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L’hiver : la saison des privilégiés !
84 pages
MAGAZINE GRATUIT
Hiver 2013-14
TEAM FRANCE
• MARTIN • COUTEAU • DARNAND • GELDHOF • DAVERSIN • ZAMBEAUX • BECKER JP • PEYREBRUNE • BULTEL • ARNAUD • DAUTEUILLE • SEWELL
Le canal de ma vie
Mon hiver en Région Centre
50 jours en grand lac
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Louis ARNAUD
Jean-Pierre BECKER Gilles BECKER Ludovic BLONDEAU Luc COUTEAU Tony DARNAND Mikael DAUTEUILLE
w w w.facebook.com/NashFrance
Reynald DAUTEUILLE Guillaume DAVERSIN Frédéric DUFAITRE Jérôme FRESNEAU Christophe GELDHOF Frédéric LARDON Julien MAQUIN Grégory MARTIN Olivier PEYREBRUNE Frank PIZON Barry SEWELL Rémy ZAJONZ Patrick ZAMBEAUX
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TEAM
Stop ou encore ? Froid ou redoux ? De décembre à mars voire jusqu’à avril, les berges se voient désertées par de nombreux pêcheurs qui attendent les beaux jours pour ressortir le matériel. C’est le créneau que je préfère pour justement traquer le poisson. Si les conditions météo n’encouragent guère au «camping», l’approche elle, devient intéressante et c’est bien là le challenge que relèvent les obsédés de la pêche : s’adapter au changement de rythme du poisson sans tomber dans la léthargie hivernale car les prises sont moins nombreuses, l’attente semble plus longue alors que les journées paraissent toujours trop courtes. Les caprices du temps Nous avons eu une fin d’automne rigoureuse avec des températures négatives qui annonçaient un hiver rude et beaucoup avaient rangé les cannes. Seulement voilà, cet hiver 2013/14 est ponctué de redoux avec des températures au-dessus des normales saisonnières (+15° dans certaines régions en janvier). Cette clémence, bonne pour le moral, a permis de séjourner tranquillou sur les berges. En revanche, ce qui est cool pour nous en termes de confort n’est pas forcément une bonne chose pour déclencher l’appétit des carpes. Des températures qui font du yoyo, de la neige qui devient pluie provoquant des crues précoces, tout ça rend la pêche compliquée, mais pas impossible. Vraiment, la météo n’a plus toute sa tête ! Cela dit, rien n’empêche les irréductibles « Hiverno’men » de sortir l’attirail pour vivre au grand air frais… quoi qu’il arrive. Je vous souhaite une bonne lecture et pour les plus courageux : une bonne déroule !
Luc Couteau Rédacteur en chef / Maquettiste
Ont participé à ce numéro : Greg Martin, Luc Couteau, Christophe Geldhof, Jean-Pierre Becker, Patrick Zambeaux, Tony Darnand, Olivier Peyrebrune, Mika Dauteuille, Olivier Bultel, Louis Arnaud, Guillaume Daversin
E-zine n° 2
Grégory MARTIN
page 6
Mon Hiver en Région Centre
Luc COUTEAU
page 14
Scope 9 pieds en combat rapproché
Tony DARNAND
page 22
Tony en tenue d’hiver
Christophe GELDHOF
page 24
Le canal de ma vie
Luc COUTEAU
page 32
Moulinets H-GUN
Guillaume DAVERSIN
page 34
Pêche en Région Sud-Ouest
J.P. BECKER & Patrick ZAMBEAUX
page 40
50 jours en grand lac
Olivier PEYREBRUNE
page 50
Cheveu parfaitement bouclé
Olivier BULTEL
page 54
Session « partage »
Luc COUTEAU
page 62
Question Humeur
Louis ARNAUD
page 64
Le montage ZIG en eau froide
Luc COUTEAU
page 68
Patience et Stratégie
Mika & Reynald DAUTEUILLE
page 76
Montage de fuite
Tony DARNAND
page 82
Réveille-toi Cassien !
Barry SEWELL
page 84
Nash Junior Academy 24
Grégory MARTIN
MON HIVER EN REGION CENTRE
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L’hiver est là. La nature est figée. Quoi qu’au moment où j’écris ces quelques lignes le redoux s’est installé et fait douter l’hiver sur ses pouvoirs. Les arbres sont dénudés, les berges peu fréquentées et l’eau est devenue miroir. L’hiver en région Centre est froid voire très froid et beaucoup d’entre nous préfèrent ranger les cannes en attendant les beaux jours. Effectivement, les journées très courtes et le froid souvent agressif ont tendance à démotiver les troupes. Même si l’hiver est une saison délicate, elle peut apporter de jolies surprises à ceux qui veulent bien l’affronter. Allez un peu de courage et n’oublions pas que « l’hiver est un printemps qui s’ignore ». Toujours pas convaincus ?
On choisit son terrain mais on subit les conditions meteo !
Pour ma part, j’adore cette saison. Ma motivation est décuplée. Se retrouver seul au bord de l’eau pour affronter des conditions météorologiques difficiles est très excitant. Certains clichés peuvent être magnifiques voire mythiques. Qui n’a pas rêvé d’une belle photo où le manteau neigeux domine ? Qui n’aime pas les photos de cannes au blank givré ? Et la liste est longue. De telles photos se payent ! Auprès de dame nature les amis !! Alors oui, les touches sont moindres mais un simple poisson a une saveur particulière. L’éclat des poissons y est sublime et en plus ils sont à leur poids maximum ce qui n’est pas pour nous déplaire. L’hiver je m’attaque à des eaux que je connais bien et dont je sais le potentiel. En effet toutes les destinations ne sont pas forcément productives en hiver. Ainsi pour gagner du temps et ne pas se décourager bêtement, il est préférable de connaître à minima la réaction des carpes face à l’hiver. Certains endroits deviennent non productifs après quelques jours de gel. Autant ne pas s’y attarder. Je ne pêche que très rarement un lieu inconnu en hiver. Si cela doit vous arriver, prenez le maximum de renseignements. De même, privilégiez les lieux de faible superficie plutôt que les immensités afin de vous faciliter la localisation éventuelle des poissons. Dans ma région (Centre), les conditions météorologiques sont souvent difficiles durant l’hiver. Les eaux sont fréquemment glacées au sens figuré comme au sens propre. Certains terrains de jeu peuvent rester gelés pendant des jours voire des semaines. Il est parfois inévitable d’attendre une remontée du thermomètre pour pouvoir tendre une ligne et éviter au plomb de faire du « patinage carpistique ». Cependant depuis pas mal d’années, les conditions climatiques sont
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très aléatoires. Difficile dans ce cas de donner des théories générales et surtout de les suivre. Ainsi les conditions idéales se font de plus en plus rares. Ce qu’il faut retenir, c’est que tout devient possible dès lors que nous sommes au bord de l’eau. Et surtout, il faut s’attendre à tout type de conditions météorologiques (du pire au meilleur en très peu de temps). Je me souviens d’un mois de décembre très froid où les plans d’eau étaient pris par la glace. J’avais prévu une session hivernale mais lors de mon arrivée, l’étang était gelé. Bien décidé à pêcher quand même, je cassai la glace se trouvant devant moi (fine pellicule à cet endroit car bien exposée). Et bien 2 heures après avoir tendu les cannes, un poisson vînt
les tempEratures la nuit descendaient A … à
issue positive de ma session. Et bien ces dames avaient décidé de mordre au plus froid de la nuit. A y repenser je crois qu’elles voulaient m’en faire baver. Aujourd’hui, cela reste un excellent souvenir mais c’est vrai que dans l’action mon organisme et mon mental avaient souffert terriblement. Lors de la dernière nuit, 6 poissons vinrent me rendre visite. Comme quoi les théories n’engagent que ceux qui les exposent. Il ne faut donc surtout pas se résigner mais parfois se faire violence pour provoquer le destin. La preuve ! L’obsession de la localisation : La localisation est le maître mot pour résumer la pêche hivernale. Les carpes ont tendance à se regrouper sur de petites zones. Et croyez-moi, parfois il y a du monde au mètre carré. A l’inverse, il y a des zones qui sont totalement dépeuplées pendant de longues périodes. Et il ne faut pas espérer un passage hasardeux d’un
poisson perdu. Les zones de tenue en hiver sont bien souvent les mêmes d’une année à l’autre alors ayez la mémoire longue et ça paiera. J’affectionne particulièrement les berges exposées Sud/Sud-Ouest c’est à dire les berges situées au Nord/Nord-Est car elles sont souvent productives surtout dans des lieux à faible profondeur. Ces berges sont les plus exposées au soleil et fréquemment à l’abri des vents froids du Nord et de l’Est. En fait, tous paramètres susceptibles de faire monter la température de l’eau est à prendre en considération. Souvent le soleil fait bouger les carpes de leur zone de tenue vers une zone plus agréable pour quelques heures. Mais attention, ces zones ne sont pas forcément des zones d’alimentation. Outre l’exposition qui est parfois déterminante, d’autres paramètres sont à prendre en considération comme à la belle saison : topographie des fonds, températures des différentes couches d’eau
me rendre visite. En l’espace de peu de temps, je pris 3 poissons plus éclatants les uns que les autres. Comme quoi les efforts peuvent payer et pourtant il ne faisait pas bon à mettre un chien dehors. Pour anecdote, je fus obligé de combattre les poissons scion dans l’eau pour éviter à mon fil de rencontrer un « couteau de glace ». Pour illustrer le côté aléatoire du temps, un an plus tard au même endroit, il faisait 14°C en pleine journée avec un vent Sud/Sud-Ouest et des températures clémentes la nuit ! A en perdre mon berrichon je vous jure ! Autre lieu, autre mois, autre décor. Mois de février, les plans d’eau viennent à peine de dégeler (ou en grosse partie). L’eau n’était pas chaude avec ce glaçon fondant (5°C). Les températures diurnes étaient clémentes avec un beau soleil mais les températures nocturnes descendaient à -4°C/-5°C. Pour corser l’affaire un vent glacial d’Est venait me frigorifier corps et biens. Le ressenti était proche d’un -10°C. Dans de telles conditions, jamais je n’aurais parié sur une
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Photo : Luc Couteau
pleinement en hiver. Je m’arrête à cette simple remarque car un article entier serait nécessaire pour développer un tel sujet. Même en hiver, différentes approches sont possibles pour aborder sa pêche : amorçage à long terme, pré-amorçage de quelques jours, amorçage en action de pêche… La constante de toutes approches doit rester la faible quantité distribuée sous peine de voir ruinés à néant tous vos efforts. Pour la technique, je ferai vite. Faites confiance à vos montages favoris : les plus soignés, les plus piquants. Seul conseil : réduisez la taille de vos matériaux surtout si vous utilisez des micro-appâts.
... En effet, quelques degrés supplémentaires peuvent inciter les poissons à changer de zone surtout que ce sont des animaux poïkilothermes (température du sang qui évolue avec celle du milieu) et non à sang froid (terme usuel mais impropre vous l’aurez compris). Un peu de physiologie En hiver, les carpes ont un temps de digestion beaucoup plus long que lorsque les eaux ont une température clémente. La durée du transit peut atteindre 24 heures. Autant dire que même le poisson localisé, il faut être là au bon moment. Ce transit fort long n’est pas le seul paramètre inhibé par le froid. La mobilité des poissons est également réduite ce qui les pousse à rester proches de leur zone de tenue. C’est une question de bon équilibre entre nourritures potentielles et énergie dépensée pour la trouver. Question de logique et surtout de survie. Toutes ces modifications physiologiques dues au froid nous force à aborder notre pêche différemment. Nous devons notamment réadapter la quantité d’appâts distribuée ainsi que la digestibilité.
