Calendrier de carême 2013

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Chères lectrices et lecteurs,

MON CALENDRIER DE CARÊME 2013

Temps de carême. 40 jours offerts pour vivre, autrement, pleinement. Temps pour l’introspection, se concentrer sur l’essentiel, arrêter de «perdre sa vie à la gagner». 40 jours sur 365, est-ce un luxe? Temps de renoncement aux habitudes, à la routine qui rend insensible au malheur loin de soi, temps des retrouvailles avec soi-même et les autres. Temps pour admirer la Création et les biens communs qui ont été confiés à toute femme et tout homme. Depuis 10 ans, cinq cents personnes retrouvent chaque année le plaisir du jeûne. «Ce n’est pas seulement de pain que l’Homme vivra…» Temps de solidarité aussi avec celles et ceux qui ne mangent pas tous les jours à leur faim, parce que la terre nourricière leur a été volée. De quoi as-tu besoin pour vivre? Pleinement, autrement? Que ce calendrier du temps de carême te conduise, jour après jour, pour retrouver goût à la Vie!

Jean-Claude Huot Action de Carême

Nassouh Toutoungi Etre partenaires

Martina Schmidt Pain pour le prochain

40

jours voir et agir


Renoncer pour vivre heureux.


Chères lectrices et lecteurs, Temps de carême. 40 jours offerts pour vivre, autrement, pleinement. Temps pour l’introspection, se concentrer sur l’essentiel, arrêter de «perdre sa vie à la gagner». 40 jours sur 365, est-ce un luxe? Temps de renoncement aux habitudes, à la routine qui rend insensible au malheur loin de soi, temps des retrouvailles avec soi-même et les autres. Temps pour admirer la Création et les biens communs qui ont été confiés à toute femme et tout homme. Depuis 10 ans, cinq cents personnes retrouvent chaque année le plaisir du jeûne. «Ce n’est pas seulement de pain que l’Homme vivra…» Temps de solidarité aussi avec celles et ceux qui ne mangent pas tous les jours à leur faim, parce que la terre nourricière leur a été volée. De quoi as-tu besoin pour vivre? Pleinement, autrement? Que ce calendrier du temps de carême te conduise, jour après jour, pour retrouver goût à la Vie!

Jean-Claude Huot Action de Carême

Nassouh Toutoungi Etre partenaires

Martina Schmidt Pain pour le prochain

40

jours voir et agir


Voir ET Agir – TroiS ŒUVrES D’ENTrAiDE DES ÉgLiSES CHEMiNENT ENSEMBLE. À l’occasion du carême, Pain pour le prochain, Action de Carême et Être partenaires mènent conjointement campagne. Cette année, nous entendons mettre un frein à l’accaparement des terres dont sont victimes les petits paysans. Sous la devise «voir et agir», nous dénonçons l’injustice, portons un jugement chrétien et agissons contre les expropriations. Joignez-vous à nous et soutenez nos projets en versant un don. www.voir-et-agir.ch

les oriGines du CArÊme Jésus jeûna 40 jours dans le désert avant de commencer à prêcher. La période qui s’étend du mercredi des Cendres à Pâques commémore cette retraite. Selon la confession, la montée vers Pâques est conçue comme un temps de recueillement ou de jeûne. Mode d’emploi du calendrier Les pages à enlever – qui portent chacune sur trois jours – vous accompagnent durant le carême et vous servent de source d’inspiration.

Les textes du dimanche, jour de repos, sont une invitation à la méditation. Peut-être redécouvrirez-vous la force qui émane de ces versets bibliques porteurs d’espérance. Les pages de la semaine sainte évoquent la passion et s’achèvent par la résurrection du Christ. Vous pouvez les utiliser pour préparer la fête de Pâques et la fin du carême.

re page. Voir et gagnnqueerz! pas notre concours à l’avant-derniè Ne ma


Aujourd’hui n’est pas un jour comme un autre.

C’est mercredi des Cendres.

13 – 16.2


Voir

Mon calendrier me dit que nous sommes le mercredi des Cendres: le premier jour du carême. Qu’est-ce que cela signifie pour moi?

Agir

Je veux donner un nouveau sens à ces quarante prochains jours: à quoi ­aimerais-je renoncer pendant ce carême?

«Le cheminement le plus ardu est celui qui mène vers nous-mêmes.» Karl Rahner (1904 – 1984), théologien catholique

Jeûner éveille en nous l’envie d’une vie différente Jeûner est une attitude. Jeûner, c’est se concentrer sur l’essentiel, prier avec notre corps. C’est un acte de solidarité avec les pauvres, et par conséquent un acte pour la justice.

Durant le carême, je me crée une île sur laquelle je rêve d’un monde plus juste, dans lequel nous, êtres humains, vivons en paix les uns avec les autres et avec la Création.

Jeûner peut être un acte radical. Il peut aussi être très modeste, et com­ mencer par un petit geste: je renonce aux sucreries, je change mes habitudes de consommation, j’offre chaque jour du temps à quelqu’un. Je peux faire de mon jeûne une pratique libératrice, et non une contrainte.

Pour méditer: je cherche un lieu tran­quille où je me sens à l’aise. Je m’assieds bien droit et descends en moi-même. Je sens la paix m’envahir et de nouvelles forces s’éveiller en moi. Je me réserve chaque jour au moins dix minutes pour chercher le calme et me «centrer».

