PRINCIPALES REALISATIONS ET INITIATIVES DE L’OCI
DEPUIS 2005
1. REFORMES INTRODUITES AU SEIN DE
6
L’ORGANISATION 2. NOUVELLES INSTITUTIONS / NOUVEAUX ORGANES DE 7 L’OCI CREES DEPUIS 2005 3. DEVELOPPEMENT D’UNE IMAGE DE MARQUE AU SEIN
9
DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE 4. AFFAIRES POLITIQUES
11
5. CENTRALITE DE LA CAUSE PALESTINIENNE
20
6. MINORITES MUSULMANES
22
7. AFFAIRES ECONOMIQUES
26
8. AFFAIRES HUMANITAIRES
32
9- AFFAIRES CULTURELLES, SOCIALES ET FAMILIALES
41
10. DOSSIERS LIES AUX DROITS DE L’HOMME
44
11- SCIENCE ET TECHNOLOGIE
48
12- INFORMATION
57
13. AFFAIRES JURIDIQUES
59
14. DEPARTEMENT DE L’INFORMATIQUE
60
CONCLUSION
63
INTRODUCTION L’Organisation de Coopération Islamique (OCI) (anciennement dénommée Organisation de la Conférence Islamique) est l’expression de la volonté commune de solidarité et de coopération du Monde musulman. Avec ses 57 Etats membres, l’OCI est la seconde plus grande institution politique intergouvernementale en dehors du système des Nations Unies et est considérée comme le seul représentant officiel des musulmans à travers le monde. Créée en 1969, l’OCI a déjà traversé quatre décennies. Ainsi, si la création de l’Organisation est essentiellement imputable au sentiment de solidarité basée sur l’appartenance à l’Islam, il n’en reste pas moins vrai qu’elle a dû batailler au fil de plus de quatre décennies d’existence, passant par des expériences diverses et déployant des efforts acharnés afin de renforcer et de conceptualiser cette notion de solidarité. De fait, l’Organisation a de tout temps recherché les voies et moyens à même de lui permettre de traduire les aspirations du monde musulman au concret et de diffuser un appel à tous les Musulmans en tant qu’Organisation vouée à la défense de leurs intérêts. C’est en 2005 que l’Organisation a connu une véritable métamorphose accompagnée d’un changement conceptuel impliquant une refonte globale lui permettant de prendre efficacement en charge les aspirations réelles du monde musulman. En effet, un processus de réforme a été lancé pour transformer le concept de « solidarité » en « action ». Trois objectifs ont été tracés dans le cadre de ce processus, à savoir : (1) la Réforme au sein de l’OCI ; (2) la Réorganisation de l’OCI de manière à lui permettre de relever les défis du monde d’aujourd’hui, à travers un réel processus de modernisation et ; (3) le Positionnement de l’OCI en tant qu’acteur majeur dans les affaires internationales. L’objectif en était d’intégrer parmi le système de l’OCI les valeurs universelles contemporaines et primordiales: la tolérance, les droits de l’homme, les libertés fondamentales, la liberté de religion, la justice, 4
la dignité, les droits de la femme, le concept de démocratie dans le cadre de l’Etat de droit, la bonne gouvernance, la libéralisation du système politique, la responsabilité et la transparence, autant de valeurs qui hisseraient l’Organisation à un statut lui permettant, avec d’autres institutions similaires au niveau international, de répondre aux exigences de notre temps. L’avènement de cette nouvelle ère au sein de l’Organisation a été dignement célébré lors de la 31ème réunion ministérielle, tenue en juin 2004 à Istanbul. Pour la première fois, les Etats Membres de l’OCI ont, à cette occasion, voté démocratiquement en faveur de l’élection du nouveau Secrétaire général. Elire un secrétaire général de cette manière marqua effectivement un tournant décisif dans l’histoire de l’OCI. Cet événement majeur devait inaugurer de la sorte un travail philosophique novateur et désormais irréversible, privilégiant les réformes, l’efficacité et les actions basées sur les résultats concrets. Dans le cadre du processus de réforme en cours, la mission principale qu’accomplit aujourd’hui l’Organisation est la concrétisation des objectifs de modernisation et de modération dans le monde musulman. Ces deux principes directeurs, accompagnés d’un ensemble de mesures pertinentes, constituent une ébauche du concept général et de la vision que l’OCI s’efforce de mettre en œuvre aujourd’hui avec pour credo « la Solidarité en action ». Le fruit de toutes ces réformes et initiatives est que l’OCI est maintenant reconnue en tant qu’acteur global dans les affaires internationales et en tant que facteur de modération et de modernisation dans le Monde Musulman. Les acquis et les résultats majeurs du processus lancé en 2005 pour revigorer l’Organisation de la Conférence Islamique d’antan, devenue entretemps l’Organisation de Coopération Islamique, ont été regroupés dans cette monographie, sous deux grands axes: a) les Réformes conceptuelles et b) les Reformes structurelles, exécutives et 5
administratives. En outre, ce document tente de faire l’inventaire des objectifs atteints et des initiatives prises jusqu’à présent et depuis 2005 dans des domaines spécifiques, notamment les domaines politique, économique, scientifique/technologique/celui de l’innovation, des affaires sociales, culturelles et de l’information. 1. REFORMES INTRODUITES AU SEIN DE L’ORGANISATION A) Réformes conceptuelles: • Adoption d’une nouvelle vision pour une solidarité islamique fondée sur ‘la solidarité en action’ avec un accent particulier sur les principes de modération et de modernisation. • Elaboration et adoption d’un programme d’action décennal pour faire face aux défis du 21ème siècle et préparer la renaissance de l’Oummah musulmane. • Adoption d’une nouvelle Charte, révisant presque entièrement la précédente, en vue de l’adapter aux nouveaux défis auxquels fait face l’Organisation. • Changement de la dénomination de l’Organisation en ‘‘ORGANISATION DE COOPERATION ISLAMIQUE’’ (Résolution adoptée lors du 38ème Conseil des Ministres des affaires étrangères, tenu à Astana, Kazakhstan, en juin 2011). • Changement du Logo de l’Organisation, et ce, pour être plus en phase avec la nouvelle vision et la nouvelle mission de l’Organisation. • Elaboration et adoption de nouvelles règles pour l’obtention du statut de membre à part entière et du statut d’observateur. • Lancement d’un processus à travers lequel le Conseil des Ministres des affaires étrangères a recommandé au Sommet Islamique d’examiner la possibilité de tenir des sessions biannuelles au lieu de les tenir tous les trois ans. 6
B) Réformes structurelles, exécutives et administratives: • Accélération du rythme de signature et de ratification de la nouvelle Charte. En effet, le nombre d’Etats membres signataires de la Charte est de 53 Etats et celui des Etats membres l’ayant ratifiée est de 26 Etats en trois ans, alors que le nombre de signataires de la précédente Charte est resté inférieur au tiers des Etats membres pendant plus de 30 ans. • Augmentation du budget de l’Organisation et majoration des salaires et des autres indemnités servies au personnel. • Amélioration des qualifications du personnel à travers la formation en coopération avec les partenaires de l’OCI. • Déménagement du siège du Secrétariat général dans de nouveaux bureaux et maintenance continue de celui-ci, pour lequel le Serviteur des deux Saintes Mosquées le Roi Abdullah Ibn Abdulaziz a généreusement fait don d’un terrain à Djeddah. Un concours international a été organisé et a permis de sélectionner le modèle architectural retenu pour le bâtiment abritant le siège permanent en 2006. • Développement l’archivage informatique et numérique des documents de l’OCI. • Développement du site Internet de l’Organisation et mise en ligne de sites Internet dédiés au Sommets et aux conférences ministérielles. 2. NOUVELLES INSTITUTIONS / NOUVEAUX ORGANES DE L’OCI CREES DEPUIS 2005 • L'Unité d’Appui à La Paix, à la Sécurité et à la Médiation a été mise en place en décembre 2012 avec pour mandat spécifique se focaliser sur la diplomatie préventive. • L'Institution de l’OCI pour la Sécurité alimentaire est en passe d’être établie à Astana, au Kazakhstan • Investiture de la Commission permanente indépendante de l’OCI pour les droits de l’homme en juin 2011, qui a tenu sa première session à Jakarta, République d’Indonésie au mois de février 2012 ; 7
• Finalisation des Règles de Procédure de l'IPHRC en novembre 2012 à la 39ème session du CMAE; • Ouverture d’une mission humanitaire de l’OCI à Mogadishu, Somalie, en mars 2011 et obtention de l’autorisation pour gérer un bureau local à partir de Nairobi; • Acquisition par l’OCI en pleine propriété d’un bâtiment abritant sa mission auprès des Nations Unies à New York, Etats Unis d’Amérique, en 2010 ; • Finalisation de l’accord de siège relatif au bureau de l’OCI auprès de l’Union Européenne à Bruxelles, Belgique. L’acquisition par l’OCI de son propre bâtiment en pleine propriété pour abriter ce bureau est en cours. • Mise en place de l’Institut de normalisation et de métrologie pour les pays islamiques (INM) en aout 2010 (dont le siège est à Istanbul) ; • Ouverture d’une mission permanente de l’OCI à Kaboul, Afghanistan, en 2010 ; • Ouverture d’un bureau de l’OCI pour la coordination humanitaire à Islamabad en mars 2010 ; • Mise en place de l’Organisation des sciences, de la Technologie et de l’innovation (OSTI) en février 2010 (dont le siège est à Islamabad); • Installation du bureau humanitaire et de développement de l’OCI à Niamey, Niger, et ce, conformément aux recommandations de la Conférence internationale de Doha sur l’autosuffisance alimentaire en juillet 2009 ; • Mise en place, au sein du Secrétariat général, du Département des affaires familiales en mai 2009 ; • Ouverture du bureau de l’OCI à Bagdad, Irak, en 2009 ; • Mise en place du Département de la coopération internationale et des affaires humanitaires en juin 2008. Ce département constitue le premier canal de communication jamais mis en place pour gérer la communication entre l’OCI et les organisations de la société civile dans ses Etats membres ; • Ouverture d’une bibliothèque au sein du siège de l’Organisation pour la première fois dans l’histoire de l’OCI (2005) ; 8
3. DEVELOPPEMENT D’UNE IMAGE DE MARQUE AU SEIN DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE Un des succès les plus retentissants à l’actif de l’OCI en 2005 aura été d’avoir réussi à se forger une image de marque et à accentuer son ouverture sur la communauté internationale. Il s’agissait en l’occurrence de nouer des relations et d’élargir son audience parmi les acteurs majeurs de la scène internationale, avec pour but de mettre ces relations publiques au service du monde musulman. Aussi bien les Etats membres que les Etats non membres ont perçu un changement qualitatif dans l’approche de l’OCI depuis l’adoption en 2005 de cette nouvelle vision d’ouverture agissante, qui donne à l’Organisation la place qu’elle mérite dans l’arène internationale. Le processus de développement de l’image de marque de l’Organisation ne s’est pas uniquement limité aux domaines de la politique, de l’économie, du social, de la culture ou aux aspects purement organisationnels. Il s’agit plutôt d’une approche globale qui s’étend à toutes les sphères. Ouvrir ainsi les portes de l’OCI devant les acteurs internationaux influents à l’aide de mécanismes innovants et différents est l’une des initiatives les plus perspicaces jamais prises à l’ère post 2005. L’octroi à la Fédération de Russie du statut d’observateur pour des considérations particulières, l’établissement de relations avec les Etats Unis d’Amérique via l’Envoyé spécial du Président américain auprès de l’OCI, ainsi que le développement des relations avec la Chine, le Royaume Uni et la France à travers les visites bilatérales sont autant d’indicateurs qui dénotent d’une seule et même chose : les puissances et les grands acteurs mondiaux désirent renforcer leurs liens avec le monde musulman et ils considèrent l’OCI comme étant ‘la porte du monde musulman. Ceci renseigne également sur le degré de confiance que place la communauté internationale dans l’OCI comme étant la seule organisation officielle représentant le monde islamique. Cette conviction se trouve renforcée au vu de la liste des pays qui ont formellement exprimé leur intention d’établir des relations officielles 9
avec l’OCI, que ce soit en obtenant la qualité de membre, le statut d’observateur ou en ayant des envoyés spéciaux auprès de l’Organisation. Sur cette liste, figurent des pays tels que l’Australie, le Brésil, l’Afrique du Sud, le Sri Lanka, la Serbie, le Népal, la Biélorussie, le Kenya, Mauritus (les îles Maurice), le Congo, le Monténégro, les Philippines etc. Afin de consolider ses réalisations dans ce domaine, l’Organisation a, pour la première fois, élaboré, finalisé et adopté les critères régissant la qualité de membre et le statut d’observateur. Cela devrait assurément faciliter et rendre plus aisée la communication entre l’Organisation et le reste de la Communauté internationale. La crédibilité de l’OCI sur la scène internationale s’est consolidée grâce à cette politique de coopération et de collaboration active avec les autres instances internationales. Cela s’est vérifié lors de l’affaire du rapport Goldstone qui avait été initié sur insistance de l’OCI ou encore lors du consensus autour de la résolution 16/18 du HCR qui fut le fruit de la politique d’ouverture de l’OCI à la négociation avec les autres parties prenantes du HCR. Il est important de remarquer ici que l’intérêt pour l’OCI et la confiance dont elle bénéficie ne se sont pas manifestés uniquement chez les Etats non membres, même ses Etats membres lui ayant renouvelée leur confiance. Plus que jamais, l’OCI a encouragé les Etats membres à prendre une part encore plus active à ses activités. Cette confiance renouvelée des Etats membres en leur Organisation s’est illustrée, par exemple, dans la Conférence de l’OCI sur l’agriculture et la sécurité alimentaire, qui s’est tenue à Khartoum, Soudan en 2010. En 2011, cette même Conférence s’est tenue à Istanbul, Turquie. Enfin, le Sénégal souhaite abriter la prochaine édition de cette Conférence. Il est à signaler qu’avant 2010, la dernière réunion ayant traité d’un thème aussi important remontait à 1995, soit depuis 15 ans. Le contraste est, de ce fait, réellement frappant. L’OCI a œuvré sans relâche pour tisser et renforcer ses liens et ses relations, non seulement au niveau des Etats, mais aussi entre les régions. L’Organisation a, ainsi, tiré profit de sa spécificité en tant qu’institution transrégionale et a veillé à tout mettre en œuvre pour 10
amener les différentes régions à œuvrer de concert, que ce soit au niveau des relations concrètes ou à travers les canaux diplomatiques, et ce, afin d’amener ses partenaires à coopérer et à conjuguer leurs efforts autour des diverses questions d’intérêt commun. Sur le plan diplomatique, l’OCI a entrepris des initiatives spécifiques en vue de consolider les liens entre l’Asie Centrale et le reste du monde musulman. En renforçant ses relations avec les autres organisations régionales telles que la Ligue des Etats arabes, l’Union africaine ou l’ASEAN, qui comptent parmi leurs Etats membres des membres de l’OCI, elle a réussi à encourager une coopération régionale encore plus dense. Sur le plan des réalisations concrètes, l’OCI a initié de grands projets de lignes ferroviaires qui, une fois achevées, rapprocheront les Etats membres et faciliteront la communication afin d’aboutir à une plus grande cohésion régionale. Il s’agit des projets de ligne ferroviaire entre Douchanbe, Mazari-e Sharif et Herat, du projet commun de ligne ferroviaire entre le Turkménistan, l’Iran et le Kazakhstan et celui entre Dakar et Port-Soudan. En bref, la mise en place de ces relations entre et parmi les acteurs et entités internationales a permis de promouvoir l’image de l’Organisation, à tel point qu’elle a réussi à se hisser à la place qui lui revient au sein de la communauté internationale. 4. AFFAIRES POLITIQUES Avant 2005, l’Organisation manquait de visibilité sur la scène internationale, mis à part quelques déclarations épisodiques sur des questions données. L’approche qui prévalait alors était de se contenter d’une certaine forme de rhétorique dans les résolutions lors des réunions annuelles des ministres. Les actions concrètes visant à mettre en œuvre ces mêmes résolutions étaient purement anecdotiques. Avec la nouvelle mission adoptée en 2005, à savoir ‘la Solidarité en action’, l’Organisation a adopté une approche toute différente, une approche basée sur les lignes directrices d’une politique tournée vers l’action dans le domaine politique. 11
