Plan Info
Robert Capa©International Center of Photography/Magnum Photos, Victor Brott/Fotojournalisten
L’information des Marraines, Parrains et DonActeurs de Plan
75 ans déjà...
n UM É RO S P É CIA L ANNI V ERSAIRE - MAI 2 012 - N ° 4 3
Ensemble, continuons !
75 ans
d’engagement vus par… Pierre Bardon Président de Plan France
« C’est une grande fierté pour moi que de présider Plan France et de m’investir ainsi avec force pour tous les enfants que nos parrains, marraines et donateurs nous permettent d’aider. Ce sont eux que je tiens ici à remercier, toujours et encore, car leur engagement et leur fidélité sont notre force. Et ceux qui, comme moi, ont eu l’opportunité de visiter nos programmes sur le terrain, ont tous été impressionnés par le professionnalisme de nos équipes sur place et le travail réalisé grâce aux parrainages et aux dons.
La fidélité de nos parrains et marraines est notre plus grande force.
Ce travail ne peut s’inscrire que dans la durée, car l’éducation d’un enfant, son épanouissement demandent beaucoup de temps. Mais quelle récompense nous recevons, quand nous voyons au fil des années tous ces enfants devenus des adultes instruits, conscients de leurs droits et de leurs capacités, bénéficiant de meilleures conditions de vie que celles de leurs parents et bien armés pour offrir à leur tour un avenir solide à leurs propres enfants. À ce titre, les actions que nous menons en faveur des filles sont particulièrement bénéfiques, car nous le constatons chaque jour : scolarisées, celles-ci grandissent en meilleure santé, se marient plus tard et deviennent de véritables acteurs de changement au sein de leur communauté et de leur pays ! Mon souhait pour l’avenir est donc de poursuivre le développement de Plan France afin d’avoir plus de moyens pour changer la vie des enfants, ce qui signifie augmenter encore notre nombre de parrains, marraines et donateurs et persuader davantage d’acteurs de s’engager à nos côtés. »
En 1939, le photographe Robert Capa effectue un reportage sur les enfants pris en charge par PLAN. Ici, un jeune garçon, parrainé par l’actrice américaine Tallulah Bankhead, dans le parc du centre d’accueil de PLAN pour enfants réfugiés de la guerre d’Espagne, près de Biarritz. Mai 1939. Robert Capa © International Center of Photography/Magnum Photos.
Dominique Léger Président d’honneur de Plan France
« J’ai présidé Plan France durant 5 ans et, à l’heure où je passe les rênes à Pierre Bardon, les souvenirs se bousculent, tous plus beaux les uns que les autres. Si mes premières pensées vont bien sûr à tous ces enfants que nous avons aidés à s’épanouir, car telle est notre unique raison d’être, je pense aussi à l’équipe qui compose Plan France et, bien sûr, à notre « force vive » : nos parrains et marraines.
Le monde change, se transforme, mais il y a toujours autant d’enfants exclus et laissés pour compte.
Pendant ces 5 dernières années, nous avons mis un point d’honneur à nous hisser à la hauteur de leur engagement. Nous avons modernisé nos outils de communication pour nourrir toujours plus de contacts avec eux, nous avons également renforcé nos outils de contrôle des moyens qu’ils nous donnent avec tant de fidélité. L’agrément du Comité de la Charte pour le don en confiance et le récent rapport de la Cour des Comptes rendent ainsi hommage au sérieux et à la transparence de notre gestion. Malgré la crise que nous traversons et les difficultés de chacun, notre association peut ainsi être fière d’avoir maintenu intact son nombre de parrains et marraines et d’avoir pu augmenter chaque année le montant des fonds versés sur le terrain. Pour autant, il nous reste de grands défis à relever dans l’avenir… Le monde a en effet changé et poursuit sa mutation. Dans certains pays, la forte croissance génère de nouvelles perceptions sur les enjeux de développement. Mais il faut bien avoir conscience que les fortes croissances creusent aussi les écarts entre les plus favorisés et les plus déshérités, créent de nouvelles pauvretés, de nouveaux laissés pour compte. Le monde change, certes, mais il y a toujours autant d’enfants démunis. Nous devons donc continuer à les aider, partout où ils ont besoin de nous ! »
à aujourd’hui,
Robert Capa © International Center of Photography/ Magnum Photos
De 1937
une même priorité : protéger les enfants et faire respecter leurs droits Debbie Langdon-Davies Fille du fondateur de PLAN, marraine et bénévole pour Plan Grande-Bretagne
P
LAN, c’est d’abord l’histoire d’une rencontre, entre John Langdon-Davies, journaliste américain couvrant la guerre civile en Espagne dans les années 1930, et un petit garçon, José, errant seul dans les rues dévastées de Santander. Dans la poche de l’enfant, un petit mot qui disait : « Voici José. Je suis son père. Santander est sur le point de tomber et je vais être exécuté. Je prie celui qui trouve mon fils de prendre soin de lui comme s’il était son propre enfant. »
Au secours des enfants victimes de la guerre Profondément touché par le sort de José et celui de centaines d’enfants victimes de ce conflit, John Langdon-Davies organise leur évacuation vers la France et les accueille à Biarritz, où il crée, avec l’important soutien de la Première Dame des Etats-Unis, Eleanor Roosevelt, un premier centre qui allait poser les bases de « Plan de parrainage pour les enfants de guerre ». Avec l’éclatement de la Seconde Guerre mondiale, bien d’autres centres verront en effet le jour à travers l’Europe pour prendre en charge les enfants déplacés, perdus, orphelins.