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La tactique dans tout ça ? Le métabolisme de dame carpe est réduit. C’est une fatalité mais faisons en conséquence. Distribuez de petites quantités bien digestes et attractives. Quelques dizaines de grammes autour de l’appât suffisent très largement. Si besoin, vous aurez le temps d’en rajouter. Concernant le choix des appâts, tout est possible surtout que les indésirables demeurent inactifs ou presque. C’est le moment de sortir le maïs doux, les asticots, les micro-bouillettes, les pâtes crues… enfin tous ces appâts qui ne dureraient que quelques minutes à la belle saison. Pensez également à utiliser tout ce qui se démarque du fond tant au niveau de la visibilité que de la présentation. Mais un appât dense sera toujours prenant surtout là où le substrat est dur. Ceux qui est certain, c’est que le côté olfacto-gustatif doit être optimal. Pour cela plein de solutions : le trempage, le nappage, le saupoudrage… Les PVA, stick, method feeder… prennent tous leurs intérêts en cette saison. Le choix des possibles devient alors immense. Il faut néanmoins être vigilent à utiliser des produits diffusant
Pour détourner la citation d’un chanteur connu, je dirais que bien souvent carpes et carpistes affrontent chaque année le même problème : passer l’hiver. Alors essayons d’entrer en symbiose. En attendant les beaux jours, adaptez-vous aux contraintes hivernales pour déjouer le métabolisme ralenti de notre reine des eaux.
Surtout organisez-vous pour prendre le maximum de plaisir en toute sécurité car « la gaieté et la santé changent l’hiver en été ». e
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Luc COUTEAU
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Photos : Olivier Quentin
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pieds
en combat rapproché
Je ne sais plus si je vous l’avais dit, mais je passe pas mal de temps à bord d’un petit pneumatique 180 pour effectuer tout ce qui me semble nécessaire pour ma pêche : repérage, sondage, amorçage, pose des lignes et combat.
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Le COMBAT EN BATEAU,
l’action qui me fait le plus vibrer.
9 pieds pour prendre son pied ! Grand moment au-dessus de l’élément où l’impression de proximité avec l’adversaire se fait le plus ressentir, quand le sentiment de venir à sa rencontre fait oublier les longues minutes passées sur la berge à mouliner invariablement. La pêche à partir d’une embarcation aussi petite qu’un 180 revêt un caractère fun qui exacerbe mon plaisir, j’adore cette sensation de surfer sur l’eau tant les déplacements glissés demandent une position en équilibre. Un équilibre qui ajoute du piment à l’exercice car il faut faire montre d’une certaine discipline pour manœuvrer une « savonnette » démunie de moteur. Eh oui, j’opère uniquement en mode « nage libre ». Cela peut paraître insensé, mais c’est comme ça que j’envisage l’aventure d’un combat, un corps à corps sans tricherie, sans aide motorisée pour m’amener jusqu’à la place de l’affrontement à la verticale de mon adversaire. Ce dernier me fera danser la gigue et bousculera mon embarcation par ses changements de direction, la faisant
parfois tourner sur elle-même, la tirant sur plusieurs mètres à proximité de bordures dangereuses. Quelles que soient les conditions, je considère comme un challenge personnel et une invitation à l’exploit, le fait d’aller à la rencontre de cette carpe lointaine. C’est un peu comme un voyage vers l’inconnue, un rapprochement pour mieux s’étreindre. Pour combattre ou plutôt piloter le combat, il me fallait une canne avec de la réserve, de la maniabilité et surtout une longueur qui deviendrait un atout plus qu’un handicap. C’est fort logiquement que mon choix s’est tourné vers des Scope 9 pieds. Elles font parfaitement le job à bord en tenant le cap vers le poisson sans faillir, à condition bien entendu de respecter, dirais-je, une certaine ligne de conduite.
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Quand je vous dis que je pilote le combat, entendez par là que je manœuvre le poisson et le pneumatique avec la canne. Ça peut en faire sourire certains, mais je vous assure que c’est la réalité. En fait, tout dépend de ma position dans le bateau pour contrôler ses déplacements causés par chaque tirée du poisson. Bon, je vous livre ma technique. Règle principale, je place toujours un pied de chaque côté du banc. Ma jambe en arrière s’appuie sur le banc. Cette position me permet de me stabiliser et de contrôler les déplacements du bateau en me servant de mon corps comme d’un axe. Les jambes sont légèrement fléchies pour descendre le centre de gravité et permettre de pivoter plus en souplesse. C’est important que le centre de gravité soit bas par rapport au gabarit de l’embarcation pour un meilleur équilibre. Au karaté, c’est une position de base fondamentale qui structure les déplacements et les mouvements. La formule est simple, je me sers de l’inertie du poisson comme point d’ancrage pour faire pivoter le bateau. D’où l’intérêt de posséder une canne puissante, renforcée par une vigilance soutenue de la tension de la ligne. Ce n’est pas une manœuvre facile, je vous le concède, c’est plutôt Rodéo. Mais quel pied !
Chaque combat rapproché repose en premier lieu sur une confiance aveugle en sa canne. Elle subit toutes les accélérations puissantes du poisson et son blank est violemment sollicité. Sur un bateau, il faut ajouté les mouvements tournants du bateau qui accentuent la difficulté ; la désorientation étant une des causes d’échec au combat. Contrairement à certains, je ne combats jamais assis à la recherche de stabilité. Bien au contraire, la position assise m’incommode plus qu’autre chose, elle restreint mon espace vital à un simple habitacle figé. Ce n’est pas ce que je recherche, j’ai besoin d’avoir une liberté d’action, ma manière très personnelle d’appréhender le combat en jouant sur la rotation du buste pour faire pivoter le bateau en un temps record. C’est l’ensemble corps + canne + bateau qui travaille en parfaite harmonie comme pour une chorégraphie nautique.
Trouver le bon axe pour combattre
Pour en revenir au blank, il faut mettre tout en œuvre pour soulager celui-ci : accompagner les à coups du poisson en effectuant des gestes amples et cohérents tout en prenant soin de maintenir la tension du fil. Une canne de 9 pieds et d’une puissance minimum de 3lbs permet ce genre d’exercice sans trop de risques, sachant que dans la nouvelle gamme Nash Scope 9 pieds et 10 pieds, elle existe en 3,5lbs. Avec ces dernières nées, je vais pouvoir me faire plaisir soyez-en certains. Étant au cœur de l’action, je n’ai pas à subir une trop grande longueur de bannière (à part au début pour rejoindre le ring de combat). Le fait que le poisson traîne cette grosse bouée noire augmente sa peine mais il convient de rester vigilant. Aussi je prends soin d’exécuter chaque geste comme il convient pour soulager la canne des contraintes exercées sur toute sa longueur. Le poisson sonde à la verticale, je bloque la bobine puis je décolle mon coude du corps pour dégager la canne sur le côté et je tire vers le haut en moulinant
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par série de trois tours environ. Le poisson part vers le large, je descends la pointe vers la surface de l’eau en bloquant fermement la bobine et en moulinant par série de 3 également, en gardant toujours à l’esprit de maintenir mon embarcation dans le bon axe pour ne pas entraver mes mouvements. Quand j’estime que le point critique de tension sur le blank est atteint, alors frein desserré, je donne du mou en tirant sur la ligne. En aucun cas, je ne prendrai de risques en « bourrinant » comme un malade pour écourter le combat car il y a plus à perdre qu’à gagner. Pêcher avec une canne courte ne permet pas tous les excès, il ne faut pas oublier ses caractéristiques techniques. Une canne de 9 pieds se doit d’être composée d’un blank résistant et nerveux ; la Scope ne dérogeant pas à la règle. Elle travaille sur toute la longueur et possède une réserve suffisante pour mener à bien les combats les plus âpres, sous réserve bien sûr d’une utilisation raisonnée.
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• D’effectuer tous les gestes inhérents au combat comme le changement d’amplitude lorsqu’on décolle le bras du corps.
ent m e g Déga pui p a n as e r b t Avan
• D ’absorber les chocs en répercutant les contraintes sur tout le bras jusqu’à l’épaule. Cela libère les tensions au niveau de la main qui n’a plus besoin de serrer fortement la poignée du porte-moulinet.
3,5lbs. J’imagine déjà les sensations à fleur de flots, déjà qu’en 3 lbs ça le fait bien. Alors avec 3,5lbs, je me projète vers de nouvelles aventures halieutiques avec une petite idée derrière la tête, mais ça, c’est pour plus tard.
Pour avoir combattu des poissons violents dans des endroits très encombrés, cette technique de port de canne courte me permet de mener à bien chaque duel sans trop forcer sur le physique
Scope, c’est la légèreté qui envoie du lourd !
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Combat à la verticale
Quelle que soit la longueur d’une canne, il faut éviter de tenir celle-ci en position verticale durant un combat car la pression s’exerce à ce moment là sur les anneaux de tête uniquement. Conséquences : vous perdez les garanties de résistance et de manœuvrabilité. En abaissant votre canne et en la jouant en souplesse, vous réunissez toutes les conditions pour aboutir à l’issue heureuse : un poisson au filet ! Notre pêche est un loisir attentiste et ce serait dommage de gâcher les dernières minutes du combat par maladresse ou impatience.
D’USAGE
• D e gérer la tension du blank de la pointe jusqu’au talon, de travailler plus efficacement sur la totalité des 9 pieds. J’obtiens ainsi 100% de nervosité de la canne en profitant de sa courbure optimale.
et surtout en ménageant le matériel. Je ne vous dis pas que la fin est toujours triomphale, ce serait vous mentir. Mais disons que je pars confiant à chaque fois, pour une mission pour laquelle je suis rôdé. Depuis que je pratique en bateau, j’ai considérablement gagné en réussite et en émotions aussi, et je reste fidèle à cette gestuelle personnelle. Chacun à sa manière de conduire un combat, du moment qu’il respecte quelques codes comme ne pas treuiller le poisson. Comme je vous le disais en début d’article, j’attends impatiemment de combattre en bateau avec les nouvelles Scope en 9 ou 10 pieds
PRÉCAUTIONS
Pour tirer le meilleur de cette canne, j’adopte toujours la même position, je plaque mon avant-bras contre la poignée. Cette position permet :
y n o T e u n e t en r e v i h ’ d
Vous avez certainement déjà admiré ces carpes sur Facebook, mais je ne peux m’empêcher de les mettre encore à l’honneur dans votre E-zine. Tony DARNAND est un artiste, un extra-terrestre, un évadé de la planète terre-à-terre. Ce mec a un pouvoir ultra-sensoriel, c’est pas possible autrement. Luc Couteau
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Christophe GELDHOF
Le canal de ma vie Les belges n’ont pas que leur humour de célèbre, ils ont notre ami TOF qui vous fait vivre sa passion pour ces longs cordons d’eau qui sillonnent son plat pays.
