Correspondance Donatien Tendron by Ville d'orvault

Cartes postales de Donatien Tendron et de sa famille 1914-1918

Archives Municipales d’Orvault

Correspondances de Donatien Tendron (1873-1923)

Donatien Tendron est né à Orvault le 24 novembre en 1873. Son père Donatien est maçon, sa mère jeanne est épicière. Il veut étudier dans l’armée mais son père souhaite le voir travailler dans l’entreprise familiale de maçonnerie. Il est un temps marchand de bois, puis il se marie à Constantine Garon le 17 juillet 1899 à Cezais, en Vendée, où il part vivre pour y exploiter un commerce de vin. Il revient à Orvault où il monte une cidrerie avec un pressoir et des variétés de pommes de Normandie, dans le Bourg. Il fonde une société de secours mutuel, la Fraternelle d’Orvault. Durant la Guerre 1914-1918, il est mobilisé dès le début du conflit, malgré son âge, 48 ans. Il est alors père de deux filles, Marie et Madeleine. Il participe à toute la guerre ; il devient adjudant dans le 137e régiment en 1915, il est blessé plusieurs fois. Revenu à Orvault en 1918, il est chargé d’élever le Monument aux Morts pour la France. Celui-ci est inauguré en 1921. Donatien meurt en 1923 de faiblesse et de maladies développées pendant la guerre. Une rue dans le bourg d’Orvault porte son nom depuis 1967. Les archives municipales d’Orvault conservent toutes les cartes postales que Donatien a échangées avec sa famille durant la Première Guerre Mondiale, ainsi que son carnet journalier où il a noté scrupuleusement son quotidien durant le conflit. Ces précieuses archives ont donné à la Ville par Hubert BREHERET en janvier 2014. Elles ont relus et transcrites, avec l’aide Souvenir Français, à l’occasion de la commémoration du Centenaire de la Première Guerre Mondiale, en septembre 2014.

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(Carte 4FI-22)

Cher papa C’est avec bonheur que je vois l’année 1914 se terminer, car c’est une année de malheurs et peut-être avec l’année 1915 nous aurons la paix ! Je vais bien prier pour toi durant cette belle fête de noël Ta petite fille qui t’aime beaucoup et t’embrasse bien fort Marie

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13 janvier 1915 - Destinataire : Mlles De La Brosse

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(Carte 4FI-1)

Merci beaucoup de vos vœux et de votre bon souvenir. Je vous offre ainsi qu’à Madame votre mère et à toute votre famille mes meilleurs souhaits de bonheur pour la nouvelle année. Daigne le très Haut exauçant nos prières nous donner avec la victoire française, la paix et la tranquillité qui puisse nous permette de nous retrouver, tous encore réunis en bonne santé. Toujours sur le front dans les tranchées je me porte très bien, Dieu merci, malgré le mauvais temps et les fatigues des longues veillées en face les Boches. Recevez demoiselles l’assurance de mon sincère dévouement. D. Tendron.

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Le 11 février 1915

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(Carte 4FI-15)

Ma chère petite marie Je suis très heureux que tu es toujours en bonne santé et disposée à travailler beaucoup pour arriver le plus tôt possible a un résultat satisfaisant. Ton papa lui aussi se porte bien pour le moment bien que toussant légèrement ce qui est explicable par le temps que nous subissons. Pour le moment je n’ai rien de bien nouveau à te raconter. Toujours la même vie monotone et dangereuse, nous attendons avec quelques impatientes la fin du mois qui doit dit-on amener pour nous un changement de situation que nous désirons ardemment. Au revoir ma chère petite fille. Penses toujours à ton papa qui lui aussi ne t’oublie pas et prie bien le bon dieu pour lui. Je t’embrasse de tout mon cœur - D. Tendron

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Le 18 février 1915

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(Carte 4FI-20)

Ma chère Constantine Je viens de recevoir ta lettre du 14 et celle de notre petite madeleine vers le 25. En effet cette année les jours gras ont été bien maigres pour nous (le temps excepté) nous les avons passé en première espérer que 1916 soit plus gai que 1915. Rien de nouveau en ce moment mais nous prévoyons que d’ici quelques jours il y aura du changement dans notre situation : tout l’indique, espérons que nous pourrons au moins nous reposer un peu. Nous ne l’avons pas voler depuis 6 mois que nous roulons notre bosse par mont et par vaux. Ma chère amie, je suis très heureux d’apprendre que notre fille madeleine va de mieux en mieux soignez la bien la chère mignonne afin qu’elle se rétablisse au plus vite Au revoir ma chère Constantine, Embrasse bien pour moi madeleine et quand tu la verras marie. Bonjour a tous les parents et amis. D. Tendron

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Le 2 avril 1915.