1938
500 enfants sont parrainés en Espagne. Les premiers parrains sont américains et britanniques. L’australienne Esme Odgers met en place les systèmes d’acheminement des courriers à destination des filleuls.
En pleine guerre civile espagnole, mon père a été témoin de la tragédie vécue par la population, et plus particulièrement par les enfants devenus brusquement orphelins et errant dans les rues, perdus, blessés, affamés. C’est pour leur venir en aide qu’il a eu l’idée de les accueillir dans des centres et de les mettre en relation avec des parrains de l’autre côté du globe. Cela lui a permis de leur apporter une aide matérielle, mais aussi et surtout un soutien moral, attentif et sécurisant. Mon père est décédé en 1971 et je me demande souvent ce qu’il penserait aujourd’hui du travail accompli par PLAN. Je pense qu’il serait impressionné et profondément touché de voir l’impact de ce travail sur les enfants, mais aussi attristé de constater que tant d’enfants ont encore besoin d’aide. Mais par-dessus tout, je suis sûre qu’il aurait dit merci à tous les parrains, marraines et donateurs de PLAN.
1940
1 200 enfants victimes de la 2e Guerre Mondiale sont parrainés et pris en charge par PLAN. Anna Freud, fille du psychanalyste Sigmund Freud ouvre les premiers centres de soutien psychosocial de PLAN.
A partir des années 1950, l’Europe s’étant remise des ravages de la guerre, « Plan de parrainage pour les enfants de guerre » devient « Plan de Parrainage d’Enfants » afin d’étendre son action aux pays en voie de développement, avec toujours une même priorité : protéger les enfants les plus vulnérables et construire les conditions de leur épanouissement.
Pour PLAN, le respect des droits de l’enfant est le socle d’un développement durable bénéficiant à des sociétés et à des générations entières.
Un déploiement pour faire exister les plus démunis Au cours des années 1970 à 2000, PLAN poursuit son implantation dans de nombreux pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine. Et s’il ne s’agit plus d’accueillir des enfants orphelins mais d’aider les communautés les plus démunies à améliorer durablement leurs conditions de vie pour offrir un meilleur avenir à leurs enfants, PLAN reste fidèle à sa vocation première : protéger les enfants et faire respecter leurs droits. Et aujourd’hui plus que jamais, la vision de PLAN est celle d’un monde dans lequel tous les enfants réalisent leur potentiel au sein de sociétés qui respectent leurs droits : droit à grandir en bonne santé, droit à recevoir une éducation, droit à une identité, droit à la protection contre toute forme de violence. Partout où nous sommes présents, notre approche vise donc à donner à tous les enfants les moyens de connaître, défendre et exercer pleinement leurs droits. Dans tous nos programmes, nous encourageons ainsi les enfants et les jeunes à faire entendre leur voix et les aidons à revendiquer leurs droits à la maison, à l’école, dans leur village, auprès des autorités de leur pays… Parallèlement, nous sensibilisons les familles à l’importance de ces droits et accompagnons les autorités locales et nationales, ainsi que les associations partenaires dans leurs actions visant à lutter contre les discriminations et violences qui s’exercent à l’égard des enfants et à construire des politiques protectrices et des programmes de promotion des droits de l’enfant.
1953
PLAN ouvre ses premiers programmes en dehors d’Europe, à Pusan, en Corée du Sud.
1962
Ouverture des programmes en Colombie et poursuite du déploiement en Asie, dans les zones touchées par les conflits. A la fin des années 1960, PLAN compte près de 20 000 enfants parrainés.
PLAN acteur majeur des droits de l’enfant dans le monde
R
econnu comme expert en développement et droit des enfants par le Conseil économique et social de l’ONU, PLAN est régulièrement consulté pour toutes les questions liées à la défense de ces droits. Cette reconnaissance internationale lui permet de peser avec force auprès des instances internationales et européennes, et de mettre en œuvre des campagnes de grande envergure et des actions de plaidoyer pour faire progresser les droits des enfants du monde entier.