Un bon moyen d’y parvenir est de se fixer des règles et des rituels: méditer brièvement au lever, rallonger son chemin vers le bus en traversant un parc ou une forêt, se retirer un quart d’heure après le repas de midi.


«Dieu vit tout ce qu’il avait fait. Voilà, c’était très bon.» Genèse 1, 31

17.2


HABITER LA TERRE La terre n’a pas d’âge. Elle est là, sans pourquoi. Elle porte les empreintes de la longue histoire. Terre brûlée, terre prodigue, elle tisse sur sa trame le fil de la vie. «Dieu n’a pas créé la terre comme un désert, il l’a formée pour qu’elle soit habitée» (Is 45, 18). Habiter la terre, c’est la recevoir comme un don unique sans chercher à la posséder. De fait, elle est la mère de tout vivant, «maison commune» de l’humanité en marche. Elle est ainsi remise entre nos mains, confiée à notre bienveillance comme le serait un héritage familial. Le destin de la terre est lié pour toujours à celui de l’humanité. Habiter la terre pour permettre la vie de demain. Bernard Miserez


18 – 20.2


Voir

trier, fAire de lA PlACe

J’ai des habitudes qui me pèsent.

Le carême nous invite à nous poser des questions existentielles. Est-ce que j’en demande trop à mon corps, à mon intellect, à mon âme? Est-ce que mon comportement nuit à d’autres ou à l’environnement? Puisje vivre davantage en harmonie avec les principes du développement durable? De quoi puis-je me délester pour ouvrir un espace à du neuf?

Agir Je choisis une ou plusieurs mauvaises habitudes auxquelles j’aimerais renoncer pendant le carême.

Certains aimeraient se nourrir plus sainement, d’autres souhaitent changer leur mode de consommation. D’autres encore voudraient travailler moins, faire plus de sport, en finir avec une mauvaise habitude. Et moi? De quoi aimerais-je me libérer?

J’aimerais moins

«Ce n’est pas que nous

disposions de très peu de temps, c’est plutôt que nous en perdons beaucoup.»

Sénèque, philosophe et écrivain romain

regarder la télévision

faire du shopping

manger de la viande

naviguer sur Internet

jurer

boire de l’alcool

utiliser la voiture

manger des friandises

être accro à mon téléphone portable

fumer

prendre l’ascenseur

Peu importe ce que je choisis: je fais ce que je peux en ce moment, afin de vivre de manière plus consciente.


«Qui sait renoncer ne manque de rien.»

Paul mommertz (*1930), écrivain allemand

21 – 23.2


Voir

reCette simPle et sAvoureuse

En cherchant le simple, le vrai, l’immédiat, je trouve le renoncement.

Si le renoncement peut être radical, il n’est pas forcément austère. Les plantes sauvages, par exemple, donnent des mets aussi simples que savoureux.

Agir Je savoure ma nouvelle liberté: ne rien devoir, moins consommer.

Soupe de podagraire 1 2

oignon rouge haché carottes de couleur différente coupées en dés 1 branche de céleri coupée en dés 1 c. à s. d’huile d’olive Verser l’huile d’olive dans une casserole chaude et faire revenir longuement et doucement les légumes jusqu’à ce qu’ils soient un peu caramélisés. 1,5 l d’eau 1 c. à s. de bouillon de légumes en

poudre Ajouter et porter à ébullition. 200 g de courge (ou de pommes de terre) coupée en dés Ajouter et laisser cuire 15 minutes. 400 g de feuilles de podagraire coupées en lanières d’un demi-centimètre de largeur Ajouter et laisser cuire encore 5 minutes. 2 c. à s. de xérès Enfin, ajouter le xérès, porter rapidement à ébullition et servir.

Mon conseil: on peut mixer la soupe avant ou après avoir ajouté le podagraire. Délier éventuellement avec de la crème. Source: Meret Bissegger. La cuisine des plantes sauvages, Les Editions Eugen Ulmer. Attention: ne cuisinez que des plantes sauvages que vous êtes certain de connaître. Ou suivez un cours sur les plantes sauvages donné par un expert.


«Le jeûne que je préfère, ­n’est-ce pas ceci: dénouer les liens provenant de la ­méchanceté, détacher les courroies du joug, renvoyer libres ceux qui ployaient, bref, que vous mettiez en pièces tous les jougs!» Esaïe 58, 6

24.2


LA TERRE À P­ARTAGER Tout visage humain porte en lui la beauté de la terre. Les femmes et les hommes, reliés jusqu’en leurs entrailles par un lien de communion indicible, sont ensemble l’unique trésor de la terre. Certes, il y a le Souffle de l’origine. «Dieu modela l’homme avec la glaise du sol, il insuffla dans ses narines une haleine de vie et l’homme devint un être vivant» (Gn 2, 7).

