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ÉCRAN OU PAPIER LE BOUQUIN AG@CE LE E-BOOK

C’est une bataille page à page. Aux résultats plus ou moins inattendus. Et cette année 2023 laisse entrevoir un nouveau chapitre dans le suspense qui oppose la liseuse électronique et le petit bouquin imprimé sur papier que l’on glisse dans sa poche.

Peter Fortham

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Le confinement sanitaire des deux années de Covid devait, dit-on, favoriser la vie en numérique sur écran tout format pour toute activité. Riche de quelques succès, « la lecture en boîte », comme le dit joliment un responsable du groupe Editis, n’a pourtant pas conquis tous les regards. Si la vente de liseuse numérique progresse (quelques millions de mini-écrans), elle ne grignote pas l’attachement d’une énorme majorité des lecteurs au livre, notamment de poche. En France, poser la question du nombre d’acheteurs et d’utilisateurs de liseuses relève presque du secret de fabrication. Comme le nombre d’ouvrages réellement lus en piochant dans ces bibliothèques portatives. Amazon est aux abonnés absents. Comme tous les autres, jusqu’au pionnier suisse PocketBook. Plus que jamais, l’artisanat plus ou moins industriel du livre fait de la résistance. Dans leurs campagnes de promotion et de publicité de leurs auteurs, les maisons d’édition continuent de mettre en avant le format papier. En « produit d’appel ». Plus que jamais, c’est le temps de la vigilance : le format (toutes collections confondues), le contenu (répartition des droits d’auteurs), la fabrication (coût et transport du papier), l’écologie (impact sur l’environnement)… Au final, c’est quand même de lecture qu’il s’agit. Vaste programme. Surtout quand le jargon administratif s’en mêle dans un courant d’air de rapports pour conclure en prise de tête sur les habitudes des lecteurs français. Exemple : « Ils lisent autrement et dans un cadre de mutation générale des pratiques de lecture. » Faut-il le lire pour le croire ?

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