Nous encourageons à agir –
Recht auf Nahrung
Num, explat pa quasperum repedit doluptatur saestem pelliqui nonsequ
au Nord comme au Sud
Rapport annuel 2014
Sommaire
2
4
Editorial
7
Campagne œcuménique
10
Campagne de politique de développement
13
Droit à l’alimentation
17
Economie éthique
21
Réseaux nationaux
22
Réseaux internationaux
23
Conseil de fondation
24
Personnel
26
Groupe de direction
27
Comptes annuels 2014
30
Rapport financier
Le label de qualité ZEWO garantit une affectation rigoureuse et contrôlée des dons.
Photos : Blanca Steinmann / ACT Alliance
Ces roses, produites en Tanzanie dans des conditions équitables, sont vendues en Suisse pendant la campagne œcuménique par des bénévoles des paroisses, afin de soutenir des projets de développement.
Editorial
A la recherche de la perle 4 Avec ce nouveau rapport d'activité, Pain pour le prochain
C'est ainsi que, l'an dernier, la campagne œcuménique
vous implique dans notre engagement en faveur d’un
s'est penchée sur l’industrie du vêtement en démontrant
monde plus juste. A cet égard, je pense souvent à une para-
qu'elle constitue un poison pour les populations et l'envi-
bole que raconte Jésus : « Le royaume des cieux est encore
ronnement et en esquissant des mesures susceptibles d’être
comparable à un marchand qui cherchait de belles perles.
prises, aboutissant à ce que 18 000 personnes signent une
Ayant trouvé une perle de grand prix, il s'en est allé vendre
pétition pour que les CFF fournissent à leur personnel des
tout ce qu'il avait, et il l'a achetée ».
tenues de travail produites équitablement. Voilà pourquoi nous faisons pression au niveau politique pour imposer
De quel type de perle s'agit-il ? Et qui ferait tout pour en ob-
aux entreprises ayant un siège social en Suisse l’obligation
tenir une ? Ce commerçant trouve dans la perle le royaume
d'agir dans le respect des droits humains.
des cieux pour lequel il investit tout ce qu'il possède. De nos jours aussi, il existe des gens qui se réalisent dans leur
Vous faites, vous aussi, partie de celles et ceux qui inves-
engagement pour une cause les transcendant. Au fur et à
tissent dans une perle. Peut-être avez-vous soutenu Pain
mesure, ils aménagent radicalement leur mode de vie pour
pour le prochain par un don, diffusé nos préoccupations
permettre à tout le monde de vivre dans la dignité.
dans une paroisse, ou essayé d'opter pour un mode de vie permettant aux autres, notamment aux générations à venir,
Pain pour le prochain participe aussi à cette recherche de
d’avoir suffisamment pour vivre ?
la perle en mettant en évidence l'influence qu'a le Nord sur la vie des gens dans le Sud. Nous donnons aux respon-
Contrairement à un luxueux bijou, tout le monde peut
sables religieux, politiques et économiques matière à agir.
profiter de cette perle-là car elle apporte aux enfants, aux
Nous montrons aux consommateurs et consommatrices, ci-
femmes et aux hommes une vie de justice et de paix. Qui
toyennes et citoyens ce qu'ils peuvent changer pour adopter
ne voudrait pas s’engager en ce sens ?
un style de vie durable. Enfin, nous soutenons des projets dotant les populations du Sud d’outils leur permettant de se libérer de la pauvreté et de la faim pour qu’elles puissent vivre une vie autodéterminée en toute dignité.
Jeanne Pestalozzi-Racine Présidente du Conseil de fondation
Editorial
Entre nos mains 5 « Quel sang y a-t-il dans nos ordinateurs et téléphones
Nos intervenants et intervenantes externes à la campagne
portables ? Cette question provocatrice posée dans le cadre
œcuménique ont été sollicités une trentaine de fois pour
de notre campagne de politique de développement, en au-
présenter les enjeux de la justice intergénérationnelle,
tomne dernier, me revient souvent en mémoire lorsque je
dans les différentes régions de Suisse romande. Près de
prends mon téléphone portable », confie Beat Dietschy,
80 groupes de jeûneurs et jeûneuses, dans toute la Suisse,
secrétaire général de Pain pour le prochain. En effet, sans
ont fait le choix de vivre une expérience communautaire en
les minerais qui le composent, cuivre ou cobalt, il ne fonc-
renonçant à la nourriture pendant une semaine.
tionnerait pas. L’extraction de ces minerais est souvent liée à la violation des droits humains, à des expulsions de
Dans le cadre de notre collaboration avec l’Espace Culturel
villageois et à la destruction massive de l’environnement.
des Terreaux à Lausanne, l’acteur Daniel Marcelin a in-
Dans les usines d’assemblage des smartphones, des jour-
terprété avec humour et autodérision, l’histoire du pillage
nées de travail de quatorze heures, sept jours sur sept,
des ressources en Haïti. Le spectacle a été suivi d’un débat
et pour un salaire indigne, sont monnaie courante alors
sur la question « Quel avenir pour le développement ? ».
que les bénéfices des entreprises du secteur électronique
Vaste question ! Pain pour le prochain apporte sa pierre
sont exorbitants. Pain pour le prochain a mis le doigt sur
à l’édifice en s’engageant résolument pour le droit à l’ali-
ces injustices et montré aux consommateurs privés et aux
mentation et une économie éthique. Grâce au soutien des
pouvoirs publics des chemins pour consommer de manière
Eglises et de nombreuses personnes sensibles engagées à
plus responsable.
nos côtés, nous parviendrons à introduire plus de justice dans les relations économiques. En tant que consomma-
D’autres « perles » ont marqué l’année 2014
teurs et consommatrices, l’avenir d’un monde plus digne
Notre hôte de campagne, Shatil Ara, a touché les cœurs en
est entre nos mains.
partageant son expérience auprès des jeunes ouvrières du textile au Bangladesh. Grâce à son témoignage vivant, les
Photos : Marion Nitsch
personnes au loin sont devenues nos « prochains ».
Martina Schmidt, pasteure Secrétaire romande
Photos : Fair Wear Foundation / Shutterstock
Au Bangladesh, beaucoup de couturières travaillent 14 heures par jour, 7 jours par semaine, afin que nous puissions acheter les derniers vêtements à la mode à bas prix.
Campagne œcuménique
Les semences d'aujourd'hui sont le pain de demain 7 Placée sous le signe de la justice intergénérationnelle, la campagne œcuménique 2014 a disséqué les problèmes posés par l’industrie du vêtement. Il s'agissait certes de révéler des situations abusives, mais aussi dans les faits. Selon un ancien proverbe indien, « nos parents ne nous ont pas laissé la planète en héritage ; c'est nous qui l'avons empruntée à nos enfants ». Or, notre style de vie actuel compromet pour la première fois l’avenir de nos descendants car nous dilapidons la base de leur future existence, soit
Photo : Spinas Civil Voices
et surtout de trouver des solutions à mettre en œuvre
Nous voyons l’empoisonnement des êtres humains et de la nature pour la production de vêtements. Et nous agissons : voir-et-agir.ch
leurs terres, leur eau et leur air. Articulée autour du thème « Les semences d'aujourd'hui sont le pain de demain », la campagne 2014 lancée par Pain pour le prochain, Action de Carême et Etre partenaires a mis un coup de projecteur sur
Affiche de la campagne 2014 : la production de vêtements sous la loupe.
la question de la justice intergénérationnelle, en exhortant les jeunes et les moins jeunes à passer à l'action.
