Catéchèse 2013

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Voir et agir

CatÊchèse

Sans terre, pas de pain

2013


Préface

Table des matières

Sans terre, pas de pain, se taire ?

La campagne en bref Ciel ma terre !

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Animation pour les 6-9 ans Le manguier communau-terre

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Animation pour les 9-12 ans La terre où je suis bien

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Projet Action de Carême Au Guatemala

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Projet Pain pour le prochain En Sierra Leone

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Miettes théologiques Achab et Naboth

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Animation dès 12 ans Règlement de comptes à Naboth Vigne

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Films – pour aller plus loin…

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Animation jeunes Meurtre dans le vignoble

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Annexe didactique, animation jeunes Meurtre dans le vignoble – pièces à conviction

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Av. du Grammont 9, 1007 Lausanne Tél. 021 614 77 17, Fax 021 617 51 75 ppp@bfa-ppp.ch, www.ppp.ch CCP 10-26487-1

Av. du Grammont 7, 1007 Lausanne Tél. 021 617 88 81, Fax 021 617 88 79 actiondecareme@fastenopfer.ch www.actiondecareme.ch CCP 10-15955-7

ETRE PARTENAIRES c/o Nassouh Toutoungi Rue du Général-Dufour 105, 2502 Bienne Tél. 032 341 21 16 info@etre-partenaires.ch, www.etre-partenaires.ch CCP 25-10000-5 Label Œcumenica, décerné en 2009 par la Communauté de travail des Eglises chrétiennes de Suisse pour la qualité exemplaire de l’œcuménisme pratiqué par la campagne commune à Action de Carême, Pain pour le prochain et Etre partenaires

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Le slogan de cette campagne semble énoncer une évidence. Pourtant, l’accès à la terre est toujours moins évident pour des millions de paysans du Sud. L’accaparement des terres prend une telle ampleur que déjà 67 millions d’hectares, rien qu’en Afrique, ont été achetés ou loués par des investisseurs étrangers, ce qui représente 17 fois la surface de la Suisse. Les personnes qui vivaient sur ces terres, par ces terres, n’ont eu d’autre choix qu’un exil qui se conjugue le plus souvent avec une profonde détresse matérielle et psychique. Ces spoliations représentent une violation des droits humains au nom du profit, de la cupidité, du droit du plus fort. A l’heure où l’on parle surtout de la « crise » européenne, il importe d’éviter la tentation de se renfermer sur ses problèmes, d’enfiler des œillères. Ce cahier propose justement d’ouvrir son cœur aux populations les plus démunies du Sud, de se montrer attentifs et solidaires en découvrant l’importance de l’accès à la terre à travers des témoignages, contes, jeux de rôle, récits bibliques… Cette brochure est une simple boîte à outils, extensible par d’autres supports d’animation disponibles sur le site de la campagne. Elle présente des scénarios d’activités qui, entre vos mains, prendront vie et pourront être déclinés au gré de votre fantaisie, de votre créativité et en fonction du groupe que vous animerez. Bonne découverte ! Marie-Claire Pasquier Ayer Hélène Bourban Guy Labarraque

Impressum Document catéchétique 2013 « Sans terre, pas de pain » Rédaction Marie-Claire Pasquier Ayer, Hélène Bourban, Guy Labarraque, Siegfried Arends, Rosemarie Fähndrich En collabo- ration avec Anne-Lise Jaccaud Napi Traduction Jean-François Cuennet, Susanne Labarraque-Coral Illustration Susanne Labarraque-Coral, Roger Paratte Graphisme ComMix SA © Copyright: Pain pour le prochain / Action de Carême, Lausanne, octobre 2012


Editorial La campagne en bref

Ciel, ma terre ! « Ils nous ont pris la terre après que nous l’ayons labourée […]. Nous voulons récupérer nos fermes, car notre existence en dépend ! Nous mourons de faim », raconte une paysanne mozambicaine . Comme elle, des milliers de personnes ont été spoliées de leurs terres. L’accès à la terre est essentiel pour assurer le pain quotidien. Pour de nombreuses communautés, la terre est bien plus qu’une simple ressource : elle permet l’enracinement, la définition identitaire. Cependant, des Etats, des fonds de pensions ou de grands groupes industriels investissent dans l’achat ou la location de terres fertiles dans des pays étrangers. Ces terres leurs servent parfois à spéculer, mais le plus souvent à cultiver des denrées destinées à l’exportation. Les gouvernements des pays du Sud acceptent de céder leurs terres, car ils ont besoin de devises étrangères. Ils espèrent en échange un transfert de technologies agricoles, des créations d’emplois et les infrastructures promises par ces investisseurs ( écoles, hôpitaux, routes… ). Ainsi, selon l’ONG Grain ( www.grain.org ), ce ne sont pas moins de 9 millions d’hectares qui ont été ou seront, selon les promesses faites - cédés à des investisseurs étrangers au Mozambique, ce qui représente 20% des terres agricoles de ce pays.

La terre doit être considérée comme un don de Dieu à toutes ses créatures. Elle ne doit servir ni à la spéculation, ni à l’enrichissement d’une minorité. Accaparement, faim et conflits De nombreux pays concernés par l’accaparement des terres, à l’instar de l’Ethiopie, souffrent déjà de famines chroniques ! Ces transactions péjorent encore la situation, car elles se font au détriment des petits paysans qui perdent leur moyen de subsistance. Sans compter que les terres accaparées ne leur offrent pas ou

peu d’opportunités d’emploi, puisque les investisseurs privilégient une mécanisation intense et font parfois appel à une nombreuse main-d’œuvre étrangère. L’accaparement des terres représente une nouvelle forme de colonialisme qui engendre non seulement la faim, mais en fin de compte des conflits, notamment autour de la légitimité de ces dépossessions et de l’accès à l’eau. L’eau est un enjeu majeur, parce que fortement mobilisée pour l’irrigation des terres accaparées qui sont cultivées de manière intensive, elle manque aux populations autochtones.

