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open MAGAZINE
édito
O
n vous prévient tout de suite : vu le plateau exceptionnel proposé cette année par l’Open 13 Provence, on ne va pas vous faire perdre trop de temps en vous imposant la lecture d’un « édito » (de toute façon, c’est bien connu, personne ne lit jamais l’édito… enfin à part vous). On va donc tenter de faire court. Car alors que vous lisez ces lignes, un match va peutêtre bientôt commencer, et cette année, le spectacle promet d’être mémorable. Vous avez regardé le casting ? Wawrinka, Berdych, Cilic, Gasquet, Monfils, Simon… La liste est longue, le plateau extrêmement dense ; et si l’on a bien tenté de retenir les « 13 » joueurs qui feront cet Open 13 Provence dans notre dossier (p.16), le choix fut particulièrement difficile, le débat parfois tendu au sein de la rédaction, au point qu’on a parfois dû se départager en matches en trois sets. Une discussion avec Jean-François Caujolle s’imposait (voir p. 46). Et le directeur du tournoi est arrivé à la même conclusion que nous : c’est bel et bien le plateau le plus fort de l’histoire de l’Open 13. Cette semaine se croiseront à Marseille les stars mondiales d’aujourd’hui, mais aussi les grands espoirs (Kyrgios, Coric, Chung et Zverev) appelés à former le Big Four de demain. Bref, nous on file sur le court central… Bon match ! La rédaction
Open13 Magazine est une publication de ANDREA Communication - 54, rue Berlioz 13006 Marseille • Service commercial : 06 10 60 74 69 Dépôt légal : Février 2016 • Directrice de la publication : Julie Seghini - open13magazine@gmail.com • Directeur général : Frédéric Guerini Conception éditoriale et rédaction en chef : Sandro Piscopo - sandro.piscopo@gmail.com Maquette et direction artistique : Jonathan Azeroual - jonathan@beforebigbang.fr Conception/Réalisation : - ZAC St Martin,3, rue Benjamin Franklin 84120 PERTUIS - Tél. 04 90 68 65 56 Photo de couverture : © Sindy Thomas OPEN 13 MAGAZINE - 2016 | 5
open sommaire MAGAZINE
46
10
36
52
16
Interview
10 Stan Wawrinka : « Je me sens à l’aise à Marseille »
60 Guide
Lost in le Village ? Reportage
16
Dossier Les 13 de l’Open 13
36
Interview Monfils/Simon : ils refont la finale
44
Zoom sur le tournoi Liste des joueurs et tableau final
46
Rencontre Jean-François Caujolle : « Gagner l’Open 13, ça a de la valeur »
62 Aux premières loges Florilège
66 Village People Portfolio
76 L’album de l’Open 2015 Agenda
Portrait
52 Clément Larrière – Champion de France et bachelier L’expert
56 Benoît Maylin – « Jean-François
Caujolle, c’est Capitaine Nemo »
59 Dossier
Open Village
6
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89 Le calendrier des tournois 2016 Dédicaces
90 Signez ici svp !
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OPEN 13 MAGAZINE - 2016 | 9
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STAN
WAWRINKA JE ME SENS «
MARSEILLE » Stan Wawrinka est de retour à l’Open 13 Provence. Tête de série numéro 1 du tournoi, le vainqueur de RolandGarros, qui sort d’une année 2015 incroyable, ne cache pas ses ambitions pour cette nouvelle saison… Et espère réaliser un beau parcours à Marseille. Rencontre. Propos recueillis par Sandro Piscopo
> © Sindy Thomas
À
À L’AISE
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© Yohan Brandt
RENCONTRE • STAN WAWRINKA
« Stan the man » côté ville, « Stanimal » côté court.
Vous sortez d’une saison 2015 exceptionnelle : victoire à Roland-Garros, demi-finale à l’Open d’Australie, à l’US Open et aux Masters, 4e rang mondial… Avec le recul, comment jugez-vous ces performances ? Je suis très content de mon année 2015. Je ne m’attendais pas a ça. Gagner Roland-Garros fut comme un rêve. J’ai aussi gagné Chennai, Rotterdam et Tokyo, c’était une très belle année. Avez-vous quand même un regret concernant l’exercice 2015 ? A Bâle j’avais un tirage désagréable : c’est toujours très compliqué de jouer contre Ivo Karlovic. J’étais vraiment déçu de perdre dès le premier tour en Suisse. Avez-vous le sentiment d’avoir changé de statut ? Par rapport au public, mais aussi aux autres joueurs… Je pense qu’après avoir gagné deux tournois du Grand Chelem, le public me connait mieux, surtout les gens qui ne suivent pas le tennis pendant toute l’année. Par rapport aux joueurs c’est différent, car on se connait tous bien, on sait ce que les autres font. Mais c’est clair qu’en dehors de Djokovic, Federer, Nadal et Murray, personne n’a gagné deux Grands Chelem récemment, et je sens que cela a eu de l’effet. 12 | OPEN 13 MAGAZINE - 2016
« CE SERA UN TOURNOI DE TRÈS BONNE QUALITÉ ET J’ESPÈRE POUVOIR ALLER LOIN » Vous avez déclaré que vous ne ferez jamais partie du Big Four. Qu’est-ce qui vous en sépare ? J’ai dit ça parce qu’ils sont quatre… Mais sans rigoler, il faut voir la différence. Ces joueurs sont très très stables depuis des années, ils ont gagné énormément de titres, ils ont constamment été dans le top 5. Je ne me compare pas a eux, ce qu’ils ont fait est incroyable. A l’orée de cette nouvelle saison, vous êtesvous fixé de nouveaux objectifs ? Déjà, je suis très content d’avoir bien commencé la saison avec un titre à Chennai (l’entretien a été réalisé le 15 janvier 2016, ndlr). Je veux continuer à
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© Yohan Brandt
RENCONTRE • STAN WAWRINKA
travail extraordinaire, on sent que tout le monde attend l’Open 13 avec impatience. Marseille est une ville sympa et je me sens bien ici.
« APRÈS AVOIR GAGNÉ DEUX TOURNOIS DU GRAND CHELEM, LE PUBLIC ME CONNAIT MIEUX »
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gagner des titres, à bien jouer pendant les Grands Chelem et les Masters 1 000. Jouer les ATP World Tour Finals est une expérience extraordinaire et j’espère encore me qualifier pour ce tournoi ; ce qui signifierait que mon année aura été excellente. C’est votre troisième participation à l’Open 13 cette année. Qu’est ce qui vous a fait revenir ? C’est un tournoi très familial, avec un accueil chaleureux. On revoit les mêmes visages chaque année et le stade est souvent plein. L’ambiance est bonne et je suis content de revenir aujourd’hui. Qu’est-ce que ce tournoi a de particulier ? Comme je viens de vous dire, l’ambiance est très bonne. L’équipe de Jean-François Caujolle fait un
L’année dernière, vous perdez en quart de finale contre Stakhovsky. Quel souvenir gardez-vous de cette rencontre ? J’étais arrivé de Rotterdam un peu fatigué, après une longue et bonne semaine là-bas. J’avais mes chances, mais Sergiy a mieux joué ce jour-là. Il est très dangereux sur surface rapide, ce n’est pas un secret. Et il adore jouer à Marseille. Parmi les participants de l’Open 13 de cette année, qui redoutez-vous le plus ? Ce sera encore une édition très intéressante. Les Français sont toujours dangereux à Marseille ; Berdych est un des meilleurs joueurs du monde et Cilic adore l’indoor rapide. Ce sera un tournoi de très bonne qualité et j’espère pouvoir aller loin. Connaissez-vous la ville de Marseille ? Y avezvous des souvenirs particuliers ou des lieux favoris ? Oui, je connais un peu la ville. Lors de mes visites, j’ai pu découvrir quelques petits restaurants sympas près du Vieux-Port. On mange très bien à Marseille, et je me sens à l’aise dans cette ville. En plus le temps est très agréable : j’adore me poser sur la terrasse, le matin, et boire mon café au soleil.
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DOSSIER LES
13 DE
L’OPEN 13 Cette nouvelle édition de l’Open 13 Provence propose un plateau de très haut vol, avec trois joueurs du top 10 mondial (Wawrinka, Berdych et Gasquet), quelques valeurs sures (Cilic, Goffin, Lopez), les meilleurs français (Simon, Paire, Monfils) et les grands espoirs du tennis de demain (Kyrgios, Coric, Chung, Zverev). Nous avons choisi, parmi tous les participants*, les 13 qui feront le tournoi. Entre eux, la compétition promet d’être particulièrement relevée… et spectaculaire. Lequel est votre favori ?