Réalisant que la plupart des dossiers politiques importants étaient, de fait, de son ressort, l’OCI a adopté aussitôt une position proactive dans le traitement des questions liées à la paix et à la sécurité auxquelles le monde islamique fait face. Pour ce faire, la nouvelle stratégie de l’OCI consiste à désigner des représentants et des envoyés spéciaux de son Secrétaire général chargés de traiter des situations de conflit dans les Etats membres. Cette stratégie a eu un impact considérable. L’efficacité de cette nouvelle stratégie a été reconnue par les Nations Unies, dont le Secrétaire général a déclaré que l’OCI était devenue un partenaire stratégique des Nations Unies sur les questions de paix et de sécurité dans le monde. En outre, l’Organisation est sur le point de se doter de son propre groupe de réflexion dans le but d’adopter une approche stratégique claire des questions de paix et de sécurité. Ce groupe de réflexion aura pour tâche de projeter le rôle de l’OCI dans l’avenir, et ce, par rapport aux questions de sécurité, de maintien et d’instauration de la paix, ainsi que dans le domaine du règlement des conflits dans les Etats membres. Dans la période post 2005, les initiatives de l’OCI pour le règlement des conflits s’articulaient autour du concept de diplomatie préventive et de la technique de la médiation, sous forme de bons offices de son Secrétaire général. A ce titre, voici un inventaire succinct des activités et des initiatives de l’OCI dans le domaine politique • Irak: La réunion des dignitaires religieux Sunnites et Chiites irakiens couronnée par la signature du Document de La Mecque relatif à l’Irak et à l’arrêt de l’effusion de sang en octobre 2006 fut, à plusieurs égards, une des plus grandes réalisations de l’OCI depuis sa création. Cette déclaration, selon les autorités irakiennes, avait balisé le terrain à la réconciliation nationale. De fait, cela n’a pas seulement mis fin temporairement aux affrontements mais a aussi eu un impact certain sur le lancement de négociations entre les factions politiques en vue d’instaurer la sécurité et la stabilité dans ce pays. Suite à quoi, l’OCI a procédé à l’ouverture de son bureau à Bagdad pour le suivi de la coopération avec les autorités irakiennes et l’interaction avec les 12
dignitaires religieux en Irak. Cette coopération a été renforcée, encore une fois, avec la visite du Secrétaire général à Bagdad en mars 2011. L’OCI a également participé comme observateur au processus électoral et a pris part à toutes les conférences des pays voisins de l’Irak. L’OCI continue à soutenir l’unité, la sécurité, l’indépendance de l’Irak et son intégrité territoriale. • Syrie : Depuis le déclenchement de la crise syrienne, l’OCI a pris un certain nombre d’initiatives visant à désamorcer la crise et à mettre fin à la violence et au carnage par des moyens pacifiques. Le Secrétaire général de l’OCI a souligné à plusieurs reprises la nécessité d’un engagement agissant pour protéger les civils, faire respecter les droits de l’homme, appliquer les principes de bonne gouvernance et mettre en œuvre les réformes promises par la direction syrienne. En 2011 et 2012, deux réunions Extraordinaires du Comité exécutif ont été convoquées pour discuter de la situation grave en Syrie et des modalités permettant de mettre un terme à la violence contre les civils. En raison de l’intransigeance du régime syrien et de sa volonté persistante d’une solution militaire à la crise, les réunions du Comité Exécutif ont recommandé au Conseil des Ministres des Affaires Étrangères de suspendre l’adhésion de la Syrie à l’OCI, recommandation qui a été ultérieurement entérinée et appliquée par la quatrième session extraordinaire du Sommet Islamique réunie à La Mecque en août 2012. • Somalie : La situation en Somalie figure en tête des priorités de l’OCI. Les Ministres des affaires étrangères de l’OCI ont réaffirmé leur attachement à l’Accord de Djibouti en tant que base de règlement du conflit en Somalie. L’OCI a joué un rôle important lorsqu’il avait été question, et ce pour la première fois, de la formation d’un gouvernement fédéral de transition. L’OCI est un membre actif du Groupe de contact international sur la Somalie et a abrité la 16ème réunion du groupe. Ce fait en soi peut être considéré comme une importante réalisation de l’Organisation car la Communauté internationale lui a, ainsi, 13
témoigné toute sa confiance. En outre, avec l’ouverture de son bureau à Mogadishu pour la coordination des affaires humanitaires, l’OCI démontre qu’elle jouit d’un avantage comparatif certain en Somalie, par rapport aux autres organisations internationales et qu’elle est toute disposée à coopérer autant que faire ce peut au bénéfice de ce pays. En octobre 2012, j’ai effectué une visite historique à Mogadishu, la première du genre jamais effectuée par un Secrétaire général de l’OCI. J’ai rencontré les hauts dignitaires somaliens pour explorer les voies et moyens permettant de revigorer la Somalie et pour faire un tour d’horizon des relations bilatérales dans le contexte de l’assistance que l’OCI pourrait apporter au processus de stabilisation, de reconstruction et de réhabilitation en Somalie. • Afghanistan : La même confiance placée en l’OCI par la Communauté internationale concernant la Somalie est également de mise dans le cas de l’Afghanistan. Cela s’est illustré lorsque l’OCI a accueilli, à son siège à Djeddah, la 10ème réunion du Groupe de contact international sur l’Afghanistan en mars 2011. C’est également une marque de reconnaissance pour le rôle potentiel et crucial de l’OCI dans la reconstruction et l’instauration de la paix en Afghanistan. L’Organisation poursuit en outre ses efforts en faveur du peuple et du gouvernement afghans. Outre le soutien à ce pays, le Secrétaire général de l’OCI a désigné un représentant spécial pour l’Afghanistan et a inauguré la mission de l’OCI à Kaboul. L’Organisation a activement pris part à la quasi-totalité des réunions internationales et régionales sur l’Afghanistan en insistant sur son engagement à œuvrer pour la restauration de la paix et de la stabilité en Afghanistan. Pour contribuer activement aux initiatives régionales en faveur de l’Afghanistan, l’OCI a adopté des « Initiatives Régionales d’appui à l’Afghanistan» visant à faciliter la coopération régionale dans les divers domaines et aux différents échelons et ce dans l’intérêt de la paix, de la sécurité et du développement en Afghanistan. L’Afghanistan est également concerné par le Plan d’Action de l’OCI pour la Coopération avec l’Asie Centrale qui porte sur la coopération dans plusieurs domaines 14
comme l’agriculture, le développement rural et la sécurité alimentaire, les échanges commerciaux, la santé, l’enseignement, l’allégement de pauvreté, le transport aussi bien que la recherche et la coopération scientifique. • Libye: Le Secrétaire général de l’OCI a été la première personnalité internationale à exprimer la position de son Organisation quant à la nécessité d’aboutir à une solution politique impliquant un processus de transition politique, et ce, afin de répondre aux aspirations légitimes du peuple libyen, tout en dénonçant, dans la déclaration du 22 février 2011, l’usage de la force contre des civils innocents. L’Organisation a tenu une réunion d’urgence le 8 mars 2011 au siège de son Secrétariat général. Cette réunion a appelé à un arrêt immédiat des opérations militaires contre les civils et a insisté sur la nécessité de parvenir à une solution pacifique à la crise. Suite à la demande formulée par le Représentant permanent, l’OCI a tenu, le 19 mars 2011, une réunion d’urgence du Comité Exécutif Ministériel qui a favorablement accueilli les résolutions 1970 et 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies. En outre l’OCI a activement participé à toutes les réunions et conférences internationales sur la Libye et qui ont eu lieu à Londres, à Doha, au Caire, à Addis-Abeba, à Abou Dhabi, à Istanbul et à Paris. Pour faire face à la détérioration de la situation humanitaire en Libye pendant la crise libyenne, l’OCI a mobilisé une assistance humanitaire d’urgence en faveur du peuple libyen avec le soutien des États membres. • Soudan : Le Secrétaire Général de l’Organisation s’est rendu plusieurs fois au Soudan, y compris lors d’une visite conjointe au Darfour avec le Secrétaire Général de la Ligue Arabe et le Président de la Commission de l’Union Africaine. A côte des activités régulières, l’OCI avait pris l’initiative inédite d’organiser une conférence des bailleurs de fonds sur le Darfour, au Caire, Egypte, en mars 2010, qui était principalement destinée à la collecte de l’aide humanitaire pour les populations du Darfour. La conférence a recueilli des promesses de dons de 850 millions de dollars des EU. Toutefois, la véritable raison 15
d’être de cette conférence était en fait de préparer la voie à la paix et à la stabilité en allégeant les souffrances des populations à travers la mise en œuvre de la reconstruction, la mise à disposition des services de base comme l’éducation, la santé, l’adduction d’eau etc. C’est là une approche novatrice pour faire face à l’instabilité politique, à travers le développement social. Le Comité Exécutif de l’OCI a tenu plusieurs réunions sur Soudan. L’OCI a aussi facilité la signature de l’Accord entre le Soudan et le Tchad, visant à la restauration de la paix et de l’harmonie entre ces deux peuples frères, en marge de la onzième Session de la Conférence Islamique au Sommet, tenue à Dakar avec la participation des deux présidents, et sous les auspices du Président Wade du Sénégal, en mars 2008. L’OCI a également participé à la cérémonie de signature de l’accord cadre de paix entre le Gouvernement Soudanais et le Mouvement Justice et Egalité à Doha, en février 2010. L’Organisation a activement participé au processus de Doha pour une solution pacifique et durable au conflit du Darfour. L’OCI a exprimé sa satisfaction de l’organisation du référendum sur l’auto-détermination du Sud Soudan et a exhorté toutes les parties prenantes soudanaises à parvenir à un règlement négocié sur les questions importantes dans la phase poste référendaire. • Guinée : l’OCI a participé aux efforts internationaux de résolution pacifique de la crise en Guinée. Elle a participé aux réunions du Groupe de Contact International sur la Guinée. L’Organisation a participé à la supervision des élections dans ce pays et à l’investiture du Président Condé. Elle a exhorté le Président à poursuivre une politique de réconciliation nationale. Elle a participé activement à la réunion de haut niveau sur la paix et la sécurité en Guinée organisée par l’ONU en septembre 2011. • Mauritanie : les efforts régionaux et internationaux impliquant le Secrétariat Général de l’OCI ont contribué à la réalisation de l’Accord de Dakar et au retour de la constitutionnalité en Mauritanie. Ces efforts ont permis d’aboutir à un compromis dans cette crise constitutionnelle 16
et ouvert la voie au retour de l’ordre constitutionnel dans le pays. L’Organisation a également participé à la supervision des élections en Mauritanie et à l’investiture du Président élu. • Mali : La situation au Mali et au Sahel reste une source de profonde inquiétude pour l’OCI à cause de ses implications au sens large du terme sur la paix, la sécurité et la stabilité dans la région. En réponse à la crise qui n’a cessé de s’aggraver, et qui a été débattue à la réunion du Comité exécutif au niveau Ministériel en juin 2012, cette question a été également portée à l’ordre du jour du 4ème Sommet Extraordinaire en 2012 à Makkah. Les dirigeants ont réaffirmé leur solidarité pleine et entière avec le nouveau Gouvernement national de transition au Mali face aux défis sérieux à son unité et à sa souveraineté et ont apporté leur ferme soutien à la médiation de la CEDEAO menée par le Burkina Faso. Comme mandaté par le Sommet, S.E M. Djibrill Bassole, Ministre des Affaires Étrangères du Burkina Faso, a été désigné en tant que représentant de la CEDEAO et aussi pour servir comme représentant spécial du Secrétaire général de l’OCI dans la région pour conduire les efforts de l’OCI dans le cadre de sa contribution à la résolution pacifique du conflit. L’OCI a aussi dépêché une mission de haut niveau au Mali et au Burkina Faso du 25 novembre au 5 décembre 2012 pour encourager toutes les parties à s’engager plus sérieusement dans le dialogue et la médiation pour éviter une intervention militaire au Nord telle qu’approuvée par la Résolution UNSC 2071 et que la deuxième réunion Ministérielle du Groupe de Soutien et de Suivi sur la Situation au Mali, tenue le 19 octobre 2012 à Bamako, et le sommet de la CEDEAO ont ultérieurement soutenue. A Ouagadougou, la délégation de l’OCI a participé à la toute première rencontre en face à face entre le gouvernement Malien et les mouvements rebelles du MNLA et d’Ansar Dîn basés au nord du Mali. Cette réunion historique a consenti à lancer et à formaliser le processus de dialogue avec la médiation du Président Blaise Compaore. En réponse à la situation humanitaire dramatique au Sahel, une mission conjointe OCI-OCHA a visité le Mali, le Niger et le Burkina Faso en octobre 2012 pour évaluer les besoins de la région 17
et mobiliser la communauté internationale pour une intervention humanitaire urgente destinée à atténuer les souffrances des populations. Une délégation de l’OCI a également rencontré les plus hautes autorités du Mali pour arrêter avec elles la stratégie de l’Organisation concernant la manière de traiter la crise malienne. • Niger : l’OCI joue un rôle actif à la commission internationale pour le suivi de la situation au Niger. Dans le contexte de l’initiative de diplomatie préventive du Secrétaire Général, en janvier 2010, l’OCI a dépêché une délégation de haut niveau, porteuse d’un message au Président appelant à un compromis et à la réconciliation entre toutes les parties. L’OCI a également participé en tant qu’observateur au processus de médiation et de pourparlers qui s’est tenu en février 2010, et aux deux tours des élections présidentielles qui ont permis de rétablir l’ordre constitutionnel dans ce pays.. • Jammu et Cachemire : l’Organisation a exprimé sa solidarité avec le peuple du Jammu et Cachemire pour la reconnaissance de son droit à l’autodétermination, et le Groupe de Contact de l’OCI sur le Jammu et Cachemire a régulièrement poursuivi ses réunions. Le Secrétaire Général de l’OCI a désigné un envoyé spécial, qui s’est rendu au Pakistan et en Azad Jammu et Cachemire. Récemment, avec l’aide de quelques personnalités Cachemiriennes et de certains cercles en Europe, une initiative a pu être lancée dans le sens de l’interaction avec le Parlement européen sur la question du Cachemire et un certain nombre de contacts utiles ont pu être établis à Bruxelles et à Jeddah. • Terrorisme : l’OCI est une Organisation exemplaire, qui œuvre à promouvoir la modération et la modernisation afin de créer un climat international de paix et de tolérance. Sa position contre le phénomène du terrorisme est basée sur ses principes et sur sa politique. Sa conviction est que rien, absolument rien, ne saurait justifier les actes terroristes. Par conséquent, ses activités et ses interactions visent à supprimer tous les motifs du terrorisme et tout acte de provocation, quels qu’ils soient, 18
afin d’éradiquer totalement la menace du terrorisme. L’Organisation a continué à condamner tous les actes terroristes perpétrés contre des personnes innocentes, et contraires aux enseignements de l’Islam et de toutes les autres religions. Le Secrétaire Général s’est adressé à la réunion spéciale du Comité Contre le Terrorisme de l’ONU, tenue en avril 2011 au siège du Conseil de l’Europe à Strasbourg. Il a appelé à un dialogue responsable et à un partenariat qui regrouperait l’OCI, l’ONU et le Conseil de l’Europe pour la lutte contre le terrorisme. L’OCI a soumis un document au forum intitulé « Rôle de l’Internet dans la Lutte contre le Terrorisme et l’Extrémisme », tenu à Riyad en 2011. Elle a également organisé un atelier sur les aspects juridiques de la lutte contre le terrorisme, avec la participation d’un certain nombre d’experts, à son siège à Djeddah début 2011, en coordination avec les Nations Unies. • Consultations politiques : des consultations politiques bilatérales ont eu lieu entre l’OCI et la Russie, la Suisse et la France. Les efforts déployés par l’OCI comme partenaire efficace au niveau international se sont traduits par une augmentation notable du nombre d’organisations internationales et régionales cherchant à renforcer leurs liens avec elle. Ces organisations comprennent les Nations Unies, l’Union Africaine, la Ligue des Etats Arabes, l’Union Européenne, l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe et le Conseil de Coopération du Golfe. L’OCI a conclu un accord de coopération avec l’Union Africaine visant à construire, préserver et promouvoir des relations étroites et une coopération fructueuse entre les deux organisations. • Bureaux régionaux de l’OCI : l’OCI a franchi d’importantes étapes dans le parachèvement des procédures administratives pour l’ouverture de son bureau auprès de l’Union Européenne à Bruxelles, qui doit être inauguré bientôt après avoir emménagé dans ses propres locaux. La décision a été également prise en vue de l’ouverture de deux autres nouveaux bureaux régionaux.
