Rapport de présentation TPFE 2014

Page 1

Entre bocage et vallée, les friches ferroviaires ouvrent de nouveaux horizons TPFE Paysage 2013-2014

Rapport de présentation de

Paul Dessagne encadré par

Serge Koval Jérome Saint-Chely


■ Composition du jury Jerôme Saint Chely, Directeur d’études, Paysagiste Loic Bonnin, Paysagiste Marie Pruvost, Paysagiste Denis Delbaere, Paysagiste Nicolas Cognard, Paysagiste

■ Remerciements Je tenais à remercier l’ensemble des personnes ayant participé à ce projet de fin d’étude, et plus particulièrement mes encadrants qui m’ont permis d’avancer grâce à leur avis précieux et leurs conseils avisés. Serge Koval Jerôme Saint Chely Ce projet doit beaucoup aux acteurs locaux : riverains, responsable de la maîtrise d’ouvrage, professionnels du paysage... pour avoir pris de leur temps afin de m’informer, m’écouter et me conseiller. Maud Baranger, Responsable du service urbanisme et habitat, ville et communauté de communes de Parthenay. Mme Lambert, Adjointe à l’urbanisme, ville et communauté de communes de Parthenay. Sandra Benhamo et le CAUE 79, Paysagiste conseiller du CAUE Didier Duchier, Coordinateur TER en Région Poitou-Charentes Damien Chicard, Architecte à Niort J’ai également beaucoup apprécié l’écoute, la motivation et la disponibilité de Nicolas Cognard. Je souhaitais également remercier mes proches, ma famille et mes amis, qui m’ont soutenu dans ce travail; et plus particulièrement Aurore, pour sa patience, son écoute et sa douceur.

2


3


P l a n d u r a pp o rt

Sommaire

4


Choix du site

6

Question de paysage

8

I- A Parthenay, la gare est sans voyageur depuis 30 ans

10

1_ La gare au centre de la ville, Position Stratégique et continuité urbaine

12

2_ Un programme, un secteur identifié

16

3_ Lieu de prospection, Les projets en cours

18

II_ Parthenay, une ville au patrimoine hétérogène

20

1_ Les paysages de la gâtine, Parthenay, l’entre deux

22

2_ Le rail locomotive urbaine

28

3_ Le centre historique

30

4_ La ville du XIXe

34

5_ L’industrie au XXe

36

III_ Un atout pour le développement urbain : les Loges

40

1_ Les loges, un patchwork urbain

42

2_ La présence du paysage

46

3_ L’eau devenue une contrainte

48

4_ L’évolution du secteur agroalimentaire

54

IV_ Grandes intentions et premières pistes de réflexion

58

Introduction au projet

60

1_ Continuité urbaine

62

2_ Densification

63

3_ Prise en compte des friches dans la TVB

64

4_ Vers de nouveaux paysages

66

Conclusion Bibliographie

68 72

5


Choix du site

1

■ Le site des Ouches, la friche de l’ancienne gare de marchandise Durant l’été 2013, je cherche activement un sujet de diplôme. Les allers et retours entre Rochefort, où j’effectue un stage et Parthenay, où je passe quelques week-ends, ponctuent les trois mois avant la rentrée et l’annonce de mon sujet de TPFE. A peine 100km séparent ces deux villes du Poitou-Charentes, mais je dois prendre au moins deux trains puis un autocar pour finalement arriver à destination. Malgré la présence d’une gare ferroviaire, plus aucuns trains de voyageurs ne s’arrête à Parthenay depuis maintenant 30 ans. Un dimanche soir, en attendant un bus m’amenant vers Niort, je fume une cigarette et pars tuer le temps. La gare SNCF est fermée. Je franchis une barrière piétinée et commence à longer les voies abandonnées. Au loin, le point de fuite des voies m’emmène vers les vallonnements du bocage. De l’autre côté de la voie, l’ancienne gare de marchandises est encore en place. Au Nord un nouveau bâtiment annonce la transformation du quartier. Au Sud la végétation se mélange aux rails et aux traverses abandonnées. Le soleil couchant de l’été transforme ce paysage de friche ferroviaire en un

6

décor de western. Les anciens quais de déchargement des bovins couverts de rouille se fondent parfaitement dans les couleurs orangées du soleil sur le ballast. L’ambiance est étrange. Je regarde partout et j’essaie de me faire discret au milieu de cette grande étendue. Bientôt c’est l’heure du départ. Je regagne les quais et les voyageurs de la gare routière. Sur la route entre chien et loup, j’observe le maillage régulier des haies bocagères entre les ondulations du relief. Je tente de m’imaginer ce que devait être le voyage, au temps ou la gare était encore en fonctionnement. De retour à Lille je ressors l’un des livres qui m’avait marqué lors de la préparation du concours d’entrée : Paysage en mouvement. L’analyse de la transformation induite par le train sur la perception et la morphologie des paysages m’avait interpellé. Cet héritage du XIXe qu’il soit architectural ou paysager est encore présent dans de nombreuses petites agglomérations, mais quel sera l’avenir de ces lieux dont l’usage n’est plus ?


1- A Ladroite gare la de gare marchandises voyageur de Parthenay et le centre ville, abandonnée. à gauche l’ancienne gare de 2L’ancienne gare de marchandise désaffectée et le marchandises désaffectée. quartier des Loges. 3- Vue depuis la voie en 2- Le faisceau ferroviaire de la belvédère sur le paysage de la gare avec les voies déférées. Gâtine. 3- Vue depuis la voie en belvédère sur le paysage de la gâtine.

2

3

3

7


Question de paysage

1

■ Les gares, des lieux d’attente et de transformation Avec la montée des préoccupations environnementales, la plupart des régions développent leur politique de mobilité à partir des transports collectifs et des modes de déplacements doux, dont le réseau ferré est le fer de lance. Pour les régions les plus rurales, à l’économie et à la démographie limitées, la route reste le moyen le plus rentable pour les déplacements quotidiens. Le train, autrefois moteur du développement urbain de ces petites agglomérations, est aujourd’hui supplanté par l’automobile. Symbole de la révolution industrielle, le chemin de fer se développe en France à partir des années 1820. La construction des voies ferrées et des gares remodèle le visage des villes françaises. Ce nouveau mode de transport, transforme le paysage urbain en apportant avec lui un nouvel art de vivre. L’urbanisme change et l’industrie progresse. Les villes s’étendent et de nombreuses activités sont implantées le long de ces nouvelles voies d’échanges. Les trains ne pouvant gravir les fortes pentes, et afin de

8

limiter les terrassements, les voies ferrées s’intègrent à la topographie du territoire. Là ou les obstacles sont les plus importants, notamment à proximité des villes, le train fabrique un nouveau paysage fait d’ouvrages d’art et de talus importants. Les merlons ainsi que les viaducs deviennent le symbole de la modernité en marche. A la fin du XXe siècle, suite au développement de l’automobile, les transports routiers deviennent plus attractifs. Les villes se réorganisent en fonction des routes. Beaucoup de petites agglomérations sont concernées par la fermeture de lignes ferroviaires. Les gares de ces communes, dont l’usage est restreint progressivement, se changent en un décor fantomatique. Les faisceaux ferrés laissé à l’abandon produisent littéralement un effet de rupture dans le tissu urbain. La position souvent stratégique de ces anciens nœuds de déplacement donne aux municipalités la possibilité de disposer de réserve foncière proche du centre ville. Cependant avec un marché immobilier sensible et


1- La gare Saint Lazare, série de 12 tableaux, Claude Monet, (détail) 75 × 104 cm, 1877 1- A droite la gare voyageur deLa Parthenay et le centre ville, 2gare de Lordship Lane, à gaucheCamille l’ancienne gare de Dulwich, Pissaro, marchandise et le (détail) 45 cm désaffectée x 74 cm, 1871. quartier des Loges. 3- Le Pont aux Anglais, soleil 2- Le faisceau ferroviaire couchant, Robert Antoinede la gare avec(détail) les voies Pinchon, 54déférées. x 73 cm, 1905 3- Vue depuis la voie en belvédère sur le paysage de la 4- Rain, Steam and Speedy, gâtine. The Great Western Railway, William Turner, (détail) 91 x 112 cm 1844.