1989 - Ratification de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE) PLAN a participé activement à la rédaction de la CIDE : 54 articles qui constituent le texte fondateur des droits de l’enfant à l’échelle mondiale. Ratifiée par l’ONU, la CIDE a été signée par 192 pays qui se sont ainsi engagés à assurer la protection de leurs enfants et à les reconnaître comme sujets de droit. La CIDE constitue toujours le principal cadre d’intervention de PLAN, qui met aussi tout en œuvre, dans ses pays d’intervention, pour rappeler aux gouvernements leur obligation
1970
PLAN ouvre des programmes en Afrique – en Ethiopie, au Mali, au Soudan et au Sierra Leone – et devient Plan International. Plus de 51 600 enfants sont parrainés dans 3 continents.
de faire appliquer les droits de l’enfant tels qu’énoncés dans cette convention.
2005 - Rendre obligatoire et gratuit l’enregistrement des naissances Un enfant privé d’identité officielle est un enfant privé de droits. Pourtant, dans certains pays, l’enregistrement des naissances n’est toujours pas automatique… À travers sa campagne « Chaque enfant compte », PLAN aide les autorités à surmonter les obstacles à l’enregistrement des naissances, et peut aujourd’hui être fière des résultats obtenus :
40 millions d’enfants se sont vus offrir une identité formelle depuis 2005 ;
10 pays ont fait évoluer leur législation,
permettant à 153 millions d’enfants de prétendre à l’obtention gratuite d’un acte de naissance. PLAN a également conclu un partenariat exclusif avec l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR), afin de travailler ensemble à l’enregistrement des naissances pour tous les enfants, notamment ceux présentant un risque d’être apatride.
1980
Le monde prend conscience de l’écart croissant entre pays du Nord et du Sud, appelant de nombreux parrains à rejoindre PLAN : le cap des 150 000 parrains est franchi dans cette décennie.
Une Journée Internationale des Filles, enfin ! Après 5 ans de plaidoyer, PLAN a contribué à obtenir de l’ONU l’instauration d’une Journée Internationale des Filles, qui aura lieu chaque année, à partir de 2012, le 11 octobre. À cette occasion, l’attention du monde entier sera portée sur l’importance du respect des droits des filles et sur le rôle indispensable qu’elles jouent dans le développement.
2007 - PLAN s’engage pour les droits des filles Violences, mutilations, discriminations, exploitation, mariages et grossesses précoces… Les filles sont les premières victimes du non respect des droits de l’enfant et les dernières à avoir accès aux soins et à l’éducation. À travers sa campagne mondiale Because I am a Girl, PLAN s’engage pour les droits des filles en mettant en œuvre de grandes actions de plaidoyer et des programmes de terrain faisant chaque jour progresser la condition des filles dans le monde. Aujourd’hui, PLAN développe ainsi plus d’une centaine programmes dédiés aux filles : lutte contre l’avortement sélectif en Inde, lutte contre l’excision au Mali, lutte contre les violences sexuelles en Colombie, lutte contre l’esclavage moderne au Népal, lutte contre les mariages précoces au Vietnam, appui à la scolarisation des filles au Cameroun ou au Cambodge… Pas à pas, PLAN œuvre ainsi pour le droit à la vie, à la santé, à la protection, à l’éducation et à la formation professionnelle des filles de 50 pays et
1993
Création de Plan France : 2 000 parrains nous rejoignent la première année.
pour la reconnaissance de l’égalité garçons-filles. Plan France participe aussi depuis plusieurs années aux travaux de la Commission genre de la coalition française d’ONG Coordination Sud, pour une meilleure prise en compte des besoins spécifiques des filles dans la politique de coopération française.
2008 - Des lois pour « Apprendre Sans Peur » Pour lutter contre les châtiments corporels et les abus sexuels à l’école, PLAN travaille auprès des gouvernements de nombreux pays afin de les encourager à prodiguer des lois interdisant toutes les formes de violences en milieu scolaire. 485 millions d’enfants ont ainsi été mieux protégés par l’instauration de ces lois depuis 2008.
Au Mozambique, la protection de l’enfant a été inscrite dans le programme stratégique de l’Education nationale. Au Pakistan, PLAN a également participé à l’élaboration du projet de loi concernant les mesures de lutte contre les châtiments corporels.
2004
PLAN vient en aide aux nombreuses victimes du tsunami de décembre 2004. En France, près de 4 800 parrains nous rejoignent à cette occasion.
Parrainage d’enfants
PLAN, pionnier
L’
idée de créer un lien entre un enfant aidé et un parrain ou une marraine est apparue dès 1937 et l’ouverture du premier centre d’accueil de PLAN à Biarritz. L’accompagnement des enfants laissés orphelins par la guerre civile espagnole ne pouvait en effet s’inscrire que sur le long terme. Il fallait donc trouver des donateurs s’engageant à soutenir leur prise en charge et leur éducation dans la durée. À partir de 1956, il ne s’agit plus de venir en aide à des enfants orphelins mais de permettre aux enfants des communautés les plus démunies du monde de grandir et de s’épanouir dans leur village et auprès des leurs. Le parrainage prend alors tout son sens actuel, dépassant la simple relation entre donateur et enfant parrainé pour devenir le pilier d’un développement communautaire dont l’enfant est à la fois ambassadeur, acteur et bénéficiaire.