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Dossier réalisé par Alexandre Lévêque, Bertrand Ors et Sandro Piscopo
* Liste des participants et classement ATP au 1er février 2016 OPEN 13 MAGAZINE - 2016 | 17
Stan CLASSEMENT ATP
Wawrinka
4
SUISSE
CARRIÈRE
PHYSIQUE
2002
30 ans, droitier
Début pro
Taille : 1m 83
12
titres en simple
9
finales en simple
3e
Meilleur classement
Poids : 81 kg
Meilleurs résultats en Grand Chelem
Open d’Australie VAINQUEUR | 2014
Roland-Garros
VAINQUEUR | 2015 OPEN 13
Meilleur & dernier résultat
Quart de finale 2015
Stanimal a encore faim Sa saison 2015 fut la plus aboutie de sa carrière. Si en 2014, il avait déjà remporté l’Open d’Australie et le Masters de Monte-Carlo, Stan Wawrinka n’avait jusqu’ici jamais fait preuve d’autant de régularité en Grand Chelem : vainqueur à Roland-Garros, demi-finaliste à l’US Open et à l’Open d’Australie, quart-de-finaliste à Wimbledon ; il a aussi remporté trois autres trophées à Chennai, Tokyo et Rotterdam. Par certains moments, son niveau de jeu a tutoyé les sommets, comme lors de cette fameuse finale à Roland-Garros, qui a tant marqué les esprits... L’an dernier, sa participation à l’Open 13 ne fut pas aussi flamboyante : il s’était incliné, à la surprise générale, en quart de finale face à Stakhovsky. De quoi aiguiser ses appétits de revanche… Gare à ses adversaires : cette année, « Stanimal » a encore faim ! 18 | OPEN 13 MAGAZINE - 2016
Tomas
RÉP. TCHÈQUE
PHYSIQUE
CARRIÈRE
30 ans, droitier
2002
Taille : 1m 96 Poids : 91 kg
CLASSEMENT ATP
berdych
6
Début pro
12
titres en simple
17
finales en simple
4e
Meilleur classement
Meilleur résultat en Grand Chelem
Wimbledon
FINALISTE | 2010 OPEN 13
Meilleur & dernier résultat
Finale 2013
La classe mondiale On se souvient de sa finale perdue en 2013 face à Tsonga, au terme d’un incroyable renversement de situation. Nul doute que Tomas Berdych s’en souvient aussi, et compte bien faire parler son spectaculaire coup droit à Marseille. Son début de saison 2016 sera-t-il aussi fracassant que celui de l’année dernière ? En janvier et février, il fut tour à tour finaliste à Doha, demi-finaliste à l’Open d’Australie, et finaliste à Rotterdam ! Il confirme ensuite avec une demi-finale aux Masters de Miami, une finale à Monte Carlo, deux titres (à Shenzhen et Stockholm) et une 6e place mondiale. L’ancien bad boy du circuit ATP peut endosser le costume de favori de cette nouvelle édition de l’Open 13. Et pas seulement parce qu’ayant changé d’équipementier en début d’année, il a mis ses improbables tenues H&M au placard (ce qui est quand même une très bonne nouvelle)… Berdych, c’est toujours la grande classe. OPEN 13 MAGAZINE - 2016 | 19
richard CLASSEMENT ATP
gasquet
9
FRANCE
CARRIÈRE
PHYSIQUE
2002
29 ans, droitier
Début pro
Taille : 1m 85
12
titres en simple
12
finales en simple
7e
Meilleur classement
Poids : 75 kg
Meilleurs résultats en Grand Chelem
Wimbledon
DEMI-FINALE | 2007 & 2015
US Open
DEMI-FINALE | 2013 OPEN 13
Meilleur & dernier résultat
Demi-finale 2014
Enfin A 100% ? Une année 2014 minée par les blessures l’avait éloigné du top 10… Mais Richard Gasquet marche au challenge, et a su réaliser un incroyable comeback en 2015 : quart-de-finaliste à l’US Open, demi-finaliste à Wimbledon, vainqueur à Montpellier et à Estoril… Il parvient à se hisser à la 9e place mondiale en fin d’année. Avec 12 succès, il est désormais (ex-aequo avec Simon et Tsonga), le deuxième Français le plus titré sur le circuit ATP derrière Yannick Noah (23). Mais à bientôt 30 ans, Gasquet n’en est pas encore à l’heure des bilans de carrière. S’il a toujours l’ambition de battre les meilleurs, il devra d’abord venir à bout d’un adversaire particulièrement coriace : cette hernie discale qu’il « héberge » depuis déjà trop longtemps, et qui l’a obligé à devoir déclarer forfait, en ce début de saison, pour l’Open d’Australie… On espère bien le voir en pleine forme à Marseille. Car à 100 %, ce joueur au talent naturel est intouchable. 20 | OPEN 13 MAGAZINE - 2016
marin CLASSEMENT ATP
cilic CROATIE
PHYSIQUE
CARRIÈRE
27 ans, droitier
2005
Taille : 1m 98 Poids : 89 kg
13
Début pro
14
titres en simple
9
finales en simple
8e
Meilleur classement
Meilleur résultat en Grand Chelem
US Open
VAINQUEUR | 2014 OPEN 13
Meilleur & dernier résultat
Finale 2011
TouchE, mais pas coulE Malgré une 9e place mondiale et une victoire à l’US Open en 2014, Marin a navigué, la saison dernière, dans une mer de doutes. La faute à une satanée blessure à l’épaule, qui lui a fait multiplier les forfaits et les contreperformances. Un quart de finale à Wimbledon, une demi-finale à l’US Open, et une victoire à Moscou lui permettent toutefois de sauver sa saison, qu’il termine - excusez du peu - à une honorable 13e place. Touché, mais pas coulé le Marin. Son épaule retrouvée, il pourra, en 2016, s’appuyer sur ses armes principales : un service puissant (il dépasse aisément les 200 km/h) et un coup droit fulgurant. Le Croate est de plus particulièrement à l’aise sur surface dure. Ses adversaires à l’Open 13 sont prévenus. OPEN 13 MAGAZINE - 2016 | 21
gilles CLASSEMENT ATP
simon
15
FRANCE
CARRIÈRE
PHYSIQUE
2002
31 ans, droitier
Début pro
Taille : 1m 83
12
titres en simple
6
finales en simple
6e
Meilleur classement
Poids : 70 kg
Meilleurs résultats en Grand Chelem
Open d’Australie
QUART DE FINALE | 2009
Wimbledon
QUART DE FINALE | 2015 OPEN 13
Meilleur & dernier résultat
Vainqueur 2007 & 2015
Roi de Marseille en titre Dixième participation et déjà deux victoires à l’Open 13 pour Gilles Simon qui, après un premier titre en 2007, fut de nouveau sacré roi de Marseille en 2015 (il avait alors écarté Herbert, Coric, Chardy, Stakhovsky, puis Monfils au terme d’une finale inoubliable). Durant cette même saison, Simon 1er multiplia les hauts faits, remportant ses duels face à quelques grands seigneurs du circuit - Andy Murray à Rotterdam, David Ferrer à Miami -, et atteignant les quarts de finale lors de la campagne de Wimbledon. De retour cette année dans son Palais (des sports), le champion en titre compte bien conserver sa couronne, et poursuivre son règne sur Marseille… Avant de repartir à la conquête des sommets de l’ATP ? 22 | OPEN 13 MAGAZINE - 2016
OPEN 13 MAGAZINE - 2016 | 23
24 | OPEN 13 MAGAZINE - 2016
David
BELGIQUE
PHYSIQUE
CARRIÈRE
25 ans, droitier
2009
Taille : 1m 80 Poids : 68 kg
CLASSEMENT ATP
goffin
16
Début pro
2
titres en simple
3
finales en simple
14e
Meilleur classement
Meilleurs résultats en Grand Chelem
Roland Garros
HUITIÈME DE FINALE | 2012
Wimbledon
HUITIÈME DE FINALE | 2015 OPEN 13
Meilleur & dernier résultat
Huitième de finale 2015
Dans l’histoire (belge)
Avec une finale en Coupe Davis (une première pour la Belgique depuis 1904) et une 16e place mondiale (dépassant ainsi le meilleur classement d’un Belge, détenu jusqu’alors Xavier Malisse) ; David Goffin n’a pas seulement réalisé en 2015 la meilleure saison de sa carrière. Il est littéralement entré dans l’histoire (belge). A Marseille, l’homme au revers de velours avait pourtant été écarté en huitièmes de finale par l’Autrichien Dominic Thiem… Pas si facile d’entrer dans l’histoire de l’Open 13 ! Peut-être cette année ? OPEN 13 MAGAZINE - 2016 | 25
Benoit CLASSEMENT ATP
paire
18
FRANCE
CARRIÈRE
PHYSIQUE
2007
26 ans, droitier
Début pro
Taille : 1m 96
1
titre en simple
3
finales en simple
18e
Poids : 80 kg
Meilleur classement
Meilleur résultat en Grand Chelem
US Open
HUITIÈME DE FINALE | 2015 OPEN 13
Meilleur & dernier résultat
Huitième de finale 2015
Il a explosé au plus haut niveau en 2013, s’offrant une demi-finale aux Masters de Rome et une 26e place mondiale. L’année suivante, pourtant, l’Avignonnais chutera dans les profondeurs du classement, au fil d’une saison pourrie par une blessure … Mais Benoît Paire a de la ressource et s’est employé à mener un long travail de reconstruction pour retrouver son niveau. En 2015, son retour sera à la fois progressif et fracassant : d’abord vainqueur aux modestes tournois de Bressuire, puis de Quimper, il remporte la première victoire de sa carrière sur le circuit ATP à Bastad ; puis atteint les huitièmes de finale de l’US Open et la finale à Tokyo. Il fait ainsi un immense bon au classement, de la 149e à la 19e place, et reçoit, fin 2015, l’ATP award du… « come-back de l’année ». Un come-back qui - il faut le souligner -, était passé par l’Open 13 ; même si Paire fut sorti dès les huitièmes par son meilleur ami, un certain Stan Wawrinka. Tiens, ces deux-là pourraient bien se retrouver au Palais de sports de Marseille cette année… Après le comeback, la revanche ? 26 | OPEN 13 MAGAZINE - 2016
Photos : DR
AprEs le come-back,, la revanche ?
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Feliciano CLASSEMENT ATP
Lopez
19
ESPAGNE
CARRIÈRE
1997
PHYSIQUE
Début pro
Taille : 1m 88
4
titres en simple
9
finales en simple
12e
34 ans, gaucher Poids : 85 kg
Meilleur classement
Meilleurs résultats en Grand Chelem
Wimbledon
QUART DE FINALE | 2005, 2008 & 2011
US Open
QUART DE FINALE | 2015 OPEN 13
Meilleur résultat
Demi-finale 2005
Dernier coup d’Eclat Ne vous fiez pas à sa belle gueule. Si en Espagne, Feliciano Lopez est un véritable sex-symbol, il n’en reste pas moins, côté court, un joueur redoutable : ayant atteint les huitièmes de finale des quatre tournois du Grand Chelem, il est aussi avec David Ferrer le joueur espagnol ayant disputé le plus grand nombre de finales de Coupe Davis, qu’il a remporté trois fois. Solidement installé dans le top 20, il atteint l’an dernier les quarts à Indian Wells, à Cincinnati et à l’US Open, qu’il perd respectivement face à… Murray, Federer et Djokovic. Conseil pour ses adversaires à l’Open 13 : il faudra déployer un niveau de jeu digne du Big Four pour lui barrer la route vers les demi-finales… Une performance qu’il avait réalisé, déjà, en 2005, alors tout jeune joueur. Pour son grand retour à Marseille, l’Espagnol parviendra-t-il à réaliser, à 34 ans, un dernier coup d’éclat ? 28 | OPEN 13 MAGAZINE - 2016
gael CLASSEMENT ATP
monfils FRANCE
PHYSIQUE
CARRIÈRE
29 ans, droitier
2004
Taille : 1m 93 Poids : 80 kg
25
Début pro
5
titres en simple
17
finales en simple
7e
Meilleur classement
Meilleur résultat en Grand Chelem
Roland-Garros
DEMI-FINALE | 2008 OPEN 13
Meilleur & dernier résultat
Finale 2015
La Monf’ veut tout casser ! L’an dernier, son parcours à l’Open 13 fut presque parfait : irrésistible face à Zverev, Kuznetsov, Bolelli puis Bautista-Agut, il finit toutefois par s’incliner face à Gilles Simon, au terme d’une finale mémorable. Les spectateurs du Palais des sports avaient pu découvrir un Monfils à 100 %, offrant toute la panoplie de son tennis et ses coups les plus spectaculaires. Après un tel tournoi, on lui prédisait une grande saison… Celle-ci fut plus difficile que prévu, notamment à cause de plusieurs pépins physiques. Mais qu’importe : aujourd’hui, Gaël paraît plus déterminé que jamais. Pour cette nouvelle saison, il affiche de grandes ambitions. Récemment, le Parisien annonçait même vouloir « tout casser dès le début de l’année » 2016… Le Palais des sports en tremble déjà. OPEN 13 MAGAZINE - 2016 | 29
30 | OPEN 13 MAGAZINE - 2016
Nick
AUSTRALIE
PHYSIQUE
20 ans, droitier Taille : 1m 93 Poids : 83 kg
CLASSEMENT ATP
Kyrgios
30
CARRIÈRE
2013 1
Début pro Finale en simple
25e
Meilleur classement
Meilleurs résultats en Grand Chelem
Wimbledon
QUART DE FINALE | 2014
Open d’Australie
QUART DE FINALE | 2015 OPEN 13
1ère participation
Le showman Considéré comme le leader de la nouvelle génération, certains voient en lui le futur numéro 1 mondial. Il est indéniable que ce joueur aussi puissant que bouillonnant possède des qualités hors-normes, notamment son service, son coup droit… et son sens du spectacle. Ses idoles se nomment d’ailleurs Marat Safin et Gaël Monfils ; et l’on ose à peine imaginer ce que pourrait donner une confrontation entre le show man australien et la Monf’, lors de cet Open 13… Malgré une saison 2015 perturbée par les blessures, Nick Kyrgios a su être solide en Grand Chelem (quart à l’Open d’Australie, huitième à Wimbledon) et a pu s’offrir quelques membres du top 10 (Federer, Wawrinka et Raonic). Ne lui manque plus qu’à remporter un premier titre sur le circuit principal, ce dont l’a privé Gasquet en finale à Estoril. Revanche à Marseille ? OPEN 13 MAGAZINE - 2016 | 31
borna CLASSEMENT ATP
coric
40
CROATIE
CARRIÈRE
2013 1 33
PHYSIQUE
Début pro
Taille : 1m 85 Finale en simple
e
19 ans, droitier Poids : 79 kg
Meilleur classement
Meilleur résultat en Grand Chelem
Roland-Garros
SEIZIÈME DE FINALE | 2015 OPEN 13
Meilleur & dernier résultat
Huitième de finale 2015
Le Croate a les crocs Désigné « révélation de l’année 2014 » par l’ATP, Borna Coric est l’un des joueurs les plus prometteurs de la jeune génération. Ce qui n’a pas échappé à Jean-François Caujolle, qui lui décerna une wild card l’année dernière. Pas de chance : le Croate était tombé en huitièmes de finales sur le futur vainqueur du tournoi, Gilles Simon, intraitable durant sa semaine marseillaise… Si son palmarès au plus haut niveau est encore vierge, le benjamin du top 50 nourrit de grandes ambitions : « C’est inutile de pratiquer un sport si ce n’est pas pour en devenir le numéro un. » Il pourra en débattre, à Marseille, avec Kyrgios, Zverev et Chung, les autres talents de la nouvelle génération promis à former avec lui le futur « Big Four » du circuit... 32 | OPEN 13 MAGAZINE - 2016
OPEN 13 MAGAZINE - 2016 | 33
hyeon CLASSEMENT ATP
chung
52
CORÉE DU SUD
CARRIÈRE
2014 51e
PHYSIQUE
Début pro
19 ans, droitier Taille : 1m 85
Meilleur classement
Poids : 83 kg
OPEN 13
1ère participation
Chang en puissance ? Le Sud-coréen aux lunettes profilées est le plus grand espoir du tennis asiatique. Principal fait d’armes : une finale à Wimbledon junior, perdue en 2013 face à l’Italien Quinzi. Mais si ce dernier végète depuis aux alentours de la 300 e place, Chung a quant à lui connu une ascension fulgurante : 173e fin 2014, il termine 2015 aux portes du top 50. Ce qui lui a d’ailleurs valu l’ATP award de la « meilleure progression de l’année ». Evidemment, côté palmarès, ça fait un peu court pour ce joueur que l’on compare à Michael Chang, mais qui n’a pour le moment pu faire mieux qu’un quart de finale en tournoi ATP 250… L’an dernier, il s’est quand même fait remarquer à l’US Open, où il a passé pour la première fois un tour en Grand Chelem, avant d’enquiquiner Stan Wawrinka en le poussant à jouer trois tie-breaks. On imagine le Suisse moyennement emballé par la perspective de retrouver Chung sur sa route à Marseille… Nous, on s’en délecte déjà. 34 | OPEN 13 MAGAZINE - 2016
Alexander CLASSEMENT ATP
Zverev ALLEMAGNE
PHYSIQUE
18 ans, droitier Taille : 1m 98 Poids : 86 kg
83
CARRIÈRE
2013 74e
Début pro Meilleur classement
OPEN 13
Meilleur & dernier résultat
Seizième de finale 2015
La menace 18 ans seulement, mais Alexander Zverev impressionne. Autant pour son gabarit (1m 98) que pour son coup droit foudroyant et son aisance technique. Numéro un mondial juniors en 2013, il a créé la sensation l’année suivante en atteignant la demi-finale du tournoi de Hambourg après s’être payé un quatuor de joueurs d’expérience (Haase, Youzhny, Giraldo et Kamke). Le Teuton, qui pointe (sans jeu de mots) depuis quelques mois dans le top 100, a reçu fin 2015 l’ATP award de la « révélation de l’année ». Pourtant, lors de l’édition 2015 de l’Open 13, le public marseillais n’a pu voir briller la pépite allemande : Gaël Monfils avait su écarter la menace Zverev dès le premier tour. Alors aujourd’hui, on a hâte de mesurer sa progression. Et de le voir en confrontation directe avec les autres espoirs de sa génération : Kyrgios, Coric et Chung. Ces quatre-là vont véritablement disputer un tournoi dans le tournoi… La lutte pour le Big Four des années 2020 commence à Marseille ! OPEN 13 MAGAZINE - 2016 | 35
MONFILS / SIMON ILS REFONT
Les finalistes 2015. Dos-à-dos avant le face-à-face.