La terre confiée par Dieu Le Lévitique rappelle que « La terre ne sera pas vendue avec perte de tout droit, car la terre m’appartient et vous n’êtes pour moi que des étrangers et des hôtes » ( Lv 25:23 ). Ainsi, chaque homme et chaque femme devient gardien de la terre et responsable de sa gestion dans le respect de la vie. La terre doit être considérée comme un don de Dieu à toutes ses créatures. Elle ne doit servir ni à la spéculation, ni à l’enrichissement d’une minorité. Selon l’éthique sociale chrétienne, la propriété privée est subordonnée à la destination universelle des biens de la terre. Personne n’a donc le droit de s’approprier exclusivement un objet qui ne lui est pas nécessaire alors que ses frères ne possèdent pas les ressources minimales pour assurer leur existence. C’est notre devoir et notre mission de porter un regard chrétien sur ces situations, en nous appuyant sur la parole de Dieu, et de nous élever contre l’injustice que représente la spoliation de la terre nourricière. 3


Animation 6-9 ans

Le manguier communau-terre Objectifs

Introduction

• Faire découvrir l’art du récit africain • Réfléchir sur les deux attitudes que sont le partage et la soif de possession • Comprendre le lien existant entre le partage et les organisations d’entraide des Eglises • Développer ses propres idées d’actions

Cette unité pédagogique ne traite pas directement le sujet de la campagne de cette année, mais la vision et le travail des organisations d’entraide des Eglises. Ces thèmes sont abordés à travers un conte africain. Ce dernier permet de créer un lien émotionnel positif et invite à s’identifier aux personnages. Le comportement et les caractéristiques

Durée

des animaux du conte peuvent facilement être transposés sur les êtres humains, sans donner l’impression d’une leçon de morale. On peut ainsi expliquer de manière ludique et visuelle le partage, mission fondamentale des organisations d’entraide des Eglises, et faire le lien avec le travail d’Action de Carême et de Pain pour le prochain.

Contenus et méthodes Préparation du centre de la table Avec des mangues ( fraîches ou séchées, issues du commerce équitable ) et d’autres fruits (locaux et tropicaux ), former un centre de table en essayant de les placer en forme de cœur. Placer le logo d’Action de Carême ou Pain pour le prochain, ou les deux, au milieu du cœur. Matériel : Fruits ( notamment des mangues, fraîches ou séchées )

5'

Lancement de l’activité Observer les fruits : de quels fruits s’agit-il ? D’où viennent-ils ? Lesquels sont mes préférés ?

10'

Transition « L’histoire que nous allons écouter et mettre en scène aujourd’hui vient d’Afrique. Elle a pour sujet l’un de ces fruits, ou plus précisément l’arbre sur lequel il pousse, le manguier, et des animaux. J’aurai besoin de votre aide pour la raconter. » Former des petits groupes. Distribuer à l’avance des billets contenant, caché, le nom des animaux : le singe, l’éléphant, le lion, le zèbre, le serpent, la girafe, le crocodile. Il peut y avoir plusieurs exemplaires d’un même animal, en fonction de la grandeur du groupe. Les enfants présentent leur animal en imitant son mouvement et son cri. Les autres enfants doivent deviner de quel animal il s’agit. Les animaux sont actifs pendant l’histoire. Une formule magique en trois parties intervient par ailleurs dans le conte : « Naraboro tandoboro… ». Il faut l’exercer avec le groupe jusqu’à ce que tout le monde la connaisse. Matériel : Billets portant le nom des animaux

15'

Conte « Le manguier », première partie Raconter la première partie du conte en faisant participer les enfants. Interrompre au moment de l’invitation du crocodile. Matériel : Conte « Le manguier communau-terre » sur le site www.droitalimentation.ch/catechese

4


Animation 6-9 ans

Durée

Contenus et méthodes Faire imaginer la suite Comment cette histoire pourrait-elle se poursuivre ? Demander aux enfants d’imaginer plusieurs suites, et de les raconter.

15'

Conte « Le manguier », seconde partie Raconter la suite du conte ( seconde partie ) avec la participation des enfants.

10'

Réflexion sur le partage Faire le lien avec les fruits du centre de la table : que ferait le singe, le crocodile avec nos fruits ? Faire jouer les différentes possibilités Moment de discussion : quand suis-je comme un singe qui aime partager ? Quand suis-je comme un crocodile qui préfère tout garder pour soi ? Quand êtes-vous comme les autres animaux qui se réjouissent du partage ?

5'

Partage Distribuer les fruits et les manger. Ce moment peut être l’occasion d’échanger sur des expériences faites en lien avec le partage.

10'

Lien avec les organisations d’entraide des Eglises Lancement de la discussion : « Dans notre monde, il y a des personne qui ont beaucoup et d’autres qui n’ont rien, ou presque. Comme dans le conte, certaines personnes veulent posséder le plus possible et d’autres préfèrent partager ce qu’elles ont. Heureusement, il y en a, comme le singe dans notre histoire, qui veillent à ce que tout le monde ait assez. Des personnes qui croient que Dieu veut que tout le monde ait des biens en suffisance. Et nous pouvons les aider dans cette mission. » Pain pour le prochain et Action de Carême invitent les gens à partager. Pas seulement chez nous, mais dans le monde entier. Elles s’engagent afin que tous aient de quoi vivre. Présenter un projet d’Action de Carême ou de Pain pour le prochain. Matériel : Portrait d’un écolier du Guatemala ou du Sierra Leone pages 7 et 8

5'

Rechercher des idées d’actions Que pouvons-nous faire afin de soutenir des projets d’Action de Carême ou de Pain pour le prochain ? Lister les idées. Présenter la pochette Action de Carême / la tirelire Pain pour le prochain.

