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REALISE PAR BLACK VOICES (M. RICHARD)
• - sur l’Afrique noire dite « subsaharienne » • -sur la musique africaine dite « moderne » (non traditionnelle) des indépendances des années 60 à 90
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• L’Afrique possède un héritage musical traditionnel accompagnant la vie quotidienne et les grandes étapes de la vie: musique de fêtes et célébration, musique de mariage, musique de rites et « religieuse » ou musique de funérailles. Mais au tournant des indépendances, la musique connait de vrais bouleversements. REALISE PAR BLACK VOICES (M. RICHARD)
• L’apparition des phonographes et des 1eres radios , le développement de l’électricité, des ports et du transport maritime furent les principaux éléments posant les bases de l’émergence d’une musique moderne africaine. • Dans les années 50, de nombreuses musiques et danses traditionnelles se « modernisent » au contact d’instruments occidentaux tels la guitare ou les cuivres. • De ce beau métissage naît les musiques africaines des indépendances, celles d’une lutte, d’une émancipation, d’une joie ou d’une liberté .
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Les indépendances vont souvent être des déclics dans l’essor des musiques africaines. La musique va être une arme culturelle de légitimité et de fierté des nouveaux états africains. Plusieurs pays, tel le Mali (Boubacar Traoré devient par exemple le chanteur de l’indépendance pour le régime de Modibo Keita), la Guinée de Sekou Touré ou le Ghana de Kwame Nkrumah créent dans la foulée de véritables musiques nationales.
Danseurs lors de l’indépendance de la Mauritanie REALISE PAR BLACK VOICES (M. RICHARD)
• Les indépendances africaines vont s’effectuer à des dates très diverses: 1957 1960 1974-75
A partir des années 1980-90 REALISE PAR BLACK VOICES (M. RICHARD)
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1960 « INDEPENDANCE CHA CHA »
• Un titre phare symbolise cet age d’or des indépendances, « indépendance cha cha » celui du congolais Joseph « GRAND KALLE » Kabaselle accompagné par son groupe l’African jazz et enregistré début 1960. • Ses sonorités rumba teintées de salsa évoquent avec gaîté la joie de la liberté
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• Cette musique des indépendances sera selon les circonstance: une « arme » de lutte et d’émancipation un message nationaliste ou panafricain Une expression de joie et de liberté Une ambition culturelle ou politique
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• Cette conférence sera chronologique En 2 parties Le tournant des années 1960 1975-1991 La musique comme arme d’émancipation
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Le tournant des années 1960
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Un précurseur: le GHANA Le highlife, 1er style musical moderne africain. Cette musique devint logiquement la bande son de l’indépendance du GHANA, 1er pays africain à s’émanciper dés 1957.
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1-LE GHANA une musique instituée
Quelques années avant son indépendance, le 6 mars 1957, la Gold Coast bouillonnait déjà de musiques urbaines inédites. La délicieuse palmwine music, jouée dans des débits de boisson populaires, où l’on vendait du vin de palme, puis le retentissant highlife, ont exporté leur swing tropical dans toute l’Afrique de l’Ouest dès le début des années 50. REALISE PAR BLACK VOICES (M. RICHARD)
1-LE GHANA une musique instituée
N Krumah favorise l’essor culturel du highlife • Mais le highlife fut aussi un outil culturel d’affirmation nationale à partir de l’indépendance grâce au 1er président Kwame Nkrumah. • Adepte du panafricanisme et de l’expression moderne des cultures africaines, cet homme politique fit du highlife l’épine dorsale des musiques du Ghana et encouragea son développement par la création d’institutions et de bourses d’études pour les créateurs de musique. REALISE PAR BLACK VOICES (M. RICHARD)
1-LE GHANA une musique instituée
Les origines du highlife? • La musique highlife est née au Ghana au début du siècle sous l’effet de diverses influences. D’une part, les musiques européennes : fanfares et cuivres militaires et le jazz noir américain; d’autre part, des influences africaines venant du Liberia ou de Sierra Leone.
Qu’est ce que le HIGHLIFE? • Le highlife est une musique teintée de jazz, de sonorités africaines traditionnelles (osibi " : une danse de rue " akan " rythmée par des chants et des percussions) et latine. Cuivres langoureux et guitares lancinantes REALISE PAR BLACK VOICES (M. RICHARD)
1-LE GHANA une musique instituée
Les années 50-60, l’ESSORdu highlife • En 1952 le trompettiste " E. T . " Mensah , surnommé le "roi du highlife", et son groupe " The Tempos ", modernise et électrifie le genre qui devient très populaire dans toute l’Afrique grâce à leur tube, All for You, joué à l’occasion de la venue de Louis Armstrong à Accra, en 1956.
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1-LE GHANA une musique instituée
Les années 60-70 l’apogée du highlife • Dans les années 70, la musique highlife connaît son age d’or avec un grand nombre d’orchestres jouant dans les clubs appelés « spots » ou dans les hôtels de luxe. De nombreuses productions sont pressées en vinyl, principalement à Kumasi, 2eme ville du pays derrière Accra, dans un grand label ghanéen appelé AMBASSADOR.
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1-LE GHANA une musique instituée
AFRICAN BROTHERS BAND, une « institution nationale » Groupe phare du highlife ghanéen, AFRICAN BROTHERS INTERNATIONAL BAND dirigé par le guitariste NANA AMPADU, fusionne parfaitement highlife, soul et funk pendant presque 30 années, des années 60 au milieu des années 80, produisant des dizaines de 33 tours et une centaine de 45 tours.