cuments de campagne et autres publications, Pain pour le prochain et Action de Carême encouragent de manière
L'industrie textile au microscope
ludique à privilégier les produits équitables, à acheter de
Désormais porté par plusieurs générations à la fois, le
manière réfléchie et à trouver ses propres alternatives à la
jeans illustre parfaitement à quel point nous maltraitons
consommation constante. Ainsi, dans le cadre de la cam-
les ressources, aussi bien humaines qu'environnementales.
pagne, diverses paroisses ont mis sur pied des bourses
Coudre des vêtements impliquant toujours beaucoup de
d’échange pour les vêtements remisés au placard. A Berne,
travail manuel, les marques les font fabriquer là où la main
les Eglises réformées Berne-Jura-Soleure et le service
d'œuvre est la moins chère. Qui paie le prix de cette mode
Terre Nouvelle ont organisé un défilé de mode « fair&
à bas coût ? L’environnement est fortement pollué par
fashion » pour présenter la mode équitable de divers labels.
les divers pesticides et produits toxiques employés pour
Les ateliers animés par Wesley Petermann à l’intention de
cultiver le coton et pour teindre les tissus. Quant aux tra-
groupes de jeunes et de classes de catéchisme ont égale-
vailleuses, elles assemblent ces pièces dans des conditions
ment été d'une grande créativité. A l'invitation de Pain pour
déplorables, parfois sept jours sur sept.
le prochain, le jeune styliste s'est rendu dans des écoles pour y parler des conditions de travail dans les ateliers
Des invités saisissants
de couture et pour montrer à ce jeune public comment
Avec cette campagne, Pain pour le prochain, Action de
insuffler une nouvelle jeunesse et une touche branchée à
Carême et Etre partenaires voulaient, d’une part, révéler
un jeans troué ou à un vieux t-shirt.
le côté sombre de l'industrie textile et, d’autre part, montrer des voies alternatives. « Ne perdons pas espoir ; les
Une pétition pour que les CFF adoptent des uniformes
choses changent », dit Shatil Ara. Collaboratrice de la Fair
propres
Wear Foundation au Bangladesh (cf. interview p. 9), cette
La campagne œcuménique a également présenté des alter-
dernière a été invitée dans diverses écoles et paroisses et
natives à l'action sur le plan politique. Dans une pétition,
a participé à des manifestations publiques pour y exposer
Pain pour le prochain, Action de Carême et Etre partenaires
son travail et parler de la situation de cette industrie au
ont invité les CFF à faire encore davantage pour imposer
Bangladesh.
des conditions de travail équitables dans l'industrie textile au moment d’acheter les quelque 330 000 uniformes et te-
C’est chouette d’acheter durable
nues de travail pour leurs 28 000 employé-e-s, mais aussi
Grâce aux astuces contenues dans leurs nombreux do-
à adhérer à la Fair Wear Foundation (FWF), un organisme
8 examen particulier », explique Erica van Doorn, directrice de la FWF. « C'est un premier pas dans le bon sens ». Des actions dans toute la Suisse La campagne œcuménique a été un succès de chiffre : la vente de roses Max Havelaar par les paroisses, les catéchumènes et les écoles a rapporté plus de 500 000 francs grâce Photo : Marion Flückiger
auxquels nos organisations de développement pourront financer des projets dans les pays du Sud. En outre, pour la première fois cette année, nous avons vendu un « thé du partage » fait à partir de monarde rose. Les plantes bio sont cultivées dans les Alpes suisses et conditionnées dans le Simmental, dans l'Oberland bernois. Des boulangeries de toute la Suisse ont également vendu près de 120 000
Remise de la pétition aux responsables des CFF.
« pains du partage ». « C’est une immense joie et c’est très gratifiant de voir que,
de vérification (cf. encadré). Signée par près de 18 000 per-
chaque année, notre campagne pour un monde plus juste,
sonnes, cette pétition a été remise aux CFF le 7 mai 2014.
et en faveur des populations du Sud, parvient à mobiliser
Les CFF ont pris ces demandes très au sérieux. L'entre-
tant de monde » dit Beat Dietschy, secrétaire général de
prise n'envisage certes pas d'adhérer à la FWF pour l’heure,
Pain pour le prochain, en remerciement aux nombreux
mais elle reconnaît les strictes exigences de cette dernière.
bénévoles.
« Les membres de la FWF pourront dorénavant participer aux appels d'offres des CFF sans avoir à se soumettre à un
Pascale Schnyder, Communication
La Fair Wear Foundation – partenaire de Pain pour le prochain L’initiative de vérification Fair Wear Foundation (FWF) a été créée en 1999 dans le but d’améliorer les conditions de travail dans l’industrie textile et du vêtement. Dirigée conjointement par des organisations non gouvernementales, des acteurs économiques et des syndicats, la FWF promeut des relations clients-fournisseurs à long terme, autant de transparence que possible tout au long de la chaîne et un système de contrôle en plusieurs étapes afin de garantir le respect de ses propres normes en matière de conditions de travail. Pain pour le prochain est l’une des cofon datrices de la FWF en Suisse et participe à son Conseil de fondation international depuis 2012. www.fairwear.org
Campagne œcuménique
« Notre plus gros défi ? Changer la mentalité des gens » 9 Shatil Ara est une collaboratrice de la Fair Wear
Comment formez-vous les travailleuses ?
Foundation (FWF) au Bangladesh. Agée de 34 ans,
Nous sensibilisons tout d’abord les propriétaires et les
cette mère de deux enfants milite pour que les
équipes de direction aux droits dont jouissent leurs em-
travailleuses connaissent leurs droits et parviennent
ployé-e-s et leur expliquons en quoi le respect de ces droits
à les faire valoir face à leurs supérieurs.
profite à toute l’entreprise. Ensuite nous formons les employés et les cadres intermédiaires. Enfin, nous aidons les
Pain pour le prochain : Mme Ara, vous vous battez pour
ateliers à mettre en place des mécanismes permettant de
les droits des couturières qui fabriquent nos vêtements
gérer efficacement les doléances du personnel. Dans ce
pour des salaires de misère. D’où vient votre motivation ?
cadre, des représentant-e-s des employés et employées
Shatil Ara : Ma motivation provient de mon grand-père qui,
sont désignés. Ce qui est tout aussi important, c’est d’avoir
pendant toute sa vie, a défendu les droits des paysans sans
un conseiller indépendant que les travailleurs et travail-
terre. J’ai travaillé six mois dans un atelier de confection
leuses puissent contacter directement et à tout moment.
et j’ai pu constater moi-même les conditions de travail qui y règnent.
Que retirez-vous de votre visite en Suisse ? J’ai été très touchée par mes nombreuses rencontres en
Quels sont les défis majeurs auxquels vous êtes confron-
Suisse car les gens sont venus me voir avec le cœur sur
tée dans votre travail ?
la main. Ils voulaient en savoir plus sur les conditions des
En plus des employé-e-s, nous formons également la di-
travailleuses dans l’industrie textile au Bangladesh et vou-
rection des ateliers et les inspecteurs et inspectrices du
laient faire quelque chose. Leur engagement et notre action
travail qui veillent à la bonne mise en œuvre des normes
contribueront à améliorer un tant soit peu la planète. C’est
en vigueur. Notre plus gros défi ? Changer la mentalité des
pourquoi je les remercie de tout cœur.
gens. Au Bangladesh, on foule au pied les droits des travailleurs et travailleuses depuis des décennies, à tel point que c’est devenu une règle.