2

une crise financière prononcée, comment envisager le devenir de ces quartiers industrialisés? Comment réinvestir le patrimoine ferroviaire pour des usages actuels sans compromettre le retour du train ? Le paysage pourrait constituer une réponse susceptible d’accompagner cette nécessaire période de transition et ainsi préparer le socle d’un futur développement. En travaillant les liens perdus avec la géographie locale, le projet de paysage permettrait de retrouver l’intelligence de l’aménagement des structures végétales et hydrauliques mise en place par les acteurs du passé, qui génération après génération ont permis de constituer la morphologie et l’architecture spécifique à chaque pays. C’est l’objectif que j’ai tenté de rechercher à travers mon travail de TPFE, par l’analyse des attentes de la ville, de l’étude des entités paysagères, de l’histoire de la ville et de la nature des composantes urbaines.

3

4

9


pr o b l ĂŠ m atiq u e

A Parthenay, la gare est sans voyageur depuis 30 ans

I



1_ La gare au centre de la ville, Position Stratégique et continuité urbaine Châtillon sur Thouet

Salle de concert Diff’Art

1

Marché aux bestiaux

2

Thouet

Parc des Loges

Centre ville

Parthenay

Les Loges

Place des Drapeaux

Le Tallud

Pompaire

Jardin Public

Pôle Tertiaire

1000 m

Zone d’activité Mixité urbaine

Périmètre de réflexion Projet de voie verte

500 m

Vallée du Thouet

Lien Est Ouest à créer

Gare

Point d’intérêt

■ Au centre de l’agglomération, la reconversion de la gare représente un enjeu de taille pour l’évolution urbaine. En 1883 le premier train arrive à Parthenay, sous préfecture des Deux-Sèvres. L’ancienne cité médiévale connait un regain d’intérêt dont la gare est le point d’impulsion économique, sociale et urbaine. 130 ans après, la perte de rentabilité du rail face au transport routier ainsi que la baisse de l’activité industrielle transforment la gare en simple symbole d’un passé révolu. Avec une fréquence d’usage des voies très irrégulière (un train au maximum par jour), les abords du monument se transforment en no-man‘s land. L’ancienne gare de marchandises aujourd’hui abandonnée s’est progressivement transformée en friche. L’arrêt de la desserte voyageur depuis les années 80, remplacée par un réseau dense de lignes de bus, renforce la désertion du site ferroviaire sans pour autant réduire l’offre de déplacements. La gare un obstacle pour les déplacements Située au centre de l’agglomération, l’infrastructure ferroviaire créée une rupture dans le développement du centre ville. Le talus des voies au nord de la ville et la

12

saignée au sud, rendent difficile et coûteuse la création de nouvelles zones de passage. Les seules possibilités de traversées sont un pont et un tunnel, aménagés en priorité pour les véhicules motorisés. Le plateau de la gare est le seul endroit ou une traversée à niveau est possible. Compte tenu des difficultés de cheminement pour les piétons, d’un trafic ferroviaire faible et d’une limitation à 10km/h pour les trains, la traversée des voies est tolérée entre la gare SNCF (Centre Ville) à l’ouest des voies et l’ancienne gare de marchandise à l’Est (quartiers des Loges). La gare comme élément de transition urbaine Le secteur de la gare, au cœur de l’agglomération a été un point stratégique pour le développement de la ville. Cette position privilégiée devrait permettre d’impulser un développement à l’échelle de l’agglomération. Pour ce faire il est essentiel d’établir une transition vers l’est en travaillant sur un maillage d’espaces publics et sur les connexions entre les points d’intérêts majeurs de la ville.


Centre Historique

Centre

1- Situation du plateau de la gare.

Ville Tunnel

A

2

Remblai 1

2- Maillage des espaces publics.

Déblai

Pont

3- Vue aérienne sur le plateau de la gare.

A’ Plateau gare à niveau

4- Vue depuis l’avenue Victor Hugo des voies ferrées en déblai. 5- Vue depuis le Boulevard Quinet du merlon RFF.

Parc des Loges

6- Traversée des voies.

3

4

5

Av. Gnl de Gaule

A

2

Hôtel de la Gare

2

Gare Halle voyageur

7

2,5

Av. Victor Hugo

20 Parvis Gare

3

5

Gare de marchandises

7,5

6

Voie en service

7,5

4

23

Voie déferrée

5

10

Rue du Président Salvadore Allende

22

4

10

Parvis Gare de marchandises

1,5 1

8,5

1,5

A’

Bv. Edgar Quinet 10 m

6

13


1_ La gare au centre de la ville, Position Stratégique et continuité urbaine B’

B

Les Loges

6

Gare SNCF Centre Ville

1

4 5

1,4 km = 23 min à pied

0,8 km = 13 min à pied

2 3 A

Voie en service

14

Voie ferrée

Voie désaffectée

A’ 50 m

Le plateau technique de la gare a encore une fonction dans le réseaux de frêt régionale. Cependant le nombre de voies semble disproportionné par rapport à la faiblesse du trafic. La coupure et le détour que nécessitent la traversée des voies, ont engendré un passage sauvage «toléré». En effet l’ouverture visuelle et la vitesse réduite des trains ( 10km/h) limitent le danger.


1

2

3

4

5

6

A

A’ 10 m

B 10 m

B’ 15


2_ un programme, un secteur identifié Quartier des Loges 1- Étude de définition de la gare et de l’îlot des Ouches, Lancereau et Meyniel architectes et d’urbanistes

Gare de marchandises

2- Le parvis de la gare depuis la gare routière

Maison

Av. Gnl De Gaulle

de l’emploi

3- Coupe (étude de def ) sur le bvd Ed. Quinet.

Gare

4- Coupe (étude de def ) sur la gare de marchandises

routière Bvd Av.

5- Coupe (étude de def ) sur la Maison de l’emploi.

Edquard Quinet

Victor Hugo

1

Av. Aristide Briand

■ Mettre le quartier de la gare au cœur de la stratégie territoriale Le quartier de la gare de Parthenay est en pleine mutation depuis une dizaine d’années en raison de la baisse de l’influence du marché aux bestiaux sur le trafic ferroviaire. Cela a favorisé le retour à une légère mixité fonctionnelle par l’apparition, encore minoritaire de logements. Ainsi, la frontière que constituait la voie ferrée en séparant ces deux zones : économique et résidentielle, s’est estompée au profit d’une nouvelle organisation du quartier. Depuis les années 2000, la municipalité de Parthenay s’interroge sur le devenir de ces quartiers. Suite à l’acquisition d’une parcelle de prés de 2 hectares, autour de la gare de marchandise, la ville a commandé une étude urbaine pour la réhabilitation de ces anciennes friches ferroviaires. Le schéma directeur alors produit, à permis au service urbanisme de développer un projet autour de trois axes : les déplacements, les services, et l’urbanisation. La gare Le pôle important, sur lequel le quartier repose, est le parvis de la gare. On trouve à cet endroit, le guichet