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• Des années 50 à la fin des années 70, l’euphorie des indépendances au Ghana et au Nigéria, a permis l’émergence de musiques urbaines contemporaines. Le highlife, l’afrobeat ou la jujumusic ont séduit l’Afrique de l’Ouest et fait exister culturellement les nouvelles capitales indépendantes, Lagos et Accra, sur une carte du monde. REALISE PAR BLACK VOICES (M. RICHARD)
2-LE NIGERIA une musique très présente
LE NIGERIA:
une musique omniprésente
Le NIGERIA devient indépendant le 1er octobre 1960. Mais une instabilité politique chronique (avec de nombreux coup d’état et la guerre civile du Biafra (1967-70) marque durablement la musique nigériane. Aucune politique d’état va influencé la musique à LAGOS . Celle-ci se développe dans les années 60-70, de façon indépendante et dans une ambition économique. ON PEUT DISTINGUER PLUSIEURS STYLES NIGERIANS -L APALA et le WAKA -LE JUJU -LE FUJI -L AFRO BEAT et AFRO FUNK
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2-LE NIGERIA une musique très présente
• Dans les années 60, sur le modèle sierra léonais et surtout ghanéens, des groupes nigérians développent un highlife plus rythmé avec guitare dominante et grande rythmique traditionnel plébiscités par l’ethnie Igbo. • Les chansons en langues ghanéennes ou nigériane évoquent divers sujets : l'actualité, les gens, la morale, la mort, la politique et l'humour. • Parmi les grands groupes de highlife nigérian, on peut citer les groupes tels que ORIENTAL BROTHER BAND, AFRICAN SYSTEM, SUPER 5 INTERNATIONAL, VICTOR UWAIFO, THE IKENGAS, CARDINAL REX LAWSON, OLIVER DE COQUE et surtout PRINCE NICO MBARGA
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2-LE NIGERIA une musique très présente
LA JUJU ET LE FUJI
-LE JUJU est une musique yoruba moderne. Le style est né à Lagos, dans les années 30, variante du highlife, à base de percussion propres aux rites yorubas animistes et surtout combinaisons de guitares au 1er plan. C’est une musique métissage entre traditions africaines et européennes. En 1960, la juju avec l’artiste IK DAIRO est la musique la plus populaire au NIGERIA. Les années 70 et 80 ont vu la musique juju se développer encore avec deux super stars du style, Chief Commander Ebenezer Obey et King Sunny Ade et de leurs groupes où les guitares se multiplient en nombre. -LE FUJI variante de juju mais sans guitares souvent associé aux peuples haoussa. C’est une musique de chants associés à des tambours et percussions REALISE PAR BLACK VOICES (M. RICHARD)
2-LE NIGERIA une musique très présente
LA PUISSANCE AFRO BEAT une musique panafricaine d’émancipation
Quant à l’afro-beat, signifiant « battements, temps », il désigne le tempo, la pulsation utilisé par son créateur, nigérian d’origine yoruba et son batteur Tony Allen. Il créa une musique moderne, dynamique et engagée, reprenant des schémas de chants à réponses africains dans un contexte musical épais aux emprunts venant de la musique soul, du jazz et de la musique highlife. On y entend guitares, claviers, basse, batterie, percussions, cuivres, chœurs féminins, ensemble sur lequel évoluent des danseurs. REALISE PAR BLACK VOICES (M. RICHARD)
2-LE NIGERIA une musique très présente
LE BLACK PRESIDENT FELA KUTI • FELA KUTI compositeur incroyable, trompettiste, saxophoniste et chanteur. • Il débute sa carrière en 1960 dans le highlife avec son 1er groupe His Koola Lobitos. • En 1970 de retour au Nigeria, il fonde son groupe AFRICA 70 et invente l’afro beat. Durant les années 70 et 80, il sort une cinquantaine d’albums majestueux avec des titres d’une dizaine de minutes. Kuti y dénonce les corruptions politiques, le jeu des grandes puissances, la condition des pays dits «sousdéveloppés»; dès les années 70, il fait de l’afrobeat la musique de l’anti-establishment au Nigeria, ce qui lui vaudra d’innombrables ennuis. Il fut un des chanteurs les plus engagés, les plus dérangeants et les plus controversés d’Afrique. REALISE PAR BLACK VOICES (M. RICHARD)
2-LE NIGERIA une musique très présente
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3-LA GAMBIE une musique panafricaine
La GAMBIE « Une musique panafricaine » A Banjul, en Gambie, berceau de la tradition mandingue et de la kora, la musique gambienne a très tôt été dans les années 50 et 60, inspirée par la musique noire américaine. Un groupe va incarner les années d’indépendance dans les années 60 en Gambie, LES SUPER EAGLES chantant en woloff et mélangeant la musique mandingue local à la soul et au funk, à la musique latine, au highlife ou à la rumba. Le groupe sort le titre GAMBIA ZAMBIA AFRICAN UNITY en 1968, ballade panafricaine chantant les héros de l’indépendance du continent. Ce groupe va tourner dans toutes l’Afrique, en 1973, il change de nom en devenant IFONG BONDI. Avec le groupe GUELAWAR BAND OF BANJUL, ils tous deux vont créer une musique mandingue planante teintée de mbalax et d’effluves rock pop. Après le coup d’état de 1981, la musique gambienne s’effondre et les artistes s’exilent à l’étranger.
4-LE KENYA une musique très présente
LE KENYA la dynamique BENGA • Au Kenya, dans les années 60 d’indépendance, naît le benga. Le benga est donc d’emblée une musique électrique, basée sur une guitare incisive, aiguë, accompagnée par une basse ronflante. • Le benga peut être considéré comme un des styles régionaux modernes les plus importants de l’Afrique orientale dans les années 70 et 80. • Un des meilleurs ambassadeurs du style a toujours été le guitariste Daniel Owino Misiani avec son groupe DO Misiani & Shirati Jazz .
• On peut citer également le Victoria Jazz Band, MORI RIVER JAZZ BAND ou L’ORCHESTRE CK JAZZ qui firent leur entrée sur la scène internationale dans les années 70.
5-LA TANZANIE une musique très présente
EN TANZANIE le style ubongo proche du benga • L’indépendance de la Tanzanie a eu lieu en 1960. • L’ubango tanzanien est proche de la musique congolaise et kenyane, il naît dans les années 60. • Le groupe phare et légendaire de Tanzanie est DDC Mlimani Park Orchestra fondée en 1978 et groupe le plus populaire de Dar es Salaam groupe aux séduisants riffs de guitares et l’explosion d’une section de cuivres complète et la voix du chanteur Cosmos tobias .
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Des musiques étatisées (GUINEE-MALI) Des musiques encouragées (SENEGALBENIN-COTE D IVOIRE-CONGO)
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La Guinée la musique comme pilier de l’indépendance • « Notre activité culturelle et artistique doit rompre avec les schémas hérités du passé. Notre musique doit s’élever d’un monde qui l’a corrompue au travers de la domination coloniale et affirmer les pleins droits du peuple. » • « «La culture est une arme de domination plus efficace que le fusil. SEKOU TOURE à la tribune de l’Unesco 1979 REALISE PAR BLACK VOICES (M. RICHARD)
6-LA GUINEE une musique étatisée
• Premier pays francophone d’Afrique subsaharienne à célébrer son indépendance en 1958, la Guinée fait aussi figure de modèle sur le plan musical grâce à la politique culturelle aussi idéologique que volontariste souhaitée par le président Sékou Touré. • La Guinée connaît dés lors une période d'essor musicale remarquable de 1960 à 1980. • En musique comme en politique, l’indépendance s’apparente à une rupture totale et brutale en Guinée. De la période coloniale, il ne doit rien subsister. Quelques mois à peine après la naissance du jeune Etat, un décret ordonne la dissolution de tous les orchestres privés en activité. • Sékou TOURE lance la politique de l’AUTHENTICITE, valorisation de la musique guinéenne.