(Carte 4FI-17)

Ma Chère petite madeleine Merci beaucoup pour ta bonne petite lettre qui m’a fait un grand plaisir. J’espère bien que le beau temps qui vient avec les soins de ta petite maman te remettrons bien vite sur tes jambes et que le mois de mai te verra courir dans les près ramasser les fleurs que tu aimes tant. Je sais pour cela que tu prennes un bain de pieds ! tu sais bien dans le bas que pré à redor. Je t’embrasse bien fort ma chérie – ton papa qui t’aime D. Tendron

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Le 18 avril 1915 (Carte 4FI-24) Chers parents J’attendais l’arrivée du colis que vous avez bien voulu m’expédier et que Charles m’avait annoncé comme parti du 26/3 dernier. Je viens de le recevoir a l’instant, c’est en très bon état et je vous en remercie beaucoup, nous avons moins de misère maintenant sur le front car le temps a été généralement beau depuis mi-mars, il a fait bien froid dans les derniers jours du mois dernier mais il n’est pas tombe de neige comme par Nantes et peut être chez vous ou ma t’on écrit il y en avait au moins un pied de hauteur qui a duré plusieurs jours comme toujours. Je suis en bonne santé et j’espère bien que vous aussi vous vous portez tous bien. Par Orvault tout le monde ne va pas plus mal, madeleine va de mieux en mieux parait-il mais comme c’est long ! Enfin pourvu que la chère petite se guérisse complètement et qu’il ne lui en reste aucune trace. La photo ci-dessous est celle d’une tranchée que nous occupons périodiquement depuis le 1er de l’an. Je loge dans la casemate de gauche, on y est pas trop mal comparativement. Nous sommes dans une carrière tout près d’un bois, je ne suis pas très reconnaissable, il faut y regarder de près. Egalement, le père Charles reconnaitra mon compatriote Archambaud , le roulier qui charroie les pommes et le bois. Nous sommes dans la même section depuis le commencement de la campagne. Quand cela va-t-il finir. … tous d’aller très vite pour l’instant, pour le moment ayons bon espoir ça sera plus .long que l’on ne croit. Au revoir – je vous embrasse tous de tout cœur - D. Tendron

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Le 29 avril 1915

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(Carte 4FI-9)

Ma chère Constantine Je ne veux te mettre que deux mots seulement car ce jour tu as du recevoir la visite de Louis Archambaud qui a du te renseigner mieux que je ne puis le faire sur une lettre. Ta lamproie est arrivée avant la lettre m’annonçant son expédition. Nous l’avons mangé ce midi : elle était excellente et je t’assure que cela nous a fait bien plaisir car en ce moment nous sommes un peu isolés des humains !! Enfin espérons que tes pronostics se réaliseront. C’est mon vœu le plus ardent car depuis plus de 1000 jours que nous sommes mobilisés un peu de repos moral ne nous nuirait pas. Embrasse bien madeleine et marie pour moi – bonjour à tous Ton dévoué qui te sert sur son cœur. - D. Tendron

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Le 7 septembre 1915

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(Carte 4FI-19)

Chers parents Toujours en très bonne santé, j’espère bien que vous aussi vous êtes très bien portant. Depuis ma dernière lettre nous avons un peu changé de place, descendant toujours vers le sud. Parfois ça chauffe un peu depuis quelques jours, mais jusqu’ à ce moment il n’y a pas eu trop de casse. Egalement quelques jours après mon arrivée de permission on m’a coller des calons d’adjudant ce qui m’a tout à fait surpris tout en me faisant un grand plaisir et pour cause. Rien d’autre pour le moment de nouveau à vous apprendre ; D Tendron Adjudant a la 7ème compagnie du 81ème terre.

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Le 12 septembre 1915

(Carte 4FI-29 )

Ma chère Constantine Depuis que je t’ai écrit par joussement et que tu as du recevoir hier soir il n’y a pas grand-chose de nouveau à te faire part. Je suis toujours bien portant. Cormerais qui part ces jours ci et qui comme je l’ai écrit doit aller vous voir te diras cela mieux que par lettre. Tu me dis d’écrire à Retière, je le ferai mais malheureusement je n’ai pas sous la main tous les renseignements nécessaires sur ce que je vois ? Je crois bien que ni toi ni la femme à Retière ne compreniez ! Enfin je leur écrirai et nous nous expliquerons. Il fait un temps magnifique en ce moment, c’est comme l’année dernière à cette saison. Rien d’autre chose pour l’instant. Je t’embrasse de tout mon cœur ainsi que les petites. Bonjour à tous les amis et parents par Orvault D. Tendron