36 | OPEN 13 MAGAZINE - 2016
© Yohan Brandt
LA FINALE
MONFILS/SIMON • MATCH RETOUR
L’année dernière, la finale de l’Open 13 avait opposé Gilles Simon à Gaël Monfils : 2h29 de lutte acharnée entre deux joueurs qui se connaissent jusqu’au bout de la raquette. Ils reviennent aujourd’hui sur ce combat qui restera comme l’une des plus belles finales de l’histoire du tournoi. Propos recueillis par Eli Weinstein
© Sindy Thomas
Quelle est la première chose qui vous vient à l’esprit quand vous repensez à la finale de l’an dernier ? Gilles Simon : J’ai lâché un gros coup droit gagnant dans le tie-break du troisième set, j’étais fatigué. J’ai l’impression que c’est le point qui a fait basculer le match. Gaël Monfils : Un match long, comme à chaque fois que je joue contre Gilles. On a l’habitude de disputer ce genre de rencontres, dès lors que l’on joue l’un contre l’autre. Quand on se connaît aussi bien que vous deux, cela rend-il les matches encore plus difficiles ? GS : Non, nos matches sont toujours difficiles parce que Gaël est très fort. A chaque fois que l’on s’est affrontés, ça a été compliqué. Notre style de jeu se ressemble dans le sens où on n’a pas peur du combat physique. A chaque fois, c’est long. Il y a d’autres joueurs que je connais très bien, mais avec qui ce n’est pas aussi compliqué… GM : C’est évidemment plus difficile car on se connaît par cœur. On sait à l’avance le coup que va jouer l’adversaire et réciproquement. Dans ces conditions, il est plus difficile de créer la surprise. Gilles, vous savez comment pense Gaël ? GS : C’est vrai. Et c’est vrai que je sais ce qu’il aime faire à certains moments. Je sais qu’il y a des OPEN 13 MAGAZINE - 2016 | 37
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MONFILS/SIMON • MATCH RETOUR
« GILLES ET MOI, ON SE CONNAÎT PAR CŒUR. ON SAIT À L’AVANCE LE COUP QUE VA JOUER L’ADVERSAIRE ET RÉCIPROQUEMENT » GAËL MONFILS
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moments où il n’a pas envie de tenter, et d’autres où il est prêt à risquer. Moi, j’adapte un peu en fonction. Je le fais aussi avec les autres joueurs, mais avec Gaël je réfléchis moins car je me suis tellement entraîné avec lui que je sais plus ou moins ce qu’il pense et ce qu’il va faire. C’est l’un des joueurs que je connais le mieux. Vous souvenez-vous de la stratégie d’avant match pour la finale ? GM : Je ne m’en souviens pas particulièrement. Ce qui est sûr c’est qu’à chaque fois que je joue contre Gilles, j’essaye de mettre en place des choses différentes. GS : Sur ce match, j’avais une inquiétude car physiquement j’étais très entamé. J’avais fait quart de finale à Montpellier, puis demi-finale à Rotterdam. Pendant la semaine à Marseille, j’ai eu des matches accrochés en trois sets ; donc le fait d’arriver fatigué en finale contre Gaël qui, lui, jouait très bien, m’a rendu inquiet. Je ne savais pas si j’allais être capable de tenir le niveau tennistique et physique. Remporter le premier set, qui était très accroché et très long, plus d’une heure il me semble (ndlr : 55 minutes), m’a rassuré. Mais j’ai été obligé de laisser filer le deuxième set car je devais récupérer. Au troisième, je me souviens avoir breaké très tôt, puis être débreaké tout de suite. A partir de cet instant, il me dominait.
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C’était le meilleur joueur sur le terrain. Mais je me suis accroché en tenant mes jeux de services jusqu’au tie-break. J’ai continué à être dominé et c’est pourquoi je me souviens de ce fameux coup droit car je lâche le bras et je sens qu’il a de l’effet sur lui. Il a du se dire : « Tiens ça, ça peut encore venir » ; et il se passe quelque chose à ce momentlà, qui permet de recréer du doute et du stress chez lui. Au moment du match, n’aviez-vous pas le même entraîneur ? GM : On partageait en effet le même entraîneur à l’époque. GS : Qui n’était pas là d’ailleurs. C’est une situation un peu étrange non ? GM : Etrange, non. Mais différente des situations précédentes lorsque l’on s’était affrontés. Vu qu’il était absent, j’ai pu me concentrer uniquement sur le match, sans penser aux paramètres extérieurs. GS : Si on se joue en finale, le coach s’en fiche. Il a ses deux joueurs en finale et il est content. Tout ce qu’il espère, c’est de voir un beau match. C’était plus compliqué pour lui lorsqu’on s’est joués au troisième tour de Wimbledon... Mais avoir ses deux joueurs en finale, pour un entraîneur, c’est un match « pop-corn » : il ne lui reste qu’à se poser, regarder le match et manger du pop-corn.
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MONFILS/SIMON • MATCH RETOUR
« NOTRE STYLE DE JEU SE RESSEMBLE DANS LE SENS OÙ ON N’A PAS PEUR DU COMBAT PHYSIQUE » GILLES SIMON >
Quand vous disputez le même tournoi, jetezvous un coup d’œil au tableau, en début d’épreuve, pour voir à quel stade vous pourriez vous rencontrer ? GS : J’aime bien regarder mon tableau tranquillement, mais je ne regarde pas Gaël en particulier. En général j’aime bien voir qui je vais jouer, car souvent je suis tête de série. Et ensuite, voir quelle est la première tête de série que je peux rencontrer. GM : Je n’ai pas l’habitude de regarder mes tableaux à l’avance, uniquement match après match. Avant vos matches, vous vous taquinez ? GM : Ca peut nous arriver, mais ce n’est pas obligatoirement une constante. GS : On se taquine pas mal à l’entraînement. On est assez chambreurs, mais il n’y a pas d’arrièrepensée. Après, on n’est pas non plus pudiques au point de se dire qu’il ne faut surtout pas se parler avant le match. D’ailleurs, à Wimbledon, quand le match a été interrompu à la fin du quatrième set, on rigolait ensemble dans les vestiaires.
Si vous pouviez piocher dans le jeu de l’autre, vous prendriez quoi et pourquoi ? GS : J’hésite entre son service et sa main. Mais je pourrais prendre beaucoup de choses : sa puissance, son coup droit, sa vitesse, ses glissades, sa souplesse… Son déplacement est hallucinant, ainsi que sa coordination. Mais si je m’amuse à plonger en fond de court ne serait-ce qu’une fois, c’est l’hôpital pendant six mois ! Tout compte fait je prendrais son physique… Et là, Novak pourra s’inquiéter. GM : Son intelligence tactique. J’ai souvent dit qu’il était le meilleur tacticien du circuit. Que représente l’Open 13 pour vous? GS : C’est le premier tournoi que j’ai gagné, et un premier titre, c’est très important. C’est arrivé assez tôt, j’avais 21 ans. Il m’a bien lancé. J’ai battu de bons joueurs cette semaine-là. Cela a ouvert pas mal de portes dans ma tête. Et quand on regarde les vainqueurs passés, on s’aperçoit que c’est un tournoi avec un palmarès très impressionnant. Donc y figurer deux fois est une grande fierté. A chaque édition, il y a trois, quatre ou cinq joueurs du top 10. Je me souviens d’années où des joueurs du top 20 n’étaient même pas tête de série. C’est un tournoi dur à gagner et très prestigieux. GM : Pour un joueur français, il est important de disputer des tournois sur le territoire national. L’Open 13 a une riche histoire désormais, le plateau est toujours extrêmement relevé et c’est un plaisir d’y participer.
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© Sindy Thomas
MONFILS/SIMON • MATCH RETOUR
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Vous souvenez-vous de votre premier Open 13 ? GS : Oui, car ce n’est pas seulement mon premier tournoi remporté, mais aussi mon premier match gagné sur le circuit. Je m’étais qualifié et j’avais battu Thomas Johansson, qui était à l’époque 27e mondial. GM : Je pense me souvenir d’une défaite au premier tour contre Andreev… Pas un grand match ! Lorsque vous préparez vos calendriers pour l’année à venir, l’Open 13 fait-il partie des dates cochées en premier ? GS : Il me semble ne pas avoir joué l’Open 13 qu’une seule année (ndlr : deux fois en 2011 et 2013), car je voulais tenter l’expérience en Amérique du Sud. Avec les Grands Chelems, les Masters 1 000, la Coupe Davis et les tournois français, mon calendrier est vite fait. Il est vrai que je joue Marseille et Nice quoi qu’il arrive. Je joue aussi Metz, qui m’a d’ailleurs bien réussi, mais ce n’est pas pareil.
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GM : Notre programme est toujours contraint par nos obligations envers les Grands Chelems, les 1 000 et les 500. Après, c’est vrai que l’Open 13 reste un rendez-vous qui me tient à cœur. Pour finir, si vous pouviez jouer la revanche, changeriez vous quelque chose ? GM : Je changerais tout, car ce match s’est terminé par une défaite. Je ferais en sorte d’inverser la tendance. GS : J’ai plutôt de bonnes stats contre Gaël (ndlr : Simon mène 6-1 en confrontations directes), même si tous nos matches ont toujours été incroyablement disputés et auraient pu tourner en faveur de l’autre. Gaël restera dur à battre. Chaque fois que je l’ai joué, j’ai eu la chance d’être en bonne forme. Donc non, je ne pense pas que je changerais grand-chose.