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6-LA GUINEE une musique étatisée
La culture et la musique comme arme d’émancipation
• Dans la foulée de l’indépendance, en 1959, une formation dotée d’un statut national est officiellement créée : le Syli orchestre national, qui rassemble de façon artificielle les meilleurs instrumentistes du pays, répond à la volonté du président guinéen Sékou Touré de s’appuyer sur la culture tant pour fédérer la population sur le plan intérieur que pour exister sur la scène internationale. • Les Ballets africains de Fodeba Keita mettent en avant le folklore guinéen. REALISE PAR BLACK VOICES (M. RICHARD)
6-LA GUINEE une musique étatisée
La musique « fonctionnarisée » des orchestres nationaux • Pas moins de 64 orchestres, dont les membres étaient tous fonctionnaires, ont participé cette effervescence musicale présente à Conakry sous les années de présidence de Sekou Touré. • Il décide d’ailleurs, dès 1962, d'interdire toute musique non-africaine à la radio nationale, il importe à grands frais des instruments occidentaux, et à cet égard les orchestres guinéens seront longtemps les mieux dotés du continent. • La musique mandingue guinéenne s’appuie sur des cuivres, saxophone en tête, avec une sonorité vraiment unique et limpide sans oublier des jeux de guitares lancinants • La musique guinéenne s’appuyait sur un label d’état appelé Silyphone REALISE PAR BLACK VOICES (M. RICHARD)
6-LA GUINEE une musique étatisée
Engagement et propagande • En cette période de fort affrontement idéologique à l’échelle planétaire, cet interventionnisme politico-culturel conforte l’image du président Sékou Touré, homme d’engagement et figure de la décolonisation en Afrique. Par conviction, par opportunisme, la tentation est parfois grande pour certains groupes de se transformer en outil de propagande du régime et de s’en assurer du même coup les faveurs en chantant les louanges du parti unique le PDG. Le Horoya Band trouve un créneau porteur avec la chanson Alphabétisation. Comme on peut le lire sur la pochette du 33 tours Trio fédéral de pointe, il s’agit d’un "chant dédié au mouvement national d’alphabétisation lancé par le gouvernement guinéen". REALISE PAR BLACK VOICES (M. RICHARD)
UNE FLORAISON DE GROUPES SUBLIMES
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6-LA GUINEE une musique étatisée
BEMBEYA JAZZ la légende guinéenne Monument de la musique guinéenne créé en 1961 mélangeant les traditions musicales guinéennes mandingues avec du highlife du Ghana et des sons cubains et congolais. La voix superbe de Demba Camara, et la guitare héroïque de Sekou "Bembeya" Diabaté sont les 2 ingrédients contribuant à leur succès rapide et leur œuvres si talentueuse. Le Bembeya Jazz est une institution musicale qui continue encore aujourd’hui de jouer. La Guinée fut aussi, avant le Mali, le berceau de la « guitare mandingue ». REALISE PAR BLACK VOICES (M. RICHARD)
6-LA GUINEE une musique étatisée
Le milieu des années 80:
la fin de l’âge d’or de la musique guinéenne
• Après la mort de Sékou Touré en 1984, la situation musicale change en Guinée, le soutien de l'Etat à la musique s’est alors arrêté. • Les orchestres commencent alors à avoir des problèmes de matériels et d'organisation avec de moins en moins de concerts en Guinée. • Une grande partie des orchestres de l’âge d’or sixties et seventies cessent alors d'exister et leurs membres entament des carrières solos, tentant leur chance en Europe…
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LE MALI une si grande fertilité musicale née de l’indépendance
Entre tradition et modernité Le Mali est sans doute le pays ou la tradition musicale est la plus fertile.
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7-LE MALI une musique étatisée
Le déclic de l’indépendance : une politique culturelle pour promouvoir une modernité musicale malienne
• Indépendant en septembre 1960, le Mali socialiste de Modibo Keita se lance dans une politique de promotion musicale en fondant progressivement 3 orchestres nationaux installés à Bamako et des orchestres régionaux installés dans les grandes villes du pays (orchestre régional de Kayes, le Kanaga de Mopti, le super biton de Ségou). Véritables viviers de talents musicaux, ces orchestres sont composés de tous les musiciens à l’origine des groupes qui feront la renommée musicale du Mali des années 60 et 70. • Tous ces groupes vont fusionner les éléments traditionnels au instruments et arrangements « modernes » à base de guitares prépondérantes, de cuivres, afin d’obtenir une musique mandingue lyrique, solennelle et traditionnelle à la fois sans oublier d’être teintée par les influences de la musique noire américaine (soul-funk) et par les sonorités latines.
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7-LE MALI une musique étatisée
Les orchestres régionaux
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7-LE MALI une musique étatisée
« Boogaloo sera Mali » afro salsa à la sauce malienne Comme dans beaucoup de pays d’Afrique de l’ouest, la révolution musicale cubaine a largement essaimé au Mali dans les années 60. Le gouvernement de Modibo Keita envoie des étudiants musiciens dans le pays frère Cuba. Dans les bals, soirées, la musique latine est très appréciée par la jeunesse malienne au même titre que le mandingue modernisé et teinté de funk, jazz des nouveaux groupes maliens. C’est l’âge d’or d’une jeunesse éprise de modernisme musical, fière de la renaissance musicale du pays, reprenant les codes vestimentaires de la musique noire américaine. Par la musique et la danse, cette jeunesse malienne et africaine s’émancipe à la fois de leurs parents et de l’ancienne colonie. Un photographe malien Malick Sidibé a très bien exprimé cette effervescence musicale dans le Mali des années 60 et 70. REALISE PAR BLACK VOICES (M. RICHARD)
« RENDEZ VOUS CHEZ FATIMATA »
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7-LE MALI une musique étatisée
La concurrence musicale entre le Rail Band et les Ambassadeurs du motel de Bamako Le prise de pouvoir en 1968 de Moussa Traoré ralentit la politique musicale de son Prédécesseur et favorise l’essor de groupes d’initiatives privées.