19
5- CENTRALITE DE LA CAUSE PALESTINIENNE : La question de la Palestine est comme nous l’avons toujours rappelé ‘la raison d’être’ c’est-à-dire le principal but de la création de l’OCI. Toutefois, la première initiative concrète jamais enregistrée depuis des lustres et dans l’optique des résolutions du Sommet et du CMAE, l’a été en décembre 2006 avec la diplomatie de la navette entreprise personnellement par le Secrétaire Général de l’OCI, qui s’est rendu tour à tour à Al-Qods, Ramallah, Gaza et Damas, afin de faciliter le contact entre les parties concernées, pour les réunir et promouvoir l’unité nationale palestinienne. La diplomatie de la navette, qui fait désormais partie intégrante de la nouvelle approche de la paix et de la sécurité à travers une diplomatie tranquille et préventive, à l’origine à travers les bons offices du Secrétaire Général de l’OCI, a permis de baliser la voie pour des d’efforts de réconciliation intensifiés de la part des Etats membres, entre les factions palestiniennes. Les mesures substantielles et tangibles prises par l’OCI sur la Palestine peuvent être énumérées comme suit : • Une visite sur le terrain du Secrétaire Général à Gaza après la guerre déclenchée par Israël en 2008. • L’OCI a joué le rôle le plus important dans la mise sur pied du Conseil des Droits de l’Homme pour la Mission d’Etablissement des Faits et l’adoption ultérieure du rapport Goldstone par le Conseil des Droits de l’Homme sur l’agression israélienne contre Gaza. • L’élargissement du soutien financier au secteur de la santé et de l’éducation dans la ville d’Al-Qods/Jérusalem. • L’OCI et son organe spécialisé « la BID » ont effectué une visite de travail pour évaluer les besoins urgents à Al-Qods Est / Jérusalem. • La coordination continue avec l’ONU et la Ligue des Etats Arabes sur la question palestinienne. • La participation active aux réunions de coordination annuelles sur la Palestine en marge de l’Assemblée Générale de l’ONU et du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU à Genève. • La participation active à la Conférence Internationale sur la reconstruction de Gaza tenue à Istanbul en juin 2009. 20
• La tenue de diverses réunions ministérielles du Comité Exécutif de l’OCI sur les agressions israéliennes contre la mosquée d’Al-Aqsa, Al-Qods et Gaza. • L’OCI a condamné dans les termes les plus énergiques l’attaque israélienne haineuse contre la flottille de la paix, un groupe de quelques bateaux transportant des aides humanitaires pour la population victime du blocus israélien sur Gaza. Une réunion élargie du Comité Exécutif de l’OCI s’est tenue pour discuter de cette attaque et appeler la communauté internationale à condamner sans ambages ce raid et à ouvrir une enquête. • Les groupes de l’OCI à Genève et New York ont joué un rôle important en diligentant l’action internationale avec les votes des Etats membres de l’OCI sur l’incident de la Flottille. Le Conseil des Droits de l’Homme a adopté, une fois de plus, une résolution condamnant l’attaque, et a décidé de constituer une mission d’établissement des faits, à la suite du vote en bloc des Etats membres de l’OCI. • La tenue d’une réunion d’un Groupe intergouvernemental d’Experts pour discuter des voies et moyens permettant de lever le blocus israélien sur Gaza. • En partenariat avec la Fondation Fayçal Al-Husseini, le Secrétariat Général a financé et supervisé la mise en œuvre d’un projet de renforcement des capacités pour les institutions au service de la jeunesse à Jérusalem. • La participation à différentes réunions et conférences organisées par l’ONU et les organisations régionales sur la Palestine. • Des efforts ont été déployés pour sécuriser le financement des projets dans les secteurs de la santé et de l’éducation à Al-Qods. • Des démarches juridiques et diplomatiques ont été engagées avec les différentes parties internationales afin de dissuader Israël de démolir la maison de Haj Amin Al-Husseini, le défunt Mufti d’AlQods. • Plusieurs convois humanitaires ont été envoyés à Gaza pour assister les personnes qui y sont assiégées. • Le Secrétaire général a eu une série de contacts avec le leadership 21
palestinien sur le soutien à la Palestine dans sa tentative d’élargir la reconnaissance internationale de l’Etat palestinien et d’appuyer son adhésion aux Nations Unies. • Le Secrétaire général a désigné une délégation d’ambassadeurs de l’OCI en mars 2012, qui a rencontré le Nonce apostolique au SaintSiège et lui a transmis une lettre demandant au Vatican de respecter le Droit international, les Résolutions de l’ONU et les droits territoriaux et légaux des Palestiniens et d’honorer l’accord fondamental entre l’Organisation de Libération de la Palestine et le Saint-Siège. • Des efforts considérables ont été déployés par le Secrétaire général pour adouber et mettre en œuvre le Plan Stratégique Multisectoriel de Jérusalem Est, qui a été adopté par le 4ème Sommet Extraordinaire et le 38ème CMAE, qui ont demandé au Secrétaire général de veiller à son suivi et à sa mise en œuvre. • Avec le soutien agissant de l’OCI et du Secrétaire général lui-même, la Palestine a acquis le statut de membre à part entière de l’UNESCO en octobre 2011 et celui d’Observateur non-membre de l’Assemblée Générale des NU en novembre 2012, garce aux efforts acharnés des 53 Etats membres de l’OCI et des 18 Etats membres de l’UE ayant voté en faveur de la candidature palestinienne. 6-
MINORITES MUSULMANES :
Les questions relatives aux Minorités et Communautés Musulmanes vivant dans les Etats non-membres de l’OCI ont été portées sur la liste prioritaire de l’agenda de l’OCI durant la période de ces cinq à six dernières années. La visite officielle du Secrétaire Général de l’OCI à des pays tels que les Etats Unis d’Amérique, le Royaume Uni, la Fédération de Russie, la Chine et d’autres pays non-membres de l’OCI et ses entretiens avec les autorités concernées au sujet des questions relatives aux citoyens musulmans ont donné de nouvelles raisons d’espérer aux populations musulmanes vivant en dehors des pays de l’OCI. L’OCI est considérée désormais comme le seul représentant du monde musulman. Toutefois, ces nouvelles initiatives relatives aux Minorités 22
et Communautés Musulmanes ont mis l’Organisation face à ses propres perspectives en termes concrets, c’est-à-dire pas simplement en théorie mais également en pratique. Elle est à présent le seul représentant de l’ensemble du monde musulman. Les Grandes Lignes des activités de l’OCI dans ce domaine se présentent comme suit : • L’OCI a Contribué au processus d’instauration de la paix dans différents pays tels que les Philippines et la Thaïlande et facilité l’accès à une solution pacifique pour les problèmes des réfugiés Rohingyas (pour ceux qui ont été expulsés de l’Arakan, au Myanmar). L’OCI s’est profondément investie dans la recherche d’une solution pacifique et durable, une mise en œuvre réelle et pragmatique de l’accord de Paix Final de 1996 pour l’application de l’Accord de Paix de 1976 signé entre le Gouvernement des Philippines et le Front National de Libération Moro (FNLM). Elle a ainsi abrité et assisté à divers rounds du processus tripartite entre l’OCI, le GPH et le FNLM, depuis 2007. * La session finale des réunions tripartites devait être tenue en décembre 2012 pour identifier les problèmes pendants entre le GPH et le MNLF. Le 5 octobre 2012, le Secrétaire général de l’OCI a assisté à la cérémonie de signature de la Feuille de Route entre le GPH et le MILF. A cette occasion, le Secrétaire général a souligné la nécessité de mettre en œuvre l’accord de paix de 1976. • La situation des musulmans en Thaïlande fait également l’objet d’un suivi attentif. Le Secrétaire Général a effectué une visite officielle en Thaïlande en 2007, la première visite d’un Secrétaire Général de l’OCI depuis 40 ans, pour renforcer la relation existante et discuter des problèmes des musulmans vivant dans les provinces de la Frontière Sud de la Thaïlande où ils constituent la majorité de la population. L’OCI a réussi dans une large mesure à faire face aux préoccupations de la population musulmane thaïlandaise qui ont été reflétées dans la déclaration conjointe publiée à la fin de la visite du Secrétaire Général. Des délégations officielles de la Thaïlande ont rendu visite à l’OCI afin de poursuivre les entretiens pour la mise en œuvre des dispositions 23
soulignées dans la déclaration de presse conjointe signée à la fin de la visite rendue au Secrétaire Général. * Pour les besoins du suivi, une délégation de haut niveau de l’OCI a été dépêchée en Thaïlande du 8 au 11 mai 2012. La délégation a visité les diverses régions de la Thaïlande du Sud et a publié un communiqué de presse conjoint avec la partie thaïlandaise sur la question des Musulmans dans le pays. La délégation a souligné que l’amélioration de la situation des Musulmans thaïs continuait à buter contre de nombreux obstacles. • L’OCI a également organisé des réunions informelles et des conférences avec des experts et représentants des ONG musulmanes et non musulmanes afin de discuter des problèmes des musulmans et d’explorer les voies les plus idoines de les assister. Le Département envisage d’organiser un séminaire et une consultation sur la situation des musulmans au sud de la Thaïlande en 2012. • L’OCI suit également la situation des musulmans en Chine en général et des régions autonomes Ningxia Hui et Xinjiang Uigur en particulier. A cet effet, pour la première fois dans l’histoire de l’OCI, le Secrétaire Général a effectué une visite officielle en Chine du 17 au 21 juin 2010. La visite a également couvert les métropoles des régions autonomes de Ningxia Hui et Xinjiang Uigur. L’aspect le plus important de cette visite est que ce n’était pas simplement la première fois qu’une visite officielle d’un Secrétaire Général de l’OCI était effectuée, mais la première fois aussi pour un pays comme la Chine de s’ouvrir à une entité extérieure comme l’OCI et de lui permettre de discuter de ses questions internes. C’est une réalisation très importante de la part de l’OCI puisse qu’elle atteste de la crédibilité que l’OCI a acquise sur la scène internationale en tant qu’organisation efficace et digne de confiance. Le succès de cette visite a été marqué par une déclaration conjointe de la Chine et de l’OCI, qui a été considérée comme une initiative sans précédent de la part de la Chine et comme un autre témoignage de sa reconnaissance du rôle crucial et positif de l’OCI. 24
• L’OCI a facilité la réunion des hauts dirigeants et éminentes personnalités des communautés de refugiés de Rohingyas résidant dans différents pays, pour leur permettre d’unir leurs efforts et de faire face aux problèmes des réfugiés et des déplacés et leur désir de retour dans leur patrie l’Arakan, au Myanmar, en mai 2011.Par la suite, l’Union Arakan Rohingyas (ARU) a été créée par les participants. • L’OCI a appelé à une réunion extraordinaire du Comité exécutif, qui s’est effectivement réuni au siège du Secrétariat général à Jeddah le 24 juin 2012, et a exhorté tous les États membres à condamner la violence contre les Musulmans Rohingyas, à leur fournir une aide humanitaire et à exercer une pression collective, de pair avec les organismes internationaux, sur le gouvernement du Myanmar pour l’amener à mettre fin à la violence et aux attaques contre les Musulmans Rohingya. • La situation critique de la minorité Rohingya du Myanmar a également figuré au menu du 4ème Sommet Extraordinaire de l’OCI qui s’est déroulé à Makkah Al-Moukaramah les 14-15 août 2012. Dans le cadre de la mise en œuvre de le Résolution du Sommet, le Secrétaire général a dépêché une délégation d’observation de haut niveau au Myanmar. La délégation a signé un Mémorandum de Coopération (MoC) avec le Ministère des Affaires des Frontières du Myanmar portant sur le lancement d’un programme humanitaire au profit de toutes les communautés vivant dans l’État de Rakhine. Le Sommet a aussi appelé à l’établissement d’un Groupe Ministériel de Contact qui a été convoqué en marge de la 67ème Session de l’assemblée générale des Nations unies à New York. Le Groupe de Contact a convenu de la nécessité de lancer des projets de développement dans la région d’Arakan au Myanmar, en plus de l »assistance humanitaire. La réunion a souligné l’importance du soutien des Musulmans Rohingyas du Myanmar pour leur permettre de jouir de leurs droits légitimes en tant que citoyens et a particulièrement insisté sur leurs droits humains. 25
• L’OCI suit la situation des Musulmans en Bulgarie. Dernièrement, le Grand Mufti de Bulgarie a visité le Secrétariat général, en octobre 2010, pour informer les responsables de l’Organisation et procéder à des consultations dans l’espoir d’améliorer la condition des musulmans et de régler la question de l’élection de leur Mufti. Le Secrétaire Général a dépêché une délégation de haut niveau pour assister à la Conférence Nationale Extraordinaire des musulmans de Bulgarie, en février 2011, qui a été convoquée pour élire le Grand Mufti. L’élection a été finalement validée par les autorités bulgares. • En novembre 2012, le Secrétaire général a dépêché une délégation en Bulgarie pour suivre la situation de la minorité Musulmane bulgare. La délégation a noué de nombreux contacts et tenu plusieurs réunions avec les officiels et le Mufti en Chef nouvellement élu. Les discussions ont été fructueuses; cependant la délégation a soulevé la question du waqf, qui constitue une véritable pomme de discorde et un motif de quiproquo entre les Musulmans et le Gouvernement bulgare. La délégation a rappelé que cette question était une priorité pour les Musulmans de Bulgarie et que le Gouvernement devrait lui accorder toute l’attention requise et prendre les mesures nécessaires pour lui trouver une solution adéquate. • Les Muftis élus de Xanthi et Komotiní, en Grèce, ont visité le Secrétariat Général et ont informé les responsables de l’Organisation sur les politiques du gouvernement envers les minorités musulmanes qui y résident. Les officiels grecs ont été contactés et invités à autoriser une visite de la délégation afin de recueillir des informations de première main sur la condition des musulmans y résidant. • Le Secrétaire général a reçu une délégation de haut niveau de la Grèce en juin 2012 et a discuté avec ses interlocuteurs des questions d’intérêt commun et des voies et moyens de promouvoir les relations bilatérales entre l’OCI et la Grèce. Il a été convenu qu’une délégation de l’OCI visitera la Grèce pour suivre la question de la minorité 26