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Un canal par chez moi, c’est une autoroute à poissons où j’ai commencé à pêcher au coup dès mon plus jeune âge. Les bonnes fritures aux blancs n’y étaient pas rares et ce sont les casses sur des gros poissons qui m’ont donné envie de capturer une combattante du canal. Vous l’avez compris : ma passion pour la carpe était née. Depuis, je la traque partout et notamment sur les berges du canal. Durant mes premières années, j’ai passé beaucoup mais vraiment beaucoup de temps à observer des kilomètres de biefs. Il n’y avait pas tous ces moyens technologiques que nous possédons actuellement. Concernant le matériel, j’ai débuté avec une canne à lancer pour truite et du pain, le tout placé en bordure dans des nénuphars. C’est comme ça que ma première carpe est venue me rendre visite un beau jour en 1992. Ça date déjà ! Puis j’ai vendu tout mon matos de pêche au coup pour investir dans du matériel plus spécifique « carpe ». J’avais à l’époque 13 ans et on était dans le « boum » carpiste mais malgré cette montée en puissance du phénomène, on ne trouvait pas beaucoup de détaillants qui proposaient les dernières nouveautés. Je me souviens que je harcelais ma mère pour qu’elle m’emmène chez WatersportCentral ou chez Jansens Sport chez qui je pouvais acheter ou trouver les bons conseils pour traquer les carpes. J’avais déjà jeté mon dévolu sur la marque Nash qui proposait des appâts comme la Big Stawberry en 20 mm et des montages de fuite Top Rod. Depuis ce temps, j’ai gardé intacte ma confiance et mon admiration pour Nash. 1994, c’est aussi la nostalgie des rencontres magnifiques. Je me souviens de ce grand
monsieur barbu appelé Phil Cottenier et de ce petit blond à lunettes du nom de Ronny De Groote. Ce dernier faisant la une de la presse halieutique avec des prises record en miroir de 33kg800 et 34kg600 prises chez moi en Belgique dans le fameux Kempish Kanal. Il était clair pour moi que les canaux avaient un potentiel énorme. Je me concentrais alors sur les canaux de petits et moyen gabarits qui faisaient mon bonheur pendant mes vacances scolaires. Les carpes de 5 à 12 kg montaient assez facilement sur mes amorçages que je plaçais à des endroits bien choisis. Puis il y a eu cette rencontre avec LA Magnifique miroir de 14kg500 qui m’a fait devenir complètement cinglé. Rassurez-vous, une douce folie qui ne m’a pas quitté. Je décidai par la suite de quitter les canaux de petit gabarit (25 mètres de large) pour les canaux de moyen gabarit (40 à 80 mètres de large) où des poissons de +20 kg dans ma région n’étaient pas rares. Changer de catégorie de canal pour affronter plus gros m’amenait vers des difficultés autres. Tout d’abord, la patience. Il m’a fallu en user beaucoup pour cerner cet immense flux d’eau que représente un canal de grande envergure. La circulation des péniches est un problème auquel je me suis vite vu confronté car elles déplaçaient un volume d’eau impressionnant à chacun de leur passage. Inutile de vous préciser la prise de tête pour stabiliser mes montages au fond du chenal. Sur ces canaux à moyen gabarit, j’ai mis en place une technique d’amorçage ALT (amorçage long terme) en arrosant une bande de 100 mètres de long et 20 mètres de large avec 30 à 40 kg de billes tous les 2 jours. Je sais, ça fait un sacré buffet à dresser mais ça valait le coup car il m’était
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arrivé de faire un vrai carton avec 15 carpes par jour, de vrais moment d’euphories pour moi de frénésie pour elles. De gros sujets me rendirent visite, de quoi aborder l’avenir sereinement. Le permis de conduire en poche et ma première voiture acquise, j’ai voyagé plus et j’ai aussi plus rêver à d’autres destinations comme ce canal moyen gabarit avec une faible population en carpes sur un bief de 5 km mais avec 2 poissons de +20kg. J’ai amorcer avec un mélange de graines et de billes mais les gros sujets ne sont pas montés. Par contre les brèmes et autres gros blancs se sont régalés. J’ai donc abandonné les graines pour n’utiliser uniquement que la bille faite maison à raison d’un 50/50 Squid Extract Kevin Nash et du Shellfish sense appeal Kevin Nash, soit 15 kg tous les deux jours. Cette formule a payé rapidement car dès la première sortie, les résultats ont été spectaculaires avec 4 communes sur le tapis. Une semaine plus tard les deux plus gros poissons de 20kg plus une commune de 19kg rejoignaient aussi le tapis. C’est vrai que j’ai balancé deux cents kilos de billes en un mois, mais la récompense était
à la hauteur de la peine. La sélection du gros poisson était à ce prix.
Les postes qui attirent mon attention Les canaux sont de longues lignes droites qui canalisent le poisson dans ses déplacement. Il faut alors trouver une caractéristique qui rompt la monotonie des lieux. Et là, vous avez tout un choix qui s’offre à vous, il suffit parfois de bien chercher ou de tomber sur des évidences comme une écluse ou un pont. Une pile de pont attire souvent les oiseaux qui lâchent leur fiente dans l’eau. Nous savons tous que les poissons adorent les excréments de pigeons très riches en nutriments. D’ailleurs, les pêcheurs au coup utilise la fiente de pigeon dans leur amorce. Une écluse est un endroit à visiter sans aucun doute pour l’oxygénation qu’elle génère et les fonds généralement plus importants qui peuvent abriter des beaux poissons. Cependant , il convient de bien sonder ce fonds car les
écluses peuvent réserver des surprises comme des cassures à plusieurs niveaux et des substrats plus ou moins mous. Le Prodding Stick de chez Nash permet justement de tâter minutieusement le fond pour déceler le moindre détail qui peut se révéler comme un atout. Chez moi en Belgique, les écluses sont très intéressantes à pêcher. Les fosses sont en fait des grands fonds que l’on trouve en amont et en aval des écluses, ou dans les zones de manœuvres des péniches. Ces endroits fréquentés par les pêcheurs de carnassiers sont des postes de prédilection car les carpes côtoient les sandres, les brochets et les silures. Un sondage à la canne permet de cartographier la fosse et croyez-moi, de bien belles surprises vous y sont réservées. Donc attention, un canal n’est pas toujours uniformément plat. Les virages sont brassés par les vagues produites par les péniches et il s’y dépose une quantité de particules dont se nourrissent les poissons. Ce sont des postes de prédilection où une ligne a toutes les chances de dérouler. Les pilasses immergées comme en rivière sont souvent colonisées par de nombreux mollusques comme les dreissènes. Même s’ils représentent des postes à haut risque pour les lignes, ils n’en demeurent pas moins des zones productives en poissons et en émotions. Les berges en pierre, même si elles vous semblent monotones et rectilignes sont en fait de véritables garde-mangers. Elles abritent souvent de nombreux crustacés qui nous le savons tous sont un mets de premier choix pour les carpes et les carnassiers. Les ports de plaisance demandent une attention toute particulière au placement de vos lignes. Il faut impérativement les couler avec des Backleads comme les Ezy Glide Nash.
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Les darses sont à aborder avec précaution car elles peuvent représenter uniquement
des zones de tenue et même si votre échosondeur chante l’hymne aux blocs, il n’est pas dit que ces poissons se nourrissent sur place. L’hiver en revanche, il peut être intéressant d’explorer les grands fonds d’une darse. Mes montages n’ont guère évolués, ils me vont très bien et je ne vois pas l’intérêt d’en changer. Il s ‘agit simplement d’un leadcore et d’un clip plomb de type Weed Safety Bolt pour ses qualité sécuritaire. Ce clip est prévu pour les pêches en herbiers ou près des obstacles, en cas d’accroc, il libère très facilement le plomb. Mon bas de ligne en Missing link 35lbs est monté sur une agrafe et mes hameçons sont généralement des Fang X en taille 6 / 4 / 2, du solide pour affronter les belles surprises que renferment les canaux. Ah oui, les plombs sont des Tractors Nash qui tiennent bien le fond d’un poids variant de 100 à 170 grammes. J’utilise aussi le Long Ranger quand il faut fouetter à plus longue distance. Ils tiennent aussi très bien en place au passage des péniches. Côté corps de ligne, j’ai une entière confiance en ce nylon résistant qu’est le NXT D Cam mono en 18lb 0,43 centièmes. Les dreissènes et les nombreux cailloux qui jonchent les canaux ne font pas de cadeau au corps de ligne. Pour réussir mes pêches en canal, je table sur des valeurs sûres carnées comme le Red Liver, le Shellfish Sense Appeal, le Pur Crustaceam Extract, les Monster Crab , les CrayFish ou encore l’.C.1. Je pratique toujours les amorçages ALT d’accoutumance mais vous pouvez amorcer en spot si par bonheur le poisson est de passage et s’arrête pour se nourrir. Mais c’est plus aléatoire. N’ayez pas peur de balancer dans le chenal car le passage des péniches brasse le fond et remue le substrat. Cela provoque souvent une frénésie alimentaire chez les poissons qui viennent se nourrir dans ce nuage de nutriments. Vos billes peuvent décoller du fond mais elles retomberont et resteront sur place. Au pire, elles seront éparpillées, sans plus. Il n’est pas rare de toucher un poisson juste après le passage d’un bateau. A essayer dans ces remous : un montage décollé style ZIG BUG. Ça peut valoir le coup. Le canal est « pêchant » en toute saison et plus particulièrement la nuit. L’été, favorisez les endroits bien brassés par les bateau comme les écluses, car en cas de forte chaleur, l’oxygénation est plus importante. Voilà un petit bout de chemin de halage sur les canaux que je souhaitais partager avec vous. Chaque fois que je plante mes cannes au bord du canal dans ma chère Belgique, il me rappelle tous mes souvenirs d’enfance comme s’il traçait ma vie comme les lignes de ma main.
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H-GUN BP 10
Parce qu’il fallait que l’équipement des adeptes des gammes SCOPE et DWARFS soit complet, NASH propose des moulinets performants et surtout accessibles à tous en termes de prix. Nouveautés 2014, dès leur présentation au public, les moulinets H-GUN BP10, FR 5 et FR 8 ont déjà séduit nombre de pêcheurs.
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L e H - G u n B P - 1 O o f f r e d e s performances de glisse exceptionnelle, un bloc roulements à billes 4+1, une maîtrise fine de la tension de la ligne au combat. Le système d’enroulement de la ligne Level Wind, très précis, associé à un corps de bobine en aluminium profilé, permet des lancers appuyés et sans effort. Le H-Gun BP-10 tient tête aux plus grosses carpes et aux postes encombrés.
Capacités de la bobine (mm/mètres)
• 0.28 / 740 m • 0.30 / 457 m • 0.35 / 388 m • 0.40 / 347 m
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Caractéristiques
• Bobine aluminium Long Cast • Frein avant rapide • Deux clips-ligne sur la bobine, pour une pêche précise. • Roulements 4+1 • Système Line Guard • Système Level Wind d’enroulement de la ligne • Système anti-vrillage • Poignée usinée CNC • Ratio 4.9:1
H-GUN FR 5
MOULINETS H-GUN
Un bloc de 6+1 roulements à bille, et le très efficace système Level Wind d’enroulement de la ligne permettent des lancers aisés et un contrôle parfait de la tension de la ligne. Par ailleurs, le superbe clipligne Spot assure le placement précis du montage, et la poignée CNC et le frein multi-disques sont présents pour contrer les rushes des poissons les plus puissants.