Le Super Rail Band du Buffet-Hôtel de la gare de Bamako voit le jour en 1969 sous la houlette du saxophoniste Tidiani KONE et du guitariste Djelimady Tounkara.
Les Ambassadeurs du motel de Bamako ont été fondés pour animer chaque soir un des hôtels les plus prestigieux de la capitale malienne. Dirigé à partir de 1974 par le chanteur à la voix d’or SALIF KEITA, les Ambassadeurs fournit un son mandingue exemplaire pendant la décennie 70. REALISE PAR BLACK VOICES (M. RICHARD)
TOGO et BENIN Des voisins aux deux chemins musicaux opposés • Togo et Bénin partagent un ensemble de racines culturelles communes, pourtant, la bande-son de l’indépendance n’a pas la même saveur de part et d’autre de la frontière. Alors que le Togo chuchote rapidement l’air du parti unique, le Dahomey dégaine des morceaux révolutionnaires. REALISE PAR BLACK VOICES (M. RICHARD)
8-LE BENIN une musique révolutionnaire et étatisée
LE BENIN une musique des indépendances décomplexée et créative, encouragée par l’état
La musique béninoise a toujours été très variée et ouverte à tous les courants musicaux contemporains, essentiellement axée au départ dans les années 60 sur les interprétations des morceaux en vogue dans la sous-région ou venus d'ailleurs (high life, musique congolaise, morceaux de chanteurs français, de Noirs américains, de Cubains, etc.). La musique béninoise s'est peu à peu frayée un chemin pour s'affirmer et partir à la conquête d'autres horizons musicaux celui d’un afro funk teinté de percussions traditionnelles vaudou. REALISE PAR BLACK VOICES (M. RICHARD)
Le groupe BLACK SANTIAGOS
8-LE BENIN une musique révolutionnaire et étatisée
Une musique « révolutionnaire », de propagande ? • En 1972, Matthieu Kérékou arrive au pouvoir et les artistes s’engagent immédiatement dans la lutte révolutionnaire. Jamais propagande n’aura été aussi funky ! • Les artistes sont encouragés, soutenus par l’Etat et inventent une musique à proprement dit révolutionnaire : un son nouveau pour une nouvelle ère. • "A l’an III de la révolution", en 1975, le Dahomey devient République Populaire du Bénin. Petit à petit, le régime se durcit, l’ambiance s’étiole, l’optimisme s’évanouit. • Des morceaux comme Yiri Yiri Boum de Gnonnas Pedro ou Setche We djomon du Poly-Rythmo immortalisent heureusement cette fiévreuse période. REALISE PAR BLACK VOICES (M. RICHARD)
8-LE BENIN une musique révolutionnaire et étatisée
L'orchestre TP Poly Rythmo de Cotonou De cette période, la meilleure illustration est l'orchestre Poly Rythmo de Cotonou avec ses morceaux endiablés à la gloire de la révolution ou de ses leaders. L’orchestre Tout Puissant Poly Rythmo de Cotonou, un groupe d’une quinzaine de musiciens. L’orchestre voit le jour en 1966. Le Poly a fait danser dans les années 70, toute la sous région ouest-africaine sur ses rythmes afro-beat, funky à la JAMES BROWN, ou latin salsa. On estime que le TP POLYRYTHMO a enregistré une 40aine d’albums et 100aine de 45tours.
GNONNAS PEDRO Surnommé « le Baobab de la musique béninoise » Gnonnas Pedro avec une carrière commencée, dans les années 60, avec le groupe y sus Panchos et le black santiago. Gnonnas Pedro est un artiste d’une incroyable polyvalence accompagné, années 70, par son DJADJES BAND, créant son propre style capable de faire du highlife, de l’afro beat voir même de la chanson française et surtout de la l’afro salsa, 1er amour musical. REALISE PAR BLACK VOICES (M. RICHARD)
9-LE TOGO une musique freinée
LE TOGO la musique des indépendances étouffées • Au Togo, le printemps sixties est aussi bref que la vie de l’une de ses plus grandes voix : Bella Bellow, victime à 27 ans d’un accident de la route (en 1970). En 1967, l’arrivée au pouvoir du général Eyadema étouffe en effet dans l’œuf l’enthousiasme postindépendance. • Etienne Eyadema Gnassimbé, arrivé à la tête de l’Etat togolais en 1967, fait déjà trembler l’ensemble du peuple togolais. Alors au pouvoir, le Rassemblement du Peuple Togolais (RPT) interdit et censure la musique, surtout celle évoquant l’indépendance!!! REALISE PAR BLACK VOICES (M. RICHARD)
SENEGAL une musique encouragée, la « négritude » musicale de SENGHOR L’indépendance acquise en 1960, Léopold Senghor, poète et chantre de la négritude, favorise l’essor des Arts et des lettres. Mais à la différence de ces voisins maliens et surtout guinéens, Léopold Senghor n’organise pas des orchestres nationaux ou régionaux. Toutes les créations de groupes s’effectuent sur des initiatives privées. Le rayonnement culturel du Sénégal, en ces années d’après indépendance, est évidemment lié à la renommée de son chef d’État, Léopold Sedar Senghor. La première édition du Festival mondial des arts nègres, qui se tient à son initiative à Dakar en avril 1966, rassemble de nombreux chanteurs et musiciens du continent. L’événement offre aussi l’occasion aux artistes du pays organisateur de se mettre en valeur. L’usage plus fréquent du wolof dans les chansons annonce l’affirmation d’une identité musicale qui se concrétisera dans la décennie suivante. REALISE PAR BLACK VOICES (M. RICHARD)
10-LE SENEGAL une musique encouragée
Les années 60-70 « Dakar Cubana » Dakar, voisine de La Havane et de New York ?
Alors que le Sénégal s’apprête à célébrer son indépendance en 1960, ses musiciens s’émancipent de la culture française en s’appropriant jazz et salsa qui ont traversé l’Atlantique d’Ouest en Est à des moments bien spécifiques de l’histoire.