Musulmane. • L’OCI a tenu des colloques sur les Minorités Musulmanes ; le deuxième colloque a été consacré aux Communautés et Minorités Musulmanes de l’Europe Orientale et Centrale, en décembre 2010, à Varsovie, Pologne. L’OCI envisageait d’organiser un Symposium sur les Communautés et Minorités Musulmanes en Amérique du Nord et du Sud, en 2012 à Washington DC, Etats-Unis, mais en raison des élections présidentielles, la Société Islamique d’Amérique du Nord (ISNA) a demandé que le Symposium soit reporté. Pour accéder à la requête de l’ISNA, ce symposium sera donc organisé en février 2013. * Une délégation de haut niveau dirigé par le représentant du Président de la République de Russie a rendu visite au Secrétariat général le 24 mai 2012. Cette visite a offert une excellente occasion au Secrétaire général pour procéder à des échanges de vues autour des questions d’ordre général et des questions liées aux Musulmans de Géorgie en particulier. 7. AFFAIRES ECONOMIQUES: La promotion de la coopération économique parmi les États membres est restée l’un des objectifs principaux de l’OCI depuis sa création. L’intégration de cette coopération est devenue plus impérative que jamais avec la mise en œuvre du Programme d’Action Décennal adoptée en 2005. L’accroissement du volume des échanges intra-OCI, l’amélioration de la compétitivité des produits des OCI, la lutte contre la pauvreté, l’insécurité alimentaire et la nutrition sont restées des questions clés et ayant un impact avéré dans le contexte plus global des activités de l’OCI. L’élaboration d’un cadre législatif commun pour l’harmonisation des tarifs douaniers, la création de fonds d’allégement de la pauvreté et autres projets et programmes similaires pour la coopération dans le domaine de l’agriculture, le tourisme et le transport, figurent en bonne place parmi les acquis majeurs que l’OCI a inscrits à son palmarès au cours de la phase récente. 27
Harmonisation des Tarifs : l’exécution des trois principaux instruments de l’OIC/TPS à savoir l’Accord-cadre, le PRETAS et les Règles d’Origine et leur entrée en vigueur en 2002, 2010, 2011, respectivement, ont facilité d’autant la levée des barrières tarifaires et non-tarifaires, dopé les échanges commerciaux et favorisé l’accès à un marché estimé à plus de 1,6 milliard de consommateurs. Financement du Commerce : l’établissement de la Société Islamique de Financement du Commerce Internationale (ITFC) en 2008 a catalysé les interventions en matière de financement des échanges. Le chiffre net en valeur cumulative des approbations pour les États membres de l’OCI a ainsi augmenté de 63 % en passant de 24,4 milliards US$ en 2005 en 2005 à 39,9 milliards US$ en 2011; Accroissement des échanges Intra-OCI : les efforts investis dans la facilitation, la promotion et le financement du commerce et le renforcement des activités du Centre Islamique de Développement de Commerce (CIDC) se sont concrétisés par un volume accru d’échanges intra-OCI, qui est ainsi passé de 14,44 % en 2004 à 17,71 % en 2011. Soit en termes monétaires une augmentation du simple à plus du triple, de US$205 milliards en 2004 à US$687 milliards en 2011; Création du Fonds d’Allégement de la Pauvreté : l’établissement du Fonds de Solidarité Islamique pour le Développement (ISFD) en mai 2007 sous la frome juridique d’un Waqf doté d’un capital d’US$ 10 milliards, a énormément aidé les États membres de l’OCI à appréhender les problèmes liés au développement et souvent associés au manque de financements pour les PME, l’absence de couverture sociale et la productivité agricole inadéquate par rapport aux objectifs de sécurité alimentaire. À ce jour, le Fonds a permis de financer 29 projets au total dans plusieurs pays de l’OCI et pour une mise de fonds globale de 1,06 milliard de dollars.
28
Lancement du Programme Régional Spécial pour l’Afrique et l’Asie Centrale: le lancement en 2008 d’un Programme Spécial de cinq ans pour le Développement de l’Afrique (SPDA) avec un guichet de financement de US$12 milliards a facilité les interventions ciblées de l’OCI dans des domaines tels que le développement humain et agricole, l’infrastructure sociale, l’énergie et le transport. Vu que le Programme expire en 2012, tous les fonds alloués sous le SPDA ont été entièrement décaissés pour financer un nombre total de 428 projets de développement dans 22 États membres, dont un montant US$4,8 milliards déboursé par le Groupe BID et un montant d’US$9 milliards dépensé par les partenaires du développement. Le Programme successeur, dénommé SPDA2, est déjà entièrement ficelé et devrait mettre l’accent, entre autres, sur les projets transfrontaliers et régionaux dans les Etats membres de l’OCI. De même, on s’attend à ce que le Plan d’Action de l’OCI pour la Coopération avec l’Asie Centrale étende la coopération avec des États membres en Asie Centrale aux domaines du commerce et de l’investissement, au capital humain et au développement des infrastructures, à l’environnement et à la culture. Développement de Normes Halal et création du SMIIC : Pour promouvoir davantage le commerce intra-OCI et le développement de normes alimentaires Halal communes, les documents harmonisés de l’OCI sur les normes Halal, l’accréditation et la certification ont été adoptés en 2010. Par la suite, l’inauguration d’une nouvelle institution d’harmonisation des normes, à savoir : l’Institut de Normalisation et de Métrologie des Pays Islamiques (SMIIC) en 2010 est venue apporter une nouvelle pierre à l’édifice de la coopération intra-OCI dans le domaine de la standardisation et de la métrologie, et notamment les normes alimentaires Halal. Augmentation du Capital de la Banque Islamique de Développement: l’augmentation du capital souscrit de la BID par des États membres, de 8,1 milliards de dinars Islamiques à 15 milliards de dinars Islamiques 29
en 2006, a concrètement permis à cette institution de l’OCI de continuer à exceller au niveau de la prestation de son assistance financière et de son aide technique aux États membres, et aussi de conserver son AAA + attribué par des agences comme Standard & Poors, Fitch, et Moody’s au cours de ces huit dernières années. Coopération dans le Secteur du Tourisme : l’adoption d’un Cadre pour le Développement et la Coopération dans le domaine de Tourisme entre les États membres de l’OCI pour la période 2008-2018, a permis de frayer la voie à la participation à la mise en œuvre du projet de Réseau de Parcs Transfrontaliers et de Réserves en Afrique Occidentale, en collaboration avec certains partenaires tels que l’OMT et KOICA. Projet ferroviaire de l’OCI Dakar/Port Soudan : Ce Projet, qui porte sur la construction d’un réseau de 10.000km de voies, a été introduit en 2008. Actuellement, les études de faisabilité ont atteint un stade avancé et le projet est exécuté en alliance avec l’Union africaine / NEPAD, y compris le financement du Groupe BID et dans le cadre de l’Initiative Présidentielle pour le Développement Infrastructurel en Afrique (PIIDA); Politique agricole commune : l’exécution de projets communs entre l’OCI et d’autres partenaires internationaux a revitalisé le secteur agricole dans les États membres. Au titre de la Déclaration de Jeddah de la BID, émise en 2008, un montant d’US $1,5 milliard a été engagé pour le financement de plus de 27 projets dans les États membres de l’OCI, avec la participation technique de la FAO et du FIDA, respectivement. Dans la même élan, plusieurs ateliers, réunions ministérielles et de groupes d’experts tenues en 2010/2011, ont abouti à l’élaboration d’un Cadre pour la coopération Intra-OCI dans l’Agriculture, le Développement Rural et la Sécurité Alimentaire. Lancement du Plan d’Action de l’OCI pour le Coton: le Coton est une culture commerciale et industrielle importante pour beaucoup 30
d’États membres de l’OCI. C’est pourquoi l’adoption de ce Plan a visé à revitaliser ce sous-secteur important. Le travail des Comités mis en place pour superviser la mise en œuvre du Plan a abouti à la sélection de 27 projets prioritaires, dont 6 ont été déjà financés. Renforcement du rôle du Secteur Privé dans les activités de l’OCI: l’établissement d’agences comme la Société Islamique Internationale pour le Développement du Secteur Privé (ICD) au sein du Groupe BID et la coopération étroite avec des institutions comme la Chambre Islamique de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture (ICCIA) sont des exemples qui illustrent l’importance que l’OCI attache au développement d’un secteur privé dynamique dans ses États membres. Coopération avec les organisations régionales : la politique qui consiste à stimuler la mise en œuvre des programmes et projets de l’OCI par le biais d’une coopération plus étroite, de la synergie et de l’alliance entre l’OCI et d’autres groupements économiques internationaux et régionaux, a abouti à la conclusion d’accords-cadres avec des institutions telles que les Nations Unies, la FAO, le FIDA, l’ECO, l’IGAD, l’UEMOA et le D-8. Assistance sur le renforcement des capacités des États membres: les trois projets pilotes en Sierra Leone, Bangladesh et Mauritanie mis en œuvre conformément au programme malaisien de renforcement des capacités pour les pays de l’OCI aussi bien que les activités des divers fonds de développement nationaux, sont restés un point d’ancrage solide pour les activités de l’OCI dans le domaine des réponses nationales aux aspirations liées au développement des États membres les moins avancés . Coopération entre les Bourses de valeurs des États membres de l’OCI: les efforts dans ce domaine ont abouti au lancement de l’Index Standard and Poor’s (S*P) OIC - COMCEC, à l’établissement d’un Forum pour les organismes de réglementation des Marchés de capitaux des États membres de l’OCI qui leur offre l’opportunité de travailler 31
ensemble sur les questions liées au développement du marché, au renforcement des capacités, à la Finance Islamique et à l’Alphabétisation Financière, respectivement, de même qu’à la coopération entre les banques centrales et les autorités monétaires des Etats membres. 8. AFFAIRES HUMANITAIRES La zone géographique couverte par les Etats membres de l’OCI est particulièrement exposée aux catastrophes naturelles. En outre, et en raison de la présence de la quasi totalité des foyers de tensions politiques à l’intérieur des frontières géographiques de la région OCI, cette partie du globe reste extrêmement vulnérable aux catastrophes humaines aussi. Ce fait en soi explique la récurrence des besoins en termes d’assistance humanitaire au profit des Etats membres de l’OCI. En tant qu’organisation, l’OCI s’était dotée depuis le départ d’un mécanisme spécifique de prise en charge des situations humanitaires prévalant dans ses Etats membres. Toutes les actions engagées l’ont été jusqu’ici sur une base ad hoc. En janvier 2005, après le Tsunami, un effort humanitaire concerté a été lancé pour la première fois par l’OCI. Au même moment, le besoin d’un mécanisme concret de prise en charge des catastrophes humanitaires s’était fait plus que jamais sentir. En conformité avec sa nouvelle mission et sa vision déclinées dans le Programme d’Action décennal et la nouvelle Charte de l’OCI, un processus a été initié et le Département de la Coopération internationale et des affaires humanitaires (ICHAD) fut créé en juin 2008 par le 35ème Conseil des Ministres des Affaires étrangères. Par la suite, l’OCI a adopté en mai 2009 un document couvrant les objectifs stratégiques de son action dans le domaine humanitaire. Ce qui est important dans ce nouveau mécanisme c’est qu’il fonctionne comme une force fédératrice des efforts consentis par les différents gouvernements et les institutions de la société civile du monde musulman qui travaillent dans ce domaine. En conséquence, l’efficacité d’une telle assistance s’est nettement accrue grâce à son acheminement de manière coordonnée et ciblée et en évitant la duplication des efforts afin d’avoir un impact optimal. Ce dernier 32
facteur consistant à « éviter la duplication » est très important dans la mesure où nos ressources restent limitées et nos besoins illimités. Les actions menées dans le domaine humanitaire comprennent: • Dynamisation de l’axe humanitaire et création de l’Alliance des institutions humanitaires de l’OCI afin de faciliter les opérations de secours et les interventions sur le terrain dans les situations de catastrophes naturelles et humaines. • Approche des ONG et des institutions de la société civile dans le domaine humanitaire en préparant le terrain pour leur permettre d’obtenir un statut consultatif d’observateur moyennant certaines conditions. • Lancement d’un programme pour prendre en charge 25,000 orphelins qui ont perdu leurs parents suite au Tsunami de Banda Aceh, République d’Indonésie à travers la coordination avec la BID et pour un coût total de 135 millions de $. • Conférences de donateurs au profit des personnes affectées par les inondations qui ont eu lieu au Niger, en Sierra Leone, aux Iles Comores, au Mali, au Pakistan et au Darfour. • Campagne de secours pour Gaza (14 millions US$). • Inauguration d’un hôpital ophtalmologique à Gaza pour un coût de 1,5 million de dollars et mise en place d’une unité logistique à Arish, en Egypte, pour atteindre les populations de Gaza. • Construction de 200 unités de logement à Pandang, Sumatra occidentale, en Indonésie pour un montant de 2 millions US$ au profit des victimes du tremblement de terre. • Mise en place d’un fonds spéciaux pour les réfugiés de Bosnie Herzégovine, d’Afghanistan et de Sierra Leone. • Coopération avec le PNUD et l’Unité de Coopération SudSud au sein des Nations Unies sur la mise en œuvre du programme de partenariat OCI-PNUD pour un montant de 25 millions US$ pour la formation, la santé et l’éducation en Somalie. • Visites de terrain pour évaluer l’ampleur des dégâts en Guinée, au Niger, au Burkina-Faso, aux Iles Comores, à Gaza, au Yémen, au Kenya (réfugiés somaliens), en Indonésie, au Pakistan et au Bangladesh. 33