16

SNCF, des stationnements et surtout le parking de la gare routière. Deux réseaux de bus desservent Parthenay, les bus RDS du conseil général et les TER de la SNCF. Le manque de structuration de l’espace donne une place importante à l’automobile. Pourtant c’est un lieu très pratiqué aux heures de pointes par les lycéens et les collégiens attendant ici leur bus. Le futur parvis de la gare devra intégrer la gestion du stationnement et le réaménagement de la gare routière. La prise en compte des besoins des différents usagers de ce point d’intermodalité est capitale. Cet espace public devrait également permettre de créer une liaison entre le centre ville et le quartier des Loges. La mairie est en cours de négociation avec RFF pour obtenir l’autorisation d’aménager une traversée piétonne sur les voies ferrées. Les Ouches En 2006, avec l’arrivée de la maison de l’emploi, la première construction voit le jour. Grâce à l’étude urbaine (doc 1) des principes d’aménagements guident


2

le développement du site. Les bâtiments devront respecter l’alignement de la voirie. Le stationnement sera aménagé à l’arrière des constructions. Cette étude permet d’établir une première vision de ce que pourrait être l’urbanisation de ce parcellaire longitudinal. Cependant l’étude aurait mérité une plus grande prise en compte du paysage. La gare de marchandise y est reconvertie en équipement et les abords sont urbanisés en fonction du boulevard et non de la voie ferrée. Les typologies proposées se rapprochent des bâtiments industriels présents de l’autre côté du boulevard Quinet. Ces emprises importantes ne participent pas au développement de la mixité. La position en belvédère du talus n’est pas exploitée. Les bâtiments dessinés au Nord Est ne prennent pas en compte la portance des sols du talus RFF. De plus les hauteurs nécessaires à leurs construction renforcent l’effet de coupure du talus. Enfin il n’y pas de lien créé au sud pour matérialiser une entrée vers le quartier depuis l’avenue Aristide Briand ni à l’est pour intégrer les nouvelles constructions aux quartiers des Loges.

3

3 4

4

5

17


3_ lieu de prospection, Les projets en cours

1

■ Le projet « QUARTIER GARE DE DEMAIN » Horizon 2020 Au travers de ce projet de requalification des abords de la gare c’est l’ambition de repenser les liens entretenus entre le centre ville et les quartiers périphériques que la mairie souhaite redéfinir. Différents projets sont en cours dans ce secteur afin d’augmenter l’attrait, le potentiel économique et l’accès de cette réserve foncière cruciale pour l’avenir de la ville. Depuis le commencement de cette opération plusieurs nouveaux équipements viennent de voir le jour autour des quartiers des Loges. Réflexion autour d’un « Pôle tourisme et mobilité » La gare actuelle d’une surface exploitable d’environ 500m2 abrite un guichet SNCF, le bureau régional de la société Effia, filiale de SNCF, ainsi qu’un bureau de vente de titre RDS dans un bâtiment annexe. L’office du tourisme actuellement situé dans la ville historique devrait être déplacé dans le bâtiment de la gare. La voie verte, continue sur plus de 30 kilomètres de Parthenay à Bressuire devrait prochainement être prolongée pour aboutir au niveau de la gare. Cet

18

itinéraire permettrait également de rallier, depuis le centre ville, la nouvelle zone d’activité au nord de l’agglomération. Rempruntant des anciennes voies désaffectée et longeant celles encore en activité, ce ruban de circulation douce traversera le viaduc sur le Thouet, offrant un point de vue exceptionnel sur le paysage urbain et rural de la Gâtine. La communauté de communes compte bien profiter de ces flux de voyageurs pour assurer la promotion de la Gâtine et repositionner l’accueil touristique. Ce tronçon supplémentaire permettrait d’asseoir cette infrastructure de loisir sportif, en la rendant accessible directement depuis le centre ville. De nouveaux équipements À la Maison de l’emploi, déjà construite, s’ajoute déjà une annexe de l’hôpital de Niort, avec le chantier en cours du centre médico-psycologique. La ville tente également d’attirer de nouvelles activités tertiaires sur l’îlot des Ouches. La salle multifonction du parc des Loges, fraîchement ouverte, participe également au renouveau de ce secteur.


Itinéraire mode doux

1

Gr 36 de Pays des marches de Gatine

Voie Verte Zone d’activités

4 Chatillon sur Thouet

5 3

re

Ga

2

Parthenay

1000 m 500 m

3

4

1- Point de vue depuis le viaduc sur le Thouet 2-Cartographie des cheminements doux 3- Centre médical 4- Salle des Loges 5- Maison de l’emploi

5

19


h i s to riq u e

Parthenay, une ville au patrimoine hétérogène

II



1_ Les paysages de la gâtine, Parthenay, l’entre deux, la vallée

Centre historique

Les Loges

1

■ Entre bocage et vallée La commune de Parthenay est bâtie à la confrontation des principales entités paysagères des Deux Sèvres. Entre bocage et vallée, la ville historique a su tirer partie de cette position privilégiée dans son organisation. Mais depuis le XXe le développement urbain de Parthenay a perdu ce lien avec le paysage. Le bocage Les Deux Sèvres est l’un des départements français où le bocage est le plus important. Parthenay est réputée pour ce paysage fait de haies et de sources. Le nord du département, principalement occupé par un bocage de collines, correspond à l’extension du bocage bressuirais. La Gâtine est composée de roches granitiques et schisteuses, avec des sols de nature acide. Le réseau hydrographique y est particulièrement dense. Dotée de nombreuses mares, ruisseaux et rivières, la Gâtine est souvent qualifiée de château d’eau des Deux Sèvres. Les précipitations importantes rendent la végétation luxuriante, avec pour principaux représentants le chêne sessile et le chêne pédonculé.

22

La vallée À Parthenay le Thouet coule d’ouest en Est dans une vallée peu encaissée et selon un tracé fait de petits méandres. Bordant la vallée de nombreux vallons serpentent entre les douces collines bâties des quartiers des Loges. Traversée par le Thouet, Parthenay permet d’apprécier depuis la ville historique de magnifiques panoramas sur les micros falaises créées par le passage de la vallée. Variant suivant les paysages qu’elle rencontre, la vallée du Thouet est assez étroite aux alentours de Parthenay. Trouvant son origine à quelques kilomètres au sud ouest, le fond de vallée est constitué d’affleurements rocheux. Le plus important sera d’ailleurs l’emplacement idéal pour la construction de la cité militaire au Moyen Âge. La végétation y est différente. Les grands alignements de peupliers permettent une lecture du passage de l’eau dans le grand paysage. Le site de la Prée au pied de la citadelle permet d’apprécier la boucle faite par le Thouet grâce la courbe de ces alignements imposants.


Parthenay

2

Parthenay

3

1- Confrontation du bocage et de la vallée. 2- La Gâtine de Parthenay. 3- La vallée du Thouet. 4- Les motifs du bocage avec la barrière typique en châtaigner. 5- La vallée du Thouet depuis la ville haute.

4

5

3

23


1_ Les paysages de la gâtine, Parthenay, l’entre deux, la vallée

Autre élément emblématique de la région, les chirons. Ces chaos granitiques ont de tous temps été source de légendes. On les retrouve tout autour de Parthenay. Ces blocs de granite cohabitent avec les vaches ou les grandes cultures de façon parfois incongrue.

24


Le maillage des haies bocagères est un bon exemple d’une gestion végétale efficace. Les haies hautes brisent les vents dominants tout en produisant du bois par la taille en têtards caractéristique du bocage. L’élevage étant l’une des activités principales, certaines haies sont taillées par les animaux, créant ainsi une ligne d’horizon au travers de la végétation. L’association de différentes haies permet la bonne tenue des terres et la gestion hydraulique par un réseau de fossés associés. L’immersion dans ce parcellaire donne une sensation d’enfermement. La superposition des haies bouche les éventuelles perspectives en créant, pour le promeneur, une série de petits espaces clos. Cependant, quand la topographie le permet, des positions de belvédère permettent de découvrir le découpage géométrique de l’espace agricole que la végétation organise.