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LE TOURNOI • LISTE DES JOUEURS / TABLEAU FINAL
Joueurs, dates, tableau final… L’édition 2016 de l’Open 13 en un coup d’œil ! LISTE OFFICIELLE DES PARTICIPANTS *
4
6
C LASSEMENT
STAN WAWRINKA
16
CLASSEMENT
25
GAËL MONFILS
C LASSEMENT
ATP
BORNA CORIC
60 CLASSEMENT
ATP
SERGIY STAKHOVSKY
C LASSEMENT
ATP
JOAO SOUSA
44
C LASSEMENT
ATP
ATP
HYEON CHUNG
64
CLASSEMENT
ATP
SIMONE BOLELLI
ATP
ROBIN HAASE
39
C LASSEMENT
ATP
56 C LASSEMENT
ATP
JERZY JANOWICZ
65
CLASSEMENT
ATP
VASEK POSPISIL
52
CLASSEMENT
TEYMURAZ GABASHVILI
C LASSEMENT
FELICIANO LOPEZ
33
ATP
NICK KYRGIOS
40
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BENOÎT PAIRE
C LASSEMENT
ATP
19
ATP
30
C LASSEMENT
MARIN CILIC
C LASSEMENT
ATP
DAVID GOFFIN
ATP
18
C LASSEMENT
ATP
C LASSEMENT
ATP
RICHARD GASQUET
15
13
C LASSEMENT
ATP
TOMAS BERDYCH
GILLES SIMON
9
C LASSEMENT
ATP
A ces 19 joueurs, s’ajoutent 3 wild cards, 4 qualifiés et 2 special exempts. Suppléants : 1.Nicolas Mahut / France (71e) ; 2.Lucas Pouille / France (78 e) ; 3.Andrey Kuznetsov / Russie (79e) ; 4.Ernests Gulbis / Lettonie (81e) ; 5.Alexander Zverev / Allemagne (83 e) ; 6.Steve Darcis / Belgique (86 e) ; 7.Ivan Dodig / Croatie (87e) ; 8.Evgeny Donskoy / Russie (91e) ; 9.Paul-Henri Mattthieu / France (95 e) ; 10.Filip Krajinovic / Serbie (101e)
* Classement ATP au 15 janvier 2016 / Liste des participants au 1er février 2016, susceptible de modifications
ZOOM
SUR LE TOURNOI
17.02.2016 / 18.02.2016
Huitièmes de finale
19.02.2016
quarts de finale
20.02.2016
demi-finales
TABLEAU FINAL
finale
Dimanche 21 février / de 13h00 à 15h00 Finale double Finale simple
Samedi 20 février / de 12h30 à 15h00 2 nde 1/2 finale double 1/2 finales simple
Vendredi 19 février / de 12h00 à 14h00 1/4 de finale double 1/4 de finale simple et 1ère 1/2 finale double
Jeudi 18 février / de 12h00 à la fin des matches 1/8 de finale simple & 1/4 finale double
Mercredi 17 février / de 11h30 à la fin des matches Fin du 1er tour 1/8 de finale simple et 1/4 finale double
Mardi 16 février / de 11h30 à la fin des matches 1er tour simple & double
Lundi 15 février / de 12h00 à la fin des matches Fin des qualifications - 1er tour simple & double
Dimanche 14 février / de 10h00 à la fin des matches Qualifications - Entrée gratuite
Tirage au sort tableau final : Samedi 13 février 2016 à 12h
Programme de la semaine
21.02.2016
L’INTERVIEW FLEUVE • JEAN-FRANÇOIS CAUJOLLE
JEAN-FRANÇOIS CAUJOLLE
« GAGNER L’OPEN 13,
ÇA A DE LA VALEUR » Le directeur de l’Open 13 Provence expose les enjeux de la 24e édition du tournoi : entre joueurs de premier plan et grands espoirs, Marseille brille sur la carte du tennis mondial. Propos recueillis par Sandro Piscopo
Au vu de la liste des joueurs engagés, on a cette année l’un des plus beaux plateaux de l’histoire du tournoi… On se souvient que Nadal est venu à l’Open 13, mais était-il aussi fort que l’est Wawrinka aujourd’hui ? Federer l’a gagné, mais il n’était pas dans le top 5. Djokovic aussi est venu, mais il n’était pas encore le Djokovic de maintenant. On a donc déjà pu avoir des plateaux très forts, mais je pense en effet que cette année, nous avons le plateau le plus prestigieux. Et ce, à plus d’un titre. On a la chance d’avoir Wawrinka et Cilic qui sont deux vainqueurs de Grands Chelem, ainsi que le numéro 6 mondial Tomas Berdych ; on a les meilleurs Français (à part Tsonga, ce qui est dommage, mais il a voulu découvrir la tournée sud-américaine, cela fait plusieurs années qu’il m’en parlait) ; et puis on a les quatre grands espoirs Kyrgios, Chung, Coric et Zverev. C’est un plateau d’une densité incroyable. Ce qui prouve que l’Open 13 est bien dans le top 3 des tournois ATP 250… Pour l’ATP, l’Open 13 est le tournoi de référence
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L’INTERVIEW FLEUVE • JEAN-FRANÇOIS CAUJOLLE
© Yohan Brandt
« EN TERMES DE DENSITÉ ET DE FORCE DU PLATEAU SPORTIF, SEULS 4 OU 5 ATP 500 SONT PLUS RELEVÉS QUE NOUS »
de la catégorie 250. En termes d’organisation, de fréquentation et de valeur sportive. Je viens de participer à un workshop, où l’ATP nous a donné des statistiques sur la qualité des tableaux de ces dernières années. Il faut savoir que dans les tournois ATP 250 – notre catégorie – la moyenne de joueurs du top 10 est de 0,6 et celle de top 30 est de 2,4. Marseille, depuis 10 ans, c’est de 3 à 5 joueurs du top 10. Cette année, la 8e tête de série du tournoi est 18e mondial. Même la plupart des ATP 500 ne parviennent pas à avoir ça. En termes de densité et de force du plateau sportif, seuls 4 ou 5 tournois ATP 500 sont plus relevés que nous. Comment ça se fait ? Aujourd’hui, le circuit principal des tournois de l’ATP se structure autour des catégories Master 1000, ATP 500 et ATP 250. Ce ne sont que des catégories, qui se caractérisent chacune par des dotations et des gains en points spécifiques. Le plateau n’est pas forcément plus fort sur un 500 que sur un 250. L’avantage d’être un 500, c’est que les semaines sont protégées, elles sont
meilleures dans le calendrier. Mais nous, Marseille, notre chance, c’est d’être très bien positionnés dans le calendrier, entre Rotterdam et Dubaï, qui sont deux gros 500. Ainsi, Berdych et Wawrinka jouent Marseille et Dubaï et d’autres comme Cilic jouent Rotterdam et Marseille. Car l’Open 13 est aujourd’hui reconnu. Gagner l’Open 13, ça a de la valeur. L’Open 13 peut-il changer de catégorie et passer en 500 ? L’ATP m’a déjà sollicité pour changer de catégorie ! Régulièrement, dans les rapports de l’ATP, lorsque le superviseur considère la qualité de notre plateau sportif, comme la qualité de notre organisation, il marque « erreur » : Marseille devrait être un ATP 500. Passer en 500, ça nous coûterait un million et demi de plus en prize money (dotations des joueurs selon leurs performances sur le tournoi, hors garanties, ndlr) ; mais cela ne nous apporterait pas un seul joueur. Donc être un « 500 » n’est qu’un titre honorifique… De la gloriole ! Lorsque j’ai davantage de budget, j’investis : à la fois pour le plateau sportif, pour la qualité réceptive et pour le confort du public. Mais dépenser de l’argent pour pouvoir me promener avec un petit badge « 500 », je ne vois pas l’intérêt ! Cela dit, si je sens qu’un jour, il y a un danger sur ma position dans le calendrier, alors oui, je passerai en 500 car j’y serai obligé. Si on se met dans la peau du directeur de l’Open 13, comment ça se passe, concrètement pour faire venir Wawrinka ou Berdych ? La première des choses, c’est la relation qu’on peut avoir avec les joueurs et leur entourage (agents, familles, etc.). A partir de ce moment, une discussion se crée. Si l’on ne connaît personne et que l’on se contente d’envoyer un mail avec une somme en face, il est pratiquement impossible de toucher ces joueurs. C’est ce que font pourtant beaucoup de tournois, qui ne sont que des plateformes d’organisation… Moi, je suis en constante relation avec les agents. Mais si cette relation est importante, je le répète, c’est le OPEN 13 MAGAZINE - 2016 | 47
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© Yohan Brandt
L’INTERVIEW FLEUVE • JEAN-FRANÇOIS CAUJOLLE
« IL Y A QUATRE ANS, FEDERER VOULAIT VENIR JOUER À MARSEILLE… »
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calendrier qui est primordial. Enfin, il y a un marché des joueurs, et il faut s’y plier. Ce qui vous pousse à devoir faire des choix… Il y a quatre ans, Federer voulait venir jouer à Marseille. Si je le prenais, je devais me passer de Gasquet, Tsonga, Monfils et Simon, ce qui me paraissait malhonnête vis-à-vis de ces joueurs. Federer avait certes fait un gros effort, mais le faire venir aurait quand même mis l’économie du tournoi en difficulté. L’Open 13 est avant tout un événement populaire et l’on ne peut se permettre d’avoir une attitude élitiste. On ne peut pas tout investir sur un seul joueur. Notre objectif, c’est de proposer le meilleur plateau sportif tout en ayant une politique cohérente. Ce qui n’est pas le souci principal de tous les tournois… Doha, ils veulent se payer le numéro un mondial. Qu’il faille mettre 2 millions ou 3 millions, pour eux, c’est pareil. Derrière, il n’y aura personne dans leur tableau, mais tout ce qui importe, c’est que le jour de la finale, le cheikh puisse remettre son chèque au numéro un mondial. Ce n’est pas notre stratégie. Nous préférons investir dans la qualité de notre plateau sportif. Ainsi, cette année, nous avons la
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chance d’avoir Wawrinka, Cilic, et Berdych, mais aussi les Français Gasquet, Simon, Paire et Monfils, qui sont à un niveau assez exceptionnel. Plutôt que de tout miser sur un seul joueur, nous préférons avoir un plateau à la fois dense et cohérent. Vous accordez aussi une attention particulière aux espoirs… L’Open 13 est le seul tournoi à investir autant sur les espoirs, à participer à la formation de ces jeunes en les plaçant dans les premiers choix. C’est ce que nous avons fait pour Nadal par exemple… A partir du moment où l’on donne une chance à ces jeunes joueurs, ils nous le rendent un jour : cette année, Feliciano Lopez, qui est dans le top 20, revient à Marseille sans aucune garantie. Parmi les jeunes présents cette année, il y a Kyrgios, Chung, Coric et Zverev, qu’on présente comme le futur Big Four du tennis mondial. Vous confirmez ? Oui ! Coric est un peu en avance aujourd’hui… Depuis qu’il a dix ans, il se comporte comme Djokovic. Il a le même état d’esprit, le même objectif, être numéro un mondial, et il fait tout pour l’être. Mais je pense que celui qui a le plus de potentiel, c’est Kyrgios. Il sera « le » joueur
des années à venir, en termes de charisme : il est provocateur, il a un jeu très spectaculaire et à chaque fois qu’il parle, ce n’est jamais anodin. C’est le « bad boy », il a tout pour devenir la star du circuit… Avec des hauts et des bas. Mais en termes de jeu, je crois que le plus talentueux, c’est Zverev. Quant à Chung, c’est un Chang en puissance... On a une génération exceptionnelle. Je n’ai jamais vu une génération de jeunes aussi forte. Sur qui mettriez-vous une pièce pour le titre ? C’est difficile à dire, car il y a très peu de marge sur ce type de surface, surtout dans un match en 3 sets. Mais je dirais que les favoris, ce sont ceux que l’on connaît le mieux : Wawrinka, Berdych, Cilic… Ils sont redoutables. Feliciano Lopez, sur cette surface, est très fort aussi. Kyrgios a sa chance… Sans oublier Monfils, Simon... Je dirais qu’il y a dix joueurs qui peuvent gagner, et ce, avec un niveau de jeu élevé. C’est-à-dire, pas par défaut : ils ne vont pas gagner parce que l’autre a été mauvais. Simon peut battre Wawrinka à n’importe quel moment. Kyrgios aussi. Zverev peut éclater sur ce tournoi… On a donc beaucoup de potentiels vainqueurs ! On vous sent enthousiaste, comme un fan ! Oui ! Je ne regarde pas souvent les matches, car
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© Yohan Brandt
L’INTERVIEW FLEUVE • JEAN-FRANÇOIS CAUJOLLE
A l’Open 13, Jean-François Caujolle est partout.