Ce geste créateur dessine à grands traits le mystère de l’Amour. La marche de ­l’humanité ne met-elle pas en lumière la liberté à laquelle elle est appelée? Dès lors, toute existence humaine fait signe quand, jour après jour, elle se laisse façonner par l’humilité de l’Amour. C’est le chemin de la tendresse qui donne le vrai visage à la terre. Pour qu’aient lieu le partage et la vie. Bernard Miserez


«Nous ne tirons pas notre force de nos capacités physiques, mais de notre volonté inébranlable.» Mahatma Gandhi (1869 –1948), pacifiste et résistant

25 – 27.2


Voir J’ai décidé de vivre plus simplement durant le carême. Est-ce facile de m’y tenir?

Agir Face à des résistances, ma persévérance me permet de continuer à avancer. J’exerce ma patience envers moi-même et envers les autres.

Pérou: À forCe de volonté, un sol Aride redevient fertile La région de Puno est située au bord du lac Titicaca, dans l’Altiplano péruvien. C’est un vaste territoire aride. Il n’y pousse que des pommes de terre, du quinoa, de l’amarante, des fèves et de l’orge. La vie y est aussi rude que le sol. Plus des trois quarts des personnes qui souffrent de la pauvreté extrême au Pérou y résident. Depuis 44 ans, Markus Degen d’Oberwil est prêtre dans cette région. Il déploie des trésors de patience et de ténacité afin d’aider les habitants à améliorer leurs conditions de vie. Il y a cinq ans, il a fondé avec d’autres personnes ISAIAS, une organisation qui a déjà ouvert des écoles d’agro-écologie dans huit villages. Les communautés choisissent les personnes qui iront se former aux méthodes de l’agriculture

biologique. Elles peuvent ainsi améliorer leur autosuffisance et vendre leurs produits sur les marchés locaux, accroissant ainsi leurs moyens de subsistance. L’agriculture biologique permet à la population de la région de Puno de s’assurer des revenus à long terme et de garantir sa survie. «Nous rencontrons beaucoup de résistances, mais j’espère que les responsables tiendront bon et continueront à agir selon les valeurs qui nous ont animés ces 44 dernières années», explique Markus Degen. Un chemin aussi rude et caillouteux que le sol à ensemencer. Mission 21 soutient deux projets d’ISAIAS.

Pain pour le prochain: programme Pérou N°476.1001, Mission 21 Action de Carême: programme Pérou N°130598


«Stärke wächst nicht aus körperlicher Kraft – Que voyez-vous? vielmehr aus unbeugsamem Willen.» Mahatma Gandhi (1869-1948), Pazifist & Widerstandskämpfer

28.2 – 2.3


VOIR Je dois connaître les tenants et aboutissants d’une problématique avant de me forger une opinion. Ce n’est souvent qu’en y regardant de plus près que nous comprenons les rapports entre les choses. La consommation de viande en est un bon exemple.

AGIR Les informations sur notre consommation de viande m’interpellent et me poussent à réfléchir sur ma façon de consommer.

«Un jugement hâtif est un préjugé d’où surgit l’erreur comme le ­brouillard de la mer.» Johann Heinrich Pestalozzi (1746 – 1827), pédagogue et homme politique

Gaspillage d’aliments Pour produire 1 kg de viande, il faut, en moyenne, plus de 10 kg de céréales et de soja – des denrées dont sont privées les person­ nes qui ont faim.

Déboisement Des surfaces toujours plus grandes de forêt sont sacrifiées à la culture des fourrages. Et les petits paysans se voient expulsés de ces terres.

Effets de notre consommation de viande

Consommation d’eau La production de viande est très gourmande en eau: il en faut 15 400 litres pour qu’un kilogramme de viande de bœuf parvienne sur nos étalages. Assez pour se doucher une fois par jour durant une année.

Réchauffement climatique A l’échelle mondiale, l’élevage pro­ duit plus de gaz à effet de serre que les transports – soit davantage que tous les trains, avions, bateaux et voitures.


«Ce n’est pas l’homme qui a tissé la trame de la vie: il en est seulement un fil. Tout ce qu’il fait à la trame, il le fait à lui-même.» Chef Seattle (vers 1786 – 1866), chef amérindien

3.3


DE LA TERRE ET DU CIEL Les couleurs de la terre livrent au regard attentif son infinie richesse. Aux saisons qui se suivent, la terre apporte son ouvrage. Même le ciel s’y révèle, quand l’espérance voit le jour sur les chemins ordinaires de toute histoire humaine. Ainsi, la Parole de Dieu parcourt la terre. «C’est que, comme descend la pluie ou la neige, du haut des cieux, et comme elle ne retourne pas là-haut sans avoir saturé la terre, sans l’avoir fait enfanter et bourgeonner, sans avoir donné semence au semeur et nourriture à celui qui mange, ainsi se comporte ma parole du moment qu’elle sort de ma bouche: elle ne retourne pas vers moi sans résultat, sans avoir exécuté ce qui me plaît et fait aboutir ce pour quoi je l’avais envoyée.» (Is 55, 10). Sans cesse, elle appelle à tout risquer pour rendre visibles les prémices du Royaume de Dieu. «Ecoutez! Voici que le semeur est sorti pour semer. [...] D’autres grains sont tombés dans la bonne terre, et ils ont donné du fruit en montant et en se développant, l’un trente, l’autre soixante, l’autre cent» (Mc 4, 1,8). La terre et le ciel se fécondent l’une et l’autre comme si leurs épousailles célébraient l’avantgoût de l’Infini. Bernard Miserez


Souffrance des animaux Consommation de viande

Réchauffement climatique Consommation d’eau

Gaspillage d’aliments

Déboisement Expulsion de petits paysans

4 –  6.3


Voir Je sais ce que la production de viande signifie pour les êtres humains, les animaux et l’environnement.