Les années 60 -70 sont marquées à Dakar par le prépondérance des sonorités latines, celles dansantes de Cuba (importés par les marins et militaires cubains en mission en Afrique de l’ouest et par le prestige des groupes cubains), fusionnées aux rythmes traditionnels. Sur les pistes de danses des clubs huppés de Dakar, des groupes attitrés y jouent les standards latins tout en innovant une fusion afro sénégal salsa, parmi eux le STAR BAND, NUMBER ONE, le chanteur LABA SOSSEH mais surtout ORCHESTRA BAOBAB. REALISE PAR BLACK VOICES (M. RICHARD)
10-LE SENEGAL une musique encouragée
Le star band « indépendance salsa » • Formation emblématique de ce mouvement, le Star Band se produit pour la première fois le 3 août 1960, quelques jours avant que le pays proclame son indépendance. • Fusion du Guinéa Jazz et du Tropical jazz, le Star Band s’installa donc au restaurant branché le Miami qui devint un haut leu de la vie nocturne dakaroise. Le groupe réunissait la plupart des meilleurs musiciens de la ville, à l’image du saxophoniste nigérian Dexter Johnson ou le chanteur Laba Sosseh.
• Pendant les 20 premières années du SENEGAL indépendant, le star band fut la véritable institution musicale du pays. REALISE PAR BLACK VOICES (M. RICHARD)
10-LE SENEGAL une musique encouragée
L’ORCHESTRA BAOBAB CONTINUITE DE CET AGE D OR DE L INDEPENDANCE Formé en 1970 dans l'élégant club Baobab, ce band génial va écrire les plus belles pages de la musique latine sénégalaise, mélange musical métissé panafricain, ou s'entrecroisent jazz, cultures traditionnelles wolof ou casamançais, mélodies cubaines, highlife, mandingue et de chants représentant les différentes langues du pays et aux style vocaux si variés ceux de Medoune Diallo, de Rudy Gomis ou de Balla SIDIBE. .En 2001, le groupe se reforme et connaît aujourd’hui une 2nde jeunesse et un succès international comme en témoigne leur dernier album « made in Dakar ».
11-LES 2 CONGO une musique en effervescence
LA RUMBA DES 2 CONGOS « Indépendance cha cha»
Musique phare du continent africain et véritable phénomène culturel dés les années 50, la rumba congolaise apparaît dans un contexte politicoéconomique déterminant qui conditionne son développement unique et dessine les contours d’une histoire mouvementée. REALISE PAR BLACK VOICES (M. RICHARD)
11-LES 2 CONGO une musique en effervescence
Les origines de la rumba: Une musique d’avant garde • Les deux Congo, sont 2 grands foyers de la musique moderne africaine.
• Léopoldville, Kinshasa aujourd'hui, fait figure d’eldorado pour tous les instrumentistes et chanteurs : en un peu moins d’une décennie, tout un environnement économique s’est créé autour de la musique. La filière s’est structurée. Les lieux pour jouer sont sans cesse plus nombreux car la clientèle à distraire augmente en permanence dans cette ville qui absorbe un flot continu de nouveaux arrivants • C'est dans les années 50 à Léopoldville, avant qu'elle soit rebaptisée Kinshasa en 1966 que la Rumba va connaître un succès international. Mais c’est tout autant à BRAZZAVILLE que la Rumba va faire ses 1ers pas. REALISE PAR BLACK VOICES (M. RICHARD)
Il était une fois, l’indépendance « En musique »
Le 1er juillet 1960 REALISE PAR BLACK VOICES (M. RICHARD)
11-LES 2 CONGO une musique en effervescence
LES PERES DE L INDEPENDANCE DE LA RUMBA CONGOLAISE
A Léopoldville (KINSHASA), dans les années 50, deux grandes « écoles » orchestres voient le jour. -L’AFRICAN JAZZ fondé en 1953 et dirigé par Joseph KABASAELE dit GRAND KALLE. Beaucoup de grands noms de la rumba débuterons dans l’African jazz tels le chanteur TABU LEY ROCHEREAU, le guitariste DOCTEUR NICO ou le saxophoniste MANU DIBANGO -L OK JAZZ fondé en 1956 par le géniale guitariste FRANCO A Brazzaville, plusieurs groupes de rumba débutent à la fin des années 50, les orchestres CERCUL JAZZ RYCO JAZZ et surtout LES BANTOUS DE LA CAPITALE qui deviendront un orchestre d’état après l’indépendance et qui existe d’ailleurs toujours aujourd’hui, cinquante plus tard Sans oublier WENDO KOLOSOY, aussi connu sous le nom d’artiste Papa Wendo. Il a débuté sa carrière de chanteur à Léopoldville. En 1948, il connaît son premier succès Marie-Louise. Il est souvent reconnu comme le père de la rumba congolaise. Tous ses groupes étaient très influencés par les sonorités latines donnant une rumba à la fois douce et dansante. REALISE PAR BLACK VOICES (M. RICHARD)
11-LES 2 CONGO une musique en effervescence
Docteur NICO et son african fiesta
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11-LES 2 CONGO une musique en effervescence
Franco et l’OK JAZZ « Symbole du Congo indépendant » -Le père de la musique moderne congolaise, le
pape de la rumba laisse derrière lui une œuvre colossale de 150 albums. -Surnommé le "sorcier de la guitare« , il est l’un des meilleurs guitaristes africains de tous les temps. Sa carrière s’étend de 1953 à sa mort en 1989 (à 51ans) allant de l’afro salsa rumba à une rumba accélérée et dansante à souhait avec des titres de plus en plus longs, atteignant les 10 voir les 20 minutes.
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LE CAMEROUN « makossa indépendance » Terre natale de Manu Dibango et de nombreux musiciens aujourd’hui réputés sur la scène internationale, le Cameroun entre dans l’ère de l’indépendance en posant les bases du makossa et du bikutsi moderne, symboles de son identité musicale.
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12-LE CAMEROUN une musique dynamique
LE MAKOSSA hymne national du Cameroun Au moment où le Cameroun obtient son indépendance, une musique moderne prend forme dans les bars de la ville côtière de Douala. Le Makossa, créé à la fin des années 50, est un type de musique très populaire dans les villes du Cameroun. Il s’appuie sur de fortes basses et les cuivres. Il est issu d'une danse traditionnelle douala, le kossa, avec des influences significatives de jazz, d’ambas bay, de musique latine, de highlife et de rumba. Les artistes makossa les plus symboliques de la scène camerounaise sont dans les années 60 EBOA LOTIN, ANNE MARIE NZIE, MISSE NGOH, puis années 70 et 80, BEN DECCA, DINA BELL, SAM FAN THOMAS, TIM & FOTY, TOTO GUILLAUME, JOJO NGALLE, LES BLACK STYL…….
