non:assaraj prÊnom :omar superficie d’intervention:35000M2 at e l i e r : m . h a o u c h r a c h i d
a n n ĂŠ e u n i v e r s i ta i r e 2 0 1 9 - 2 0 2 0
S’implanter dans un terrain accidenté n’est pas considéré comme une méthode contemporaine. L’histoire de l’urbanisme se fond sur deux méthodes de s’implanter dans un terrain que ça soit sur un terrain plat ou sur un terrain accidenté, les deux ont leurs propres représentations symboliques par rapport à l’histoire de la civilisation et du pouvoir qui mettent fin aux problèmes d’insécurité et du confort thermique. Ils représentent la réponse à la nécessité de la croissance de la ville sous la pression démographique chose qui donne une extension à la ville. C’est un mouvement qui ces développés depuis les oppida durant la protohistorique passante par les castra durant le moyen Âge ou les cités romaines qui sont devenues étroites que ça soit au niveau des plaines ou des vallées.
Quand on parle de l'histoire de l'urbanisme espagnol au Maroc, on ne peut pas parler de l'existence d'un plan antérieur. Il n'existait pas au début de cette intervention aucune haute autorité coloniale intéressée à déterminer une politique urbaine ou architecturale. Pedro Muguruza, directeur général de l'architecture, établit une ligne directrice générale pour "ordonner" une sorte de plan d’aménagement à exécuter sur les villes du protectorat. L’urbanisme des nouvelles villes de la région du Rif est le résultat de différents facteurs qui offre l'image d'une certaine unité qui est apparente est déterminé par l'application au Maroc des idées d'urbanisme en vigueur. Cependant, dans la très grande majorité des cas, les villes connaissent une nouvelle construction, en particulier dans les régions du Rif et de l'Orient avec l'apparition d’un réseau urbain qui se constitue d'abord d’un camp militaire qui doit être construit (ou un bureau de l'administration coloniale), et puis la ville se développe orthogonalement comme si c’était un camp romain rectangulaire avec deux rues qui se croisent au centre. Plus tard, à côté du camp (ou à l'intérieur), et après son agencement en grille, plusieurs blocs de maisons de la ville civile sont attachées côte à côte en occupant un parcellaire plat ou avec une pente douce de 0% à 10%. Après l’indépendance du Maroc en 1956 la ville d'Al Hoceima a continué son développement urbain en suivant le relief en allant sur des terrains qui ont une pente assez légère de 10 % à 20 % avec une faible insertion sur le site jusqu’à en avoir une saturation au niveau du foncier à faible pente. En 2007 la ville a connu le lancement du premier projet urbain cas du projet Badis qui se trouve sur un terrain en forte pente et qui va offrir une extension à la ville afin de pouvoir absorber l’ensemble de ses habitants. Le projet possédait plusieurs critères qui allait assurer sa réussite comme sa situation à proximité du cœur de la ville, il assure la mixité sociale avec la présence du logement social, moyen standing, haut standing et des villas, sans oublier le paysage qui pouvait offrir avec une vue panoramique sur mer. Mais l’élaboration du plan-masse de cette opération était insatisfaisante vis-à-vis du site d’intégration car il ne respecte pas le paysage naturel du terrain ni la loi 66-12 qui exige les architectes à suivre le terrain. Cependant; Quel est l’architecture en pente ? Comment on peut intégrer le projet dans le relief d’une façon optimale ?
Fig. 6 : Croquis d’un habitat sur pente
Fig. 7 : Croquis d’un habitat sur pente
Fig. 8 : Croquis depuis quartier Mamocha à Al-Hoceima
Les paragraphes qui suivent présentent la méthode de recherche utilisée pendant l’élaboration de ce mémoire, il passe en revue dans un premier temps l’architecture en pente et la façon de l’aborder. C’est grâce à cette démarche qu’il sera possible de comprendre la façon dont laquelle on peut intervenir sur la ville d'Al-Hoceima sans ruiner son paysage et d’en arriver à l’interroger et à le comprendre afin qu’il fonde et inspire la création du projet d’architecture. Dans un deuxième temps, ce cheminement a mené au développement d’une démarche à suivre afin d’assurer une insertion idéale aux sites qui se trouvent dans une pente importante pour enfin permettre d’en arriver, dans un troisième temps, à montrer l’effet recherché – discrétion du projet dans le paysage – et d’assurer un paysage de Co visibilité vis-à-vis à la mer. La démarche considère plusieurs composantes générant le caractère identitaire de l’habitat en pente en général et le droit à la mer en particulier. Les notions de lecture du relief et de la composition architecturale où le projet s’insère servent ainsi de ligne directrice pour l’élaboration du projet.
