On Parle 237

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N° 009 05/11/21

POLITIQUE

FAITS DIVERS

APPEL DE LA LEKIÉ : LA CLASSE POLITIQUE RÉAGIT

VIOLENCES CONJUGALES, MARABOUTISME ET VIOL DE TROIS ENFANTS DE 1, 3 ET 5 ANS : UNE FEMME DEMANDE LE DIVORCE ET PORTE PLAINTE CONTRE SON MARI.

TOURISME LE TOURISME SEXUEL CONTINU DE BIEN SE PORTER

SANTE

ÉCONOMIE

QUATRES MORTS DANS UNE EPIDEMIE DE CHOLERA

RENCONTRES FRATERNELLES : APRÈS LE SUD, VOICI L’EST

CULTURE LES CANAL D’OR VUS PAR DES INTERNAUTES


CULTURE

LES CANAL D’OR VUS PAR DES INTERNAUTES La 13ième édition de la cérémonie de récompenses baptisée « CANAL D’OR », s’est déroulée ce samedi 30 octobre 2021 au Best western hôtel à Douala. Rappelons que c’est une cérémonie qui récompense chaque deux ans des artistes camerounais et africains qui se sont démarqués par leurs œuvres pendant ladite période. Placée sous le thème « démasquons nos talents », c’est au total 21 trophées qui ont été distribués au cours de la soirée. Si promoteurs, artistes et invités se sont dits satisfaits du déroulement de la soirée, beaucoup d’internautes par contre sont restés sur leur faim. Pour bon nombre d’entre eux, la soirée n’a pas tenue toutes ses promesses, « il y a eu beaucoup de couacs et de manquements ». Comme la bouche des camerounais ne se ferme pas alors, voici d’après les internautes les faux pas de cette édition : • Un podium pas adapté à la circonstance. Il y avait tellement de jeu de lumière qu’on se croyait dans une vulgaire boîte de nuit de la place peut-on lire sur la toile. Le podium ne reflétait pas le prestige d’une cérémonie de telle envergure. • La mauvaise qualité des images diffusées : avouons-le, la qualité des images n’était vraiment pas au top ! Là on avait même de la peine à reconnaître les visages qui défilaient à l’écran. Canal 2 a habituée ses téléspectateurs à une meilleure qualité d’image. Beaucoup ont accusé le trop plein de lumière dans la salle. • Des sorties controversées des artistes. Entre la prestation peu appréciée de l’artiste MIMIE et le discours jugé provocateur de l’artiste TENOR à la réception de son prix, les internautes ont estimé que les artistes manquaient pour la plupart de prestance, d’éloquence. • Un public jugé amorphe. Pas de réactions lors des prestations des artistes ou même lors de l’appel des lauréats. Ils étaient trop dans le « comportement » « zéro applaudissements dans la salle, alors que Yaoundé met souvent le feu ! » lit-on sur Facebook. • Des stars jugées trop extravagantes dans leurs habillements. C’est le cas de la célèbre Coco argentée. Des tenues pas assez adaptées à la circonstance pour certains, trop de flops vestimentaires. Comme d’habitude, les lauréats n’ont pas fait l’unanimité auprès du public. Pour certains, il y en a qui ne méritait pas, qui ont juste profité des largesses des membres du jury. D’autres par contre le mérite a primé lors des remises. Un point qui a réussi à mettre tout le monde d’accord ? Les magnifiques prestations live des artistes chanteurs Jacky Kingue et Kameni qui ont su mettre le feu dans la salle. Et vous, quelles sont vos impressions ? Quelles suggestions pouvez-vous faire pour améliorer les prochaines éditions ? Vos réponses en commentaires ! BINDE Wilfried