12-LE CAMEROUN une musique dynamique
• Il est sans nul doute l’un des musiciens les plus connus de la musique africaine, digne représentant du Cameroun. Manu Dibango a été un grand frère musical, une influence et un mentor pour de nombreux artistes années 60, 70 et 80 aux Cameroun. • Il a débuté sa carrière à la fin des années 50, découvrant le saxophone et en rencontrant à Bruxelles, le congolais grand Kalle et l'African Jazz. Après 10 ans d’allers retours entre l Europe ( France – Belgique) et l’Afrique (Congo Cameroun), Manu Dibango compose en 1972 le plus gros tube africain de tous les temps, "Soul Makossa« , très teinté afro funk. Il effectue une tournée triomphale au Etats Unis puis en France à l’Olympia. C'est finalement à Abidjan, capitale de la Côte d'Ivoire qu'il pose ses valises en 75 pour diriger le nouvel Orchestre de la Radio-télévision Ivoirienne. Toutes la décennie 70, Manu Dibango s’illustre avec un makossa funky soul. REALISE PAR BLACK VOICES (M. RICHARD)
LA COTE D’IVOIRE Un eldorado et miracle musical
INDEPENDANTE le 7 aout 1960, la COTE D’IVOIRE est le pays phare de l’Afrique de l’Ouest.
HOUPHOET BOIGNY en devient le 1er président et le père de l’indépendance restant au pouvoir plus de 33ans. La Côte d’Ivoire connaît alors un véritable miracle économique sur fond de cacao et de café dans les années 60,70 jusqu’aux années 80, Musicalement, contrairement à la Guinée ou au Mali, il n’existe pas de réelle politique culturelle d’état de la part du régime d’Houphoet Boigny. Mais celui-ci finance de nombreux artistes à titre personnel et fait venir de nombreux artistes….
13-LA COTE D IVOIRE une musique financée
• Felix Houphoet Boigny finance abondamment les artistes et favorise la musique privée. Musiciens et chanteurs chante alors « les bons côtés » du régime, tels Amédée Pierre, Ernesto Djedje puis plus tard Alpha Blondy…. • ABIDJAN danse dans ses 20 premières années de l’ indépendance sur une musique métissée: salsa, musique mandingue, musique traditionnelle électrifiée, soul et funk ou highlife avec des groupes tels que LES ABIDJANAIS, YAPI JAZZ, MAMADOU DOUMBIA , FAX CLARCK OU AMEDEE PIERRE…. REALISE PAR BLACK VOICES (M. RICHARD)
13-LA COTE D IVOIRE une musique financée
A la fin des années 60, vont naître dans le prolongement de l’ indépendance ivoirienne de nouveaux styles musicaux: -le dopé synthèse du « doyen de la musique ivoirienne » AMEDEE PIERRE. Avec son band l’ivoiro stars, il a marqué les débuts de la musique ivoirienne des années 60 à nos jours, avec les sonorités musicales traditionnelles bété mélangé à de la salsa. -le ziglibitly dont le grand maître est le guitariste Ernesto DJEDJE, une musique rythmée qui a fait danser toute la Côte d’Ivoire s'inspirant des sonorités traditionnelles des peuples de l'ouest de la Côte-d'Ivoire(bétés, Gouros ) et du jazz et funk. -le kete rock, musique traditionnelle atié, lancinante teintée de jazz et de funk créé par OKOI SEKA ATHANASE l'empereur du kete rock. -la musique mandingue avec la grande voix d’Aicha Kone -l’ivoiro rumba zouk de François LOUGAH ou MONIQUE SEKA
13-LA COTE D IVOIRE une musique financée
• A partir de 1970, Abidjan accueille de nombreux artistes internationaux tels Orchestra Aragon, Pacheco ou James Brown et attire les talents de toute la sous région ouest africaine, conscients des possibilités données par Abidjan, en terme de concerts dans les clubs de Treichville, de studios d’enregistrement et de labels de promotion. • Abidjan était souvent la porte de départ pour une carrière européenne et internationale souvent en France. Le camerounais Manu Dibango, les maliens Salif Keita et les Ambassadeurs, Mory Kante, le Rail Band, les congolais Sam Mangwana, Tsala Muana arrivent à ABIDJAN dans les années 70 pour poursuivre leurs carrières internationales. Abidjan s’impose comme un carrefour musical panafricain !!!!! REALISE PAR BLACK VOICES (M. RICHARD)
DE 1975 à 1991 La musique comme une arme d’émancipation
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L’Afrique lusophone se libère Jusqu’en 1974-75, 4 pays africains sont encore sous le joug d’une puissance coloniale européenne, le Portugal. Que ce soit le CAP VERT, L ANGOLA, LA GUINEE BISSAU ou le MOZAMBIQUE, la musique va jouer un rôle essentiel dans le mouvement de décolonisation et d’émancipation.
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LA GUINEE BISSAU ET LE CAP VERT une musique de « lutte nationale commune»
• Le Cap Vert et la GUINEE BISSAU avait le même groupe indépendantiste autour d’Amilcar Cabral. • Indépendants ensemble et unis en 1975, les deux pays se séparent en 1980 après le coup d’état en GUINEE BISSAU • Beaucoup de groupes tant en GUINEE BISDSAU qu’au CAP VERT ont chanté les louanges du père de l’indépendance AMILCAR CABRAL avant puis après l’indépendance, mêlant textes politiques et REALISE PAR BLACK VOICES (M. RICHARD) louanges de liberté.