Un modèle innovant Système pérenne et évolutif, le parrainage permet en effet, par la mutualisation des dons mensuels des parrains et marraines, de mettre en œuvre des projets de développement de long terme.
P
L
AN
EN
2 0 1 2
1,3 millions
de personnes dans 20 pays sont aujourd’hui parrains et marraines de PLAN.
Le saviez-vous ?
Il donne la possibilité aux parents et à l’ensemble d’une communauté d’améliorer durablement leurs conditions de vie pour construire un cadre propice au bon développement et à l’épanouissement de tous leurs enfants. Le succès du parrainage tient aussi au lien très particulier unissant chaque parrain ou marraine à l’enfant et à la communauté qu’il a choisi d’accompagner. Un parrain ne donne pas seulement des moyens matériels, il donne aussi sa confiance, montre qu’il croit en l’enfant et en sa communauté. Cette confiance agit comme un moteur sans égal sur l’enfant et sa communauté, qui mettent tout leur cœur et tous leurs efforts à construire un avenir meilleur.
Les premiers parrains de PLAN étaient des stars de Hollywood ! Outre les proches de John Langdon-Davies, qui furent les premiers à s’engager à ses côtés en devenant parrains, il fallait trouver des soutiens capables à la fois de financer les premières structures d’accueil des enfants orphelins de guerre et de faire connaître l’action de PLAN au plus grand nombre. Aidé par Eric Muggeridge, un Américain rencontré en Espagne qui organisa les premières levées de fonds aux Etats-Unis, John Langdon-Davies réussit à convaincre des stars hollywoodiennes de parrainer des enfants et de mettre leur image au service de l’association. Peter Ustinov ou Ava Gardner, par exemple, furent ainsi les premiers parrains de ce qui allait devenir PLAN.
Le parrainage, ici et là-bas : un même enthousiasme Nous avons aimé cette façon d’envisager le parrainage, dont la relation parrains/filleul n’est pas une fin en soi, où il n’y a pas d’ingérence dans la vie des familles. Il est certes agréable d’échanger avec l’enfant une lettre, un dessin par exemple, mais nous trouvons encore plus intéressant d’échanger avec ses parents ! Les rapports et nouvelles que nous recevons de PLAN, surtout, nous permettent de voir année après année le travail réalisé et nous sommes toujours impressionnés par les projets mis en place, l’énergie déployée. Nous en sommes aujourd’hui à notre 3e filleul et nous n’envisageons pas une seconde d’arrêter un jour de parrainer avec PLAN !
Je suis toujours impressionnée par la générosité des parrains qui vivent à des milliers de kilomètres de nous. Le fait que beaucoup de ces personnes, sans être très riches, se préoccupent du bien-être des enfants de notre pays m’incite à faire le maximum pour améliorer leur vie quotidienne. J’y pense chaque jour, en allant travailler auprès d’eux. Et je voudrais leur dire : ce qu’ils font pour ces enfants est magique ! Les enfants savent que ces hommes et ces femmes, là-bas, croient en eux, et ça les encourage, ça leur donne une énergie folle.
M. et Mme Mercier,
Sokhna Ndiaye,
premiers parrains de Plan France en 1993
Responsable du parrainage chez Plan Sénégal, travaille chez PLAN depuis 30 ans
75 ans
de réussites locales
Premier enfant parrainé dans sa communauté, Map a pu aller à l’école très tôt et poursuit ainsi sa scolarité, tandis que sa petite sœur a maintenant rejoint l’école maternelle, ce qui permet à sa maman de travailler et d’accroître ainsi les revenus de la famille. Grâce au financement apporté par tous les autres enfants parrainés, PLAN a construit près de 300 écoles maternelles dans cette région du Cambodge, pour plus de 6 000 enfants.
N
e pas se substituer aux familles, ne pas assister les communautés mais, au contraire, travailler avec elles à résoudre les problèmes qu’elles auront identifiés et qui constituent des freins au bon développement de leurs enfants : telle est la démarche mise en œuvre par PLAN dès les années 1960. Elle est, depuis, gage de pérennité de nos actions sur le terrain. Si tous les projets de développement sont destinés à améliorer la vie des enfants, cette démarche implique que ces derniers en sont
également moteurs et acteurs. Leur participation active est une condition essentielle de la réussite des projets, car cela leur donne confiance en eux, les responsabilise, leur permet d’acquérir des connaissances et des savoir-faire qu’ils pourront transmettre à leur tour. Par ailleurs, ce principe d’intervention consiste à transmettre aux communautés les compétences dont elles ont besoin pour atteindre un niveau de vie décent et, à terme, subvenir en toute autonomie à l’ensemble des besoins de leurs enfants.