Agir Je peux maintenant me faire une opinion: ma consommation de viande est-elle ­adéquate? Est-ce que je ne souhaite pas la limiter à deux ou trois fois par semaine? Ou même m’en passer totalement?

N’oublions pas que les diététicien-ne-s recommandent, pour des raisons de santé, de ne pas manger de viande plus de deux à trois fois par semaine.

Brésil: «Nous avons été chassés de notre patrie» Le paysage du Mato Grosso do Sul est verdoyant, mais monotone. Dans l’État fédéral le plus occidental du Brésil, à la frontière avec le Paraguay, les plantations de soja qui s’étendent à perte de vue ont remplacé la savane tropicale, un écosystème riche en biodiversité. Un ancien de l’ethnie guarani raconte: «Jusque dans les années 1960, tout n’était que forêt ici; il y avait des arbres, des animaux. C’était un autre monde. Ils nous ont volé notre monde, nous ont pris nos terres. Et maintenant nous sommes ici, totalement démunis, à l’endroit précis

où nous étions chez nous. Un jour, ils se sont présentés avec un papier affirmant que cette terre leur appartenait; ils nous ont dit de déguerpir. Nous n’avons aucun titre de propriété. Nous n’avons pas acheté ces terres, nous sommes nés ici et nous en faisons partie. Pour nous, la terre est à la fois notre mère et notre père. La terre, c’est tout: elle nous donne la nourriture et la vie.» Source: Stefano Liberti, Landraub, Éditions Rotbuch, Berlin 2012, pp. 176 et suivantes.


«Quiconque ose penser par lui-même osera aussi agir par lui-même.»

Quel est le

bon cap?

Bettina von Arnim (1785 – 1859), écrivaine allemande

7 – 9.3


Voir Je veux vivre en harmonie avec mes convictions. Ce n’est qu’à ce prix que je suis en paix avec moi-même.

Agir J’ai réfléchi à ma consommation et veillerai à ce que mes achats ne lèsent personne, tant pour la viande que pour les autres denrées alimentaires.

Attention: le samedi 9 mars, ouvrez l’œil et le bon! Des stands de vente de roses, issues du commerce équitable, seront installés dans toute la Suisse. Ces roses nous sont gracieusement offertes par Migros. Le produit de cette action financera nos projets luttant pour plus de justice. Sponsor principal

Brésil: les sAns terre rePrennent Ce Qui leur APPArtient Au Brésil, les Guaranis ont trouvé une manière de résister. Soutenus par le Mouvement des sans terre (MST), ils luttent pour regagner ce qui leur appartenait, souvent au péril de leur vie. «Nous avons obtenu ce lopin de terre de haute lutte. Nous sommes arrivés la nuit pour l’occuper. Nous avons construit nos cabanes et commencé à travailler la terre. Nous cultivons maintenant nous-mêmes le peu qui garantit notre survie: des pommes de terre, des carottes, des laitues. Nous élevons aussi quelques poules. Nous sommes venus reprendre ce qui nous appartenait. Nous ne baissons cependant pas la garde: nous savons que le propriétaire peut, d’un moment à l’autre, envoyer la police ou ses hommes de main pour nous chasser d’ici.» Action de Carême: programme Brésil N°130593 Pain pour le prochain: programme Brésil N°442.9001, EPER

Aujourd’hui, le MST est le plus grand mouvement social d’Amérique latine. Grâce à lui ces vingt dernières années, un demi-million de familles ont obtenu une parcelle à cultiver. Le mouvement se trouve aux avantpostes de la lutte sociale au Brésil. Il mise sur l’esprit d’initiative et la responsabilité de chaque personne. Et aussi parce qu’il excelle dans l’art de faire rimer réflexion avec action. Autant de raisons pour lesquelles il a reçu le Prix Nobel de la paix alternatif.


«Lequel des trois, à ton avis, s’est montré le prochain de l’homme qui était tombé sur les bandits?» Le légiste ré­ pondit: «C’est celui qui a fait preuve de bonté envers lui.» Jésus lui dit: «Va et toi aussi, fais de même.» Luc 10, 36 – 37

10.3


TERRE DE SOUFFRANCE ET DE JOIE La vie et la mort égrènent leur chant au quotidien des jours. Tout pèlerin sur la terre affronte l’innommable quand la justice est méprisée. Les cris des pauvres jaillissent de partout. La terre elle-même pleure avec les humiliés de tous les temps. Elle aussi connaît la haine, la maltraitance, l’esclavage du rende­ ment. Ses larmes défigurent sa beauté première. «Fidélité et Vérité se sont rencontrées, elles ont embrassé Paix et Justice. La vérité germe de la terre et la Justice se penche du ciel.» (Ps 85, 11 – 12).

La joie! Elle est pépite d’or, entraînant celles et ceux qui en vivent du côté de la lumière. Elle fait danser la terre jusqu’au profond de la nuit comme le veilleur qui annonce l’aurore. Bernard Miserez


Les pensées positives sont faites pour être partagées.