5'

Brève prière, par exemple : Dieu, tu nous as donné des mains afin que nous partagions. Aide-nous à nous exercer au partage. Dieu, tu nous as donné un cœur afin que nous puissions ressentir l’amour et le bonheur. Aide-nous à offrir amour et bonheur aux autres. Dieu, le monde est magnifique et nous aimons la vie. Aide-nous afin que nous puissions, dans le monde entier, partager sans avoir peur de manquer de rien.

Possibilités d’approfondissement : Etablir un lien avec la parabole de la multiplication des pains, une histoire de partage ( Mt 14, 13-21; Mc 6, 30-44; Lc 9, 11-17 ). 5


Animation 9-12 ans

La terre où je suis bien Objectifs

Introduction

• Les enfants découvrent et créent un espace où ils se sentent bien. • Ils comparent leurs espaces et conditions de vie avec ceux des enfants guatémaltèques. • Ils découvrent le récit biblique de Gn 13, 2-12 où Abraham apaise un conflit en partageant des zones d’habitation avec son neveu Lot. • Ils se familiarisent avec Action de Carême et Pain pour le prochain.

La terre permet de faire vivre notre corps et notre esprit. Au corps, la terre procure l’eau pour se désaltérer et se laver. Elle nous donne les fruits, les légumes et les céréales. L’herbe qui y pousse permet aux vaches de produire leur lait. Elle offre des espaces pour jouer et bouger. Avec les arbres qui y grandissent, nous construisons des maisons où nous pouvons vivre à l’abri et nous réchauffer. Pour l’esprit, la terre est le souvenir des endroits où nous avons grandi, vécu et rêvé. Nous nous attachons à une maison, à un quartier, à une région, parce que c’est là que vivent

notre famille et nos amis. Notre école, les terrains de jeux et de sports où nous avons couru, les arbres et les rochers que nous avons escaladés, gardent une place dans notre mémoire. Et puis, il y a les églises et les temples où nous avons prié, et qui ont peut-être accueilli entre leurs murs les parents de nos parents depuis des centaines d’années. Les paysages et certains monuments traversent les millénaires et font partie de l’identité même de leurs habitants. Il est donc capital pour chacun-e d’avoir accès à la terre.

Durée

Contenus et méthodes

20'

L'endroit où je me sens bien Préparation d’un lieu favorisant le calme, la détente. Chaque enfant reçoit un carton comme support de travail. Au milieu de la table, le matériel à disposition. Chaque enfant est invité à s’imaginer l’endroit où il se sent bien, où il est calme, où il est détendu. Il parle de l’effet que cela lui procure. Puis il va créer avec le matériel mis à disposition ( liste ci-dessous ) l’endroit privilégié, où il se sent chez lui. A la fin de l’atelier, les enfants sont invités à un moment de réflexion : chacun explique à l’autre ce qui est important pour lui, l’autre peut aussi deviner. Si le temps à disposition est trop court, simplifier en proposant aux enfants de dessiner l’endroit. Matériel : Suivant le matériel à disposition: terre glaise, pâte à sel, pâte à modeler, bouts de bois, branches, feuilles, fleurs, tissus, pierres, coquillages, appareil de musique et CD

20'

Expulsés de leur terre au Guatemala Le reportage sur Hector qui habite au Guatemala est lu ou raconté. Hector et sa famille ont été expulsés de leur terre. « Quel titre pourrait-on donner à ce reportage? ». Ecrire au tableau le titre définitif. Par groupes, les enfants sont invités à réfléchir et à exprimer, par la peinture, la situation et le ressenti d’Hector lors de l’expulsion. Matériel : Portrait d’enfants du Guatemala page 7

10'

6

Abraham et Lot Abraham prend l’initiative de résoudre un conflit qui porte sur le partage de la terre entre son neveu et lui-même. Le texte biblique Gn 13,2-12 est lu ou raconté.


Projet Action de Carême

Discussion : D’où provient le problème d’Abraham et Lot ? Comment résolvent-ils leur problème ? Les enfants sont invités à donner un titre à cette histoire, à le noter au tableau et à comparer avec le titre donné au reportage. Matériel : Bible, Gn 13,2-12 20'

Activité créatrice proposée sur le site www.droitalimentation.ch/catechese Matériel : www.droitalimentation.ch/catechese

20'

Action de Carême et Pain pour le prochain. Les organisations d’entraide Action de Carême et Pain pour le prochain, par leur travail, aident ceux qui sont expulsés de leur terre. Matériel : « Que devient mon don ? » www.droitalimentation.ch/catechese Film « De la Terre fertile sous les pieds » page 11

leur village, où les habitants se sont sentis impuissants et ont pleuré. Hector et ses amis forment une bande soudée. Avant de commencer à jouer, ils s’entraident jusqu’à ce que toutes leurs tâches soient accomplies. Ils savent que « l’union fait la force ».