Caractéristiques
• Frein multi-disques • Système Level Wind d’enroulement de la ligne • Clip-ligne Spot On Line Clip • 6+1 roulements à billes • Poignée CNC • Ratio : 4.8 : 1
H-GUN FR 8
Luc COUTEAU
Un moulinet DÉBRAYABLE choisi par les carpistes pour pratiquer sur des sites très variés, étangs, rivières, canaux, le moulinet H-GUN FR complète parfaitement les gammes SCOPES et DWARFS, leaders sur le marché pour leur légèreté et leurs performances.
Capacités de la bobine
(mm/mètres)
FR-5
• 0.28 / 420 m • 0.30 / 465 m • 0.35 / 256 m
FR-8
• 0.28 / 621 m
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Guillaume DAVERSIN
PECHE EN R E G I O N SUD-OUEST Guillaume nous emmène avec lui pour une session sur un lac prometteur qui ne se livre pas à la légère.
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Me voilà parti pour quelques jours en Haute Garonne dans le Sud Ouest en période hivernale, à la découverte d’un lac de barrage creusé au 17 ème siècle avec des fonds variable par endroit, d’une profondeur par endroit de plus de 30 mètres. Après 7 h de route, je suis au bord de ce lac semi-urbain avec une vue sublime sur des petites montagnes. Un petit repérage visuel et me voici en train de décharger le matériel. Je suis garé à environ 300 mètres du poste choisi. Les allez-retours s’enchaînent sous une pluie fine et glaciale. Une dame qui promène son chien me dit qu’il neige à moins de 5 km, cette session s’annonce tendue. Il fait déjà nuit et je suis toujours en train de préparer pour le lendemain matin, car le lac n’est pas en pêche de nuit. Il ne fait guère que 2 degrés, je suis complètement KO par le voyage et l’installation. Un bon repas chaud dans mon Titan et en route vers les bras de Morphée. Le jour se lève et je suis sur le bateau pour ma dépose des repères. Il n’y a rien de bien folichon
dans un premier temps, une pente douce qui file jusqu’à 20 mètres de profondeur et qui remonte vers l’autre berge. Soudain un écho sympa, je trouve un herbier entre 9 et 11 mètres d’eau qui retient toute mon attention, après l’avoir bien situé. Je décide donc de placer des cannes de chaque coté de ce «nid à poissons». Les autres cannes iront dans des plus petites profondeurs. Pour l’amorçage, je pars sur de la bouillette Monster Squid, je l’utilise en mélangeant 3 sortes, la Monster Squid, la Monster Squid black et la Monster Squid purple. J’ai aussi rajouté du monster carp pellets et du Top Rod arousers de la même gamme pour un meilleur effet au fond de l’eau. Les cannes sont eschées d’un snowman Monster Squid black et purple boosté. Bon sa pêche. Pour mes bas de ligne, j’utilise une tresse Missing Link Green en 20 lb d’une longueur de 25 cm environ. Je monte dessus un hameçon Fang Twister de taille 6, ceux que je préfère pour mon snowman. Un montage Safety Bolt Bread qui fait
le lien entre mon corps de ligne et mon bas de ligne, j’accroche dessus un plomb Flat Pear Gravel 4 oz. Pour plaquer ma tresse, je place à plusieurs endroits du Clingon Tungsten pour un meilleur maintien au fond de l’eau. La journée passe très vite et rien à signaler mis à part le Fang Twister
vent qui balaie le lac assez fortement. La nuit tombe et je relève les cannes, snif ...on verra demain. Le réveil sonne, hop debout, je repose au même endroit. Ça va payer ! Le vent n’a pas faibli au contraire. Je consomme les batteries un peu trop rapidement à mon goût, va falloir ramer.... Vers 16h vu le manque d’activité sur la zone, je prends la décision de changer de poste, je vais donc en face le long de la digue. Je me dis que le
Clingon Tunsten Tresse Missing Link Green
e p y t e ! g e a l t i c n ffi i Mo d c la e c r pou e
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changement va peut-être être payant. Le temps de tout remballer, de faire le tour, déposer le camion, revenir en courant, traverser le lac avec le zod, le rod pod et le chien à bord. Résultat, il fait nuit. Un point positif, je suis à l’abri du vent, mais il caille vraiment, on peut pas tout avoir. Cette nuit là, j’entends quelques sauts qui feront sursauter mon chien, de bonne augure j’espère. Il faut se lever, il fait déjà jour et première gelée de la saison pour moi. Un bon café bien chaud et hop je suis sur l’eau pour sonder ce nouveau secteur. Un beau haut fond dans 6 mètres d’eau, un autre dans 4 mètres recevront mes appâts, je reste sur les mêmes bouillettes que depuis le début, j’ai entièrement confiance en elles. Je complète par du chénevis et de la noix tigrée pour augmenter l’attractivité sur le coup. Mais cette journée sera comme les autres sans touche. Cette nuit est très froide, je sens mon chien greloter à coté de mon bed, il finit dans le duvet avec moi. Après une discussion avec des locaux, ils me disent avoir relevé entre -5 et -7 degrés cette nuit là. C’est décidé ce sera mon dernier jour de pêche, pas la peine de vous dire que tout est archi gelé et que le bord du lac commence à prendre. Mais bon, on joue le jeu à fond ! A 7h30 tout est déposé au même endroit
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que la veille, il va faire beau, première fois que je vais voir le soleil depuis que je suis arrivé. Et voilà que 30 minutes plus tard, alors que j’essaie de faire dégeler mon matériel, mon Siren se met enfin à hurler. Mon montage sur le haut fond des 6 mètres d’eau vient de trouver preneur, je saisis ma canne et pars combattre sur le zod. Un combat tout en puissance au dessus de l’eau qui me donne un maximum de plaisir, quelques rushs plus tard, la voilà devant moi. Mon épuisette est toute raide, complètement gelée, son filet est à plat et droit, un petit trempage et ça rentre dans l’ordre. Dame carpe est prise au piège entre les mailles. Un grand YES de soulagement, car je voyais cette session mal barrée. Quelques photos de ce magnifique poisson tant attendu devant quelques badauds soucieux de savoir comment on pouvait faire cuire cette carpe et remise à l’eau. Le reste de la journée ne donne plus rien, rangement, chargement et retour à la maison. Ce fut un réel plaisir de pêcher dans ce lac du domaine public, avec des conditions climatiques assez difficiles. J’y retournerai certainement aux beaux jours afin de prendre d’autres sublimes poissons que possède ce lac.
Jean-Pierre BECKER Patrick ZAMBEAUX
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JOURS EN GRAND LAC
C’est le temps qui nous est imparti pour atteindre notre objectif de pêche sur la planète Orient en cette fin de saison 2013 : capturer quelques beaux poissons et surtout passer de bons moments au bord de l’eau. Le but du jeu est de pêcher en bateau la journée et dès que le soleil se couchera, nous rentrerons au bord pour pêcher avec 4 à 6 cannes pour la nuit. Ceci pour ne pas enfreindre la loi ! e
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En effet la pêche en bateau nous procure des sensations de liberté. On a l’impression de pêcher une vraie mer intérieure, mais cela implique beaucoup de contraintes aussi. Le matin, il faut d’abord relever les cannes qui pêchaient la nuit à l’aide d’un pneumatique. Elles sont éloignées de la berge et il est impossible de les relever du bord à cause de l’herbe. Ensuite il faut se charger des quatre poids de 20 kilos couverts de vase et d’herbes pour se rendre au point GPS et aux endroits amorcés. En partant nous profitons du voyage pour retirer les deux dernières cannes qui pêchaient la nuit pour les reposer dès que le bateau sera calé. A notre arrivée, rebelote, dépose des 4 poids avec une annexe et la mise en place des cannes. La journée de pêche peut enfin commencer, mais le travail n’est pas terminé car il faut recommencer le soir, sans parler des batteries à échanger dans chaque bateau. Une vraie dépense d’énergie qui au bout des 50 jours deviendra usante et fatigante.
Attention cette pêche est dangereuse car sur les grands lacs, lorsque le vent se déchaîne, on se croirait en mer. Il n’est pas rare d’affronter des vagues de plus d’un mètre. En prenant les vagues de face tout va bien, mais dès que vous dérivez sur le côté, c’est mort.
Pour la sécurité, il vaut mieux un bon bateau d’une taille raisonnable pour ne pas prendre de risque ce qui n’est pas toujours le cas de tout le monde. Trois trépieds y sont installés. Deux à l’arrière et un devant. Cela permet de pêcher partout et dans toutes les conditions car le nez du bateau doit toujours pointer face au vent pour éviter qu’il ne bouge de trop. Dès que le vent tourne, il faut repositionner les poids car les vagues viennent claquer sur le côté et les poids ne tiennent plus malgré des tendeurs élastiques d’un mètre. Même un gros bateau est chahuté dans tous les sens.
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La pêche en bateau n’est pas simple, nous utilisons un cabine de 5.10 m. C’est une longueur appréciable car il est possible de se mettre à l’abri à l’intérieur lors de gros temps de pluie et de se reposer. Lorsqu’il fait beau et que le temps est plus calme, nous pouvons profiter du soleil et de la nature sur les bancs extérieurs.
Nous avions décidé de faire un film sur Orient pendant cette longue session pour montrer notre vie sur ce géant d’eau douce. Nous avons filmé presque quotidiennement pour fixer des séquences qui nous semblaient intéressantes que ce soit avec une caméra classique HD ou avec la Go Pro dernière génération de Frank Pizon. Pas forcément du matériel professionnel, mais de quoi faire de bonnes choses. C’est d’ailleurs Frank qui s’est occupé du montage vidéo avec un énorme travail de tri des séquences. Nous étions en contact permanent avec lui durant la session pour nous envoyer régulièrement les vidéos, mais aussi pour échanger des idées.
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Pierro plongeait dans des profondeurs de 3 à 5 mètres avec la caméra sous-marine. Il vous fera visiter les fonds et les endroits où les cannes étaient déposées. Vous constaterez par vous-même que l’herbe est omniprésente et que la dépose doit être très précise. Pour les plus grandes profondeurs, nous utilisions notre caméra sous-marine filaire, pour contrôler les amorçages directement sur un écran LCD. On peut déjà vous dire que les 10 Kg de boilies journalières n’ont pas arrêté les poissons. Tout disparaissait chaque jour même si il n’y avait pas de touche.
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Nous avons pu filmer quelques combats de jours en direct qui seront sur ce DVD. L’un prenait la GO Pro sur le front pour combattre sur le premier Zodiac et une deuxième caméra pour l’autre, afin d’avoir un angle de vue différent. Malheureusement la pêche de jour en bateau n’a pas été très productive et nous réussirons à réaliser ces séquences très peu de fois mais il y en a quand même… Vous ne serez pas frustrés. Il nous était impossible de filmer la nuit. Les séances vidéo et photo ont donc eu lieu le matin avant de repartir pêcher en bateau pour la journée. Eh oui, nous n’avons pas eu le temps de chômer pendant cette session qui nous récompensera par 62 poissons capturés pour 73 touches.
La très grande majorité des instants ont été captés sur le vif, sans scénario ni fioriture, ni effets spéciaux. Une idée ? … et paf, on filme. Vous le constaterez par vous-même. Nous n’étions pas forcément « présentables » à l’écran : des visages mal rasés, des mines fatiguées, des fringues pourris, des T-shirt plein de mucus. Bref de véritables conditions de survie !
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Olivier PEYREBRUNE
Cheveu parfaitement bouclé ! Vous connaissez tous le fameux montage en D-RIG. Qu’elle soit effectuée en fluoro, en nylon, ou encore en amnésia, sa réalisation simple et rapide fait l’unanimité pour le montage en bonhomme de neige. C’est justement ce bonhomme de neige qu’il convient de bien fixer sur l’anneau du D-RIG pour assurer le parfait fonctionnement de celui-ci.