Une démarche pérenne Rien d’étonnant, avec une telle démarche, que beaucoup d’enfants, une fois adultes, s’engagent comme bénévoles communautaires ou rejoignent les équipes locales de PLAN, à l’image de Cathy Seco, aujourd’hui Responsable du parrainage et de la mobilisation des ressources chez Plan Philippines : « En tant qu’ancienne enfant parrainée, il m’a été facile de comprendre le système de parrainage et de me mettre plus facilement à la place d’un parrain et d’un filleul. Cela fait maintenant 10 ans que je travaille pour PLAN : c’est comme si je donnais en retour. Quand je vais sur le terrain, je raconte toujours mon histoire aux enfants. Je veux qu’ils sachent qu’ils peuvent construire leur avenir de la manière dont ils le souhaitent. Je leur explique qu’être pauvre ne doit pas les empêcher de rêver et qu’ils doivent faire en sorte que ce rêve devienne réalité. »
Dans le district de Bara, 19 communautés sont désormais autonomes Après 15 ans de travail main dans la main avec les équipes de PLAN et grâce au parrainage de 5 357 enfants, 19 communautés du district de Bara au Népal ont atteint en 2011 leurs objectifs de développement. L’aide apportée par PLAN a en effet permis des avancées majeures et durables en matière de santé, d’éducation, d’accès à l’eau et à l’assainissement et de promotion des droits de l’enfant. À titre d’exemple : 73 % des membres de la communauté se rendent maintenant régulièrement aux deux postes de santé principaux ainsi que dans les 29 centres secondaires de santé construits avec PLAN, tandis que 103 centres de développement et de santé dédiés à la petite enfance reçoivent 2 600 enfants chaque année, améliorant leur assiduité à l’école primaire !
L’ancrage local : un gage de pérennité Comment s’organise aujourd’hui l’action de PLAN sur le terrain ? Tout d’abord, en fixant, avec chaque communauté, des priorités et des objectifs de développement dont les principaux bénéficiaires sont les enfants. Et dès cette première étape, pas question d’imposer notre volonté : nous sommes à l’écoute des membres de la communauté et discutons ensemble des problèmes à résoudre et des possibilités d’amélioration de leurs conditions de vie et de celles de leur communauté. Une fois que nous sommes bien d’accord sur le travail à réaliser, les dons reçus nous permettent de mettre en œuvre les programmes de développement proprement dits, avec la participation de tous : enfants et adultes de la communauté, équipes locales de PLAN, bénévoles communautaires, associations partenaires et autorités locales… Tandis que les équipes locales de PLAN sont en très large majorité issues de la région, les bénévoles, eux, sont des membres de la communauté qui ont choisi de s’engager pour travailler sur « la ligne de front » de PLAN. Leur connaissance des communautés et leurs relations avec les villageois sont en effet les meilleures « courroies de transmission » pour mobiliser les volontés et initier le changement.
Au Cameroun, un puits qui a tout changé… Cet exemple montre à quel point la résolution d’un problème peut provoquer une « résolution en chaîne » des autres problèmes de la communauté. Pour ce village du nord-ouest du Cameroun, tout était lié au manque d’eau potable. La construction d’un puits a non seulement permis d’améliorer les conditions d’hygiène et la santé des 2000 habitants et de leurs enfants, mais il a aussi permis aux enfants de retrouver le chemin de l’école en leur évitant de consacrer une part importante de leur journée à marcher des kilomètres pour aller chercher de l’eau. Quant aux filles, elles ne risquent plus d’être agressées comme c’était si souvent le cas lorsqu’elles traversaient les vallées pour aller chercher de l’eau…
En Equateur, Jazmin, 23 ans, prépare l’évacuation de son village Plus jeune, cette équatorienne a bénéficié des formations de communication et de gestion des risques liés aux catastrophes naturelles prodiguées par PLAN dans le cadre de ses programmes. En mars 2011, suite au séisme au Japon, l’alerte au Tsunami est donnée dans le pays : Jazmin, confiante, habituée à intervenir grâce aux programmes de PLAN dans les décisions qui concernent sa communauté, organise l’évacuation de son village en prenant en main la diffusion des messages d’alerte dans les médias.