• Installation à Niamey d’un bureau de l’OCI pour les affaires humanitaires et le développement en vue de la mise en œuvre des recommandations de la conférence internationale de Doha sur l’autosuffisance alimentaire au Niger, en juillet 2009. • Ouverture d’un bureau de l’OCI pour la coordination des actions humanitaires à Mogadiscio, en Somalie, en mars 2011. • Ouverture d’un bureau de l’OCI pour la coordination des actions humanitaires à Islamabad, en mars 2010. • Signature d’un mémorandum d’accord avec le PAM pour la distribution de vivres au profit de 366,000 PID au niveau du corridor d’Afgoyi en Somalie. • Renforcement de la coopération avec les acteurs principaux de l’humanitaire internationale tels que le DFID, ICRC, l’Agence d’Aide, OCHA, Agence Suisse pour le Développement et Médecins sans Frontières, etc. • Déploiement de missions humanitaires d’urgence aux frontières entre la Tunisie et la Libye et entre la Libye et l’Egypte. • Formation d’une coalition de l’OCI avec les acteurs majeurs dans le domaine de l’humanitaire au sein des Etats membres de l’OCI pour venir en aide à la Somalie. • Conférences des ONG en Libye, à Islamabad, à Doha et à Khartoum. • Construction de maisons pour les victimes des inondations au Pakistan. L’OCI s’est engagée ainsi à construire 600 logements pour les pakistanais affectés par les inondations. Le chantier a déjà démarré pour la construction d’un premier lot de 225 habitations. • Réunion extraordinaire à Istanbul pour la Somalie lors de laquelle les Etats membres de l’OCI ont promis de donner plus 350 millions US$. • Elaboration d’un projet de texte pour le statut consultatif à conférer aux ONG humanitaires et philanthropiques à examiner par un groupe intergouvernemental d’experts et à soumettre au CMAE pour appréciation et adoption. 34
Résumé des activités humanitaires I. Pour exprimer la solidarité de l’OCI au concret et venir en aide à toutes les personnes dans le besoin sans discrimination aucune, des interventions de secours ont été menées dans les pays suivants : 1. Somalie : En mars 2011, le Bureau de Coordination Humanitaire de l’OCI a ouvert ses portes à Mogadishu, en Somalie, dans le but d’établi une coordination plus étroite au niveau de l’intervention humanitaire. Une réunion d’ONG d’États membres a été convoquée à Istanbul le 28 juillet 2011 et a abouti à la formation d’une coalition de 38 ONG, qui est désormais opérationnelle et se trouve déjà déployée sur le terrain sous la férule de l’OCI à Mogadishu. Le rôle de la coalition inclut l’élaboration de plans et de programmes, la mobilisation des ressources, l’évaluation des besoins, la collecte de données et l’identification des domaines d’intervention et la mise en œuvre de programmes adéquats selon la spécialité de chaque ONG, la documentation et la couverture médiatique. Le travail a été divisé en cinq volets pour lesquels cinq organisations ont été choisies pour assurer la coordination dans leurs domaines respectifs de compétence à savoir : • Gestion des camps : Assigné à la Société du Croissant-rouge turc • Santé : Fédération des Médecins arabes • Besoins Alimentaires et de Secours : Croissant-rouge du Qatar • Médias et documentation : Secours Islamique - GrandeBretagne • Mobilisation des Ressources : Département des Affaires Humanitaires de l’OCI L’OCI a également convoqué une réunion extraordinaire du Comité exécutif le 17août 2011 à Istanbul, Turquie, qui a décidé de former un Comité Ad hoc composé du Kazakhstan, de la Turquie, du Sénégal, de l’Azerbaïdjan, du Royaume d’Arabie Saoudite et de l’OCI, afin de suivre de prés l’évolution de la situation humanitaire en Somalie et, le 35
cas échéant, de diligenter l’action appropriée. Les États membres ont également alloué une contribution d’USD350 millions à l’allégement de la situation critique consécutive à la famine en Somalie. A ce stade, l’OCI, par l’intermédiaire de sa Coalition d’ONG partenaires, a réussi à distribuer plus de 50.000 MT d’aide alimentaire à Mogadishu et dans les zones sous contrôle des groupes armés non gouvernementaux, une aide qui a profité à 1.500.000 personnes au total, dont 30 % de bénéficiaires à Mogadishu et 70 % à l’extérieur de la capitale. De même, une centaine d’unités de santé ont été installées pour servir un total de 306 camps de PID. Les résultats positifs ayant couronné les efforts de distribution alimentaire et l’établissement d’unités de santé ont contribué à réduite dans la proportion de 1/5 le taux de la malnutrition et la mortalité infantile par rapport à la famine qui s’est déclarée en juillet 2011. Les prix des denrées alimentaires, qui avaient flambé et avaient été multipliés par cinq sur le marché local sont maintenant stabilisés à un niveau nettement plus abordable. De manière générale, la Somalie constitue un terrain très complexe pour les travailleurs humanitaires. Cependant, l’avantage comparatif de l’OCI du fait de sa dimension culturelle a fait que l’Organisation est acceptée et respectée par toutes les parties prenantes, y compris le TFG et les groupes armés non gouvernementaux. Indépendamment de l’environnement risqué en Somalie pour les travailleurs humanitaires, l’OCI s’est fermement engagée à continuer à soutenir le TFG dans les efforts qu’il déploie pour alléger les épreuves endurées par les populations vulnérables et frappées par la famine. L’OCI a également organisé une conférence sous le titre «l’Eau pour la Vie» pour la Somalie au Caire le 5 octobre 2011 où les partenaires de l’OCI ont engagé 85 millions de dollars des États-Unis pour le forage de 675 puits. 2. Palestine : l’OCI a été très active à Gaza, en œuvrant à la mobilisation des ressources auprès des États membres et de la société civile tant pour 36
les opérations de secours que durant la phase de la relance. Plusieurs projets sont mis en œuvre avec des ONG majeures et différentes autres parties prenantes comme : - L’ouverture d’une clinique ophtalmologique dans la Bande de Gaza. - La construction d’un bloc opératoire à l’hôpital européen. - L’OCI a coordonné et supervisé la livraison d’un lot d’instruments médicaux d’une valeur de 310.000 dollars en provenance des ÉtatsUnis. - L’OCI a préparé un projet intégré de réhabilitation et de développement pour les secteurs différents à Gaza moyennant un coût de 50 millions de dollars des Etats-Unis. - Ouverture d’unités logistiques au Caire et à gaza pour la coordination et la facilitation de l’assistance humanitaire destinée à gaza. - De nombreux convois humanitaires ont été envoyés à Gaza pour l’acheminement d’équipements médicaux, d’ambulances, de vivres et de vêtements pour un total de 14 millions de dollars. - Plusieurs projets de secours humanitaires ont été mis en œuvre avec des ONG majeures et autres parties prenantes pour un total de 5 millions de dollars des États-Unis. - Plusieurs projets de réhabilitation et de développement ont été mis en œuvre avec des ONG majeures et différentes parties prenantes pour un total de 29 millions de dollars des Etats-Unis, et ce comme suit : (1) Secteur de la sécurité alimentaire : 3 projets d’un coût de 14 millions de dollars des Etats-Unis. (2) Logement: 3 projets pour 10 millions de dollars des États-Unis. (3) Secteur de la santé : 5 projets d’un coût de 5 millions de dollars des États-Unis (4) Secteur Économique : signature d’un contrat portant sur une unité de programmation d’un coût de 250.000 dollars des ÉtatsUnis. De plus, l’OCI a dépêché une délégation médicale pour effectuer un certain nombre d’interventions chirurgicales complexes et économiser ainsi plus de 1.500.000 dollars des États-Unis. L’OCI a aussi envoyé plusieurs convois humanitaires sur place. 37
3. Yémen : Le Yémen a également reçu des délégations humanitaires de l’OCI après la guerre civile qui avait sévi à sa frontière occidentale et forcé des milliers de gens à fuir et à abandonner leurs foyers. Un hôpital de campagne avait été érigé dans le camp de PID de Mazrak et plusieurs activités médicales ont été lancées dans le cadre du partenariat OCI-MSF, les deux parties faisant de leur mieux pour atténuer les souffrances des populations nécessiteuses dans le domaine des services médicaux. Durant l’année 2011, le nombre total d’enfants qui ont profité des prestations nutritionnelle à caractère thérapeutique a frisé les 2.500 tandis que les enfants mis sous programme nutritionnel étaient au nombre de 6.700. De même, 7.200 poses de pansement et 25.100 diagnostics ont été effectués; 352 accouchements ont eu lieu à l’hôpital; 181 actes chirurgicaux ont été effectués tandis que 620 cas de malaria ont été dépistés et traités par le personnel compétent. 4. Pakistan : A la suite de l’afflux de PID dans la Vallée d Swat, la mission a eu des entretiens de haut niveau avec les autorités pakistanaises et le FSI et la BID ont fourni des financements pour des projets importants destinés à reconstituer les capacités institutionnelles. L’OCI a également joué un rôle primordial quand ce pays a été frappé par un désastre de grande amplitude sous forme d’inondations catastrophiques, le Pakistan n’ayant jamais connu un phénomène semblable depuis plus de 80 ans. Plusieurs initiatives ont été prises dont la convocation d’une conférence humanitaire à Islamabad le 11 janvier 2011, en présence du Premier ministre de la République islamique du Pakistan, des représentants de l’ONU et d’autres officiels onusiens, le Secrétaire général a inauguré le village de l’OCI réservé aux populations sinistrées et affectées par les inondations, et composé de 100 logements pour un nombre total de 600 unités promis par l’OCI. 5. Niger : Deux projets agricoles et environnementaux ont été conjointement financés pour 250.000 dollars des États-Unis et sont tous les deux entièrement parachevés. Plus de 40 projets d’irrigation, de sauvegarde de l’environnement et de mise en valeur agricole (41 38
projets) ont été étudiés et un montant de 1,5 millions a été affecté pour leur mise en œuvre en 2012-2013 6. Sierra Leone : Une décision a été prise pour relancer les activités du Fonds qui fait face depuis le début à des difficultés financières. Des logements économiques vont être construits avec l’aide de certains États membres de l’OCI dans les zones vulnérables ciblées. 7. Bosnie-Herzégovine : Le projet Hajj 2011 pour les personnes rapatriées, financé par la fondation Scheik Zayed bin Sultan Al-Nahayan d’Abou Dhabi a été couronné de succès. 10 candidats de 10 villes différentes ont accompli le Haj (9 par bus et 1 par avion). Des fonds ont été mobilisés pour la construction d’écoles primaires à Mosta et Tursanovo brdo; d’une école de génie mécanique à Mosta et d’un jardin d’enfants à Sumejja. Le Fonds a également permis de doter en matériel pédagogique et en livres de lecture fournis par le Centre Culturel «Roi Fahd», la bibliothèque du Centre de Jeunesse d’Ustikolina. 8. Afghanistan : Le Fonds d’Assistance de l’OCI pour le Peuple Afghan (OIC/AFAP) a mis en œuvre, depuis son commencement en 2003, une série de projets allant de l’éducation aux services médicaux, en passant par la formation professionnelle, la conscientisation au genre, l’agriculture, l’environnement, la création de sources de revenu etc. 33 cliniques ont été financées à travers le pays et plusieurs centres d’excellence pour la formation professionnelle tant des garçons que des filles ont été ouverts. 9. Indonésie : En collaboration avec la BID, la prise en charge au quotidien d’orphelins a continué sous la supervision de PIAS sur le terrain même. 10. Libye : Deux missions d’enquête ont été déployées aux frontières tuniso-libyennes égypto-libyennes à des fins d’évaluation des besoins après l’afflux de réfugiés libyens dû aux troubles sociaux et 39
aux perturbations qui ont frappé la Libye. Les deux délégations ont abordé avec les officiels tunisiens et égyptiens les voies et moyens de coopération les mieux indiqués pour alléger les souffrances endurées par les populations. 11. Philippines : Une mission humanitaire commune a été envoyée aux Philippines après le passage du terrible Cyclone Sendong. Plus de 21.000 personnes ont profité de l’aide humanitaire de l’OCI qui a inclus des articles alimentaires et non-alimentaires. Deux appels urgents ont été lancés par le Secrétaire général pour accentuer la prise de conscience de l’ampleur de la calamité causée par la Tempête tropicale Washi au préjudice des populations affectées du Nord de Mindanao. II. Relations avec la société civile dans les États membres de l’OCI Au niveau régional, beaucoup d’efforts et d’énergies ont été investis dans la création d’un forum d’ONG de l’OCI. À cette fin, une réunion a été tenue à Khartoum, République du Soudan, en 2011. Un code de conduite a été adopté et un réseau d’ONG dûment établi. La résolution sur les ONG Humanitaires briguant le statut consultatif à l’OCI a été approuvée à Djibouti par la 39ème session du CMAE, réunie du 15 au 17 novembre 2012. III. Coopération internationale Au niveau international, l’OCI a élargi le champ de sa coopération avec beaucoup d’organisations humanitaires internationales comme l’OCHA, l’UNHCR, le PNUD, le WFP, le DFID, l’UNISDR, l’USAID, l’AusAid, l’Agence de Développement Suisse (SIDC), la Société du Croissantrouge Saoudienne, l’Agence de Coopération Internationale turque, la Société du Croissant-rouge du Qatar, MSF, le Secours Islamique etc. Dans le même ordre d’idées, plusieurs MoU (protocoles d’accord) ont été signés ou sont sur le point d’être signés, le dernier en date étant celui avec l’OCHA après la visite rendue par la Baronne Amos au Secrétariat Général de l’OCI, à la mi-novembre 2011. Un plan d’action triennal (2012-2015) a été arrêté dans quatre domaines différents: politique; 40
