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Introduction : Éco-nomie
from L'Observateur de l'OCDE No 266 Mars 2008, avec dossier spécial : Climat–Agir maintenant !
by OECD
ménagers, en passant par la consommation d’énergie dans les transports.
Le but est de cerner ces facteurs et d’identifier les réponses politiques les mieux appropriées, tant pour de grands secteurs comme l’agriculture, l’industrie, l’énergie et les transports, que pour des branches particulières sensibles comme les pâtes et papiers ou la chimie.
Un système rudimentaire de feux tricolores a été adopté pour identifier les défis. Un feu vert marque les domaines, comme la pollution locale de l’eau, où un « découplage » est perceptible depuis 30 ans entre la croissance et notre « empreinte écologique ». Mais sans vigilance sur ces problèmes, le signal pourrait passer à l’orange, comme pour la gestion des forêts et les émissions des transports. Le rapport recense enfin quatre problèmes urgents classés « feu rouge » : changement climatique, biodiversité, pressions sur les ressources en eau douce et santé. S’y attaquer constituerait un grand pas en avant.
Les articles de ce numéro de L’Observateur de l’OCDE portent sur certaines des questions soulevées par les Perspectives de l’environnement de l’OCDE. Nous traitons des enjeux de l’urbanisation, de la construction de bâtiments et des terres agricoles (voir Banque de données), ainsi que de l’industrie chimique, et nous examinons la panoplie de mesures mise en avant dans le rapport.
Et puisque le changement climatique est dans tous les esprits, nous commencerons par demander aux ministres de l’Environnement de cinq pays de l’OCDE d’esquisser leurs plans d’action en la matière.
Éco-nomie Éco-nomie
Àpart les quelques optimistes qui espèrent par exemple que le réchauffement climatique permettra de faire prospérer la viticulture dans la vallée de la Tamise, rares sont les écrits sur l’environnement qui incitent à se réjouir.
Et le changement climatique n’est pas la seule menace. L’empreinte écologique de l’homme s’étend à un rythme non soutenable. L’extension urbaine et agricole menace la biodiversité dont nous dépendons tous. Partout, la pollution de l’air et de l’eau nuit à la santé, et la liste est encore longue…
Mais cela n’est pas une fatalité. Comment donc changer le cours des choses ?
Il faut d’abord mobiliser la capacité d’innovation et d’adaptation de l’homme. Et si les activités économiques nuisent à l’environnement, alors le remède doit venir aussi des instruments économiques. Règlements, normes et efforts pédagogiques sont indispensables, mais pour susciter des évolutions bénéfiques, les décideurs doivent aussi responsabiliser les marchés.
Les dernières Perspectives de l’environnement de l’OCDE s’attachent à dresser la feuille de route d’une démarche politiquement réaliste pour avancer. Sur plus de 500 pages, le rapport examine certaines des dynamiques à l’oeuvre, comme l’urbanisation galopante, la mondialisation et les modes de production et de consommation. Ses 200 graphiques et tableaux, véritable mine de données, couvrent des sujets allant des rejets industriels d’azote et de soufre aux déchets Ce numéro s’inscrit dans le prolongement des deux précédents, qui comprenaient notamment des articles sur les coûts sanitaires de l’inaction, le Mécanisme pour un développement propre, l’écoinnovation ou les inondations. Le prochain numéro poursuivra la série en examinant plus précisément l’économie du changement climatique. Tous les articles seront disponibles sur www.observateurocde.org RJC