Interview : Urs Walter, responsable médias
Photo : Fair Wear Foundation
Shatil Ara, collaboratrice à la Fair Wear Foundation, explique aux couturières quels sont leurs droits.
Campagne de politique de développement
Confessions d’un téléphone portable 10 Combien de sang se cache dans nos smartphones et
du processus de fabrication des appareils des dix fabri-
dans nos ordinateurs ? Pain pour le prochain et Action
cants présentant le plus gros chiffre d’affaires en Suisse
de Carême ont étudié les performances des grands
(Apple, Acer, Asus, Dell, HP, HTC, Lenovo, Nokia, Samsung
fabricants de produits électroniques en matière de
et Sony), selon les critères suivants : respect des droits du
droits du travail, d’environnement et des minerais des
travail, protection de l’environnement et recours à des mi-
conflits dans le but d’encourager une consommation
nerais issus de zones de conflit (le classement et plus d’in-
responsable des particuliers et de l’administration.
formations sont disponibles sur : www.hightech-rating.ch).
Entre nous, à quand remonte l'achat de votre dernier
Des conditions de travail toujours problématiques
smartphone ou ordinateur ? Etait-ce dû à une défaillance
Bilan de l’enquête : depuis l’étude effectuée par Pain pour
de votre appareil ou bien le nouveau modèle présentait-il
le prochain et Action de Carême en 2008, ces entreprises
des nouvelles fonctionnalités irrésistibles ? Pour beaucoup
ont certes changé d’attitude et amélioré leurs conditions de
d’entre nous, il est difficile de faire abstraction des possi-
production, mais le classement actuel démontre clairement
bilités toujours plus nombreuses qu’offrent les nouvelles
qu’elles mettent le paquet sur la protection environnemen-
technologies. Un écran tactile suffit pour organiser son
tale tout en négligeant les droits du travail, où leurs per-
quotidien du bout des doigts, échanger des informations
formances restent insuffisantes. Or c’est un point essentiel
et se tenir au courant des dernières nouvelles.
à nos yeux. Leur communication à ce propos manque de transparence et, malgré quelques efforts pour améliorer
Mais derrière ces écrans flambant neufs se dissimule une
les conditions de travail prévalant chez leurs fournisseurs,
triste réalité. « Du sang se cache dans nos portables » : c’est
ceux-ci restent trop timides.
sur cette affirmation provocante qu’en septembre 2014, Pain pour le prochain et Action de Carême ont lancé une
« La durée du travail et le niveau de rémunération sont les
campagne de sensibilisation pour promouvoir une consom-
principaux problèmes. Chez les fournisseurs d’Apple, Sam-
mation de produits électroniques plus responsable. Cette
sung et consorts, on peut travailler jusqu’à 16 heures par
action reposait sur l’évaluation par nos deux organisations
jour, sept jours sur sept, pour un salaire qui suffit à peine à
Photo : Monika Flückiger.
Une collaboratrice de Pain pour le prochain distribue le classement éthique en gare de Berne.
Simultanément, le site Internet des confessions en ligne a été activé : ce matin-là, une partie des lecteurs et lectrices de l’édition en ligne de 20 Minutes ne sont pas tombés sur leur une de journal habituelle, mais sur des empreintes digitales sanglantes qui les redirigeaient vers une « confession » Photo : Spinas Civil Voices
spécifique à chaque marque (www.hightech-rating.ch). Une grosse couverture médiatique Ce classement, dont la publication coïncidait avec la mise en vente du nouvel iPhone 6, a suscité l’engouement des médias. Lors d’une conférence de presse, devant une salle comble, Kwan Liang Pui a décrit les conditions de travail de l’industrie de l’électronique en Chine, tandis que l’évêque Des traces de sang sur le smartphone attirent l’attention sur le classement éthique de PPP et AdC.
Fridolin Ambongo, président de la Commission épiscopale pour les ressources naturelles (CERN), évoquait les conditions difficiles de l’industrie extractive en République Démocratique du Congo. Prisca Birrer-Heimo, conseillère
vivre » explique Kwan Liang Pui. La représentante de notre
nationale et présidente de la Fondation pour la protection
partenaire Sacom, à Hongkong, a effectué les recherches
des consommateurs (SKS), a, quant à elle, souligné qu'un
en Chine pour établir ce classement.
tel classement permettrait aux particuliers et aux autorités publiques d’acheter des appareils électroniques aussi équi-
Un coup d’envoi dans la rue
tables et durables que possible. Les reportages à la radio, à
Le 9 septembre 2014, jour du lancement de la campagne, les
la télévision ainsi que les quelque 200 articles parus dans
collaborateurs et collaboratrices de Pain pour le prochain
les journaux ont permis d’atteindre un large public et de
et d’Action de Carême ont distribué les résultats du classe-
graver dans les consciences que notre consommation a un
ment en format carte de crédit dans quatre gares de Suisse.
poids dont il nous faut profiter.
A Zurich, Berne, Lausanne et Lucerne, vêtus de tenues de travail blanches frappées du slogan « Du sang se cache dans
Daniela Renaud, campagne « High Tech – No Rights ? »
ton smartphone », ils ont remis ces cartes aux pendulaires.
Un engagement de longue haleine Depuis 2008, par le biais de sa campagne « High Tech – No Rights ? », Pain pour le prochain œuvre pour que l’industrie électronique offre de bonnes conditions de travail. En septembre 2014, la publication de notre classement a marqué un tournant puisqu’il a pour but de pousser les responsables d’achats des pouvoirs publics suisses (Confédération, cantons, villes, universités, hôpitaux, etc.) à acheter de manière responsable. Avec un volume d’achats de 36 milliards de francs par an consacrés notamment aux produits technologiques, le secteur public pèse dans la balance. Profitons-en ! C’est dans cette perspective qu’en 2014, Pain pour le prochain a adhéré à l’initiative Electronics Watch qui collabore avec des acheteurs de toute l’Europe dans le but d’améliorer les conditions de travail dans les usines par des contrôles indépendants. En novembre, Pain pour le prochain a organisé une première rencontre entre des responsables d’achats du public et des représentant-e-s d’Electronics Watch. www.electronicswatch.org
Photos : ACT Alliance / Shutterstock
L’agriculture industrielle détruit les sols et par conséquent les conditions d’existence des familles de petits paysans.
Droit à l’alimentation
Dans l’agriculture, un changement de cap est indispensable 13 L’accès à des terres et à des semences est impératif pour
Coup de projecteur sur les semences et sur le droit foncier
assurer la sécurité alimentaire dans le monde. C’est
Dans le cadre de sa nouvelle stratégie en matière de poli-
pourquoi, avec ses organisations partenaires en Suisse
tique de développement, Pain pour le prochain a décidé de
et dans le Sud, Pain pour le prochain s’engage pour
consacrer ces prochaines années au maintien des terres et
une agriculture qui garantisse et protège cette base de
des semences des paysan-ne-s. La recherche et les investis-
subsistance.
sements doivent enfin amener le changement de cap indispensable afin de promouvoir une agriculture écologique et
Des terres fertiles, de l’eau et des semences sont les res-
de garantir la souveraineté alimentaire. Jusqu’à présent le
sources naturelles nécessaires pour que les paysan-ne-s
modèle agricole industriel dominant mettait exclusivement
puissent produire de la nourriture, mais aussi, plus généra-
l’accent sur les monocultures, la mécanisation, les éner-
lement, pour asseoir le droit à l’alimentation. Pourtant, ces
gies fossiles et les produits phytosanitaires. La diversité
fondamentaux sont menacés. Malgré les critiques émises
des semences traditionnelles joue pourtant un rôle prépon-
dans le monde entier, les terrains continuent d’être bradés
dérant dans l’adaptation de l’agriculture au changement
à des gouvernements étrangers ou à des investisseurs et les
climatique. L’atelier organisé au Guatemala par Pain pour
familles paysannes sont chassées de leurs propres champs.