« CETTE ANNÉE, IL Y A BEAUCOUP DE POTENTIELS VAINQUEURS » >
je suis souvent tendu, je souhaite que les meilleurs avancent ; et puis les joueurs je les connais car je les suis toute l’année. Mais cette fois, il y a des joueurs que j’ai vraiment envie de découvrir ; et d’autres qui peuvent être surprenants. Comme Gulbis, qui revient d’une saison particulièrement noire. Il y a deux ans, à la même époque, il était 10 e mondial, il gagnait Marseille en pulvérisant Gasquet et Tsonga. A côté de ça, j’ai très envie de voir Lucas Pouille ainsi que Chung, Kyrgios, Coric et Zverev. Le carré final idéal, ce serait quoi ? J’aimerais avoir deux jeunes en demi-finales, ainsi qu’un Français et puis Wawrinka. Ce serait l’idéal.
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En 2015, l’Open 13 a été retransmis dans plus de 60 pays, soit le double qu’en 2014. La preuve que le tournoi est de plus en plus attractif… Dans le workshop de l’ATP dont je vous ai parlé, une enquête montrait que parmi tous les tournois européens, la « marque » Conseil général aujourd’hui « Conseil départemental » - est la deuxième derrière Rolex à Monaco. Soit devant BNP Paribas à Paris… Cela montre bien que le tournoi est suivi et que la manière dont on promeut l’image de notre ville et de notre département est très positive. C’est aussi l’une des raisons qui explique la fidélité des partenaires du tournoi... L’une des spécificités de l’Open 13, c’est qu’un certain nombre de partenaires sont là depuis le début. Il y a très peu de turn-over ; des sociétés nous rejoignent, mais peu se retirent. Cette fidélité est exceptionnelle. De plus, nous menons des actions pédagogiques et sociales avec certains d’entre eux, en particulier avec notre partenaire principal, le Conseil départemental. Je crois qu’en tant qu’événement sportif, nous avons une mission éducative. Moi, je dois tout au tennis… Et j’ai envie de rendre au maximum.
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PORTRAIT • L’ESPOIR
CLÉMENT LARRIÈRE
CHAMPION ET
DE FRANCE
BACHELIER «
Né à Martigues, licencié à Marignane, Clément Larrière est l’un des espoirs du tennis français. Si le champion de France des 17/18 ans garde la tête sur les épaules, il nourrit de belles ambitions. Et se donne tous les moyens pour les réaliser. Portrait. Par Eli Weinstein
52 | OPEN 13 MAGAZINE - 2016
Mon objectif ? Être 300e mondial fin 2017. » A cette question, nombreux sont ceux qui auraient répondu : « numéro 1 mondial, gagner Roland-Garros, gagner la Coupe Davis »… Pas Clément Larrière. Classé aux alentour de la 1400e place ATP, ce Martégal de naissance a la tête bien vissée sur les épaules. « Clément s’est toujours donné les moyens de réaliser des objectifs à court terme, confirme son père et entraîneur, Bernard Larrière (directeur et fondateur de la Sud Tennis Académie). Il a toujours fonctionné comme cela et je dois dire que ça lui réussit plutôt bien. ». Fier comme un Bartabas, le papa explique qu’en 2015, Clément avait prévu de passer le Bac en septembre, ce que permet le CNED (Centre national d’enseignement à distance), auprès duquel le champion de France en titre (17/18 ans) étudie depuis le milieu de sa 3e. En mars 2015, Clément et son père s’aperçoivent qu’en septembre, il va y avoir des rendez-vous tennistiques importants. Qu’à cela ne tienne, le Bac est avancé (pas question de faire une croix dessus) à la session de juin, soit trois mois de révisions en moins. Résultats : BAC ES in the pocket avec mention « bien » s’il vous plaît. Ce qui fait particulièrement plaisir à Carole Larrière, sa maman.
« C’EST UN JOUEUR À LA DEL POTRO, CAPABLE DE FRAPPER TRÈS FORT DANS LES DIAGONALES »
Erasmus de la raquette C’est elle qui, sans le savoir (ou presque), initie son bébé (il avait deux ans) à ce sport inscrit dans l’ADN de la famille, en lui faisant taper des balles dans le couloir de l’appartement. Chez les Larrière, le grand-père travaille à la ligue de Provence, le père est entraîneur, la mère a été 2e série et la grande sœur, Victoria, a été 172e joueuse mondiale. Mais revenons à Clément. Le Bac en poche, le licencié du TC Marignane peut désormais se concentrer sur sa carrière. Au programme, cette année ? Des Futures, les Challengers français et peut-être même, avec un petit coup de pouce, une participation à l’Open de Nice Côte d’Azur. Une saison pleine en perspective, synonyme de voyages et de découvertes : « Jouissif ! », s’exclame Clément : « Disputer des matches contre les meilleurs Français est déjà très sympa, mais j’aime encore plus jouer face aux espoirs d’autres pays ». Ce désir de découvrir la planète en jouant au tennis est pour lui évident depuis quelques années maintenant. C’est aussi ce qui a fait que son chemin s’est écarté de celui des copains d’enfance : « Nos centres d’intérêts n’étaient plus les mêmes. Passer mes soirées à fumer n’est vraiment pas mon truc et en plus c’est incompatible avec ce que je veux faire, on a donc naturellement perdu contact. »
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PORTRAIT • L’ESPOIR
« GAGNER UN JOUR L’OPEN 13 ? IL FAUDRAIT D’ABORD QUE J’Y PARTICIPE, MAIS C’EST VRAI QUE CE SERAIT ÉNORME »
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Indian Wells pour girlfriend Le « minot » a donc décidé de se concentrer sur son tennis. Une petite copine ? « Non pas en ce moment. Mais sur le circuit, il y a des petites amourettes ... » Ouf, ce garçon est humain. Là où il y a de l’amour, il doit aussi y avoir du rêve. Malgré sa carapace de lucidité, Clément s’autorise cette part de rêve dans laquelle il se voit gagner Wimbledon et Indian Wells. Deux tournois qu’il aime, l’un pour son aspect légendaire et l’autre car il y a vu de très beaux matches. A la télévision. Car Clément n’a pas encore posé le pied aux Etats-Unis, chose qui ne saurait tarder pour ce fondu de tennis et pas seulement sur le court. Clément est un passionné. Son père confirme : « Il sait qui a gagné, quand, où, comment et combien de fois. Pourquoi il aime Indian Wells ? Ça, j’avoue que je n’en sais rien, mais je sais qu’il regarde énormément le tennis à la télé, et que voir ces matches se disputer dans ce magnifique complexe au milieu du désert doit l’émouvoir. » L’Open 13 : des tribunes au court central ? Et l’Open 13 dans tout ça ? « J’y vais chaque année. L’année dernière j’ai assisté à la finale Simon - Monfils. J’ai aussi été impressionné par le jeu de Gulbis lorsqu’il s’est imposé. C’est un tournoi que j’adorerais disputer. » Son objectif ? « Sortir des qualifs et prendre la tête de série numéro 1 pour
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évoluer sur le central. ». Quand on lui parle de gagner un jour l’Open 13, Clément rétorque immédiatement : « Il faudrait d’abord que j’y participe, mais c’est vrai que ce serait énorme ! » En a-t-il les moyens ? Ce gaillard d’1m93 est-il armé pour l’aventure ? Papa Larrière veut y croire : « Clément à un jeu basé sur une grosse première balle. Ensuite, il aime prendre le contrôle du point le plus vite avec son coup droit qui aussi est très puissant. C’est un joueur un peu à la Del Potro qui est capable de frapper très fort dans les diagonales. Son seul point faible aujourd’hui est dans l’explosivité et le démarrage. C’est un problème que connaissent pas mal de joueurs qui, comme Clem, font plus d’1m90. Pour ce qui est de réussir, il a les bases, maintenant l’avenir seul nous le dira. » En termes de lucidité, les chiens ne font définitivement pas des chats. Dire que Clément Larrière est l’espoir du tennis français serait un peu prématuré. Mais il en fait partie, et ça c’est un fait. Autre certitude, le passage chez les pros ne se fera pas sans souci. Mais Clément est un malin, comme son idole Andy Murray, qu’il admire pour son intelligence de jeu. Deux autres joueurs font partie de ses modèles : Juan Martin Del Potro et Gaël Monfils. Clément Larrière s’explique : « Dans un monde idéal, je prendrais la force tactique d’Andy Murray, la puissance de Juan Martin Del Potro et la folie de Gaël Monfils. Ca ferait un bon cocktail. ». On a décidément hâte de découvrir le monde idéal de Clément.
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L’EXPERT • BENOÎT MAYLIN
BENOÎT MAYLIN
« JEAN-FRANÇOIS
CAUJOLLE C’EST
CAPITAINE
NEMO »
L’ex-trublion de L’Equipe 21 nous livre son regard sur l’Open 13 Provence et sur le tennis masculin actuel ; de la finale entre « l’hypnotiseur » et le « Monfilsien » à l’avenir du « cannibale de Bâle » en passant par un certain « Capitaine Nemo ». Propos recueillis par Eli Weinstein
Quelles images gardez-vous de la finale du tournoi 2015 ? J’aime cette confrontation car Gilles Simon, c’est un hypnotiseur. Il endort toute une salle à force de taper dans la balle. Et de l’autre côté, il y a le « Monfilsien » complètement allumé qui peut faire n’importe quoi. C’est le duel entre ces deux personnalités qui m’intéresse. Tennistiquement, c’est toujours la même chose, avec Simon qui est sur l’os et qui ne lâche rien et Monfils qui part un petit peu dans tous les sens. Si mes souvenirs sont bons, Gaël est à deux points du match dans le troisième, mais si la finale devait se jouer dix fois, je choisirais toujours Simon pour gagner. J’ai toujours l’impression qu’il va prendre le dessus mentalement. Pensez-vous que leur proximité peut perturber leurs matches ? Non, je ne pense pas. Ils se connaissent tellement. Gilles Simon le dit d’ailleurs : il a tellement l’habitude d’être avec les Français sur le circuit qu’ils sont des adversaires comme les autres. Par contre, Gaël gère beaucoup moins bien ces rendez-vous. Il demeure dans l’affect, dans le côté émotionnel, dans le « il faut que je m’amuse ». Alors que Gilles Simon va à l’usine. C’est quoi l’Open 13 pour vous ? Quand on me dit Marseille, je pense automatiquement à Jean-François Caujolle. Il a fait des trucs extraordinaires pour ce tournoi, et pas que pour ce tournoi 56 | OPEN 13 MAGAZINE - 2016
d’ailleurs. C’est lui qui a fait rentrer Bercy dans une nouvelle dimension. J’aime beaucoup qu’il ait pris des risques au début avec des joueurs qui n’étaient pas connus comme Federer qui était tout jeune, à qui il avait accordé une wild card. Il continue aujourd’hui en prenant des jeunes espoirs comme Zverev, Coric, Thiem, Pouille ... Jean-François Caujolle est-il un ovni dans le paysage du tennis français ? Ce n’est pas un ovni. Quand je le vois avec sa tignasse blanche et sa petite barbe il me fait penser au Capitaine Nemo. C’est le gars dans son Nautilus qui est toujours sous l’eau en train d’essayer de se faire sa place dans le monde. Et qui, de temps en temps, aura l’idée géniale qui va faire la différence. C’est la personne qui est toujours en train de chercher une solution pour améliorer le calendrier pour que les 250 ne soient pas tout le temps dans la galère financière qu’ils peuvent connaître. Aucun doute, JFC c’est Capitaine Nemo. Quel constat faites-vous du tennis masculin ? On n’aura jamais mieux. C’est impossible, je ne peux pas y croire. Dans le tennis, on a eu des duos extraordinaires comme Borg-McEnroe, Lendl-McEnroe, Edberg-Becker, Sampras-Agassi. Mais tout d’un coup, et ce, depuis cinq ans, on a Federer, Nadal, Djokovic, Murray plus les quatre mousquetaires que j’adore, « Tsongix », le « pitteu-boule » (ndlr : Richard Gasquet),
L’EXPERT • BENOÎT MAYLIN
« ‘‘TSONGIX’’, ‘‘LE PITTEU-BOULE’’, ‘‘L’HYPNOTISEUR DU CIRCUIT’’, ‘‘LE MONFILSIEN’’… QUAND ILS VONT S’ARRÊTER, QUE SE PASSERA-T-IL ? MOI J’AI TRÈS TRÈS PEUR. IL NE FAUT PAS QU’ILS S’ARRÊTENT ! » « l’hypnotiseur du circuit » (ndlr : Gilles Simon) et le « Monfilsien ». Donc ça c’est sublime mais ils sont vieux et que va-t-il se passer derrière ? Quand ces joueurs vont s’arrêter, que se passera-t-il ? Moi j’ai très très peur. Quelle angoisse ! Il ne faut pas qu’ils s’arrêtent !