25


1_ Les paysages de la gâtine, Parthenay, l’entre deux, la vallée

Aménagement de jardins en terrasses, depuis les pieds du viaduc.

Vue depuis les remparts sur le site de la Prée et le faubourg Saint Jacques.

L’eau, au fil des millénaires, a sculpté le relief des collines pour former la vallée du Thouet. L’homme attiré par les avantages stratégiques et économiques que représentaient ce cours d’eau a, génération après génération, lui aussi modelé ces reliefs afin d’y établir des terres plus accueillantes. Les bords du Thouet dans la ville de Parthenay sont porteurs du dessin de l’homme. Les berges maçonnées, les terrasses cultivées font partie du charme et de la reconnaissance de cette vallée façonnée par nos ancêtres et par les éléments.

26


Profil de la vallée du Thouet aux alentours de Parthenay

Vue depuis le Sud Est de la ville

Vue depuis la place de la mairie (ville haute) sur la rue de la Vau Saint Jacques.

Du bocage constitué par les paysans aux villes des seigneurs, l’ensemble de ces paysages est issu de l’interaction entre l’homme et son milieu. L’habitat traditionnel est majoritairement construit sur les collines. Le centre historique montre comment l’intervention humaine s’est associée à la vallée pour former ce paysage urbain spectaculaire. La vieille ville épouse la topographie et produit un enchevêtrement de ruelles, de terrasses et de roches affleurantes. Dans ce labyrinthe, la rue principale d’où converge de nombreuses venelles zigzague entre les maisons. Depuis les hauteurs des remparts, la silhouette de la vallée est envahie par l’empilement de ce millénaire d’occupation humaine.

27


2_ le rail locomotive urbaine Pour comprendre la position stratégique du secteur gare, il convient d’établir un retour en arrière. Comment la ville s’est-elle créée, comment s’est elle développée et enfin quel est son statut aujourd’hui ? Sur plus d’un millénaire d’occupation, les principales évolutions de Parthenay sont liées à l’arrivée de la voie ferrée. On distingue trois grandes périodes dans l’évolution de la ville, le moyen Age, le XIXe, et le XXe. Ces étapes encore lisibles dans le tissu urbain témoignent des évolutions de pensée dans la manière de faire la ville.

1

2

4

3

N

28

Bocage

Zone d’activité

Centre Historique

1ère extension urbaine et faubourg

Vallée du Thouet Habitat contemporain

250 m

axe routier voie ferrée


100 m

2

1 XVe Topographie Centre Historique Jardin en terrasse

Métairie des Loges XVIIe

4

3

XIXe Trame urbaine Centre ville Avenue plantée

XXe Fin du bocage Secteur gare Hangar industriel

XXIe Lotissement Quartier des Loges Enclavement Marché aux bestiaux XXe

Les Loges

Les Loges

Les Loges

Les Loges

Atelier la Chainette

250 m

N

1830 Destruction des remparts et des portes de la ville médiévale : premières extensions

250 m

1890 Accroissement démographique et expansion urbaine : la locomotive urbaine

N

250 m

N

1947 Développement de l’industrie : Création du quartier de l’abattoir à l’Est de la gare

250 m

N

1987 Apogée de l’industrie agricole: Rayonnement du marché aux bestiaux et création de la ZAC des Loges 29


3_ Le centre historique

1

■ Parthenay historique, la cité médiévale

30

Les premières traces de Parthenay remontent au XIe siècle. Bâtie sur un éperon rocheux bordant le Thouet la citadelle fut construite par les seigneurs de Parthenay, l’une des plus importantes familles féodales du Poitou. Trois lignes de fortifications, particulièrement spectaculaires, structurent l’espace urbain. A l’heure actuelle le centre historique est encore fortement marqué par cette période. Les ruines du château ainsi que les principales portes et remparts sont encore en place. La municipalité a mis en place depuis une dizaine d’année un plan de secteur sauvegardé afin de protéger ce patrimoine à forte valeur touristique et culturelle.

métairies (petites et grandes fermes construites autour de la cité) sont occupées par des paysans au service des seigneurs qui, sans relâche, défrichent et structurent les plateaux pour la formation du bocage. Au bord du Thouet, une succession de moulins sont érigés dont certains sont encore en activité aujourd’hui.

Évolution de la ville historique Situé sur l’un des chemins de Saint Jacques de Compostelle, Parthenay est organisée suivant cet axe commercial. La cité médiévale se développe progressivement du XIe au XVIe. Il faudra attendre la fin du XVIIIe avec l’arrivée du train pour que la ville sorte de l’enceinte de ses remparts. Les borderies et les

terrasses sont aménagées pour les cultures vivrières. Cette structure est encore très visible. C’est donc un ensemble de venelles entourées de petits murets caractéristiques de la région qui donnent tout son charme au centre-ville. Dans ce dédale urbain, les jeux de cloisonnement et d’ouverture vers des points de vue lointains rappellent les impressions que l’on peut

Paysage urbain Bâtie dans un micro vallon du Thouet, la silhouette urbaine du centre historique est construite en lien avec la topographie des lieux. La ville basse, au relief plus marqué, est principalement bâtie autour de la rue de la Vau Saint Jacques, accueillant les boutiques et les auberges du XVe siècle. A l’arrière de ces bâtiments, des


2

ressentir dans le maillage de haies du bocage de la Gâtine (cf II. 1.Parthenay entre bocage et vallée). La ville haute est bâtie de façon plus dense et rassemble la plupart des églises de la ville. Dans cette partie, on retrouve davantage de places publiques constituées autour des principaux monuments religieux. 1- Citadelle et site de la Prée 2- Cartographie atlas de Turdaine 3- Rue de la Vau Saint Jacques 4- Jardin médiéval

4

3

31


3_ Le centre historique

1- Vue depuis la Tour de la porte Saint Jacques de la rue de la Vau Saint Jacques et de la ville haute. 2- Coupes réalisées par l’agence Lancereau et Meyniel pour la charte urbaine pour l’aménagement des espaces publics.

32


33


4_ La ville du XIXe

1

■ Le rail, symbole du développement urbain La petite ville de 5000 âmes, sous préfecture du 79, est étendue progressivement durant le XIXe siècle. L’arrivée du rail marque un tournant dans l’urbanisme de la ville. Parthenay est alors construite suivant une composition urbaine basée sur des axes rectilignes. Places publiques et marchés aux bestiaux Les premières extensions sont réalisées dans l’emprise de la ville médiévale. Dès 1830 les remparts et les portes est et sud sont démolies. Les anciens fossés progressivement comblés, sont aménagés en grandes places publiques. La place du Drapeau attenante à la future avenue de la gare et la place du Champ de foire voient alors le jours. C’est sur cette dernière, qu’a lieu tous les mercredis, un marché aux bestiaux. Ce marché ne cessera de prendre de l’importance notamment grâce à la Parthenaise, race bovine locale à la robe fauve et aux yeux en amande cernés de noir. Les premiers trains Parthenay reste longtemps à l’écart du grand

34

mouvement de construction de voies ferrées qui touche la France à partir de 1850. Il faudra attendre les années 1880 pour que des voies soient enfin construites. Le train ne pouvant s’adapter aux fortes contraintes des pentes de la géographie de la vallée du Thouet, la gare est implantée à 500m des portes de la ville du Moyen Âge. Il s’en suit le développement d’une trame viaire, principalement basée sur l’établissement d’un vocabulaire urbain fait d’avenues et de boulevards. L’avenue de la gare (avenue Charles De Gaulle), est l’élément structurant de ce nouveau quartier. Reflétant la pensée du XIXe siècle, cet axe est composé d’une voie carrossable au centre et d’allées piétonnes de chaque côté, plantée d’un double alignement de platane. Un jardin public dont l’accès principal donne sur l’avenue remplace le cimetière alors déplacé à l’est des voies ferrées. Bordée de maisons bourgeoises, l’avenue de la gare reste encore aujourd’hui le symbole du développement de la ville moderne.