Mon hameçon est un FANG TWISTER, en qui j’ai une confiance absolue, mais qui normalement, de part son oeillet courbé vers l’avant, ne convient pas pour les montages rigides. Ma solution est simple: Lorsque je termine mon noeud sans noeud, au lieu de faire passer le brin libre de mon bas de ligne de l’arrière vers l’avant de l’oeillet de l’hameçon, je le fais passer de l’avant vers l’arrière. Je bénéficie ainsi des avantages du FANG TWISTER pour mon montage : solidité, et superbe tenue en bouche ! Bien que cet hameçon soit un rasoir d’origine, je le ré-aiguise à chaque fois que je remonte ma ligne. Ainsi, j’ai l’assurance d’avoir toujours une pointe au top du top. Mon esche est un bonhomme de neige 15/10mm ou 20/15mm, dépendant du lieu de la session, de la présence ou non d’indésirables, et du degré de pression de pêche. En rognant un peu les deux bouillettes, j’essaie d’obtenir un ensemble compact et parfaitement équilibré. Cette esche équilibrée favorise la mécanique du D-RIG, qui du coup provoque des piqûres bien localisées et peu de décroches, voire aucune ! Chacun d’entre vous, je pense, sait réaliser ce
montage. Je ne vous détaillerai donc pas ici sa confection, mais je vais vous donner une astuce qui personnellement m’est précieuse, et qui concerne la façon d’attacher le snowman au petit anneau du D-RIG. En effet, cette attache doit respecter trois caractéristiques : - être d’une solidité à toute épreuve, car rien n’est plus frustrant que de pêcher à la goutte d’eau (pas de noeud qui glisse ou qui se défait) - être la moins encombrante possible, car un «gros» noeud gêne la liberté de l’esche et peut se coincer dans l’anneau ou la boucle du D-RIG - Permettre cette petite liberté supplémentaire qui compensera le gonflement de l’esche à cause de son immersion dans l’eau. Trop serrée sur l’anneau, la bouillette dense en gonflant «pousse» dessus, ce qui provoque son éclatement. Trop lâche, le snowman n’est pas compact, la présentation et la mécanique en souffrent. Mon astuce est fort simple, elle n’est d’ailleurs pas de mon invention, mais je la partage avec vous car elle m’est réellement fort utile.
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Piquer le snowman sur une aiguille fine sans chas, la Passer un des deux brins du fil dentaire dans l’anneau flottante est piquée en premier. Glisser un morceau du D-RIG. Réaliser un premier noeud simple, serrer de fil dentaire dans le snowman, puis placer un contre l’anneau. stop-bouillette dans la petite flottante.
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Faire glisser le second noeud tout contre le premier, A l’aide de ciseaux, couper les deux brins libres en en tirant sur les deux brins libres du fil dentaire et en laissant un centimètre après le noeud. poussant sur l’aiguille.
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Nouer les deux brins du fil dentaire ensemble, à Rapprocher au maximum ce noeud du premier l’aide d’un noeud de boucle simple. Là est toute noeud plat serré contre l’anneau en glissant une l’astuce du montage ! aiguille fine à chas dans le noeud.
7 Brûler les extrémités des deux brins à l’aide d’un briquet. Les deux petites boules ainsi créées achèvent de sécuriser l’ensemble du noeud en l’empêchant de glisser.
8 Voici le noeud terminé. Vous remarquerez son faible encombrement qui facilite le mouvement du snowman sur la boucle du D-RIG.
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page ouverte
… au lecteur Olivier Bultel est un nordiste au cœur gros comme ça, de ceux qui ne calculent pas mais vivent leur pêche le p l u s n a t u r e l l e m e n t possible. J’adore sa simplicité et sa vision de la vie en général. Ouvrir des pages de l’E-zine à cette catégorie de pêcheur, c’est comme feuilleter un livre à cœur ouvert.
Session « partage »
Luc Couteau
Olivier BULTEL
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En premier lieu, je tiens à remercier Nash E.zine France et son Rédacteur en chef Luc Couteau de permettre à des pêcheurs non médiatiques de pouvoir faire partager une session, un moment de notre passion commune. Cela fait maintenant 34 ans que j’arpente les rives des canaux, rivières et étangs, et maintenant un peu plus de 10 ans que je me passionne pour la carpe. Je vais vous raconter une de mes sessions que je fais tous les ans fin septembre avec mes frères sur un plan d’eau de 7 hectares. Les poissons de 7 a 16 kilos avec quelques spécimen de 20 kilos sont plutôt combattifs et le cheptel est constitué à 80 % de communes. Les profondeurs allant de 1 mètre à 3 mètres avec des fonds vaseux quelques taches de graviers et des plaques de grèves. Donc un ensemble de paramètres qui ne peuvent augurer qu’une partie de pêche intéressante à chaque fois. Je décide cette année de m’installer sur un poste avec un bras mort et 2 îlots en face de moi. C’est un poste qui permet de varier ma pêche, d’alterner les approches et c’est ce que je recherche avant tout. Le bivvy monté, les bed installés, le matériel bien à l’abri, je peux maintenant me consacrer au repérage de mon poste. Je sors le zod et la tenue de pluie car ça drache dur et le vent est omniprésent. Je commence par sonder les bordures qui je pense peuvent être très productives. Des arbres dans l’eau tous le long, quelques taches de gravier, ça fleure bon tout ça ! Petit repérage visuel en fonction de la configuration de chaque arbre pour tirer le meilleur de l’endroit car il ne faut rien laisser au hasard. Puis je visite la pointe du bras mort. Même aspect avec beaucoup de branches dans l’eau mais pas beaucoup de fond, j’y déposerai un montage quand même… on ne sait jamais, c’est un endroit à ne pas négliger. Direction les deux îlots qui se situent juste à l’entrée de ce bras mort, toute la bordure est propre. Un bon poste aussi. A noter au milieu du bras mort la présence d’une longue ligne d’herbier qui peut se révéler comme une bonne alternative. Après quelques heures de repérage de sondage, mes cannes sont enfin placées avec comme appât des Monster Squid purple 15 mm en snowman sur des hameçons que j’affectionne, les Nash Fangs Twister ici en taille 4. J’ouvre une petite parenthèse pour souligner mon attachement aux produits Nash qui m’accompagnent depuis quelques années déjà. Les premières 24 heures, la pluie le vent s’intensifient. Ce dernier devient froid et balaie la surface
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dans le bras mort. Pas un bip, pas un saut, le calme plat et ce vent toujours dans le même sens et toujours aussi froid. Je reste sur ma position et pendant 24 heures, hélas ça ne donne rien. Le 4ème jour, je remonte mes cannes et je repars pour un nouveau repérage. En arrivant sur les 2 îlots qui se trouvent être l’un à côté de l’autre, je m’aperçois que derrière il n’y a pas de vent. Ils forment un rempart. Il y a un passage entre mais le problème est qu’ il est barré par une petite digue qui se trouve juste sous la surface de l’eau. Très complexe en fait. Y déposer une canne derrière : l’idée me séduit. Allez je me lance, je vais y mettre une canne. J’amorce largement avec du pellet et quelques boules de farine pour « napper la zone ». Il faut ce qu’il faut pour intercepter le poisson. En revenant sur ma berge, je positionne le zod de façon à ce qu’au premier départ, je saute dedans en direction de ce poste à risque, car impossible de combattre et de ramener le poisson de la berge. Le bateau amorceur emmène mon montage accompagné de pellets et de boules, et je ne crains qu’une seule chose : « pourvu qu’il franchisse cet obstacle ! » C’est bon, ça passe tout juste et là je dépose, serein. Je décide de serrer le frein pour ne pas laisser trop de fil en
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cas de départ. Il vaut mieux assurer en sachant tout de même qu’il me faudra surveiller cette canne « extrême ». Voilà le soir tombe et je suis confiant. Rester éveillé dans l’attente d’un départ est une forme d’excitation permanente et intérieure, malgré le calme apparent que je dégage. Mais bon, quand c’est l’heure c’est l’heure. Après quelques heures passées au cul des cannes, je décide d’aller me coucher. 3 heures du matin mon détecteur s’emballe. C’est la canne placée derrière les îlots. Je prends contact avec le poisson et je saute dare-dare dans le zod en faisant attention à ce que ma ligne reste tendue. Le corps de ligne frottant sur cette digue jonchée de racines et de petits cailloux, représente un danger permanent. Surtout ne pas tirer et bien me positionner pour décoller cette portion de ligne de la digue. J’arrive enfin sur l’îlot et là je reprends le combat, sans brusquer car c’est mon premier poisson depuis le début de la session et je ne dois pas me râter. En pleine nuit, ce combat vers l’îlot est à la fois impressionnant et excitant, je savoure chaque seconde qui passe, à combattre avec le poisson. Il faiblit et commence à se rendre. Je le fais glisser
doucement dans l’épuisette et à la lueur de ma frontale, j’aperçois une commune magnifique à la couleur blanchâtre. C’est comme un coup de flash dans la nuit. Content de moi, j’esquisse un sourire de soulagement : ça a payé ! Sur place, je vérifie mon montage et le replace. Je réamorce et retourne sur mon poste. La belle
Ch’tiot binôme
reposera gentiment au sac pour une belle photo matinale. Je suis aux anges, de plus que 3 belles communes viendront honorer mon montage sur le même poste. Il y a des moments comme ça où tout roule, des instants qui m’ont fait oublier la désillusion de la première journée.
Le matin du 4ème jour le vent est tombé. Je dépose à nouveau tous mes montages et je décide d’en mettre un, en plein milieu à l’entrée du passage et je dis à mon jeune binôme : « si elle déroule, c’est ta canne, tu la gères ! » C’est ma conception du partage et rien n’y changera. J’ai du mal à savourer pleinement une session si mon partenaire de pêche ne connait pas la réussite à mes côtés. Et puis, il faut bien transmettre nos connaissances aux jeunes pêcheurs. Soudain un double départ fait trembler nos lignes : un sur la bordure d’en face au niveau des arbres et l’autre à l’entrée du bras mort. Je prends la canne des obstacles tandis que mon ch’tiot binôme saisit celle du bras mort. En fait, il n’a pas eu « le bras mort », à le voir combattre vaillamment cette carpe qui lui donne du fil à retordre. Il s’en tire très bien, il assure le duel tranquillement pendant que je ramène mon poisson tout en surveillant mon protégé. C’est superbe de voir un jeune de neuf ans avec une canne dans les mains, en train d’effectuer un combat de maître, attentif à mes recommandations. Il a suivi mes conseils, il a travaillé le poisson en douceur sans treuiller
comme impatient. Un petit coup de main pour glisser la carpe dans le filet de l’épuisette. Ses yeux émerveillés, grands ouverts devant SON poisson, restent un spectacle que nous autres adultes ne doivent pas oublier. Quel souvenir pour ce jeune pêcheur. La séance photo est comique car notre petit carpiste en herbe a du mal à stabiliser ce trop gros poisson à porter. Mais qu’importe, c’est au milieu de rires et de belles émotions que les carpes retournent à leur élément. Nous reprenons la pêche mais le vent reprend de plus belle. J’adopte la même stratégie que le troisième jour et la dernière nuit se verra couronnée d’un quadruplé. Que demander de mieux ? Voilà les amis un petit moment partagé avec vous qui comme moi, appréciez sans doute tous ces instants passés au bord de l’eau. Comme vous, j’ai une passion sans limite pour ce poisson qui hante parfois ma vie, surtout quand je me retrouve face à une étendue d’eau. Je vous souhaite plein de bonheur au bord de l’eau et vive la pêche .