et il est dans le top 5 ! Donc je pense que cette année, il va falloir aller le chercher à Roland-Garros parce qu’il reste la référence ultime. Nadal n’est pas fini. Roger Federer peut-il encore gagner un Grand Chelem ? Non. Je n’y crois plus depuis une éternité. Oui, il est extraordinaire. J’adore le « cannibale de Bâle », il bouffe tout le monde, il est sublime, mais malheureusement il n’a plus cette capacité à allier la rigueur technique, physique et mentale d’un mec qui doit gagner sept matches au meilleur des cinq sets. Pour moi, c’est impossible pour lui. Federer ne fait plus peur dans un tournoi du Grand Chelem. Tout le monde pense être capable de le battre. A l’heure actuelle, personne ne pense pouvoir battre Djokovic en Grand Chelem. Non je n’y crois pas. J’en rêve mais je n’y crois pas.
Novak Djokovic peut-il battre le record de victoires en Grand Chelem de Federer et devenir le meilleur de tous les temps ? Non ! Il ne sera jamais le meilleur de tous les temps comparativement à Federer, même s’il parvient à réaliser le Grand Chelem sur une année. Et s’il gagne 20 Grands Chelems ? Djokovic ne gagnera pas 20 Grands Chelems. Rafael Nadal est-il fini ? Mon « têtard », mais t’es malade ! Non, je ne crois pas. En 2013, on craignait que ce soit terminé et il est revenu et a tout raflé. On a dit : « c’est bon il n’est pas blessé » puis finalement son squelette a lâché. Il lui a fallu quasiment un an pour retrouver la confiance, mais il est revenu
Benoît Maylin, cinquième mousquetaire de l’équipe de France de tennis... Ça aurait de la gueule, non ?
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DOSSIER
OPEN
VILLAGE
L’Open 13 Provence, c’est aussi un vaste espace de convivialité réservé aux différents partenaires du tournoi et leurs invités. Ici, on s’accorde un break, on refait le match, et, entre un verre de vin, un cocktail, ou un dîner, il n’est pas rare de croiser les joueurs du tournoi. Mais chut…
LOST IN LE VILLAGE ? P.60 • AUX PREMIÈRES LOGES P.62 • VILLAGE PEOPLE P.66
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LE VILLAGE • GUIDE
G U I D E D E S U RV I E
LOSTIN
LE
VILLAGE ?
Plan du site, infos, déco… Le guide indispensable, garanti par l’office du tourisme de l’Open 13 Provence. LE BOUDOIR
EMIRATES
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Ambiance sexy, intimiste et tamisée au Boudoir, où les soirées promettent d’être plus endiablées que jamais. N’oubliez pas : ce qui se passe au Boudoir reste au Boudoir…
OPEN CLUB SUEZ
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LE BOUDOIR OPEN CLUB ORGANISATION
EIFFAGE LA PROVENCE STUDIO TV
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BNP PARIBAS
LE VILLAGE PARTENAIRES Agencé en salons privatifs et personnalisés, le village est réservé aux grands partenaires du tournoi qui disposent ainsi, chacun, d’un écrin de choix pour l’accueil de leurs invités et l’organisation de cocktails, réceptions, rencontres… Cette année, ambiance zen garantie avec une déco toute en estampes, fleurs de cerisier, mobilier épuré… Nom de code : « Living Japan ».
VERS L’AGORA
LE VILLAGE • GUIDE
L’AGORA On se retrouve à l’Agora pour discuter tennis (ou affaires) autour d’un plat ou d’un verre. Avec ses espaces de restauration, son bar, et sa galerie commerciale, le lieu invite à la détente et à la déambulation… D’autant plus que cette année, il se métamorphose en luxuriant « jardin éphémère ».
LA PLANCHETTA Affiches récentes ou vintage, objets rétro, multi-écrans télé… A la Planchetta, le tennis est partout, et on en savoure encore plus notre assiette et notre verre de vin !
LA BRASSERIE Entre fleurs, arbustes et plantes hautes, la brasserie du village prend des allures de jardin d’hiver. Pour une mise au vert gourmande, sans bouger du Palais des sports.
LE RESTAURANT DES LOGES Toujours aussi chic et haut de gamme, le restaurant des loges se voit orné, cette année, d’une superbe parure écarlate de coquelicots. Et fait rimer bucolique et gastronomique.
BRASSERIE
RESTAURANT DES LOGES
LA PLANCHETTA
ALLÉE CENTRALE
CREDIT MUTUEL
ETIC
RENT A CAR
COCKTAILS
VERS LE VILLAGE PARTENAIRES
ENTRÉE
ESPACES COCKTAILS
JAMAIS SANS MON BRACELET Attention, pas d’accès au Village ou à l’Agora sans le bracelet qui vous est remis à l’entrée ! Et vous aurez beau dire au vigile que vous êtes le beaufrère ou la cousine de Jean-François Caujolle, ce ne sera pas possible.
Décorés à la manière de petits jardins, ces espaces intimistes sont dédiés à l’accueil de cocktails privés, pour autant de moments privilégiés réunissant partenaires et leurs invités dans leur petite bulle verte.
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LE VILLAGE • V.I.P.
R E P O RTAG E
AUX
PREMIÈRES
LOGES La société Coutot-Roehrig est l’un des partenaires historiques de l’Open 13. Entre deux enquêtes, les limiers de la généalogie successorale s’accordent une pause, chaque année, pour une semaine entre sport et détente.
Par Alexandre Lévêque
«
Derrière la chaise de l’arbitre, sur la droite. » Pascal Casile nous décrit l’emplacement de la loge Coutot-Roehrig comme on indique une adresse. Il faut dire que la société a ses habitudes à l’Open 13, où elle occupe une loge, « toujours la même, chaque année », depuis la création du tournoi. Presque une résidence secondaire, donc. « C’est vrai qu’ici, on se sent un peu comme à la maison. » Dans le calendrier de Coutot-Roehrig Méditerranée, la troisième semaine de février prend une saveur toute particulière. C’est une tradition. « Chaque année, lorsqu’on définit les manifestations à faire, l’Open 13, on n’y touche pas, souligne Pascal Casile. C’est un événement incontournable du paysage sportif et relationnel de la région. Un événement de prestige, mais convivial. » L’occasion de réunir les « partenaires amis » de la succursale marseillaise, le temps d’une semaine. De faire le point, entre deux sets, sur les dossiers en cours… Mais aussi et surtout d’aménager un break salvateur dans le quotidien des limiers de la généalogie successorale.
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Dîtes « Dodiiiiiiiig ». Au Restaurant des loges, Pascal Casile (troisième en partant de la droite) et ses invités prennent la pose avec le Croate Ivan Dodig (au centre).
Enquêtes et secrets de famille L’activité de la société Coutot-Roehrig n’est pas de tout repos. Elle requiert flair, énergie, ténacité… et une patience à toute épreuve. Sa mission ? Retrouver des héritiers pouvant prétendre à une succession lorsqu’une personne décède sans famille connue. « On part de pas grand-chose : un acte de décès… Et on va reconstituer le puzzle », résume Pascal Casile. Enquêtes, secrets de famille, voyages au bout du monde… « Chaque nouveau dossier est une nouvelle aventure », décrit le directeur de la succursale Méditerranée (basée à Marseille), l’une des 44 succursales que compte la société de généalogie successorale en France et dans le monde. Il précise : « Nous pouvons être mandatés par toute personne ayant un intérêt direct et légitime à l’identification d’héritiers, au premier rang desquels les notaires, mais aussi les syndics de copropriété. » C’est toujours bon à savoir. Retour au Palais des sports. « Derrière la chaise de l’arbitre, sur la droite. » On connaît l’adresse. En bordure de court, la loge de 22 places de Coutot-
« NADAL, DJOKO, MURRAY, FEDERER... LES JOUEURS DU BIG FOUR, ON LES A TOUS VUS ! »
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LE VILLAGE • V.I.P.
« ON EST SI PRÈS DES JOUEURS QU’ON PEUT LES ENTENDRE PARLER... ON ENTRE DANS LEUR INTIMITÉ. » >
Roehrig offre une vue imprenable. « On est très proches des joueurs… Le plus marquant, c’est qu’on peut les entendre parler ! On entre dans leur intimité. » Effet garanti sur les invités de Pascal Casile, des notaires pour la plupart. « Ceux qui viennent pour la première fois ont l’impression d’être sur le terrain ! ». Avec toutes ces émotions, il est parfois bon de faire une pause… Surtout lorsque les matches s’éternisent. « On peut alors profiter du village pour boire un verre, s’isoler un peu… On s’y sent tout de suite à l’aise, car ce cadre a la particularité de savoir marier élégance et convivialité. » Tout le Big Four à l’Open 13 Grâce à sa présence régulière à l’Open 13, CoutotRoehrig Méditerranée a pu faire vivre à ses invités quelques moment inoubliables : « Nadal, Djoko, Murray, Federer : les joueurs du Big Four, on les a tous vus ! », s’enthousiasme Pascal Casile. Cet ancien footballeur (il a fait toutes ses classes au Gazelec d’Ajaccio avant de devoir s’éloigner des terrains pour se consacrer à ses études), partage son amour pour le ballon rond avec une passion dévorante pour la petite balle jaune. L’Open 13 n’y est peutêtre pas étranger. De nombreuses fois, il a vibré,
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assistant, aux premières loges, à la dramaturgie des finales les plus disputées du tournoi. Son souvenir le plus marquant fut certainement la victoire d’Arnaud Clément en 2006 : « Le public était derrière lui car il est d’ici, on sentait une émotion. On voyait que pour lui, c’était un tournoi à part. Et pour nous, ce fut un match à part. » Autre moment mémorable, le forfait de Rafael Nadal : « Il a eu l’élégance de venir sur le court pour saluer le public. Je ne sais pas s’il aurait fait ça ailleurs. C’est peut-être parce qu’ici, l’accueil et l’ambiance qu’a su créer l’équipe organisatrice font que ce tournoi n’est pas tout à fait comme les autres. Les joueurs le sentent bien. » Et le public aussi.