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Le 2 Octobre 1915 (date incertaine)

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(Carte 4FI-7)

Ma chère Constantine Vous avez mal compris la situation que je vous ai envoyée l’autre jour, d’après ce que je reçois . Ce n’est pas une citation personnelle donnant droit au port de la croix de guerre mais une citation collective honorant également tous les membres de cette grande famille qu’on appelle la 7ème compagnie du 81ème territorial pour sa belle conduite pendant les terribles journées de la fin de septembre dernier. Chaque officier, sous-officier, caporal et soldat, qui étaient présents comme moi à cette époque dans les tranchées de 1ère ligne au moment de l’attaque, a reçu un souvenir semblable. Il ne faut pas exagérer les mérites !!!!! Rien autre chose de nouveau pour l’instant, je suis toujours en très bonne santé bien qu’un peu enrhumé mais j’espère bien que ce ne sera pas grave. Le temps n’est pas trop beau pour l’instant, il ne fait pas très bon dans la tranchée enfin espérons que l’hiver se passera aussi bien que le dernier sans trop de misère. Des bruits circulent sur lesquels je ne veux pas m’appesantir aujourd’hui s’ils se réalisaient je t’assure que cela ne me ferait pas déplaisir, au contraire !! Enfin l’avenir, apprendra le reste. Au revoir ma chère Constantine – embrasse bien pour moi la petite madeleine - bonjour à tous les amis et à tous les parents. J’attends de tes nouvelles par le courrier de ce soir. Ton tout dévoué D. Tendron

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Le 7 décembre 1915

(Carte 4FI-28)

Ma chère petite madeleine J’ai été bien content de recevoir ta longue lettre, et surtout cela m’a fait bien plaisir de savoir que tes oreillons étaient a peu près guéris. Tu n’as vraiment pas de chance, tu attrapes au vol toutes les bonnes occasions en ce moment. Nous sortons de 1ère ligne cela n’a pas été rigollot pendant les 3 jours par suite du mauvais temps, aussi je suis un peu fatigué, je suis allé voir le docteur et demain matin je prendrai une bonne purge, cela me fera du bien je l’espère. Je commence à m’habituer à ma nouvelle compagnie, ça ira je pense ! Au revoir ma chère petite madeleine, tu feras peter bien dur les joues à maman et à grand père. Ton papa qui t’embrasse de tout son cœur D. Tendron

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Le 27 Décembre 1915

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(Carte 4FI-16)

Ma chère petite madeleine Je te remercie bien de penser comme tu le peux a ton papa. Le journal que tu as joint à ta petite carte m’a bien intéressé et soi sur que je n’oublierai pas d’écrire un petit mot au vénérable jubilaire. Hier soir en remontant des tranchées (par un temps abominable) il y avait une messe de minuit dans une cave, malheureusement je n’ai pas pu car la compagnie était en alerte. Nous avons malgré cela fêter le réveillon ce qui nous a fait oublier pendant quelques instants nos misères présentes. Tu diras à ta maman que je lui écrirai une longue lettre demain (si j’en ai te temps). Tu l’embrasseras bien pour moi ainsi que ton grand père. Au revoir ma chère petite mignonne – je t’embrasse de tout mon cœur. D Tendron

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Sur le front le 24 janvier 1916

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(Carte 4FI-8)

Ma chère Constantine Tu dois sans doute être bien occupée en ce moment à soigner notre petite madeleine et tu fais bien de ne pas la négliger, la chère petite ! Car voici plusieurs jours que je n’ai pas reçu de lettre de toi. Demain …. le G.. serait plus heureux au courrier et en même temps j’aurai des nouvelles de vives voix de vous tous car je verrais très probablement Légé David de Tourneuve,. En écrivant la date de cette carte cela me remet en mémoire bien des choses, tu ne l’aimait guère ce jour du 24 janvier …autrefois !! Enfin je crois bien que cette année, cà doit être maigre comme foire. Sans doute aussi que marie doit venir jeudi je lui ai écrit ce matin un petit mot. Rien d’autre chose de neuf pour ici pour l’instant, je suis toujours en bonne santé et vous embrasse de tout mon cœur. Ton tout dévoué D. Tendron J’ai reçu une lettre de tonton qui me dire être surchargé de travail, ce qui ne me surprend nullement après ses semaines de fêtes et de fatigue.

