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Le collège Foch
Les dolmens
ÉPISODE SAISON 2
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Au pays des dolmens
À SAVOIR
Les archéologues continuent de découvrir des dolmens. En 2020-2021, 3 dolmens ont été découverts en Sud-Aveyron. Ils sont souvent à l’état de ruine, c’est pour cela qu’ils sont longtemps passés inaperçus. Alors, ouvrez l’œil ! .
Le dolmen de Crassous.
Vous ne le croirez peut-être pas mais l’Aveyron est l’un des départements français qui compte le plus de dolmens. Et Saint-Affrique n’en manque pas ! À ce jour, plus d’une vingtaine ont été dénombrés sur le territoire de la commune. Parmi eux, quelques stars, comme le dolmen de Tiergues ou le dolmen de Crassous. Ne soyons pas chauvins, le nom de dolmen vient du Breton et signifierait « table en pierre ».
Un dolmen, c’est quoi ?
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À SAVOIR
Le dolmen de Tiergues a été inscrit sur la liste des monuments historiques dès 1889. Il est très facile d’accès, en randonnée comme en voiture. Les dolmens sont des tombes. Ils ont été érigés entre 3500 et 2000 ans avant J.-C. Il pouvait s’agir de sépultures collectives et/ou réutilisables. À l’origine, ils étaient entourés et recouverts d’un tumulus, un amas de pierres ou de terre. Les pierres verticales de côté sont appelées « orthostates » et celle de dessus « table ». La pierre du fond est appelée « dalle de chevet ». Une pierre plus légère fermait l’entrée afin d’être amovible.
Émile Cartailhac. Forte d’un patrimoine archéologique, notre région a suscité des vocations. Tout d’abord, Émile Cartailhac (1845-1921) , dont la famille était originaire de Camarès (où il est enterré), est l’un des premiers grands archéologues français et a organisé de nombreuses fouilles dans les environs de la ville. Mais aussi Louis Balsan (1903-1988). Ou bien encore Marie-Louise (19191990) et Pierre (1910-1991) Cabanes, chercheurs passionnés qui ont inspiré bon nombre de vocations parmi lesquelles Jean Poujol ou Michel Maillé, spécialiste reconnu des statuesmenhirs rouergates..
Des dolmens, mais pas que…
Statue-menhir du Bancanel.
EN OCCITAN
Français : francés Découvrir : descobrir Pierre : pèira Voiture : veitura Sur le territoire de la commune, à ce jour, deux statues-menhirs ont été retrouvées. Elles datent de la même période que les dolmens. Elles sont les premières statues européennes. Elles représentent des hommes ou des femmes que l’on reconnait facilement à leurs attributs respectifs, colliers pour les femmes et baudriers avec armes pour les hommes par exemple. Dans le groupe dit rouergat (aveyronnais), plus de 145 ont été recensées mais ce nombre n’est pas définitif car les archéologues en trouvent encore régulièrement. Elles sont conservées chez des particuliers, dans des musées ou sur site.
MAIS AUSSI
C’est le vicaire de SaintAffrique, l’abbé Frédéric Hermet, qui a baptisé ces statues du nom de « statues-menhirs » au 19ème siècle.
Marie-Louise et Pierre Cabanes dont les travaux de recherche sont aux origines de la Maison de la Mémoire.
Le collège Saint-Gabriel
ÉPISODE SAISON 2
Les premiers collèges catholiques
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À SAVOIR
L’abbé Jean-Baptiste Barthe est également à l’origine de la création de l’école des Frères de la doctrine chrétienne. Il participe aussi à la fondation d’une école pour jeunes filles ainsi qu’à celle de l’école primaire Saint-Jean-Baptiste qui existe encore.
Yolande de Warroquier et l’abbé Barthe, directeur de SaintGabriel de 1851 à 1880.
En 1803, l’abbé Jean-Baptiste Barthe fonde un collège catholique dans l’actuelle rue des écoles. Fort de son succès, il est érigé en collège impérial en 1806. En 1810, l’établissement est transféré dans des locaux de l’hôpital de la ville (actuel collège Foch). Dès 1836, son déclin se fait ressentir. La décision est prise de fonder un nouvel établissement. Dans ce but, une religieuse d’une grande famille saint-affricaine, Yolande de Warroquier, vend des terrains dont elle dispose. Une nouvelle aventure commence.
Les origines du collège Saint-Gabriel
À SAVOIR
Saint-Gabriel possédait sa propre ferme qui permettait de nourrir les élèves et les enseignants. Elle a depuis été transformée en logements pour particuliers. La pose de la première pierre de l’Institution libre Saint-Gabriel a lieu le 10 juillet 1851. Elle était réservée à l’éducation des garçons. La première rentrée des élèves a lieu en octobre 1853. La direction et l’enseignement sont confiés aux pères Jésuites jusqu’en 1880. Suite aux lois Ferry, l’école est sauvée grâce au père Majorel qui fonde la « Société civile de l’école libre Saint-Gabriel ». Le collège jouit rapidement d’une grande renommée. Le grand bâtiment fait la fierté des Saint-Affricains au point de figurer dans les guides touristiques faisant la promotion de la ville.
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Les soldats surveillant le centre d’internés civils de Saint-Gabriel entre 1914 et 1918. Lors de la Première guerre mondiale, d’août 1914 à 1918, le bâtiment est réquisitionné par le gouvernement français afin d’y établir un des 9 centres pour internés civils en Aveyron. Tous les ressortissants des pays alors ennemis de la France y étaient regroupés, hommes, femmes et enfants de tous âges. Le 17 octobre 1921, le collège SaintGabriel est entièrement ravagé par le feu. Le lieutenant Lussaut, pompier de la ville, y meurt. Pendant la Seconde guerre mondiale, le bâtiment est réquisitionné par l’armée allemande afin d’y établir un hôpital pour ses soldats.
Saint-Gabriel en images…
MAIS AUSSI
Pendant la Première guerre mondiale, le bâtiment étant réquisitionné, le collège et ses élèves continuent leurs activités dans les locaux de l’évêché de Vabresl’Abbaye.
EN OCCITAN
Écolier : escolan Ferme : bòria Femme : femna Homme : òme
Un dortoir
Saint-Gabriel ravagé par un incendie en 1921.
Une des cours de récréation