Bataille de La Somme
Mémorial national sud-africain Le Bois Delville, lieu de l’engagement de la brigade d’infanterie sud-africaine en juillet 1916, d’une superficie de 63 hectares, fut acheté en 1920 par le gouvernement sud-africain pour le site du mémorial national. Le monument, inauguré en 1926, se situe à l’extrémité d’une avenue bordée de chênes dont les glands provenaient d’Afrique du Sud. L’arche du monument est surmontée d’une statue en bronze représentant Castor et Pollux retenant une même monture, symbole de tous les peuples d’Afrique du Sud.
Musée national sud-africain Situé en arrière du monument, bâti autour de la Croix de la Consécration et inauguré en 1986, le Musée est une réplique du Fort du Cap. Il commémore la contribution sud-africaine durant la Première Guerre mondiale (sur le front occidental et dans les colonies allemandes en Afrique), la Seconde Guerre mondiale, le Blocus de Berlin (1948-1949) et la Guerre de Corée (1950-1953).
Nancy, la mascotte du 4 e régiment sud-africain.
L O N G U E VA L
Envoi de Mme Von Sidow à son époux sur le front. La tradition allemande du sapin de Noël se popularisera en France à partir de la Guerre. Collections Historial de la Grande Guerre - Péronne
L
a prise du Bois Delville, indispensable à toute progression vers l’Est, fut confiée aux Sud-Africains qui connurent là leur baptême du feu sur le front occidental du 15 au 20 juillet 1916. Pris sous de très violents tirs d’artillerie – jusqu’à 400 coups à la minute –, à peine protégés par des abris construits à la hâte, coupés de l’arrière, ils y vécurent un véritable cauchemar. A l’heure de la relève, des 3 200 hommes qui constituaient la brigade, seuls 143 sortirent indemnes de leurs tranchées. Longueval est également le lieu de la mémoire de la Nouvelle-Zélande. C’est en effet le 15 septembre 1916 que la division néo-zélandaise, appuyée par ses tanks, s’élança de sa ligne de départ (entre Longueval et le bois des Fourcaux) vers son objectif, Flers, atteint le jour même. Le bois des Fourcaux – le fameux “ High Wood “ – tomba aux mains de la 47e (London) division le 15 septembre. VERS
MARTINPUICH
VERS
Monument Cairnis écossais
FLERS
Bo
de
London Cemetery
s Fo ureaux
Mémorial néo-zélandais
e village était de ceux qui, à la mi-septembre, constituaient l’objectif de l’attaque des tanks ; ceux-ci soutenaient ici précisément les fantassins de la 47e (London) division. A proximité dans le village : Don britannique : constitué d’un portail en pierre (mémorial à la 47e division) et d’un préau équipé de bancs, c’est un lieu de rencontre pour les habitants du village (au carrefour, se diriger vers la droite, près de l’église et de la mairie).
Monument aux morts : cette œuvre du picard Albert Roze porte la statue d’un “poilu”.
Plaque commémorative allemande : déposée en 1964 par une délégation d’anciens combattants allemands au pied du monument aux morts, elle porte l’inscription : “1914-1964, Aux camarades braves – Res. Inft. Reg. 109”.
Mémorial néo-zélandais : Il commémore la participation de la division néo-zélandaise à la Bataille de la Somme de 1916.
A la sortie du village, route de Bazentin, dans une pâture, subsiste un très rare abri allemand en béton, de forme semi-cylindrique (au carrefour, se diriger vers la gauche).
Croix du 12e bataillon du régiment de Gloucestershire
A proximité : stèle de la Western Front Association Sur la RD 929, à droite, on aperçoit la butte de Warlencourt. Parce que très puissamment fortifié par les Allemands, ce site constitue un des points d’arrêt de l’offensive britannique à la mi-novembre 1916. Propriété de la Western Front Association, une stèle y a été inaugurée en juin 1990.
Monument écossais du 1st Cameron Highlanders et du 1st Black Watch : ils livrèrent ici un combat dramatique le 3 septembre 1916.
125 m
Longueval
BAZENTIN
C
Cimetière de “Caterpillar Valley” : il abrite le mémorial des disparus néo-zélandais de la bataille de la Somme de 1916. Composé de 11 panneaux en pierre de Portland, il porte l’inscription de 1 205 noms de soldats néo-zélandais et maoris qui n’ont pas de sépulture connue.
Monument à la 47 e division
N
VERS
MARTINPUICH
Croix au régiment de Gloucestershire Caterpillar Valley Cemetery
Musée sud-africain
Mémorial nationa sud-africain VERS Monument GINCHY aux morts VERS
GUILLEMONT
Le village de Longueval
Monument à la 47e division : il rend hommage aux soldats de cette unité tombés lors de la prise d’High Wood le 15 septembre 1916. Cairn : constitué de 192 pierres provenant d’Ecosse, il fut érigé à la mémoire de 192 soldats du 9e bataillon Highland Light Infantry (Glasgow Highlanders), qui périrent à High Wood les 15 et 16 juillet 1916.
COURCELETTE
L
es Canadiens participèrent eux aussi à la Bataille de la Somme avec 2 de leurs divisions. Leur secteur s’étendait de la Ferme du Mouquet au nord du village de Courcelette. Appuyés par les tanks, ils s’illustrèrent dans la prise de Courcelette, le 15 septembre, et après la capture de la fameuse tranchée “Régina”.
Sur votre gauche, pittoresque London cemetery.
Mémorial canadien
Le mémorial néo-zélandais
Lettre de l’officier allemand Fuchs du 17e régiment d’artillerie écrite depuis Bapaume le 17 août 1916.
Sur la RD 929, à droite, dans un vaste parc, ce monument en granit porte une inscription bilingue : “l’armée canadienne prit une part glorieuse à la rupture du front allemand sur ces côtes pendant la Bataille de la Somme, 3 septembre – 18 novembre 1916”. Les Canadiens y perdirent 24 000 des leurs.
Collections Historial de la Grande Guerre - Péronne
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Le Guide de visite des Champs de Bataille de La Somme
Le Guide de visite des Champs de Bataille de La Somme
POZIÈRES
T H I E P VA L
C
ette colline, ainsi que le village lui-même et le château (aujourd’hui disparu), fut avec Hamel un des piliers de la défense allemande sur la partie nord du secteur britannique. Cette véritable forteresse naturelle était protégée à sa base par les marécages de l’Ancre, et par de nombreux et très profonds souterrains. Elle constituait le saillant de Leipzig et fut, le 1er juillet, l’un des principaux théâtres du désastre de l’aile gauche britannique. Ayant perdu 58 000 des siens dont 20 000 tués, la Grande-Bretagne y connut la plus grande tragédie de son histoire à laquelle le nom de Thiepval reste à jamais attaché. Les combats pour la prise de Thiepval, commencés le 1er juillet, se termineront le 26 septembre 1916. La 36e division irlandaise, dont le secteur opérationnel s’étendait depuis la lisière du Bois de Thiepval jusqu’au village d’Hamel, fut la seule unité à avoir atteint son objectif le 1er juillet. Mais les malheureux Irlandais furent pris sous le feu du barrage roulant de l’artillerie britannique et sous celui des mitrailleuses allemandes dont les servants venaient de sortir des abris souterrains de la Redoute des Souabes. Ayant perdu plus de 5 500 hommes en quelques heures, la division dut être évacuée dès le lendemain.