Au Burkina Faso, le paludisme recule grâce à PLAN Dans le domaine de la santé, la démarche de PLAN repose sur l’implication des communautés, que ce soit dans la prévention (à travers des campagnes de sensibilisation) ou dans la prise en charge des maladies. A ce titre, le projet mis en œuvre dans la province du Namentenga au Burkina Faso avec le soutien de Natixis dans le cadre de notre campagne de lutte contre le paludisme entre 2006 et 2009 montre l’importance du changement des comportements : au début du projet seules 46 % des mères affirmaient que le vecteur du paludisme était un moustique - elles étaient 98 % à la fin du projet. Grâce à ce projet, les cas graves de paludisme chez l’enfant de moins de cinq ans ont diminué de moitié.
P
L AN
EN
2 0 1 2
56,5 millions
d’enfants bénéficient aujourd’hui des 7 000 programmes PLAN couvrant une population totale de 119 millions de personnes dans 50 pays.
Plan France, bientôt
20 ans grâce à vous !
L
a France a toujours joué un rôle particulier dans l’histoire de PLAN. Elle fut le pays d’accueil des premiers enfants orphelins de la guerre d’Espagne, installés à Biarritz. En 1944, un centre est également ouvert pour les enfants déplacés durant la Seconde Guerre mondiale, au Château Bois, dans le Calvados. Un bureau PLAN est ouvert à Paris, dirigé par Lucette Fourquard de 1946 à 1963, afin d’organiser la prise en charge de ces enfants et de leurs familles.
2 000 parrains dès la première année Mais c’est en 1993 que la France rejoint les pays donateurs de Plan International avec la création de Plan France. Avec seulement 3 salariés, Plan France gagne dès la première année la confiance de 2 000 parrains et marraines. 19 ans plus tard, Plan France poursuit son action en s’appuyant sur une équipe de 25 salariés, de nombreux bénévoles et, surtout, le soutien fidèle de ses 43 000 parrains, marraines et donateurs qui lui ont permis d’allouer en 2011 plus de 9,5 millions d’euros à ses programmes sur le terrain. Comme les 20 autres pays donateurs de PLAN, elle a pour principale mission de collecter des fonds publics et privés pour soutenir les programmes menés par PLAN dans 50 pays en développement, en recherchant des parrains et marraines, des donateurs, des entreprises partenaires, des subventions de l’Union européenne, du Ministère des Affaires étrangères et européennes et des collectivités locales.
Alain de Montebello, notre premier directeur, se souvient… Plan France, c’est d’abord une âme. Celle qu’a donné à notre projet notre toute première Présidente, Madame Christiane Scrivener, ancien ministre et ancien parlementaire et commissaire européen. Elle disait que « l’avenir mesure moins d’un mètre cinquante ». Peut-on trouver plus belle formule pour décrire le cœur de notre action ? C’était un vrai défi de créer PLAN en France, où l’association était totalement inconnue. J’étais moi-même sceptique et j’ai hésité avant d’accepter cette mission. J’ai rencontré le Président de Plan International, à New York, et j’ai tenu à partir sur le terrain pour voir concrètement le travail de l’ONG. Et c’est là, au Sierra Leone puis au Sénégal, que je me suis décidé. J’ai été impressionné par le sérieux, l’implication, le dévouement des équipes sur place, l’ampleur du travail réalisé. Alors, avec ma petite équipe de l’époque, nous avons déployé toute l’énergie que nous pouvions pour réussir. Nos fondateurs, tels Nicolas Baverez et Laurent Faugerolas et nos administrateurs comme Jean-Louis Bitouzet ont beaucoup contribué à notre développement. Nous avons convaincu certains médias de nous aider, gracieusement, à faire connaître PLAN en diffusant des reportages, en rédigeant des articles, en nous offrant de l’espace publicitaire. La première année, 2 000 parrains et marraines nous rejoignaient. La seconde année, un reportage de Patrick Poivre d’Arvor, réalisé dans l’une de nos communautés au Vietnam et diffusé à une heure de grande écoute, nous a beaucoup aidés. Le lendemain de l’émission, nous recevions des centaines de demandes de parrainage ! L’association était définitivement lancée. Aujourd’hui, nous sommes l’une des plus importantes associations de parrainage en France, forte de plus de 36 000 parrains et marraines.
P L AN
FRANCE
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2012
- 10 équipes de parrains en régions - Près de 40 bénévoles au siège - Plus de 600 parrains traducteurs bénévoles
Et
?
demain
Le monde change, les rapports Nord/Sud évoluent, mais au milieu de tous ces bouleversements économiques et humains, il reste une constante : des millions d’enfants laissés pour compte, qui ont besoin de nous. Comment s’adapter à ces évolutions ? Interview d’Alain Caudrelier-Bénac, directeur de Plan France.
Comment PLAN s’inscrit-elle dans ces perspectives ? Alain Caudrelier-Bénac : dans les années à venir, notre mission devra rester la même : nous focaliser sur les enfants et les jeunes exclus dans les zones de pauvreté extrême, afin de les rendre autonomes pour leur avenir. Car nos 75 années d’expérience nous donnent la certitude qu’un développement pérenne ne peut se faire que par et avec les enfants et leurs communautés.