engagement opérationnel; gestion de l’information; financement humanitaire et construction des capacités. L’OCI et l’OCHA ont dépêché une mission conjointe d’évaluation des besoins en Syrie entre la mi-mars 2012 et la fin du même mois. De même, les deux organisations ont effectué un périple commun dans le cadre de leur partenariat au Sahel du 14 au 21 octobre 2012 qui les a menées au Niger, au Mali et au Burkina Faso. Avant cette mission commune, l’ICHAD a organisé une visite au Myanmar et des pourparlers importants y ont été tenus avec les autorités locales. Un Mémorandum de Coopération (MoC) a été signé en septembre 2012 entre l’OCI et le Ministère des Affaires frontalières afin de fournir une assistance humanitaire aux PID dans l’État de Rakhine. 9- AFFAIRES CULTURELLES, SOCIALES ET FAMILIALES: L’une des priorités traitées par le Département des affaires culturelles, sociales et familiales de l’OCI est la lutte contre le fléau de l’islamophobie. La question de l’islamophobie a bénéficié d’un intérêt sans précédent avec la campagne active menée par l’OCI au lendemain de la crise des caricatures danoises. Grâce aux efforts inlassables déployés par le Secrétaire général tout au long de la période allant de la fin de l’année 2005 jusqu’au début de l’année 2006, une Déclaration tripartite sur ce thème a été rendue publique par l’ONU, l’OCI et l’UE, ce qui avait constitué une première du genre. Dans le domaine de l’interaction interreligieuse et interculturelle, l’OCI s’est imposée en tant qu’un des principaux interlocuteurs de l’Initiative de l’ONU pour l’Alliance des Civilisations. Parallèlement à l’islamophobie, l’OCI a constamment plaidé en faveur de la cause des droits de l’Homme en mettant en place sa propre commission permanente et indépendante pour les droits de l’homme lors de son 38ème Conseil des Ministres des Affaires étrangères. Les acquis obtenus dans les domaines des droits des femmes, de l’enfant et de la famille ont été mis en évidence à travers la création au sein du Secrétariat général d’un département entièrement dédié aux affaires familiales, l’adoption du Plan d’Action de l’OCI pour 41
la Promotion de la Femme (OPAAW) ainsi que la création d’un organe spécialisé pour le développement de la femme. Certaines des réalisations les plus remarquables dans ce domaine sont citées ci-dessous : • L’observatoire de l’islamophobie créé lors du 30ème CMAE à Islamabad, en mai 2007, a joué un rôle actif dans le suivi et la lutte contre l’islamophobie. L’observatoire a réussi ainsi à sensibiliser davantage la communauté internationale aux graves implications de ce phénomène pernicieux. Outre la publication des rapports quotidiens et mensuels sur l’islamophobie, l’observatoire a fait paraitre cinq rapports annuels sur l’islamophobie en 2008, 2009, 2010, 2011 et 2012 respectivement. • L’OCI, l’Alliance des Civilisations, le Conseil de l’Europe et le British Council ont organisé une table ronde sur le thème « Combattre l’islamophobie : Investir sur les opportunités inexploitées pour le respect mutuel et l’inclusion » et ce, en marge du 3ème forum mondial de l’AoC, tenue à Rio de Janeiro du 27 au 29 mai 2010. Ils ont également coordonné une session de brainstorming d’un panel d’éminentes personnalités sur la résolution de l’OCI portant sur «la Lutte contre la diffamation des religions » à Istanbul les 4 et 5 juillet 2010 en vue de promouvoir une vision commune de l’avenir fondée sur une stratégie durable pour gérer ce dossier extrêmement important pour l’OCI. • Signature d’un mémorandum d’accord entre l’OCI et l’AoC de l’ONU en marge du 2ème forum annuel de l’AoC à Istanbul en avril 2009 et adoption d’un plan d’action associant les deux institutions au cours du 3ème forum mondial de l’AoC tenu à Rio de Janeiro du 27 au 29 mai 2010 visant à mettre en place des plans et programmes communs qui seront mis en œuvre par les deux institutions au cours de la période 2010-2012. • L’OCI a également abrité la première réunion des points focaux de l’AoC des Etats membres de l’OCI, à Djeddah, les 24 et 25 avril 2010, qui avait pour objectif d’offrir une opportunité favorable à la 42
convergence de vues des Points focaux pour l’adoption d’une position commune par les Etats membres de l’OCI lors de tous les forums de l’AoC. • Coordination avec les institutions concernées, telles qu’IRCICA et ISESCO pour promouvoir la culture islamique. Dans ses différentes conférences et déclarations, le Secrétaire Général a toujours mis l’accent sur les vrais enseignements de l’Islam et prêché les valeurs de la tolérance, de la compassion et de la paix incarnées par l’islam. Il a aussi tenté de corriger les perceptions tronquées et la déformation de l’iIslam. • Dans le cadre du mandat qui lui a été confié par le Programme d’Action décennal de l’OCI (PAD), la 36ème session du Conseil des Ministres des Affaires étrangères tenue à Damas du 23 au 25 mai 2009 a décidé de mettre en place un département chargé des affaires familiales dans le contexte global de la restructuration du Secrétariat général. La création de ce nouveau Département a été un évènement majeur pour l’OCI. • L’Organe spécialisé pour la promotion de la femme, qui a son siège au Caire, a été créé en conformité avec la décision du 37ème CMAE à Douchanbé en mai 2010. • L’adoption du Plan d’Action de l’OCI pour la Promotion de la Femme (OPAAW) par la 2ème Conférence ministérielle de la femme, tenue au Caire en novembre 2008, avait constitué un évènement historique pour l’OCI. La 3ème session de la Conférence ministérielle sur le rôle de la femme dans le développement au sein des Etats membres de l’OCI, tenue à Téhéran, en Iran, du 19 au 21 décembre 2010, a adopté le mécanisme de mise en œuvre de l’OPAAW. Des consultations sont en cours avec des Etats membres tels que l’Iran et le Qatar pour tenir une conférence sur les mécanismes d’application et de suivi de l’OPAAW et une conférence sur les valeurs de la famille en Islam, respectivement, en 2012. 43
• Conformément au covenant de l’OCI sur les droits de l’enfant en Islam et au Programme d’Action décennal, la protection de l’enfance et le bien-être de l’enfant font partie des domaines prioritaires de l’OCI. Après la 1ère et la 2ème sessions de la Conférence islamique des Ministres en charge de l’enfance, tenues, en coordination avec l’ISESCO à Rabat et à Khartoum, respectivement, la 3ème Conférence a été organisée à Tripoli en Libye, du 7 au 11 février 2011, sous le thème « Renforcement du développement : Relever le défi de la promotion précoce de l’enfance dans le monde islamique ». La conférence a émis la « Déclaration de Tripoli sur l’accélération du développement précoce de l’enfance dans le monde islamique ». • Le Secrétariat général et ses institutions, organes affiliés et spécialisés et ses Etats membres ont continué de coopérer de façon fructueuse avec l’UNICEF au profit de la survie, de la protection et du développement de l’enfant dans le monde musulman. • L’OCI demeure attachée au développement de la jeunesse dans le monde musulman. A cet égard, l’OCI œuvre activement dans le domaine du développement et de l’autonomisation de la jeunesse sur le plan moral et intellectuel à travers plusieurs initiatives et programmes sur le dialogue et la compréhension mutuelle et pour une culture de paix, de tolérance et de respect entre les diverses religions et cultures. Dans cette optique, l’OCI travaille en étroite collaboration avec d’autres organes actifs dans le domaine de la jeunesse, y compris la Fédération Sportive de la Solidarité Islamique (FSSI), l’Union internationale des Scouts Musulmans (UISM), et la Conférence Islamique du Forum de la Jeunesse pour le Dialogue et la Coopération (ICYF-DC). 10. DOSSIERS LIES AUX DROITS DE L’HOMME • L’OCI a entrepris de mettre en place une Commission permanente et indépendante des droits de l’Homme (IPHRC) qui s’appuie sur 44
son programme d’action décennal et sa nouvelle Charte. Les textes règlementaires de la commission ont été adoptés lors du 38ème CMAE tenu à Astana en juin 2011 et sont entrés en vigueur après leur adoption. Le 38ème CMAE a également élu 18 experts indépendants pour siéger au sein de la commission, qui va constituer un pilier important dans le processus de reforme en cours à l’OCI. • La mise en place de cette commission – dans un délai inférieur de moitié à celui initialement prévu- constitue un événement singulièrement important dans l’itinéraire historique long de quatre décennies franchi par l’OCI. Elle symbolise la nouvelle vision de modération et de modernisation prônée par l’Organisation et repose sur la volonté collective des Etats membres d’intégrer la dimension droits de l’homme parmi les programmes et activités de l’OCI. Ceci d’autant plus est que cette commission focalise l’attention internationale en tant que mécanisme transrégional des droits humains et ce compte tenu de la nature même de la vocation de l’OCI et de l’identité de ses membres. • La Commission a été effectivement mise en place. La première session officielle a été organisée à Djakarta en février 2012. La Commission a élu à cette occasion une haute personnalité féminine parmi ses 18 membres pour assumer les charges de premier président de la Commission. La deuxième session a été tenue à Ankara, Turquie, en août 2012, où les Règles de Procédure ont été finalisées pour en saisir ultérieurement le CMAE pour adoption définitive. • Les Règles de Procédures ont été adoptées à la 39ème session du CMAE tenue à Djibouti en novembre 2012, permettant du coup à la Commission de devenir pleinement opérationnelle. À cet égard, les groupes de travail se sont réunis à Jeddah en décembre 2012 en vue de débattre des domaines prioritaires, dont la question des femmes et des enfants, les droits politiques et des minorités, de même que le conflit Israélo-palestinien. •
C’est là un acquis de taille qui est considéré à juste titre comme 45
une mutation paradigmatique. Il reste seulement à espérer que son travail permettra de dissiper les préjugés concernant la prétendue incompatibilité de l’islam et des droits de l’homme. En fait, le mandat de notre commission se situe au confluent des libertés et des droits universels et des valeurs islamiques. Il s’agit de catalyser en l’occurrence un système cohérent et solide qui soit propre à l’OCI et qui faciliterait d’autant le plein exercice de tous les droits humains dans les Etats membres. • L’OCI s’est impliquée dans le processus de suivi de la question des droits de l’Homme à l’ONU. Elle a participé à la conférence de revue de Durban, tenue à Genève en 2009. Dirigée par son Secrétaire Général, la délégation de l’OCI a joué un rôle important, en collaboration avec les Etats membres, dans la défense des intérêts de l’OCI en soutenant les droits de l’Homme et surtout en condamnant l’incitation à la haine et l’abus du droit à la liberté d’expression. • L’OCI joue un rôle prépondérant au sein du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies afin d’amener la communauté internationale à adopter une position commune sur la lutte contre l’intolérance et toute forme d’incitation sur la base de la religion ou de la foi. Dans son discours devant le conseil des droits de l’Homme en septembre 2010, le Secrétaire Général a proposé huit points déclinant certaines mesures pratiques pour faciliter un consensus entre l’OCI et le groupe occidental. Ces huit points ont retenu l’attention et l’acceptation immédiate du gouvernement des Etats-Unis d’Amérique. Les Etats-Unis ont donc approché l’OCI en vue d’œuvrer à un consensus en conformité avec les huit points, et suivant le conseil des Américains, l’UE s’est impliquée dans le processus à son tour. Cette coordination, ajoutée à la coopération internationale sur la base des huit points présentés par le Secrétaire général de l’OCI, ont donné leurs fruits. La 16ème session de la commission des Nations Unies pour les droits de l’homme tenue en 2011 a fini par adopter par consensus, la résolution historique de la CDH 16/18 sur la lutte contre l’intolérance, les stéréotypes négatifs, la 46
stigmatisation, la discrimination, l’incitation à la violence et la violence contre les personnes sur la base de la religion ou de la conviction. • L’OCI a organisé à Istanbul le 15 juillet 2011, une conférence coprésidée par le Secrétaire général de l’OCI, Professeur Ekmeleddin Ihsanoglu, et la Secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, et à laquelle ont participé des Ministres des Affaires étrangères de pays occidentaux et d’Etats membres de l’OCI. La conférence a réitéré l’importance de l’application de la résolution 16/18 dans l’esprit et la lettre. Cette conférence n’aura pas été un simple épisode. Mais un acquis de taille compte tenu du fait qu’elle a permis de poser la première pierre pour préparer le terrain à la création d’un mécanisme d’envergure à la fois nationale et internationale appelé à contribuer à l’apaisement des tensions entre l’Occident et le monde islamique en termes de religion et de foi. La déclaration conjointe des deux présidents est déjà en soi une expression concrète de la volonté politique commune. Un autre résultat positif à escompter est celui de la diminution d’intensité de l’islamophobie, étant donné que le phénomène nait, en général, des tensions entre les adeptes des différentes religions et confessions. Cette conférence a lancé ce qu’il été convenu d’appeler « le Processus d’Istanbul » qui vise à faciliter la mise en œuvre de la résolution 16/18. Deux réunions de suivi ont été tenues à Washington en décembre 2011 et à Londres en décembre 2012. • Après la visite du Haut Commissaire des Nations Unies pour les droits de l’homme Mme. Navanithem Pillay, au Secrétariat général, le 19 avril 2010, le bureau du Haut Commissaire des Nations Unies pour les Droits de l’Homme a organisé à l’intention du Groupe de Travail de l’OCI une visite d’orientation à Genève sur la mise en place de l’IPHRC, qui a eu lieu du 26 mai au 1er juin 2011. Une autre visite a été rendue aux Institutions de l’ONU à New York du 10 au 14 décembre 2012 en vue de faire connaitre la Commission, d’en élargir le réseau et de rechercher des partenaires pour la coopérer avec elle dans le contexte des droits de l’homme. 47