1- L’avenue de la gare au début du XXe siècle. 2- Photographie de l’imposant viaduc au dessus du Thouet. 3- Avant / Après : L’avenue du Général de Gaulle. 4- Avant / Après : Le parvis de la gare.

2

3

4

3

35


5_ L’industrie au XXe

1

■ Le transport ferroviaire apporte la révolution industrielle A la fin du XIXe siècle, l’industrie commence à s’installer suite à l’arrivée du chemin de fer. Une première zone d’activité est construite entre la Gare et la route de Poitiers, l’actuel quartier des Loges Bellevue. Les industries se multiplieront jusqu’à la fin des «Trente glorieuses». La zone d’activité de la gare Dans cette région de bocage, le bois a longtemps été une ressource importante. Dans les années 1890, la maison L’huissier s’installe à proximité des voies ferrées. La première usine Panzani est créée à Parthenay. De nombreuses entreprises plus en lien avec le monde agricole sont construites progressivement. La zone industrielle gagne de plus en plus de terrain sur le bocage. Le négoce du bétail Chaque mercredi, une foule d’éleveurs et d’acheteurs se regroupe pour l’une des plus grandes foires agricoles nationale. L’essor de la parthenaise permet à la ville de

36

développer cette activité, tant et si bien que dans les années 1970 un bâtiment d’une surface de plus de 15 000m2 est construit à l’est de la ville. L’abattoir du faubourg Saint Jacques est déplacé vers le nouveau marché aux bestiaux. Ces parcelles des Loges sont renommées «le quartier de l’abattoir». De nombreuses infrastructures ferroviaires sont alors créées pour acheminer les bovins en gare de Parthenay. Ce quartier prend la marque d’une activité agroalimentaire qui perdure encore aujourd’hui. 1980 : la fin de l’industrialisation Avec la baisse de la croissance économique, la création de nouvelles entreprises se fait beaucoup plus lente et rare. Les quartiers des Loges deviennent une réserve foncière pour le développement du pavillonnaire. Cette période est fortement marquée par la chute de l’activité ferroviaire remplacer par les transports routiers. La ville se réoriente en fonction de nouveaux axes. Les boulevards périphériques sont construits et le quartier de l’abattoir se retrouve encerclé par les pavillons.


1- Quai de déchargement des bovins, marché aux bestiaux. 2- Marché aux bestiaux dans les années 70. 3- Publicité pour la marque Panzani créée à Parthenay. 4- Quai de déchargement de bovins, sur le site des Ouches. 5- Publicité pour l’entreprise de fabrication de charpente métalique La Chainette attenant au site des Ouches (actuellement ADC).

2

4

3

3 5

37


5_ L’industrie au XXe Ruisseau Saint Jean Gare marchandise XXe

Métairie des Loges

Métairie des Loges XVIIe

1947

Parc des Loges XIXe

38

Parc des Loges

1959

Desserte voyageur

1969

Le secteur de la gare en raison du trafic lié au transport ferroviaire voit son développement s’accroître pendant le XXe siècle. La construction des abattoirs puis, à partir des années 70, celle du marché aux bestiaux renforcent progressivement le caractère industriel de la zone. L’implantation d’un hyper-marché et d’une zone commerciale contribue également à


Marché aux bestiaux

Marché aux bestiaux dans les années 70

Fin déserte voyageur, achèvement des boulevards périphériques

1974

1987 Maison de l’Emploi

Zone commerciale

Centre Médico Psychologique

La ZAC des Loges

2013

favoriser les déplacements motorisés. L’ensemble du bocage présent sur ce secteur a progressivement disparu. Et pourtant de nombreux éléments culturels sont encore en place, cachés dans les différents tissus urbains (marché aux bestiaux, métairie des Loges, ruisseau St Jean, parc des Loges, ...).

39


P r é s entati o n d u s ite

Un atout pour le développement urbain : les Loges

III



1_ les loges, un patchwork urbain 500 m

500 m

Loges Prévert Loges Bellevue Quartier Les de Ouches l’abattoir

1

a

Loges Vinci

250 m

2

b

c

250 m

■ Les Loges, mixte mais sectorisé Les quartiers des Loges accueillent de nombreux équipements attractifs pour l’ensemble de l’agglomération. L’enseignement (centre des métiers d’art, école Jacques Prévert) le loisir (parc des Loges, boulodrome), l’événementiel (halle du marché aux bestiaux, salle de concert diff’art, salle des Loges) et le commerce y occupent une place importante. Malgré cette hétérogénéité de ces quartiers, la présence d’entreprises en bordure des principaux axes, fait apparaître ce secteur comme une grande zone industrielle. Les Loges un ensemble de différents quartiers Le secteur des Loges rassemble trois quartiers formant une seule et même entité. Le quartier Bellevue qui rassemble la plupart des activités liées à l’élevage, le quartier Vinci qui accueille la zone commerciale et le quartier Prévert bordant le Thouet. Ces morceaux de ville sont occupés de façon équitable, les lotissements formant des poches au sein des ensembles industriels et commercials. Il en ressort un secteur compartimenté

42

où les transitions entre ces différentes unités sont brutales. Dans les Loges Bellevue, l’habitat pavillonnaire est mélangé avec les entrepôts créant des situations de vis-à-vis importantes. On passe instantanément d’un faubourg, aux maison des années 1930, à d’immenses hangars en tôle posés sur de grandes surfaces bétonnées. Ces emprises industrielles ont été pensées suivant une logique fonctionnaliste ne laissant aucune place au végétal. Les rares sujets présents dans les quartiers des Loges sont, soit les alignements associés aux voiries, soit quelques arbres isolés, disposés sur les talus créés par le terrassement de ces grandes surfaces de manœuvres et de stockages des poids lourds. On constate également la présence de reliquats du bocage et de la vallée. Les alignements partiels de peupliers, les haies bocagères et la métairie (c) prises entre les lotissements renseignent sur le passé agricole des Loges. Le parc situé dans un vallon se rapproche de la vallée. Ces exemples témoignent de l’appartenance de ce quartier aux deux principales entités paysagères de la Gâtine.


500 m

3

250 m

4

250 m

N

Végétation de la vallée et du bocage 1- Cartographie des différents quartiers et sites à la toponymie différenciée 2- Cartographie de la répartition entre le logement (vert) et les activités (noir). 3- Cartographie des équipements publics : service public et enseignement (rouge), loisirs ( vert), commerce (jaune)

Arbres remarquables

Peupliers

Haie bocagère

Boisement vallée

Végétation urbaine Arbres merlon RFF

Alignement urbain

Parc

Friche

4- cartographie des typologies végétales des Loges

a

b

43

100 m


1_ les loges, un patchwork urbain

1

2

4

5

1, 2, 3 - Illustration des limites brutales entre l’habitat et les autres activités. 4, 5, 6 - Le quartier des Loges Bellevue est composé d’un habitat à dominante pavillonnaire avec cependant quelques collectifs et de bâti ancien (ancienne métairie des Loges)

44

a

b

e

f


4

3

c a

6

h b 5 d 31

g f 6 e

2

250 m

a, b, c, d - Friche urbaine e, f, g, h - Reliquat des plantations du bocage et des boisements de la vallĂŠe.

c

d

g

h

45


2_ la présence du paysage 500 m

Identification de l’entité paysagère du bocage. Les ondulations de ces «plateaux» se rapprochent du bocage de collines de la Gâtine.