le prochain a été l’occasion pour les organisations parte-
A l’instar de Syngenta, les géants de l’agronomie usent de
naires de l’EPER, d’Action de Carême et de Pain pour le
tous les moyens à leur disposition pour pousser les pays en
prochain originaires de Colombie, du Brésil, du Honduras
développement à adopter des lois les autorisant à y déployer
et du Guatemala de partager leurs expériences.
leurs activités lucratives. C’est ainsi que le contrôle des semences finit par échapper aux paysan-ne-s qui ne peuvent
Les participants réagissent aux défis politiques par le biais
plus se fournir en variétés traditionnelles sur les marchés.
de projets locaux très concrets. Ainsi, en Colombie et au
Photo : Tina Goethe, Pain pour le prochain
Ce paysan du Honduras cultive son champ avec ses propres semences. Pain pour le prochain s’engage pour qu’il puisse encore le faire à l’avenir.
14 Honduras, ils se dressent contre un projet de loi relatif
jet d’enregistrements audio et vidéo publiés en ligne que
à la protection des espèces végétales qui interdirait aux
les autres peuvent consulter et commenter. Pour les cher-
paysan-ne-s de réutiliser, d’échanger ou de vendre leurs
cheurs, de tels échanges constituent un matériel précieux
propres semences. Au Guatemala, la mobilisation des or-
esquissant le sens dans lequel orienter leurs travaux. A
ganisations paysannes et indigènes a permis de tenir en
l’heure actuelle, leurs études se concentrent sur la sélec-
échec une telle loi.
tion de variétés de manioc résistantes aux maladies, cette racine étant un aliment de base en Afrique et en Amérique
Un projet de recherche prometteur en Afrique de l’Est
latine. Ces recherches autodéterminées, écologiques et peu
Récemment, Pain pour le prochain s’est impliquée dans des
onéreuses sont à l’opposé de celles fort coûteuses effec-
projets de recherche agronomique en Tanzanie et au Kenya
tuées sur du manioc génétiquement modifié, notamment
visant à sélectionner des semences sur la base de l’expé-
dans les laboratoires de l’EPFZ.
rience des paysan-ne-s. Dans ce contexte, une application pour téléphone portable a été développée pour favoriser
L’importance des réseaux
la communication entre les groupes de paysan-ne-s. Les
Même au sein des agences suisses de développement, d’im-
problèmes qu’ils rencontrent dans la gestion des parasites
portantes discussions ont lieu quant à la meilleure solu-
et autres maladies et leurs éventuelles solutions font l’ob-
tion pour protéger la diversité des semences paysannes.
Photo : Miges Baumann, Pain pour le prochain
Des paysannes et paysans de Tanzanie apprennent comment ils peuvent consigner les observations faites dans leurs champs et les partager avec d’autres.
De concert avec d’autres organisations de développement
d'une analyse de l’évolution de la situation des habitants
et avec la Direction du développement et de la coopéra-
effectuée par notre organisation avec le réseau local Sil-
tion (DDC), Pain pour le prochain a dispensé un séminaire
norf que cet engagement sur le long terme porte ses fruits
pour faire le point des connaissances et pour un échange
puisque l’entreprise aide désormais quelques familles
de vues à ce sujet. Il en est ressorti une carte mondiale
paysannes à produire leur propre nourriture. En outre,
des semences (cf. www.painpourleprochain.ch/agriculture)
le différend relatif aux dédommagements pour les arbres
dressant une liste de toutes les initiatives en matière de
abattus jusqu’à lors jugés insuffisants a pu être réglé. Reste
diversité et de toutes les bases de données soutenues par
que de nombreuses exigences restent pour l’instant lettre
des organisations de développement suisses et par la DDC,
morte, à commencer par la renégociation des baux inéqui-
promouvant ainsi les échanges entre ces entités.
tables liant les propriétaires à Addax Bioenergy. Depuis la flambée épidémique d’Ebola en Sierra Leone, Silnorf,
Des premiers signes positifs en Sierra Leone
avec le soutien de Pain pour le prochain, lutte contre la
Depuis cinq ans déjà, Pain pour le prochain suit de près les
propagation du virus en distribuant savon et désinfectant
activités en Sierra Leone de l’entreprise suisse Addax Bio
dans les villages.
energy qui y cultive désormais 10 000 hectares de canne à
Tina Goethe, responsable du team
sucre destinés à la production d’agrocarburants. Il ressort
« Droit à l’alimentation »
Une nouvelle loi foncière réussie au Bénin Dans la plupart des pays d’Afrique de l’Ouest, la vente de terres arables à des entreprises étrangères ou à une riche élite pose problème. Au Bénin, le syndicat paysan Synergie Paysanne (Synpa), partenaire de Pain pour le prochain depuis 2009, livre une bataille politique contre le bradage des terres. Cinq ans durant, Synpa a accompagné le processus de réforme du droit foncier national afin que les intérêts des petites exploitations agricoles soient bien pris en compte. Cet effort a abouti puisque la loi foncière adoptée en 2013 stipule que les propriétaires terriens doivent exploiter leurs champs, ceci pour éviter que les terres arables ne deviennent des objets de spéculation. Le syndicat a profité de cette disposition pour mettre des propriétaires qui laissaient leurs terrains en friche depuis des années en contact avec des familles paysannes sans terre, permettant ainsi à près de 200 familles de retrouver des terres. « Il nous faut maintenant aller plus loin », dit Simon Bodea, secrétaire général de l’organisation. En effet, la politique agricole se décide de plus en plus au niveau régional. C’est pourquoi, avec l’aide de Pain pour le prochain, Synpa a lancé la plateforme « L’Afrique de l’Ouest contre l’accaparement des terres » pour favoriser la communication et la coordination entre organisations animées par les mêmes convictions.
Photos : Pain pour le prochain / Shutterstock
Les multinationales retirent d'importants profits du commerce des matières premières. Pour la population, il signifie avant tout destruction de l’environnement, eau polluée et expulsions.
Economie éthique
De nouvelles règles du jeu pour les entreprises 17 Des rivières polluées, des rues bloquées : Pain pour le
Des paroles vides de sens
prochain a eu beau mettre en lumière les problèmes
En juin 2014, Pain pour le prochain et Action de Carême
liés aux activités de Glencore, l’entreprise suisse spé-
publiaient le rapport « Public relations or Progress? Glen-
cialisée dans les matières premières, en République
core’s Corporate Responsibility in the Democratic Republic
démocratique du Congo, la situation reste quasiment
of the Congo ». C’était la troisième fois que nous analysions
inchangée. Voilà pourquoi notre organisation mise
le comportement du géant des matières premières, qui se
désormais sur un renforcement de la société civile et
trouve être à la fois la deuxième entreprise suisse la plus
sur une obligation juridiquement contraignante
importante, en République Démocratique du Congo (RDC).
pour les entreprises en matière de droits humains.