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question
humeur « CONVIVIALITÉ et PARTAGE, ça veut dire quoi ? » Sur la grande toile d’internet, sur les berges privées ou publiques, sur les enduros, sur les salons et tous les grands rassemblements halieutiques, nous entendons souvent ce même refrain qui revient en boucle : « la pêche c’est avant tout une occasion de se retrouver entre amis et occasionnellement de faire la fête ! » Je ne suis pas contre à condition que cela ne nuise pas à ceux qui sont venus pêcher en toute tranquillité. Malheureusement, j’ai constaté trop de fois des débordements nuisibles qui ont donné une image des carpistes très négative. Des scènes de joie sur berge assez souvent bien arrosées d’alcool désinhibant qui déclenche une liberté d’expression trop audible pour le voisinage. En d’autres termes : ça fout le bordel. J’adore une petite bouffe entre potes ou un café peinard qui s’éternise en attendant la touche du soir. Mais, il n’est pas nécessaire d’avoir un p’tit coup dans le nez pour se sentir bien au bord de l’eau, et puis c’est dangereux. Je suis pour la modération. La convivialité pour ma part, ne se résume pas à des agapes bien arrosées, mais plutôt à une ambiance basée sur les échanges mutuels. Je la vis dans la bonne humeur, car j’aime bien qu’il règne sur mon poste, une atmosphère cool et même de franche déconnade (je suis client !). Quant au partage, c’est la clé de voûte des bons rapports entre les pêcheurs. Il me vient instantanément à l’esprit les notions d’entraide, de mise à disposition réciproque quand je pêche en binôme. Il ne doit pas exister de
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frustration. Si je prends plus de poissons que l’autre, la solution est simple : je partage les départs. J’ai déjà vécu ou assisté à des scènes hallucinantes, je veux parler de ceux qui déroulent sur toute la session et qui laissent leur copain capot. Par contre, je préfère laisser un départ à un copain plutôt qu’il pose avec mon poisson. Dans ce dernier cas, ce n’est pas du partage, c’est sans valeur, sans saveur. Ensuite, je trouve tout naturel d’épauler son pote, de jour comme de nuit, en cas de combat difficile. Idem pour la galère, et je pense à mon ami Olive qui a du relever trois cannes en pleine nuit pour les démêler. On a mis un certain temps pour tout détricoter sous une pluie froide. Malgré cela, ça reste un souvenir impérissable. Dépanner un inconnu, d’un montage, d’amorce et d’appât, je le fais très sincèrement quand cela est possible. C’est aussi une autre façon de partager un moment et parfois, cela débouche sur une véritable amitié. Le partage s’apprend ou s’entretient dès le plus jeune âge et ce n’est pas Fred Lardon qui me contredira, lui qui enseigne les valeurs qui sont parait-il la fierté du monde carpiste.
Luc COUTEAU
Louis Arnaud
Le montage ZIG Réussir une session hivernale est, je ne vous apprends rien, quelque chose de très délicat. Pour y parvenir, il convient naturellement de mettre un maximum de chances de son côté. La pêche au zig rig présente-t-elle alors un intérêt particulier en hiver ?
Aujourd’hui, nous savons que les carpes continuent à s’alimenter en hiver, à condition que le repas leur soit «servi sur place». Si elles n’hivernent pas véritablement, leur organisme s’adapte cependant à la température de l’eau - qui, à cette époque de l’année, est d’environ 5°C – ce qui ralentit considérablement leur métabolisme. La vie aquatique est donc réduite et la carpe utilise une grande partie de son énergie à résister au froid. Dans une eau à basse température, la digestion est très lente. La carpe ne ressentira pas la nécessité de se nourrir et réduira ses déplacements pour économiser ses forces. Elle recherchera une nourriture très riche en protéines et en graisses pour lutter contre le froid. Ce qui est assez problématique pour le zig ! Car, d’une part, il s’agit d’une technique qui
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fonctionne généralement lorsque les poissons sont actifs et, d’autre part, le zig n’offre comme menu qu’un maigre leurre perdu dans un nuage d’amorce sans réelle valeur nutritive. C’est en effet grâce aux effluves de l’amorce travaillant dans toute la colonne d’eau, ou encore grâce au nuage créé par la soupe d’amorçage que les carpes vont être attirées et tomber sur le zig. Or, en hiver, l’activité des poissons étant sur «off», les faire se déplacer est une tâche très difficile. Outre le fait que nos «mémères» aient des goûts de luxe en saison froide et qu’elles se meuvent avec mollesse, celles-ci se localisent en cette période sur des spots précis. Nous savons que les carpes apprécient les lieux encombrés où elles se sentent en sécurité et où la nourriture
en eau froide naturelle est bien souvent abondante. Ces «hot spots» sont donc des «postes de tenue» de premier choix pour cyprinus carpio en hiver, davantage même qu’en été. Pêcher proprement ces hot spots est parfaitement envisageable, moyennant quelques précautions, en pêchant au fond. Mais pêcher ces très bons spots hivernaux entre deux eaux est problématique ; il est fortement déconseillé de présenter un zig à proximité d’un obstacle surtout lorsqu’il est long. Ainsi, plus le bas de ligne est long, plus le poisson aura de marge de manœuvre et de chance de se réfugier dans l’obstacle. Evitons le massacre... Autre complication majeure : l’absence de thermocline. En effet, pour espérer déjouer la méfiance des carpes en les leurrant grâce à un zig, l’idéal, à la belle saison, est de présenter son
esche dans la thermocline, où le poisson aime à naviguer. En revanche, cette fameuse couche d’eau n’existe pas en hiver en raison du brassage automnal qui mélange toutes les couches thermiques d’un plan d’eau. L’intérêt du zig est alors limité, mais il n’est pas nul, en particulier à la fin de l’hiver. On constate effectivement qu’en début de cette saison, si l’oxygène dissous dans l’eau se trouve de manière assez homogène dans la totalité de la colonne d’eau, il n’en va pas de même en fin d’hiver. Les microorganismes décomposeurs, bactéries aérobies pour l’essentiel, ont à ce moment consommé tout l’oxygène dissous en profondeur et le fond du plan d’eau se trouve alors en anoxie. Les poissons sont ainsi contraints de regagner la surface pour survivre, ce qui est intéressant pour le zig. Il faut garder à l’esprit que la pêche au zig rig
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Température de l’eau début hiver
Température de l’eau mi-hiver
Température de l’eau fin hiver
est une technique relativement contraignante et exigeante, bien qu’elle puisse être fructueuse. La traditionnelle soupe d’amorçage s’avère être une vraie «corvée» lorsqu’il s’agit de la réaliser dans le froid hivernal, nos mains en prennent un sacré coup. De plus, le spodage à répétition demande un certain effort et du courage. Pis encore, puisqu’il est bien connu que la discrétion fait partie des maîtres mots de l’hiver, spoder outre mesure peut nuire à la pêche et faire fuir les carpes. Un autre facteur doit être pris en compte : les journées hivernales sont très courtes, et tout doit donc être optimisé. Le zig demande, en revanche, beaucoup de temps (adaptation de la longueur du bas de ligne, amorçage, etc.). Enfin, les derniers problèmes résident dans le montage lui-même. Tout d’abord, celui-ci n’est pas très discret puisqu’il intervient dans le calme et la clarté des eaux hivernales. Il engendre en effet beaucoup de vibrations, est très voyant et peut ainsi effrayer les carpes. Aussi, la discrétion imposée par l’hiver est-elle laissée de côté. Ensuite, on sait que les touches au zig sont très peu franches, même en été lorsque les poissons sont en pleine forme. En hiver, cet effet est amplifié : le cyprin engourdi ayant englouti le leurre pourra rester «pendu» au bout du bas de ligne, long de plusieurs mètres, sans que le détecteur ne chante. Nous l’avons vu, le zig ne semble pas présenter beaucoup d’avantages
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en hiver. Cependant, il n’est pas non plus impossible, lors d’un redoux au cours de la saison, et lorsque l’étang est sur «on», de mettre au sec une carpe victime d’un zig astucieusement placé et judicieusement amorcé. Mais le facteur «chance» n’y serait-il pas pour beaucoup ? Quoiqu’il arrive, si un jour vous essayez cette technique en hiver et que vos résultats ne sont pas à la hauteur de vos espérances, ne soyez pas déçus ; la pêche par temps froid est de toute façon difficile, et il n’est pas dit qu’une pêche «classique» au fond aurait été plus fructueuse. Je ne saurais donc trop vous conseiller de pêcher, en hiver, sur des spots qui fonctionnent en été. Et ne sortez les zigs qu’en cas d’activité abondante après quelques rayons de soleil !
Luc COUTEAU
mois : janvier année : 2014 température : 5° eau : 4° météo : j’ai connu pire plan d’eau : gravière département : Aube binôme : Olive
PATIENCE & STRATÉGIE e
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Les petits plans d’eau d’un hectare environ ne sont pas les plus faciles à pêcher, surtout en hiver et nous en avons fait l’expérience avec Olive. Cette gravière située dans le département de l’Aube, je la connais bien pour la fréquentée depuis quelques années déjà et j’y ai fait quelques beaux poissons. Le poids de certains sujets est assez convainquant puisque dernièrement une 24 kg est venue se coucher sur le tapis. Mais revenons sur le sujet de mon article. Tout d’abord, un petit rappel historique de nos visites. Avec mon pote, nous sommes venus fin novembre pour trois jours sous un climat hivernal qui venait juste de s’installer. L’eau affichait quand même 8° pour la saison car le froid ne sévissait pas depuis longtemps. Les poissons étaient en activité, ça fouillait et ça sautait pas mal, de quoi nous mettre du baume au cœur. Résultat : des départs, des tirettes, mais de poissons point ! Gros casse-tête. Deuxième session mi-décembre sous une pluie battante et une eau qui affichait 4°. Nous gardons les mêmes postes respectifs. Résultat : des départs et des décrochages à la clé ou encore des rencontres avec des branches immergées.
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Mi-janvier, nous voilà de retour sur le terrain. Les échecs précédents nous hantent et sont le sujet principal de nos discussions. Nous sommes obsédés et intrigués par ces semblants de départs qui vous tirent du sommeil sans donner suite. Les poissons et pas des moindres sautent à une centaine de mètres comme pour nous narguer et chacun de leur salut est comme une invitation. Je décide pour cette fois-ci de n’utiliser le bateau que pour la première journée afin de ne pas perturber le plan d’eau qui je le rappelle n’est pas étendu. De plus, les zones ciblées se situent assez proches des berges, je vous laisse deviner la discrétion dont il faut faire montre. Je sais où exactement poser mes montages car j’ai eu assez de temps pour localiser le poisson et définir la nature du fond lors de mes sessions antérieures. Le vendredi donc est consacré uniquement aux préparatifs et à la dépose. Ensuite, le bateau reste à quai sauf en cas de combat si cela s’impose. Il est temps de manger et Olive se transforme comme d’habitude en cuistot digne de Top Chef. Au menu : Tajine de poulet fait maison. La première nuit est ponctuée par des tirettes sur les lignes. « Allez, voilà que ça recommence » C’est pas dieu
LE RETOUR
• Nous sommes dans une phase de provocation, les carpes sont joueuses. • Les spots sont visités par des poissons difficiles ou prudents. • Les tirettes dans le vide sont nombreuses et il faut user de patience et de sang froid.