Projet Action de Carême au Guatemala Ils arrivèrent le 17 mars 2011 à 8h00 armés de bâtons et de pistolets. Parmi eux, se trouvaient beaucoup d’employés de grands propriétaires terriens, ainsi que quelques policiers. Ils rassemblèrent les villageois comme du bétail et mirent le feu à chacune de leurs maisons. Les quarante familles indigènes durent assister impuissantes à la destruction de leurs cabanes de paille. La peur se répandait et les enfants commencèrent à pleurer. Les envahisseurs s’attaquèrent ensuite aux champs, dont ils détruisirent les récoltes avec de lourdes machines. Les quarante familles s’étaient installées dans cette région depuis octobre passé seulement. Elles avaient commencé à cultiver dans la plaine fertile. Une mère explique en langue Q’eqchi : « La région était déserte. Cela faisait trois ans qu’il n’y avait plus de plantations ici. » Autrefois, cette terre leur appartenait, mais elles en avaient été chassées, car elles ne détenaient pas de documents pour prouver leur droit de propriété. Après l’expulsion, Hector S.* dut retourner avec ses parents et ses frères et sœurs dans le village où ils habi-

taient auparavant, dans une région montagneuse. Le sol y est caillouteux et pentu. « C’est le plus mauvais sol de toute la région », déplore le père d’Hector d’une voix résignée. La terre est fertile uniquement dans la plaine, mais les grands propriétaires l’accaparent. Hector, qui suit le programme de 4ème à l’école, est l’un des meilleurs de sa classe. Ce garçon vif souhaite devenir enseignant. Tous les jours, il joue avec ses copains au foot ou au pistolera, qui représente au Guatemala l’équivalent de notre jeu Gendarmes et voleurs. Mais leur pistolera revêt ici encore une autre signification : les enfants simulent ainsi les mauvais souvenirs de leur expulsion. Les souvenirs de ce jour où des hommes armés ont attaqué

Hector, son flingue bricolé dans les mains, est maintenant assis dans la cour familiale, sous l’étendage. Avec son visage vide d’expression, il a l’air d’un jeune homme qui ne connaît pas la peur. Plus tard, en revanche, quand il enlèvera les grains des épis de maïs pour le souper, apparaîtra à nouveau le garçon timide et serviable : un enfant de 12 ans qui ne ferait pas de mal à une mouche. La famille n’est pas certaine que les réserves de maïs suffiront jusqu’à la prochaine récolte. Elle vit de ce que la terre produit. Malgré la pauvreté et l’injustice, Hector se plaît au bord du Rio Polochic : « Mes amis vivent ici. Ici, je me sens chez moi ». * nom d’emprunt

Soutenez le projet au Guatemala N° 130 594 CCP 10-15955-7 7


Projet Pain pour le prochain

Vivre au pays des sucreries Aimes-tu les sucreries ? Tu n’es pas le seul ! Imagine par exemple que tu vives au milieu d’une forêt de sucettes ! Cool ? Oui, mais que penserais-tu s’il n’y avait plus que des friandises à manger ? D’une certaine façon, c’est ce qui arrive à Aliou Jalloh.

© Pain pour le prochain / S. Arends

Aliou a 12 ans, il vit au Sierra Leone, un pays d’Afrique de l’Ouest. Il habite à Mabilafu, un village situé vers le centre du pays. Est-ce là-bas qu’il y a une forêt de sucettes ? Non, pas exactement ! En fait, Mabilafu est un village ordinaire, et la vie d’Aliou ressemble à celle de nombreux enfants africains. Le matin, après s’être lavé à l’aide d’un pot rempli d’eau, Aliou balaye la place devant la maison, puis il déjeune. Habituellement, il mange du riz à la sauce aux légumes. Ses parents cultivent eux-mêmes ces aliments. Son père est instituteur, mais l’argent qu’il gagne ne suffit pas à les faire vivre. Il est donc instituteur et paysan. Aliou est en 6ème année primaire. Plus tard, il désire être médecin. Beaucoup d’enfants du village ne vont pas à l’école, leurs parents n’ayant pas d’argent pour les livres et les cahiers. 8

Les cours se donnent en anglais. Aujourd’hui, il est question de planètes et de la façon dont se produit une éclipse de lune. C’est compliqué ! Ensuite le maître aborde la question des droits de l’enfant. Aliou est attentif. Parmi les droits évoqués, le droit de jouer lui plaît tout particulièrement. A l’école, il adore les pauses. Il en profite pour courir et organiser toutes sortes de jeux ! A 11h00, chaque élève reçoit un repas. Aliou se régale de céréales à la sauce aux poissons. Les élèves sont à tour de rôle de corvée de vaisselle. De retour à la maison, Aliou participe au travail des champs et s’occupe des chèvres. S’il a le temps, il va pêcher à la rivière qui coule juste derrière le village, là où les filles viennent chercher de l’eau. Comme il n’y a pas d’électricité, les soirées sont courtes et la nuit dicte l’heure du coucher !