Force est de constater que malgré ce regard extérieur, l’entreprise n’a quasiment pas progressé dans le domaine des
A l’heure de la mondialisation, alors que les processus
droits humains et de l’environnement, comme le montre
de production se divisent en étapes réparties sur toute la
les exemples suivants.
planète et que les entreprises gagnent en puissance, il est nécessaire de redéfinir les règles du jeu entre l’économie,
En avril 2012, alors que Pain pour le prochain publiait son
l’Etat et la société. Etant donné que le secteur de l'écono-
deuxième rapport, Glencore expliquait que les problèmes
mie pèse de plus en plus lourd, son rôle dans le bien-être de
de pollution d’eau à Luilu étaient résolus, l’entreprise af-
tous et toutes et pour l’environnement a également gagné
firmant que les eaux usées de sa filiale étaient dorénavant
en importance, notamment dans les pays du Sud qui sont
évacuées vers plusieurs réservoirs pour y être traitées et
pauvres. Aussi l’objectif principal poursuivi par Pain pour
neutralisées. Les analyses scientifiques effectuées par Pain
le prochain dans le domaine de l’économie éthique est-il de
pour le prochain et ses partenaires locaux en 2013 puis
renforcer la responsabilité de ces entreprises.
en 2014 ont pourtant révélé le contraire. Les échantillons
Photo : Chantal Peyer, Pain pour le prochain
La filiale de Glencore, Mutanda Mining, a barré la route à la population et a de ce fait énormément compliqué leur vie.
18 prélevés dans le canal Albert et dans la rivière Pingri pré-
insuffisantes. Si l’on veut que ces dernières satisfassent à
sentaient des concentrations de cuivre et de cobalt bien
leurs obligations légales et environnementales, il faut per-
supérieures aux seuils prévus par la loi, avec un taux de
sévérer dans nos efforts à deux niveaux différents. C’est
cuivre six fois et un taux de cobalt, lui, 52 fois plus élevés
ce que fait Pain pour le prochain.
que les niveaux autorisés. Renforcer les communautés locales Glencore ignore les droits des populations alentours
Il convient en premier lieu de renforcer les communautés
Avant mai 2014, Glencore ne disposait d’aucune politique
locales. Pain pour le prochain a, par exemple, dispensé un
systématique relative aux droits humains. Par conséquent,
atelier à Kolwezi, la capitale de la province du Katanga, en
l’entreprise n’a que peu, voire pas, consulté les populations
RDC, en mars 2014 dans le but d’exposer les problèmes liés
affectées par ses opérations minières. A titre d’exemple,
à l’industrie extractive et d’y trouver des solutions. Pen-
des routes empruntées par les villageois-e-s pour contour-
dant trois jours, près de 70 représentants et représentantes
ner Mutanda Mining, la filiale de Glencore, ont été fer-
d’organisations non gouvernementales et de communautés
mées sans concertation aucune. Les personnes concernées
locales ont discuté de l’impact de ce type d'activités sur les
doivent désormais faire un détour de 10 kilomètres à pied
rivières, sur l’emploi et sur la qualité de vie. « Au début, les
si elles veulent vendre leurs fruits et légumes au marché.
gens considéraient la mine comme une bénédiction ; au-
A Musonoï, une autre cité proche de la mine, la population
jourd’hui ils la voient comme une malédiction ». C’est ainsi
n’a jamais été sollicitée ou consultée quant à un éventuel
qu’un participant résume le sentiment partagé par tous.
déplacement, et ce, alors que les rapports de Glencore mentionnent cette éventualité dès 2009. Ce manque de
Au cours de l’atelier, les participants ont évoqué les me-
transparence va à l’encontre des normes internationales
sures envisageables pour faire de l’exploitation minière une
auxquelles Glencore prétend pourtant souscrire. Le cas de
activité plus durable, notamment par le biais de formations
Glencore montre bien que les initiatives volontaires visant
à l’intention des communautés pour qu’elles connaissent
à consolider la responsabilité sociale des entreprises sont
la loi et leurs propres droits. En outre, les chefs de tribus,
Photo : Chantal Peyer, Pain pour le prochain
Bien que Musonoï doit être déplacé, les habitants n’ont jamais été informés ni même consultés.
qui n’ont accès à quasiment aucune information, devraient recevoir une aide pour bien comprendre les documents que leur apportent les représentants de l’entreprise pour les leur faire signer. Enfin, il convient de renforcer les compéPhoto : martinbichsel.ch
tences de la population civile locale qui doit se familiariser avec les méthodes de recherche existantes et apprendre comment rédiger rapports et documents de plaidoyer. Pain pour le prochain continuera d’apporter son aide à ses partenaires sur ces points. Des lois plus sévères en Suisse La Suisse constitue le deuxième axe de travail de Pain pour le prochain en matière de responsabilité d’entreprise. De-
Participants au symposium « Droit sans frontières ».
puis 2011, Pain pour le prochain œuvre dans le cadre de l’alliance « Droit sans frontières » (DsF) pour que le secteur
décembre, il a recommandé au Parlement de rejeter une
privé soit obligé de respecter les droits humains et l’envi-
motion de la Commission des affaires extérieures qui pré-
ronnement partout dans le monde. En mai 2014, dans un
voyait d’introduire une obligation de diligence en matière
rapport de droit comparé, le Conseil fédéral a confirmé
de droits humains dans le Code des obligations helvétique.
qu’ « en tant que siège de nombreuses entreprises inter-
En 2014, déçu par la réaction mitigée du Conseil fédéral et
nationales, la Suisse assume une grande responsabilité en
suite à d’intenses discussions, DsF a décidé de lancer au
matière de respect des droits de l’homme et de protection
printemps 2015 une initiative populaire visant à renforcer
de l’environnement ». Pain pour le prochain regrette tou-
la responsabilité des entreprises.
tefois que le Conseil fédéral n’ait pas tiré de conséquence contraignante de ses propres observations puisque fin
Chantal Peyer, responsable du team « Economie éthique »
La Bench Marks Foundation partenaire de Pain pour le prochain depuis 2010, s’engage à prêter main forte aux communautés locales affectées par les activités des multinationales du secteur minier en Afrique australe. Régulièrement, l’organisation publie des rapports portant sur la situation des communautés et sur l’état de l’environnement. Elle soutient la formation d’observateurs et observatrices qui peuvent témoigner de la situation sur place et publient leurs récits sur Internet. Il ressort des études de la Bench Marks Foundation que les populations locales s’opposent toujours plus aux exploitations minières car elles souffrent davantage des conséquences délétères de leurs opérations. www.bench-marks.org.za
Photos : UN Photo, Eskinder Debebe / ACT Alliance
Pain pour le prochain s’engage ensemble avec d’autres, tant au niveau local qu’au niveau international.
