Un faux passeport pour un faux témoin
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foc..lÏrriIé de kI pas- 3 du passeport fourni par le mini....... français d. l'Intérieur il EI-Slddiq, barbouH syri.nn., et témoin à charge contre son pays, qu'il accuse d 'avair commandite l'auallinat d. Rafic Hariri.. Rebaptisé pou.l'occasion Sami AISaid, il est aussi devenu, dans la foulée, citoyen tchèque. S' il voulait braumer les piSNS, c'•• t raté.
20 10
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pent dans le quartier, au grand dam des rivera ins. Tous les six. mois, ses anges gardiens l'accompagnent à la préfecture pour renouveler scs papiers. Au début 2008, il s'évanouit à nouveau dans la nature. Gérard Sapt, député et président des Amitiés francD-syriennes, s'étonne de cette soudaine disparition. Il écrit à Kouchner, à Dati, alors garde des &eaux. Après tout, le mandat d'arrêt court toujours. Aucune réponse, personne ne sait rien.
Protection française
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France, où il a reçu l'assurance qu'il ne serait pas inquiété. Sans douté grâce à Chirac, qui cn veut à mort aux Syriens, tenus pour responsables de la mort de son généreux ami. Mais, patatras, en octobre 2005, le Liban lance contre EISiddiq un mandat d'arrêt in~ t.ernational, avec l'accusation, notamment, de raUI témoignage, et même de complicité d'assassinat. Impossible pour les Français de ne pas jouer le jeu. El-Siddiq est arrêté, puis vil.e relâché. Malgré les garanties données par le Liban, lajustice françnise refuse l'extradition vers ce pays où il risque la peine de mort. Une juge libanaise fait a lors le voyage de Paris pour j'entendre. Echec: elle reprendra l'avion au bout d'une semaine san9 avoir pu le rencontrer. El-Siddiq est installé avec sa petite famille dans un pavillon à Chatou (Yvelines), couvé par une armée de poulets qui cam-
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du 19 m
néficie le régime de Damas au Liban. See déciMations permettent d'e nvoyer quatre généraux en prison. Puill El-Siddiq dispara1t dans le!! sables - direction l'Arabie Saoudite ct MarbeUa, en Espagne - avant de réapparattre
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îné
nistre Rafic Hariri, milliardaire et in.time de Chiruc, Il pu échapper à lajll8lice libanaise (et in· ternationale ...) g râce à J'extrême obligCflncc des services secrets français. L'histoire de Mohammed El-Siddiq, barbouze syrienne, commence le jour même de l'altentat. Té· moin· spontané., il csten fait pusé sve<: armes et bagages dans le dan Hariri. Il charge son pays d'origine et aœuse de complicité les soutiens dont bé-
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N témoin capital de J'assassinat, à Beyrouth, il y a U cinq ans, de J'ex·Premier mi·
Les mois passent. Et l'on ap· prend que ce drôle d'oiseau a été arrêté dans les Emirats, en possession d'un faux passeport tchèque. Des papiers, explique· t-il alors, qui lui ont été fournis par les services français. Après un court séjour à l'ombre, il s'éclipse une énième fois. Interrogé par ~ Le Canard" sur ce soutien logistique d'un genre particulier, le cabinet d'Hortefeux, choqué, a fait savoir, que • rien. ne permettait d'etayer de telles allégations -. Le ministère aurait pu admettre que la France n'était pas pressée de voir son ancien protégé témoigner au procès. Car des pans entiers de l'accusation se sont effondres. Sor-
tia de prison, les quatre généraux libanais ont à leur tour porté plai nte contre EI-Siddiq pour faull: témoignage. Et de l'eau a coulé sous les ponts: Bachar El-Assad a eu les honneurs de la tribune officielle lors du 14-Juillel2OO8, et c'est à Damas que les services français ont rencontré plusieurs fois les Iraniens pour négOCIer la libération de Clotilde Reiss. Alors, un tel emmerdeur qui viendrait raconler qu'il a pu passer au travers des mailles du filet grâce à la. France, cela ferait mauvais genre. Et, a près avoir dû obéir à Chirac comme ministre de l'Intérieur, Sarko devenu président a reçu cette affaire en héritage de son prédêcesseur. Lequel est lOujours hébergé à litre gracieuI dans un appartement de 403 m', face au Louvre, appartenant justement au clan Hariri. On n'en sort paa ... Brigitte Rossigneux