A quels défis doit répondre Plan France ? ACB : pour rester fidèle à notre conception du développement et accompagner les grandes mutations de nos sociétés, PLAN doit constamment s’adapter. Si le parrainage individuel reste le pilier de notre action, nous devons aussi trouver de nouvelles formes de financement pour de nouvelles formes d’intervention. Nous devons par exemple être capables de
répondre à des situations d’urgence en cas de conflit ou de catastrophe naturelle, monter de plus en plus de programmes dans les quartiers les plus défavorisés des mégalopoles pour agir auprès des populations toujours plus nombreuses à rejoindre les milieux urbains, ou encore développer notre présence auprès des communautés plus marginalisées. Comment allez-vous y parvenir ? ACB : quelle que soit la nature de nos interventions, l’enfant est au centre de nos programmes. Car c’est là toute notre philosophie : faire connaître son existence et reconnaître sa condition, assurer sa protection, lui donner une éducation, une formation et un accès aux soins de base et,
Nous allons nous focaliser sur les jeunes exclus dans les zones de pauvreté extrême, et les rendre acteurs de leur avenir.
surtout, lui donner les moyens de prendre conscience de ses droits et de les faire respecter. Nous avons tous les atouts pour réussir : une expertise reconnue, une implantation de long terme dans les communautés, une méthodologie impliquant les enfants et leurs communautés dans la mise en œuvre de tous nos programmes de développement, une réelle influence sur les gouvernements, nos 70 000 bénévoles sur le terrain et, bien sûr, le soutien fidèle de tous nos parrains, marraines et partenaires.
Et plus concrètement comment « faire exister les enfants les plus démunis » ? ACB : il faut tout d’abord leur donner une existence officielle. Pour avoir des droits, les enfants doivent d’abord avoir une identité. Or, aujourd’hui, 51 millions d’enfants* environ n’ont pas été déclarés à la naissance, ce qui les prive non seulement d’une existence, mais les expose également à toute forme d’abus, d’exploitation ou de trafic. Quand vous parlez des enfants les plus exclus, pensez-vous aux filles ? ACB : notamment, oui. Les discriminations auxquelles les filles continuent d’être confrontées sont non seulement insupportables humainement mais constituent également une entrave majeure à toute possibilité de développement économique. Notre campagne Because I am a Girl, destinée à mobiliser les sociétés civiles et les décideurs politiques et à mettre en œuvre un ensemble d’actions concrètes sur le terrain, est donc encore appelée à monter en puissance. Notre objectif d’ici 2015 : permettre à 4 millions de filles d’aller à l’école et faire bénéficier 400 millions de filles dans le monde de changements de politiques publiques en leur faveur. Cette cause nous concerne tous, mais concrètement, quel est votre mode d’action ? ACB : tous les jours, des milliers de filles voient leurs conditions s’améliorer grâce aux programmes de PLAN… mais il faudrait un numéro entier de Plan Info pour en parler. Au-delà de ces succès isolés, ce que nous essayons de mettre en place, ce sont des changements durables de comportements. Car aller à l’école par exemple, cela implique une acceptation par la famille, par les chefs communautaires,… mais cela implique aussi de générer de nouveaux apports financiers (par le micro crédit par exemple) à la famille. La méthodologie de PLAN, c’est d’apporter un cycle entier de changements au sein de la communauté. Plan France va continuer à déployer cette campagne en France et nous comptons sur vous pour agir et la partager auprès du plus grand nombre. * UNICEF (2007) Progrès pour les enfants. Un monde approprié pour les enfants. Révision statistique.
2012
La plus grande fête d’anniversaire du monde…
Parce que PLAN met l’enfant au cœur de toutes ses actions depuis 75 ans, il était normal que les enfants euxmêmes soient à l’honneur le 20 mars dernier, lors du jour d’anniversaire de PLAN. Et quand des enfants du monde entier se réunissent pour une telle célébration, cela donne... la plus grande fête d’anniversaire jamais réalisée ! Le 20 mars dernier, plus de 80 000 enfants se sont donc réunis, physiquement ou virtuellement pour célébrer le travail de PLAN depuis sa création et pour rappeler qu’aujourd’hui encore, près de 51 millions d’enfants ne peuvent pas fêter leur anniversaire, faute de certificat de naissance.
Chine : un gâteau aux couleurs de PLAN pour des écoliers chinois.
Togo : environ 900 enfants de 3 écoles primaires ont participé aux célébrations.
France : 12 enfants du Conseil municipal de Joué-les-Tours (membres des commissions Solidarité et Communication) se sont réunis pour échanger avec 10 enfants du Bénin.
En Equateur et au Pérou, des milliers d’enfants ont participé aux fêtes organisées dans les unités de programme de PLAN.