Réseaux nationaux
Unir nos forces pour de meilleurs résultats 21 Pain pour le prochain collabore avec onze organisations
groupe ont approfondi des notions telles que la durabilité
partenaires suisses dans le cadre d’une structure
des modes de production, les questions écologiques, mais
d’apprentissage et d’échange – la Communauté de
aussi l’intégration des connaissances locales. C’est ainsi
coopération – dont le but est de démultiplier l’impact
qu’en 2014, le groupe de travail « Droit à l’alimentation » a
de nos programmes Sud par l’échange d’expertise et
pu apporter des améliorations très concrètes à ses projets.
par l’exploitation de synergies. Le groupe « Droit à l’alimentation » a déjà réussi à faire fructifier ces
Grâce au groupe de travail, des synergies se sont dévelop-
efforts collaboratifs.
pées. La Mission Evangélique Braille (MEB) a élaboré un audioguide pour les personnes malvoyantes sur l’agricul-
Le droit à l’alimentation est l’un des quatre thèmes dont
ture écologique qui s’avère fort utile pour d’autres organi-
s’est saisie la Communauté de coopération. Le groupe de
sations car beaucoup de paysans, paysannes ne savent ni
travail « Droit à l’alimentation » réunit les responsables de
lire ni écrire et sont donc tributaires d'une transmission
programme des différentes organisations se consacrant
orale. En outre, les travaux effectués dans le cadre de la
à ce sujet. Pour les petites organisations, l’échange d’in-
Communauté de coopération ont également conduit nos
formations est en lui-même déjà extrêmement bénéfique.
organisations à mettre en place un programme commun de
L’une des premières activités de ce groupe a été de dresser
formation continue pour les pays du Sud. Nous avons donc
un état des lieux de la situation des partenaires du Sud
pu organiser deux cours sur l’agriculture bio : l’un au Bénin
des onze organisations de développement. Il est ressorti de
pour nos partenaires francophones et l’autre au Zimbabwe
cet exercice que de nombreux partenaires du Sud agissent
en anglais. En Suisse aussi, nous avons pu dispenser une
dans un contexte dans lequel les principales probléma-
formation continue sur les méthodes de l’agriculture bio en
tiques sont la petite taille des parcelles cultivables et le
partenariat avec le FiBL, l’institut de recherche pour l’agri-
manque de terres fertiles. En outre, certains sont confron-
culture biologique. Comme la fertilité des sols va diminuant,
tés au fait que d’un point de vue général, leur société valo-
les sujets autour de ce mode d’agriculture sont particuliè-
rise peu les métiers agricoles qui, par conséquent, n’attirent
rement prisés par nos partenaires du Sud, raison pour la-
plus les jeunes, contribuant ainsi au phénomène d’exode
quelle le groupe continuera de travailler dans cette veine.
rural. Afin de trouver des solutions, le groupe a, d’un côté, rédigé des documents d’information et a, de l’autre, échan-
Barbara Lutz, coordinatrice « Communauté de coopération »
gé sur les bonnes pratiques issues du Sud. Les membres du
Photo : MEB
Des aveugles pratiquent une agriculture écologique avec le soutien de la MEB. Leurs audioguides sont aussi utiles à d'autres membres de la Communauté de coopération.
Réseaux internationaux
A thématiques mondiales, alliances internationales 22 Les réseaux transnationaux sont décisifs pour répercuter
au bout du compte, cela revient à décider qui contrôlera
les questions Nord-Sud sur la scène politique inter
les semences, et par voie de conséquence, la base de notre
nationale. C’est la raison pour laquelle Pain pour le
alimentation.
prochain a rejoint les rangs d’Aprodev et d’ACT Alliance, deux réseaux ecclésiaux internationaux ayant fusionné
En 2014, l’opposition de nombreux cultivateurs et cultiva-
à la fin 2014.
trices ainsi que la mobilisation d’organisations paysannes a permis de bloquer une loi par laquelle l’UE souhaitait li-
Depuis la fin 2014, Aprodev, le bras politique et de lobbying
miter la diversité des espèces végétales et réduire la marge
des organisations de développement protestantes euro-
de manœuvre des paysan-ne-s en matière de semences.
péennes à Bruxelles, fait partie d’ACT Alliance, le réseau mondial des organisations ecclésiales de développement.
Les instruments juridiques de Bruxelles servant bien sou-
Pain pour le prochain est membre des deux. Grâce à l’in-
vent de modèles sur lesquels sont calqués leurs homolo-
tégration au réseau mondial d’ACT Alliance, les structures
gues africains, la législation de l’UE aurait également eu
d’Aprodev seront désormais allégées et des synergies pour-
des répercussions pour les paysan-ne-s en Afrique. Afin
ront être exploitées.
de démontrer ce lien et les dangers qu’une telle situation entraîne, Pain pour le prochain a planché sur un document
Coopération internationale : l’exemple des semences
de travail d’Aprodev mettant en lumière les conséquences
Même si la Suisse n’est pas membre de l’UE, ce qui est
des programmes de l’UE sur la sécurité alimentaire des po-
décidé à Bruxelles influence très fortement les conditions
pulations dans les pays du Sud, conséquences qui auraient
du développement des pays du Sud. Il est donc impératif
été en totale contradiction avec les objectifs poursuivis par
de travailler en réseau. La problématique des semences
la politique de développement menée sur le plan européen.
en est une illustration parfaite car les conditions-cadres à
Les premières réactions de l’UE montrent à quel point ce
leur culture et à leur commercialisation se prennent de plus
travail de sensibilisation est crucial. Ce document livre en
en plus au niveau international. Qui peut mettre quelles
outre aux organisations africaines des arguments de fonds
semences sur le marché ? Quels critères de qualité doivent
leur permettant de battre en brèche une telle loi et ses
être observés ? Quels aspects du droit à la propriété intel-
effets pernicieux.
lectuelle peuvent être revendiqués ? Voici quelques-unes des questions complexes faisant l’objet d’âpres débats car,
Tina Goethe, responsable du team « Droit à l’alimentation »
Photo : Tina Goethe, Pain pour le prochain
Les lois européennes pour la culture et la commercialisation des semences ont une grande influence sur les populations du Sud.
Conseil de fondation
Une année sous le signe du renouveau 23
Conseil de fondation Angelika Hilbeck, professeure à l’Institut pour la biologie intégrative EPFZ, Monika Hirt Behler, Eglise réformée Zoug, Beat Dietschy, secrétaire général de Pain pour le prochain, Jeanne Pestalozzi-Racine, présidente du Conseil de fondation, Maja Ingold, conseillère nationale PEV, Kristin Rossier Burri, vice-présidente FEPS, Elisabeth Bürgi Bonanomi, avocate et spécialiste en droit international, Université de Berne CDE et WTI. Absent : Florian Wettstein, directeur de l’Institut d’éthique économique, Université de St-Gall.
En 2014, le Conseil de fondation s’est réuni pour cinq
retraite d’automne, le Conseil de fondation a discuté de
séances, deux retraites de deux jours ainsi que pour des
l’initiative « Droit sans frontières » et a décidé de participer
discussions avec nos organisations partenaires suisses. Il
au lancement de « L’initiative populaire pour des multina-
a adopté le rapport et les comptes annuels à l’attention
tionales responsables – protégeons les droits humains et
du Conseil de la FEPS et a approuvé le rapport relatif au
l’environnement ».
système interne de contrôle (CIS). En 2014, au cours de sa dernière séance, le Conseil de fonOutre les affaires ordinaires, le Conseil a formulé avec
dation a pris congé de Mme Kristin Rossier, qui en a été
Action de Carême un mémorandum définissant la coopé-
membre pendant quatre ans en sa qualité de déléguée de la
ration stratégique de nos deux organisations de dévelop-
Fédération des Eglises protestantes de Suisse. Le Conseil
pement.
remercie Kristin Rossier pour son engagement et sa vision d’ensemble, englobant les attentes de la FEPS, la coopéra-
Il a par ailleurs développé un projet de redéfinition de la clé
tion avec les organisations partenaires, mais également les
de répartition permettant de déterminer la redistribution
sensibilités romandes. Le 4 novembre 2014, la Fédération
aux organisations partenaires des ressources issues des
des Eglises protestantes de Suisse a élu Pierre Jacot, direc-
recettes perçues par Pain pour le prochain. Le processus
teur du Centre d’Education Permanente pour la fonction
d’élaboration de cette nouvelle clé devrait être parachevé
publique (CEP), pour siéger au Conseil de fondation.
courant 2015. Un autre projet entrepris par le Conseil a été la refonte d’un règlement du personnel devenu obsolète. Durant sa
Personnel 24
Administration Patrik Kummer, administration, service des dons et base de données images, Adrian Siegrist, civiliste, Kassem Belkalem, expert-comptable et controlling, Luca Schnepper, stagiaire finances et administration, Olena Malorgio, comptabilité. Absentes : Fadile Seferaj, coordinatrice du team finances et administration, Christelle Paoly, service des dons, matériel, gestion des adresses.