C
e bourg était le verrou qu’il fallait faire sauter pour investir d’abord la Ferme du Mouquet, puis la colline de Thiepval. Cet objectif de contournement fut en majeure partie confié aux troupes d’Australie dont la plupart rentraient de Gallipoli. Le village se situait sur une crête traversée par un double réseau de tranchées constituant la 2e ligne allemande et flanquée de 2 blockhaus-observatoires dominant tout le champ de bataille (côté Albert, “Gibraltar” – côté Bapaume, “le Moulin à Vent”). Arrivés le 23 juillet 1916 et après s’être emparés de Pozières, les Australiens, épuisés par d’incessantes contre-attaques d’artillerie, furent relevés le 5 septembre par les Canadiens à la Ferme du Mouquet. Trois de leurs divisions étaient passées par le secteur de Pozières et avaient subi des pertes supérieures au tiers des effectifs engagés. Quant au village, il avait totalement disparu. Le nom de Pozières possède une telle renommée dans la mémoire australienne qu’il a été donné, après la guerre, à un petit village du Queensland (Australie). Le 15 septembre 1916, les chars apparurent pour la première fois sur un champ de bataille. Des 32 tanks britanniques Mark I qui se déployèrent sur une ligne Courcelette-Longueval, seulement 9 atteignirent leurs objectifs. Néanmoins cette date marque le début d’une progression britannique plus équilibrée.
Eglise paroissiale : cet édifice de brique et de pierre, aux volumes disproportionnés, a la particularité d’intégrer le monument aux morts dans sa structure. VERS
COURCELETTE VERS
"Le Moulin VERS à vent" BAPAUME
THIEPVAL
Tour d’Ulster ou Tour Helen Erigée en 1921 grâce à une souscription publique, cette tour, de style gothique troubadour, est la réplique exacte d’une tour située près de Belfast sur le terrain d’entraînement de la 36e division. Monument irlandais pour la Bataille de la Somme, elle est aussi le mémorial à tous les soldats de l’Ulster morts pendant la Grande Guerre. Centre d’accueil sur place. Dans le parc, une plaque fut apposée par le “Royal Irish Rangers” à la mémoire des soldats de la 36e division (Irlande) et des 9 décorés de la Victoria Cross. Au fond du parc, un portillon donne accès au petit mémorial à la mémoire des Irlandais de l’Institution d’Orange, inauguré en 1994.
Mémorial franco-britannique Le gouvernement britannique décida en 1932 d’ériger à Thiepval le grand Mémorial de la Somme. Cet imposant monument, en brique et pierre, œuvre de l’architecte Sir Edwin Lutyens et haut de 45 m, visible à des kilomètres à la ronde, est le mémorial aux 73 367 disparus britanniques et sud-africains tombés entre juillet 1915 et mars 1918 et qui n’ont pas de tombes connues. Leurs noms sont gravés sur les 16 piliers qui constituent la base de l’édifice. Une inscription orne cet arc de triomphe : “ Aux armées françaises et britanniques, l’Empire britannique reconnaissant “.
D73
Monument à la 18e division qui rappelle l’action du 26 septembre 1916 et la prise de Thiepval.
Monument aux tanks
N D9
125 m
Monument australien
29 D7 3
Pozières D147
"Le Gibraltar" Cimetière militaire de Pozières
L’horreur de la guerre n’exclut pas les moments de détente et de bonne humeur dans tous les camps.
Croix aux King's Royal Rifle Corps Battalions
Collections Historial de la Grande Guerre - Péronne
VERS
ALBERT
Le village de Pozières “Le Gibraltar” De ce gigantesque blockhaus-observatoire de 3 mètres de haut, il ne reste que les fondations. Aujourd’hui propriété du Conseil général de la Somme, ce site a été aménagé de façon à mieux expliquer le combat qui s’y déroula (table d’orientation au sommet d’une tour-belvédère, parking, panneaux d’information, espace pique-nique,…). L’accès y est libre et gratuit toute l’année.
Monument aux tanks Ce sobre obélisque en pierre s’orne, aux angles, de quatre modèles réduits de tanks en bronze utilisés dans les années 1916-1918. “ Le Moulin à Vent “ : un moulin fut implanté sur ce site dès 1610 mais, au cours du premier conflit mondial, on y érigea un blockhaus qui a, aujourd’hui, presque entièrement disparu. Ce tertre herbeux est maintenant équipé d’une plaque en fonte, qui fait office de mémorial à la seconde division australienne, et d’un banc gravé : “Le Moulin à Vent de Pozières, dont vous pouvez voir les vestiges, était au cœur du combat qui se déroula, en juillet et en août 1916, dans cette partie des champs de bataille de la Somme. Les troupes australiennes s’en emparèrent le 4 août mais elles perdirent, sur cette crête, plus d’hommes que sur tous les autres champs de bataille de la guerre”.
Monument à la 1ère division australienne A proximité : Croix aux King’s Royal Rifle Corps Battalions Mémorial du cimetière militaire de Pozières Direction Thiepval, à droite, petit monument australien orné d’une plaque Bastiaan qui signale l’emplacement d’origine de la Ferme du Mouquet.
1 4
Le mémorial francobritannique de Thiepval.
Le Guide de visite des Champs de Bataille de La Somme
Monument écossais du 8e Argyll and Sutherland Highlanders (Beaumont) : cette haute croix en pierre blanche, ornée de nombreux motifs décoratifs, est implantée à la sortie de Beaumont. Elle se situe à l’endroit où cette unité s’empara de la 1ère tranchée allemande le 13 novembre 1916. Talus criblé d’alvéoles (Beaumont) : ce sont les vestiges, soit d’emplacements de pièces d’artillerie, soit, plus vraisemblablement, d’entrées d’abris (sur votre droite). Monument aux morts (Auchonvillers) également du sculpteur Charles Gern.
Mémorial terre-neuvien Dû à l’architecte-paysagiste Rudolph Cochius, le parc s’étend sur 16 hectares et fut inauguré en 1925. A l’entrée, monument à la 29e division à laquelle appartenait le régiment de TerreNeuve. Un chemin conduit à une table d’orientation, au sommet de la butte du Caribou - appelée ainsi car elle est couronnée d’une statue de caribou en bronze, insigne du Royal Newfoundland Regiment, œuvre du sculpteur anglais Basil Gotto -, d’où une vue d’ensemble de tout le champ de bataille permet la compréhension du “système” des tranchées. Trois plaques scellées à la base de la butte font office de mémorial national aux disparus. Un seul arbre, pétrifié, a échappé à la dévastation du lieu : c’est le squelette de “l’arbre du danger”, ainsi nommé parce que situé à un point d’observation particulièrement exposé. La 1ère ligne allemande passait au fond du parc, près de la statue de l’Ecossais en kilt de la 51e division des Highlands, qui s’empara de la position ennemie le 13 novembre 1916… De jeunes étudiants canadiens bilingues effectuent des visites guidées de début avril à fin novembre. Centre d’interprétation sur place.
Le caribou, insigne du régiment terre-neuvien.
B E A U M O N T- H A M E L
Monument écossais
A
vant d’entrer dans ce bourg qui se situait immédiatement à l’arrière de la 1ère ligne britannique, on a, face à l’actuel cimetière communal, une vue panoramique sur l’imposante et sinistre colline de Thiepval. En dehors des périodes de forte végétation des cultures, par temps humide, il est fréquent d’apercevoir les lignes de tranchées.
OVILLERS
D2
D20 Monument à la 34 e Division
0
Monument à la 19 e Western Division Monument aux Brigades
N 125 m
VERS
Monument aux morts (en face de la mairie) : cette piéta en pierre blanche du sculpteur Charles Gern, exprime le deuil et l’affliction.
ALBERT
D9
29 Lochnagar Crater
Le village de La Boisselle
Lochnagar Crater Ce cratère de mine, de 100 mètres de diamètre et de 30 mètres de profondeur, propriété d’un Anglais, Richard Dunning, est maintenant le seul accessible au public.