Marché aux bestiaux

a 1

a 1

■ Entre le bocage de la Gâtine et la vallée du Thouet Malgré l’urbanisation massive des quartiers des Loges, certaines typologies végétales permettent d’identifier le passé agricole de ce site. Pris entre la rivière du Thouet et les plateaux du bocage, ce socle géographique révèle les différences subtiles entre un paysage aux reliefs réguliers de collines et un paysage de vallée creusé par le passage de l’eau. Une appartenance forte à la géographie La gare située sur un plateau a été rapidement entourée par une zone industrielle. Tirant partie de contraintes topographiques moins prononcées, ces entreprises ont du profiler les pentes afin d’obtenir des surfaces les plus planes possible pour leur implantation. La démesure des besoins en stationnement a produit sur le paysage, notamment pour le secteur du marché aux bestiaux, la formation de gigantesques terrassements bituminés, stratifiant ainsi le relief de ces plateaux. Dans la vallée, au sud, les anciens faubourgs s’alignent en fonction de l’écoulement naturel des eaux pluviales. Plus au nord, les bâtiments récents sont implantés en

46

fonction des principaux axes de circulation, avec une prise en compte restreinte de la topographie originelle. Le bocage Si le maillage de haies constituant cet ensemble de parcelles agricoles a totalement disparu, la structuration de l’espace en fonction des contraintes topographiques est encore visible dans l’implantation des faubourgs datant de la fin du XIXe. Cette organisation révèle l’intelligence d’une trame urbaine et végétale mise en œuvre dans la transformation du paysage par les anciens. Le bocage étant la structure d’un paysage anthropologique, sa formation est pensée en fonction de la nature des sols et dans le respect du relief existant. Les moyens mis en œuvre à l’époque se distinguent par l’économie de matériaux et la finesse de la prise en compte de la géographie. Ces structures centenaires ont su prouver leur efficacité et participent à la représentation collective du paysage du bocage.


500 m

Faubourgs anciens

Identification de l’entité paysagère de la Vallée du Thouet. Le relief y est plus prononcé et de petites falaises apparaissent au niveau des rives du Thouet.

2

b

b 2

1

2

47


3_ l’eau devenue une contrainte

1

250 m

2

■ Imperméabilisation des Loges Au regard de la topographie, les Loges sont en lien directe avec les deux entités paysagères de Parthenay. Les micro vallons qui traversent les trois quartiers permettent de supposer la présence de l’eau dans les quartiers des Loges. L’eau comme contrainte On distingue trois sous-bassins versants pour ce secteur. Du temps du bocage les eaux de ruissellement étaient guidées vers la rivière par un maillage de haies bocagères. Ce système de drainage remplissait différentes fonctions comme la définition d’un parcellaire en fonction d’un usage agricole, la garantie d’une protection contre les vents dominants et la bonne tenue des terres face à l’érosion. Cette intelligence du végétal s’est perdue avec l’urbanisation du XXe et l’arrivée des techniques modernes de drainage. La logique du «tout tuyaux» engage désormais la municipalité dans une gestion lourde des eaux de ruissellement, particulièrement dans les zones où elles sont traitées en système unitaire (eaux usées et eaux

500 m

48

pluviales mélangées). Les anciens exutoires des bassins versants sont désormais remplacés par un système de canalisations gravitaires reliées à une station d’épuration. Imperméabilisation des sols et gestion souterraine La forte imperméabilisation du secteur a augmenté les difficultés d’infiltration et de gestion de l’eau déjà difficile dans ces sols d’argile-sablonneux. Prés de la moitié de la zone étudiée est imperméabilisée. Dans le quartier de l’abattoir, la ou la gestion de l’eau est la plus contraignante, une série de stations de relevage assure le bon fonctionnement de l’évacuation des eaux. Seul le ruisseau Saint-Jean remplit encore son rôle d’exutoire naturel. Utilisé pour former un étang au cœur du parc des Loges, c’est l’un des seuls endroits où l’eau est mise en scène. Dans ce parc encaissé, la douce silhouette des pentes reflète la morphologie initiale des vallons du Thouet. Sur le reste de son cours ce ruisseau est en grande partie privatisé et busé. Les deux autres exutoires sont traités à la façon d’ouvrages techniques


3

4

ou l’eau apparait davantage comme une contrainte qu’un atout. L’eau est donc une problématique importante pour l’évolution de ces quartiers. Son traitement et sa requalification permettraient une revalorisation des rapports entretenus avec la vallée. La plus-value d’une gestion séparative permettrait un travail tant sur la qualité de vie dans ce secteur que sur l’augmentation de la biodiversité et l’état biologique du système hydrologique.

1- Identification des bassins versants pour les quartiers des Loges. 2- Surface imperméable (industrie, zone commerciale) 33%, 80 hectares 3- Surface intermédiaire (lotissement, logement) 32%, 75 hectares 4-Surface perméable (parc, friche, vallée) 25 %, 60 hectares 5- Cartographie des réseaux d’eaux pluviales

Conduites eaux usees Voies ferrees

Parcelles

Conduites unitaires

EMPRISE Bati

Conduites eaux pluviales 0

50

100

150

200 m

Gravitaire Refoulement Voirie

49


500 m

3_ l’eau devenue une contrainte

g a

c d

b

e

1

250 m

a

d

50


1- Identification de la structure boisée de la vallée (vert) 2- Matérialisation des exutoires canalisés (pointillés bleus), et des cours d’eau visibles (trait continu bleu) privatisés (contours rouge), des espaces publics en lien avec l’eau (hachuré vert) et des boisements obstruant la visibilité du passage de l’eau (pointillé vert).

Parc des Loges

2

250 m

b

c

e

g

51


3_ l’eau devenue une contrainte

Moulin Métairie Borderie

1- Cartographie du système de haies bocagères permettant la gestion des eaux pluviales au XIXe. 2- Prise de vue des paysages de bocage de la gâtine aux alentours de Parthenay.

52


53


4_ évolution du secteur agro alimentaire

1

■ Secteur agroalimentaire Parthenay a su construire son image autour de différents événements. Parmi eux, le marché aux bestiaux résonne encore dans la mémoire de nombreux éleveurs français. Autrefois établie sur la place du champ de foire, la grande halle du marché aux bestiaux est construite dans les années 70 à quelques mètres de la gare. Ce lieu de négoce accueille chaque année une grande et renommée foire aux bovins. Sur 10 hectares un bâtiment de 15 000 m2 abrite de nombreux événements. Malgré une chute du nombre de bovins présentés, Parthenay reste une référence par la cotation bovine de son marché, prise en compte au niveau national pour fixer les cours de la viande. La chute du secteur de l’élevage Ces activités ont contribué à modeler le secteur de la gare. Une halle aux marchandises, des quais de déchargements des animaux constituent actuellement un paysage de friche aux abords de la gare voyageur. A l’est des voies ferrées un complexe dédié à l’abattage des animaux est encore en service.

54

Dans un contexte de crise économique et face à la restructuration des filières d’élevage par la concentration des opérateurs dans grands groupes agro-industriels, le devenir des petites entreprises indépendantes liées au négoce et à l’abattage des animaux est préoccupant. L’évolution des mises aux normes sanitaires imposées par les pouvoirs publics obligent les industriels à des investissements de plus en plus lourds. De plus, la baisse constante de la consommation des produits carnés classique tende à mettre en difficultés les petites sociétés. Le cas du quartier de l’abattoir, grâce à la renommée du marché aux bestiaux et à l’investissement des politiques et des entrepreneurs, reste pour le moment peu impacté par ces problématiques. Cependant qu’en sera t’il dans une vingtaine d’année ? Que deviendrait ce quartier si les entreprises qui le composent, déposent le bilan ? Comment envisager de laisser se développer une friche de plus de 20 hectares en pleine ville ? Le paysage peut alors devenir une réponse capable de traiter cette transformation.