11 – 13.3


Voir Nous en sommes à la mi-carême. Puis-je déjà observer un changement en moi?

Agir J’échange avec d’autres: mes expériences, mes sentiments, ce que j’ai appris. Je peux envoyer la carte postale de la page suivante à une personne qui m’est particulièrement chère.

Aimeriez-vous échanger avec nous de ce que vous avez vécu durant le carême? Aujourd’hui, vous pouvez nous envoyer un courriel à ces adresses: Pain pour le prochain: ppp@bfa-ppp.ch Action de Carême: actiondecareme@fastenopfer.ch

sierrA leone: lA rAdio rAstA donne une voiX AuX sAns voiX En Sierra Leone, les petits paysans perdent leurs moyens de subsistance, car le gouvernement loue de vastes terrains agricoles à des entreprises étrangères. Même s’ils obtiennent d’autres terres en contrepartie, cela les met en difficulté. La production intensive par ces entreprises étrangères, gourmande en eau, épuise les sources. Un sujet que Theophilus Gbenda, journaliste indépendant, aborde dans son travail: «À Radio Culture, nous parlons de tout ce qui bafoue la dignité des gens et menace la paix dans le pays.» Theophilus Gbenda, qui a toujours voulu être journaliste, donne une voix aux sans voix. Dans ses émissions, les auditeurs peuvent appeler et échanger sur les ondes. Ils le tien-

nent ainsi au courant des événements de la région: «Je suis choqué de voir que les gens ne sont pas vraiment informés de ce qui se passe avec leurs terres. On leur a fait plein de promesses, mais en fin de compte ils se retrouvent les mains vides.» Etre journaliste n’est pas sans danger. Theophilus Gbenda a déjà fait l’objet de menaces et d’intimidations, mais il n’abandonne pas. Dernièrement, Radio Culture est passée à l’énergie solaire, afin que le gouvernement ne puisse pas lui couper l’électricité. Cette radio fait partie de SiLNoRF, un réseau d’ONG qui luttent pour défendre les droits de la population contre l’accaparement des terres par de grandes entreprises. SiLNoRF est soutenu par Pain pour le prochain.

Pain pour le prochain: programme Droit à l’alimentation N° 835.8006


14 – 16.3


Voir Lorsque je désespère et n’avance plus, il me faut tenir bon. Je sais que, tôt ou tard, une porte s’ouvrira.

Agir Je deviens plus fort-e en sortant des chemins battus et en accueillant la nouveauté.

«Tout peut changer, pour autant que nous en ayons le courage et la volonté.» Wilhelm Schaefer (1835 –1908), écrivain suisse

Inde: une bufflonne comme ­s ésame pour une nouvelle vie En Inde, des millions de personnes, privées de tout revenu, luttent tous les jours pour survivre. Bhukya Valki, une petite paysanne de l’État d’Andhra Pradesh, dans le sud du pays, connaît bien ces conditions de vie difficiles: «Jeune veuve, j’ai élevé seule cinq garçons. J’ai travaillé du­ rement aux champs. Mais depuis que mes enfants se sont mariés, ils ne s’occupent plus de moi. Avec l’âge, je n’ai plus pu cultiver la terre.» L’organisation ARHEDS a prêté à Valki une bufflonne qui, peu de temps après, a mis au monde un veau. Depuis, Valki peut vendre du lait de bufflonne et vivre de cette activité. «Avant d’avoir ma propre bufflonne, ma vie n’avait plus de sens. Maintenant tout a changé, car ma bufflonne ne va pas m’aban-

Pain pour le prochain: programme Inde N° 224.9001, EPER Action de Carême: programme Inde N° 130600

donner, contrairement à mes fils. Je subviens à mes besoins et mes voisins me respectent», raconte Valki. ARHEDS est une organisation partenaire de l’EPER qui soutient les petits paysans hors caste et sans terre dans l’État d’Andhra Pradesh.


«Le jour, j’appelle, et tu ne réponds pas, mon Dieu; La nuit, et je ne trouve pas le repos.» Psaume 22, 3

17.3


CIEUX NOUVEAUX ET TERRE NOUVELLE Du désert à la Terre promise… le temps d’un forage intérieur jusqu’à la source d’eau vive. La traversée se nomme écoute, confiance, partage. Elle apprend le dépouillement, la désappropriation de soi. Il y a de la nouveauté en attente dans le cœur de toute femme et de tout homme. N’est-il pas urgent de la délivrer de nos peurs et de nos indifférences? «Alors, je vis un ciel nouveau et une terre nouvelle, car le premier ciel et la première terre ont disparu et la mer n’est plus. Et la cité sainte, la Jérusalem nouvelle, je la vis qui descendait du ciel d’auprès de Dieu, comme une épouse qui s’est parée pour son époux. Et j’entendis, venant du Trône, une voix forte qui disait: ‘Voici la demeure de Dieu avec les hommes. Il demeurera avec eux. Ils seront ses peuples et lui sera le Dieu qui est avec eux!» (Ap 21, 1 – 3). La Pâque du Christ accomplit dans l’Amour total ce dessein surprenant de Dieu et le mystère pascal dévoile la victoire de cet Amour-là dans l’aujourd’hui de nos vies. La résurrection est à vivre comme la nouveauté permanente de l’existence des croyants. Alors, les cieux nouveaux et la terre nouvelle apparaîtront à nos yeux comme les fruits de l’espérance. Bernard Miserez


Il faut parfois un orage

pour rendre l’air à nouveau

limpide.