AV E L U Y (Bois d’Aveluy)
Beaucourt sur-l'Anc
L
0 D5
Monument aux morts
Hamel Le secteur de Beaumont-Hamel
Monument à la 19e Western division qui s’empara du village le 4 juillet.
a première ligne britannique franchissait perpendiculairement la grande route, à hauteur de l’actuel monument aux brigades Tyneside Irish et Tyneside Scottish. C’est en effet de là que les hommes de ces unités bondirent de leurs positions de départ le 1er juillet 1916 à 7h30. Ils ignoraient qu’ils se ruaient vers une mort imminente. Français et Allemands avaient commencé à creuser leurs tranchées en octobre 1914 et s’étaient livrés dès l’hiver à une longue guerre de mines ; le sol boursouflé de la pâture située au bord de la route de Contalmaison évoque cette phase si particulière du conflit. Le 1er juillet 1916, quelques minutes avant l’assaut de l’infanterie, plusieurs explosions destinées à rompre la première ligne allemande creusèrent de profonds cratères, identiques à celui de La Boisselle : “Lochnagar Crater”.
125 m
D7
A proximité :
LA BOISSELLE
Monument à la divisi navale
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Mémorial Terre-Neuvien
N
VERS
Sur la gauche, pittoresque “Aveluy Wood Cemetery”.
Monument aux Morts
Auchonvillers
VERS
BAPAUME
Beaumont
D1
OVILLERS
gauche, peu après l’entrée du bois, une autre vue sur l’impressionnante colline de Thiepval laisse aisément imaginer les efforts que les “Tommies”, croulant sous le poids de leurs équipements et de leur matériel, durent fournir pour accéder à leurs tranchées de départ. De Hamel à Aveluy, les Britanniques avaient été contraints de construire une douzaine de ponts pour franchir la rivière Ancre, afin d’amener au plus près hommes, munitions, ravitaillement, etc… Les grands arbres du bois d’Aveluy abritaient de la vue des observateurs allemands, les troupes au bivouac, les importants dépôts de ravitaillement et de munitions, ainsi que les grosses pièces d’artillerie qui, pendant les sept derniers jours de juin, préparèrent l’offensive de l’infanterie. Malgré l’érosion du temps, de nombreuses tranchées existent toujours, bien visibles l’hiver (mais il est interdit de pénétrer dans le bois, propriété privée).
C
Monument aux Morts
VERS
H A M E L (Commune de Beaumont-Hamel)
A
ette commune regroupe les villages de Beaumont, Gare-deBeaucourt et Hamel. Ces villages étaient situés à l’arrière immédiat des lignes allemandes. Terre-Neuve était, à l’époque de la guerre, une colonie britannique et – à ce titre, comme tous les autres pays de l’Empire – avait levé une armée de volontaires. Le 1er juillet 1916, à 9h, les hommes du régiment terre-neuvien, à peine sortis de leurs tranchées, se trouvèrent pris sous le feu des mitrailleuses allemandes. Une demi-heure plus tard, ils n’étaient plus que 68 valides. Tous les officiers avaient été tués ou blessés. Proportionnellement aux effectifs engagés, cette action fut l’une des plus meurtrières de l’offensive de la Somme.
Talus
Le Guide de visite des Champs de Bataille de La Somme
3
Ancre cemetery A proximité, dans la commune de Beaucourt-sur-l’Ancre : Monument à la division navale. Monument aux morts (Beaumont) : cette œuvre du sculpteur Charles Gern commémore les soldats, les victimes civiles mais aussi des hommes et des femmes du village “morts en captivité”.
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A voir également à Gueudecourt : mémorial terre-neuvien (RD 574) qui évoque l’action des Terre-neuviens en octobre 1916 à Gueudecourt et s’orne également d’une statue de caribou perchée sur un massif rocheux, œuvre de Basil Gotto.
A proximité :
A proximité : nécropole nationale française de Serre-Hébuterne et chapelle (RD 919, direction Puisieux). En face du cimetière, fut construite, par souscription, une chapelle en brique et pierre, pour célébrer le culte des morts. Une association se charge de son entretien et de sa sauvegarde.
Calvaire breton (Ovillers) : ce Christ en croix porte, à sa base, une inscription : “Je n’abandonne pas mes Bretons. A la mémoire des braves du 19e d’infanterie”. Le chemin d’accès est très souvent rendu impraticable par la boue.
Monument à la 34e division, composée d’Ecossais et d’Irlandais, qui attaqua le village le 1er juillet 1916. Cet obélisque en pierre blanche est surmonté d’une statue dite de “ la Madelon “. Pour y accéder, empruntez le chemin situé au pied du château d’eau, à gauche (aucune indication sur place).
Monument aux brigades Tyneside Irish et Tyneside Scottish Il fut inauguré en 1922 par le maréchal Foch et s’orne d’un bas-relief en bronze qui représente Saint Georges terrassant le dragon, de la croix de Saint André (écossaise) et de la harpe celtique (irlandaise). Une inscription bilingue, gravée dans la pierre, relate la bataille du 1er juillet 1916.
Cimetière militaire mixte d’Ovillers.
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Le Guide de visite des Champs de Bataille de La Somme
Le Guide de visite des Champs de Bataille de La Somme
La Reconstruction
La ville d’Albert fut à 90 % détruite au cours de la Première Guerre mondiale. Elle fut reconstruite dans les années 20-30, avec l’aide de la ville de Birmingham, dans le style Art Déco. Aujourd’hui, la perspective gare-basilique-hôtel de ville est très caractéristique du style architectural de la reconstruction.
ALBERT
L
ourdement chargée d’histoire et ayant connu au XIXe siècle un essor industriel considérable, la ville comptait 7 343 habitants en 1914 et… 120 en janvier 1919. Occupée par les Allemands du 29 août au 14 septembre 1914 puis évacuée après la bataille de la Marne, elle fut l’objet d’incessants bombardements dès la stabilisation du front en octobre sur la ligne La Boisselle-Ovillers-Thiepval. C’est en janvier 1915 qu’un obus allemand toucha le clocher de la basilique. La statue de la Vierge Dorée resta suspendue à l’horizontale jusqu’en 1918, date à laquelle elle s’écroula. Surnommée “ la Vierge Penchée “, elle donna naissance à une croyance chez les soldats qui pensaient que sa chute signifierait la fin de la guerre. La relève de l’armée française par l’armée britannique s’effectua en juillet 1915. La ville devint alors un centre d’intenses activités militaires, particulièrement lors de l’offensive sur la Somme (états-majors, cantonnements, dépôts de matériel et de munitions, hôpitaux, convois incessants de troupes et de véhicules montant en ligne ou en revenant, etc…). Elle est restée ville-symbole pour les Britanniques. Après sa reprise par les Allemands en mars 1918, puis par les Britanniques en août, la ville n’était plus qu’un vaste champ de ruines. La grande nécropole française, d’une part, et le carré militaire du cimetière civil, d’autre part, (monument aux soldats bretons 19141918) témoignent de la lourde contribution apportée par les régiments bretons engagés dans ce secteur depuis août 1914 jusqu’à juillet 1915.
Basilique Notre-Dame de Brebières Une légende est à l’origine de l’édification de la basilique Notre-Dame de Brebières. Au Moyen-Âge, un berger aurait découvert, dans les champs, une statue miraculeuse de la Vierge qui donna naissance à un pèlerinage. De style néo-byzantin, elle fut édifiée entre 1885 et 1895, par l’architecte picard Edmond Duthoit. Fortement endommagée au cours de la Première Guerre mondiale, elle fut reconstruite entre 1927 et 1929 par le fils et le petit-fils de l’architecte. La Vierge à l’Enfant qui la surmonte est due à l’architecte Albert Roze (réplique à la reconstruction). Le pèlerinage de Notre-Dame de Brebières se déroule encore aujourd’hui au cours de la première quinzaine de septembre. La statue de la Vierge miraculeuse du XIe siècle est exposée dans la chapelle absidiale. En outre, la basilique offre une décoration intérieure très riche de fresques et de mosaïques.