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Le 7 Février 1916

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(Carte 4FI-26)

Mon cher papa J’ai reçu ta lettre qui m’a fait grand plaisir, pour l’école je vais les jours que je n’avais pas a Nantes et je suis toujours la première. Mon petit papa je n’ai pas mangé de crêpes car pendant ton absence nous ne mangeons pas de friandises, nous mangerons des tortisseaux à ton retour. Maman pense t’envoyer un petit colis aujourd’hui car nous allons à Nantes me faire masser. Je t’écrirai un peu plus souvent. Je t’embrasse bien fort ainsi que maman Madeleine

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Le 10 Février 1916

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(Carte 4FI-5)

Ma chère Constantine Enfin une bonne nouvelle à t’apprendre la division va être relevée par les anglais d’ici quelques jours. Mais avant d’aller au repos il faudra encore monter en 1ère ligne demain soir. Nous devons aller cantonner à environ 4 kms d’ici en attendant (parait-il) une autre destination dans l’intérieur. Je (………) à l’instant et en bon état moralement. Tous mes compliments à l’ami Charles !!! Je t’enverrai une plus longue lettre après-demain. Au revoir – Bonne santé – embrasse bien madeleine dont les petites cartes me font temps plaisir à recevoir. Mon cœur D Tendron

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Sur le front le 14 février 1916

(Carte 4FI-3)

Ma chère petite Marie, Lorsque tu recevras ces deux mots c’est très probable que nous aurons été relevés de nos positions par les anglais. Enfin après plus de 17 mois de campagne nous allons pouvoir respirer du moins un peu à l’aise pendant quelque temps. Nous devons franchir mercredi (pour) AZINCOURT et les environs en autobus. Je t’écrirais rendu à destination pour te donner avec des nouvelles du voyage ma nouvelle adresse au revoir ma chère petite je t’embrasse de tout mon cœur.

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Le 5 octobre 1916

(Carte 4FI-4)

Ma chère petite Marie, J’ai bien reçu hier soir ta lettre de dimanche dernier, un peu en retard par suite de mon changement d’adresse. Comme je te l’indiquais sur ma dernière qui t’es sans doute parvenu ? je suis en ce moment à une douzaine de kilomètre du front à suivre un cours de perfectionnement. Ton papa est de beaucoup le plus ancien des élèves qui le suivent aussi cela a bien … un peu dur du commencement de me mettre à apprendre par cœur des pages et des pages. Enfin maintenant la mémoire qui était un peu rouillé commencent à mieux fonctionner et puis si il y a quelques petits inconvénients il y a bien aussi l’avantage de se trouver tranquille à l’abri des marmites c’est assez appréciable. Pendant tout le mois de novembre tu m’enverras donc tes lettres à ma nouvelle adresse. Je suis toujours en très bonne santé et je t’embrasse de tout mon cœur. D. Tendron Adjudant Tendron au cours des chefs de section, dépôt divisionnaire S. Tosbal : 113

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16 novembre 1916

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(Carte 4FI-2)

Ma chère petite Marie, La température commence à se refroidir par ici. Aussi ne fait-il pas très chaud le matin à manœuvrer avec le fusil ! Et puis on a perdu un peu l’habitude depuis bientôt 20 ans que je ne l’ai pas fait ! Enfin les cours commencent à s’avancer, et dans une quinzaine, peut-être même auparavant dit-on j’aurais repris mon poste à ma compagnie. Je suis toujours en très bonne santé et dans l’espoir de te revoir bientôt je t’embrasse de tout mon cœur. Ton Papa D.Tendron

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Orvault le 28 Décembre 1916

(Carte 4FI-27)

Mon cher papa Comme tu vois mon papa je viens de bonne heure t’offrir mes meilleurs vœux de bonne année. Tu ne dois pas l’ignorer ce serait bien plus doux pour ta petite madeleine de pouvoir te serrer sur mon cœur un jour semblable, mais puisqu’il nous est impossible je te dis donc bien cher papa de bien loin bonne et heureuse année, bonne santé et surtout que le bon dieu veille sur toi pour te conserver à mon affection et que je puisse te serrer dans mes bras le plus tôt possible en attentant cela je t’embrasse comme je t’aime. Ta petite madeleine -

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Mésanger 24 Février 1917

(Carte 4FI-18)

A Mme D. TENDRON - Orvault – Loire Inférieure Chère maman Je suis arrivée à bon port hier soir, je n’ai pas manqué le petit train, ne t’inquiète pas ; J’ai reçu en arrivant des nouvelles de papa et de notre oncle de St Donatien. A mardi en huit jours – ta petite fille qui t’embrasse bien fort. Marie