18 – 20.3


Voir Le fait de renoncer à certaines choses durant le carême change mon regard sur le monde, sur la société et mon rapport à la nature. Pour autant, mes opinions ne feront probablement pas l’unanimité.

Agir Je défends mes opinions, même si elles provoquent des discussions. Je ne blesse personne. Je reste toujours fair-play et ouvert-e à la critique.

Guatemala: «Un engagement ­courageux envers la Terre Mère» L’autel de l’église de San José Nueva Esperanza est détruit. A moins de cinquante mètres de là, des bulldozers retournent le sol pour creuser une nouvelle mine. Humberto Velasquez, Beto pour ses amis, et huit autres jeunes hommes se sont réunis dans une arrière-salle de l’église. Beto décrit posément une situation inconvenable pour lui: «La terre est notre mère. Elle nous donne la vie. Comme notre propre mère, elle nous donne à boire et à manger. Nous demandons permission à Dieu avant d’abattre un arbre ou de labourer un champ. Les exploitants des mines n’ont aucune conscience. Ils ignorent tout de notre relation à la terre. Ils ne viennent ici que pour leurs intérêts financiers.»

Action de Carême: projet Qajb‘al Q‘ij N° 130776 Pain pour le prochain: programme Guatemala N° 446.9001, EPER

La mine a bouleversé la vie au village. L’eau est polluée, les jardins et les champs ont disparu. Les familles sont déchirées: les uns aimeraient travailler dans la mine, les autres s’y refusent, car le salaire y est misérable et les conditions de travail mal­ saines. Beto et ses compagnons luttent pour que l’on cesse de polluer l’eau et pour que les habitants du village obtiennent des terrains en compensation de leurs terres ancestrales. Le partenaire d’Action de Carême, Qajb’al Q’ij, leur propose une assistance juridique, des informations et un suivi méthodologique.


Vivre chacun à sa manière, libre comme les arbres, mais aussi fraternel qu’une forêt, voilà notre

aspiration.

Nazim Hikmet (1902 – 1962), poète turc

21 – 23.3


Voir Je me rends dans la nature et ressens ce qu’elle me donne: est-ce de la force? De la sérénité?

Agir C’est en la traitant avec respect que je remercie la nature et la protège.

inde: les AdivAsis ont rePris Possession de leurs ArBres sACrés Les imposants tamariniers et jaquiers du Jharkhand sont importants pour les Adivasis, la population autochtone. Ces grands arbres servent de lieu de réunion, de réserves alimentaires d’urgence et de gîte pour les esprits. Les Adivasis pourraient se nourrir plusieurs mois uniquement avec les fruits et les feuilles de ces arbres. Les Adivasis de Burusai, contraints d’emprunter de l’argent pour payer l’écolage de leurs enfants et acheter des médicaments, se sont retrouvés dans un cercle vicieux de l’endettement. Ils n’ont plus pu s’acquitter des intérêts dus aux usuriers. D’où la perte de leurs arbres donnés en gage et cinq mois de famine par année. Le père Augustin, Adivasi lui-même, a fondé un groupe d’épargne avec

la communauté villageoise de Burusai. Chaque semaine, les membres ont versé une poignée de riz dans un pot commun. Cette réserve a permis aux Adivasis de ne plus contracter de nouvelle dette. Ils ont repris confiance en eux et retrouvé leur fierté. Trois ans après la fondation du groupe d’épargne, ils ont récupéré leurs arbres. «Les fruits de nos arbres ont depuis longtemps réglé notre dette», ont-ils fait savoir aux usuriers. Dorénavant, les Adivasis peuvent à nouveau se réunir sous leurs arbres majestueux. Ils ne connaissent presque plus la faim et leurs enfants ont repris le chemin de l’école. Le père Augustin collabore avec HORA, un partenaire d’Action de Carême.

Pain pour le prochain: programme Inde N° 224.9001, EPER Action de Carême: programme Inde N° 130600


E

n vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui tombe en terre ne meurt pas, il reste seul; si au contraire il meurt, il porte du fruit en abondance. Jean 12, 24

Dimanche des Rameaux

24.3


Terre «sainte»? Unique est la terre dans laquelle nous introduit cette semaine pas comme les autres. Jésus entre à Jérusalem, la foule l’acclame. Même le cosmos s’y associe: les rameaux des arbres s’agitent pour saluer le Nouvel Adam, le Roi de l’univers. Il vient rendre la ville, le temple à tous les humains. Certains notables s’en étaient appropriés et en avaient fait une caverne de brigands. Le Christ chasse ces voleurs et redonne au peuple ce qui lui appartient. C’est par la bouche des petits, de tous les fils et filles de son Père, que s’élève la vraie louange. Ainsi s’accomplit l’histoire de la terre: le Créateur l’avait confiée à l’homme et à la femme pour qu’ils la gardent et l’entretiennent, pour qu’ils en tirent le meilleur parti et que chaque être puisse y vivre en paix. Mais la convoitise et la haine n’ont cessé de l’emporter: les puissants ont fait main basse sur le bien des plus faibles. Voici que le Christ Roi, le Fils de David, pauvre parmi les pauvres, monte sur un ânon, pénètre dans sa capitale, la «cité de la paix», le centre du monde. Il veut la restituer à ses légitimes destinataires, les affamés. Il va donner sa vie pour le réaliser. François-Xavier Amherdt


De quoi le monde a-t-il besoin?