Musée “Somme 1916” Ce musée retrace la vie des soldats dans les tranchées lors de l’offensive du 1er juillet 1916. Une quinzaine d’alcôves et des vitrines sont installées dans un souterrain de 230 mètres utilisé comme abri anti-aérien lors de la Seconde Guerre mondiale. Bruitages, images et lumières plongent les visiteurs dans le quotidien vécu par ces soldats. En outre, 18 vitrines exposent des objets et documents divers, souvent émouvants, du matériel et des armes de l’époque.
mars-avril 1918. Dès 1923, les architectes Morel et Petit débutent l’édification d’une nouvelle église de style néo-roman. Coullemelle est surtout remarquable pour sa décoration intérieure confiée en 1925 à Pierre et Gérard Ansart (voûtes en brique creuse, chapiteaux stylisés, maître-autel, vitraux, chemin de croix en mosaïque et frise en sgraffite de Gaudin). L’église de Moreuil voit sa reconstruction débuter en 1929 sous les ordres des architectes Duval et Gonse. A la nef et au chœur du XIXe siècle est accolée une façade résolument moderne par les matériaux (béton armé, ciment), par les lignes architecturales (formes géométriques et lignes verticales) et par les sculptures réalisées par Couvègnes. L’église de Moreuil abrite en outre d’intéressants vitraux que l’on doit aux verriers Rinuy et Hébert Stevens. L’église de Roye présente elle aussi une grande particularité : on y a conservé l’abside du XVe siècle à laquelle on a accolé une nef résolument moderne en béton armé et brique. Enfin, l’église de FresnesMazancourt, dont on doit l’architecture aux frères Duthoit et les vitraux à Gérard Ansart, mérite elle aussi le détour. Bien des découvertes sont à faire dans ce département qui renferme des trésors de cette époque (églises de Moislains, de VillersBretonneux, de Brie, d’Authuille, de MesnilMartinsart…). Elles sont presque toutes hélas fermées. Les amateurs s’adresseront aux mairies.
L
e département de la Somme est en grande partie occupé et donc dévasté au cours des années 1914-1918. On parle même de ces quatre années comme celles de “la crucifixion de la Picardie”. Albert, Péronne et Montdidier sont réduites à un tas de gravats. Dans les années 1920 est organisé un remembrement des terres. Le morcellement d’avant-guerre s’efface au profit de vastes espaces. A la même époque débute la reconstruction. Elle ne s’appuie que trop rarement sur une réelle réflexion, on édifie à la hâte maisons et bâtiments publics sur les plans d’avant-guerre en adoptant cependant un modèle architectural spécifique. La maisonnette en brique est typique de cette période. La maison comprend une cuisine, une ou deux chambres, un grenier et une cave. On construit également de plus grandes fermes aux murs de brique enduits. Les théories hygiénistes de l’époque encouragent la conception de rues plus larges et le report des cimetières en périphérie des villes. Cependant, certaines villes conçoivent une politique urbanistique cohérente qui reflète de nouvelles modes architecturales. Albert, par exemple, illustre l’apogée de l’Art Déco. D’autre part, deux types d’édifices, les églises et les mairies ou hôtels de ville, font l’objet de soins particuliers. Les hôtels de ville d’Albert, de Moreuil et de Montdidier, de style Art Déco, présentent des dimensions et une décoration impressionnantes. Si certaines églises sont parfois reconstruites à la hâte en style néo-roman ou néo-gothique et présentent alors peu d’intérêt, d’autres sont traitées avec une grande attention. A Albert, la basilique Notre-Dame de Brebières est reconstruite à l’identique en style néo-byzantin (voir page précédente). D’autres sont confiées à des architectes qui élaborent de nouveaux styles : L’église Saint-Nicolas de Coullemelle est détruite aux trois-quart lors de l’ultime offensive allemande de
La Vierge dorée de la Basilique Notre-Dame de Brebières.
Gare Le plafond de la gare, entièrement rénovée, s’orne d’un avion Potez 36. Henry Potez, pionnier de l’aéronautique, était originaire d’Albert. En 1922, il implanta à Méaulte une usine d’aviation à l’importance croissante qui deviendra, en 1970, l’Aérospatiale puis EADS Airbus Industrie. On lui doit le développement de l’industrie aéronautique de la ville d’Albert.
Hôtel de Ville L’immense Hôtel de Ville, reconstruit en style néo-flamand, est surmonté d’un beffroi de 64 mètres de haut. La richesse de sa décoration intérieure Art Déco (vitraux) et ses dimensions, qui peuvent sembler démesurées, rappellent la prospérité de cette cité industrielle durant l’entredeux-guerres (machine-outil, aéronautique). Il fut inauguré par le Président de la République Albert Lebrun en 1932. Dans le hall de l’hôtel de ville d’inspiration flamande, une grande plaque commémorative souligne l’importance que l’Etat a voulu donner à la reconstruction des régions sinistrées. A l’extérieur, une autre plaque a été apposée à la mémoire des 175 000 soldats britanniques ayant combattu dans le corps des mitrailleurs.
1 8
La “Vierge penchée” 1915-1918 Collections Historial de la Grande Guerre - Péronne
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Le Guide de visite des Champs de Bataille de La Somme
Le Guide de visite des Champs de Bataille de La Somme
M O N TA U B A N - D E - P I C A R D I E
FRICOURT
Un des héros de l’aviation militaire :
C
omme Thiepval et Combles, ce village – puissamment fortifié par d’importantes installations reliant caves et souterrains, et par des ouvrages bétonnés en surface – constituait un point d’appui du fameux “saillant de Fricourt” que les Allemands considéraient comme un pilier de leur système de défense. Il ne justifia pas l’espoir qu’ils fondaient en lui, puisqu’il tomba aux mains des Britanniques dès le 2 juillet 1916. Les noms des rues du village (Major Raper, Clémenceau, Foch, de Pithiviers, d’Ipswich) évoquent eux aussi, le souvenir de la Grande Guerre, omniprésent à Fricourt. C’est près du Bois d’Engremont (appelé “Bois français” par les Britanniques) que le poète Siegfried Sassoon s’est vu décerner sa “Military Cross” en juin 1915.
Manfred von Richthofen, dit le Baron Rouge
L
a prise de ce village est l’exemple même de la réussite tactique des Britanniques sur leur aile droite, puisqu’il fut conquis (par la 30e division) le 1er juillet 1916 à 9h30, 2 heures seulement après l’attaque. Comme beaucoup de villages avoisinants, Montauban se situait dans la zone des combats d’août-septembre-octobre 1914. Peu de traces subsistent. La route de Mametz, dominant le champ de bataille, était, pour les Allemands, d’une importance stratégique capitale. En contrebas, peu avant l’entrée du village de Mametz, on découvre, derrière le cimetière Dantzig Alley, la lisière est du fameux bois de Mametz.