Politique de développement Yvan Maillard Ardenti, accaparement des terres et marchés financiers, Ester Wolf, droit à l’alimentation, Bettina Scherrer, changement de paradigme dans l’agriculture, Tina Goethe, responsable du team Droit à l’alimentation / climat. Absentes : Julia Jawtusch, climat et agriculture, Chantal Peyer, responsable du team Economie éthique, Daniela Renaud, campagne « High Tech – No Rights ? ».
Communication En haut : Christian Bosshard, campagnes, nouveaux médias, Daniel Tillmanns, marketing, sites internet, campagne œcuménique, Pascale Schnyder, publications et campagne politique de développement, Urs Walter, travail médias, journal contigo. En bas : Regula Reidhaar, responsable du team communication, RF fondations et institutions, Cécile Pache, stagiaire communication online. Absente : Isolda Agazzi, journal Une seule terre.
Formation et recherche de fonds (RF) Siegfried Arends, formation et théologie, campagne œcuménique, Anne-Lise Jaccaud Napi, RF institutionnelle et legs, Sylvia Garatti, RF grands donateurs, Urs Arnold, civiliste, Karin Fritz, production, campagne œcuménique. Absentes : Maria Dörnenburg, conseils aux paroisses et RF, Elke Fassbender, responsable du team RF, marketing direct.
Etats-majors, Partage des connaissances et systèmes de coopération Nicole Heri, responsable du personnel, Claudia Paganini, gestion de la qualité des projets, Michèle Morier-Genoud, questions de genre, Monika Boedtker, assistante de direction, Barbara Lutz, coordinatrice Communauté de coopération. Absent-e-s : Flora Kilner, assistante de la secrétaire romande, Martina Schmidt, secrétaire romande et responsable du dossier Religions, cultures et développement, Bruno Stöckli, chef de projet Dialogue4change.
Groupe de direction
Groupe de direction Bernard DuPasquier, responsable Partage des connaissances et systèmes de coopération, Christoph Ochsenbein, responsable Finances et administration, Beat Dietschy, secrétaire général, Miges Baumann, responsable Politique de développement, Sibylle Spengler, responsable Marketing, communication et formation.
Pain pour le prochain doté d’un nouveau secrétaire général dès septembre 2015 Le Conseil de fondation a élu Bernard DuPasquier (43 ans) à l’unanimité pour succéder à Beat Dietschy qui prendra sa retraite à l’automne 2015. Depuis 2012, Bernard DuPasquier, théologien de formation, est responsable du Département Systèmes de coopération de Pain pour le prochain. Il avait auparavant travaillé huit ans à l’EPER, après avoir été secrétaire central des Unions Chrétiennes Suisses de 1999 à 2004. Outre sa large expérience de la direction, Bernard DuPasquier vient avec de solides connaissances de la gestion des organisations à but non lucratif, de la recherche de fonds et des relations publiques. Il suit avec intérêt les innovations dans le domaine du management et du leadership. Marié, il est père de trois enfants et vit à Berne.
Comptes annuels 2014
Tout vient à point à qui sait attendre 27 En janvier 2014, le Conseil de fondation et la direction ont
nomie éthique ». Dans le cadre de nos activités de collecte,
adopté une nouvelle stratégie qui renforce la politique de
nous avons davantage mis l’accent sur ce qui est au cœur
développement de Pain pour le prochain, mise sur de nou-
de notre organisation, à savoir l’articulation entre notre
veaux outils de campagne et accorde une plus grande place
politique de développement et le soutien aux projets.
à la communication, à la formation et à la recherche de fonds. C’est grâce à cette stratégie que Pain pour le pro-
Des dépenses en légère croissance
chain a pu procéder à des changements majeurs pour se
Les frais liés à l’information et à la formation ont augmen-
renforcer pas à pas. La réussite financière requerra, quant
té de CHF 140 000 par rapport à l’exercice 2013 en raison
à elle, un peu plus de patience.
d’une augmentation du temps de travail, d’ajustements
En 2014, Pain pour le prochain a perçu des dons à hauteur
pour le prochain a dépensé CHF 220 000 de plus que l’an-
de CHF 11 480 000. Ajoutés à la contribution de la Direction
née précédente pour sa politique de développement, ce
du développement et de la coopération (DDC), aux legs
qui s’explique par l’extension du programme sur le droit
ainsi qu’aux recettes sur les prestations de services et sur
à l’alimentation. Les dépenses pour les postes administra-
la vente de matériel, le total des recettes se monte à près de
tion et recherche de fonds restent, quant à elles, quasiment
CHF 18 700 000, soit une baisse de CHF 640 000 par rapport
inchangées comparées à 2013.
salariaux et de la campagne œcuménique. En 2014, Pain
à l’année précédente. Ceci s’explique notamment par une diminution des legs de CHF 550 000, des dons paroissiaux
Les sommes que Pain pour le prochain consacre à l’admi-
de CHF 290 000 ainsi qu’un recul des fonds de la part des
nistration et à la recherche de fonds représentent 15 % de
institutions et des administrations de CHF 60 000.
ses dépenses globales. La ZEWO estime à 18 % ce taux chez les organisations similaires à la nôtre.
Grâce à sa nouvelle stratégie, Pain pour le prochain peut axer ses activités de recherche de fonds sur ses thèmes principaux que sont le « Droit à l’alimentation » et l’« Eco-
Pain pour le prochain récolte des fonds pour des projets et des partenariats En 2014, Pain pour le prochain a soutenu 340 projets dans 50 pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine par le biais de ses partenaires en Suisse. En vertu des quatre mandats que la Fédération des Eglises protestantes de Suisse a confiés à Pain pour le prochain, notre organisation doit soutenir financièrement les projets de ses partenaires suisses par son travail d’information et de recherche de fonds. Par ailleurs, les tâches suivantes lui incombent également : sensibilisation, politique de développement au Nord et au Sud et gestion de la qualité des projets soutenus.