« Ça va payer ! »
possible cette histoire, les carpes semblent jouer avec les montages. A la lueur de la frontale, j’observe à chaque fois l’indicateur de touche ultra sensible qui frémit sous cette infime tirée. La ligne parcourt un voire deux centimètres, elle se tend d’un rien puis plus rien. Ça met les nerfs à rude épreuve d’autant plus qu’aucune brème n’est à signaler sur les spots. Olive vit bien évidemment la même chose et je dois dire même que ces manifestations se produisent le plus souvent sur ses cannes. Il garde le sourire. Samedi matin. La nuit a été calme et seuls quelques sauts très bruyants ont brisé le silence frileux. Après un petit déjeuner revigorant, nous scrutons le miroir à la recherche du moindre indice. C’est calme, trop calme. Quand soudain, le plan d’eau semble se réveiller. Une multitude de cercles plus ou moins importants se dessinent en surface. Puis une carpe effectue une pirouette à 80 mètres sur le haut fond. Il n’en faut pas davantage pour se remettre à espérer. Bon, il faut bien avouer que ce spectacle nous
est coutumier et que les résultats escomptés ne sont pas au rendez-vous, je veux parler des poissons ciblés, ces +15 qui nos gratifient de leurs sauts provocateurs. Récapitulatif : • le poisson saute sur la zone • le poisson est sensiblement mordeur • le poisson est tatillon « Hoooo, les carpes sont joueuses ! » Mais c’est décidé, je vais remonter mes lignes et reconsidérer mon approche. Cette fois, je remets tout en question, ce que je n’avais pas fait auparavant : c’est quitte ou double. « Allez les filles on va voir qui est le boss, na di diou de na di diou ! »
Pourquoi une taille d’hameçon plus petite en Gaper 8 ? L’écartement entre la pointe et la hampe est égal aux 2/3 du diamètre de la bouillette, donc en aspirant l’appât, le poisson ne sent pas immédiatement le Gaper que j’ai placé un peu plus en retrait qu’auparavant. L’appât aura parcouru un peu plus de distance dans la bouche avant que s’opère l’ancrage. C’est Sans danger pour le poisson.
LA STRATÉGIE
Samedi après-midi. Je laisse tomber le montage initial constitué d’un Fang X n°6 surmonté d’une dense 15mm et d’une Pop-up Rainbow Jaune IC-1 en 10mm pour passer à tout autre chose. Un montage diamétralement opposé qui, et j’y crois fermement, fera la différence quant à la piqûre. Jusque là, les carpes, et c’est une impression personnelle, ont l’air de déplacer le montage sans engamer l’appât, provoquant les mini tirées qui nous énervent tant. Du coup, j’opte pour l’utilisation d’un hameçon Nash Fang Gaper n°8 dont l’ouverture est plus large. Cette particularité permet un « ancrage » plus rapide et plus prononcé. La hampe courte du Gaper évite aussi la « bascule arrière » par effet de levier, qui provoque parfois le « désancrage » causée par le poids du plomb. La tresse gainée Missing Link 20 lbs Gravel est entièrement dénudée pour gagner en souplesse et en discrétion. J’allonge également ce bas de ligne de 5 cm environ, histoire de varier la présentation à ces poissons difficiles. Une toute petite cendrée molle fait office de plomb de touche et plaque le tout sur le fond. Le cheveu est garni d’une dense 15mm IC-1, mais cette fois-ci, la Pop-up en 15mm IC-1 est taillée pour lui donner un aspect de graine. Le tout est over boosté au FOOD DIP IC-1.
Liquide de trempage amorçage NASH BAIT TOP ROD AROUSERS IC-1
Booster appât NASH BAIT TOP ROD FOOD DIP IC-1
Hameçon FANG GAPER N°8
Bas de ligne MISSING LINK 20lbs dénudée
Présentation équilibrée NASH BAIT TOP ROD Pop-up 15 mm IC-1 + Dense 15mm IC-1
Montage de fuite RUN RIG LEADER 75 cm
Plomb LONG RANGER - 113 gr
Je me flingue les poignets à broyer des billes IC-1 pour garnir des sacs solubles : 50% réduites à l’état de farine et 50% en petites brisures auxquelles j’ajoute des morceaux de pâte d’enrobage. J’introduis le bas de lignes et j’imbibe très copieusement tout le contenu d’Arouser pour marquer ma zone ; la pâte d’enrobage gorgée à souhait diffusera plus longtemps. Trois petits tours de ruban PVA, quelques coups d’aiguille dans les sacs et voilà de véritables bombes au menu. Olive est le capitaine qui pilote le bateau amorceur. Au premier voyage, nous chargeons des Soluballs et des micropellets IC-1. Il faut créer une véritable attraction qui peut se faire sentir dans les couches d’eau.
La particularité de cette petite gravière demeure sa profondeur importante et une partie du fond assez accidentée. En pêchant la berge opposée, il faut passer sur un haut fond où le corps de ligne traîne avant de plonger dans le goulet où je pêche. C’est too hard, mais les poissons naviguent entre la surface et les 7 mètres d’eau qui les séparent du fond amorcé. Ça risque de gratter de la ligne, mais il n’y a pas le choix. Pour le deuxième voyage, je m’aperçois que je n’ai plus de Soluballs ni même de pellets. Qu’à cela ne tienne, du Baby Corn fera l’affaire. Par contre, je charge en Arouser à forte dose. Et c’est parti pour la nuit. Une nuit battue par la pluie
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18 kg de rêve venus des profondeurs glacées !
LA RÉCOMPENSE
4° : Pô chôô la flotte !
froide qui tombe fortement. Quelques bips (comme d’habitude) à peine audibles et puis…c’est tout. Y’a des moments comme ça ! Dimanche matin. Bon… grattage de tête, observation presque désespérée, et décision de plier le campement pendant une accalmie. La canne blanche (c’est comme ça qu’on l’appelle), en fait celle qui est posée sur le détecteur qui a la lumière blanche (ça fait long à écrire) se signale par des tirées plus prononcées. Toujours rien. Elle répète son petit cri timide plusieurs fois, espacé de dix minutes à peine. Pas de doute, ça bouge là-dessous. J’ai fini de plier mon Titan quand la « blanche » se met à dérouler tout doucement, vraiment sans violence. « Dis-donc, c’est pas une goulue au bout ! » Je saisis la Scope et bloque la bobine pour mettre la ligne en tension. Je ne ferre pas, par pure précaution. Trois secondes et enfin je sens le coup de tête du poisson. « La vache Olive, ça cause lourd quand même ! » Pour m’être déjà fait piégé par les carpes d’ici, je prends soin d’amener le poisson pleine eau et bien perpendiculairement à la berge. Sur ce coup, pas besoin de bateau, le poisson se comporte bien. Jusqu’au moment où il passe le haut fond à trente mètres et change de direction pour aller cap à droite et croiser les lignes de mon ami Olive. Aïe-aïe ça pique là ! Devinez quoi ?! Eh bien oui, finalement la carpe embarque une ligne et vient se frotter contre la berge caillouteuse et généreusement encombrée. Et merde ! Je me déplace pour la combattre dans les bottes et finalement elle finit dans le filet. Enfin récompensés de nos efforts, je parle au pluriel car c’est le fruit d’une réflexion commune entre Olive et moi. Ce poisson c’est le nôtre. La séance photo a un goût de récréation tellement nous sommes heureux, Olive derrière l’appareil et moi dans l’eau jusqu’à la taille*. La montée d’adrénaline pas encore redescendue me fait oublier que l’eau en cette saison est plutôt froiiiiiide, mais je ne sens rien, je pose et je repose comme pour immortaliser cette créature tant attendue. Dans l’euphorie, j’ai aussi oublié que mon téléphone resté dans ma poche n’est pas étanche. Non mais « à l’eau quoi ! » Au final, cette session résonne comme un rappel à l’ordre comme quoi il ne faut pas aborder un petit plan d’eau à la légère, avec des convictions affirmées et encore plus l’hiver. La nature nous réserve son lot de surprises qu’il faut prendre avec humilité. Bien sûr, nous mettons tout en œuvre pour réussir mais est-ce là un mérite ? Tout ce que je sais, c’est que je ne vis jamais un capot comme un échec mais plutôt comme une occasion de réfléchir à certains paramètres que j’aurais omis ou tout simplement ignorés. *A l’heure où j’écris cet article, j’attends un nouveau portable et j’ai chopé un rhume.
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Mika & Reynald DAUTEUILLE
Depuis un certain temps déjà, nous avons une confiance absolue dans le RUN RIG LEADER Nash pour ses qualités que sont la solidité, la fluidité et la discrétion. Très facile d’utilisation, c’est un produit prêt à l’emploi qui nous fait gagner du temps. Longueur de prédilection : 75 cm.
Mais, pourquoi un montage de fuite ?
Montage de fuite
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mon côté, nous allons vous donner notre astuce pour piéger les poissons en eau froide quand ces derniers n’aspirent que le strict nécessaire pour se nourrir. Voici donc le Montage de fuite tel que nous le concevons.
confiance totale du poisson. Votre détecteur ne sonnera pas tout de suite à la première tirée. C’est ce qu’à connu notre ami Luc Couteau avant qu’il n’opte pour le montage de fuite, ces fausses touches répétitives ont du être stressantes.
Perle de blocage Émerillon à anneau Butée de tête
Leader Camo
Photos : Luc Couteau
Pendant l’hiver, les fonds sont vaseux ou souvent revêtus d’une mince couche de végétation. Cette végétation qui a abrité une bonne quantité de nourriture naturelle durant les périodes chaudes est désormais réduite à sa plus simple expression. Quelques restes de tiges ou pieds de nénufars parfois décomposés attirent toutefois les poissons. Ils sont programmés pour venir s’alimenter dans ces lieux « garde-mangers ». Cependant, le métabolisme des carpes ne leur permettant pas de se goinfrer en hiver, elles limitent leur déplacement et leur volume de nourriture ; la digestion étant rendue plus longue du fait de l’abaissement de la température de l’eau. Luc Couteau dans son article vous a relaté la difficulté de prendre des carpes tatillonnes. De
La particularité du montage de fuite est qu’il n’oppose pas de résistance immédiate due à l’inertie d’un plomb bloqué. Le principe de ce dernier étant de peser vite sur le bas de ligne pour un auto-ferrage rapide. Il arrive parfois que les carpes sentent la résistance et recrache le montage, beaucoup de vidéos le confirment. Un montage de fuite comprend en fait un plomb qui coulisse le long du leader, par conséquent la carpe ne sent pas de résistance et peut s’éloigner tranquillement en traînant le montage complet bas de ligne + leader. Si votre hameçon est correctement monté, la carpe ne sentira aucune piqûre dans la bouche, du moins pas avant la tension du bas de ligne retardée par le plomb qui vient buter contre une perle de blocage (voir photo page 77). Le montage de fuite n’est ni plus ni moins qu’un retardateur de touche qui permet une mise en
Porte-plomb e
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Porte plomb solide Quand on pêche du bord et qu’il faut balancer au loin, on ne sait pas exactement où le montage va se poser et surtout sur quel type précis de substrat. Même si vous avez sondé à la canne, il y a une part de hasard. Vous pouvez tomber à quelques centimètres du micro spot convoité. Aussi, le poids du plomb demeure très important et 50 à 70 grammes maximum doivent suffire pour ne pas voir votre montage s’enfouir dans la vase ou autre fond mou avec pour conséquence d’être inopérant. Bien entendu, vous pourrez toujours glisser votre montage complet dans un sac soluble et lancer le tout sur votre spot, à condition que ce dernier ne soit pas trop éloigné de la berge ou bien de posséder une canne suffisamment puissante du genre 4,5 lbs.