11- SCIENCE ET TECHNOLOGIE : Grace aux actions et stratégies mise en ouvre au plan national, la coopération entre les États membres de l’OCI, les programmes et activités en cours et les efforts concertés des institutions compétentes, des progrès encourageants ont été enregistrés dans les domaines de la science, de la technologie, de l’enseignement supérieur, de la santé et de l’environnement. Avant d’aborder plus en détail les activités et les programmes de l’OCI, il pourrait être utile d’avoir d’abord une vue d’ensemble des progrès accomplis dans un certain nombre de domaines. Depuis l’adoption du TYPOA/PAD, des augmentations substantielles au niveau des budgets de la recherche ont été signalées par certain États membres. La dépense sur la R&D dans certains cas a presque doublé en pourcentage de PIB. Avant l’adoption du TYPOA/PAD (en 2003), les États membres de l’OCI dépensaient en moyenne 0,2 % de leur PIB sur la R&D. De 2003 à 2011, ce pourcentage a quadruplé en passant à 0,81 %, avoisinant du coup l’objectif fixé par le TYPOA/PAD. En l’an 2000, les publications scientifiques dans les journaux internationaux par des scientifiques et ingénieurs des 57 États membres de l’OCI étaient de 18.391. Ce nombre a été entretemps multiplié par 5, passant à 92.503 en 2011. En 2003, le nombre de chercheurs, de scientifiques et d’ingénieurs dans les pays de l’OCI impliqués dans la R&D tournait autour de 250 pour 1million, c’est-à-dire un dixième de la moyenne mondiale qui est de 2532 pour 1 million. Ce nombre a presque doublé en passant à 457, c’est-à-dire un cinquième de la moyenne mondiale. Six États membres ont plus de 1000 chercheurs pour 1 million de personnes : la Tunisie 3240; la Jordanie 1934; la Turquie 1715 ; l’Iran 1491 ; l’Azerbaidjan 1218 ; l’Egypte 1018. L’Indice Mondial 2012 de l’Innovation (GII), publié par l’organisation mondiale de la propriété intellectuelle (WIPO), liste un certain nombre d’États membres de l’OCI comme la Malaisie, la Jordanie et le Sénégal 48
comme étant de bons éléments. Dans le domaine de l’Enseignement supérieur, neuf universités d’États membres de l’OCI sont figurent parmi le peloton des 400 premières Universités Mondiales du QS 2012. Dans la partie qui suit nous récapitulerons certaines des activités clés, programmes et acquis majeurs réalisés par l’OCI depuis 2005 dans les domaines de la science, la technologie et l’innovation, l’enseignement supérieur, la santé et l’environnement. Science, Technologie et Innovation Naissance de l’Organisation de la Science, de la Technologie et de l’Innovation (STIO) L’institution de l’OCI baptisée Organisation de la Science, de la Technologie et de l’Innovation (STIO) a été créée avec un statut d’Organe Spécialisé de l’OIC conformément au Chapitre XIII, article 24 de la Charte. Le statut de la STIO est entré en vigueur à la suite de son adoption par les Membres fondateurs à leur réunion à Riyad, Royaume de l’Arabie Saoudite, tenue le 24 février 2010. La STIO est conçue comme étant une institution responsable de la mise en œuvre des décisions des forums politiques de l’OCI liées à la STI. Ses objectifs incluent la promotion des partenariats intelligents et la mise en commun des ressources des secteurs public et privé pour la recherche et développement, l’utilisation maximale des talents scientifiques et du potentiel technologique des États membres, la promotion des compétences techniques et des capacités et le lancement de projets bilatéraux ou multilatéraux spécifiques, impliquant l’industrie, les universités et les centres de recherche. Atlas Scientifique du Monde Islamique et projet d’innovation Lancé en 2008, le projet d’Atlas de l’Innovation dans le Monde Islamique est une initiative visant à dresser la carte des tendances clés et des trajectoires empruntées dans le domaine de la science et 49
de l’innovation technologique dans les États membres de l’OCI. Les rapports pays de l’Atlas sont destinés à examiner en détail un échantillon géographiquement et économiquement diversifié de pays de l’OCI choisis dans ce but et à proposer une évaluation indépendante de l’évolution de leurs capacités d’innovation changent et des opportunités mais aussi des obstacles à leur progrès et à leur essor. Le projet d’Atlas est mis en œuvre par l’OCI et ses institutions, en partenariat avec la Société Royale du Royaume-Uni, le British Council, le célèbre magazine scientifique « Nature », le Centre de recherche et de Développement International du Canada (IDRC) et la Fondation du Qatar. Dans le cadre de ce projet, qui va probablement être bientôt entièrement bouclé, les études de cas ont été conduites en Malaisie, Égypte, Qatar, Kazakhstan, Indonésie, Jordanie et Sénégal et les rapports des pays se trouvent actuellement à des stades variables de préparation. En plus des rapports sur les divers pays, le projet d’Atlas prévoit un rapport final qui inclura une analyse des Indicateurs de la Science, la Technologie et l’Innovation à travers les 57 pays de l’OCI, les leçons à retenir des systèmes d’innovation nationaux performants et la discussion des points forts, des défis communs et des recommandations. Promotion des applications pacifiques de l’énergie nucléaire: La 4ème session Extraordinaire de la Conférence Islamique au Sommet tenue à Makkah les 14-15 août 2012 a réitéré sa détermination à promouvoir le développement scientifique et technologique et l’innovation, et plus particulièrement l’autosuffisance dans des domaines comme les utilisations pacifiques de la technologie nucléaire sous l’égide de l’AIEA. En collaboration avec la BID et l’AIEA, le Secrétariat général de l’OCI poursuit des projets portant sur le renforcement et l’établissement d’installations de radiothérapie du cancer dans les États membres Africains de l’OCI, où le cancer est devenu l’une des causes majeures de mortalité. De même, les projets relatifs à l’hydrologie des isotopes et à la 50
stérilisation des moustiques sont poursuivis en collaboration avec la BID et l’AIEA. Ces projets se focalisent sur le potentiel de coopération régionale dans le fait d’aborder des défis de la maladie, de l’accès à une eau potable sûre et autres problématiques liées au développement. Projet OCI de Satellite de télécommunications Le projet de développement d’un nouvel opérateur satellite pour les pays Islamiques a été rendu public à la 35ème session du Conseil des Ministres des Affaires Étrangères à Kampala (Ouganda) le 20 juin 2008. Le but de ce projet est de fournir des services satellites moins chers et de meilleure qualité aux pays de l’OCI et, indirectement, de favoriser le développement d’une industrie locale de fabrication et de services de satellites. La Cité du Roi Abdulaziz pour la Science et la Technologie (KACST), en collaboration avec la Chambre Islamique de Commerce et d’Industrie (ICCI), a été chargée de piloter le projet sur des satellites de télécommunications. Les parties prenantes sur ce projet sont la République du Kazakhstan, la République de Turquie, la Malaisie et le Royaume d’Arabie Saoudite. L’étude de faisabilité a été bouclée. Vu les conclusions positives de cette étude de faisabilité, la KACST a été mandatée pour préparer le cahier de charges pour les services de satellites de télécommunications, les capacités spatiales et les capacités techniques disponibles dans les États membres. Sélection des Centres d’Excellence Le Secrétariat Général de l’OCI, le COMSTECH et la BID ont choisi cinq Centres d’Excellence éligibles à l’assistance de la BID pour la formation de haut niveau des scientifiques et des ingénieurs et pour promouvoir la recherche d’avant-garde dans le domaine de la science et de la technologie. Ces cinq Centres sont: i) Centre International pour la Recherche sur la Diarrhée Pathologique (ICDDRB), Dhaka, Bangladesh; ii) Centre International pour les Sciences Chimiques et Biologiques (HEJ Institut de recherches en Chimie), Karachi, Pakistan; 51
iii) Département de Physique, Université Technique du Moyen-Orient (METU), Ankara, Turquie; iv) Institut d’études avancées en Sciences Fondamentales, Zanjan, République Islamique d’Iran et v) Institut National de Recherche en Agronomie (INRA), Rabat, Maroc. Institution de Récompenses et de Prix pour la Science et la Technologie : La promotion de la recherche exige des efforts pour développer une culture qui valorise le savoir et attache de l’importance à l’innovation. Compte tenu de toutes ces considérations, des récompenses spéciales et des prix ont été institués pour distinguer les prouesses scientifiques et technologiques des scientifiques Musulmans et des institutions des États membres. Le Prix COMSTECH est décerné tous les deux ans pendant la session de l’Assemblée Générale à deux scientifiques Musulmans en vue dans des disciplines comme la Biologie, la Chimie, la Physique et les Mathématiques. Le Prix BID pour la Science et la Technologie est attribué chaque année à trois scientifiques éminents et institutions de recherche. Le Prix ISESCO est décerné tous les trois ans. Enseignement supérieur Programme d’Echanges Éducatifs Dans le contexte des mesures pratiques à prendre pour renforcer et revigorer les liens de solidarité Islamique, le Secrétariat général de l’OCI a mis en place un cadre de coopération élargie au sein du monde universitaire, c’est-à-dire l’étude, l’enseignement et la recherche. Le Programme d’Echanges Éducatifs de l’OCI: la Solidarité à travers l’université dans le Monde Musulman vise à promouvoir la solidarité interuniversitaire et la coopération parmi les États membres dans le domaine crucial de l’enseignement supérieur. Le Programme bénéficie d’un intérêt croissant au niveau international. Conformément au Programme de l’OCI, des bourses ont été annoncées par plusieurs 52
universités du secteur public et privé dans les États membres. Une page Web dédiée facilite l’accès au programme et comporte d’amples informations sur les offres de bourses au public le plus large possible. Le Programme implique également des échanges d’étudiants et d’enseignants à court terme, la collaboration dans le domaine de la recherche et la formation professionnelle. Adoption des “ Indicateurs clés de performance : un Guide pour l’Évaluation et l’Amélioration de la Qualité pour les Universités du Monde Islamique'' En octobre 2011, les Ministres de l’Enseignement Supérieur des pays membres de l’OCI ont adopté un document intitulé < Indicateurs clés de performance (KPIs) : un Guide pour l’Évaluation et l’Amélioration de la Qualité pour les Universités du Monde Islamique <. Ce document doit servir d’outil de référence pour les universités des États membres qui aspirent à l’excellence universitaire, à promouvoir la R et D, et à mettre à niveau la qualité de leur enseignement pour rivaliser avec les universités de Classe Mondiale. De nouvelles directives pour faciliter la mise en œuvre des KPIS par les universités des États membres ont été développées. Établissement de l’Association des Agences d’Assurance qualité du Monde Islamique L’Association des Agences d’Assurance qualité du Monde Islamique, qui a été créée dans le cadre du suivi de la décision pertinente de la 36ème session du Conseil des Ministres des Affaires Étrangères en 2009, est basée en Malaisie. L’Association fournit une plate-forme pour la coopération sur le renforcement des capacités et l’échange des meilleures pratiques, d’expérience et d’expertise parmi les agences d’assurance qualité des pays du monde Islamique. Renforcement des universités de l’OCI La période 2005 à 2012 a vu le renforcement progressif des universités de l’OCI, à savoir l’Université Islamique de Technologie (UIT), Dhaka, 53
l’Université Islamique du Niger (UIN), Niamey, l’université Islamique d’Ouganda (UIO), Kampala et l’Université Islamique Internationale de Malaisie (UIIM), Kuala Lumpur. Les universités de l’OCI ont connu une expansion de leurs facultés, le développement de leur infrastructure. Elles ont été dotées de nouvelles installations TIC, une formation complémentaire a été dispensée à leur personnel et leurs normes pédagogiques ont été grandement améliorées. Santé Institutionnalisation de la Conférence Islamique des Ministres de la Santé (ICHM) Le domaine de la santé occupe une place centrale dans le développement social et humain. Le Programme d’Action Décennal a mis un accent particulier sur l’impératif de disposer de programmes spécifiques pour combattre les maladies et les épidémies et apporter les améliorations nécessaires au niveau de la santé maternelle et infantile à travers les États membres de l’OCI. Pour poursuivre efficacement l’action engagée dans le domaine de santé et promouvoir la coopération internationale, le Secrétariat général a décidé de tenir la Conférence Islamique des Ministres de la Santé sur une base bisannuelle. Création de l’Unité de Mise en Œuvre de la Santé (HIU) Conformément à la décision de la 3ème ICHM (Astana 2011) une Unité de Mise en Œuvre de la Santé a été créée au sein du Département de la Science et de la Technologie du Secrétariat Général à Jeddah. Les fonctions de la HIU incluent le suivi en continu du processus de mise en œuvre des résolutions et déclarations émanant de l’ICHM et les prestations de consultations d’expert sur les questions liées à la santé.
