Prague, hiver 2010

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Prague.

Il est des noms de villes qui font rêver. Casablanca, ville mythique du cinéma. Londres, ville martyre Berlin, également, mais également symbole de résistance, de liberté, si on y ajoute le suffixe «ouest». Mais aussi ville de nombreux drames réels ou imaginaires des années de guerre froide. Vienne, une ville qui a longtemps marqué l’ Europe de son empreinte, au même titre que Paris, mais de deux manières bien différentes. Pour ma part, cette ville restera celle du troisième homme. Prague Lorem ipsum dolor sit amet, ligula suspendisse nulla est pretium, rhoncus tempor placerat fermentum, enim integer ad vestibulum volutpat. Nisl rhoncus turpis est, vel elit,

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Prague. Je l’ ai d’ abord découverte à travers les yeux de Victor Sackville, agent de sa Très Gracieuse Majesté, James Bond des années noires, 14-18. Une ville mystérieuse aux tortueuses venelles, et aux palais somptueux. Ensuite, vinrent certains épisodes de Maigret, la période Bruno Cremer, bien sûr, dont certains épisodes y ont été tournés, d’ après la rumeur. A tout ceci vint s’ y poser une force qui m’ a souvent fait bouger: mon imaginaire. Car, si j’ ai essayé de me renseigner sur la ville, non pas à l’ aide d’ internet, non pas à l’ aide d’ organismes officiels, mais à l’ aide des paroles de gens y ayant vécu, habité, pour leurs opinions totalement subjectives, cela a presqu’ été peine perdue. Alors seuls sont restés mes rêves. 2


Qui m’ ont conduit à choisir une période allant à l’ encontre de toute logique, du moins en apparence. Fin Novembre, début Décembre. Je rêvais sinon d’ une nuit continue, du moins de jours gris, sans lumières, plongeant la ville dans une sorte de torpeur, de non existence. Je rêvais d’ obscurité dès le milieu de l’ après-midi pour mieux profiter des ambiances des sombres venelles, propices à toutes les folies. Je rêvais de jours qui n’ arrivent pas à se lever pour photographier des fantôme errants au milieu d’ une matinée grise.

...

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... Ces ruelles, à la nuit tombées, sont devenues encore plus tortueuses, ce fleuve, qui sépare la ville en deux parties historiques distinctes, devint encore plus mystérieux, ce pont légendaire, mille fois représenté devint une espèce d’ espace hyper-temps, reliant deux réalités distinctes, une sur chaque rive, telle une passerelle sur le Stix, et, la plupart du temps, impossible à distinguer de l’ une à l’ autre, comme séparées par des années lumières ou simplement une nuit plus noire que noire. ...


... C’ est à ce moment que de nombreuses choses peuvent se passer. Un fantôme croisé, bousculé, un moment plus tôt dans la nuit ouatée de neige, forme informe dans un épais uniforme anti-froid, peut se révéler être une charmante superbe, qui m’ a confié une bien triste histoire, au coin d’ un comptoir, anonyme parmi les anonymes d’ une de ces nuits là. Et certaine de ne jamais me revoir, moi un touriste perdu parmi tous les autres. ... ... Le bar était un de ces lieux improbables, directement issu de ce qui pour moi est la nuit des temps, droit des sixties. Un long tuyau, garni par la voix rauque d’ une chanteuse qui pouvait donner l’ illusion de s’ être perdue dans un Cuba des années cinquante. ...

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... C’ est dans cet ambiance que j’ ai vu ma charmante, entendu son histoire. ... Depuis longtemps, elle voulait lui faire découvrir «sa ville». Celle qu’ un simple passant aurait du mal à découvrir. ...

... Cette fin de journée fût comme un raccord de cinéma, un lien entre «Ma Prague» et «Sa Prague». ... 6


...

...

Son histoire était incurablement romantique. D’ un romantisme très post-

En avance sur l’ heure d’ une invitation, j

moderne, car son dieu tutélaire était

avais poussé une porte un peu au hasard,

internet et la webcam.

un peu attiré par les escaliers à descendre

...

pour entrer, un peu attiré par de faibles échos de cette voix féminine qui reprenait des tubes d’ années pas si récentes que cela.

...

... Et voici donc l’ histoire de celle dont ce jour qui ne voulait pas se lever aurait du être «la» journée, celle d’ enfin toutes les espérances. ...

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... Ce jour, cela faisait longtemps qu’ elle l’ attendait. Peut-être était-ce un signe d’ envie d’ engagement. ... ... Il doit passer la chercher pour aller dîner. Elle a décidé de rester dans son appartement et de dîner d’ amour et d’ eau fraîche. ...

... Et donc la nécessité d’ éveiller, quasi immédiatement, le désir dans son regard ... 8


... Je suis reparti vers le vernissage auquel j’ étais attendu. Une galerie dédiée à la photo, honorait l’ une de ses artistes. L’ une de ses artistes. Une femme photographe. Son nom: Gabina Fárová. ...

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... En rentrant vers mon logement, entouré d’ un quasi blizzard, je suis repassé devant ce bar musical pour, au passage, être accueilli par les accents d’ un vrai concert. Ma curiosité m’ a incité à pousser à nouveau cette porte . Le public était différent, la chanteuse transformée: une autre tenue, maquillée façon années ’80, ...

... J’ y serais bien resté jusque tard dans la nuit, le petit matin étant trop loin pour même y penser, mais du travail m’ attendait le lendemain ... ...

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... Je suis venu à Prague avec des créations d’ une styliste Bruxelloise et dois les photographier dans des décors de mon choix. ...


Si ces quelques lignes vous ont parues disparates, voire

cessions. Ensuite vint l’ idée de créer un livre à partir

décousues, c’ est normal.

de rien, juste une idée de présentation finale, de

Si les photos qui les illustrent vous ont parues tout aussi disparates, collants à peine au texte, c’ est normal. Si les pages qui précèdent vous ont laissé sur votre faim, c’ est normal. Si ce livre vous a paru bien mince, c’ est normal.

réaliser la prise de vues nécessaire à sa réalisation. «La prise de vues», parce qu’ il s’ agirait d’ une histoire dont j’ aurais écrit le scénario. Mais une fois les chiffres alignés, je me suis rendu compte que cette solution allait me prendre énormément de temps. Pour patienter, j’ ai alors pensé réaliser une série de «petits livres» à faible budget, découpant mes archives en périodes, et permettant ainsi de créer des albums dont la présentation aurait été le fil rouge.

Oui, normal, normal, normal, normal.

Et en triant mes photos, j’ ai réalisé que j’ avais sous la main le matériel pour créer une histoire. Mieux, j’

En fait c’ est une version «digest» d’ un livre qui

avais une histoire imaginaire qui allait avec les photos.

sortira d’ ici peu.

Elle était déjà sur mon blog. Certes, il faudrait la

Le projet a commencé il y a déjà pas mal de mois, en

compléter, l’ étoffer, mais j’ avais une base de travail.

pensant à la création d’ un livre voulant synthétiser

Il me suffisait alors d’ en parler avec les graphistes qui

mon travail de ces dernières années. Mais je n’ arrivais

me réalisent mes visuels, de se mettre au travail pour

pas à créer un fil conducteur à travers toutes ces

réaliser la mise en page. 12


Ce que vous avez sous les yeux est juste une rapide création par mes propres moyens, trop impatient que je suis d’ avoir quelque chose à montrer. Mais, d’ ici quelques semaines, la première version électronique sera en ligne. Ensuite viendront les versions papiers,

Pour cela il vous suffira de suivre l’ évolution en ligne, sur mon site, onglet «projets» Ombres et lumieres contact

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