Revenons à cette histoire de sucettes. A Mabifalu, il n’y a aucune sucrerie, si ce n’est des bouts de canne à sucre que les enfants mâchent avec plaisir. Depuis peu, une grande entreprise suisse s’est installée près du village. Ses employés plantent de gigantesques champs de canne à sucre tout à l’entour. Evidemment, cette canne à sucre n’est pas prévue pour faire des sucettes. On a expliqué aux habitants du village qu’elle allait servir à faire de l’agrocarburant. Aliou et son père trouvent aberrant de produire de la canne à sucre pour l’exportation au lieu de produire de la nourriture pour le village ! C’est pourquoi son père s’engage aux côtés d’autres personnes du village pour conserver assez de terres pour les besoins des familles de la région. Il lutte aussi pour préserver l’eau de la rivière qui est essentielle à la vie du village. La culture intensive de canne à sucre nécessite beaucoup d’eau. Il y a un risque d’épuiser les réserves. Aucun être humain ne peut vivre que de sucreries ! Avec SiLNoRF, une organisation locale, Pain pour le prochain soutient la population de Mabilafu. Pour lire le témoignage complet d’Aliou Jalloh et découvrir des photos : www.droitalimentation.ch/catechese

© Pain pour le prochain / S. Arends

Soutenez le projet SiLNoRF au Sierra Leone No 835.8076 CCP 10-26487-1


Miettes théologiques

Achab et Naboth L’histoire de la vigne de Naboth spoliée par le roi Achab présente deux choses : d’abord le conflit qu’il peut y avoir entre différents droits ou coutumes convoqués pour gérer un conflit sur une même terre, puis la loi du plus fort et ses moyens…

Dieu ; la vendre reviendrait à évaluer ce qui est donné par Dieu. Naboth ne radote pas en refusant ce marché, il énonce un principe assez simple : l’homme ne peut pas se considérer comme propriétaire de la terre.

La fin justifie les moyens et quels moyens !

Le conflit de droit

Même en étant « proprié-terre », pourrait nous dire Naboth, nous ne sommes que des « loca-terre » !

• On rapporte qu’on dit du mal du roi et de Dieu, le roi ne peut laisser faire ( la rumeur ) • Le roi convoque une assemblée au village pour juger cette affaire ( la peur ) • On trouve deux personnes qui ont des choses à reprocher à Naboth ( la rancœur ) • On leur demande d’en rajouter beau coup ( les menteurs ) • On requiert la sentence ( la vengeance ) • On exécute la sentence séance tenante ( le crève-cœur ).

Naboth, dont le nom signifie « croissance », est sollicité par Achab pour lui vendre ou échanger sa terre ( sa vigne se situe à proximité du domaine royal ). Naboth doit choisir entre accepter une transaction qui admette qu’on puisse vendre un bien reçu en héritage et une autre qui ne l’accepte pas. La loi d’Israël n’admet pas la cession d’une terre, car cette dernière n’appartient pas à l’homme mais à

Achab aurait pu trouver d’autres solutions, comme lui louer sa vigne, mais ce n’est pas la voie qu’il choisit ; comme si la course à l’avoir poussait l’homme à perdre son être et sa raison. Pourquoi ? Sans doute parce que l’avoir ne rassasie pas et ne comble pas le manque. Un manque ne se comble pas par un « plus avoir », mais par un « plus être ».

Achab, frustré de ne pas parvenir à ses fins, laisse agir d’autres personnes, ici sa femme… Et une mécanique de destruction se met en place, simple mais efficace. La voici en 6 points :

Le dernier maillon de la chaîne ? Laisser faire et ne pas intervenir. C’est sans doute la plus grande faute dans cette histoire, n’en déplaise à ceux qui veulent charger Jézabel et innocenter Achab. Ce dernier sait tout, mais laisse tout faire, alors qu’il peut tout !

L’intervention d’Elie Elie rappelle la responsabilité du roi lui-même dans cette affaire ; c’est au roi qu’il s’adresse et non à Jézabel. Il intervient comme messager, comme porte-parole d’un Autre, celui devant lequel on ne raconte pas d’histoires. Elie intervient simplement, mais directement. C’est sans doute pour encourager chacune et chacun à dénoncer tout ce qui peut sembler être de la justice, mais qui n’en est pas. 9


Animation dès 12 ans

Règlement de comptes à Naboth Vigne Jeu de rôles 1. Présentation du contexte ( voir fiche théologique ) sans donner l’issue de l’histoire ( s’arrêter à l’accusation d’avoir maudit le roi ) 2. Présentation des caractères des personnages a) Achab : enfant gâté et sous l’influence de sa femme b) Naboth : bon et fidèle à ce qu’il a reçu, sa terre, sa langue et sa tradition c) Jézabel : très convaincue de son rôle de reine et très attachée à sa religion. d) Les anciens : veulent agir pour la paix du village mais sont soumis à l’autorité e) Les vauriens : la « fin » justifie les moyens quitte à laisser la morale de côté f) Le peuple : comme la foule, il crie avec le plus fort et suit le mouvement g) Elie : pose les questions qui mettent les personnages en face de leur responsabilité. 3. Introduction : jeu de rôles Les catéchumènes entreront dans la peau des personnages de l’histoire et développeront des arguments qui sous-tendent leurs actions. 4. Déroulement a) Dire que : les personnages vont se rencontrer deux par deux et devront devront intervenir dans cette tentative de vente en fonction de leur rôle et de ce qu’ils ont entendu de l’histoire. Ils doivent défendre une même posture tout au long de leur rencontre. b) Répartir les catéchumènes par 10 ( Achab, Naboth, Jézabel, Elie, plus 2 vauriens, 2 anciens et 2 du peuples ) au minimum, ou en 7 groupes avec plu sieurs catéchumènes pour le peuple, les vauriens et les anciens c) Distribuer les cartes de rôle qui comportent les consignes pour les rencontres qu’ils vont faire. d) Chaque personnage lit ses consignes attentivement e) Commencer les tours : on peut en faire 7 ( voir grille ) pour que tout le monde se rencontre avec à chaque fois une personne dehors puisqu’il y a 7 personnages. 10