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ÉCONOMIE

RENCONTRES FRATERNELLES : APRÈS LE SUD, VOICI L’EST En dépit de la controverse soulevée par une rencontre organisée à Ebolowa à l’initiative des membres du gouvernement, originaires de la région du Sud il y a deux semaines et manifestement requinquée par le débat qui polarise l’opinion sur le risque d’un repli communautaire plus prononcé du fait de telles initiatives, l’élite de l’Est a réuni samedi dernier à Batouri (département de la Kadey) pour trouver une solution à son développement. Les Rencontres fraternelles et familiales de la région l’Est, aura été très peu médiatisé. La première édition avait eu lieu en 2018, s’en défendent les initiateurs. Mais cette relance après trois ans est loin d’être un hasard. Alors que les signaux d’une explosion sociale s’allument à l’échelle du pays avec la multiplication des revendications des populations relativement à l’accès aux services sociaux de base (eau potable, électricité et routes) qui sont encore un luxe pour l’immense majorité des habitants de l’Est, l’élite de la région voudrait certainement anticiper d’éventuels mouvements d’humeur de la population. Le choix de Batouri est d’ailleurs loin d’être anodin, tant c’est dans cette ville que l’on a enregistré ces dernières années le plus grand nombre de manifestations contre les délestages électriques. Chef de file de cette initiative qui, surclasse pour beaucoup le conseil régional en matière d’élaboration de la politique de développement, le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative (MINFOPRA), Joseph Lé, annonce des rencontres de même nature dans d’autres circonscriptions administratives de la région pour mobiliser autour de la dynamique ainsi (re)lancée. Celles-ci déboucheront sur l’organisation, au premier trimestre 2022, d’un « forum pour le développement de la région de l’Est ». Il assure qu’après les rencontres en cours, les siens et lui auront « une photographie plus exacte et des données précises qui vont permettre de poser un diagnostic sans complaisance pour envisager des solutions adaptées, non seulement à chaque problème mais aussi à chaque environnement/contexte », en vue du développement de l’Est. Région du bois et des pierres précieuses, l’Est qui ne dispose pas pour l’heure d’une véritable unité minière fait partie, avec l’Adamaoua, l’Extrême-Nord et le Nord, des zones d’éducation prioritaire. « Comment s’imaginer que depuis toujours, la région de l’Est, qui contribue à plus de 15% au PIB, reçoit paradoxalement la plus faible dotation des allocations budgétaires au titre du Bip, oscillant entre 1 et 2%, alors qu’il s’agit d’une région où tout est à faire dans tous les domaines ?», s’étaient interrogés les élus.

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FAITS DIVERS

VIOLENCES CONJUGALES, MARABOUTISME ET VIOL DE TROIS ENFANTS DE 1, 3 ET 5 ANS : UNE FEMME DEMANDE LE DIVORCE ET PORTE PLAINTE CONTRE SON MARI. Ce qui se passe au quartier des chiens à Edéa depuis quelques heures est digne d’un film sur lequel l’on devrai donner une prime aux oscars de Monaco. Une maman de trois enfants âgés respectivement de 5, 4 et 1 an, Barbara dit ne plus vouloir de Georges comme époux. Elle s’occupe toute seule des charges du ménage. Son époux qui n’est pas en activité est aussi une charge pour elle. Affirme-t-elle. “Depuis que j’ai épousé cet homme, je suis constamment victime de violences conjugales. Je suis fatiguée, mon corps souffre. Il m’a déjà cassé une dent et quand on fait l’amour, s’il n’utilise pas un tuyau a gaz pour me fouetter, il me serre le coup tellement fort que parfois je perds connaissance et je me réveille quand il a fini. Si je reste avec lui, il peut me tuer. Je veux divorcer”, a-t-elle affirmé. L’on peut croire que le comportement sadomasochiste du bon homme s’arrête la mais la suite est encore désolante. Effectivement le mari en plus d’être extrêmement violent, il est aussi accusé de sorcellerie avec la complicité de son pasteur. Elle affirme qu’il n’y a plus rien à faire. “Nous avons été emportés par le coup de foudre et nous nous sommes engagés dans une relation sans se connaître au préalable” a-t-elle ajouté. Le couple s’était pourtant marié en 2017 et avait acquis un terrain par la suite pour y bâtir sa maison. Quelques temps après leur mariage, il serait devenu distant envers son épouse “tout l’énervait à la maison”, affirme-t-elle. Les examens médicaux n’ont pourtant révélé rien d’anormal entre les époux. Les problèmes commencent en 2019 lorsque Georges intègre une église réveillée. Après des nuits de prières, la relation va se tendre lorsque Armand demande à son épouse d’aller voir un marabout. Alors que la dame s’attend à voir une personne mystérieuse, grande a été sa surprise de constater que c’était le pasteur de son mari qui s’était transformé en marabout. Et lorsqu’on croit que le pire est passé, c’est ce qui crée l’indignation et la colère quand la jeune dame découvre ce matin en rentrant du marché, son mari en plein acte sexuel avec leur fille 3 ans. Horrifiée elle pousse un cri strident qui alerte les voisins et aussi tôt tout le poteau rose mis à jour dans lequel il avoue qu’il le faisait aussi sur les deux autres filles âgées de 1 et 5 ans, Georges reçois une bastonnade digne d’un règlement de compte à la façon d’un cartel mexicain. Sauvé de justesse par quelques âmes de bonnes volontés, il est conduit au commissariat et sera traduit en justice pour des faits d’outrage à la pudeur sur un enfant de 1, 3 et 5 ans, suivi de viol et aussi de violences conjugales aggravées. L’homme est resté sans mot dire et a tout simplement décliné la compétence du tribunal.