14-LA GUINEE BISSAU une musique politisée
LA GUINEE BISSAU: une musique politisée Direction maintenant la Guinée-Bissau pays lusophone de l'Afrique de l'Ouest au sud de la Casamance sénégalaise. Après une lutte acharnée de 12 ans le peuple bissauguinéen a vu sa proclamation d’indépendance en 1974 et le départ des portugais. La musique accompagne les luttes d’émancipation et de décolonisation… La Guinée Bissau fait partie de l’aire culturelle mandingue. En raison de sa situation géographique le pays a été au croisement de certaines des scènes musicales africaines les plus actives et originales, de la Guinée au Sénégal en passant par le Mali ou le Cap Vert. Luis Cabral le leader de l’indépendance de GUINEE BISSAU conçoit comme au Mali ou la Guinée la musique moderne comme un facteur important de cohésion nationale, influençant toutes les formations du pays en particulier le COBIANA JAZZ ou le REALISE PAR BLACK VOICES (M. RICHARD) SUPER MAMA DJOMBO
14-LA GUINEE BISSAU une musique politisée
Des orchestres financés Deux grands orchestres symbolisent la musique de Guinée Bissau: l’ORCHESTRE COBIANA JAZZ, inspiré par le Bembeya Jazz et SUPER MAMA DJOMBO à la musique mélancolique mandingue, créole et latine. L’absence de studio à BISSAU oblige ces groupes à enregistrer à LISBONNE Le coup d’état militaire de 1981 stoppe toutes productions musicales, la plupart des musiciens partent vivre à l’étranger
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Le CAP VERT devient définitivement indépendant en 1980, plongé dans une dictature à parti unique jusqu’en 1990. Les influences de la musique cap verdienne sont donc multiples , africaines (semba angolaise, rythmes traditionnels guinéens), européennes (chant de marins anglais et fado portugais) ou brésiliennes.
Il existe des différents genres de musique comme le funana (musique jouée surtout avec un accordéon et un ferrinho, sorte de triangle métalliques) la coladeira (morna accélérée propice à la danse la morna (une musique plus grave, plus mélancolique) la musique-danse traditionnel batuque. La musique kizomba, forme de zouk et de semba, originaire de l'Angola est également populaire chez les jeunes sous l’appellation cabo love .
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15-LE CAP VERT une musique vitale
• Grande dame de la chanson mondiale, ambassadrice de ses îles, chanteuse incontournable de la morna, baptisée la diva aux pieds nus, Cesaria Evora est incontournable. • Voix rauque et chaloupée, elle a popularisé la Morna, la musique du Cap-Vert, auprès du grand public mondial. • Depuis 1988, elle a sorti 13 albums et connaît un succès international avec l’album Miss Perfumado en 1992 et le titre planétaire sodade, reprise à la sauce morna d’un titre de l’Angolais BONGA.
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L’ANGOLA comme une arme d’émancipation
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• Dés le début des années 60, les mouvements indépendantistes, en particulier le MPLA –(mouvement populaire pour la libération de l’ANGOLA) s’appuient sur la musique comme une arme de lutte et d’émancipation appelée « angolanité ». • Dans les quartiers populaire de LUANDA, poètes, musiciens et chanteurs développe une contestation musicale douce, inspirée de la rumba, de la salsa, des rythmes brésilien, créant le style SEMBA
16-L’ANGOLA une musique de lutte inachevée
SUR LES RYTHMES SEMBA: Une indépendance inachevée • Le semba est la principale musique d’Angola, créée dans les années 50 venant de diverses influences, le massemba et la danse rebita traditionnelles, sans oublier les sonorités brésiliennes et l’utilisation d’instruments occidentaux. Le semba peut se jouer de manière rapide et syncopée ou peut être calme, proche de la morna capverdienne, du blues ou du gospel. On les appelle lamentos ou soul angolaise, leurs textes sont souvent militants et engagés. • Les trente années de guerre civile et le régime en place communiste d’AGOSTINHO NETO ne permettent pas l’essor musicale du pays. Celui-ci ne favorise que l’émergence d’une musique propagande. Beaucoup d’artistes fuient le pays. D’autres • Depuis le retour de la paix en 2002, la musique angolaise connaît un renouveau de la scène musicale avec des artistes de semba soul, sans oublier une scène reggae et hip hop intéressante. REALISE PAR BLACK VOICES (M. RICHARD)
16-L’ANGOLA une musique de lutte inachevée
BONGA, l’âme indépendante de l’Angola • Poids lourd de la musique angolaise, Bonga est une figure emblématique pour toute l'Afrique noire. Ayant dû fuir son pays à 23 ans, il est devenu en exil le porte parole de la musique angolaise. Au long de ses 26 albums et de ses 35 ans de carrière, il a su dégager un style musical qui fait école. • Une superbe voix grave et éraillée, des harmonies délicates, de belles mélodies tristes et dansantes : voilà qui caractérisait le Bonga de la grande époque. Il capable de titre de semba rapide ou de superbes ballades comme "Sodade". Son premier album en Europe, "Angola 72« reste son plus beau chef d’œuvre. REALISE PAR BLACK VOICES (M. RICHARD)
17-Le MOZAMBIQUE une musique de lutte
LE MOZAMBIQUE une musique de lutte • Le Mozambique fut une colonie portugaise, la culture était une partie intégrale de la lutte pour l'indépendance, commencée des les années 60. • Avant l'indépendance en 1975 , les bands mozambicains ont commencé à forger de nouvelles formes musicales basées sur les nouvelles musiques populaires africaines, venant du Zaïre (rumba soukouss), du Zimbabwe , et d’Afrique du Sud . • Le modèle le plus populaire de la musique de danse moderne est le Marrabenta. C’est la forme la plus connue de musique de Mozambique.. • Le Marrabenta était né de fusion de la musique européenne importée jouée sur les matériaux improvisés. C’est une musique dynamique dansante à souhait incarnée par un groupe monument de la musique de MOZAMBIQUE, l'orchestre Marrabenta Star de Moçambique formé en 1979 REALISE PAR BLACK VOICES (M. RICHARD)
1980 et 1991 La musique comme lutte contre l’apartheid
18-LE ZIMBABWE une musique anti apartheid
Zimbabwe: Le mbira musique anti apartheid HARARE et le ZIMBABWE des années 70 en pleine lutte pour l’indépendance. Les Shona, important peuple bantou du Zimbabwe, ont une musique jouée sur le lamellophone MBIRA qui s’impose comme leur emblème culturel. L’ensemble des mbira sonnant en même temps crée une trame répétitive, obsédante, minimaliste, qui a influencé plus d’un musicien zimbabween. Les guitares s’imposent au début des années 70 avec des groupes comme THE FOUR BROTHERS ou surtout HALLELUJAH CHICKEN RUN BAND THOMAS MAPFUMO, musicien inspiré par les musiques soul et rock, va transposer ces jeux de mbira sur sa guitare électrique. Cette nouvelle musique baptisée chimurenga devient l’expression de la lutte pour la libération de la Rhodésie. Malgré les interdictions, le chimurenga sera diffusé, ralliant de nombreux adeptes à la cause grâce à des textes riches en métaphores destinées à tromper l’ennemi. Après l’indépendance et après le décès de Mapfumo, cette musique va revenir vers les mbiras traditionnelles. REALISE PAR BLACK VOICES (M. RICHARD)
19-L AFRIQUE DU SUD une musique de survie
L AFRIQUE DU SUD une musique «de survie » • La musique a été un cri de liberté et de libération pour beaucoup de noirs sud africains et l’Afrique du sud a donné au monde quelque unes des plus belles voix du continent africain telles MIRIAM MAKEBA BRENDA FASSIE, MAHLATINI, des musiciens d’immenses talents comme HUGH MASEKELA pour ne citer qu’eux ! • La musique sud africaine est un précieux mélange de la musique traditionnelle zoulou Xhosa et Sotho ou chaque moment important de la vie était célébré par le chants et l’influence musicale américaine très grande dans ce pays anglophone, l’influence du jazz de la soul du blues ont durablement marqué la musique sud africaine. REALISE PAR BLACK VOICES (M. RICHARD)
19-L AFRIQUE DU SUD une musique de survie
MIRIAM MAKEBA la voix de la liberté • C’est la figure emblématique de la musique sud africaine. Elle incarne si bien cette musique, arme contre l’apartheid. Elle a subi la vie en exil (au Etats unis et en Guinée) dés les années 50. Sa musique est très imprégnée très jeune de la musique noire américaine, une soul jazz nourrie des traditions africaines (les polyphonies vocales xhosa et les chorales zoulous) avec un succès international dés les années 1959-1962 et son titre universel « pata pata ».