Si on ne fait pas les 7 tours, imaginer un choix par hasard f) Des moniteurs auront comme mission de passer entre les groupes pour voir sur quoi se basent les discussions, mais sans intervenir g) Sortie du jeu : chaque groupe dévoile ce à quoi il a été confronté et ce qu’il a décidé h) Les observateurs soulignent les points délicats qu’ils ont observés. 5. Lire le texte biblique et répondre aux questions de compréhension du texte 6. Discuter des différences entre les solutions trouvées dans le jeu de rôles et celles proposées dans l’histoire elle-même 7. Conclusion des moniteurs sur l’histoire avec les points suivants : a) Difficulté de sortir d’une situation lorsqu’elle est enclenchée b) Les spoliations des puissants qui ne cessent de se poursuivre c) Les questions de conscience qu’on se pose ou qu’on ne se pose pas ! 8. Matériel de jeu sur le site : www.droitalimentation.ch/ catechese L‘un des vauriens

anciens L‘un des

La foule

Le roi Achab

Naboth

La reine Jézabel

Elie


Films – pour aller plus loin…

De la terre fertile sous les pieds

Des terres pour les sans-terre

Katrin Oettli, Suisse /  Burkina Faso 2003, Documentaire, 8 minutes, dès 12 ans Disponible sur le DVD « Aide, développement autonome, responsabilité. La coopération au développement, comment ça marche ? », 7 films et matériel pédagogique, Fr. 60.-, bulletin de commande. Au Burkina Faso, la pression démographique, les monocultures, l’élevage et le déboisement ont provoqué une dégradation du sol. Soutenue par Action de Carême, la population unit ses efforts pour construire des murets de pierre. L’eau de pluie reste ainsi plus longtemps sur le sol et la terre fertile n’est pas emportée. Ces moyens simples servent à améliorer les conditions de vie des gens dans les zones rurales.

Dis-moi ce que tu possèdes: Madagascar Gerlinde Böhm, Allemagne 2005, Documentaire, 26 minutes, dès 12 ans Disponible sur le DVD « Dis-moi ce que tu possèdes », 7 films et maté- riel pédagogique, Fr. 60.- ( auprès de « FED-éducation 21 », voir ci-contre ). Antoetra est un village de montagne, à Madagascar: c’est là que vivent Eugène, sa femme Augustine et leurs six enfants. Ils n’ont presque que ce qu’ils cultivent eux-mêmes : riz, maïs, haricots, patates douces, manioc et taro. Comme il n’y a pas d’emploi permettant de gagner de l’argent, on n’en a pas pour acheter des denrées courantes.

Josef Stöckli, CH /  Brésil 2008, Documentaire, 37 minutes, dès 14 ans, Fr. 30.- ( auprès de « FED-éducation 21 », voir plus bas )

Au Brésil, la terre continue d’être très inégalement répartie. Le mouvement des sans-terre se bat pour une répartition équitable. Il soutient les paysans sans terre pour l’obtention d’une terre et vise à leur permettre d’avoir des bases de subsistance. Ce film suit Adejane et Fabio qui ont « conquis » une parcelle de terre non utilisée. Il montre aussi une nouvelle occupation de terres, des préparatifs jusqu’à l’obtention de la terre – et il se prête bien à une approche interdisciplinaire du problème.

Vente Bulletin de commande PPP/AdC Les films « De la terre fertile sous les pieds », DVD « Aide, développement autonome, responsabilité », no 50491 Fondation Education et Développement / éducation21 av. de Cour 1, 1007 Lausanne Tél. 021 612 00 81, fed@globaleducation.ch www.globaleducation.ch

Festival International de Films de Fribourg 16 au 23 mars 2013 Le Festival international de films de Fribourg présente chaque année une excellente sélection d’oeuvres de cinéastes d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine, que l’on montre rarement à la télévision et presque jamais au cinéma. Une occasion unique de se confronter aux besoins et au rêve quotidien des habitants d’autres pays. Programme sur le site: www.fiff.ch 11


Animation jeunes

Meurtre dans le vignoble Objectifs

Introduction

• Les jeunes se familiarisent de manière ludique avec le phénomène de l’accaparement des terres tel qu’il est traité dans la Bible ainsi qu’avec la critique prophétique à ce sujet. • Ils découvrent le lien entre la Bible et la problématique actuelle de l’accaparement des terres. • Ils formulent une critique prophétique de l’injustice actuelle. • Ils établissent une relation avec l’engagement des organisations d’entraide des Eglises contre l’accaparement des terres.

L’activité sur l’accaparement des terres se fait sur le mode de l’enquête policière. Les pratiques des investisseurs s’apparentent parfois au crime, et la lutte contre l’accaparement des terres ressemble un peu à une enquête policière. Cette unité pédagogique fait appel à l’enquêteur qui sommeille en chaque jeune et lui demande de résoudre un cas biblique d’accaparement des terres. La critique du prophète Elie à l’encontre de l’acte violent commis sert de modèle à une attitude critique envers l’injustice actuelle. L’affiche de la campagne permet d’établir un lien avec la problématique des terres telle qu’elle existe de nos jours dans le monde et avec l’engagement des organisations d‘entraide des Eglises.

Durée

Contenus et méthodes Préparation du centre de la table Afin d’entrer dans le monde des enquêtes policières, le milieu de table peut contenir des objets caractéristiques des détectives tels que loupe, pistolet en plastique, couteau, menottes, pièces à conviction ( voir ci-après ).

5'

Approbation Il faut établir des associations avec les objets au milieu de la table : à tour de rôle, les jeunes inventent une histoire qui doit englober les objets présents. Autre possibilité : s’il y a suffisamment de temps, on peut aussi jouer au jeu du loup-garou.