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SANTÉ

QUATRES MORTS DANS UNE EPIDEMIE DE CHOLERA Les autorités camerounaises ont confirmé la propagation d'une épidémie de choléra dans les régions du Centre et du Sud-Ouest du pays, après l'enregistrement de 27 cas positifs et quatre décès. Selon un rapport publié, mardi, par le ministère de la Santé publique, les quatre décès de choléra ont été enregistrés parmi des pêcheurs à l’hôpital du district de Bakassi dans la région du Sud-Ouest. Deux régions du Cameroun sont frappées par l’épidémie à deux mois de la Coupe Africaine des Nations (CAN). Les autorités sanitaires du pays ont invité, par ailleurs, les populations à la prudence et au respect des mesures de contrôle. Les populations sont appelées notamment à « se laver systématiquement les mains avant et après les repas ; laver les aliments crus avant de les consommer ; s'assurer de la potabilisation de l'eau de boisson ; se rendre au poste de santé le plus proche devant toute symptomatologie suspecte à type de diarrhée ; appeler le 1510 pour toutes information complémentaire ». Pour stopper l’épidémie, le ministère de la Santé publique a prévu la mise en place d’une unité de traitement du choléra (UTC) pour la gestion des cas selon le protocole. Le manque de ressources financières, matérielles et humaines ainsi que l’enclavement de certaines zones touchées dans le Sud-Ouest reste l’un des défis majeurs de riposte alors que les deux régions concernées par l’épidémie vont accueillir plusieurs personnes en janvier prochain pour la CAN 2022. L’an dernier, le Cameroun avait été frappé par une épidémie de choléra dans quatre régions, à savoir le Centre, le Littoral, le Sud et le Sud-Ouest. Sur les 1890 cas de choléra qui avaient été notifiés en 2020, 65 avaient été confirmés et 80 décès enregistrés, pour un taux de létalité de 4,2%. Ceci est un rappel au respect des règles d’hygiènes qui ne doivent pas être négligées ou pris à la légère.