Comptes annuels 2014
Répartition des fonds 28
Provenance des fonds 35 %
1 % Legs
Contribution de la DDC aux programmes
7% Institutions et administrations
3% Autres recettes
19 %
35 %
Dons privés
Eglises
Affectation des fonds 8% 8%
Recherche de fonds
Administration
13 % Politique de développement
11 %
59 %
Information, formation 1% Secrétariat des projets et gestion de la qualité
Contributions aux programmes et aux projets
Contributions aux programmes et projets des œuvres partenaires 1% Programme Communauté de coopération 4%
1%
Contributions aux projets sur Fonds
Plateforme de dialogue (D4C) 21 %
36 %
EPER - Entraide Protestante Suisse
Œuvres cercle 2
29 % mission 21
8% DM-échange et mission
Comparaison pluriannuelle des dons
12 10 8 6
Millions
4 2 0
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Rapport financier
Compte d’exploitation 30
Recettes
2014
2013
7 262 895
7 516 338
4 218 451 11 481 346 214 145 6 489 500 18 184 991
4 319 339 11 835 677 765 293 6 190 000 18 790 970
210 500 289 421 499 921
210 000 320 329 530 329
18 684 911
19 321 299
-4 542 989 -458 621 -5 546 164 -148 978 -107 448 -10 804 201
-5 540 510 -426 000 -5 454 409 -117 706 -221 215 -11 759 840
-267 197 -241 140 -26 057
-295 930 -243 778 -52 151
3. Information, formation Frais de personnel Campagne œcuménique Autres frais
-2 099 880 -1 028 237 -754 355 -317 289
-1 963 453 -934 206 -724 251 -304 996
4. Politique de développement Frais de personnel Participations relevant de la politique de développement et affiliations Coûts directs des programmes du Programme Sud de politique
-2 389 290 -853 061 -599 951 -691 837
-2 170 047 -746 342 -623 266 -621 223
de développement Autres frais
-244 441
-179 216
Total A. Mandats
-15 560 568
-16 189 269
Dons non attribués Dons attribués Total des dons Legs Contribution de la DDC aux programmes Recettes des actions de collecte de fonds Indemnité de gestion des projets de la DDC Recettes sur services et matériel Autres recettes Total recettes
Coûts de la fourniture des prestations A. Mandats 1. Contributions aux programmes et projets Contributions aux programmes des organisations partenaires sur collecte Contributions aux projets des organisations partenaires sur fonds Contribution de la DDC aux programmes des organisations partenaires Programme Communauté de coopération Plateforme de dialogue (D4C) Total Contributions aux programmes et aux projets 2. Total Secrétariat des projets et gestion de la qualité Frais de personnel Autres frais
2014
2013
-1 079 754 -258 649 -61 440 -1 399 843
-1 152 106 -255 561 -58 175 -1 465 842
-354 568 -1 070 122 -1 424 690 -2 824 533
-357 734 -993 679 -1 351 413 -2 817 255
-18 385 101
-19 006 524
299 811
314 775
9 942
10 480
Charges financières Résultat financier
-30 253 -20 311
-27 331 -16 851
Résultat intermédiaire 2 (résultat avant changements de fonds)
279 500
297 924
-9 739 550 9 561 047
-8 632 546 8 389 036
-178 502
-243 510
100 998
54 414
-107 073 6 075 -100 998
-382 647 328 233 -54 414
0
0
B. Administration et recherche de fonds Administration Frais de personnel Autres frais Amortissements Sous-total Administration Recherche de fonds Frais de personnel Autres frais Sous-total Recherche de fonds Total B. Administration et Recherche de fonds Total Coûts de la fourniture des prestations
Résultat intermédiaire 1 (résultat opérationnel) Produit financier
Attribution aux Fonds Prélèvements sur les Fonds Résultat Fonds affectés Résultat annuel 1 Attribution au capital lié généré Prélèvement du capital lié généré Résultat capital lié généré Résultat annuel 2
Rapport financier
Contributions aux programmes et projets des œuvres partenaires pour 340 projets de développement en 2014 32
Contributions
Fonds affectés à
aux projets
des programmes
des œuvres
sur collectes
partenaires
Contributions aux programmes des œuvres partenaires cercle 1 EPER – Entraide Protestante Suisse DM-échange et mission mission 21
150 000
1 304 214 80 240 702 226
Total Contributions aux programmes des œuvres partenaires cercle 1
197 579
2 086 680
81 600 30 000 700 32 200 700
72 350 95 157 21 628 20 351 47 738 26 979 27 718 27 847
Total Contributions aux programmes des œuvres partenaires cercle 2
145 200
339 769
Total Contributions aux programmes des œuvres partenaires cercles 1+2
342 779
2 426 449
Contributions aux programmes des œuvres partenaires cercle 2 cfd – Christlicher Friedensdienst / l'ONG féministe pour la paix Die Heilsarmee / Armée du Salut Connexio – Eglise évangélique méthodiste suisse Fédération internationale de la Croix-Bleue HorYzon – la dimension internationale des Unions Chrétiennes Suisses Mission Evangélique Braille Service de Missions et d'Entraide Tear Fund
Conseil œcuménique des Eglises (COE), divers projets Diverses organisations proches du COE Total Conseil œcuménique des Eglises et organisations proches Fonds climat Total Contributions aux projets des œuvres partenaires sur Fonds Programme Communauté de coopération Plateforme de dialogue (D4C) Total Contributions aux programmes des œuvres partenaires
47 579
Fonds libres
Total Contributions
Contributions
DDC Contribution
Total Contributions
sur collectes
aux programmes
aux projets des
aux programmes
aux programmes des
des œuvres
œuvres parte-
des œuvres
œuvres partenaires et
partenaires
naires sur fonds
partenaires
contribution DDC aux programmes
sur collectes
926 406 204 520 294 434
2 278 199 284 760 1 146 660
28 000 68 000 30 000
552 885 1 981 170
2 306 199 905 645 3 157 830
1 425 360
3 709 619
126 000
2 534 055
6 369 674
105 150 94 683 119 803 57 19 655 73 8 827 154
177 500 189 840 141 431 102 008 97 393 27 752 68 744 28 701
4 500 -
964 750 515 686 188 655 108 600 490 000 171 280 209 139 363 999
1 142 250 705 526 330 086 210 608 587 393 203 532 277 883 392 700
348 401
833 370
4 500
3 012 109
3 849 979
1 773 761
4 542 989
130 500
5 546 164
10 219 653
215 000 63 000
215 000 63 000
278 000 50 121
50 121
458 621 148 978 107 448
148 978 107 448 10 804 200
Rapport financier
Bilan 34
Actifs
2014
2013
4 351 073 151 327 1 191 224 4 693 625
4 779 681 373 130 1 177 258 5 330 070
60 219 235 916 296 135
85 792 270 945 356 737
4 989 760
5 686 807
1 942 548 1 942 548
2 919 096 2 919 096
908 054
729 552
84 207 1 954 950 100 000 2 139 157
84 207 1 853 953 100 000 2 038 159
4 989 760
5 686 807
Actifs circulants Liquidités Créances Réserve Actifs de régularisation Total Actifs circulants Actifs immobilisés Immobilisations corporelles Immobilisations financières Total Actifs immobilisés Total Actifs
Passifs Fonds de tiers à court terme Engagements financiers Total Engagements financiers à court terme Fonds affectés Capital de l'organisation Capital libre généré Capital lié généré Capital de la Fondation Total Capital de l'organisation Total Passifs
Rapport de révision Les réviseurs de KPMG AG ont contrôlé la comptabilité et les comptes annuels de Pain pour le prochain pour l'exercice comptable 2014 et en ont recommandé l'approbation. Le bilan et les comptes peuvent être téléchargés dans leur intégralité à l'adresse www.ppp.ch/rapportannuel
Impressum
35 Edition : Pain pour le prochain RĂŠdaction : Pascale Schnyder Traduction : Alia Rahal Lectorat : Anne-Lise Jaccaud Napi Graphisme : Spinas Civil Voices Impression : Cavelti AG, Gossau
Photo : ACT Alliance
Tirage : 9000 all / 2800 fr
Pain pour le prochain – Nous encourageons à agir Pain pour le prochain est l'organisation de développement des Eglises protestantes de Suisse. Nous encourageons les personnes au Nord à adopter un style de vie responsable. Par notre action en politique de développement, nous nous engageons pour le droit à l’alimentation et pour une économie éthique. Au Sud, nous soutenons les populations pour qu’elles se libèrent de la pauvreté et de la faim, et qu’elles mènent une vie autodéterminée. Ensemble avec nos partenaires locaux, nous dénonçons les d ysfonctionnements et renforçons le plaidoyer pour les droits des populations concernées. Un grand merci pour votre soutien !
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