25 – 27.3


Voir Qu’est-ce que j’aimerais par-dessus tout changer dans mon entourage ou dans le monde?

Agir Je cherche des personnes avec qui cheminer et partager mes valeurs pour que nous puissions poursuivre ensemble nos objectifs.

«Lorsque des fourmis s’unissent, elles peuvent transporter des éléphants.» Proverbe du Burkina Faso

Madagascar: lutter ensemble contre la perte de terres Justin Ralahivoavy a 49 ans et vit à Satrokala, un grand village dans le sud de Madagascar. Il y a trois ans, Tozzi Green a commencé à cultiver du jatropha à grande échelle, une oléagineuse qui sert à produire de l’agrodiesel. Cette entreprise italien­ ne exploite pour l’instant des terres en jachère, sans arbres et plutôt arides. Personne ne sait cependant quelles parcelles recouvre le contrat passé avec le gouvernement. Justin Ralahivoavy et ses voisins sont inquiets: «S’ils s’en prennent aussi à nos terrains, nous n’aurons qu’à les regarder faire; nous n’avons aucun pouvoir.» Sa petite ferme jouxte les nouveaux bâtiments blancs étincelants de Tozzi Green. Ce père de cinq enfants nourrit sa famille en

Action de Carême: programme Madagascar N° 130588

travaillant occasionnellement comme puisatier et en cultivant du manioc et du maïs. Taratra, organisation partenaire d’Action de Carême, travaille sur les ques­ tions de droit foncier. Justin Ralahivoavy en est devenu membre: «Les informations que Taratra nous fournit sur le droit foncier m’intéres­ sent. C’est utile pour moi de pouvoir discuter des activités de Tozzi Green avec d’autres personnes qui partagent mes craintes. Cela nous permettra notamment de nous défen­­ dre ensemble en cas de besoin.»


M

on temps est proche; c’est chez toi que je célèbre la Pâque avec mes disciples.

Matthieu 26, 18

Jeudi saint

28.3


Fruit de la terre: le pain C’est le fruit de la terre et du travail des humains que prend le Fils de l’homme le soir de son dernier repas avec ses apôtres. L’heure est grave, l’histoire est en marche. Le Roi Messie dérange les autorités, il ne répond pas aux attentes des foules. Il est trop doux, trop vrai, trop miséricordieux, trop pauvre. L’un de ses disciples va le trahir. Jésus en est parfaitement conscient. Il l’assume. Il le prend sur lui et il s’offre pour la multitude des siens. Par amour. Dans ses mains, du pain. Ce pain produit à la sueur du front de l’homme et de la femme, ainsi que l’avait annoncé le Créateur. Tiré de la terre meuble à laquelle tout être humain retourne, inéluctablement. Ce pain, ce vin sont chargés d’histoire. C’est la mémoire de l’esclavage, de la sortie d’Égypte, de la pâque. C’est tout le passé du peuple rendu présent. Jésus s’y associe, il en fait son corps, qu’il va livrer, son sang, qu’il va verser. La terre se fait chair, elle coule, elle devient vie, offerte pour l’humanité. Elle est pour toutes et tous, le pain est pour chacune et chacun, le Christ est pour tout le monde. François-Xavier Amherdt


V

oyant ce qui s’était passé, le centurion rendait gloire à Dieu en disant: «Sûrement, cet homme était juste.» Et tous les gens qui s’étaient rassemblés pour ce spectacle, à la vue de ce qui s’était passé, s’en retournaient en se frappant la poitrine. Luc 23, 47 – 48

Vendredi saint

29.3


Du sang pour féconder la terre Du sang mêlé à de l’eau coule du flanc du Christ, ouvert par un coup de lance du soldat. Il abreuve la terre, dans laquelle est plantée la croix, axe du monde. Voici l’homme, Ecce homo, a dit Pilate, durant la farce de procès contre Jésus. L’Innocent condamné devient le juge de ses bourreaux. Ou plutôt il les aime, à la folie. Il leur pardonne leur folie: «Ils ne savent pas ce qu’ils font.» Les hommes ne savent pas ce qu’ils font quand ils s’approprient durablement ce qui leur est prêté temporairement. Et ils meurent, en n’emportant avec eux ni terres ni richesses. Le Christ ne retient rien, il donne tout. Il retourne à la terre du tombeau, d’où l’homme a été tiré. Il rend le souffle au Père qui le lui avait remis. On attendait ce jour-là que les pierres crient. Mais les pierres se sont tues, la colère s’est perdue, dans l’oubli. Passant, arrête-toi, regarde la croix. Vois et agis. Le Crucifié te conduit. François-Xavier Amherdt


M

arie de Magdala vint donc annoncer aux disciples: «J’ai vu le Seigneur, et voici ce qu’il m’a dit.» Jean 20, 18