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La police judiciaire enquête Le but de cette leçon est de résoudre une affaire criminelle. Ce cas est tiré de la Bible, mais n’a rien perdu de son actualité. De petits groupes, de 3 à 4 personnes, forment une unité spéciale de la police judiciaire israélienne. Vous enquêtez sur une mort mystérieuse. Examinez toutes les pièces à conviction, mettez-les dans le bon ordre et écrivez ce qui aurait pu arriver. S’agit-il d’un meurtre ? Qui est la victime et qui est l’assassin ? Y a-t-il un mobile ? Lequel ? Matériel : Copie des pièces à conviction pour chaque groupe, pages 14–15 Papier et crayon pour chaque groupe

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Echange des résultats entre les groupes Comparer les différentes versions des faits

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Lire le passage de la Bible 1 Rois 21, 1–16 Comparer le texte biblique avec ses propres recherches. A-t-on bien résolu le cas ? Examiner le comportement de chaque acteur en présence ( Achab, Jézabel, Naboth, les anciens de la ville, les deux témoins, les habitants de la ville ) : Que veut-il /que veut-elle ? Que fait-il/que fait-elle ? Pourquoi ? Matériel : Bible

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Foto: doluptas minctotatati cullaccabo. Elluptatque

Matériel : Voir plus haut


Animation jeunes

Durée

Contenus et méthodes

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Le rôle du prophète : accusation et jugement Mandat : le meurtre de Naboth ne reste pas impuni. Le prophète Elie ( dans la Bible, les prophètes interviennent au nom de Dieu ) est chargé de demander des comptes à Achab et à Jézabel. Quel pourrait être le jugement rendu par Elie, Achab et Jézabel ? Mise en scène : faire jouer la séance du tribunal en petits groupes avec Elie, Achab et Jézabel. Ou Arrêt sur image : quel est le comportement qui convient au prophète, à Achab et à Jézabel ? Ensuite uniquement, lire 1 Rois 21,17-21,23,27,28 : comparer le jugement de Dieu/d’Elie aux propositions du groupe. Pour lancer le débat : la peine est-elle juste à nos yeux ? La descendance d’Achab sera exterminée. Qu’est-ce que cela révèle sur les rapports entre générations ? Quelle conduite est durable et laquelle ne l’est pas ? Comment cette histoire biblique décrit-elle la mission du prophète et celle du roi ? Matériel : Bible

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Lien avec le phénomène actuel de l’accaparement des terres Aujourd’hui aussi, des personnes se font voler leurs terres. Dans de nombreux pays d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie, d’énormes surfaces sont prises de manière injuste pour y établir de gros projets agricoles, la plupart du temps pour cultiver du fourrage pour les animaux ou des agrocarburants. Les petits paysans locaux perdent ainsi leurs terres. Souvent, cela se fait sans violer les lois. On peut dire que l’accaparement des terres est du vol autorisé. Pain pour le prochain et Action de Carême soutiennent les populations victimes de telles pratiques. Présenter l’accaparement des terres à l’aide – de l’affiche de la campagne – film « Des terres pour les sans-terre » ( voir p.11 ) Pour les films disponibles sur le net : – « Planète à Vendre » : Ce reportage nous emmène sur 3 continents pour nous montrer la mainmise des pays riches et émergents sur les terres cultivables dans le Sud. Extraits disponibles gratuitement sur http://planete-a-vendre.arte.tv – « Mubende, le café de l’injustice » : Court reportage sur l’expulsion de petits paysans ougandais de leurs terres, convoitées par une grande firme productrice de café. Vidéo disponible sur Youtube Lancement de la discussion : Que dirait Elie aujourd’hui au sujet de l’accaparement des terres? Comment exprimerait-il sa critique ? De quels médias se servirait-il pour le faire ? Matériel : Affiche de la campagne, projecteur, ordinateur

5'

Action Mener une discussion sur les possibilités d’action : – Faire une liste d’idées d’action. – Mettre en évidence le lien entre utilisation du sol et habitudes alimentaires ( consommation de viande ! ) ; mettre en évidence le lien entre utilisation du sol et mobilité ( agrocarburants ).

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Conclusion Texte liturgique, chant, prière ( voir le Cahier liturgique ).

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Annexe didactique, animation jeunes

Meurtre dans le vignoble – pièces à conviction Faire-part

Invitation

« Mais les humbles posséderont le pays... » Ps 37, 11

Invitation Sa Majesté le roi Achab et son épouse la reine Jézabel ont le plaisir de vous inviter à la cérémonie d’inaugur ation des magnifiques nouveaux jardins situés en contrebas du palais royal. Un buffet ser a servi à l’occasion de l’inaugur ation ; il ser a préparé par le cuisinier de Sa Majesté. L’orchestre de la cour jouer a des pièces à danser. Tenue recommandée : robe de soirée pour les dames, smoking pour les messieurs. Isr aël, en l’an 8 du règne du roi Achab

Rapport du médecin légiste Institut de médecine légale de Jérusalem Département de criminologie Rue du Temple 27 1000 Jérusalem Après un examen médical approfondi de la dépouille mortelle de NABOT d’Yizréel, nous établissons le rapport suivant : le corps du défunt présente de nombreuses traces de blessures externes dues à la violence et ayant occasionné de forts saignements. Ces blessures ont de toute évidence été provoquées par des objets lourds et contondants. Nous constatons la présence de coups tant sur la face antérieure du corps que sur le dos, la tête, le tronc, les jambes et les bras du défunt. En conséquence, les coups ont dû être portés de plusieurs directions, peut-être par plusieurs personnes en même temps. Les blessures ont manifestement occasionné un arrêt cardio-vasculaire ayant entraîné la mort. Israël, en l’an 7 du règne du roi Achab

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Mon cher mari et notre père et grand-père bienveillant NABOT nous a brusquement quittés hier. Nous sommes bouleversés au plus profond de nous-mêmes. Les funérailles, suivies de l’ensevelissement, auront lieu dans l’intimité la veille du prochain sabbat. Sa veuve Rivka, ses enfants et petits-enfants Adresse de la famille : Famille Naboth Chemin du vignoble 3 Yizréel En l’an 7 du règne du roi Achab En lieu et place de fleurs, veuillez penser à l’« Anneau blanc », organisation d’aide aux victimes de la criminalité et de la violence.