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• Elle devient un mythe militant en dénonçant l’apartheid à la tribune de l’ONU. Marié à un leader black panthers, elle quitte les Etats Unis pour s’installer en Guinée en 1969 jusqu’à son retour en Afrique du Sud en 1991, avec le retour de la démocratie. Elle est décédée en 2008 nous laissant un héritage musical incroyable. • D’autres chanteuses sud africaine s’inscrivent dans la lignée zulu soul jazz de Miriam Makeba, telles LETHA MBULU ou MIATTA FAHINBULLEH
19-L AFRIQUE DU SUD une musique de survie
HUGH MASEKELA et le jazz sud africain • Le jazz était la musique anti apartheid de la communauté noire sud africaine des années 50-60, au cœur de Johannesbourg, temple de la musique jazz. C'est dans le quartier multiracial de Sophiatown, berceau de nouveaux styles musicaux, qu'il a pris son sens musical… et politique, incarnant le combat contre l'apartheid. Détruit à la fin des années 50, il demeure aujourd'hui encore le symbole de la lutte des artistes avec des artistes comme Dick Khoza, Zack Nikosi ou Abdullah Ibrahim • HUGH MASEKELA est un monument de la musique sud africaine, trompettiste passionné de jazz. Après un exil aux Etats Unis depuis 1961, il voyage dans les années 70 en Afrique, au Ghana et au Nigeria, fusionnant le jazz sud africain au highlife et à l’afro beat. REALISE PAR BLACK VOICES (M. RICHARD)
19-L AFRIQUE DU SUD une musique de survie
LES AUTRES STYLES PRESENTS EN AFRIQUE DU SUD 1/2 -Traditions vocales et groupes vocaux sud africains •
En Afrique du Sud, la tradition des polyphonies vocales remonte plus loin que les influences américaines et les chorales zoulous de ce siècle. Le style musical le plus connu est le mbaqanga: un son pop explosif avec des riffs débordants de vitalité, des harmonies vocales veloutés le tout sur une rythmique d’enfer comme sait si bien le faire des groupes tels MAHALTHINI & THE MAHOTELLA QUEENS, DARK CITY SISTERS ou LADYSMITH Black MAMBAZO
-Le rock zoulou •
Le rock zoulou de Johnny Clegg, le zoulou blanc, leader successif des groupes Juluka (avec Sipho Mchunu ) et Savuka aux chansons principalement axées sur la lutte contre l'Apartheid mêlant mélodies occidentales à la musique zoulou. De 1976 à 1985, disques de Juluka deviennent disques d'or et 2, disques platines.
-Bubble-gum music •
Dans les années 80 et 90, c’est une musique moderne qui mélange des éléments de la disco et de la techno avec un fond propre aux musiques sud-africaines, ce qu’on appelle jive. Brenda Fassie et Yvonne Chaka Chaka ont donné à cette sorte de variété ses accents les plus intéressants.
Bibliographie sur la musique africaine
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DISCOGRAPHIE • • • • • • • • • • • •
01-04 BEMBEYA JAZZ NATIONAL armée guinéenne GUINEE 05-10 JOSEPH KABASELE & AFRICAN JAZZ indépendance cha cha CONGO 11-16 DR VICTOR OLAIYA & ET MENSAH trumpet highlife NIGERIA- GHANA 17 -19 CK MANN Fa Wokoma Mame GHANA 20-22 PRINCE NICO MBARGA - sweet mother NIGERIA 23-25- FELA Colonial mentality NIGERIA 26- SUPER EAGLES - Gambia Zambia GAMBIE 27-28-DDC Mlimani Park Orchestra - Matatizo ya Uke Wenza KENYA 29-38 BEMBEYA JAZZ NATIONAL - REPUBLIQUE DE GUINEE GUINEE 39- 41 Orchestre National 'A' de la Republique du Mali – Janfa MALI 42-44 MARIVALLAS DU MALI boogaloo y su mali MALI 45-49-GNONNAS PEDRO azo n'kplon doun nde BENIN REALISE PAR BLACK VOICES (M. RICHARD)
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50-ORCHESTRA BAOBAB senegal sunugal SENEGAL 51 -53-LABAH SOSSEH aminata SENEGAL 54-57 GRAND KALLE et l’African Jazz- Table ronde CONGO 60-62-TOTO GUILLAUME & LES BLACK STYL emene Marie CAMEROUN 63-66 –AMEDEE PIERRE Thérèse Boigny COTE D IVOIRE 67-70- Super Mama Djombo – Pamparida GUINEE BISSAU 71-72-ILDO LOBO & OS TUBAROES Labanta braço CAP VERT 74-77 BONGA nao acore ANGOLA 78-79 - Thomas Mapfumo - Kwaedza mu Zimbabwe ZIMBABWE 80-84-MIRIAM MAKEBA goodbye poverty AFS
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