3 QUESTIONS À
PATRICK CAUJOLLE
« Nos partenaires deviennent des amis » Pour Patrick Caujolle, directeur général de l’Open 13, devenir partenaire du tournoi, c’est un peu plus que disposer d’une loge… Qui sont les partenaires de l’Open 13 ? Ils sont de différents types : les PME et entreprises régionales représentent près de 70 % de nos partenaires. Nous avons aussi de grands groupes, comme Onet, Sodexo, BNP Paribas, Veolia, Eiffage… Et aussi, bien sûr, les collectivités territoriales, au premier rang desquels le Département des Bouches-du-Rhône, le partenaire principal du tournoi. Notre force, c’est que le taux de reconduction des partenaires est de l’ordre de 90 %. Comment expliquez-vous cette fidélité ? Depuis le début, les deux axes que nous avons voulu développer, c’est la qualité du plateau sportif ainsi que la qualité de l’hospitalité. Cela passe par les différentes prestations, les efforts sur la déco, l’accueil des invités… Et puis vous savez, d’année en année, au fil des éditions du tournoi, nos partenaires deviennent des amis. L’Open 13 est justement réputé pour son atmosphère conviviale, particulièrement propice aux échanges… En effet. Les partenaires et leurs invités savent qu’ici, ils vont rencontrer les décideurs économiques, les hommes politiques… Le tout, dans des conditions conviviales et ludiques : rien à voir avec un mail ou une rencontre formelle ! Il y a de l’ambiance, ils se croisent, ils échangent des cartes, ils vont au resto, ils mangent, ils boivent… C’est la vie en fait. Et comme on est dans le midi, c’est toujours plus chaleureux. Ce qui n’est pas le cas partout ! Bercy, par exemple, c’est un village à l’ambiance parisienne : chacun doit rester dans son boxe, il faut montrer patte blanche pour entrer… Marseille, c’est différent : il faut voir et il faut être vu !
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LE VILLAGE • PEOPLE
« Tu ne m’auras jamais ! », disait Bosso dans son fameux sketch du supporter marseillais… Mais bon, sauf pour un selfie !
FLO R I LÈG E
VILLAGE
PEOPLE
Sportifs, politiques, artistes… On a fait de drôles de rencontres, l’année dernière, au Village de l’Open 13... La preuve en images. A l’affiche. Photo de famille autour de Jean-Christophe Marquet, Jean-François Caujolle, et l’affiche de l’Open 13 2015 (la vraie star de la soirée). Tous fans de Wawrinka. L’Open 13, c’est quand même le seul endroit à Marseille où André-Pierre Gignac (à gauche) peut passer incognito…
Dieu le père (de l’Open 13) et le maire.
Toutes folles de Monfils. Cette fois c’est Wawrinka qui peut rentrer aux vestiaires… 66 | OPEN 13 MAGAZINE - 2016
LE VILLAGE • PEOPLE
Le « Big cinq » de Marseille. (de g. à dr) Jean-Claude Gaudin (maire de Marseille), Maurice di Nocera (adjoint au maire délégué aux grands événements et aux grands équipements), Kad Merad (comédien et humoriste), Patrick Bosso (humoriste et comédien), et Martine Vassal (Présidente du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône).
Sur le ring. De quoi mettre les journalistes en condition… Gare aux questions qui fâchent !
Mercato. Si Benoît Paire est fan de Gignac ; Gignac, lui, est fan de Wawrinka. Essaierait-il de convaincre le Suisse de rejoindre l’OM ? « Allez, Stan, tu pourras pas faire pire qu’Ocampos ! »
En flag’. Promis, on gardera cette photo pour nous, et personne ne sera au courant de cette histoire d’autographe avec Benoît Paire… C’est promis.
Di Meco en rogne. Aucun tibia cassé ce jour-là à l’Open 13.
Têtes de série. Deux acteurs de Plus Belle la vie ? Presque : Milos Raonic s’accorde une pause avec Alexandra Le Garrec (membre de l’équipe d’organisation), entre deux séances de dédicaces.
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Publi-reportage
Depuis 1993, le Conseil départemental est partenaire historique de l’Open 13 Provence Un challenge en 1993, set gagnant en 2016 ! Le tournoi made in Provence est classé parmi les 25 premiers tournois du circuit ATP et contribue, il faut le dire, à porter haut l’identité sportive des Bouchesdu-Rhône. Un constat qui conforte le Conseil départemental dans son choix d’être le principal et fidèle partenaire de cette grande compétition. En soutenant l’Open 13 Provence, le Département conjugue volonté et ambition. La volonté de permettre à un large public d’assister à l’un des plus beaux tournois du circuit international et de vivre l’événement au plus près de l’action. Les échanges de balles entre joueurs classés parmi les meilleurs mondiaux sont une extraordinaire occasion de promouvoir, notamment auprès des jeunes, la pratique du sport, le goût de la performance, les valeurs solidaires et citoyennes de l’esprit sportif.
L’ambition de s’appuyer sur cet événement sportif, convivial et festif pour renforcer le rayonnement et l’attractivité du territoire. Car l’Open 13 Provence c’est aussi, en marge de la compétition, des animations, une belle couverture médiatique, des rencontres et échanges au cœur du village partenaires… Des temps forts qui génèrent des retombées positives pour l’économie locale, le dynamisme du département, l’image de la Provence. Bon tournoi ! L’engagement du Conseil départemental en faveur du sport :
• 1er Département de France par l’aide financière qu’il apporte aux sports en général. • Plus de 1 800 associations et clubs sportifs financés chaque année. • Des partenariats avec plus de 400 manifestations sportives par an. • Un budget annuel de 17 M€.
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Un plateau rele vé pour cette 24 e édition avec Wawrinka, Berdych, Gasquet, Cilic, Paire, Monfils, Simon , Kyrgios
Publi-reportage
R E N C O N T R E
Martine
Vassal
« L’Open 13 Provence participe au rayonnement de notre territoire » Rencontre avec la présidente du Conseil départemental des Bouchesdu-Rhône. Le Conseil départemental est le partenaire historique de l’Open 13 Provence. Que signifie pour vous cet engagement ? Ecoute attentive, soutien constant, proximité. Nous avons d’ailleurs fait évoluer le nom du tournoi, désormais baptisé « Open 13 Provence », pour valoriser notre territoire à travers l’une de ses manifestations sportives les plus emblématiques. Depuis plus de 20 ans, le succès est chaque année au rendez-vous avec près de 60 000 spectateurs ! Ce tournoi est une formidable opportunité pour le Département de fédérer les acteurs du mouvement sportif, de mettre en lumière les talents et de souligner le travail des clubs sportifs du territoire. Sans compter la dimension économique indéniable de ce rendez-vous auquel sont associés les décideurs locaux. Enfin, la notoriété de ce tournoi participe au rayonnement de la Provence bien au-delà de ses frontières. Quel soutien apportez-vous au tennis départemental ? Le tennis dans les Bouches-du-Rhône, c’est 90 clubs du Comité 13 de tennis affiliés à la Fédération Française de Tennis et près de 37 000 licenciés. Alors, oui, nous sommes un partenaire fidèle des clubs, et nous soutenons, outre l’Open 13 Provence, les autres tournois ATP qui se déroulent dans le dépar-
tement comme l’Open du Pays d’Aix, l’Open GDF SUEZ ou le Trophée des Alpilles, sans oublier notre engagement pour les sportifs de haut niveau et les champions en herbe. Toutes ces manifestations qui associent le spectacle, les volontés et les talents contribuent au renom et à l’attractivité de notre département. De nombreux jeunes sont conviés à assister à l’Open 13 Provence : quel est le sens de cette volonté politique ? Le sport est un formidable outil de cohésion et un vecteur de valeurs. Aujourd’hui, les événements tragiques auxquels nous sommes confrontés nous montrent combien il est important de recréer de la confiance auprès de notre jeunesse, de l’impliquer plus fortement dans des actions citoyennes. Je crois à l’union par le sport, j’ai d’ailleurs souhaité multiplier par dix le nombre de jeunes en service civique au sein du Département. La participation des jeunes à ce grand tournoi s’inscrit dans une démarche de sensibilisation à la pratique sportive, de transmission des valeurs du sport et de valorisation des jeunes sportifs du département. L’association « Fête le Mur » dont nous sommes partenaire constitue une belle illustration de cette démarche.
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Publi-reportage
Le Conseil départemental aime le tennis et encourage le public à gagner les courts Vecteur de bien-être et d’épanouissement, le sport est aussi facteur d’insertion dans une société marquée par les fractures sociales. C’est un outil irremplaçable d’apprentissage de la vie citoyenne, une école où les mots « courage, effort, abnégation » s’expriment avec force et détermination. Le Conseil départemental voit dans l’Open 13 Provence une formidable occasion de promouvoir la pratique sportive.
L’Attitude Provence saisit la balle au bond C’est une première ! Jusqu’au vendredi 19 février, les collégiens titulaires de la carte l’Attitude Provence ont accès gratuitement, sur simple présentation de leur carte et d’une pièce d’identité, à l’ensemble des matches du tournoi. Les accompagnants bénéficient d’un demi-tarif. La carte l’Attitude Provence distribuée aux collégiens du département, qui en font la demande, est un vrai coup de pouce financier pour découvrir des activités sportives, culturelles et de loisirs. D’une valeur totale de 100 €, la carte est utilisable pour l’achat de livres, de places de spectacle, pour la pratique sportive et artistique tout au long de l’année. Elle est attribuée sans condition de ressources dans la limite des stocks disponibles.
Le mercredi c’est Open pour les jeunes de l’association «Fête le mur»
Le tennis contre l’exclusion sociale Fondée en 1996 par Yannick Noah, l’association s’appuie sur la pratique du tennis et les valeurs du sport pour favoriser l’intégration sociale des jeunes des quartiers sensibles. Grâce à l’action du Conseil départemental 4 sites ont été créés à Aix-en-Provence, Marseille, Arles et Salon-de-Provence pour permettre aux jeunes de pratiquer gratuitement le tennis, toute l’année, dans leur quartier.
La Provence, terre de champions mais également terre d’excellence pour la pratique du sport féminin L’opération « Bien être active » développée sur l’ensemble du territoire en partenariat avec les pôles d’insertion est destinée à sensibiliser les femmes bénéficiaires du RSA aux bienfaits du sport pour leur santé. 70 | OPEN 13 MAGAZINE - 2016
Comme chaque année, le mercredi du tournoi (17 février 2016), le court central s’ouvre aux jeunes de l’association « Fête le mur » conviés à taper des balles avec un joueur du tableau final de l’Open 13 Provence. Un moment d’émotion pour ces jeunes, un temps de reconnaissance pour les bénévoles de l’association « Fête le mur ».
Dans le domaine du sport, comme dans tant d’autres domaines encore, l’égalité entre les femmes et les hommes reste un challenge. Par ailleurs, les indicateurs départementaux indiquent un recul de la pratique sportive féminine dans certains quartiers. Le Conseil départemental a donc engagé, aux côtés des clubs mobilisés et du Comité Départemental Olympique et Sportif, plusieurs actions pour promouvoir la place des femmes dans le sport et encourager la mixité. A l’instar de son partenariat avec l’OPEN GDF SUEZ de Marseille, tournoi féminin figurant parmi les quatre premiers français.
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Des animations gratuites pour élargir le cercle des amateurs de la petite balle jaune ANIMATIONS, JEUX…
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600 PL AerC ! ES à gagn
Tout au long du tournoi, le Conseil départemental propose au public des animations gratuites au sein d’espaces aménagés dans le déambulatoire du Palais des Sports.
Vous êtes invités à : • Tester votre vitesse de service au tennis grâce à un radar de mesure. Des places sont offertes aux meilleurs scores. • Venir poser face à un iPhone géant aux côtés de vos joueurs préférés. La photo édition 2016 vous sera adressée directement sur Facebook ou par mail • Vous entraîner sur le premier Mur digital à LED. Un équipement high-tech, lumineux et sonore, pour répéter les gestes avec plaisir. • Disputer un grand match sur console de jeu • Rencontrer les joueurs dans l’espace dédicaces
Des créations solidaires et locales sur l’Open 13 Provence La Fabrique du 13 est une initiative innovante du Conseil départemental qui répond à deux priorités : le recyclage de matériaux couteux et l’insertion sociale de personnes en situation de handicap. Uniques, design, branchés, les sacs, carnets de note, housses d’ordinateurs portables, porte-clés en vente sont confectionnés, à partir de bâches publicitaires recyclées, par des personnes en situation de handicap de l’Etablissement de Service d’Aide par le Travail Saint-Jean (13010 Marseille).