Note de la reine Jézabel Un employé du palais, qui souhaite garder l’anonymat, a transmis à la presse cette note provenant du château royal : Ma chère Majesté, Achab mon trésor ! Je me fais du mauvais sang à ton propos, chéri. Tu as l’a ir si abattu ces derniers temps. Je ne t’a i jamais vu ainsi depuis notre mariage. Je sais que gouverner est astreignant. Je crois que tu devrais t’accorder du bon temps. L’a ir de la campagne et le jardinage te feraient certainement du bien. Je me mettrai à la recherche d’un emplacement approprié, afin que tu puisses de nouveau t’a donner à ton passe-temps favori, le jardinage. Ton épouse qui t’a ime Jézabel


Annexe didactique, animation jeunes

Plan de la ville de Yizréel

Publicité pour le vin des caves de Naboth Depuis des générations, le nom de Nabot évoque un vin vinifié avec soin et embouteillé sur le domaine. Pressé dans notre cave, le jus fermente ensuite dans des fûts de chêne traditionnels afin de développer toutes ses propriétés qui envoûteront connaisseurs et amateurs de grands crus. Nous sommes les fournisseurs attitrés des meilleures familles de Jérusalem. Cette année, nous vous proposons à un prix abordable un vin rouge maintes fois primé, qui a mûri dans notre vigne située sous le palais royal et qui bénéficie d’un ensoleillement exceptionnel. Pour vos commandes : Famille Nabot, vignerons-encaveurs depuis 12 générations ! Yizréel, en l’an 4 du règne du roi Achab

« Paparazzi » Un inconnu a fait parvenir cette photo à la rédaction du Nouvel hebdo d’Israël :

Article du journal « Le Soir » de Jérusalem

Cruelle lapidation à Yizréel ? Selon des témoignages non confirmés pour l’instant, un tragique incident s’est produit hier soir dans les environs de la ville de Yizréel. Un tribunal populaire autoproclamé aurait accusé un vigneron d’environ 45 ans d’avoir maudit le nom de Dieu. La foule en colère a considéré qu’il était prouvé que le père de famille s’était rendu coupable de lèse-majesté et de blasphème. Il est rapporté que le jugement a ensuite été exécuté séance tenante et que le supplicié a été lapidé. La police judiciaire a engagé une enquête. Étant donné que les investigations suivent leur cours, le porte-parole de la police n’a pas voulu faire de commentaire. Jérusalem, en l’an 7 du règne du roi Achab

Extrait de la Bible

Michée 2, 1-2 « Malheureux ceux qui projettent le méfait et qui manigancent le mal sur leurs lits ! Au point du jour, ils l’exécutent, car ils en ont le pouvoir. Convoitent-ils des champs, ils les volent, des maisons, ils s’en emparent. Ils saisissent le maître et sa maison, l’homme et son patrimoine. » 15


« On ne cueille pas le fruit du bonheur sur l’arbre de l’injustice » Proverbe persan

Pain pour le prochain – Pour un monde plus juste

Action de Carême – Prendre son destin en mains

Etre partenaires – La solidarité dans le monde

La fondation Pain pour le prochain est le Service des Eglises protestantes de Suisse pour le développement. Elle soutient des projets de développement dans le monde entier et fait le lien entre la lutte locale contre la faim et la pauvreté et l’engagement global pour un système économique, politique et social équitable. Par son travail d’information Pain pour le prochain rend possible une action transformatrice fondée sur les valeurs chrétiennes.

Action de Carême est l’œuvre d’entraide des catholiques en Suisse. En Afrique, en Asie et en Amérique latine, elle défend les droits humains et une vie dans la dignité. Elle appuie des communautés villageoises ou ecclésiales afin que leurs membres gagnent en autonomie. En Suisse, elle invite les citoyens et citoyennes à se soucier des conditions de vie au Sud et leur offre des possibilités concrètes d’actions.

L’œuvre d’entraide catholique chrétienne Etre partenaires sensibilise à la mission et la coopération au développement. Elle soutient et accompagne des projets permettant le développement social et économique de personnes défavorisées. Cette aide contribue à l’autonomie de ces personnes, notamment par le dialogue avec les partenaires. Est ainsi posé un signe de solidarité vivante entre chrétiens de différents pays.

ETRE PARTENAIRES Av. du Grammont 9 1007 Lausanne Tél. 021 614 77 17, Fax 021 617 51 75 ppp@bfa-ppp.ch www.ppp.ch CCP 10-26487-1

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Av. du Grammont 7 1007 Lausanne Tél. 021 617 88 81, Fax 021 617 88 79 actiondecareme@fastenopfer.ch www.actiondecareme.ch CCP 10-15955-7

c/o Nassouh Toutoungi Rue du Général-Dufour 105 2502 Bienne Tél. 032 341 21 16 info@etre-partenaires.ch www.etre-partenaires.ch CCP 25-10000-5


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