La partie de football
A proximité :
D
ès l’âge de douze ans, Manfred von Richthofen intègre une école militaire de Silésie puis l’Académie militaire de Lichterfede à Potsdam d’où il sort officier de cavalerie uhlan en 1911. Lorsqu’éclate la guerre en 1914, Manfred est appelé sur le front français, et comme beaucoup de cavaliers, demande son transfert dans les troupes aériennes. D’abord observateur, il vole pour la première fois en juillet 1915, puis intègre l’escadrille Jagdstaffel II dont il prendra le commandement en 1917 avant de former une nouvelle unité : Jagdeschwader I, groupement mobile de chasse, qui ne cessa de se déplacer sur le front occidental. Fin mars 1918, l’escadrille est basée à Cappy. Le 21 avril, aux prises avec deux avions canadiens, il ne se rend pas compte qu’il survole les lignes australiennes : les mitrailleuses australiennes le prennent alors pour cible. Il est tué en plein vol, son avion s’écrase près de Corbie au lieu-dit “la briqueterie”. Les Australiens l’enterrent à Bertangles avec les honneurs militaires. Le corps sera transféré dans le cimetière allemand de Fricourt en 1925, inhumé à Berlin puis définitivement enterré à Wiesbaden (quatre panneaux d’information ont été implantés à Cappy, Vaux-sur-Somme, Bertangles et Fricourt). Le très aristocrate Manfred von Richthofen était devenu la terreur du ciel entre 1914 et 1918, abattant à lui seul 80 avions alliés. Il devait son surnom à la couleur “sang” de son triplan. L’ensemble de son escadrille était d’ailleurs appelé “le cirque volant” en raison des couleurs criardes des appareils.
“Le Point 110” présente des vestiges de tranchées et un trou de mine. Sur la route Albert-Péronne, empruntez, sur votre droite, le chemin qui conduit au balltrap puis, continuez tout droit. “Le Point 110” se trouve sur votre gauche, après le virage, dans une pâture. Terrain privé. “Le Tambour”, situé à la lisière ouest du village, est marqué par des cratères de mines français et britanniques de 1915 et 1916. L’accès s’effectue à pied uniquement. Empruntez le chemin de terre face au monument aux morts. Terrain privé.
D147
Les couleurs bleue et blanche des vitraux et des murs de l’église créent une curieuse pénombre qui permet à peine la lecture de 5 plaques commémoratives. Vous pouvez retirer la clé au café-tabac.
VERS
CONTALMAISON
Le Tambour VERS
MAMETZ
N
D93
8
D64
125 m
VERS
PERONNE VERS
ALBERT
Bois d'Engremont Point 110
Le village de Fricourt
MARICOURT
Von Richthofen à l’aérodrome de Cappy avant le départ pour son ultime mission.
M
aricourt fut l’un des points de départ de l’offensive alliée de juillet 1916. Sans grande importance stratégique, sauf pour l’artillerie, il marque surtout la limite entre les secteurs britannique au nord et français au sud, lors du déclenchement de l’offensive de 1916. La rue de l’église porte le nom “du 45e RI, sept. 1914”.
«Dans une attaque qu’il conduisait devant Montauban contre un détachement de la garde prussienne, le Capitaine Neville (son corps repose au cimetière militaire de Carnoy), du 8e East Surrey, donna le signal de l’assaut en lançant du pied le ballon hors de la tranchée de départ. Les hommes partirent en courant derrière ce ballon, le poussant vers la tranchée allemande avec entrain, sous un feu pourtant terrible. Retrouvé plus tard, par les survivants, dans les positions conquises, le ballon désormais historique fut rapporté triomphalement...». L’illlustration n°3830 29 juillet 1916 - p 111
Illustration de cet épisode au Musée Somme 1916 (Albert).
Croix au capitaine de Monclin (à l’entrée du village (RD 64), sur la gauche) “du 69e RI et aux soldats de la 5e compagnie, morts pour la France le 28 septembre 1914 “. Monument aux morts (situé à proximité de la mairie et de l’église, sur la gauche) : il s’orne de la statue d’une vieille femme au visage empreint de tristesse. Mémorial aux régiments de Liverpool et Manchester : ils prirent part à la libération du village le 1er juillet 1916 (à la sortie du village, sur la droite).
Monument au lieutenant Brody (à l’extérieur du village en direction de Péronne - RD 938, sur la gauche) du 224e RI. Ce lieutenant et ses hommes furent tués dans un engagement le 17 décembre 1914.
Photograph courtesy of the Imperial War Museum.
2 0
Mémorial à la division galloise
MAMETZ
C
ontournant le “saillant de Fricourt” par le Sud, la 7e division britannique s’empara du village le 1er juillet 1916 dans l’après-midi. Mais le nom de Mametz est resté lié au bois qui se situe au nord-est. Ce nid de résistance gênait toute progression vers l’est ; il tomba, dans sa presque totalité, aux mains de la 3e division galloise le 12 juillet 1916, après 8 jours de combats acharnés et au prix de très lourdes pertes. Mémorial au Régiment de Manchester (près du monument aux morts) : il fut inauguré en 1994 par la Western Front Association.
A proximité : Mémorial à la division galloise Il s’orne d’un dragon rouge, emblème du Pays de Galles, et fut inauguré le 11 juillet 1987. A partir de Mametz, le “chemin des Gallois” y conduit.
Le Guide de visite des Champs de Bataille de La Somme
A la découverte du front français
Le Guide de visite des Champs de Bataille de La Somme
VA L L É E D E L A S O M M E
P
our découvrir la beauté de la Vallée de la Somme, l’itinéraire conduit sur les pas de Blaise Cendrars à travers les villages d’Eclusier-Vaux, de Frise évoqués dans son ouvrage “La main coupée” et de Feuillères.
VERS
BIACHES
Flaucourt N
Belvédère de Vaux
125 m
Ce remarquable point de vue sur la vallée de la Somme, ses méandres et ses marais, était très prisé durant la guerre et servit d’observatoire aux soldats français.
D1
Durant la Bataille de la Somme en 1916, le front franco-allemand était localisé dans le sud-est du département. Cette partie du front “actif” s’étendait initialement de Maricourt à Estrées mais à partir d’août il s’allongera vers le sud jusqu’à Chilly. Le secteur de notre itinéraire sera tenu par les Français de septembre 1914 à décembre 1916, passera aux mains des Britanniques jusqu’en mars 1918 et des Allemands d’avril à août, puis à nouveau des Britanniques en août-septembre.
Monument Allemand
48
Le village de Flaucourt
FAY
La Bataille de la Somme Au sud de la Somme, les Français attaquent le 1er juillet à 9h30, à la plus grande stupéfaction des Allemands qui avaient interprété la préparation d’artillerie de sept jours comme une action de diversion. La percée est foudroyante grâce à l’action des réservistes bretons et normands mais surtout des troupes coloniales (tirailleurs nord-africains -algériens surtout-, tirailleurs “sénégalais”, Légion Etrangère et fantassins métropolitains d’infanterie coloniale). Le soir du 1er juillet, les objectifs fixés -s’emparer de la première ligne- sont atteints, voire parfois dépassés, mais si l’ennemi est surpris, le commandement français ne l’est pas moins et veut se donner le temps de la réflexion par rapport aux prévisions. Cette indécision, à partir du 3 juillet, va permettre aux Allemands de se ressaisir en acheminant des renforts prélevés en Champagne et dans l’Aisne et en consolidant leurs positions. Dès la mi-juillet, des divergences d’appréciation stratégiques et tactiques apparaissent à l’intérieur même de l’étatmajor français et chez les alliés : les Britanniques sont immobilisés sur leur aile gauche (Pozières, Thiepval, Beaumont-Hamel). Finalement, à partir de septembre, les Français décident de pousser vers l’est et le sud afin d’envelopper les Allemands. Les plans élaborés au grand quartier général de Chantilly fin 1915 sont ainsi totalement et définitivement bouleversés. Les noms de Deniécourt, Soyécourt, Vermandovillers, Chaulnes, Chilly vont désormais apparaître dans les communiqués de presse. A partir de début octobre, après quelques succès locaux, la bataille s’enlise dans la boue provoquée par des pluies torrentielles et incessantes qui, d’abord handicape, puis interdit tout déplacement d’hommes et de matériel. Le commandement allié décide de prendre les quartiers d’hiver avant d’attaquer à nouveau au printemps. Mais Joffre, général en chef, sera “muté” en décembre. Il sera nommé maréchal de France et prendra la tête d’une mission militaire aux Etats-Unis…
A
près la stabilisation du front en octobre 1914, les environs immédiats du village ont été secoués par la meurtrière guerre des mines de 1915. Situé sur la première ligne, Fay est enlevé de haute lutte par les troupes coloniales françaises le 1er juillet 1916. Blotti avant guerre au fond d’une vallée sèche et à flanc de coteau, il sera reconstruit quelques centaines de mètres vers l’est, sur le plateau. Selon la période, des vestiges du village sont visibles dans les champs labourés (briques, carrelages).