Justesse de l’inertie Nous savons que le poisson peut s’éloigner sans se douter du piège avant que celui-ci se déclenche. Mais il est avéré qu’un plomb trop lourd annulera le principe même de coulissement pour la simple raison qu’il aura tendance à trop s’enfoncer dans la vase,
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Cheville à enfoncer
sera accompagné dans le fond par de 2 petites plombées. Juste ce que qu’il faut pour le faire descendre lentement. L’hameçon lui, est noué par un nœud sans nœud. Nous utilisons pour ce montage le D-rig qui s’adapte à presque toutes les situations. En particulier avec le fameux « maggot-rig » il se révèle extrêmement fructueux et fonctionne quand tout le reste échoué.
C’est le « chariot » qui véhicule le plomb sur le leader et à ce titre, il doit être d’une solidité irréprochable. Son anneau comporte un diamètre très suffisant pour permettre un glissage du plomb lors de la traction effectuée par le poisson dans sa fuite. Il y a assez longtemps de cela, on utilisait le montage de fuite en passant la ligne directement dans l’anneau du plomb. Ce dernier anneau avait tendance à « gripper » le corps de ligne et ralentissait le glissage jusqu’à la casse parfois. Ce temps là est bel et bien révolu depuis l’avènement du leadCore ou des matériaux comme le Run Rig Leader.
Notez le système d’accroche du plomb dans le support : rapidité de montage accrue par l’intermédiaire d’une petite cheville en plastique qui vient se loger dans le support. Vous pouvez ainsi changer de plomb à votre guise et l’ôter pour garder aussi tout votre montage sur vos cannes pour une pêche à venir. Photos : Luc Couteau
Choix du contrepoids
enfouissant ainsi l’anneau du clip porteplomb. Vous vous retrouveriez avec un plomb bloqué comme pour un montage Chod et ce n’est pas l’effet escompté bien au contraire. Nous jouons la carte de la liberté d’action, d’annulation des contraintes d’efforts et surtout de l’imperceptible détection par le poisson. La longueur du bas de ligne est un facteur qu’il ne faut pas négliger, car c’est bien cette première partie du piège qui fera office de déclencheur. Trop court, c’est un risque d’emmêlement avec la tête du leader Run Rig. Un minimum de 30 cm voire 40 cm pour notre part, nous semble tout indiquer pour que le « mécanisme » fonctionne. Ce choix de longueur permet une évolution naturelle du bas de ligne si bien entendu vous avez opté pour un matériau sérieux qui se plaque correctement sur le fond. En ce qui nous concerne, nous bannissons le fluoro et la tresse au profit du NXT Zig Flo ultra flottant. Faible visibilité, excellente résistance au nœud, mi-souple, mi-rigide, il n’a que des qualités. Le NXT Zig Flo est conçu pour la pêche au zig ou également lors de pêches en surface. Nous l’utilisons pour des pêches au fond et il nous donne entière satisfaction dans nos montages de fuite, même si cela peut vous paraître un contre-emploi pour ce matériau. Comme nous le signalons plus haut, sa longueur avoisine les 40 cm, cela entraîne un comportement plus libre et plus naturel avec un appât équilibré. Il
Perle en position finale
Elle peut être redescendue selon les besoins
Boucle leader reliée au corps de ligne e
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DVD GRATUIT KEVIN NASH ALAN BLAIR STEVE BRIGGS
V E R S I O N F R A N Ç A I S E
http://www.youtube.com/watch?v=CSshpyZQNvw
SIMON CROW Alfie russel CARL and ALEX
Tony DARNAND
« Réveille-toi Cassien ! »
En cette saison hivernale 2014 , rien ne valait Cassien pour a le soleil du Sud ller tester les n de la France et ouvelles billes chose, ça dorm plus précisém INSTANT ACT ait en-dessous, ent ION. Le Lac ne parait-il. Elles ont fait le donnait pas gra ur effet d’une nd bombe ou plu la cantine. « A tôt d’une petite table mesdame sonnerie qui a s!» nnonce les rep as à
INSTANT ACTION TANDOORI SPICE e
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Barry SEWELL
NASH JUNIOR ACADEMY 24 J’ai passé les 12 premières années de ma vie dans une petite ville appelée aujourd’hui KwazuluNatal, en Afrique du Sud. Vers l’âge de huit ans, j’ai vraiment développé une passion pour la pêche de la carpe qui à cette époque était un sport peu connu. C’était bien avant que les choses comme les cheveux, les bouillettes, les clips plombs et les détecteurs de touche aient été inventés. Nous pêchions un énorme barrage connu sous le nom de Chelmsford Dam (qui a depuis été rebaptisé le barrage Ntshingwayo) qui couvre plus de 3600 hectares. C’était une règle non écrite que chaque samedi matin, pendant les vacances d’été, nous chargions la voiture avec les l’appâts, le matériel de pêche, la nourriture, et l’indispensable barbecue à gaz Cadac, pour
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se diriger vers le barrage avec mes parents et leurs amis. Un ami de mon père m’a montré le montage carpe parfait : un hameçon de mer chromé, taille 2/0, et un plomb « inline » de 300g (brillant, bien sûr). Le tout directement monté sur un nylon d’un minimum de 50 centièmes en diamètre, et toujours jaune fluorescent pour un maximum de discrétion ! Le meilleur appât que nous avions dans les années quatre-vingt s’appelait le « mielie-pap «, la farine de maïs trempée dans l’eau, puis cuite, pour former une pâte pouvant être moulée autour de l’hameçon. Le pêcheur de carpe « sérieux » ajoutait son mélange d’épices « secret »à cette pâte, pour attirer seulement les plus grandes carpes. Les
ingrédients secrets que j’ai découvert plus tard, furent l’ail et du curry en poudre. Pas forcément le plus grand secret certes, il n’a pas attiré que les plus gros poissons non plus ! Une chose dont je me souviendrai toujours, c’était comment mon père et ses amis, malgré mes huit ans, m’utilisait comme « bateau amorceur » pour déposer les montages et les appâts à plus de 100 mètres de la berge. Pas à la nage, mais dans un vieux canot qui à la fin de ma mission, était toujours à moitié rempli d’eau, en raison des trous et des fissures très mal réparés. En regardant en arrière maintenant, je suis vraiment heureux que les bobines de moulinets que nous utilisions ne pouvaient pas contenir plus de fil jaune fluorescent, sinon j’aurais probablement coulé avant de revenir ! Les touches n’étaient signalées par le cri électronique d’un détecteur de touche, ou par la sonnerie d’une cloche fixée sur nos cannes de mer en fibre de verre, qui pesaient au moins cinq kilos, oh non ! Nous avons dû compter sur un morceau de notre «super appât « collé sur le fil, juste en dessous du scion, et qui rebondissait de haut en bas avec fureur quand un poisson était attaché à l’autre bout. Inutile de dire que la pêche de nuit quand j’étais jeune, ne rimait pas avec dormir, je me suis assis pendant des heures en éclairant mon «indicateur de touche « avec une torche, dans l’espoir d’avoir un départ. Près de trente ans plus tard, les appâts, les montages, les moulinets, les cannes, et
certainement les techniques d’amorçage ont changé, mais une chose est toujours restée la même : l’excitation, l’incrédulité, et la pure panique qui nous prend tous quand un poisson part avec notre appât dans sa bouche, puis l’adrénaline qui coule dans nos veines, et les prières du style « ne décroche pas «. C’est la même réaction que j’ai eue quand j’étais un garçon de huit ans, sur la berge en Afrique du Sud, et que j’ai encore aujourd’hui être un homme de 34 ans, vivant dans le sud-ouest de la France. Et c’est cela (je crois) qui nous tient tous, les pêcheurs de carpes passionnés, à revenir pour encore plus. Vous ne rencontrez pas ceux en face d’un téléviseur ou une console de jeux. C’est quelque chose que vous ressentez en étant dehors, entouré par la nature dans toute sa splendeur, par l’apprentissage et la persévérance. Vous ne pouvez pas acheter un départ comme vous achetez des articles ou des jetons dans un jeu vidéo. L’expérience que nous recevons en prenant part à quelque chose de réel, si nous réussissons ou échouons, est beaucoup plus gratifiante dans la vie, et c’est pour ça que je suis vraiment passionné par l’enseignement de la pêche aux enfants. C’est aussi pour cela que je me suis passionné pourr la Nash junior Academy Dordogne. La Nash junior Academy Dordogne est un partenariat entre la Société Nash Tackle, la Fédération Pêche de la Dordogne, et moi-même.
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Notre objectif commun est d’enseigner aux adolescents de 10 à 18 ans, les techniques et les fondamentaux de la pêche à la carpe moderne, dans un environnement sécurisé et structuré. Je suis heureux de dire que nous n’allons pas utiliser l’équipement de pêche archaïque que j’ai utilisé quand j’étais enfant, mais du matériel beaucoup plus stylé et spécialisé, développé par la Société Nash Tackle. Nous aurons également le confort moderne des bedchairs et des biwys pour dormir, et la technique du «morceau de pâte et lampe de poche» sera remplacée par les nouveaux détecteurs de touches S5R. Bien sûr, l’emploi de tout ce matériel moderne ne veut pas dire que vous allez attraper plus de poissons, et c’est ici que je souhaite transmettre mon expérience et mon enseignement aux participants. Etant un pêcheur sponsorisé et compétiteur depuis de nombreuses années, je connais l’importance du «sens de l’eau» et l’étude de l’environnement pour trouver et attraper les poissons. J’ai passé des jours, voire des semaines, en observant le comportement des poissons dans les rivières et les lacs, ainsi que beaucoup de temps à améliorer et changer mes montages et mes techniques de présentation. Moniteur Guide de Pêche qualifié BPJEPS (Brevet Professional de l’Etat), j’ai travaillé avec des gens de tous âges et de toutes capacités, j’ai déjà eu le privilège de partager mes expériences
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et mes connaissances avec d’autres, et j’ai vu comment cette information a changé leur pêche positivement. J’ai aussi le plaisir d’organiser ces camps de pêche au Lac Beaumont, une splendide gravière au cœur de la Dordogne. Le lac contient un grand nombre de poissons d’une beauté exceptionnelle, allant de quelques grammes à plus de vingt kilos. Le site dispose également de tous les équipements modernes que nous pouvions espérer, y compris une cuisine entièrement équipée, une douche, des toilettes et une salle multimédia dédiée à l’examen des DVD Nash le soir. Le propriétaire est également en train de construire un abri de 60m² avec barbecue et une grande table en préparation pour les camps de cette année. Je ne peux pas commencer à vous expliquer comment je suis excité à propos de ce projet, mais j’espère (pour ceux d’entre vous qui sont encore assez jeunes) que vous viendrez participer à cette expérience que la Société Nash Tackle, la Fédération Pêche de la Dordogne, et moi-même sommes très fiers de pouvoir vous offrir. J’ai hâte de vous voir !
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