Le tennis dans les Bouches-du-Rhône c’est : • 90 clubs du Comité 13 de tennis affiliés à la Fédération Française de Tennis. • 37 000 licenciés dans les Bouches-du-Rhône. • Le 2ème sport pratiqué après le football au niveau départemental. • Un soutien financier de 450 000 € aux acteurs associatifs. OPEN 13 MAGAZINE - 2016 | 71
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XV DU VIEUX-PORT LE
À L’OPEN 13
Gérant et fondateur il y a 18 ans d’ID&M Ingénierie et ARCAN Architecture, Dan MIHALACHE suit l’Open 13 depuis plusieurs années. Son personnel, « le XV du Vieux Port » comme il le nomme avec fierté, est une équipe multi générationnelle et multiculturelle, qui travaille dans un espace paysagé installé au Quai de Rive Neuve sur le Vieux Port. Cette équipe sera présente à l’Open 13 pour une « visite pédagogique ».
Qui êtes-vous, Dan MIHALACHE ? Je suis un dosage inégal d’origines : roumaine, ukrainienne et grecque. Mes parents étaient tournés vers les métiers du spectacle. J’ai littéralement grandi dans un théâtre (dans les coulisses au milieu des décors, costumes, machiniste, souffleur, fosse d’orchestre, « rideau de fer »etc.). J’ai voulu faire un métier qui touche au concret, école Polytechnique à Bucarest, puis je suis venu en France pour poursuivre mes études à l’INPG de Grenoble. Au début des années 80, j’ai été naturalisé Français. Mais c’est presque 15 ans plus tard que je suis réellement devenu Marseillais de cœur. Ca a été instantané, presque violent, quand l’avion qui me ramenait d’un déplacement professionnel, que j’effectuais régulièrement depuis 2 ans, a commencé à survoler la rade de Marseille, soudain, je me suis senti quelque part ou j’étais vraiment chez moi ! Cela a été viscéral. Instantanément, j’ai commencé à aimer les poissonnières, l’OM, le Port, le mistral, la Bonne Mère, Pagnol, la mer, les pêcheurs, l’accent, la vérité qui change du soir au matin... Vous avez créé votre société en 1998. Pouvez-vous nous présenter votre activité ? Oui, en 1997, la société mère à laquelle nous appartenions a rencontré des difficultés et a arrêté son activité pour se recentrer sur le siège parisien. Je me suis trouvé au chômage et me suis lancé avec les moyens du bord à l’assaut d’un métier que je connaissais déjà. Mais cette fois j’étais seul…j’ai crée ma société qui a grossi ensuite petit a petit par étapes en passant de 2 à 3 membres à 8 et 12 puis 15 personnes aujourd’hui. J’ai bénéficié de la confiance de deux clients très fidèles dès le démarrage qui m’ont donné envie de poursuivre.
« LE TENNIS EST LA SEULE
En haut à gauche : Gare maritime d’Ajaccio / En dessous à gauche : Centre des congrès Aix en Provence À droite : Gymnase Padovani Marseille
Comment est composée votre équipe ? Elle comprend des coéquipiers dont certains me suivent depuis très longtemps. Ce sont des compagnons, architectes, ingénieurs, économistes et le support technique de l’entreprise « sentinelle de l’invisible », si nécessaire et si indispensable à toute activité humaine de création. Puis moi-même, coach de l’équipe dans le quotidien et « gardien de phare » en dehors du quotidien. Nous fonctionnons sur un registre à 2 générations et 1/2 réunies sous le même toit, sans bureaux, sans cloison mais avec un objectif commun. Le plus jeune des collaborateurs est âgé de 24 ans, ingénieur marseillais de Polytech Marseille, le plus « capé », 70 ans, est un architecte britannique. Neuf nationalités ou origines différentes sont présentées dans l’équipe: française, libanaise, anglaise, malgache, grecque, sarde-italienne, algérienne, tunisienne et roumaine. C’est Marseille, avec son métissage et son œcuménisme insolant ! Et ça fonctionne : le turn-over est presque inexistant. Quel est le sens de votre présence à l’Open 13 ? Mes collaborateurs, comme dans le rugby, sont des compétiteurs avec des fonctions très différentes dans un espace de « jeu » ou la règle est stricte, compliquée et l’arbitrage intransigeant. Pour que l’équipe fonctionne, il doit y régner, comme dans une mêlée, un réel esprit d’équipe et l’envie de conquête. La présence à l’Open 13 est une sorte de visite pédagogique. Le tennis est la seule discipline sportive où il n’y a pas de match nul : on gagne ou on perd (et quand on perd on apprend). Pour
nous, c’est pareil dans le travail en mode projet. Notre activité engendre de la pérennité au sens où l’on marque un espace et cela de manière irréversible. On ne peut pas se permettre de rater un projet. Il faut viser « juste » à tout instant ! Comme dans le tennis. Pour vous, il existe donc un parallèle entre votre métier et le tennis... Oui, plusieurs. Par exemple, au tennis, un match se gagne point par point. Il n’y a pas d’autre chose à faire que de « jouer le point ». Une victoire est tout simplement une accumulation de ces « petits » points qui constituent en final, la réussite d’une action, d’un projet. Ce respect de la valeur acquise point par point, la continuité dans l’action et le self contrôle en toute circonstance font partie également de la panoplie de reflexes nécessaires dans notre métier comme dans le tennis. Pour terminer, il y a à discuter sur le tie-break, mais ça c’est encore une autre histoire !
GPMM J1 : Réhabilitation de la structure du Hangar J1 pour recevoir MP 2013 Ville européenne de la Culture © Sébastien Normand
Aujourd’hui 18 ans plus tard, nous exerçons deux activités : l’ingénierie avec sa partie d’études et organisationnelle et la conception architecture. Le tronc commun et la finalité des deux activités est la construction de bâtiments fonctionnels avec méthode depuis le geste initial jusqu’à la « mise en service » et l’assistance post construction. En France, chaque corps de métier a l’habitude de travailler de son côté. Nous essayons de nous rapprocher du modèle anglo-saxon où l’ingénieur et l’architecte travaillent sous le même toit et en synergie. Cette association renforce chacun des deux partenaires de sorte que la somme devient supérieure à l’addition.
DISCIPINE OÙ IL N’Y A PAS DE MATCH NUL : ON GAGNE OU ON PERD. POUR NOUS, C’EST PAREIL QUAND ON TRAVAILLE SUR UN PROJET. »
Publi-reportage
Me FRANÇOIS
SARTRE, LE DÉFENSEUR DU
PAPIER ROSE
Spécialiste de la défense des automobilistes, Me François Sartre a publié un dictionnaire sur le sujet en 2004, véritable bible pour les victimes du permis à point. Rencontre dans son cabinet rue Armény, à Marseille.
O
n entre dans le bureau de l’avocat comme dans un cabinet de curiosités. Deux pans de mur tapissés de livres, un autre de CD, un clavecin, un piano, un écran XL et des piles de documents partout. C’est que François Sartre est un grand amateur de musique – lui-même joue de la flûte traversière et rêve de jouer de l’orgue – et de livres, en particulier ceux qui traitent d’histoire politique. Il s’apprête même à écrire un dictionnaire de l’histoire de France par le prisme du droit, qui sera son dixième ouvrage après l’Encyclopédie de défense des automobilistes et de leurs victimes publié aux éditions Trésor Privé en 2004. Quadruple peine Installé à Marseille depuis plus de 30 ans, Me Sartre a pour clients les victimes de la législation du permis à points. « Cela a été vendu comme un système pédagogique visant à faire comprendre aux automobilistes qu’il est néfaste pour la société de violer le code de la route, explique-t-il. Pour cela, un permis à points avec un retrait à chaque effraction a été imposé. Mais c’est devenu un système de répression et non plus d’explication. » Ainsi, l’effraction pour non-port de la
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ceinture, qui valait un retrait d’un point quand ce nouveau permis a été mis en place, est maintenant santionnée par un retrait de 3 points. Une petite alcoolémie se solde par un retrait de 6 points. « Je dénonce un système qui inflige une quadruple peine : l’amende, la suspension du permis, la perte de points et l’annulation du permis. Sans compter les pertes connexes : le travail et parfois même le conjoint. » La stratégie gagnante Des victoires, il en remporte énormément, puisqu’il parvient à récupérer 85% des permis perdus. « Le droit du code de la route est très dur en France. J’utilise ses failles pour redonner un peu d’air frais aux automobilistes. » C’est en jouant sur les éléments de procédure que l’avocat parvient à faire tomber les poursuites. Il a été le premier avocat en France à faire plier le conseil constitutionnel sur une règle du code de la route, libérant ainsi des dizaines de milliers de contestations auparavant illégales Actuellement en procès contre Volkswagen, François Sartre a monté un collectif contre la fraude aux émissions polluantes dont semble être coupable le constructeur automobile. Il s’attaque également à l’interdiction des vitres teintées mise en place par le gouvernement depuis janvier 2016. Quand il n’est pas accaparé par ses affaires de défense pénale, François Sartre aime regarder ses cinq enfants jouer au tennis – un sport qu’il trouve élégant et dont il apprécie le côté stratégique. « Vous pouvez remporter un match alors que vous avez gagné moins de jeux que l’adversaire, remarque-t-il. En droit, c’est pareil : parfois, on gagne uniquement parce qu’on a su jouer une stratégie gagnante. » Me François Sartre 17, rue Armény, 13006 Marseille
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PORTFOLIO
L’ALBUM DE
L’OPEN2015
© Yohan Brandt
Coups spectaculaires, moments d’intimité, poses extravagantes… Retour en images sur l’Open 13 2015.
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© Sindy Thomas
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© Yohan Brandt
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© Yohan Brandt 86 | OPEN 13 MAGAZINE - 2016
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AGENDA
CALENDRIER
DES TOURNOIS Les meilleurs tournois du circuit en un coup d’œil !
2016
18-31 janvier Open d’Australie Grand Chelem
08-15 mai Masters de Rome Masters 1 000
29 août-11 septembre US Open Grand Chelem
08-14 février Tournoi de Rotterdam ATP World Tour 500
15-22 mai Open de Nice ATP World Tour 250
17-25 septembre Moselle Open ATP World Tour 250
15-21 février Open 13 Provence ATP World Tour 250
22 mai-05 juin Roland-Garros Grand Chelem
19-25 septembre Tournoi de Saint-Pétersbourg ATP World Tour 250
22-27 février Tournoi de Dubaï ATP World Tour 500
6-12 juin Tournoi de Stuttgart ATP World Tour 250
26 septembre-02 octobre Open de Malaisie ATP World Tour 250
10-20 mars Masters d’Indian Wells Masters 1 000
13-19 juin Tournoi du Queen’s ATP World Tour 500
03-09 octobre Tournoi de Chine ATP World Tour 500
23 mars-04 avril Masters de Miami Masters 1 000
27 juin-10 juillet Wimbledon Grand Chelem
10-16 octobre Masters de Shangaï Masters 1 000
10-17 avril Masters de Monte-Carlo Masters 1 000
11-17 juillet Tournoi de Hambourg ATP World Tour 500
17-23 octobre Tournoi de Moscou ATP World Tour 250
18-24 avril Open de Barcelone ATP World Tour 500
18-24 juillet Classic de Washington ATP World Tour 500
24-30 octobre Tournoi de Bâle ATP World Tour 500
25 avril-1er mai Tournoi d’Estoril ATP World Tour 250
25-31 juillet Masters du Canada Masters 1 000
31 octobre-08 novembre Masters de Paris-Bercy Masters 1 000
25 avril-1er mai Tournoi de Munich ATP World Tour 250
08-14 août Jeux Olympiques de Rio
14-20 novembre Masters de tennis masculin (ATP World Tour Finals)
01-08 mai Masters de Madrid Masters 1 000
15-21 août Masters de Cincinnati Masters 1 000
25-27 novembre Finale de la Coupe Davis
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Tomas Berdych
Marin Cilic
Richard Gasquet
Gilles Simon
Benoît Paire
Gaël Monfils
David Goffin
Feliciano Lopez
(Je ne me souviens plus comment il s’appelait mais il était très sympa)
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