Circuit de randonnée “Le marais de Frise” Ce circuit vous mène sur les traces de l’écrivain Blaise Cendrars, qui a combattu à Frise durant la Première Guerre mondiale (cf : topo-guide de randonnée pédestre “ La Somme : Le Pays du Trait Vert, La Haute Somme “ – réf : 801, circuit n°8). A proximité : à quelques kilomètres, entre les communes de Biaches et de Flaucourt, vous pourrez découvrir, sur la gauche, dominant la route, un monument allemand en brique, seul vestige d’un de ces nombreux petits cimetières de champs de bataille. Il est agrémenté d’une plaque gravée : “Zur Ehr der für Kaiser und Reich Gefallenen Söhne Deutschlands” (En l’honneur des fils d’Allemagne tombés pour l’empereur et l’empire).
Vestiges de l’ancien village de Fay Les vestiges de l’ancienne église et d’un corps de ferme ont été aménagés dernièrement par le Conseil général de la Somme (visite libre, panneaux explicatifs). Pour y accéder, suivre les panneaux bruns ornés du coquelicot.
Extrait des carnets du soldat Barberon. Collections Historial de la Grande Guerre - Péronne
Vue aérienne du champ de bataille à Vermandovillers 2 3
Le Guide de visite des Champs de Bataille de La Somme
Le Guide de visite des Champs de Bataille de La Somme
SOYÉCOURT
LIHONS
Blaise Cendrars
N
ous nous trouvons dans la partie sud du secteur français jusqu’à Chilly (sud de Chaulnes) où l’on se battra d’août 1916 à la fin de l’offensive. Le village fut délivré le 4 septembre après une intense préparation d’artillerie. Les troupes s’en étaient emparé d’un seul élan, en direction de Deniécourt, après qu’elles eussent investi la première ligne allemande qui longeait l’ouest du village et le petit bois de Wallieux.
B
laise Cendrars, de son vrai nom Frédéric Sauser, naquit en 1887 à la Chaud-deFonds en Suisse. Très tôt, il fut, avec son ami Guillaume Apollinaire, l’un des inventeurs de la poésie moderne, à la recherche de pathétique. Le 29 juillet 1914, il signe son engagement dans la légion étrangère après avoir écrit à ses amis : “cette guerre est une douloureuse délivrance pour accoucher de la liberté”. Après bien des difficultés, il monte à pied, avec son régiment, vers le front de la Somme où, comme partout sur le front occidental, s’installe cette longue guerre de tranchée. Dès la mi-décembre jusqu’en février 1915, il est en position à Frise (aux lieux-dits de la Grenouillère et du Bois de la Vache) où, avec les copains de son escouade, il va monter des coups de main qu’il décrira dans ses fameux ouvrages “La main coupée” et “J’ai tué” : “Au Bois de la Vache, à la Corne au Bois, nous tenions un petit poste qui n’était séparé du petit poste allemand que par quelques sacs de terre. On aurait pu s’embrocher à la baïonnette d’une tranchée à l’autre”. Puis il rejoint les tranchées d’Herbécourt, toujours dans la Somme. Son régiment est ensuite déplacé sur le front d’Artois, au nord d’Arras, à Souchez, particulièrement sur la crête de Vimy. Puis, il reviendra dans la Somme au début du mois de mai, à Tilloloy précisément. C’est au cours des meurtrières attaques de Champagne (septembre 1915) que Blaise perdra son bras droit à Navarin, près de Souain, le 28 septembre. Il sera, bien sûr, réformé. Jusqu’à sa mort, en 1961, son œuvre constituera une épopée littéraire de l’aventurier moderne.
Site du Bois Wallieux Aujourd’hui propriété du Conseil général de la Somme, le “Bois Wallieux” a été aménagé de façon à mieux comprendre le combat qui s’y déroula. Vous pourrez en particulier y découvrir d’importantes traces de tranchées (parking, panneaux explicatifs). Pour y accéder, suivre les panneaux bruns ornés du coquelicot.
Vestiges de l’ancien cimetière communal, situés à côté et derrière l’actuelle église (celle-ci fut reconstruite en 1926, l’ancienne ayant été détruite dès le 28 novembre 1914).
A proximité : “P’tit Train de la Haute-Somme” et musée des chemins de fer militaires et industriels
L
e maréchal-des-logis Murat, engagé volontaire au 5e Cuirassiers à pied, fut tué ici même à l’âge de 20 ans, le 21 août 1916. Il était le petit neveu de Napoléon Ier.
A partir d’Eclusier-Vaux, on peut se rendre à Cappy et à la gare de Froissy d’où part la ligne du chemin de fer touristique à voie étroite, la même qui approvisionnait le champ de bataille. Héritier de ces tortillards utilisés par les poilus en 1914-1918 pour approvisionner en hommes, vivres et munitions les champs de bataille, le “p’tit train de la Haute-Somme” propose une promenade d’une heure et demie entre Froissy et Dompierre. C’est l’occasion rêvée de découvrir la richesse et la diversité du paysage picard avec ses profondes vallées et ses vastes plateaux. Le Musée des Chemins de Fer Militaires et Industriels, aménagé au départ du “p’tit train de la Haute-Somme”, présente une des plus riches collections mondiales consacrées au matériel à voie étroite : des locomotives à vapeur ou diesel, des voitures, des wagons, des voies, des documents et un pont tournant. Des panneaux d’information expliquent les pièces exposées et l’histoire de ces petits trains à voie étroite. Toujours avec le souci de faire vivre le matériel, les bénévoles de l’association APPEVA (Association Picarde pour la Préservation et l’Entretien des Véhicules Anciens) n’ont de cesse, au fil des ans, d’enrichir et d’améliorer cette collection.
Tombe du Prince Murat Le mémorial en pierre blanche est surmonté de la statue d’un aigle. Des vestiges fortement érodés du champ de bataille sont encore visibles sur le site. A l’entrée de Lihons, en venant de Vermandovillers, emprunter la petite route à gauche après le cimetière communal.
P R O YA R T
L
e 5 août 1914, l’armée allemande entre en Belgique. Après la prise de Mons et de Charleroi (Bataille des Frontières du 21 au 23 août), elle pénètre en France et déferle sur le Nord du pays et plus particulièrement dans la Somme (monuments de Flers, de Guillemont et de Ginchy). Après s’être emparé de Péronne le 28, elle progresse vers Bray-sur-Somme et Chuignolles et, le 29, à Proyart, elle se heurte très violemment à des éléments français dépêchés à la hâte depuis l’Est de la France. L’engagement est bref et meurtrier. En dépit des pertes élevées, elle pénètre dans Amiens le 31 août. Proyart connaîtra les brutalités de la guerre fin septembre de la même année (“Course à la Mer”). Après quoi, le front se stabilisera à quelques kilomètres à l’est du village.
Arc de triomphe Le monument aux morts municipal, de dimensions exceptionnelles pour un petit village, est en fait un véritable arc de triomphe sous lequel la statue d’un “ poilu “, de haute taille, le fusil à la main, symbolise la bravoure et la détermination du soldat français. Deux basreliefs latéraux illustrent “ Le départ “ et “ La France reconnaissante “. Au sommet du fronton et de face sont gravés les noms des principales offensives ainsi que la devise “ Pro patria “. Ce mémorial fut financé par Monsieur Normand, riche négociant en vin de Champagne (dont le fils unique avait été tué au combat) et inauguré, en grande pompe, par le général et député de Castelnau.