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TOURISME

LE TOURISME SEXUEL CONTINU DE BIEN SE PORTER Le phénomène est monnaie courante dans la région depuis plus d’un an. C’est une pratique qui tend à dresser son lit au sein de la jeunesse et de la population de la région de l’Adamaoua. Les preuves sont à fouiller dans les abords des différents sites touristiques qui ceinturent la région : le lac Mbalang, la chute de Bini, le Ranch de Ngaoundaba, le lac Tison entre autres. Ce dernier, vieux de plus de 120 ans n’avait jamais réussi à attirer l’attention du gouvernement malgré son âge, mais depuis le 02 juin 2021 dernier, ce site touristique a reçu la visite de Bello Bouba Maïgari, ministre du Tourisme et des Loisirs pour la célébration de la journée mondiale pour un tourisme responsable. Le thème de la 15e édition condamne « la pratique irresponsable et incontrôlée » de l’activité touristique : « Non au tourisme sexuel, un crime sans frontière ». Le tourisme sexuel revêt diverses formes. Il désigne la prostitution consommée par les touristes, mais également, d’autres types de relations sexuelles existant dans les lieux touristiques. Dans la ville de Ngaoundéré, le tourisme sexuel est à la l’image de la prostitution qui consiste à vendre librement le sexe. Les clichés de ce marchandage du corps humain sont à retrouver dans les quartiers chauds de la cité capitale de l’Adamaoua. La notion de territoire est même ancrée entre les prostitués et induit la territorialisation du lieu de travail. C’est ainsi qu’on distingue le Couloir Destin, Couloir Baladji 1, Couloir Carrefour Gabriel, Couloir Amour climatique, Couloir Joli, Couloir Philadelphie qui sont des postes de travail dont le nom se réfère à des snacks. Les prostitués dont les dénominations varient, vendent leurs corps et ou leurs compagnies aux touristes de passage, selon leurs sexes, et leurs âges. Dans les boîtes de nuit, il existe parfois des prostitués masculins appelés gigolos, ou parfois simplement des dragueurs. Les populations locales adeptes de ces pratiques trouvent ainsi des moyens de contribuer à leur subsistance. C’est un phénomène qui se modernise et se pratique via les réseaux sociaux. Des rendez-vous calés d’avances par des voyageurs pour l’arrêt- prévu pour quelques heures ou jours. Les prix varient selon les termes d’arrangement. 1000 FCFA, voire plus, quand ça vaut le coup. Aussi, il n’est pas exclu de trouver des démarcheurs, garçons comme filles, se présenter avec une « partenaire » fictive à une chambre d’hôtel, résultat d’un arrangement ou non. « Un jour, lorsque je suis nouvellement arrivé à Ngaoundéré, un petit était venu accompagner d’une fille avec qui il avait déjà arrangé pour moi sans m’informer. On est entré dans la voiture, le gars est descendu avant la destination et la fille est restée dans la voiture. Quand je pose la question à la fille pour lui demander là où j’allais la déposer, à la destination, me répond-t-elle. Je me suis rappelé de ce que j’ai dit à ce petit avant mon arrivé », a témoigné un homme. Si la pratique est très répandue et connue par plusieurs habitants depuis des années, c’est parce que ce n’est plus un secret puisque les lieux sont bien identifiés et identifiables par tous ceux qui s’y intéressent. « Il y a des gens qui viennent de loin et repèrent ces endroits pour se faire du plaisir. Il s’agit des voyageurs, les chauffeurs de camions, les touristes », témoigne un habitant du quartier Joli Soir, qui est déjà habitué à ces genres de pratiques. « Les filles musulmanes sont distinguées des chrétiennes par leurs habillements. Il parait qu’elles ont une force que certains maîtrisent, car il y a des préférences et cela crée des problèmes », ajoute-t-il, non sans évoquer « les cas de voyages pour le sexe ». Le voyage pour le sexe se rapproche fort opportunément du tourisme sexuel, dans la mesure où le désir de faire de nouvelles découvertes s’accompagne par des pratiques sexuelles susceptibles de « porter atteinte à l’éthique et aux bonnes mœurs ». « Le tourisme sexuel est très récurrent dans la société. Cela est dû au fait qu’il y a déjà trop de misère et ça fait que la cible se sont les jeunes. Les jeunes se lancent dans la sexualité non contrôlée afin de pouvoir subvenir à leur besoin, aux besoins familiaux », confie Isaac Amor, président du Syndicat patronal de des industries de l’hôtellerie et du tourisme, tout en tentant de prodiguer quelques recommandations dans le but de. Pallier ce problème : « pour y remédier, Il faudrait que l’Etat, y compris les collectivités territoriales décentralisées puissent s’imprégner en créant des emplois pour permettre à ceux-là à avoir un revenu à la fin du mois ». BINDE Wilfried

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POLITIQUE

APPEL DE LA LEKIÉ : LA CLASSE POLITIQUE RÉAGIT Le soutien de la Lekié à une éventuelle candidature du potentiel candidat Paul Biya a l’élection présidentielle de 2025 sous le leadership de Monsieur Eyebe Ayissi, membre du gouvernement et par ailleurs représentant départemental permanent du RDPC dans la Lekié lors d’une cérémonie d’installation des nouveaux responsables politiques du RDPC, était une occasion idoine pour manifester la loyauté et l’attachement infaillible du RDPC dans la Lekié au président de la République Paul Biya, président national du RDPC, candidat naturel de ce Parti. Les militants du RDPC, à travers leur leader récemment élu, ont la latitude et la liberté d’exprimer leur attente. Ceci d’autant plus que d’autres partis sont présents dans ce département. Certains leaders de parti politiques réagissent sans détour comme Denis Emilien Atangana, président du FDC qui propose que <<. Le président Biya mérite un repos au regard de son âge, et de créer une fondation Biya Paul>> ; suivi de près par Jean Michel Nintcheu, député SDF qui qualifie d’<< esprit totalement irrationnel et sorcier pour demander à M. Biya de se présenter à la présidentielle en 2025 à 92 ans >>. Koupit Adamou, député UDC ajoute en fin qu’<< Il s'agit là d'une provocation de trop>>, pour lui <<Il y a des gens qui ont passé leur temps à user de leurs fonctions et des deniers publics et prennent le président Biya pour leur gilet pare-balles, leur protecteur éternel dont la chute permettrait qu'ils soient face à leurs responsabilités et de répondre de leurs actes>>. Chacun y va de son avis sur le choix de son excellence le Président de la république de Cameroun Paul Biya, de se représenter ou non aux futur élections présidentielles qui auront lieu dans environ 3 ans. Ce qui est clair sur ce sujet qui fait débat, c’est que seul l’avenir nous dira. Mais il convient de rappeler aux uns et aux autres que la décision d’être candidat ou pas revient de manière discrétionnaire au président Paul Biya et lui seul.

BINDE Wilfried

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