54
Partenariats internationaux pour prévenir et combattre les maladies Le Secrétariat général de l’OCI poursuit sa coopération avec l’Initiative Globale d’Eradication de la Poliomyélite (GPEI) dont le Secrétariat est basé à Genève, conformément au programme de travail bilatéral visant à renforcer la collaboration sur l’éradication de la poliomyélite, programme qui s’étalait sur 2009 et au-delà. Le Secrétariat général a également réussi à obtenir la promulgation d’injonctions religieuses (Fatwa) et à mobiliser un soutien politique et financier en faveur des campagnes d’éradication de la poliomyélite dans les États membres. L’OCI a poursuivi par ailleurs son étroite coopération avec le Fonds Mondial pour la Lutte contre le VIH/SIDA, la Tuberculose et la Malaria, conformément au Protocole d’accord (MoU) signé entre les deux parties en 2009. Le Secrétariat Général est également attelé à l’élaboration d’un Plan d’action commun avec le Partenariat Stop TB. Projets de Santé Maternelle et Infantile au Mali et au Bangladesh L’OCI et le gouvernement américain ont signé un Cadre de Coopération en 2009 pour mettre en œuvre des projets liés à la Santé Maternelle et Infantile. Actuellement, des projets de Santé maternelle et infantile sont mis en œuvre au Bangladesh et au Mali en collaboration entre l’OCI, l’USAID, d’autres partenaires internationaux et les gouvernements des deux pays. Autosuffisance en matière de production de vaccins et de médicaments Le Secrétariat général et les institutions compétentes de l’OCI ont déployé des efforts pour la promotion de l’autosuffisance dans le domaine de la production de vaccins et de médicaments dans les États membres. Ces efforts ont porté sur la coordination avec les fabricants du secteur privé et les partenaires internationaux concernés pour la participation d’experts des États membres de l’OCI aux activités internationales de renforcement des capacités le domaine de la production de vaccins et de médicaments. 55
Préparation du Programme d’Action Stratégique de la Santé : 2013-2022 Conformément aux décisions de la Conférence Islamique des Ministres de la Santé, le Secrétariat général de l’OCI, le SESRIC et la BID collaborent sur la préparation du Programme d’Action Stratégique de la Santé 2013-2022 qui fournira un cadre adéquat pour des efforts plus efficaces et une coopération internationale plus soutenue pour aborder les divers défis de santé auxquels les États membres de l’OCI doivent faire face. Plusieurs partenaires internationaux, dont l’OMS, l’UNICEF, l’UNFPA et le Fonds Global de Lutte contre le VIH/SIDA, la Tuberculose et le Malaria, ont été également établis sur l’élaboration du Programme d’Action. Changement climatique et Environnement Les défis de la dégradation environnementale et du changement climatique revêtent une importance croissante pour les pays de l’OCI. Le Secrétariat général et les institutions de l’OCI ont intensifié en conséquence leurs activités et programmes dans ce domaine. Adoption de la Vision de l’Eau à l’OCI La Vision de l’Eau à l’OCI a été adoptée par la Conférence des Ministres en charge de l’hydraulique tenue à Istanbul en mars 2012. La Vision de l’Eau à l’OCI donne un bref aperçu des divers environnements hydrologiques à travers les pays membres et les dimensions différentes des défis liés à l’eau auxquels ils font face. Elle souligne le rôle critique de l’OCI dans la promotion de la coopération parmi les États membres sur les questions concernant l’eau et sa capacité de mettre en commun l’expertise des différents pays avec leurs caractéristiques hydrographiques uniques. La Vision de l’Eau identifie non seulement les opportunités d’action concertée, mais propose également une feuille de route pour promouvoir la collaboration parmi les États membres sur tous les aspects liés à cette ressource. La Conférence des Ministres en charge a aussi adopté un ensemble de 56
recommandations pour la mise en œuvre de la Vision de l’Eau à l’OCI. La prochaine réunion Ministérielle se tiendra en 2013 et se penchera en particulier sur les actions de suivi. Label Bleu et Technologique Verte Le Secrétariat général de l’OCI travaille en étroite coordination avec le COMSTECH pour la préparation du Label Bleu de l’OCI sur les Technologies Vertes. L’étude de faisabilité est conduite par l’Université Malaisienne de Technologie (UTM) et sera financée par la BID. 12- INFORMATION : On peut dire sans exagérer que jusqu’en 2005, le Secrétariat général de l’OCI ne pouvait se prévaloir d’aucune réalisation importante en matière de dissémination de l’information. Il existait certes déjà un département de l’information au niveau du Secrétariat général ainsi que deux institutions spécialisées de l’OCI, à savoir l’ISBO (actuellement IBU) et l’IINA. En tout état de cause, l’Organisation n’a reçu aucune contribution de la part de ces entités. En conséquence, la majeure partie des activités était ignorée ou méconnue dans les médias internationaux. Le statut actuel de l’Organisation de Coopération Islamique au sein de la communauté internationale, la réponse et les réactions aux activités de l’OCI dans les médias internationaux sont aujourd’hui révélateurs de l’approche proactive de l’Organisation à l’égard des questions internationales, grâce à la politique médiatique adéquate adoptée depuis 2005. Pour la première fois de l’histoire de l’OCI, un vrai journal au véritable sens du terme est maintenant publié par l’OCI. La parution de la lettre d’information hebdomadaire constitue aussi une grande première. Le guide des médias est également une nouveauté à l’OCI. Voici quelques-unes des réalisations accomplies dans ce domaine: • La publication régulière d’un magazine trimestriel en langues arabe et anglaise. La version française verra bientôt le jour. • Une large couverture des conférences de l’OCI et des activités menées à l’intérieur et à l’extérieur du pays du siège, en sus d’un flux 57
de communiqués de presse suivant les développements de l’actualité internationale et au sein des pays membres. • La mise à disposition des informations pour leur insertion dans la nouvelle base de données de l’OCI et la mise en place d’une base de données sur les organes d’information et les journalistes dans les Etats membres et non membres visant à leur faire parvenir en temps utile les communiqués de presse de l’OCI. Un service de photos d’archive a aussi été créé. • L’impression de livrets et de brochures d’information sur l’ensemble des départements du Secrétariat général pour ventilation pendant les conférences. • La publication d’un guide des médias pour la première fois à l’OCI. • La production de documentaires sur l’OCI en coopération avec des partenaires médias. • L’élaboration d’un bulletin quotidien rassemblant toutes les informations sur les activités de l’OCI publiées dans les médias des Etats membres et au niveau international. • L’élaboration d’un bulletin hebdomadaire en ligne distribué à grande échelle. • La poursuite du processus d’archivage numérique des documents du Département de l’information et des relations avec les médias faisant appel au système WEBTOP. • En outre, et en réponse aux diverses demandes du public dans le secteur de l’information, une proposition portant sur la création d’une Chaîne satellitaire a été adoptée à la 9ème Session de la Conférence Islamique des Ministres de L’information (ICIM) et approuvée par le 39ème Conseil des Ministres des Affaires Étrangères (CMAE). Des réunions de suivi sont régulièrement tenues pour discuter des divers détails liés à la création d’une telle chaine, dont l’on attend qu’elle contribue au renforcement de la solidarité Islamique, des échanges intra-OCI et de la coopération dans les divers domaines, dont ceux de la culture, du commerce, de l’économie et du tourisme... • Création du Forum des Journalistes de l’OCI, qui sera basé en 58
Turquie. La création de ce Forum a été approuvée par la 39ème Session de Conseil des Ministres des Affaires Étrangères. • Lancement d’un Forum des Organismes de Réglementation de l’Audiovisuel basé en Turquie. Cet organe devrait servir de plateforme pour l’échange d’opinions sur le secteur entre les Organismes de Réglementation afin d’aider les pays en développement à améliorer leurs capacités dans ce domaine. L’établissement de cet organe a été approuvé par le Conseil des Ministres des Affaires Étrangères à sa 39ème Session. • La 9ème ICIM a lancé un appel aux États membres pour ouvrir un bureau de coordination médiatique à leurs propres frais à des fins de coordination et d’échange d’informations au niveau du Secrétariat Général et des instituions affiliées. La même question a été approuvée par la 39ème session du CMAE. • Développement d’un mécanisme pour traiter la question de l’Islamophobie dans les institutions médiatiques occidentales et au sein de l’opinion publique. 13. AFFAIRES JURIDIQUES Le travail sur les questions à caractère juridique au sein de l’Organisation de Coopération Islamique (OCI) a connu des développements importants depuis le Sommet Islamique Extraordinaire de Makkah en 2005 et l’adoption du Programme d’Action Décennal (TYPOA/PAD). Le 11ème Sommet Islamique, tenu à Dakar, en République du Sénégal, en 2008, a adopté la nouvelle Charte de l’OCI, qui a été signée et ratifiée par plusieurs États membres. Jusqu’à présent, cette nouvelle Charte a été signée par 51 et ratifiée par 25 États membres, La même période a été témoin de la signature et de la ratification par les États membres d’un grand nombre d’accords économiques et juridiques. Un certain nombre de nouveaux accords sont entrés en vigueur récemment, à savoir: 1- Protocole du Tarif Préférentiel du Système de Commerce Préférentiel (TPS-PRETAS) 5/2/2010. 59
2- Statuts de l’Institut de Normalisation et de Métrologie pour les Pays Islamiques (SMIIC) 27/5/2010. 3- Statuts de l’Union Islamique de Télécommunications 27/5/2010. 4- Règles d’Origine du Système de Commerce Préférentiel 9/8/2011. 14. DEPARTEMENT DE L’INFORMATIQUE Dans le monde d’aujourd’hui, l’importance de l’infrastructure informatique en termes de matériel hardware et de capacités logicielles conçus pour adouber les activités des entités de toute taille depuis les PME jusqu’aux administrations publiques et- ou les organisations et institutions internationales, est indéniable. Au moment de passer en revue les acquis du Secrétariat général de l’OCI GS, il faut toujours se souvenir de l’état pitoyable dans lequel se trouvait l’infrastructure informatique d’avant 2005. Cette comparaison permet de se rendre immédiatement compte que l’infrastructure informatique et le département concerné du SG de l’OCI sont assurément parmi les premiers bénéficiaires du processus de modernisation engagé et poursuivi depuis 2005. Avant 2005, le SG de l’OCI disposait d’une infrastructure hardware très médiocre comprenant un nombre limité d’ordinateurs obsolètes dont certains provenant d’un don de la Banque islamique de développement qui cherchait à se débarrasser de ce matériel dépassé. Le site Web de l’OCI sur Internet présentait un design d’amateur, était très peu fonctionnel et affligé d’une structure technique statique et simpliste par comparaison à un modèle dynamique qui permette d’accéder plus commodément au site de téléchargement. Il souffrait également du manque de compatibilité avec les navigateurs Internet les plus courants du marché. Le système de communication du SG était principalement basé sur le système fac-similé d’ancienne génération. À cet égard, les principaux acquis enregistrés depuis lors peuvent être récapitulés comme suit : - Un matériel informatique et une infrastructure logicielle entièrement nouveaux ont été mis en place au cours de ces dernières années et cette infrastructure a été régulièrement mise à niveau pour en remplacer le 60
matériel et le logiciel démodés par de nouveaux produits du marché épousant étroitement l’évolution et les nouveaux développements dans la branche. - Un nouveau design du site Web de l’OCI a été créé avec une programmation dynamique permettant l’accès à distance, une compatibilité à 100% pour tous les navigateurs Internet et un niveau de sécurité maximum contre le piratage informatique et autres types de logiciels malveillants. Ce design et cette présentation du site Web sont régulièrement revus et le service informatique est sur le point de lancer une nouvelle mise en page, conçue pour mieux accompagner les besoins grandissants et changeants du SG de l’OCI. - Conformément aux décisions du COMCEC, un nouveau site Web dédié à la filière du coton a été conçu. - Le système de communication de l’OCI a été complètement rénové avec l’acquisition d’un équipement moderne qui permet la distribution automatique du courrier entrant et sortant aux bureaux concernés sous format numérique ainsi que son stockage dans un système d’archivage électronique nouvellement conçu. - Un système d’archivage numérique <Documentum’ a été mis en place. - Un système d’archivage visuel, comprenant des photos, des vidéos et autres matériaux, a été conçu et mis en place. - Une bibliothèque a été établie pour la première fois dans l’histoire du SG de l’OCI et est gérée électroniquement. En outre, son système de catalogage a été numérisé et conçu de façon à relier la bibliothèque au site Web de l’OCI. - La connectivité Internet a été acquise via une connexion sans fil avec des vitesses de débit bien plus grandes. - Sous l’égide de l’OCI, une Équipe de Réponse Informatique de Secours (OIC-CERT) a été établie pour faciliter le partage de l’information sur les problématiques courantes liées à la sécurité des TIC et assister les pays membres sur l’acquisition de la connaissance technique nécessaire et de l’expertise voulue quant à la cybersécurité. Par la suite, OIC-CERT a obtenu le statut d’Institution Affiliée à l’OCI en vertu de la Résolution 61
INF-36/2 adoptée par la 36ème Session du CMAE tenue à Damas, en République Arabe Syrienne. - Pendant le processus de déménagement et d’emménagement au nouveau siège construit en 2009, la nouvelle infrastructure informatique et le nouveau réseau ont été mis en route avec succès. - Un Portail Intranet de l’OCI appelé « OIC-GATE », a été développé en interne.
62
CONCLUSION « Le monde islamique a de tout temps aspiré à recouvrir sa place d’antan et n’a de cesse œuvrer pour rattraper le progrès enregistré par la communauté international en s’attelant à résoudre ses problèmes contemporains et à consolider le développement dans tous les aspects de la vie. Le monde islamique a toujours été soucieux de tirer profit des valeurs et des principes de liberté, d’indépendance, de bonne gouvernance et de justice, et de renforcer les principes des droits de l’homme afin que les Musulmans puissent aussi cueillir les fruits du progrès et de la prospérité » Ces lignes ci-dessus sont prises de la vision du Secrétaire général de ce qu’est la réalité du monde islamique au début du XXIème siècle. Pour se conformer à cette vision, la réforme de l’Organisation de coopération islamique était impérative. L’adoption du Programme d’action décennal de l’OCI (PAD) fut un tournant dans le développement de la Oummah et la revitalisation du rôle de l’OCI à tous les nivaux, L’OCI a fait de grands pas en avant, d’abord, en adoptant la nouvelle Charte qui ouvre grandes les portes sur la modernité et les valeurs mondiales et englobe les principes et les objectifs conformes aux dispositions du PAD. Ce livret est un abstract sur les initiatives et les efforts entrepris au Secrétariat général avec l’appui des Etats membres de l’OCI dans l’accomplissement de la mission et de la vision ci-dessus exposée. Nous sommes convaincus qu’il servira de document important retraçant tous les succès réalisés par notre Organisation.
63
www.oic-oci.org