“Civilisations 1914-1918” de Georges Duhamel Extrait
“De petits tacots sur rail montraient de l’indépendance et hurlaient avec emphase, bas sur pattes, le dos chargé de millions de cartouches, entre les caisses, des bonshommes étaient accroupis et somnolaient…”
CHAULNES
T
rès puissamment fortifié, ce chef-lieu de canton était le verrou du système de défense allemand que les Français, dans leurs nombreuses et courageuses offensives à partir du 4 septembre, ne parvinrent pas à faire sauter. Monument aux infirmières américaines et françaises : ce monument était à l’origine une fontaine publique, don de la Croix Rouge française et américaine. Il se compose d’un simple mur orné d’illustrations peintes, de la sculpture en relief d’une infirmière et d’une inscription : “A Chaulnes ressuscité, 1917-1919” (au croisement de la rue Ernest Boitel et de la rue Roger Salengro). Monument allemand (rue Jules Lebas) : ce monument de cimetière, en pierre blanche, dédié au 16e régiment d’infanterie bavarois, fut déplacé en 1992 par de jeunes Allemands volontaires venus aider, sous la direction du Service d’Entretien des Sépultures Militaires Allemandes (SESMA), à l’entretien des cimetières. A l’intérieur se trouvait une bouteille contenant une liste de soldats allemands, venue enrichir les fonds de l’Historial.
Extrait des carnets du soldat Barberon qui a découvert (et traduit) ce poème gravé sur la tombe d’un soldat allemand près de Dompierre. Collections Historial de la Grande Guerre - Péronne
Collections Historial de la Grande Guerre - Péronne
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Le Guide de visite des Champs de Bataille de La Somme
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Villers-Bretonneux N1 7
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A
D 23
N
e 21 mars 1918, Ludendorff lance, depuis la ligne Hindenburg et sur un front de 70 km, la plus formidable offensive de la guerre. L’objectif est double : séparer les armées française et britannique et prendre Amiens. La poussée allemande ouvre une large brèche autour de Saint-Quentin, provoquée par la déroute de la 5e armée britannique. La situation, si elle persiste, peut conduire à une catastrophe militaire irréversible. Le 26 mars, les présidents Poincaré et Clemenceau, les généraux Pétain et Foch, Lord Milner et le général Haig se réunissent dans la mairie de Doullens et décident de créer un commandement unique. “Les gouvernements britannique, français et américain confèrent au général Foch la direction stratégique des opérations militaires” (Georges Clemenceau) : le 18 juillet, Foch lancera son ultime contre-offensive qui conduira à l’armistice du 11 novembre.
N25
Abbeville
Roye
Ham
Montdidier
CANTIGNY et BONY L’intervention des Etats-Unis
Salle du Commandement Unique Située dans la mairie de Doullens, elle évoque l’événement par un vitrail de Gérard Ansart, deux peintures de Lucien Jonas, des bustes et des photographies.
V
ingt-huit mai 1918 : tandis que les Allemands viennent de réoccuper le Chemin des Dames et de prendre Soissons, les Américains déclenchent leur 1ère intervention d’envergure sur le front de l’ouest en engageant leur première division dans le secteur de Cantigny. En dépit d’un intense bombardement et de violentes contreattaques, celle-ci s’empare du village le 31 mai. Le fait d’armes n’a qu’une portée stratégique locale, mais prend des dimensions psychologiques évidentes et différentes selon les belligérants. Les soldats des différentes unités américaines décédés durant les combats de 19171918 sont inhumés dans le grandiose “Cimetière américain de la Somme” à Bony (Aisne) non loin de l’imposant mémorial de Bellicourt (RN 44 bis). Ce cimetière est doté d’une chapelle, d’un secrétariat et d’un lieu d’accueil.
Mémorial américain (Cantigny)
La citadelle abrita un hôpital militaire canadien et fut bombardée le 30 mai 1918. A proximité : le château du Valvion, près de Beauquesne, à une dizaine de kilomètres de Doullens, a abrité le quartier général des armées britanniques dès les premiers mois de la guerre.
Monument à la Big Red One Division (Cantigny, sur le bord de la RD 26, direction Montdidier).
Collections Historial de la Grande Guerre - Péronne
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Le Guide de visite des Champs de Bataille de La Somme
AMIENS Une ville de “l’arrière”
Le Guide de visite des Champs de Bataille de La Somme
Musée franco-australien de l’Ecole Victoria
Les Australiens dans la Somme
L
a Grande Guerre a laissé peu de traces dans la capitale picarde (et encore moins depuis les destructions d’août 1944). Et pourtant, quelle vie intense y a-t-elle généré pendant plus de quatre ans ! Depuis la réquisition des otages par les Allemands lors de leur occupation de la ville en 1914 (31 août – 10 septembre) jusqu’à la messe de Te Deum dite en la cathédrale le 17 novembre 1918, la cité a connu des activités multiples et variées : industrielles dans les usines de guerre, militaires d’états-majors, sanitaires avec les hôpitaux temporaires, ainsi que les distractions et commerces de tous ordres… Elle a connu aussi les moments tragiques que furent les accueils des réfugiés du nord, les évacuations des populations, les restrictions, les bombardements.
Au premier étage de cette école, “don des enfants des écoles de Victoria aux enfants de Villers-Bretonneux”, est installé le musée franco-australien. Il illustre le rôle des troupes australiennes durant la Première Guerre mondiale (photographies, maquettes, uniformes, armes,…). Il comprend également un centre de documentation et une salle vidéo.
L
Cathédrale Notre-Dame Sur les piliers du bras droit du transept sont scellées quelques plaques commémoratives : elles rendent hommage au maréchal Foch, au général Leclerc de Hautecloque, aux soldats de toutes nationalités ayant participé aux combats de la Première Guerre mondiale. Dans la chapelle dite du Sacré-Cœur sont accrochés six drapeaux de belligérants alliés. Cet exceptionnel monument gothique, classé au Patrimoine mondial par l’Unesco, mérite votre visite indépendamment de l’intérêt lié aux batailles de la Somme.
Soldats australiens avec leur mascotte.
La présence de l’Australie
Villers-Bretonneux
S
i Villers-Bretonneux a connu les combats d’août 1914 et les incessants mouvements de troupes françaises et britanniques durant les 4 années qui suivirent, le nom de ce gros bourg est entré dans l’histoire de la guerre le 24 avril 1918, lorsque les troupes australiennes arrêtèrent définitivement l’offensive allemande de mars. Depuis la construction de l’école Victoria en 1927 et l’inauguration du mémorial en 1938, les liens officiels et privés avec l’Australie n’ont cessé de se resserrer. Le jumelage avec Robinvale et l’exhumation du Soldat inconnu australien en novembre 1993 ont confirmé cette relation privilégiée. L’histoire, la venue annuelle de l’ambassadeur pour la commémoration de l’Anzac Day et les visites de très nombreux Australiens tout au long de l’année ont donné à cette ville en Australie une aura qu’il est difficile d’imaginer ici.
Cimetière Adélaide (en venant d’Amiens, sur la RN 29, à l’entrée de l’agglomération, sur la gauche). Le corps du soldat inconnu australien fut exhumé, en 1993, du cimetière Adélaide pour être enterré à Canberra. Une stèle gravée rappelle cet événement.