…et la première Journée internationale des filles le 11 octobre
Cette année revêt une importance particulière pour la campagne Because I am a Girl que nous portons depuis 2007 avec la reconnaissance par l’ONU du 11 octobre comme Journée internationale des filles. A cette occasion, nous souhaitons mobiliser le plus grand nombre autour d’un message fort : « Levez la main si vous pensez que les filles ont droit à une éducation de qualité ». Car c’est en donnant aux filles l’accès à l’école que nous pourrons briser le cercle de la pauvreté, en leur permettant en particulier de poursuivre leur éducation au-delà du primaire.
Vous aussi, levez la main pour l’éducation des filles Pour vous mobiliser cette année, il suffira d’envoyer une photo de vous et/ou vos ami(s) la main levée sur une plateforme internet bientôt disponible. Ces photos seront présentées le 11 Octobre au siège des Nations-Unies à New-York avec une pétition en faveur de l’éducation des filles. Notre objectif : obtenir 4 millions de mains levées pour envoyer 4 millions de filles à l’école. Vous pouvez participer dès maintenant à cette action. Envoyez votre photo à l’adresse suivante : contact@planfrance.org
Et toujours plus d’actus sur Internet... - Les sites de Plan France : www.planfrance.org et www.droitsdesfilles.fr - Votre Espace parrains : https://espaceparrain.planfrance.org/ - Notre page Facebook : www.facebook.com/PagePlanFrance Plan Info est une publication de l’Association loi 1901 de l’association de bienfaisance à but humanitaire Plan International France. Conseil d’administration : Philippe Baetz, Pierre Bardon, Nicolas Baverez, Laurent Faugerolas, Paul Guerault, Pascal Houssin, Dominique Léger, Dominique Martin, Chantal Nedjib, Lionel Requillart, Marie-Claire Restoux-Gasset, Frédérique Schlumberger. Directeur de la publication : Alain Caudrelier-Bénac. Comité de rédaction : Nathalie Buet, Sophie Chamard, Souad Chebbaty, Isabelle Dalle-Piagge, Sophie Helle-Neyreneuf, Michelle Perrot, Laurence Ravinet, Gritt Richter, Yvan Savy. Conception/rédaction : Le Sourire en Prime, Sylvain Lefebvre. Crédits photos : PLAN - Robert Capa © International Center of Photography/Magnum Photos - Paolo Black for the Young Health Programme - Shepherd Tozvireva - Luis Vera - Martha Adams 10x10 - Alf Berg - AFM Shamsuzzaman. Contact : Plan France - 11, rue de Cambrai - 75019 Paris - www.planfrance.org/contact@plan-international.org/ Tél : 01 44 89 90 90.
Channy,
Grâce au parrainage, Channy* a pu accéder à un centre pour la petite enfance : soignée de la malnutrition dont elle était victime, elle est aujourd’hui en pleine santé pour aller à l’école. Parrainer une fille avec PLAN, c’est assurer son avenir auprès des siens et agir directement sur son cadre de vie : construction d’écoles et de centres de soins, accès à l’eau potable… Pour en savoir plus sur nos actions, demander une brochure d’information ou parrainer une fille :
www.planfrance.org
Parrainez une fille, investissez dans son avenir. o en Afrique de l’Est
o en Amérique Latine
o je laisse choisir PLAN
o en Asie
Je peux écrire à ma filleule en : o anglais o espagnol o français
o Je règle par chèque mon premier versement de 25 e. Je recevrai
75 ANS D’EXPÉRIENCE mon dossier personnel de parrainage avec la photo de ma filleule PLAN intervient dans 50 pays et des informations sur sa famille et sa communauté villageoise. impactant la vie de 28 millions d’enfants o J’ai bien noté que je peux interrompre mon parrainage à tout moment
Coupon à renvoyer dans une enveloppe sans l’affranchir à : Plan France Autorisation 38126 75919 Paris Cedex 19 o Mlle o Mme o M. o Mme et M. Nom Prénom Adresse
(PLAN s’efforcera alors de trouver un nouveau parrain à l’enfant).
75 ans d’expérience
PLAN intervient dans 50 pays et impacte la vie de 28 millions d’enfants * Don déductible de l’impôt sur le revenu à hauteur de 66 % dans la limite de 20 % du revenu imposable.
75 ans d’expérience
PLAN intervient dans 50 pays impactant la vie de 28 millions d’enfants
Code postal Ville Téléphone E-mail Année de naissance Profession
PIF43
o en Afrique de l’Ouest
✂
o OUI, je souhaite parrainer une fille avec PLAN pour 25€ /mois (soit 8,50€ / mois après déduction fiscale*)
Le sourire en prime
*Pour des raisons liées à la protection de l’enfance, le prénom de cette petite fille a été modifié.
Sous-alimentée à 2 ans Parrainée à 3 ans Pleine de vie à 5 ans