Marché

AGROALIMENTAIRE : marchés, abattoir, industries

aux bestiaux INDUSTRIES et locaux d’activités

AGROALIMENTAIRE marchés, abattoir, industries.

INDUSTRIES et locaux d’activités professionnelles

COMMERCES Restaurants bars - Jardinerie

COMMERCES : bar, restaurants et jardinerie

TERTIAIRE CARUG - Banque alimentaire - Bureaux

PUBLIC Diff’art - Maison de l’Emploi Pays de Gâtine - Gare -Boulodrome

TERTIAIRE : service sociaux, bureaux

HABITAT pavillons et immeubles

Gare marchandise

PUBLIC : Diff’art, Maison de l’Emploi, Pays de Gâtine, boulodrome

occupation très faible 0-20%

Complexe

utilisation partielle 20-50%

utilisation quasi totale

d’abattage Gare voyageur Quai déchargement 2

HABITA : Pavillon et collectif occupation : très faible 0-20% occupation : parcielle 20-50% occupation : forte 50-100%

3

55


Phasage de l’évolution pressentie des quartiers des Loges Dans ces quartiers des Loges où se confrontent une multiplicité d’usages aux temps d’évolution et aux dynamiques changeantes, se pose la question d’établir une structure de projet ancrée dans la réalité économique du territoire. Un premier travail consiste donc à sentir et anticiper le potentiel de mutabilité du foncier. Ce repérage fait par l’analyse des situations financières de chaque secteur d’activité, de l’inventaire du patrimoine municipal et des besoins actuels et futurs de la ville, m’a permis l’établissement de cette cartographie. Sur plus d’une cinquantaine d’années, la reconversion de ce quartier pourrait être envisagée en fonction des différentes unités géographiques.

56

Foncier disponible

0 à 5 ans

10 à 20 ans 20 à 30 ans 30 à 40 ans 50 ans


Emprise foncière disponible ou accessible Ce premier repérage définit le foncier appartenant à la municipalité dont l’usage est à conforter. Le marché aux bestiaux dispose d’une grande surface de stationnement sous utilisée. En s’appuyant sur la trame bocagère, le traitement de l’eau de pluie pourrait permettre de rationaliser le stationnement tout en atténuant l’effet de nappe du revêtement bitumé. Un deuxième figuré désigne un foncier dont l’acquisition pourrait être faite rapidement (friche et espace résiduel).

La déprise industrielle Prises au milieu d’un tissu urbain résidentiel, certaines entreprises devront, si elles veulent s’étendre dans les années à venir, être délocalisées. Second cas de figure, une partie des sociétés en place est dans une situation économique précaire. Il convient donc d’envisager la reconversion de ces sites. L’eau étant une des problématiques fortes de l’aménagement de ce quartier, l’acquisition et la reconversion de parcelles spécifiques pour la gestion et la valorisation de cet élément devront être envisagées.

Requalification des abords du boulevard Quinet Afin de prolonger le travail de valorisation du secteur gare, une intervention serait nécessaire au nord du quartier. Composé d’entreprises, de bureaux et de pavillons, cette zone est l’une des deux portes d’entrée de ce quartier vers le centre-ville. La présence du cimetière, d’une résidence pour personnes handicapées et d’un chemin piéton vers le Thouet en fait un point de convergence des déplacements doux. Une réflexion serait à mener autour du traitement des espaces publics et de la reconversion du foncier.

Intégration de l’industrie Deux entreprises ont une situation économique favorable : les abattoirs et l’entreprise ADC, dont les installations spécifiques sont amenées à être pérennisées. Avec une centaine d’employés, ces deux entreprises représentent un bassin d’emplois important pour l’agglomération. Les aménagements sont donc tributaires de l’avenir de ces entreprises. Il conviendra donc de composer avec ces données variables en préservant une certaine souplesse dans l’aménagement de ces abords. Au cas où le départ de ces entreprises serait programmé, une extension du parc des Loges et l’urbanisation de ces terrains serait alors préconisés.

57


Le s en j e u x

Grandes intentions et premières pistes de rÊflexion

IV


500 m


60


Introduction au projet

■ Un projet urbain pour un secteur oublié Au travers des problématiques urbaines, économiques, écologiques et sociales, j’ai cherché à définir un projet d’urbanisation du quartier des Loges Bellevue. Ce développement urbain s’appuie sur les liens que ce nouveau quartier pourrait entretenir avec la ville. La gare et sa friche deviendraient un élément d’articulation entre la ville du XIXe siècle et les quartiers est du XXe.

L’appartenance au paysage est également un atout pour la reconversion des Loges. Face à un étalement urbain, croissant depuis une cinquantaine d’années, il est nécessaire de profiter des opportunités foncières intra-muros, permettant de constituer de nouvelles relations et de nouveaux modes de vie citadins. Par la prise en compte d’une échelle globale, le dessin du projet devra palier aux problèmes de gestion

des eaux pluviales, tout en intégrant les questions de trame écologique. Les nouveaux aménagements pourraient permettre de conforter certains usages du site et en créer de nouveaux. L’opportunité pour la biodiversité que représente les délaissés RFF et les fonds de vallons humides, pourrait, par une gestion et un urbanisme appropriés, permettre d’accentuer le maillage des corridors écologiques. Grâce au paysage, il est possible de transformer le regard et de contribuer à une superposition d’intérêts convergeant dans un projet commun qui aurait pour mission : -Recréer la continuité urbaine -Densifier les Loges -S’inscrir dans une trame verte et bleue en courts d’élaboration.

61


1_ continuité urbaine

500 m

La gare et les voies ferrées représentent un «trou» dans l’urbanisme de la ville. Un fort contraste est perceptible, entre le centre ville, mixte et densément peuplé, et les quartiers des Loges, très industrialisés.

Centre historique

Centre ville

Zone industrielle

500 m

Voie verte

N

Mixité

Point de transition 500 m

Lien avec la vallée

Liaison piétonne

500 m

62

N

Le développement du quartier de la gare s’impose pour établir un point d’accès et de liaison, facteur de la cohésion entre les différentes séquences urbaines.


2_ densification Vers Nantes

Schéma réalisé à partir du PLU 2009, modifié en 2013, de la communauté de communes de Parthenay.

Gare

Zone commerciale

Vers Poitiers

500 m

Vers Niort

Zone urbaine mixte

Zone d’habitat futur

Réseaux routiers Connexion aux voies de contournement Connexion mixte inter-quartier

500 m

Passer d’une logique d’étalement urbain à une densification intra-muros afin de développer des relations inter-quartier.

63


3_ prise en compte des friches dans la TVB

64


1- Schéma extrait du PLU 2- Ce corridor écologique potentiel que représente les voies ferrés sans usage permettrait une articulation et une reproduction de la faune et de la flore dans la ville. 3- Les ancienne voies dont la gestion à fortement diminuée représentent des possibilité de liaison entre la ville et certains axes naturels majeurs.

2

3 Réseaux routiers ZNIEFF Corridor biologique, inscrits au PLU 500 m

Le périmètre d’intervention du projet est à la connexion de différents corridors écologiques. Les friches ferroviaires et leur potentiel de biodiversité dû à la baisse de l’activité ferroviaire sont à prendre en compte dans ce maillage à grande échelle.