NOYELLES-SUR-MER Hameau de Nolette La participation chinoise
Mémorial australien
A
la suite d’un accord passé entre les gouvernements britannique et chinois, est créé un “Corps de travailleurs chinois” dont le 1er contingent arrive en France en avril 1917. Son rôle : la construction des infrastructures militaires britanniques. L’effectif passe de 54 000 hommes à la fin 1917 à 96 000 au moment de l’armistice. En mai 1919, 80 000 sont encore au travail, essentiellement employés au déblaiement des régions dévastées. Au carrefour de la route qui mène au cimetière, deux lions de marbre indiquent que le village a été jumelé en juin 1985 avec le petit village chinois de Tungkang.
RD 23, direction Fouilloy/Corbie. Cet imposant mémorial de pierre blanche, précédé du cimetière, se compose d’une haute tour centrale reliée aux deux pavillons d’angle par de simples murs sur lesquels se trouvent inscrits les noms des soldats sans sépulture. Il fut inauguré en 1938 et chaque année s’y déroule la célébration de l’Anzac Day.
Cimetière chinois de Nolette Les 849 hommes inhumés ici décédèrent de maladies à l’hôpital du “Native Labour”, situé près du très important camp de Noyelles-surMer. Le porche d’entrée du cimetière tient lieu de mémorial.
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’Australie, comme tous les autres pays de l’empire britannique, se range au côté de la “mother country” dès le début des hostilités en août. Ainsi naît l’Australian Imperial Forces (A.I.F), commandée par le général britannique Birdwood et composée uniquement de volontaires. Avec ses voisins de Nouvelle-Zélande, cette force, en route pour le front, constitue alors le fameux Australian and New Zealand Army Corps ou “ANZAC”, dont la première mission d’importance consiste, avec les Français, les Britanniques, les Terre-neuviens et les Indiens, à mener une offensive contre la Turquie, alliée de l’Allemagne (débarquement le 25 avril 1915 sur la péninsule de Gallipoli). La première intervention sanglante en France a lieu à Fromelles (Nord) le 19 juillet 1916 dans le but de faire diversion à l’offensive franco-britannique lancée le 1er juillet sur la Somme. Arrivés le 23 juillet à Pozières (cf p.14), les Australiens ont pour objectif de “déverrouiller” Thiepval (cf p.15). Après de furieux combats (“Gibraltar”, “Moulin à Vent”), ils se rendent maîtres du village mais échouent devant la Ferme du Mouquet (cf p.14) où les Canadiens les relèvent le 5 septembre. Envoyés au repos après Pozières, les “Diggers” reviennent dans la Somme en octobre dans le secteur de FlersGueudecourt (cf p.16) et subissent les rigueurs d’un hiver exceptionnellement rigoureux. La Bataille de la Somme ayant cessé à la mi-novembre, ils prennent leur quartier d’hiver comme les Britanniques, les Français et les Allemands. Ils sont de retour dans la Somme en 1918 lors de la grande offensive allemande qu’ils tentent d’arrêter à SaillyLaurette le 28 mars, à Villers-Bretonneux le 4 avril, à Dernancourt le 5 ; mais ils s’illustrent en l’arrêtant définitivement à Villers-Bretonneux le 25, date du 3e anniversaire de Gallipoli ! La contre-offensive alliée, “jour de deuil” de l’armée allemande, commence le 8 août ; les Australiens libèrent le territoire depuis Villers-Bretonneux jusqu’à Montbrehain (Aisne), après avoir libéré le 2 septembre et enfoncé, aux côtés des Amiénois, la ligne Hindenburg à Bellenglise (Aisne) et au tunnel du canal de SaintQuentin. Ils partent en repos en octobre, ne se doutant pas que l’armistice serait signé un mois plus tard. Outre son effort financier et industriel, l’Australie a été, de tous les dominions britanniques, celui dont la contribution militaire fut la plus importante : 331 000 engagés volontaires pour une population de 4 875 000 habitants, mais aussi celui dont le chiffre des pertes fut le plus élevé : 64,8 % soit 58 500 hommes, dont 16 000 tués, mais, paradoxalement, sa participation à la Première Guerre mondiale et sa propre tragédie seront une contribution à la naissance de cette toute nouvelle nation.
Le Hamel
C
e village et le site environnant sont des points forts de l’histoire militaire australienne. C’est en effet le 4 juillet 1918 qu’avec l’appui des Américains, le général Monash lança une attaque victorieuse d’envergure en alliant pour la première fois infanterie, artillerie, aviation, blindés et parachutages, préfigurant ainsi la tactique de guerre moderne.
Parc-mémorial australien Ce parc a été aménagé par l’Etat australien. Outre un mémorial dont les pierres sont venues d’Australie, l’”Australian Corps Memorial”, inauguré le 7 août 1998, le site permet, par un système de découverte panoramique et par un jalonnement de panneaux explicatifs, de comprendre l’enjeu stratégique qu’il représentait pendant la bataille. Quelques tranchées y ont été conservées. Ce site, ouvert toute l’année, est libre et gratuit d’accès (parking, sanitaires, aire de pique-nique). Les touristes anglophones peuvent se procurer la brochure de l’itinéraire spécial VillersBretonneux/Le Hamel au musée de VillersBretonneux (cassetteaudio). A proximité de l’église, une plaque commémorative australienne, offerte par Ross Bastiaan, relate les combats qui se sont déroulés à Le Hamel.
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Le Guide de visite des Champs de Bataille de La Somme
Ailleurs en France et en Belgique Ypres (Belgique)
Vimy (Pas-de-Calais - France)
Le musée “In Flander Fields” et les environs de Ypres qui comportent beaucoup de mémoriaux, nécropoles et vestiges de champs de bataille.
- Le champ de bataille lui-même où subsistent encore de nombreux vestiges (tranchées, cratères de mines…). - Le mémorial national canadien, “Tunnel Grange” et le centre d’interprétation historique. Ces sites, d’accès gratuit, sont ouverts au public toute l’année.
Compiègne (Oise - France) Le Wagon de l’Armistice, dans la clairière de Rethondes, réplique de celui qui fut utilisé lors de la signature de l’armistice en novembre 1918. Des salles d’exposition, consacrées aux deux guerres mondiales, sont ouvertes au public.
Verdun (Meuse - France) • Sur le champ de bataille : - le mémorial de la bataille de Verdun - l’ossuaire de Douaumont - les forts de Vaux et de Douaumont • En ville : - la citadelle - le centre mondial de la paix • Hors-circuit, le champ de bataille de la Crête des Eparges avec ses vestiges de tranchées, ses fortins et ses mémoriaux.
Le Chemin des Dames (Aisne - France) - Le circuit récemment balisé avec panneaux explicatifs (monument des Basques…) ouvert toute l’année et d’accès gratuit. - La Caverne du Dragon Ces deux sites ont fait l’objet, ces dernières années, d’aménagements et de transformations par le Conseil général de l’Aisne.
Les Nations dans la Guerre
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• France et ex-empire : Burkina-Faso, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Niger, Sénégal, Viêt-Nam, Madagascar, Algérie, Tunisie, Maroc. • Royaume-Uni et ex-empire : Afrique du Sud, Australie, Canada, Terre-Neuve (alors indépendant), Nouvelle-Zélande, Inde, Birmanie, Pakistan, Barbade, Rhodésie, République d’Irlande. • Russie, Belgique, Italie, Etats-Unis, Chine, Egypte. • Des hommes provenant d’autres pays sont également venus dans la Somme, mais à titre individuel (Espagnols Catalans, Roumains, Suisses, Suédois, Monténégrins,…).
En noir, les pays engagés dans le conflit aux côtés des Alliés. 3 0
Collections Historial de la Grande Guerre - Péronne
armi les pays engagés dans cette Première Guerre Mondiale, plusieurs possédaient alors des Empires Coloniaux. Aussi tous ces pays ayant accédé à l’indépendance, la liste est impressionnante des nations actuelles qui ont été engagées dans ce conflit. Pour la seule Bataille de la Somme, trente nations au moins sont ainsi recensées aux côtés des alliés :