Dimanche de Pâques

31.3


La terre nouvelle L’Apocalypse nous révèle le sens ultime de l’histoire. Le cosmos qui gémit aujourd’hui dans les douleurs de l’enfantement est gros d’une terre nouvelle et de cieux nouveaux. Le Christ, Alpha et Omega, début et fin de toutes choses, récapitule l’univers et le remet au Père. Le grain de blé mûrit en une récolte infinie, paradoxe de la Veillée pascale. La Résurrection est notre terre promise, dès aujourd’hui. Si nous voyons et nous agissons. Si nous luttons contre la répartition injuste du sol. Si nous nous abandonnons en confiance à la fécondité de l’Esprit. Le jardin du tombeau ouvert est devant nous, le paradis est à venir. L’arbre de la croix a refleuri, il donnera des fruits en abondance, douze fois par année. Les nations y goûteront ensemble au festin de l’éternité. C’est aujourd’hui le Jubilé, le jour de grâce: les captifs sont délivrés, les aveugles voient, les assoiffés sont désaltérés. Le Christ est notre terre, notre Jérusalem céleste, une terre ouverte à toutes et tous. François-Xavier Amherdt


C’est plein d’élan que je retourne au ­quotidien.

1.4


Voir Vivre le renoncement, c’est se laisser gagner par une joie de vivre contagieuse!

Agir J’insuffle cette nouvelle énergie dans mon quotidien et j’adopte un nouveau style de vie.

Quel Genre de Personne AimerAis-Je Être? À l’opposé d’un film ou d’un roman, la vie continue après le mot «fin». L’achèvement du carême signifie le retour au quotidien, à la routine. Avant que celle-ci ne s’installe, je me demande: comment transposer dans mon existence les expériences vécues durant les 40 jours du carême? À titre personnel: comment pourraije insuffler un rythme moins effréné à mon quotidien? Comment réserver du temps pour moi-même, pour mon bien-être, pour mes aspirations spirituelles?

«Sois le changement que tu aimerais voir dans le monde.» Mahatma Gandhi (1869 – 1948), pacifiste et résistant

Dans mes rapports avec mes semblables: suis-je assez attentif ou attentive et reconnaissant-e? Saisje écouter? Est-ce que j’accorde suffisamment de temps aux personnes qui comptent pour moi?

Dans mon mode de consommation: je fais plus attention à mes choix; j’achète bio, local et équitable; j’évite les emballages inutiles. En tant que membre de la société: je m’informe et j’exerce mes droits politiques. Je m’emploie à élargir ma conscience, afin de pouvoir aussi réfléchir aux effets de nos actes sur les populations des pays en développement ou sur les personnes démunies. En tant que personne solidaire: je fais un don à Action de Carême, à Pain pour le prochain ou à Etre partenaires pour soutenir leur travail.


se fĂŠliciter soi-mĂŞme.


Impressum Editeurs Action de Carême, Lausanne Pain pour le prochain, Lausanne En collaboration avec: Être partenaires, Bienne Textes et rédaction Matthias Dörnenburg, Sibylle Spengler, Daria Lepori, Dorothée Thévenaz Gygax, Martina Schmidt, Spinas Civil Voices Av. du Grammont 7 1007 Lausanne Tél. 021 617 88 81 actiondecareme@fastenopfer.ch www.actiondecareme.ch CCP 10-15955-7

Av. du Grammont 9 1007 Lausanne Tél. 021 614 77 17 ppp@bfa-ppp.ch www.ppp.ch CCP 10-26487-1

c/o Nassouh Toutoungi Rue du Général-Dufour 105 2502 Bienne Tél. 032 341 21 16 info@etre-partenaires.ch www.etre-partenaires.ch CCP 25-10000-5

Traduction et relecture Jean-François Cuennet, Michel Egger Méditations/Semaine sainte Bernard Miserez, prêtre, Avry-devant-Pont Abbé François-Xavier Amherdt, professeur de théologie à l’Université de Fribourg, Givisiez Remise des textes 15 octobre 2012 Graphisme, concept Spinas Civil Voices Impression Vogt-Schild Druck AG, Derendingen Tirage pour l’édition francophone 131 500 exemplaires Papier Contenu: 60 g/m2, papier couché semi-mat, avec bois Carte postale: 200 g/m2, carton blanc, couché semi-mat Couverture: 90 g/m2, papier recyclé OCR Lenza Crédits photographiques Pain pour le prochain, Action de Carême, 3wimage.com, Shutterstock, Getty Images, Wikipedia (Robertobra)


Voir et gagner De petites fourmis se cachent dans certaines pages. Ces jardinières zélées travaillent dans l’ombre afin d’assurer leur survie et celle de leur colonie, comme le font bon nombre de nos partenaires, qui agissent souvent en coulisse. Comptez le nombre de fourmis et envoyez-nous votre réponse par courriel ou par carte postale. Parmi les réponses correctes, nous tirerons au sort six bons d’achat d’une valeur de 50 francs à faire valoir dans l’un des Magasins du Monde. Bonne chance! A envoyer à: Action de Carême Concours calendrier de carême 2013 Av. du Grammont 7 1007 Lausanne ou actiondecareme@fastenopfer.ch


SPINAS CIVIL VOICES

Nous voyons des familles paysannes expulsées au profit d’élevages industriels. Et nous agissons: voir-et-agir.ch


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