Reconnaissance du réseau ferré comme corridor potentiel permettant le déplacement d’espèces et le passage des principaux axes automobile Valorisation de l’axe naturel du ruisseau Saint Jean Les friches de la gare comme point de connexion des différents corridor

65


4_ Vers de nouveaux paysages

Par la prise en compte du paysage ferroviaire, il est possible d’aménager des lieux de transition pour les hommes mais également pour la faune et la flore. Grâce à une gestion différentiée des talus RFF et des friches il est possible d’adopter une logique d’aménagement urbaine adaptée à la problématique écologique de la trame verte et bleue.

66


Les motifs de paysage

1

2

3

4

1- Voie verte et ouvrage de franchissement.

3- Panneaux de signalisation.

2- Anciennes caisses Ă charbon.

4- ButtĂŠe.

67


Co nc lu s i o n

Redonner une cohĂŠrence urbaine par le paysage


Tout d’abord fasciné par la friche de l’ancienne gare de marchandises à Parthenay, je me suis en priorité concentré sur cet élément pour la définition de mon sujet de TPFE. En m’écartant un peu plus de ce site, j’ai découvert les atouts cachées des quartiers des Loges. À mesure de mes recherches et de surprises, ce projet de TPFE ne pouvait se cantonner aux simples problématiques de connexions urbaines que posait la voie ferrée. Car ce lieu d’abandon est symptomatique et révélateur d’un processus, qui doit être entendu dans des relations beaucoup plus larges. La gare a été le moteur d’une évolution qui a entraîné des changements importants pour l’agglomération. Son développement puis sa disparition ont modifié en profondeur toute la structure urbaine. La baisse constante de la croissance, les changements des modes de consommation et le poids de l’automobile face aux autres modes de déplacements ont contribué à la transformation du paysage urbain. Les quartiers périphériques des Loges, portent et subissent ces modifications. Au fil des années ce secteur se retrouve dans une situation précaire. Précaire car ses principaux bassins d’emplois liés à l’élevage régional, sont soumis à une économie mondialisée. Précaire également car les nouveaux modes de vie centrés sur l’automobile sont créateurs de typologies résidentielles où les relations de voisinage se limitent, parfois, à une haie de thuyas et où les liens avec les quartiers environnants s’organisent principalement en fonction de la voiture. Précaire, enfin car la géographie oubliée par les industriels du XXe, se manifeste par la multiplication des problèmes de canalisation des

eaux de ruissellement. La révolution industrielle et l’arrivée des techniques modernes d’assainissement ont progressivement fait perdre le lien qui unissait auparavant les habitants à leur pays. La disparition du bocage, l’urbanisation des terres agricoles, l’imperméabilisation des sols et l’étalement urbain, ont fortement chamboulé la morphologie des paysages ruraux. Aujourd’hui la multiplication de ces facteurs pose de nombreux problèmes. Face à un contexte de crise économique, écologique et climatique, de nouveaux modes de pensée peuvent émerger. Le projet de reconversion des Loges que je propose, se base avant tout sur le paysage. Les choix d’aménagement et d’urbanisation s’appuieront sur les entités paysagères et les usages actuels. L’ambition de ce projet, est de concevoir une structure urbaine suffisamment souple pour anticiper la temporalité de la reconversion. Le projet n’est donc pas une proposition formalisée en soi, mais davantage un guide. En effet la transformation de ce quartier est inéluctable et sa mutation oblige à imaginer une évolution et la projection d’un «nouveau quartier». Il convient donc, avec les éléments que l’on connait aujourd’hui, de commencer à réfléchir sur l’avenir de ce quartier de plus en plus absorbé par l’urbanisation résidentielle. Le XXIe siècle nous fait aussi prendre conscience de la nécessité d’intégrer à nos réflexions urbaines les problématiques liées à l’environnement. Le paysage pourrait devenir une réponse à ces enjeux, en travaillant sur le vivant, avec le souci permanent de la prise en compte de l’espace et du temps.

69



b i b l i o gr a p h ie

Bases documentaires, sources d’inspiration, références...


Bande son Radio Gâtine http://www.radiogatine.com

Théorie Filaire Anne-Marie, Le Paysage entre temps et hors temps, Les Carnets du paysage, Arles Actes Sud, 2002 Desport Marc, Paysage en mouvement, Transports et perception de l’espace XVIIIe-XXe siècle, Collection Bibliothèque illustrée des histoires, Ed Gallimard, Paris, 2005. Desvignes Michel, Natures intermediaires, Ed Birkhäuser, 3 janvier 2009

Travaux étudiant Fromonot Françoise, Jullien Béatrice, Nouvet Armand, Architectures de reconquête, Travaux de PFE 2009-2010, Editions Recherches, 2011

Projets de paysage La petite ceinture, Paris XVe, Mairie de Paris, 2013. Floor works, Genève, Agence TER, 2005 Écoquartier de Bottière-Chênaie, Nantes Métropole, Atelier de paysages Bruel-Delmar, 2007 Presqu’île rollet, Rouen, Atelier Jacqueline Osty et associés, 2013 Évolution du quartier Haut-du-Lièvre, Alexandre Chemetoff, 2004-2012

72


Institution et documents réglementaires Atlas régional des Paysages du Poitou Charente http://www.paysage-poitou-charentes.org Site internet du pays de gâtine http://www.gatine.org Site internet du Syndicat Mixte de la Vallée du Thouet http://www.valleeduthouet.fr/accueil/ Site internet du CAUE 79 http://www.caue79.fr Site du conseil général http://www.deux-sevres.com Site du conseil régional http://www.poitou-charentes.fr Site de Réseaux Ferrés de France http://www.rff.fr

Recherche documentaire Bouchet François, La vallée du Thouet, Geste Édition, La Crèche 2004 Société historique de Parthenay et du Pays de Gâtine, Dictionnaire des noms de rues de Parthenay, Ed Brochée, 2011. Bulletin de la Société Historique et Archéologique Les Amis des Antiquités de Parthenay, L’ habitat à Parthenay au cours des siècles et ses vieilles maisons, 1957 ...

73


En 1883 le premier train arrive à Parthenay. L’ancienne cité médiévale connait un regain d’intérêt. La gare devient le point d’attraction économique, sociale et urbain du XIXe siècle. 130 ans après, la perte de rentabilité du rail face au transport routier ainsi que la baisse de l’activité industrielle transforment la gare en simple symbole d’un passé révolu. Avec en moyenne un train toutes les semaines et l’arrêt de la desserte voyageur, les abords du monument déchu se transforment en no-man’s land. En 2006 la mairie se porte acquéreur d’anciennes emprises ferroviaires à l’est de la gare. Elle souhaite doter la ville d’un nouveau quartier à dominante tertiaire autour d’équipements récents : la Maison de l’Emploi, un centre médical et une salle des fêtes. L’aménagement de cet espace est la source d’une évolution en plusieurs étapes pour tout le quartier environnant. Par la définition de cet îlot mixte et en s’appuyant sur un réseau d’espaces publics, le secteur de la gare peut contribuer à relier le centre de Parthenay, à l’Ouest de la voie ferrée, aux quartiers de l’Est de la ville.

Les quartiers des Loges attenant au projet du secteur gare est un vaste ensemble d’industries, de zones commerciales et de logements pavillonnaires construits progressivement sur le haut des coteaux de la vallée du Thouet. L’industrie qui s’est développée, sans prise en compte de la géographie, a fait disparaitre l’espace agricole au profit de grandes nappes bétonnées. L’eau est passée du fossé aux tuyaux. Le paysage du bocage s’est transformé en zone périurbaine. Le train à l’origine de ces bouleversements est finalement parti et l’industrie se retrouve enserrée entre les lotissements. Comment à partir de la reconversion du secteur gare mettre en place un projet urbain révélateur des qualités du site? A partir des éléments fondateurs de la géographie de la Gâtine, l’eau et le végétal deviennent la structure de l’évolution et le devenir de la ville.


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.