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Le 9 septembre 1917

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(Carte 4FI-14)

Ma chère petite madeleine Voilà bien un peu de temps que je n’ai pas reçu de tes nouvelles directes de ta part. Sans doute que le nombre de tes occupations a du augmentées depuis ton retour de Montils !!??.... !? Tu diras à ton grand père que j’ai bien reçu sa lettre, qui m’a fait grand plaisir et bien intéressée. Il est probable que j’aurai l’occasion de visiter ces différentes coupes d’ici quelques semaines, et peut-être pourrais-je donner un petit coup de main pour l’exploitation. Embrasse pour moi ta maman, ta petite sœur marie et ton grand père. Prie bien pour ton papa qui t’aime de tout son cœur. D. Tendron

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Mésanger le 3 Mars 1918 (Carte 4FI-30) Chère maman, Je serai mardi prochain a 3 heures a la gare d’Orléans. Il fait bien mauvais temps ces jours ci. Il tombe presque continuellement de la neige, cependant je ne crois pas que cela m’empêchera de faire mon voyage, je dois avoir une remplaçante à la fin de la semaine, je suis bien contente car mademoiselle ne va pas rester dans l’embarras. J’ai reçu une lettre de papa hier, il me dit avoir changer de bois A bientôt le plaisir de vous revoir tous – a mardi Ta petite fille qui t’embrasse bien fort. Marie

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Le 19 juin 1918

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(Carte 4FI-11)

Ma chère Constantine Je suis arrivé en bonne santé et sans trop de fatigue ayant pu avoir la correspondance dimanche soir à la gare de l’est. Je t’écrirai plus longuement ces jours ci. Je suis en ligne prêt ce soir pour le 1\2 repas. Embrasse bien madeleine pour moi et bonjour à tous p… Orvault. Ton tout dévoué qui te sert sur son cœur .D Tendron

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Le 31 Aout 1918 (date incertaine)

(Carte 4FI-10)

Ma Chère Constantine Depuis ce matin nous avons changé un peu de place, aussi y a-t-il un peu de turbin pour mettre tout en ordre. Tu m’excuseras donc si je ne t’écris pas longuement encore aujourd’hui. Archambault m’a bien donné de tes nouvelles et par la lettre de marie reçue hier j’ai appris que madeleine allait de mieux en mieux et que ton indisposition était complètement guérie. J’attends une longue lettre de vous ces jours ci car marie va avoir le temps. Tu embrasseras bien fort pour moi mes biens chers petits, bien des choses au grand père et à tous les amis et parents. Ton dévoué qui te sert sur son cœur Tu oublies de m’envoyer le journal, pourquoi ? D. Tendron -

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Sans date

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(Carte 4FI-6)

A laquelle j’ai ………. Pour ramasser et faire transporter tout ce dont j’ai besoin, j’aime mieux avoir cela à l’avance. Ne soyez pas inquiets sur mon sort, fais comme si j’étais là que marie donne toute satisfaction à ses maitresses et qu’elle travaille pendant l’année qui va s’ouvrir pour pouvoir dans l’avenir faire une ….. et se suffire à elle-même. Egalement d’ici quelques jours vous aurez sans doute la visite de l’ami Cormerais dit au père de ne pas le manquer.(classe ?) ..Pas mal, mais pas de bêtises Mme cormerais

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(Carte 4FI-12)

Adressée à Mme Donatien Tendron à la gare de Cesay Vendée Chère madame, Je vous remercie de votre carte, elle nous a fait bien plaisir. Nous vous souhaitons a tous une bonne et heureuse année. Nous n’oublions pas madeleine que nous embrassons bien fort. Nous avons vu marie ces jours ci elle est très bien et enchantée d’être en vacances ainsi qu’en pension. Nous vous embrassons tous . Louise Cheret

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(Carte 4FI-25)

Mon cher Papa Orvault le 29 Juin Je pense bien en toi et si tu crois pas qu’on n’a pas reçu les photographies on espère les recevoir demain , on s’est pourtant pressée pour nous faire photographier .Grand père Garon est venu et il nous a dit qu’il y avait longtemps – très longtemps qu’il n’avait pas reçu de tes nouvelles et il a beaucoup causé avec grand père et il ont visité le bois de la vigne et ils ont dit qu’il n’y avait presque pas de vigne, les raisins : ils sont tous pourris et j’ai été à leur rencontre dans ma petite voiture car je ne peux pas marcher encore, pas marcher mais seulement . Je suis beaucoup mieux je t’embrasse Madeleine.