Dès qu’on s’éloigne par la mer, on s’aperçoit vite que Al Hoceima, est construite sur une colline. Quand on se balade et on traverse ses escaliers et rampes, on réalise à quel point la ville est pentue. On s’est souvent retrouvé perdu par la représentation en plan, qui montre une ville à plat, alors que Al Hoceima possède un entrelacs de chemins en relief. C’est donc bien en 3D qu’il faut appréhender la ville. La conception des projets à Al Hoceima a été produite sur des terrains qui ont été imaginé plat. La topographie, le relief, la montagne, la colline, la nature ... n’ont pas était pris en considération lors de la conception. Le plan-masse des projets semble être réussi mais en ajoutant la 3ème dimension qui est le site on obtient un projet insatisfaisant et fonctionnel qui dénature le paysage et déforme la colline.
Fig.9 : Villa Tugendhat réalisé par Mies Van Der Rohe
Fig.10 : Couvent de la Tourette, Éveux (Rhône), 1953, réalisé par Le Corbusier
Fig.11 : Lovell Beach House réalisé par Rudolph Schindler
Fig.12 : La maison Louis Carré réalisé par Alvar Aalto
L’Homme avait toujours fui de s’installer dans des terrains qui ont un parcellaire et une topographie aléatoire. Dans le début du XXème siècle, les architectes ont connu des interventions sur des terrains en pente, mais étant donné qu’on avait plusieurs cas particuliers qui se mettent en contradiction avec toute sorte de solution unificatrice et reproductible sur cette thématique, les architectes ont expérimenté la pente en négligeant la réalité rustique du sol qui s’exprime par plusieurs pensées. Selon Mies Van Der Rohe le décollement du sol produit par plots ou par pilotis (Le Corbusier) qui s’adapte aux pentes, prendra la forme de bâtons qui compensent les reliefs du terrain. Donc on est plus face à une architecture de pente mais à une structure d’adaptateurs qui permettront l’insertion d’un volume quelconque à n’importe quelle configuration de terrain. Cette tendance qui consiste à traiter le volume d’une manière séparer du site s’oppose à la réflexion sur le fait d’adhérer ou à entailler le terrain. Schindler adoptera une solution médiane du contact du volume avec le terrain c’est-à-dire qu’il n’a eu recours ni à l’excavation du sol, ni l’installation d’une structure à longues béquilles avec un sol inexploité, la solution que propose Schindler est légère et aérée qui consiste à créer un édifice qui s’installe au-dessus du relief : « au lieu de creuser la colline, la maison se tient sur la pointe des pieds au-dessus d’elle ». Quant à l’architecte Aalto, le crantage est une méthode utilisée pour retenir les volumes en cascade qui ont été réalisé par des gradins de faible hauteur (environ 20 cm) le soulèvement continu du sol en ne maçonnant que la contremarche ou bien l’arrachement en maçonnant également une partie de la marche. - L’intervention des architectes du mouvement moderne sur la pente n’est pas similaire, il y en a qui ont négligé la pente en installant des pilotis ou des plots afin d’insérer n'importe quel volume universel sur un terrain particulier (le cas du Corbusier et Mies Van Der Rohe et Schindler). On trouve aussi des architectes comme Aalto qui ce sont insérer dans la pente mais on la considérant comme un inconvénient dans le site et un danger et il a employé des gradins pour se protéger de l’inconvénient.
Pour intégrer une morphologie urbaine dense dans une pente, faut prendre en considération deux dimensions spécifiques : - La première c’est le tracé du maillage viaire qui doit être dans les normes des pentes acceptables ; c’est-à-dire que la pente doit pas dépasser les 12% et doit desservir l’ensemble des niveaux habités. Les rues en pente qu’on voit aujourd’hui dans les communes urbaines et rurales au Maroc ce sont des rues qui montent et descendent c’est rare ou on trouve que la voirie est parallèle aux courbes de niveau. - La seconde c’est la dissymétrie des prospects qui compte parmi les particularités les plus importantes de l’urbanisme de pente. Elle permet d’obtenir une densification importante tout en permettant à chaque niveau qu’il soit posé sur le sol et afin que chaque unité d’habitation bénéfice des vues offertes par le site, d’une inertie thermique et des orientations optimums. - Le programme défini par le promoteur peut être un handicap pour l’architecte car en fin de compte c’est la nature du site qui va définir sa capacité d’absorbation d’unité d’habitation, ainsi que les règles des documents d’urbanisme qui sont conçues pour une généralité des projets ne pourront que nuire pour les projets qui se trouvent dans des terrains a forte pente.
La liberté du choix du niveau d’entrée et du sens de circulation vertical était considérée comme un bouleversement pour l’architecture du XXème siècle. Cette architecture en pente a donné à la place de voiture une nouvelle disposition, elle se trouve au-dessus du projet ou au-dessous. Aujourd’hui la place de la voiture dans les projets contemporains connaît un détachement en éloigne la voiture de l’habitat. L’organisation des circulations verticales donne à l’architecte un choix assez divers qui doit être pris en considération dès le premier jour de la conception d’un projet en pente.
analyse inventive uRBANISATION d’AlHoceima : La conquête en pente
uRBANISATION d’AlHoceima : La conquête en pente
villa isolĂŠe - type 1 -
perspective générale
ambiance intĂŠrieure